Le Bal poussière - l`atelier du midi
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Le Bal poussière - l`atelier du midi
Le Bal poussière Exploration photographique de la lenteur Note d’intention Le Bal poussière est un travail photographique et littéraire initié par la photographe Anne-Sophie Boivin, suite à une itinérance à vélo en Afrique de janvier à août 2008 de la Mauritanie au Ghana, trois boîtes sténopé et un laboratoire photographique complet dans une valise sur le porte-bagage avant. “La parfaite maîtrise d’une technologie rudimentaire est ici au service d’un regard qui hiérarchise l’importance donnée aux éléments du réel et célèbre la sensualité des corps et des matières tout en révélant un imaginaire. “Je vois souvent dans la rue des choses qui n’existent pas...” En mêlant par exemple des images de vrais et faux dormeurs, Anne Sophie Boivin nous invite comme elle, à deviner plutôt qu’à savoir, à sentir les présences, à affronter nos interrogations sur la frontière entre la vie et la mort, sur les états qui nous traversent, sur l’enveloppe et l’essence des corps et des choses. Ces 70 images à la fois quotidiennes et souvent étonnamment sacralisantes, ne sont nées d’aucune intention préalable, elles reposent sur une nécessité et une recherche ; celle de la de la distance juste, de l’écoute et du regard. “On est deux à faire l’image : Si la personne me donne tout le temps dont j’ai besoin, l’image sera comme je l’imaginais sinon, elle portera simplement la trace de sa disponibilité... Ce que je ne montre pas, ce sont les images de la frénésie, celles nées de l’impatience de photographier sans attendre le moment juste, le lieu qui s’y prête, comme quand on force la parole dans un dialogue...” Alain Hélou, directeur artistique des Ateliers du vent Présentation C’est l’expression d’un monde individuel à travers un procédé rudimentaire1, une représentation du réel hors du temps, une lenteur à toute épreuve. Des boîtes de conserve pour appareil photo, un vélo comme seul moyen de locomotion, un billet aller sans retour, une solitude assumée, proprice à la rencontre et à la création. “Je voulais goûter à la liberté, partir seule, sans date de retour, sans projet défini, avec des outils qui se résumaient à sept cahiers de texte, un crayon et une valise laboratoire photographique ainsi que trois boîtes sténopé. Dans une bibliothèque j’ai rencontré un voyageur habitué à des longs trajets en vélo en Afrique. J’avais choisi l’Afrique de l’Ouest pour rendre visite à un grand oncle missionnaire depuis 60 ans à Dédougou au Burkina Faso. Le vélo me semblait un exercice idéal de découverte de la lenteur, propre au procédé photographique du sténopé auquel je souhaitais me contraindre. Il me semblait aussi important de réfléchir à un moyen de transport propice à la rencontre, à l’échelle humaine. Je décidai de partir avec cet homme d’une cinquantaine d’années, qui connaissait bien l’Afrique et les astuces du vélo pendant deux mois afin de me mettre en jambe, puis seule sur un temps indéfini. Seul le trajet initial était dessiné, de Nouakchott en Mauritanie à Ouagadougou au Burkina Faso. Nous dormions en brousse le plus souvent, je découvrais les paysages au rythme de mon énergie. Seule je roulais beaucoup moins et moins vite, je dormais chez l’habitant, restais parfois une semaine, parfois une nuit. Je photographiais systématiquement mes hôtes et toute personne que je rencontrai avec qui je partageais un joli moment. Ce travail constituait une autre forme de photoreportage. Ces trois boîtes maintenant un peu rouillées, je les ai promenées pendant 8 mois dans mes sacs, en essayant d’échapper à la poussière omniprésente du dehors qui raye les surfaces lisses des petites scénettes de vie.” De retour de voyage, la rencontre avec la scénographe rennaise Brigitte Leprêtre a eu lieu comme une étincelle, deux univers qui se comprennent et racontent une autre histoire. Le sténopé ou camera obscura (du latin “chambre obscure” est un appareil photo sans objectif. Dépourvu de lentille, seul un trou d’épingle laisse passer la lumière pour former l’image sur une feuille de papier sensible placée au fond d’une boîte. Le sténopé ne possède pas de bouton déclencheur. Lors de la prise de vue, il n’y a pas de visée, mais un champ de vision. Aucun déclic ne survient mais les temps de pose durent plusieurs minutes, parfois des heures. 1 Exposition Cette exposition a été produite par le collectif d’artistes rennais les Ateliers du Vent en 2011. Elle a été présentée sous des formes expérimentales en amont et a été scénographiée par Brigitte Leprêtre, membre de ce colectif depuis sa création. Ce travail réside dans une approche artistique et pédagogique (les éléments permettant de mettre en place des ateliers font partie de l’exposition). 70 images sur papier baryté ont été tirées par la laborantine Elisabeth Towns de l’association Oscura. Ces photographies sont présentées dans des cadres en bois peints au pigments naturels, sous la forme de : - deux paravents qui mesurent chacun 4,50 m et 2,50 m sur 2 m de hauteur et comptent respectivement 42 images et 19 images - deux tableaux muraux et 12 images indépendantes sous cadre - une roulotte laboratoire photographique complet avec un panneau pédagogique - un porte-documents qui présente le trajet parcouru, des cartes souvenirs que le visiteur est invité à emporter avec lui, une lettre de l’auteur. - une boîte fotokino : boîte sténopé que l’on peut positionner à sa hauteur pour observer le phénomène optique du sténopé (circonférence de 4 mètres) - un livre relié par l’artiste qui comprend des textes et des monotypes. L’exposition complète occupe un espace au sol d’environ 70 m2. Elle peut être accompagnée d’ateliers sténopé et d’ateliers reliure, durée et espace à définir selon les publics. Livre Le livre sera édité en octobre 2011 aux éditions du Saut de la Puce à Marseille. Il sera diffusé en librairie, reprendra l’ensemble des photographies et des textes présentés dans l’exposition sous une forme originale. Format 15 x 30 cm Livre à deux rabats deux cahiers cousus dans chaque rabat 68 pages Prix TTC : 16 euros Quelques photographies Brigitte Leprêtre Brigitte Leprêtre est plasticienne. Elle réalise des scénographies d’expositions et de spectacles. Le bois est sa matière de prédilection, tout en intégrant des objets détournés de leur fonctionnalité première. Son travail interroge la notion d’ accessoire, jouant des frontières entre utile et inutile, essentiel et secondaire, noblesse des matériaux et rusticité... Elle est membre fondateur du collectif Les Ateliers du Vent. Installations et scénographies : L’Oscilateur harmonique pour transubstantation (2005) Du Vent ! (2006) Librairie Alphagraph, Mise en espace des dessins de Nylso (2007) La Fugimiracolette d’Olivier Mellano (2010) Anne-Sophie Boivin Anne-Sophie Boivin est photographe et relieuse d’art. Membre de la direction artistique de feu la maison d’édition et le magazine l’œil électrique, elle a publié en 2007 Une vie avec toi. Elle travaille dorénavant avec le collectif Oscura qui utilise depuis plus de vingt ans le sténopé comme outil d’investigation et d’exploration de l’espace public (www.vuesimprenables.org). Elle conçoit et mène des projets d’édition photographique avec des publics peu familiers de l’univers artistique. L’association Le Saut de la Puce qu’elle a créée à Marseille, édite des livres imprimés reliés le plus souvent à la main. Expositions : Galerie Guimik à Marseille (2008) / Cinéma Rio à l’Estaque, Cinéma les Variétés à Marseille (2010) / Les Ateliers du Vent, Rennes (2011). Livres : Une vie avec toi l’oeil électrique éditions, mai 2007 à paraître : Les petits refus font les grandes révolutions dans le cadre du concours du musée de l’imprimerie de Lyon 2009, Le Saut de la Puce, octobre 2011 Le Bal poussière, Le Saut de la puce, octobre 2011 Les pièces de l’exposition Le porte-document contient deux cadres coulissants, l’un présentant en monotype le trajet parcouru, le se-cond une lettre de l’auteur s’adressant au visiteur, un porte-cartes sur le côté permet à chacun de repartir avec un souvenir de cette expérience photographique. La roulotte laboratoire photographique contient tout le matériel nécessaire à la réalisation d’un sténopé en tant que négatif et son tirage positif. Il nécessite un branchement électrique en intérieur mais peut être autonome en extérieur. Les pièces de l’exposition La série des dormeurs présentée dans un triptyque dépliant (3 mètres linéaires déplié) La série des paysages (un cadre de 60 cm de long) et 6 petits formats cadre seul en bois. La série des femmes (8 formats et 3 formats ) Un paravent en demi-cercle de 4,50 m x 2 m de hauteur contenant 42 photographies Un paravent de 2,50 m x 2 m de hauteur contenant 19 photographies Informations pratiques Contrat et assurances - Un contrat sera établi indiquant les rôles de chaque partie ainsi que le coût de location. - 30% du prix de location sera à régler à la signature du contrat. - Un document prouvant l’assurance des tirages sur le lieu d’exposition sera demandé. En dehors du transport, l’assurance est à votre charge. La valeur à assurer est de 7500 euros (valeur de remplacement des tirages). Un état des lieux des tirages sera fait au début de l’exposition et à la fin de l’événement. Transport et logistique - L’exposition est livrée et montée par nos soins- Nous vous assurerons la livraison à la date de votre choix. Merci de nous faiciliter la tâche en nous prévenant rapidement des dates de montage et de démontage. Les côuts de transport sont bien-sûr variables. Pour information, l’exposition est stockée à Rennes ou à Marseille selon les dates en prévision. Montage L’exposition occupe environ 70 m2 au sol. Il faut compter 2 h 30 de montage et 2 h de démontage. Les photographies sont des tirages contre-collés sur médium. Il n’y a pas de verre. Un chassis léger permet un accrochage facile. Une surface au mur de 6 mètres linéaires est nécessaire pour l’accrochage des cadres. Pour le choix du lieu, merci d’éviter le soleil direct ou un éclairage direct trop fort. Merci d’utiliser de dépoussiérer régulièrement le papier cartoline. CONTACTS Les Ateliers du Vent 59 rue Alexandre Duval 35000 rennes 02 99 27 75 56 www.lesateliersduvent.org / [email protected]