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Transcription

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N° 13 – Vendredi 15 mai 2007
L’agenda militant
Contre Sarkozy et sa sale politique :
une gauche anticapitaliste de résistance !
Mercredi 23 mai – 18 h
Chambéry – grilles de la
préfecture
Rassemblement du RESF, comme
tous les mercredi à 18h
Jeudi 24 mai – 20 h
Chambéry - salle Jean Renoir
Conférence de M. Cahouet (FSU)
organisée par le RESF 73
Mercredi 30 mai – 19 h
Saint-Jean-de Maurienne - salle
Camille Perrier
Réunion publique de la LCR avec
e
Myriam Combet (candidate 3
circonscription)
Jeudi 31 mai – 20 h
Ugine - salle Robespierre
Réunion publique de la LCR avec
Oriane Champanhet
e
(candidate 2 circonscription)
Jeudi 7 juin – 20 h
Chambéry – espace Pierre Cot
Meeting départemental de la LCR
avec
les
candidats
aux
législatives
C’était déjà hier
Mardi 24 avril
500 manifestants à St-Jean-deMaurienne pour sauver et
développer le site d’Alcan
Jeudi 26 avril
Rassemblement à l’appel du
réseau Sortir du nucléaire aux
Eléphants à Chambéry
Lundi 1er mai
500
manifestants
Sarkozy à Chambéry
contre
Mercredi 10 mai
4000 manifestants à Chambéry
en solidarité avec S. Tranchant,
délégué
CGT
menacé
de
licenciement
De gauche à droite : Oriane Champanhet (2e circonscription), Myriam
Combet (3e circonscription), Nabil Yahiaoui (1ere circonscription)
L’élection de Sarkozy annonce des attaques d’une ampleur sans précédent. La
politique qu’il mènera sera celle du grand patronat : augmentation du temps de
travail et de la précarité, casse des retraites et de la sécu, privatisation des
services publics etc… Elle sera aussi celle d’une droite décomplexée, prête à
s’attaquer aux libertés fondamentales : remise en cause des libertés syndicales
et du droit de grève, durcissement du flicage et de la répression en tout genre,
essor de la chasse aux enfants et des politiques anti-immigrés etc…
La campagne Royal vient d’en faire la démonstration : face à la droite dure, le PS
et ses alliés ne peuvent constituer une opposition sérieuse. Refusant de placer le
débat sur le terrain social, Royal n’a eu de cesse de coller à la droite, allant
jusqu’à reprendre les refrains sur l’identité nationale que Sarkozy avait
directement empruntés à Le Pen. Incapable de proposer aux classes populaires
un projet mobilisateur fondé sur le partage des richesses et du temps de travail,
Royal a laissé le débat dériver sur la droite, permettant la percée de Bayrou, la
victoire de Sarko, suivie aujourd’hui par le ralliement d’une partie du PS à la
droite qu’elle soit dure ou molle. Parce qu’il a capitulé devant le libéralisme, le PS
n’est ainsi pas en capacité de proposer une alternative à la politique de l’UMP et
porte une très lourde responsabilité dans la désastreuse élection de Sarkozy.
Face à la droite dure, il n’est donc de vote utile que celui pour une gauche de
combat, capable d’offrir une véritable alternative et de résister à la politique de
Sarkozy. C’est pourquoi, dans la continuité de la campagne présidentielle
d’Olivier Besancenot, la LCR présentera trois candidats en Savoie : Nabil
Yahiaoui, 26 ans, étudiant (1ere circonscription), Oriane Champanhet, 34 ans,
employée dans une PME (2e circonscription) et Myriam Combet, 38 ans, adjointe
administrative et conseillère régionale (3e circonscription). Ils défendront un
programme fondé sur des mesures d’urgence sociales, démocratiques et
écologiques : le SMIC à 1500 € net, 300 € d’augmentation pour tous, l’interdiction
des licenciements, la régularisation des sans-papiers, la sortie du nucléaire, la
1
défense et le développement des services publics, l’arrêt des expulsions
locatives et la réquisition des logements vides etc…
Les résultats des présidentielles en Savoie
En donnant 57 % de ses suffrages à Sarkozy, la Savoie a une
nouvelle fois voté plus à droite que le reste de la France. Sans
surprise, la droite a fait le plein de ses voix dans ses bastions
traditionnels de haute Tarentaise ou de l’avant-pays savoyard,
mais elle est aussi parvenue à obtenir de bons résultats dans
des terres ouvrières, devançant par exemple Royal dans le
canton d’Aiguebelle, pourtant traditionnellement ancré à gauche.
La campagne Royal n’a pas été capable de fournir aux classes
populaires un projet mobilisateur, laissant ainsi de nouveaux
espaces à la droite sarkozienne.
A la gauche du PS, le vote utile fait des ravages. Seul Olivier
Besancenot parvient à recueillir un score honorable en
rassemblant en Savoie 9500 suffrages, soit 3,9 % des voix. Avec
1,8 %, José Bové a obtenu un meilleur score en Savoie que
dans le reste du pays, mais sa campagne se solde, ici comme
ailleurs, par un échec. Il devance toutefois légèrement le PCF,
qui poursuit son inexorable déclin, en passant désormais sous la
barre des 2 %.
Mise au point sur les finances de la LCR
Après avoir accusé en décembre dernier Arlette Laguiller d’être
financé par le patronat, les Allobroges, journal départemental du
PCF, se sont, dans leur dernier numéro, désolés que la LCR ait
les moyens de se présenter aux législatives en écrivant : « la
LCR n’ayant pas franchi la barre de 5% aux élections
présidentielles, le coût de la campagne est à sa charge.
L’organisation dispose donc de ressources financières. Les
organisations démocratiques et ouvrières sont en général plus
en difficulté sur cette question ». Ces propos, qui nous accusent
de bénéficier de financements occultes (voire patronaux ?), nous
amènent à effectuer une petite mise au point.
Le code électoral précise que tout candidat à la présidentielle
reçoit la somme de 800 000 € pour sa campagne, le
remboursement des frais excédant ce seuil n’intervenant que si
le candidat dépasse les 5 %. Comme nous n’avons jamais eu de
telles ambitions, nous avons budgétisé la somme de 800 000 €
pour notre campagne présidentielle et nous nous y sommes
tenus : les élections présidentielles ne nous ont donc pas coûté
un centime. Quant aux élections législatives, nous les finançons
en y affectant la totalité du financement public reçu depuis 2004
(dernière année électorale) et en lançant une souscription de
150 000 €.
N’ayant quasiment aucun élu, la LCR a très peu d’argent et ne
vit que des cotisations de ses militants et des souscriptions de
ses sympathisants, puisque nous affectons la totalité de notre
financement public aux campagnes électorales. Nous ne
disposons donc que de 5 permanents pour toute la France. Nous
n’avons pour locaux nationaux qu’un bâtiment de 200 m2 dans la
banlieue parisienne qui abrite notre imprimerie et nos bureaux,
ainsi qu’un sous-sol de 100 m2 dans le 20e arrondissement de
Paris où se réunit notre direction nationale. Mais ces moyens
sont suffisants pour nous permettre de militer en toute
indépendance.
Nous comprenons que la direction du PCF soit déçue par le
score de Marie-George Buffet et soit bien embêtée d'avoir
dépensé environ 5 millions d'euros pour sa campagne, alors
qu'elle ne sera remboursée, comme nous, qu’à hauteur de
800 000 €. Nous pensons toutefois que ceci ne l’autorise pas à
diffamer les autres organisations du mouvement ouvrier,
pratiques que l'on espérait appartenir à un temps aujourd’hui
révolu. Nous nous permettons aussi de lui conseiller de méditer
notre exemple, qui montre qu’un parti qui ne récolte que
quelques % des voix peut assurer sa viabilité financière sans
avoir besoin d’aller goûter à la soupe amère que sert le parti
socialiste.
Forte mobilisation pour la défense du
site d’Alcan à Saint-Jean-de-Maurienne
Plus de 500 personnes ont manifesté le 24
avril dernier à Saint-Jean-de-Maurienne à
l’initiative de la CGT de l’usine d’aluminium de
Saint-Jean-de-Maurienne,
aujourd’hui
propriété du groupe canadien Alcan (n° 2
mondial dans l’aluminium) qui a racheté
Péchiney en 2003. Hautement compétitive,
l’usine de Saint-Jean emploie 850 salariés et a
rapporté à Alcan 107 millions d’euros de
profits en 2006. La direction d’Alcan n’entend
toutefois pas partager ces profits faramineux
avec les salariés, auxquels elle ne voulait
rétrocéder que 350 euros au titre de la prime
annuelle d’intéressement, et se refuse à
procéder aux investissements qui sont
nécessaires pour le développement et la
survie de l’usine.
Alors que la Maurienne a subi de plein fouet
les politiques de désindustrialisation mises en
œuvre depuis les années 70 par les
gouvernements successifs, cette situation
suscite une légitime inquiétude parmi les
salariés et la population, ce qui a amené de
nombreux commerçants à fermer leurs rideaux
pour soutenir les manifestants. Les salariés
d’Alcan ont aussi reçu le renfort des syndicats
CGT d’Arkema (La Chambre) et de
Metaltemple (Saint-Michel-de-Maurienne), qui
connaissent des difficultés comparables.
Malgré cette démonstration de force,
l’inquiétude s’est renforcée, puisque le groupe
américain Alcoa (1er producteur mondial
d’aluminium) vient de déposer une OPA sur
Alcan : si cette OPA devait aboutir, elle
amènerait inévitablement une nouvelle vague
de licenciements et de délocalisations dans
l’aluminium. Pendant que les élus de gauche
comme de droite déversent quelques larmes
de crocodiles et beaucoup de bonnes paroles,
les capitalistes continuent sans entrave de
jouer au monopoly, en nourrissant leurs profits
à coup de vies détruites. Il est décidément
temps de mettre un coup d’arrêt à la toute
puissance des actionnaires.
Répression à EDF : succès de la
manifestation nationale de Chambéry
4000
manifestants
à Chambéry !
La
manifestation organisée par la CGT Energie le
10 mai pour protester contre le licenciement
du délégué syndical Serge Tranchant a
constitué une indéniable réussite. A l’heure où
Sarkozy s’apprête à s’attaquer au droit de
grève et aux libertés syndicales, la
détermination des travailleurs d’EDF est une
excellente nouvelle. Reste que la direction est
tout aussi déterminée, puisqu’à l’heure
actuelle, elle fait la sourde oreille et n’a
toujours pas levé les sanctions contre Serge
Tranchant et ses trois camarades. Contre la
2
droite dure, l’heure est décidément à une
gauche de combat !
5 ans de politique sécuritaire de Sarkozy
Des papiers pour tous !
La Lettre Rouge a demandé à Frédéric Paris, délégué régional du
Syndicat de la magistrature, de dresser un bilan de la politique
sécuritaire que Sarkozy a mené durant ces 5 dernières années
La situation des sans-papiers s’aggrave jour
après jour. La crainte des rafles, du parcage,
de l’expulsion, c’est aujourd’hui un quotidien
pour des centaines de personnes exploitées,
humiliées, traquées… Aller chercher son
enfant à l’école ou se rendre au resto du cœur
pour survivre est devenu une véritable prise de
risque.
La politique de l’immigration choisie c’est : des
OQTF (Obligation à Quitter le Territoire
Français) qui se multiplient, des arrestations
de plus en plus musclées et irrespectueuses
des Droits de l’homme, des conditions de
rétention déplorables… et dans le même
temps les arrestations de ceux qui se
mobilisent contre cette politique et ses
méthodes.
Sarko à l’Elysée, c’est effrayant mais c’est une
réalité ! Il veut aller encore plus loin dans sa
politique, il réaffirme qu’il n’y aura pas de
régularisations et que « ces gens doivent
comprendre qu’ils ne sont pas les
bienvenus »… Face à tellement de mépris et si
peu d’humanité, la résistance doit se
poursuivre, la mobilisation ne doit pas se tarir.
Plus que jamais, il faut maintenir nos
rassemblements tous les mercredis à 18h
devant les grilles de la préfecture pour soutenir
les sans-papiers. Il est aussi important de
venir nombreux à la réunion publique
organisée par le RESF, le 24 mai à 20h, salle
Jean Renoir à Chambéry.
Résistance ! et régularisation de tous les sans
papiers !
Que faut-il retenir de la politique sécuritaire menée par
Sarkozy entre 2002 2007 ?
L’action de Sarkozy a pesé très fortement sur la justice, d’abord et
avant tout par le vote de trois lois majeures, directement inspirées ou
écrites par Sarkozy : les lois Perben I (2003), Perben II (2004) et la loi
sur la prévention de la délinquance (2007). Ces textes, inspirés par
une idéologie sécuritaire directement importée des Etats-Unis mettent
à l’ordre du jour le concept de « tolérance zéro ». Cela se traduit par la
criminalisation de comportements jusqu’à présent impunis, comme l’a
par exemple fait la loi Perben I en créant les délits de « racolage
passif » ou de « rassemblement dans les halls d’immeuble », mais
aussi par l’idée que tout fait déviant doit trouver une réponse judiciaire,
ce que l’on retrouve tout au long de la loi sur la « prévention » de la
délinquance, qui est bien mal nommée puisque son but n’est pas de
prévenir mais de sanctionner la moindre infraction.
En la matière, les jeunes semblent constituer une cible de
choix ?
Le pire est sur ce point à venir, si l’on en juge par le programme de
Sarkozy qui vise à supprimer l’ordonnance de 1945 sur les mineurs.
Puisant là encore dans l’idéologie sécuritaire anglo-saxonne, Sarkozy
souhaite que les infractions de mineurs puissent trouver une réponse
rapide, ce qui amènerait la mise en place de véritables comparutions
immédiates dont le résultat sera la multiplication des peines
d’emprisonnement. Il propose de substituer le traitement éducatif de la
délinquance à un traitement pénal, ce qui se traduirait par la création
de centres éducatifs fermés, que l’on retrouve dans le programme de
Royal, mais aussi par la construction de véritables prisons pour
mineurs. C’est le résultat d’un siècle de traitement éducatif de la
délinquance juvénile (la première loi sur le discernement des mineurs
date de 1912) qui est aujourd’hui remis en question.
Comment la justice fait-elle face à ce développement de la
criminalisation ?
L’accroissement des procédures est tel qu’il ne peut être absorbé par
la justice, ce qui a amené à multiplier les nouvelles procédures
permettant d’accroître l’efficacité répressive du système. Les lois
Perben I et II ont ainsi diminué les droits de la défense, élargi les
procédures rapides avec une généralisation de la comparution
immédiate, développé le recours à la médiation et à l’utilisation de
personnels choisis hors de l’institution judiciaire pour le traitement de
faits qui auparavant ne justifiaient pas un traitement pénal. La loi sur la
prévention de la délinquance a, quant à elle, confié aux maires de
nouveaux pouvoirs de sanctions. Contourner l’institution judiciaire
devient un objectif nécessaire à la pénalisation de la société.
Quel est l’effet de cette politique sur la pratique judiciaire ?
Des sous pour la LCR !
Nous avons besoin de 150 000 € pour financer
notre présence aux élections législatives et
nous sommes contraints à lancer une nouvelle
souscription. Nous demandons donc à tous
ceux qui croient que face à la droite dure il faut
une gauche de combat, de nous donner les
moyens d’assurer notre présence lors de ces
élections. Les chèques, à l’ordre de « LCR
souscription », sont à adresser à Philip Deline,
27 place Monge, 73000 Chambéry
Cortège LCR du 1er mai dernier (photo : Greg)
La pression exercée sur les juges a conduit ces dernières années à un
alourdissement des peines prononcées, ce qui se traduit par une
explosion de la surpopulation des prisons. S’inspirant du modèle
américain, Sarkozy veut accélérer la tendance en mettant en place
des peines planchers, autrement dit en donnant automatiquement
sans aucun pouvoir d’appréciation du juge le maximum de la peine
prévue après 2 récidives. En pratique un vol commis à plusieurs dans
un supermarché coûterait à un double récidiviste, si la qualification de
bande organisée est retenue, 15 ans de prison, puisqu’il s’agit là de la
peine maximum prévue pour un vol en bande organisée.
Pour en savoir plus, on lira avec profit le livre de Serge Portelli, Ruptures,
sorti le 3 mai dernier aux éditions de l’Harmattan.
Ligue Communiste Révolutionnaire
06.62.17.55.49 / [email protected]
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