HERMANN-La Mort aux Trousses - HENDRIX
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HERMANN-La Mort aux Trousses - HENDRIX
CE QUE L’ON PEUT ATTENDRE DES ELEVES, EN GENERAL LA MORT AUX TROUSSES Une présentation rapide d’Hitchcock Réalisateur anglais de films du XXème siècle (1899/1980). Une référence dans le monde du cinéma en tant que maître du film à suspense. Quelques films connus : en citer un ou deux… « L’homme qui en savait trop »( 1934, remake en 1956), « Fenêtre sur cours » (1954), « Le crime était presque parfait » (1954), « Vertigo » (= « Sueurs froides »,1958), « Psychose » (1960), « Les oiseaux » (1963) Les thèmes récurrents : La plupart des personnages des films d’Hitchcock deviennent héros malgré eux. Hitchcock tient ainsi à montrer au spectateur que ses histoires peuvent arriver à n’importe qui. Les caméos : Un caméo est l’apparition furtive (souvent muette) d’une personnalité célèbre dans un film. Hitchcock apparaissait dans ses premiers films car il manquait de figurants. Mais rapidement, ses caméos devinrent un jeu pour le spectateur et on peut le voir dans tous ses films de la période américaine. Emploi fréquemment le procédé du fondu enchaîné (deux images en transparence) pour passer d’une séquence à l’autre visage d’Eve laissant partir Thornhill vers la mort et la route où celui-ci est sensé attendre Kaplan (ce qui sous-entend une ellipse également) exemple : Une présentation rapide d’Herrmann Compositeur et chef d’orchestre américain (1911/1975). Travaille avec plusieurs réalisateurs (O.Welles, A.Hitchcock, F. Truffaut, M. Scorcese, B. De Palma). Style : Utilise généralement un orchestre symphonique dans ses musiques de film. Manie à des fins illustratives : *l’ostinato (= formule musicale répétée de façon obstinée) *les dissonances (notes associées qui « sonnent » mal ensemble) * le leitmotiv (courte mélodie associée à une action, un personnage, un lieu, un sentiment, etc…) (comme chez R. Wagner) * le bi-thématisme (= 2 thèmes généralement opposés). L’élève peut en parler directement dans l’analyse de la musique du film Une présentation générale du film « La mort aux trousses» Une des collaborations Hitchcock/Herrmann Acteurs principaux : Cary Grant, Eva-Marie Saint, James Mason Date : 1959 Sujet : film d’espionnage Résumé du film Le publicitaire Roger Thornhill est confondu avec un espion nommé George Kaplan par une organisation criminelle qui tente de le supprimer. Parvenant à échapper aux mains de Philipp Vandamm, Thornhill se lance à la poursuite du véritable Kaplan, dont il ignore qu’il s’agit en réalité d’un leurre inventé par le gouvernement. Dans le train pour Chicago, il est séduit par Eve Kendall, qui lui tend un piège en l’envoyant dans un lieu désert où un avion tente de l’abattre. Il s’avère pourtant qu’Eve joue un double jeu : infiltrée auprès de Vandamm, dont elle est la compagne, elle est en fait au service du gouvernement. Après avoir simulé le meurtre de Thornhill par Eve pour lever les soupçons portés sur elle, tous deux s’allient pour déjouer la fuite de Vandamm sur le Mont Rushmore avant de convoler en lune de miel. Résumé du résumé : Le film raconte l’histoire d’un publiciste pris par erreur pour un espion, et cherche durant tout le film à justifier son identité, tout ceci en pleine guerre froide. Il est poursuivi à la fois par un groupe d’espions et par la police qui l’accuse de meurtre. Le meurtre se passe à l’ONU, expliquer ce qu’est l’ONU (programme Expliquer La Guerre Froide (programme 3ème) 3ème) Les lieux de l’histoire Présenter Le Mont Rushmore Le film commence dans la ville de New York pour se continuer dans la ville de Chicago et se termine sur le célèbre Mont Rushmore. La musique du film On y trouve deux grands thèmes opposés : Le thème de Kaplan/Thornhill & thème de la poursuite (thème rythmique) *Généralement joué par tout l’orchestre *Double identité du héros figurée par un thème en deux idées musicales *Agitation donnée par un tempo (= vitesse de la musique) très rapide *Destabilisation apportée par un rythme animé de fandango(= danse espagnole) avec des hémioles (alternance binaire/ternaire) (binaire = division des temps en 2 parties égales / ternaire = division des temps en 3 parties égales) *Notes brèves et répétées *Caractère ryhtmique, animé et vif *Accompagnement et accords dissonants Le thème de l’amour/ d’Eve (thème mélodique) *Généralement joué par quelques bois ou un petit effectif de cordes *Tempo lent *Rythme binaire *Notes longues *Caractère mélodique, doux et lyrique *Accompagnement sur ostinato (notes répétées figurant le rythme du train qui avance) et accords consonants Les scènes-cultes du film La scène de l’avion & La poursuite sur le Mont Rushmore Les références à l’architecture moderne dans le film (relation avec autre sujet d’histoire des arts…) Le siège de l’ONU & La villa de Vandame Les scènes du film vues en classe (il y a quelques variations selon M. Pissaloux ou Mme Dijoux) Le générique ♪ La musique er 1 niveau Ce que l’on voit dans cette séquence : la circulation puis la foule dense et pressée vues à l’écran. ème niveau 2 Une présentation générale du film et une mise dans l’ambiance : le personnage principal, à la double identité, va effectuer une course folle durant tout son périple. Princip paux élémentss à retenir dan ns cette musique de génériq que : de nombreu uses possibilittés de couleurrs sonores orchestre sym mphonique double iden ntité du héros thème en deux d idées mu usicales agitation tempo très ra apide déstabilisattion rythme animé de fandango avec d es hémioles malaise dissonnancess, notes dans le suraigu Le graphisme ((par Saül Bass) Le film m commence p par un écran vert v artificiel, qui est bientôt ttraversé de lig gnes diagonales et verticalees, évoquant l''orientation du u voyage e: nord et oue est. C'est sur ce c "canevas" que q glisse le ti tre ainsi que toute t la distribution du film. Ce canevas n'est n autre que e la structu ure apparente de la façade d'un d gratte-cie el de New Yorrk, un mur imm mense du verre e où se reflètee la circulation n intense de Manha attan à l'heure de pointe. Le es plans suivan nts montrent l es déplaceme ents croisés ett chaotiques dde la foule dan ns les rues de Newyork, où o Hitchcock e en personne ra ate le bus (cam meo), puis no us ramènent devant d l'immeuble d'où sorte tent Roger Tho ornhill et sa secréta aire. Enivrement E et course fo olle sur la co orniche pense au débu ut : notes tenu ues ou répétée es dans le gra ave, ostinato. Susp On entend e le thèm me des espionss. Reprrise du thème de la poursuitte de la même e façon qu’enttendue dans le e générique av vec ajouts de bruitages. La musique m se term mine avec le bruit b du caram mbolage. Scène S du tra ain : rencon ntre Thornhill/Caplan & Eve Kendalll Thèm me de l’amourr aux momentss « clés »… seulement, s pass en permane ence. Joué é souvent par d deux bois et un u petit effectiff de cordes. L'accompagnem ment en ostina ato imite le bruit b du train qui roule… Scène S mythique de l’av vion Pas de musique, m seulement les bruuitages…ce qu ui rend la scène s plus pesante et renfoorce le « mome ent de solitude » de Thornhilll. Le thèm me de la poursu uite apparaît aau crash de l’avion et e à la fuite de Thornhill. Scène S de retrouvailles dans d la forê êt On retrouve le thème de l’’amour aux co ordes Scène S de po oursuite au Mont Rushm more La musique m suit l’action de faço on très fidèle : *thèm me de la pourssuite, motif de es espions, mo otif du couteau u, motif des sttatues de pierrre quand cela s’avère néces ssaire (on voitt les perso onnages, ou b bien les décors, ou encore les objets à l’im mage) *équilibre entre less moments où ù la musique est e très présen nte pour soute enir l’action, en n arrière pour laisser place aux dialoguess ou b aux bruitages Scène S finale e et épilogue e Très rapide conclusion du film : en quelques secondes, on a la statuette qui se brise laissant apparaître des microfilms, la chute de Leonard, l'explication de cette chute par l'image du professeur, des policiers et de Vandamm (arrêté), le sauvetage d'Eve par Thornhill l'amenant directement de la falaise à la couchette du train ! Remarquer la merveilleuse ellipse finale qui nous déplace, dans le même mouvement, de la situation périlleuse sur le Mont Rushmore à l’intimité de la couchette du train Ellipse = effet narratif qui consiste à ne pas décrire ou montrer un moment de l’action. L’imagination du spectateur comble alors l’intervalle). Musicalement : une montée vers l’aigu de plusieurs accords figurant la remontée d’Eve et un certain suspense, puis on retrouve le thème de l’amour avec les deux personnages sur la couchette du wagon-lit et une conclusion sur une note tenue avec des coups de cymbales pour marquer la fin. Quel que soit l’extrait montré, l’élève doit pouvoir identifier si on y entend le thème de Kaplan/Thornhill ou « thème de la poursuite », le thème d’Eve ou « thème de l’amour », ou même les deux associés. PURPLE HAZE Jimi HENDRIX : Né à Seattle en 1942, mort en 1970, HENDRIX, autodidacte, a révolutionné le jeu de la guitare électrique. Avec le trio qu’il forme en 66, The Jimi Hendrix Experience, il connaît le succès et se produit sur les plus célèbres scènes rock et dans les plus grands festivals. Il est le premier guitar hero. Le contexte hippie et psychédélique C’est l’époque de l’émergence de mouvements de contestation pacifiques comme celui des hippies et les slogans célèbres : « Flower Power », « Peace and Love », « Make Love, not War ». Malgré les démentis de HENDRIX, on a souvent considéré Purple Haze comme un hymne à la drogue. En raison de l’utilisation qu’il fit des drogues, le mouvement hippie a été taxé de « psychédélique ». Le Psychédélisme est un mouvement de contre-culture apparu dans le milieu des années 1960, valorisant les perceptions sensorielles des drogues hallucinogènes et psychotropes. Ainsi, l’art psychédélique valorise une déformation de la réalité. Pochette de l’album contenant Avedon « Purple Haze » Chaise de Verner Panton Marilyn Monroe par Andy Warhol Les Beatles par Richard (plus d’assise sur 4 pieds) (comme des négatifs en couleurs) (même technique que * Warhol + ) (le groupe vu dans un globe de verre et Hendrix a des mains d’alien) *Symboles psychédéliques= J. Lennon a des lunettes avec verres en spirales hypnotisantes, P. Mac Cartney associé au « flower power », G. Harrison tatoué de symboles du bouddhisme, R. Starr avec une colombe symbole de paix. Le contexte musical et historique Bon nombre d’artistes de l’époque, comme Bob DYLAN, et Joan BAEZ notamment, traduisent musicalement cette tension sociale et politique dans ce qu’on appellera les « Protest Songs ». « Blowin’in the Wind » de DYLAN devient l’hymne des militants des droits civiques mais aussi de la nouvelle gauche américaine dans le sud des Etats-Unis et à New-York. How many roads must a man walk down Before you call him a man ? Yes,‘n’ how many seas must a white dove sail Before she sleeps in th sand ? Yes,‘n’ how many times mest the cannon balls fly Before they’re forever banned ? The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind. How many times must a man look up Before he can see the sky ? Yes,‘n’ how many ears must one man have Before he can hear people cry ? Yes, ‘n’ how many deaths will it take till he knows That too many people have died ? The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind. How many years can a mountain exist Before it’s washed to the sea ? Yes, 'n' how many years can some people exist Before they're allowed to be free? Yes, ‘n’ how many years can a man turn his head, Pretending he just doesn’t see ? The answer, my friend, is blowin’ in the wind The answer is blowin’ in the wind. Combien de routes un homme doit-il parcourir Avant que vous ne l’appeliez un homme ? Oui, et combien de mers la colombe doit-elle traverser Avant de s’endormir sur le sable ? Oui, et combien de fois doivent tonner les canons Avant d’être interdits pour toujours ? La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, La réponse est soufflée dans le vent. Combien de fois un homme doit-il regarder en l’air Avant de voir le ciel ? Oui, et combien d’oreilles doit avoir un seul homme Avant de pouvoir entendre pleurer les gens ? Oui, et combien faut-il de morts pour qu’il comprenne Que beaucoup trop de gens sont morts ? La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, La réponse est soufflée dans le vent. Combien d’années une montagne peut-elle exister Avant d’être engloutie par la mer ? Oui, et combien d’années doivent exister certains peuples Avant qu’il leur soit permis d’être libres ? Oui, et combien de fois un homme peut-il tourner la tête En prétendant qu’il ne voit rien ? La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, La réponse est soufflée dans le vent. Ne pas oublier qu’à l’époque, les Etats-Unis sont engagés dans la Guerre du Vietnam et on compte de nombreuses manifestations pacifistes dans le pays. Une comédie musicale comme « Hair » (1967 comme Purple Haze) y fait référence. Emeute pour l’égalité des droits civiques, pour les noirs notamment. Un morceau va immortaliser la Californie comme terre d’accueil du mouvement hippie, la chanson de Scott McKENZIE « San Francisco ». La Californie voit en 1967 la création du premier grand festival rock, celui de Monterey. If you’re going to San Francisco Si tu vas à San Francisco Be sure to wear some flowers in your hair Sois sûr d’avoir quelques fleurs dans tes cheveux If you’re going to San Francisco Si tu vas à San Francisco You’re gonna meet some gentle people there’ Tu y rencontreras des gens gentils Un peu plus tard, en 1969, HENDRIX jouera lors du festival de Woodstock, « The star splanged banner » : l’hymne américain tel qu’il le joue est sans doute l’œuvre d’art la plus complexe et la plus puissante à évoquer la guerre du Vietnam et ses effets pervers. La musique Sous l’influence du blues, la chanson annonce le futur heavy metal. L’arrangement pour trio induit une certaine lourdeur de la section rythmique, qui est mise en avant au mixage et enrichie en fréquences graves. La guitare a toujours un jeu saturé, et un rôle affirmé de soliste (dans les riffs et les solos). Le jeu de HENDRIX se caractérise par une profusion d’effets tels que le slide, le vibrato et le bending. Ces techniques doivent beaucoup au blues. De même, les principaux thèmes et enchaînements harmoniques utilisent une échelle modale pentatonique, associée aux blue notes. Tonalité générale : mi mineur. Mesure binaire à 4 temps. Nuance générale : forte. Orchestration : trio instrumental (guitare, basse, batterie) et partie vocale. (Deux parties de guitare en studio) Texte : 3 strophes autour d’une expérience onirique de perte de conscience. Morceau monothématique : thème chanté par HENDRIX Omniprésence de la partie de guitare : grande variété de modes de jeu : distorsion, harmoniques, glissandi… Présence de riffs et de breaks. Les racines afro-américaines, le jeu instrumental HENDRIX se réapproprie des éléments empruntés à la musique afro-américaine : - gamme pentatonique et blue notes héritées des inflexions vocales du blues - frottement caractéristique entre 3ce Majeure et 3ce mineure synthétisé dans l’accord dit « de Purple Haze » (#9) - technique du « call and response », héritée des formes responsoriales, visible dans le dialogue entre parties vocale et instrumentale, caractéristique chez HENDRIX - le riff, formule courte mélodico-rythmique, qui puise ses racines dans le negro spiritual, traité comme un motif générateur. Structure le morceau comme le break en jazz - la qualité vocale du jeu instrumental, des techniques qui soulignent les inflexions de la voix humaine et sa mobilité expressive - l’utilisation des nouvelles technologies (pédales wa-wa et fuzz, chambre d’écho, slide, vibrato, tremolo) lui permet d’atteindre des sonorités électroacoustiques - l’exploitation du re-recording lui permet de réaliser des enregistrements sonores qui multiplient la profondeur de l’espace sonore (feedback, effet Larsen contrôlé, distorsion, effets dans les registres extrêmes) et contribuent à créer des climats plus poétiques. -l’exploitation de l’overdubbing : deux parties de guitare mais un seul guitariste qui enregistre… Purple Haze : caractéristiques générales C’est en effet dans ce morceau qu’HENDRIX introduit pour la première fois l’utilisation de pédales d’effets : une Fuzz Face dès l’introduction et une pédale Octavia : - la Fuzz Face permet d’obtenir un effet de distorsion avec le gain poussé à fond, auquel on ajoute un renforcement de fréquences extrêmes (graves et aiguës) - l’Octavia permet de doubler à l’octave supérieure ou inférieure toute note jouée. Comme beaucoup de pédales, celles-ci furent inventées par Roger MAYER, père de la quasi-totalité des effets pour guitare. ‘Purple Haze’ fut une étape de notre propre son personnel’, affirma HENDRIX. Hendrix est dans la recherche de nouveauté sonore à l’instar de compositeurs de musique savante dans la même période. Cf. « Messe du temps présent » (1967) de Pierre Henry, extrait « Psyché rock ». Vocabulaire Slide : faire glisser le doigt sur la corde pour créer un effet de glissade sur plusieurs notes qui se suivent. (= glissando) Vibrato : faire bouger le doigt sur la corde pour créer un effet de vibration à l’écoute. Bending : pousser légèrement la corde avec le doigt pour modifier légèrement la hauteur. Pentatonisme : échelle musicale de 5 sons. Blue note : variation d’altération (bémol, bécarre ou dièse) de la 3ème note de la gamme. Distorsion : différence entre le son qui devrait être joué (tel qu'il est sur le support) et celui qui est produit réellement après être passé dans un appareil ; à la guitare, cela donne un effet de son criard (cf. pédale fuzz). Harmonique : son aigu et léger obtenu en effleurant légèrement une corde sur le manche au lieu d’appuyer franchement dessus. Riff : motif musical et rythmique répété plusieurs fois dans un morceau. Les riffs de guitare sont souvent employés comme thème d'un morceau. Break : silence partiel ou complet au milieu d'un morceau. Tremolo : permet d’avoir un effet de son tremblé avec un alternance rapide de hauteurs proches. Pédale wah-wah : donne un effet de son imitant un « oua » humain avec variation de hauteur. Reverb : Effet de résonnance du son. Feedback : effet de retour du son entre la source et l’ampli. Larsen : sifflement apparaissant lorsqu'un micro capte son propre signal dans un haut-parleur : le signal entrant dans le micro est amplifié et ressort par les enceintes, qui envoient le son dans le micro, etc., ce qui amplifie le signal à l'infini, théoriquement, (en fait jusqu'à apparition de saturation). Fading: disparition progressive d'un son (fade out) ou apparition progressive (fade in) Le texte de Purple Haze Purple Haze are in my brain, Lately things don't seem the same, Actin' funny, but I don't know why, 'Scuse me while I kiss the sky. Les brumes pourpres occupent mon cerveau Récemment, les choses ne semblaient plus être les mêmes Je réagis de façon bizarre sans savoir pourquoi Excusez-moi pendant que j’embrasse le ciel Purple Haze all around, Don't know if I'm coming up or down. Am I happy or in misery? Whatever it is, that girl put a spell on me! Help me, help me... Les brumes pourpres sont toutes autour de moi Je ne sais pas si je monte ou descend Suis-je heureux ou malheureux ? Quoiqu’il en soit, cette fille m’a jeté un sort Aidez-moi, aidez-moi… Yeah, Purple Haze are in my eyes, Don't know if it's day or night. You've got me blowing, blowin' my mind, Is it tomorrow or just the end of time?... Oui, les brumes pourpres sont dans mes yeux Je ne sais pas si c’est le jour ou la nuit Vous m’avez explosé, explosé mon esprit Est-ce demain ou juste la fin du monde ?... Structure INTR O Riff guita re A1 1ère strophe A2 2ème strophe Pont 1 B Reprise INTRO A3 3ème strophe Pont 2 CODA En fade out (effet studio d’overdub bing inversé) D’autres versions de Purple Haze ♪ Version Kronos Quartet Version pour quatuor à cordes (= 2 violons+ 1 alto + 1violoncelle) Fidèle à la version originale, c’est une transcription, une citation d’un morceau populaire mais on ne peut pas dire qu’il y ait interaction, musicalement parlant, entre le populaire et le savant. Le morceau original n’est en effet développé ni mélodiquement, ni harmoniquement, ni même repensé de façon savante, à quelques exceptions près. Sur le plan de la structure, cette version se caractérise par un respect fidèle de la version d’HENDRIX. Seule la CODA est repensée de façon savante, le Kronos n’adoptant pas le fade out, mais une écriture en imitations aux violons, et une fin improvisée par le violon dans le suraigu en glissandi. En conclusion, on peut parler plus d’un hommage à HENDRIX que d’un vrai travail de créateur. Il s’agit d’un recyclage postmoderne : à noter que les variations d’intensité sont nettement plus marqués dans la version Kronos et que les divers effets obtenus par HENDRIX se retrouvent dans les glissandi, les vibratos, l’utilisation d’harmoniques, les coups d’archet sul ponticello (en attaquant les cordes près du chevalet), qui rendent le son plus ‘métallique’. ♪ Version Lenny Kravitz Version un peu plus “musclée” que celle de Hendrix, respecte le schéma structurel général mais finit en coupe nette avec un rire, après une longue improvisation à la guitare sans les effets studio qu’avait intégrés Hendrix. On y retrouve la formation guitares, basse, batterie. ♪ Version The Cure Version post « new wave » ( ?) avec un ostinato sur synthétiseur, une rythmique issue d’une boîte à rythme et des effets ajoutés (patterns du chant repris, retravaillés et superposés) , le riff original de guitare est transformé et se retrouve en arrière-plan sonore. Des sons synthétiques de piano apparaissent à certains moments. Le chant est quelquefois harmonisé par une deuxième voix. Le schéma structurel est très proche mais les parties d’intro et de pont ainsi que la coda paraissent plus longues. La coda reste cependant en fade out comme l’original d’Hendrix.