VARIRAPTOR MECHINORUM (Nomen dubium ?) Ce dinosaure

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VARIRAPTOR MECHINORUM (Nomen dubium ?) Ce dinosaure
VARIRAPTOR MECHINORUM (Nomen dubium ?)
Ce dinosaure carnivore de l’ordre des théropodes a été découvert pour la première fois
dans la localité de Fox-Amphoux dans le Haut-Var occidental par un couple de
paléontologues amateurs.
Cependant, d’autres restes plus nombreux et mieux conservés ont été étudiés par un
autre laboratoire qui a invalidé le taxon Variraptor pour créer à la place le taxon Pyroraptor
olympius.
Ce dinosaure de la famille des dromaeosauridés est le cousin des célèbres Velociraptor
de Jurassic Park et autres jeux vidéos tels que Dino-crisis.
Il vivait dans le Sud de la France il y a soixante dix millions d’années et fait partie des
dernières espèces de dinosaures avant leur extinction finale il y a soixante-cinq millions
d’années.
Il est intéressant de noter que malgré ses affinités Laurasiatiques (Amérique du Nord et
Chine actuelles) il fréquentait des dinosaures d’affinités Gondwaniennes (Inde, Argentine,
Afrique actuelles) comme les Titanosaures, sauropodes saltasauridés pouvant atteindre la
vingtaine de mètres de long. Ce mélange de faune est dû à la position d’interface qu’avait
l’Europe au cours du Mésozoïque.
Le climat d’alors était à tendance tropicale, le Var se trouvant mille kilomètres plus au
sud qu’actuellement, ce qui donne une latitude d’une trentaine de degrés nord, c’est à dire,
équivalente au Tropique du Cancer.
D’une manière générale, le climat terrestre était plus chaud que l’actuel et les pôles
n’étaient pas encore recouverts de leur calotte de glace ce qui faisait que le niveau des mers
était plus élevé qu’aujourd’hui.
La végétation se composait de fougères, de prêles et de conifères. Il y avait cependant
de plus en plus de plantes à fleurs, celles-ci étant apparues quelques millions d’années plus
tôt.
On peut encore rencontrer certaines de ces plantes de nos jours. Celles-ci sont
relativement nombreuses et parmi les plus courantes, nous pouvons citer l’Osmonde Royale,
le Cycas, le Séquoia, le Bambou, le Yucca, le Tilleul…
La morphologie particulière des dromaeosaures (petite taille et adaptés à la course), en
faisait des prédateurs redoutables.
En plus d’une mâchoire qui avait la faculté de se décrocher pour permettre une
ouverture plus grande (un peu à l’image des grands serpents), leurs dents étaient crénelées ce
qui leur permettait de déchirer les muscles plus efficacement et d’arracher de gros morceaux
de chair.
Quand une dent était usée ou abîmée, elle tombait et était presque aussitôt remplacée
par une nouvelle ce qui permettait à ces dinosaures d’avoir une dentition très performante.
On estime qu’un dromaeosaure pouvait user jusqu’à cinq cent dents dans une vie.
Leur tableau de chasse était très diversifié allant de proies de taille modeste à des
dinosaures bien plus gros qu’eux. Leurs techniques de chasse changeaient alors radicalement
ainsi que les membres utilisés.
Les membres antérieurs étaient grands et terminés par des doigts longs et fins qui
possédaient de grandes griffes à leur extrémité.
Ces particularités leur permettaient de saisir à bras le corps les proies de petite taille
comme les jeunes dinosaures, les squamates (lézards et varans) ou des mammifères
(Valentinella vitrolense) de la forme et de la taille de certains opossums.
Leurs membres postérieurs ont été rendus célèbres par la présence d’une griffe
hypertrophiée au niveau du deuxième orteil.
Celle-ci, relevée lors de la marche ou de la course pour éviter qu’elle ne s’use en
frottant sur le sol, pouvait s’abattre comme une faucille grâce à un jeu de tendons et de
muscles organisés en une trame complexe.
Beaucoup de documents présentent cette griffe avec des fonctions de croc ou
d’hameçon permettant aux dromaeosaures de se fixer sur leur proie, or il n’en est rien.
Au vu de leur forme, elles servaient surtout à provoquer des estafilades profondes qui
saignaient abondamment, ce qui permettait au prédateur d’infliger plusieurs blessures plutôt
que de prendre le risque de se faire blesser en restant accroché à sa proie.
Cette erreur couramment commise vient de la démarche actualiste et comparative qui
consiste à observer les grands félins africains lors de la chasse.
C’est oublier le rapport de taille et de poids que ces prédateurs ont avec leurs proies,
rapport qui n’était pas du tout le même pour les dromaeosaures.
Vu les mensurations énormes de certains dinosaures comparées à la leur, ils
pratiquaient donc une tactique de harcèlement en meute et de blessures multiples qui
finissaient par affaiblir la victime du fait des nombreuses hémorragies ainsi provoquées.
Leur queue était adaptée à la course et aux manœuvres rapides. Les postzygapohyses
des vertèbres se prolongeaient sous forme de chevrons et s’entrecroisaient pour former un
treillage osseux qui la rigidifiait, celle-ci pouvant ainsi faire office de gouvernail lors des
virages serrés et de balancier lors de la course.
Depuis peu, il s’est avéré que ces dinosaures étaient recouverts de plumes.
En effet, dans la province du Liaoning au Nord-Est de la Chine, des squelettes de
dromaeosauridés ont été retrouvés dans des calcaires lithographiques avec les empreintes des
plumes qui recouvraient leur corps.
Celles-ci devaient avoir plusieurs fonctions comme l’isolement thermique et le langage
de couleurs lors de parades nuptiales.
La présence de ces plumes combinées aux os fins et creux, la structure des pattes
postérieures et les similitudes des coquilles d’œuf avec celles des oiseaux permettent
d’affirmer que l’ensemble de l’avifaune mondiale actuelle est directement issue de ces
dinosaures.

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