PRAZ-DELAVALLADE

PRAZ-DELAVALLADE
Pressrelease
Vedovamazzei
VEDOVAMAZZEI
05.11.2005 - 23.12.2005
exhibition view
FRANÇAIS
Le duo Vedovamazzei réunit les artistes italiens Stella Scala et Simeone Crispino. Sous ce pseudonyme qu'ils se sont
choisis au hasard sur une pierre tombale et qui signifie ?veuve Mazzei?, ils résument à la fois la part féminine et
masculine du couple tout en conservant une part d'anonymat. Mais l'ambiguïté de leur nom introduit également leur
choix où la réalité joue avec la fiction et où l'objectivité est toujours brouillée.
Ce qui frappe d'emblée dans l'oeuvre de Vedovamazzei c'est son incroyable polymorphie, utilisant de façon désinvolte
les medias les plus disparates: de la peinture à la vidéo, du dessin animé à la performance.
Ils ont donné vie à un travail artistique novateur et provocateur, souvent teinté d'ironie et qui a souvent été interprété
comme un commentaire des contradictions et des névroses du style de vie contemporain. En effet, beaucoup des
oeuvres du duo sont inspirés d'événements (extraits de chroniques, citations de films et d'expériences personnelles)
5, rue des Haudriettes - 75003 Paris
T: +33 (0)1 45 86 20 00 - F: +33 (0)1 45 86 20 10
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fortement bizarres et incongrus et pourtant rigoureusement réels.
Ce qui oriente l'action des deux artistes ce n'est pas tant une volonté consciente de commentaire social (et encore
moins de dénonciation), mais plutôt une inclinaison plus générale pour tout ce qui est paradoxal, excentrique, hors
norme.
C'est avec cette attitude que Vedovamazzei choisissent non seulement leurs propres sujets mais aussi la manière dont
ils les traitent: c'est cela qui les induit par exemple à employer des langages et des techniques expressives d'une
manière impropre en les forçant au-delà de leurs limites.
Pour leur première exposition personnelle à la galerie Praz-Delavallade le duo nous propose un ensemble d'?uvres
complexes et variées qui résument leur pratique artistique.
?The Swimmer? est une oeuvre composée d'un ensemble de banales ampoules domestiques de dimensions variées
disposées sur une estrade dans un ordre narratif. Sur ces ampoules Vedovamazzei ont dessiné des scènes extraites
du film The Swimmer (1968) de Frank Perry dans lequel Burt Lancaster décide de retourner chez lui en traversant la
vallée à la nage de piscine en piscine. Se réappropriant ce film étrange et fascinant Vedovamazzei nous livre une
oeuvre où transparaît encore une fois leur langage si singulier qui mêle à la fois trivialité et poésie, ironie et mélancolie.
Dans le même espace: ?What a life, Guys ! » : pièce inédite, spécialement conçue pour l'exposition qui mélange l'ironie
et le sarcasme propres au travail des deux artistes. Il s'agit d'un petit canapé rouge dont le dossier, usé férocement par
les griffes d'un chat, laisse apparaître un message grâce à la lumière qui irradie de l'intérieur.
Plus loin le ?Short sighted mirror? est une oeuvre déstabilisante avec laquelle il semble difficile d'interagir tant la
perplexité de l'objet éloigne le spectateur pour ensuite le rapprocher avec une plus grande curiosité. Il s'agit d'un miroir
circulaire qui tourne silencieusement sur lui même à une telle vitesse qu'il paraît immobile. Comme la rétine d'un oeil
myope, le reflet semble flou et ce n'est qu'en s'approchant progressivement que sa propre image apparaît enfin,
comme révélée.
?Isn't it romantic??: une chaise Thonet dont le dossier renversé donne à cet objet banal la beauté éteinte d'un être qui
n'a plus la force d'exister, n'a plus de devoir à accomplir et qui repose repliée sur elle-même dans un parallélépipède
de verre. La structure confirme le goût des Vedovamazzei pour la contradiction linguistique: contradiction, dans ce cas,
entre le contenu anecdotique et l'exécution d'une élégance quasi néo-classique.
ENGLISH
The name Vedovamazzei brings together the Italian artists Stella Scala and Simeone Crispino. Under this pseudonym
which they randomly chose on a tomb stone and which means ?widowed Mazzei?. They summarize at the same time
the female and male part of the couple while preserving a kind of anonymity. But the ambiguity of their name also
introduces their choice where reality plays with the fiction and where objectivity is always mixed up.
What is immediately striking in the work of Vedovamazzei is its incredible polymorphism, feeling free to use every
medium: from painting to video, from cartoon to performance, from sculpture to architecture. They gave life to an
innovative and provocative work, often tinted with irony and often interpreted as a comment of contradictions and
neuroses of the contemporary life style.
A large part of their works are inspired by extremely bizarre and yet rigorously real events (excerpts of chronicles,
movies and personal experimentations). The motivation of Vedovamazzei is not so much an intention of social
comment (and even less denunciation), but rather a fascination for everything paradoxical, eccentric, out of norms.
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This is the way they choose their subjects but also the way they treat them: using languages and expressive techniques
in an unusuall direction.
For their first personal exhibition at Praz-Delavallade, Vedovamazzei present a group of complex and varied works
which summarizes their artistic practice.
?The Swimmer? is a work composed of banal domestic bulbs of varied size laid out on a plateform in a narrative order.
On these bulbs Vedovamazzei drew excerpts from the movie The Swimmer (1968) directed by Frank Perry. in this
movie Burt Lancaster decides to come back to his place crossing the valley swimming from one pool to an other.
Turning this strange and attractive movie into a work where once again appears their very own world mixing triviality
and poetry, irony and melancholy
In the same space: ?What a life, Guys ! » : new work, especially conceived for the exhibition showing irony and
sarcasm which are the trademark of their work. A little red sofa savagely scrachted by a cat let appear a message
made out of light coming from the inside.
Further: the ?Shorts sighted mirror? is a work wich drives the spectator into an unbalanced and uncertained feeling.
The perplexity of the object pushes away the spectator but at the same time attracts him.
A circular mirror which turns silently into itself so fast that it seems not to move. Like the retina of a short-sighted eye,
the reflection seems vague but becomes precise getting closer.
?Isn' t it romantic??: a Thonet chair whose reversed back gives to this banal object the tragic beauty of a human being,
too weak to live anymore and which rests folded up on itself under a glass box. The structure confirms the interest of
Vedovamazzei for contradiction: contradiction, in this case, between the anecdotic contents and the execution of an
almost neo-classic elegance.
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