Le Cluster à la rencontre des ports belges
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Le Cluster à la rencontre des ports belges
Juin 2012 Le Cluster à la rencontre des ports belges 1 04 06 10 Le Cluster en action Nouveaux adhérents Deux enquêtes du Cluster en cours Groupes de travail, projets innovants et diffusion d’informations Partenariats industriels dans le Bassin méditerranéen 11 12 18 24 Focus Le Cluster à la rencontre des ports belges Gand Zeebrugge Anvers 33 Agenda 34 Directeur de publication : Marc Reverchon Rédacteur en chef : Actualités f lo w Isabelle Bardin Ont contribué à ce numéro : Pierre Calfas, URVN FNE Paca ; Sophie Guilbert, DSG Consultants ; Jean-François Henri ; Nadia M’Rabet ; Vincent Mutel, GPMM ; Christophe Reynaud, MGI. Photos : © Autorités portuaires de Gand, Zeebrugge et Anvers - Photos mission Cluster Paca Logistique. Maquette : Isabelle Mailhan - www.izaberudesign.com Impression : Imprimerie Audry et Schaffer www.imprimerie-audry.com Financeurs : Etat (Fonds national d’aménagement et de développement du territoire), Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence (CCIMP), San Ouest Provence, Conseil général de Vaucluse. Cluster Paca Logistique Immeuble CMCI - 2 rue Henri Barbusse 13001 Marseille Tel. : 04 91 39 34 64 [email protected] www.cluster-paca-logistique.com Mission ports belges (de gauche à droite) : Sophie Guilbert, DSG Consultants ; Marc Reverchon, CPL/La Méridionale ; Vincent Mutel, GPMM ; Christophe Reynaud, MGI ; Pierre Calfas, URVN FNE Paca - Photo © Isabelle Bardin, CPL 2012, année de tous les défis Il n’est pas toujours dans la culture française de confronter ses réussites aux exigences de la modernité ou aux meilleures pratiques observables dans d’autres secteurs ou pays. Ainsi, je suis persuadé que la logistique du dernier kilomètre pourrait viser l’excellence en PACA, dépassant le simple acheminement pour aller à la rencontre du client final, conciliant développement du service et limitation des coûts, augmentation des volumes transportés et réduction des nuisances, satisfaisant tant le consommateur que le citoyen. Dans ce domaine, le Cluster a décidé de passer à la vitesse supérieure afin de constituer un pôle d’excellence. Un groupe de travail dédié à la Logistique Urbaine a été lancé, et nous vous tiendrons régulièrement informés de ses travaux. Nous exposons aussi dans ce numéro le nouveau projet PAC (Portage d’Achats en Centre-ville), sélectionné dans le cadre de l’appel à projet du PREDIT, où deux contextes urbains très différents seront étudiés : Aix-enProvence et Marseille. La logistique des grands flux a les moyens, en visant plus haut, de créer encore plus d’emplois qu’aujourd’hui. Il lui faudrait pour cela développer une offre séduisante pour les importateurs, afin qu’une part plus importante du conditionnement, de la transformation, voire de la fabrication des marchandises, soit assurée dans notre région. Cela procurerait des emplois industriels, indispensables à l’équilibre social et économique des territoires. La mission organisée par le Cluster en Belgique (Gand, Zeebrugge, Anvers) dont notre Focus fait un compterendu détaillé, a montré que cela était possible, sous réserve de faire profondément évoluer l’attitude des acteurs par rapport à la logistique : ■ Considérer l’activité portuaire, logistique et industrielle associée, comme un atout majeur de développement, ce qui n’est pas le cas dans notre pays et encore moins dans notre métropole ; ■ Si les infrastructures d’approche sont perçues comme essentielles, les organisations d’exploitation et commerciales sur les chaines terrestres et logistiques le sont tout autant : il n’y a pas d’a priori sur les reports modaux, et le fluvial est omniprésent ; ■ Les places portuaires travaillent sur la chaîne industrielle et logistique, en recherchant des accords stratégiques, notamment des synergies entre différentes filières. Il est frappant que des réussites puissent reposer sur des vocations portuaires globales comme sur des spécialisations assumées ; ■ Rechercher des accords globaux entre toutes les parties prenantes, à une échelle pertinente, pour permettre un traitement équilibré et pragmatique des trois dimensions du développement durable. Des projets stratégiques portant sur des milliers d’hectares, qui ne soulèvent pas des enjeux environnementaux ou sociétaux de moindre importance que les nôtres, font l’objet d’un traitement global et consensuel et pas d’une analyse à la parcelle… Ces orientations stratégiques, qui constituent le fond de notre action, me feraient presque oublier de mentionner les travaux et événements significatifs de ce début d’année 2012 comme la nouvelle version de notre site Internet aujourd’hui en ligne, dont l’objectif est de valoriser la filière régionale, ses acteurs et de positionner le Cluster Paca Logistique en tant que pôle de ressources. Marc REVERCHON, Président du Cluster Paca Logistique. COUVERTURE : Photo, Autorité portuaire de Zeebrugge. 3 Le Cluster en action Ils nous ont rejoints DSG = DÉVELOPPEMENT STRATÉGIE ET GESTION PORTUAIRE Créée en 2011 par Sophie Guilbert et Sylvie Doutres après 20 ans d’expérience chez RDM Consultants dans le domaine portuaire et les filières vracs secs, les deux consultantes ont souhaité mettre au service de DsG Consultants leurs compétences en matière de ports maritimes et fluviaux en France et à l’étranger. Leurs activités s’articulent autour du conseil en développement international et stratégie portuaire avec une spécialisation dans la logistique des vracs secs : produits agricoles et agro-alimentaires, engrais, matériaux de construction, minerais, combustibles, déchets, biomasse... et de certaines marchandises diverses ou vracs liquides. Contact : Sophie Guilbert et Sylvie Doutres, [email protected] www.dsgconsultants.com et de financement privé basés en région PACA et en Méditerranée (Tunisie, Maroc, Algérie, Liban). Ses missions consistent à : ■ sécuriser les démarches des PME & TPE dans les pays méditerranéens en mobilisant des « experts confiance » en matière juridique, fiscale, comptable et financière, ■ former (et informer) les managers des PME & TPE à l’approche des marchés méditerranéens et aux réalités économiques sociales, juridiques fiscales et financières de ces pays, ■ coopérer avec les partenaires du Sud, associations professionnelles et ordres dans le domaine du transfert des compétences et des savoir-faire. Contact : Christian Apothéloz, délégué général, [email protected], www.financesmediterranee.com NISCAYAH FINANCES ET CONSEIL MÉDITERRANÉE FCM Le PRIDES FCM (Pôle Régional d’Innovation et de Développement Economique Solidaire) est un réseau innovant composé de banquiers, d’avocats, d’experts-comptables, de commissaires aux comptes, de structures de formation Niscayah conçoit, installe, exploite et maintient en condition opérationnelle des solutions complètes de sécurité pour les professionnels. Ces concepts mettent en œuvre des produits évolutifs et ouverts qui couvrent toutes les fonctions sécurité, notamment : le contrôle d’accès, la vi- Stand du Cluster Paca Logistique, SITL 2012. Photo DR déo surveillance, la détection d’intrusion, la détection et extinction d’incendie et la télésurveillance. Niscayah permet une protection efficiente des personnes et des biens par des systèmes performants. Niscayah s’appuie sur ses certifications et la qualité de son personnel pour être très opérationnelle et répondre à aux problématiques sécuritaires. Contact : Stéphane AZNAR, Directeur Commercial / Country Segment Manager, Segment Transport et Logistique [email protected] www.niscayah.fr 6IT ■ 6 IT est une société de conseils et de services informatiques spécialisée dans les métiers du Transport et de la Logistique. Son objectif est d’accompagner les entreprises dans la maîtrise de leur système informatique. Elle fournit une large palettes de services, allant du conseil (modernisation / fiabilisation du SI, amélioration des performances de l’entreprise au travers d’indicateurs pertinents) à la mise en place des outils nécessaires (gestion des flux, EDI, outils de pilotage, applications de gestion collaboratives). ■ 6 IT édite également une solution de pilotage des performances (KPIs) des activités du transport et de la logistique : le pack Performance qui correspond à une solution clés en mains opérationnelle en quelques semaines, simple d’utilisation. Elle fournit des tableaux de bord interactifs et intuitifs qui permettent un gain de temps sur l’analyse des données et la prise de décisions, l’efficacité des opérations et une amélioration de la marge brute opérationnelle. Contact : Jean-Marc Dupont, Directeur, [email protected] www.6it.fr L’UREI PACA Union Régionale des Entreprises d’Insertion L’UREI PACA est un réseau qui rassemble des entrepreneurs (PME) régionaux qui ont en commun de mettre leur projet économique au service d’une finalité sociale. Agissant dans le cadre du marché concurrentiel, de ses règles et de ses contraintes, ces entreprises ajoutent une mission à leurs activités: l’insertion de personnes éloignées de l’emploi. Ce savoir faire additionnel, intégré au projet global de l’entreprise, porté par les dirigeants, l’encadrement et l’ensemble du personnel salarié, favorise le développement de la qualification et contribue à la cohésion sociale. Les entreprises du réseau pèsent 25.5 M€ de chiffre d’affaires en Région PACA avec 34 adhérents dont 21 entreprises d’insertion (EI) (espaces verts, restauration, BTP etc..) et 13 entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI). Contact : Laurence Vouillemin, Déléguée Régionale Tél : 04 42 18 43 99, Mobile : 06 79 91 57 97 [email protected] Cartographie des compétences État des lieux des besoins en TIC Le Cluster Paca Logistique, avec le soutien de l’Etat, a lancé la première cartographie des compétences des acteurs de la filière logistique et transport en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette cartographie, outillée par un questionnaire, a pour objectif de recenser tant les compétences que les souhaits des différents acteurs de la filière afin de : ■ mettre en relation l’offre et la demande (B to B, entreprises/formation & recherche…) par la mise à disposition En parallèle, le Cluster Paca Logistique, avec le soutien de l’Etat et de la Région, lance une enquête à l’échelle régionale sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication au sein de la filière logistique et transport. Cette enquête, qui sera renouvelée à intervalle régulier, a pour objectif d’une part, de faire un état des lieux des outils utilisés par les entreprises régionales et, d’autre part, d’identifier leurs éventuels besoins en matière de technologies et d’aide à leur mise en place. d’outils de communication dédiés à la filière (base de données web, annuaire…) ■ favoriser un soutien ciblé des acteurs de la filière (via la proposition de services, de projets collaboratifs, d’actions collectives…) en orientant les financements publics vers les besoins identifiés comme prioritaires. Pour faire connaître vos compétences et besoins, rendezvous sur notre site : www.cluster-paca-logistique.com ! A l’issue de cette enquête, le Cluster sera en mesure : ■ de proposer aux entreprises de la filière des actions ciblées répondant aux besoins identifiés. Ces actions, soutenues par des fonds publics, pourront prendre diverses formes (sensibilisation, diagnostic, accompagnement à la mise en place, formation… ); ■ d’aider les acteurs publics à connaître le degré d’usage des TIC au sein de la filière et les besoins des entreprises. Pour répondre à ce questionnaire, rendez-vous sur notre site : www.cluster-paca-logistique.com ! 4 5 Le Cluster en action LOGISTIQUE URBAINE : LE CLUSTER PASSE À LA VITESSE SUPÉRIEURE L’efficience de l’acheminement des produits auprès du dernier maillon urbain de la chaîne logistique nécessite : une meilleure coordination des acteurs privés et publics, l’émergence de nouveaux modes d’organisation, la réimplantation en secteur urbain de fonctions et foncier logistiques. Le Cluster Paca Logistique, association à l’interface des sphères publique et privée, s’est engagé sur ces trois vecteurs de progrès dès sa création, à travers l’organisation d’événements, la publication d’articles, le lancement d’un Cahier thématique spécialisé en décembre 2011, la labellisation de projets innovants … Le Cluster s’implique dans des réflexions à l’échelle nationale et, début 2012, a participé à plusieurs réunions dont : ■ Le 27 janvier à Paris, réunion AFILOG pour le lancement du « Livre blanc de la logistique urbaine » ■ Le 22 mars à Paris, réunion PREDIT sur « Logistique collaborative et LU » Les propositions du Centre d’Analyse Stratégique 1. Créer une concertation entre tous les acteurs concernés par le transport durable des marchandises en ville, dégager des pistes d’action s’appuyant sur les expériences en France et à l’étranger et renforcer les méthodes d’analyse. Ces actions se concrétiseront par un guide national sur la logistique urbaine, à destination des élus locaux, des services techniques des collectivités, mais également des entreprises. 2. Donner toutes les compétences nécessaires aux autorités organisatrices de transport urbain pour coordonner les ■ Du 27 – 30 mars à la SITL à Paris, conférences sur LU avec la rencontre d’acteurs nationaux ■ Le 3 avril : Paris, séminaire du Centre d’Analyse Stratégique « Pour un renouveau de la LU » Les encourageantes avancées constatées (par ex. en matière de sensibilisation des collectivités) mais aussi les défis à relever nous conduisent à amplifier notre effort en 2012 avec le lancement d’un Groupe Projet dédié à la logistique urbaine dont la première réunion a eu lieu le 9 février 2012. La philosophie du Groupe Projet est de ne pas espérer traiter l’intégralité de la problématique de la LU mais sélectionner pragmatiquement un aspect, un domaine, un lieu, un projet … pour avancer concrètement et efficacement dessus. Son objectif est de réunir et faire travailler ensemble les acteurs privés et publics concernés pour bâtir et mettre en œuvre un ou plusieurs projets / actions exemplaires répondant à un problème concret et représentatif (possibilité de transposition ensuite à d’autres territoires). actions liées au transport de marchandises et permettre aux entreprises de transport de voyageurs d’assurer également le transport de marchandises. 3. Lancer un « appel à manifestation d’intérêt » portant sur des pratiques innovantes dans la livraison de marchandises en ville et s’appuyant notamment sur le transport par voies ferrée ou fluviale, sur la mutualisation des plateformes logistiques ou sur la combinaison de solutions mixtes voyageurs et marchandises. Source : La Note d’Analyse, avril 2012 – n°274 (www.stratégie.gouv.fr) Renseignements : Isabelle Bardin, déléguée générale - Tel. 04 91 39 34 88 - Courriel : [email protected] UN NOUVEAU PROJET : PAC Portage d’Achats en Centre-ville 6 La problématique de logistique urbaine a souvent été traitée sous l’angle de l’approvisionnement en biens des commerces, des entreprises et, déjà plus rarement, des particuliers. Force est de constater qu’une part très importante des flux de logistique urbaine, ceux gérés par les particuliers, reste très peu explorée. Cette recherche, financée dans le cadre de l’appel à projet du PREDIT(*), visera à préciser les différentes composantes nécessaires à la mise en œuvre d’un modèle organisationnel viable pour le portage à domicile. La recherche s’interrogera tour à tour sur : l’existant, les attentes des acteurs (consommateurs, collectivités, commerçants), les organisations possibles, les échanges informationnels nécessaires et les moyens de ces échanges. Deux contextes urbains très différents serviront de support au projet : la ville d’Aix-en-Provence et la ville de Marseille. La première originalité du projet PAC est de se situer beaucoup plus en aval des recherches actuelles. Par ail- DR LANCEMENT DU GROUPE PROJET « IMMOBILIER LOGISTIQUE » (GIL) GROUPE PROJET MARCHANDISES DANGEREUSES, SUITE ET FIN ! Conscient par exemple des problématiques administratives auxquelles les acteurs de l’immobilier logistique peuvent être confrontés dans la mise en œuvre de leurs projets d’implantation (par exemple manque d’harmonisation en termes d’application de la réglementation entre les différents territoires se traduisant, de fait, par des distorsions de concurrence …), le Cluster propose de mettre en œuvre un groupe projet dédié à l’immobilier logistique, afin d’apporter des réponses concrètes à ces freins et contribuer ainsi au développement de la filière logistique et du territoire. Le Cluster Paca Logistique a lancé en avril 2011 le projet « Gestion des marchandises dangereuses aux abords du port de Marseille-Fos » (rf Flow n°22). Ce projet visait à rassembler l’ensemble des acteurs concernés (Syndicat des transitaires marseillais, Club FOS DISTRIPORT, UMF, GPMM, DREAL et les transitaires, agents maritimes, transporteurs, chargeurs, douanes…) afin de proposer et mettre en œuvre des solutions permettant de renforcer la position du Port de Marseille-Fos sur ce type de trafic, en respectant les obligations liées à cette activité. La première réunion du 19 avril a permis de déterminer les missions que souhaitait s’assigner ce groupe : ■ 2 pistes de travail complémentaires sont apparues : le foncier et les aspects administratifs, ■ Avec différents types d’interlocuteurs à sensibiliser / informer sur ces enjeux, d’où un contenu à adapter (en termes de degré de précision, de format…). Suite aux travaux menés par notre Groupe, les dysfonctionnements concernant le transport et la manutention des MD aux abords du GPMM ont été mis en évidence et, surtout «objectivés » (analyse des statistiques par classe, entretiens privés pour évaluer le stationnement illicite… ), et des pistes d’action ont été proposées et discutées fin octobre. Une des pistes majeures – susceptible de résoudre 80 % des problèmes – était la modification du règlement local pour aboutir à une réglementation simple, applicable et appliquée par tous, alliant flexibilité et sécurité. Le GIL s’est fixé comme objectifs de collecter les informations / exemples nécessaires pour constituer en interne un rapport très complet sur ces deux problématiques et à partir de ce corpus très riche, produire les documents adaptés aux interlocuteurs cibles (format fiche de synthèse sur le foncier pour les élus des communes et communautés de communes, rapport synthétique et factuel sur foncier & administratif pour les décideurs publics). Si vous souhaitez rejoindre le GIL : Contact Isabelle Bardin, Déléguée générale du Cluster Paca Logistique Tél. : 04 91 39 34 88 / 06 26 73 13 29 Courriel : [email protected] leurs, nombre de réflexions cherchent – à raison – une optimisation économique et environnementale des process techniques et organisationnels des opérateurs logistiques. Le projet PAC propose une vision plus holistique de la logistique urbaine. Celle-ci se voit réaffecter sa mission première de service. Il ne s’agit pas seulement de réduire la congestion et la pollution, mais aussi d’accompagner la mutation des villes et les évolutions des attentes de leurs habitants vers un modèle de vivre ensemble plus qualitatif et convivial pour toutes les catégories de personnes : actif débordé comme personne âgée peu mobile. Ce projet vise également à rendre plus opérationnel un La réunion du 3 mai dernier, organisée par la GPMM, concernant le projet de Règlement local pour le transport et la manutention des MD dans le port, par les avancées déjà constatées et la volonté de dialogue avec les professionnels manifestée par la Capitainerie, a signé la réussite (et donc la fin !) du Groupe Projet monté par le Cluster. Le sujet devenant maintenant très technique, il est logique que les professionnels le reprennent en main. L’UMF a d’ailleurs proposé d’organiser très rapidement une réunion pour lister les cas particuliers et différents délais qu’il serait souhaitable d’intégrer dans le nouveau Règlement. outil intéressant pour des collectivités souhaitant impulser un système collaboratif à l’extrême aval de la chaine logistique globale et voir développer un nouveau service à destination de leurs administrés, notamment les moins mobiles. Les partenaires : Ecole Nationale des Mines de SaintEtienne (site de Gardanne), CRET LOG, Cluster Paca Logistique, MGI – Contact : D. Feillet, Ecole des Mines de Saint-Etienne, [email protected] (*) Programme de Recherche et d’Innovation dans les Transports Terrestres www.predit.prd.fr 7 Le Cluster en action LANCEMENT DES « CAFÉS DE LA LOGISTIQUE » Le premier rendez-vous a été organisé en partenariat avec la Communauté d’Agglomération Arles Crau Camargue Montagnette le 7 juin à Saint Martin de Crau sur le thème « La mutualisation au service des entreprises ». La mutualisation apparait comme une solution pour aider les entreprises à surmonter la crise économique et constituer un nouveau levier de compétitivité grâce à la mise en commun de services, de compétences ou encore de moyens. Les groupements d’employeurs permettent par exemple aux entreprises de se regrouper pour employer une main-d’œuvre qu’elles n’auraient pas, seules, les moyens d’employer toute l’année. Les salariés effectuent des périodes de travail successives auprès de chacune des entreprises adhérentes au groupement. Afin de faciliter le recrutement et favoriser le développement de l’emploi local, ACCM apporte son soutien à Innov’emploi, groupement d’employeurs multisectoriel qui a récemment vu le jour. RAPPEL : Programme et intervenants 8h30 - 9h00 : Accueil autour d’un café par M. Claude VULPIAN, Maire de Saint-Martin-de-Crau et Président d’ACCM et M. Charles FABRE, Vice-président d’ACCM délégué à l’économie 9h00 - 10h00 : La mutualisation en « 1h » ■ Promotion des entreprises Salons et outils de communication - Cluster Paca Logistique ■ Emplois et compétences Les groupements d’employeurs - INNOV’EMPLOI Les formations collectives - AGEFOS PME ■ Innovation, conseil et accompagnement Les projets collaboratifs - Marseille Gyptis International Les actions collectives - Cluster Paca Logistique 8 Dans un autre domaine, la Région Paca a contractualisé avec l’AGEFOS PME afin de contribuer à la formation des salariés des PME engagées dans les PRIDES (Pôle Régionaux d’Innovation et de Développement Economique et Solidaire). L’offre de formation “Actions Collectives” est ainsi proposée et accessible à toutes les entreprises de moins de 250 salariés, dès lors qu’elles sont adhérentes à un PRIDES. Celles-ci ont accès, sur l’ensemble du territoire régional, à 44 formations courtes à un coût unique de 60 € HT par personne et par formation grâce au cofinancement Etat & FSE. Ce premier « Café de la Logistique » avait pour objectif de mesurer l’intérêt et l’étendue du concept de mutualisation grâce à des exemples concrets de mise en œuvre au sein de la filière logistique & transport régionale. Le prochain rendez-vous destiné à la restitution de l’action collective menée avec l’UMF « Accompagnement des entreprises à la GPEC » est fixé le 3 juillet à Marseille. L’action pilotée par le Cluster Paca Logistique a rassemblé des PME régionales du secteur portuaire soucieuses d’améliorer leur performance globale et leur adaptabilité en travaillant sur la gestion de leurs ressources humaines dans une démarche globale d’amélioration des conditions de travail. Menée en collaboration avec l’Union Maritime et Fluviale de MarseilleFos (UMF), grâce au soutien financier de la Région, à l’accompagnement d’AGEFOS PME, aux interventions d’ACT Méditerranée et du cabinet EMERGIS, cette démarche prospective d’anticipation et d’adaptation de l’entreprise en matière d’organisation du travail et de gestion de ses ressources humaines s’est d’ores et déjà traduite par des retours concrets jugés très satisfaisants par les 7 entreprises «maritimes » qui ont choisi de s’y impliquer. Nous reviendrons à l’occasion de ce Café de la Logistique sur l’émergence de l’action, son contexte et déroulement avec des témoignages. Le guide de restitution sera remis aux participants. Il sera également disponible sur demande. Renseignements et inscription : Jean-François Henri, chargé de mission - Tel. 04 91 39 34 81 Courriel : [email protected] Stand du Cluster Paca Logistique, SITL 2012. Photo DR LE LIVRABLE DU PROJET PLUME EST EN LIGNE ! Plates-formes en centre-ville pour la Logistique Urbaine : étude sur la ville de Marseille L’École des Mines de Saint-Étienne, les sociétés Sogaris et Jonction, et le Cluster Paca Logistique se sont attachés, dans le cadre du PREDIT (Programme de recherche et d’innovation dans les transports terrestres), à créer un outil d’aide à la décision pour la mise en œuvre de systèmes de distribution urbaine. Il est destiné aux messagers ou expressistes qui s’interrogent sur leur stratégie de développement, ou aux collectivités qui opèrent une réflexion globale sur la distribution de marchandises sur leur territoire. Ce logiciel d’optimisation, basé sur la modélisation mathématique, est simple et convivial. En quelques clics, il propose une vue globale sur les zones urbaines optimales pour implanter une plateforme de distribution. Ses avantages : un temps de réponse de quelques secondes, aucune installation requise : grâce à JAVA et à sa portabilité, nul besoin d’installer le logiciel sur votre ordinateur (Mac ou PC). Il se lance automatiquement. Cette solution multicritères de modélisation de schémas de distribution repose sur : ■ La zone urbaine envisagée (ensemble de sites potentiels ou existants pour la logistique). ■ Le niveau de demande prévisionnelle et sa répartition dans la zone. ■ Les catégories de véhicules à disposition. ■ Le coefficient accordé aux critères économiques, environnementaux et sociétaux. En fonction des informations renseignées, l’utilisateur obtient une vue à 360° sur le schéma souhaité – le ou les sites sélectionnés et leurs dimensions, la flotte de véhicules et les zones de livraison à y associer… – calculée en fonction des paradigmes de la programmation mathématique en nombres entiers. Objectif : faciliter la comparaison des scénarios, l’évaluation des évolutions, des tendances, des possibilités… L’application et le manuel utilisateur sont disponibles gratuitement sur le site internet du Cluster Paca Logistique www.cluster-paca-logistique.com. Chiffres clés : un budget de 288 K€ dont 168K€ subventionnés (MEDDTL - PREDIT) - Durée du projet lancé en 2011 : 17 mois. LE SITE INTERNET DU CLUSTER ÉVOLUE Une nouvelle version du site internet du Cluster www.cluster-paca-logistique.com est en ligne. Une page d’accueil plus dynamique et la création « d’un bloc ressources » présent sur toutes les pages facilitent l’accès aux ressources clés (liste des membres, des financeurs, programme d’actions, publications…). Un espace réservé aux adhérents sera très prochainement disponible avec par exemple les présentations et comptes-rendus des groupes de travail. L’objectif est de positionner le Cluster Paca Logistique en tant que pôle de ressources, site de référence pour la filière en Paca. 9 Port de Casablanca. Photo mission C. Apothéloz. Le Cluster en action Partenariat avec l’Adeci : opportunités d’affaires en Algérie, Egypte, Liban, Maroc et Tunisie Le Cluster Paca Logistique s’associe à l’Adeci afin d’aider les entreprises de la région ProvenceAlpes-Côte d’Azur des secteurs du Transport et de la Logistique à trouver des partenaires en Méditerranée. Ceci par l’insertion gratuite dans un catalogue qui comprendra des offres en provenance d’Algérie, d’Egypte, du Liban, du Maroc et de Tunisie. Les propositions de partenariat faites par les entreprises, régulièrement actualisées, sont publiées sur le site web de l’Adeci (www.adeci.org), en langues française et anglaise. Chaque proposition fait l’objet d’une fiche technique qui présente les caractéristiques de l’entreprise, ses activités et le type de partenariat recherché. Les types de partenariat proposés peuvent être divers : acquisition ou cession de savoir-faire, transfert ou échange de technologie, coopération commerciale, participation financière, sous-traitance ou coproduction industrielle. Ils recouvriront les domaines d’activités suivants : transport routier et maritime, conseils et ingénierie, froid industriel, chaîne logistique, emballages et stockage, logiciels, transitaire et commissionnaire de transport. Le catalogue existant regroupe actuellement plus de 200 propositions dans les secteurs de l’environnement et des énergies. VISITE DU PORT DE TANGER MED Le Cluster Paca Logistique s’associe au PRIDES Finances & Conseil Méditerranée dans l’organisation d’une mission partenariale au Maroc, Casablanca/Tanger, du 22 au 24 octobre 2012. Le Maroc contribue à une nouvelle donne en Méditerranée, avec des équipements qui transforment les données logistiques et font bouger les cartes du développe- 10 La démarche présente un double intérêt. Outre, le fait de bénéficier d’un outil de promotion et de mise en relation internationales, l’insertion dans le catalogue offrira aux entreprises un accès privilégié au B to B Paca/ Méditerranée d’entreprises « Environnement/Energies/ Transport/Logistique » qui sera organisé à Marseille par l’Adeci, avec le soutien de la Région ProvenceAlpes-Côte d’Azur, du 10 au 12 décembre 2012. L’Adeci est une association à but non lucratif, née en 1980 de la volonté de chefs d’entreprises de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui regroupe plus de 350 entreprises industrielles. Son principal objectif est de rapprocher, d’accompagner sur le terrain et de conseiller les entreprises régionales qui souhaitent développer des actions de partenariat industriel avec des entreprises du Bassin méditerranéen. Un ensemble de partenaires publics apporte son soutien financier aux initiatives de l’Adeci et lui permettent de réaliser 200 à 400 interventions chaque année auprès des PMI régionales. Contact : Jean-Claude Sitbon, Directeur de l’Adeci T : 04 91 14 42 28 - F : 04 91 14 42 57 Courriel : [email protected] ment industriel. Cette mission s’intéressera notamment aux questions suivantes : 1. Quels flux logistiques vont s’organiser entre le port extrême de la Méditerranée et Marseille-Fos ? 2. Quelles opportunités pour les PME régionales dans les chantiers de construction du port, de la ville nouvelle de Chrafate, des entreprises de Tanger Free Zone ? 3. Comment s’appuyer sur les accords de coopération entre la région PACA et Tanger pour favoriser des échanges mutuellement profitables ? Renseignements : Prides Finances et Conseil Méditerranée (Christian Apothéloz, délégué général, Tél: 04 91 39 33 61 - Port.: 06 76 75 20 23 - [email protected]) ou Cluster Paca Logistique FO C U S Photo © Autorité Portuaire de Gand 11 Le Cluster à la rencontre des ports belges Le Cluster Paca Logistique a organisé, du 5 au 7 mars 2012, une mission de benchmarking autour de 3 thèmes : ■ Le report modal (maritime – fluvial) à Gand, port multimodal industriel situé au fond de l’estuaire de l’Escaut, traitant de grandes quantités de vracs divers ; ■ Le Short Sea Shipping (SSS) à Zeebrugge, port en eau profonde, gagné sur les plages, tourné vers le SSS avec une vingtaine de liaisons journalières Ro-Ro vers les iles britanniques (saut de nuit), la péninsule ibérique et les pays scandinaves ; ■ Le traitement des Marchandises Dangereuses à Anvers, port imbriqué dans la ville, 2ème port européen et « 1er port français », tourné vers la distribution en Europe. Car carrier © Autorité Portuaire de Gand L’ensemble portuaire compte 27 km de quais et est parcouru par 140 km de routes et 250 km de voies ferrées. Le port est également relié à tout un réseau interne de canaux, formant un « périphérique » fluvial. ■ Une diversification en cours En 2011, le port de Gand a traité 50 millions de tonnes de marchandises : 27 millions de tonnes issues de 3 174 navires maritimes et 23 millions de tonnes (+10,6 %) pour la navigation intérieure (dont 10 MT issus du maritime) via 15 127 barges. Chaque journée comprenait un état des lieux sur le sujet (chiffres, positionnement concurrentiel, stratégie…) et une visite de terrain. LE PORT DE GAND Pour la présentation et la visite du port de Gand, nous avons été accueillis par Patrick De Hertogh, Multimodal Transport Manager. ■ Les spécificités techniques du port Le port de Gand est le deuxième plus grand port de Belgique. Situé au nord de la ville de Gand (250.000 habitants), à 33 km de la mer, il est accessible par le Canal Gand-Terneuzen qui rejoint la Mer du Nord, au niveau du port néerlandais de Terneuzen, sur l’Escaut occidental. Le canal ainsi que le port sont accessibles aux navires (type Panamax) jusqu’à 92 000 tonnes de port en lourd (tpl), avec un tirant d’eau de 12,5 m maximum. L’accès des navires au port de Gand se fait actuellement par trois écluses (une maritime, une fluvio-maritime et une fluviale). La construction d’une nouvelle écluse Post Panamax à Terneuzen (dimensions navires : 360 x 50 x 15 m) permettra de faire face à l’augmentation de trafic et d’accueillir des navires de 125 000 tpl. 12 La zone portuaire, longue de 17 km et accueillant 302 sociétés, s’étire en deux longues bandes de terre de part et d’autre du canal de Terneuzen depuis Gand jusqu’à la frontière belgo-néerlandaise sur une superficie totale de 4 700 ha dont 1 500 détenus en propre. Les concessions de terrains sont effectuées sous conditions de tonnage ga- ranti de trafic. L’infrastructure du port de Gand comprend, du nord au sud, une série de darses (avec 5 postes Ro-Ro) débouchant, plus ou moins obliquement, dans le canal : ■ le Kluizendok (1700 / 1200 x 350 m), quai récemment inauguré, offre globalement 660 ha de disponibilités pour des sites industriels et logistiques, sur la rive occidentale du canal. Dernier investissement en date, la société brésilienne Companhia Brasileira de Logistica (CBL) y a investi 70 millions d’euros dans un terminal (350 mètres de longueur de quai pour un transbordement annuel prévu de 875 000 tonnes). Ce terminal de plus de 8 ha est destiné au stockage de gasoil liquide, essence, éthanol, biodiesel, huiles végétales et de produits pharmaceutiques. Le site aura une capacité de stockage totale d’environ 294 000 m³. Le terminal comprendra en outre une usine de traitement des eaux usées ainsi que des bureaux, un laboratoire, etc. Sur cette darse sont aussi implantés 11 éoliennes de 2 MW chacune et un terminal bois. ■ le Rodenhuizedok, achevé en 1978 (1200 x 300 m) au sud de laquelle sont implantés les imposants silos d’Euro Silo; ■ le Mercatordok, construit en 1968 (700 x 300 m) au fond duquel s’alignent les voitures d’Honda Europe et qui reçoit aussi le jus de fruit et le charbon ; ■ le Alphonse Sifferdok, construit en 1931 et agrandi entre 1961 et 1968 qui atteint désormais 2700 x 300 m ; ■ le Grootdok et ses trois darses internes construites entre 1900 et 1930, Noorddok, Middendok et Zuddok, à l’entrée de laquelle se trouve le chantier de Van Heyghen Recycling. Répartition du tonnage 2011 par type de marchandises 13 Bulk © Autorité Portuaire de Gand Vue aérienne du port de Gand © Autorité Portuaire de Gand 14 Un leader dans le vrac ■ Vracs secs Le port de Gand est leader européen dans le domaine du stockage de céréales et dérivés avec une capacité totale d’1,3 million de tonnes, utilisée 4 fois par an. La société Euro-Silo va de plus construire un troisième terminal céréalier au Kluizendok, soit une capacité de stockage supplémentaire de 200 000 tonnes et donc 850 000 T de stockage pour cette société à Gand. Les autres produits en vrac tels que le charbon, les minerais, les produits dérivés du pétrole, les minéraux, les engrais, les aliments pour bétail constituent une part importante du trafic de marchandises dans le port. Gand accueille des industriels comme Cargill (traitement des céréales et alimentation) ou Clewatra (plus grande unité européenne de sel). SEA-Invest, l’un des principaux opérateurs de terminaux au monde pour le vrac sec (1er européen), les fruits (1er mondial) et le vrac liquide a son siège à Gand. Le manutentionnaire est présent sur le bassin Mercator via la CBM pour les combustibles solides, ferraille, fonte, ferroalliages, minéraux industriels, engrais, vrac agricole mais aussi le conventionnel et Ro-Ro. SEA-Invest propose avec Ensagent du stockage de ciment, du broyage / criblage de coke de pétrole calciné et des installations d’ensachage et traite sur les 85 ha du Ghent Coal Terminal (GTC) charbon, coke de pétrole et biomasse. ■ Vracs liquides En matière de produits pétroliers, Oiltanking a son plus grand site de stockage en Europe (plus d’1 million de m3) à Gand. Ses installations sont reliées au CEPS (Réseau Centre-Europe des pipelines), le plus important réseau de pipelines de l’OTAN conçu et géré de façon à répondre aux besoins opérationnels en Centre Europe en temps de paix, de crise et de conflits. Il s’agit d’un réseau ultramoderne de pipelines à haute pression qui transporte différents produits, tels que du carburant d’aviation, de l’essence, du carburant diesel et du naphte. La multimodalité de Gand a constitué un facteur décisif pour son intégration dans cette liaison stratégique. Gand accueille aussi les plus grands centres mondiaux de distribution de jus de fruit frais (NFC - not from concentrate) de Citrosuco et Louis Dreyfus. Arcelor Mittal © Autorité Portuaire de Gand VHR - DR Le poids historique de l’acier Gand se positionne comme un centre industriel, initialement tourné vers l’acier avec notamment Arcelor Mittal (usines de production / centre de distribution situés en face du Kluizendok) dont l’activité génère 30 % du trafic portuaire mais aussi une usine d’Aelterman (société spécialisée dans la construction de ponts en acier, portes d’écluses, barrages, chassis soudés de grues ou autres constructions soudées) qui utilise le quai Ro-Ro et des centres de distribution et transit. La valeur ajoutée de l’automobile L’assemblage d’automobiles et de poids lourds (Volvo Cars et Volvo Trucks Europa) et la distribution de véhicules (Honda Europe) sont aussi fortement représentés à Gand et ont entrainé dans leur sillage différents fabricants et fournisseurs de pièces détachées et de rechange destinées aux automobiles et motos. Plusieurs logisticiens, comme Katoen Natie, agissent aussi en tant que sociétés auxiliaires de Volvo et de Honda, générant une valeur ajoutée importante et un grand nombre d’emplois. Les matières premières sont directement transbordées à partir de grands vraquiers en direction des hauts fourneaux et les produits en acier finis sont, de nouveau, directement, chargés, à partir de l’usine sur des navires de mer ou des bateaux de navigation intérieure. Pour des types d’acier spéciaux, les arrimeurs peuvent louer des magasins équipés d’un dispositif de contrôle de la température et de l’humidité. Produits à base de papier et de bois La production et le recyclage, ainsi que l’importation de papier et de pulpe sont, historiquement, une activité importante du port de Gand. Le port accueille une usine de Stora Enso Langerbrugge, leader européen de production de papier magazine et de papier journal qui traite 1,3 MT de papier à recycler pour produire 550 000 T de papier recyclé. Du bois également est commercialisé via les importateurs gantois. Le commerce de la ferraille connaît une forte croissance, du fait notamment de la présence du terminal de Van Heyghen Recycling (VHR) du Groupe Galloo, leader européen dans le secteur de la ferraille et de son recyclage. Pour le traitement de la ferraille, VHR est, entre autres, équipé d’une cisaille de 2 000 tonnes et d’une presse de 600 tonnes. Le chantier dispose aussi d’une cale permettant de démolir péniches et bateaux (jusqu’à 5 000 tonnes) et traite aussi des wagons des chemins de fer et autres constructions métalliques. Lors de notre visite, un chalutier breton était en cours de ferraillage. VHR exporte annuellement 500 000 T de ferraille vers l’Espagne, la Turquie (pour l’électroménager de la marque FAR) et l’Asie. Bioénergies = l’avenir La ville de Gand et son port se positionnent comme le plus grand centre de recherche, production et distribution de bioénergies renouvelables en Europe. L’Union européenne, la Flandre et les Pays-Bas, dans le cadre du programme Interreg IV, ont d’ailleurs accordé 21 millions d’euros au projet Bio Base Europe, centre d’innovation et d’études pour la bio-économie en Europe localisé dans la zone du canal Gand-Terneuzen. Bio Base Europe se compose de deux entités avec une installation-pilote pour bioproduits et bioprocessus (“Pilot Plant”) et un centre de formation (“Training Center”). Le port de Gand a accueilli avec intérêt, dans une optique de diversification, l’implantation de l’usine pilote qui se focalise essentiellement sur les technologies de 2e génération pour convertir les déchets agricoles comme la paille 15 Barge © Autorité portuaire de Gand de blé, les rafles de maïs, les copeaux de bois, les huiles de Jatropha et d’algues en biocarburants, bioplastiques et d’autres bio-produits. Cette usine fonctionne comme un centre ouvert d’innovation pour des sociétés commerciales et des organismes de recherche actives en développement de bio-procédés dans le monde entier. A noter aussi que près du Rodenhuizedok (rive orientale du canal de Terneuzen) a été construite, à l’initiative de plusieurs sociétés actionnaires belges, une bio-raffinerie dotée de trois lignes de production d’une capacité totale 300 000 litres d’éthanol, soit suffisamment pour couvrir entièrement les besoins belges en éthanol. Deux unités de production de biodiesel sont présentes à Gand via les sociétés Bioro NV (co entreprise impliquant les sociétés Vanden Avenne, Cargill et Biodiesel Holding) et Oleon NV (détenu par le groupe français Sofiprotéol) pour une capacité de production respective de 250.000 et 100.000 tonnes). Electrabel, Groupe GDF Suez et Ackermans & van Haaren - unis dans une joint-venture baptisée Max Green – ont récemment investi 125 millions d’euros dans la conversion d’une unité au charbon de la centrale située à Rodenhuize en une unité 100% biomasse. Le charbon est entièrement remplacé par des granules de bois. Il s’agissait d’une première mondiale en ce qui concernait sa capacité mais aussi en termes de diminution des émissions d’azote et les poussières. La centrale produit 180 MW et consomme entre 700 000 et 800 000 tonnes de granulés par an, arrivant par voie maritime d’Amérique du Nord. 16 Conteneurs et Ro-Ro : une base arrière non saturée Face à la concurrence des ports voisins et à leur saturation routière (Anvers, Rotterdam), Gand met en avant ses terminaux à conteneurs (Intermodal Platform Gent, Mercator Multimodal Terminal et Ghent Container Terminal) dépourvus d’encombrement, qui permettent un traitement rapide de Short Sea Shipping et des services feeder de navigation interne réguliers vers Rotterdam, Anvers et Zeebrugge. En 2011, 110 000 conteneurs ont été traités, l’objectif est de 300 000 en 2020. Pour augmenter la part du conteneur, Gand souhaite notamment être pour Anvers une base arrière pour les conteneurs ‘’route’’ : les conteneurs seraient chargés/déchargés à Gand puis acheminés par barge entre les deux ports afin de désengorger les routes d’Anvers (5 heures de navigation). En plus d’un service Ro-Ro scandinave (5 jours par semaine) avec Göteborg (Volvo), Gand dispose de ser- vices réguliers de lignes Ro-Ro et Lo-Lo (chargement et déchargement au moyen d’engins de levage comme les grues) avec l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, la Norvège, la Russie et l’Extrême-Orient. Distribution et logistique à valeur ajoutée Les activités logistiques et les opérations à valeur ajoutée sont principalement concentrées dans les parcs logistiques de Skalden et de Hulsdonk. Ces derniers se situent le long des voies d’accès au port les plus importantes (R4) et à proximité des terminaux à conteneurs, sur la rive droite. Plusieurs parcs industriels sont également en cours de développement dans la zone portuaire sur la rive occidentale du canal (Kluizendok et Rieme-Noord). ■ Un positionnement comme « porte d’accès multimodale vers l’Europe » Une situation géographique privilégiée Gand se situe au croisement de deux des axes autoroutiers européens les plus importants : l’A10/E40 (Bruxelles-Ostende) et l’A14/E17 (Anvers-France), et se trouve ainsi raccordé au reste du réseau européen. À l’image de ces deux grands axes, et parallèlement à ceuxci, deux grandes lignes de chemin de fer se croisent à Gand : la ligne Liège–Bruxelles–Gand–Bruges–Ostende et la ligne Anvers–Gand–Courtrai–Lille (« Dorsale flamande »). En matière ferroviaire, presque tous les quais (dont 5 postes Ro-Ro) sont embranchés d’où un réseau de 250 kms de rail permettant la connexion au territoire européen (liaisons Nord-Sud et Est-Ouest). Un carrefour fluvial Si la Belgique possède un réseau dense de voies navigables traversant la Flandre et la Wallonie d’est en ouest et du nord au sud, Gand se situe là encore à un carrefour. Son canal de ceinture, qui décrit un arc de cercle autour de Gand, fait actuellement l’objet de travaux (dans le cadre de Seine-Nord) pour passer au gabarit de 4 400 T. Cette ceinture relie entre elles, du nord au sud, tour à tour les voies navigables suivantes : le canal de Terneuzen, le canal de Bruges, la Lys, le court canal de Zwijnaarde, l’Escaut (branche d’amont), puis de nouveau l’Escaut (branche d’aval, ou « Escaut maritime »). En outre, le projet Seine-Escaut, auquel Gand serait relié par la Lys, doit aboutir à créer une liaison navigable rapide pour gros bateaux entre les bassins de la Seine et de l’Escaut. Il devrait se traduire côté belge par une amélioration de la navigabilité entre Comines et Gand, en élargis- sant et en approfondissant la Lys, en relevant ou en remplaçant des ponts (les ponts à Courtrai ont déjà été haussés à 7,25 m), en construisant de nouvelles écluses (à Harelbeke et St-Baafs-Vijve) et en aménageant des passages assurant le trafic unilatéral de grands convois poussés. Si le canal Seine Nord, représente clairement une opportunité, notre interlocuteur mentionne que VNF, pour compléter le financement, envisage de taxer par le biais de péages fluviaux les marchandises passant par le canal : 5 € la tonne de sable (ce qui est une hérésie vu la valeur du produit à la tonne : 1 à 1,5 €) et 2 à 3 € par conteneur. En plus de ce péage, la hauteur des ponts ne serait pas rehaussée en France et ne permettrait donc pas de faire passer de grandes barges belges (3 hauteurs de conteneurs contre 2 en France). Patrick De Hertogh se demande s’il ne s’agirait pas d’un protectionnisme déguisé afin d’éviter ainsi que les bateliers belges ne viennent chercher des frets sur l’axe le Havre - Paris et sa région. Du fait de cet excellent positionnement, le port souhaite mettre en avant le fait que les marchandises transitant par ses quais peuvent être facilement transportés vers le nord (jusqu’à la Scandinavie et les Etats baltes) ainsi que vers le sud (jusqu’à la mer Méditerranée), à l’ouest (RoyaumeUni) et à l’est (jusqu’à l’Ukraine et la mer Noire). même si une sécheresse en France peut se traduire par une baisse du niveau du canal, problématique pour le maritime. Les statistiques rail ne sont pas connues (la SNCB ne donne pas de chiffres) mais estimées à 10 %, concentrées sur le trafic Volvo (2 lignes journalières). Arcelor utilise aussi le rail, avec son propre matériel. Notre interlocuteur mentionne l’existence de subventions pour le report modal, dont le montant peut d’ailleurs fausser un peu la concurrence entre le fer et le fleuve (actuellement 50 € par conteneur pour le fer contre 20 € pour le fluvial mais arrêt prévu du subventionnement ferroviaire). A noter que si le fluvial ne bénéficie pas de tarifs préférentiels pour la manutention (mais n’est pas non plus surtaxé), les droits de ports sont divisés par 6. Au cours de l’été 2011, la société portuaire a mené une étude parmi 101 entreprises de sa zone. Cette étude a montré que 46% des pré-post acheminements se faisaient par camion, 45% en navigation intérieure et 9% du transport étaient effectués par chemin de fer (concentré sur le trafic Volvo). Dans son plan stratégique 2010-2020, le port prévoit d’augmenter l’utilisation des transports par navigation intérieure (à 50 %) et par chemin de fer (à 15 %). D’une part en raison de la plus grande durabilité de ces modes de transport, d’autre part parce que l’augmentation de la congestion routière nécessite un basculement du transport routier vers la navigation intérieure et le rail. Pour contrer la saturation des voies routières autour du port d’Anvers (et Rotterdam : 15 000 PL / jour sur l’axe Rotterdam et Lille…). Le transbordement fluvial est ainsi devenu une solution économiquement viable1 même sur faible distance (50 km). Désormais nombre de transporteurs arrivant d’Allemagne préfèrent d’ailleurs décharger leurs conteneurs sur barges à 80 km du port d’Anvers plutôt que de supporter le temps d’immobilisation du chauffeur et de la remorque induit par les encombrements. Rodenhuizedok © Autorité portuaire de Gand Un positionnement volontariste En termes de pré-post acheminements, on constate le dynamisme du fluvial qui fait quasiment jeu égal avec la route (poids autorisé : 44 T, 13 T à l’essieu). En matière fluviale, 7 millions de tonnes sont ainsi importées des Pays-Bas, 3 MT avec le Rhin. 35 000 barges transitent par Gand annuellement. En matière de transbordement entre le maritime et le fluvial, un des atouts du port réside dans l’absence de marées, Gand souhaite donc se positionner comme un port de SSS et de « décongestionnement » et développe des lignes courte distance avec Rotterdam, Anvers (2 fois par jour) et Zeebrugge (1 fois par jour) qui permettent le pré/ post acheminement fluvial par petites barges de 40 à 80 EVP. Le seuil de rentabilité serait atteint à 80 EVP et une distance de 56 km. 1 - A noter : Coût d’un docker : 220/210€ par shift vs 300 en France 17 Photo, Autorité portuaire de Zeebrugge - ®henderyckx LE PORT DE ZEEBRUGGE A Zeebrugge, nous sommes reçus par Miel Vermorgen, directeur commercial et logistique, qui nous présente le port avant de nous le faire visiter et rencontrer un des opérateurs logistiques majeurs en Short Sea, la société ECS (Monsieur Jef Huyben, directeur commercial, et Madame Caroline Reynaert, responsable de plateforme). ■ Un port en récente expansion Zeebrugge, ou Bruges-sur-Mer, se situe en bordure du littoral de la Mer du Nord, au cœur du range portuaire nord européen, sur la route maritime la plus fréquentée au monde. Cette localisation géographique est un atout non seulement pour les échanges européens, avec les Iles britanniques, les voisins nord-européens, la Scandinavie, la Russie mais aussi, via la Manche, pour les échanges sudeuropéens et avec les continents plus lointains. C’est seulement en 1985 que le port acquiert sa structure actuelle : ■ L’avant-port, construit sur des terrains gagnés sur la mer et protégé par deux jetées de plus de 4 kilomètres, grâce à l’accès maritime direct et à la profondeur du chenal, est particulièrement approprié aux trafics conteneur et roulier mais accueille aussi un terminal gazier ainsi que des services annexes (purges…); ■ L’arrière-port abrite le bassin Nord (14 m de profondeur) et le bassin sud (18,5 m), accessibles par l’écluse Pierre Vandamme, qui accueillent des terminaux rouliers, de vrac, de conventionnel, un pôle alimentaire et une zone d’activité de distribution orientée vers la logistique ; ■ Le port de Bruges, accessible par le canal Baudouin, spécialisé dans le traitement de matériaux de construction et de vracs solides et accueille aussi de l’activité industrielle. En effet, jusqu’en 1965, le port de Zeebrugge est un petit port qui traite environ 2 millions de tonnes de marchandises par an. Néanmoins, à compter des années 1970, l’émergence des techniques de rouliers, la conteneurisation et l’augmentation de l’échelle des navires convainquent le gouvernement belge d’investir dans ce port côtier en eaux profondes. 18 Si en 1980, les trafics conteneurisé et roulier totalisent 45% du tonnage (soit 6.3 millions de tonnes) la prépondérance reste au vrac solide et surtout liquide, notamment du pétrole brut acheminé par oléoduc vers la raffinerie Texaco de Gand, dont la fermeture en 1982, conjuguée à la crise du pétrole, impactera d’ailleurs fortement le trafic du port. 1985 marque le début de l’expansion du port avec les contrats de gaz liquéfié passés avec l’Algérie mais déjà une belle diversification puisque sur 14 millions de tonnes de trafic, le conteneur apporte 16% du total et le Ro-Ro 54%. C’est en 2003 que le conteneur devient le premier trafic avec 40 % du tonnage devant le Ro-Ro à 36 %. ■ Ses activités Zeebrugge est un port polyvalent qui, outre les trafics rouliers des ferries européens, est positionné dans le transport intercontinental de conteneurs, les trafics feeder (20 départs journaliers en SSS), les chargements conventionnels, le gaz naturel liquéfié et même les paquebots de croisière (attractivité de Bruges et tirant d’eau). A noter aussi que Zeebrugge est leader mondial pour la manutention de voitures neuves. Le port offre chaque jour en moyenne 25 départs européens, principalement vers le Royaume-Uni, mais de plus en plus aussi vers la Scandinavie, la région de la mer Baltique et l’Europe du Sud. Grâce à la combinaison de services intercontinentaux et des connexions avec l’arrière-pays, Zeebrugge se positionne aussi comme une plateforme logistique ayant vocation à accueillir les centres de distribution d’entreprises internationales et, conjointement, leurs unités de production dédiées à l’ajout ultime de valeur avant distribution à l’ensemble de l’Europe. Un projet prévoit la transformation de l’écluse Visart (vers le Canal Boudouin qui serait élargi) en un chenal navigable de 70 à 90 m de largeur et 10 m de profondeur afin de rendre utiles 340 ha de terrain. ■ L’accueil des plus gros porte-conteneurs Le trafic conteneur, qui a atteint 2,2 millions d’EVP en 2011 (1,3 M de boites ; -12 % environ par rapport à 2010), représente 48 % du total du tonnage maritime traité par le port. Pour les trafics continentaux, le 45’ est l’unité de base : il permet des gains de manutention, de stockage (deux hauteurs sur MAFI surbaissées) et surtout de coût de passage (facturation au mètre linéaire). Les infrastructures de Zeebrugge et son positionnement lui permettent d’être le port d’escale de grands armateurs type CMA-CGM (qui possède 35 % d’un des terminaux d’APM) ou Maersk pour leurs services intercontinentaux (un départ journalier en moyenne vers le Moyen Orient et l’Extrême Orient) et européens. Le port propose 11 départs par semaine sur le shortsea, vers le Royaume-Uni (la prépondérance des marchandises passant à Zeebrugge à destination de l’Angleterre en a fait, en quelque sorte, le 49ème County of England !), les pays scandinaves, la Russie. Zeebrugge possède trois grands terminaux de conteneurs : ■ le ‘Container Handling Zeebrugge’ (PSA Zeebrugge) : situé sur un espace de 45 hectares connectés fer, il dispose d’une longueur de quai de 1.925 m et d’une profondeur de 15 m et peut traiter avec 8 portiques jusqu’à 1,1 MEVP ; il va faire l’objet de 25 M€ d’investissements (subventionnés à 20 % par la Région flamande) afin de voir accroître sa profondeur à 16 m et rénover son quai ; ■ le ‘APM Terminals Zeebrugge’ : ce terminal occupe 57 hectares reliés au fer et offre une longueur de quai d’1 km pour une profondeur de 16 m. Ses 7 portiques Super Post Panamax peuvent traiter jusqu’à 850.000 EVP ; ■ le ‘Zeebrugge International Port’ (ZIP), datant de fin 2010, opéré par PSA, peut accueillir les plus grands porte-conteneurs de la classe Emma Maersk et Triple E Class (18.000 EVP). Quatre portiques sont opérationnels (500.000 EVP) mais il est prévu qu’il puisse à terme manutentionner jusqu’à 3 MEVP sur 90 ha. D’autres terminaux (tels que les rouliers et fruitiers) sont équipés pour la manutention de conteneurs pour les connexions avec des bateaux d’outre-mer ou afin de traiter le trafic shortsea comme CdMC. En effet, Zeebrugge se positionne désormais en un véritable hub pour conteneurs car la course au gigantisme des porte-conteneurs implique que la plupart des cargaisons soient rapidement éclatées (Slow Steaming) à partir de leurs quelques ports d’escales vers leur destina- tion finale (Royaume-Uni, Europe du nord et du sud) via l’utilisation de plus petits navires ou feeders maritimes ou l’hinterland en empruntant la route, par train-bloc, barge et barge estuaire. ■ Le trafic Ro-Ro Le port de Zeebrugge manutentionne un volume annuel de 13,1 MT de marchandises conventionnelles en roulier, ce qui le classe en tête des ports européens pour le fret non accompagné. Zeebrugge s’est en effet fortement spécialisé dans le transport de remorques non accompagnées (1 million de remorques bâchées) et, depuis une dizaine d’années, dans celui du conteneur de 45’, éventuellement ouvrable par le côté. D’ailleurs les ferries accostant à Zeebrugge (comme à Rotterdam) sont spécialement adaptés pour offrir une hauteur permettant de gerber ce type de conteneurs sur 2 hauteurs (7m). Le port dispose de 23 postes d’amarrage pour les navires rouliers, ce qui représente une capacité totale de chargement et de déchargement de 3.500 camions toutes les 24 heures, soit plus d’un million par an. 13 services fixes vers 14 ports différents du Royaume-Uni, avec jusqu’à 20 départs par jour, dont sept vers Londres sont proposés. Les autres services comprennent la navigation de ligne vers la Scandinavie et les pays du sud de l’Europe, comme l’Espagne et le Portugal, et plus loin, vers la Turquie. Avec 1,74 million d’unités, un produit se démarque : celui des voitures neuves qui classe Zeebrugge au premier rang mondial devant Bremerhaven (1.6 million en 2010). Ce segment a augmenté de plus de 8 % entre 2010 et 2011. Le port de Zeebrugge concentre en effet les véhicules en provenance des sites de production d’Europe du Nord (Grande Bretagne, Belgique, France, …) du Sud (péninsule ibérique, Turquie) d’Asie, d’Afrique (Afrique du Sud), d’Amérique pour les redistribuer en Europe, Amérique, Asie-Océanie. Le trafic de véhicules neufs a pris son envol dans les années 90. Ainsi, entre 1990 et 2011, le trafic est passé de 210 000 véhicules à presque 2 millions. Avant leur mise sur le marché, les véhicules neufs font l’objet d’opérations logistiques (stockage, contrôles, personnalisation notamment quand il y a des grandes campagnes de promotion avec des options en pack). Quatre centres fournissent ce contrôle de qualité et des services préalables à la livraison. Ce qui présente pour le port l’avantage « d’ancrer » ce trafic sur le site et crée de 19 SEA-Invest-Zespri © Autorité Portuaire de Zeebrugge nombreux emplois. Ces centres logistiques, dont certains dédiés aux pièces de rechange, sont gérés par les constructeurs - Toyota par exemple - ou par les armateurs qui ont développé des prestations logistiques. C’est le cas de Wallenius Wilhelmsen Logistics qui, au-delà de son activité maritime deepsea, s’occupe de la desserte terrestre finale, en modes routier, ferroviaire, fluvial, ou par feeder. Sont spécialisés dans le trafic automobile et offrent au total une capacité de stockage de 175.000 voitures neuves sur 300 ha : ■ les terminaux de Sea-Ro (dont 2 sur l’avant-port), société ayant fait récemment construire un parking à quatre niveaux (50,4 x 326 m par niveau) afin, à la fois d’économiser de la surface au sol mais aussi d’offrir à ses clients (Mercedes) une meilleure protection de ses véhicules ; ■ le terminal de Wallenius Wilhelmsen Logistics Zeebrugge, qui peut stocker 22.000 voitures et propose un service couvrant l’intégralité de la chaîne plus le PDI (Pre Delivery Inspection) et PPO (Post Production Option) : réparations, modifications et inspections vieillissement, lavage, peinture… ; ce, pour les véhicules neufs ou d’occasion ; ■ les deux terminaux d’International Car Operators (ICO). En avril 2011 cet opérateur a remporté un appel d’offres pour la manutention et l’inspection d’un volume annuel de 15.000 véhicules Mazda destinés à la Russie, Norvège, Suède et Finlande ; ■ le terminal de CdMZ (C.Ro) de 87 ha intégrant un centre de PDI et traitant aussi des gros engins tels des machines agricoles (assemblage) ; ■ le terminal de Toyota, implanté depuis 2011, qui reçoit la majorité des véhicules (Toyota et Lexus) à destination de l’Europe occidentale. Des 2.000 voitures traitées quotidiennement, une partie est distribuée directement vers le réseau en Belgique, aux Pays-Bas et au Grand-Duché de Luxembourg. Les autres véhicules repartent et sont exportés vers la Grande-Bretagne, l’Espagne, le Portugal, la Norvège, la Finlande, la Suède, la Grèce et l’Italie. En mars 2011, cette implantation a fêté la réception de son 3 millionième véhicule. L’avant-port accueille les terminaux Ro-Ro de P&O Ferries, DFDS Seaways (3 départs hebdomadaires pour l’Ecosse), et le terminal PSA Zeebrugge-Wielingen PSA par lequel transitent 2 millions de tonnes de produits forestiers. 20 ■ Pondéreux et vracs liquides : de beaux restes Le vrac solide (1,7 MT) est principalement constitué de matériaux de construction comme le sable et le gravier. Sont également transbordés des céréales, de l’alimentation animale et des engrais. Quant au vrac liquide (8,3 MT), il s’agit principalement du gaz naturel liquéfié (GNL), de produits pétroliers et de mélasse (Tate&Lyle). Le gaz naturel liquéfié est, entre autres, importé du Qatar. Dans le terminal gazier de Fluxys (avant-port), qui peut accueillir des navires jusqu’à 266.000 m3, il retrouve une forme gazeuse pour le marché belge. De plus, des champs de gaz norvégiens et britanniques sont reliés à Zeebrugge par gazoducs. Avec ces installations, le port de Zeebrugge alimente 15 % du marché du gaz européen et traite annuellement 40 milliards de m3. Les travaux de constructions d’une nouvelle jetée, destinée à accueillir des navires gaziers plus petits et des trafics shortsea, ont commencé en 2011 et devraient s’achever en 2014. ■ Marchandises conventionnelles : des niches à développer Le trafic conventionnel engendrant beaucoup d’emplois (pour le stockage, la gestion des stocks, le traitement, l’emballage et le regroupement des produits), de nombreuses entreprises situées dans l’arrière-port se spécialisent dans des marchés de niche. Néanmoins ce trafic est soumis à une forte concurrence du conteneur, éventuellement ‘reefer’ (réfrigéré) pour les produits alimentaires frais. Le Zeebrugge Breakbulk Terminal géré par ICO et Rhenus Holding est opérationnel depuis l’automne 2010 et traite des produits du bois, d’acier, d’agriculture et des charges conventionnelles. Au sein de ce type de marchandises, on peut distinguer certains secteurs comme : Les denrées périssables En tout, le port dispose d’environ 900.000 m3 de stockage à température contrôlée dont 345.000 m3 de surgelés, 270.000 m3 de réfrigérés et 287.000m3 de froid positif. Il met aussi à disposition des opérateurs 1200 prises pour des conteneurs reefers (Source : Lloyds, novembre 2011). SEA-Invest dispose dans l’arrière port de 3 terminaux, totalisant 132.000 m³ de stockage pour les produits surgelés (-20 ° C – 12.000 palettes), et traite aussi légumes, fruits (kiwis et bananes), poissons, viandes et jus de fruit. SEAInvest réalise notamment pour le compte de Zespri (producteur néo-zélandais) l’emballage de 120.000 T de kiwis destinés à l’Europe entière. Tropicana a implanté une usine de traitement et de conditionnement de 35.000 m2 (investissement d’environ 50 M €) qui reçoit des cargaisons en vrac de jus de fruits en provenance du Brésil et de Floride, via le Carlos Fischer, et a redistribué en 2011 plus de 232 millions de litres de jus de fruits frais vers les marchés européens, principalement le Royaume-Uni (90 %). Même si le centre de pêche est plutôt en déclin, compte tenu de la hausse des importations en provenance d’ExtrêmeOrient un complexe destiné au débarquement, commerce et traitement du poisson frais a été développé dans le « European Food Center » et de l’espace a été réservé pour une criée. Est présent sur le port la société Marine Harvest, premier producteur de produits marins (élevage de saumons) dont les entrepôts à Zeebrugge assurent la préparation, le conditionnement de poissons frais ou surgelés ou fumés, leur étiquetage par marques et leur logistique. L’entreprise 2XL centralise, elle, des vins de toute l’Europe ainsi que, pour le compte de Danone, l’eau minérale Evian (arrivant par train) et expédie le tout en Angleterre. Afin de développer encore les trafics alimentaires, le port a construit puis mis en location un nouveau poste d’inspection frontalière (PIF) très largement dimensionné qui permet que soient effectués tous les contrôles en un même point. La pâte à papier, l’acier Parmi les sociétés installées dans le port de Zeebrugge, le centre de distribution StoraEnso, traite près de deux millions de tonnes de produits forestiers par an : ■ La pâte à papier (250 / 300.000 T) est importée du Brésil et exportée vers la Scandinavie ; ■ Le papier et ses dérivés sont reçus par bateau de Göteborg, via des conteneurs spéciaux pouvant transporter jusqu’à 80 T de chargement, et après stockage sur une plate-forme automatisée, sont expédiés dans toute l’Europe dans des trains spécialement conçus à cet effet. ■ Attirer les centres logistiques européens de distribution Selon notre interlocuteur, la position de Zeebrugge sur le Short Sea Shipping est en partie due à un choix stratégique de certains logisticiens anglais avec le déplacement d’une zone de distribution d’Angleterre à Zeebrugge (la T.Z.Z). Grâce au saut de nuit (temps masqué en terme logistique), Zeebrugge se trouve en effet proposer un emplacement plus compétitif que certaines implantations insulaires pour la desserte de l’ile elle-même. De ce fait, de nombreuses entreprises de transport, dans et aux alentours du port, se sont spécialisées dans le transport vers le Royaume-Uni, comme ECS (European Container Services, voir encadré), Middlegate Europe et 2XL qui assurent le transport pour des chargeurs tels que Procter & Gamble, Lidl et Wallmart. Dans le sillage de la T.Z.Z. et en dehors des sociétés déjà mentionnées (StoraEnso, Tropicana, Toyota), Zeebrugge a encouragé l’implantation de zones logistiques, telle que la Zone Maritime Logistique (MLZ – 120 ha dont 20 ha déjà réservés pour Nespresso), et souhaite attirer des centres de distribution à vocation européenne, pour autant qu’ils utilisent pour leurs importations ou exportations le port. Le port accueille ainsi le centre de distribution européen de Bridgestone Europe, qui dispose d’un entrepôt de 120.000 m2 et traite 10 millions de pneus par an pour les voitures, camions et engins industriels et agricoles. SeaPark organise la distribution mondiale de machines agricoles (Case New Holland et Caterpilar). Le marchand de café Efico importe du café vert qui, après manutention et stockage (capacité 450.000 sacs soit 40 % de la consommation belge) par Seabridge, est distribué vers les différentes usines de torréfaction en Europe. ■ Multimodalité : ■ Les croisières Zeebrugge, grâce notamment à l’attractivité de Bruges, ville reconnue comme patrimoine mondial par l’UNESCO, et à sa bonne accessibilité maritime, est devenu aussi un port de croisière qui a accueilli, en 2011, 75 escales (629.473 mouvements de passagers). Un terminal dédié à cette activité sera d’ailleurs ouvert en 2013. 21 Conteneurs 45’ ECS - DR A noter que le recours au 45’ permet à tonnage égal de diminuer de 20 % le nombre de conteneurs, donc d’autant le nombre de poids-lourds sur les routes… Une faiblesse – relative – de Zeebrugge réside dans les connexions avec son hinterland qui restent perfectibles. D’où un effort particulier pour développer une offre de services en ce sens avec, notamment, la reprise par l’autorité portuaire d’une société de transport multimodal (avec participation privée) afin de de développer le report modal sur les modes massifiés (fluvial et ferré). En matière de pré/post acheminements, 54% des marchandises utilisent le mode routier, 16% le rail (cette part s’élève même à 40 % pour le trafic de conteneurs), 14 % sont à nouveau transbordées sur des navires maritimes (Short Sea Shipping), 11% passent par pipelines, 4 % passent par la route maritime à courte distance jusqu’à l’estuaire de l’Escaut, avec les barges estuaires et seulement 1 % utilisent directement le fluvial. Intérêt du transbordement maritime pour de la courte distance Jef Huyben de la société ECS donne un exemple concret du SSS : le passage à destination de Rosyth (nord de l’Angleterre) reviendrait à 1.100 € en bateau alors qu’il faudrait compter 1.500 € par la route une fois débarqué dans le sud-ouest de l’Angleterre. La prédominance de la route Hors transbordement maritime, la route atteint 63 % des pré/post acheminements (jusqu’à environ 250 km) alors même que le port de Zeebrugge ne s’estime pas connecté de manière optimale au réseau routier puisque des travaux d’adaptation (N31 Bruges – Zeebrugge, A11, N49 Anvers – Côte) sont jugés cruciaux à engager. Les camions sont accueillis sur les terminaux de 6 à 22h (standard des ports nord-européens). 22 Une desserte fluviale problématique La desserte fluviale du port de Zeebrugge est assez peu performante puisqu’elle ne permet pas le passage de barges de plus de 90 EVP. En effet, s’il est relié à Bruges par un canal d’un gabarit de plus de 2 000 tonnes, il passe au gabarit de moins de 1 350 tonnes au-delà, restreignant ainsi considérablement l’accès aux réseaux des pays voisins. Pour les échanges vers l’est de la Belgique et audelà (Pays-Bas, Allemagne, …), 4 gabarits sont également empruntés, leur capacité étant toutefois supérieure à 1 000 tonnes. Ces contraintes n’empêchent cependant pas le port de Zeebrugge d’être connecté aux plateformes fluviales intérieures : Gand, Terneuzen, Anvers, Willebroek et Meerhout. Notre interlocuteur nous confirme d’ailleurs l’intérêt manifesté pour des « tournées de laitier » permettant de dégrouper, au-delà des écluses, par barge de 90 EVP (Port Connect dispose ainsi d’une barge fluviale, le M / V Were Di) des lots de conteneurs, sachant qu’un armateur comme MSC peut fournir des lots de 40 / 50 conteneurs. Dans ce contexte, le port plaide pour l’élargissement du canal Schipdonk qui lui permettrait d’être relié de manière satisfaisante aux bassins du Rhin et de l’Escaut et à celui de la Seine. Pour contourner cette contrainte de gabarit et atteindre de manière plus massifiée et plus rapide les marchés néerlandais, allemands ou plus lointains, deux barges d’estuaire (M/V Deseo & M/V Tripoli) d’une capacité de 400 EVP (350 utilisés) ont été spécifiquement conçues 1 pour passer par la mer et rejoindre chaque jour l’Escaut canalisée. Elles continuent ensuite en direction d’Anvers (60 km) qu’elles atteignent, pour la 1ère darse, en 6 heures puis peuvent poursuivre sur le réseau de transport fluvial européen (Bruxelles, 100 km). Ce service est assuré par Port Connect, la cellule logistique de l’autorité portuaire de Zeebrugge. 1 - Conçues pour supporter des vagues de 2m (contre 0.8 à 1 m pour les barges classiques), elles coûtent à la production 25 % plus cher mais ce surcoût a été financé par subventions. Un ferroviaire en développement La desserte ferroviaire est jugée également perfectible et sont notamment souhaités la création d’une nouvelle gare de triage, le triplement de la voie Zeebrugge – Bruges et l’adjonction d’une 3ème et 4ème voie sur Bruges – Gand, Bocht Ter Doest. A travers sa filiale Port Connect, l’autorité portuaire propose 12 à 13 trains blocs par jour vers Anvers. Les marchés allemands et est-européens bénéficient d’une desserte quasi quotidienne avec des trains blocs : la liaison avec Duisbourg, qui constitue un hub très important, est en constante progression (6 à 7/ semaine), Manheim est relié tous les jours. Depuis février 2012, un train opéré par IFB et Naviland Cargo relie 3 fois par semaine Zeebrugge et la plateforme trimodale Delta 3 à Dourges. Il vise à faciliter l’accès aux marchés d’Ile-de-France et ceux d’Europe de l’Est. Cette Barge estuaire Deseo de Portconnect , Port de Zeebrugge année a vu aussi le début d’expéditions régulières vers l’Italie du Nord, par un train mutualisé entre 3 entreprises traitant des légumes surgelés. Nous avons visité la société ECS, opérateur logistique spécialisé dans le transport de marchandises entre le Royaume-Uni, l’Irlande et le continent et travaillant avec des conteneurs de 45’ (33 palettes euro contre 26 iso palettes), fondée en 1995. Cette société organise la logistique de grands groupes (LIDL, Mars, Pepsi, Aldi, Unilever) et sert de base arrière pour ces derniers pour la distribution de lots. Elle possède aussi en joint-venture avec Cobelfret, la société C2C Lines dont l’objet est d’assurer un service régulier de conteneurs entre le continent, l’Irlande et l’Irlande du Nord. Chaque semaine, deux services assurent la liaison entre Rouen et Waterford et Warrenpoint, tandis que deux autres relient ces deux mêmes destinations au départ de Zeebrugge. Les navires utilisés à cet effet disposent d’une capacité de 535 à 972 EVP. Elle assure ses prestations de transport et logistique à partir de 2 centres opérationnels : Zeebrugge (84 employés en moyenne) et des bureaux satellites à Venlo (Pays-Bas), Le Havre (France), Waterford (Irlande) et Novara (Italie). Elle vient d’ouvrir un bureau à Barcelone, l’Espagne étant avec les pays de l’Est et la Turquie, la prochaine cible de développement. Son directeur commercial, Jef Huyben, nous dit apprécier le port de Zeebrugge pour ses nombreux départs journaliers en SS. En Méditerranée, la société utilise aussi le SS avec la Grèce et la Turquie et entre Barcelone et Gènes. A la base, ECS s’est principalement consacrée au transport routier, associé à des liaisons maritimes rapides avec le Royaume-Uni. Elle utilise néanmoins de plus en plus le fer. Elle détient 5 000 conteneurs 45’ (fabriqués en Chine) dont 1 000 reefers autonomes afin qu’ils puissent être transportés par locomotives diesel. En 2011, ont été manutentionnés 155.000 EVP. Elle s’appuie sur une société sœur pour la traction de conteneurs (de courte distance et de haute mer) et de remorques ; société qui compte 200 salariés et offre une capacité de traction de 350 camions sur le continent européen, 200 au Royaume-Uni et une centaine en Irlande. Dans le cadre de son développement européen à venir, ECS entend faire appel autant que possible au transport ferroviaire. Concernant l’adaptation du 45’ au contexte français, notre interlocuteur indique que, contrairement à ce que l’on peut penser, le passage du 45’ sur les voies françaises ne serait pas problématique (souci du gabarit des tunnels ferroviaires) puisque des essais concluants auraient été menés sur la ligne Perpignan – Dourges. En revanche ECS ne trouve pas d’opérateur pour développer leur distribution ferroviaire sur le territoire français, sans doute parce que la réglementation routière française, hors transport pour l’agroalimentaire et en approche des ports, limite le poids à 40 T donc 23,5 T utiles, limite l’utilisation du 45’ (48 T au Pays-Bas, 26 T). Il souligne à cette occasion l’extraordinaire compétitivité du trafic routier en France puisque le trajet Marseille-Belgique ressortirait à 650 / 700 €. 23 Terminal à conteneurs © Autorité portuaire d’Anvers LE PORT D’ANVERS A Anvers, nous sommes accueillis par Danny Deckers, Rose-Marie Pype et Kris de Craene ; ce dernier nous présentant plus spécifiquement la politique environnementale du Port d’Anvers. ■ Données techniques Le port d’Anvers se situe sur l’Escaut et est borné au sud par la ville d’Anvers et au nord par la frontière néerlandaise. Grâce notamment au creusement (encore récemment) de nouveaux bassins, il continue à développer ses quais (actuellement 151 km), et à augmenter son emprise foncière utile (13.057 ha de superficie accueillant 900 entreprises) : cela lui permet de se positionner comme un important centre d’activités logistiques (5,5 millions de m2 d’entrepôts couverts, notamment marchandises dangereuses et frigorifiques), et industrielles (plus grand complexe chimique et pétrochimique européen, premier port européen pour l’acier). D’importants investissements sont en cours : ■ Zone de développement de Saeftinghe de 1.000 ha, multifonctionnelle (industrie, services maritimes et logistiques et probablement bassin à caractère multimodal) ; ■ Construction d’une 2ème écluse rive gauche (340 M€ dont 160 financés par la BEI) qui sera la plus grande au monde (500 mètres / 68 mètres / 17,80 mètres) et permettra aux navires d’atteindre une heure plus tôt les bassins portuaires de la rive gauche, qui pourra ainsi être développée. ■ Une intense valorisation des trafics conteneurisés et le renforcement constant de la filière (pétro)chimique Anvers se positionne comme un port polyvalent, combinant activités de transbordement, industrielles et logistiques. Il a traité, en 2011, 187 millions de tonnes de marchandises, ce qui le positionne au deuxième rang européen, dont 105 millions de tonnes de fret conteneurisé (8,7 millions d’EVP), 46 millions de tonnes de vracs liquides, 19 millions de tonnes de vracs secs et 12,7 millions de tonnes de breakbulk auxquels s’ajoutent 4, 2 millions de tonnes de Ro-Ro. 24 2ème port européen de conteneurs Le port à conteneurs d’Anvers enregistre la croissance la plus rapide de tout le Nord-ouest européen en s’appuyant sur 5 terminaux (mais à 80 % PSA... ) ayant une capacité totale de traitement de 14 MT, grâce notamment à la darse de Deurganckdok, et une productivité moyenne mise en avant de l’ordre de 40 mouvements à l’heure par portique, qui pourrait encore être renforcée par l’expérimentation d’un terminal totalement automatisé. Grâce au récent dragage de l’Escaut, les plus gros porte-conteneurs (tirant d’eau maximum de 16 mètres) sont, de plus, désormais en mesure d’y escaler. Il est prévu en outre la construction d’un nouveau terminal à conteneurs dans la nouvelle zone en développement ‘Saeftinghe’. portuaire, les entreprises du cluster (pétro)chimique sont aussi interconnectées via plus de 350 km de pipelines qui transportent 100 produits différents (pétrole, acétone, ammoniaque, butadiène, phénol, carburants, azote, hydrogène…), correspondant à 88% des flux industriels. La coopération étroite entre les compagnies de produits chimiques, mais aussi entre les entreprises de produits chimiques et les entreprises de logistique, joue un rôle-clef dans la compétitivité de la place d’Anvers en matière de production et de manutention des produits chimiques, qu’ils soient sous forme de gaz, liquides, pétroliers, poudres, plastiques, vrac ou conditionnés. Chimie et logistique © Autorité portuaire d’Anvers Vue aérienne du port d’Anvers © Autorité portuaire d’Anvers Vracs : développer les synergies entre production et logistique La chimie : « le produit fini d’une entreprise est souvent une matière première pour une autre » Anvers traite 46 Mt de vracs liquides, dont la moitié de pétrole brut. La position géographique d’Anvers (60 % du pouvoir d’achat européen à moins de 500 km), et sa bonne accessibilité par divers modes de transport (dont pipelines : importante plaque tournante dans le réseau de gazoducs en Europe occidentale), en ont fait, au lendemain de la seconde guerre mondiale, un site très prisé pour la distribution à l’échelle européenne et internationale des grands chargeurs, mais aussi pour des implantations industrielles. Avec 7 des 10 plus grandes entreprises chimiques internationales ayant un site de production à Anvers, le port peut s’enorgueillir d’être le premier complexe pétrochimique d’Europe par son poids et sa diversité : n°1 européen pour l’éthylène et le propylène, plus de 300 produits chimiques différents y sont produits. A ce titre, il bénéficie des emplois (42 % des emplois directs à Anvers) et des investissements importants générés par cette industrie1. Le port approvisionne en matières premières par voie maritime, par rail, barge et par pipeline, quatre raffineries et quatre crackers à vapeur sachant que sur le site Nos interlocuteurs mettent ainsi en avant l’offre diversifiée des manutentionnaires spécialisés - 14 sites indépendants de stockage en citerne (1.500 citernes inoxydables, soit 5 millions de m³ de stockage pour du vrac liquide et gazeux) - ou celle des terminaux multi-clients qui proposent plus de 1.250 silos pour plastiques (390.000 m3) auxquels s’ajoutent 650.000 m2 d’entrepôts pour matières dangereuses assurant le conditionnement, le mélange, l’entreposage et le stockage de produits chimiques emballés ainsi que des services à valeur ajoutée tels que, par exemple pour les plastiques, dé-métallisation, dépoussiérage, désodorisation, mixage, moulage, tamisage, tri, contrôle de qualité… La collaboration entre entités de production dépasse le simple niveau de la production (et de son optimisation), et porte aussi sur l’usage commun des installations d’épuration des eaux et de traitement des déchets, favorisant les économies d’échelle et la moindre consommation d’espace. En matière de vracs secs, cinq terminaux spécialisés proposent une capacité de 1,43 millions m² de stockage ouvert et fermé, et pourraient traiter (manutention, conditionnement, tri, ensachage et micronisation) jusqu’à 40 MT de charbons et minerais, cokes, concentrés, ciment, blé et malt, engrais, kaolin, minéraux en provenance d’ Afrique du Sud, Russie, Algérie, Amérique du Nord, ... 1 - A titre d’exemples : BASF a investi plus d’1 milliard d’euros dans ses sites anversois ; cinq terminaux greenfield y ont été construits depuis 2010… Vrac © Autorité portuaire d’Anvers 25 Acier © Autorité Portuaire d’Anvers Les visites ■ Katoen Natie a pour ambition de fournir, pour un cer- Katoen Natie. A l’occasion de notre visite d’Anvers, nous avons eu le pri-vilège d’être reçus par Marc Keymeulen, directeur grands comptes de la Branche Biens de consommation – Retail pour les implantations anversoises de la société Katoen Natie et Gilles Gautheret, responsable du développement commercial venu spécialement d’Île de France. Nous avons pu visiter deux de leurs très nombreux entrepôts, un spécialisé dans le textile, l’autre dans les matières dangereuses. Les racines de Katoen Natie se trouvent dans le port d’Anvers, en Belgique, où la société s’est créée en 1854 en tant que coopérative dédiée essentiellement à la réception et la manutention du coton et produits assimilés. Elle y dispose d’ailleurs de 800.000 m² d’entrepôts construits et 120.000 constructibles ! Après s’être diversifiée dans la pétrochimie, l’automobile et les biens de consommation dans les années 80, elle s’est internationalisée à compter de 1993. Elle réalise désormais un CA d’environ 1 milliard d’euros, emploie 9.500 personnes et possède en propre 5 millions de m² d’entrepôts (dont 126.000 m² construits à Saint Martin de Crau et 140.000 m² en projet). tain nombre d’industries-clés (pas la grande distribution, ni l’agroalimentaire), de la logistique intégrée et sur mesure : entreposage et stockage, emballage et conditionnement, transport et distribution, services à valeur ajoutée dont systèmes d’information, nettoyage et réparation, opération portuaires… Ceci en toute indépendance puisque elle n’assure pas elle-même la prestation de transport. ■ Pour des industries aussi variées que des producteurs ou transformateurs de matières plastiques, de produits pharmaceutiques, de chimie fine, des équipementiers automobiles et indus-triels, la société propose aussi la conception, construction, maintenance de lignes de production (permettant par exemple la manipulation du produit, son dosage, les mélanges…), comme la construction clé en main de sites. l’un des 15.000 points de vente européens desservis !) selon son degré de remplissage, afin de ne pas transporter du vide. Avec un niveau de commandes pouvant varier de 1 à 3 selon la saison, il est apparu évident que la gestion optimale des moyens (de 100 à 350 personnes en fonction des saisons) requerrait une réelle expertise professionnelle. L’outil dédié au dioxyde de titane (dans votre dentifrice en particulier), générant pour le port un trafic de 25.000 conteneurs nous a permis de mesurer la frontière ténue existant entre logistique et industrie. L’ensemble des lignes de traitement déployées évoquait de fait plus une usine qu’un entrepôt et nous ont permis de voir l’apport possible de l’expérience d’un acteur issu de la logistique dans l’optimisation du traitement des produits, avec développement de solutions technologiques parfaitement adaptées aux spécificités de la marchandise et à son mode de conditionnement. L’entrepôt visité dans le cadre de la division Biens de consommation, dédié à des articles de sportwear, a permis aux participants de voir comment on pouvait conjuguer en un même lieu un côté très « artisanal » - picking à la pièce dans des bacs - et une optimisation industrielle poussée - convoyeurs mais surtout machine automatique (Jivaro © Savoye) permettant de découper et fermer chaque carton (destiné à VLS – Group Quittant, sous une pluie battante, l’immense parc de Katoen Natie, nous nous sommes dirigés vers un des six dépôts anversois de la société VLS où nous a accueilli Eddy Geudens. La société européenne VLS, issue de l’abandon par Vopak de sa division logistique en 2003, est spécialisée dans le stockage de marchandises dangereuses et l’apport de services logistiques annexes : manipulation de produits, reconditionnements, transports… Au total elle dispose de 200.000 m² d’entrepôts, de 95 000 m3 de citernes et 18 lignes de conditionnement (produits liquides ou solides). Elle a un projet d’implantation au Havre. Sur Anvers, la société dispose de 150.000 m² de surface d’entrepôts (connectés rail) et 9 500 m² de parking pour le stationnement de conteneurs. Elle gère aussi le stationnement de conteneurs : ainsi, la Capitainerie du port peut demander à VLS de gardienner des conteneurs sur leur terre-plein dès lors que le délai de 24 heures de stationnement chez les manutentionnaires est dépassé (à noter qu’en fonction des franchises par classe de produits, les délais de stationnement varient). La Capitainerie contacte VLS, lui indique tous les éléments sur la marchandise, compagnie maritime, etc. VLS organise (ou pas) le transport entre les sites, facture la prestation de stationnement et, éventuellement, d’autres prestations à la marchandise. Dans les faits, c’est la compagnie maritime qui refacture ou prend à sa charge le coût de stationnement en fonction des accords commerciaux avec son client. Les conteneurs peuvent rester plusieurs jours jusqu’à l’arrivée du navire retardé. Nous avons pu visiter la « salle de contrôle » des entrepôts qui permet de piloter automatiquement et à distance les dispositifs d’incendie (variables selon les types de marchandises stockées) des différentes cellules, dans l’attente d’une éventuelle intervention des pompiers qui sont à moins de 20 mn de distance (quel que soit le degré de congestion). Katoen Natie © Autorité Portuaire d’Anvers Marchandises diverses : un port polyvalent offrant des services à haute valeur ajoutée Une dizaine de terminaux multimodaux spécialisés traitent des marchandises diverses à Anvers, qui ont représenté en 2011 près de 17 millions de tonnes d’acier, de produits forestiers, de fruits, de Ro-Ro et de colis lourds. 26 Avec 8,4 millions de tonnes transbordés en 2011, sous diverses formes, Anvers se positionne comme le premier port européen pour l’acier, et voit croître les importations en provenance de Russie, Inde et Chine. Certains de ses terminaux offrent en plus des services à valeur ajoutée pour la marchandise comme, par exemple, le terminal All Weather, où barges et caboteurs peuvent être chargés et déchargés sous couvert ou des centres de service pour la manutention et la coupe, emballage et refendage d’acier. Grâce notamment aux équipements disponibles pour le stockage des denrées périssables (230.000 m² pour les produits réfrigérés ou congelés ; 6.600 prises pour conteneurs réfrigérés) et aux services proposés par les opérateurs de terminaux (entrepôts frigorifiques automatisés ; services à valeur ajoutée comme le mûrissement) le port a vu transiter, en 2011, 1,35 millions de tonnes de produits fruitiers (hors conteneurs) et est, par exemple, le premier port bananier au monde. A partir du 1er janvier, tous les contrôles ont été centralisés au poste d’inspection frontalier de la rive gauche. Il est aussi le premier port d’importation au monde pour le café, avec l’empotage et dépotage, stockage, ensachage, mélange, pesage, contrôle de qualité de près de 450.000 tonnes de café, soit 58,5 milliards de tasses ! En termes de Ro-Ro voitures (+ 14 % par rapport à 2010), Anvers est le port d’attache européen de marques telles que Fiat, Ford, Opel, BMW, Renault, Mazda, Hyundai, Chevrolet et KIA. Le trafic de voitures a atteint presque 1,1 million d’unités en 2011. Les terminaux spécialisés, comme à Zeebrugge, réalisent le stockage mais aussi des prestations (PDI) comme la personnalisation (montage d’accessoires), les réparations, lavage/ décoconage / peinture, etc. dans les centres de traitement des véhicules, avant livraison sur le marché local, et même de carrossier pour véhicules utilitaires (‘second stage manufacturer’). 1,1 million de tonnes de produits forestiers est passé par Anvers en 2011 : papier, pulpe, bois, bois sciés, contreplaqué... ■ Le report modal Chaque jour, transitent par le port 45 navires maritimes, 168 barges et 220 trains de marchandises. Le degré de congestion routière aux abords du port l’a amené dès 2008 à développer le concept d’extended gateway dont la meilleure illustration est, selon Kris de Craene, Duisbourg qui reçoit 100 Mt par 52 lignes de train alimentées par les ports du Nord. En 2011, l’Administration portuaire a mis en place une cellule spéciale pour faciliter le développement de nouvelles solutions intermodales, l’optimisation des processus intégrés, dans et autour du port, et garantir des prestations de qualité. Elle se voit comme « un facilitateur, qui fait des 27 MV Grande Anversa de la société Grimaldi Lines © Autorité Portuaire d’Anvers études de marché, va voir les chargeurs pour recenser les trafics possibles afin, par exemple, d’aider à la réalisation de trains complets. » En ce qui concerne le transport des conteneurs : 56 % sont acheminés par la route, 34 % par barges et 16 % par le rail. 28 D’importants investissements dans le mode ferroviaire Le port d’Anvers est au centre des trois principaux corridors ferroviaires en Europe : ■ Corridor 1 : Anvers - Duisburg - Cologne - Bâle – Gênes ; ■ Corridor 2 : Anvers - Luxembourg - Lyon / Strasbourg – Bâle ; ■ Corridor 5: Anvers - Duisburg - Pologne – Lituanie. Plus de 24 millions de tonnes de marchandises (en majorité des conteneurs désormais) sont transportés par chemin de fer chaque année. BASF a un hub ferroviaire sur ses 600 ha mais l’ouvre à d’autres chargeurs. Tous les terminaux sont connectés au rail (1.055 km de voies ferrées à l’intérieur du port) et, chaque semaine, plus de 200 trains-navettes pour conteneurs desservent 70 destinations dans l’hinterland européen. Nos interlocuteurs mettent aussi en avant la nouvelle liaison qui relie la Chine en 22 jours seulement. L’Administration portuaire souhaite accroître la part du transport par chemin de fer de 11% à 15% en 2020. Pour cela, en collaboration avec un certain nombre de manutentionnaires, elle a par exemple lancé le projet AIS (Anvers Solutions Intermodales) en 2009-2010. AIS est une collaboration dans laquelle les volumes de fret existants sont regroupés puis acheminés dans l’hinterland. Les opérateurs ferroviaires sont en mesure de soumissionner sur les volumes regroupés des expéditeurs et des prestataires de services 3PL. En 2010, ce système a permis l’ouverture de huit liaisons ferroviaires supplémentaires. Anvers réalise aussi d’importants investissements : afin d’optimiser la liaison ferroviaire entre les rives gauche et droite, un tunnel de chemin de fer est construit sous l’Escaut à Liefkenshoek. Il s’agit d’un tracé à double voie de 16,2 km de long, reliant le Bundel Zuid à la gare de formation d’Anvers Nord en passant au-dessous du Waaslandkanaal, de l’Escaut et du Kanaaldok. Pour la section sous l’Escaut et le Kanaaldok, il est nécessaire de creuser deux tunnels parallèles à voie unique de 6 km chacun. Cette nouvelle infrastructure doit permettre de réduire considérablement les temps de trajet entre les deux rives et d’accroître la capacité du réseau ferroviaire dans et autour du port de 35%. Cela permettra également aux liens entre le port et l’arrière-pays de fonctionner plus efficacement. Une forte utilisation des TIC pour fluidifier un mode fluvial de plus en plus sollicité Près de 40% du transport vers et depuis le port d’Anvers est réalisé par barge. L’Administration portuaire vise à augmenter cette proportion à 43% d’ici 2020. Il y a plus de 200 navettes de conteneurs par semaine à partir de et vers 67 destinations en Europe. La région de la Ruhr (Duisbourg) peut être atteinte en environ 20 heures, la zone mi-Rhin (Ludwigshafen, Mannheim) dans les 48 heures et la Suisse dans les 72 heures. Les délais de livraison pour atteindre le nord de la France sont de 24 à 36 heures (300.000 EVP sur Strasbourg). Afin de stimuler le transport par barge dans le port, l’Autorité portuaire d’Anvers a élaboré un plan directeur pour le transport fluvial. L’utilisation des TIC permet aussi d’assurer une meilleure fluidité du trafic : ■ Le système de transport par barge (BTS) offre une plateforme pour la communication entre les terminaux et les opérateurs de barges pour organiser la pré-annonce de barges aux terminaux et mieux programmer les opérations. Actuellement disponible pour les barges de conteneurs, il va être étendu ; ■ Le Système d’identification automatique permet à l’Administration portuaire de veiller à la fluidité du trafic (planification des écluses, proposition d’itinéraire), via la transmission automatique des données concernant le nom, la position, la vitesse et la destination des barges. Enfin, un élément important du plan directeur porte sur la connexion avec l’hinterland. Dans ce cadre, l’autorité portuaire participe à hauteur de 20 % dans le terminal à conteneurs ‘Beverdonk’, un “Transferium” sur le canal Albert, à 36 km d’Anvers, opérationnel depuis début 2012. Le terminal de DP World, ouvert à tout utilisateur et pour des départs dans n’importe quel port, peut traiter actuellement 60.000 EVP sur un quai de 200 mètres (extension à 300.000 EVP possible) et vise à constituer un point de consolidation pour les conteneurs à destination et en provenance d’Anvers. Une barge représente 400 poids-lourds (et chauffeurs) de moins sur les routes ! Ce terminal permet de récupérer une partie du trafic routier à destination et en provenance d’Anvers, juste avant l’intersection de la E313 et E34, extrêmement congestionnées, d’où une forte économie de temps qui compense les coûts de la rupture de charge supplémentaire. On peut aussi noter le Service Barge Premium, lancé à l’initiative des manutentionnaires PSA et DP World Anvers, de l’opérateur fluvial ABC, avec la Capitainerie de l’Autorité portuaire d’Anvers (pour la programmation des écluses), qui offre un “service de navette » régulier à l’intérieur du port. Chaque jour, une barge relie les six terminaux à conteneurs où elle charge et décharge les conteneurs en transit. Des accès routiers saturés mais indispensables Malgré tous les efforts visant à améliorer la répartition modale, il est prévu que le transport routier ne baisse que légèrement en 2020 (42% de tous les transports vers et à partir du port contre 47% actuellement). L’autorité portuaire effectue régulièrement des analyses de marché et enquêtes cordons. Les résultats sont utilisés dans les mesures politiques et des actions spécifiques. Ont été enquêtés les conteneurs : d’où viennent-ils, quelle est leur destination, sont-ils pleins ou vides ? En septembre 2011, l’Administration portuaire a aussi effectué un comptage de la circulation à grande échelle sur le transport routier dans et autour du port. Sur la base de ce décompte, l’Autorité portuaire espère avoir une meilleure compréhension du rapport entre le trafic de transit et de circulation des poids lourds liée au port. Le short sea En 2011, le Port d’Anvers a traité plus de 85 millions de tonnes de fret maritime à courte distance, ce qui en fait le premier port belge dans ce domaine (part de marché de 62%). 45% du volume de transbordement d’Anvers est en Short Sea Shipping. MSC a fait par exemple d’Anvers son Hub pour ses destinations européennes avec des services au Royaume-Uni (Grangemouth, Teesport, Tilbury, Felixstowe, Liverpool, Portbury), France (Le Havre, Le Verdon, Fos-sur-Mer, Montoir, Brest, Dunkerque), Irlande (Belfast, Dublin, Cork), Espagne (Bilbao, Gijon), ainsi que la région de la Baltique (Allemagne, Suède, Danemark, Norvège, Finlande, Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie, Russie). ■ Anvers : une réussite emblématique ? La très intéressante présentation qui nous a été faite par Kris de Craene, au matin de notre visite, nous a permis de relever, plutôt que la liste des bonnes pratiques en matière sociale et environnementale, quelques points forts dans la manière dont est appréhendé le développement durable et les relations entre les nombreuses parties prenantes concernées par l’activité portuaire. Une vision partagée du développement du port grâce notamment à une implication et collaboration de toutes les parties prenantes Le port d’Anvers est l’un des plus grands dans le monde en termes de superficie, avec l’Escaut comme « ligne de vie ». Le port s’est étendu au cours des dernières décennies de son quartier historique sur la rive droite pour inclure la rive gauche de l’Escaut. Le maintien d’un équilibre entre l’expansion économique du port et le respect pour les habitants de l’environnement et de la nature est un exercice délicat. Par ailleurs, le port d’Anvers est le plus grand cluster intégré en matière d’industrie chimique en Europe… Surtout, avec l’expansion des quinze dernières années et la prochaine mise en service de la zone de développement ‘Saeftinghe’, le port aura atteint ses limites physiques. Pour la première fois, ses décideurs sont confrontés à la notion de «finitude» pour la planification portuaire. Pour pouvoir continuer à croître, l’aménagement intercalaire, le rezonage et l’investissement seront les mots-clés pour l’avenir, en lien avec la durabilité. Dockers@Autorité portuaire d’Anvers 29 Coucher de soleil@Autorité portuaire d’Anvers Néanmoins, bénéficiant d’un haut niveau de synergie entre les activités maritimes, logistiques et industrielles, sa multifonctionnalité génère une grande valeur ajoutée pour la ville, la région et le pays et de nombreux emplois (150.000 en tout) et, à ce titre, son développement est souhaité par tous et cela constitue un atout majeur… qui doit et veut être entretenu. La réponse collective de la communauté portuaire à la crise financière mondiale, à travers un « Plan total », a été un catalyseur important pour le débat sur la durabilité au niveau du port. La vision politique de l’environnement pour le port d’Anvers, qui a été développé par l’Autorité portuaire d’Anvers en 2007 en consultation avec le Linkerscheldeoever Maatschappij (société gestionnaire de la rive gauche), Alfaport (fédération d’associations industrielles) et VOKA-Chambre de Commerce et d’Industrie, fait toujours référence. La publication d’un rapport de développement durable pour le port d’Anvers, en conformité avec la norme Global Reporting Initiative, est un résultat direct des réflexions d’un comité de pilotage « développement durable » associant lors de 4 réunions toutes les parties prenantes (entreprises, transporteurs, collectivités territoriales et institutions, syndicats, associations environnementales, agricoles…). La notion de « Plan total » comme l’accord des parties prenantes sur le projet stratégique du port, et les lourdes infrastructures nouvelles qu’il implique, sont issus d’une réflexion globale et prospective, visant à conjuguer développement économique et social et respect des équilibres environnementaux. Celle-ci a été menée à une échelle pertinente - l’ensemble du domaine portuaire, et son hinterland – et n’engendre pas de « négociations au coup par coup ». Le domaine portuaire a semble-t-il été réparti entre des zones naturelles à protéger, dont l’Autorité portuaire délègue directement la gestion à deux associations environnementales reconnues nationalement, et des espaces affectés au développement économique, gérés au mieux en termes environnementaux par le port, qui n’a pas à négocier parcelle par parcelle chaque projet. La gestion du port par les collectivités locales, à l’instar des autres ports belges, contribue peut-être à une harmonie ville-port qui fait parfois défaut en France. L’imbrication entre activités portuaires, logistiques et industrielles, formant un tout cohérent très générateur d’emplois, n’y est sans doute pas étrangère non plus. Surtout elle est « objectivée » chaque année par un rapport de la Banque Nationale Belge qui permet à 30 tous de mesurer les moteurs économiques et sociaux que sont ces ports pour leurs villes respectives et la région flamande. ■ Une volonté d’aller de l’avant Une vision prospective conjuguant pragmatisme économique et acceptabilité sociale C’est sous le slogan « Forts grâce à la collaboration » que la façon d’aborder la crise et, surtout, d’élaborer une vision pour l’avenir durable d’Anvers, en tant que port de classe mondiale, a été définie. Il s’agissait selon ses promoteurs de développer « une vision et une politique stratégique stable qui ne change pas de direction à chaque changement de situation économique », le « stop and go ou zigzag politique créant seulement un manque de clarté et de l’incertitude pour la communauté portuaire ainsi que pour les autres parties prenantes ». A une échelle plus réduite qu’à Anvers, quoique les volumes traités sont tout à fait conséquents, Gand et Zeebrugge illustrent tout autant cette volonté d’aller de l’avant, pour à la fois ■ exploiter pleinement les avantages concurrentiels offerts par la nature (carrefour modal pour l’un, port en eau profonde et proximité avec le Royaume-Uni pour l’autre) et/ou l’histoire (implantations industrielles, évolution du commerce international…) ■ préparer / anticiper le futur en étant apte à dépasser le modèle existant (spécialisation dans un client / produit majeur ; non pertinence économique de la voie d’eau sur très courte distance…) pour se positionner résolument sur quelques marchés, à forte valeur ajoutée et/ ou potentiel, complémentaires plus que concurrents avec ceux de leur imposant voisin ■ favoriser l’imbrication et les synergies entre logistique et industrie partagée par tous ces ports Pour lutter contre l’attrait des ports voisins en eau profonde, offrant aux porte-conteneurs géants une meilleure accessibilité tout en minimisant leur perte de temps (facteur qui devient un point très sensible avec le développement du Slow steaming), le port d’Anvers compte profiter du contexte de renchérissement du transport routier pour transformer en avantage concurrentiel sa spécificité : être apte à recevoir (non sans quelques perturbations dans la circulation des autres navires) les plus grands navires maritimes jusqu’à 80 km à l’intérieur de la région la plus urbanisée et industrialisée de l’Europe. Pour ce faire, il souhaite développer d’ores et déjà des solutions massifiées très compétitives, qui lui permettront en outre de conforter son acceptabilité sociale en minimisant les nuisances liées à la croissance de son trafic localement et dans son hinterland. Même s’il est aidé en cela par la concentration des flux de marchandises qui lui apporte une masse critique suffisante, force est de constater que ses investissements dédiés à l’amélioration de la compétitivité des modes ferré et fluvial anticipent largement les besoins existants. A l’issue de cette mission dense de 3 jours, nous ne pouvons que souscrire à la déclaration de Pierre Calfas, de l’URVNFNE PACA et ancien directeur de VNF Sud-Est, qui, avec toute la sagesse que lui conférait sa qualité de doyen du groupe, concluait : « les ports visités donnent l’espoir que, la réforme portuaire faite, le GPMM pourra faire preuve d’un dynamisme comparable et ainsi pleinement bénéficier de sa rente exceptionnelle de situation au débouché du sillon rhodanien ouvert sur le cœur de l’Europe. Cela paraît indispensable car nos concurrents du Nord sont redoutablement efficaces. » C’est d’ailleurs un point qui nous est apparu clairement lors de cette mission : dans le domaine portuaire au moins, les décideurs publics et privés n’hésitent pas à anticiper la demande en lançant de lourds investissements d’infrastructures, semblant faire leur la loi de Say « l’offre crée la demande ». Cela se manifeste pour les travaux sur les écluses (Zeebrugge, Anvers), en matière de développement de nouveaux bassins ou zones (les trois ports), de mise en place de services annexes (PIF, barges…), d’innovation (utilisation des TIC pour améliorer la productivité, pari sur les énergies nouvelles (Gand), innovations en matière de transport : 45’, barges estuaires…). Source : Autorité portuaire d’Anvers DR 31 MÉMENTO www.portofzeebrugge.be www.portofantwerp.com 9,1 % PIB Flandre (5,2 % Belgique) 17,7 milliards d'€ NOUVEAU MASTER POUR LE CESI, groupe de formation et d’enseignement supérieur, ouvrira le 12 novembre 2012, au sein de son centre d’Aix-en-Provence, un nouveau parcours de formation. Intitulé « Responsable amélioration continue et performance industrielle», ce Mastère Spécialisé proposera une formation destinée à des experts de l’amélioration continue et/ou de la logistique. Réunion d’information de 17h à 18h Journée portes ouvertes de 13h à 18h Renseignements : Mme Brigitte Hubert au 04 42 97 14 26 ou [email protected] 28 juin 8ÈME MODULE DES JEUDIS DE FCM - de 9h à 12h - Atelier : « Comment élaborer un Business Plan efficace ? » IAREP Center - 1, traverse des Brucs - 06560 Sophia Antipolis. Renseignements : Julia Dagostino, 04 91 39 33 68 - [email protected] 03 juillet PROCHAIN RENDEZ-VOUS DES « CAFÉS DE LA LOGISTIQUE » À MARSEILLE Restitution de l’action collective pilotée par le Cluster Paca logistique et menée avec l’UMF « Accompagnement des entreprises à la GPEC ». Renseignements et inscription : Jean-François Henri, chargé de mission Tel. : 04 91 39 34 81, [email protected]. 04 octobre JOURNÉE RÉGIONALE À AVIGNON « SPÉCIAL CHAÎNE LOGISTIQUE DU FROID » organisée en partenariat avec le Pôle européen d’innovation fruits et légumes PEIFL. L’objectif est d’améliorer les synergies entre les filières agricole et logistique, identifier directement avec les acteurs les problèmes rencontrés et les enjeux majeurs. Renseignements : Nadia M’Rabet, chargée de mission, Tel . : 04 91 39 34 83 – [email protected] 22 au 24 octobre VISITE DU PORT DE TANGER MED : mission partenariale au Maroc, Casablanca Tanger, organisée par le PRIDES Finances & Conseil Méditerranée FCM (voir encadré page 10). Renseignements : Cluster Paca Logistique, Nadia M’Rabet, chargée de mission, Tel. : 04 91 39 34 83 - [email protected] PRIDES Finances et Conseil Méditerranée : Christian Apothéloz, délégué général, Tél. : 04 91 39 33 61 - Port.: 06 76 75 20 23 - [email protected]. (25 % Flandre orientale) http://en.havengent.be 1,6 milliards d'€ 14 juin 04 juillet 6,9 milliards d'€ 05 au 07 décembre MUTUALISATION SUR LES SALONS : après la SITL Semaine internationale du transport et de la logistique en mars à Paris et le SIL Salon international de la logistique et de la manutention en juin à Barcelone, le Cluster Paca Logistique, ses partenaires et adhérents participent à : Convention d’affaires Top transport au Corum de Montpellier : rendez-vous d’affaires des chargeurs européens, SIMI Salon de l’immobilier d’entreprises Renseignements : Nadia M’Rabet, chargée de mission, Tel . : 04 91 39 34 83 [email protected] Liens Valeur ajoutée liée au port (2009) 150 000 dont 62 500 emplois directs 25000 dont 10 363 directs Emplois liés à l'acvité 65 270 dont 26 733 directs (2009) (15 % Flandre portuaire (2009) orientale) Stratégie de hubs en périphérie (30 Km) et transfert sur barges navees de 400 EVP pour éviter la pénétraon des poids lourds en ville Fluvial : Navees bi-journalières Zeebrugge-Gand par Navees tri-hebdomadaires Gand-Anvers (56Km) barges de 90 EVP spéciales / Navee estuaire quodienne par barges de 400 EP vers Anvers (6 h de navigaon) 2010 10 et 11 octobre Apport du port à l'emploi et VA régionale Parts modales Liaisons fluviales inter-portuaires 11% 37% 47% 5% 900 sociétés sur port 10% 34% Saturé Réseau interne très dense 1er port belge (62 % de PdM) 9% 45% Saturé... mais moins qu'Anvers 46% Approvisionnement jet fuel de 3 aéroports (+/- 4 MT) 50% du volume total en croissance 4 % barges estuaires, 1 % fluvial Saturé 11% 20 départs /j 16% 5% 54% 11% 14% 400 sociétés sur port 320 sociétés sur port Esmé - surtout pour Volvo fer fleuve route Pipeline short sea 1er complexe chimique en Europe (3ème mondial) fruits, Aciers Mt, 11er EEurope), café (1°mondial), A i (8 M ) fi fé (1° di l) i voitures 1er port européen pour manutenon de voitures neuves. Présence de centres de distribuon pour l'Europe (Bridgestone, Nespresso, TToyota, D Danone, …)) + (B id TTropicana, i N logisque à valeur ajoutée. Terminal gazier. Implantations industrielles et/ou logistiques Types de trafics Aciérie - Vracs secs (charbon, céréales, matériaux de construcon) - Importaon véhicules et logisque liée - Chaner de déconstrucon de navire déchets - JJus d de fi fruits i et dé h métaux é Diversificaon dans bioénergies : Biocluster européen. 56% 25% 10% 7% 2% 8,7 M EVP - 105 MT 46 Mt 19,1 Mt 12,7 Mt 4,2 Mt (1,1 M de voitures) 2,2 M EVP - 22,7 MT 8,3 Mt 1,7 Mt 1,2 Mt 13,1 Mt (1,7 M de voitures) 2% 21% 64% 10% 3% 110 KEVP - 722 000 T 10,1 Mt 32,6 Mt 4,9 Mt 1,6 Mt Conteneurs Vrac liquide Vrac sec Breakbulk RoRo 47 M t/ an 50 Mt/an (27 en marime - 23 en fluvial) Trafic total 141 160 Effecfs Autorité portuaire 660 ha 120 ha 48% 16% 4% 2% 28% 187 M t/ an 1.650 1 100 ha 13 000 ha Peut recevoir les classes Emma Maersk (17,5 m) Port en eau profonde. Arrière-port 14 et 18,5 m de profondeur ? 4 000 ha Caractéristiques Superficie actuelle techniques Capacité d'extension 32 Port en Lourd (TPL) ou 92,000 TPL / nouvelle écluse en construcon type Panamax (15 m) rant d'eau 2éme port européen - 1er complexe pétrochimique européen Plateforme logisque de distribuon, short (RU) et deep sea shipping, posionné sur les conteneurs Port marime, industriel et de transbordement mulmodal Positionnement "Large enough to cope, small enough to care" Carrefour maritime "The fastest route to Europe" Si chaque port a ses spécificités, tous sont multimodaux (fer, fleuve, estuaire, route, pipe, Ro-Ro) et ont des dessertes ferroviaires et fluviales, à l’exception d’une limitation de gabarit du canal de Zeebrugge, largement dimensionnées et non saturées, contrairement aux voies routières. Les compétences des ports sont semblables à celles des grands ports maritimes français depuis la réforme portuaire : les fonctions de manutentions sont assurées par des entreprises privées, les ports ou la puissance publique conservant la gestion des espaces, des écluses, la régulation des mouvements de navires, les fonctions de douane et de police, l’ingénierie d’aménagement des espaces. En revanche, contrairement à la France, les ports belges sont gérés par des sociétés autonomes détenues par les municipalités. Retrouvez l’ensemble des évènements sur notre site : www.cluster-paca-logistique.com 33 E-commerce Sogaris acq uiert le site de PostImmo à Créteil Dans la su ite logique de son positionnem ent en logist iq ue urbaine, Sogaris a an noncé le 29 mai dernier, l’acquisition d’un nouvea u quai de messagerie situé dans le quartier des Marais à Créteil (94). Ce site logistique, d’ une superfici e terrain de 6,5 ha, co mprend un en semble immobilier de 30 000 m2, do nt 27 000 m2 po ur l’activité lo gistique de 26 851 m2. A vec cet invest issement, réalisé en lim ite de 2 bâtim ents existants déjà exploités par le groupe immobilier, S ogaris constit ue une zone logistiq ue totale de 11 hectares, embranchée fer, dans l’im médiate périphérie de Paris et en bo rdure de l’A86. s DAHER remporte l’appel d’offre que mondial pour le pilotage logisti nel des global et le transport exception R ITE jet pro grands composants du pe familial, a DAHER, marseillais d’origine et grou res mondial remporté en février 2012 l’appel d’off entier ipem lancé par ITER Organization. Equ ngué disti t s’es ER DAH nucléaire de référence, inente pert offre une par idats cand des 95 autres ste de ciali Spé ». combinant « Industrie & Services 150 uis dep iaux spéc ts la logistique et des transpor ation aniz Org ITER par ER DAH ans, le choix de ses services, s’explique par la valeur ajoutée de sports que du tran des tant au niveau de l’ingénierie 2-2017) fait (201 ans cinq sur transport. Ce contrat ire unique ena part le n, pée euro r entie de l’équipem sport des tran le et al pour le pilotage logistique glob truction du cons la à res ssai grands composants néce ches(Bou he arac Cad à situé ntal rime réacteur expé , nels ption exce du-Rhône). Quelques 200 convois nt lero circu s, sant impo très dont plus d’une trentaine . ITER re érai l’itin de s ètre kilom de sur la centaine eminement DAHER organisera et assurera l’ach nce des 34 ena prov de tous les équipements en agences et ses à e grâc et proj pays partenaires du Les plus grands à ses partenaires internationaux. itime de toutes mar composants arriveront par voie sur Mer, Fos de port au les régions du monde barge pour par e Berr de ng l’éta ront puis traverse seront ils là, atteindre le port de La Pointe. De empruntant en nels ption exce acheminés par convois he. arac Cad u’à jusq » « l’itinéraire ITER 34 GSE réalise pour le Groupe 3 Suisses International l’un des plus grands centres français de préparation de commandes, ouvert aux enseignes de e-commerce En plus de l’extension du site logistique de Toufflers, le tion Groupe 3 Suisses International a confié à GSE la réalisa e surfac d’une andes comm de de ce centre de préparation 4 totale de 40.000 m² sur le site du Parc d’Activités des la Vents à Hem (59). Ces deux projets s’inscrivent dans tion adapta son et e Group du modernisation de la logistique Hem de projet Le . merce e-com du enjeux aux nouveaux au a démarré en août avec les terrassements et sera livré 2012. juillet Groupe 3 Suisses International en Groupe La Poste : activité de délégation e-commerce et prise de contrôle de Mixcommerce Le Groupe La Poste crée une activité de délégation » et e-commerce regroupant sa solution «Box e-commerce des pour merce e-com de eur opérat e, la société Mixcommerc Créé … Fursac De Aigle, i, Kooka Eres, que telles es marqu » en 2007, Mixcommerce prend en charge de « bout-en-bout des ng shooti sites, de n créatio : es l’activité en ligne des marqu produits, merchandising, e-marketing, e-logistique, SAV… du Cette opération conforte et accélère le positionnement s du acteur des ié privilég aire Groupe La Poste comme parten çant renfor en es), marqu s grande aux TPE (des e-commerce es. la capacité à offrir aux e-commerçants des solutions adapté nt segme le nt, ppeme dévelo Elle est aussi une opportunité de t une de la délégation e-commerce connaissant actuellemen des ligne en erce comm de s activité Les ance. croiss forte de clients de Mixcommerce ont ainsi connu une croissance son er dans merce e-com le et 50 % au 1 trimestre 2012 2011. ensemble a enregistré une hausse de plus de 20 % en FOS DISTRIPORT LIFE/ IDEC créent un parc log istique de 200 000 m² à Fos Le groupement GROUP LIFE / GROUPE IDEC promoteur, investisseur, constru cteur et spécialiste du bâtiment d’entreprise clé en mai ns - a choisi la zone de la Feuillane dans la zone indu strialo-portuaire de Fos pour implanter sous 5 ans un parc logistique multimodal de 200 000 m² dont la destina tion sera principalement maritime et portuaire. Il aménag era une parcelle de près de 40 hectares occupée jusqu’en juillet 2011 par Basell Fos. IDEC reconvertira cet anc ien site chimique en un parc logistique HQE (Haute Qua lité Environnementale) à vocation Euro-méditerranée nne. Ce projet d’entrepôts logistiques vient enrichir l’offre immobilière du port de Marseille-Fos qui se répartit en deux zones, celle de la Feuillane située à moins de 15 km des terminaux à conteneurs de Fos et celle de Distriport qui jouxte ces mêmes terminaux. Le Groupe Charles André et Nexity vont pouvoir démarrer la mise en chantier de leurs entrepôts Le Groupe Charles André (pou r 36 000m²) et Nexity (pour 70 000 m²) ont obtenu l’ensemble des autorisations (per mis de construire et autorisation d’exploiter ICPE) nécessaires à la mise en chantier, courant 2012, de leur s entrepôts. Le distributeur de meubles Mobilier Européen (marques Fly et Atl as) a investi un entrepôt de 18 000 m² sur Distriport, et étudie l’opportunité de densifier son activité sur la plateforme. Par ailleurs, le GPMM confirme ses ambitions sur la zone de la Feuillane et a lancé en janv ier 2012 un appel à projets pour la création d’un pôle froid de 50 à 70 000m² dédié à la logistique agro-alimentaire. Le Piana, tout nouv eau navire amiral de la Méridionale, remporte un prix pour son design no vateur Inauguré en janvier 2012, d’une longueu r de 180 mètres, le PIAN A peut transporter, outre 750 passagers, 2 50 0 mètres linéaires de fret, soit environ 180 rem orques, ainsi que 20 0 voitures sur un pont garage exclusivemen t dédié. Désigné «NAVIRE PROPRE » par le bu reau Véritas, pour son res pect rigoureux des règles environnementales , le nouveau navire PIANA vient de remporter le prix ShipPax 2011 pour son système novateur de lutte contre l’incend ie et son espace de restaurat ion modulaire. ème rt Dunkerque, 3 po e AP+ pour mettre en plac I G M t si oi ch s, ai erq Dunk ue franç nnelle portuaire de fessio La communauté pro AP+ Port pour mettre en place I MG ir ois vient de ch des types de de en 2013. La similitu ille, déjà Community System rse Ma et x port de Bordeau le r su rés gé cs fi tra tionnel, les vracs et conteneur, le conven équipés d’AP+ - le ns le processus de facteur important da le Ro-Ro - a été un MGI a mis en place e qu ire. Rappelons na rte pa du n er tio lec sé guichet unique i est aujourd’hui le 1 AP+ à Bordeaux qu portuaire. P dans les La RDT13, nouvel OF Bouches-du-Rhône tenue en iaire, ob Après la licence ferrov partementale des Dé gie Ré la février 2011, du-Rhône (RDT13) Transports des Bouchessécurité lui de a décroché le certificat teur Ferroviaire éra Op ir ven de permettant de trement dit, une de Proximité (OFP). Au bilitée à transporter entreprise ferroviaire ha trains complets sur le en ou du fret en wagons N) des Bouches-duréseau ferré national (RF au statut, la Régie est Rhône. Avec ce nouve de desservir la zone e sur notamment en me ns est et ouest du port de Miramas et les bassi 3, estimant qu’il y a un de Marseille. La RDT1 pement des petites op vel réel potentiel de dé modal de la route vers dessertes et du report ux ans une démarche le fer, a engagé il y a de d’OFP. Son objectif tut pour l’obtention du sta des « niches » ou est de se positionner sur rieures à 100 ou 200 sur des circulations infé majeur du report r km et devenir un acteu ône. -Rh du esmodal des Bouch MEDLINK PORTS accueille un 11ème membre : le port de Sète Quatre ans après la création du partenariat MEDLINK PORTS entre le port de Marseille Fos et 9 plateformes multimodales de l’axe Rhôn eSaône, avec le soutien de Voies Navigables de France, le groupement se renforce avec l’adhé sion du port de Sète. Le port de Sète est un port polyvalent qui traite annuellement plus de 3,6 millions de tonnes de marchandises et arrive en 10ème position des ports français. Depuis 2007 , année où le port a été transféré à la Région, il s’est engagé dans une politique de remise à nivea u de ses équipements qui a porté ses fruits en 2011 avec une progression de 6% de son activité. Pour le Grand Port Maritime de Marseille, l’arrivée du port de Sète dans le partenariat est une opportunité d’engager une coopération puiss ante sur la promotion et le développement du trans port fluvial à grand gabarit pour les conteneurs, les vracs solides et liquides ainsi que pour les colis lourds. Son entrée dans le dispositif a été actée à Paris le mardi 27 mars 2012 lors de la SITL (Semaine Internationale du Transport et de la Logistique). 35 ACCM AG G LO M ERAT I O N A R L E S C R A U C A M A R G U E M O N TA G N E T T E AFT- I FTI M ALSEI ASL ASSO CI ATI O N SY N D I C A L E L I B R E D E C L E S U D AUXI LI AI RE M ARI TI M E BARJ ANE CARI F ESPACES CO M P É T E N C E S CCI DU PAYS D’ARLE S CCI M ARSEI LLE PROV E N C E CENTRE EM PLO I FO R M AT I O N CESI CI TY’ZEN LO G I STI Q U E CLUB FO S DI STRI PO RT CO M PAG NI E M ERI DI ON A L E D E N AV I G AT I O N CNR CO M PAG NI E NAT I O N A L E D U R H O N E CO M M UNAUTE D’AG GL O M E R AT I O N D R A C E N O I S E CO NSEI L G ENERAL D U VA U C L U S E CRET LO G DAHER I NTERNATI O N A L DM PH CO NSULTI NG DSG CO NSULTANTS DTZ DUPLI PARK ECO M O DAL ECO LE NATI O NALE S U P E R I E U R E D E S M I N E S D E S T E T I E N N E ENTREPO T O N LI NE EURO M EDI TERRANE E EURO M ED M ANAG EM E N T FAUBO URG PRO M O T I O N FI NANCES ET CO NSE I L M E D I T E R R A N E E G AM A G RO UPE CHARLES A N D R É - G C A L O G I S T I C S M A R S E I L L E G . S. E G I CRAM M EDI TERRA N E E G I NG ER BATI M ENT C O N C E P T I O N E T C O N S T R U C T I O N G I R M ARALPI N G RAND PO RT M ARI TI M E D E M A R S E I L L E I NSTI TUT M EDI TERR A N E E N D E S T R A N S P O RT S M A R I T I M E S J O NCTI O N LA PO STE M AI SO N DE L’EM PLO I O U E S T P R O V E N C E M ARFRET M ARSEI LLE G YPTI S I N T E R N AT I O N A L M EDI TERRANEENNE D E S E RV I C E S M I SSI O N DE DEVELOP P E M E N T E C O N O M I Q U E R E G I O N A L E M I SSI O N LO CALE DE M A R S E I L L E M I SSI O N LO CALE O U E S T P R O V E N C E NI SCAYAH PLI E M PM CENTRE PLI E M PM EST PRO J ENO R M ARSEI L L E PRO M O TRANS PRO VENCE PRO M O T I O N RDT13 6I T SAN O UEST PRO VEN C E SM DC LO G I STI Q UE/ K ATO E N N AT I E SNCF G EO DI S SO CI ETE CO O PERAT I V E D E L A M A N A G E SO G ARI S/ CARREDI S STACI STEF- TFE TECHNO TRANS UNI O N M ARI TI M E ET F L U V I A L E UREI PACA VAUCLUSE DEVELO P P E M E N T