Layout 2 - Conseil des Chevaux de Normandie
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GP Magazine N54 C7_Layout 2 17/02/14 15:40 Page1 Jeunes chevaux et poneys de sport Par Alice Corbin, Marie de Pellegars Malhortie, Daphné Godfroy et Alexis Robbes Pages réalisées en partenariat avec la SHF LE PONEY CONNEMARA, ROBUSTE ET SPORTIF © PSV Morel © PSV Morel DES PARCOURS DE FORMATION ASSOUPLIS ET INDIVIDUALISÉS de sport qu’un poney de loisir, et il brille par sa fiabilité. « Le Connemara est une des premières races ayant existé en France avec le New Forest et le Welsh. Les races de croisement sont arrivées ensuite, et sont issues de ces races pures. Nous avons créé un registre Connemara Partbred pour les produits issus de croisements, ayant soit un père, soit une mère Connemara. » L’objectif de ce dernier est de mettre en avant la génétique du Connemara. « Ce sont souvent des étalons Connemara ayant sailli des juments Pur-sang afin d’obtenir un petit cheval facile pour les amateurs. » Dexter Leam Pondi, la star À l’occasion du Jumping de Bordeaux, Yves Chauvin et Guillaume de Thoré, le président et le directeur de la SHF, ont présenté leurs nombreux projets pour 2014. Lors de sa réunion publique annuelle, qui s’est tenue pendant le Jumping de Bordeaux, le Société hippique française a présenté ses nombreux projets pour une année 2014 riche en événements et nouveautés. En ce qui concerne le règlement des épreuves Jeunes Chevaux, les principales innovations concernent les circuits de formation, désormais plus flexibles et adaptés à l’évolution de chaque cheval. n 2014, la SHF poursuit son travail de mise en conformité de ses circuits avec la législation européenne, en ce qui concerne l’organisation des épreuves et la répartition de ses dotations. Ainsi, les épreuves régionales du Cycle classique de saut d’obstacles seront organisées séparément entre Selle Français et Anglo-Arabes d’une part, et les autres studbooks d’autre part, sur le modèle des finales régionales et nationales. « La SHF travaille chaque année à l’amélioration des circuits et finales dédiés aux chevaux et poneys de quatre à six ans. Ces changements visent à adapter les circuits à l’évolution des besoins des utilisateurs du circuit : cavaliers, éleveurs et propriétaires », explique la société-mère du jeune cheval et poney de sport. Dans le détail, le Cycle classique de saut d’obstacles voit essentiellement évoluer ses épreuves de formation. Celles-ci sont désormais organisées par niveau technique et non plus par âge des chevaux, ce qui permettra au cavalier d’engager sa monture dans une épreuve parfaitement adaptée à son niveau, son évolution et son état de forme. Les épreuves de niveau Formation 1 se disputeront sur des parcours cotés à 1 m (type hunter ; deux parcours successifs seront proposés) et seront ouvertes aux chevaux de quatre, cinq et six ans. Le niveau Formation E 098 2 (1,10 m) est destiné aux cinq et six ans, tandis que le Formation 3 (1,20 m) s’adresse exclusivement aux six ans. Les chevaux de cinq et six ans pourront sans problème naviguer entre les différents niveaux leur étant ouverts au cours d’une même année. Des dotations fixes seront attribuées aux parcours sans faute. Le montant de la dotation couvrira le montant de l’engagement. Par ailleurs, le jugement de style est supprimé pour les chevaux de quatre ans. Un nombre de labels « Championnat » prédéfinis Au sujet de la finale nationale, la principale évolution concerne le nombre de chevaux labellisés, désormais fixe, comme en concours complet. Il s’établit à dix Élite, vingt Excellent et trente Très Bon pour les quatre et cinq ans, et à dix Élite, seize Excellent et vingt-quatre Très Bon pour les six ans. Cette année, le nombre de chevaux qualifiés pour la finale est réduit en raison du raccourcissement de la Grande Semaine de Fontainebleau de neuf à sept jours, lié à la concomitance des Jeux équestres mondiaux FEI Alltech en Normandie. Chez les poneys, à noter que le Cycle classique de saut d’obstacles se voit enrichi de finales régionales organisées dans toutes les régions. Le Cycle libre de saut d’obstacles évolue également. À l’instar des épreuves de formation du Cycle classique, le circuit régional se déroulera selon trois niveaux d’épreuves et non plus par catégories de compétition et d’âge : le CL1 - 0,95 m sera ouvert aux chevaux de quatre, cinq et six ans, le CL2 - 1,05 m aux cinq et six ans, et le CL3 - 1,15 m aux seuls six ans. Les cinq et six ans pourront ainsi passer d’une catégorie à l’autre en cours de saison. Une restriction concerne cependant les six ans en troisième année de compétition qui ne peuvent concourir en CL1 - 0,95 m. Les finales régionales et nationales se dérouleront quant à elles selon cinq niveaux (CL 1re année quatre ans, CL 1re année cinq ans, CL 2e année cinq ans, CL 2e année six ans et CL 3e année six ans). Afin d’encourager les concours Jeunes Chevaux à s’ouvrir davantage aux Amateurs, tout organisateur proposant des épreuves du Cycle libre le week-end ou un jour férié bénéficiera d’une ristourne sur l’engagement de 13 euros contre 8 les autres jours. Du côté du dressage, dans le même esprit que le saut d’obstacles, les circuits régionaux de Cycle libre vont désormais être organisés par niveau de reprise, avec la création d’un troisième niveau, et non plus par catégories de compétition et d’âge. La finale nationale, quant à elle, se disputera selon cinq catégories par année d’expérience et âge (CL 1re année quatre ans, CL 1re année cinq ans, CL 2e année cinq ans, CL 2e année six ans et CL 3e année six ans). Le pourcentage de réussite nécessaire à l’obtention des primes va en outre être augmenté, aussi bien dans les concours régionaux que dans les finales. Enfin, en ce qui concerne l’endurance, discipline ayant enregistré une croissance du nombre de chevaux engagés de 6.5% en 2013, la SHF va créer une finale nationale des quatre ans à Uzès avec qualification obligatoire lors d’un CIR. L’autre évolution concerne la finale des six ans Vitesse Libre, où la vitesse nécessaire à l’obtention du deuxième point Vitesse est abaissée à 15,8 km / h contre 16 en 2013 afin de mettre l’épreuve française en conformité avec les critères de la Fédération équestre internationale. En contrepartie, la distance est allongée de 90 à 100 km, à parcourir en quatre boucles. ■ Dexter Leam Pondi, ici sous la selle d’Alice Chambaud, reste le meilleur ambassadeur de cette race résolument sportive. Le Connemara, race de poney irlandaise, est présent dans toutes les régions. Ses qualités sportives en font un poney très apprécié des enfants comme des adultes. Très robuste et rustique, il s’adapte à toutes les situations. L’Association française du poney Connemara s’est donné pour mission de préserver et de promouvoir ses qualités. e poney Connemara est issu de la région éponyme d’Irlande, connue pour ses lacs, si joliment célébrés en chanson par Michel Sardou. Le premier stud-book de la race a été édité en 1926. Présent dans le monde entier, c’est en Irlande et en France qu’il est le plus représenté. On le trouve d’ailleurs dans toutes les régions françaises. L’Association française du poney L Connemara (AFPC), membre de la SHF, a été fondée en 1969. L’année suivante, le livre généalogique français du poney Connemara a été reconnu et approuvé par le berceau de la race. Depuis, l’association s’est donné pour premier but de gérer ce livre. Elle a également pour mission d’encourager l’élevage en se chargeant de la promotion et de la préservation du Connemara. « Il n’y a pas de problème de consanguinité, car les étalons bougent beaucoup grâce aux prêts, achats, importations et locations d’étalons. Cela permet d’amener du sang neuf », explique Olivier Vérove, le président de l’AFPC. Ce poney est caractérisé par sa force et son très bon mental. Il est également très robuste, ce qui lui permet de convenir aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Il est aussi bien un poney Reconnu dans le monde entier pour ses talents sportifs, il est utilisé comme améliorateur génétique, notamment dans le sport. Le Connemara Dexter Leam Pondy, multi-médaillé en championnats de France, d’Italie et d’Europe, est d’ailleurs de loin le poney le plus connu dans l’Hexagone. Il est aussi un des meilleurs reproducteurs. Depuis 2006, il n’existe plus d’approbations des étalons. Les dirigeants irlandais ont mis en place un système de classification valable partout en Europe et concernant aussi bien les mâles que les femelles. Lors de ces épreuves, les jeunes poneys sont jugés au modèle. Les mâles doivent aussi sauter en liberté. Les meilleurs sujets obtiennent alors la Classe 1 et les autres la Classe 2. Ces manifestations permettent une observation fine de la race. Elles donnent aussi des indications aux potentiels acheteurs. Un poney de Classe 1 doit être parfaitement conforme au modèle Connemara. « Cela ne veut pas dire pour autant que ceux de la Classe 2 ne sont pas bons. Ils sont juste moins standards au niveau du modèle. » Ces classifications permettent également à l’association de sélectionner les futurs reproducteurs. Olivier Vérove estime que « le circuit Jeune Poney de la SHF est très utile pour les préparer ensuite aux épreuves FFE. C’est un véritable circuit de formation. Les autres ne sont pas adaptés aux jeunes, car il faut soit tourner très court, soit galoper très vite. » Pour 2014, l’AFPC va continuer ses classifications et la formation de ses juges. La formation des éleveurs va aussi se poursuivre à Lamotte-Beuvron. « Lors de ces événements, plusieurs ateliers leur permettent d’apprendre de nouvelles choses au sujet de l’alimentation ou des soins vétérinaires, mais aussi sur la manière dont il faut présenter un poney. » La dernière mission de l’association est le développement de la distribution du poney Connemara français au-delà des frontières de l’Hexagone. Séduisant petits et grands, aussi bien pour le sport et le loisir que pour l’élevage, le Connemara a encore de beaux jours devant lui. ■ 099 GP Magazine N54 C7_Layout 2 17/02/14 15:40 Page100 Jeunes chevaux et poneys de sport Pages réalisées en partenariat avec la SHF ROMAIN DUGUET VOIT TRÈS HAUT AVEC QUORIDA LA HAUTE-NORMANDIE, PASSION ET QUALITÉ AU RENDEZ-VOUS En dépit de son image de région industrielle et urbanisée, la Haute-Normandie, facilement éclipsée par sa voisine Basse-Normandie, présente un élevage diversifié. Bien que l’Eure et la Seine-Maritime ne représentent que 7% de la production française, la passion des chevaux y est bien présente, et la qualité, au rendez-vous. e n’est vraiment pas l’endroit idéal pour se lancer dans l’élevage, c’est beaucoup trop industriel », introduit Philippe Martin, président de l’Association des éleveurs de chevaux de sport de la circonscription du Pin (ADEP), membre de la SHF. Géographiquement et structurellement, la région semble beaucoup moins se prêter à l’élevage que la Basse-Normandie, qui s’étend sur des bassins argilo-calcaires nettement plus propices au développement des prairies. L’industrialisation importante de la Haute-Normandie ne semble pas non plus plaider en faveur de cette activité sur son territoire, mais cette réalité est très variable et les terroirs très divers. Pour Philippe Martin, « l’élevage très développé en Basse-Normandie porte préjudice à sa voisine qui est complètement effacée». Un avis largement contrebalancé par Juliette Hassine, chargée de mission au Conseil des chevaux de Haute-Normandie (CCHN) depuis sept ans. « Les choses ont évolué positivement ces dernières années. L’élevage haut-normand n’est pas en déclin, loin de là ! », affirme-t-elle. «C Ses structures Auparavant, la Haute-Normandie dépendait de la circonscription du Haras du Pin. Elle dispose de deux centres techniques, un à Bacquevilleen-Caux, en Seine-Maritime, et l’autre à Val-deReuil, dans l’Eure. Les structures publiques d’élevage y sont absentes. La plupart du temps, les éleveurs sont des doubles actifs ne possédant qu’une ou deux poulinières. « Ils se lancent dans l’élevage par passion », précise Juliette 100 Hassine. Sur un total de huit cent quatre-vingthuit, seuls trente-cinq élevages de la région, dont les célèbres haras de Brimbelles, d’Ick et de Pléville, situés à Saint-Aubin-sur-Gaillon, Saint-Sylvestre-de-Cormeilles, et Marques, comptent plus de cinq juments en activité. Mais la proximité de la Basse-Normandie peut aussi être vue comme un avantage pour sa voisine septentrionale. En effet, les liens forts existant entre les deux régions permettent des croisements génétiques intéressants et bénéfiques pour tout le monde, et offrent également un panel de concours plus important aux éleveurs haut-normands. Dans la région, il n’y a pas de concours de modèle et allures. Actuellement, des structures privées seinomarines essaient de développer les circuits Jeunes Chevaux et Jeunes Poneys SHF en saut d’obstacles. « C’est le cas du haras du Loup, à Canteleu, des écuries de Christine Dagicour-Cuvilliez, à Saint-Saëns, ainsi que des écuries Millenium, à Quincampoix», précise Juliette Hassine. Ses spécificités « L’élevage en Haute-Normandie est diversifié et de qualité », assure Juliette Hassine. La production est contrastée entre les deux départements. L’Eure est très orienté vers le cheval de course, et plus précisément vers le Trotteur Français. Les deux cent soixante-huit élevages produisant ce type d’équidés positionnent même l’Eure au rang de neuvième département. Le cheval de selle y arrive en deuxième position. En Seine-Maritime, c’est l’étalonnage des poneys qui enregistre le plus de saillies. Avec soixante-neuf élevages, dominés par la race Shetland, ce département se place au troisième rang après la Manche et les Pyrénées-Atlantiques. La production d’Ânes Normands et de Quarter Horse est également caractéristique de l’élevage seinomarin. Autre spécificité de la région, le nombre important de naissances de © Scoopdyga © Scoopdyga Galan de Sauvagère et Nicolas Touzaint lors des championnats d’Europe 2007 de concours complet. chevaux Islandais. Le haras de Bois-Guilbert en est le premier producteur en France. Son propriétaire, Thierry de Pas, a opté pour cette race dès 1994, convaincu que ces chevaux offriraient une suite intéressante à ses cavaliers, qui avaient débuté à Shetland. Ses réussites Dans le monde du trot, des chevaux emblématiques sont nés en Haute-Normandie et plus précisément dans l’Eure. Le plus célèbre est sans conteste Ourasi, le « Roi fainéant », quadruple vainqueur du Prix d’Amérique. Ce Trotteur de légende a vu le jour à Saint-Étienne-l’Allier, en 1980. Kool du Caux, qui a signé de grands exploits en 2007, est également originaire de la région. En courses d’obstacles, le célèbre Remember Rose, surnommé « Roi d’Auteuil » en 2009, a été élevé par Denis Bourez au haras de Piencourt, dans l’Eure. Des chevaux de sport haut-normands se sont également illustrés au niveau international. Cigale du Taillis a, entre autres, offert à Eugénie Angot sa première victoire en Coupe du monde de saut d’obstacles, en février 2004 à Vigo. Mais le plus connu reste sans doute Galan de Sauvagère, né chez Michel Leroy, dans l’Eure. Champion du monde à six ans, puis à sept ans en concours complet, ce fils de Joly Jumper et de Douce Julia par Julius Caesar a permis à Nicolas Touzaint d’obtenir les titres de champion d’Europe en 2003 et en 2007, et de devenir champion olympique par équipes en 2004. Selon Juliette Hassine, « ces réussites sont directement liées au nombre important de cavaliers internationaux, tels que Timothée Anciaume et Olivier Guillon, installés dans la région. » Ces derniers, de même qu’Hervé Godignon, Éric Navet ou Alexandra Ledermann, offrent la meilleure réputation et la plus belle reconnaissance qui soit aux élevages haut-normands. Plus d’informations sur le site internet du CCHN : www.chevaux-haute-normandie.com ■ Quorida de Treho, ici lors du Grand Prix d’Equita’ Lyon 2013, s’est montrée capable de sauter les plus gros obstacles, aussi bien en indoor que sur les grandes pistes extérieures. Si Romain Duguet est entré dans le top cent du classement mondial, il le doit en grande partie à Quorida de Treho, sa jument Selle Français de dix ans. Après avoir débuté avec son naisseur Dominique Mauny, elle a terminé troisième du Critérium des sept ans lors de la Grande Semaine de Fontainebleau avec Guillaume Batillat. Désormais, la fille de Kannan évolue au plus haut niveau sous les couleurs de la Suisse. eureux hasard, Olivier le Vot détenait une saillie de Kannan, et Dominique Mauny possédait Dalais, une poulinière fille du Selle Français Tolbiac des Forêts*HN et petite-fille de Double Espoir. Les deux Bretons se sont donc arrangés et ont permis à Quorida de Treho de voir le jour. Le second a élevé et formé la jument chez lui, dans le Morbihan, jusqu’à ses sept ans. « Dès les premiers sauts, j’ai su qu’elle serait une très bonne jument », révèle son naisseur. L’alezane fait ses armes sur le circuit Jeunes Chevaux de la SHF, sous la selle de Dominique Mauny. La première année, le couple prend le départ de neuf parcours et réalise cinq sansfaute. À cinq ans, ils obtiennent quinze sansfaute sur vingt tours. « Quorida apprenait très vite et voulait toujours bien faire malgré un petit défaut de style », explique Dominique, qui a largement misé sur le Cycle classique, « circuit le plus adapté pour former les chevaux ». Le Breton avait déjà bien compris que sa jument était particulièrement qualiteuse et qu’il lui fallait H prendre son temps. Montée, Quorida se révélait en effet assez inquiète, en raison de son très grand respect de la barre. « Elle sortait vraiment du lot », remarque son cavalier. À six ans, la fille de Kannan réalise une belle saison avec quinze sans-faute. Elle signe un nouveau parcours parfait lors de la première épreuve de la finale nationale SHF de Fontainebleau. Selon son cavalier, « elle a fait preuve d’énormément de force, de courage et de respect ». Sa saison a cependant été interrompue à plusieurs reprises par des transferts d’embryons qui n’ont finalement pas été concluants. Au début de son année de sept ans, la jument effectue un détour par les écuries de Pierre Jarry, où elle ne reste que quelques mois. Deux mois avant la Grande Semaine, Guillaume Batillat, qui travaillait alors chez Bruno Rocuet, prend en charge Quorida de Treho et la qualifie pour Fontainebleau. Ensemble, ils terminent troisièmes du Critérium des sept ans. « Quorida est une jument presque sans défaut. Pour réussir à se qualifier en deux mois et finir aussi bien classée, il lui fallait vraiment énormément de qualité », se souvient le cavalier, désormais installé aux écuries d’Écaussinnes, en Belgique. L’œil rivé vers Caen et Rio Repérée pour son grand potentiel, la jument quitte la France pour rejoindre la Suisse et les écuries du marchand de chevaux Gian-Battista Lutta. C’est alors qu’elle croise la route de son cavalier actuel, Romain Duguet, Français naturalisé Suisse. La jument est arrivée dans ses écuries le 23 décembre 2011. Après des débuts difficiles, les progrès du couple se font sentir dans les mois qui suivent, jusqu’à leur premier résultat important, une huitième place dans le Grand Prix du CSI 2* de Lyon, à l’automne 2012. « Quorida est une jument très sensible avec énormément de force et de sang », salue le Suisse. Devenus de plus en plus compétitifs, Romain et Quorida participent à leur première Coupe des nations à Lummen, en mai 2013. La Suisse termine deuxième derrière la France, grâce notamment à un sans-faute de Romain et Quorida en seconde manche. Le duo participe aussi à la Coupe des nations de Falsterbo, en juillet, réalisant un nouveau sans-faute en seconde manche. « Nous sommes ensuite allés à Calgary, où nous avons hélas concédé quatre points sur le dernier obstacle du Grand Prix… par ma faute. J’ai alors réalisé qu’il était possible de sauter tout ce qu’il y avait de plus dur avec elle », explique le Suisse. Son objectif est désormais d’intégrer l’équipe suisse aux Jeux équestres mondiaux, cet été à Caen, puis aux Jeux olympiques de Rio, en 2016. Romain Duguet pourra à coup sûr compter sur « la force, le respect et la volonté très forte » de sa jument.■ 101 GP Magazine N54 C7_Layout 2 17/02/14 15:40 Page102 Jeunes chevaux et poneys de sport Pages réalisées en partenariat avec la SHF LES MEILLEURS PONEYS DE CSO, CCE ET DRESSAGE DE LA SAISON 2013 PAR GAINS LES MEILLEURS NAISSEURS DE PONEYS DE CSO, CCE ET DRESSAGE DE LA SAISON 2013 PAR GAINS NAISSEURS DE PONEYS DE SAUT D’OBSTACLES Rang Poney Sexe Âge Race Père Race Père de mère Race Nombre de tours 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Tzarine d’Horspair Tovie Star Troidés Taïga d’Audes Ulsan de la Pécelière Vagabond de Caux Violette du Moulin Very Star Kerveyer Taronextera de Florys Una de Longueraie Une Crack’s Dream Oran Théoden des Bertaines Uline des Chesnaies Ultime Libellule Vendôme de Beaufort Tycoon Carwyn Vidam Sand Until de Lona Valois du Montier Vevette St Loise F H F M H F M F F F H M F F M M M F H F 6 6 6 5 4 4 4 6 5 5 6 6 5 5 4 6 4 5 4 4 PFS OC WP PFS PFS PFS PFS PFS OC PFS DRHP WP PFS PFS PFS PFS PFS Co PFS PFS Havane Welsh Movie Star Tilia Iram d’Audes Miglesey des Cibaudes Nirvana V Quabar des Monceaux Movie Star Tilia Dexter Leam Pondi Dexter Leam Pondi Linaro*SL Orchard Red Prince Escley Thimble Ogrion des Champs*HN Linaro*SL Intermède à Bord Machno Carwyn Quidam de Revel Cyrano Pondi Quabar des Monceaux Quabar des Monceaux WC PFS WP WP KWPN PFS PFS Co Co OEP WK WMP SF OEP PFS WC SF Co PFS PFS Astérix II Uranus d’Odyssée Abercrychan Spectator — Kalypso*HN Diamond II Kantje’s Ronaldo*SL Lombard Dzarek As du Bègue Kenaf Cennen Vandalier Un Bijou d’Angrie*HN Ramsès In Chaallah III Sweet William Mynach Fulmar Thunder du Blin*HN Alhanac Love NF TF WP — Ar PFS NF DR Ar Co OEP WP PFS PFS Ar NF WP Co Ar Ar 18 15 12 16 15 13 13 16 9 9 13 14 18 13 15 19 15 15 12 16 Gains en euros 776 732,4 704,5 626,8 592,8 582 562,3 557,3 550 540,6 523,2 466,1 447 432,5 429,7 421,8 413,4 409,4 407,8 406,4 Rang Naisseur (département) Région 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Jean Drexler (26) Guillaume Levesque (56) Haras des Chesnaies (25) Françoise Boutanos (75) Christian Morel (70) Gilbert Piau (44) Anne Rérolle (86) Jean-Luc Leboucher (50) Rachel Triqueneaux (02) Françoise Girardot (39) SCEA de la Métairie (50) René Cassier (03) Christian de Schepper (49) Pascal Sauvage (52) Élise Lecouvreur (61) Yannick Courdent (62) Dominique Franzoni (21) Élevage des Chouans (85) Olivier Guiblain (89) Anne Noiraudeau (79) Rhône-Alpes Bretagne Franche-Comté Île-de-France Franche-Comté Pays-de-la-Loire Poitou-Charentes Manche Picardie Franche-Comté Basse-Normandie Auvergne Pays-de-la-Loire Champagne-Ardenne Orne Nord-Pas-de-Calais Bourgogne Pays-de-la-Loire Bourgogne Poitou-Charentes Nombre de poneys 2 9 4 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Gains en euros Nombre de poneys 2 3 1 1 1 2 1 3 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 2 1 Gains en euros 2844,09 2280,405 1965,78 1648,21 1558,21 1309,68 1024,03 1006,6 1003,91 995,35 994,03 939,82 930,66 895,93 894,98 845,29 786,95 784,97 758,24 738,76 Jean et Marie-Claude Drexler. NAISSEURS DE PONEYS DE CONCOURS COMPLET Rang Poney Sexe Âge Race Père Race Père de mère Race Nombre de tours 01 02 03 03 03 03 07 07 07 07 07 12 12 12 12 16 16 18 19 19 19 The Statina d’Haryns Trésor d’Help Twistland Saint’e Type Top de Bissieux Ubiwan des Colines Ushuaia d’help Thurain de Guermantes Un Été au Ponthouar Valione des Bertaines Vent Fou de Marcy Vol Bleu d’Arcalie Taho des Brantes Uppsala de Tassine Urlevent des Nouettes Virtuose des Dores Uriel de Tassine Voyou de la Mouline Valençay de Brigueil Careless Whisper Fast Valentino Inlove Vidocq Patcham F M M M M F M M M H M M F H H H M M M H H 6 6 6 6 5 5 6 5 4 4 4 6 5 5 4 5 4 4 5 4 4 P PFS PFS PFS WC PFS Co Co WC Co Co P PFS PFS PFS PFS Co PFS DR PFS Co Pennwood Navaho Help de la Scarpe Vandale Daf Linaro*SL Garnement la Brée*HN Help de la Scarpe Dexter Leam Pondi Pumkins Pondi Trevallion Al Pacino Thunder du Blin*HN Rasmus*SL Yasin Ibn Fata Vinci du Logis Mexico de Caudard Un Prince du Ruère Vinci du Logis Vandale Daf Fidji River Melody Be Champion Suprême Never Glove de Florys Vizir du Ruère*HN WP Co Co OEP WC Co Co Co WC Co Co Ar WP SF Co WP Co Co DR PFS Co Quick Star Slogan de Tyv Pompom de Jax Ceulan Nathan Trevallion Harley Slogan de Tyv Thunder du Blin*HN Dexter Leam Pondi Orient La Brée Vent Fou Duff Joueur de Ravary Khan de Coiselet Mynach Fulmar Diamond II Boris du Vast Dafydd de l’Arche Vertgalan du Ruère Frimeur de Thouaré Ulyse de la Gaule Shining Starr Aristo Cocum Thunder Boy SF PFS Co WC WC PFS Co Co WC Co Co Co WP PFS PFS WC Co PFS NF OEP Co 5 5 3 4 4 3 4 3 5 3 3 6 3 4 4 5 4 6 4 4 4 Gains en euros 216,12 202,6 198,06 198,06 198,06 198,06 171,03 171,03 171,03 171,03 171,03 162,06 162,06 162,06 162,06 153,09 153,09 139,57 135,03 135,03 135,03 Rang Naisseur (département) Région 01 02 03 04 05 06 07 07 09 09 09 09 09 14 14 14 17 18 18 18 Clément Hervieu-Léger (27) Anne Rérolle (86) Danièle Doumergue (49) Béatrice Béliard (25) Élisabeth de Linares (61) Écuries de Château Galland (25) Isabelle et Marc Gilbert (76) Isabelle Pégon (43) SCEA Fonverne Marcy (58) Ophélie Metz (87) Christine Plainfossé (14) Philippe Reverdy (21) Marie Witte (29) Michèle Ferrand (84) Catherine Michel (50) Florent Montmory (63) Laurence Bauchage (86) Écurie Inlove (76) Élevage Fast (47) Dominique Pattier (72) Haute-Normandie Poitou-Charentes Pays-de-la-Loire Franche-Comté Orne Franche-Comté Haute-Normandie Loire Bourgogne Limousin Basse-Normandie Bourgogne Bretagne Provence-Alpes-Côte-d’Azur Basse-Normandie Auvergne Poitou-Charentes Haute-Normandie Aquitaine Pays-de-la-Loire 315,15 271,34 261,21 252,12 216,12 202,6 198,06 198,06 171,03 171,03 171,03 171,03 171,03 162,06 162,06 162,06 139,57 135,03 135,03 135,03 Clément Hervieu-Léger. NAISSEURS DE PONEYS DE DRESSAGE Rang Poney Sexe Âge Race Père Race Père de mère Race Nombre de tours 01 02 03 04 05 06 07 08 09 09 09 09 09 14 15 16 17 18 18 18 Champagner de Luxe Vasco de Montlieu Dangast Domenik T’Choux des Chesnaies Victorious Constantina SL Vertige de Belebat Carlchen 57 Cottage Diva Twister des Dunes Under Cover Fast Virklich de Lauture Voici des Bourdons L’Harlem du Feuillard Urielle de Belair Un Amour de Noé Dancing Boy Twister Max Ulior de Belebat Volcane d’Areines M M H H H F M M F M M F H M F H H M M F 6 4 5 5 6 4 4 6 6 6 5 4 4 6 5 5 4 6 5 4 DR PFS DR DR PFS DR P DR DR PFS PFS PFS PFS OEP PFS WK DR PFS PFS W FS Champion de Luxe Kooihuster Teake*SL FS Don’t Worry Der Harlekin B Opium de Talma Constantin Zodiak*SL FS Champion de Luxe Don Davidoff Rococo du Thuit Latimer Flatteur Doppelspiel FS Champion de Luxe Baccara de Brie Don Ricoss Dior de Luxe Linaro*SL Minotauros Milord des Chouans DR OEP DR DR SF WP DRHP DR DR Co Trak WC OEP DR WP Han DR OEP SWB WC Parino B Pompei Golden Dancer Macintosh Hercule d’Audes De Niro Selim de Siam FS Don’t Worry Vulkan Uriel de Neuville*HN Cansas Donnerhall Viersen K Singasinga Cabris de la Forge*HN Rhon Lyndon Bjirmen’s Wytse Walid Al Fawzan Selim de Siam Parc Boneddwr DR PFS DR DR WP Han PFS DR OEP Co DR Old OEP Ps AA WC WK Ar PFS WC 7 7 6 12 9 8 8 9 6 6 6 6 6 5 7 5 7 5 5 6 Gains en euros 617,64 594,3 582,63 487,09 429,98 418,31 406,64 405,4 383,3 383,3 383,3 383,3 383,3 359,96 358,72 348,29 334,14 312,04 312,04 312,04 Rang Naisseur (département) Région 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 13 13 13 17 18 19 20 Angélique Prin (77) Élevage Fast (47) Claren Zuchthof Gérard Boulain (53) Doris Ravert Weiling Barbara Conin (49) Elke Birkigt Anaïs Houley Adde (17) Haras des Chesnaies (25) Heinz Mueller Karl Josef Saat SCEA de la Métairie (50) Marie-Hélène Gosselin (78) Ingrid Hansen (61) Nicolas Huault (50) Michael Haberland Benoit Burban Ferme de Bel Air (23) Familie Ballmann HJC Ebbers Île-de-France Aquitaine Étranger Pays-de-la-Loire Étranger Pays-de-la-Loire Étranger Poitou-Charentes Franche-Comté Étranger Étranger Basse-Normandie Île-de-France Basse-Normandie Basse-Normandie Étranger Étranger Limousin Étranger Étranger 718,68 656,63 617,64 594,3 582,63 561,67 487,09 442,86 429,98 418,31 405,4 394,95 383,3 383,3 383,3 383,3 359,96 358,72 345,81 334,14 Angélique Prin. © Collection privée PONEYS DE DRESSAGE 102 Gains en euros © Marthe Lemelle PONEYS DE CONCOURS COMPLET Nombre de poneys 18 8 6 6 8 7 13 7 5 5 7 2 4 4 3 3 3 6 2 2 © Collection privée PONEYS DE SAUT D’OBSTACLES 103