Layout 2 - Conseil des Chevaux de Normandie

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Layout 2 - Conseil des Chevaux de Normandie
GP Magazine N54 C7_Layout 2 17/02/14 15:40 Page1
Jeunes chevaux et poneys de sport
Par Alice Corbin, Marie de Pellegars Malhortie, Daphné Godfroy et Alexis Robbes
Pages réalisées en partenariat avec la SHF
LE PONEY CONNEMARA,
ROBUSTE ET SPORTIF
© PSV Morel
© PSV Morel
DES PARCOURS DE FORMATION
ASSOUPLIS ET INDIVIDUALISÉS
de sport qu’un poney de loisir, et il brille par sa
fiabilité. « Le Connemara est une des premières
races ayant existé en France avec le New Forest
et le Welsh. Les races de croisement sont arrivées ensuite, et sont issues de ces races pures.
Nous avons créé un registre Connemara Partbred pour les produits issus de croisements,
ayant soit un père, soit une mère Connemara. »
L’objectif de ce dernier est de mettre en avant la
génétique du Connemara. « Ce sont souvent
des étalons Connemara ayant sailli des juments
Pur-sang afin d’obtenir un petit cheval facile
pour les amateurs. »
Dexter Leam Pondi, la star
À l’occasion du Jumping de Bordeaux, Yves Chauvin et Guillaume de Thoré, le président et le directeur de la SHF, ont présenté leurs nombreux projets pour 2014.
Lors de sa réunion publique annuelle,
qui s’est tenue pendant le Jumping de Bordeaux,
le Société hippique française a présenté ses
nombreux projets pour une année 2014 riche en
événements et nouveautés. En ce qui concerne
le règlement des épreuves Jeunes Chevaux,
les principales innovations concernent les
circuits de formation, désormais plus flexibles
et adaptés à l’évolution de chaque cheval.
n 2014, la SHF poursuit son travail de mise
en conformité de ses circuits avec la législation européenne, en ce qui concerne l’organisation des épreuves et la répartition de ses
dotations. Ainsi, les épreuves régionales du
Cycle classique de saut d’obstacles seront organisées séparément entre Selle Français et
Anglo-Arabes d’une part, et les autres studbooks d’autre part, sur le modèle des finales régionales et nationales. « La SHF travaille chaque
année à l’amélioration des circuits et finales dédiés aux chevaux et poneys de quatre à six ans.
Ces changements visent à adapter les circuits à
l’évolution des besoins des utilisateurs du circuit : cavaliers, éleveurs et propriétaires », explique la société-mère du jeune cheval et poney
de sport.
Dans le détail, le Cycle classique de saut
d’obstacles voit essentiellement évoluer ses
épreuves de formation. Celles-ci sont désormais
organisées par niveau technique et non plus par
âge des chevaux, ce qui permettra au cavalier
d’engager sa monture dans une épreuve parfaitement adaptée à son niveau, son évolution et
son état de forme. Les épreuves de niveau Formation 1 se disputeront sur des parcours cotés
à 1 m (type hunter ; deux parcours successifs seront proposés) et seront ouvertes aux chevaux
de quatre, cinq et six ans. Le niveau Formation
E
098
2 (1,10 m) est destiné aux cinq et six ans, tandis
que le Formation 3 (1,20 m) s’adresse exclusivement aux six ans. Les chevaux de cinq et six ans
pourront sans problème naviguer entre les différents niveaux leur étant ouverts au cours
d’une même année. Des dotations fixes seront
attribuées aux parcours sans faute. Le montant
de la dotation couvrira le montant de l’engagement. Par ailleurs, le jugement de style est supprimé pour les chevaux de quatre ans.
Un nombre de labels
« Championnat » prédéfinis
Au sujet de la finale nationale, la principale évolution concerne le nombre de chevaux labellisés, désormais fixe, comme en concours
complet. Il s’établit à dix Élite, vingt Excellent et
trente Très Bon pour les quatre et cinq ans, et à
dix Élite, seize Excellent et vingt-quatre Très Bon
pour les six ans. Cette année, le nombre de chevaux qualifiés pour la finale est réduit en raison
du raccourcissement de la Grande Semaine de
Fontainebleau de neuf à sept jours, lié à la
concomitance des Jeux équestres mondiaux FEI
Alltech en Normandie. Chez les poneys, à noter
que le Cycle classique de saut d’obstacles se voit
enrichi de finales régionales organisées dans
toutes les régions.
Le Cycle libre de saut d’obstacles évolue
également. À l’instar des épreuves de formation
du Cycle classique, le circuit régional se déroulera selon trois niveaux d’épreuves et non
plus par catégories de compétition et d’âge :
le CL1 - 0,95 m sera ouvert aux chevaux de quatre, cinq et six ans, le CL2 - 1,05 m aux cinq et six
ans, et le CL3 - 1,15 m aux seuls six ans. Les cinq
et six ans pourront ainsi passer d’une catégorie
à l’autre en cours de saison. Une restriction
concerne cependant les six ans en troisième
année de compétition qui ne peuvent concourir en CL1 - 0,95 m. Les finales régionales et nationales se dérouleront quant à elles selon cinq
niveaux (CL 1re année quatre ans, CL 1re année
cinq ans, CL 2e année cinq ans, CL 2e année six
ans et CL 3e année six ans). Afin d’encourager les
concours Jeunes Chevaux à s’ouvrir davantage
aux Amateurs, tout organisateur proposant des
épreuves du Cycle libre le week-end ou un jour
férié bénéficiera d’une ristourne sur l’engagement de 13 euros contre 8 les autres jours.
Du côté du dressage, dans le même esprit
que le saut d’obstacles, les circuits régionaux de
Cycle libre vont désormais être organisés par niveau de reprise, avec la création d’un troisième
niveau, et non plus par catégories de compétition et d’âge. La finale nationale, quant à elle, se
disputera selon cinq catégories par année d’expérience et âge (CL 1re année quatre ans, CL 1re
année cinq ans, CL 2e année cinq ans, CL 2e
année six ans et CL 3e année six ans). Le pourcentage de réussite nécessaire à l’obtention des
primes va en outre être augmenté, aussi bien
dans les concours régionaux que dans les finales.
Enfin, en ce qui concerne l’endurance, discipline ayant enregistré une croissance du nombre de chevaux engagés de 6.5% en 2013, la SHF
va créer une finale nationale des quatre ans à
Uzès avec qualification obligatoire lors d’un CIR.
L’autre évolution concerne la finale des six ans
Vitesse Libre, où la vitesse nécessaire à l’obtention du deuxième point Vitesse est abaissée à
15,8 km / h contre 16 en 2013 afin de mettre
l’épreuve française en conformité avec les critères de la Fédération équestre internationale.
En contrepartie, la distance est allongée de
90 à 100 km, à parcourir en quatre boucles. ■
Dexter Leam Pondi, ici sous la selle d’Alice Chambaud, reste le meilleur ambassadeur de cette race résolument sportive.
Le Connemara, race de poney irlandaise,
est présent dans toutes les régions.
Ses qualités sportives en font un poney très
apprécié des enfants comme des adultes.
Très robuste et rustique, il s’adapte à
toutes les situations. L’Association française
du poney Connemara s’est donné pour mission
de préserver et de promouvoir ses qualités.
e poney Connemara est issu de la région
éponyme d’Irlande, connue pour ses lacs, si
joliment célébrés en chanson par Michel Sardou. Le premier stud-book de la race a été édité
en 1926. Présent dans le monde entier, c’est en
Irlande et en France qu’il est le plus représenté.
On le trouve d’ailleurs dans toutes les régions
françaises. L’Association française du poney
L
Connemara (AFPC), membre de la SHF, a été
fondée en 1969. L’année suivante, le livre généalogique français du poney Connemara a été
reconnu et approuvé par le berceau de la race.
Depuis, l’association s’est donné pour premier
but de gérer ce livre. Elle a également pour mission d’encourager l’élevage en se chargeant de
la promotion et de la préservation du Connemara. « Il n’y a pas de problème de consanguinité, car les étalons bougent beaucoup grâce
aux prêts, achats, importations et locations
d’étalons. Cela permet d’amener du sang neuf »,
explique Olivier Vérove, le président de l’AFPC.
Ce poney est caractérisé par sa force et son
très bon mental. Il est également très robuste,
ce qui lui permet de convenir aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Il est aussi bien un poney
Reconnu dans le monde entier pour ses talents
sportifs, il est utilisé comme améliorateur génétique, notamment dans le sport. Le Connemara
Dexter Leam Pondy, multi-médaillé en championnats de France, d’Italie et d’Europe, est d’ailleurs de loin le poney le plus connu dans
l’Hexagone. Il est aussi un des meilleurs reproducteurs. Depuis 2006, il n’existe plus d’approbations des étalons. Les dirigeants irlandais ont
mis en place un système de classification valable partout en Europe et concernant aussi bien
les mâles que les femelles. Lors de ces épreuves,
les jeunes poneys sont jugés au modèle. Les
mâles doivent aussi sauter en liberté. Les meilleurs sujets obtiennent alors la Classe 1 et les autres la Classe 2. Ces manifestations permettent
une observation fine de la race. Elles donnent
aussi des indications aux potentiels acheteurs.
Un poney de Classe 1 doit être parfaitement
conforme au modèle Connemara. « Cela ne veut
pas dire pour autant que ceux de la Classe 2 ne
sont pas bons. Ils sont juste moins standards au
niveau du modèle. » Ces classifications permettent également à l’association de sélectionner
les futurs reproducteurs. Olivier Vérove estime
que « le circuit Jeune Poney de la SHF est très
utile pour les préparer ensuite aux épreuves FFE.
C’est un véritable circuit de formation. Les autres ne sont pas adaptés aux jeunes, car il faut
soit tourner très court, soit galoper très vite. »
Pour 2014, l’AFPC va continuer ses classifications et la formation de ses juges. La formation des éleveurs va aussi se poursuivre à
Lamotte-Beuvron. « Lors de ces événements,
plusieurs ateliers leur permettent d’apprendre
de nouvelles choses au sujet de l’alimentation
ou des soins vétérinaires, mais aussi sur la manière dont il faut présenter un poney. » La
dernière mission de l’association est le développement de la distribution du poney Connemara
français au-delà des frontières de l’Hexagone.
Séduisant petits et grands, aussi bien pour le
sport et le loisir que pour l’élevage, le Connemara a encore de beaux jours devant lui. ■
099
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Jeunes chevaux et poneys de sport
Pages réalisées en partenariat avec la SHF
ROMAIN DUGUET VOIT TRÈS HAUT
AVEC QUORIDA
LA HAUTE-NORMANDIE, PASSION ET QUALITÉ
AU RENDEZ-VOUS
En dépit de son image de région industrielle et
urbanisée, la Haute-Normandie, facilement
éclipsée par sa voisine Basse-Normandie,
présente un élevage diversifié. Bien que l’Eure
et la Seine-Maritime ne représentent que 7% de
la production française, la passion des chevaux
y est bien présente, et la qualité, au rendez-vous.
e n’est vraiment pas l’endroit idéal pour
se lancer dans l’élevage, c’est beaucoup
trop industriel », introduit Philippe Martin, président de l’Association des éleveurs de chevaux
de sport de la circonscription du Pin (ADEP),
membre de la SHF. Géographiquement et structurellement, la région semble beaucoup moins
se prêter à l’élevage que la Basse-Normandie,
qui s’étend sur des bassins argilo-calcaires nettement plus propices au développement des
prairies. L’industrialisation importante de la
Haute-Normandie ne semble pas non plus plaider en faveur de cette activité sur son territoire,
mais cette réalité est très variable et les terroirs
très divers. Pour Philippe Martin, « l’élevage très
développé en Basse-Normandie porte préjudice à sa voisine qui est complètement effacée».
Un avis largement contrebalancé par Juliette
Hassine, chargée de mission au Conseil des chevaux de Haute-Normandie (CCHN) depuis sept
ans. « Les choses ont évolué positivement ces
dernières années. L’élevage haut-normand n’est
pas en déclin, loin de là ! », affirme-t-elle.
«C
Ses structures
Auparavant, la Haute-Normandie dépendait de
la circonscription du Haras du Pin. Elle dispose
de deux centres techniques, un à Bacquevilleen-Caux, en Seine-Maritime, et l’autre à Val-deReuil, dans l’Eure. Les structures publiques
d’élevage y sont absentes. La plupart du temps,
les éleveurs sont des doubles actifs ne possédant qu’une ou deux poulinières. « Ils se lancent
dans l’élevage par passion », précise Juliette
100
Hassine. Sur un total de huit cent quatre-vingthuit, seuls trente-cinq élevages de la région,
dont les célèbres haras de Brimbelles, d’Ick et
de Pléville, situés à Saint-Aubin-sur-Gaillon,
Saint-Sylvestre-de-Cormeilles, et Marques,
comptent plus de cinq juments en activité. Mais
la proximité de la Basse-Normandie peut aussi
être vue comme un avantage pour sa voisine
septentrionale. En effet, les liens forts existant
entre les deux régions permettent des croisements génétiques intéressants et bénéfiques
pour tout le monde, et offrent également un
panel de concours plus important aux éleveurs
haut-normands. Dans la région, il n’y a pas de
concours de modèle et allures. Actuellement,
des structures privées seinomarines essaient de
développer les circuits Jeunes Chevaux et
Jeunes Poneys SHF en saut d’obstacles. « C’est
le cas du haras du Loup, à Canteleu, des écuries
de Christine Dagicour-Cuvilliez, à Saint-Saëns,
ainsi que des écuries Millenium, à Quincampoix», précise Juliette Hassine.
Ses spécificités
« L’élevage en Haute-Normandie est diversifié
et de qualité », assure Juliette Hassine. La production est contrastée entre les deux départements. L’Eure est très orienté vers le cheval de
course, et plus précisément vers le Trotteur
Français. Les deux cent soixante-huit élevages
produisant ce type d’équidés positionnent
même l’Eure au rang de neuvième département. Le cheval de selle y arrive en deuxième
position. En Seine-Maritime, c’est l’étalonnage
des poneys qui enregistre le plus de saillies.
Avec soixante-neuf élevages, dominés par la
race Shetland, ce département se place au troisième rang après la Manche et les Pyrénées-Atlantiques. La production d’Ânes Normands et
de Quarter Horse est également caractéristique
de l’élevage seinomarin. Autre spécificité de la
région, le nombre important de naissances de
© Scoopdyga
© Scoopdyga
Galan de Sauvagère et Nicolas Touzaint
lors des championnats
d’Europe 2007 de concours complet.
chevaux Islandais. Le haras de Bois-Guilbert en
est le premier producteur en France. Son propriétaire, Thierry de Pas, a opté pour cette race
dès 1994, convaincu que ces chevaux offriraient
une suite intéressante à ses cavaliers, qui avaient
débuté à Shetland.
Ses réussites
Dans le monde du trot, des chevaux emblématiques sont nés en Haute-Normandie et plus
précisément dans l’Eure. Le plus célèbre est sans
conteste Ourasi, le « Roi fainéant », quadruple
vainqueur du Prix d’Amérique. Ce Trotteur de légende a vu le jour à Saint-Étienne-l’Allier, en
1980. Kool du Caux, qui a signé de grands exploits en 2007, est également originaire de la région. En courses d’obstacles, le célèbre
Remember Rose, surnommé « Roi d’Auteuil » en
2009, a été élevé par Denis Bourez au haras de
Piencourt, dans l’Eure. Des chevaux de sport
haut-normands se sont également illustrés au
niveau international. Cigale du Taillis a, entre autres, offert à Eugénie Angot sa première victoire
en Coupe du monde de saut d’obstacles, en février 2004 à Vigo. Mais le plus connu reste sans
doute Galan de Sauvagère, né chez Michel
Leroy, dans l’Eure. Champion du monde à six
ans, puis à sept ans en concours complet, ce fils
de Joly Jumper et de Douce Julia par Julius Caesar a permis à Nicolas Touzaint d’obtenir les titres de champion d’Europe en 2003 et en 2007,
et de devenir champion olympique par équipes
en 2004. Selon Juliette Hassine, « ces réussites
sont directement liées au nombre important de
cavaliers internationaux, tels que Timothée Anciaume et Olivier Guillon, installés dans la
région. » Ces derniers, de même qu’Hervé Godignon, Éric Navet ou Alexandra Ledermann, offrent la meilleure réputation et la plus belle
reconnaissance qui soit aux élevages haut-normands. Plus d’informations sur le site internet du
CCHN : www.chevaux-haute-normandie.com ■
Quorida de Treho, ici lors du Grand Prix d’Equita’ Lyon 2013, s’est montrée capable de sauter les plus gros obstacles, aussi bien en indoor que sur les grandes pistes extérieures.
Si Romain Duguet est entré dans le top cent du
classement mondial, il le doit en grande partie à
Quorida de Treho, sa jument Selle Français
de dix ans. Après avoir débuté avec son naisseur
Dominique Mauny, elle a terminé troisième du
Critérium des sept ans lors de la Grande Semaine
de Fontainebleau avec Guillaume Batillat.
Désormais, la fille de Kannan évolue au plus haut
niveau sous les couleurs de la Suisse.
eureux hasard, Olivier le Vot détenait une
saillie de Kannan, et Dominique Mauny
possédait Dalais, une poulinière fille du Selle
Français Tolbiac des Forêts*HN et petite-fille de
Double Espoir. Les deux Bretons se sont donc
arrangés et ont permis à Quorida de Treho de
voir le jour. Le second a élevé et formé la jument
chez lui, dans le Morbihan, jusqu’à ses sept ans.
« Dès les premiers sauts, j’ai su qu’elle serait une
très bonne jument », révèle son naisseur.
L’alezane fait ses armes sur le circuit Jeunes
Chevaux de la SHF, sous la selle de Dominique
Mauny. La première année, le couple prend le
départ de neuf parcours et réalise cinq sansfaute. À cinq ans, ils obtiennent quinze sansfaute sur vingt tours. « Quorida apprenait très
vite et voulait toujours bien faire malgré un petit
défaut de style », explique Dominique, qui a largement misé sur le Cycle classique, « circuit le
plus adapté pour former les chevaux ». Le Breton avait déjà bien compris que sa jument était
particulièrement qualiteuse et qu’il lui fallait
H
prendre son temps. Montée, Quorida se révélait en effet assez inquiète, en raison de son très
grand respect de la barre. « Elle sortait vraiment
du lot », remarque son cavalier.
À six ans, la fille de Kannan réalise une belle
saison avec quinze sans-faute. Elle signe un
nouveau parcours parfait lors de la première
épreuve de la finale nationale SHF de Fontainebleau. Selon son cavalier, « elle a fait preuve
d’énormément de force, de courage et de respect ». Sa saison a cependant été interrompue à
plusieurs reprises par des transferts d’embryons
qui n’ont finalement pas été concluants. Au
début de son année de sept ans, la jument effectue un détour par les écuries de Pierre Jarry,
où elle ne reste que quelques mois. Deux mois
avant la Grande Semaine, Guillaume Batillat, qui
travaillait alors chez Bruno Rocuet, prend en
charge Quorida de Treho et la qualifie pour Fontainebleau.
Ensemble, ils terminent troisièmes du Critérium des sept ans. « Quorida est une jument
presque sans défaut. Pour réussir à se qualifier
en deux mois et finir aussi bien classée, il lui fallait vraiment énormément de qualité », se souvient le cavalier, désormais installé aux écuries
d’Écaussinnes, en Belgique.
L’œil rivé vers Caen et Rio
Repérée pour son grand potentiel, la jument
quitte la France pour rejoindre la Suisse et les
écuries du marchand de chevaux Gian-Battista
Lutta. C’est alors qu’elle croise la route de son
cavalier actuel, Romain Duguet, Français naturalisé Suisse. La jument est arrivée dans ses écuries le 23 décembre 2011. Après des débuts
difficiles, les progrès du couple se font sentir
dans les mois qui suivent, jusqu’à leur premier
résultat important, une huitième place dans le
Grand Prix du CSI 2* de Lyon, à l’automne 2012.
« Quorida est une jument très sensible avec
énormément de force et de sang », salue le
Suisse.
Devenus de plus en plus compétitifs, Romain et Quorida participent à leur première
Coupe des nations à Lummen, en mai 2013. La
Suisse termine deuxième derrière la France,
grâce notamment à un sans-faute de Romain
et Quorida en seconde manche.
Le duo participe aussi à la Coupe des nations de Falsterbo, en juillet, réalisant un nouveau sans-faute en seconde manche. « Nous
sommes ensuite allés à Calgary, où nous avons
hélas concédé quatre points sur le dernier obstacle du Grand Prix… par ma faute. J’ai alors réalisé qu’il était possible de sauter tout ce qu’il y
avait de plus dur avec elle », explique le Suisse.
Son objectif est désormais d’intégrer l’équipe
suisse aux Jeux équestres mondiaux, cet été à
Caen, puis aux Jeux olympiques de Rio, en 2016.
Romain Duguet pourra à coup sûr compter sur
« la force, le respect et la volonté très forte » de
sa jument.■
101
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Jeunes chevaux et poneys de sport
Pages réalisées en partenariat avec la SHF
LES MEILLEURS PONEYS DE CSO, CCE ET DRESSAGE
DE LA SAISON 2013 PAR GAINS
LES MEILLEURS NAISSEURS DE PONEYS DE CSO,
CCE ET DRESSAGE DE LA SAISON 2013 PAR GAINS
NAISSEURS DE PONEYS DE SAUT D’OBSTACLES
Rang
Poney
Sexe
Âge
Race
Père
Race
Père de mère
Race
Nombre de tours
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Tzarine d’Horspair
Tovie Star Troidés
Taïga d’Audes
Ulsan de la Pécelière
Vagabond de Caux
Violette du Moulin
Very Star Kerveyer
Taronextera de Florys
Una de Longueraie
Une Crack’s Dream
Oran
Théoden des Bertaines
Uline des Chesnaies
Ultime Libellule
Vendôme de Beaufort
Tycoon Carwyn
Vidam Sand
Until de Lona
Valois du Montier
Vevette St Loise
F
H
F
M
H
F
M
F
F
F
H
M
F
F
M
M
M
F
H
F
6
6
6
5
4
4
4
6
5
5
6
6
5
5
4
6
4
5
4
4
PFS
OC
WP
PFS
PFS
PFS
PFS
PFS
OC
PFS
DRHP
WP
PFS
PFS
PFS
PFS
PFS
Co
PFS
PFS
Havane Welsh
Movie Star Tilia
Iram d’Audes
Miglesey des Cibaudes
Nirvana V
Quabar des Monceaux
Movie Star Tilia
Dexter Leam Pondi
Dexter Leam Pondi
Linaro*SL
Orchard Red Prince
Escley Thimble
Ogrion des Champs*HN
Linaro*SL
Intermède à Bord
Machno Carwyn
Quidam de Revel
Cyrano Pondi
Quabar des Monceaux
Quabar des Monceaux
WC
PFS
WP
WP
KWPN
PFS
PFS
Co
Co
OEP
WK
WMP
SF
OEP
PFS
WC
SF
Co
PFS
PFS
Astérix II
Uranus d’Odyssée
Abercrychan Spectator
—
Kalypso*HN
Diamond II
Kantje’s Ronaldo*SL
Lombard
Dzarek
As du Bègue
Kenaf
Cennen Vandalier
Un Bijou d’Angrie*HN
Ramsès
In Chaallah III
Sweet William
Mynach Fulmar
Thunder du Blin*HN
Alhanac
Love
NF
TF
WP
—
Ar
PFS
NF
DR
Ar
Co
OEP
WP
PFS
PFS
Ar
NF
WP
Co
Ar
Ar
18
15
12
16
15
13
13
16
9
9
13
14
18
13
15
19
15
15
12
16
Gains
en euros
776
732,4
704,5
626,8
592,8
582
562,3
557,3
550
540,6
523,2
466,1
447
432,5
429,7
421,8
413,4
409,4
407,8
406,4
Rang
Naisseur (département)
Région
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Jean Drexler (26)
Guillaume Levesque (56)
Haras des Chesnaies (25)
Françoise Boutanos (75)
Christian Morel (70)
Gilbert Piau (44)
Anne Rérolle (86)
Jean-Luc Leboucher (50)
Rachel Triqueneaux (02)
Françoise Girardot (39)
SCEA de la Métairie (50)
René Cassier (03)
Christian de Schepper (49)
Pascal Sauvage (52)
Élise Lecouvreur (61)
Yannick Courdent (62)
Dominique Franzoni (21)
Élevage des Chouans (85)
Olivier Guiblain (89)
Anne Noiraudeau (79)
Rhône-Alpes
Bretagne
Franche-Comté
Île-de-France
Franche-Comté
Pays-de-la-Loire
Poitou-Charentes
Manche
Picardie
Franche-Comté
Basse-Normandie
Auvergne
Pays-de-la-Loire
Champagne-Ardenne
Orne
Nord-Pas-de-Calais
Bourgogne
Pays-de-la-Loire
Bourgogne
Poitou-Charentes
Nombre
de poneys
2
9
4
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Gains en euros
Nombre
de poneys
2
3
1
1
1
2
1
3
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
2
1
Gains en euros
2844,09
2280,405
1965,78
1648,21
1558,21
1309,68
1024,03
1006,6
1003,91
995,35
994,03
939,82
930,66
895,93
894,98
845,29
786,95
784,97
758,24
738,76
Jean et
Marie-Claude Drexler.
NAISSEURS DE PONEYS DE CONCOURS COMPLET
Rang
Poney
Sexe
Âge
Race
Père
Race
Père de mère
Race
Nombre de tours
01
02
03
03
03
03
07
07
07
07
07
12
12
12
12
16
16
18
19
19
19
The Statina d’Haryns
Trésor d’Help
Twistland Saint’e
Type Top de Bissieux
Ubiwan des Colines
Ushuaia d’help
Thurain de Guermantes
Un Été au Ponthouar
Valione des Bertaines
Vent Fou de Marcy
Vol Bleu d’Arcalie
Taho des Brantes
Uppsala de Tassine
Urlevent des Nouettes
Virtuose des Dores
Uriel de Tassine
Voyou de la Mouline
Valençay de Brigueil
Careless Whisper Fast
Valentino Inlove
Vidocq Patcham
F
M
M
M
M
F
M
M
M
H
M
M
F
H
H
H
M
M
M
H
H
6
6
6
6
5
5
6
5
4
4
4
6
5
5
4
5
4
4
5
4
4
P
PFS
PFS
PFS
WC
PFS
Co
Co
WC
Co
Co
P
PFS
PFS
PFS
PFS
Co
PFS
DR
PFS
Co
Pennwood Navaho
Help de la Scarpe
Vandale Daf
Linaro*SL
Garnement la Brée*HN
Help de la Scarpe
Dexter Leam Pondi
Pumkins Pondi
Trevallion Al Pacino
Thunder du Blin*HN
Rasmus*SL
Yasin Ibn Fata
Vinci du Logis
Mexico de Caudard
Un Prince du Ruère
Vinci du Logis
Vandale Daf
Fidji River Melody
Be Champion Suprême
Never Glove de Florys
Vizir du Ruère*HN
WP
Co
Co
OEP
WC
Co
Co
Co
WC
Co
Co
Ar
WP
SF
Co
WP
Co
Co
DR
PFS
Co
Quick Star
Slogan de Tyv
Pompom de Jax
Ceulan Nathan
Trevallion Harley
Slogan de Tyv
Thunder du Blin*HN
Dexter Leam Pondi
Orient La Brée
Vent Fou Duff
Joueur de Ravary
Khan de Coiselet
Mynach Fulmar
Diamond II
Boris du Vast
Dafydd de l’Arche
Vertgalan du Ruère
Frimeur de Thouaré
Ulyse de la Gaule
Shining Starr Aristo
Cocum Thunder Boy
SF
PFS
Co
WC
WC
PFS
Co
Co
WC
Co
Co
Co
WP
PFS
PFS
WC
Co
PFS
NF
OEP
Co
5
5
3
4
4
3
4
3
5
3
3
6
3
4
4
5
4
6
4
4
4
Gains
en euros
216,12
202,6
198,06
198,06
198,06
198,06
171,03
171,03
171,03
171,03
171,03
162,06
162,06
162,06
162,06
153,09
153,09
139,57
135,03
135,03
135,03
Rang
Naisseur (département)
Région
01
02
03
04
05
06
07
07
09
09
09
09
09
14
14
14
17
18
18
18
Clément Hervieu-Léger (27)
Anne Rérolle (86)
Danièle Doumergue (49)
Béatrice Béliard (25)
Élisabeth de Linares (61)
Écuries de Château Galland (25)
Isabelle et Marc Gilbert (76)
Isabelle Pégon (43)
SCEA Fonverne Marcy (58)
Ophélie Metz (87)
Christine Plainfossé (14)
Philippe Reverdy (21)
Marie Witte (29)
Michèle Ferrand (84)
Catherine Michel (50)
Florent Montmory (63)
Laurence Bauchage (86)
Écurie Inlove (76)
Élevage Fast (47)
Dominique Pattier (72)
Haute-Normandie
Poitou-Charentes
Pays-de-la-Loire
Franche-Comté
Orne
Franche-Comté
Haute-Normandie
Loire
Bourgogne
Limousin
Basse-Normandie
Bourgogne
Bretagne
Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Basse-Normandie
Auvergne
Poitou-Charentes
Haute-Normandie
Aquitaine
Pays-de-la-Loire
315,15
271,34
261,21
252,12
216,12
202,6
198,06
198,06
171,03
171,03
171,03
171,03
171,03
162,06
162,06
162,06
139,57
135,03
135,03
135,03
Clément
Hervieu-Léger.
NAISSEURS DE PONEYS DE DRESSAGE
Rang
Poney
Sexe
Âge
Race
Père
Race
Père de mère
Race
Nombre de tours
01
02
03
04
05
06
07
08
09
09
09
09
09
14
15
16
17
18
18
18
Champagner de Luxe
Vasco de Montlieu
Dangast
Domenik
T’Choux des Chesnaies
Victorious Constantina SL
Vertige de Belebat
Carlchen 57
Cottage Diva
Twister des Dunes
Under Cover Fast
Virklich de Lauture
Voici des Bourdons
L’Harlem du Feuillard
Urielle de Belair
Un Amour de Noé
Dancing Boy
Twister Max
Ulior de Belebat
Volcane d’Areines
M
M
H
H
H
F
M
M
F
M
M
F
H
M
F
H
H
M
M
F
6
4
5
5
6
4
4
6
6
6
5
4
4
6
5
5
4
6
5
4
DR
PFS
DR
DR
PFS
DR
P
DR
DR
PFS
PFS
PFS
PFS
OEP
PFS
WK
DR
PFS
PFS
W
FS Champion de Luxe
Kooihuster Teake*SL
FS Don’t Worry
Der Harlekin B
Opium de Talma
Constantin
Zodiak*SL
FS Champion de Luxe
Don Davidoff
Rococo du Thuit
Latimer
Flatteur
Doppelspiel
FS Champion de Luxe
Baccara de Brie
Don Ricoss
Dior de Luxe
Linaro*SL
Minotauros
Milord des Chouans
DR
OEP
DR
DR
SF
WP
DRHP
DR
DR
Co
Trak
WC
OEP
DR
WP
Han
DR
OEP
SWB
WC
Parino B
Pompei
Golden Dancer
Macintosh
Hercule d’Audes
De Niro
Selim de Siam
FS Don’t Worry
Vulkan
Uriel de Neuville*HN
Cansas
Donnerhall
Viersen K
Singasinga
Cabris de la Forge*HN
Rhon Lyndon
Bjirmen’s Wytse
Walid Al Fawzan
Selim de Siam
Parc Boneddwr
DR
PFS
DR
DR
WP
Han
PFS
DR
OEP
Co
DR
Old
OEP
Ps
AA
WC
WK
Ar
PFS
WC
7
7
6
12
9
8
8
9
6
6
6
6
6
5
7
5
7
5
5
6
Gains
en euros
617,64
594,3
582,63
487,09
429,98
418,31
406,64
405,4
383,3
383,3
383,3
383,3
383,3
359,96
358,72
348,29
334,14
312,04
312,04
312,04
Rang
Naisseur (département)
Région
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
13
13
13
17
18
19
20
Angélique Prin (77)
Élevage Fast (47)
Claren Zuchthof
Gérard Boulain (53)
Doris Ravert Weiling
Barbara Conin (49)
Elke Birkigt
Anaïs Houley Adde (17)
Haras des Chesnaies (25)
Heinz Mueller
Karl Josef Saat
SCEA de la Métairie (50)
Marie-Hélène Gosselin (78)
Ingrid Hansen (61)
Nicolas Huault (50)
Michael Haberland
Benoit Burban
Ferme de Bel Air (23)
Familie Ballmann
HJC Ebbers
Île-de-France
Aquitaine
Étranger
Pays-de-la-Loire
Étranger
Pays-de-la-Loire
Étranger
Poitou-Charentes
Franche-Comté
Étranger
Étranger
Basse-Normandie
Île-de-France
Basse-Normandie
Basse-Normandie
Étranger
Étranger
Limousin
Étranger
Étranger
718,68
656,63
617,64
594,3
582,63
561,67
487,09
442,86
429,98
418,31
405,4
394,95
383,3
383,3
383,3
383,3
359,96
358,72
345,81
334,14
Angélique
Prin.
© Collection privée
PONEYS DE DRESSAGE
102
Gains en euros
© Marthe Lemelle
PONEYS DE CONCOURS COMPLET
Nombre
de poneys
18
8
6
6
8
7
13
7
5
5
7
2
4
4
3
3
3
6
2
2
© Collection privée
PONEYS DE SAUT D’OBSTACLES
103

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