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Dossier de presse avril 2013
Une aventure photographique et populaire
Galerie
L’atelier du midi Arles
Galerie
l’Atelier
du14Midi
du lundi
1er juillet
au samedi
juillet 2013
du samedi 7 septembre au dimanche 15 septembre 2013
Dossier
Presse
journées de
du Patrimoine
Une exposition photographique en forme de retable à trois volets :
© Famille Tragin Le Parmentier, Montélimar, 1958
Projet labellisé par Marseille-Provence 2013
(sans apport de financement)
Ce dossier fait suite au précédent document de travail (septembre 2012)
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
D’après une idée originale de Patrick Ruet et de Malik Nejmi, été 2010
Carav anes
les chiens aboient est une exposition collective à laquelle participent
53 art istes photographes,
des photographes am ateu rs,
des fam illes qu i ont prêté leu rs imag es de vacances.
Information pratiques :
L’exposition est ouverte tous les jours de 15h à 19h
du 1 er juillet au 14 ju illet 2013
et
du 7 au 15 septembre 2013
Journées du Patrimoine
Cet événement est gratuit.
Le vernissage aura lieu le mardi 2 juillet 2013 à 19h00
sur la Place du sauvage, autour d’une caravane Notin de 1958
Commissaires associés de l’exposition : Laurence et Patrick Ruet, Sébastien Spicher
Contact presse : Patrick Ruet
04 90 49 89 40 - [email protected]
www.atelierdumidi.com
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
Communiqué de presse
L’atelier du midi propose une exposition photographique autour du thème de la caravane : caravane
« motif » pour les auteurs et les amateurs, caravane « vacances » pour les estivants, caravane
« habitation » pour les néo-ruraux, caravanes « refuge » pour les personnes défavorisées.
Autant de sujets qui questionnent la photographie elle-même (les premiers photographes se sont servis
de « roulotte » quand ils partaient en campagne), l’histoire sociale des vacances, et les détournements
actuels, volontaires ou involontaires.
Ce sujet au concept mouvant et aux contours incertains, se situe entre l’objet pragmatique et familier à
plusieurs générations. Aussi, le sujet historique et immatériel évoque inévitablement un e vague idée
de l’Orient.
La caravane est un « objet » de nostalgie, une ode à la vie : elle est notre madeleine, un lieu de la
mémoire familiale, collective et populaire. « Caravanes » est une exposition qui mêle donc une triple
perspective historique, mémorielle et sociologique, construite comme un retable, ou comme une
caravane pliante.
Objectifs de l’exposition :
L’enjeu majeur est de réunir différents publics et différents auteurs, entre professionnels de la
photographie, amateurs d’images et collectionneurs de souvenirs, afin de créer des rencontres
joyeuses et nostalgiques, poétiques et tendres, associées parfois à une dramaturgie humaine et
sociale.
C’est aussi de proposer une réflexion photographique autour d'un objet du 20ème siècle, lié à l'histoire
de la photographie et des vacances, et à un détournement récent d'habitat précaire, ou parfois original.
Comment ces caravanes faîtes pour le nomadisme se sont-elles sédentarisées ?
© Bernard Plossu, Galisteo, 1982
© Famille Lemarié, vers 1955
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
Les artist es photographes
Nathalie Ampleman - Driss Aroussi - Bernard Birsinger –
Anne Sophie Boivin - Romain Boutellier - Alexa Brunet - Joao Carvalho
Julien Chapsal - Jean Louis Chambon - Lucien Clergue
Anne Sophie Costenable - Scarlett Coton - Jean Michel Coulon
Jacques Defert - Dominique Delpoux - Bernard Demenge
Bertrand Desprez - Robert Doisneau - Sarah Dorp - Pierre Faure
Laure Geerts - Franck Gérard - Brigitte Grignet - Héloïse Gousset
Suzanne Hetzel - Nicolas Leblanc - Jean Luc Maby - Emmanuel Madec
Karine Maussière - Xavier Martin - Jérôme Michel - Christian Milovanoff Malik Nejmi - Claude Noyer - Françoise Nunez - Marie Ozanne
Stéphanie Péty de Thozée - Adrien Pézennec - Fabrice Picard
Bernard Plossu - Anne Ransquin - Stéphane Remael - Swen Renault
Jean-Michel Rillon - Lionel Roux - Claude Schwartz - Sébastien Spicher
Hervé Szydloowski - Émili Teulon – Jean Guy Ubiergo - Yannick Vallet
Cyrille Weiner - Annabel Werbrouk - Vasantha Yogananthan
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
L’exposition : Caravanes, le s c hie ns abo ie nt
Sébastien Spicher, Commissaire associé
Une caravane ou plutôt des caravanes ? Objet protéiforme et mot polysémique, la caravane ne se laisse pas appréhender
facilement. Au seuil de cette idée d’exposition et aux contours de nos premières réflexions, nous sommes confrontés à une
première controverse : la caravane est-elle un objet matériel ou un sujet immatériel ?
Si la caravane désigne historiquement un groupe de personnes réunies vers une destination commune pour franchir
ensemble un espace périlleux, cela devient un concept, une abstraction qui s’incarne dans un mouvement
collectif. Caravane des Mages, caravane de pèlerins, de nomades, de porteurs, de cyclistes, caravane publicitaire, caravane
de touristes et de voitures, de voyageurs en tout genre… Caravane de fourmis, de rats, d'oiseaux migrateurs. Caravane
de nuages. . L’idée de voyage participe de toutes ces caravanes ; des voyages qui se préparent, des voyages fantasmés,
qui nous portent, auxquels on s’accrochent pour rêver, des voyages désirés ou associés à la fuite, la poursuite, l’orient, le
rêve, la lenteur : la caravane figure le déracinement et l’ailleurs.
Or, si la caravane représente aujourd’hui cet objet manufacturé que nous connaissons depuis la fin des années 1950, et
conçu pour former un couple avec l’automobile, les lignes sémantiques se déplacent. À ce propos, comment se
représenter une caravane ? Simplement, il s’agit d’une « remorque aménagée » destinée à être habitée (pour les
vacances). Cette définition est certes élémentaire, mais elle dévoile en réalité un objet pragmatique et prosaïque qui ne
laisse que peu place au rêve et au voyage évoqués ci-dessus ; la dimension onirique s’éteint.
Cependant, l’objet est tellement familier que nous avons tous une expérience de la caravane. Source universelle
d’anecdotes, la caravane fait partie du patrimoine imaginaire occidental. La caravane appartient aux icônes des années
1960, au même titre que les stars de l’époque, la télévision ou les tournes disques.
À l’heure où les mobile-homes supplantent notre bonne vieille caravane, elle devient un objet de nostalgie et n’ayons pas
peur de l’emphase : la caravane est notre mad eleine . La caravane est un lieu de mémoire, un lieu de la mémoire
familiale, un lieu dans lequel s’épanouissent toutes les mythologies individuelles. Dans ces conditions, une question
s’impose : comment la photographie peut-elle appréhender ce sujet aux contours incertains ?
D’une part, il s’agit de ne pas réduire le sujet à l’un de ses multiples aspects, d’autre part il ne faut pas vouloir être
exhaustif, sans quoi la caravane risque de s’ensabler. À l’image de l’objet, la caravane est un concept mouvant, voire
fuyant. Or la photographie permet de figer le temps, de réduire la durée à l’instant, de rendre éternel ce qui est fugitif.
La caravane est prise dans une triple perspective historique, mémorielle, sociologique et contemporaine. À l’Atelier du midi
en 2013, le bruit de l’exposition fera dire aux visiteurs : Les chiens aboient, la caravane passe.
La triple perspectiv e de l’exposition, quelques réflexions…
La triple perspective de l'exposition veut faire la lumière sur un paradoxe politique contemporain et le révéler par la
photographie. La caravane est un habitat secondaire et éphémère. Le temps des vacances se constitue une petite utopie
dans laquelle les contraintes de la vie courante semblent disparaitre pour laisser place à une existence légère et
insouciante.
A l'échelle familiale, cette petite utopie se distingue par une temporalité simplifiée, recentrée autour de quelques moments
forts comme la baignade, l'apéritif ou le barbecue. Les obligations et tensions s'évanouissent pour retrouver une vie
presque primitive qui se joue autour de cette cabane-caravane. Chacun tente d'oublier que cette utopie est éphémère et
que l'état de nature retrouvé n'est plus compatible avec le monde contemporain. Le caravanier n'est pas un anachorète, il
aime à trouver ses semblables, à se réunir autour d'un espace commun.
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
À l'échelle collective, ces caravanes rassemblées forment une petite république autogérée qui comporte ses codes, ses
règles et parfois même ses figures tutélaires. Un vieux campeur qui sait apaiser les problèmes de cohabitation ou résoudre
l'insoluble équation pour monter un auvent… On voit à quel point l'habita détermine l'organisation sociale, entre utopie et
république, la caravane engendre une micro-société d'apparence plus égalitaire. Cet argumentaire fait cependant émerger
une aporie concernant la caravane des mal-logés.
Si la caravane est un lieu propice à l'égalité et aux valeurs républicaines comme nous venons de le montrer, pourquoi les
mal-logés en caravane sont-ils en marge de notre république ? La caravane ne serait-elle tolérée et tolérable que pendant
la période estivale ? La caravane subie est-elle une "verrue" de l'ensemble architectural français ? Autant de questions qui
ne trouveront des réponses sociologiques et des solutions politiques.
© Fabrice Picard, Rassemblement
© Famille Tragin Le Parmentier, 1963
1. La caravane des photographes : le motif
En Occident, l'histoire des ma iso ns sur ro ue s commence au milieu du 17ème siècle avec les premières « irlandaises »
bâchées. Puis, le développement s'accélère avec la densification et l'amélioration du réseau routier en Europe, sous
l'Empire Napoléonien. En 1810, les gens voyageaient de Paris à Milan en 10 jours et la roulotte couverte devint un moyen
de transport qui évitait de chercher un abri pour l'étape du soir.
© Lucien Clergue, Ste Marie de la Mer, 1976
© Robert Doisneau, 24 heures du Mans, 1953
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
© Romain Boutillier, Famille, Andalousie, 2007
© Claude Schwartz : D’où viens-tu Johnny, tournage en Camargue, 1963
Aussi, depuis l'invention du formica et des caravanes en plastiques, les gens qui voyagent ont changé de coquille, outre le
fait d'être un lieu de refuge et de locomotion. La caravane est ainsi devenue un habitat de l'après-guerre, crée avec
l'avènement de l'automobile, et utilisée pour le bonheur occasionnel en famille.
L’épopée de la « maison sur roue » participe de l’aventure photographique des premières expéditions. Comment résister à
évoquer l’histoire de la photographie parallèlement à celle des chariot bâchés et des caravanes ?
© Michel Jérôme, Sommet du Mont Hohneck, Vosges, 2011
© Yogananthan Vasantha, Piémanson , 2012
© Scarlett Coten, Piémanson , 2011
© Françoise Nunez, St Menet, 2000
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
Aujourd’hui, certains photographes contemporains se servent de la
caravane comme d’appareil photographique, à l’image du sténopé
rudimentaire, comme Neckel Scholtus ou Anne Sophie Boivin. You
press the button, we do the rest, disait Eastman vers 1898, n’est plus
la formule adaptée. La volonté d’être acteur dans le processus de
l’image est telle, qu’elle a permis à de nombreux jeunes artistes
contemporains de d éto urne r d es c arava nes pour en faire des
boîtes noires, alliant le désir au voyage, le travail aux vacances, les
souvenirs aux images...
© Neckel Scholtus : caravane sténopé , 2012
2. La caravane des estivants : les souvenirs :
Dialogue extrait du film Camping, de Fabien Onteniente :
- Mais si vous venez tous les ans, pourquoi vous n’achetez pas une petite maison ?
- Ben parce qu’après on sera obligé de venir ici tous les ans !
- Mais puisque ça fait 30 ans que vous venez ?
- Oui mais là si on veut, on peut aller ailleurs ! C’est ça le camping !
De Robert Adams à Raymond Depardon, de Lucien Clergue à Robert Doisneau, les vacances en caravane ont été
largement imagées. Encore aujourd’hui… Si l’on en croit Mme France Poulain, qui a consacré aux pratiques
d’hébergement de plein air des travaux approfondis, ce qui apparaît déterminant lorsque l’on évoque le camping
aujourd’hui en France, c’est bien la force de son invisibilité en tant que pratique sociale .
© Hervé Szydloowski, Montalivet, France, 2010
© Famille Tragin Leparmentier, arrêt, 1978
Mouvement élitiste et spontané à ses débuts, le camping a connu une adhésion populaire rapide dès les années 1930,
avec les congés payés. Inscrivant son essor dans le cadre du double mouvement d’urbanisation et d’avènement de la
société des loisirs, il a permis à des citadins de plus en plus nombreux d’accéder librement à des activités de plein air, en
rompant momentanément avec le carcan des villes. Nomadisme, évasion, retour à la nature, ces postulats imprègnent
jusqu’à ce jour un certain esprit du camping…
Miroir de la société française en termes d’évolution sociale mais également en termes de plasticité et de réceptivité par
rapport aux évolutions technologiques, le camping acquiert une première forme de popularisation au cours des années
trente, même si son impact demeure limité… Fait significatif de l’ampleur prise par le phénomène, la Fédération de
camping-caravaning s’attelle en 1938, à l’élaboration d’un code du camping
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
© Anne Ransquin, Piémanson , 2010
© Bernard Demenge, Vacances, 1972-2012
Ce n’est qu’avec la période des 30 Glorieuses que le camping entre dans une phase de pratique de masse. Portées par la
dynamique populaire et par l’arrivée de touristes européens, les années 1970 et 1980 peuvent être considérées comme
l’âge d’or du « camping caravaning ». La production des caravanes explose en France entre 1956 et 1965.
© Famille Aldebert, Espagne, 1980
© Christian Milovanoff, d’après « le pays de cocagne »
de Pierre Etaix , 2013
© Bertrand Desprez, Tour de France, 1998
© Famille Durand, 1966
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
3. La caravane des mal-logés : l’abandon et le refuge
Face à un usage toujours plus large de la caravane, il est important de rappeler que la pratique communément admise du
camping en France s’entend exclusivement comme une pratique saisonnière ou temporaire, à usage touristique ou de
loisir. Bien sûr, cela ne dispense pas de s’interroger sur les dét ourne me nt s auxquels cette pratique générique donne
lieu : développement de l’habitat permanent, cabanisation, etc.
© Lionel Roux, Piémanson, 2010
DrissAroussi, Berlin,2011
© Jean Guy Ubiergo, sans titre, 2009
Ava nt l e stad e d’ hab itat préca i re , certains photographes, professionnels ou amateurs, soulèvent de nombreuses
fois, les état s d’a ba ndo n de la c arava ne. Mangée par les herbes, éclatée par quelque accident ou vandalisme
(Franck Gérard, Brigitte Gringnet), rongée par la pluie et le temps ou utilisée à d’autres fins, la caravane se démultiplie en
motifs divers.
Parfois, certains photographes l’exaltent, pour l’habiter d’une façon inattendue, comme Alexa Brunet, qui image ceux qui
choisissent de vivre en caravane.
© Franck Gérard, près de Nantes, 2010
© Brigitte Grignet, Palestine, 2010
© Alexa Brunet, Famille, 2010
Le d éto urnem e nt d e la ca rav a ne co mme ha bitat p réc aire est un f ait act ue l et bien présent en temps de
crise économique et sociale. Face à la flambée des loyers, au chômage massif et aux travailleurs précaires, quand certains
camping proposent une offre grandissante sur le calendrier annuel, sur tout le territoire, usées, les vieilles caravanes
trouvent une seconde vie, modeste, faîte de bric et de broc à chaque restauration, quand d’autres choisissent des
installations sauvages, sur des parcelles de terrains, en dehors de toutes légalité, comme il est rappelé dans les textes
précédemment cités.
Hormis ces situations souvent catastrophiques socialement, il n’en reste pas moins qu’aux espaces relativement grands
des appartements, se sont substitués des espaces très restreints, contraignant des familles « naufragées de la société » à
endurer une vie par défaut.
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
© Pierre Faure, enfants roms près de Paris, 2012
© Sébastien Spicher, en marge, 2011
Les questions que posent ces détournements sont de plusieurs natures :
. Comment un habitat construit pour les vacances peut-il devenir durable ?
. Comment ces « petites architectures » au confort soigné devient-il ridicule quand on y vit durablement ?
. Comment ces caravanes faîtes pour le nomadisme se sont-elles sédentarisées ?
. Comment vit-on dans une caravane à l’année ?
© Stéphane Remael :hors la loi, 2010
© Nicolas Leblanc, La grand Combe, 2010
© Dominique Delpoux, Rotule, 2011
l’at elie r C a rava ne sté no pé
du 11 a u 15 se ptem b re, Anne-Sophie Boivin
Anne -So phie Boivin est une habituée des ateliers sténopé. Elle a mené un projet de mémoire sur le quartier
Villebois Mareuil à Rennes en 2004. Les atelie rs st é nop é proposés sont des temps de rencontres et d'échanges
autour d'une caravane familiale, transformée en laboratoire photographique et en camera obscura géante, comme au
temps des précurseurs.
À Arles, l’atelier fonctionnera durant la « Rentrée en Images » autour des rencontres de la Photographie d’Arles 2013.
Ces quelques jours de « camping photographique » seront l'occasion d'écrire des cartes postales photographiques, et
de se sensibiliser à la photographie rudimentaire, et au joie du camping !
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L’atelier du midi Dossier de presse : Caravanes 2013
Quelques mots sur la galerie L’atelier du midi
La galerie a ouvert ses portes en juillet 2006, pendant les Rencontres Photographiques, et s’est convertie en
galerie associative. Elle emprunte le nom de L’atelier du midi en hommage à Van Gogh qui désirait former un
collectif d'artistes à Arles dans sa propre maison, situation que le peintre, épris de simplicité, n'aurait pas renié.
Ouverte aux moments forts des événements culturels arlésiens, la galerie est installée dans une maison
arlésienne du 18ème siècle construite sur les vestiges de la palestre des Thermes de Constantin (4ème siècle av
JC), au coeur du centre historique. Cette singularité de proposer des expositions dans une maison constitue une
identité forte, qui fait que l’art rend la vie plus intéressante que l’art, comme le disait notre ami Robert Filliou.
Le propos est de faire de ce lieu un espace d’échanges conviviaux, de rencontres et de dialogues, avec le désir
d’envisager des formes inédites d’expositions. Les intentions sont aussi de modifier un tant soit peu la relation
que les spectateurs entretiennent avec l’art, et de mettre en exergue le propos de Robert Filliou que L’art rend
la vie plus intéressante que l’art.
Ainsi, Laurence et Patrick Ruet proposent une très belle sélection de petites expositions d’œuvres
photographiques dans leur galerie, leur cuisine et sous les voûtes des caves. Chaque exposition est
soigneusement scénographiée à la singularité des lieux, avec la volonté de construire une relation avec les
artistes.
Aujourd’hui, dans des expositions collectives ou individuelles, plus de 50 artistes ont été présentés, dans la
maison et parfois au-delà, vues chaque année par plus de 5000 visiteurs. Portée par des bénévoles, cette
galerie associative met tout en œuvre pour que chaque fois, les expositions soit « différente », et qu’elle trouve
leur position dans la cohérence générale des orientations artistiques.
Exposition Malik Nejmi L’ombre de l’enfance, juillet 2010
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