Chapitre 1: Attaque surprise - Stargate

Transcription

Chapitre 1: Attaque surprise - Stargate
Chapitre 1:
Attaque surprise
Les vagues tels des béliers s’attaquant aux remparts d’un château, s’écrasaient avec fureur contre
l’étrave du Deep Empire dans un bruit assourdissant. Ce râle terrifiant semblait emplir tout l’espace
de la baie de San-Francisco fantomatique en ce mois de mars. Le navire, un chalutier de quelques
mille deux cents tonnes semblait être devenu la barque de Charon, encerclé par une brume épaisse.
On ne distinguait plus rien de sa structure initiale, seuls les feux rouges de signalisation de la cabine
avant, permettait de le percevoir dans la masse compacte du brouillard.
Accroché fermement au bastingage un homme vêtu d’un pull à col roulé et d’un bonnet descendu
jusqu’aux yeux pestait. Un autre homme sortit alors du poste navigation, frissonnant, son visage
rubicond était ceint d’une barbe impressionnante, un large sourire fendait celle-ci lorsqu’il se mit à
parler.
— Réveil difficile ‘ptaine ?
L’autre homme se retourna brusquement, mais son visage se détendit immédiatement lorsqu’il vit
son second. Plus qu’un second, "il était son ami" se dit-il intérieurement
— Pas plus que d’habitude Dirck, je devrais surement te retourner la question, c’est pas hier soir que
tu voyais Elena ou serait ce Camilla ? Déclara-t-il dans un sourire
L’homme que le capitaine avait appelé Dirck prit un ton faussement blessé et répondit :
— Mall, tout homme ne doit’ il pas garder un jardin secret...
— Je te vois venir. Le coupa en riant cette fois aux éclats le dénommé Mall.
1
A ce moment précis, une fenêtre s’ouvrit à travers la brume et laissa apparaitre le rivage d’une côte
décharné, les bâtiments la surplombant semblait être suspendu dans le vide. Cette côte appartenait
à l’ile d’Alcatraz, la fameuse prison d’Alcatraz autrefois redoutée et connue par tous, aujourd’hui
reliquat du passé et repaire à touristes. Un endroit idéal pour une prison, des falaises escarpées, et
un courant qui rabat toute tentative de s’en échapper à la nage.
— Tu connais la musique, cap vers Angel Island ou on va se faire encore aborder par ces veaux de
mer ! Dit le capitaine.
— Toujours en rogne contre la Navy, boss ? répliqua malicieusement Dirck
— Tu parles ! Ces crétins ont quasiment fermé la baie et nous empêche d’aller dans notre
zone de pêche depuis 3 semaines ! T’as déjà vu seulement un pétrolier dans la zone qu’ils ont
condamnée ? Pollution chimique mon cul ! Répondit en s’énervant Mall
Cependant au milieu du brouillard, se cachait quelque chose que ni Mall, ni Dirck ne
pouvaient voir et qu’ils n’auraient surement même jamais imaginée. Cette chose c'était la cité
d'Atlantis qui était déjà à cette heure en effervescence. Les couloirs étaient parsemés de civils et de
militaires qui vaquaient, à leurs occupations.
La majestueuse cité construite par les Anciens était parvenue sur la Terre ou c’était exilé ses
ancêtres il y a des milliers d'années. On n'avait pas encore eu le temps de résoudre tous les mystères
enfouis dans les murs de la cité mais de nouvelles équipes travaillaient d’arrache-pied.
Tout le personnel se retourna, interloqué par les jurons que proférait le scientifique excédé
au détour du laboratoire.
— Mais ce n’est pas possible, qui a rangé ça ici, et où sont mes données? S'écria un
chercheur canadien.
— C'est vous qui l'avez rangé hier soir en même temps que vous avez commandé l'analyse du
générateur de la section 4! Vos larbins n'ont pas eu le temps de finir!
Le brillant et mégalomane docteur Rodney McKay faisait partie de l'élite scientifique
mondiale. Il avait acquis en plus de ses compétences une telle expérience des systèmes
technologiques extraterrestres et des méthodes de travail qui vont avec, que ses semblables
peinaient pour ne serait-ce que suivre la cadence de l'excentrique canadien.
— Quoi !?! Mais c'est n'importe quoi, on doit tout faire soi-même ici. Zelenka, activez le
générateur auxiliaire!
— Pourquoi ? demanda le tchèque, qui malgré un talent indéniable restait dans l'ombre de
son collègue
— Car personne n'a envie que le générateur 4 explose, ce que vous pouvez être stupide
quand vous le voulez!
Le tact ne faisait pas partie des attributs du Docteur Mckay. Tyrannique et égocentrique,
seule son intelligence lui permettait d'être respecté par le plus grand nombre. Ayant une nouvelle
fois de plus raison, il replongea le nez dans sa console portable alors que Zelenka transmettait par un
2
pda les recommandations du chef scientifique de la cité d'Atlantis aux personnels concernés. Puis,
comme pour se faire pardonner, il se montra attentionné vis-à-vis de son partenaire.
— Bien, dit-il d'un ton dépité. Voulez-vous autre chose?
— Heu oui du café. répondit Mckay
— Bien.
— Ah et aussi des muffins, mais attention pas ceux avec les amendes, je suis allergique et
quand …
— Oui je sais il vous vient plein de …
Soudain une voix à travers la radio se fit entendre, celle de l'officier chargé des opérations de
la salle de contrôle d'Atlantis, Chuck Campbell.
— Dr Mckay, Dr Zelenka, venez vite à la salle de contrôle de la porte, on a une urgence!
Sur le champ, les deux hommes quittèrent la pièce en laissant leurs affaires pour se rendre à
la salle de contrôle.
Alors qu'arrivaient les deux scientifiques, Woolsey et Sheppard, mines sombres, se tenaient
devant les écrans en haut de la salle de contrôle. Cela faisait bien longtemps que le lieutenantcolonel Sheppard n'était pas accouru de si bon matin à cause d'une alerte. La relative période de
léthargie que vivait la cité d'Atlantis depuis quatre ans l'ennuyait au plus haut point, lui l'homme
d'action. Il ne fut donc pas effrayé par l'alarme, mais même plutôt en son for intérieur excité par
cette alerte.
Seulement les données qu'on lui présentait avait fini de l'exciter. Il était maintenant partagé
entre la colère et l'incompréhension.
— Comment ont-ils pu revenir, ils n’avaient qu'un seul EPPZ? S'interrogea Sheppard
— Il semble que nous nous soyons trompés colonel. Lança Chuck Campbell devant un écran
du poste de contrôle en désignant avec son index les preuves à l'appui. Le scanner longue portée
nous révèle que cinq vaisseaux identifiés sont en approches en hyper-espace, un vaisseau ruche et
quatre croiseurs d’après la base de donnée des anciens. Ils se dirigent vers la Terre.
— Quand seront-ils à portée de tir? Répliqua Woolsey
— Dans près de dix heures Monsieur.
Le délai était court. Mais c'était déjà exceptionnel de pouvoir repérer avec tant d'efficacité
un ennemi si lointain. Ils avaient ainsi de nombreuses précieuses informations en leur possession. Ils
connaissaient le type des vaisseaux, leur vitesse et heure d'arriver. Mais ils ne savaient tout de même
pas comment ces derniers pouvaient surgir de l'espace de cette manière.
Quatre ans auparavant les wraiths étaient déjà parvenus au système planétaire de
l'Humanité. Mais ils avaient pour ce faire du utiliser des EPPZ, des générateurs utilisant le vide
comme source presque inépuisable d'énergie. Les seuls artefacts capables d'alimenter les besoins de
3
l'ancienne civilisation ancienne, comme la cité d'Atlantis qui nécessitait au moins trois EPPZ pour
fonctionner au meilleur de ses capacités.
— Mckay!!! Demanda Sheppard
— Mais c'est impossible, aucun vaisseau ne peut parcourir cette distance en si peu de temps,
et puis le wraith qui avait réussi à arriver jusqu'à la Terre n'avait qu'un E2PZ, et il avait gardé les
coordonnées de la Terre pour lui, ou du moins il semblait …
Le canadien montrait du doigt le vrai problème. Que els wraiths, une espèce de prédateurs
affreuse, douée d'une réelle avancée technologique puisse trouver une alternative aux problèmes de
propulsion de ses vaisseaux était concevable. Mais qu'ils connaissent les coordonnées de la Terre
jusqu'à s'y rendre, était un autre problème encore plus grand.
— Bien il nous faut stopper cette flotte, lança Woolsey. Quels sont nos défenses ? Mckay?
— Et bien avec le problème qu'on a eu sur les générateurs la semaine dernière, on a un
manque de puissance …
— Mckay !!! Le coupa Woolsey, furieux
Le diplomate n'avait pas toujours été un vrai leader. Malgré de grandes qualités de
management, le commandement d'une cité comme Atlantis, que ce soit dans la Voie Lactée ou dans
Pégase, requérait une autorité et un charisme naturel qu'il avait mis du temps à développer. Loin de
lui l'époque où il arpentait les grands sommets en s'attaquant systématiquement aux travails des
autres pour se valoriser lui-même. Le commandement d'Atlantis avait été un déclic majeur dans sa
carrière et plus généralement sa vie.
— ... D'accord il nous est impossible d'utiliser le siège des anciens, mais le bouclier et
l'occulteur marchent. résuma le canadien
— Je vois, Sheppard?
— Le Dédale se trouve en reconnaissance dans pégase avec l'Apollo. Le Sun Tzu est en
réparation en chine, et l'Odyssey est en voyage diplomatique sur Chulak. Nous n'avons que le George
Hammond. Mais il est en phase de test de son nouveau système d'arme dans le Nevada, il est sous le
commandement du colonel Carter monsieur.
— Très bien, je vais en informer le Homeworld Security. Lieutenant-colonel Sheppard, à vous
de commander la défense de la base.
— Bien monsieur.
— Et vous Mckay, trouvez comment ces wraiths ont pu venir jusque chez nous!
— Tout de suite.
Plus tard, dans une salle de réunion de la zone 51 après un voyage éclair en téléporteur.
— Monsieur Woolsey, salua le major Davis de l'Air Force en tenant sa main au diplomate, la
téléconférence va pouvoir commencer, le CIS et le Homeworld Security vous écoutent.
— Bien alors commençons. dit Richard en serrant la main de son interlocuteur
4
Woolsey s'assit autour d'une table en compagnie de militaires devant une caméra et un
écran de retransmission. Sur cet écran scindé en deux, apparaissait à gauche un groupe de
diplomates et de sénateurs du CIS et à droite l'état-major du Homeworld Command, le
commandement du Homeworld Security, avec au centre le général O'neill. La tension était à son
comble et aussi bien O'neill que Woolsey redoutaient la réaction du comité. Chaque membre se
présenta et la réunion débuta.
Au même moment à l'intérieur du vaisseau ruche en direction de la Terre, une épaisse brume
stagnait dans le bas des couloirs sombres du vaisseau, ce lieu sinistre avait été le témoin de
nombreux évènements lugubres. On ne comptait plus le nombre d'humains ôtés de leur force vitale
par les wraiths dans cet endroit. C'était d'un pas rythmé qu'un lieutenant wraith brisa le brouillard du
couloir en se rendant dans une salle de contrôle.
— Monseigneur, dit-il en faisant la révérence, les renseignements étaient corrects, nous
sommes arrivés dans le système planétaire de la Terre.
— Bien, répondit d'une voix grave et très lente le commandant wraith. Nous allons enfin
pouvoir nous délecter des humains, que les darts se préparent à attaquer!
— Oui mon seigneur. Pensez-vous que notre plan réussira?
— Bien sûr, ces pathétiques humains sont sans défenses, leur flotte est en mission dans
Pégase, et ils ne peuvent rivaliser contre la puissance de notre armada.
Et malheureusement comme le prévoyait le wraith, la Terre à ce moment précis était sans
défense. A Atlantis, la tension était à son comble, les opérateurs pianotaient frénétiquement sur
claviers des ordinateurs et les visages regardaient parfois l’écran central à mesure ou les points
désignant les vaisseaux se rapprochaient.
Mckay, les yeux rivés sur ses ordinateurs, n'arrêtait pas de pianoter lui aussi de manière
frénétique avec de grands yeux écarquillés et une mine angoissée. Soudain son visage s'éclaircit, il
s'écria à voix haute tout content:
— Ça y est! Je pense avoir trouvé comment les wraiths sont arrivés jusqu'ici.
— Vraiment? Comment? s'exclama Sheppard
— Et bien j'ai épluché les données enregistrées lors de la précédente attaque avec le super
vaisseau ruche. Nous n'avions pas remarqué que juste avant d'exploser le vaisseau a transmis une
communication sub-spatiale à destination de la galaxie de Pégase.
— Mais, je croyais que les communications mettaient beaucoup plus de temps pour arriver
jusqu'à Pégase! s'interrogea Teyla
Sheppard ayant pris le contrôle d'Atlantis pendant l'absence de Woolsey, il avait pris le soin
de reformer son ancienne équipe d'exploration. Teyla Emmagan et Ronon Dex étaient originaires de
5
la galaxie de Pégase. Leur connaissance des wraiths et de cette galaxie voisine à la Voie Lactée était
cruciale.
— Oui normalement il faut beaucoup plus de temps. Peut-être des dizaines voire des
centaines d'années, mais là ils avaient un EPPZ ! fit remarqué Mckay
— Et donc ils ont pu envoyer dans un dernier souffle les coordonnées de la terre. suggéra
Sheppard
— Oui probablement, et on dirait qu'ils ont résolus leur problème d'hyper-propulsion. Cela
veut dire deux choses, d'abord que nous pouvons les arrêter car ils ne sont pas plus puissants que
des vaisseaux ruches normaux vu la vitesse de leurs vaisseaux, mais par contre si la communication a
touché toute la galaxie de Pégase…
— Il risque d'en arriver d’autres. finit Ronon qui était resté silencieux jusque-là
— ... Eh bien oui j'en ai peur! Il n'y a plus qu’à espérer que leurs rivalités entre factions les
poussent à garder leur nouveau terrain de chasse pour eux.
Dans la zone 51 les choses avaient rapidement tournés en défaveur de Woolsey. Les débats
avaient commencés par l'énumération des informations mais la CIS ne tarda pas à vouloir trouver un
coupable. Ce coupable elle l'avait devant elle.
— Monsieur Woolsey, pensez-vous qu'il y ait eu une brèche dans la procédure de sécurité de
la cité d'Atlantis? demanda sournoisement l'un des membres du conseil
— Si erreur il y eu, j’en assumerai toutes les conséquences mais le temps nous est compté
et…
— Pardonnez-moi monsieur Woolsey, lança un diplomate Français du nom de Patrick De
Beaune, mais il semble plus qu'important à nos yeux de trouver ce qui à poser problème pour
résoudre cette affaire.
— Bon stop! lâcha le général Jack O'Neill à la grande surprise de tous
En tant que chef du Homeworld Command, O'Neill avait l'ingrate mission de faire concorder
les intérêts du CIS, un conseil international bureaucratique, et les intérêts des Etats-Unis, première
puissance mondiale en pointe sur cette question de la porte des étoiles. Mais personne d'autre
n'était mieux placé que l'expérimenté général pour appréhender toute la complexité et le danger
venant de l'univers.
— Ca suffit ce discours inutile. Nous sommes ici pour parler des wraiths qui, je vous le
rappelle, repointent le bout de leur nez! Nos gentils amis mangeurs d’hommes seront bientôt dans
notre espace proche. Il faut les arrêter avant que l'humanité ne s'en rende compte.
Il marqua une pause le temps que son discours fasse réfléchir ses partenaires avant de
reprendre le fil de son énoncé.
— Nous allons prendre nos responsabilités, je demande le déploiement du George
Hammond. Je fais aussi rappeler l'Odyssey, il devrait arriver très vite. Une escadre de F302 se tient
prête à Thulé, j'y envoie le colonel Mitchell pour la superviser. Pour ce qui est des autres troupes, Les
6
forces armées américaines passeront en Defcon 2 dès que le président l'autorisera. Les colonels
Carter et Mitchell dirigeront respectivement notre croiseur Hammond et les escadres de chasseurs
du 642th fighting squadron et du Hammond. Au CIS d'aviser pour le déploiement militaire des autres
nations. Des remarques ?
— Non Général. rétorqua Woolsey soulagé de la prise en main d'O'neill
— La CIS donne les pleins pouvoirs au Homeworld Command pour cette opération. répondit
le représentant du groupe de diplomates
— Bien alors que la fête commence!
Le soleil plongeait au loin et donnait une teinte encore plus orange au désert du Nevada. La
nuit s'apprêtait à tomber sur la côte ouest. Une grande agitation remuait cet endroit pourtant
généralement sans vie.
Un groupe d'hélicoptères américains de type Blackhawk volaient en formation au-dessus
d'une zone plane sans repères. Puis en quelques minutes, les hélicoptères se mirent en position en
décrivant un large cercle.
C'est alors qu'au milieu de la formation, une large porte blindée s'ouvra, laissant entrevoir les
entrailles du site. Dans un bruit assourdissant de moteurs subliminiques, le dernier fleuron de la
Terre s'éleva difficilement. Sur la coque n'était visible que le nom du vaisseau: USS George
Hammond.
A l'intérieur de la salle de commandement les militaires étaient concentrés sur la manœuvre.
— Activez les systèmes auxiliaires et préparez la manœuvre de mise en orbite.
Le colonel Samantha Carter s'assit sur son fauteuil de commandement, prête à s'engager
dans une nouvelle bataille spatiale. Elle n'avait pas peur pour sa vie, mais bien pour celle des
milliards d'êtres humains dont elle était le dernier rempart. Elle chassa cette pensée de sa tête pour
retrouver son sang-froid légendaire.
— Lieutenant passez-moi le colonel Mitchell, il doit être prêt à décoller à Thulé.
— Oui madame, connexion établie. indiqua l'officier de pont
Au même moment, Cameron Mitchell venait juste de monter dans son cockpit de F302. Le
casque sur la tête, il renseigna Carter, son ancienne subordonnée, sur la préparation de son groupe.
— Le groupe est prêt Sam. On décolle dans quelques minutes.
— Bien, faites attention à vous !
— Vous me connaissez, se mit-il à rire. Des darts ou des planeurs de la mort, je ne fais pas la
différence. J'ai confiance en mes hommes. Tout va bien se passer.
— Bien alors en avant. Lieutenant, moteurs subliminiques au maximum. ordonna la femme
aux longs cheveux blonds
7
Au même moment, sur Atlantis, les scientifiques civils et militaires tentaient de glaner le plus
d'informations stratégiques pour le combat à venir. La soirée ne faisait que commencer
— Du nouveau Mckay ? demanda Sheppard
— Oui. J'ai analysé la trajectoire des wraiths, ils se dirigent vers la côte Est.
Ce n'est pas étonnant vu la densité de population et de perturbations électromagnétiques.
C'était soit nous soit la Chine. Au moins ça va nous faciliter la vie. Pensa Sheppard en trépignant
d'impatience. Plus vite le combat serait passé, plus vite la Terre serait sauvée.
— Ça y est ils se préparent à engager le combat. Notre flotte et la leur se font face. précisa
Mckay
— Activez le bouclier au maximum et préparez-vous a un tir de Vulcain!
Carter avait longtemps milité pour trouver des armements alternatifs aux puissants mais
onéreux systèmes d'armes d'origine asgard. Le moins onéreux de tous restait le projectile cinétique.
Et le Hammond en était justement muni.
— Mon colonel ils envoient des darts!
Une multitude de petites chasseurs wraiths surgissaient de l'immensité spatiale et formaient
un bouclier anti missile parfait pour le vaisseau ruche se rapprochant à grande vitesse de la Terre.
— Pas de problème Sam, répondit Mitchell aux commandes de son F302 qui suivait le court
de la bataille grâce à une liaison de donnée tactique. Ici bravo leader à escadrille bravo, en formation
de combat, on couvre le Hammond. Attention à vos 6 heures! Escadrille alpha, en position défensive
en orbite basse!
Et la bataille s'engagea avec le tir des missiles de l'escadre de F302. En l'espace de quelques
secondes, une trentaine de darts furent détruits par les missiles terriens, mais déjà les survivants se
ruèrent au combat. Par des manœuvres brusques mais maîtrisés, le chef d'escadrille parvint à faire
face aux vagues simultanées de plusieurs chasseurs ennemis. Au milieu de ce flot d'aéronefs
déchainés les vaisseaux lourds se faisaient face en préparant une fenêtre de tir.
— Mon colonel, nous avons une fenêtre de tir Vulcain sur un croiseur.
— Très bien lieutenant activez la séquence de tir!
Le canon Vulcain utilisait un obus supra lourd dérivé du corps du missile Horizon. Celui-ci
était un missile balistique à têtes nucléaires multiples Mark XI. L'Apollo en avait fait usage dans la
galaxie de Pégase pour délivrer des frappes nucléaires tactiques.
Mais le potentiel de l'arme intéressa les ingénieurs américains qui développèrent une version
antinavire. On abandonna la charge nucléaire pour garder le facteur cinétique. Il était renforcé au
trinium pour supporter un coup direct d'arme anti-missile wraith. Beaucoup moins maniable qu'un
Horizon mais avec une vitesse exceptionnelle lui donnant le même potentiel destructeur sur une
cible unique.
8
L'étude des drones anciens avaient porté ses fruits. Avec une vitesse proche de celle de la
lumière, l'obus n'avait pas besoin de charge nucléaire, sa force cinétique, suffisait à créer une onde
de choc détruisant la coque d'un vaisseau équipé de boucliers moyens. De plus, aucune manœuvre
de l’adversaire ne pouvait l'éviter. Les seuls inconvénients étaient la puissance et la manœuvre
nécessaire au lancement.
— Chargement, 30%, 40%, 50%.
— On n’a pas le temps, décréta Carter en gardant en tête les différents calculs nécessaires à
l'opération, tirez à 70% ça devrait suffire pour celui-ci.
— Bien mon colonel. 60%, 70%. Feu!
Et l'astrophysicienne de renommée mondiale ne s'était pas trompée, la déflagration du tir fit
trembler toutes les entrailles du vaisseau tireur. Le faisceau lumineux quasi instantané s'abattit sur la
coque du premier croiseur et le traversa de part en part. La force cinétique de l'arme fit exploser le
croiseur en l'espace de quelques dixièmes secondes. Le tir fut tellement violent que le vaisseau se
disloqua en plusieurs blocs.
— Joli tir lieutenant, on passe au second.
De son cockpit, Mitchell rappela tout de même à sa collègue que les wraiths redoublaient
tout juste d'agressivité.
— Sam, les wraiths ne sont pas contents, faites attention ils se préparent à contre attaquer.
— Vous avez entendu? Rechargez les armes et cramponnez-vous! s'écria carter
Le vaisseau ruche wraith escorté par deux autres croiseurs se ruaient sur le Hammond. Les
canons à énergie du mastodonte se mirent soudain à cracher de toute leur force sur le bouclier
Asgard de dernière génération. Mais si les systèmes vitaux tinrent le coup, l'environnement intérieur
devint vite invivable. Et partout des gerbes d'étincelles provoquées par des courts-circuits éclatèrent.
— Bouclier à 60%.
— Le croiseur à 9h, engagez le! demanda Carter
— Prêt pour tir Vulcain dans 3, 2, 1, feu !
Comme lors du premier tir, le George Hammond fit mouche. L'éclair s'abattit sur la plage
arrière du croiseur wraith entrainant un dégagement d'énergie brut phénoménal jusqu'aux
propulseurs du vaisseau qui explosèrent en mille morceaux.
— Mise à mort confirmé, bien joué Sam.
— Merci Cameron!, Maintenant visez le …
Elle fut brusquement interrompue par une sévère détonation. Dans un réflexe plein de sang
froid qui laissa transparaitre l'habitude, elle dirigea son regard vers son second pour avoir une
explication sur la situation.
9
— Madame, bouclier à 25%, on ne tiendra pas longtemps.
— Il faut viser le vaisseau ruche!
— On est à un seuil d'énergie très bas, je ne garantis pas plus d'un tir...
Samantha Carter n'était pas du genre à abandonner. Elle avait déjà sauvé la Terre il y a plus
de 15 ans d'une invasion au terme d'une mission aussi invraisemblable que suicidaire. Seulement si
prendre le contrôle d'un vaisseau ennemi de l'intérieur peut paraître complètement fou, lui faire face
de l'extérieur le découvrait-elle, même avec les nouvelles technologies acquises, n’était pas simple
non plus. Pendant un cours instant elle imagina un ancien sur la passerelle de son vaisseau pris dans
le feu de croiseurs Wraith et sachant qu’il ne reverrait jamais Atlantis.
Vas-y Sam tu as une chance, c'est la seule. Mais comment le détruire avec un tir? Il faut à tout
prix faire le plus de dégâts possible.
— Lieutenant visez le hangar à Dart sur bâbord! C'est là où la coque est la plus faible et les
relais d'énergie sont contigus.
L'officier s'exécuta et le redoutable corsaire posa sa dernière carte dans ce poker mortel à
trente mille kilomètres d'altitudes.
Les yeux rivés sur la grande baie vitrée du pont de commandement du plus moderne des
vaisseaux terriens, Carter contempla le fulgurant faisceau sortant des entrailles du navire se diriger
vers le vaisseau ruche.
Le commandant wraith avait senti le danger, il savait de quoi étaient capables ces humains et
pour la première fois il n'était plus tout à fait sûr de lui. Il ordonna à des darts de se diriger sur le
trajet d'un possible futur tir humain. Les darts, très maniables, servaient souvent de bouclier
extérieur aux tentatives ennemis, mais cette fois ils ne pouvaient rien contre la puissance de l'arme
ennemi. Et comme des insectes, ils ne purent arrêter cette véritable balle de fusil qu'était le Vulcain.
Ce dernier s'engouffra avec une précision diabolique dans le ventre du géant extraterrestre avant de
le faire imploser de l'intérieur.
— Yeah! entendit-on dans tout le poste de commande
— Ici Bravo 6, la ruche est détruite!!!
La jeune femme aux cheveux blonds ne put même pas pousser un cri de soulagement.
— L'autre croiseur s'est rapproché, il nous engage!
Le dernier escorteur, à quelques 50 km de sa cible eu tout le loisir d'arroser le Hammond
avec ses armes à énergies. A présent le faible calibre ennemi traversait le bouclier Asgard et
transperça la coque en plusieurs endroits.
—Nous abandonnons le vaisseau! Se résigna Carter qui désirait la survie de ses hommes
avant toute chose
10
— Non attendez! Entendit-elle par la radio
— Quoi ? dit Sam Carter surprise
— Ici Mitchell, à tous les F-302, attaquez le croiseur wraith. On a besoin du George
Hammond ! Sam vous pouvez tenir le coup ?
— On va faire ce qu'on peut. En attendant tous le personnel inutile en salle de téléportation,
et le reste, concentrez-vous sur les darts.
La bataille se retourna alors en la faveur des terriens. Les chasseurs du consortium United
Aerospace and Defense Consortium, les UADC F-302D Mustang II se jetèrent sur le navire isolé.
La version D du F-302 résultait d’une amélioration portant principalement sur l’armement.
L’armée avait pointé du doigt certains manques de la version de base. Notamment son faible emport
en munition et l’obsolescence de son système d’arme. La nouvelle version emportait un tout
nouveau calculateur Pilgrim intégrant des nanotechnologies asgard. L’économie en poids avait
permis d’augmenter la quantité de munition du chasseur. En en faisant un intercepteur avec une
autonomie au combat largement supérieur.
Ce qui n’était pas pour déplaire à Cameron Mitchell qui avait l'habitude des situations
désespérées. Il y a quelques années il avait failli perdre l'usage de ses jambes après un combat
acharné au-dessus de l'antarctique, déjà pour protéger le Lieutenant-colonel carter...
— Bravo 2 regroupez sur moi, on attaque son moteur droit.
— Roger Bravo leader.
Les deux chasseurs lancés à pleines vitesse se placèrent tant bien que mal dans une position
d'attaque du croiseur.
— Bravo leader, j'ai accroché l'objectif.
— Attention Bravo 2! répliqua Mitchell
L'ailier n'eut pas le temps de réagir à l'avertissement de son leader qu'il fut touché de plein
fouet par un tir de barrage de la défense canon wraith.
— Non!!! S'époumona le colonel horrifié
Allez Cameron, comme disait grand-mère Taylor, applique-toi et tout ira bien.
Et dans le prolongement de sa pensée, le pilote de l'US Air Force se concentra pour engager
le moteur droit du croiseur avec ses quatre derniers missiles AIM-54S.
Le missile phoenix était jadis employé par le F-14 Tomcat. Il avait été modifié pour le combat
dans l'espace. Désormais un F-302 pouvait tirer simultanément huit Space Phoenix sur huit cibles
différentes.
La salve de missiles fut d'abord éjecter du chasseur par un léger dégagement d'air comprimé
dans les rampes à armement sous les ailes. Puis ce fut l'allumage du moteur subliminique qui donna
une accélération phénoménale à l'engin. Le premier missile fut intercepté par un tir de barrage du
11
croiseur, le deuxième explosa au contact de la chaleur du réacteur visé. Mais les deux autres
résistèrent et s'engouffrèrent dans le moteur. Une réaction en chaine fit exploser le vaisseau.
— Madame le tir du colonel Mitchell a fait mouche, le croiseur wraith est détruit. déclara un
officier du Hammond
— On va pouvoir souffler un peu. Faites-moi un rapport sur les avaries du vaisseau dans 15
minutes et évacuez les blessés.
— Oui madame.
— Quant à l'autre croiseur, ou est-il?
— Il a quitté le combat. Il en a même profité pour rentrer dans l'atmosphère. Doit-on tenter
un tir de Vulcain?
-Négatif, l'impact du tir sur Terre serait de l'ordre de plusieurs dizaines de mégatonnes
Sur Atlantis toute la salle de la porte était noire de monde et déjà tous les civils et militaires
de la cité entonnaient des chants de victoire. Mais au milieu d'eux, le Lieutenant-colonel Sheppard
avait la mine des mauvais jours.
— Je veux que vous suiviez sur les scanners longue portée le dernier croiseur wraith. Je veux
savoir où il va. On peut peut-être s'arranger avec l'Odyssey pour l'intercepter à son retour de Chulak.
Mckay s'éloigna précipitamment du groupe pour se diriger vers une console de contrôle du
scanner de la cité. Puis après avoir relancé une recherche.
— Oh non il est au-dessus de l'Atlantique Nord.
— Quel est son cap ? New-York? Boston? Washington? Un barrage de chasseurs et de navires
pourraient l'arrêter.
— Non, sur l'Europe …
La suite à suivre dans le chapitre 2 du Tome I de Stargate: l'odyssée de la Terre ...
12
Découvrez le Tome I dès maintenant sur Stargate Fusion!
Pour toutes remarques ou commentaires,
n'hésitez pas à laisser un mot sur le topic de la fan fiction
présente sur le forum Stargate Fusion !
http://www.stargate-fusion.com/forum-stargate/fan-fiction/fanfic-stargate-odyssee-terre-t17952_1.html
A bientôt sur Stargate Fusion …
13