au nom du père et du fils et de jm weston

Transcription

au nom du père et du fils et de jm weston
©Baudouin Mouanda
( DOSSIER DE DIFFUSION )
CRÉATION NOVEMBRE 2015
THÉÂTRE
AU NOM DU PÈRE ET DU
FILS ET DE J.M. WESTON
Texte et mise en scène Julien Mabiala Bissila
Production : Le Tarmac, La scène internationale francophone.
Coproduction : Fédération d’Associations de Théâtre Populaire, Pôle Arts de la Scène - Friche la Belle de
Mai, EPCC Tropiques Atrium / Martinique, Théâtre Jean Vilar / Vitry-sur-Seine, Le Cercle des Amis du
Tarmac.
Générique
AU NOM DU PÈRE ET DU
FILS ET DE J.M. WESTON
Texte et mise en scène Julien Mabiala Bissila
Conseil à la mise en scène Jean-François Auguste
Scénographie Delphine Sainte-Marie
Son Frédéric Peugeot
Lumière Xavier Lazarini
Costumes Marta Rossi
Avec Julien Mabiala Bissila, Criss Niangouna, Marcel Mankita
Production : Le Tarmac, La scène internationale francophone.
Coproduction : Fédération d’Associations de Théâtre Populaire, Pôle
Arts de la Scène - Friche la Belle de Mai, EPCC Tropiques Atrium /
Martinique, Théâtre Jean Vilar / Vitry-sur-Seine, Le Cercle des Amis
du Tarmac.
Au nom du père et du fils et de J.M. Weston a été primé aux Journées
de Lyon des auteurs de théâtre en 2011.
Calendrier
Création :
- du 1er au 13 juin 2015 : répétitions au Tarmac (Paris)
- du 7 au 9 septembre 2015 au Tarmac
- du 2 au 16 novembre au Tarmac
- création du 17 novembre au 4 décembre 2015 au Tarmac
Tournée :
- EPCC Tropiques Atrium / Martinique : 21 et 22 janvier 2016
- Réseau des ATP en 2016 (14 dates) :
le 6 février à Dax,
le 9 février à Roanne,
le 13 février à Pennautier,
le 1er mars à Poitiers,
les 7 et 8 mars à Aix-en-Provence,
le 10 mars à Uzès,
le 12 mars à Villeneuve-lès-Avignon,
le 18 mars à Lunel,
le 23 mars à Orléans,
le 30 mars à Nîmes,
le 1er avril à Villefranche de Rouergue,
le 26 avril à Epinal et le 3 mai à Millau
Saison 2016/2017 (dates à préciser) :
Friche Belle de Mai - Marseille
Théâtre Jean Vilar / Vitry-sur-Seine
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Résumé
Criss et Cross, deux frères, dans les décombres de la guerre civile
qui a ravagé leur pays, partent à la recherche du trésor enfoui avant
la débandade : une paire de J.M. Weston, indispensable emblème
de leur passé de « sapeurs ». Ils creusent et se souviennent des
horreurs que leur famille et eux-mêmes ont vécues, et de l’histoire
douloureuse d’un pays traversé par le colonialisme, la dictature
puis la violence de la guerre civile.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
©Baudouin Mouanda
Une quête menée tambour battant par des acteurs au verbe
virtuose pour dire les atrocités d’une guerre sans merci et chanter
la culture de la Sape, ultime rempart contre la barbarie.
Un auteur congolais vivant en France, au souffle et au verbe
étonnants.
Africultures,
2 octobre 2012
A propos de la lecture par les élèves
de l’Académie théâtrale de l’Union (dir.
Anton Kouznetsov) dans le cadre des
Francophonies en Limousin 2012.
Par Sylvie Chalaye
Spécialiste des théâtres d’Afrique
et des diasporas, anthropologue
des représentations coloniales et
historienne des arts du spectacle,
elle est professeur à l’Université de
la Sorbonne Nouvelle (Paris III) où
elle enseigne les dramaturgies afrocaribéennes et dirige l’Institut d’Etudes
Théâtrales.
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Au nom du père, du fils et de J.M. Weston de Julien Mabiala Bissila :
un pied de nez à la vie en Weston !
Au nom du père, du fils et de J.M. Weston est un autre texte de
cet auteur qui a été admirablement mis en espace par Anton
Kouznetsov dans le cadre des lectures de l’Imparfait du présent,
au festival des Francophonies en Limousin 2012. La pièce met en
scène deux frères revenus sur la terre ravagée de leur enfance, ils
ne reconnaissent plus le quartier qui les a vus grandir. Ils veulent
retrouver la concession de leur père où une paire de J.M. Weston a
été enterrée et se chamaillent sans retrouver leur chemin dans le
labyrinthe des événements atroces qui remontent à la surface de
leurs souvenirs et retracent une topographie où les hommes, les
maisons, comme les bus et les autos ont été broyés par la violence
de guerres fratricides et absurdes.
Le choix de travailler le dialogue en choralité en pulvérisant
la parole, en éclatant les voix est une grande réussite qui fait
justement retentir le vide de l’anéantissement des lieux, la
dissémination de corps dont la disparition ne permet pas le
deuil, tandis que la tombe perdue, quête dérisoire, est celle des
chaussures vides, symboles d’une splendeur évanouie, d’un rêve
enfoui, d’un trésor fantasmagorique. La force du texte est dans
une traduction poétique et sensible de l’espace qui passe par un
vocabulaire et des jeux de mots et de glissement de sens à la fois
humoristiques et plein d’une énergie du verbe qui fait penser à
Rabelais, tout autant qu’au cinéma et aux images de western à la
Sergio Leone. La pièce convoque un paysage dévasté qui en dépit
de l’anéantissement parvient encore à laisser transparaître une
germination poétique et une vitalité qui se fait pied de nez à la vie.
Et un pied de nez en J.M. Weston, ça a tout de même de la classe !
AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Brazzaville
après le conflit
Par Julien Mabiala Bissila
Plusieurs années après les massacres de milliers de personnes
à Brazzaville, des individus appartenant à un seul peuple mais
à des origines ethniques différentes qui autrefois s’entretuaient,
recommençaient à revivre ensemble grâce à un spectacle.
Dans les rues, on assistait à quelque chose d’extraordinaire : la
déambulation des Sapeurs.
J’ai toujours observé ce monde depuis mon enfance avec
beaucoup d’admiration sans trop comprendre pourquoi un tel
acharnement à paraître élégant au milieu d’une misère cruelle.
Est-ce une façon de clamer haut et fort : « La misère ? Oui, mais
on s’en sort la tête haute » ?
Est-ce un refus de paraître écrasé, meurtri et miséreux devant
l’autre ?
Vu d’ailleurs cela peut sembler dérisoire mais ce n’est pas le cas.
Est-ce alors un défi ?
Le paraître peut-il constituer une arme de résistance face à la
dictature ?
Que représente dans toute cette horreur le fait de se chausser de
Weston ?
Est-ce un hymne à la vie ?
Un bras d’honneur à la misère ?
Aujourd’hui, ces chaussures défendent-elles des visions du
monde antinomiques ou sont-elles les deux faces d’une même
âme guerrière ?
Cette paire de chaussures va-t-elle réunir ou diviser ?
Quel est le combat, quelle est la quête ?
Pour saisir l’essentiel de ce mouvement, il faut se plonger dans
l’histoire.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Contexte historique
La S.A.P.E.
La Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes est une
mode vestimentaire populaire née après les Indépendances du
Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshasa, dans les années 1960.
Le mouvement s’inspire d’un dandysme cosmopolite emprunté à
l’aristocratie britannique comme à la noblesse japonaise Kazoku.
Dans les années 1970, les pionniers de la Sape – premiers
migrants africains à Paris – diffusent les prémisses de leur art aux
deux Congo. « Rentrés au pays » pour les vacances, ces hommes
ramènent de Paris une « allure » qui masque pour certains les
déceptions de l’immigration.
Dans les années 1980, le concept de Sape s’affirme comme
mouvement culturel et esthétique, dans les métropoles
européennes et aux deux Congo.
Les boutiques de « saperie » ouvrent à Bacongo, dans la banlieue
de Brazzaville, comme dans le quartier de Château-Rouge à Paris,
des « concours d’élégance » entre sapeurs, organisés au Rex Club,
révèlent au public des Maîtres Sapeurs comme Djo Balard.
Avant d’être des Sapeurs,
ils étaient des Lutteurs
Dès l’apparition de la Sape, dans les années 1960, la jeunesse
congolaise surnomme cette pratique « la lutte » - évoquant une
initiation difficile. Dans les années 1970, des « lutteurs » émigrent
à Paris, vitrine de la mode, vivant souvent en clandestins.
Revenant de temps en temps au Congo, ils y devenaient… des
« Parisiens » ou, comme le dit le chanteur Rapha Bounzeki,
des « Parisiens refoulés ». Ces hommes idéalisent l’image du
sapeur qu’ils admirent dans les défilés. Plus récemment, de
nombreux films documentaires sont consacrés à la Sape : La
Sapologie I et II, Les archives des allures.... Le goût de la parade
pousse les sapeurs à édifier un monde de totems et de masques.
Les sapeurs portent des noms d’emprunt (Le Bachelor, Niarkos…)
et s’autoproclament « archevêque », « grand commandeur » ou
« ministre » du royaume de la Sape. Tout cela ressemble à un
jeu d’enfants, macabre, car « l’allureux » africain lutte aussi pour
sa survie. Qu’ils soient sapeurs ou boucantiers, c’est en raison
de régimes instables (dont des coups d’Etat ou guerres civiles)
que ces hommes sont arrivés en Europe. Là-bas, par instinct de
survie et de résistance, la communauté des sapeurs met en place
des stratégies de « sauvetage ». A ce titre, certains perçoivent le
« Chiffon » comme une addiction salutaire qui conjure un afropessimisme supposément atavique. Quelle que soit la lecture
que l’on propose des phénomènes socio-culturels, de la Sape au
Coupé-Décalé, le but c’est d’être visible et de « faire du boucan » :
être vu et entendu, sans doute pour ne pas être oublié. C’est aussi
une manière à la fois créative et fantaisiste de s’émanciper d’une
condition prosaïque, celle de l’immigration et de « l’économie
de l’immigré » : ouvriers de chantiers, agents d’entretien… Des
métiers de service qui ramènent nécessairement à une servilité
que l’on veut gommer – ou adoucir. La Sape et ses pratiques
dérivées, c’est un moyen de reprendre le contrôle sur un corpsoutil utilisé pour les travaux les plus pénibles.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Note de l’auteur
Pourquoi tant d’importance accordée aux chaussures au milieu
du chaos dans un pays où la Kalachnikov est devenue un stylo
pour écrire l’avenir ?
C’est ce « pourquoi ? » qui a suspendu le temps dans ma tête
durant des années de mon enfance.
Je m’interroge.
J’ai grandi au milieu de paradoxes :
Pays riche/habitants pauvres
Peuple miséreux/ peuple fêtard
Guerre/sape
Eglise/corruption
Comment raconter ces contrastes ?
Comment voyager dans le monde fantaisiste de ces dandys ?
Pourquoi J.M. Weston ?
Dans En attendant Godot, à l’ouverture de la pièce, Estragon tente
désespérément d’enlever ses souliers. Ils sont trop étroits. Ils le
font souffrir.
Les quitter, les laisser à un autre, en trouver à sa taille devient
alors un enjeu récurrent du texte, comme si le désir d’un monde
à sa mesure se concrétisait dans l’obstination du personnage qui
enfile, abandonne, retrouve, réessaie le godillot récalcitrant.
Ôter et remettre ses chaussures : diversion, délassement,
distraction.
« On trouve toujours quelque chose, hein, Didi, pour nous donner
l’impression d’exister. »
Voila l’idée qui semble correspondre à mes questionnements :
« L’impression d’EXISTER ».
On peut le dire, oui, la chaussure est l’empreinte de celui qui la
porte, elle se fait à lui et reconduit, comme dans une seconde
peau, les plis les plus secrets de son identité.
La chaussure est vestige, “trace du pas” à travers les mythologies
auxquelles elle donne lieu. C’est un art de la mémoire.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Un langage
Comment raconter le retour douloureux de deux frères, après
des années des guerres civiles, dans un territoire chaotique
complètement mental sans que les mots ne s’accaparent la
fonction de témoigner ?
Comment la djatance - l’art de marcher, de poser les pas, de
bouger, de retourner sa veste, de valoriser ses vêtements, de
marier les couleurs, de construire l’harmonie entre les vêtements,
leur nom ou griffe - peut-elle construire un langage ?
La posture est essentielle dans l’art de saper. L’idée même de
savoir qu’on est la cible d’un appareil photo réel ou imaginaire
constitue un stimulant pour le sapeur.
Voyage sonore à travers les rues et avenues décousues de
Brazzaville et de Kinshasa. Avec ses musiques, ses couleurs, ses
poussières, ses voix, son charme, sa pollution, sa chaleur, ses
rires, ses violences…
Un voyage
Dans ce voyage, il est aussi question d’interroger les limites entre
les morts et les vivants. La perception de la vie aujourd’hui dans
mon pays reflète ce flottement entre la vie et la mort. Où sont les
limites entre le jeu et le réel ? Le théâtre et la vie ? C’est quoi être
comédien ou/et metteur en scène ? Quand la réalité devient-elle
jeu ou l’inverse ? Quelles formes pour quels buts avec ou sans
moyens ? C’est ici tout le fonctionnement de Criss et Cross, qui
recherchent dans leur jeu les frontières entre le comédien et le
personnage. Entre texte et improvisation.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
©Baudouin Mouanda
Démarche artistique
Note de mise en scène
Mise en territoire, mise en bouche, mise en corps, mise en scène
ou mise en espace, peu importe. Il s’agit de tenter de retrouver le
chemin dans le labyrinthe des évènements atroces qui remontent
à la surface.
Retracer la topographie de cette ville où les hommes et les
maisons ont été broyés par la violence de la guerre. Voilà les
éléments nécessaires pour mener à bien cette topométrie.
Pour moi, ce texte est de prime abord un schéma topographique
qui oblige l’acteur et le public à creuser ensemble, avec comme
seuls outils les mots/maux et l’imaginaire.
J’aime que le théâtre soit avant tout texte/parole. Ici dans ce
labyrinthe textuel, il est question :
D’anéantissement d’un lieu.
De la dissémination des corps, de leur disparition.
D’une tombe perdue.
D’une quête dérisoire.
D’un rêve enfoui.
D’un vrai travail de mise en abime.
Ce travail s’appuyera sur la force des mots pour conduire
les recherches sans trop d’artifices. Il s’agira par conséquent
de pousser les acteurs à la plus grande liberté de jeu. Une
construction sur la frontière entre l’acteur et le personnage.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
La scénographie
Espace préliminaire
A l’entrée du théâtre : une exposition photographique sur la
société des ambianceurs et des personnes élégantes, travail du
photographe congolais Baudouin Mouanda.
Des paroles de sapeurs sur fond sonore. Une mise en route pour
se préparer au voyage. S’imprégner des couleurs, des sons, des
musique ou des termes typiques de ce monde particulier.
Espace de jeu
Chaque acte se nomme souffle. La pièce est constituée de 5
souffles. Chaque souffle convoque un paysage dévasté. La
question du territoire, ou du lien entre l’espace et la mémoire est
donc centrale.
Cette mise en territoire se doit d’être très intime et libre. Nous
sommes dans un espace de théâtre narratif.
Comment mêler l’histoire entre ce qui se vit et ce qui se raconte ?
Comment entrer dans ces souffles lorsque chacun propose un
espace diffèrent, une quête originale, un souvenir à creuser ?
Il sera question d’espaces qui se construisent et se déconstruisent
à vue. Pour cela, avec la scénographe, Delphine Sainte-Marie,
nous avons imaginé travailler autour d’un matériau pertinent
symboliquement et matériellement, la drisse.
Symboliquement, parce que s’agissant de textile (chanvre, coton,
laine, soie, etc.), elle renvoie au vêtement et, par extension, à la
Sape. Matériellement, parce qu’elle nous permettra de travailler
des volumes de tailles et de poids différents, des monticules, des
étendues, la plupart mobiles.
Nous utiliserons aussi des modules, un mur de briques, un poteau
électrique... - des espaces de vie dévastés, reconstruits, mouvants qui re-détermineront continuellement l’espace en fonction du jeu
des comédiens et de leurs déplacements, pour former tantôt une
butte, tantôt les bas-côtés d’une rue, etc.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Les costumes
Dans cette pièce, nous suivons, au milieu d’une ville dévastée, les
pérégrinations de deux frères, anciens sapeurs. Mais au moment
où nous les rejoignons dans l’histoire, ils ne sont plus en situation
de « parader ». Comment alors, même dépossédés de leur richesse
vestimentaire, rester dignes de leur passé d’esbroufe ?
Notre costumière, Marta Rossi a travaillé sur la notion de mémoire,
de traces, d’empreintes, celles que ce passé de sapeurs a pu
laisser en eux. Elle a ainsi imaginé des costumes qui reprennent
les formes de l’élégance dandy, en exploitant des matériaux de
récupération : une bâche pour un pantalon, une canette découpée
pour un nœud papillon, un sac de riz pour confectionner une
veste…
Il s’agit ici de redécouvrir les traces de vies humaines, laissées
dans les ruines : des matériaux synthétiques, non dégradables,
voire polluants (plastique, métal…), seuls survivants des feux et
des bombardements. Apparaîtront ici ou là, sur les vêtements, des
noms de marques de grands groupes occidentaux – Coca-Cola,
Goodyear…-, empreintes que ces empires modernes laissent eux
aussi sur un territoire qu’ils dégradent d’une autre manière.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Julien Mabiala Bissila
Auteur, metteur en scène,
interprète
Né en 1976 à Brazzaville au Congo, auteur, comédien et metteur
en scène, Julien Mabiala Bissila suit une formation dramatique
qui est interrompue en 1997 par la guerre civile du Congo, à
laquelle il réchappe en vivant pendant deux années dans la forêt.
À partir de 1999, il se consacre au théâtre et participe à plusieurs
créations du théâtre des Tropiques et du Saka-Saka Théâtre. Il
crée la compagnie Nguiri-Nguiri Théâtre en 2002, avec laquelle il
est régulièrement invité sur les scènes et festivals africains. Il met
en scène ses textes Le Musée de la honte, La Dernière chance ainsi
que des textes d’Emmanuel Dongala adaptés à la scène.
En France, il est accueilli par le théâtre du Vieux-Colombier à
Paris en 2005 dans le cadre du programme Écritures d’Afrique
et, par le Théâtre des Bernardines à Marseille, en 2009, comme
comédien pour la création d’un texte d’Aristide Tarnagda On ne
payera pas l’oxygène mis en scène par Eva Doumbia.
En 2011, il obtient la bourse du festival Les Francophonies en
Limousin et réside à la Maison des auteurs. La même année,
son texte Au nom du père, du fils et de J.M. Weston est primé aux
Journées de Lyon des auteurs de théâtre. En septembre 2012,
cette pièce est lue au Festival des Francophonies en Limousin
par les élèves de l’Académie théâtrale de l’Union (direction
Anton Kouznetsov). Cette mise en lecture est reprise en mars
2013, dans le cadre de Nouvelles Zébrures, à Limoges, puis au
Festival d’Avignon en juillet. Avignon où, parallèlement, une
autre version, lue par Alvie Bitemo, Julien Mabiala Bissila, Marcel
Mankita et Criss Niangouna, est enregistrée en public par RFI et
France-Culture.
En 2013, aux trentièmes Francophonies en Limousin, il crée,
dans sa propre mise en scène, Crabe Rouge. Ce texte avait été lu
auparavant à Paris au théâtre du Rond-Point, à Limoges dans le
cadre des Nouvelles Zébrures, à Montréal au festival Dramaturgies
en Dialogue, et mis en espace en Allemagne par le théâtre de la
ville de Saarbrücken.
Dans cette même édition des Francophonies, il écrit Imagine une
commande d’écriture pour le projet Cahier d’histoires #3, mise en
scène Philippe Delaigue.
En 2014, il est en résidence à La Marelle, lieu de résidence, de
création et scène littéraire permanente situé à La Friche la Belle de
Mai à Marseille, où il écrit un texte qui est publié dans le numéro 1
de la revue de La Marelle, La première chose que je peux vous dire…
Il travaille également à Limoges avec le collectif Zavtra à l’écriture
du texte Transes qui a été présenté le 2 octobre 2014 au Théâtre de
l’Union dans le cadre du festival Les Francophonies en Limousin.
Avec son texte Chemin de fer, il a remporté le premier prix RFIThéâtre 2014.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
L’équipe
du spectacle
Jean-François Auguste - Collaborateur artistique à la m.e.s.
Diplômé du Conservatoire Nationale Supérieur d’Art Dramatique
en 2000, élève stagiaire à la Comédie Française en 1998/1999, il
crée en 2007, la compagnie For Happy people & Co. Comédien et
joue dans de nombreuses pièces du Théâtre des Lucioles et avec
des metteurs en scène aussi divers que Jan Fabre, Joël Jouanneau,
Jean-Baptiste Sastre, etc. Comme metteur en scène il travaille sur
des textes classiques (Thomas Middleton ou le Marquis de Sade),
contemporains (Frédéric Vossier, Marc Lainé), ou tirés de bandes
dessinées (Ruppert et Mulot, Blain et Carlotti).
Il co-met en scène plusieurs spectacles avec Pierre Maillet et
Madeleine Louarn et collabore à des projets de Mathieu Cruciani
et de Mathilda May. En parallèle, il écrit et réalise avec Marc Lainé
une websérie, Enjoy the silence, qui reçoit, en 2009, le prix Reflet
d’or de la meilleure série produite pour le web au festival Tous
Ecrans de Genève.
Xavier Lazarini - Créateur lumière
Formé au métier de Concepteur d’Eclairage au cours de stages, et
assistant de Marie-Christine Soma, Rémi Nicolas, puis Dominique
Bruguière, il travaille dans divers domaines artistiques : le théâtre
(Dieudonné Niangouna), le nouveau cirque (Mélissa Von Vépy),
l’opéra, et, de façon plus privilégiée, en danse contemporaine,
avec Héla Fattoumi et Eric Lamoureux depuis quinze ans, mais
aussi Franck II Louise, Xavier Lot, Radhouane El Meddeb, Hafiz
Dhaou et Aïcha M’ Barek, Frédéric Deslias... Il développe depuis
quelques années le travail sur l’espace et la lumière architecturale
et muséographique, et intervient comme concepteur d’éclairage
en France et à l’étranger (le festival de musique gnaouas à
Essaouira, le festival de Casablanca, ou encore des défilés de
mode pour Givenchy, et Blaak...).
Frédéric Peugeot - Créateur son
Après avoir suivi des études scientifiques et musicales, Frédéric
Peugeot se forme aux métiers du son à l ‘Ecole Louis Lumière.
Il multiplie ensuite les collaborations dans les domaines du
spectacle vivant, de la musique et de l’audiovisuel en tant
qu’ingénieur du son, régisseur son et créateur son avec le choeur
de chambre Accentus et l’ensemble Axe 21 de Laurence Equilbey,
le compositeur et arrangeur Thierry Lalo, la compositrice Pascal
Criton, le CREA d’Aulnay-sous-Bois (dir. Didier Grojman), les
chorégraphes Christian Rizzo, Raimund Hoghe, Carlotta Sagna,
François Laroche-Valière, Raphaëlle Delaunay, le conteur Pépito
Matéo, les circassiens Jean-Baptiste André et Julia Christ. Il a fait
partie entre 2002 et 2009 de l’équipe des régisseurs d’accueil
du Théâtre de la Bastille à Paris. Il est opérateur Protools sur le
tournage des émissions « Jam Sessions » au Jamel Comedy Club,
et « Le Ring » (France Ô) entre 2008 et 2013. Il a enseigné la prise
de son au Master 2 « Image et Société » de l’Université d’Evry
de 1999 à 2013 , et a animé plusieurs stages de formations au
techniques du son à l’Institut Français de Port-au-Prince (Haïti).
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Delphine Sainte Marie - Scénographe
Après un D.U.T en carrières sociales à Bordeaux, elle étudie la
scénographie à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Glissant
de l’objet à l’environnement, du motif au paysage, elle raconte ses
regards sur l’espace par les accessoires, la sculpture, la vidéo, le
costume, la musique, la peinture, la matière...
Au théâtre, elle assiste et collabore avec le scénographe Eric Ruf
et le metteur en scène Denis Podalydès (Le Mental de l’équipe comis en scène par E. Bourdieu et Fr. Bélier-Garcia, Le Cas Jekyll, Le
Bourgeois gentilhomme, L’Homme qui se hait co-mis en scène par
E.Bourdieu, Les méfaits du tabac), ainsi qu’avec Jean-Yves Ruf sur
un spectacle musical des Diabolus in musica.
Elle collabore comme scénographe et costumière avec Frédérique
Plain, Aymery Suarez-Pazos, Manuel Wéber, les ensembles
baroques Amarillis et Les Ombres et comme conceptrice vidéo sur
Trahisons, mis en scène par Léonie Simaga, qu’elle a également
assisté aux costumes, son et accessoires sur Othello. Elle assiste
Alexis Forestier avec sa cie Les endimanchés sur Elisavieta Bam
ainsi que l’artiste lyrique Valérie Gabail dans la réalisation d’un
film inspiré du Sacre du printemps dirigé par F.X. Roth.
Plus récemment, elle participe aux projets des chorégraphes Rémy
Héritier, Arantxa Martinez et Stephany Thiersch respectivement
comme costumière, collaboratrice et scénographe.
Marta Rossi - Costumière
Diplômée en scénographie aux Beaux-Arts de Florence et art
environnemental à l’Université Alvar Aalto d’Helsinki, elle
arrive en France en 2008 et exerce en tant que costumière et
scénographe au théâtre et au cinéma. Passionnée par les cultures
étrangères et les pays lointains, elle s’inspire de leurs coutumes
et langages. Elle travaille au Québec avec la compagnie anglocanadienne Fools and Feathers, collabore en Palestine avec le
metteur en scène Nabil El Azan, développe sa technique aux côtés
de la plasticienne brésilienne Maria Adelia Ferreira au sein de la
Cie Dos à Deux.
En cinéma, elle rencontre le réalisateur Bruno Podalydès et
assiste la costumière italienne Lina Taviani.
En art vidéo, elle collabore avec l’artiste belge Agnès Guillaume.
Elle est assistante aux costumes pour le spectacle Liliom de Jean
Bellorini.
Elle développe parallèlement des projets d’intervention artistique
sur la relation entre l’homme et son environnement.
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AU NOM DU PÈRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Criss Niangouna - Comédien
Né au Congo en 1975, Il commence le théâtre dans les années
90 avec les compagnies de Brazzaville : Cie Salaka, Cie Deso et
le théâtre d’art africain. Il fonde avec son frère Dieudonné la Cie
Les Bruits de la Rue.
Il joue dans de nombreux festivals en Afrique : le Carré, le
Festival International de l’Acteur, Jucotej (Kinshasa), Expression
7 (Brazzaville), les Rencontres Internationales de Théâtre du
Cameroun (Yaoundé), le festival de Carthage (Tunisie) et travaille
dans de nombreux projets en France, notamment dans Sony Labou
Tansi face à douze mots, une sélection de textes de Ifé Orisha, dans
une mise en scène de Gabriel Garran, Hamlet de Shakespeare
mis en scène par Serge Limbvani, Combats de nègres et de chiens
de Koltes mis en scène par Serge Catanese, Les Damnés de la terre
d’après Frantz Fanon et mis en scène par Jacques Allaire, créé au
Tarmac, et de nombreuses pièces mises en scène par Dieudonné
Niangouna dont Le Socle des vertiges, Shéda, Le cœur des enfants
léopards.
Plus récemment, il a travaillé sur le projet théâtral dédié à Sony
Labou Tansi, Sony Congo ou la chouette petite vie bien osée de Sony
Labou Tansi de Bernard Magnier mis en scène par Hassane Kassi
Kouyaté, et créé au Tarmac en février 2015.
Marcel Mankita - Comédien
Né au Congo-Brazzaville, Marcel Mankita participe à de
nombreuses mises en scène, en France et au Congo.
En France : Une saison au Congo, d’Aimé Césaire mise en scène
Christian Schiaretti, Rêves… mise en scène Philippe Adrien, La
prochaine fois le feu mise en scène Adel Hakim, Notre-Dame des
fleurs de Jean Genet mise en scène Antoine Bourseiller, La peau
cassée de Sony Labou Tansi mise en scène Julie Binot, Mildiou
! mise en scène Catherine Boskowitz, L’Opéra de quat’sous de
Bertolt Brecht mise en scène Frédéric Fachena, La Comédie
indigène de et mise en scène Lotfi Achour, Bérénice de Jean Racine
mise en scène Catherine Boskowitz, Rien à voir avec les rossignols
de Tennessee Williams mise en scène Laurence Andréïni, Le
voyage du soldat David Sorgues d’Eudes Labrusse mise en scène Gil
Bourasseau, seul en scène dans Allah n’est pas obligé d’Ahmadou
Kourouma mise en scène Catherine Boskowitz, Othello de
William Shakespeare mise en scène Serge Limbvani, Splendid’s de
Jean Genet mise en scène Catherine Boskowitz, La Fièvre dans des
yeux d’enfant de Assia Djébar mise en scène Martine Fontanille,
La demande en mariage de Tchekhov mise en scène Catherine
Boskowitz et Frédéric Fachéna, Pédro Pàramo de Juan Rulfo mise
en scène Claude Bernhardt.
Au Congo : Christophe Colomb de Charles Bertin mise en scène
Nzey Van Musala, Combat de nègre et de chien de Bernard-Marie
Koltès, L’Oracle de Guy Menga, La Parcelle de terre de Boubou
Hama, La Retraite de David Jaomanoro, Le Juge inculpé de J.F.
Tchibinda Koango, mises en scène Victor Louya.
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Contacts
Le TARMAC - La scène internationale francophone
159 avenue Gambetta
F-75020 Paris
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Valérie Baran, direction
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Régisseur général
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©Baudouin Mouanda
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