Article Républicain Lorrain (PDF – 300Ko)

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Article Républicain Lorrain (PDF – 300Ko)
Metz Horizons
Mercredi 12 Février 2014
LE CHIFFRE
CONFÉRENCE
1 MTZ
demain, au musée de la cour d’or de metz-métropole
9
Les candidats ont un mois
pour se déclarer
en préfecture. Photo Maury GOLINI
Le destin étonnant
du sculpteur Legendre
Hier, la préfecture de Moselle avait déjà reçu
neuf candidatures officielles
(à Amanvillers, Gorze, Metz ou Ban-Saint-Martin)
pour les prochaines élections municipales dans les
arrondissements de Metz-Ville et Metz-Campagne.
Enregistrées depuis le jeudi 6 février
(pour le premier tour du scrutin),
les déclarations de candidature seront reçues
jusqu’au jeudi 6 mars 2014 à 18h.
Et, pour le second tour du scrutin,
les 24 et 25 mars 2014, jusqu’à 18h.
Les horaires de réception des candidatures,
ainsi que les formulaires
de déclaration de candidature, sont disponibles
sur le site internet de la préfecture de la Moselle.
MURMURES POLITIQUES
Campagne virale
On n’y pense pas assez, mais il est risqué de faire campagne
en cette période où miasmes, rotavirus, astrovirus et adénovirus
pullulent, tourbillonnent dans l’air et vous torpillent
vos week-ends, parce que, évidemment, c’est toujours
en fin de semaine que le microbe sort de sa léthargie.
On n’y pense pas assez, et c’est un des membres, dont
nous tairons volontairement le nom par respect pour sa gastro,
d’une des listes en lice pour les prochaines élections municipales
à Metz qui est venu nous le rappeler hier, alors qu’il sortait
tout juste d’une consultation médicale. À force de serrer
des mains, l’infortuné s’était retrouvé contaminé et contamineur.
Le militantisme ne sert pas qu’à propager des idées, voyez-vous.
La play-list de Dominique Gros
Au moment de présenter sa liste, samedi, le maire sortant
Dominique Gros s’est offert un petit rappel des réalisations
messines. « Nous avons réveillé la belle endormie.
La ville est devenue un bouillon de culture ! » Et, à l’entendre,
ça n’est rien à côté du programme à venir. « Nous aurons
de nouveaux Cascadeur ! Nous aurons des nouveaux Portland ! »
Alors là, chapeau. On ne sait pas qui lui a soufflé ces noms
dans son équipe culturelle, mais placer un groupe montant
de l’électro-pop en début de campagne, fallait le faire.
Philippe Krier, lui, n’a pas été cité. Ah, ça vaut bien le coup
pour le héros messin de La Nouvelle Star d’être membre
de son comité de soutien…
Mondon en héritage
Au moment de citer ses références en politique, la députée UMP
Marie-Jo Zimmermann évoque souvent un ancien maire de Metz.
Pas Jean-Marie Rausch, bien sûr, mais Raymond Mondon.
« C’est un modèle pour moi, un homme politique
qui m’a beaucoup marquée », confie la candidate de l’union
de la droite et du centre. C’est donc tout sauf un hasard
si elle a choisi la date du 8 mars pour présenter l’intégralité
de sa liste aux Messins. Ce 8 mars 2014 marquera, en effet,
le centième anniversaire de la naissance de Raymond Mondon.
Dans le genre symbolique, difficile de faire mieux.
Raphaël Pitti Ier
Parmi les raisons qui ont poussé l’équipe du maire sortant
à faire figurer Raphaël Pitti sur la liste Fiers d’être Messins,
nous en avons oublié une. Le médecin urgentiste a remporté
haut la main le vote du public sur la personnalité messine
de l’année, organisé par Le Républicain Lorrain de Metz
entre Noël et le Nouvel an. Avec près de 4 000 votes
sur plus de 10 000 exprimés. C’est dire si l’homme est populaire.
Bien sûr, ça n’était pas forcément 4 000 votants différents,
mais ça dénote l’existence d’un vrai fan-club
et une capacité énorme à mobiliser les réseaux sociaux.
La preuve, le même Philippe Krier avait pris la 3e place
de notre classement. À l’heure où la campagne virtuelle,
celle de Facebook ou Twitter, possède une grande influence
sur la campagne réelle, Raphaël Pitti était LE candidat
indispensable à avoir sur sa liste.
L’avertissement à Kilbertus
À Hagondange, les opposants de Jean-Claude Mahler
ne sont pas toujours sur la même longueur d’ondes. Notamment
du côté du PS où quelques divergences de vue sont apparues
comme en témoigne cette prise de position de la Fédé 57 du parti
qui rappelle « qu’elle apporte son soutien plein et entier à la liste
conduite par Didier Schaeffer et Vanessa Py » et « qu’aucune
autre liste ou personne ne peut se prévaloir du soutien
du Parti socialiste, sauf à se mettre en dehors du PS. »
Sûr que l’opposant historique de Jean-Claude Mahler,
Robert Kilbertus – qui affichait sa volonté de conduire
une liste de gauche dans la ville –, appréciera le message.
Dans notre article sur la liste de Dominique Gros,
nous avons signalé la présence de Danielle Bori,
Gilbert Krausener et Laure Dupont, au nom du PCF.
Le Parti communiste de Metz tient à le rappeler aux électeurs :
s’ils sont bien adhérents du PCF, leur présence y est à titre
« individuel ». « Le choix des communistes messins
à une écrasante majorité a été de constituer une liste
Front de Gauche ». Chez les communistes, c’est toujours
le même débat entre l’aventure individuelle
et la force du collectif.
Rubrique réalisée par O. J, Th. F et F. SUR.
Présidée, depuis octobre, par Christian Jouffroy, ancien président
de l’Académie nationale de Metz, la Société des amis des arts et du
musée de la Cour d’Or, inaugurera, demain, sa première conférence grand public. Christiane Pignon-Feller s’intéressera au destin
des œuvres du sculpteur mosellan Henri Legendre (1898-1978),
l’auteur du Petit jeteur de pierre, statue installée sur l’Esplanade de
Metz, et aussi de reliefs sous le Moyen-Pont et dans le quartier du
Sablon. « Je travaillais sur l’entre-deux-guerres et, plus précisément,
sur le décor urbain lorsque j’ai découvert l’histoire assez touchante
de ce sculpteur. Né près de Faulquemont, formé aux Beaux-Arts de
Paris, il a participé à l’Exposition internationale de 1937, avant
d’être totalement oublié. Il est pourtant le reflet de l’art français des
années 1925 en France », explique l’historienne de l’art.
Christiane Pignon-Feller, Christian Jouffroy et André Nazeyrollas,
de la Société des amis des arts et du musée de la Cour d’Or. Photo Gilles WIRTZ.
Jeudi 13 février, à 18h, dans le grenier de Chèvremont,
au Musée de la Cour d’or de Metz-Métropole.
SOLIDARITÉ
association rafael lorraine
Concrétiser les rêves
des enfants malades
la phrase
La mission que s’est donnée l’association Rafael Lorraine n’a pas de prix : permettre à des enfants très malades
de s’évader un peu de leur quotidien à l’hôpital. Formule 1, ULM, hélicoptère, coup d’envoi d’un grand match…
Mission :
organiser les rêves
Rafael Lorraine porte le nom
d’un jeune homme qui n’est
plus, emporté par la maladie à
14 ans. C’est devenu l’acronyme de Rêves et activités en
faveur des adolescents et
enfants en lutte contre la maladie.
« L’ a s s o c i a t i o n d a te d e
mai 2012 », rappelle son président, Denis Bettinger, de Colligny. « Elle concerne toutes les
maladies mais, de fait, 90 % de
notre activité se déroule au service de cancérologie pédiatrique de l’hôpital de Brabois, à
Nancy ».
« Notre but est d’organiser des
rêves d’enfants qui suivent des
traitements très compliqués qui
nécessitent du moral. Quand
une greffe échoue, l’enfant n’a
plus envie. Nous sommes là
pour amener du moral. »
Parfois, les bénévoles travaillent à rendre possible
l’insoutenable, les derniers
rêves d’un enfant en soins palliatifs.
Montgolfière,
ULM, stars…
Alors ils ne reculent devant
rien. Pas même faire débouler
Dark Vador et sa clique dans les
chambres des petits malades.
Quand Yacine demande à
fêter son anniversaire chez les
pompiers ou que Thomas veut
monter dans le cockpit d’un
avion, l’association se met en
relation avec la caserne messine
et l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine.
De même, Rafael Lorraine a
fait voler une trent aine
d’enfants en montgolfière et en
Individuels, pas collectifs
le chiffre
20 000
L’association Rafael Lorraine a déjà fait voler une trentaine d’enfants en ULM et en montgolfière.
ULM. Et en a fait rouler d’autres
sur un circuit de Formule 1.
Il y a aussi toute la liste des
stars qui acceptent de donner
de leur temps, ainsi la jolie Léa
s’est retrouvée dans le bras de
Matt Pokora, d’autres ont
approché Christophe Maé, Philippe Candeloro, « et d’innombrables sportifs », résume le président. Il cite une préparation
avec l’OM, une visite à des
catcheurs, des matches de
rugby, de hand…
Il y a aussi toutes ces photos
mises sur le site de l’association : en octobre, Léa, Loïc,
Pauline, Valentin et leurs
familles ont passé deux jours au
parc animalier de Sainte-Croix.
Dernièrement, Gaspard et Julie
ont eu droit à une visite privée
du Zoo d’Amnéville.
Des étudiants messins aussi
s’y collent ; puisque Denis Bettinger intervient à l’IUT de
Metz, il a proposé à des futurs
commerciaux de plancher sur
l’organisation de la soirée
humanitaire.
La grande journée
du 23 février
« Dans un mois, on a un baptême en hélico, rappelle Denis
Bettinger. Et bientôt, nous
accompagnons un enfant à Versailles, il voulait voir les jardins
de Le Nôtre. Les rêves des
enfants ne sont pas toujours
ceux que l’on croit ». Le
1er mars, ce sera M. Pokora au
Galaxie d’Amnéville, puis Robin
des Bois… Mais une grande
journée s’annonce le 23 février :
Photo Droits réservés
des enfants se rendront aux
Arènes pour la finale de la
Coupe de la ligue de hand, et
l’un d’eux donnera le coup
d’envoi. En même temps, le
Rotary organisera un loto à
Cuvry pour financer le « gros
projet 2014 : nous allons quatre
jours à Dinard pour faire du
catamaran ! ».
Charline POULLAIN.
Contact :
www.rafael-lorraine.fr
depuis une semaine
Invités permanents à Pompidou !
Le trio Boijeot-Renauld-Turon a répondu à l’invitation involontaire du directeur du Centre Pompidou.
Ils sont venus avec leurs meubles. Ils « habitent » le hall d’accueil, installation d’un genre particulier.
ls ont pris Laurent Le Bon au
mot. Le directeur du Centre
Pompidou-Metz avait rencontré le trio Boijeot-Renauld-Turon
lors d’une visite au TCRM, avenue de Blida. Laurent Boijeot lui
avait expliqué qu’il n’avait jamais
mis les pieds au centre. « Vous
êtes mes invités permanents »,
lance Laurent Le Bon. Laurent
Boijeot lui fait répéter la formule.
Le trio est un habitué des débarquements au pied levé et des
actions surprises, comme les
faux tracts électoraux de janvier.
« Nous nous sommes décidés
en deux jours, poursuit Laurent
Boijeot, l’actuel occupant. Nous
n’avions aucune idée là-dessus.
La réactivité est notre métier. »
Le mercredi, le trio amène ses
meubles, fabriqués par ses soins,
faciles à déplacer. Ils s’installent
dehors dans un premier temps.
Laurent Le Bon tient sa promesse : ils sont autorisés à rentrer dans le hall d’accueil.
« En fait, c’est un préau, un lieu
non chauffé à l’abri des intempéries », observe Laurent Boijeot,
chaudement habillé, avec un
petit nuage qui se forme quand il
parle. « C’est notre première
expérience réelle d’enfermem e n t » , aj o u t e S é b a s t i e n
Renauld. Le trio a plutôt l’habi-
« J’aime bien
le parallèle
avec le sport
parce qu’il y a des
qualités proches
du quotidien
de ces enfants :
le dépassement,
le courage… »
Du président,
Denis Bettinger. De fait,
l’essentiel des activités
proposées touche
au sport : foot, rugby,
Formule 1… Quand
la rencontre n’est pas
possible, l’équipe
se débrouille pour avoir
des t-shirts dédicacés
comme celui signé
de toute l’équipe
du Stade français.
CULTURE
I
2
tude d’être devant, comme en
juin à La Patrotte. « Nous devenons une œuvre d’art, avec la
même attention de la part de la
sécurité, au même titre que le
Delaunay dans la nef. »
En une semaine, les trois hom-
mes à la sociabilité extrême sont
devenus des locataires très bien
acceptés de la part du centre.
« Les gens qui travaillent ici sont
fiers de cet outil », explique Laurent Boijeot. « C’est un chouette
lieu, avec plein de super habi-
tants », ajoute Nicolas Turon,
ravi de voir cette initiative
« venue de la rue » entrer au
musée.
« Dormir ici est incroyable ! »,
s’exclame Laurent Boijeot. Il
raconte les lumières modulées
Laurent Boijeot était, hier, l’occupant de « l’appartement » Pompidou :
un membre du trio est là même les jours de fermeture comme le mardi. Photo Karim SIARI
pour faire « lampe de chevet », le
réveil le matin et les petits soins
de tout le monde. « Nous ne
serons pas toujours là, en fonction de nos agendas », ajoutet-il. Après tout, peu de monde
occupe son logement toute
l’année.
Le trio s’est fixé un cap long :
deux ans. « Il nous fallait une
durée qui ne s’imagine pas »,
soulignent-ils. Cette performance permettrait de montrer
l’endroit d’une manière différente. Au même titre que l’exposition semi-permanente qui
ouvre vendredi, elle relève d’une
occupation de l’endroit. « Les
visiteurs s’assoient à nos tables et
dorment dans nos lits », raconte
Laurent Boijeot. « C’est bien de
rouvrir ce lieu aux Messins, au
voisinage », appuie Sébastien
Renauld.
« Depuis trois ans que nous
travaillons ensemble, je ne
regarde plus la ville de la même
manière, s’enflamme Nicolas
Turon. Cela devient un formidable terrain d’expériences. » Le
Centre Pompidou-Metz, avec la
bénédiction de son directeur,
vient d’entrer dans ce jeu étonnant.
Julien BÉNÉTEAU.
Tout ceci a un coût.
De 10 000 €, l’an dernier,
le budget de l’association
a doublé en 2014. « Nous
ne fonctionnons qu’avec
des financements privés,
des personnes ou
des entreprises mécènes »,
explique Denis Bettinger.
La jeune association
compte 170 membres,
dont une dizaine
constitue le bureau.
« Pour notre première
assemblée générale,
qui vient d’avoir lieu
à Moulins-lès-Metz, nous
avons eu 65 personnes,
nous étions
super contents ! ».
À NOTER
Aidants
familiaux :
un atelier
à Metz
L’École des parents et des éducateurs de Moselle propose aux
aidants familiaux de partager leur
expérience autour du thème
L’aidant confronté au risque d’être
involontairement maltraitant de
son proche dépendant.
Cet atelier, animé par Marie
Hermann, psychologue, aura lieu
samedi 15 février, de 10h30 à
12h30, au Café des parents, 32
rue Dupont-des-Loges, à Metz.
Si vous aidez un proche devenu
dépendant par la maladie ou le
vieillissement, cet atelier vous
concerne.
Inscriptions obligatoires :
tél. 03 87 69 04 36.
Association
Borromée :
une conférence
aux Récollets
La prochaine conférence de
l’association Borromée aura lieu
demain, jeudi 13 février, à 20h30,
au cloître des Récollets, 1 rue des
Récollets, à Metz. Cette conférence-débat, animée par Carole
Madelaine-Dupuich, art-thérapeute, traitera de La place du
regard dans le traitement des blessures générationnelles en art-thérapie.

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