Isolation thermique et étanchéité d`une toiture plate
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Isolation thermique et étanchéité d`une toiture plate
E T É T A N C H É I T É D ’ U N E T O I T U R E P L A T E CAS DU COLLÈGE SAINT-LOUIS À WAREMME RESPONSABLES ENERGIE Energie L a réfection d'une toiture plate dégradée ou la réalisation d'un nouveau complexe de toiture est une question importante qui se pose pour de nombreuses institutions, en particulier les écoles et qu'il est indispensable de mener à bien. En effet, la détérioration d'une toiture peut causer des dégâts graves. Sa réfection, qui nécessite souvent un budget important, peut être l'occasion d'aborder les problèmes avec une vision globale : ☛ assurer l'étanchéité du bâtiment et empêcher les dégats éventuels des infiltrations ☛ améliorer le confort thermique et même acoustique des locaux ☛ diminuer la facture énergétique du bâtiment ☛ respecter les impératifs budgétaires L'exemple du collège Saint-Louis à Waremme montre que la réfection et l'isolation de la toiture peuvent permettre de franchir une étape importante vers une utilisation plus rationnelle de l'énergie. C'est en tout cas l'expérience qu'a réalisée Mr JAMAER, économe du collège Saint-Louis, et qui sera notre fil conducteur. D G T R E ÉTUDE DE CAS I S O L A T I O N T H E R M I Q U E Sommaire CHAPITRE 1 La situation existante page 2 Les constituants du toit plat Forces en présence et objectifs CHAPITRE 2 Toitures plates : les techniques disponibles page 8 Types de toitures Les membranes d’étanchéité Les matériaux d’isolation Une autre technique CHAPITRE 3 Décision et remise de prix page 17 Cas d’un toit non isolé Cas d’une toiture froide Cas d’une toiture chaude/inversée La toiture verte CHAPITRE 4 Le chantier page 24 Pente de la toiture Pare-vapeur Couche d’isolation Couche d’étanchéité CHAPITRE 5 Les résultats obtenus page 33 CONCLUSION ET ANNEXES page 36 Petit lexique Adresses utiles 1 e Collège St-LOUIS à WAREMME fait partie du Centre Scolaire Libre de WAREMME, centre rassemblant une école maternelle, une école primaire et une école secondaire. C'est au bâtiment qui abrite l'école secondaire que nous allons nous intéresser plus particulièrement, les autres bâtiments, beaucoup plus récents, ne présentant pas les mêmes problèmes. CHAPITRE I L ? La Situation existante Constitué d'un volume parallélipipédique comportant un rez et trois étages, le bâtiment principal a été construit en 1966. Réalisé selon les techniques en usage à l'époque, son toit plat est recouvert d'une membrane d'étanchéité posée sur un béton de pente, lui-même mis en place sur la structure portante en béton armé de la toiture. Cette membrane d'étanchéité est protégée par une couche de graviers roulés d'une épaisseur de 50 mm environ. Le toit concerné, d'une surface totale de 810 m2, est situé 16 m plus haut que le niveau du rezde-chaussée. Malgré plusieurs réparations ponctuelles, l'étanchéité de cette toiture n'est plus totale et les infiltrations d'eau, assez fréquentes, rendent parfois plusieurs locaux inutilisables ... QUE FAIRE ? Mr JAMAER, en poste depuis septembre 1993, sait qu'il ne peut laisser les choses se dégrader. Il est conscient que l'isolation thermique du bâtiment est quasi inexistante et peut être améliorée. Encore faut-il être assuré de "récupérer sa mise" dans un délai raisonnable. Il se demande comment réagir et par quel bout aborder ce problème plus complexe qu'il n'y paraît au premier coup d'oeil... Il a alors l'occasion d'en discuter avec Mr Pascal ONS de l'Institut WALLON qui visite l'établissement dans le cadre du programme URE (Utilisation Rationnelle de l'Energie). Celui-ci propose son aide et, surtout, renforce Mr JAMAER dans son intention de réagir par une intervention en profondeur. Mais avant de parler des remèdes, nous allons d’abord présenter succintement les éléments constitutifs du toit plat, puis nous attarder quelques instants sur les forces en présence et sur les objectifs que toute bonne réalisation doit permettre d'atteindre. 2 aurait pour conséquence d'humidifier le bois et de le rendre par conséquent plus sensible aux attaques des xylophages et champignons. Dans ces structures, le choix des panneaux-supports est très important : ils doivent être parfaitement adaptés à cet usage Les constituants du toit plat ;; ;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ; c'est à dire repousser l'humidité et ne pas la transmettre aux éléments porteurs. Schéma de principe EXTÉRIEUR 1 2 ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; 3 ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; 4 5 INTÉRIEUR 1 Isolation 2 Membrane d'étanchéité 3 Forme de pente 4 Structure portante (ici en béton) 5 Plafond ◆ Sous la structure portante, il y a le plafond. Selon les cas, celui-ci peut être constitué simplement de la sous-face de la structure portante ou consister en une couche supplémentaire, suspendue ou non à cette structure portante. Le rôle du plafond est essentiellement esthétique. Parfois, les matériaux utilisés ont une fonction acoustique ou encore thermique. ◆ Sur la structure portante, il y a d'abord la forme de pente. Celle-ci, parfois inexistante si la structure portante est elle-même en pente, peut être réalisée de diverses manières. Son rôle, parfois sousestimé, est pourtant très important car il ne faut pas oublier qu'une bonne toiture doit éviter toute stagnation d'eau et évacuer l'eau reçue rapidement. ◆ Il y a tout d'abord la structure portante, aussi appelée charpente ou support. Plusieurs matériaux peuvent être utilisés dans le cas des toitures plates : ◆ le bois, le béton armé ou le métal. Outre la plus en plus souvent, une couche d'isolation distinction selon le matériau employé, la structure thermique. Nous verrons au chapitre 2 que la peut aussi être répartie en deux grandes familles : position respective de ces deux éléments peut varier les structures légères (à faible inertie thermique) et selon la technique choisie. Enfin, il y a la membrane d'étanchéité et, de les structures lourdes (à forte inertie thermique). A côté de ces couches qui forment la base de toute toiture plate, il y a tous les ouvrages annexes tels que les avaloirs, les tuyaux de descente, les lanterneaux, les cheminées, les acrotères, les rives... Sous peine de catastrophe, il faut apporter à leur réalisation le même soin que celui accordé à la mise en place des différentes couches de base ! De manière générale, la contribution de la structure portante à l'isolation thermique du bâtiment est très faible. La seule exception est le cas des dalles ou hourdis en béton léger (béton cellulaire). Nous pourrions aussi vous parler d'applications particulières telles que la toiture-parking, la toiture jardin ou la toiture-terrasse. Ce n'est pas l'objet de la présente étude de cas mais il faut savoir que, moyennant le choix des matériaux adaptés et une mise en oeuvre très soigneuse, les techniques du toit plat permettent de réaliser ce genre de support. Les structures réalisées en bois doivent être particulièrement protégées. Les bois mis en oeuvre doivent être traités de manière efficace contre les xylophages et les champignons. Il faut aussi veiller à éviter toute condensation dans ce support car elle 3 25 °C en été (températures moyennes). Ces températures de l'air peuvent se traduire au niveau d'une membrane d'étanchéité par des températures variant entre - 40 °C et + 90 °C. Ces variations de température, surtout lorsqu'elles sont brusques, sont une cause possible d'altération des toitures plates. ? Forces en présence et objectifs La fonction primordiale d'une toiture est de protéger la construction et l'espace qu'elle délimite contre les influences climatiques. En y intégrant une couche d'isolation thermique, la toiture participe à l'optimalisation de la consommation énergétique du bâtiment et au confort de ses occupants. En hiver, elle garde la chaleur à l'intérieur, en été, elle évite les surchauffes. Le cas typique est celui d'un jour d'été pendant lequel le revêtement noir de la toiture plate est porté à une température de surface de plus de 80 °C. Survient alors une averse orageuse qui entraîne une chute brutale de la température, chute qui peut atteindre 50 °C. A ce moment, la membrane d'étanchéité et son support vont se contracter mais, évidemment, dans des proportions différentes. Avec le retour du soleil, l'étanchéité et son support entament un mouvement inverse (dilatation) de proportions toujours différentes. Ces chocs thermiques peuvent alors produire des décollements, des plissements ou des micro-fissures... Selon la technique choisie pour la réalisation de la toiture, ce phénomène peut être amplifié ou au contraire mieux contrôlé. L'humidité Il faut en effet se rappeler que la toiture est la cinquième façade d'un bâtiment. Parce qu'elle est beaucoup moins visible que les quatre autres, elle est souvent traitée en parent pauvre et ne bénéficie pas des mêmes attentions (investissement de départ, entretien, ...) Elle n'en subit pas moins les mêmes agressions. Et dans nos régions, la pluie, le vent, le soleil, le gel, les rayons ultraviolets, les charges mécaniques... font subir à cette partie de la peau du bâtiment des traitements parfois violents. Passons-les rapidement en revue : E lle constitue, sous toutes ses formes, une charge très sévère pour la toiture. Qu'elle agisse sous forme de précipitations (pluie, grêle ou neige) ou qu'elle prenne l'aspect de glace, de brouillard ou de rosée, l'humidité peut être à l'origine de dégâts très importants pour la toiture et pour le bâtiment tout entier. La température L a toiture est exposée à des températures qui peuvent varier chez nous de - 6 °C en hiver à + 4 ◆ ◆ C'est très souvent l'eau qui est le révélateur Chaque matériau présente des caractéristiques d'un défaut d'étanchéité dans la toiture. propres de " porosité " à la vapeur d'eau : elles sont Malheureusement, le signe tangible qu'est par reprises par le coefficient µ (voir définition dans le exemple une tache au plafond d'un local, n'apparaît lexique ci-après). Le verre et les métaux sont parmi parfois que très longtemps après l'apparition du les moins poreux tandis qu'un matériau isolant défaut et il ne reste plus alors qu'à constater comme la laine minérale est très perméable. Si, lors l'ampleur des dégâts. de son déplacement, la vapeur d'eau rencontre une couche froide ou peu perméable, il y aura de la ◆ La stagnation d'eau sur une toiture plate peut condensation. aussi avoir pour conséquence le développement de mousses, d'algues ou même de plantes. Les racines ◆ de celles-ci peuvent avoir une action perforatrice d'étanchéité constitue souvent une couche étanche étonnante ! Le recours à un désherbant peut être ou presque à la vapeur d'eau. Si la température envisagé mais encore faut-il que celui-ci soit sans extérieure est froide, la condensation se formera en effet sur la membrane d'étanchéité... sous-face de la membrane. Si la température est Dans le cas de la toiture plate, la membrane négative, les condensats vont geler et toute vapeur ◆ L'eau de pluie est aujourd'hui plus ou moins d'eau qui viendra au contact de cette couche se polluée selon les régions : ces pluies polluées et plus transformera immédiatement en glace. Vous devinez spécialement les pluies acides, peuvent participer à aisément les graves conséquences que peut avoir ce la dégradation d'une toiture plate. phénomène : humidification et dégradation de la Mais il n'y a pas que l'eau qui tombe du ciel ! Il ne structure, de l'isolation éventuellement présente, du faut pas oublier l'humidité contenue dans les plafonnage, membrane d'étanchéité soumise aux matériaux utilisés pour la construction ni, surtout, déformations du support et à la pression de la celle dégagée à l'intérieur du bâtiment sous forme vapeur d'eau sous-jacente... de vapeur d'eau. Ce dernier agresseur, plus sournois car attaquant la toiture par l'intérieur, peut Il faut tout mettre en oeuvre pour éviter la présence d'humidité dans l'isolation car elle entraîne une perte du pouvoir isolant et parfois une diminution de la cohésion du matériau. Certes, dès qu’ils sont à nouveau secs, la plupart des isolants retrouvent leurs caractéristiques originales mais ce séchage est très lent. Il faut donc veiller à réduire autant que possible les différentes causes d'humidification de l'isolant. provoquer, via le phénomène de condensation, de très graves dégâts. La condensation peut avoir lieu en surface, dans la structure portante ou dans l'isolant. Attardons-nous un moment sur ce phénomène. ◆ La vapeur d'eau est l'une des composantes de ce gaz complexe que nous appelons " l'air ". Plus Du strict point de vue de la membrane d'étanchéité, il serait possible d'envisager des réalisations de toitures sans pente, la couche d'eau pouvant être considérée comme une protection de l'étanchéité. Mais le risque est évidemment qu'à l'apparition du moindre défaut d'étanchéité, la quantité d'eau en dépôt sur le toit ne s'écoule vers l'intérieur... l'air est chaud, plus il peut contenir une grande quantité d'humidité sous forme de vapeur d'eau. Lorsque cette vapeur d'eau se trouve à des températures différentes de part et d'autre d'une paroi, elle a tendance à se déplacer depuis l'espace chaud vers l'espace froid pour établir une nouvelle Une autre facette du problème "humidité" est le dépôt de " saletés " sur la toiture. Qu'elles prennent la forme de poussières, de feuilles mortes, de mousses, de petites branches ou d'humus, ces "saletés" peuvent constituer une menace pour la membrane d'étanchéité, surtout si elles s'accumulent dans les endroits où l'eau stagne. C'est pour ce motif aussi qu'il convient d'assurer à la toiture une situation d'équilibre. ◆ Si la toiture plate est située au-dessus d'un local chauffé, le phénomène de diffusion de la vapeur d'eau va naturellement apparaître, surtout lors des journées froides d'hiver. 5 pente suffisante pour provoquer un écoulement rapide des eaux de pluie et, par le fait, un nettoyage de la toiture. L'ensemble de ces charges est pris en compte via une formule qui permet d'établir la " charge du vent " sur le bâtiment cette charge agit perpendiculairement à la surface de la toiture et exerce une force de succion sur l'étanchéité. Son calcul permet de choisir et de dimensionner les moyens de fixation à utiliser. Qu'elle tombe du ciel au cours du chantier, qu'elle s'infiltre par des fuites au niveau de l'étanchéité, qu'elle provienne de l'humidité de construction ou de la condensation, interne ou superficielle, il faut combattre, par tous les moyens et à tous les moments, la présence d'eau dans un complexe de toiture. Les charges mécaniques E lles peuvent être provoquées par des charges venant de l'extérieur (cas d'une chute d'objet par exemple) comme par des charges provenant de la construction elle-même (cas du lestage par exemple). Des charges mécaniques extérieures peuvent se présenter en cours de construction mais aussi lorsque le bâtiment est terminé et occupé : c'est le cas des charges dues au passage des équipes d'entretien ou de celles dues aux personnes circulant sur une toiture terrasse. Il y a lieu d'étudier avec précision toutes ces charges possibles. En fonction des charges provenant de l'extérieur et de la construction elle-même, il faudra opter pour une combinaison " isolation + étanchéité + mise en oeuvre " adéquate. C'est pour faciliter ce choix que des classes de compressibilité ont été déterminées pour chaque matériau d'étanchéité et pour chaque isolant. Le vent T oute toiture est exposée aux charges dues à l'action du vent. L'importance de ces charges dépendra notamment de la zone dans laquelle le bâtiment se situe et de sa hauteur. Une surpression dans le bâtiment peut représenter une charge supplémentaire pour la toiture : celle-ci devra donc pouvoir résister à la " succion " du vent. Sans entrer dans les détails, nous signalerons simplement que plus un bâtiment est élevé, plus il subit des charges du vent importantes car la vitesse du vent augmente lorsque l'on s'éloigne du sol. Comme un bâtiment constitue une gêne pour la trajectoire du vent, celui-ci, en tourbillonnant autour et au-dessus du bâtiment, prend de la vitesse. Ce sont donc les zones de coin et les recoins qui subissent les plus fortes charges. Les dimensions de ces zones dépendent des dimensions du bâtiment et de sa forme. La toiture subit non seulement les forces du vent qui agissent sur la face extérieure du bâtiment mais elle doit résister aussi aux surpressions qui se produisent à l'intérieur du bâtiment. En fonction de la perméabilité au vent de la construction, cette surpression peut représenter une charge supplémentaire de 0 à 80 % (et même parfois plus) de la pression d'origine extérieure. Le feu 6 L es causes d'incendie de toitures plates peuvent être subdivisées en 4 groupes : Pourquoi isoler une toiture? L’isolation thermique d’une toiture offre plusieurs avantages : 1. les causes naturelles comme le feu extérieur (bâtiment voisin) ou la foudre ; ■ Diminuer la consommation énergétique du bâtiment L’économie réalisée par rapport à une toiture non isolée dépend de l’épaisseur et du type d’isolant, du mode d’occupation du bâtiment et du rendement de l’installation de chauffage. 2. l'imprudence ; elle peut survenir par exemple lors de travaux de réparation au niveau de l'étanchéité, des gouttières ou lors de travaux d'entretien tels que brûlage de peintures, soudage... Par exemple : dans une école (avec ralenti nocturne et de weekend), on peut estimer que 8cm d’isolation (λ = 0,035W/mK) de la toiture plate rapporte de 14 à 20 litres de mazout ou m3 de gaz par an et par m2 de toiture. 3. les causes accidentelles dans le bâtiment ou dans les environs immédiats ; ainsi si un incendie ou une autre cause provoque un réchauffement suffisant de l'étanchéité ou du matériau isolant, il peut y avoir inflammation, propagation et/ou extension de flammes ; Cette économie a un impact important sur les consommations globales du bâtiment étant donné l’importance de la contribution de la toiture à l’ensemble des déperditions calorifiques des parois. 4. l'incendie volontaire qui peut se déclarer à l'intérieur ou à l'extérieur du bâtiment et se transmettre au complexe toiture. Lorsque des matériaux inflammables recouvrent la façade ou se trouvent dans le complexe toiture, l'incendie peut se répandre à grande vitesse et être très difficile à maîtriser. ■ Améliorer le confort des occupants En hiver, la température du plafond sous toiture se voit augmentée grâce à l’isolation. Ceci a un impact immédiat sur le confort des occupants par suppression de l’effet de rayonnement vers le plafond froid. De même en été, l’isolation protège les locaux sous toiture des surchauffes provoquées par l’ensoleillement de la toiture. Parce que les conséquences d'un incendie sont toujours désastreuses, il est essentiel que les matériaux utilisés dans le complexe toiture (les isolants et les autres) soient non-combustibles et qu'ils ne contribuent pas ou très peu, en cas d'incendie, à la propagation du feu et à la formation de fumées et de gaz toxiques. ■ Diminuer les risques de condensation L’augmentation de la température intérieure de surface diminue les risques de condensation au niveau des plafonds des locaux sous toiture. La résistance au feu d'une construction de toiture sera principalement déterminée par le type de structure portante du bâtiment (béton, acier, bois), par le support de toiture (béton, acier, bois), par le type de matériau isolant et de membrane d'étanchéité et par le type de l'éventuelle finition de plafond. Il faut remarquer que les structures profilées métalliques sont particulièrement sensibles au feu dans la mesure où, en cas d'incendie, elles se déforment rapidement de manière importante. ■ Protéger la structure du toit L’isolation peut diminuer les influences des variations des températures journalières et saisonnières sur le complexe toiture. 7 ais revenons-en au cas de Mr JAMAER. Contact est alors pris avec le bureau d'architecture qui avait réalisé la construction en 1966. La situation est exposée aux architectes qui décident de réaliser une pré-étude envisageant diverses façons de porter remède aux problèmes. CHAPITRE II M To i t u r e s p l a t e s : l e s techniques disponibles Cette pré-étude va nous donner l'occasion de vous présenter les techniques disponibles aujourd'hui pour la réalisation d'une toiture plate. Selon la position respective des divers composants des toits plats, on distingue actuellement trois façons de réaliser une toiture plate. A La désignation " toiture froide " (ou encore toiture ventilée) est employée lorsque l'isolant thermique est placé dans le support et qu'un espace d'aération existe au-dessus de cet isolant. Cette solution technique qui remportait encore tous les suffrages il y a 20 ans est aujourd'hui fortement déconseillée car son exécution comporte de nombreux risques de malfaçons. Dans cette technique, surtout utilisée dans le cas de toitures à structure portante constituée de bois, la face supérieure de l'isolant mis en place entre les poutres peut être ventilée par un courant d'air provenant de la mise en contact avec l'extérieur, via des ouvertures murales ou des busettes verticales, de la couche d'air située entre l'isolant et la membrane d'étanchéité. Le point faible de cette solution s'est avéré être la formation d'une condensation interne qui entraîne la pourriture des supports d'étanchéité en bois. En effet, vu la position de la membrane d'étanchéité, les quantités de vapeur d'eau qui migrent de l'intérieur vers l'extérieur se condensent dans l'espace entre support d'étanchéité et isolant et retombent sur celui-ci. Le support en bois de l'étanchéité et la charpente toute entière s'humidifient et deviennent un milieu favorable aux agresseurs du bois. La ventilation réelle est beaucoup plus faible que celle attendue, l’air extérieur entrant par la ventilation est à certains moments plus chaud que le support d’étanchéité et peut donc même contribuer à la condensation. Il se peut aussi que, par manque d'étanchéité à l'air du plafond, de l'air intérieur chaud soit aspiré directement dans l'espace situé au-dessus de l'isolant ce qui entraîne une perte de chaleur et provoque une augmentation importante de la condensation. 8 Cette situation n’est aujourd’hui acceptable qu’au dessus des locaux produisant peu de vapeur d’eau et en intégrant avec beaucoup de soins, un parevapeur sur toute la surface entre le plafond et l’isolant. d'eau provenant d'un local chauffé sous-jacent et d'éliminer le risque de condensation et d'humidification de l'isolant et celui de cloquage de la membrane d'étanchéité. Enfin, le choix de l'isolant doit être effectué en fonction des éléments suivants : il faut qu'il soit dimensionnellement stable (peu sensible aux dilatations et retraits) et qu'il présente une bonne résistance à la compression et donc une assez forte densité. B La désignation " toiture chaude " (ou encore toit massif) est employée lorsque l'isolant thermique est placé entre l'étanchéité et le support. C'est aujourd'hui la technique la plus utilisée. Pour information, lorsque l'isolant utilisé dans une " toiture chaude " est du verre cellulaire, le fabricant parle de " toiture compacte " parce que toutes les couches adhèrent complètement les unes aux autres. C La désignation " toiture inversée " correspond à la solution technique où l'isolant thermique est placé au-dessus de l'étanchéité et du support. Cette variante de la toiture chaude se distingue donc par la position de l'isolant thermique ; celui-ci est posé librement et directement sur la membrane d'étanchéité. Vu sa position , l'isolant protège le support contre les fortes variations de température et diminue par conséquent le risque de mouvements et de fissures du support. Un autre avantage de cette technique, particulièrement intéressant dans le cas de toiture à structure lourde (béton armé ou hourdis), est l'accroissement de l'inertie thermique du local chauffé : cela signifie que la masse de la structure, lorsqu’elle est mise à température, conserve celle-ci et rend par conséquent le local plus confortable en été comme en hiver. Dans cette technique qui demande un support plat et régulier, un aspect délicat est le choix de la membrane d'étanchéité. En effet, celle-ci étant placée directement sur l'isolation, elle subit toutes les variations thermiques (parfois très brusques dans nos régions ...). Soumises aux cycles gel-dégel, pluie-soleil, ..., les membranes d'étanchéité doivent être particulièrement résistantes. Le choix de l'isolant doit dans ce cas répondre à deux exigences principales ; il ne peut absorber l'humidité et, en présence d'humidité superficielle, sa surface ne peut être altérée. Moyennant le respect de ces deux conditions, la valeur d'isolation thermique de la toiture inversée, contrairement à beaucoup d'idées préconçues, ne sera que très légèrement inférieure à celle de la toiture chaude ! En effet, avec l'usage de panneaux à battées, seule une petite partie de l'eau de pluie pourra pénétrer entre les joints des panneaux et s'écouler sur la membrane d'étanchéité. D'autre part, en période froide, il n'y a plus de précipitations à des températures inférieures à 0 °C et il n'y a donc plus d'écoulement d'eau sur la membrane : la valeur K globale d'une " toiture inversée " est alors identique à celle d'une " toiture chaude "... C'est pour assurer une meilleure protection de ces membranes d'étanchéité qu'un lestage (constitué par exemple de graviers roulés) est souvent mis en place sur l'étanchéité. Il n'existe en fait que quelques membranes qui sont aptes à résister nues aux rayons ultraviolets. Si la fonction des locaux situés sous la toiture impose la mise en oeuvre d'un pare-vapeur, celui-ci sera toujours posé sur la face chaude, c'est à dire en dessous de l'isolant thermique. Ce pare-vapeur, souvent constitué d'un bitume armé d'un voile de verre dont les joints seront soudés ou collés, doit remonter sur les bords de la toiture de manière à réaliser une cuvette étanche dans laquelle on posera l'isolation. La bonne mise en place de ce parevapeur doit permettre d'éviter le passage de vapeur Pour protéger l'isolant des rayons ultraviolet et pour l'empêcher de s'envoler au premier vent violent venu, celui-ci doit être lesté. Deux solutions sont possibles : le lestage par mise en place d'une 9 couche de graviers d'une épaisseur d'au moins 5 cm (ce qui correspond à un poids d'environ 80 kg au m2), de dalles sur plots, de dalles drainantes ou encore le choix de panneaux isolants recouverts en usine d'une mince couche de mortier (dans ce système, il faut quand même prévoir un lestage des zones de la toiture fortement exposées au vent). Pour essayer d'être complet, nous signalerons encore deux autres possibilités d'isoler une toiture plate : La première consiste en un mélange des techniques "chaude" et "inversée" : elle est connue sous la désignation de "toiture combinée". Ce système est conseillé lorsque des valeurs d'isolation élevées étant exigées, des couches d'isolation très épaisses doivent être mises en place. L'isolation est mise en place en deux couches : une première couche est mise en place sous l'étanchéité tandis que la deuxième est placée sur l'étanchéité. Cette étanchéité est posée librement. La couche de lestage nécessaire peut alors être plus mince et la mise en place d'un pare-vapeur n'est pas indispensable si la résistance thermique de la couche isolante inférieure ne représente pas plus d'un tiers de la résistance thermique totale. Ce système est une excellente solution pour l'isolation de toitures à structure métallique ou en bois. A Cette technique de la toiture inversée a pour principaux avantages la protection de la membrane d'étanchéité contre les chocs thermiques et le rayonnement ultraviolet (ce qui entraîne une économie au niveau des frais d'entretien de la toiture) et l'absence, sauf cas exceptionnel, de condensation intérieure. En effet, le risque de condensation superficielle et interstitielle est considérablement diminué puisque la structure portante et la membrane d'étanchéité sont maintenues à une température proche de la température ambiante dans le local sous-jacent et ce pendant toute l'année. Il est cependant recommandé de vérifier dans chaque cas si le risque de condensation existe ou non. Par contre, il est souvent difficile d'éviter la présence de ponts thermiques le long des bords du toit et ces ponts thermiques représentent un danger d'apparition de condensation. Il faut aussi tenir compte de la perte d'efficacité de l'isolant thermique due à l'écoulement de la pluie ou de la neige fondante entre isolant et étanchéité. Une façon de répondre à cette perte d'efficacité est de mettre en place un isolant d'épaisseur supérieure (+ 20 % ). Une autre conséquence du choix de cette technique est la nécessité de prévoir une pente de toiture suffisante pour assurer une évacuation rapide des eaux et diminuer ainsi la perte d'efficacité de l'isolant. Il ne faut en aucun cas placer sur la couche d'isolation une feuille en matière plastique car celle-ci empêcherait, de façon dommageable pour la couche d'isolation, la diffusion de la vapeur d'eau. ;; ;;;;;; ;;;;;;;; ; TOIT COMBINÉ 1 Isolation 2 Membrane d'étanchéité EXTÉRIEUR 1 2 1 ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; ;;;;;; INTÉRIEUR B La deuxième solution consiste à placer l'isolant thermique au niveau du plafond. Sauf pour les toitures sur gitage en bois, cette solution est à déconseiller car dans ce cas, le climat intérieur du bâtiment ne peut plus profiter de l'inertie thermique de la structure portante. Dans cette disposition, la structure portante subit donc des chocs thermiques plus importants ce qui peut entraîner des sollicitations importantes qu'elle transmettra aux parois latérales et conduire à l'apparition de fissures et autres dégâts. De plus, dans le cas d'une nouvelle construction, l'humidité apportée lors de la construction peut entrer en contact avec l'isolant thermique et diminuer ses performances. Une autre remarque issue de l'expérience concerne la mise en place éventuelle de deux couches d'isolation superposées. Cette technique est à éviter car elle conduit à l'apparition entre les panneaux d'une pellicule d'eau qui se transformerait très difficilement en vapeur et provoquerait par conséquent une accumulation d'humidité trop élevée dans les panneaux de la couche inférieure. 10 Dans le cas du Collège St-LOUIS, le bureau d'architectes propose deux solutions techniques : ☛ soit la réalisation d'une toiture chaude Les membranes d'étanchéité ☛ soit la réalisation d'une toiture inversée En effet, la dalle de toiture du bâtiment, réalisée en béton armé, est évidemment capable de supporter la surcharge imposée par la mise en place du lestage indispensable dans le cas de la toiture inversée puisque ce lestage existe dès le départ. U ne étanchéité bitumineuse moderne comporte en principe deux membranes. La première est à base de bitume oxydé et d'une armature en voile de verre ; elle fait office de sous-couche. La deuxième, couche de surface, doit répondre à 3 conditions : elle doit avoir une armature en polyester, elle doit être composée d'un bitume polymère (APP ou SBS) et elle doit bénéficier d'un agrément technique suivi UBAtc (voir le lexique ci-après). MAIS QUEL SYSTÈME CHOISIR ? Avant d'essayer de répondre à cette question délicate, nous allons examiner les matériaux disponibles sur le marché qui peuvent entrer dans la réalisation des deux systèmes en concurrence. Il faut insister sur le fait que les matériaux et leurs techniques de mise en oeuvre doivent être compatibles. Il ne servirait à rien de mettre en place une membrane d'étanchéité aux qualités extraordinaires sur un support mal conçu qui se déformerait quelques mois après sa mise en place... Il faut donc veiller à combiner des produits qui ne s'entre-détruisent pas et qui gardent chacun leurs caractéristiques fonctionnelles. Etant donné la qualité élevée des nouvelles membranes, celles-ci peuvent être appliquées en monocouche. Cependant, les risques d'erreurs lors de l'exécution des recouvrements et des détails de finition sont tels que le système mono-couche est déconseillé dans le cas d'une nouvelle toiture. L'application d'une sous-couche, parce qu'elle augmente le niveau de qualité de l'étanchéité et diminue le risque d'erreurs lors de l'exécution, est par contre vivement conseillée. Les membranes d'étanchéité, communément appelées "roofing", vieillissent naturellement. Les huiles contenues dans les bitumes s'évaporent et les rayons ultraviolets du soleil modifient progressivement leur composition chimique. Ces rayons ultraviolets agissent sur la plupart des membranes bitumineuses comme sur notre peau ; ils les dessèchent au point de les rendre cassantes et des craquelures apparaissent. C'est à ce moment que l'effet d'écran obtenu par la mise en place d'un lestage peut se révéler particulièrement intéressant... 11 ◆ Les membranes traditionnelles de bitume Pour l'anecdote, nous signalerons l'existence de oxydé (ou soufflé) ont remplacé vers la fin du siècle membranes d'étanchéité présentant une finition dernier les feutres goudronnés. Aujourd'hui, elles colorée obtenue par la présence de paillettes sont dépassées à leur tour car elles se sont avérées d'ardoises en surface... inadaptées en tant que couverture de la plupart des Enfin, il faut signaler que les matériaux toitures isolées. Assez fragiles par temps de gel et d'étanchéisation à base de goudron ou les produits sensibles aux rayons ultraviolets, elles ne sont à base de solvants ne conviennent pas pour la pratiquement plus utilisées aujourd'hui que pour couverture des " toitures inversées " car ces jouer le rôle de sous-couche ou de pare-vapeur. Tous matériaux et produits sont " agressifs " pour le les roofings appelés " produits bitumés imprégnés matériau isolant le plus employé dans cette ou surfacés " et les " bitumes armés soudables " ne technique (mousse de polystyrène extrudé). Les doivent donc plus être utilisés comme membranes revêtements à base d'armature en fibres organiques d'étanchéité. (feutre, jute,...) sont aussi à éviter. ◆ Les membranes de bitume modifié polymères (APP et SBS) sont des membranes en bitume dont la composition a été modifiée par l'adjonction de résines polymères. Ces produits ont une longévité nettement supérieure aux roofings de bitume soufflé car ils résistent beaucoup mieux aux basses et hautes températures et le risque de cloquage en cas de collage sur toute la surface est de loin plus faible. Les membranes plastomères (APP) sont les plus employées. Mises en oeuvre selon les techniques traditionnelles (sauf celle du collage au bitume chaud), elles sont les seules à pouvoir être exposées directement aux rayons ultraviolets. Elles peuvent donc se passer de toute protection, légère ou lourde. ◆ Les membranes synthétiques (aussi appelées hauts polymères) sont principalement des produits issus de la polymérisation d'hydrocarbures insaturés dérivés de la pétrochimie. Dans cette grande famille ne contenant pas de bitume, on rencontre par exemple des membranes PVC, des PIB, des EPDM.... Ces produits sont mis en oeuvre selon des techniques particulières ; l'application et les réparations éventuelles de ces étanchéités constituées généralement d'une seule couche doivent être confiées à des spécialistes. Ces membranes sont intéressantes en raison de leurs caractéristiques mécaniques, de leur comportement au froid et à la chaleur et de leur bonne résistance aux produits chimiques et aux influences atmosphériques. Elles résistent très bien aux conditions climatologiques et n'ont donc pas besoin d'une couche de protection. 12 Pour étudier le comportement au feu des matériaux, différentes méthodes d'essais ont été développées : réaction au feu, inflammabilité, vitesse de Les matériaux d'isolation propagation des flammes, potentiel calorique, indice de fumée, agressivité et toxicité des gaz de fumée... sont autant de paramètres pris en compte qui permettent d'aboutir à divers classements. L'un des L e choix d'un matériau isolant doit tenir compte notamment des autres éléments de la toiture, de la composition de la toiture, des sollicitations et de l'utilisation de la toiture (accessible ou non ...). Il existe sur le marché un grand nombre de produits. Avant de les passer rapidement en revue, nous allons rappeler les différentes exigences auxquelles ils devraient idéalement tous satisfaire. plus connus est celui relatif à l'inflammabilité du matériau. Cet essai contrôle si, lors d'un incendie, un matériau dégage des gaz dont les caractéristiques et quantité sont à même de provoquer une combustion gazeuse et donc de s'enflammer. Cet essai classe les matériaux en 4 catégories : matériaux ininflammables (M1), difficilement inflammables Exigences ◆ (M2), moyennement inflammables (M3) ou facilement inflammables (M4). La caractéristique de base est la "valeur isolante" du matériau mesurée par le coefficient de ◆ conductivité thermique λ. Plus la conductivité est perméabilité à la vapeur d'eau, mesurée par le faible, plus le matériau est isolant (voir lexique). Une coefficient µ (plus ce coefficient est petit, plus le exigence à laquelle un matériau isolant doit matériau qu'il caractérise est perméable à la vapeur répondre est la constance dans le temps de sa d'eau, voir lexique), la répulsivité à l'eau et, selon valeur isolante. ◆ La stabilité dimensionnelle du matériau, la le mode de pose de la membrane d'étanchéité, la résistance à la délamination du matériau isolant, En cas d'incendie, le matériau isolant idéal particulièrement importante pour la bonne tenue devrait être incombustible, présenter un coefficient dans le temps vis-à-vis de l'effet de succion de fumée bas, ne pas devenir toxique suite à son provoqué par le vent, sont autant d'autres exposition à la chaleur, ne pas dégager de particules caractéristiques importantes. agressives lorsqu'il est chauffé et ne pas représenter une charge supplémentaire d'incendie. En fonction ◆ du choix de la technique de mise en oeuvre de la Enfin, il peut être important que membrane d'étanchéité, le point de fusion du l'isolation de toiture matériau isolant peut aussi se révéler important soit " praticable " dès (mise en contact de la surface de l'isolant avec du sa mise en oeuvre. Il bitume chaud ou avec la flamme du chalumeau ) : faut pour cela que le un point de fusion élevé peut diminuer le risque matériau utilisé d'incendie lors de la mise en oeuvre. Par le possible présente une dégagement de gaz nocifs provenant par exemple résistance à la compression suffisante. En des moyens retardateurs de feu qui ont été ajoutés fonction de cette propriété, on distingue les isolants à certains isolants, le choix de l'isolant peut aussi rigides (verre cellulaire, perlite, polystyrène extrudé avoir des conséquences au niveau de la qualité de et matériaux composites), les isolants semi-rigides l'environnement... (polyuréthanne, polyisocyanure, phénol, liège, polystyrène expansé) et les isolants souples (laine de roche). Les premiers sont indiqués pour les toitures destinées à recevoir de lourdes charges (toitures- 13 parkings, toitures-terrasses...). Les panneaux semi- à une multitude de petites cellules à parois de verre rigides sont recommandés pour les toitures sur hermétiquement closes et remplies d'un gaz inerte lesquelles il faut circuler régulièrement pour assurer fortement isolant. Ce produit incombustible (A0) et l'entretien d'installations telles que cabines résistant à des taux de compression élevés sans d'ascenseurs, appareils de conditionnement d'air,... écrasement ne contient pas de matières liantes et Les isolants souples sont surtout employés sur des est totalement inorganique. Il se caractérise aussi supports exposés à des mouvements (toitures par une grande étanchéité à la vapeur ce qui lui profilées métalliques,...). permet de conserver son pouvoir isolant et rend superflu la mise en place d'un pare-vapeur. Son imperméabilité à l'eau lui permet de conserver Types d'isolant intactes, au fil des années, ses propriétés isolantes. P assons maintenant en revue les matériaux disponibles en signalant que la plupart d'entre eux bénéficient d'un Agrément Technique. ◆ Les panneaux composés de laine minérale dont les fibres, obtenues par la fonte de la roche diabase, sont liées à l'aide de résines synthétiques polymérisées, présentent diverses finitions de surface: panneaux bruts, panneaux revêtus d'un voile de verre brut perméable à la vapeur, panneaux revêtus sur une face d'un coating bitumineux, panneaux revêtus d'un voile de verre bitumineux avec feuille thermofusible. La laine de roche se caractérise par un bon comportement au feu et une bonne stabilité thermique. Sa grande compressibilité et sa faible résistance au délaminage peuvent être corrigées par le mode de fabrication et les ◆ techniques de mise en oeuvre. Certains panneaux sont constitués de perlite (silicate d'alumine d'origine volcanique) ; celle-ci, lorsqu'elle est soumise à une température élevée, s'expanse et forme des bulles vitrifiées. Cette structure cellulaire complétée par des fibres de verre est mélangée, préformée et séchée. Différentes finitions de surface sont disponibles pour ces panneaux. La perlite se caractérise par une haute résistance à la compression, un bon comportement au feu et une résistance limitée au " pelage " (comportement au vent). Elle ne supporte pas une humidification prolongée et son pouvoir isolant est moins élevé que celui des autres matériaux. ◆ Les panneaux composés de verre multicellulaire doivent leurs propriétés particulières 14 ◆ Les panneaux composés d'une mousse suffisamment stabilisés, doivent être recouverts d'un homogène et rigide de polystyrène extrudé ont voile de verre bitumé sur les deux faces. Ils peuvent une structure cellulaire fermée et sont pourvus également être livrés sous forme de rouleaux. d'une " peau " en mousse hermétique et lisse. Cette " peau " est sensible aux rayons ultraviolets et il faut donc stocker les ◆ panneaux à l'abri des le marché. Le liège est un produit entièrement rayons solaires. Par naturel, provenant de l'écorce du chêne-liège. Cette contre, son caractère matière première, après expansion en autoclave et hermétique empêche compression à haute température (sans adjonction l'absorption d'un liant quelconque), possède un pouvoir isolant d'humidité et assure la moyen et ne s'enflamme pas au contact d'une constance de la valeur flamme. Des panneaux en liège sont aussi disponibles sur isolante du matériau. Ces panneaux caractérisés par une excellente isolation thermique (coefficient l) , ◆ une très faible absorption d'eau et une résistance l'existence de panneaux d'isolation constitués d'une élevée à la compression existent en différentes âme en mousse à base de résines résols à micro- masses volumiques. Ils sont employés dans la cellules fermées et d'autres panneaux constitués technique de la "toiture inversée". Il n'est pas d'une âme rigide en mousse de polyisocyanurate indiqué de les employer dans la technique de la " teintée de vert et parementée d'un voile de verre toiture chaude " car ils présentent un coefficient de revêtu d'un coating minéral. Divers panneaux dilatation thermique assez élevé (0,06 mm / mK). composites ont aussi été mis au point pour essayer Enfin, pour être complet, il faut aussi signaler de combiner les propriétés intéressantes de deux ◆ Les panneaux avec une âme en mousse de matériaux. Ainsi, il existe des panneaux dont l'âme polyuréthane dure sont parfois revêtus sur les deux rigide en mousse de polyuréthane est renforcée par faces d'un voile de verre bitumineux conçu une armature métallique tandis qu'une face est spécialement pour recevoir une membrane habillée d'un panneau de perlite et l'autre d'un d'étanchéité posée en semi-indépendance. D'autres complexe d'aluminium laminé. panneaux à âme de même composition sont pourvus sur une face d'un voile de verre bitumineux Matériau avec une feuille thermofusible qui peut accueillir une masse Conductivité Kg/m3 thermique λ membrane d'étanchéité soudée en adhérence totale. Résistance à µ la compression W/mK (Etat sec) Kg/cm2 150 à 175 0,037 1à2 ? 120 à 135 0,042 infini 6à8 150 0,05 entre 5 et 10 ? 32 à 45 0,028 entre 150 et 300 3à7 30 0,025 entre 20 et 185 1 20 à 30 0,04 entre 20 et 150 1 100 à 120 0,044 entre 5 et 30 1 Le polyuréthane se caractérise par son pouvoir Laine minérale isolant très élevé et son insensibilité à l'humidité. (Laine de roche) ◆Les panneaux Verre multicellulaire d'isolation en polystyrène Perlite expansé sont Polystirène extrudé constitués d'une âme en mousse Polyuréthanne rigide de Polystirène expansé polystyrène. Pour les Liège applications en toiture, les Tableau 1. Caractéristiques principales des divers matériaux d'isolation disponibles. panneaux, 15 ous avez maintenant une idée plus précise des nombreuses possibilités qui ont été présentées à Mr JAMAER. Mais pourquoi choisir l'une plutôt que l'autre ? V Pour rendre encore plus difficile le choix, il faut aussi signaler que le choix du matériau isolant n'est pas sans influence sur le confort acoustique du bâtiment, surtout dans le cas de bâtiments à structure portante légère. Certains matériaux isolent mieux que d'autres vis-à-vis des bruits de pluie et de grêle. Une autre technique C ette technique consiste en la réalisation d'une isolation thermique sans joints qui assure aussi l'étanchéité de la toiture. Cette isolation thermique, résultat de la projection en plusieurs couches d'une mousse rigide de polyuréthane obtenue par le mélange de deux composants liquides, demande la mise en place d'un matériel de pompage sophistiqué. Ce procédé original est proposé par une seule entreprise en Belgique. Il existe des courbes qui caractérisent l'isolation acoustique aérienne de différentes constructions de toiture. Ces courbes d'isolation précisent quelle part de l'énergie passe à travers le matériau dans les différentes fréquences. En fonction du type de support et de l'isolant choisi, il faut donc déterminer la méthode d'application la plus adaptée... Vu les qualités élevées de la mousse mise en oeuvre, une couche de faible épaisseur permet déjà d'obtenir de très bons résultats au niveau de l'isolation thermique de la toiture tout en permettant l'accès au toit pour les opérations d'entretien. Cette technique de projection permet de s'adapter à toute forme de toiture et à tous les supports : le risque de ponts thermiques s'en trouve considérablement limité. Dans le cas de toits devenus fragiles avec l'âge, le procédé, par son homogénéité, son épaisseur, sa rigidité et sa légèreté, permet parfois d'éviter le démontage et le remplacement du support. Un autre avantage de cette technique consiste en son application par l'extérieur qui permet la poursuite des activités dans le bâtiment. Enfin, en cas de transformation apportée ultérieurement au niveau de la toiture ( cage d'ascenseur, groupe technique,...), il sera toujours possible de projeter une couche de mousse sur le nouvel élément pour rétablir l'homogénéité de l'isolation de la toiture. Apporter une réponse à cette question va devenir encore un peu plus difficile car une autre technique, assez différente, est alors présentée à l'économe. Après sa mise en place et sa stabilisation très rapide, la mousse de polyuréthane, devenue rigide, est recouverte d'un épiderme (peinture) de protection vis-à-vis des rayons ultraviolets. Ainsi protégée, la couche d'isolation et d'étanchéité résiste aux divers agents agresseurs présents dans nos régions. Cette technique présente cependant quelques désavantages non-négligeables : mise en oeuvre très délicate et dépendante des conditions climatiques, vieillissement de l'épiderme de protection conduisant à la nécessité d'un renouvellement de celui-ci, possibles dégâts causés par les oiseaux, matériau non-recyclable, sensibilité au feu, ... 16 eux techniques principales de mise en oeuvre proposées, une technique "alternative ", plusieurs types de membranes d'étanchéité et de nombreux matériaux d'isolation disponibles : pour Mr JAMAER apporter la meilleure réponse au problème commence à ressembler de plus en plus à un casse-tête CHAPITRE III D $ Décision et remise de prix Mais, loin de se décourager, Mr JAMAER , fort des conseils donnés par l'Institut Wallon et du premier avis fourni par le bureau d'architecture consulté, décide de suivre un cycle de formation organisé à l'Université catholique de Louvain dans le cadre du programme URE. C omme nous l’avons entrevu dans les chapitres précédents, il s'agit d'abord d'établir le bilan de la situation existante, bilan relatif au type de structure portante, à la surface à recouvrir, aux éléments accessoires présents sur la toiture, aux locaux situés sous la toiture (fonction et période d'utilisation), à la consommation énergétique du bâtiment (calculer la part des déperditions provenant de la toiture)... Dans tous les cas, la réalisation d'un sondage permettra de déterminer la composition réelle du toit à rénover. Accompagné du responsable du Comité de Sécurité et d'Hygiène de l'établissement scolaire, lui aussi convaincu de la nécessité d'une réfection complète de la toiture, l'économe peut ainsi se former à la problématique de la gestion de l'énergie. Il faut aussi déterminer clairement les objectifs à atteindre: Pour lui, cette formation d'une durée de deux journées, est aussi l'occasion rêvée de soumettre son problème à l'avis de divers spécialistes et d'échanger données et expériences avec d'autres responsables de bâtiments. ☛ ☛ ☛ ☛ A la fin de ce cycle de formation, sur base des notions apprises et des informations recueillies, Mr JAMAER retient la technique de la toiture chaude et se décide à passer à l'étape suivante, à savoir la demande de prix auprès d'entreprises spécialisées. ☛ suppression des infiltrations réduction de la facture énergétique meilleur confort des utilisateurs respecter le budget disponible, ce qui réduit souvent les disponibilités etc... Il existe deux façons de procéder à la rénovation de la couverture de toiture : ☛ ☛ En réponse à sa demande, Mr JAMAER obtient trois devis complets. Il peut alors comparer le contenu des offres et déterminer celle qui présente le meilleur rapport qualité-prix. soit en posant une nouvelle couverture sur l'ancienne soit en posant une nouvelle couverture sur le support existant après retrait de l'ancienne couverture. Cette deuxième possibilité est rarement retenue car elle signifie que les locaux sous la toiture ne pourront plus être utilisés pendant un certain temps (absence d'étanchéité) et parce qu'elle représente un coût élevé étant donné le décapage parfois difficile de l'ancienne couche et les frais de plus en plus élevés pour le déversement des déchets. Essayons de décrire les grandes étapes qui mènent dans le cas qui nous occupe de rénovation d'une toiture, à cette prise de décision. 17 maginons d'abord, comme c'était le cas au Collège Saint-LOUIS de WAREMME, que la toiture existante ne comporte aucune couche isolante. Est-il indispensable, dans le cadre des travaux de rénovation de l'étanchéité, de procéder à la mise en place d'une couche isolante et, en cas de réponse positive, quelle est la technique conseillée ? Cas d’un toit non isolé I Quand on sait qu'en moyenne, 20 % des déperditions thermiques d'un bâtiment passent par la toiture, il est aujourd'hui indispensable de prévoir la mise en place d'une couche d'isolation. A Sans prétendre qu'il s'agit toujours de la meilleure solution, envisageons d'abord s'il est possible de réaliser une toiture inversée. Le critère de base dans ce cas est la force portante de la structure existante. ◆ Si cette force portante présente une réserve suffisante, la toiture inversée est la méthode la plus simple car cette technique peut être mise en oeuvre sans enlever l'étanchéité existante (si l'état de celleci est suffisamment bon...) et par presque tous les temps. Il faut encore décider si la toiture conservée doit être accessible ou non. Dans le premier cas, la meilleure solution est la mise en place d'un dallage. Dans le second, la mise en place d'un lestage répond aux besoins. ◆ Si la force portante du support n'est pas suffisante, on peut encore réaliser une toiture inversée non accessible en mettant en place des panneaux légers. Il s'agit de panneaux de polystyrène extrudé revêtus d'une fine couche (10 mm d'épaisseur) de mortier modifié. En utilisant ces panneaux, il n'est plus besoin, sauf sur le périmètre, de réaliser un lestage en graviers ou en dalles. Ces panneaux, faciles à transporter et à mettre en place, présentent une finition de surface très correcte et ne représentent pour la structure existante qu'une surcharge de 25 kg par m2. Ce système a obtenu un agrément technique. Il demande une attention particulière pour la finition des bords car, d'une part, les chants des panneaux doivent être protégés contre l'action des rayons solaires et, d'autre part, les rives du toit doivent dépasser d'au moins 5 cm le bord supérieur des panneaux pour éviter que le vent ne puisse pénétrer sous les panneaux. 18 maginons maintenant un autre cas : la toiture qui pose problème est une toiture réalisée selon la technique de la toiture froide. Voyons comment on peut porter remède à cette situation. A nouveau, il y a deux possibilités à traiter. Nous rappellerons aussi qu'il est possible de projeter I sur le support existant maintenu en place une mousse à base de polyuréthane qui joue les rôles d'isolant thermique et de membrane d'étanchéité. Dans tous les cas, il s'agira de vérifier que les relevés de toiture (rives, ...) présentent une hauteur suffisante pour permettre la pose des nouvelles couches envisagées tout en préservant le caractère étanche de la toiture et de ses ouvrages annexes. B Si la technique de la " toiture inversée " ne peut être mise en oeuvre, il faut réaliser une " toiture chaude ", technique qui donne aussi d'excellents résultats et qui a été choisie par Mr JAMAER. Nous verrons plus en détail dans le chapitre 4 ce qui a été réalisé au collège Saint Louis: ☞ enlèvement du lestage ☞ pose de la nouvelle isolation sur le support égalisé ☞ pose d’une nouvelle étanchéité ☞ remise en place du lestage 19 Cas d’une toiture froide A Si la force portante du support est encore B Si la force portante du support n'est plus suffisante, plusieurs solutions sont suffisante, il faut le plus souvent procéder au envisageables. démontage complet de la toiture existante et envisager la réalisation d'un nouveau complexe de Ainsi, si la couche d'isolant thermique en place est toiture selon la technique de la "toiture chaude" ou de faible épaisseur, il est peut-être possible de celle de la "toiture inversée". mettre en place une couche supplémentaire d'isolant sur la structure portante et de recouvrir Rappelons cependant qu'il existe des panneaux ensuite cette nouvelle couche isolante d'une spécialement mis au point pour la réalisation d'une nouvelle membrane d'étanchéité. Le but poursuivi "toiture inversée" légère est de déplacer le point de rosée de manière à l'amener au-dessus de l'étanchéité existante qui est Dans le même ordre d'idée, il existe aussi sur le laissée en place (elle devient alors un pare-vapeur) ; marché des dalles isolantes revêtues d'une couche si ce but est atteint, il n'y aura plus de condensation de béton renforcé de fibres, couche de 20 mm dans la structure portante du toit. d'épaisseur et présentant une surface du type "silex lavé" (poids approximatif de ces dalles : 45 kg par La détermination de l'épaisseur d'isolant nécessaire m2). est obtenue par un calcul thermique qui doit prendre en compte tous les paramètres de la Parfois, il est possible de conserver un support dont situation existante. L'explication de ce calcul n'entre la force portante n'est plus suffisante, en mettant en pas dans le sujet de la présente brochure * : nous place par-dessus des panneaux d'isolation retiendrons simplement qu'en règle générale, la autoportants. L'épaisseur de ces panneaux isolants valeur d'isolation du nouvel isolant doit être 1,5 fois devra répondre à deux conditions : armature plus grande que celle de l'isolation existante. Nous calculée en fonction des portées à franchir entre rappelons que, dans la plupart des cas, il faudra appuis, isolant à calculer en fonction de l'épaisseur procéder à un sondage de la toiture pour connaître de l'isolant existant maintenu en place (problème du la composition exacte de celle-ci et surtout déplacement du point de rosée : voir ci-avant). Dans l'épaisseur de l'isolation en place. Il faudra aussi ce cas, il sera par exemple fait usage de panneaux supprimer toutes les busettes ou autres moyens en mousse rigide de polyuréthane avec armature d'aération. métallique dans l'âme, face supérieure en perlite et face inférieure revêtue d'un complexe d'aluminium L'autre solution, plus radicale, consiste à enlever laminé. l'isolation existante et à réaliser ensuite une " toiture chaude " ou une " toiture inversée ". Dans la plupart des cas, cette solution a pour inconvénient de nécessiter le renouvellement complet du plafond existant : encore faut-il voir si ce renouvellement ne s'imposait pas de toute manière pour des motifs * Voir Norme NBN B62 - 301 : niveau global d’isolation thermique. Calcul de coefficient K70 relatif aux conditions générales d’isolation thermique pour les bâtiments destinés en ordre principal au logement.(! nouvelle règlementation plus étendue et plus sévère, imposant K55, bientôt imposée en Région Wallonne, rejoignant le K55 déjà appliqué en Flandre) esthétiques ... L'étanchéité existante peut rester en place et devenir, après vérification et moyennant d'éventuelles réparations, le pare-vapeur du nouveau système. 20 Enfin si la toiture existante est une toiture chaude ou inversée, la rénovation de l’étanchéité est l’occasion de vérifier l’état de l’isolation (épaisseur de la couche, matériau utilisé, présence de parevapeur,...). Cette vérification peut permettre d’améliorer la fiabilité de l’isolation si elle est dégradée ou insuffisante (nouvel isolant, sur-épaisseur éventuelle, réalisation d’une toiture combinée). 21 d'une végétation particulière à base de sedum, basse, tout à fait esthétique, qui ne Et pourquoi pas une "toiture verte" ? nécessite ni entretien, ni arrosages, en ne représentant qu'une N otre paysage urbain, essentiellement minéral et métallique, ne peut plus négliger l'apport du végétal. Elément primordial pour la qualité du climat de nos villes, excellent outil pour lutter contre le rayonnement solaire excessif et le ruissellement des eaux, le végétal humidifie l'air, fixe les poussières et produit de l'oxygène. surcharge de l'ordre de 90 kg par m2 au maximum (poids humide). Par comparaison, pour une " toiture jardin ", il faut que la structure portante de la toiture accepte une surcharge qui va de 110 kg/m2 à plus de 400 kg/m2 en fonction de l'épaisseur de la couche de terre, et qui permet une végétation plus variée et plus volumineuse. Et il faut garder à l'esprit que cette surcharge peut encore augmenter avec la teneur en eau du substrat... Connue depuis des millénaires, la redécouverte de la toiture-verte date d'il y a une quinzaine d'années. La fiabilité technique des matériaux utilisés est aujourd'hui assurée et les techniques de culture et d'adaptation des végétaux sont bien au point. De grands projets intègrent aujourd'hui cette technique et une ville comme STUTTGART l'impose même dans son règlement d'urbanisme. La réalisation correcte d'une " toiture verte " comprendra les couches reprises dans le schéma ci-joint. La décision de mise en place d'une "toiture verte " peut être justifiée par plusieurs motifs : espace utile agrandi dans le cas où cette toiture est rendue accessible, aspect plus agréable pour l'oeil de ceux qui vivent ou travaillent plus haut, contribution à la dépollution des villes, rééquilibrage entre surfaces imperméabilisées et autres (dans les villes d'Allemagne, plus de 50 % du sol est imperméabilisé !), amélioration de l'isolation acoustique des locaux sous-jacents, meilleure régulation de la température intérieure dans ces locaux ... Mais même l'aspect budgétaire peut faire pencher la balance en faveur de cette solution car la durée de vie de ce système est élevée et il ne nécessite que très peu de maintenance. 1 2 3 4 5 6 Substrat Couche de filtrage Couche de suitement Isolation thermique Couche antiracines Couche d’étanchéité Dissipons tout d'abord un malentendu : la " toiture verte " (aussi appelée extensive) n'est pas la " toiture jardin " (aussi appelée intensive) dont vous avez peut-être déjà entendu parler ! ◆ La " toiture jardin " demande une conception Hauteur de croissance spéciale de la toiture et de sa structure portante Hauteur de construction parce qu'elle entraîne la mise en oeuvre d'une Charge surfacique épaisse couche de terre, qu'elle exige de fréquents 9cm 0,9kN/m2 soit, 90kg/m2 entretiens et un arrosage régulier. ◆ 5-15cm Quantité d’eau Dans le cas de la " toiture verte", une couche de 10 cm d'épaisseur comprenant terre et éléments de drainage, peut permettre le développement 22 disponible env. 30l/m2 Plantation extensive Il faut insister sur le caractère absolument indispensable de chacune de ces couches. Elles ont en effet chacune une fonction particulière à assurer. La couche de plantation (substrat) doit permettre la diffusion de la vapeur d'eau et être aussi légère que possible. Son épaisseur et sa composition doivent être adaptées en fonction des plantes que l'on souhaite voir pousser. Dans tous les cas, il faut assurer la protection de la membrane d'étanchéité contre les dommages dus aux activités de jardinage. Plantation de Sedum ou de Sedum et gazon rustique Substrat terreux Panneau de base Isolation Il faut insister aussi sur la nécessaire collaboration entre les diverses parties (auteur de projet, entrepreneur d'étanchéité, entrepreneur de jardin) afin de mettre au point les détails de finition qui déboucheront sur une réalisation parfaitement adaptée à cette technique (hauteur des rives, des jonctions, des arrêts, installation éventuelle de conduites pour l'arrosage, choix de la pente de toiture, ...). Surface de toiture 23 CHAPITRE IV L'entrepreneur retenu, après installation de son matériel et des dispositifs de sécurité nécessaires, enlève d'abord le lestage en gravier roulé qui était en place. Il le met en réserve pour le réutiliser une fois les nouvelles couches installées. Le chantier Après l'enlèvement des busettes de ventilation existantes, le découpage et le séchage des éventuelles boursouflures, le colmatage des dégradations et fissures dans l'étanchéité en place, il pose une couche de panneaux en mousse de polyuréthane (épaisseur 50 mm, panneaux revêtus sur les deux faces d'un voile de verre bitumé imputrescible) sur une couche de bitume couvrant 50 % de la surface (pose semi-soudée). Une couche de roofing armé de fibres de polyester (épaisseur 4 mm, poids de 180 g / m2) est ensuite posée librement sur les panneaux d'isolation pour servir de couche de diffusion de vapeur d'eau. La membrane d'étanchéité de surface, constituée d'un roofing armé de fibres de verre (épaisseur 4 mm, poids de 250 g / m2), est ensuite posée. La nouvelle toiture du collège Saint-Louis à Waremme rrivé au bout du processus de réflexion et de décision, ayant reçu l'accord de la direction de l'établissement et ayant désigné l'adjudicataire des travaux, il reste à Mr JAMAER à passer à la phase de réalisation des travaux... A Enfin, avant la remise en place du lestage en gravier roulé, une couche de séparation constituée d'un voile de polyester non-tissé est déroulée sur la membrane d'étanchéité. Le problème du calendrier des travaux est rapidement réglé. Dans l'intérêt de toutes les parties, il est convenu avec l'entrepreneur de réaliser les travaux en période de congé scolaire. Ce choix permet d'évacuer dans une très large mesure les soucis relatifs à la protection des enfants et des personnes fréquentant l'établissement. Pour toutes les remontées verticales, le vieux roofing est d'abord enlevé et évacué du chantier. La surface, nettoyée, est recouverte d'une couche de vernis d'adhérence puis d'une couche de bitume et enfin d'une couche de roofing armé de fibres de verre (épaisseur 4 mm, poids de 250 g / m2, avec paillettes ardoisées). Les solins sont enlevés pour être remplacés par des profilés en aluminium, fixés mécaniquement et rejointoyés au moyen d'un mastic à base de silicone. Enfin, les huit avaloirs en plomb existants sont remplacés. Vu la technique retenue, les matériaux choisis et le maintien en place de l'ancienne étanchéité, les problèmes de protection de l'immeuble vis-à-vis des intempéries, pendant la durée des travaux, sont eux aussi fortement diminués. Mais voyons ensemble le déroulement du chantier. Le chantier a duré un peu plus d'une semaine. Le coût s'est situé à 1800 F/m2, TVA comprise. La technique retenue pour le Collège St-LOUIS est celle de la " toiture chaude ". 24 près avoir décrit le cas particulier du Collège StLOUIS, attardons-nous un peu, de manière plus générale, sur les grandes étapes de la rénovation d'une toiture plate existante. A Pente de la toiture A Nous avons examiné les diverses possibilités de rénovation d'une toiture plate. Il faut ensuite nous souvenir que le meilleur poseur d'étanchéité du pays ne pourra fournir un travail de qualité si le support a été mal préparé. Si cela s'avère nécessaire, il faut donc accepter d'investir dans la correction du support lors d'une opération de rénovation de toiture plate. u même titre que les éléments de la structure portante ou de l'isolation, l'évacuation de l'eau sur une toiture doit être étudiée avec soin. Il y a en fait deux éléments à mettre en oeuvre pour véhiculer l'eau sur une toiture et l'en faire partir : la pente de la toiture et les évacuations. Grâce à la pente de la toiture, les eaux coulent vers les gouttières ou autres points de rassemblement. Ce sont ensuite les évacuations qui conduisent les eaux vers les égouts. C'est pourquoi un des autres éléments qui peut orienter le choix d'un système est l'existence d'une pente destinée à provoquer l'évacuation des eaux. Cette pente estelle suffisante ? Comment est-elle constituée ? Est-elle régulière et en bon état ? ◆ La pente de la toiture doit être étudiée et réalisée de telle façon qu'en tout point de la toiture, l'eau puisse être évacuée. Car de l'eau sur le toit, c'est aussi de la glace sur le toit et cette glace peut être à l'origine de dégâts importants. Cela signifie notamment qu'il faut déterminer la pente de la toiture en tenant compte du fléchissement inévitable de la construction porteuse : dans le cas de constructions légères, le fléchissement dans plusieurs directions peut parfois rendre nulle l'efficacité de la pente. ◆ Une pente de 2 % est conseillée par la plupart des directives techniques. Si la pente n'atteint pas ce chiffre, il faudra envisager l'amélioration de l'étanchéité, par exemple par l'ajout d'une couche supplémentaire. ◆ Si le support lui-même ne peut présenter une pente, il faut mettre en place une " forme de pente " qui réalise le profil de la toiture plate. Il existe plusieurs possibilités de réaliser cette forme de pente. A. Le béton de pente est une première réponse : composé de granulats lourds, de sable, de ciment et d'eau, il présente un comportement très proche de celui d'une structure portante en béton. Le béton de pente peut aussi être composé de granulats légers (argile, laitier, matière isolante) : cela peut donner de bons résultats (isolation thermique améliorée) mais aussi capter une grande partie des condensats dans le cas où l'isolant qui le 25 recouvre n'a pas une épaisseur suffisante. Il en résulte alors un qui sont toujours le fruit d'une étude " sur mesure " poids plus important et une diminution de la valeur isolante. C'est est évidemment beaucoup plus élevé que celui des une solution à déconseiller. panneaux standards ! B. ◆ Nous signalerons encore, variante améliorée de la solution Le type de surface de la membrane d'étanchéité précédente, la possibilité de mettre en place une forme de pente sera aussi pris en compte : plus elle sera rugueuse, composée de panneaux d'isolation (en mousse de polyuréthane plus il sera difficile à l'eau de s'écouler... La présence ou en polystyrène expansé) d'épaisseur variable enrobés dans un d'un lestage en graviers ou d'obstacles tels que mortier à base de granulats légers. L'humidité apportée lors de la coupoles, cheminées, installations techniques, mise en oeuvre peut être dans ce cas limitée et cela peut contrarieront aussi l'écoulement des eaux et constituer, lorsque le toit présente des relevés d'étanchéité pourront aboutir à la constitution de points suffisants, une solution intéressante dans le cadre d'une d'accumulation d'eau stagnante. Il faut aussi savoir rénovation de toiture. qu'une pente choisie trop faible au moment de la conception peut devenir nulle lors de la réalisation suite aux imprécisions en cours de travaux. ◆ L'évacuation des eaux de pluie doit faire l'objet d'un calcul de dimensionnement. Il ne suffit pas de calculer le diamètre intérieur de la descente d'eau de pluie en fonction de la surface de toiture qu'il aura en charge, il faut aussi envisager la répartition de ces évacuations d'eau. Leur emplacement doit être tel que toute l'eau présente sur le toit puisse couler vers elles sans encombre. Or plus la distance entre les évacuations est grande, plus le risque de formation de flaques d'eau stagnante sera grand. Il C. Dans le cas d'une rénovation de toiture, il faut commencer faut enfin assurer l'entretien de ces écoulements par relever avec soin les différents niveaux existants afin de d'eau. Les évacuations peuvent en effet se boucher, vérifier que les pentes disponibles sont satisfaisantes. Si ce n'est surtout dans un environnement boisé. Dans tous les pas le cas, il faudra corriger la situation existante. Ce n'est pas cas, il faut que les trop-pleins soient en mesure chose aisée ! Une solution possible est la mise en place sur le d'évacuer les eaux qui ne pourraient plus l'être par support existant de panneaux à pente intégrée. les voies normales. La réalisation de ces évacuations, points très sensibles de la toiture, doit être l'objet de soins tout particuliers. Cette technique des panneaux à pente intégrée a pour avantage principal de permettre la réalisation de l'isolation et de la pente en une seule opération. Il existe sur le marché toute une gamme de panneaux, d'épaisseurs variées et présentant une ou deux pentes. Les services d'étude des producteurs de ces panneaux mettent au point le "plan de pose" des panneaux qu'il faudra suivre scrupuleusement. Le coût de ce type de panneaux 26 l faut ensuite penser à la mise en place d'un parevapeur, c'est une réponse valable et parfois indispensable à une source de problèmes des toitures plates, à savoir la migration de la vapeur d'eau. I Pare-vapeur L es pressions de vapeur d'eau sont dues, d'une part, aux conditions climatiques intérieures (conditions d'occupation du bâtiment et humidité de construction) et, d'autre part, aux conditions climatiques extérieures. Pour caractériser les conditions climatiques intérieures, les bâtiments sont rangés dans 4 classes climatiques : ☛ classe I : bâtiment à production d'humidité nulle ou faible (églises...) ; ☛ classe II : bâtiment à production d'humidité limitée avec bonne ventilation (écoles...) ; ☛ classe III : bâtiment à utilisation intense (maisons de soins...) ; ☛ classe IV : bâtiment à production d'humidité élevée (piscines...). Outre la charge d'humidité causée par les locaux sous-jacents, l'humidité de construction peut également constituer une charge très élevée pour l'isolant et la membrane d'étanchéité. Les quantités d'eau accumulées pendant la fabrication, le stockage, le transport et la mise en oeuvre de certains matériaux (cas des bétons et autres matières pierreuses entrant dans la confection de certaines structures portantes) sont parfois très importantes et le temps nécessaire pour revenir à une situation en équilibre avec le climat intérieur peut parfois être très long. 27 D Mais quand faut-il prévoir un pare-vapeur ? ans la technique de la " toiture inversée ", la pose d'un pare-vapeur est superflue car la couche d'isolation est posée sur la membrane d'étanchéité et est recouverte de façon à laisser s'évaporer l'humidité. Dans la technique de la " toiture chaude ", compte tenu des conditions météorologiques dans notre pays, il faut toujours appliquer un pare-vapeur pour les toitures dont la structure portante est composée de matières pierreuses car celles-ci, sauf si des mesures très spéciales peuvent garantir que le produit sera sec, renferment un niveau d'humidité élevé. Pour les toitures à structure en bois situées au-dessus de locaux habités, il faut aussi toujours prévoir un pare-vapeur. Pour les toitures à structure métallique situées audessus de locaux habités, il faut que ceux-ci soient rangés en classe climatique III pour que la mise en place d'un pare-vapeur devienne nécessaire. De manière générale, pour les toitures situées audessus de locaux appartenant à la classe climatique IV, il faut toujours appliquer un pare-vapeur. L es pare-vapeur sont classés en 4 catégories suivant leur résistance à la diffusion. L'efficacité d'un pare-vapeur est déterminée par plusieurs facteurs dont l'étanchéité à l'air des joints. En effet, la qualité de la mise en oeuvre est très importante et il faut à tout prix éviter les fissures, interruptions, joints ouverts... C'est pourquoi on donne la préférence à un pare-vapeur collé au support. Le long des rives et des relevés de toiture, la couche parevapeur doit être intégrée dans la membrane d'étanchéité. Mais quel pare-vapeur faut-il placer ? Le pare-vapeur doit toujours se trouver du côté chaud, c'est à dire sous l'isolant mais au-dessus du support. Il doit avoir la température de surface la plus élevée possible pour éviter toute condensation de vapeur. Il faut signaler que parmi tous les matériaux isolants, seul le verre cellulaire est entièrement imperméable à la vapeur d'eau et ne nécessite donc aucun pare-vapeur. Dans la pratique, compte tenu de notre climat très variable et du taux de pluviosité de nos régions, la pose d'un pare-vapeur est une opération délicate car il n'est pas facile d'éviter l'inclusion d'humidité entre le pare-vapeur et la membrane d'étanchéité. Et cette humidité, prisonnière dans la couche isolante, peut être à l'origine de la formation de renflements et de boursouflures au niveau de la membrane d'étanchéité... 28 ◆ Pour coller les panneaux isolants sur leur support, la colle la plus utilisée est le bitume oxydé mis en oeuvre à chaud (environ 200 °C). Il faut Et la couche d'isolation ? ◆ veiller à couler suffisamment de bitume et à poser les panneaux d'isolation avant que le bitume ne durcisse. Cette technique est peu employée lorsque Le choix de l'épaisseur de l'isolant thermique à le support est constitué de tôles profilées mettre en place peut être déterminé selon plusieurs métalliques car, dans ce cas, le bitume refroidit trop critères : ☛ vite. Le collage au moyen de colles bitumineuses à froid est de plus en plus employé mais il faut une résistance thermique minimale que l'on s'impose ou qu'il faut atteindre pour pouvoir bénéficier de subsides ; s'assurer de la compatibilité du support, de la colle et de l'isolation ainsi que du pouvoir d'adhérence. Tout comme pour les colles synthétiques, la pose se ☛ une épaisseur d'isolation économique ; ☛ la géométrie du toit dans le cas d'une isolation à pente ; ☛ l'épaisseur nécessaire pour franchir le creux de l'onde dans le cas des toitures profilées métalliques. ◆ La détermination de l'épaisseur optimale de la fait le plus souvent en semi-indépendance. couche isolante à mettre en place doit faire l'objet d'une procédure de calcul rigoureuse*. On peut retenir que l'obtention d'une valeur k = 0.3 W / m2 K est un bon résultat pour une Dans les cas d'un panneau isolant fixé par un toiture plate. ◆ collage sur toute la surface ou sur une partie de celle-ci, la résistance à la délamination du panneau Le mode de pose de l'isolation dépend de celui isolant devra être de l'étanchéité. Lorsque l'étanchéité est fixée excellente. L'étanchéité mécaniquement ou lestée, l'isolation peut être posée sera dans ces cas librement. Lorsque l'étanchéité est collée, l'isolation entièrement collée sur le est collée ou fixée mécaniquement. panneau isolant au moyen de bitume chaud, de colle Si la pose en indépendance de l'isolation est en bitumineuse à froid ou principe possible, l'expérience montre qu'il est encore par soudage. toujours préférable de fixer l'isolation sur son support. ◆ Lorsque des fixations mécaniques sont utilisées pour le maintien en place de l'isolant (presque Quelle que soit la technique de pose, il faut placer exclusivement dans le cas de structure portante en au moins une première couche d'étanchéité panneaux de métal profilés ou en dalles de béton immédiatement après la pose de l'isolant de manière cellulaire), les moyens utilisés devront être capables à le protéger complètement. de résister sans fatigue aux charges mécaniques et ne pourront provoquer de corrosion par contact. Le * Voir NB2 B62-301 : niveau global d’isolation thermique 29 Et l'étanchéité? E n ce qui concerne la membrane d'étanchéité, différentes techniques de fixation peuvent être employées. On distingue généralement : nombre de points de fixation dépend de l'action du ☛ la fixation mécanique ; que du type et des dimensions de l'ancrage. ☛ la pose libre avec lestage (pose en indépendance) ; ◆ ☛ l'étanchéité partiellement collée (pose en semi-indépendance) ; ☛ l'étanchéité entièrement collée ou soudée (pose en adhérence totale). vent, des propriétés mécaniques de l'isolation ainsi Une autre technique est possible pour améliorer le niveau de l'isolation thermique d'une toiture plate, à savoir la technique du béton de pente isolant. Cette technique qui peut utiliser un mélange à base d'argile expansée, de verre cellulaire, de collage à froid perlite ou encore de polystyrène expansé, est à déconseiller car, d'une part, elle nécessite de fortes épaisseurs pour obtenir un coefficient k valable (30 à 40 cm de béton pour un k = 0,3 W / m2 K) et, d'autre part, ces bétons légers présentent souvent une grande rétention d'humidité (parfois même pendant des années !) et leurs caractéristiques d'isolation sont dès lors sujettes à caution... ◆ A propos de la couche d'isolation thermique, il Chacune des deux dernières techniques offre à son tour le choix entre trois méthodes de pose qui sont équivalentes du point de vue qualitatif : il s'agit de la méthode de collage au bitume à chaud, de la méthode collage au bitume chaud de soudage à la flamme et de la méthode de collage à froid (qui ne peut être appliquée pour la pose en semi-indépendance). faut absolument attirer l'attention sur le fait qu'il ne suffit pas de déposer un matelas isolant sur une toiture plate pour améliorer définitivement une situation. En effet, si le problème des éventuels "ponts thermiques" n'est pas traité efficacement, ces " ponts thermiques " peuvent ruiner les efforts réalisés... Rappelons que ces " ponts thermiques " sont des endroits de l'enveloppe du bâtiment où l'isolation thermique est interrompue : la résistance à la ◆ transmission de la chaleur y est dès lors affaiblie... qui est retenue, l'étanchéité sera d'abord mise en Si c'est la technique de la " toiture inversée " place. Cette pose se fera de préférence selon la technique de la pose en adhérence totale car, en cas d'infiltration, cela évitera que l'eau coule sous la membrane d'étanchéité rendant plus difficile la localisation du défaut. Rappelons que pour 30 nfin, tous les détails de finition méritent une attention particulière et doivent être réalisés selon les règles de l'art et avec beaucoup de soin. Dans le cas d'une rénovation de toiture plate existante, tous les ouvrages accessoires tels que rives, joints de dilatation, avaloirs, supports de lanterneaux, solins, ... devront être remplacés ou adaptés en fonction de la technique choisie. permettre une mise en place correcte de cette E étanchéité, il faut absolument que le support soit parfaitement régulier et dépourvu d'aspérités. L'étanchéité ayant été mise en place, il s'agira de disposer les panneaux isolants et puis de les lester. Ce lestage, sous forme de graviers roulés ou de dalles en béton, ne doit pas uniquement assurer au " complexe toiture " une résistance suffisante aux effets de " succion du vent ". Il faut en plus que les graviers et les dalles ne puissent pas s'envoler ou rouler sur la toiture : c'est pour cette raison que le gravier doit avoir un diamètre minimum (calibre 16 / 32 mm au moins) et les dalles des dimensions et un poids au m2 minima. En cas de besoin, il est possible de fixer le gravier par l'addition d'une émulsion polymère. Pour protéger la membrane d'étanchéité contre les fragments de graviers (à craindre surtout lors de la mise en place) mais aussi contre les infiltrations de poussières ou de sable qui peuvent avoir pour conséquence d'élargir les joints entre panneaux, il est possible de prévoir entre la couche d'isolation et la couche de lestage un voile fabriqué en fibres de polyester ou de polypropylène (pas en fibres de verre car ces films pourrissent, ni en polyéthylène car celui-ci fonctionne comme un pare-vapeur), voile perméable à la vapeur d'eau d'un poids d'au moins 140 g / m2. En fonction de l'environnement du bâtiment (présence d'arbres, de sable, de poussières industrielles...), il est conseillé de nettoyer ou de renouveler la couche de lestage 5 à 7 ans après sa mise en place. ◆ De manière générale, la technique de fixation partielle est préférable à la technique en adhérence totale car les petites imperfections du support auront alors moins d'importance sur la tenue de la nouvelle couverture et les risques de cloquage de la nouvelle membrane d'étanchéité par suite de la présence d'humidité dans l'ancienne couverture seront réduits. 31 A P insi, les murs acrotère doivent être recouverts entièrement et dans tous les cas, qu'il soit fait usage d'un profil de rive ou d'un couvre-mur, il faut que la face supérieure de ce mur acrotère comporte une légère pente vers l'intérieur. our faire face aux différents agents agresseurs que sont le soleil, la pluie, le vent,..., une panoplie de remèdes ont été développés au cours du temps. Ainsi, pour prolonger la durée de vie de la membrane d'étanchéité, il existe plusieurs façons de la protéger. Les joints de dilatation feront l'objet d'un soin tout particulier : ils seront réalisés dans le sens de la pente et munis, aux endroits des lèvres des joints, d'un rehaussement du support de sorte que les eaux d'écoulement ne puissent les franchir. Une première manière consiste à protéger la surface de la membrane contre le rayonnement solaire et les chocs thermiques. Il est en effet possible de mettre en place sur la membrane une protection légère composée d'une couche mince, de ton clair, réalisée à base de granulats synthétiques ou d'ardoises concassées en paillettes. Cette protection, mise en place en usine ou sur chantier, peut aussi prendre la forme d'une peinture ou d'un enduit réfléchissant à base d'aluminium. Il faut savoir que, suite à l'action de l'eau de pluie, ces peintures n'ont pas un caractère définitif (nouvelle couche tous les 5 ans environ) et il faut remarquer que leur effet régulateur vis-à-vis des chocs thermiques est faible. Joint de dilatation - collège Saint Louis à Waremme Il faut toujours prévoir un chanfrein le long des reliefs et autres parties saillantes ! Si la structure portante le permet, une protection lourde est aussi envisageable. Elle peut consister en une couche de gravier roulé d'une épaisseur minimale de 5 cm (le lestage dont nous avons parlé ciavant) ou en la mise en place de dalles de pavage. Ces dalles de béton, de pierre naturelle, de terre cuite, ... sont posées sur des supports réglables en plastique appelés plots, supports disposés à chaque coin de la dalle. Une attention particulière doit être portée dans ce cas pour éviter de faire des empreintes dans la membrane d'étanchéité. Quant aux évacuations d'eau, elles doivent être placées au niveau correct. C'est particulièrement le cas dans les " toitures inversées " qui présentent pour particularité de rendre possible l'écoulement de l'eau sur et sous la couche isolante : il faut éviter à tout prix que l'eau s'écoulant sous l'isolation soit prisonnière par la faute d'une crépine placée trop haut. Il faut toujours prévoir un trop-plein situé en dessous du niveau des relevés d'étanchéité ; cette sécurité indispensable peut prendre la forme d'une gargouille ou de rives suffisamment basses pour permettre l'évacuation du surplus d'eau en cas de besoin. Il existe aussi sur le marché des dalles en béton dont la sous-face est moulée de manière telle que le passage de l'eau soit possible : ces dalles-drainantes peuvent être posées directement sur la membrane d'étanchéité. Dans ce cas, il faut signaler qu'un dispositif d'arrêt de gravier spécialement perforé doit être mis en place autour des évacuations d'eau. Enfin, il est toujours possible de mettre en place un plancher en bois traité mais celui-ci ne peut être pris en compte comme lestage dans le cas de toitures fort exposées. Toutes ces protections lourdes rendent la toiture "accessible" et permettent parfois de lui attribuer une autre fonction (terrasse, parking, ...). Arrêt de gravier à l’endroit de l’évacuation d’eau Collège Saint Louis à Waremme 32 e nouveau toit du bâtiment du Collège St-LOUIS étant en place depuis plus d'un an (travaux réalisés en juillet 1994), il nous faut maintenant tirer les premiers enseignements de cette expérience. Grace à la pose d'un isolant, il y a tout d'abord les résultats tangibles au niveau de l'économie de combustible de chauffage et du confort des occupants. CHAPITRE V L Les résultats obtenus Quelques chiffres : Pour ce qui concerne le budget, l'économie annuelle estimée, par la voie du calcul théorique s'élève à environ 150 F / m2 de toiture par an. Cela représente dans le cas du Collège St-LOUIS une somme de l'ordre de 120.000 F par an. Comparé au coût de l'isolation thermique qui est de 390.000 F, cela signifie que l'investissement isolation est rentabilisé en un peu plus de 3 ans. Ce calcul théorique doit encore être confirmé dans la pratique, mais si on tient compte des subsides octroyés par la Région Wallone liés à la pose d'une isolation (rénovation énergétique), alors l'investissement est remboursé en moins d'un an! C'est là un beau résultat mais d'autres paramètres doivent idéalement être pris en compte au moment de la décision. En effet, trop souvent, seul l'investissement initial est pris en compte par le gestionnaire qui doit faire face à un problème de rénovation de toiture. Il devrait pourtant aussi considérer la durée de vie du système, les frais d'entretien, le coût des réparations, les frais de chauffage, l'évolution probable du prix de l'énergie... Sans parler des taux d'intérêt appliqués à l'éventuel emprunt nécessaire pour le financement des travaux et des effets de l'inflation... Il n'est évidemment pas facile d'intégrer l'ensemble de ces données mais le recours à des spécialistes et à des logiciels d'aide à la décision est toujours possible pour ces sujets. Le confort des occupants est évidemment amélioré puisqu'il n'y a plus aujourd'hui de fuites et que "l'ambiance" dans les locaux situés sous la toiture est beaucoup moins "variable". Mais au-delà des considérations financières, il y a aussi les aspects psychologiques positifs pour ceux qui sont à la base de cette opération. Aujourd'hui, ils ont conscience d'avoir réussi leur pari et, forts de cette première expérience réussie, ils envisagent de lancer d'autres opérations poursuivant les mêmes objectifs globaux ! Superficie de la toiture 800m2 Épaisseur d'isolant 50mm Coéfficient K de la toiture 0,3 W/m2K Coût des travaux (TVAC) Leur prochaine cible devrait être l'isolation d'un murpignon orienté au Sud-Ouest. La mise au point d'une comptabilité énergétique et une remise en question au niveau de l'alimentation en électricité des bâtiments sont aussi à l'ordre du jour ... Travaux de préparation 219.000 Fb Isolation thermique 390.000 Fb Étanchéité 735.000 Fb Lestage 126.000 Fb Total 1.470.000 Fb ou 1837 Fb/m2 Économie estimée 20 l mazout/m2 an ou 150 Fb/m2 an (à 7,5 Fb/l) Surcoût isolation* 488 Fb/m2 Temps de retour de l'investissement isolation 3,25 ans Subsides de la RW pour rénovation énergétique** 300.000 Fb Temps de retour net du surcoût isolation 9 mois * la réfection de l'étanchéité était obligatoire ** obtenus grâce à l'installation d'une isolation thermique 33 l reste maintenant à assurer l'entretien correct de cette toiture remise à neuf. Il s'agira essentiellement d'inspecter régulièrement la membrane d'étanchéité, les évacuations d'eau, les gouttières, les tuyaux de tropplein, les finitions des bords de toiture... Cet entretien régulier peut améliorer nettement la durée de vie d'une toiture : il peut être assuré, via un contrat, par l'entrepreneur qui a réalisé les travaux (inspection tous les six mois par exemple). I Si la technique de la " toiture inversée " avait été retenue, il s'agirait aussi d'inspecter l'isolation et d'empêcher, si besoin par le recours à un herbicide à base d'eau, le développement de végétation sur ce toit. 34 ment. Une filière de recyclage s’est également mise en place pour la laine de roche. Signalons aussi que, pour la " toiture inversée ", il est envisageable de réutiliser les panneaux d'isolation après réparation ou modifications apportées à la toiture... La protection de notre environnement A vant de conclure la présente étude de cas, nous voudrions encore attirer votre attention sur une autre facette du problème, facette qui peut vous paraître annexe et en tous cas fort éloignée du sujet de départ mais qui nous semble pourtant importante : la protection de notre environnement. Au-delà du choix des matériaux mis en oeuvre, le choix de la technique peut aussi intégrer ce paramètre " environnement ". Ainsi, la " toiture verte " participe au maintien d'un environnement climatique favorable. En effet, chaque plante constitue une véritable " usine à oxygène ", elle filtre l'air en absorbant le CO2, mais elle accumule aussi l'eau de pluie, fixe les poussières et réduit la vitesse du vent. Chauffer moins en isolant sa toiture, c'est en effet déjà participer à la protection de l'environnement. D'autres aspects non moins importants sont à prendre en considération. La mise en oeuvre d'une " toiture verte " permet également d'augmenter la durée de vie de la membrane d'étanchéité et c'est un élément globalement favorable si l'on se souvient que ces membranes sont fabriquées pour l'essentiel à base de produits hydrocarbures. Il s'agit par exemple du type d'isolant. Quelles sont les matières premières nécessaires à sa fabrication ? Quel est le procédé de fabrication et peut-il engendrer des nuisances pour l'environnement ? Le matériau isolant présente-t-il des risques pour la santé des personnes appelées à le mettre en oeuvre ? Que devient cet isolant lorsqu'il est retiré d'une toiture et mis en décharge ? Est-il possible de le recycler ? Enfin, la " toiture verte ", en améliorant les performances thermiques de la toiture, diminue les besoins en énergie du bâtiment et protège efficacement celui-ci contre les bruits extérieurs, participant ainsi au confort acoustique des occupants. Certains matériaux isolants sont produits à base de produits naturels et ne contiennent aucun produit nocif pour l'environnement. Sous la pression de l'opinion publique, il faut remarquer par exemple que les fabricants de panneaux isolants à base de polystyrène extrudé ou de polyuréthane ont mis au point des substances alternatives aux CFC qu'ils employaient comme " agents gonflants " (probléme de la préservation de la couche d'ozone). Le verre cellulaire est biologiquement neutre et ne dégage pas de gaz pendant toute sa durée de vie. Il est recyclable et son processus de fabrication est inoffensif pour les personnes et pour l'environne- 35 Une conclusion provisoire Petit lexique Nous arrivons à la fin de l'histoire... Nous espérons qu'après la lecture de ces quelques pages, vous accorderez vous aussi un peu plus d'attention aux toitures plates qui vous protègent. Le coefficient λ est le coefficient de conductivité thermique. Il caractérise la qualité d'isolation d'un matériau. Plus la valeur de conductivité thermique d'un matériau est faible, plus le matériau est isolant. La conductivité thermique d'un matériau est la quantité de chaleur traversant un mètre d'épaisseur du matériau, en une heure et en régime stationnaire, par m2 de surface et pour un degré de différence de température entre les deux faces. Elle s'exprime en Watt par mètre et degré Kelvin (W / mK). Un matériau est considéré comme isolant lorsque son coefficient λ est inférieur à 0,08 W / mK. En effet, il est temps que ces surfaces qui constituent la cinquième façade d'un immeuble, ne soient plus traitées en parent pauvre. Parce qu'elles jouent un rôle important dans le "confort global" que peut procurer un bâtiment à ses occupants, elles devraient dorénavant faire l'objet d'études sérieuses lorsqu'il s'agit d'investir dans leur remise à neuf et de soins particuliers tant pour leur entretien que pour les éventuelles réparations à y réaliser. Le symbole R désigne la résistance d'un matériau, c'est à dire son pouvoir de freiner le flux de chaleur à travers lui. Cette résistance s'exprime en m2 et degré Kelvin par Watt (m2K / W). Vous avez pu constater d'une part que le problème est complexe et qu’il mérite d’être pris très au sérieux et, d'autre part, que la variété des produits et des techniques disponibles, résultat d'une évolution rapide dans le domaine de la chimie, permet d'apporter une réponse adéquate à chaque problème. Aussi, avant de faire votre choix, comparez différentes solutions et faites appel à différents entrepreneurs spécialisés. Le coefficient K est le coefficient de transmission thermique d'une paroi composite ; il est l'inverse de la résistance totale de la paroi obtenue en additionnant la résistance des différentes couches constitutives et les résistances superficielles de chaque face. Il s'exprime en Watt par m2 et degré Kelvin (W/m2K). Pour obtenir de leur part des devis clairs et comparables, il faut préalablement avoir bien cerné les solutions que vous jugez intéressantes. C'est à ce niveau que les conseils d'un architecte ou d'un ingénieur compétent dans ce domaine peuvent se révéler très précieux. Ils pourront vous aider à traiter le problème de manière globale et à choisir des techniques et produits compatibles. Nous signalerons aussi l'importance que peuvent prendre certains incitants mis au point par les pouvoirs publics, qu'il s'agisse d'aide sous forme de conseils techniques ou de subsides. La perméabilité à la vapeur d'eau d'un matériau est la quantité de vapeur qui traverse 1 m2 du matériau par seconde sous une différence de pression d'un Pascal entre ses faces. La résistance à la diffusion de la vapeur d'eau est l'inverse de la perméabilité : elle est mesurée comparativement à l'air auquel la valeur 1 est attribuée. Cette résistance exprime donc la difficulté qu'éprouve la vapeur d'eau à traverser un matériau : c'est le coefficient µ qui indique cette résistance. 36 Centre d'Information du Bitume Asbl Bd Bockstael, 351 (boite 2) - 1020 Bruxelles Pour aider au diagnostic des principales pathologies de la Les adresses utiles construction, un ouvrage très pratique a été édité chez De Boeck dans la série Perspectives Immobilières. Il s'agit de la Les Agréments Techniques (ATG) sont délivrés en Belgique par ☛ BLONDIAU et intitulé "Les Défauts de la construction". l'Union Belge pour l'Agrément technique dans la construction (UBAtc) Ministère des Communications et de l'Infrastructure Tél. : 02/287.33.33. ☛ troisième Edition d'un ouvrage anglais traduit par J. La revue de la toiture DIM, éditée par la Sprl PEKA (02.3753918), nous a fourni, au travers de divers articles, quelques informations très intéressantes. Centre Scientifique et Technique Les différentes brochures d'information éditées par les de la Construction (CSTC) Siège social Rue de la Violette, 21-23 - 1000 BRUXELLES Tél. : 02/.502.66.90. fabricants de matériaux (isolants et membranes d'étanchéité) nous ont été aussi fort utiles pour la rédaction du présent document. Ce centre essentiellement à la disposition des entreprises, a notamment rédigé une Note d'Information Technique consacrée aux toitures plates (NIT 183) ainsi que divers Illustrations : BASF, BRAAS, ESSEBEL, ICOPAL-SIPLAST, PERMALITE EUROPE, PITTSBURGH CORNING EUROPE, ROCKWOOL, LAPINUS, THIERS-HORIZON ISOLATION articles. Pour les publications, s'adresser au 02/511.33.14. Réalisation : Institut Wallon asbl avec la collaboration de Alain Mariage ir. architecte L'Institut Belge de Normalisation édite les normes en Éditeur responsable : Ministère de la Région Wallonne DGTRE - Service de l’Énergie Av. Prince de Liège, 7 - 5100 Jambes application pour les marchés publics en Belgique. Les NBN B46-101, NBN B46-201, NBN B46-301 et NBN B46-401 traitent des toitures. Remerciements L'Union Européenne pour l'Agrément technique dans la construction (UEAtc) a aussi publié plusieurs directives à propos des revêtements d'étanchéité. COLLÈGE ST-LOUIS AVENUE PRINCE RÉGENT, 30 4300 WAREMMES Aide et Assistance en matière d’utilisation rationnelle de l’énergie : Institut Wallon asbl Bd Frère Orban, 4 - 5000 Namur tél : 081/25 04 80 Architecture et Climat (UCL) Place du Levant,1 - 1348 Louvain-La-Neuve tél : 101/47 21 42 Autres adresses : Association Belge des Fabricants de Polystyrène Square Marie-Louise, 49 - 1040 Bruxelles RESPONSABLES ENERGIE Association Belge des Entrepreneurs d'étanchéité Avenue Grands Champs, 152 - 1150 Bruxelles Centre d'Etudes et de Recherches des Isolants Minéraux Asbl Bd É. Jacqmain, 162 - WTC1 (bte. 13) - 1020 bruxelles Energie D G T R E