Marché 2005

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Marché 2005
Communiqué de presse
Zurich, le 20 avril 2006, Pour la première fois depuis le lancement du DVD il y a
huit ans, les éditeurs de programmes vidéo ne sont pas à même d’annoncer un
nouveau chiffre d’affaires record.
Au cours du dernier exercice, l’industrie de la vidéo suisse a généré un chiffre
d’affaires total de 221,7 millions de francs. Ce résultat est inférieur de 14 pourcent à
celui de l’année record de 2004. Ce recul est dû en grande partie à l’érosion des prix
des DVD à la vente ainsi qu’à la quantité insuffisante de véritables blockbusters.
Alors qu’en 2004 l’industrie dégageait en moyenne encore CHF 18,14 pour un DVD
à la vente, ce chiffre a fléchi l’année dernière pour n’atteindre plus que
CHF 16,08 (-11,3%). En outre, avec 13,4 millions d’unités écoulées dans le marché
de détail, le pourcentage de croissance à deux chiffres n’a plus pu être réalisé et il a
dû se contenter du même chiffre que pour 2004.
Néanmoins, tout ne semble pas aussi négatif qu’il y paraîtrait au premier abord. En
effet, le chiffre d’affaires généré par la vente de DVD continue de représenter le
quadruple du meilleur résultat jamais réalisé par la vente de VHS en 1998.
Les 221,7 millions de francs de chiffre d’affaires se composent des 218 millions
obtenus par la vente de DVD et de VHS - les DVD ayant généré à eux seuls 216,9
millions de francs (99,5%, 2004: 96,8%), ils sont les véritables dominateurs du
marché, ne laissant que 1,1 million de francs (0,5%, 2004 : 3,2%) au VHS, sonnant
ainsi définitivement le glas de ce support.
Le marché de la location, quant à lui, n’a réalisé selon la statistique de l’association
que 3,6 millions de francs au cours de l’exercice précédant, ce qui correspond à
seulement 1,6% du chiffre d’affaires total. Mais ce chiffre devrait être plus réjouissant
étant donné que le grand nombre de titres commercialisés directement dans le
marché de la location, et qui ne cesse de croître, n’est pas pris en compte dans la
statistique de l’association.
Au plan suisse, c’est le titre «Madagascar», qui a été écoulé à plus de 150'000
exemplaires en DVD et VHS, qui caracole en tête des ventes de 2005, suivi de près
par un autre dessin animé «The Incredibles». Viennent ensuite «Star Wars Episode
III» et «Kingdom of Heaven».
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En tout, 4 titres ont franchi la barre des 100'000 unités, alors qu’en 2004 il y en avait
11. Les 20 meilleures ventes ont contribué à hauteur de 10,3%, (2004: 18,4%) au
volume total des unités écoulées. Ce recul confirme d’une part la faible quantité de
blockbusters lors de l’exercice précédant et, d’autre part, l’intérêt et la signification
toujours plus importante du catalogue général contenant plus de 40'000 titres.
En Suisse alémanique, «Madagascar» est le seul film qui a franchi la marque des
100'000 unités et a ainsi pu déclasser ses plus proches concurrents que sont «The
Incredibles», «Star Wars Episode III» et «Kingdom of Heaven». Le seul film n’étant
pas de langue anglaise à l’origine et qui a réussi à se hisser dans le hit-parade des
10 meilleures ventes est «Traumschiff Surprise – Periode 1».
Un seul titre a franchi la barre des 100'000 unités, ce qui correspond à six titres de
moins qu’en 2004. Les 20 meilleures ventes en Suisse alémanique ont contribué à
hauteur de 13,6%, (2004 : 21,7%) à la quantité des titres écoulés en 2005.
En Suisse romande, les choses sont légèrement différentes dans les premiers rangs.
En effet, la franchise de science fiction «Star Wars Episode III» caracole en tête.
Viennent ensuite «The Incredibles», «Madagascar» et «Charlie et la Chocolaterie».
Les 20 meilleures ventes en Suisse romande ont contribué quant à elles à hauteur
de 13,4%, (2004: 17,1%) à la quantité des titres écoulés en 2005, ce qui correspond
au résultat réalisé en Suisse alémanique.
Selon les chiffres de vente de l’industrie du hardware pour 2004 qui ont été publiés
récemment par le „Consumer Electronic Information Service (CEIS), 2,1 millions de
lecteurs DVD ont été écoulés à ce jour depuis la sortie du DVD en 1998, tout en
tenant compte que les ordinateurs et consoles ne sont pas considérés par cette
statistique. La pénétration, quant à elle, devrait se chiffrer à environ 65%.
Combat contre les copies illégales et le téléchargement illégal
Les personnes travaillant dans la culture sont aussi les victimes de la piraterie !
Au cours d’une enquête exemplaire conduite dans le secteur du cinéma, SAFE a
constaté que presque 60 pourcent des productions cinématographiques suisses sont
disponibles en tant que copies pirate sur la Toile. Ceci concerne des titres connus
tels que „Achtung, Fertig, Charlie!“ et „The Ring Thing“, mais également des plus
petites productions telles que „Mais im Bundeshuus“ ou des classiques comme
„Anne Bäbi Jowäger“ datant de 1960. „Ainsi, le mythe est démenti disant que seules
les grosses productions hollywoodiennes sont touchées par le piratage“, déclare Jürg
Hofmann, Président de SAFE. Cette prolifération dans les fameuses bourses
d’échange fait un tort particulier aux artistes et à tout ceux qui travaillent dans le
cinéma en Suisse, étant donné que les possibilités de refinancement viennent ainsi à
manquer.
Alors que les pirates apparaissant dans les films d’époque tels que «Pirates des
Caraïbes» se chargent de divertir les foules, ceux-ci sont au quotidien de véritables
parasites pour la société. En effet, en Suisse, la branche du film, du DVD et du
divertissement interactif perd annuellement plus de 15 pourcent de son chiffre
d’affaires de par le piratage de ses œuvres. De plus, les chiffres calculés par SAFE
(www.safe.ch), l’Association suisse pour la lutte contre le piratage, ne tiennent pas
compte des pertes sur chiffre d’affaires relatives aux importations parallèles illégales.
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La piraterie sur le droit d’auteur détruit également des places de travail dans
l’industrie du cinéma en Suisse. En effet, elle entraîne une diminution des chiffres
d’affaires dans la publicité et les médias et empêche également le reflux aux
producteurs d’œuvres audiovisuelles. Et si les producteurs de films se retrouvent
avec moins de moyens à leur disposition, ils produiront aussi moins de films. Ainsi,
les pirates et les consommateurs de copies illégales deviennent les véritables
fossoyeurs de la créativité en Suisse.
Vous trouverez nos chiffres sur notre site internet à partir du mercredi 26 avril 2006.
Rendez-nous visite sur: www.svv-video.ch
Avez-vous encore des questions? Alors, n’hésitez pas à nous contacter. Nous
sommes à votre disposition!
Tél:
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Avec nos cordiales salutations
Association Suisse du Vidéogramme
Patrick Schaumlechner
Attaché de presse
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