Un film norvégien De André Øvredal
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Un film norvégien De André Øvredal
Un film norvégien De André Øvredal Sélection Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2011 Méliès d’argent du meilleur film européen au Festival International du Film International de Neuchatel Armés d'une caméra vidéo, un groupe d'étudiants norvégiens se lance à la recherche de mystérieuses créatures qui sèment la pagaille dans la région. Durant leur traque, ils vont découvrir un mystérieux braconnier surnommé le "chasseur de Trolls". ©Enjeux sur Image Septembre 2011 Un "documenteur" fantastique The Troll Hunter se présente sous la forme d'un reportage effectué par de jeunes étudiants. Le sujet de leur documentaire ? Le portrait d'un braconnier de Trolls qui opère pour l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Ce n'est que pendant la préparation du tournage qu'André Øvredal a eu l'idée de proposer The Troll Hunter sous forme d'un faux documentaire dans la lignée du Projet Blair Witch, Cloverfield, Paranormal Activity … Une dynamique qui permet d'ajouter à cette œuvre de fiction une note de réalisme. D'autant plus indispensable que beaucoup croient à l'existence des Trolls. Cependant, à la différence du Projet Blair Witch, The Troll Hunter possède un budget beaucoup plus conséquent, des conditions de tournage moins rudimentaires, et des effets spéciaux à l'appui. "Nous devions nous assurer que notre film donne une impression documentaire mais fonctionne comme une vraie œuvre de fiction : en nous attachant à certains principes fondamentaux et en laissant la confusion documentaire s'occuper du reste." André Øvredal Des paysages époustouflants Durant les trois premières semaines de tournage, l'équipe du film s'est déplacée le long de la côte nord-est de la Norvège pour filmer les magnifiques paysages scandinaves. Les dix camions contenant l'ensemble des acteurs et techniciens s'arrêtaient de temps à autre pour tourner dans des lieux naturels somptueux, adaptant ou réinventant systématiquement le scénario. ©Enjeux sur Image Septembre 2011 Une Improvisation totale Les comédiens ont été amenés à improviser la totalité des séquences du film. Aucune répétition n'a été effectuée en amont des prises. André Øvredal s'est contenté de donner quelques indications sur les motivations de chaque personnage, sur le sens de la scène, sur son dénouement. Le cinéaste espérait ainsi accentuer l'effet documentaire de son film en émiettant toute planification. Il avoue par ailleurs ne pas aimer diriger les comédiens et préférer diriger les personnages. Un réalisateur pour doubler les Trolls Du fait que les Trolls étaient inexistants au moment du tournage, André Øvredal a officié en tant que doublure des créatures nordiques pour créer de l'interaction avec les acteurs du film. Les Trolls ont ensuite été ajoutés en post-production. Une conférence de presse authentique L'une des séquences de Troll Hunter se déroule au cœur d'une conférence de presse officielle. On y voit le Premier Ministre de la Norvège prononcer le mot "troll" et reconnaître ainsi publiquement l'existence scientifique et irréfutable de ces créatures. Il s'agit en fait d'images volées durant une véritable allocution du chef du gouvernement norvégien. Ce dernier avait véritablement utilisé le terme "troll" pour faire allusion à un énorme gisement de gaz et de pétrole nommé "Gisement Trol"l. André Øvredal a remonté ces images d'archives et a même fait construire un prolongement de la salle de conférences pour ajouter à son film la réaction des personnages au moment de l'annonce du Premier Ministre. ©Enjeux sur Image Septembre 2011 Parler le langage du Troll C'est l'artiste vocal Paul Hartmann qui a été chargé à lui seul de créer et doubler les voix des trolls. Il a été dirigé par André Øvredal. L'interprète a eu recours à un langage très simple et humanisé nappé de cris, de grognements et d'onomatopées. Des Trolls bestiaux André Øvredal a souhaité que les Trolls du film aient un côté beaucoup plus animal que ceux des contes populaires où ils ressemblent à des êtres humains. Aussi les Trolls du film sont âpres, nus comme des vers et intellectuellement assez limités. Selon le cinéaste, les créatures de The Troll Hunter sont très majoritairement bestiales mais possèdent une part d'humanité à 10 à 15% qu'il ne faut absolument pas négliger. L'animation des Trolls a donc été travaillée de manière méticuleuse, prenant source dans les comportements animaliers et humains. Du dessin à l'image numérisée Le film met en avant quatre personnages de Trolls. Les dessins ont été effectués à partir de descriptions des livres d'Asbjørnsen et Moe mais aussi de Peer Gynt, une célèbre pièce norvégienne écrite par Henrik Ibsen. C'est à partir de ce moment-là que les maquettes ont pu être confectionnées. Les Trolls ont ensuite pu être conçus en images de synthèse 3D. ©Enjeux sur Image Septembre 2011 « Là où " Blair Witch " tenait de l'arnaque risible, " Troll Hunter " s'avère plutôt convaincant, grâce au sérieux imperturbable avec lequel il traite son matériau, et à la performance d'Otto Jespersen, impressionnant chasseur de trolls. » Vincent Avenel pour Critikat.com. La critique complète est disponible sur le site Critikat.com « Puisant ses inspirations autant dans "Cloverfield" que dans "District 9" et "Le Projet Blair Witch", avec en prime une touche de "Jurassic Park" pour le côté enfantin de la chose (...), "Troll Hunter" distille un savant mélange entre comédie, second degré, fantastique - avec même une belle pirouette contre le gouvernement norvégien, le tout boosté par une bandeson qui plaira aux métaleux de tous les bords ». Aurékie Vautrin pour filmsactu La critique complète est disponible sur le site Filmsactu « Ce mélange de considérations d'ordre social et de grotesque, de comédie et de film d'horreur pourrait être totalement indigeste. Mais à la faveur d'une miraculeuse et très nordique alchimie, c'est justement cela qui fait le sel du film. » Isabelle Régnier pour le Monde. La critique complète est disponible sur le site Le Monde ©Enjeux sur Image Septembre 2011