Musée Horta OK

Transcription

Musée Horta OK
Le Musée Horta entame sa dernière phase de restauration
Né à Gand le 6 janvier 1861, Victor Horta est le chef de file
incontesté
des
architectes
Art
Nouveau
en
Belgique.
L’architecte construisit sa résidence privée et son atelier, sis 25
rue Américaine à Bruxelles, en 1898, à un moment de sa
carrière qu’il considère lui-même comme son apogée. Racheté
par les pouvoirs publics, classé monument historique, la
magnifique demeure est devenue le Musée Horta en 1969. Au
printemps 2009, l’illustre habitation a entamé sa dernière
phase de restauration destinée à lui rendre son éclat originel.
La résidence privée de Victor Horta appartient, avec trois autres maisons de Victor Horta au patrimoine mondial
de l'Unesco. Les deux immeubles qui composent cette maison furent bâtis entre 1898 et 1901. Bien qu'ils furent
conçus ensemble et communiquent par l'intérieur, ils ont chacun leur individualité propre, ceci afin d'affirmer la
distinction entre sphère privée et atelier professionnel. La présence de ce dernier était notamment justifiée par
la complexité de certains éléments décoratifs conçus par Horta, qui exigeaient la réalisation de moulages ou
autres ébauches afin de faciliter la réalisation ultérieure de ces pièces par les artisans concernés, auxquels de
simples plans n'auraient pas toujours suffi.
L'habitation
privée
comprend
deux
escaliers :
l'escalier
d'honneur destiné aux propriétaires et invités, et un escalier de
service. Mais le plus remarquable est la structure interne de
l'habitation privée : elle n'est pas réellement découpée en
étages, dans la mesure où l'ascension se fait progressivement,
par demi, tiers ou quarts de niveaux. Ceci, combiné à la quasiabsence de murs de séparation au bel-étage, ouvre des
perspectives variées, autres qu'horizontales, qui contribuent à
donner l'impression d'une maison bien plus vaste qu'elle ne l'est
réellement. En outre, comme souvent chez Horta, l'escalier n'est
pas enfermé dans une cage, mais constitue réellement la
colonne vertébrale de la maison, en partant même en plein
salon. Enfin, la lumière est apportée non seulement par les
façades avant et arrière, mais aussi par une remarquable
verrière qui surmonte l'escalier, et éclaire ainsi le centre de la
maison bien mieux que dans les classiques maisons de l'époque,
à 3 pièces en enfilade, dont la centrale était souvent
relativement obscure
Le premier étage de la maison est réservé au salon de
famille, à la chambre à coucher principale et à une salle
de bains, le second à une chambre d’amis (côté rue) et à
la chambre de la fille de Horta côté jardin. Très vite (en
1906), Horta remanie sa maison qu’il agrandit d’une
travée côté jardin. En 1908, il agrandit l’atelier de
sculpture au sous-sol de l’atelier en creusant dans le
jardin. Trois ans plus tard, il achète une automobile et
convertit la partie avant du bureau des employés au rezde-chaussée de l’atelier en garage.
En 1919, Victor Horta vendit sa propriété de la rue Américaine. Maison et atelier ne furent à nouveau réunis
qu’en 1971, moment où la Commune de Saint-Gilles acheta l’atelier. La maison quant à elle fut acquise en
1963, année où elle devint le premier bâtiment bruxellois de style Art Nouveau à être classé monument
historique.
Après une longue restauration qui a concerné le gros-œuvre, suivie d’une restitution du décor intérieur, les
responsables du Musée Horta ont abordé la dernière phase de restauration. Celle-ci comprend :
-
La reconstruction de l’escalier de service profondément altéré par le placement d’un ascenseur en 1967.
Cette reconstruction a pour but de restituer les trois espaces de circulation originaux et permettra
également d’apporter à nouveau de la lumière dans la cage de l’escalier de service et de retrouver la
subtilité des échanges de lumière entre celle-ci et celle de l’escalier principal grâce aux vitraux. Le nouvel
escalier permettra enfin, de diviser la charge du poids des visiteurs affectant la structure de l’escalier
principal. Les cinq volées de l’escalier avec leurs balustres seront refaites en bois de hêtre (82 marches).
-
La restitution de la cuisine-cave sous la salle à manger. La restitution de la cuisine-cave offrira aux
visiteurs la chance de découvrir les espaces de service et évoquera le mode de vie d’une famille
bourgeoise et de sa domesticité au tournant du XXe siècle. Cette restitution demandera de refaire les
carrelages, poser sur les murs des carrelages «Boch» de style «neo-Delft», recréer les menuiseries, placer
un éclairage (suspension en verre opalin soufflé), et enfin, replacer une cuisinière ancienne et un évier.
-
La restitution de la fenêtre de l’atelier des dessinateurs au 2eme étage de l’atelier. Cette restitution
permettra de retrouver la structure industrielle de la fenêtre (cornières métalliques en T) ainsi que
l’association entre les verres martelés pour les parties fixes, et les verres transparents pour les ouvrants.
Le contraste voulu par Horta entre la façade de la maison plus raffinée et celle de l’atelier plus simple
retrouvera alors toute sa force.
-
La reconstruction de l’escalier vitré éclairant les deux niveaux de cave côté jardin. La reconstitution de
cet espace de circulation, permettra de retrouver les assemblages originaux par cornières assemblées ainsi
que la forme même de l’escalier remplacé dans les années soixante. L’escalier qui sera vu dorénavant par
en dessous depuis la cuisine-cave longtemps occupée par la conciergerie, témoigne de l’habileté de Horta
pour faire pénétrer la lumière naturelle dans les espaces les plus ingrats.
Ces travaux qui touchent différentes parties du musée impliquent aussi des modifications des circuits
d’électricité et de chauffage, la pose d’anciens radiateurs, d’interrupteurs et de prises en laiton. Les travaux
de restauration relatifs à l’escalier de service ont débuté en avril. La réfection du sol et des murs de la cuisine
est prévue en juin. L’ensemble de la phase de restauration devrait être finalisé pour la fin de l’année 2009.
Proposition de partenariat
L’ensemble des travaux ont été budgétés à 636.000 euros.
La Région de Bruxelles-Capitale prend en charge 80% du
montant tandis que le Musée Horta assurera sur fonds
propres une partie des frais de restauration. Un montant de
50.000 euros est recherché auprès d’un ou plusieurs
partenaires privés. Outre les retombées classiques en terme
de visibilité (site internet, entrée du Musée, dossier de
presse, inauguration,…), le ou les entreprises mécènes
auront la possibilité d’utiliser les différents espaces du
Musée Horta pour des réceptions avec visites guidées
combinées.
Pour plus d’information concernant ce projet, prière de prendre contact avec Cécile Vanden Brugge,
Assistante Culture ([email protected]).