sites miniers fermés rapport de durabilité

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sites miniers fermés rapport de durabilité
SITES MINIERS FERMÉS
RAPPORT DE DURABILITÉ
2012
GOLDCORP INC
Sites miniers fermés
RAPPORT DE DURABILITÉ 2012
Tables des matières
Introduction par les gestionnaires des
sites miniers fermés
2
Site minier au Mexico
Nukay
3
Site minier au Honduras
San Martin
5
Sites miniers aux États-Unis
Daisy
6
Dee
7
Golden Reward
8
Rand
9
Sites miniers au Canada
Dona Lake
10
Equity Silver
11
Golden Bear
13
Pour de plus amples informations
Ce rapport couvre la période du 1er janvier 2011 au 31
décembre 2012
Photo en couverture : Site minier à ciel ouvert Palo Alto, à San Martin (Honduras), après remise en état
Lupins sauvages couvrant l’aire de stockage des stériles de la mine Equity Silver, après remise en état
1
Rapport de durabilité 2012
Ce document a été produit par
Countrywide Printing & Stationery Ltd.,
Houston (C.-B.), Canada
Introduction des gestionnaires des sites miniers fermés
Ce rapport de durabilité est le reflet des efforts que poursuit Goldcorp pour rendre compte de l’état des sites miniers fermés
de la compagnie qui ne sont pas étroitement associés aux sites en exploitation. Depuis 2006, un rapport de durabilité des
sites miniers fermés a été produit aux deux ans. Les deux derniers rapports (2010 et 2012) ont couvert un site minier
fermé au Mexique et un site minier fermé au Honduras en plus de ceux situés aux États-Unis et au Canada. Au cours des
cinq dernières années, le rapport de durabilité de Goldcorp Inc est en ligne sur internet avec un lien vers le rapport portant
sur les sites miniers fermés. Quelques exemplaires du rapport 2012 sur les sites miniers fermés seront disponibles en
espagnol, en français et en anglais pour distribution aux parties prenantes près des sites miniers fermés.
Ce rapport porte sur le site minier fermé au Honduras (San Martin), sur celui au Mexico (Nukay, à Guerrero), sur les quatre
sites miniers aux États-Unis (Dee et Daisy au Nevada; Rand en Californie; Golden Reward dans le Dakota du Sud) de
même que les trois sites miniers fermés au Canada (Dona Lake en Ontario; Equity Silver et Golden Bear en ColombieBritannique). Le rapport décrit brièvement les activités d’exploitation et de restauration réalisées à chaque site et résume
l’état actuel de chacun d’eux.
Les neuf sites miniers fermés dont il est question dans ce rapport sont gérés activement par des employés d’expérience de
Goldcorp; ces derniers voient à ce que les activités qui s’y déroulent soient conformes aux exigences prévues aux permis
et répondent aux attentes des parties prenantes. Chaque site minier fermé comporte des caractéristiques propres à son
environnement et des exigences particulières en matière de fermeture. Ces sites font régulièrement l’objet de discussion
chez Goldcorp, et ce, afin d’assurer le partage des connaissances qui y sont acquises avec l’ensemble de la compagnie.
Il reste encore beaucoup à apprendre de ces sites miniers fermés. Ce nouveau savoir aidera à concevoir de futurs sites
miniers ainsi qu’à en planifier la fermeture.
En 2011 et 2012, il s’est produit un seul incident avec perte de temps. Ce dernier est survenu au site minier San Martin
alors qu’en coupant de la nourriture pour le bétail, un employé s’est lacéré la main avec une machette. Il n’y a eu aucun
incident en matière de sécurité aux autres sites miniers fermés au cours de ces deux années. Au cours de cette même
période, aucun des sites miniers fermés n’a fait l’objet d’un incident environnemental et tous les sites miniers fermés ont
respecté les exigences prévues à leur permis environnemental respectif.
Il est à espérer que ce rapport sur les sites miniers fermés de Goldcorp s’avérera instructif. Goldcorp est constamment en
quête de moyens d’optimiser sa communication avec ses parties prenantes. C’est donc pourquoi le lecteur est invité à
faire part de ses commentaires sur les sites miniers fermés ou sur ce rapport.
Directeur des opérations,
Chef des activités environnementales,
Mike Aziz
Renan Chaves
Mine Equity Silver
Mine Nukay
Directeur des opérations,
Directeur Environnement,
Christian Roldan Minerales Entre Mares Guatemala-Honduras
Dan Purvance
Directeur Environnement,Directeur Environnement,
Ron Waterland, Wharf Resources
John Barber
Rapport de durabilité 2012
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MINE NUKAY
USINE DE TRAITEMENT DU MINERAI ET
INSTALLATION DE GESTION DES RÉSIDUS
Type de site minier
Lieu
Mine à ciel ouvert et mine souterraine
Mezcala (Guerrero) Mexique
Début des travaux d’exploitation1984
Date de fermeture du site
Août 2009
Statut actuel du site
Fermeture – Phase avancée (terrassement)
Motif de fermeture
Exploitation active de la mine Los Filos
Le site minier Nukay est situé dans le district minier de Nukay, dans la
partie centrale de l’État de Guerrero, dans la province physiographique
de la Sierra Madre del Sur du Mexique méridional. Plusieurs mines de
métaux précieux sont présentes dans ce district. L’usine de traitement
du minerai et le parc à résidus miniers sont situés dans une région
montagneuse dont les sommets s’élèvent à plus de 2 000 mètres et le
creux des vallées atteint 500 mètres de hauteur. Les versants des
vallées sont abrupts et tapissés de peuplements de feuillus alors que
les creux de ces dernières sont généralement cultivés.
L’usine de traitement du minerai et le parc à résidus miniers de
l’ancienne mine Nukay ont été exploités pendant un peu plus de 20
ans, jusqu’à ce que Goldcorp décide, en 2009, de mettre fin aux activités
de traitement du minerai pour les effectuer au site minier Los Filos. Le
minerai provenait d’un bloc de claims loué, en 1983, à Nukay Mining
Company. L’exploitation du gisement à ciel ouvert du site minier Nukay
s’est amorcée en 1984. Des chargeuses frontales étaient utilisées pour
charger le minerai dans des camions d’une capacité de 14 m3. Ce
minerai était extrait selon une technique d’exploitation par gradins de
cinq mètres. À l’origine, l’usine dotée d’une technologie Merrill-Crowe
pouvait traiter 100 tonnes métriques par jour, mais au fil des années, sa
capacité de traitement a été augmentée jusqu’à 400 tonnes métriques.
La rivière Balsas, qui coule au nord de l’usine, constitue la principale
réserve d’eau de surface dans cette partie du Mexique. Pendant les
années d’exploitation, l’eau qui a alimenté l’usine était pompée de
la rivière Balsas. Les précipitations annuelles moyennes atteignent
environ 750 mm et l’évaporation se chiffre en moyenne à 2280 mm
par année. La géologie environnante reflète la présence de dépôts
sédimentaires.
Les installations minières comportaient une zone de préparation
du cyanure, un système de concassage à trois concasseurs, deux
broyeurs, des réservoirs d’extraction d’or, une raffinerie et six cellules
de réception de résidus réparties dans trois structures distinctes. À
l’époque où l’usine du site minier Nukay était toujours en exploitation,
le minerai des installations souterraines y était transporté via une route
de gravier de 15 km. Le minerai extrait des opérations souterraines est
maintenant acheminé aux installations de lixiviation en tas de Los Filos,
à seulement 5 km de distance.
Zone de l’usine avant les travaux de remise en état
3
Vue aérienne du site minier Nukay et du campement
du site minier Los Filos
En novembre 2003, la société Wheaton River (aujourd’hui Goldcorp) a
fait l’acquisition des mines et de l’usine Nukay de même que du
gisement aurifère Los Filos. Le site a été exploité jusqu’en 2009, année
à laquelle Goldcorp a achevé la construction de ses installations de
Los Filos.
Les travaux de fermeture de l’usine de traitement du minerai et du
parc à résidus du site minier Nukay se sont amorcés en 2010. Ils
prévoyaient le nettoyage de tous les équipements de l’usine. Les
réservoirs de cyanure restants ont été transportés au site minier Los
Filos pour usage. Tous les déchets dangereux ont été ramassés et
acheminés à un site d’élimination finale au Mexique. Certains matériaux
utilisés à la raffinerie et au laboratoire et les déchets non dangereux
(papier, débris de verre, carton, sac de plastique…) ont été éliminés
dans les cellules du parc à résidus pour éviter qu’ils ne soient brûlés
au site d’enfouissement de la région. Toute la tuyauterie de l’usine de
traitement du minerai a été démantelée et éliminée au parc à résidus
miniers.
Travaux de remplissage de la zone de l’usine
Rapport de durabilité 2012
Zone de l’usine couverte de stériles miniers
Zone de l’usine avant les travaux de restauration
Tous les bâtiments ont été démantelés et les débris ont été transportés
à l’étage inférieur dans le bâtiment de l’usine. Les composantes de
l’usine (concasseurs, broyeurs, réservoirs et certains équipements de
laboratoire et de raffinage) ont été vendues à une compagnie minière
locale. Les équipements réutilisables ont aussi été installés dans cette
exploitation. Tous les réservoirs et toutes les pièces de métal ont été
vendus à la ferraille pour recyclage.
Le terrain où s’élevait jusqu’alors l’usine a été nivelé, puis préparé à
recevoir une couche de matériel conçu pour soutenir la végétation
indigène avoisinante.
Plusieurs études ont été réalisées pour vérifier la qualité de l’eau et la
stabilité structurelle des ouvrages de rétention du parc à résidus. Une
étude géotechnique a été réalisée pour identifier les caractéristiques
des matériaux environnants pouvant servir comme matériel de recouvrement pour le parc à résidus. L’étude a mené à la conception d’un
couvert qui favorise la croissance des végétaux et qui est capable de
faire obstacle à l’infiltration d’eau.
Zone de l’usine après les travaux de terrassement
Une étude de stabilité a été menée pour analyser les propriétés des
résidus et pour déterminer l’angle d’inclinaison approprié pendant les
activités de remise en état. Un bon rapport longueur/ hauteur contribue
à la stabilité des résidus et réduit l’effet de l’érosion causée par le
ruissellement des eaux pluviales. Une partie de cette étude prévoyait
de soumettre les résidus à un test de résistance à l’aide d’un
pénétromètre conique.
Une étude géochimique a été réalisée pour identifier les composants
chimiques des résidus et pour déterminer si des substances migraient
du parc à résidus vers le terrain naturel. L’étude a confirmé l’absence
de toute migration de ce type et a révélé que la nappe phréatique
n’avait pas été impactée par les résidus.
Des consultants ont contribué à la fermeture de ces installations en
fournissant de l’information et leurs connaissances sur différents
aspects, notamment le nivelage du terrain et la gestion des eaux. Une
étude de gestion des eaux a été réalisée pour déterminer quel serait le
meilleur parcours pour les eaux pluviales afin de minimiser l’érosion et
les dommages aux zones restaurées. Des barrières anti-érosion faites
de silt seront installées sur les terrains inclinés afin d’aider à contrôler
les eaux de ruissellement et donc de réduire l’érosion.
Des travaux de terrassement sont présentement en cours à Nukay. Les
pentes du parc à résidus ont été arpentées et les résultats ont révélé
que certains emplacements nécessitent l’ajout de matériel de
remplissage et que l’inclinaison d’autres emplacements doit être
diminuée pour obtenir une pente finale appropriée. Deux excavatrices,
un bouteur et deux camions s’affairent présentement à transporter les
résidus aux zones de remplissage. Le résultat final attendu est un
nivellement approprié dans la partie supérieure de l’installation de
façon à permettre à l’eau de s’écouler lentement, à réduire la formation
de ravinements et à causer le moins de dommage possible en surface.
Canalisation avant les travaux de restauration
Réservoirs après leur retrait
Les prochaines activités comprennent la plantation d’arbres, d’arbustes
et de plants pour aider à la remise en état de ces étendues à un état
plus naturel de même que le développement d’espèces végétales pour
générer des utilisations durables de ce terrain au profit de la population
locale.
Emplacement de l’usine après les travaux de terrassement
Rapport de durabilité 2012
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SITE MINIER SAN MARTIN
Type de site minier Lieu Tajo abierto, oro por lixiviación en patios
À 100 km au nord-est de Tegucigalpa,
Honduras (Amérique centrale)
Début des travaux d’exploitation 2000
Date de fermeture du site
2010
Motif de fermeture
Épuisement des réserves rentables
Statut actuel du site
Entretien et maintenance
Surveillance post-fermeture
Cautionnement en place Cautionnement de 0,5 million de $ US
Le site minier San Martin se décrit comme une mine aurifère à ciel
ouvert et à lixiviation en tas. Le site est situé à quelque 100 km au
nord-est de Tegucigalpa, au Honduras, en Amérique centrale. La
propriété couvre une superficie de 1 500 ha et les activités minières
ont laissé une empreinte de 300 ha. Le village le plus proche, Palo
Ralo, n’est qu’à 3 km du site minier. Avant l’amorce des activités
minières, ce village était situé directement sur le site minier. Après
avoir conclu une entente avec le village, en 1999, treize familles
ont été déplacées à l’emplacement actuel du village. Aujourd’hui, il
compte 30 familles. La ville la plus proche, San Ignacio, est à 9 km
du site minier.
Les travaux de construction du site minier ont débuté en 1999 et
les activités de production ont commencé l’année suivante. Le site
minier San Martin comptait deux exploitations à ciel ouvert : Tajo
Rosa (2000 – 2006) et Palo Alto (2004 – 2007). Plus de 53 millions
de tonnes y ont été extraites entre 2000 et 2007. Le minerai concassé était empilé sur une aire de lixiviation en tas jusqu’en 2005;
puis, de 2006 à 2007, le minerai tout-venant (non concassé) y a été
déposé. L’installation de lixiviation en tas couvrait une superficie de
100 ha et de 40 mètres de hauteur (4 tas). Les activités de lixiviation
se sont poursuivies jusqu’en janvier 2009. Environ 36,3 millions de
tonnes de minerai ont été déposées sur l’aire de lixiviation. L’or a été
récupéré dans une usine de traitement par absorption sur charbon
(ADR process) produisant un concentré d’or (moyenne de 60 %). En
tout, ce sont 652 000 onces d’or qui ont été récupérés au cours des
dix années d’exploitation site minier San Martin.
Mine à ciel ouvert Palo Alto, après restauration
Présentement, toutes les installations sont considérées comme
remises en état. On fait ici référence aux deux sites d’exploitation
à ciel ouvert (Rosa et Palo Alto), à la halde à stériles, à l’aire de
lixiviation et aux bassins d’eau de traitement (convertis en cellules
d’évapo-transpiration). Toutes les structures remises en état ont
résisté aux pluies diluviennes record de 2009 et 2010.
Les activités d’inspection post-fermeture et de suivi de la qualité de
l’eau se poursuivent aux deux mois en collaboration avec les autorités
du Honduras. Les activités d’inspection prévoient l’échantillonnage
des eaux souterraines et des eaux de surface pour fins d’analyse
dans un laboratoire certifié. Les résultats ont confirmé que la qualité
de l’eau y était toujours satisfaisante et qu’il n’y avait aucun signe
de répercussions négatives sur les sources d’eau avoisinantes de la
propriété.
Le plan de restauration approuvé prévoyait que le gouvernement
poursuive les activités de surveillance jusqu’en 2011, mais une
entente conclue stipule que la compagnie doit poursuivre ces activités
jusqu’en 2013.
Cellule d’évapotranspiration (ET) sur le dessus du bassin Barren,
après remise en état
Étang de déversement, après restauration, maintenant utilisé
à des fins récréatives
Le site minier San Martin est la seule exploitation aurifère en Amérique
centrale où la fermeture a été réalisée selon une approche technique
et un plan de restauration qui a été étudié et approuvé par le
gouvernement. Le site minier San Martin a servi d’exemple au
personnel environnemental et aux communautés d’autres mines en
exploitation en raison des techniques de remise en état qui y ont été
utilisées avec succès.
5
Plusieurs activités organisées par la Fondation San Martin se
déroulent sur le site minier et donnent des résultats commerciaux
positifs. En 2012, l’hôtel a accueilli 6 179 visites, la ferme Tilapia a
produit 6 792 livres de poisson, la ferme d’œufs a produit 130 658
œufs et la plantation de citronniers a produit 382 856 citrons. En
2011-2012, cinq faons sont nés sur la réserve faunique de cerfs.
L’année 2012 a été témoin de la construction d’un spa aux abords
du ruisseau et de son ouverture au public. L’eau chaude qui
alimente le ruisseau provient de sources thermales situées près de
l’ancienne mine à ciel ouvert Rosa. La Fondation continue d’appuyer
les communautés par le biais de programmes d’emploi, de santé, de
bourses scolaires et de construction d’infrastructures de base.
Rapport de durabilité 2012
SITE MINIER DAISY
Type de site minier Lieu Mine d’or à ciel ouvert tout-venant à lixiviation en tas
Beatty, Nevada (États-Unis)
Début des travaux d’exploitation 1996
Date de fermeture du site
Décembre 1999
Statut actuel du site
Surveillance post-fermeture
Motif de fermeture
Cautionnement en place Épuisement des réserves rentables
89 000 $ US
Le site minier Daisy, exploitation aurifère à ciel ouvert et à lixiviation
en tas, est à un peu plus de 8 km au sud-est de la ville de Beatty, au
Nevada. Les activités minières ont débuté en 1996 et se sont terminées
en décembre 1999, après épuisement des réserves rentables. Pendant
ces années, environ 16 millions de tonnes de matériel ont été extraites,
accumulées et lixiviées, produisant ainsi 300 000 onces d’or. Les activités
minières ont laissé une empreinte globale d’environ 275 acres. Le site
minier Daisy comptait deux mines à ciel ouvert, deux aires de lixiviation
en tas imperméabilisées et trois haldes de stériles miniers.
Les travaux de fermeture et de remise en état du site minier Daisy se
sont échelonnés sur deux ans, soit de janvier 2000 à mars 2003. Les
morts terrains ont servi à remblayer une partie des fosses à ciel ouvert
et à recouvrir les aires de lixiviation en tas. Les travaux de remise en
état des aires de lixiviation et des haldes de stériles réalisés pendant
que les activités minières étaient toujours en cours ont permis
d’écourter le temps nécessaire à la remise en état du site. Se servant
du site minier Dee comme modèle de remise en état à suivre, le site
minier Daisy a redéfini le périmètre des installations afin d’adoucir et de
briser le tracé rectiligne qui avait été conçu à l’origine pour l’opération.
Ceci a été réalisé en redéfinissant la pente des aires de lixiviation en
tas et la pente des aires de stockage de stériles. L’objectif était de
créer des pentes non rectilignes qui se marient bien avec le milieu
naturel environnant.
Après les travaux de démantèlement, le profil du terrain qu’occupaient
les installations de lixiviation en tas a été modifié et recouvert de
stériles de manière à repousser les précipitations et éviter l’infiltration
d’eau dans la pile. Cette aire a été recouverte de terre végétale et
ensemencée. Un mélange de semences sans danger pour la faune a
été utilisé afin de remettre le site en état. Ces efforts de revégétalisation
se sont avérés concluants et ont amélioré l’utilisation post-fermeture
du site minier par la faune sauvage qui fréquente ce coin de pays.
Gélinottes, perdrix choukar et mouflons du désert ont été aperçus
fréquemment sur le site restauré.
Afin de répondre aux critères exigeants du permis d’exploitation de
l’effluent des eaux de mine, le site minier Daisy a construit des champs
d’évapotranspiration conçus pour atteindre l’objectif de zéro rejet d’eau
de lixiviation, en utilisant un processus d’évaporation et de transpiration
végétales. Ces champs d’évapotranspiration ont été aménagés à
l’intérieur des limites de bassins d’eau de traitement, lesquels étaient
pourvus d’une membrane d’étanchéité synthétique. Pour ce faire,
les étangs ont été remplis de stériles. Le tout a été recouvert d’une
couche de terre végétale puis ensemencé avec un mélange de
semences appropriées aux terrains humides et pourvues de fortes
propriétés d’évapotranspiration. Moins d’un an après la construction
de cet aménagement et encore aujourd’hui, la méthode des cellules
d’évapotranspiration s’avère concluante. Ces dernières fonctionnent
comme prévu, sans le moindre rejet dans l’environnement.
Aire de lixiviation en tas, après restauration
Au début de l’année 2008, un permis de surveillance post-fermeture
a été délivré par les autorités gouvernementales. Le permis postfermeture prévoit une surveillance de la qualité de l’eau, au minimum, à
tous les trimestres, et ce, jusqu’en 2013. Une demande officielle de fin
de permis et de libération complète des obligations sera soumise aux
autorités. Il y a lieu de mentionner que l’industrie minière et les autorités
du Nevada ont reconnu les efforts consentis par la société dans la
remise en état et la fermeture progressives du site minier.
Aire de lixiviation en tas de Secret Pass, après restauration
Mouflon du désert
Rapport de durabilité 2012
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SITE
MINIER DEE
Type de site minier Lieu Mine d’or à ciel ouvert, usine conventionnelle et lixiviation en tas
32 km au nord de Carlin (Nevada), États-Unis
Début des travaux d’exploitation1984
Date de fermeture du site
2001
Statut actuel du site
Surveillance post-fermeture
Motif de fermeture
Cautionnement en place Épuisement des réserves rentables
84 037 $ US
Le site minier Dee, où était exploitée une mine d’or à ciel ouvert, est
situé à quelque 32 km au nord de Carlin, dans l’état du Nevada. La
mine était située à l’extrémité septentrionale de la célèbre région
du Carlin Trend, un des plus prolifiques camps miniers aurifères
d’Amérique du Nord. L’ouverture de la mine remonte à 1984, et
après 18 ans d’exploitation, elle a été fermée en 2001 en raison de
l’épuisement des réserves rentables. Pendant ces 18 ans d’exploitation,
environ 89 millions de tonnes de matériel ont été extraites dont 15
millions de tonnes de minerai qui ont été traitées et qui ont produit
665 000 onces d’or. Le site minier Dee comprenait une exploitation à
ciel ouvert, une usine d’une capacité de 1 250 tonnes de minerai par
jour, deux parcs à résidus et trois aires de lixiviation en tas. La mine a
laissé une empreinte globale d’environ 800 acres, fosse à ciel ouvert
comprise.
De 2002 à 2005, pendant les travaux de fermeture, le profil des haldes
de stériles a été modifié pour minimiser leur aspect rectiligne et leur
donner des contours et des élévations qui s’harmonisent davantage
avec le milieu naturel. Lors de la phase d’exploitation de la mine, les
sols des zones perturbées ont été mis de côté. La terre végétale ainsi
mise en réserve a été réutilisée pour être étendue sur les haldes de
stériles et les aires de lixiviation en tas en vue de fournir un milieu de
revégétalisation approprié.
La fermeture des trois aires de lixiviation en tas a été réalisée les
activités d’exploitation étaient toujours en cours mais que la
récupération d’or par ce procédé avait pris fin. Le profil des aires
Aire de lixiviation en tas après remise en état
de lixiviation a été modifié après leur fermeture, puis recouvert de
stériles provenant de la fosse à ciel ouvert de manière à repousser les
précipitations et à éviter l’infiltration d’eau dans les amas. Les pentes
remodelées ont ensuite été recouvertes de terre végétale jusqu’alors
stockée en amas, puis ensemencée avec un mélange approuvé de
semences qui favorisent la stabilisation des sols et limitent le
développement de mauvaises herbes. À l’instar du site minier Daisy,
des cellules d’évapotranspiration (ET) ont été aménagées dans les
bassins d’eau de traitement qui avaient été conçus avec une membrane
d’étanchéité synthétique afin de retenir les eaux de vidange provenant
des installations de lixiviation. Ces eaux font l’objet d’une surveillance
régulière. Les résultats confirment que la méthode de recouvrement
utilisée parvient à éviter l’infiltration des eaux pluviales et favorise la
réduction des composants chimiques dans l’eau qui en exfiltre.
La fermeture du site minier Dee s’est conclue avec la réalisation d’un
aménagement où l’utilisation des terres par la faune environnante
était une priorité. Les activités de revégétalisation sur l’ensemble du
site minier ont utilisé des semences végétales qui seront une source
de nourriture diversifiée pour les espèces fauniques de la région. Une
priorité a également été accordée à l’amélioration des eaux de surface.
Citons, par exemple, des travaux de protection et de revitalisation
des zones riveraines le long des ouvrages de drainage. Grâce à ces
activités, l’ancien site minier fournit à présent un habitat aux espèces
fauniques de la région comme, entre autres, la gélinotte, la perdrix
choukar, le lynx, le wapiti, le chevreuil et l’antilope puisque des efforts
ont également été consentis à la préparation des aires perturbées en
vue de favoriser un retour au pâturage.
L’industrie et les autorités gouvernementales ont reconnu la restauration
du site minier Dee en décernant des prix dont, entre autres, en 2003, le
trophée Dupont du leadership en matière d’environnement, soulignant
les résultats remarquables obtenus dans l’exécution des travaux de
restauration et pour sa conscience environnementale, de même que le
trophée Nevada soulignant l’excellence en matière de remise en état
d’un site minier, en 2001, et en 2007, pour l’ensemble des travaux de
remise en état du site minier.
Emplacement des bureaux administratifs et de l’usine, après restauration
72012 Sustainability Report
En 2011, le succès de la remise en végétation a été atteint sur toutes
les aires où les activités minières avaient laissé une empreinte. Par
conséquent, Goldcorp a été déchargée de sa responsabilité financière
réglementaire. Le permis de post-fermeture, qui avait été délivré en
2009, prévoyait une surveillance trimestrielle des plans d’eau. À la mi2013, tous les permis ayant trait au site minier Dee, y compris le permis
de surveillance post-fermeture, devraient être transférés à la coentreprise Barrick / Goldcorp soit la compagnie South Arturo. Il est prévu
que Barrick prenne les commandes des activités de cette coentreprise alors que des travaux permettront d’évaluer les besoins liés
à l’agrandissement de la mine à ciel ouvert et à une nouvelle découverte.
Rapport de durabilité 2012
SITE MINIER GOLDEN REWARD
Type de site minier Lieu
Mine d’or à ciel ouvert, lixiviation en tas
8 km au sud-ouest de Deadwood, dans le Dakota du Sud, aux États-Unis
Début des travaux d’exploitation Janvier 1989
Date de fermeture du site
Juin 1996
Statut actuel du site
Entretien et maintenance - Surveillance
Motif de fermeture
Cautionnement en place Épuisement des réserves rentables
Cautionnement postfermeture de 1,74 million de $ US
Le site minier Golden Reward, une mine d’or à ciel ouvert exploitée par
lixiviation en tas, se trouve dans la partie ouest de l’état du Dakota du
Sud, à quelque 8 kilomètres de la ville historique de Deadwood. Terry
Peak, la magnifique région de ski alpin du Haut-Midwest, est contigüe
au site minier. Les activités minières se sont amorcées en 1989, mais
elles ont dû être interrompues en 1996 en raison de l’épuisement des
réserves rentables. À cette époque, les travaux d’exploration n’avaient
pas identifié d’autres réserves économiquement rentables. Les travaux
de restauration se sont amorcés en 2002.
Les travaux de restauration ont été réalisés simultanément aux travaux
d’exploitation sur une superficie correspondant à environ 50 % des
terres affectées. Les travaux de restauration sur les terrains restants
ont été réalisés en 2002. Récemment, des travaux d’exploration ont
identifié d’autres réserves rentables sur la propriété Golden Reward.
Un permis d’exploitation couvrant une superficie de 150 acres dans la
partie ouest de la propriété a été délivré en janvier 2012. Les travaux
de minage se dérouleront à l’été 2014 et à l’été 2015, et ce, afin de
ne pas nuire à la saison de ski de Terry Peak. Une fois les travaux
d’exploitation et de restauration terminés, la propriété Golden Reward
offrira des possibilités récréatives (ajout de pistes de ski et hébergement)
dans la zone adjacente à ce domaine skiable.
L’ancien bassin qui servait à détruire les cyanures résiduels dans les
eaux de procédé pendant les travaux d’exploitation a été rempli de
matériaux de remblai, puis recouvert d’une membrane synthétique pour
limiter les infiltrations. En 1999, une faible quantité de morts terrains
contenant des sulfures a été étendue sur une partie de l’ancienne mine
West Liberty et le tout a été recouvert d’une membrane synthétique pour
prévenir tout risque de drainage minier acide. Une étude hydrologique
avec spéciation des vérification des teneurs en sulfates a été réalisée.
Les résultats ont révélé la présence d’un taux élevé de sulfates dans
un puits de surveillance d’eaux souterraines, possiblement associé au
matériau de remblai mis en place dans la mine West Liberty. En 2009
et 2010, le système de recouvrement de l’ancienne mine West Liberty
a été soumis à des essais au traceur colorant; les résultats ont indiqué
que l’eau s’infiltrait dans le matériel de remblai le long d’une paroi du
système de recouvrement. D’autres tests au traceur colorant seront
réalisés en 2012 et en 2013 en vue de peaufiner nos connaissances
sur ce qui s’y passe et d’atténuer les effets associés à la migration des
sulfures.
Vue aérienne de la propriété Golden Reward, après restauration
Les activités de surveillance se poursuivent, et une attention particulière
est portée à la qualité des eaux souterraines et des eaux de surface.
Des dispositifs de contrôle et de prévention de la contamination des
eaux pluviales ont été installés en vue de prévenir les dégâts causés par
l’érosion. Ces dispositifs se sont avérés hautement efficaces. Les lieux
sont échantillonnés tout au cours de l’année, selon un calendrier établi
par les autorités réglementaires de l’état du Dakota du Sud. La qualité
de l’eau du site demeure très bonne depuis sa fermeture et les échantillons
sont conformes aux normes de qualité de l’eau de l’état du Dakota du Sud.
Du 20 au 25 janvier, la 34e édition des épreuves de ski de fond Black
Hills (Black Hills Regional Ski for Light) s’est déroulé à l’ancien site
minier Golden Reward et dans la région de Terry Peak. Ski for Light
est un organisme qui fournit de l’équipement, de la formation, des
guides et des connaissances aux personnes non voyantes, aux
personnes malvoyantes, aux personnes à mobilité réduite et à toutes
personnes qui, sans son aide, ne pourraient profiter des bienfaits que
procurent les sports d’hiver. Des compétitions de ski de fond et de
raquettes ont eu lieu tous les jours à l’ancien site minier Golden Reward,
maintenant restauré. Les parcours utilisent d’anciens ouvrages qui ont
été remis en état (fosses, haldes de morts terrains, haldes de terres
végétales, canalisation d’eau, sentiers d’exploration et anciennes
plateformes ferroviaires). Une partie du site fait partie du réseau de
sentiers de motoneige du South Dakota Black Hills snowmobile trails.
En été, le même secteur est utilisé pour y faire de l’équitation.
Ski For Light – Randonnée de ski de fond
Ski For Light – Randonnée en raquettes
Rapport de durabilité 2012
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SITE MINIER RAND
Type de site minier Lieu
Mine d’or à ciel ouvert, lixiviation en tas tout-venant
Randsburg, Californie, États-Unis
Début des travaux d’exploitation1986
Date de fermeture du site
2003
Statut actuel du site
Surveillance post-fermeture
Motif de fermeture
Cautionnement en place Épuisement des réserves rentables
123 000 $ US
Le site minier Rand comportait une mine d’or à ciel ouvert adjacente à
la ville de Randsburg, à quelque 160 km au nord-est de Los Angeles,
en Californie, et dans les limites du district minier historique qui fut le
théâtre d’activités minières pendant plus de 100 ans. L’ouverture du
site minier Rand remonte en 1986; après 17 ans d’activités minières,
le site a été fermé en janvier 2003 en raison de l’épuisement des
réserves rentables. Pendant les années d’exploitation, environ 160
millions de tonnes de minerai y ont été extraites, puis usinées avant
de produire plus de 900 000 onces d’or. Le site minier Rand comptait
trois fosses à ciel ouvert et cinq installations de lixiviation en tas, et a
laissé une empreinte d’environ 1 050 acres.
Les principales étapes de fermeture de ce site ont été le démantèlement
des installations de lixiviation, la modification du profil de leurs pentes,
le re-profilage des haldes à stériles et la revégétalisation des aires
perturbées. Le démantèlement des installations de lixiviation s’est
déroulé pendant que les activités minières étaient toujours en cours,
au rythme de l’épuisement des réserves dans chaque tas.
Bassin d’eau de procédé, après restauration
Après les travaux de démantèlement, le profil des pentes des haldes
de l’aire de lixiviation en tas a été modifié et remis en état selon des
méthodes adaptées au dur climat désertique. Les faibles précipitations,
les températures excessivement élevées et l’absence presque totale
de terre végétale ont fait que la revégétalisation du site a constitué un
défi. La restauration des aires affectées a été élaborée selon une disposition irrégulière de bassins de captage d’eau de faible profondeur
et de superficies accidentées, le tout pour tirer pleinement profit des
pluies faibles et sporadiques. En plus d’être conçus pour recueillir et
retenir toutes les eaux pluviales, les bassins fournissaient une assise
favorable à la germination des semences. Des semences indigènes
qui s’accumulent naturellement et qui survivent au climat désertique
ont été recueillies dans le milieu environnant et ont été semées
directement dans les bassins de captage d’eau.
Halde de stériles, après re-profilage afin de capter l’eau
Zone de l’atelier de maintenance, après restauration
9
Les activités annuelles de surveillance indépendante réalisées conformément aux exigences des autorités réglementaires indiquent que
la revégétalisation s’est produite naturellement et que les activités de
remise en état progressive dans ce dur climat désertique ont
grandement atténué l’empreinte environnementale des activités
minières. Le site minier est toujours en phase de surveillance
post-fermeture et le demeurera jusqu’à l’atteinte des normes
de réussite de révégétalisation.
Rapport de durabilité 2012
SITE MINIER DONA LAKE
Type de site minier Lieu
Mine d’or souterraine, usine conventionnelle
9 km au sud-est de Pickle Lake (Ontario) Canada
Début des travaux d’exploitation Janvier 1989
Date de fermeture du site
Août 1994
Statut actuel du site Entretien et maintenance - Surveillance
Motif de fermeture
Cautionnement en place Épuisement des réserves rentables
0,25 million de $ CDN
Le site minier Dona Lake était une mine d’or sous-terraine située au
nord-ouest de l’Ontario, à quelque 9 km de la ville de Pickle Lake.
L’ouverture de la mine remonte à 1989; elle a été fermée en mi-1994
après l’épuisement des réserves rentables. Les travaux de restauration,
amorcés en 1994, ont couvert le site de l’usine de traitement du minerai,
les chantiers miniers et le parc à résidus miniers. Les principaux travaux
de restauration se sont achevés en 2004. Le parc à résidus a été ennoyé,
le terrain où l’usine était située a été recouvert et l’entrée de la mine a
été remblayée. Les stériles qui ont été produits ont servi à construire une
digue (Digue C) qui traverse la partie nord du parc à résidus et ce, afin
d’ennoyer les résidus après la fermeture de la mine.
Les résidus du site minier Dona Lake se caractérisent par une forte
teneur en minéraux sulfurés susceptibles de former un drainage minier
acide après exposition à l’oxygène. La plupart des résidus sont submergés
sous l’eau afin de réduire les chances d’exposition à l’oxygène. Une
petite partie des résidus sur la rive a été recouverte de façon à permettre
l’eau de s’y infiltrer, de saturer les résidus et d’éviter les risques de drainage
minier acide.
Vue du parc à résidus depuis le drumlin
Les puits d’observation de la qualité de l’eau souterraine autour du parc
à résidus et du bassin Sika font l’objet d’échantillonnage de deux à trois
fois par année dans sept piézomètres. La majorité des résultats sur l’eau
souterraine révèlent que la qualité de celle-ci est bonne et comparable
aux conditions naturelles. Par contre, deux piézomètres virgule au
sud de la digue 3, révèlent des teneurs élevées en sulfates, une forte
conductivité et une forte alcalinité. La source de ces paramètres élevés
est possiblement la plage de résidus non ennoyés du parc à résidus
même si, le piézomètre localisé directement dans les résidus de cette
plage ne révèle aucune hausse des paramètres. En 2012, le ministère de
l’Environnement de la province a demandé à Goldcorp de procéder à une
étude hydrogéologique par une personne qualifiée et de vérifier la qualité
de l’eau aux piézomètres près de la digue 3. L’étude a commencé en
2012; elle est réalisée par la firme Klohn Crippen Berger et sera achevée
avant la date butoir du 30 juin 2013.
La fissure causée par le gel sur la digue C, fissure qui a été observée
pour la première fois en 2002, continue de faire l’objet d’une surveillance.
Les activités de surveillance réalisées au cours des années révèlent une
tendance inchangée : la fissure s’élargit pendant les mois de froidure
et rétrécit avec le dégel. Cette fissure est jugée superficielle et n’altère
nullement l’intégrité de l’ouvrage.
La digue C à l’extrémité nord du parc à résidus
Une attention soutenue est accordée à la surveillance de la qualité de
l’eau et au maintien de la stabilité géotechnique. Pendant les mois sans
glace, l’eau de surface est échantillonnée tous les mois pour en vérifier
la qualité. L’échantillonnage commence au parc à résidus et se poursuit
jusqu’aux étangs adjacents Sika et Zeltz. Un entrepreneur de Mishkeegogamang réalise l’échantillonnage d’eau et les visites d’inspection
du site minier. La qualité de l’eau de cet ancien site minier est excellente
depuis sa fermeture; la plupart des échantillons sont conformes aux
objectifs en matière de qualité de l’eau en vigueur en Ontario.
Protection contre l’érosion entre le parc à résidus et la plage de la digue 3
Goldcorp Canada aimerait un jour rétrocéder la propriété Dona Lake au
gouvernement d’Ontario selon une démarche appelée « remise volontaire
». Pour y être admissible, la qualité de l’eau au site doit être bonne et ses
reliefs doivent être stables. Goldcorp continuera ses activités de surveillance de l’état du site; vers la fin de la période de surveillance, une série
d’études environnementales détaillées seront réalisées pour vérifier si les
écosystèmes sur le site et en aval du site sont sains.
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Rapport de durabilité 2012
SITE MINIER EQUITY SILVER
Type de site minier Ciel ouvert, petite mine souterraine, usine
conventionnelle (Au, Ag, Cu)
Lieu
40 km au sud de Houston, Colombie-Britannique, Canada
Début des travaux d’exploitation1980
Date de fermeture du site
Fin usinage : janvier 1994
Statut actuel du site
Récupération des eaux de drainage minier et traitement
Motif de fermeture
Cautionnement en place Épuisement des réserves rentables
Cautionnement majoré à 56,291 millions
$ CDN en 2010
Le site minier Equity Silver était une exploitation à ciel ouvert et une
exploitation souterraine. Le site est à 35 km au sud-est de Houston, au
centre nord de la Colombie-Britannique. Les travaux d’exploitation se sont
échelonnés de 1980 à 1994; le site a été fermé en raison de l’épuisement
des réserves rentables. Les travaux d’extraction se sont déroulés dans trois
fosses à ciel ouvert et dans une petite mine souterraine. Le cuivre, l’argent
et l’or qu’on y a extrait ont été traités par circuit de flottation conventionnel
et par circuit de lixiviation aux cyanures. Depuis la fermeture du site minier
Equity Silver, en moyenne quatre employés permanents y sont postés pour
veiller aux questions environnementales à long terme.
Le site compte trois fosses à ciel ouvert; deux d’entre elles ont été ennoyées
et une a été remblayée avec du stérile minier. Le recouvrement et la revégétation des trois haldes à stériles, qui contiennent 85 millions de tonnes
de stérile de mine, de même que le recouvrement du site de l’usine après
son démantèlement ont aussi été réalisés. Le parc à résidus miniers contenant
35 millions de tonnes a été ennoyé pendant les activités minières et a été
maintenu dans cet état à la fermeture définitive du site minier.
Peu après l’ouverture du site minier, l’oxydation des minéraux sulfurés contenus dans le roc entrainant du drainage minier acide a été découvert. Les
eaux de drainage provenant du site minier sont récupérées puis traitées à
la chaux dans l’une des deux usines de traitement afin de neutraliser les
acides et d’en extraire les métaux avant leur rejet dans l’environnement. À la
fermeture du site, dans le but de réduire l’infiltration de l’eau et l’oxydation,
le profil des haldes à stériles a été modifié et le tout a ensuite été recouvert
d’une couche compacte d’argile. Quoique cette technique de recouvrement
ait réduit le volume d’eaux de drainage minier produit par les haldes à
stériles, on y récupère et traite toujours un volume important d’eaux de
drainage minier acide chaque année.
En 2012, l’usine de traitement à la chaux a consommé environ 4 025
tonnes de chaux pour traiter 1 065 257 m3 d’eaux de drainage minier
acide. Toutes les eaux en provenance du site minier en 2012 ont été
acheminées à l’usine via la fosse ennoyée de la zone principale. En 2012,
quelque 2 383 750 m3 d’un mélange d’eaux de drainage minier acide
traitées, d’eaux de ruissellement et de l’excédent d’eau du parc à résidus
ont été rejetés dans l’environnement après traitement. (Voir le tableau
ci-dessous.) Pendant l’année, tous les métaux et autres paramètres
affichaient une teneur bien inférieure aux exigences du permis. Les
précipitations en 2011 au site minier Equity Silver ont été les plus
abondantes depuis 1985. Par conséquent, le débit d’eaux de drainage
minier pendant la période de crue a été hautement supérieur à la moyenne.
En conséquence, le bassin d’urgence pour les excédants d’eaux a dû
être utilisé pendant six jours de la période des débits de pointe afin d’y
stocker le surplus d’eau. Toutes ces eaux ont été traitées après les crues.
Statistiques sur le traitement
des eaux de drainage minier
Chaux (tonnes)
Volume traité (m3)
Acidité moyenne (mg/L)
Volume de boues de traitement
(m3)
Volume d’eau déchargée (m3)
2011
4 025
1 065 257
6 527
6 315
1 506 377
9 084
69 945
104 641
2 383 750
3 448 244
Les aspects environnementaux du site miner Equity Silver ont été au cœur
des travaux du comité consultatif public de la mine Équity (Equity Mine
Public Advisory Committee ou EMPAC). Ce comité consultatif regroupait
autour d’une même table des membres du ministère de l’Énergie, des
Mines et du Gaz naturel et du ministère de l’Environnement (ColombieBritannique), des autorités du district de Houston, des Premières nations
Wet’Suwet’en, du ministère fédéral des Pêches et des Océans et du
ministère fédéral des Ressources naturelles, de même que des propriétaires fonciers locaux et Goldcorp Canada Ltd. Le comité consultatif traite
de la qualité de l’eau du site minier, de la récupération et du traitement
des eaux de drainage minier, des statistiques en matière de traitement,
de la modernisation des équipements de traitement, de l’avancement des
travaux de restauration, de cautionnement, d’études biologiques et de
toutes questions pertinentes qui pourraient surgir.
Le cautionnement en place fourni par Goldcorp Canada Ltd vise à fournir
les fonds suffisants pour assurer la réalisation des activités post-fermeture
à long terme dans l’éventualité où la compagnie ne pourrait plus respecter
ses obligations financières. Après avoir été fixé une première fois en 1991,
le montant du cautionnement a été revu à quatre reprises par un comité
technique. En 2011, le cautionnement a été majoré de 5,232 millions $, le
portant à 56,291 millions $. Il est prévu de revoir le montant du
cautionnement en 2015.
Vue de la fosse de la zone principale, direction nord
11
2012
Rapport de durabilité 2012
À l’été 2011, Equity Silver a retenu les services de Willowstick Technologies
pour la réalisation d’un levé géophysique ayant pour cible les sources
d’eaux souterraines à l’est et au nord-est de la halde à stériles et ayant
pour objectif d’identifier, de cartographier et de modéliser les sources et
chemins préférentiels de l’eau souterraine susceptibles de produire des
eaux de drainage minier acide. Le levé, qui a été réalisé avec la méthode
de flux électrique entre électrodes (dipôle horizontal), a produit une
signature de champ magnétique mesurée à la surface du sol sur toute
la longueur de la grille. Willowstick Technologies a réalisé sept levés.
Les résultats ont identifié deux sources potentielles d’infiltration d’eaux
souterraines : une première provient de l’extrémité nord de la partie sud
de la fosse qui avait été remblayée, une seconde à l’ouest de la fosse de
la zone principale qui avait été ennoyée.
Bernaches du Canada sur le parc à résidus
Lupins sauvages couvant
la halde à stériles de la
mine
Mesure du débit du ruisseau Upper Buck
Chaque année, Goldcorp Canada prend part à plusieurs visites
et présentations sur le site miner Equity Silver dans le but de
communiquer l’expérience et les connaissances accumulées depuis
25 ans sur la problématique des eaux de drainage minier. Presque
tous les ans, le site accueille plus de 100 personnes venant des
écoles de la région, de collèges, du gouvernement et de l’industrie.
Consommation d’énergie et émissions de gaz
à effet de serre
Réf. : Equity Silver Mine Waste Rock Dump – Willowstick Geophysical Investigation
– 6 janvier 2012
L’eau douce au site minier Equity Silver sert principalement à la préparation
du lait de chaux nécessaire au traitement des eaux de drainage minier
acide. L’eau douce provient du lac Lu, à environ 1,5 km de l’usine de
traitement. En 2011, il a été noté que le déversoir du lac Lu nécessitait
des travaux d’entretien afin de retirer l’abondante végétation dans le
canal de rejet; cette végétation risquait d’obstruer le débit et le bassin
au pied de la digue. C’est à l’été 2011, quand le débit d’eau était encore
élevé, que la végétation a été enlevée et que l’inclinaison des pentes,
jugées trop abruptes, a été adoucie.
Au site minier Equity Silver, les pompes et les usines de traitement
à la chaux utilisées dans le cadre des activités de récupération et de
traitement des eaux de drainage minier consomment de l’électricité.
Les tableaux suivant chiffrent les besoins en énergie au site minier et
les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre qui y sont
associées pour les années 2011 et 2012.
Consommation
d’électricité
Électricité (MWh)
Diésel (litres)
Essence (litres)
Gaz naturel (Gj)
Gaz propane (litres)
Provenance des émissions
de GES (tonnes CO2)
Niveau élevé des eaux de drainage minier dans le bassin
de stockage en 2011
Électricité
Diésel
Essence
Gaz naturel
Gaz propane
Total
2012
2011
3 064
22 086
11 248
3 872
19 545
12 565
1 087
1 214
0
1 097
2012
2011
77,0
39,0
59,3
54,9
26,2
29,4
61,1
68,2
0
1,8
223,6
193,3
12
Rapport de durabilité 2012
SITE MINIER GOLDEN BEAR
Type de site minier Lieu
Mine d’or souterraine et fosse à ciel ouvert, lixiviation en tas
150 km à l’ouest de Dease Lake, Colombie-Britannique, Canada
Début des travaux d’exploitation Exploitation souterraine : 1990; exploitation à ciel ouvert : 1994; lixiviation en tas : 1997
Motif de fermeture
Épuisement des réserves rentables
Date de fermeture du site
Statut actuel du site
Cautionnement en place Souterraine et à ciel ouvert : 2000; lixiviation : 2001
Entretien et maintenance – surveillance
0,225 million de $ CDN
Le site minier Golden Bear était constitué d’une mine souterraine et
d’une fosse à ciel ouvert avec récupération de l’or par lixiviation en tas, à
quelque 100 km à l’ouest de la ville de Dease Lake, dans l’écosite du
plateau Tahltan qui sert de zone de transition entre les montagnes côtières
et les plateaux intérieurs. Les activités minières se sont déroulées dans la
forêt subboréale jusqu’à la zone alpine, où les hauteurs varient de 957 à
2 614 mètres.
Les premières activités minières à la mine Golden Bear remontent en
1989; les travaux d’exploitation de la mine souterraine et de la fosse à
ciel ouvert ont d’abord été réalisés par Chevron Minerals et par Homestake Mining; l’or était récupéré par une usine de traitement de faible
capacité et un circuit de lixiviation. Après sa fermeture en 1994, le site a
été rouvert en 1997 et exploité par lixiviation en tas par la société North
American Metals Corp (une filiale de Wheaton River Minerals), et ce, sur
une base saisonnière. La combinaison du minerai extrait de la fosse à
ciel ouvert et de la mine souterraine a permis de construire deux aires de
lixiviation en tas; ces dernières ont continué de produire de l’or jusqu’en
2001. L’exploitation de la mine Golden Bear a pris fin en 2000 en raison
de l’épuisement des réserves rentables. Le site minier est devenu une
propriété de Goldcorp en 2005 après la fusion entre Wheaton Minerals et
Goldcorp Inc.
Le site minier compte trois petites mines à ciel ouvert, deux portails
souterrains, deux aires de lixiviation en tas, cinq haldes à stériles, un
parc à résidus et une aire de campement et d’usinage restaurée. Le profil
des haldes à stériles a été modifié afin d’en stabiliser l’inclinaison. Une
couche d’un mètre de graviers alluvionnaires et de terre a été étendue
sur le parc à résidus. Les routes d’accès au site minier et aux zones
d’exploration ont été désaffectées et ensemencées afin de réduire les
risques d’érosion. Le campement, l’usine et les installations de lixiviation en tas ont été démolis et retirés du site. Le terrain où s’élevaient le
campement et l’usine a été couvert de till et a été revégétalisé. Les aires
de minage, les haldes à stériles et les aires de lixiviation en tas n’ont pas
été revégétalisées, puisqu’elles sont situées dans des zones de hautes
altitudes où la végétation est restreinte en raison du climat rigoureux.
C’est au cours d’un survol du site minier en hélicoptère, en 2011, qu’un
léger affaissement a été observé au sud-est de la fosse à ciel ouvert
Kodiak A. Cet affaissement semblerait avoir été provoqué par les travaux
souterrains réalisés dans la zone Kodiak B. Dans le cadre d’une visite
des lieux en 2012, le pourtour de l’affaissement était toujours couvert de
neige, mais il a tout de même été noté que le prolongement de la zone
affectée était plus facile à observer qu’en 2011. L’affaissement ne semblait
pas s’être accentué en 2012. De plus, il a été observé que la cavité ainsi
formée se remplissait peu à peu de neige, de glace et de roc provenant
de la paroi en amont de l’affaissement. Les lieux feront l’objet d’une autre
inspection en 2013 en vue de déterminer si le remplissage naturel de la
cavité se poursuit.
Cavité causée par les travaux
souterrains à la mine Kodiak B
Cavité remplie partiellement par de
la neige, de la glace et du roc
Les activités de surveillance de l’eau au site minier Golden Bear de 2011
et 2012 confirment la bonne qualité de l’eau et que les paramètres sont
bien inférieurs aux critères prévus au permis. Lors d’une visite du site en
2012, un troupeau d’une trentaine de mouflons de Dall a été observé le
long de la crête est des aires de lixiviation en tas Fleece Bowl et Totem.
Deux chèvres des montagnes ont également été vues près du poste
d’échantillonnage du ruisseau Sam (SAM-2). Enfin, une femelle et un
jeune orignal mâle ont été aperçus dans la zone marécageuse près du
ruisseau Bearskin Creek, au sud-est du poste d’échantillonnage F3.
Quoiqu’il soit fréquent d’observer des animaux de la faune sauvage lors
de nos visites des lieux, ce troupeau de quelque 30 mouflons de Dall est
certainement le plus gros qu’il ait été donné d’observer depuis plusieurs
années.
Vue aérienne du parc à résidus
13
Troupeau de mouflons de Dall aperçu au site
Rapport de durabilité 2012
NOTES:
14
Rapport de durabilité 2012
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Site minier San Martin
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Colonia Lomas del Mayab
Blv, San Juan Bosco
Esquina Opuesta al Mall Multiplaza
Tegucigalpa, Honduras
Téléphone : +504-2232-3606