RAppoRt d`Activité 20 1 2 - Réserve de biosphère de Fontainebleau
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RAppoRt d`Activité 20 1 2 - Réserve de biosphère de Fontainebleau
Réserve de biosphère Fontainebleau - Gâtinais RApport d’activité 2012 sommaire 2/ Édito 4/ Fiche d’identité 5/ Schéma fonctionnel 6/ Les événements 2012 8/ Gouvernance et stratégie Le fonctionnement Comité français du programme MAB et EuroMAB Collaborations et partenariats 20/ Recherche Réponses à appels à projets Études Recherche 38/ Économie écologique et solidaire Biosphère Écotourisme Culture cresson Propositions pour une transition écologique et solidaire 48/ Éducation et sensibilisation Génération Biosphère Formations Les rencontres de la biosphère Manifestations 60/ Promotion et communication Événements publics Accueil de délégations Communication 66/ International Coopération avec la Campana-Peñuelas - Chili Atelier EuroMAB sur les services écosystémiques 72/ Annexes Liste des membres du conseil scientifique Règlement intérieur du conseil scientifique Règlement intérieur du conseil éducation et citoyenneté Production scientifique de Jérôme Pelenc Atelier bien-être Ecoline Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Jean Dey, président de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. édito Le programme Man and Biosphere de l’Unesco, dont fait partie la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, permet de travailler en réseau et favorise l’apprentissage mutuel au-delà des frontières. Les 610 réserves de biosphère à travers le monde, dont 11 en France, constituent une formidable opportunité et un outil souple et peu contraignant, propice à la mise en place d’expérimentations innovantes du développement durable. Reconnue par l’Unesco en 1998, avec un agrément renouvelé en 2010, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais est la seule réserve présente en Île-de-France. Elle constitue aussi l’une des rares réserves périurbaines. Le territoire couvert par la réserve de biosphère rassemble 270 000 habitants, 126 communes, 15 intercommunalités, sur 2 départements, et recouvre 150 000 ha. Trois missions concrètes lui ont été fixées par l’Unesco : - contribuer à la conservation des paysages, des écosystèmes et des espèces ; - encourager un développement économique et humain durable, du point de vue écologique comme socioculturel ; - apporter un appui logistique aux projets de démonstration, d’éducation, de recherche et de surveillance sur des problèmes de conservation et de développement durable. C’est pourquoi la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais permet le développement de modèles de durabilité locale, où décideurs, chercheurs et gestionnaires travaillent ensemble à traduire les principes du développement durable en pratiques locales adaptées. Sur le plan fonctionnel, la structure associative de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais s’appuie sur une gouvernance participative. Son conseil d’administration réunit la Chambre de Commerce et la Chambre d’Agriculture, l’université Paris-7 Diderot, Mines ParisTech, l’Office national des forêts, des associations et fédérations d’associations de protection de la nature, les départements de Seineet-Marne et de l’Essonne, la région Île-deFrance, plusieurs intercommunalités ainsi que le parc naturel régional du Gâtinais français. Notre association s’est dotée d’un conseil scientifique et d’un conseil éducation et citoyenneté, tous deux pluridisciplinaires. Ceux-ci accompagnent de leur expertise le conseil d’administration dans ses décisions. Un autre pan de notre activité 2013 relèvera de la recherche sur les services écosystémiques, notre réserve de biosphère constituant un territoire d’expérimentation privilégié sur ce sujet. Les services rendus par la forêt de Fontainebleau, emblématique tant par son histoire que par la biodiversité remarquable qu’elle recèle aux portes de Paris, peuvent en effet constituer une référence et une base de réflexion sur la gestion actuelle et future de la forêt, dans un contexte plus global à la fois énergétique, social et culturel. En 2012, de nombreuses « rencontres de la biosphère » ont été organisées sur notre territoire, pour les habitants, avec des thématiques aussi variées que l’alimentation, l’énergie, les déplacements ou l’écotourisme, dans des lieux également variés… Un de nos autres grands projets actuels relève de Biosphère Écotourisme : la réserve de biosphère souhaite encourager les acteurs économiques à travailler ensemble, mais également soutenir leur collaboration avec les institutionnels ou encore les associations locales. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme national coordonné par le comité français du MAB, en partenariat avec les réserves de biosphère du mont Ventoux et de Camargue. L’année a également été marquée par un temps fort, l’exposition « TRAME(S) », qui a permis de mettre en lumière les savoirs et les sensibilités des habitants, agriculteurs, aménageurs ou simples citoyens face aux mutations de leur paysage. Nous avons également eu le grand plaisir de poursuivre notre collaboration avec la réserve de biosphère de la CampanaPeñuelas, au Chili. L’objectif est de favoriser un échange privilégié entre ces deux réserves aux problématiques convergentes, puisqu’elles se positionnent toutes les deux en véritables « poumons verts régionaux » fournissant des services écosystémiques indispensables aux métropoles qu’elles avoisinent. L’année 2013 devrait voir aboutir le projet Equimeth, un projet de méthanisation du fumier équin sur la communauté de communes de Moret Seine et Loing, à Écuelles. Ce projet expérimental est unique en France : il vise à valoriser totalement le biogaz issu du fumier de cheval par injection dans le réseau de gaz de ville. Dans chacune de nos initiatives, projets ou rencontres, notre démarche est animée par la même volonté : avant tout favoriser les échanges et les rencontres, pour qu’émergent des projets concrets, co-construits, et structurants pour l’avenir de notre territoire. L’expérimentation concertée sur un territoire est en effet indispensable pour concrétiser l’orientation des politiques publiques vers la transition écologique. Nous ne pouvons plus nous contenter du seul débat public, nous devons oser la démonstration par l’exemple de réussites très concrètes. édito / 3 / Editor’s letter ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Building international networking for mutual learning is a key feature of UNESCO’s Man and the Biosphere (MAB) programme. Indeed, 610 biosphere reserves all over the world, 11 of which in France, have proven to be an ideal flexible implement to test and encourage innovative approaches to sustainable development. Recognized under UNESCO’s MAB programme in 1998, with a renewed agreement in 2010, Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve (FGBR) is the only reserve in Ile-de-France (Paris) region. It is also one of the few peri-urban reserves. The biosphere reserve territory covers 150,000 hectares with 270,000 residents in 126 towns or villages, 15 intermunicipal communities and 2 “départements”. Our biosphere reserve was given three actual missions by UNESCO : - help to preserve landscapes, ecosystems and biological diversity; - promote sustainable economical and human development while integrating ecological, social and cultural data; - provide logistical support to any project that involves education, research or survey on topics such as conservation and sustainable development. Therefore, Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve promotes local sustainable development models, based on a joint effort from local authorities, interdisciplinary researchers and administrators, all aiming at appropriate local practices that are socially and culturally relevant and also environmentally sustainable. Its statutory framework is a non-profit association under the 1991 French law, with participatory governance. The board of administrators includes the Chamber of Commerce and Industry, the Chamber of Agriculture, Paris-7 Diderot University, Mines Paris Tech, the National Forestry Office, nature conservation associations, other non-profit associations, Seine-etMarne and Essonne councils, Ile-de-France council, several intermunicipal communities and the Gâtinais regional natural park. Our association also has a scientific committee and an educational and citizenship committee. Their pluri-disciplinary expertise is extremely invaluable to the board of administrators. In 2012, many “biosphere gatherings” were organized for local residents in various places of FGBR territory like a café, the Franchard ecotourism centre or a barge, on different topics such as food and health, energy, travelling and commuting, ecotourism etc. The year was also landmarked by the exhibition “TRAME(S)”which revealed involvement and sensitivity from residents, farmers or country planners towards their landcapes. We also had the great pleasure of pursuing our cooperation with La Campana-Penuelas biosphere reserve, in Chile. The primary objective was to encourage a special exchange between the two biosphere reserves which have the same issues, both being the green belt of their capital region. Both biosphere reserves provide ecosystemic services that are indispensable to the neighbouring conurbations. Another aspect of our activity 2013 will concern research on ecosystemic services since our biosphere reserve is an exceptional experimental field for this. Fontainebleau Forest, a historic symbol, a useful greenbelt and a remarkable biodiversity resource in the vicinity of Paris, may prove to be a reference and food for thought about the present and future management of the forest in a larger social, cultural and energy context. Another one of our present projects is about ecotourism. The biosphere reserve wishes to encourage economical players to work together and also join other institutions or local associations. This is part of a national programme coordinated by MAB France committee, in partnership with two other French biosphere reserves, Mont Ventoux and Camargue. Our approach stays the same through every single initiative, project or meeting: above all, encourage exchanges and encounters so as to bring forth positive well-shaped projects that will be likely to structure the future of our territory. Coordinated action on a territory is crucial to be able to act upon public policy towards a possible ecological transition. We cannot merely wait for public debate, we must dare to demonstrate examples of actual achievements. Normally due in 2013, the Equimeth project will develop biomethanation from horse manure, in Ecuelles, located in Moret Seine et Loing intermunicipality . This experimental project is unique in France and intends to recover and totally reclame the biogaz produced from horse manure and inject it into town gas networks. ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais 0 vers Paris 1 cm = 4 km 0 Il existe 11 réserves de biosphère en France et 610 réserves de biosphère dans 117 pays. 0 60 km au sud de Paris 0 La réserve de biosphère 0 126 communes de Fontainebleau et du Gâtinais est un territoire désigné en 1998 par l’Unesco, dans le cadre de son programme international L’homme et la biosphère (Man and Biosphere – MAB). Elle est une des rares réserves de biosphère au monde dites « périurbaines ». 0 150 544 ha 0 15 intercommunalités 0 270 540 habitants schéma fonctionnel / 5 Schéma fonctionnel administrateurs Conseil général de Seine-et-Marne ; Office national des forêts ; chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne ; Parc naturel régional du Gâtinais français ; conseil régional d’Île-de-France ; Association des amis de la forêt de Fontainebleau ; Association des naturalistes de la vallée du Loing (ANVL) ; Association AVEC L’Union ; Association Maisons du bornage de Fontainebleau ; Association Nature Environnement 77 ; Communauté de communes du Pays de Fontainebleau ; conseil général de l’Essonne ; chambre d’agriculture de Seine-et-Marne ; Fédération départementale des chasseurs de Seine-etMarne ; Fédération des associations de protection du Sud seine-et-marnais de la vallée de la Seine (FAPVS77) ; Groupement écologique de Nemours et environ (Gene) ; Mines ParisTech Fontainebleau ; Seine-et-Marne Développement ; Seine-et-Marne Environnement ; Seine-et-Marne Tourisme ; Station de biologie végétale et d’écologie forestière (université Paris-Diderot) ; Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement de Seine-et-Marne ; Communauté de communes de Moret Seine et Loing ; Association Connaissance du Gâtinais. Membres de l’association Association Amis de la Treille ; Association Fontainebleau Patrimoine ; Communauté de communes du Pays de Seine ; Commune d’Avon ; Commune de Chartrettes ; Commune de Fontainebleau ; Commune de Moret-sur-Loing ; Commune de Saint-Fargeau-Ponthierry ; Commune de Saint-Sauveur-sur-École ; Fédération départementale de pêche de Seine-et-Marne ; Syndicat intercommunal d’aménagement, de réseaux et de cours d’eau (Siarce). Invités permanents Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE), Le comité français du programme MAB, les présidents des conseils scientifique et éducation et citoyenneté. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Les événements 2012 JANVIER AVRIL JUILLET 18 janvier Débat public POCL – Rédaction du cahier d’acteur 25 janvier Réunion du bureau du comité français des réserves de biosphère. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais représente les réserves de biosphère françaises au sein du bureau (mandat de deux ans) 29 janvier Présentation de la réserve de biosphère de Fontainebleau-Gâtinais à l’assemblée générale de l’association Le Geai (Gâtinais français) 2 avril Lancement de l’étude « Écotourisme périurbain dans la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais » 5 avril Inauguration de l’exposition « TRAME(S) Paysages d’habitant révélés par PhotoVoice » 6 avril Atelier de concertation sur le schéma régional de cohérence écologique 11 au 20 avril Voyage d’étude : réserve de biosphère la Campana-Peñuelas (Chili) 3 juillet Réunion du comité de thèse de Jérôme Pelenc 12 juillet Accueil délégation internationale : réserve de biosphère du lac Vättern Scarp Landscape (Suède) 13 juillet Réunion stratégique annuelle 18 juillet Montage de l’exposition « TRAME(S) Paysages d’habitant révélés par PhotoVoice » au Centre d’écotourisme de Franchard 29 juillet Accueil délégation internationale : président du comité chinois des réserves de biosphère et directeur des sciences écologiques de l’Unesco MAI FÉVRIER 1er février Lancement de l’étude « Évaluation de la fragmentation et de l’isolement des habitats boisés sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais » 9 février Conseil d’administration 16 février Comité de pilotage Equimeth, projet territorial de méthanisation de fumier équin 16 février 3e rencontre de la biosphère : « La mobilité » MARS 7 mars Réunion du conseil scientifique 9 mars Réunion du conseil éducation et citoyenneté 20 mars Lancement de l’étude « Impact des traitements antiparasitaires des chevaux sur la biodiversité du sol » 31 mars Lancement de l’enquête participative « 50 000 observations pour la forêt » en partenariat avec Noé Conservation, l’ONF et NatureParif 11 mai Journée de restitution Génération Biosphère, programme interétablissements scolaires 12-13 mai Fête de la Nature : animation au Centre d’écotourisme de Franchard et dans la Maison dans la vallée à Avon 23 mai Réunion du conseil scientifique de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 30 mai 4e rencontre de la biosphère : « Écotourisme périurbain » 31 mai Atelier de réflexion sur la diversité et complémentarité des aires protégées : le cas des réserves de biosphère en partenariat avec l’Aten et le comité français du MAB JUIN 7 juin Conseil d’administration 11 juin Atelier de concertation : « Quels bénéfices pour une intercommunalité ou un syndicat intercommunal d’intégrer le programme L’homme et la biosphère de l’Unesco dans ses outils de planification ? » 13 au 15 juin Réunion du groupe Forêt des réserves de biosphère en Corse 19 juin Réunion du bureau du comité français du MAB 28 juin Conseil international de coordination (Unesco – Paris) : présentation de l’exposition « TRAME(S) Paysages d’habitant révélés par PhotoVoice » SEPTEMBRE 5 septembre Accueil délégation Biovallée, région Rhône-Alpes, candidate au programme L’homme et la biosphère 8 et 9 septembre Animation au festival Terre Avenir à Veneux-les-Sablons 11 septembre Réunion du bureau du comité français du MAB 12 au 14 septembre Réunion du réseau européen (EuroMAB) des réserves de biosphère sur les services écosystémiques (Suède) 17 septembre Réunion de lancement du projet Biosphère Écotourisme/Charte d’engagement en partenariat avec l’Ademe, le Feader, le parc naturel du Gâtinais français, la réserve de biosphère du mont Ventoux et la réserve de biosphère de Camargue 20 septembre Réunion du conseil éducation et citoyenneté 25 septembre Conseil d’administration 27 septembre 2es assises nationales de la biodiversité. Intervention : « Biodiversité, une question de coopération internationale ? » les événements 2012 / 7 OCTOBRE 2 au 5 octobre Rencontre annuelle des réserves de biosphère françaises dans les Cévennes 9 octobre 5e rencontre de la biosphère : « Votre perception du territoire » 11 octobre Lancement de l’étude « Valorisation de la biomasse lignocellulosique sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais » en partenariat avec Mines ParisTech 12 octobre Congrès des maires de Seineet-Marne : Intervention et témoignage, en partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne et la chambre d’agriculture de Seine-et-Marne 15 octobre Réunion du conseil scientifique NOVEMBRE 16 novembre Lancement du partenariat avec l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art : Culture cresson 17 novembre Inauguration de l’exposition « Si le grès m’était conté » dans le cadre du Géofestival Fontainebleau-Gâtinais en partenariat avec la ville de Fontainebleau et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Seine-et-Marne 22 novembre Réunion du conseil scientifique 29 novembre Conseil d’administration DÉCEMBRE 6 décembre Assises régionales de l’éducation au développement durable (Paris – Région Île-de-France) 13 décembre Réunion du bureau du comité français du MAB 27 décembre Lancement du nouveau site web de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais gouvernance et stratégie / governance and strategy Journée stratégie de la réserve de biosphère, organisée à l’École normale supérieure au Centre de recherche en écologie expérimentale et prédictive. gouvernance et stratégie / 9 Les réserves de biosphère, territoires d’application du programme L’homme et la biosphère, mènent une réflexion constructive sur les actions de conservation de la biodiversité tout en maintenant le développement socio-économique et le bien-être humain, dans le but de développer des modèles de durabilité locale, nationale et mondiale. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais est la seule réserve de biosphère française dont la gestion est assurée par une association ce qui lui confère une autonomie propice à un travail participatif. Depuis 2010, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais organise sa journée stratégie en invitant les administrateurs de l’association, ainsi que les présidents du conseil scientifique et du conseil éducation et citoyenneté, à réfléchir ensemble sur les actions à mener pour accroître la résilience du territoire. ////////////////////////////////////////////////// The “Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais” is a nonprofit organization which supports the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve and Unesco Man and Biosphere program. It is composed of the main public stakeholders like consular chambers, local and regional administrations, non-profit organizations and scientific institutions. The biosphere reserve holds a scientific committee and a committee for education and citizenship, both providing guidance, technical advice and proposals of actions to the association committee. Each year, a day-long meeting is devoted to strategic planning. As a part of an international program for research, education and promotion of participative processes, the biosphere reserve develops collaborations with many local, national and international public and private partners. The biosphere reserve also actively participates in the french and international network of biosphere reserves. ////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a organisé sa journée stratégie le 13 juillet sur le site de Foljuif, à Saint-Pierre-lès-Nemours. 0 La structure associative de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, garante des missions fixées par l’Unesco, s’appuie sur une gouvernance participative. Son conseil d’administration réunit les principales parties prenantes du territoire (chambres consulaires, universités, ONG, acteurs institutionnels…). 0 Elle s’est dotée d’un conseil scientifique et d’un conseil éducation et citoyenneté, tous deux pluridisciplinaires. Ils accompagnent, par leur expertise, le conseil d’administration dans ses décisions. 0 4 axes de travail prioritaires : - écotourisme - impact local du changement climatique - une agriculture locale et responsable - trames vertes et bleues Le fonctionnement Journée stratégie Le 18 juin 2010 et le 17 juin 2011, la réserve de biosphère avait organisé deux journées autour des thèmes « Quelle vision ? Quelle stratégie ? » (2010) et « Quelles actions et effets de levier pour atteindre notre vision ? » (2011). Ces deux journées avaient permis de définir : - notre raison d’être : un territoire robuste (résilient) et de référence en matière de développement durable ; - notre futur souhaité : « inventer, encourager, révéler ». Relais du programme l’Homme et la Biosphère de l’Unesco, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais favorise de nouvelles relations entre les activités humaines et la nature, encourage les initiatives locales en révélant la nécessité d’agir ensemble différemment. Le 13 juillet 2012, la réserve de biosphère a invité ses administrateurs ainsi que le président du conseil scientifique et la présidente du conseil éducation et citoyenneté sur le site de Foljuif à l’École nationale supérieure au Centre de recherche en écologie expérimentale et prédictive & Ecotron d’Île-de-France à Saint-Pierre-LèsNemours pour sortir du cadre et avancer ensemble, cette journée intitulée « Ensemble » et consacrée aux objectifs suivants : - faire le point sur les 4 axes de travail définis en 2011 (les affiner, en ajouter) ; - inscrire l’écotourisme dans un projet de territoire partenarial ; - construire ensemble un ou plusieurs projets. L’assemblée s’est divisée le matin en 3 ateliers. Atelier 1 : Impact local du changement climatique (Benjamin Beaussant, Nicolas Flament, Patricia Fraile, Alexandre Emerit, Odile Loison). Atelier 2 : Agriculture locale et responsable (Anaïs Jaud, Roger Desbiens, Isabelle Chanclud, Harold Chenard, Jean Dey). Atelier 3 : Trames vertes et bleues (Gérard Vallée, Jean-Paul Amat, Pascal Marotte, Anne- Caroline Prévot-Julliard, Christophe Parisot). L’examen de la thématique « Une agriculture locale et responsable » a fait émerger le besoin d’élaborer un état des lieux de l’agriculture sur la réserve de biosphère : quelle est la typologie des exploitations, quels sont les acteurs du territoire, vers quel type d’agriculture va-t-on, à l’horizon 2020 par exemple, compte tenu de paramètres plus globaux comme la PAC, le prix de l’énergie ou le changement climatique ?... Le projet a pris le nom d’AgriMAB 2020. L’Écotourisme a été travaillé spécifiquement l’après-midi par l’ensemble des participants. Jean-Michel Martin a présenté le sujet et Anaïs Jaud, chargée du projet Biosphère Écotourisme, a présenté les résultats préliminaires de son stage, à mi-parcours de celui-ci, au sein de la réserve de biosphère. Elle a proposé également des orientations et des choix à faire pour le développement de l’écotourisme sur le territoire. Les ateliers se sont déroulés en deux phases suivies d’un échange entre les ateliers pour créer de la transversalité. Le bureau opérationnel Le bureau opérationnel a été instauré en mars 2011. Il a pour objet la mise en œuvre et le suivi des actions proposées en conseil d’administration. Il est également force de proposition et soumet des projets auprès du conseil d’administration. Il est composé de Jean-Michel Martin (coordinateur de la réserve de biosphère), Anna Echassoux (coordinatrice adjointe), Patricia Fraile (chargée de mission, recherche et développement durable à Mines ParisTech), Corinne Bianchini (Chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne), Gérard Vallée (Connaissance du Gâtinais), Christophe Parisot (Seine-et-Marne Environnement), Pierre Loutte (représentant en 2012 la Fédération des associations de protection de la vallée de la Seine), Odile Loison (Station d’écologie forestière, Université Paris-7 Diderot) et de Jean Dey, président de la réserve de biosphère. gouvernance et stratégie / 11 Le bureau opérationnel s’est réuni, en 2012, le 3 février, le 16 mars, le 30 août, et le 22 novembre. Plusieurs des dossiers phares de la réserve de biosphère ont été traités en 2012 par le bureau opérationnel, puis présentés ensuite au conseil d’administration. Le bureau opérationnel évoluera en 2013. Il a été proposé et validé au dernier conseil d’administration de l’année 2012 que sur un sujet donné, un groupe de travail spécifique soit mis en place et intègre si besoin des experts externes. Le conseil d’administration Le conseil d’administration s’est réuni en 2012 le 9 février, le 7 juin, le 25 septembre et le 29 novembre. Le nouveau directeur interdépartemental de l’ONF de Fontainebleau, Benjamin Beaussant, est devenu secrétaire de l’association. Le bureau de la réserve de biosphère se compose de cinq administrateurs et ses représentants sont : Président : Jean Dey, conseil général de Seineet-Marne, membre fondateur Vice-président : Liliane Pays, Conseil régional d’Île-de-France – membre fondateur Vice-président : Alain Renault, Parc naturel régional du Gâtinais – membre fondateur Secrétaire : Benjamin Beaussant, Office national des forêts – membre fondateur Trésorier : Claude Cottin, chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne. Conseil scientifique Le conseil scientifique s’est réuni quatre fois en 2012 : le 7 mars, le 23 mai, le 15 octobre et le 22 novembre. Durant ces séances, des sujets de recherche de long terme, déjà initiés ou dans lesquels il était susceptible de s’investir, ont été abordés. Le conseil a également examiné plusieurs dossiers sur lesquels la réserve de biosphère a été sollicitée directement ou par l’intermédiaire de membres de son conseil d’administration. Il est à noter que le comité de pilotage de Forêt d’exception a proposé au conseil scientifique de la réserve de biosphère de devenir un partenaire privilégié pour les aspects liés à la recherche et aux relations entre le comité de pilotage et les universités. Le suivi des stages sur les produits vétérinaires donnés aux chevaux et sur les continuités écologiques a été assuré par un exposé des avancées des travaux à chaque séance du conseil scientifique (voir p. 34). Un projet de valorisation de la biomasse a été examiné par les membres du conseil scientifique. Ce projet, intitulé BioValue, est lancé par des chercheurs du Centre énergétique des procédés de l’École des mines et vise à obtenir des molécules à haute valeur ajoutée à partir de déchets végétaux. L’ancrage territorial est un objectif important de ce projet qui étudie la faisabilité d’une production d’énergie ou de produits chimiques en circuits courts. En 2013, deux stages encadrés par la réserve de biosphère et l’École des mines examineront les gisements de matière première, l’intégration socio-économique du projet et les marchés et débouchés potentiels (voir p. 36). Le conseil scientifique a par ailleurs été sollicité sur la question des plantes invasives, et notamment le raisin d’Amérique Phytolacca americana et le cerisier tardif Prunus serotina, une question qui intéresse également le comité des réserves biologiques de l’Office national des forêts, la Station d’écologie forestière ou encore Seine-et-Marne Environnement. Un travail de recherche pourrait être entamé dès 2013 en collaboration avec le Muséum national d’histoire naturelle. Le conseil scientifique a suivi les suites données par le Réseau ferroviaire français (RFF) dans le cadre du débat public concernant le projet de ligne à grande vitesse Paris-OrléansClermont-Ferrand-Lyon (POCL). RFF a imaginé plusieurs possibilités de tracés et n’exclut pas un passage dans les territoires de la RBFG et du PNRGF (voir p. 26). Par ailleurs, le projet de contournement routier de Saint-Fargeau-Ponthierry A6-D607D142 a incité les associations Avec L’Union et Assebo à solliciter l’avis de la réserve de biosphère. Le conseil d’administration a soumis ce dossier au conseil scientifique afin que la Réunion du conseil scientifique de la réserve de biosphère et du parc naturel régional du Gâtinais français. réserve de biosphère réponde de façon étayée à ces deux associations. Le conseil scientifique s’est également intéressé à la question du patrimoine immatériel de la gastronomie et de la labellisation de produits locaux (cressonnières de l’Essonne) et à un projet Living Lab proposé par Jeanne Bloch et Thierry Vincent de l’Arene. Conseil éducation et citoyenneté Le conseil éducation et citoyenneté (CEC) s’est réuni deux fois en 2012 : le 9 mars et le 20 septembre. Le fonctionnement en réseau du conseil éducation et citoyenneté permet de réunir des personnes d’horizons très différents selon les ordres du jour et d’être à l’écoute des initiatives locales ou plus régionales. Entre 15 et 20 personnes sont présentes durant les séances. Un point sur le programme Génération Biosphère a été réalisé à chaque séance du CEC par Patricia Fraile. Pour la première fois, chaque classe bénéficie d’un « parrain » réalisant un travail tout au long de l’année. L’université inter-âges de Melun et le conseil municipal des aînés de Fontainebleau participent en 2012 pour la première fois. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais La rencontre annuelle des réserves de biosphère françaises s’est tenue du 3 au 5 octobre à Cendras, dans la réserve de biosphère des Cévennes. Le parc naturel régional du Gâtinais français (PNRGF) a exposé à chacune des séances du CEC ses activités : cycle d’animation sur les cycles de l’eau, observatoire photographique du paysage, formation au compostage, journées nationales des métiers d’art, projets pédagogiques scolaires et extrascolaires, notamment sur les chiroptères… Le conseil éducation et citoyenneté s’est mobilisé autour de la thématique choisie par l’ONU « 2012 : année de l’énergie durable pour tous ». Rappelons que, dans ce cadre, la réserve de biosphère avait organisé dès décembre 2011 une rencontre de la biosphère intitulée : « Quelles solutions locales et durables à nos besoins en énergie ? ». Pour promouvoir la réflexion sur les actions autour de l’énergie avec le public d’enseignants, Marie Liron, enseignante et coanimatrice d’un stage sur le site de la Caform de Créteil (cellule action formation) intitulé « Énergie, quels choix pour demain », a fait appel à la réserve de biosphère pour inviter un spécialiste de la question du gaz de schiste. Jacques Thibieroz, géologue et enseignant chercheur a ainsi pu développer une approche globale de la question auprès des enseignants le 10 février 2013 (voir Éducation/formation continue page 52). Par ailleurs, le PNRGF a programmé des journées d’échanges sur les démarches Agenda 21 et Plan climat. Le CEC a souhaité réaffirmer son rôle de promotion des sciences participatives sur le territoire de la réserve de biosphère. À l’interface entre la recherche, l’éducation et la sensibilisation des petits et des grands, les programmes de sciences participatives existant couvrent tout type de contexte et le développement d’outils de communication faciles d’utilisation permet de les relayer aisément. Le problème reste les moyens d’atteindre le grand public, et de même que dans la formation continue d’enseignants, l’école pourrait s’avérer être le terrain idéal de diffusion des programmes tels que « 50 000 observations pour la forêt », « Sauvages de ma rue » ou encore « Spipoll ». De même, le PNRGF a enta- mé une réflexion sur le programme « Laissons pousser », qui pourrait être recentré sur les pratiques de fauche tardive et de gestion différenciée. Il a par ailleurs été envisagé d’entreprendre des recherches sur les motivations des individus à participer à ce type de programme de sciences participatives, ou à abandonner leurs efforts après un certain temps ainsi que cela est observé. Le conseil éducation et citoyenneté a ainsi pu s’interroger sur les capacités de chacun des programmes à mobiliser les citoyens, du fait de ses objectifs, de la facilité d’utilisation de ses outils, des résultats visibles par les citoyens, etc. Durant les séances de CEC, Jérôme Pelenc a exposé ses ateliers participatifs organisés pour des collégiens, des employés de collectivités ou encore pour des citoyens. L’itinérance de l’exposition « TRAME(S) » a été fortement encouragée auprès des membres présents aux séances. Enfin, chacun des participants aux séances a pu exposer ses activités et faire part de ses propositions de collaboration au CEC : association Les Petits Débrouillards, Nature Essonne, Planète Science, NatureParif… Comité français du programme MAB et EUROMAB Le comité français du MAB met en œuvre le programme L’homme et la biosphère en France. Il anime et conforte le réseau national de réserves de biosphère, assure la liaison entre les communautés française et internationale intéressées par ce programme et ses implications scientifiques, éducatives, et en matière de gestion et de conservation de la biodiversité. Il aide à développer des coopérations internationales dans ce cadre. Le réseau mondial des réserves de biosphère est divisé en réseaux régionaux ou subrégionaux. Au nombre de neuf, ces réseaux rassemblent les États membres sur une base volontaire et coopérative. EuroMAB regroupe les réserves de biosphère et comités MAB nationaux des États membres de la région Europe et Amérique du Nord, soit plus de 50 États. Il vise, par les échanges et la coopération, à faire du développement durable une option réelle pour les générations présentes et futures. Lieu d’inspiration et d’intense émulation pour les gestionnaires, chercheurs, élus ou administratifs qui participent aux conférences tous les deux ans, il encourage les actions collaboratives internationales contribuant au développement du réseau international des réserves de biosphère. Les pays se portent successivement candidats à l’organisation de ces rencontres. Réunion annuelle des réserves de biosphère françaises La rencontre annuelle des réserves de biosphère françaises s’est tenue du 2 au 5 octobre à Cendras, dans la réserve de biosphère des Cévennes. Le syndicat mixte du Galeizon a ainsi souhaité associer le comité MAB France aux célébrations de son 20e anniversaire. Cette assemblée des coordinateurs et acteurs des réserves de biosphère françaises a pour objectif d’échanger sur les réalisations dans leurs territoires respectifs, et de réfléchir ensemble aux actions à entreprendre pour avancer dans leurs objectifs. Nouveauté cette année : le comité MAB a animé un atelier visant à faire émerger et/ou généraliser des actions originales et innovantes. Par exemple, les trophées de la Réserve de biosphère, déjà initiés dans le LuberonLure à la suite de Trophées de la biodiversité expérimentés au Ventoux, ont convaincu l’ensemble des participants. Une réflexion visant à étendre cette manifestation aux autres réserves de biosphère, en l’adaptant aux spécificités locales, tout en y ajoutant une reconnaissance au niveau national, a été engagée. gouvernance et stratégie / 13 Les rencontres des réserves de biosphère sont également l’occasion pour leurs participants de découvrir sur le terrain des initiatives locales, potentiellement transposables sur d’autres territoires. Cette année, trois visites ont été proposées : un atelier de transformation des produits végétaux (en pleine activité en cette période de collecte des châtaignes), une chèvrerie-fromagerie municipale et des châtaigneraies en cours de restauration. Ces actions de développement local du programme de conservation et de développement animé par le syndicat mixte sous l’égide de la réserve de biosphère ont en commun de contribuer à l’entretien des paysages, à la lutte contre les incendies, à la conservation de la biodiversité et au lien social dans cette partie de la réserve de biosphère des Cévennes longtemps soumise à un fort exode rural et à des difficultés de maintien des services. EUROMAB : Atelier « Services écosystémiques » Du 12 au 14 septembre 2012, la réserve de biosphère suédoise East Vättern Scarp Landscape a accueilli un séminaire EuroMAB sur les services écosystémiques, animé par trois chercheurs du Centre de résilience de Stockholm et le programme MAB en la personne de Meriem Bouamrane. La même semaine, la réserve de biosphère hôte était inaugurée (voir Mission internationale/atelier Suède sur les services écosystémiques page 70). 11e réserve de biosphère : la réserve mondiale de biosphère du bassin de la Dordogne À la suite du dépôt de dossier auprès de l’Unesco, le Conseil international de coordination du programme MAB a inscrit, le 11 juillet 2012, le bassin de la Dordogne au réseau mondial des réserves de biosphère. La rivière Dordogne traverse un territoire remarquable par sa nature encore préservée, son patrimoine culturel exceptionnel et un mode de vie marqué par l’empreinte de la rivière. L’économie de son bassin, essentiellement touristique, agricole et sylvicole mais aussi industrielle, est basée sur l’exploitation des ressources naturelles, de la beauté des paysages et de l’image de marque que procurent la rivière Dordogne et ses nombreux affluents. Maintenir la symbiose entre la nature et l’homme qui caractérise le bassin de la Dordogne est une responsabilité collective et individuelle, quotidienne et à long terme. Préserver le patrimoine fluvial du bassin de la Dordogne, les ressources et les bienfaits qu’il dispense, est une condition du développement futur de ce territoire. La réserve mondiale de biosphère du bassin de la Dordogne doit stimuler l’imagination et l’énergie des acteurs du territoire pour l’inscrire durablement dans une démarche de progrès où la prise en compte de l’environnement est perçue comme un atout et une chance. La réserve de biosphère du bassin de la Dordogne en quelques chiffres : - 1 451 communes - 1,2 million habitants - 24 000 km2 Régions : Auvergne, Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées. Départements : Puy-de-Dôme, Cantal, Corrèze, Lot, Dordogne, Gironde, Charente-Maritime, Charente, Haute-Vienne, Creuse, Lot-etGaronne. Réserve de biosphère en révision 0 Réserve de biosphère des îles et de la mer d’Iroise En juillet 2012, le renouvellement de la désignation de réserve de biosphère des îles et de la mer d’Iroise, portée par les deux parcs naturels du Finistère, a permis un élargissement de son territoire et l’intégration de l’île de Sein ainsi qu’une large extension au milieu marin. Adapté aux aires de protection en vigueur, ce nouveau périmètre permettra aux nombreux acteurs locaux de mener des actions communes et concertées. 0 EuroMAB regroupe les réserves de biosphère et comités MAB nationaux des États membres de la région Europe et Amérique du Nord, soit plus de 50 États. Il vise, par les échanges et la coopération, à faire du développement durable une option réelle pour les générations présentes et futures. Lieu d’inspiration et d’intense émulation pour les gestionnaires, chercheurs, élus ou administratifs qui participent aux conférences tous les deux ans, il encourage les actions collaboratives internationales contribuant au développement du réseau international des réserves de biosphère. Les pays se portent successivement candidats à l’organisation de ces rencontres. 0 Le réseau mondial des réserves de biosphère est divisé en réseaux régionaux ou subrégionaux. Au nombre de neuf, ces réseaux rassemblent les États membres sur une base volontaire et coopérative. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 0 Le comité français du MAB met en œuvre le programme L’homme et la biosphère en France. Il anime et conforte le réseau national de réserves de biosphère, assure la liaison entre les communautés française et internationale intéressées par ce programme et aide à développer des coopérations internationales. Réserves de biosphère en cours de création Pour devenir membre du réseau mondial de réserves de biosphère, la candidature des régions intéressées doit être proposée à l’Unesco par le pays auquel elles appartiennent. Le comité français du MAB (MAB France) accompagne les porteurs de projet des régions candidates tout au long du processus de création des nouvelles réserves de biosphère. Pour obtenir cette désignation, le territoire doit répondre aux critères du cadre statutaire du réseau mondial de réserves de biosphère, et aux fonctions décrites dans la Stratégie de S éville (Unesco, 1995). Une organisation locale promeut la candidature, travaille à la mise en place du projet, en lien avec le MAB France. Celui-ci la guide dans sa réflexion ; il facilite la prise de contact avec d’autres réserves de biosphère et incite à organiser des voyages d’étude. Le MAB France peut aussi intervenir lors de réunions d’information des acteurs locaux, apporter un appui en matière de démarches participatives et animer des sessions de coconstruction du projet de la réserve de biosphère. Les réserves candidates sont associées aux travaux du réseau et sont invitées à participer aux rencontres et groupes de travail qu’il organise. Les dossiers de candidature ne sont transmis à l’Unesco qu’après une évaluation au niveau national par le MAB France. 0 Marais de l’Audomarois Aux portes de Saint-Omer, il aura fallu treize siècles de labeur pour aboutir au paysage actuel du marais de l’Audomarois : un ensemble de 3 731 ha formé par un enchevêtrement de parcelles étroites sillonnées par 700 km de voies d’eau. Aujourd’hui, cette zone humide est considérée comme exceptionnelle car elle est le témoin du lien qui se crée au fil des siècles entre l’homme et la nature, mais aussi parce qu’elle est dotée d’une forte richesse patrimoniale. Début 2011, le parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale et la communauté d’agglomération de Saint-Omer ont décidé de porter le projet de création d’une réserve de bios- phère sur ce territoire. Après une large phase de consultation locale et d’évaluation par le comité MAB France, le dossier de candidature a été déposé à l’Unesco en septembre 2012. 0 Mont Viso Fort d’une coopération très ancienne entre les communautés locales vivant autour de l’emblématique mont Viso, renouant avec la république des Escartons du XIVe siècle, un projet de réserve de biosphère transfrontalière franco-italien est en préparation. Il est animé en France par le Parc naturel régional du Queyras et, côté italien, par le Parco del Po Cuneese, et bénéficie aujourd’hui de financements européens pour l’étude et la protection de l’environnement, le développement touristique et culturel. Au préalable, des dossiers de candidature nationaux ont été préparés. En septembre 2012, le comité MAB France a déposé à l’Unesco le dossier préparé par le Parc naturel régional du Queyras et élargi aux communautés de communes adjacentes, après concertation avec les populations. 0 Gorges du Gardon Initiée en 2008 et animée par le syndicat mixte des gorges du Gardon, la candidature concerne environ 24 000 ha et dix communes adhérentes. Cette zone bénéficie de nombreux statuts de protection de la nature et comprend le site du pont du Gard, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Une concertation avec les habitants est en cours. Les groupes thématiques Le comité MAB France met en place des groupes de travail thématiques, en vue de générer un développement concerté. 0 Groupe Charte Les premiers travaux sur les chartes d’engagement pour les réserves de biosphère ont vu le jour en 2006, réalisés par des étudiants de l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (Engref). En 2012, trois réserves de biosphère françaises ont signé un accord de coopération gouvernance et stratégie / 15 autour d’un projet de charte d’engagement à destination des acteurs économiques de leur territoire. Avec le soutien financier de l’Europe (programme Leader) et de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais s’est rendue début septembre 2012 à Carpentras (réserve de biosphère du mont Ventoux) afin de lancer ce projet. La réserve de biosphère du mont Ventoux s’est associée avec l’organisme de défense et de gestion de l’AOC Ventoux, afin de proposer aux vignerons une charte d’engagement en faveur de la réserve de biosphère. L’objectif étant de faire des vignerons des ambassadeurs du mont Ventoux, de développer un sentiment d’appartenance à la réserve de biosphère et de leur faire profiter de l’image de la réserve de biosphère, donc de l’Unesco pour promouvoir leur activité ainsi que des démarches vertueuses. La réserve de biosphère de Camargue va quant à elle formaliser un partenariat avec des entreprises de tous secteurs. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a décidé d’initier cette opération auprès des entreprises du tourisme, secteur pilote. La coopération internationale avec le Chili ainsi que les échanges avec le Québec ont encouragé la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais à s’orienter sur la thématique de l’écotourisme. Les initiatives en termes d’écotourisme au sein de réserves de biosphère périurbaines, comme le label « Biosphere Ecotourism » développé au Chili, soulèvent des pistes de réflexion transposables à l’échelle locale. 0 Groupe Forêt Pour sa réunion annuelle, le groupe forêt du MAB France a été accueilli à Manso, dans la réserve de biosphère de la vallée du Fango en Corse. Il a réuni du 13 au 15 juin 2012 une vingtaine de participants : représentants des réserves de biosphère forestières françaises, de l’ONF, des gestionnaires de la forêt privée, du WWF et des collectivités locales. L’occasion d’organiser une visite sur le terrain dans les remarquables yeuseraies (chênaies de chêne vert) de la station de terrain de Pirio, où de nombreuses recherches se poursuivent depuis plus de trente ans. Atelier « Complémentarité des aires protégées » Le comité MAB France a convié le 31 mai 2012 un panel d’experts à un atelier de réflexion sur le thème des aires protégées et de leur contribution à la conservation dans un contexte où priment les préoccupations de développement local. Les points forts et les points faibles des réserves de biosphère dans le contexte d’un « mille-feuille » institutionnel et de protection de la nature ont été examinés par les vingt et une personnes issues de parcs, nationaux et régionaux, de réserves de biosphère, d’administrations locales ou nationales. L’analyse collective a permis de noter que parmi leurs points forts, les réserves de biosphère ne sont pas entravées par les frontières internes ou externes des États, ce qui permet des collaborations entre acteurs partageant d’abord une culture ou un contexte naturel, au-delà des limites administratives. La dimension réseau, la portée symbolique de l’Unesco, mais également l’appropriation individuelle et le portage spontané par les acteurs locaux comptent parmi les forces les plus remarquables des réserves de biosphère. Les points faibles quant à eux expriment des regrets déjà anciens : le terme « réserve » reste difficile à comprendre, le manque de visibilité des réserves de biosphère mais aussi la légitimité même de leur action ont été pointés, particulièrement du fait du manque de portage politique et financier par les institutions et notamment par l’État. Pour sa réunion annuelle, le groupe Forêt du MAB France a été accueilli à Manso, dans la réserve de biosphère de la vallée du Fango. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais CollaborationS et partenariatS La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a un rôle d’information, d’animation et de coordination des différents acteurs locaux : agriculteurs, forestiers, chasseurs, pêcheurs, collectivités locales, entreprises, population, associations. Elle collabore avec de nombreux partenaires. Forêt d’exception Cette démarche de développement local, lancée par l’Office national des forêts, associe étroitement les élus et les acteurs locaux. Elle a débouché sur un label de reconnaissance : Forêt d’exception. Ce programme est piloté par un comité national d’orientation qui associe les ministères de tutelle et des personnalités qualifiées. Il est prévu qu’une quinzaine de forêts domaniales soient labellisées au terme de l’application du nouveau contrat d’objectifs et de performance 2012-2016 passé entre l’ONF, ses ministères de tutelle et la Fédération nationale des communes forestières. Le massif de Fontainebleau est le premier territoire à être labellisé Forêt d’exception. Le comité de pilotage du 21 novembre 2012 a permis d’harmoniser les membres des trois comités de pilotage : Forêt d’exception, Comité des usagers, Natura 2000. La réserve de biosphère est représentée dans ces trois comités de pilotage par son président, Jean Dey, et le président de son conseil scientifique, Jean-Paul Amat. Viennent s’ajouter à ce cadre trois comités techniques : comité Environnement, comité Accueil/érosion et comité Communication/ promotion du territoire. Enfin, pour préparer les comités de pilotage, un comité restreint, auquel participe le président du conseil scientifique de la réserve de biosphère, a été formé. À noter que les conseils scientifique et éducation et citoyenneté ont été identifiés comme organes consultatifs pour l’ensemble de ces comités. Office national des forêts La réserve de biosphère a participé aux réunions du comité des réserves biologiques de l’Office national des forêts du 23 mars et du 14 novembre 2012. Cela fut l’occasion d’échanger sur les différents projets mais également de présenter à l’assemblée les travaux menés par la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, sur les continuités écologiques et sur les vermifuges équins notamment. Parc naturel régional du Gâtinais français Membre fondateur de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, le parc naturel régional du Gâtinais français partage son conseil scientifique avec la réserve de biosphère. Il s’implique notamment dans l’encadrement de stagiaires sur les continuités écologiques, dans le cadre de ses propres objectifs de contribution à la Trame verte et bleue. Connaissance du Gâtinais La réserve de biosphère et l’association Connaissance du Gâtinais travaillent conjointement sur des dossiers ponctuels ou de plus long terme. Membre du bureau opérationnel, l’association Connaissance du Gâtinais s’implique dans les réunions thématiques et les différents ateliers de travail. En 2012, elle a proposé à la réserve de biosphère de présenter le programme L’homme et la biosphère à l’occasion de la présentation de son exposition sur la forêt de Fontainebleau. Chambre d’agriculture de Seine-et-Marne La chambre d’agriculture de Seine-et-Marne s’investit tout particulièrement dans les réflexions et les actions menées par la réserve de biosphère concernant notamment la thématique « Agriculture locale et responsable ». Plusieurs réunions communes visent à explorer les actions qui pourraient être menées localement pour améliorer l’expertise de la réserve de biosphère sur cette question. La chambre d’agriculture de Seine-et-Marne a fait appel à la réserve de biosphère pour un accompagnement dans l’organisation des randonnées gourmandes, dans le cadre de la démarche « Manifestations responsables » de la réserve de biosphère. L’accompagnement visait à réfléchir sur les déchets générés par l’alimentation, l’installation de toilettes sèches et la communication autour du développement durable en général, à l’occasion de cette manifestation qui fait la promotion des produits fermiers locaux (voir p. 58). Seine-et-Marne Environnement, agence départementale de sensibilisation à l’environnement Membre du bureau opérationnel, Seine-etMarne Environnement est un partenaire privilégié de la réserve de biosphère. En effet, les deux structures partagent souvent leurs actions, ce qui traduit une implication importante de l’agence départementale de sensibilisation à l’environnement dans la structure émanant du programme L’homme et la biosphère. Ainsi, la réserve de biosphère participe activement aux journées techniques organisées par Seine-et-Marne Environnement ou encore au baromètre du développement durable porté localement par l’agence. De son côté, Seine-et-Marne Environnement s’investit dans les journées stratégies de la réserve de biosphère, dans les réflexions sur les travaux à mener dans les domaines des continuités écologiques, de l’agriculture locale et responsable ou encore des effets locaux du changement climatique. Seine-et-Marne Tourisme À partir de la réflexion menée sur l’écotourisme par la réserve de biosphère, une collaboration a vu le jour avec Seine-et-Marne Tourisme, agence de développement touristique du département de la Seine-et-Marne. La réserve de biosphère était présente pendant plusieurs mois au Centre d’écotourisme de Franchard, par l’intermédiaire d’une étudiante en stage. Cette expérience a été l’occasion pour la réserve de biosphère d’être au plus près de l’activité touristique et de mener une enquête auprès des visiteurs de la forêt sur leurs attentes en matière de tourisme et de loisirs. L’enquête (voir p. 26) a plus particulièrement donné lieu à une collaboration gouvernance et stratégie / 17 avec l’observatoire du tourisme de Seine-etMarne Tourisme. L’équipe de l’observatoire a accueilli notre stagiaire dans ses locaux pour la phase préparatoire de l’enquête de fréquentation réalisée sur le massif de Fontainebleau ainsi que pour la phase de traitement des données obtenues sur le terrain. CAUE77 Le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement de Seine-et-Marne (CAUE77) est une association qui a pour but de promouvoir une architecture, un urbanisme et un environnement de qualité. Dans le cadre de ses activités, le CAUE77 a soutenu la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais dans la réalisation de l’exposition « TRAME(S), Paysages d’habitants révélés par PhotoVoice » ainsi que la réalisation et la diffusion de plusieurs films dans le cadre du Géofestival et de Génération Biosphère. NatureParif, agence régionale pour la biodiversité La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais tisse des liens de collaboration avec l’agence régionale pour la biodiversité NatureParif. En effet, la réserve de biosphère a décidé en 2012 de relayer et d’animer sur son territoire le programme de sciences participatives « 50 000 observations pour la forêt » lancé par NatureParif et Noé Conservation. Par ailleurs, la recherche menée sur les continuités écologiques a permis à Cassandre Brun, stagiaire à la réserve de biosphère, de présenter ses travaux lors de la journée consacrée par NatureParif à Ecoline, éléments structurants du paysage (voir poster en annexe). ABIOSOL Berceau de la production horticole et maraîchère en Île-de-France, ce territoire subit pourtant une pression foncière importante. La compétition entre les différents usages du sol y est forte dans ce contexte dit « périurbain ». De plus, la consommation de produits issus de l’agriculture biologique est en forte crois- sance et la demande à Paris et en Île-deFrance ne cesse d’augmenter, alors que l’offre locale en produits biologiques reste encore aujourd’hui trop faible. Compte tenu des missions qui lui sont confiées, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais se positionne comme terrain d’expérimentation pour le développement et le maintien d’une agriculture biologique sur son territoire. Le pôle Abiosol, qui réunit le réseau des Amap, Terre de liens, le GAB et les Champs des possibles, a pour objectif de soutenir et d’agir en faveur des installations en agriculture biologique dans la région Île-de-France. Il s’engage auprès de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais à maintenir et développer une agriculture biologique sur son territoire. Il est essentiel de recréer progressivement une autonomie alimentaire sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et de donner la priorité à des projets d’agriculture biologique diversifiés avec vente en circuits courts. La collaboration de la réserve de biosphère et du pôle Abiosol s’articule autour des axes principaux suivants : - l’animation du territoire autour des problématiques agricoles et environnementales : en s’appuyant sur les animations réalisées par les associations du pôle Abiosol d’une part et sur les animations réalisées par la réserve de biosphère d’autre part, mais aussi en développant des actions communes ; - la formation : des formations pourront être proposées aux élus des communes de la réserve de biosphère, mais aussi aux habitants, autour des problématiques agricoles et environnementales ; - la veille foncière : une méthodologie commune pourra être développée afin d’activer une veille foncière sur l’ensemble du territoire de la réserve de biosphère afin d’assurer le maintien et le développement de terres agricoles pour un usage agricole et nourricier ; - l’éveil des vocations : des événements devraient permettre de sensibiliser les jeunes aux métiers agricoles, et de leur proposer des formations propres à l’installation en agriculture biologique ; - la communication : il s’agit de communiquer sur l’ensemble de nos structures, de leurs objectifs et de leurs activités auprès des élus d’une part, et du grand public d’autre part. Association Noé Conservation La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a choisi de relayer localement le programme de sciences participatives « 50 000 observations pour la forêt » lancé par Noé Conservation, le Muséum national d’histoire naturelle et NatureParif. Cette opération de sciences participatives Vigie-Nature est destinée à aider le grand public à mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes boisés, particulièrement touchés par les activités humaines, et à mieux connaître l’état de santé de nos forêts. Les espèces fragiles ou rares font l’objet d’études scientifiques, destinées à surveiller leur évolution. Au risque de négliger les espèces communes, qui évoluent elles aussi : développement d’espèces envahissantes, de maladies, évolution des mœurs des animaux sauvages face à l’homme… Le lancement a été organisé le 31 mars 2012 au Centre d’écotourisme de Franchard, avec la participation de l’Office national des forêts, Seine-et-Marne Tourisme, Seine-et-Marne Environnement et l’association les Maisons du Bornage, fortement mobilisés pour l’occasion. Vigie-Nature est un programme de science participative qui consiste à suivre les espèces communes (faune et flore) à l’échelle nationale, grâce à des réseaux d’observateurs volontaires. Géomnis Les roches structurent les paysages, conditionnent les activités humaines, la faune et la flore. Elles constituent un socle qui porte toutes les formes de vie. Le premier Géo festival, qui a vu le jour à Erquy (Côtes- d’Armor) en 2009, a voulu mettre en valeur le rôle du minéral dans la biodiversité. Les Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais deux associations organisent depuis 2011 un Géofestival sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, événement inédit, festif et pédagogique, nomade et reproductible, afin de diffuser cette démarche ainsi que le socle de connaissances construit collectivement. Communauté de communes du Pays de Seine La réserve de biosphère a proposé à la communauté de communes du Pays de Seine (Bois-le-Roi, Chartrettes, Fontaine-le-Port, Samois-sur-Seine) de tester le questionnaire « Manifestations responsables » sur les manifestations menées de mars à mai 2012. Communauté de communes de Moret Seine et Loing En 2012, la Communauté de communes de Moret Seine et Loing et la réserve de biosphère ont mené ensemble plusieurs actions visant à accroire la visibilité de la réserve de biosphère avec par exemple la présentation de l’exposition « TRAME(S), Paysages d’habitants révélés par PhotoVoice » à l’occasion de la fête du Printemps à Moret-sur-Loing les 19 et 20 mai 2012. La communauté de communes a également été très active dans la construction d’un atelier « Collectivité Biosphère », qui s’est déroulé le 11 juin 2012 (voir p. 44). Lycée Couperin À la suite de plusieurs interventions dans le lycée Couperin de Fontainebleau et de l’accompagnement de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais dans le cadre de coopération internationale depuis 2010, la réserve de biosphère a été invitée en 2012 à siéger au conseil d’administration du lycée en tant que partenaire expert extérieur. L’ENSAAMA L’École nationale des arts appliqués et des métiers d’arts (Ensaama), et le comité français du programme L’homme et la biosphère ont choisi comme premier terrain d’étude la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais pour développer la mise en œuvre de projets d’étudiants. Ces projets s’inscrivent : - d’une part dans un ou plusieurs des thèmes de formation des étudiants : communication visuelle et audiovisuelle, création industrielle design produit, architecture intérieure et environnement, innovation mode textile, communication de marques ; - d’autre part dans les champs d’intérêts des réserves de biosphère : démonstration ou expérimentation de pratiques de développement durable (adaptation des métiers, écohabitat, urbanisme, conservation du patrimoine naturel et culturel, de la biodiversité et des paysages, éducation-sensibilisation du public…) Mines Paris Tech L’École et de la Réserve de biosphère ont des intérêts communs, en matière de recherche appliquée, de sensibilisation, d’éducation au développement durable et à l’environnement. Ils échangent leurs expériences et leurs idées, mettent en commun leurs moyens, afin de construire ensemble un projet collectif de développement humain respectueux de son environnement sur le territoire de la réserve de biosphère. Ce partenariat permet de : - s’inscrire dans le développement économique et social local en participant aux activités d’un organe de gouvernance du territoire ; - valoriser localement des résultats de recherche ; - promouvoir les activités de l’école des Mines au niveau des établissements scolaires locaux ; - contribuer à l’éducation au développement durable du territoire. Universités et laboratoires La réserve de biosphère développe et renforce ses relations avec des chercheurs et des laboratoires pour promouvoir ses programmes de recherche et les relations entre ces recherches et la société sur son territoire. De nombreux laboratoires ont été identifiés comme partenaires privilégiés pour des projets de recherche menés par la réserve de biosphère : - station d’écologie forestière et de biologie végétale de Fontainebleau. Membre du bureau opérationnel, la station d’écologie forestière est engagée auprès de la réserve de biosphère et apporte son soutien technique, scientifique et parfois logistique dans ses actions ; - école nationale vétérinaire d’Alfort, unité de pharmacie-toxicologie, unité Inserm U955 ; - université Paul-Valéry à Montpellier, Centre d’écologie fonctionnelle évolutive, laboratoire de zoogéographie ; - Muséum national d’histoire naturelle, département écologie et gestion de la biodiversité, UMR 7204 / USM 305 / MNHN-CNRSUPMC, unité conservation des espèces, restauration et suivi des populations ; - université Pierre-et-Marie-Curie, laboratoire écologie et évolution CNRS, UMR 7625 ; - université de Caen, équipe écologie des prairies, UMR Inra - UCBN écophysiologie végétale agronomie ; - Institut européen de l’environnement, Trappes ; - université de Limoges, GRESE EA 4330 ; - université de Paris-8, UFR TES - département de géographie ; - université de Versailles-Saint-Quentin-enYvelines, Centre d’études sur la mondialisation, les conflits, les territoires et les vulnérabilités (Cemotev). Accueil de stagiaires Durant l’année 2012, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a accueilli quatre stagiaires : - Sabrina Dauzet, BTS « Gestion et protection de la nature » à Aubenas, du 13 au 22 février 2012. Sujet : L’implication du public dans les actions de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais ; - Cassandre Brun, Master I « Espace, dynamique des milieux et risques » à l’université Paris-Sorbonne (Paris-4), UFR de géographie et d’aménagement, du 1er février au 31 mai 2012. Sujet : Évaluation de la fragmentation et de l’isolement des habitats boisés sur la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais ; - Marion Micoud, Master II « Gestion et valo- gouvernance et stratégie / 19 risation agro-environnementale » à l’université de Caen Basse-Normandie et 5e année de cursus d’élève ingénieur à l’Institut supérieur de l’environnement à Trappes, du 20 mars au 20 septembre 2012. Sujet : Chevaux, traitements vétérinaires et biodiversité du sol ; - Anaïs Jaud, Master II « Sciences de l’environnement, du territoire et de l’économie », du 2 avril au 30 novembre 2012. Sujet : Définition de l’écotourisme périurbain, diagnostic, enquête de terrain, développement d’outils, des protocoles pour le monitoring. Consortium Biosphère Écotourisme : un modèle de collaboration avec les entreprises du tourisme Après un travail de consultation auprès des entreprises locales du tourisme, la réserve de biosphère a souhaité offrir une plateforme d’échanges aux entreprises du secteur touristique impliquées dans la préservation et la valorisation des patrimoines naturel et culturel. Afin d’initier cet espace d’échanges et de développement de projets, la réserve de biosphère a proposé aux entreprises de signer une charte d’engagement attestant des efforts réalisés en termes de développement durable par les acteurs économiques du territoire. La charte d’engagement formalise ainsi la collaboration entre la réserve de biosphère et les entreprises locales qui contribuent au développement durable du tourisme sur le territoire. En signant la charte, les entreprises s’engagent à respecter un ensemble de critères et par la même occasion à devenir des ambassadrices de la réserve de biosphère. La réserve de biosphère ayant pour missions d’intégrer les acteurs socio-économiques dans le cadre de ses actions, les entreprises du tourisme œuvrant pour un tourisme durable sont des acteurs privilégiés pour la conciliation des objectifs de développement économique avec ceux de conservation mais aussi d’éducation. Au mois de novembre 2012 est né le projet « Biosphère Écotourisme », initié par la réserve de biosphère et impulsé par la motivation et les attentes des entreprises du tourisme. Chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne Le partenariat avec la CCI de Seine-et-Marne s’est concrétisé autour de la charte d’engagement de la réserve de biosphère. La réserve de biosphère s’est en effet appuyée sur les compétences de la CCI de Seine-et-Marne et sur l’outil Respect (démarche nationale visant à établir la performance économique, sociale et environnementale de l’entreprise) pour proposer aux entreprises du tourisme la charte d’engagement comme dispositif opérationnel d’accompagnement vers l’amélioration continue. La chambre de commerce et d’industrie est un acteur primordial pour la réalisation de la charte d’engagement puisqu’elle réalisera les prédiagnostics Respect, première étape indispensable avant la signature de la charte par les entreprises du tourisme. La CCI de Seine-et-Marne et la réserve de biosphère ont collaboré pour adapter la grille Respect au contexte et aux exigences de la réserve de biosphère. La CCI de Seine-etMarne a également participé à la rédaction des questionnaires diffusés auprès des visiteurs lors de l’enquête de fréquentation réalisée sur le massif de Fontainebleau. ADEME Pour la période 2012-2013, avec le soutien financier de l’Europe (programme Leader), du groupement d’action local du Gâtinais français, de la chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne et de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais propose aux professionnels du tourisme de s’unir autour d’une charte de l’écotourisme dans l’optique de valoriser l’offre touristique locale tout en bénéficiant de l’image de l’Unesco. LEADER Ventoux Camargue Ce projet s’inscrit dans un cadre national, celui du réseau français des réserves de bios- phère, et international au travers du programme L’homme et la biosphère de l’Unesco et des échanges entre réserves notamment au sein du réseau EuroMAB. Il s’agit de mettre en œuvre une démarche commune entre trois réserves de biosphère : celles de Fontainebleau et du Gâtinais français, de Camargue (portée par le parc naturel régional de Camargue) et du mont Ventoux (portée par le Smaemv). Engagées pour favoriser un développement économique et humain durable d’un point de vue socioculturel, les réserves de biosphère visent à mettre en lumière et à récompenser des entrepreneurs qui font des efforts localement. Elles participent à la fois au développement économique du territoire concerné et à l’ancrage territorial des responsabilités et solidarités des hommes envers eux-mêmes, envers les générations futures et envers la nature. En proposant une meilleure appropriation de la réserve de biosphère, en faisant partager les principes d’une gestion rationnelle des ressources naturelles et en accompagnant les démarches de progrès, le principe d’une charte d’engagement est proposé par le réseau français des réserves de biosphère. Cette charte d’engagement a pour finalité de reconnaître les démarches de progrès et de qualité, spécifiques à chaque réserve de biosphère et d’identifier toute personne qui s’engage comme « éco-acteur » de la réserve de biosphère. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais recherche / research recherche / 21 La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, dans sa démarche de contribution à la conservation et à la connaissance des écosystèmes, des paysages et des espèces, participe à la mise en place de programmes de recherches et de surveillance continue. Ces recherches coïncident avec les thématiques prioritaires que sont le changement climatique, l’agriculture locale et responsable et les continuités écologiques. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais réalise par ailleurs des études sur l’impact de divers aménagements sur le territoire, ou sur la valorisation de diverses filières, comme par exemple la filière équine. ///////////////////////////////////////////////////////////// Through its approach to conservation and understanding of ecosystems, landscapes and species, the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve, contributes to implementing research programmes and keeping a constant watch. These programmes deal with adaptation to climate change, responsible local agriculture, ecological net work, impact assessments of various developments in the biosphere reserve territory or research about waste recovery in the equine sector, for example. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais est constituée de 49 % de territoires agricoles, 40 % de milieux naturels (essentiellement forestiers), 10 % de zones artificialisées et 1 % de zones humides. Les continuités écologiques entre les milieux naturels, favorisées par le maintien d’éléments du paysage comme les bandes enherbées ou les arbres isolés, sont l’un des enjeux majeurs de la coexistence entre les activités humaines et la nature sur la réserve de biosphère. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 0 La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais s’efforce de répondre à des appels à projets de recherche ou d’action. Son positionnement d’organisation transversale apte à mobiliser des parties prenantes diversifiées avec une approche pluridisciplinaire et participative en fait un porteur de projet ou un partenaire particulièrement pertinent pour certains appels à projets. Réponses à appels à projets Diva « action publique, agriculture et biodiversité » : Confetti, Connectivités fonctionnelles à différentes échelles, apport de la télédétection (ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement) La réserve de biosphère a répondu à l’appel à projets Diva 2012 (quatrième édition) du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement avec neuf chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle sur le thème des continuités écologiques, dans l’optique de la construction du schéma de cohérence à l’échelle régionale et locale. 0 Titre du projet : « Approche multi-échelle des fonctionnalités écologiques des trames vertes pour les communautés d’oiseaux et de plantes dans trois contextes paysagers : agricole, forestier et périurbain » L’objectif était de développer deux approches adaptées l’une à l’échelle communale, l’autre à l’échelle régionale, qui permettent d’obtenir des représentations de la connectivité du paysage d’un territoire rural, intégrant les contextes agricole, forestier et périurbain, et permettant une gestion éclairée des trames boisées et ouvertes. La zone d’étude était la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais étendue aux départements de la Seine-et-Marne et de l’Essonne pour l’approche régionale. Ces territoires, particulièrement dynamiques et soumis à de fortes pressions économiques, sociales, urbaines et agricoles sont particulièrement adaptés pour expérimenter et développer des stratégies environnementales innovantes prenant en considération les aspects écologiques, économiques et humains. Le projet n’a pas été retenu. BiodivERsA (Fondation pour la recherche sur la biodiversité) La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a été choisie avec deux autres réserves de biosphère (Camargue et une autre en Suède) et un site forestier en Norvège, dans le cadre de la réponse à un appel à projets BiodivERsA/Fondation pour la recherche sur la biodiversité, déposé par des chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle et de quatre autres institutions nationales et internationales. 0 Titre du projet : « Socio-Ecological Systems and Biodiversity Management Research Project » (Sesbiom) Problématique scientifique : résilience des systèmes socio-écologiques et modalités de la gouvernance de la biodiversité à travers la participation et l’approche par réseau. Le projet n’a pas été retenu. Fondation de France La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a proposé un projet à la Fondation de France dans le cadre de son programme « Gérons ensemble notre environnement : préserver l’environnement local et concilier les usages d’un territoire par des actions de concertation et de médiation ». 0 Titre du projet : « Médicaments vétérinaires et biodiversité du sol : vers de meilleures pratiques » Le projet visait à : - établir les effets sur la biodiversité du sol des médicaments vétérinaires donnés aux chevaux à travers leurs déjections ; - engager un large travail de concertation et de participation des acteurs pour des pratiques mieux adaptées à la survie de la microfaune et de l’ensemble de la biodiversité. Le projet entendait répondre à deux besoins : établir des faits scientifiques sur la toxicité des produits utilisés, et établir sur cette base une compréhension mutuelle des pratiques et des usages dans les milieux naturels, notamment la forêt. La Fondation de France a décidé de soutenir ce projet à hauteur de 10 000 euros. recherche / 23 Agence nationale de la recherche (ANR) La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a fait partie d’un consortium de sept organismes pour un projet de recherche et une demande de financement par l’ANR. Titre du projet : « Contamination environnementale et évaluation du risque associé aux pratiques vétérinaires dans les élevages de chevaux ». Le consortium réunissait les compétences suivantes : médecine et toxicologie vétérinaire, pharmacie, analyse chimique environnementale, écotoxicologie, microbiologie, environnement, associations. L’étude était centrée sur deux zones expérimentales : d’une part la ferme expérimentale de Chamberet de l’IFCE et d’autre part la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui compte plus de 3 000 chevaux et une activité équestre importante au sein d’un milieu naturel remarquable. La problématique scientifique du projet était divisée en quatre parties : descriptive (aperçu des pratiques à l’échelle nationale, basée sur des régions tests, bilan fonctionnel et environnemental du site expérimental de Chamberet) ; analytique (détection et quantification des résidus médicamenteux (RM) dans les zones d’accumulation et dans l’environnement (eau et sol) ; écotoxicologique (développement d’indicateurs de l’impact environnemental des médicaments antiparasitaires et des antibiotiques ; définition du rapport bénéfice/risque à partir des pratiques observées à l’échelle nationale (1re partie), des données analytiques et d’écotoxicologie recueillies sur les deux précédents volets et d’une enquête de perception par les différents acteurs de la filière. Le projet prévoyait deux actions fortes de communication pour restituer les éléments de prévention qui devaient être définis par l’étude et une proposition de solutions pour réduire l’utilisation de certaines classes de médicaments et améliorer la gestion des effluents contaminés. Le projet n’a pas été retenu. Partenariat institutions-citoyens pour la recherche et l’innovation (Picri) L’appel à projets Picri, lancé chaque année par la région Île-de-France, soutient les partenariats entre des institutions de recherche et des associations issues de la société civile, pour favoriser des recherches ayant des retombées sociétales et des intérêts pour la collectivité. 0 Titre du projet : « Chevaux, pratiques vétérinaires et développement durable : application d’une approche multidisciplinaire dans la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais pour définir les pratiques vétérinaires les mieux adaptées à la biodiversité du sol » Les objectifs du partenariat entre la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et les chercheurs en pharmaco-toxicologie et en entomologie étaient d’apporter des réponses à une problématique qui oppose localement les pratiquants de sports équestres et les défenseurs de l’environnement sur la toxicité des produits antiparasitaires. Le projet prévoyait d’apporter, grâce à l’interdisciplinarité, des éléments de réponse et de réflexion sur la problématique universellement connue, depuis plusieurs décennies, des molécules antiparasitaires toxiques répandues dans les milieux naturels. Le projet n’a pas été retenu. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 0 Parmi les actions visant à accroître les connaissances du territoire, la réserve de biosphère fait réaliser des études ponctuelles sur les sujets précis, souvent préliminaires à des recherches plus approfondies. Études Étude sur l’écotourisme périurbain La situation périurbaine de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, l’ensemble des impacts qui sont liés à ce positionnement et la multitude des activités anthropiques qui s’y déroulent conduisent la réserve de biosphère à rechercher les moyens d’action pour concilier conservation de l’environnement, développement économique et social sur son territoire. Face à l’importante fréquentation touristique de la forêt, en particulier, et ses effets sur l’environnement, la nécessité de responsabiliser les pratiques touristiques devient incontournable. Dans le cadre du programme L’homme et la biosphère (MAB), la réserve de biosphère se positionne comme un acteur central de la réflexion sur la diffusion de modes de tourisme et de loisirs plus responsables envers l’environnement. Quel positionnement la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais doit-elle avoir au sein d’un projet touristique de territoire ? Quelles actions développer pour permettre d’ouvrir la voie de l’écotourisme sur le territoire de la réserve de biosphère ? Pour tenter de répondre à ces questionnements, un travail de diagnostic de territoire a conduit, ainsi qu’une enquête par questionnaires menée auprès des visiteurs du massif de Fontainebleau afin d’évaluer le potentiel de développement de l’écotourisme sur le territoire. L’offre touristique a également été analysée au travers d’entretiens personnalisés avec des entreprises locales du tourisme. 0 Les résultats d’enquête L’enquête a permis de déterminer un profil de visiteurs attirés par la découverte de la nature mais aussi du patrimoine architectural et culturel, pratiquant en grande partie la randonnée, mais également demandeurs d’activités plus encadrées de type animations nature, ateliers de sensibilisation, etc. Deux éléments marquants ont pu être mis en avant à travers cette enquête : - la prépondérance de visiteurs franciliens positionnant le massif de Fontainebleau comme destination de tourisme de proximité ; - la méconnaissance de la réserve de biosphère par le public. Les touristes de proximité sur le territoire de la réserve de biosphère, et particulièrement sur le massif de Fontainebleau, occupent ainsi une place conséquente dans le secteur du tourisme. Ce qui engendre une durée de séjour plus courte, un niveau de dépense faible, ainsi qu’un faible recours à l’hébergement. Par ailleurs, l’identification de la réserve de biosphère pourrait représenter un élément d’attractivité supplémentaire, notamment pour une clientèle étrangère plus sensibilisée et sensible au label « réserve de biosphère ». 0 La définition de l’écotourisme périurbain La définition de l’écotourisme que nous proposons dans ce rapport est la suivante : « Un tourisme militant qui encourage la responsabilisation de l’ensemble des acteurs du schéma touristique – prestataires, institutionnels, associations, visiteurs, habitants – par des activités respectueuses de l’environnement naturel et culturel dans lequel il se déroule. Il suppose des aménagements durables qui facilitent l’accès au territoire et les liaisons entre espaces ruraux, forestiers et urbains. Il se définit davantage par une démarche, c’est-à-dire des pratiques responsables, que par la destination. Il intègre ainsi les différents aspects d’un territoire : l’économique à travers sa contribution au développement du territoire ; le social par la responsabilisation citoyenne des habitants du territoire et des visiteurs aux pratiques respectueuses de l’environnement ; le culturel à travers la valorisation de la culture locale et des héritages historiques qui ont contribué à façonner le paysage ; et enfin l’environnement par l’éducation et la sensibilisation des différents acteurs à la conservation, ainsi que par la valorisation de prestataires (économiques ou associatifs) engagés dans une gestion durable de leur activité. Le temps de séjour n’est pas déterminant pour l’écotourisme périurbain puisqu’il s’adresse recherche / 25 Lors de la réunion de lancement du projet Biosphère Écotourisme au château de Courances, les acteurs du tourisme en Essonne et Seine-et-Marne ont partagé les résultats d’une étude sur l’écotourisme périurbain. aussi bien aux habitants dans le cadre de leurs loisirs qu’aux touristes. » 0 Les acteurs de l’écotourisme Une entreprise écotouristique se caractérise par sa volonté de répondre aux enjeux du développement durable du tourisme en œuvrant pour le développement social du territoire sur lequel elle opère, notamment par la sensibilisation du public à travers les prestations proposées et par la création d’emplois locaux lorsque le développement de l’activité le nécessite. Par ailleurs, les entreprises écotouristiques doivent fonctionner selon une logique de réseau pour permettre une meilleure diffusion de la fréquentation touristique, du point de vue géographique mais également sectoriel. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a déjà amorcé la mise en œuvre opérationnelle de l’écotourisme par le projet de charte d’engagement à destination des entreprises. 0 La réserve de biosphère et l’écotourisme La préoccupation de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais envers la question du tourisme est légitime et partagée par de nombreuses autres réserves de biosphère, notamment périurbaines. En effet, dès 2002, Année internationale de l’écotourisme, le programme MAB s’est intéressé à la thématique du tourisme durable et les réserves de biosphère se sont affirmées comme des espaces privilégiés pour expérimenter et développer des modèles innovants en matière de //////////////////////////////////////////////////////////// Study on ecotourism The MAB programme has been involved in the field of sustainable tourism since the international year of ecotourism in 2002 and biosphere reserves have asserted their special role for experimenting innovative approaches to tourism. The Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve means to be a major player in debates on how to develop more responsible forms of tourism and leisure. The biosphere reserve has conducted a survey on the Fontainebleau area that shows that the term “tourism” does not fit the local background. Actually, the biosphere reserve territory mainly takes in visitors from the surrounding area who enjoy practising sporting and recreational activities in a natural environment. //////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais tourisme, dans un souci de préserver la biodiversité et les valeurs qui lui sont attachées, tout en bénéficiant aux habitants. Afin de renforcer cette légitimité auprès des acteurs territoriaux, une réflexion internationale devrait être menée pour définir des outils et dispositifs permettant aux réserves de biosphère d’être des acteurs incontestables lorsqu’il s’agit de la thématique touristique, et particulièrement écotouristique. De plus, il convient de valoriser le label « réserve de biosphère » sur le plan touristique. L’Institut du tourisme responsable, associé à l’Unesco et à l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a ainsi développé le label « Biosphère » attribué aux entreprises touristiques respectant une charte d’engagement au sein des réserves de biosphère de la région ibéroaméricaine. Il serait en outre intéressant de réfléchir collectivement à des modes d’évaluation internationaux et communs aux réserves de biosphère. Étude préliminaire « Agriculture locale et responsable » La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a souhaité faire mener une enquête préliminaire afin d’évaluer la consommation et la production agricole/maraîchère locale et responsable sur le territoire. Virginie Lanouguère-Bruneau, ethnologue indépendante, a été chargée de réaliser une enquête qui permettrait d’imaginer des actions permettant de cheminer vers un mode de consommation locale et responsable, autour notamment de produits de terroir, avec un engagement de la part des consommateurs visant à soutenir l’économie locale et l’écologie. Malgré un engouement certain de la part des producteurs et des consommateurs pour les produits locaux, les pratiques de distribution et de consommation de produits locaux restent limitées. Quelles en sont les raisons, quels sont les freins et quels seraient les leviers permettant de faire évoluer ces pratiques ? Virginie Lanouguère-Bruneau a recueilli dans un premier temps des données issues d’études faites par des institutions locales, régionales et nationales. Elle a conduit par ailleurs des entretiens auprès des différents acteurs, a proposé des questionnaires à un échantillon représentatif de la population locale, des producteurs et des distributeurs. La structure démographique a été appréhendée grâce au diagnostic global du territoire de la Réserve de biosphère mené par le bureau d’étude Airele et la chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne en 2008, dans le cadre du renouvellement du label réserve de biosphère par l’Unesco. L’ethnologue s’est ensuite attachée à comprendre le profil et les attentes des consommateurs en matière de produits issus de modes de production de type biologiques ou locaux. Des études régionales et nationales, réalisées par les chambres d’agriculture et l’agence Bio, permettent d’appréhender les attentes de la population. En conclusion, il apparaît qu’amener la population d’un territoire à consommer de façon responsable nécessite de lui proposer une offre diversifiée et facilement identifiable. Or plusieurs difficultés se dessinent autour de l’offre de produits locaux et bio sur le territoire. La résolution de certaines d’entre elles peut avoir un effet plus large et aider à résorber les autres : - le développement de l’offre doit être envisagé avec une diversification des producteurs et/ou un accroissement de leur nombre. Ce point ne pourra être envisagé qu’après avoir étudié le problème de l’accès à la terre ; - pour leur permettre de prospérer, le nombre de débouchés locaux doit être accru, auprès des collectivités (scolaires et entreprises) et des particuliers ; - une campagne de communication semble nécessaire pour sensibiliser les consommateurs à la richesse de la production locale et aux effets environnementaux d’une consommation importée ; - le développement des débouchés locaux permettrait de résoudre ou d’atténuer le problème du transport des marchandises (coût et temps important pour les producteurs) ; - un lieu de distribution consacré (coopéra- tive, grandes et moyennes surfaces, entreprise par exemple) permettrait de répondre aux attentes des consommateurs (facilité d’accès) et également de résoudre en partie ce problème de transport ; - l’augmentation du nombre de producteurs augmentera l’offre et la possibilité de mutualiser les moyens de la distribuer (lieu commun, transport collectif, etc.). AgriMAB 2020 En 2011, le thème « Une agriculture locale et responsable » était défini comme une priorité pour la réserve de biosphère. Lors de la réunion stratégie du 13 juillet 2012, l’examen de cette thématique a fait émerger le besoin d’élaborer un état des lieux de l’agriculture sur la réserve de biosphère : quelle est la typologie des exploitations, quels sont les acteurs du territoire, vers quel type d’agriculture vat-on, à l’horizon 2020 par exemple, compte tenu de paramètres plus globaux comme la PAC, le prix de l’énergie ou le changement climatique… ? Plusieurs acteurs détiennent des données pour un diagnostic partagé : les chambres d’agriculture, diverses directions régionales et départementales (énergie, équipement, environnement…) et plusieurs acteurs sont susceptibles d’appréhender les évolutions du territoire en termes d’adaptation au changement climatique, démographique, etc. Il a donc été décidé de mener un travail d’état des lieux et de prospective afin d’anticiper autant que possible les freins, les opportunités et les enjeux, et de mieux définir le positionnement de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et de ses membres : Mines ParisTech, CAUE de Seine-et-Marne, CCI de Seine-et-Marne, Seine-et-Marne Environnement, chambre d’agriculture de Seineet-Marne, parc naturel régional du Gâtinais français… En 2013, l’examen de diverses pistes d’analyse et d’action sera conduit par le conseil scientifique et le conseil d’administration. recherche / 27 Le calendrier 2012-2013 du projet de ligne à grande vitesse Paris-OrléansClermont-Ferrand-Lyon (POCL). Suite du projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-FerrandLyon (POCL) D’octobre 2011 à janvier 2012, le public a pu s’informer et s’exprimer sur l’opportunité et les grandes caractéristiques du projet à l’occasion d’un débat public organisé par la Commission nationale du débat public. Réseau ferré de France (RFF) présentait alors les résultats de deux années d’études, qui avaient permis d’élaborer, avec les cinq régions concernées par le projet, quatre scénarios. Aucun de ces quatre scénarios ne s’est dégagé comme la réponse évidente et compatible avec les enjeux, notamment environnementaux, socio-économiques et financiers. À travers son cahier d’acteur intitulé « Concilier conservation de la diversité naturelle et développement économique et social », la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a contribué à l’élaboration par RFF d’un élargissement de l’option de passage à l’ouest d’Étampes. Aussi RFF, dans une délibération de son conseil d’administration du 7 juin 2012, a décidé d’engager des études et une concertation complémentaires pendant une étape intermédiaire d’un an avant de lancer les études préalables à l’enquête d’utilité publique. /////////////////////////////////////////////////////////// AgriMAB 2020 “A local and responsible agriculture” is a key issue for our biosphere reserve. Our first objective is to assess agriculture on our territory : types of farming, characteristics shared by smallholders, what future scenarios are likely to take shape in compliance with more international parameters such as the Common Agricultural Policy (CAP), the price of energy or global warming. It was thus decided to work on an inventory and a prospective estimate, so as to anticipate any restraint, opportunity or threat and clarify the positioning of the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve and its members. /////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Représentation des deux tracés envisagés du contournement routier de SaintFargeau-Ponthierry. Contournement routier de Saint-FargeauPonthierry Le président de l’association Avec l’Union, Amélioration Vigilance Environnement Circulation, fédération des associations de l’agglomération melunaise, administrateur de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et le président de l’association Assebo ont saisi par courrier le 2 mars 2012 le président du conseil d’administration de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais concernant un projet d’infrastructure routière destiné à contourner la commune de Saint-Fargeau-Ponthierry. À partir du diagnostic de territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, la fédération Avec l’Union a mis en évidence les impacts dommageables que la mise en œuvre d’un tel projet entraînerait. « Convaincus que l’envergure de ce projet nécessite, pour aboutir à une décision consensuelle, l’implication de tous les acteurs environnementaux des territoires concernés », il a été demandé à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais d’émettre un avis sur le contournement de Saint-Fargeau-Ponthierry. Le président du conseil d’administration de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a saisi le président du conseil scientifique afin que celui-ci formule un avis éclairé. Le président du conseil scientifique a répondu favorablement. Lors d’une première réunion, le 23 mai 2012, le conseil scientifique a décidé de construire son avis sur la base des instructions suivantes : - donner le contexte général (Sdrif 74, 94 et 2008 ; PDU de Melun…) ; - reprendre le diagnostic de territoire de la réserve de biosphère et faire ressortir les données géographiques et démographiques des villes impactées par le tracé global ; - réaliser un travail cartographique. Lors d’une deuxième réunion, le 19 novembre dernier, suivant le cadrage défini le 23 mai, le conseil scientifique a analysé les travaux d’étudiants de master 2 « Aménagement et urbanisme » encadrés par son président. Le conseil scientifique, dans son rapport, a mis en perspective tant les enjeux régionaux que locaux liés à ce contournement. 0 Premier constat concernant le contexte régional et local Des données complémentaires sont nécessaires : pour préciser les usages et usagers du réseau routier actuel sur le sud de l’Îlede-France, pour analyser les nuisances urbaines d’une voie routière complexe comme la D 607 : flux interrégionaux à locaux, flux mixtes personnes et marchandises, voitures et poids lourds, flux sécants et rythmés, matin, soir, jour, week-end… Par ailleurs, une réflexion plus globale à vingt ans sur les déplacements régionaux et locaux doit être menée, appuyée sur les études prospectives existantes au niveau régional notamment, compte tenu de l’évolution des modes de déplacement de la population, mais aussi des tendances haussières du prix du pétrole. Le contournement de Saint-Fargeau-Ponthierry pose la question de la résilience du territoire : quelle est la capacité du territoire à répondre aux besoins de ceux qui y habitent, à s’adapter aux changements climatiques, énergétiques, sociaux ou économiques ? (rapport « Beta Programme » de Quattrolibri « Repenser les villes dans une société postcarbone », Ademe, MEDDTL, 2010-2011, cofinancé par la réserve de biosphère). 0 Deuxième constat concernant le contexte environnemental Le projet de contournement de Saint-Fargeau-Ponthierry, en l’état actuel des tracés envisagés, va à l’encontre des objectifs du Grenelle 2 et du respect des continuités éco- logiques d’importance nationale, régionale et locale. Il est devenu souhaitable d’approfondir la question de la pollution par les gaz d’échappement, compte tenu de la topographie cuvette de Saint-Fargeau-Ponthierry. Sans mettre en « concurrence » les enjeux environnementaux avec ceux de santé publique, la décongestion du trafic routier sur la commune apparaît de ce point de vue prioritaire. 0 Conclusion L’analyse du conseil scientifique apporte bien évidemment plus de questions que de réponses. Cet avis n’est pas destiné à trancher ou cautionner la démarche d’un administrateur mais à enrichir le débat. Par ailleurs, le parc naturel régional du Gâtinais français dispose des éléments environnementaux complémentaires. Le mouvement des villes en transition (transition towns) évalue la capacité d’un territoire à absorber des chocs et à maintenir son niveau de fonctionnement ; autrement dit, elle mesure la capacité à assurer de manière pérenne les besoins de la population qui habite le territoire. Cela suppose une capacité à nourrir, éduquer, employer, abriter, équiper des habitants, dans un scénario où le carbone est contraint, l’énergie chère et les ressources limitées. Les solutions prônées s’orientent alors vers la maximisation de l’utilisation (emploi local, réemploi et allongement du cycle de vie) des ressources de proximité conduisant notamment à la réduction de l’utilisation de la voiture. recherche / 29 RECHERCHE En tant que territoire désigné pour mettre en œuvre le programme scientifique de l’Unesco L’homme et la biosphère, la réserve de biosphère doit « mettre en place des programmes de recherche sur l’analyse des services des écosystèmes et leur gestion grâce à la participation des acteurs » (Plan d’action de Madrid, A. 19). Les actions de recherche entreprises visent à accroître les connaissances sur les interactions entre les activités humaines et le milieu naturel notamment dans la zone centrale de la réserve de biosphère, constituée en grande partie par le massif de la forêt de Fontainebleau. Un développement humain responsable : propositions pour une transition écologique et solidaire Jérôme Pelenc, doctorant à l’Institut des hautes études d’Amérique latine (Iheal), Paris‑3 Sorbonne Nouvelle, a mené une Réflexion à partir de deux réserves de biosphère périurbaines : Fontainebleau-Gâtinais et la Campana-Peñuelas. Si la thèse est inscrite en géographie, elle correspond plus aux catégories de « science environnementale » (environmental science) ou « science de la soutenabilité » (sustainability science) que l’on trouve dans le monde anglo-saxon, car elle est fondamentalement De juin 2009 à juin 2012, Jérôme Pelenc, salarié doctorant à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, a effectué trois missions au sein de l’association : • participer à la vie de l’association • réaliser la recherche scientifique • coordonner la coopération internationale transdisciplinaire et tournée vers la rechercheaction. En effet, Jérôme Pelenc ne mobilise pas seulement plusieurs disciplines pour appréhender son objet d’étude (la mise en place du développement durable au niveau d’un territoire à travers une réserve de biosphère), mais il réalise aussi une intégration entre ces disciplines : principalement le « développement humain » et « l’économie écologique », qui sont eux-mêmes deux courants interdisciplinaires. 0 La perception sociale des services écosystémiques Un des premiers objectifs de la thèse était de réfléchir à la possible opérationnalisation locale du concept international de « services écosystémiques », définis comme les bénéfices que les personnes obtiennent des écosystèmes participant donc, à ce titre, de manière essentielle au bien-être humain. Jérôme Pelenc a développé une méthode pour évaluer la perception sociale du capital naturel critique en élaborant une grille d’identification des services écosystémiques adaptée à chacun des territoires. Ce travail a été réalisé en recueillant la perception d’une vingtaine d’acteurs impliqués dans tous les secteurs d’activité que l’on trouve dans les deux réserves de biosphère (conservation, tourisme, agriculture, industrie, société civile, etc.). 0 En tant que territoire désigné pour mettre en œuvre le programme scientifique de l’Unesco L’homme et la biosphère, la réserve de biosphère doit « mettre en place des programmes de recherche sur l’analyse des services des écosystèmes et leur gestion grâce à la participation des acteurs » (Plan d’action de Madrid, A. 19). 0 Les actions de recherche entreprises visent à accroître les connaissances sur les interactions entre les activités humaines et le milieu naturel, notamment dans la zone centrale de la réserve de biosphère, constituée en grande partie par le massif de la forêt de Fontainebleau. Objectif théorique de la recherche : créer un cadre théorique intégré pour l’analyse du développement durable : intégration de l’économie écologique (idée de capital naturel et des services écosystémiques) et du développement humain (idée de capacités et besoins). Biosphère Socio Éco Écolo ? Société responsable 0 Économie écologique et solidaire 0 Jérôme Pelenc soutiendra sa thèse à l’automne 2013. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 1- A. Sen définit une capacité (de l’anglais capability) comme ce que les personnes peuvent réellement « faire » ou « être » en fonction de leurs valeurs. Cette approche permet de prendre en compte la liberté de choix des individus, ce que ne permet pas de faire une approche classique du bienêtre en termes monétaires. 2- Tout comme l’approche par les « capacités », l’approche par les « besoins » développée par Manfred Max-Neef vise à proposer une évaluation multidimensionnelle du bien-être, qui selon ces deux auteurs ne peut être réduit à la simple évaluation des biens matériels ou du revenu d’une personne. Max-Neef recense et décrit neuf besoins humains fondamentaux (subsistance, protection, affection, compréhension, participation, loisir, création, identité et liberté) et quatre « moyens ou stratégies » de les satisfaire (être, avoir, faire, interagir). 0 Caractérisation de l’innovation socio-écologique Les deux réserves de biosphère cherchant à favoriser la concrétisation du développement durable sur leur périmètre, Jérôme Pelenc a cherché à identifier les acteurs innovants en faveur de la transition écologique et solidaire. Ce travail poursuivait un double objectif. D’un côté un objectif d’empowerment de ces acteurs à travers la mise en place d’un collectif et d’un autre coté un objectif scientifique de caractérisation de l’innovation socio-écologique et des freins à cette dernière grâce aux concepts de capacités1 et de services écosystémiques. Dans la réserve de biosphère chilienne, un atelier participatif a été organisé avec tous les acteurs travaillant activement localement à la transition quel que soit leur secteur d’activité (école, entreprise, association, etc.) et une fondation regroupant certains de ces acteurs est née sous le nom d’Accion Biosfera avec pour but de représenter la population locale au comité de gestion. Dans la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, c’est un travail avec les entreprises qui a été réalisé en partenariat avec la CCI77 et qui a porté sur la définition d’une entreprise Biosphère et la définition d’une économie écologique et solidaire (voir p. 46). 0 Combiner l’approche par les « capacités » et l’approche par les « besoins » pour évaluer le bien-être des groupes sociaux vulnérables La dimension sociale étant souvent le parent pauvre du développement durable, elle ne pouvait pas être laissée de côté dans une approche se voulant intégrée. De plus, un nouvel enjeu théorique de la thèse, qui a émergé grâce à la participation à des conférences internationales, était la combinaison de l’approche par les « capacités » développées par Armatya Sen et l’approche par les « besoins2 » de Manfred Max-Neef. Toujours avec le double objectif de tester son cadre théorique et d’apporter des éléments aux deux réserves de biosphère, Jérôme Pelenc a réalisé au Chili une enquête et un atelier participatif avec les « paysans » de la réserve de biosphère afin de travailler sur le développement humain en milieu rural et d’identifier leur perception de la réserve de biosphère. D’autre part, dans le cadre de Génération Biosphère, nous avons développé avec le professeur Dominique Laurette une grille d’évaluation du bien-être avec les élèves de la 3e Sepga du collège RobertDoisneau de Dammarie-les-Lys (voir p. 52). 0 Analyser la gouvernance du développement durable Enfin, une analyse du développement durable ne pouvait pas se passer d’une analyse de la gouvernance territoriale, raison d’être en partie de la réserve de biosphère. Pour cela, nous avons pu réaliser un atelier sur l’aménagement durable avec les collectivités de la réserve de biosphère en partenariat avec la communauté de communes de Moret Seine et Loing. Cette analyse se fonde aussi sur l’élaboration préliminaire du réseau d’acteurs que Jérôme Pelenc a pu identifier dans les deux réserves de biosphère (voir p. 44). 0 Pour conclure Le dernier enjeu de la thèse consiste à proposer des pistes de recherche et d’action pour la mise en place du développement humain responsable et de réfléchir à la place du programme L’homme et la biosphère dans ce processus nécessairement mondial de transition. Le caractère très innovant de la thèse a été valorisé lors de nombreuses participations à des conférences et colloques internationaux et à travers des publications scientifiques diverses. Plusieurs nouveaux articles sont en préparation pour valoriser les résultats. Puisque le soutien à la recherche est une mission des réserves de biosphère et afin que la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais puisse pleinement bénéficier de cette production scientifique, les références issues de cette thèse seront déposées sur les archives ouvertes du CNRS (http://hal.archives-ouvertes.fr/), où la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a été enregistrée comme affiliation possible pour les chercheurs. Cela permet une visibilité accrue pour la réserve de biosphère et le chercheur. De plus, cela permet d’archiver, de rendre accessible et d’évaluer la production scientifique de la réserve de biosphère. recherche / 31 //////////////////////////////////////////////////////////// Brochure de présentation du projet Equimeth. Equimeth, un projet territorial de méthanisation du fumier équin Equimeth, projet de méthanisation du fumier équin, s’appuie sur la filière équine, une filière économique très importante en Seineet-Marne. Plus de 3 000 chevaux stationnés autour du massif forestier de Fontainebleau y produisent plus de 30 000 tonnes de fumier par an. La délocalisation de champignonnières des régions voisines, principal débouché historique de cette biomasse, a posé la question de sa valorisation alternative sur le territoire local. En plus du fumier équin, d’autres biomasses seront collectées (déchets agricoles, déchets verts de collectivités, produits agroalimentaires…). 0 Un comité de suivi avec les acteurs du territoire Un comité de pilotage réunit tous les acteurs locaux impliqués dans le projet (chambre d’agriculture, conseil général, communauté de communes, pôle de compétitivité cheval Basse-Normandie, établissements équestres, collecteur de fumier, agriculteurs, etc.) ainsi que Naskéo Environnement, concepteur et constructeur d’unités de méthanisation. Par une convention de partenariat signée avec Naskéo Environnement, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais restera un organe consultatif de la future unité. La communauté de communes Moret Seine et Loing (membre de la réserve de biosphère) accueillera Equimeth sur son pôle économique. 0 Une étude de faisabilité technique, économique et environnementale L’étude est confiée au mastère spécialisé « Optimisation des systèmes énergétiques » du Centre de mathématiques appliquées de Mines ParisTech à Sophia-Antipolis en partenariat avec le Centre de recherche en économie et droit de l’énergie (Creden) de la faculté des sciences économiques de Montpellier-I et l’École de hautes études commerciales du nord (Edhec). Les divers aspects du projet sont validés en étroite collaboration avec Naskéo Environnement. Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve, Mines ParisTech and Naskeo Environment have teamed up to valorize the local horse manure and biowaste by digestion. They have experienced an innovative model of governance which, on the basis of permanent confrontation of expertise, knowledge, economic dynamics and social aspirations of civil society, aim to develop a project likely to promote territory resilience. All local, regional and national instruments have been associated with a steering committee helping to define guidelines for each stage of the project. In terms of territorial ecology, a biogas production process requires a global view of all unit operations to manage the inlet and outlet flow of matter in/out the digester : relationships with producers and collectors of fermentable material (manure, but also other biowaste) and the users (farmers) for the digestate spreading. Equimeth will use 40,000 tons of material per year with 50% horse manure and the other biowaste will come from agriculture and food industries. The digestion process should provide 34,000 tons of digestate used by farmers on about 4,700 hectares. Equimeth will produce 250Nm3/h of biogas, refined and brought up to standard city gas. This can power about 1,350 homes. If the industrial unit comes out of the ground at the end of 2013, it will have taken five years to see this renewable energy production project succeed. //////////////////////////////////////////////////////////// Dates clés 2012 concernant le projet Equimeth 23 janvier Avis favorable du commissaire enquêteur quant à la déclaration de projet d’extension du pôle économique des Renardières et à la mise en compatibilité du POS d’Écuelles. 20 mars Dans le cadre d’une saisine facultative, avis favorable de la commission départementale de consommation des espaces agricoles de Seine-et-Marne (CDCEA) au projet d’extension du pôle économique des Renardières par la CCMSL, extension destinée à accueillir Equimeth. 10 avril Délibération unanime du conseil municipal d’Écuelles approuvant le projet de mise en compatibilité du POS avec le projet d’extension du pôle économique des Renardières. 25 juin Le conseil communautaire de Moret Seine et Loing déclare à l’unanimité d’intérêt général le projet d’extension du pôle économique des Renardières et la mise en compatibilité du POS d’Écuelles. 7 novembre Réunion de présentation et d’échanges autour du projet Equimeth avec les entreprises installées au pôle économique des Renardières, Maison des entreprises, à Moret-sur-Loing 11 décembre Délibération unanime du conseil municipal d’Écuelles autorisant le maire à mettre le POS en compatibilité avec le projet d’extension du pôle économique des Renardières. 14 décembre Réunion publique de présentation du projet Equimeth à la mairie d’Écuelles. 20 décembre 2012-2 février 2013 Enquête publique relative à la DAE de l’unité de méthanisation Equimeth à Écuelles et à l’épandage des digestats sur 33 communes du sud de la Seine-et-Marne. 2 mars 2013 Avis favorable du commissaire enquêteur. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 0 Equimeth, un cercle vertueux en devenir Equimeth c’est : la valorisation totale du biogaz par injection dans le réseau de gaz de ville, la valorisation des digestats par la filière agricole, la création d’emplois directs et induits, des synergies entre plusieurs entreprises situées à proximité… La production de 234 Nm3 de méthane par heure équivaut à la consommation annuelle en gaz de 1 350 foyers sur un an (maison de 100 m2). Près de 7 200 tonnes d’équivalent carbone par an seront évitées. La récupération des digestats par les agriculteurs locaux fermera la boucle de ce cercle vertueux. 0 2012, instruction du dossier d’autorisation d’exploiter, et communication Les dossiers d’autorisation et de permis de construire ont été déposés en avril 2012 (dossier recevable le 25 septembre 2012). L’enquête publique s’est déroulée du 20 décembre 2012 au 2 février 2013. L’avis du commissaire enquêteur est favorable : « J’émets un avis favorable au projet de la société Equimeth d’exploiter une installation de méthanisation de déchets organiques et une installation de combustion de biométhane, sur le territoire de la commune d’Écuelles, et, d’autre part, de procéder, sur 33 communes de Seine-etMarne et de l’Yonne, à l’épandage agricole des digestats solides et liquides du procédé de méthanisation. Aux réserves suivantes, chaque livraison devrait être accompagnée d’un bordereau indiquant le nom du producteur et la nature des déchets. Le registre d’admission tenu par l’exploitant reprendra toutes ces informations. Une procédure d’acceptation devra être définie au préalable avec chaque producteur. » Le 4 avril 2012, le projet Equimeth a fait l’objet d’une présentation par Patricia Fraile, chargée de mission recherche et développement durable à Mines ParisTech, « Equimeth, projet de méthanisation territorial multi-acteurs », à l’occasion de la Journée d’étude de la Société d’ethnozootechnie et du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) de Paris, sur le thème : « Les fèces animales : des nuisances aux ressources, à la ville et à la campagne » (organisateurs : Olivier Fanica et Nicolas Maughan). Le 17 septembre 2012, le projet Equimeth a fait légalement l’objet d’une présentation par Patricia Fraile, « Equimeth, projet de méthanisation territorial multi-acteurs », à l’occasion d’un débat sur « Circuits courts, boucles locales : comment mailler les différentes échelles (État, collectivités territoriales, associations…) ? » organisé par le Club ville hybride Grand Paris en partenariat avec l’Institut CDC pour la recherche et la Direction régionale Île-de-France de la Caisse des dépôts. Le 2 octobre, Jean Dey a présenté la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et le projet Equimeth devant un panel de techniciens et élus régionaux dans le cadre de l’Énergie Tour, organisé par l’Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies (Arene). 0 2013, vers l’aboutissement du projet Le site d’implantation d’Equimeth est situé sur le pôle économique des Renardières, sur la communauté de communes Moret Seine et Loing. Le projet a rapidement rencontré l’adhésion et un soutien fort des élus communautaires. Equimeth s’intégrera à un collectif d’entreprises d’éco-activités formant une plateforme pilote pour le développement durable du territoire dans le domaine des procédés innovants et des synergies industrielles. Contribution au schéma de cohérence écologique sur le territoire Depuis plusieurs années, la réserve de biosphère a entamé la constitution d’un système d’information géographique (SIG) propre à son territoire. Il a été proposé que ce projet soit orienté vers la question des continuités écologiques et qu’un travail soit mené pour approfondir les connaissances sur ce sujet encore mal connu sur le plan scientifique. Rappelons que les continuités écologiques sont l’une des thématiques prioritaires choisies en journée stratégie. Cassandre Brun, en master 1 de géographie, a réalisé un stage de quatre mois du 1er février au 31 mai encadré par Vincent Godard et AudreyMuratet (MNHN). Son travail a consisté en une comparaison des bases de données Corine Land Cover, de l’Ecomos et du MOS sur le territoire de la RBFG. Les avantages de l’une ou l’autre source de données diffèrent selon le résultat recherché. Les cas de Tousson et de Boissy aux Cailles ont été traités plus spécifiquement. Titre du mémoire : « Méthodes et outils pour l’évaluation de la fragmentation et de l’isolement des habitats forestiers pour la mise en place des trames vertes. Le cas de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais (Îlede-France, France) ». 0 Contexte et objectifs Le maintien et la restauration des continuités écologiques sont des questions à l’interface d’enjeux politiques, administratifs et environnementaux. L’objectif de la recherche fut de recenser les méthodes et les outils existant pour l’évaluation de cette fragmentation applicable à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais (RBFG). Ce travail nous a permis de dresser un état des lieux de la fragmentation des espaces boisés dans différents contextes paysagers : urbain, rural et forestier, et à deux échelles d’analyse : l’échelle interdépartementale et l’échelle communale. Cette analyse spatiale du paysage est une étape essentielle dans le processus d’évaluation des connectivités du paysage et de la mise en place de la Trame verte sur ce territoire dans le cadre des directives nationales (Grenelle de l’environnement, TVB) et européennes (Pan-European Ecological Network, PEEN). C’est donc dans un contexte international de protection, de restauration et de suivi des dynamiques environnementales pour la préservation de la biodiversité que la réserve de biosphère mène cette évaluation de la connectivité des habitats boisés sur son territoire. 0 Méthode et enjeux Le travail et la cartographie ont été réalisés principalement grâce au système d’information géographique (SIG) et à la télédétection (image satellite). Le principal problème a été de choisir une méthodologie simple et réité- recherche / 33 1- Résultat de l’évaluation de la fragmentation et de l’isolement des habitats boisés à l’échelle de communes sur le territoire de la RBFG. La carte représente les zones potentielles de connectivité structurelle et les éléments structurants du paysage agricole (haies, chemins, mares, ripisylves, etc.). Vert foncé : espace boisé Ecomos Vert clair : zone de connectivité structurelle potentielle Rouge : éléments singuliers du paysage rural Ecoline 1 2 - Explication de la méthode « morphologie mathématique » adaptée et utilisée pour la réalisation de la carte des zones potentielles de connectivité structurelle. 3 - Schéma illustrant la Trame verte et bleue, les différents types et structures de ces trames, les enjeux sociaux et écologiques liés. 2 /////////////////////////////////////////////////////// Methods and Tools for assessment of fragmentation and isolation of forest habitats to implement green corridors 3 rable à différentes échelles spatiales, du local au régional. Le département de conservation des espèces, restauration et suivi des populations (Cersp) du Muséum national d’histoire naturelle à Paris a mené précédemment une étude sur le département de la Seine-SaintDenis afin d’évaluer la connectivité de milieux ouverts (Muratet et al., 2012). Les chercheurs auteurs de ce travail ont proposé à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais d’éprouver cette méthode sur ce territoire, territoire périurbain, rural et forestier. Le principe est le suivant : l’indice de perméabilité est issu d’un indice de végétation ou NDVI, indiquant la valeur de réflectance de la chlorophylle de la végétation d’un pixel de l’imagerie satellite. Cette méthode s’appuie Case study : Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve (Île-de-France – France) The Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve has been working in collaboration with the National museum of natural history of Paris to assess the fragmentation of woodland habitats on its territory, to improve understanding the erosion of biodiversity and to try to enhance the biological connectivity between isolated woodland habitats. The objective of this work was to estimate the state of the ecological connectivity by developing a specific mapping, and to identify the potential connectivity between fragmented woodland areas using the mathematical morphology method. The results of the work have been combined to Ecoline database (singular elements of biodiversity of rural areas) developed by Paris region institute for urban planning and development (IAU) and Paris Region agency for biodiversity NatureParif. The results will be made available online to any stakeholder of the territory. The Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve thereby wishes to contribute to a better integration of the connectivity parameters in the management and planning of land-use and specially communes which are currently re-examining their planning documents in order to comply with the regional ecological coherence scheme. /////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais sur le type d’occupation du sol afin de déterminer selon l’espèce cible et ses caractéristiques d’habitat quels sont les chemins à travers le paysage qui lui sont le plus favorable. La modélisation est toujours en cours. Le temps de production de carte à partir de cette modélisation est une des limites de cette méthode. Il a donc été nécessaire de recourir à une autre méthode. Nous avons opté pour la morphologie mathématique ou la méthode dite de dilatation-érosion. Il s’agit d’établir une zone tampon de 500 m (choix de la valeur après plusieurs essais) autour des parcelles de forêt afin de connecter celles-ci entre elles. Puis, à partir de cette zone tampon, de soustraire ces mêmes 500 m, ce qui permettra la conservation des connexions entre les parcelles de 500 m ou moins. On obtient ainsi une zone où les parcelles boisées sont reliées entre elles par un corridor se basant sur la structure et la distance entre les îlots boisés. Il est possible d’affiner le résultat en choisissant une zone tampon d’une valeur différente (250 m, par exemple) et ainsi obtenir un corridor que l’on peut faire correspondre à une espèce particulière. Cette méthode permet de mettre en valeur des zones potentielles de connectivité. En partant du principe qu’il est moins complexe de mettre en place des trames boisées à partir d’éléments préexistants tels que les chemins enherbés plutôt qu’en plein champs, nous avons ajouté les données sur les éléments fixes (haie, chemin enherbé, etc.) issus de la base de données Ecoline (IAURIF). Cette méthode, qui présente l’avantage d’être rapide et facile à utiliser, peut aider à établir l’emplacement actuel, à restaurer ou à créer des trames vertes, qu’il conviendra de compléter avec des données biologiques. 0 Résultats Les données seront mises en ligne sur le site Internet de la réserve de biosphère afin que chaque collectivité ou gestionnaire puisse l’utiliser et s’en inspirer dans le cadre de ses schémas et stratégies d’aménagement et de gestion. La méthode dilatation-érosion a été utilisée à l’échelle de la RBFG dans sa tota- lité, mais également à l’échelle communale avec l’exemple de Boissy-aux-Cailles, Tousson, Amponville, Buthiers et Nanteau-surEssonne. On a pu ainsi déduire plusieurs causes de fragmentation et de l’isolement des habitats boisés : les infrastructures urbaines, les réseaux de communication, l’espace agricole et rural sont des facteurs d’isolement et de la fragmentation connus des habitats boisés. Néanmoins, certains types de cultures peuvent être considérés comme éléments de connectivité pour les cervidés par exemple. De plus, au sein même des parcelles de forêt, une fragmentation d’origine spécifique (forêts de résineux et de feuillus ou mixtes) ou d’utilisation (réserve biologique dirigée, réserve biologique intégrale, îlot de vieux bois) sont sources de fragmentation et de l’isolement des habitats boisés pour des espèces faunistiques et floristiques. La faible distance entre les bois, l’existence d’un réseau de connexions d’éléments fixes du paysage (Ecoline), l’absence d’éléments barrières (zone urbaine, route, chemin de fer, etc.) au sein d’une matrice étant écologiquement proche du milieu forestier sont des facteurs de réduction de l’isolement structurel d’un îlot boisé. Avec le développement de cet outil, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais entend apporter une contribution simple et utile à la réflexion et à la mise en place des trames vertes. Elle démontre qu’il est possible d’élaborer des outils à la fois simples dans leur élaboration et solides scientifiquement pour aider les communes à la réalisation des documents d’urbanisme permettant à la fois le développement économique et la préservation de la biodiversité. Ce travail a fait l’objet d’une contribution à la rencontre Ecoline organisée par NatureParif le 5 juillet 2012. Impact des produits antiparasitaires donnés aux chevaux sur les coléoptères coprophages de la forêt de Fontainebleau L’utilisation des médicaments vétérinaires pourrait affecter la biodiversité du sol par les résidus dans les crottins de chevaux. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a décidé d’initier un travail de recherche afin de connaître les pratiques réelles d’administration de produits vétérinaires sur les chevaux, d’évaluer l’effet de ces pratiques sur les milieux naturels et, enfin, d’évaluer l’effet d’une molécule, le Pyrantel, sur la biodiversité. Cette recherche est encadrée par Anne-Caroline Prévot-Julliard, Julien Gasparini (épidémiologiste à Jussieu) en collaboration avec Jean-Pierre Lumaret (entomologiste, université de Montpellier) et Brigitte Enriquez (professeur de pharmaco-toxicologie à l’École nationale vétérinaire d’Alfort). Avec ses volets biologique, écologique mais aussi sociologique et culturel, ce projet correspond pleinement à la vocation interdisciplinaire de la réserve de biosphère en faisant le lien entre la science et des pratiques sociétales. 0 État des pratiques d’utilisation et de prescription des antiparasitaires sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Le travail a consisté d’une part à faire un état des pratiques d’utilisation des antiparasitaires par les professionnels du monde du cheval (centres équestres, haras d’élevage, écuries de pension) et d’autre part à connaître les préconisations de ces produits par les vétérinaires équins intervenant sur le territoire de la réserve, par le biais d’une enquête. Cette enquête a été réalisée à l’aide de deux questionnaires, l’un à destination des établissements équestres, l’autre à destination des vétérinaires. 82 établissements équestres (élevage, pensions, centres équestres) implantés sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais ont pu être recensés. Les 47 établissements situés à proximité de la forêt ont été contactés et 23 ont participé à l’enquête. Les quatre cliniques vétérinaires recherche / 35 ////////////////////////////////////////////////////////// Impact of equine worm control on dung-beetles in Fontainebleau forest qui partagent le marché de la santé équine sur le territoire ont été sollicitées, mais aucune n’a souhaité participer à l’enquête. 0 Réalisation d’un état des communautés de coléoptères coprophages en forêt dans deux conditions de présence de chevaux contrastées Marion Micoud a fait l’hypothèse que si les produits vétérinaires restent toxiques dans les crottins et si les chevaux qui fréquentent la forêt de Fontainebleau sont tous régulièrement traités, alors les insectes coprophages seront moins abondants et leur nombre d’espèces moins élevé dans les zones fréquentées par des chevaux que dans les endroits non fréquentés par des chevaux. Elle a donc comparé la composition des communautés de coléoptères coprophages présents dans ces deux types de zones. Au total, toutes dates de piégeage confondues, 21 espèces de coléoptères Fontainebleau forest is enjoyed by thousands of horseriders living in the vicinity, who use the well-trodden forest paths, day after day. To find out the effect of the horse droppings left behind, several methods have been combined : a survey intended for veterinary surgeons and staff of horse-riding centres within the biosphere reserve, on their worm control programmes ; a trapping scheme for sampling dung-beetles on bridleways used by horse-riders and in areas inaccessible for them and an ecotoxicological test on the Pyrantel molecule, led in laboratory on Musca autumnalis and Onthophagus vacca. The sociological data proved to be in close relation with the scientific data, revealing that the number of dung-beetles in horse-frequented areas decreases as the number of dewormed horses increases. On the contrary, the dung-beetle population tends to increase in areas that are not visited by horses. Among other recommendations, repeating the trapping over several years as well as over a better suited period, at the peak of the insects’ activity, would be a good way of going deeper into this study. Figure 1 État des communautés de coléoptères coprophages. À gauche, zones fréquentées par les chevaux : diminution des effectifs dans le temps. À droite, zones non fréquentées par les chevaux : augmentation des effectifs du mois de juin au mois de juillet. Figure 2 Corrélation entre évolution de l’abondance des coléoptères coprophages sur le terrain et période de traitement des chevaux. À gauche : abondance des insectes. À droite : pourcentage de chevaux traités. ////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Une enquête a été réalisée auprès d’établissements équestres et de vétérinaires pour faire un état des lieux des pratiques d’utilisation et de prescription des antiparasitaires. coprophages ont été recensées, dont 11 du genre Aphodius, 5 du genre Onthophagus et une espèce dans chacun des genres Anoplotrupes, Euoniticellus, Trypocopris et Typhaeus. 0 Estimation de la toxicité d’une molécule : le Pyrantel Du fait de l’absence de données bibliographiques sur la toxicité du Pyrantel pour les insectes coprophages, c’est cette molécule qui a été choisie pour les tests d’écotoxicité en laboratoire. Ce test a été réalisé sur Onthophagus vacca (coléoptère) et Musca autumnalis (diptère). Bien que le travail était censé concerner les coléoptères, le test s’est intéressé à deux types d’insectes afin, d’une part, de recueillir des informations de toxicité de la molécule pour des ordres d’insectes différents et, d’autre part, pour assurer un contrôle des résultats obtenus pour chaque espèce. 0 Résultats et discussion Le test de toxicité du Pyrantel mené en laboratoire sur Musca autumnalis n’a pas permis de mettre en évidence la toxicité de cette molécule et s’est révélé non concluant sur Onthophagus Vacca. D’après les réponses au questionnaire obtenues auprès des structures équestres, les chevaux sont traités trois ou quatre fois par an, majoritairement en janvier, avril, juillet et octobre, avec de l’Ivermectine ou de la Moxidectine. Le traitement est administré principalement par une personne interne à l’établissement, généralement sans avis ni prescription vétérinaire. D’après les données disponibles dans la bibliographie, seule l’Ivermectine (molécule la plus utilisée sur le territoire) a été décrite comme ayant des effets toxiques sur les coléoptères coprophages. Enfin, l’analyse statistique menée sur les insectes en forêt de Fontainebleau n’a pas permis de démontrer que la présence des chevaux diminuait les effectifs par rapport aux zones non fréquentées par les chevaux. On remarque une diminution du nombre total d’individus entre le mois de juin et le mois de juillet dans les zones fréquentées par les chevaux. Or une telle tendance n’est pas observée dans les zones non fréquentées par les chevaux. Dans celles-ci, l’abondance des coléoptères coprophages aux mois de mai et de juin est inférieure à celle des zones fréquentées par les chevaux. Cette situation s’inverse au mois de juillet : l’abondance est plus importante dans les zones non fréquentées par les chevaux que dans celles qui le sont. Il semblerait donc que les produits vétérinaires peuvent avoir un effet sur les communautés de coléoptères, mais que ces effets seraient limités dans le temps, et que par ailleurs, la présence de crottins en forêt, quand les chevaux sont moins traités, entraînerait une plus grande abondance des espèces en augmentant l’apport de ressource alimentaire. Même s’ils ne permettent pas, en l’état, de proposer un programme de vermifugation pouvant limiter les effets des traitements antiparasitaires sur la pédofaune non cible, les résultats de cette étude interrogent et incitent à poursuivre les recherches. Il est donc envisagé : - de poursuivre le piégeage des coléoptères coprophages sur plusieurs années pour tenir compte d’une part des variations climatiques et d’autre part de la variabilité interannuelle de l’abondance des coléoptères coprophages ; - de déterminer la quantité de résidus présents dans les crottins de chevaux traités avec de l’Ivermectine jusqu’à quarante-cinq jours après administration ; - de mieux connaître la fréquentation de la forêt de Fontainebleau par les chevaux en réalisant une cartographie de celle-ci ; - de mettre en œuvre d’une solution durable et acceptée par tous quant à l’utilisation des vermifuges, en concertation avec les acteurs de la filière équine présents sur le territoire de la réserve. Les travaux de Marion Micoud ont été présentés aux parties prenantes de l’activité équestre, propriétaires de chevaux, centres équestres, gestionnaires de la forêt, lors d’une réunion organisée le 12 novembre 2012. Cette réunion est la première d’un travail de co-construction de solutions durables en matière de traitement antiparasitaire des chevaux. Services écosystémiques La notion de services écosystémiques tels que définis par l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (MAE, 2006) propose de redéfinir les relations entre les hommes et le milieu avec une approche monétaire. Les réserves de biosphère (programme L’homme et la biosphère de l’Unesco) sont un cadre privilégié pour évaluer à la fois l’universalité, la spatialité et la complexité de la monétarisation des services rendus par les écosystèmes. En outre, le Plan d’action de Madrid (2008-2013) pour les réserves de biosphère ainsi que les ateliers organisés par les groupes thématiques et régionaux du réseau mondial des réserves de biosphère (voir p. 70) témoignent à la fois de l’adéquation entre le concept de réserve de biosphère et celui de services écosystémiques, et de la forte volonté d’implication des gestionnaires et animateurs du programme MAB. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais souhaite participer de façon créative et innovante à cette réflexion. L’année 2012 a permis de construire pour 2013 deux stages spécifiques qui adoptent deux approches complémentaires des services rendus par la nature, l’un sur les infrastructures agro-écologiques, l’autre sur la forêt de Fontainebleau comme entité rendant des services à la fois culturels, d’approvisionnement, de régulation et de soutien. Valorisation de la biomasse lignocellulosique sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Le centre de thermodynamique et procédés (CTP) de Mines ParisTech et le laboratoire des sciences des procédés et des matériaux (LSPM) du CNRS se sont rapprochés de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais en octobre 2012. Le CTP et le LSPM travaillent ensemble pour la mise au point de procédés innovants de valorisation de la biomasse lignocellulosique. La collaboration entre la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, le CTP et le LSPM a pour finalité le transfert du projet recherche / 37 scientifique sur le territoire de la réserve de biosphère. L’objectif est de favoriser la création d’une ou plusieurs unités de valorisation de la biomasse sur la région Île-de-France. Ainsi, cette collaboration permettra de mettre la recherche scientifique au service du développement socio-économique du territoire. Deux stages débuteront début mars 2013. L’objectif du premier est d’analyser le territoire pour identifier, quantifier et localiser les sources de biomasse disponibles, et, pour chacune d’elle, définir les activités existantes ou à créer en précisant le type de procédé à développer, les volumes et flux de matière, les produits potentiels. Le deuxième stage aura pour mission de définir, en fonction des bioproduits, les marchés et les débouchés potentiels. Ce projet, suivi par le conseil d’administration de la réserve de biosphère et son conseil scientifique, permet de répondre aux enjeux économiques et sociaux du territoire et offre une opportunité innovante de développement durable. /////////////////////////////////////////////////////////// Ecosystem services are particularly adapted to biosphere reserves in order to explore and measure interactions between man and nature. Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve wants to look into this approach by having a survey made on landscape elements in agricultural backgrounds, such as paths and hedges and on Fontainebleau forest as a unity in which historical, ecological and economical issues are closely linked. /////////////////////////////////////////////////////////// /////////////////////////////////////////////////////////// Lignocellulosic biomass upgrading on the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve territory Mines ParisTech and the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve territory are jointly finalizing innovating processes of lignocellulosic biomass. Their collaboration aims to transfer the scientific project onto the biosphere reserve, thus allowing one or several biomass upgrading facilities in the Ile-de-France region. This project, closely followed by the biosphere reserve board of administrators and its scientific board, makes economic and social stakes attainable and offers innovative opportunities of development. /////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais ÉCONOMIE ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE / solidarity and ecological economy 1 1 - Acteurs (institutionnels, entreprises et partenaires) du projet Biosphère Écotourisme. 2 - Soutenir la filière de production du cresson sur le territoire de la réserve de biosphère. 3 - Atelier « Aménagement collectivité biosphère ». 2 3 économie écologique et solidaire / 39 Un développement économique, écologique et solidaire est un développement qui vise à renforcer les capacités du territoire et des personnes, et qui contribue ainsi à la pérennité et à l’autonomie de ce territoire. La diversité biologique et culturelle exceptionnelle de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais fournit de nombreux services écologiques (flux de matières premières, lieux de recréation pour le tourisme…) indispensables aux entreprises mais aussi aux habitants (qualité de l’air et de l’eau, cadre de vie, loisirs, etc.). ///////////////////////////////////////////////////////////// An ecological and solidarity based economic development refers to a mode of economic development that aims to strengthen the capabilities of the people in the territory, thus helping to make this territory perennial and autonomous. The exceptional biological and cultural diversity of Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve provides numerous ecological services (flows of raw materials, recreational areas for tourism...) that are necessary to companies and dwellers (high quality of air and water, living environment, leisure etc.). Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 1 0 La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a pour mission d’animer et de coordonner des actions en partenariat avec les acteurs du territoire. Le projet « Biosphère Écotourisme » vise cet objectif en associant acteurs économiques, institutionnels et collectivités locales autour des enjeux de développement durable du tourisme. BIOSPHÈRE ÉCOTOURISME Le projet « Biosphère Écotourisme » La réserve de biosphère a pour vocation de susciter le dialogue entre les parties prenantes du territoire, ainsi que de soutenir les actions en faveur du développement durable sur son territoire. La charte a permis d’initier un projet d’envergure encore plus grande que ce qui était espéré. En effet, la charte et donc le niveau d’engagement qu’elle sous-tend ont motivé les entreprises à créer, à innover ensemble. Les entreprises locales ont manifesté auprès de la réserve de biosphère leur envie de trouver en elle une plateforme d’échanges et d’actions en faveur du territoire. Le projet d’élaborer des packages écotouristiques afin de renforcer la logique de réseau inhérente au projet « Biosphère Écotourisme » a vu le jour. L’objectif est de proposer des packages dès le printemps 2013. La charte d’engagement À la suite des échanges avec les réserves de biosphère de Camargue et du mont Ventoux, dans le cadre d’un projet financé par le programme Leader, la réserve de biosphère a souhaité travailler dans un premier temps avec les acteurs du tourisme pour soutenir le développement de l’écotourisme sur son territoire. La charte d’engagement s’inscrit dans une démarche participative et vise à devenir : - un outil de communication qui valorise les entreprises signataires, grâce à l’utilisation du logo « réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais », et l’apport d’une dimension internationale par l’intermédiaire de l’Unesco ; - un outil fédérateur qui rassemble divers acteurs et soutient les collaborations et l’émergence d’initiatives et de projets concertés ; - un outil logistique d’accompagnement des entreprises vers l’écotourisme, grâce également à l’expertise de l’ensemble des partenaires ; - un outil de promotion par la création de packages écotouristiques soutenue par la réserve de biosphère ; - un outil de sensibilisation des clientèles aux pratiques touristiques respectueuses, grâce à la charte. La charte d’engagement est un outil coconstruit aussi bien avec les entreprises touristiques qu’avec les acteurs institutionnels et les collectivités locales. Plusieurs séances collectives ont eu lieu au cours de l’année 2012 afin de valider les différentes étapes avant la signature de la charte. L’objectif étant, tout en gardant un niveau d’exigence important, de permettre au plus grand nombre de s’engager dans la démarche et d’adhérer à la charte d’engagement. Les objectifs de la réserve de biosphère à travers la charte d’engagement sont de valoriser des entreprises actrices de leur territoire, de consolider et de structurer l’offre écotouristique locale ainsi que de promouvoir le territoire de la réserve de biosphère comme lieu de l’écotourisme en Île-de-France. La charte est à destination de toute entreprise située sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais ou sur une commune limitrophe qui : - reconnaît que la nature et la culture constituent les éléments essentiels de l’expérience écotouristique ; - propose des services et prestations qui respectent l’environnement et ont un impact moindre sur celui-ci ; - sensibilise, informe, transmet aux publics, au personnel l’intérêt de la conservation de l’environnement ; - soutient l’économie locale (produits locaux, sous-traitance locale…). Les engagements et la procédure de candidature à la charte La charte d’engagement ainsi que la procédure pour sa signature ont été élaborées de manière concertée avec des entreprises, des collectivités locales et des acteurs institutionnels du territoire. La charte se compose d’un tronc commun à tous les signataires ainsi que d’une liste de douze engagements. Ces douze engagements sont répartis en quatre catégories. La grille économie écologique et solidaire / 41 1 - Speed meeting : rencontre entre partenaires institutionnels et entreprises du projet Biosphère Écotourisme. 2 - Le gîte d’Arbonne-la-Forêt participe au projet Biosphère Écotourisme. 2 définie vise à proposer des moyens d’action pour réduire les impacts négatifs du tourisme et contribuer au développement de l’écotourisme sur le territoire. Les quatre thématiques sont : - intégrer le développement durable au cœur de l’entreprise ; - concevoir des prestations et services écotouristiques ; - promouvoir ses engagements et valoriser le territoire de la réserve de biosphère ; - développer un réseau et des partenariats locaux. La procédure à suivre se compose de cinq étapes : - réalisation du prédiagnostic Respect, CCI de Seine-et-Marne. Cette étape consiste en un entretien personnalisé guidé par une grille d’évaluation reposant sur les aspects du développement durable, la grille Respect, élaborée par la CCI de Seine-et-Marne ; - définition des engagements. C’est à l’occasion d’un deuxième rendez-vous que l’entreprise définira, avec la CCI de Seine-et-Marne et la réserve de biosphère, les douze engagements qu’elle souhaite prendre pour l’année à venir, à l’aide de la grille d’engagements élaborée par la CCI de Seine-et-Marne et la réserve de biosphère ; - validation de la candidature par le comité charte. À la suite de l’étape 2, les dossiers de candidature seront étudiés par le comité charte chargé de valider les candidatures proposées ; - présentation de l’entreprise au conseil d’administration. À l’issue de la validation du dossier de candidature de l’entreprise par le comité charte, l’entreprise candidate présentera son dossier aux membres du conseil d’administration, pour consultation ; - signature de la charte. Fin 2012, une quinzaine d’entreprises s’apprêtent à signer la charte. La signature officielle est prévue pour mai 2013. Les perspectives de développement Le secteur du tourisme a été défini secteur pilote pour la mise en application de la charte d’engagement. L’objectif de la réserve de bios- ////////////////////////////////////////////////////////// As part of a project subsidized by the LEADER programme, the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve has wished to gather tourism players in order to support the development of ecotourism on its territory. The biosphere reserve offers tourism and leisure related businesses to sign a charter of agreement, so as to be acknowledged as sustainable tourism players on the biosphere reserve territory. This charter project has prompted the creation of a network of local companies regarding the biosphere reserve as an exchange and action platform for the greater benefit of the territory. ////////////////////////////////////////////////////////// phère est de l’étendre à d’autres secteurs afin de valoriser les entreprises du territoire qui œuvrent en faveur du développement durable de manière concrète et qui souhaitent s’associer à la réserve de biosphère. Cette forme de partenariat préfigure peutêtre un conseil d’entreprises et d’acteurs socio-économiques au sein de la réserve de biosphère… Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Réunion de lancement du projet Culture cresson sur la cressonnière de Mikael et Christian Morizot. 0 En ce début d’année 2012, un partenariat est lancé entre le programme MAB L’homme et la biosphère de l’Unesco et l’Ensaama, école Olivier de Serres… La collaboration s’inscrit dans le cadre général du projet, « s’adapter à un mode de vie durable : expérimentation et confirmation de bonnes pratiques de développement durable sur le territoire des réserves de biosphère », et permet aujourd’hui de valider et de mettre en œuvre une première série de travaux d’étudiants issus de l’axe « Création industrielle, design de produits » en diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) à l’Ensaama. Culture cresson Les propositions conçues par les étudiants répondent précisément aux questions posées et aux problèmes identifiés dans la filière de production du cresson dans l’Essonne, un thème d’étude choisi par la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. Elle est le premier partenaire de terrain à ce stade du projet, dont l’activité est promue par le MAB France, comité français du programme MAB. Par la pertinence et la qualité des propositions développées par les étudiants, l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (Ensaama) démontre combien la démarche innovante de ce projet en matière de formation contribue à l’acquisition des connaissances et des compétences en diplôme supérieur des arts appliqués (DSAA). Cette démarche est innovante à plus qu’un titre : elle offre la possibilité d’engager des partenariats inédits avec les gestionnaires et acteurs du territoire, elle amène un établissement supérieur de l’Éducation nationale à œuvrer au développement territorial et elle incite les étudiants en design et création industrielle, futurs créateurs concepteurs, à intégrer davantage le facteur social et humain du développement, dans une perspective de durabilité, tout en maintenant les objectifs de modernisation et d’amélioration des métiers et des techniques. Par les propositions et les résultats obtenus, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais valorise son approche intégrée de la gestion du territoire. L’initiative traduit une gestion à l’interface, entre un domaine d’activités, de formation et de compétences que sont les arts appliqués, les savoirs traditionnels en matière d’exploitation des ressources naturelles et l’éducation et la sensibilisation du public. Les étudiants répondent concrètement à la commande du gestionnaire, du conseil scientifique et des acteurs locaux de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais : leurs propositions participent à revaloriser la culture du cresson auprès du public, voire à accompagner une redynamisation économique de la filière sur le territoire et au-delà. À terme, les propositions peuvent susciter un intérêt de la part d’industriels et faire l’objet de dépôts de brevet. Les gestionnaires veillent concrètement au maintien de velléités de production culturale diversifiée et endémique dans un contexte d’agriculture locale et responsable, promeuvent la concertation entre les populations concernées et œuvrent à renforcer, parmi les habitants de la région, un sentiment d’appartenance à une identité territoriale, à un terroir… Le contexte de lancement du projet Afin de lancer l’initiative, les partenaires du projet ont su tirer profit d’un contexte territorial riche de ressources et de possibilités et d’un calendrier particulièrement opportun. Le réseau hydrographique du territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais est dense, bordé à l’est par la Seine qui reçoit ses affluents : le Loing, l’École et l’Essonne dont la Juine est un affluent. La perméabilité de la couche géologique et les caractéristiques morphologiques de bassins versants proches confèrent une hydrologie particulière au territoire, marquée par la présence de nombreux rus, biotopes remarquables pour leurs zones de fraie, à l’origine des fonds de vallée propices à la culture du cresson. Face aux impacts croissants des activités humaines, en particulier l’impact des traitements chimiques pratiqués par les grandes cultures de la région, la préservation de la qualité de l’eau de la nappe et des rus, fragiles et sensibles aux pollutions du fait de la faiblesse de leur débit, a constitué une préoccupation majeure des acteurs du territoire. Ces sites ont été prioritairement déclarés zones écologiques, intégrées à la zone centrale de la réserve de biosphère ; ce sont des sites Natura 2000, souvent des sites classés ou inscrits en tant que fonds de vallée. La perspective événementielle de l’année 2013, déclarée « Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau » par l’Assemblée générale des Nations unies, a économie écologique et solidaire / 43 renforcé l’intérêt des partenaires du projet à concentrer l’étude sur les caractéristiques de la filière historique de production du cresson et à tenter de répondre aux enjeux actuels de cette production. La culture du cresson requiert une eau de source exempte de pollution, de ce fait rigoureusement contrôlée, et les cressiculteurs ont su accompagner ce processus de veille ; ils se sont orientés vers une production biologique ou ont évolué vers une culture raisonnée en termes d’utilisation de pesticides ou de défanants. Les gestionnaires de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais ont tenu à valoriser ces choix, à consacrer les objectifs de durabilité de la filière, à un moment où la quasi-absence de projets de modernisation et de communication autour du produit et de sa culture traduit un déclin notoire du secteur qui ne favorise pas l’émulation propice à de nouveaux investissements. En outre, il a paru pertinent de soutenir la production d’une plante présentant autant d’atouts. Le cresson est un « super légume » qui recèle de remarquables qualités nutritionnelles et dont le goût relevé est traditionnellement associé à de goûteuses préparations de soupes, de terrines ou de salades. Présentation des techniques de culture du cresson aux étudiants de l’école Olivier de Serres. //////////////////////////////////////////////////////////// Ensamaa (National college of applied arts and art professions) and the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve set up together a project described as : “How to adapt to a sustainable way of life, experiment and promote good sustainable development practices on biosphere reserve territories.” The recommendations made by the students precisely answer the questions and issues that had been identified regarding the watercress production network on the biosphere reserve territory. How can commercially grown watercress still keep up the great reputation of some villages and provide for the community involved ( although with difficulty) when the cress is grown on tiny areas of around 6000 m2 (1.5 acres) which nevertheless represent 30% of France watercress production ? How can the watercress farmers’ know-how be preserved while improving their working conditions, still currently very hard ? How can this job be made attractive ? How can watercress yields be increased? //////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais L’objectif pour les étudiants est d’aider les cressiculteurs à augmenter la rentabilité des cultures tout en maintenant les savoir-faire ancestraux. Une série de travaux récents dont une thèse Cifre (encadrée par l’Association nationale recherche technologie) ont en outre montré la fonction dénitrifiante et épuratrice du cresson de fontaine (Nasturtium officinale) par transformation du nitrate en azote gazeux. Les étapes de développement du projet Culture cresson Les attentes des gestionnaires de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais dans le cadre du partenariat avec l’Ensaama se sont dès lors précisées : Comment revaloriser une cressiculture essonnienne, répartie sur de petites surfaces de 60 ares en moyenne, mais qui n’en est pas moins importante puisqu’elle représente 30 % de la production nationale, contribue toujours localement à la notoriété de villages et fait vivre (certes difficilement) un réseau d’acteurs impliqués ? Comment préserver les savoir-faire tout en améliorant les conditions de travail, encore aujourd’hui extrêmement pénibles, des cressiculteurs ? Comment rendre ce métier attractif ? Comment améliorer les rendements ? Comment relancer la consommation du cresson et dépasser son déficit d’image et de reconnaissance actuel ? Comment asseoir son identité de produit du terroir, issu de cressonnières aujourd’hui reconnues dans le champ du patrimoine rural pour la qualité de leurs paysages façonnés au cours des âges ? Les équipes design de DSAA à l’Ensaama, étudiants et enseignants, se sont mobilisées pour répondre efficacement à la commande des gestionnaires territoriaux. Une visite de terrain organisée le 16 novembre 2012 a permis aux étudiants de rencontrer les professionnels, jeunes cressiculteurs ou plus âgés, représentants de la filière biologique ou conventionnelle et participant à l’élaboration du projet. Entre les échanges nourris avec Mikael et Christian Morizot sur leur cressonnière de Vayres-sur-Essonne et ceux avec Jean-Michel Lesage à D’Huison-Longueville, grâce à la collaboration appréciée d’Olivier et Christian Barberot venus de Méréville ainsi que d’autres cressiculteurs comme Gérard Glatre et Marcel Lucas, les étudiants ont pu affiner leur compréhension de la filière et mieux se situer par rapport aux enjeux et aux finalités de la demande. Ils ont su saisir ces enjeux complexes : améliorer les conditions de travail, réduire la pénibilité des tâches, tout en maintenant le facteur humain et la pratique de l’artisan ; travailler à l’ergonomie des postures, des gestes, améliorer le confort du récoltant, optimiser les outils, voire les mécaniser pour aider et non pour remplacer l’homme ; augmenter la rentabilité des cultures tout en maintenant les savoir-faire ancestraux et les connaissances affinées de la production ; redynamiser l’image du cresson et relancer sa consommation en sensibilisant le public aux bienfaits du produit et à ses saveurs. Dans l’enchaînement des phases de leur recherche, les étudiants ont choisi individuellement ou en binôme de se concentrer sur un sujet précis à l’intérieur de la thématique, par exemple sur l’optimisation de l’outillage du cressiculteur ou sa protection contre les intempéries. Ils ont, à chaque fois, analysé la problématique soulevée par ces questions précises, saisi les enjeux derrière chaque sujet. Ils ont analysé les contraintes, dégagé les partis pris (ou principes d’orientation) comme celui par exemple de prendre en compte autant les étapes de coupe que l’ergonomie du travail dans un sujet traitant de l’équipement du cressiculteur. Ils ont ensuite travaillé l’aspect technique et la mise en forme plastique de leur proposition en utilisant les modes de recherche et de réflexion spécifiques au dessin et à la maquette d’étude ; ils ont enfin réalisé des planches de présentation et des supports visuels en vue de la communication de leur projet individuel lors d’une séance d’évaluation avec les professionnels. Durant cette séance d’évaluation du 23 novembre, les cressiculteurs ont émis leurs commentaires, indications et réserves autour de chaque projet concernant la pertinence du problème identifié, la faisabilité technique du projet développé, la fonctionnalité de cette proposition (utilité, aspect pratique) et la valorisation potentielle ou induite de la filière (métier facilité et produit « cresson » valorisé). Bénéficiant des apports de cette séance de recadrage et du suivi pointu et avisé des équipes enseignantes, les étudiants ont poursuivi et approfondi le développement de leurs projets en s’attachant à la valeur d’usage de chaque proposition, à l’efficacité de leur réponse, mais également à la considération du produit éprouvée par le cressiculteur (valeur d’estime) lors de son usage. Ainsi, l’objectif de participer à renouveler la perception et la considération du métier et de la pratique parmi les acteurs mêmes de la filière a été clairement identifié. propositions pour une transition écologique et solidaire Afin d’appréhender la capacité des collectivités, citoyens et entreprises à mettre en place le développement durable au quotidien et au centre de ses pratiques, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a imaginé trois ateliers de travail visant à la fois à répondre à cet objectif et à faire connaître la réserve de biosphère. Ces ateliers ont été réalisés par Jérôme Pelenc, salarié doctorant à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais qui achève sa thèse de doctorat sur le sujet « Un développement humain responsable : propositions pour une transition écologique et solidaire ». Atelier « Quels bénéfices pour une intercommunalité ou un syndicat intercommunal d’intégrer le programme L’homme et la biosphère de l’Unesco dans ses outils de planification ? » (« Collectivité Biosphère ») Cet atelier, co-construit avec la communauté de communes de Moret Seine et Loing, s’est déroulé le 11 juin 2012 de 14 heures à 17 heures, à la salle des fêtes de Moret-surLoing. Les objectifs principaux de l’atelier étaient de présenter la réserve de biosphère aux communautés de communes et aux syn- économie écologique et solidaire / 45 dicats d’aménagement du territoire et de comprendre leurs difficultés pour mettre en place l’aménagement durable. Dans un deuxième temps, la réserve de biosphère a présenté un outil d’aide à la gestion des services écosystemiques visant à faire émerger des pistes de coopération avec la réserve de biosphère. Enfin, les participants ont réfléchi ensemble à une définition sur ce que pourrait être une « Collectivité Biosphère » : « Une collectivité biosphère, c’est un lieu de rendez-vous où l’on échange, un lieu où l’on peut trouver du soutien pour convaincre les autres, une interface vivante où les expériences des collectivités sont mises en interaction pour la réalisation d’un projet fédérateur de développement territorial soutenable. » Un atelier avec les entreprises du territoire de la réserve de biosphère (« Entrepreneur Biosphère ») Nous partions du postulat/résultat selon lequel le développement durable est une valeur ou un ensemble de valeurs. Par conséquent, nous n’avons pas choisi d’étudier un seul secteur comme celui des éco-activités ou de l’économie sociale ni de nous limiter à un statut juridique (entreprise, Scop, association, etc.) ou à une filière, mais de chercher la personne humaine qui existe derrière l’entrepreneur portant les valeurs du développement durable. Comme pour chacun des ateliers, nous voulions réaliser celui-ci en partenariat avec un membre du conseil d’administration de la réserve de biosphère afin d’être cohérent avec les missions de cette dernière et de coller au plus près de la réalité des acteurs. Tout naturellement, la chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne s’imposait comme partenaire, sans pour autant interdire de travailler avec d’autres comme Seine-etMarne Développement et le CAUE91. Afin de présenter notre travail aux entrepreneurs et de communiquer sur les actions de la réserve de biosphère une fiche projet a été réalisée. Dans cette fiche, l’accent est mis sur le territoire comme « bien commun » et la nécessaire coopération avec les autres acteurs pour sa gestion. En effet, la diversité biologique et culturelle exceptionnelle de ce territoire fournit de nombreux services écologiques (flux de matières premières, lieux de recréation pour le tourisme…) indispensables aux entreprises mais aussi aux habitants (qualité de l’air et de l’eau, cadre de vie, loisirs, etc.) y compris au chef d’entreprise et à ses employés. C’est donc un territoire partagé ! Voici les critères qui ont guidé notre choix d’entreprise : - être conscient que notre territoire est notre bien commun ; - être attentif aux besoins du territoire et à ses capacités ; - être innovant en faveur de la transition écologique et solidaire ; - chercher l’amélioration continue et la coopération avec les autres acteurs économiques de son territoire ; - être un ambassadeur de la réserve de biosphère ; - promouvoir le patrimonial ou traditionnel ; - s’engager dans une démarche DD ou RSE. Et voici la définition que nous avions proposée d’une entreprise « biosphère » : « C’est une entreprise (SA, SARL…), une société coopérative et participative (Scop) ou une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), qui est pérenne, rentable, attractive pour le client et l’employé, ouverte sur son territoire, et qui a la volonté de s’inscrire dans une démarche écologiquement et socialement responsable. Des 34 entreprises pré-identifiées, seulement 16 correspondaient aux critères « biosphère ». À partir de ces entreprises, on peut établir une typologie en fonction des critères biosphère mais aussi du type de business model ou « modèle d’entreprise » et de la taille de celle-ci. 0 PME à fonctionnement et business model conventionnels, qui se sont engagées dans une démarche de développement durable Il s’agit de petites entreprises ayant un fonctionnement et un modèle conventionnel de type SAS (société par actions simplifiée) ou 0 Afin d’appréhender la capacité des collectivités, citoyens et entreprises à mettre en place le développement durable au quotidien et au centre de ses pratiques, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a imaginé trois ateliers de travail visant à la fois à répondre à cet objectif et à faire connaître la réserve de biosphère. Ces ateliers ont été réalisés par Jérôme Pelenc, salarié doctorant à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais dans le cadre de son travail de thèse intitulé « Un développement humain responsable : propositions pour une transition écologique et solidaire ». Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 0 Voici la définition que nous avions proposé d’une « entreprise biosphère » : « C’est une entreprise (SA, SARL…), une société coopérative et participative (Scop) ou une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), qui est pérenne, rentable, attractive pour le client et l’employé, ouverte sur son territoire, et qui a la volonté de s’inscrire dans une démarche écologiquement et socialement responsable. SARL (société à responsabilité limitée) et qui sont engagées dans une démarche de développement durable. Elles joignent, à une démarche qualité préexistante depuis plusieurs années, une démarche de durabilité/responsabilité commencée plus récemment. Pour cette catégorie, l’effort porte essentiellement sur la réalisation de la dépendance au capital naturel et donc la réduction des impacts du fonctionnement de l’entreprise sur ce dernier, afin d’éviter de dépasser les seuils critiques. Bien que la dimension sociale soit moins présente ou moins intégrée que pour les deux dernières catégories, elle n’est pas non plus absente. Au niveau interne, plus que de cibler le renforcement des capacités des employés ou le partage entre le travail et le capital, c’est la qualité de vie et du management qui prime. À l’extérieur de l’entreprise, c’est l’implication dans la vie associative locale ou la recherche de coopération avec les autres acteurs du territoire (économique ou non) qui tend à être développée. 0 Entreprises patrimoniales/traditionnelles et développement durable Un deuxième type d’entreprises peut être qualifié d’entreprises « patrimoniales ». Elles correspondent à des très petites entreprises, parfois une seule personne sous statut SARL, qui exploitent un savoir traditionnel ou un patrimoine matériel ou immatériel. Elles développent une nouvelle dimension/ orientation de leur activité dans le sens du développement durable, mais cela est moins revendiqué que pour les autres catégories d’entreprises. Pour ce type d’entreprise, l’appartenance au développement durable n’est pas vraiment revendiquée. Il s’agit plutôt d’une opportunité de diversifier son activité en cohérence avec son activité traditionnelle et la taille familiale de l’entreprise. Cette diversification suppose pour l’entrepreneur un effort pour être en mesure d’innover afin de proposer de nouveau services écologiques. 0 Entreprises individuelles innovantes en faveur de la transition socio-écologique (correspond plus au moins à ceux que l’on peut appeler « les entrepreneurs sociaux ») Les entreprises de cette catégorie ont un mode de fonctionnement organisé autour d’une innovation écologique, sociale ou les deux. Même si ce sont des entreprises individuelles, leur développement est conçu pour intégrer les acteurs du territoire. Elles ont pour objet la production de biens et services qui visent directement une utilisation durable des services écosystémiques (écotourisme qui permet d’utiliser durablement les services de recréation, ou construction écologique qui permet d’utiliser durablement les services écosystémiques d’approvisionnement en matériaux de construction) ou une expression de la responsabilité permettant de mettre en place des fonctionnements durables anticipant ou limitant l’impact de la vie quotidienne sur le capital naturel (ex : du télétravail, de l’assainissement biologique…). Ces entrepreneurs portent en eux les valeurs du développement durable. Ce type d’entreprise demande à son porteur des capacités particulières, notamment un très bon niveau de capital humain (pour l’innovation) et social (pour développer l’innovation) et une grande confiance en soi, car le développement de ce type d’entreprise demande de savoir naviguer en contexte très incertain. 0 Les entreprises collectives combinant innovation écologique, sociale et solidaire Ce type d’entreprise reprend les mêmes caractéristiques d’innovation socio-écologique que le groupe précédent, sauf qu’au lieu de se baser sur une seule personne, elle s’appuie sur un collectif, une organisation. Ce sont donc des sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) ou des sociétés coopératives et participatives (SCOP). Comme le type d’entreprise précédent, elles visent à produire des biens et services durables, mais elles intègrent en plus un objectif de répartition de la richesse produite et des valeurs démocratiques de gestion de l’entreprise. Elles visent à apporter un questionnement dans la société par leur action. Elles visent par leur production et leur organisation un changement structurel de cette même société et l’amélioration des capacités des employés- économie écologique et solidaire / 47 coopérateurs en vue de leur développement personnel. 0 Les difficultés rencontrées par ces entreprises Ressources naturelles - accès aux ressources naturelles locales. L’approvisionnement en matières premières écologiques et locales est difficile. Ressources économiques ou matérielles - financements : les statuts SCOP, SCIC font peur aux investisseurs et elles ont des difficultés d’accès au crédit. Droit, législation - la réglementation et les normes menacent la survie des petits acteurs et favorisent les grandes entreprises. Il est difficile d’avoir le statut Scop/SCIC. Capacités internes - elles ne trouvent pas les formations adaptées à leurs besoins. Blocages externes - traçabilité des matières premières et de certains produits rendant difficile le respect des engagements éthiques et le calcul du bilan carbone, manque d’unité de transformation dans la chaîne de production (scierie, moulin, transformation du chanvre, etc.) ; - manque de main-d’œuvre qualifiée ; - concurrence déloyale des grandes entreprises ; - sur le terrain, confusion entre « entrepreneur social », « économie sociale », « économie solidaire » et « économie sociale et solidaire » mal définie ; Valeurs - Incompréhension de certaines institutions et de certains clients. - Manque de soutien en général. - Incohérence entre discours et pratiques des partenaires (clients, fournisseurs, institutions etc..). - méfiance à l’égard du secteur privé comme force de changement. Sur toutes les entreprises qui ont vraiment construit leur business model selon les principes du développement durable, c’est-à-dire les deux dernières catégories (neuf au total), cinq souffrent ou ont souffert de graves dif- ficultés compromettant parfois leur avenir. À celles-ci, il faut en rajouter une qui a dû changer de statut pour survivre en renonçant en partie à ses valeurs. Il faut enfin en ajouter deux autres qui sont en liquidation judiciaire. Sur les douze entreprises les plus innovantes, huit ont donc connu ou connaissent encore des difficultés, ou ont dû renoncer en partie à leurs valeurs pour survivre. Sur les nouvelles entreprises, quasiment aucune ne connaît donc une santé économique florissante. C’est un résultat très préoccupant, car ce sont elles qui inventent les modèles économiques de demain nécessaires à l’adaptation aux changements globaux. Le résultat est-il spécifique à notre échantillon ou est-il représentatif de la situation des acteurs innovants dans la société française ? Atelier avec les citoyens de la réserve de biosphère (« Citoyen Biosphère ») Cet atelier ne s’est pas réalisé faute de participants. Le but de cet atelier était de faire réfléchir les participants sur les interactions société-nature en lien avec leur bien-être et de connaître leurs difficultés pour mettre en place des pratiques durables au quotidien. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais éducation et sensibilisation / education 1 1 - Remise des « certificats d’excellence » par Jean Dey aux professeurs et enseignants participant au programme Génération Biosphère. 2 - 4e rencontre de la biosphère sur le thème de l’écotourisme. 3 - Exposition « Fontainebleau, si le grès m’était conté » au Théâtre de la ville de Fontainebleau, dans le cadre de la 2e édition du Géofestival Fontainebleau-Gâtinais. 2 3 éducation et sensibilisation / 49 La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais promeut des programmes et des actions éducatifs et citoyens, s’adressant aussi bien aux enfants, citoyens en devenir, qu’aux adultes. Que ce soit par des actions pédagogiques en lien avec nos partenaires académiques et associatifs ou lors de rencontres citoyennes, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais vise à informer et sensibiliser les publics à la notion de « soutenabilité ». ///////////////////////////////////////////////////////////// The Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve promotes educational and civic programmes and events, directed at adults as well as children, future citizens in the making. Through these projects in close connection with academic and community partners, the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve aims at informing and heightening public awareness of sustainability. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 0 Il est essentiel de repenser et réaménager l’enseignement, de la maternelle à l’université, pour y intégrer les connaissances, les compétences, les modes de pensée et les valeurs liés à la durabilité. Les élèves d’aujourd’hui doivent être capables de résoudre les problèmes de demain. Les solutions ne sont pas dans les manuels scolaires et les pratiques pédagogiques actuels. Pour inventer un avenir plus viable, les apprenants doivent aussi cultiver leur créativité et leur capacité de résolution des problèmes (réorienter les programmes d’éducation existants dans l’optique du développement durable : 4e axe de l’éducation au développement durable – Unesco). éducation Génération Biosphère 2012, 7e édition de la rencontre des « biosphériens et biosphériennes » de Fontainebleau et du Gâtinais Pour la 7e année consécutive, le programme « Génération Biosphère », coanimé par Mines ParisTech et la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, a mis en scène sa traditionnelle journée de restitution à la Maison dans la vallée, à Avon, vendredi 11 mai. Cette journée s’intégrait, cette année, dans les 12e Journées Environnement organisées à la Maison dans la vallée par la ville d’Avon, à l’occasion de la fête de la Nature. Nous remercions Jean-Pierre Le Poulain, maire d’Avon, et Geneviève Tabourel, conseillère municipale chargée du développement durable, pour leur implication au cours de cette journée. Après un discours de bienvenue par monsieur le Maire, la 7e édition de Génération Biosphère fut officiellement ouverte. Ce fut l’occasion de rappeler l’accord de coopération signé entre la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et celle de la Campana-Peñuelas au Chili en projetant les images tournées dans un collège chilien lors du déplacement de la délégation de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais en avril dernier. Près de 500 enfants et leurs enseignants issus de 10 établissements scolaires ont participé à cette journée, déclinant tour à tour les différents sujets abordés tout au long de l’année. Cette année, de nouveaux concepts ont vu le jour au programme de Génération Biosphère : chaque classe est accompagnée dans ses travaux par un parrain qui apporte des compétences complémentaires, les sujets sont ancrés dans des projets concrets du territoire, et des échanges interculturels et intergénérationnels enrichissent mutuellement les participants. À travers l’interview d’élèves, l’animatrice de la journée, Lydie Selebran, a pu nous faire découvrir les temps forts de chaque classe, les anecdotes et autres faces cachées des projets. Le matin, Corrine Kierren et ses jeunes élèves de l’école Henri-Martin, de La Genevraye, ont planté le décor avec leur projet sur la charte de l’environnement et leur aventure géologique en partenariat avec Seine-etMarne Environnement. Bernard Canini du collège Rosa-Bonheur, du Châtelet-en-Brie, nous a transportés avec ses chauves-souris en regards croisés pour un nouvel arboretum à Franchard, en partenariat avec le conseil municipal des aînés de Fontainebleau et l’Office national des forêts. Virginie Dubreucq et Séverine Jakobik et leurs élèves d’Assomption Forges ont donné une nouvelle vie aux murs à vigne à Thomery par un chantier école en partenariat avec la commune de Thomery et Michèle Lalande et ses élèves de l’Université inter-âge de Melun. Au collège de la Vallée, à Avon, Agnès Bleicher et Olivier André sont partis avec leurs élèves à la recherche du vieux ru disparu, en partenariat avec plusieurs associations locales. Dominique Laurette et les élèves de la Segpa (section d’enseignement général et professionnel adapté) du collège Robert-Doisneau ont relevé le défi de monter sur la scène des toilettes sèches en un temps record de trois minutes. Puis ils nous ont présenté une grille d’évaluation du « bien-être humain » réalisée en partenariat avec Jérôme Pelenc, doctorant à la réserve de biosphère. L’après-midi, Richard Brives et les élèves apprentis d’Assomption Forges ont présenté une chanson sur le cheval, entre émotion et réalité pour exprimer et mieux comprendre les relations entre l’homme et l’animal, en partenariat avec Patricia Fraile. Catherine Lasseron et les élèves du lycée François-Couperin ont résolu l’affaire de la scène de crime à Fontainebleau, en partenariat avec l’école de gendarmerie de Fontainebleau. Dans le cadre d’un échange culturel avec un lycée de Siem Reap au Cambodge, Nicole Noirot et les élèves du lycée François-Couperin ont interprété un extrait d’une pièce de Randal Douc, écrivain cambodgien, en partenariat avec l’Association pour la promotion du jumelage Fontainebleau-Angkor. Patrick Dubreucq et éducation et sensibilisation / 51 1 1- Représentation d’une classe Génération Biosphère à la Maison dans la vallée (Avon) lors de la traditionnelle journée de restitution. 2 - Plus de 500 enfants de 10 établissements scolaires différents ont participé à la 7e édition de Génération Biosphère. 2 les élèves du lycée Blanche-de-Castille nous ont suggéré une promenade sur les traces d’une ressource locale ancienne, à la découverte du grès au château de Fontainebleau, dans la ville et en forêt, en partenariat avec la commission carriers des Amis de la forêt de Fontainebleau. Geneviève Tabourel et les élèves du collège-lycée Jeanne-d’Arc-SaintAspais ont interprété une pièce de théâtre sur le thème du « jaillissement », en partenariat avec l’Association de la treille du roy. Comme l’an passé, la réserve de biosphère a remis pour chaque projet un « certificat d’excellence » qui sera affiché dans les établissements scolaires. La cérémonie de remise de ces diplômes a été faite, cette année, par Jean Dey, président de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et Patricia Fraile, membre de son conseil scientifique. Pour clôturer la journée, la chorale du collège-lycée Jeanne-d’Arc-Saint-Aspais a interprété plusieurs chansons sur le thème de la conservation et de la sauvegarde de la planète. Dans le cadre de Génération Biosphère, deux classes de 6e du collège Rosa-Bonheur du Châtelet-en-Brie participent au projet pédagogique de restauration de l’Arboretum de Franchard lancé par l’ONF. En 2012, Mines ParisTech et le conseil municipal des aînés de Fontainebleau ont accompagné les élèves et leurs enseignants lors d’une intervention au collège (le 19 mars) et d’une sortie à l’arboretum (le 14 mai). Au collège, les élèves, partagés en deux ateliers, ont joué à « l’arbre à palabre » puis, ont révisé la taxonomie des arbres en découvrant les diverses utilisations /////////////////////////////////////////////////////////// Mines ParisTech and Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve coordinate an inter-disciplinary school programme named « Génération biosphère » which is open to all primary and secondary schools in the approved by Unesco territory. This programme promotes inter-school projects on transdisciplinary themes of sustainable development with intergenerational and intercultural exchanges. The aim is to discover the land around us in all of its components. The coordination provides technical and scientific support and mobilizes partners to encourage teachers and students in building a collective knowledge-base. For example, partners chosen among the elderly (council of elders, inter-age university ...) bring a vision that allows intergenerational change the look, see the difference as wealth. The global network of biosphere reserves allows for cultural exchanges with other parts of the world. 2012 was the 7th edition of « Génération biosphère » with the annual report-out day which brought together 500 children from 10 different schools. /////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 1 1 - Plaquette de présentation du programme Génération Biosphère. 2 - Présentation par les élèves de la Segpa de Dammarie-les-Lys d’un atelier exploratoire sur le bien-être, avec Jérôme Pelenc, salarié doctorant à la réserve de biosphère. 2 industrielles des essences de bois. La sortie à l’arboretum fut l’occasion, par cette belle journée, de participer à quatre ateliers : sylviculture (ONF), land art (professeur d’art plastique), écologie (professeur de SVT) et menuiserie (conseil municipal des aînés de Fontainebleau). Une plaquette de présentation du programme Génération Biosphère a été éditée. Elle est disponible en ligne sur le site web de la réserve de biosphère. Atelier bien-être Jérôme Pelenc, salarié doctorant à la réserve de biosphère, a entrepris dans le cadre de sa thèse un atelier exploratoire visant à construire une méthode d’évaluation du bienêtre d’élèves en difficulté fondée sur les besoins et les capacités. Cette recherche exploratoire appliquée a été réalisée dans le cadre du cours de Dominique Laurette, enseignant au collège Robert-Doisneau, avec Jérôme Pelenc dans le cadre de sa thèse de doctorat à la réserve de biosphère et à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL, Paris-3 Sorbonne Nouvelle). Pour ce travail, Jérôme Pelenc a utilisé deux approches du bien-être qui placent l’humain au cœur du processus de développement des sociétés ; la théorie du développement à l’échelle humaine de Manfred Max-Neef (économiste chilien, Prix Nobel alternatif d’économie en 1983), qui se fonde sur les « besoins », et l’approche par les « capacités » d’Amartya Sen (économiste indien, Prix Nobel en 1998), père fondateur du « développement humain », qui se fonde sur les capacités des personnes à être actrices de leur propre développement. Il s’agissait concrètement de construire une grille d’évaluation du bien-être des élèves afin de mieux connaître leurs « besoins », leurs « valeurs » afin d’identifier les « aptitudes » qui leur seront nécessaires pour révéler leur plein potentiel pour mieux s’orienter, s’insérer et participer à la construction de la société de demain. C’est un travail très innovant car les concepts mobilisés n’ont encore que très peu été appliqués en France ou en langue française, voire pas du tout. Le potentiel de réplication de l’exercice, s’il peut être effectué dans sa totalité, est très élevé. En effet, le travail accompli a donné lieu à un questionnaire construit par les élèves qu’ils sont eux-mêmes en mesure de faire remplir à d’autres élèves et à leurs parents. Il est tout à fait possible de le répliquer dans les autres classes du collège mais aussi dans d’autres établissements de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais par l’intermédiaire de son programme Génération Biosphère et du conseil éducation et citoyenneté. Outre cet objectif principal, le travail proposé a aussi apporté les bénéfices suivants : - faire participer les élèves à une étude universitaire qui a apporté des connaissances nouvelles et permis de développer un outil et d’être créatifs ; - illustrer la pratique d’une autre langue (l’espagnol) de façon ludique. Par la même occasion, cela à permis de souligner que les mots reflètent des concepts qui, eux-mêmes, sont le reflet d’une culture. Formation continue Formation continue des enseignants de l’académie de Créteil « Énergie et développement durable : quels choix pour demain ? » éducation et sensibilisation / 53 La réserve de biosphère et son conseil éducation et citoyenneté ont joué leur rôle d’intermédiaire à l’occasion de la recherche d’un intervenant pour une formation des enseignants organisée par Marie Liron, enseignante et responsable du centre de ressources documentaires en éducation à l’environnement et au développement durable à l’académie de Créteil sur le thème « Énergie et développement durable : quels choix pour demain ? » Jacques Thibieroz, enseignant-chercheur à l’université Pierre-et-Marie-Curie, est intervenu une demi-journée auprès des enseignants. Il a explicité certains mécanismes physiques liés à la fracturation hydraulique, et a aidé à une lecture critique des prévisions des stocks d’énergie fossile. L’objectif pour les enseignants était d’appréhender la notion d’énergie en tant que ressource, en croisant les notions d’enjeux, de territoires et de risques et en la replaçant dans la perspective du développement durable. Il était également question de faciliter l’élaboration de projets d’équipes pluridisciplinaires dans le cadre des nouveaux programmes en sciences de la vie et de la terre, histoire-géographie et technologie au collège, lycée et lycée professionnel s’appuyant sur le socle commun des connaissances et dans une démarche d’éducation au développement durable. Master Man and Biosphere Le bilan 2012 est positif pour la première session de cours du parcours MAB du master « Gestion de la biodiversité » de l’université Paul-Sabatier de Toulouse. Les cours, regroupés sur un trimestre pour favoriser l’accueil d’étudiants étrangers ou en formation professionnelle, se sont terminés juste avant Noël. Les étudiants partent maintenant effectuer un stage professionnel pendant six mois. Plusieurs d’entre eux l’effectueront dans une réserve de biosphère existante ou en projet. Côté chiffres, la première promotion comptait 16 étudiants : 10 garçons, 6 filles ; 12 Français 4 étrangers (Algérie, Maroc, Guinée, Gabon) ; 15 en formation initiale, 1 en formation professionnelle ; 14 issus de masters d’écologie, 2 d’écoles d’ingénieurs, la plupart ayant un goût affirmé pour la coopération internationale. Un groupe atypique par rapport au public visé par le parcours MAB, puisque les étrangers et personnes en formation professionnelle étaient assez peu nombreux. Cela s’explique par son affichage en avril 2012, tardif par rapport aux délais nécessaires pour obtenir des visas, ou l’autorisation de la hiérarchie et les financements pour des formations professionnelles de cette durée. La formation est construite autour d’un projet répondant à la commande d’une réserve de biosphère, auquel les étudiants travaillent tout au long du trimestre. Cette année, ils ont pris part à un atelier participatif regroupant des usagers du bassin de la Dordogne avec Epidor (Établissement public de coordination de la réserve de biosphère du bassin de la Dordogne), puis aux états généraux de la Dordogne en novembre à Bergerac. Ils ont produit une brochure présentant la réserve de biosphère, distribuée lors de cette importante manifestation, puis un guide méthodologique pour la mise en place d’une démarche participative dans la réserve de biosphère. Il faut noter la qualité de l’investissement d’Epidor (présentation du projet à Toulouse le jour de la rentrée, accueil en Dordogne à deux reprises, participation à la restitution à Toulouse), ainsi que la richesse de cette expérience concrète pour les étudiants. Des ajustements seront bien entendu trouvés afin d’améliorer les interventions et les interactions au sein de l’équipe enseignante. Cette première session se termine sur une impression globalement positive de la part des étudiants et de la part des enseignants qui souhaitent poursuivre leur engagement l’an prochain. Les étrangers doivent dès maintenant engager les démarches auprès de Campus France pour la rentrée 2013 et les Français pourront s’inscrire dès le printemps sur le site de l’université. ///////////////////////////////////////// The shale oil and shale gas issue has reached a considerable importance since 2011 in the biosphere reserve area because the territory is thought to conceal great reserves of oil within its porous substratum. With the help of its scientific council, the biosphere reserve has decided to be watchful about the local news and mining techniques in order to provide the public with clear and unbiased information. ///////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 0 Atteindre les objectifs du développement durable, une demande des citoyens sachant ce qu’est la durabilité et comment agir pour y parvenir ; cette citoyenneté éclairée passera par une éducation communautaire à grande échelle ainsi que par des médias responsables, attachés à promouvoir l’apprentissage permanent d’une population informée et active. (Sensibiliser le public à la notion de durabilité : 2e axe de l’éducation au développement durable – Unesco) sensibilisation Les rencontres de la biosphère Diffuser la connaissance, permettre à chacun de s’investir sur un sujet, mettre la recherche scientifique au service d’une meilleure gestion du territoire, promouvoir l’innovation à tous les niveaux… telles sont les missions du programme L’homme et la biosphère de l’Unesco pour encourager un développement respectueux des ressources naturelles et culturelles. Pour aider à faire émerger un processus participatif porteur de progrès et pour aider les acteurs du territoire à prendre en charge leur bien commun, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais organise les « rencontres de la biosphère ». Ces réunions ouvertes à tous permettent à chacun de s’exprimer sur un thème chaque fois différent dans une ambiance conviviale. Ouvertes à tous, ces rencontres font débattre ensemble citoyens, experts, professionnels, penseurs et autres gestionnaires. 0 16 février 2012 Déplacements : accroître les possibilités pour une mobilité plus durable La 3e rencontre de la biosphère s’est déroulée le jeudi 16 février 2012 de 19 heures à 20 h 30 à bord de la péniche des Maisons du bornage aimablement mise à disposition par l’association La Clématite à Veneux-les-Sablons. Se déplacer est nécessaire au travail comme à de nombreuses activités qui font notre quotidien. Dans une région comme la nôtre, l’étalement urbain et les distances en zone rurale ne laissent souvent pas d’autre choix que la voiture individuelle. Or, s’il apparaît que les ressources pétrolières vont se raréfier, il est un constat encore plus concret : les prix augmentent et ne cesseront probablement pas d’augmenter. Sans compter les inconvénients associés : pollutions, émissions de gaz à effet de serre… Optimiser ses déplacements, se déplacer autrement, travailler autrement, changer ses habitudes… Quelles pistes explorer pour faire évoluer nos pratiques ? Quels sont les horizons à découvrir et les freins à faire tomber ? Quels trans- ports pour demain et, surtout, quelle relation au transport, demain ? 0 30 mai 2012 Écotourisme : définissons ensemble ce que signifie localement « l’écotourisme » et réfléchissons à sa mise en œuvre. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais en partenariat avec le Centre d’écotourisme de Franchard, a organisé sa 4e rencontre de la biosphère le mercredi 30 mai de 18 h 30 à 20 heures, au centre d’écotourisme de Franchard à Fontainebleau. L’objectif de cette rencontre de la biosphère était de favoriser les échanges entre les acteurs locaux (citoyens, entreprises, institutionnels, associations) autour du thème de l’écotourisme afin de définir ensemble une vision locale de l’écotourisme et les actions possibles pour participer à son développement sur le territoire de la réserve de biosphère. Après plusieurs décennies de croissance rapide, le secteur du tourisme constitue un enjeu de plus en plus important dans les discussions sur le développement durable. De par sa nature, le tourisme est ambivalent : il génère des impacts positifs, des bénéfices, biens connus, mais aussi des impacts négatifs parfois sous-estimés. « L’écotourisme est une visite, responsable au plan de l’environnement, au sein des milieux naturels relativement peu perturbés, avec le but d’apprécier la nature (et tout autre dimension culturelle du passé ou du présent), qui fait la promotion de la conservation, qui a un faible impact négatif et qui permet une implication socio-économique des populations locales » (UICN). Le programme international « Man and biosphere » de l’Unesco et son réseau mondial des réserves de biosphère s’efforcent de diriger le tourisme vers une voie plus durable. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais vise à trouver la voie du tourisme durable par le partage des connaissances, de meilleures pratiques et des expériences pour planifier et gérer l’écotourisme. Ce nouveau rendez-vous a lieu environ tous les deux mois. Ces rencontres citoyennes per- éducation et sensibilisation / 55 5e rencontre de la biosphère. Animation participative pour faciliter le dialogue constructif et le partage de connaissances et d’idées, en vue de créer un réseau d’échanges et d’actions. mettent à des personnes concernées ou intéressées par un sujet d’échanger et de tenter de construire ensemble un avenir durable pour leur territoire. Le pari est de faire émerger, par la rencontre de différentes visions, compétences et expertises, des projets qui contribuent à renforcer le territoire (résilience), face aux défis annoncés pour les années à venir. 0 9 octobre 2012 Quelle est votre perception du territoire ? La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et le pôle Abiosol, en partenariat avec la commune de Moigny-sur-École, ont organisé le mardi 9 octobre 2012 la 5e rencontre de la biosphère sur le thème : « Quelle est votre vision du territoire ? » Anne sourdril, ethnologue au CNRS, a effectué une étude postdoctorale à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et à l’Inra d’Ivry entre juillet 2009 et juillet 2011. Son étude avait pour objectif d’observer l’évolution des paysages dans le Gâtinais à travers les perceptions de ses habitants et de ceux qui les façonnent. Les premiers résultats de cette étude sont présentés dans une exposition appelée « TRAMES(S), Paysages d’habitants révélés par PhotoVoice », qui a été présentée dans la médiathèque de la commune de Moignysur-École pendant tout le mois d’octobre 2012. Face aux mutations de leur paysage, les perceptions, les sensibilités et les attentes d’habitants, d’agriculteurs ou d’aménageurs sont révélées à travers des photos qu’ils ont prises eux-mêmes et qu’ils commentent. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais à travers le programme L’homme et la biosphère de l’Unesco et le pôle Abiosol, qui réunit le réseau des Amap, Terre de liens, le GAB Île-de-France et les Champs des possibles, proposent aux habitants et aux élus un espace de débat sur l’avenir de leur territoire, afin qu’un projet commun s’exprime au-delà des divergences de vision et d’intérêts : sauvegarde des terres agricoles, pression foncière, alimentation, projets structurants sur les plans sociaux et économiques… /////////////////////////////////////////////////////////// Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve organizes “Biosphere meetings”. These aim to bring together people to participate in constructive discussions and help all territorial players to handle their communal good. These meetings allow everyone to express their point of view about a different topic each time in a friendly atmosphere. Open to all, these meetings are opportunities for residents, specialists, thinkers and managers alike to talk together. /////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Exposition « TRAMES, Paysages d’habitants révélés par PhotoVoice » En 2012, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a réalisé une exposition avec Anne Sourdril, ethnologue au CNRS et ancienne post-doctorante à la réserve de biosphère, et avec le concours du CAUE77. Cette exposition met en lumière les savoirs et les sensibilités des habitants, des agriculteurs, des aménageurs ou de simples citoyens face aux mutations de leur paysage. Elle révèle la forte implication de chacun, notamment des agriculteurs, dans les paysages tels qu’on les voit aujourd’hui. Elle témoigne de la volonté des acteurs locaux d’être associés à la planification qui pourrait modifier ces paysages, au gré des priorités nouvelles qui émergent à l’échelle locale comme à l’échelle globale. L’objectif général de l’étude postdoctorale à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et à l’Inra d’Ivry effectuée par Anne Sourdril est de comprendre les changements d’usage du territoire au sud du massif de Fontainebleau et la façon dont les habitants se représentent le paysage qui les entoure. Cette étude a débuté en juillet 2009 et s’est terminée mi-2012. Dans le cadre de cette recherche, Anne Sourdril a mis en place une méthode appelée PhotoVoice par laquelle elle a demandé aux habitants de prendre en photo, grâce à des appareils photographiques jetables fournis, ce qui représente le mieux, pour eux, le paysage et la nature au sein de leur territoire, le Gâtinais, et ce qu’ils veulent y voir protéger. Activités (chasse, agriculture, tourisme…) ou êtres vivants (mammifères, oiseaux, insectes, mais aussi plantes et arbres)… « Ces photos essaieront notamment de montrer le paysage qui permet aux êtres vivants de circuler sur ce territoire pour s’y nourrir et se reproduire, bref d’y vivre (et donc des portions de paysages qui permettent ces déplacements, avec ou sans traces de passage). Focalisez-vous sur ce qui fait pour vous les spécificités du paysage et de la nature du Gâtinais. » C’est de ce travail qu’est née l’exposition « TRAME(S) Paysages d’habitants révélés par PhotoVoice ». Depuis sa présentation le 4 avril 2012, l’exposition est prêtée gratuitement par la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais aux collectivités ou organisations qui en font la demande. Elle est destinée à un large public local comme aux gestionnaires du territoire et aux décideurs. Elle se compose de 11 kakémonos autoportants de 2 m de haut sur 80 à 120 cm de large. Ces éléments légers s’installent rapidement dans une salle ou sous abri. Cette exposition itinérante a été vue en 2012 au conseil général de Seine-et-Marne, à l’Unesco, au centre d’écotourisme de Franchard, à Moigny-sur-École, Veneux-les-Sablons, Avon et Moret sur Loing. Géofestival : Fontainebleau, si le grès m’était conté ! Après l’exposition « La mémoire des sables » et l’inauguration du sentier « La mémoire dans la pierre » en 2011, l’histoire révélée par le Géofestival et ses partenaires locaux continue tout au long d’une saison riche en événements : « Fontainebleau, si le grès m’était conté ». Le 6 octobre 2012, l’Office national des forêts a inauguré le « sentier des carriers » qui permet de découvrir les traces laissées par ce passé industriel dans le cadre de randonnées, plus ou moins courtes, à partir de la Faisanderie de Fontainebleau. Composé de deux boucles de 4 et 7 km, le sentier permet de découvrir la géologie de la zone, l’activité des carriers (chemins de desserte, abris, village, front de taille, écales), le mode de vie, la production et l’utilisation du grès. Pour accompagner la visite, des supports sont disponibles sur Internet : carte et plaquette de présentation du sentier, livret du carrier, l’audioguide pour la promenade de 2 h 30, et l’audioguide pour la randonnée de 5 heures. Du 17 novembre au 2 décembre 2012, la réserve de biosphère et Mines ParisTech, coordinateur local du Géofestival, ont proposé l’exposition « Fontainebleau, si le grès m’était conté » à la salle des fêtes du théâtre de Fontainebleau, qui a attiré près de 1 400 visiteurs dont 340 scolaires de primaire, collège et lycée. De nombreux partenaires ont participé à la réalisation de cette exposition : Mines ParisTech, la ville de Fontainebleau, le conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement de Seineet-Marne, l’Office national des forêts et ses partenaires (AFF, Gersar, PNR…), le domaine du château de Fontainebleau, l’Association des mécènes et amis du château de Fontainebleau, le Comité de défense, d’action et de sauvegarde de Fontainebleau et l’Association pour la promotion du jumelage FontainebleauAngkor, et Stanislas Ipaveca a généreusement prêté à cette occasion sa collection de gogottes (formations naturelles de sable concrétionné produisant des formes particulières). Par des photographies aériennes inédites de Pascal Crapet, notre regard prenait de la hauteur, en découvrant les traces des carriers d’une façon innovante et parfois surprenante. Plusieurs animations ont été proposées pendant l’exposition : conférence de Patrick Ponsot (architecte des monuments historiques) sur les méthodes de conservation du grès dans l’architecture, conférence de Patrick Dubreucq sur la vie sociale des carriers au XIXe siècle1, promenades guidées dans le château de Fontainebleau sur les matériaux de construction et dans la ville pour découvrir le grès dans les constructions qui constituent notre environnement quotidien. Les scolaires ont pu répondre à des questionnaires établis par leurs enseignants. Le film réalisé par Michel El Hanachi et Laure Piedeloup (CAUE77) intitulé Les Sonneurs de roche permet de découvrir les traces laissées par ce passé industriel en forêt de Fontainebleau. Le film aborde la formation des grès, les méthodes d’extraction, le mode de vie des carriers et les divers usages des grès depuis le Moyen Âge. La parole y fut donnée à plusieurs intervenants : P. Dubreucq, historien, membre de la commission carrières et carriers des Amis de la forêt de Fontainebleau, D. Obert, géologue, M. Thiry, géologue et R. Campana, fils de carrier. On peut aussi entendre M. de Oliveira dont la carrière, située à Moigny-surÉcole, est la dernière en activité en région parisienne. éducation et sensibilisation / 57 Présentation par l’ONF des outils des carriers. //////////////////////////////////////////////////////////// TRAMES, is a Photovoice exhibition of landscapes as seen by the local population - either common citizens, farmers or country planners - which focuses on their knowledge and their sensitivity to evolving landscapes. The display reveals a real involvement from every photographer, especially farmers, in the landscapes as we can see them today. It shows the local players are willing to play an active part in landscape planning, according to new priorities that might come up locally or globally. //////////////////////////////////////////////////////////// //////////////////////////////////////////////////////////// Plaquette de présentation de l’exposition. 1- Voir blog « Carrières et carriers de grès du massif de Fontainebleau et alentours », accessible à l’adresse suivante : http ://carrieresetcarriers degresdumassif defontainebleau. wordpress.com/ Because the soil and subsoil are of great importance in the morphology of territories, landscape formation, development of human activities as well as biodiversity, Mines ParisTech, Géomnis and Fontainebleau-Gâtinais biosphere reserve have promoted a transversal approach named Geofestival which includes not only mineral, vegetal and animal kingdoms but also social relations. By integrating the mineral in our perception, Geofestival allows us to take a forgotten part of our planet into account, promotes a better understanding of our territory, develops its identity and perception of its evolution. This innovative concept contributes to the building of a knowledge at the crossroads of experience, memory and tradition, with scientific expertise. Therefore, Geofestival plays a part in educating the general public, residents and visitors alike. An exhibition was set up in December 2012 at the Fontainebleau theatre by Mines ParisTech, the Geofestival local coordinator, with many other partners. This exhibition, «The story of sandstone», attracted almost 1,400 visitors among which 340 primary and secondary school students. «Les sonneurs de roche», a film directed by Michel El Hanachi and Laure Piedeloup (CAUE77) shows industrial traces in Fontainebleau forest. The film also presents sandstone, its formation, extraction methods and various uses since the middle ages together with the ancient quarrymen’ s way of life. //////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Logo de la réserve de biosphère permettant de reconnaître le caractère responsable d’une manifestation. Accompagnement de manifestations responsables La démarche d’accompagnement de manifestations responsables conduite par la réserve de biosphère vise en premier lieu à faire connaître la réserve de biosphère et le programme MAB : - promotion de la diversité culturelle et naturelle du territoire ; - éduquer et former le public et les gestionnaires ; - encourager les manifestations durables du point de vue environnemental et social. En 2011, le groupe de travail constitué depuis plusieurs années a mis au point une version aboutie d’un questionnaire visant à évaluer les déchets et les nuisances ou les efforts réalisés par les organisateurs de manifestations en matière d’alimentation, de transports, d’énergie ou encore de communication dans le cadre de leur événement. Après la mise au point de ce questionnaire, 2011 et la première partie de 2012 ont été consacrées à tester ce questionnaire sur diverses manifestations publiques : marché bio, concours équestre, expositions, manifestations organisées par une communauté de communes (Pays de Seine) et par la chambre d’agriculture de Seine-etMarne. Il est à noter que l’accompagnement de la communauté de communes du Pays de Seine dans l’organisation de la semaine du développement durable, d’un grand goûter dansant et du nettoyage des berges de la Seine fut un riche apprentissage mutuel et a permis d’enrichir le questionnaire d’éléments concernant la solidarité, en particulier vis-à-vis des personnes porteuses de handicaps. À la demande de la chambre d’agriculture de Seine-et-Marne, la randonnée gourmande entre Arbonne-la-Forêt et Barbizon le 30 septembre 2012, un événement qui rassemble 250 personnes en une journée sur un parcours entre plaine agricole et forêt, a fait l’objet de propositions sur deux aspects précis : la production et l’élimination des déchets liés à la restauration, et la recherche de solutions locales et durables concernant les toilettes. La réserve de biosphère a étudié la question de la vaisselle utilisée et a exploré avec le comité organisateur les différentes options possibles. Enfin, le comité organisateur a eu recours à l’achat de toilettes sèches démontables de fabrication locale, une solution qui permet une réutilisation, voire un prêt ou une location à d’autres organisateurs de manifestations. Le travail mené en 2012 a conduit la réserve de biosphère à ajouter au questionnaire trois items qui permettront de distinguer les manifestations remarquables au regard des valeurs du programme L’homme et la biosphère : - la promotion du patrimoine culturel et naturel de la réserve de biosphère ; - l’encouragement à un développement économique et social local ; - la sensibilisation et l’éducation au développement durable. Enfin, un logo a été mis au point et validé par le groupe de travail, permettant aux organisateurs d’afficher la reconnaissance accordée par la réserve de biosphère. éducation et sensibilisation / 59 //////////////////////////////////////////////////////////// Responsible events The biosphere reserve has set up a tool for people who organize events for the general public, so as to make them aware of environmental impacts caused by the event. This procedure is also intended to identify and highlight all contributions to a natural and cultural local heritage approach. //////////////////////////////////////////////////////////// La randonnée gourmande organisée par la chambre d’agriculture de Seine-et-Marne. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais promotion et communication / communication Plaquette de présentation du programme de l’Unesco Man and Biosphere et de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. promotion et communication / 61 La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a été désignée par l’Unesco pour promouvoir un développement durable basé sur les efforts combinés des acteurs locaux et du monde scientifique. C’est la raison pour laquelle elle intervient à l’occasion d’événements publics sur le territoire ou lorsqu’elle accueille des délégations nationales ou internationales sur son territoire. En 2012, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais s’est également dotée d’outils de communication (plaquette et site Internet) afin de rendre plus lisible ses actions auprès des financeurs et du grand public. ///////////////////////////////////////////////////////////// Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve was designated by Unesco to promote sustainable development thanks to joint efforts from local players and scientists. The association therefore plays a part in public events on the territory and also receives national or international delegations. Since 2012, Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve has been offering new communication tools (brochure and website) so as to make their actions better known by sponsors and general public. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais 0 Au cours de l’année 2012, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a participé comme chaque année à de nombreuses manifestations locales, mais a aussi été sollicitée pour intervenir lors d’événements départementaux et nationaux. promotion événements publics « Fête de la Nature : entre forêt et ville » La fête de la Nature est un événement national et international célébrant la nature et l’environnement, lancée en France en 2007 par le comité français de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN). Cette fête rassemble aujourd’hui des milliers de manifestations gratuites impulsées par des professionnels ou des bénévoles, acteurs de la protection et de la valorisation de la nature. En 2012, la réserve de biosphère, Seine-etMarne Tourisme, son centre d’écotourisme de Franchard, ses partenaires et la ville de Fontainebleau ont proposé dans ce cadre un événement inédit : « Fête de la Nature : entre forêt et ville dans un site d’exception ». Sur les lieux mêmes qui ont inspiré les artistes et les défenseurs de la nature, lieu de la fondation de l’UICN et au sein d’un massif forestier d’exception, la fête de la Nature prend une dimension éloquente et significative. 0 Au centre d’écotourisme de Franchard Franchard est l’un des lieux les plus anciennement fréquentés de la forêt qui tire son nom d’un ermitage, classé monument historique. Dès le XIe siècle, le site a abrité des ermites, puis un prieuré a été bâti dont il ne reste que la chapelle. Les lieux attirèrent les peintres de Barbizon et les écrivains George Sand et Alfred de Musset. Aujourd’hui, le site de Franchard fait partie d’un secteur classé Natura 2000 et accueille, depuis 2011, le premier centre d’écotourisme d’Île-de-France. Dans le cadre de ses initiatives en faveur de la sensibilisation des visiteurs à la sauvegarde des milieux naturels et dans l’objectif d’éveiller l’attention du grand public aux questions environnementales, le centre d’écotourisme de Franchard a pris l’initiative d’organiser la « Fête de la Nature entre forêt et ville » avec le concours de ses partenaires. 0 Au Centre d’initiation à la forêt La Faisanderie est un lieu témoin du lien historique unissant la ville à la forêt : la chasse. À l’origine, un élevage de gibier y était installé pour les chasses royales. Depuis 1995, les bâtiments accueillent le Centre d’initiation à la forêt. Géré par l’ONF, il accueille, informe et sensibilise le public à l’environnement forestier et à sa fragilité. De nombreuses activités y sont organisées, permettant d’apprendre à observer la faune et la flore et sensibilisant aux bons comportements à adopter pour préserver la nature. En 2012, ce centre a accueilli près de 7 000 visiteurs, groupes scolaires, étudiants et adultes. 0 En ville à Fontainebleau La naissance même du château et de la ville est intimement liée à l’existence de la forêt. Prisé par les rois de France pour leurs chasses, Fontainebleau devient un lieu de résidence royale dès le XIe siècle. Surnommé « Véritable demeure des rois et Maison des siècles » par Napoléon Ier, le château, classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, témoigne de huit siècles d’histoire de France. Château, ville et forêt devinrent synonymes d’évasion et des plaisirs de la nature pour les cours royales et impériales. Plus tard, les artistes en quête de Nature y trouvent leur inspiration… Fête du printemps à Moret-sur-Loing Les 19 et 20 mai 2012, la commune de Moretsur-Loing organisait sa fête du Printemps. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a présenté à cette occasion l’exposition « TRAME(S) Paysages d’habitants révélés par PhotoVoice ». Association Le Geai Située sur la commune de Boutigny-surEssonne, l’association Le Geai a invité la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais à l’occasion de son assemblée générale le 29 janvier 2012. Le Geai a pour vocation la mise en valeur des patrimoines naturel et humain des cantons de Milly-la-Forêt et la Ferté-Alais. La réserve de biosphère a présenté à l’assemblée sa raison d’être ainsi que les actions qu’elle mène. Des missions communes comme la sensibilisation des publics, promotion et communication / 63 notamment scolaires, ainsi que la valorisation des richesses locales et des milieux naturels ont pu être identifiées. 51e Congrès des maires et présidents d’EPCI de Seine-et-Marne Pour le 51e Congrès des maires et présidents d’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) de Seine-et-Marne, qui s’est déroulé le 12 octobre 2012 à l’hôtel New York de Disneyland Paris, Jean Dey, président de la réserve de biosphère, a présenté la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais à la Table ronde n° 3 : « Développement économique et territoire ». Ce fut l’occasion d’expliquer les actions de la réserve de biosphère en termes d’animation de territoire et de développement économique et de réaffirmer ses liens privilégiés avec la chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne et la chambre d’agriculture de Seine-et-Marne. 2es assises de la biodiversité à Grande Synthe (Dunkerque) Visiteurs, intervenants, élus, agents territoriaux, représentants des entreprises se sont mobilisés du 26 au 28 septembre 2012 autour de grandes thématiques liées à la biodiversité. Jean Dey est intervenu à la table ronde « Biodiversité : une question de coopération internationale ? Quels sont les outils existants pour assurer au plan international la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles ? Quels retours d’expériences transposables sur nos territoires ? » Festival Terre Avenir à Veneux-les-Sablons Les 8 et 9 septembre 2012, la réserve de biosphère a tenu un stand au festival Terre Avenir à Veneux-les-Sablons (77250). Cette présence lui a permis de présenter ses objectifs et ses actions au public, de relayer le programme de sciences participatives « 50 000 observations pour la forêt » en distribuant les outils de communication nécessaires, et enfin de présenter l’exposition « TRAME(s), Paysages d’habitants révélés par PhotoVoice ». Présentation de l’exposition « TRAME(S), Paysages d’habitants révélés par PhotoVoice » à la mairie de Moret-sur-Loing à l’occasion de sa fête du Printemps. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Échanges entre la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, l’ONF et la réserve de biosphère East Vättern Scarp Landscape (Suède) nouvellement créée. 0 La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, émanation du programme L’homme et la biosphère de l’Unesco, a vocation à accueillir des délégations françaises et étrangères. Ces délégations sont issues d’autres réserves de biosphère françaises ou étrangères, mais également de structures ou de territoires intéressés par la désignation ou curieux de connaître notre mode de fonctionnement. Elles nous sont également indiquées par d’autres réseaux et programmes liés à l’Unesco. 0 Nous nous efforçons de faire connaître à ces visiteurs les particularités de notre réserve de biosphère, et de leur faire rencontrer divers acteurs qui peuvent témoigner de leur implication, à travers leur propre structure, dans la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. accueil de délégations Délégation chinoise Le 29 juillet, le président de la réserve de biosphère Jean Dey a reçu une délégation chinoise composée du président du comité chinois des réserves de biosphère et le directeur des sciences à l’Unesco. La matinée a débuté par une présentation de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais au Centre d’écotourisme de Franchard, où Seine-etMarne Tourisme nous a accueillis. La journée s’est poursuivie au château de Fontainebleau, patrimoine mondial de l’Unesco. À l’image de cette journée, l’accueil de délégation est une formidable occasion pour la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais de tisser des partenariats forts avec nos administrateurs et de créer du lien entre deux programmes de l’Unesco. Délégation suédoise Pour sa désignation au comité international de coordination du programme MAB, une délégation de la réserve de biosphère East Vättern Scarp Landscape (Suède) s’est rendue du 11 au 13 juillet à Fontainebleau afin de rencontrer l’équipe de coordination de la réserve de biosphère ainsi que son président et quelques administrateurs, dont l’ONF et Seine-et-Marne Environnement. La réserve de biosphère East Vättern Scarp Landscape a choisi comme nous de créer une association de gestion pour leur territoire. Ce fut également l’occasion d’échanger sur des thèmes comme la gestion forestière, la coopération internationale et les éco-industries. BIOVALLÉE Le 5 septembre 2012, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais a accueilli une délégation de Biovallée (Drôme), souhaitant mieux appréhender les atouts et contraintes d’une désignation en réserve de biosphère, dans la perspective d’une éventuelle candidature au programme comme réserve de biosphère. Le long des 100 km de la rivière Drôme, 103 communes (soit un tiers de la superficie du département) participent à un protocole d’accord signé par les communautés de communes, la région et le département. Ce protocole engage les signataires à faire de ce territoire une véritable vitrine de la région Rhône-Alpes pour un mode de vie respectueux de l’environnement. L’objectif est de devenir un écoterritoire engagé dans des démarches participatives et citoyennes, et une référence nationale en matière de développement durable en plaçant l’homme au centre des projets. Cette vallée, riche de ses ressources naturelles, se distingue dans plusieurs domaines d’activité : l’agriculture biologique (17 % de la surface agricole utile), la valorisation du végétal, la biodiversité, le bois, l’écoconstruction, les énergies renouvelables, les technologies propres… Le président, le directeur et le conseiller scientifique de Biovallée, accompagnés du président et de la directrice de projets de la Mission ingénierie et prospective RhôneAlpes (Mipra : le GIE qui apporte son appui à Biovallée) étaient curieux de connaître l’expérience de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. Ils souhaitaient notamment découvrir l’organisation des acteurs locaux au sein d’une association type Loi 1901, et les implications en termes de gouvernance locale, de recherche et d’éducation. Après une présentation des territoires respectifs, du programme MAB et des réserves de biosphère en présence de Catherine Cibien, directrice du MAB France, la réunion s’est poursuivie sur le site de Franchard, où a récemment été inauguré un centre d’écotourisme. Au cours de cette visite, plusieurs actions de la réserve de biosphère ont été présentées : la recherche, le projet Equimeth (méthanisation du fumier équin), le programme éducatif « Génération Biosphère », les rencontres de la biosphère… Ces échanges ont permis à la délégation de Biovallée d’avoir une meilleure visibilité sur ce que recouvre le programme MAB, les réserves de biosphère et les possibilités offertes par le réseau mondial en termes d’échanges d’expériences et de valorisation des territoires promotion et communication / 65 à l’international. La perspective d’une désignation comme réserve de biosphère sera présentée devant un prochain comité de pilotage Biovallée. Si la proposition est approuvée, ce territoire se portera alors candidat. Communication Depuis deux ans, la communication de la réserve de biosphère se professionnalise. La lettre d’information est envoyée tous les trimestres à plus de 1 100 abonnés. La page Facebook compte 350 fans et un compte twitter a été créé. Le nouveau site web a été élaboré en 2012. La communication n’est pas uniquement électronique : les rencontres de la biosphère comme la participation aux événements publics participent à une meilleure visibilité de nos actions. En 2012, la réserve de biosphère a élaboré des plaquettes de communication présentant le programme MAB, la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, mais aussi les actions phares : Equimeth, Génération Biosphère, les rencontres de la biosphère, la coopération internationale, et l’exposition « TRAME(S) ». //////////////////////////////////////////////////////////// The Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve, under Unesco’s Man and Biosphere programme, is entitled to receive French and foreign delegations. These delegations may come from other French or foreign biosphere reserves or also from local authorities or any structure interested in our label or our operating methods. They may also come from other networks and programmes connected to Unesco. We strive to show these visitors the special features of our biosphere reserve and introduce them to various players whose corporate structures demonstrate their involvement in the Fontainebleau and Gâtinais Biosphere Reserve. //////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais International / International international / 67 Le réseau du programme MAB est composé de 610 réserves de biosphères réparties dans 117 pays, dont 12 sites transfrontaliers. Le réseau est un outil de coopération internationale exceptionnel permettant le partage des connaissances, les échanges d’expériences et de bonnes pratiques, le renforcement des capacités et de développement de recherches comparées. ///////////////////////////////////////////////////////////// Biosphere reserves are sites established by countries and recognized under Unesco’s Man and the biosphere (MAB) Programme to promote sustainable development based on local community efforts and sound science. There are currently 610 biosphere reserves in 117 countries, including 12 transboundary sites. Secteur Palmas de Occoa, zone centrale de la réserve de biosphère la Campana-Peñuelas. Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Réunion de clôture du voyage d’étude de la délégation française avec la participation de l’ambassade de France au Chili. 0 La coopération avec la Campana-Peñuelas au Chili s’articule autour de quatre axes prioritaires : - gestion de la réserve de biosphère en contexte périurbain ; - écotourisme périurbain comme moyen de développement durable des territoires ; - charte pour les produits, services et événements du territoire ; - éducation, communication et participation citoyenne. Coopération La Campana-Peñuelas (Chili) L’ouverture à l’international est un axe stratégique fort. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais (RBFG) a monté une coopération avec une des autres rares réserve de biosphère périurbaines, la CampanaPeñuelas (RBCP), entre les agglomérations de Santiago et de Valparaíso au Chili. Du 12 au 20 avril 2012, une délégation de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, composée du président de la réserve, du coordinateur, de représentants de la chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne, de l’Office national des forêts et de Mines ParisTech, s’est rendue à la réserve de biosphère de la Campana-Peñuelas au Chili. La coopération s’articule autour de quatre axes prioritaires : - gestion de la réserve de biosphère en contexte périurbain ; - écotourisme périurbain comme moyen de développement durable des territoires ; - charte pour les produits, services et événements du territoire ; - éducation, communication et participation citoyenne. La réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais accueillera la délégation chilienne au printemps 2013. Axe éducation La délégation française a pu prendre connaissance de la coopération tripartite qui existe dans la RBCP entre les établissements scolaires (collèges), la Conaf et la recherche universitaire ou à travers d’ONG locales pour l’éducation à l’environnement et au développement durable. Cette expérience nous invite à réfléchir et à renforcer notre manière de travailler dans cette voie que nous montrent les collègues chiliens. Nous avons également été instruits des actions de formation de professeurs et guides destinés à démultiplier et potentialiser l’éducation au développement durable. Nous avons pu visiter des collèges exemplaires en termes de mise en place du développement durable dans le quotidien des élèves. Nous pensons que la coopération avec cette réserve de biosphère sur cet axe « éducation » pourrait continuer à travers l’établissement de liens directs entre des établissements chiliens et français. Il nous semble que les réserves de biosphère constituent un cadre pertinent pour permettre et faciliter ces échanges directs entre les établissements scolaires. Axe implémentation, gestion des réserves de biosphère et aménagement du territoire 0 Figure légale Il est clairement apparu à la délégation française que la RBCP a aujourd’hui la maturité suffisante pour voir la création d’une entité légale propre afin de pouvoir suivre plus avant son processus d’implémentation et le développement de sa propre identité : l’extension du périmètre, les nombreux acteurs consultés, la création et la maturation du comité de gestion, des étapes successives que la RBFG a franchies également. 0 Aménagement du territoire La délégation a tout d’abord fait remarquer que ni en France ni au Chili les réserves de biosphères sont reconnues dans le droit national. Cependant, en ce qui concerne l’aménagement du territoire, la situation dans chaque pays est assez différente. En France, il existe beaucoup d’outils d’aménagement et de régulation de l’usage du sol et il n’existe pas cette différence marquée de planification entre les zones urbaines et rurales. Au Chili au contraire, il existe peu d’instruments d’aménagement et la planification est plus diversifiée. Cependant, il est possible de faire quelques comparaisons entre les deux réserves de biosphères : - dans le cas français : nous avons réussi à inscrire la RBFG dans le schéma directeur régional de l’Île-de-France (Sdrif) et la RBFG essaie de « peser » sur les décisions d’aménagement du territoire à travers son fonctionnement en réseau (mobilisation et coordination des acteurs locaux) et à travers son conseil scientifique. international / 69 Une école en zone rurale accueille en chanson la délégation française. - Dans le cas du Chili : la RBCP fait une apparition dans les documents de développement et d’aménagement régional. De plus, le concept de réserve de biosphère semble être très bien approprié au niveau local par les trois municipalités qui font partie du comité de gestion. Du côté de la RBFG, cet exemple d’appropriation locale de la réserve de biosphère nous invite à faire un effort pour que les collectivités locales réalisent le plein potentiel de l’appartenance de leur territoire à la réserve de biosphère. Du côté de la RBCP, il est possible d’imaginer que les efforts pour influencer le développement régional vers la durabilité vont continuer, ce qui sera sans doute le cas au vu des signes avant-coureurs que nous avons pu observer (inclusion de zones vertes dans le Plan régulateur du Gran Valparaíso, inclusion de la réserve de biosphère dans le nouveau plan de développement d’infrastructure du MOP région Valparaíso, etc.) Axe écotourisme et marque pour les produits et services de la réserve de biosphère La délégation a voulu souligner que la définition et l’implémentation de l’écotourisme périurbain représentaient un grand défi pour le programme L’homme et la biosphère. Nos deux réserves de biosphère peuvent être (et elles le sont déjà en partie) pionnières car elles ont un grand rôle à jouer sur ce thème du fait de leur caractère périurbain, un rôle de leader au sein du réseau mondial. La RBCP, grâce au projet de recherche Innova-Corfo qu’exécute l’institut de géographie de l’université catholique de Valparaíso (PUCV), a déjà développé une expérience de planification au niveau de la réserve de biosphère de l’écotourisme à travers la promotion d’une « offre » issue du dessin de routes touristiques thématiques et des services associés. Par l’intermédiaire du projet Innova-Corfo mené par la chambre de commerce de la région de Valparaíso, la RBCP a pu développer une expérience concrète sur les bénéfices que la reconnaissance du territoire comme réserve //////////////////////////////////////////////////////////// A five-person delegation from the Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve, composed of its President, coordinator and members of Seineet-Marne Chamber of Commerce and Industry, National Forestry Commission and Mines Paris Tech, was sent to La Campana-Penuelas Biosphere Reserve, in Chile, from 12th to 20th April. The opening up onto international cooperation is a key strategic focus. The Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve has set up a cooperation with one of the other few periurban biosphere reserves: La Campana-penuelas, located between the largest conurbation of Chile, Greater Santiago, and Valparaiso. This cooperation is built up on four key guidelines: • Management of a biosphere reserve in a peri-urban background • Peri-urban ecotourism as a means of promoting territorial sustainable development • A charter of commitment for products, services and events on the territory • Education, communication and citizen involvement The Fontainebleau and Gâtinais biosphere reserve will receive the Chilean delegation in the spring of 2013. //////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Le palmier chilien est classé comme espèce menacée vulnérable sur la liste rouge de l’UICN. de biosphère pouvait apporter aux entrepreneurs locaux. Dans ce sens, il se peut que la RBCP soit un plus avancée que la RBFG mais la mise en perspective avec l’expérience de Fontainebleau révèle une bonne source d’apprentissage mutuel puisque nous avons sur notre territoire, en plein cœur de la réserve de biosphère, le premier centre d’écotourisme de la région Île-de-France. La RBFG, dans sa mission de coordination des acteurs locaux, a pour projet de fédérer les différentes initiatives écotouristiques en son sein. S’il est clair que l’écotourisme est un axe très pertinent et prioritaire pour la suite de la coopération, la délégation a toutefois voulu attirer l’attention de l’assemblée sur le point suivant : le « marketing » et la « commercialisation » de l’écotourisme périurbain doivent se faire de manière différente du tourisme « classique » afin de ne pas générer plus de problèmes que ceux que nous connaissons déjà (ex : surfréquentation, érosion, accumulation de déchets, pression sur la ressource en eau, etc.). Nous souhaitons lancer une thèse de doctorat sur ce thème. Des pistes concrètes se dégagent d’ores et déjà pour la suite de la coopération comme par exemple la proposition lors de la réunion du 19 avril de la chambre de commerce de faire apparaître la RBFG comme partenaire du nouveau projet qu’elle va déposer avec la Conaf pour un financement Innova-Corfo sur l’utilisation du logo « Réserve de biosphère la Campana-Peñuelas ». Lors de cette même réunion, les discussions ont permis de faire émerger l’idée d’organiser un colloque à l’Unesco sur le thème de l’utilisation du logo Réserve de biosphère et le développement d’une marque ou charte associée. La RBFG se situant à proximité du siège de l’Unesco à Paris, la délégation française a proposé d’amorcer les discussions avec le secrétariat international du programme L’homme et la biosphère afin d’organiser ce colloque. Nouvelles perspectives Le président de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais propose un nouvel axe de coopération sur le thème de l’eau. Il s’est rendu compte au cours de la visite des problèmes qui pèsent sur cette ressource et il propose que la gestion de l’eau soit un nouvel axe de la coopération étant donné son expérience au sein du conseil général de Seine-et-Marne comme responsable de cette thématique. À la suite de cela, le président a remercié les collègues chiliens pour l’accueil chaleureux de la délégation et a invité la délégation à venir découvrir la RBFG en 2013 afin de compléter ce cycle de la coopération. Atelier EuroMAB sur les services écosystémiques Les 13 et 14 septembre 2012, la réserve de biosphère suédoise East Vättern Scarp Landscape a accueilli un séminaire EuroMAB sur les services écosystémiques, animé par trois chercheurs du Centre de résilience de Stockholm et le programme MAB en la personne de Meriem Bouamrane. La même semaine, la réserve de biosphère hôte était inaugurée. Comment intégrer le concept de service écosystémique dans la gestion d’une réserve de biosphère ? Comment définit-on des pistes concrètes ? Comment évaluer leur rôle dans le bien-être humain, quelle est leur dimension sociale ? Comment gère-t-on les compromis et l’équité vis-à-vis des services rendus des pistes concrètes ? Quelle évaluation monétaire et non monétaire peut-on en faire ? Comment communiquer sur ce concept ?… Voilà certaines des nombreuses questions que se posaient les coordinateurs venus de dix pays. Quels sont les enjeux et comment mesuret‑on les services écosystémiques ? Le concept de service écosystémique, que les gouvernements de 153 pays ont approuvé, est avantageux : il est à la fois très économique et didactique. Il exprime simplement le lien qui existe entre les intérêts personnels et la biodiversité. L’acquisition et l’accès à la connaissance sont deux prérequis essentiels. Le troisième est le travail en réseau, l’échange d’expérience et la international / 71 collaboration entre les producteurs et les utilisateurs du savoir. Il apparaît que les réserves de biosphère sont le cadre idéal pour mettre en œuvre cette approche encore récente : elles appréhendent, par leurs missions, tous les enjeux naturels, culturels, économiques, participatifs… sur un territoire délimité, dans un souci de transversalité et d’intérêt commun. Et elles n’ont pas tardé à adopter la terminologie des services écosystémiques dans leur communication : approvisionnement, culture, régulation… Il a été proposé lors de cette rencontre de mettre en place une communauté de pratiques au sein du réseau des réserves de biosphère EuroMAB et au-delà. Membres du groupe de travail EuroMAB sur les services écosystémiques. //////////////////////////////////////////////////////////// In september 2011, the EuroMAB group organized a workshop on ecosystem services in Sweden, in East Vättern Scarp Landscape biosphere reserve. Researchers from Stockholm resilience center presented their research and showed all their resources for their approach which proves an ideal framework for biosphere reserves with their coordination of local players and cross-disciplinary structures. //////////////////////////////////////////////////////////// Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais annexes Liste des membres du conseil scientifique Domaines d’expertise Membres du CS Compétences Institution GOSSELIN Marion Biodiversité, écosystèmes forestiers Cemagref DAJOZ Isabelle Biodiversité et fonctionnement des écosystèmes Université Paris-7 Diderot Université Paris Sud DUFRENE Éric Écophysiologie végétale, écosystèmes forestiers, télédétection, mammologie, batrachologie, entomologie, bilan carboné SIBLET Jean-Philippe Biodiversité, protection espaces naturels, ornithologie SPN/MNHN LAGARDE Claude Biodiversité Agronomie, sylviculture VIAUX Philippe Agronomie, entomologie Arvalis Hydrologie POULIN Michel Hydrogéologie, hydromécanique Armines AMAT Jean-Paul Biogéographie, histoire des forêts, histoire militaire Université Paris-4 Sorbonne GODARD Vincent Géomatique MSH Paris Nord FRAILE Patricia Génie des procédés, développement durable Mines ParisTech ROHMER Serge Écologie Industrielle Université de technologie de Troyes GERAULT Marc Urbanisme et paysage Bâtiments de France THIEBAUT Pierre Architecture NOUGAREDE Olivier Sociologie rurale, paysans, agriculteurs, forestiers Inra SOURDRIL Anne Ethnologie CNRS WARR Benjamin Innovation sociale Insead Économie de l’environnement., évaluation biens et services non marchands, territoire C3ED Univ. Versailles NOEL Jean-François FROGER Géraldine Économie de l’environnement, mondialisation, gouvernance Cemotev Univ. Versailles BARBAULT Robert Biodiversité, écologie, Président MAB France MNHN EMERIT Alexandre Écologie, responsable pôle environnement PNR du Gâtinais français PNR Gâtinais français LOISON Odile Écologie forestière Biodiversité et écosystèmes Géographie Écologie industrielle et urbaine Sciences sociales Sciences économiques Membres de droit Invité permanent La réserve de biosphère Station de biologie végétale et d’écologie forestière de Fontainebleau, Université Paris-7 Diderot annexes / 73 Règlement intérieur du conseil scientifique s’auto-saisir des dossiers de son choix et promouvoir tous projets de nature à faire progresser les objectifs de la Réserve de biosphère. Article 1 : Généralités En décembre 1998 a été créée la Réserve de biosphère du pays de Fontainebleau et du Gâtinais français. Elle est animée depuis mars 2005 par une association de coordination (désignée cidessous « Réserve de biosphère ») regroupant les principaux acteurs de son espace d’influence. Un conseil d’administration (désigné « CA » par la suite), composé de vingt membres au maximum, se réunit au moins une fois par an et exécute les décisions prises en assemblée générale. Un conseil scientifique a été instauré. Il s’agit d’un organe consultatif pouvant regrouper une vingtaine de personnalités scientifiques choisies en fonction de leurs compétences. Depuis juin 2005, la Réserve de biosphère et le syndicat mixte du Parc naturel régional du Gâtinais français (désigné ci-dessous « Parc ») ont un conseil scientifique commun. Article 4 : Composition Le conseil scientifique est composé d’experts issus des communautés scientifiques nationale, régionale, locale (universités, établissements publics ou privés de recherche…) et de personnalités dont la compétence est reconnue sur le plan scientifique. La représentation équilibrée de toutes les disciplines scientifiques (environnementales, sociales et économiques) et la parité hommes-femmes est recherchée dans la composition de ce conseil. Ses membres doivent avoir l’habitude de travailler dans l’interdisciplinarité. Membres de droit : le président du MAB France, le coordinateur de la Réserve de biosphère et un représentant du Parc. Article 2 : Missions Les missions du conseil scientifique se déclinent de la façon suivante : - évaluer, expertiser et donner un avis sur les dossiers techniques et projets de recherche transmis par les administrateurs de l’association de la Réserve de biosphère via son coordinateur ; - proposer au CA des orientations pour un développement durable de la Réserve de biosphère et l’aider dans la réalisation de ses actions et programmes scientifiques ; favoriser ainsi le partenariat entre les organismes de recherche, le milieu universitaire et les gestionnaires d’espaces naturels ou culturels ; - transmettre toutes propositions pouvant permettre à la Réserve de biosphère d’atteindre ses objectifs et de faire connaître son rôle et ses actions ; - définir et proposer des programmes pluriannuels de recherche portant notamment sur une meilleure connaissance des rapports entre l’homme et son milieu et contribuant à définir les modalités d’une gestion durable des patrimoines naturel et culturel de la Réserve de biosphère. - favoriser la coopération internationale dans l’esprit du réseau mondial des réserves de biosphère. Article 3 : Saisine Au moins un mois avant la date de réunion du conseil scientifique, les membres du CA et le président du MAB France peuvent faire parvenir au coordinateur de la Réserve de biosphère des demandes d’avis et des propositions d’études ou de programmes de recherches. Celles-ci seront transmises au président du conseil scientifique qui évaluera leur pertinence visà-vis des missions du conseil scientifique définies dans l’article 2 et de son fonctionnement décrit dans l’article 7 de ce règlement. Le président du CA, suite à une délibération en séance ou sans, peut saisir le conseil scientifique. De plus, par la voix de son président, le conseil scientifique peut Article 5 : Admission – Démission des membres Les membres du conseil scientifique sont désignés par le CA pour trois ans renouvelables. L’admission d’un nouveau membre peut s’effectuer sur la proposition d’un membre titulaire du conseil scientifique avec l’accord du CA. L’absence non excusée d’un membre à trois réunions consécutives du conseil scientifique entraîne son remplacement, à l’initiative du président, qui aura informé la personne par courrier préalablement à sa décision. Toute démission volontaire devra être notifiée par courrier de l’intéressé au président du conseil scientifique et au coordinateur de la Réserve de biosphère. Article 6 : Le président et le vice-président Le président est élu par le conseil scientifique parmi ses membres. Il est chargé de rédiger l’ordre du jour des séances plénières en concertation avec le coordinateur de la Réserve de biosphère et le représentant du Parc. Il anime également les réunions et valide les comptes rendus. Le président du conseil scientifique est invité à toutes les réunions du CA. Un vice-président est élu sur proposition du président parmi les membres du conseil scientifique. Il a pour fonction d’assister le président dans ses missions et de le représenter en son absence. Le mandat du président est d’une durée de trois ans renouvelable. Le mandat du vice-président cesse avec celui du président qui l’a proposé. Le président et le vice-président sont destinataires des dossiers techniques et des comptes rendus de CA. Article 7 : Fonctionnement Le conseil scientifique se réunit au minimum deux fois par an sur convocation de son président. La date de la prochaine réunion est arrêtée lors la réunion en cours. En fonction de l’actualité, d’autres réunions peuvent être programmées dans l’intervalle. Notamment, en cas d’urgence, le CA peut solliciter auprès du président du Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais conseil scientifique la convocation de ce dernier. Un ordre du jour est adressé au moins trois semaines avant la réunion à chacun des membres du conseil scientifique. Les dossiers techniques et projets de recherche transmis pour avis au CS doivent s’inscrire prioritairement dans un cadre pluridisciplinaire, dans la transversalité géographique, dans la reproductibilité (le transfert possible à l’ensemble de la population et des territoires de la Réserve de biosphère), dans la durabilité au sens où nous l’entendons quand nous traduisons « sustainable development » et doivent favoriser l’implication multi-acteurs (multi-partenaires). Le conseil scientifique aura toujours à l’esprit le souci de promouvoir des études et des recherches qui soient suivies d’applications et qui donnent lieu à des actions de vulgarisation et de restitution auprès des acteurs locaux et des populations Le lancement de ces programmes de recherche pourra donner lieu à des appels d’offres préparés par le conseil scientifique et proposés au conseil d’administration de la Réserve de biosphère ; Les porteurs de projets identifiés en réponse aux appels d’offres de la Réserve de biosphère ou présentés spontanément peuvent être invités à exposer leurs projets devant le conseil scientifique. Dans le cas où un membre du conseil scientifique se trouve directement impliqué dans un projet pour lequel l’avis du conseil scientifique est sollicité, la personne concernée est entendue sans toutefois prendre part à la délibération du conseil sur le dossier en question. Le président du conseil scientifique et celui du CA ont la possibilité, selon l’ordre du jour, d’associer occasionnellement, avec voix consultative, des personnes extérieures aux travaux du conseil scientifique. Les avis et résolutions du conseil scientifique donnant lieu à délibération sont soumis au vote. Ils sont réputés acquis à la majorité simple des membres présents et représentés, à condition que leur nombre soit au moins égal aux deux tiers du nombre total des membres du conseil. En fonction des besoins, le président du conseil scientifique peut constituer des commissions pour prendre en charge une thématique et des groupes de travail afin d’examiner une question précise. De même, le conseil d’administration peut s’attacher l’assistance d’un ou plusieurs membres du conseil scientifique pour une tâche qui relève de leur compétence. Le ou les membres concernés rendront compte de leur mission lors de la réunion plénière du conseil scientifique qui suit l’achèvement de cette tâche. Les frais de déplacement des membres du conseil scientifique seront remboursés sur présentation des justificatifs auprès du coordinateur de la Réserve de Biosphère. Le secrétariat du conseil scientifique est assuré par le coordinateur de la Réserve de biosphère avec l’aide du représentant du Parc. En fonction des avis formulés, des projets définis et proposés par le conseil scientifique et des décisions prises par le conseil d’administration, le coordinateur de la Réserve de biosphère élabore le programme d’actions annuel (projets de recherche, études scientifiques, animations, travaux…). Article 8 : Transmission des réflexions et des conclusions Dans le cadre des publications à caractère scientifique de la Réserve de biosphère et du Parc, les textes proposés sont soumis au conseil scientifique agissant en tant que comité de lecture. Le CA (ou le Parc pour les textes qui le concernent), lui, constitue le comité éditorial. Quel que soit le mode de saisine, les réflexions et les conclusions du conseil scientifique, transmises par son président, sont réservées aux membres du conseil d’administration de la Réserve de Biosphère, aux présidents du CA, du Parc et du MAB France qui en disposent librement. Article 9 : Modification du règlement intérieur Le présent règlement intérieur peut être modifié, amendé ou complété par vote à la majorité simple des membres présents et représentés du conseil scientifique, à condition que leur nombre soit au moins égal aux deux tiers du nombre total des membres du conseil. Le règlement modifié doit être soumis au Parc puis approuvé par le CA. En cas de différence de point de vue entre le conseil scientifique et le CA, le conseil scientifique devra élaborer une nouvelle proposition. Au cas où des divergences subsisteraient, le CA de la Réserve de biosphère arrête le règlement intérieur du conseil scientifique. annexes / 75 RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU Conseil éducation et citoyenneté Préambule En décembre 1998 a été créée la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. Elle est animée depuis mars 2005 par une association de coordination (désignée ci-dessous « Réserve de biosphère ») regroupant les principaux acteurs de son espace d’influence. Un conseil d’administration (désigné « CA » par la suite), composé de vingt membres au maximum, se réunit au moins une fois par an et exécute les décisions prises en assemblée générale. En 1999 a été créé le Parc naturel régional du Gâtinais français. Il est géré par un syndicat mixte d’aménagement et de gestion (Smag) – désigné ci-dessous « Parc » – composé de techniciens regroupés par pôles thématiques. Au niveau des opérations et projets pédagogiques, une commission éducation (composée d’élus et de techniciens issus du milieu éducatif) se réunit 3 ou 4 fois par an pour valider les axes d’action la concernant. Depuis novembre 2008, la Réserve de biosphère et le Parc ont institué un « conseil éducation et citoyenneté » commun. Il s’agit d’un organe consultatif, pouvant regrouper une vingtaine de personnes ressources choisies en fonction de leurs compétences techniques et éducatives. Article 1 : Missions Liées étroitement au territoire, les missions de ce conseil éducation et citoyenneté, en accord avec le CA de la Réserve de biosphère et le comité syndical du Parc, sont les suivantes : - être une force de réflexion, de proposition, d’innovation pour la Réserve de biosphère et le Parc ; - être un lieu de mutualisation et de capitalisation d’actions menées en matière d’éducation aux patrimoines culturels et naturels, au développement durable et solidaire ; - inventorier les ressources pédagogiques existantes et les besoins en matière d’éducation aux patrimoines culturels et naturels, au développement durable et solidaire ; - proposer des axes pour la définition d’un projet éducatif partagé sur le territoire pour tous les publics ; - proposer des démarches d’apprentissage et des règles d’éthique dans les actions et les outils pédagogiques de la Réserve de biosphère et du Parc ; - décider d’expérimenter et d’évaluer, selon le public et les objectifs, les actions et les outils pédagogiques proposés par la Réserve de biosphère ou le Parc ; - étudier l’adaptation aux spécificités du territoire d’actions ou d’outils existants en éducation aux patrimoines culturels et naturels, au développement durable et solidaire. Article 2 : Les membres Le conseil éducation et citoyenneté est composé d’une vingtaine de membres permanents choisis pour leurs compétences et venant d’horizons différents. Ces membres sont des personnes ressources issues des communautés éducatives locales, départementales et régionales (établissements publics ou privés, universités, associations…). Ce conseil est animé par un président. Un suppléant pourra être nommé à compétences équivalentes, en cas d’empêchement d’un des membres. Cette nomination devra être validée par le CA de la Réserve de biosphère et le comité syndical du Parc. Les chargés de mission éducation de la Réserve de biosphère et du Parc sont membres de droit. Article 3 : Admission et démission des membres Les membres du conseil éducation et citoyenneté sont désignés par le CA de la Réserve de biosphère après consultation du comité syndical du Parc pour trois ans renouvelables. Le conseil, par son président, peut proposer un nouveau membre au CA de la Réserve de biosphère et au comité syndical du Parc. En cas d’absences répétées non excusées d’un des membres, il sera procédé à une relance de l’intéressé pour savoir s’il souhaite démissionner. Faute de réponse de sa part, le conseil prendra acte de sa démission. Toute démission volontaire devra être signalée par l’intéressé au président du conseil éducation et citoyenneté. Article 4 : Le président et le vice-président Le président est élu par le conseil éducation et citoyenneté parmi ses membres. Son élection est approuvée par le CA de la Réserve de biosphère après accord du Comité syndical du Parc. Il valide l’ordre du jour des séances plénières proposé par les chargés de mission éducation de la Réserve de biosphère et du Parc. Il anime les réunions et présente au conseil éducation et citoyenneté les comptes rendus de séance qui sont approuvés ensuite à la majorité. Le président du conseil éducation et citoyenneté peut représenter le conseil aux réunions du CA de la Réserve de biosphère et de la commission éducation du Parc. Un vice-président est élu par le conseil éducation et citoyenneté. Il a pour fonction d’assister le président dans ses missions et de le représenter en son absence. Les mandats du président et du vice-président sont de trois ans renouvelables. En cas d’empêchement définitif ou de démission du président, le vice-président assure l’intérim jusqu’à élection d’un nouveau président. Article 5 : Fonctionnement Le conseil éducation et citoyenneté se réunit au moins trois fois par an sur convocation de son président. Un ordre du jour est adressé au moins trois semaines avant la réunion à chacun des membres du conseil éducation et citoyenneté. La date de la prochaine réunion est arrêtée lors de la réunion en cours. Les dossiers transmis pour avis au conseil éducation et citoyenneté Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais doivent s’inscrire prioritairement dans un cadre pluridisciplinaire et local, dans la reproductibilité (transfert possible à l’ensemble de la population et des territoires), dans la durabilité au sens où nous l’entendons quand nous traduisons « sustainable development » et doivent favoriser l’implication multi-acteurs ou multi-partenaires. Le conseil éducation et citoyenneté aura toujours à l’esprit le souci de promouvoir des actions de mutualisation, de valorisation et de restitution auprès des acteurs locaux et des populations. Si nécessaire, le conseil éducation et citoyenneté prépare des appels à projets qui seront soumis au CA de la Réserve de biosphère et au comité syndical du Parc, avant publication. Dans le cadre de ces appels à projets, les porteurs de projets les soumettent au conseil éducation et citoyenneté pour avis, et ne participent pas à la délibération du conseil éducation et citoyenneté. Le président du conseil éducation et citoyenneté, celui du CA de la Réserve de biosphère et du comité syndical du Parc ont la possibilité, selon l’ordre du jour, d’associer occasionnellement, avec voix consultatives, des personnes extérieures aux travaux du conseil éducation et citoyenneté. Au besoin, le président du conseil éducation et citoyenneté peut constituer des groupes de travail ouverts à d’autres personnes que ceux du conseil. Ces séances de groupes de travail feront l’objet d’un compte rendu lors des séances plénières du conseil éducation et citoyenneté. Le secrétariat du conseil éducation et citoyenneté est assuré par les chargés de mission éducation de la Réserve de biosphère et du Parc. Article 6 : Modalités de vote Les avis et résolutions du conseil éducation et citoyenneté donnant lieu à délibération sont soumis au vote. Ils sont réputés acquis à la majorité simple des membres présents et représentés, à condition que leur nombre soit au moins égal à la moitié du nombre total des membres du conseil. Article 7 : Saisie Au moins un mois avant la date de réunion du conseil éducation et citoyenneté, sauf urgence justifiée, le président de la Réserve de biosphère et le président du Parc peuvent faire parvenir au président du conseil éducation et citoyenneté directement, ou via les chargés de mission éducation de la Réserve de biosphère et du Parc, des demandes d’avis et des propositions d’études en accord avec les missions du conseil éducation et citoyenneté citées à l’article 1. Sur proposition de son président, le conseil éducation et citoyenneté peut se saisir des dossiers de son choix dans le cadre de ses missions pour la Réserve de biosphère et le comité syndical du Parc. Article 8 : Transmission des réflexions et des conclusions Les productions du conseil éducation et citoyenneté sont transmises au CA de la Réserve de biosphère et au comité syndical du Parc qui en disposent, conformément à la législation en cours. Article 9 : Modification du règlement intérieur Le présent règlement intérieur peut être modifié, amendé ou complété par vote à la majorité simple des membres présents ou représentés du conseil éducation et citoyenneté. Pour cela un quorum de la moitié est requis. Le règlement modifié doit être soumis au comité syndical du Parc et au CA de la Réserve de biosphère pour approbation. En cas de différence de point de vue entre le conseil éducation et citoyenneté, le CA de la Réserve de biosphère et le comité syndical du Parc, le conseil éducation et citoyenneté devra élaborer une nouvelle proposition. Au cas où des divergences subsisteraient, le CA de la Réserve de biosphère et le comité syndical du Parc arrêtent le règlement intérieur du conseil éducation et citoyenneté. annexes / 77 Production scientifique de Jérôme PELENC Articles dans revues avec comité de lecture 0 Pelenc J. , Lompo K. M., Ballet J., Dubois J.L. (2013), « Sustainable Human Development and the Capability Approach : Integrating Environment, Responsibility and Collective Agency », Journal of Human Development, special issue Capability and sustainability, vol. 14 issue 1, march 2013. 0 Ballet J., Koffi J.M., Pelenc J. (2013), « Environment, Justice and the Capability Approach », Ecological Economics 85 (2013) 28–34. 0 Pelenc J. et Velut S. (2012), « Une réserve de biosphère dans la macro-région métropolitaine de Santiago-Valparaiso (Chili), les enjeux du zonage », Mappemonde, n°105. http://mappemonde. mgm.fr/num33/articles/art12103.html. 0 Borsdorf F.F., Pelenc J., Reutz-Hornsteiner B., Tourneau F-M.L., Velut S. and Coy, M., « The contribution of Biosphere Reserves to regional sustainability : an institutional approach », Special issue “The Contribution of Protected Areas to Sustainability”Int. J. Sustainable Society (à paraître en 2014). Chapitre d’ouvrage 0 Pelenc J., Dubois J.L. (à paraître en 2013), « Relating Capability and Strong Sustainability: The Role of Critical Natural Capital in Sustainable Human Development », in Capability and Sustainability, Crabtree A., Tiwari M. (eds), Palgrave MacMillan. Acte de colloque 0 Pelenc J. et Martin J.M. (2012), « Quelles opportunités le modèle de réserve de biosphère peut-il offrir pour la gestion des rapports entre les espaces urbains et naturels à l’échelle régionale : le cas de la réserve de biosphère périurbaine de Fontainebleau et du Gâtinais ? » « BiodiverCités. Les aires protégées urbaines, des laboratoires grandeur nature », Collection Tierces Natures, éditions Le Manuscrit, Paris. Revues sans comité de lecture 0 Pelenc J. (2010), « Les réserves de biosphère face au défi de la métropolisation », Lettre de la biosphère, n° 86 avril 2010, ISSN 1274 5553. 0 Pelenc J. (2009), « Éléments de réflexion préliminaire sur l’utilisation du concept de réserve de biosphère en région métropolitaine ou urbaine », rapport pour le programme L’homme et la biosphère de l’Unesco. 0 Pelenc J. (2009), « Croisement de la théorie du capital naturel critique avec l’approche par les capabilités d’A. Sen, quelles perspectives pour l’évaluation du développement soutenable ? », Cahier du C3ED n° 09-02. Compte rendu d’ouvrage 0 Pelenc J. et Jolibert C. (2011) ; « Sustainable Development: Capabilities, needs, and well-being » Éditeurs : Felix Rauschmayer, Ines Omann et Johannes Frühmann, revue Éthique économique, vol. 8, n° 2, https ://papyrus.bib. umontreal.ca/jspui/bitstream/1866/5131/1/compte %20rendu %20 8_2_.pdf. Communications (séminaires, colloques, conférences internationales et workshop etc.) 0 Ballet J., Bazin D., Pelenc J. (2012), « Domination, justice environnementale et aproche par les capabilités », Workshop « Justice and Environment : Viewpoint comparison between Philosophy and Economics », 7 décembre, Gretha, université de Bordeaux 4. 0 Bazile D., Pelenc J., « From individual innovation to collective capabilities for community resource management », Conference theme : The Political Economy of Green Development Sub-theme : Challenges of community resource governance, 12th Biennial Conference of the International Society for Ecological Economics Rio de Janeiro, Brazil. 0 Pelenc J., Dubois J.L. (2011), « Innovation in Sen’s Capability Approach and Human Development by integrating an ecological dimension through strong sustainability », 2011 HDCA anual international conference, HDCA conference theme : « Innovation, Development & Human Capabilities », September 6-8th, The hague, The Netherlands. 0 Pelenc J., Jolibert C. (2011), « Pooling Sen and Max-Neef’s work together : an opportunity to foster sustainable human development research », 2011 HDCA anual international conference, HDCA conference theme : « Innovation, Development & Human Capabilities », September 6-8th, The hague, The Netherlands. 0 Pelenc J., Negrete J., Bazile B. (2011), « Services écosystémiques rendus / perçus dans deux Réserves de biosphère (Chili et France) », atelier n° 2 « Services des écosystèmes et Aires Protégées » de l’Agence inter-établissements pour la recherche sur le développement (AIRD) », Cirad, 6/01/2011, Montpellier. 0 Fraile P., Amat J.P., Pelenc J. (2010), « Les réseaux d’acteurs et le tourisme en Île-de-France : quelles synergies locales et internationales ? » et participation à la table ronde sur la coopération décentralisée au colloque Coopération internationale pour un tourisme responsable et une valorisation touristique des territoires, université de Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) 30 novembre-1er décembre 2010. 0 Pelenc J., « Réserves de biosphère et métropolisation : le cas de la réserve de biosphère de la Campana-Peñuelas (Chili) mis en perspective avec la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais », Institut des Amériques, colloque annuel : Territoires métropolitains dans les Amériques : Énergie, environnement, économies (TMA3E), 22-24 novembre Paris. 0 Alvarez D. et Pelenc J., « Articulación de lógicas ascendentes y descendentes, publicas y privadas en la gestión de las áreas protegidas : el caso de la macro región metropolitana de SantiagoValparaíso », XXXI Congreso Nacional y XVI Internacional de Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Geografía, a celebrarse durante los días 19 a 22 de octubre de 2010, en el Instituto de Geociencias, Facultad de Ciencias, Universidad Austral de Chile Valdivia, Región de los Ríos, Chile. 0 Pelenc J. (2010), « Crossing Sen’s Capability approach and Critical Natural Capital theory : toward a new perspective to reconcile Human development and Nature conservation goals », Special Session Needs Capabilities and Sustainable Development, Biennial International Conference of the International Society for Ecological Economics « advancing sustainability in a time of crises », Oldenburg – Bremen 22-25 august 2010. 0 Pelenc J. (2009), « Linking empowerment, collective capabilities and environmental functions : toward a new conceptual framework to assess co-management of socio-ecological systems », panel « Empowerment and Collective Capabilities », Human Development International Conference organized by Human development and Capability Association (HDCA), PUCP, Lima, Peru, 9-12 September 2009. 0 Pelenc J. (2009), « Experiencia de la Reserva de biosfera de Fontainebleau y del MAB France » Seminario « Gestión territorial y áreas protegidas : conciliar protección del medio ambiente y desarrollo sustentable » organizado por la Embajada de Francia, Conama, PUCV, Valparaíso, 21-22-23 de julio 2009. Atelier bien-être Jérôme Pelenc, salarié doctorant à la réserve de biosphère, a entrepris dans le cadre de sa thèse un atelier exploratoire visant à construire une méthode d’évaluation du bien-être d’élèves en difficulté fondée sur les besoins et les capacités. Ci-dessous le document partagé aux élèves de « Génération Biosphère » (voir p.52). Participez à l’évaluation de votre bien-être ! Les élèves de 3e Segpa section « Habitat » du collège RobertDoisneau de Dammarie-les-Lys ont construit avec Jérôme Pelenc, doctorant à la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, une grille d’évaluation du bien-être fondée sur les besoins fondamentaux communs à tous les êtres humains. Maintenant, c’est à vous, élèves de « Génération Biosphère », de contribuer à ce projet de recherche scientifique ! Cette grille a un double objectif. Pour vous : nous espérons qu’en remplissant cette grille vous apprendrez à mieux vous connaître et peut-être à mieux vous orienter dans la vie. Pour la réserve de biosphère : les résultats de cette enquête exploratoire nous permettront de mieux connaître votre situation afin de chercher des pistes d’amélioration de l’enseignement et de l’orientation scolaire de façon à progresser ensemble vers le développement durable. La grille est composée de 9 lignes qui correspondent aux 9 besoins fondamentaux communs à tous les êtres humains (subsistance, protection, affection, compréhension, participation, loisir, création, identité et liberté) et de 4 colonnes qui correspondent aux 4 « moyens » (être, avoir, faire et interagir) de satisfaire les 9 besoins. La grille comporte 36 cases, les mots qui sont dans chacune de ces cases représentent une situation de bien-être que tout être humain devrait être capable de satisfaire. Nous vous demandons de noter de 0 à 5 chaque case en fonction de votre capacité à obtenir la situation de bien-être décrite dans la case considérée. Cet exercice est très personnel, c’est pourquoi il doit être rempli de façon strictement individuelle et c’est pourquoi il est anonyme. Nous vous demandons juste d’indiquer votre classe, le nom de votre établissement et votre sexe. Nous vous demandons de répondre le plus honnêtement possible afin que les résultats de cette enquête puissent réellement servir à améliorer votre bien-être. Classe : Établissement : Féminin/Masculin (entourez la réponse qui vous correspond) Merci de participer activement à ce projet de recherche scientifique sur le bien-être humain. annexes / 79 Grille bien-être - Analyse ton bien-être ! Subsistance Ce qui est nécessaire pour survivre Protection Ce qu’il faut pour se sentir en sécurité Être Sentiments, compétences, qualités, etc. Avoir S’approprier, bénéficier, etc. Faire Accomplir des actions, etc. Interagir Avec son environnement naturel et social. Est-ce que je suis/je sais être ? Est-ce que j’ai/je peux bénéficier ? Est-ce que je suis capable/ je peux ? Est-ce que je peux interagir avec mon environnement ? • content, repu • me sentir bien physiquement et mentalement • solidaire, courageux, m’adapter • équilibré, prêteur .../5 • des aliments, de l’eau, etc. • confort matériel (vêtements, argent de poche etc.) • un toit, travail • planète .../5 • manger équilibré • prendre soin de soi • se reposer, espérer • aider les gens • me déplacer • en bonne santé • en sécurité • autonome • sécurité sociale, accès aux soins • le respect • la loi, des droits • la politesse • la police .../5 • reconnaître les autres personnes et les choses importantes de la vie • aider les gens • anticiper .../5 • être protégé de la pollution • être protégé des intempéries (froid, etc.) • la couche d’ozone • être à l’aise • la loi .../5 • famille • compagne/compagnon • générosité, compassion • amis • jeux .../5 • exprimer mes émotions • exprimer mes sentiments • faire l’amour • faire des enfants .../5 • être reconnaissant • solidarité • aimer, amour, amitiés • espaces de rencontres • humour .../5 • argumenter, analyser • étudier, me concentrer • essayer, expérimenter • interpréter • apprendre • se faire comprendre • école, université, centres de formation • langage, se parler • musées .../5 Affection On a besoin d’amour Compréhension Essayer de comprendre les gens et la nature Participation Essayer de participer à la société et l’environnement qui nous entourent Loisir/ divertissement Se divertir en se faisant plaisir Création Créer des choses différentes, donner vie à quelque chose Identité Exister en tant que personne, appartenir à la communauté humaine et à la Terre Liberté Avoir des choix dans la vie et des responsabilités • être accepté comme je suis • être attentionné et recevoir de l’attention • amical • sincère .../5 • rationnel • discipliné • adaptatif, intuitif (intuition) • cohérent, critique • éducation nationale • méthode • livres • informations • professeurs/mentors .../5 .../5 • entouré • accueillant • audacieux • actif • droits et obligations • responsabilités • convictions/opinions • travail • trouver de la nourriture • planète vivable (en bon état) • cadre de vie agréable • parler/discuter .../5 • air pur .../5 .../5 • m’associer, coopérer • m’amuser • jouer collectif • participer, partager .../5 • lieux et espaces de rencontre foyers, associations, clubs, MJC • communication • se parler .../5 .../5 .../5 .../5 • détendu • imaginatif • me faire plaisir • curieux .../5 • passions, temps libre • équipements sportifs • jeux, fêtes, spectacles • amis • tranquillité, calme .../5 • me détendre, me reposer • m’amuser, jouer pour le plaisir • inventer, rêver, espérer • me promener • profiter de la vie .../5 • skate park, • espaces naturels (forêt, lacs, etc.) paysages, espaces verts • parcs urbains, cours • centres culturels .../5 • créatif • artiste • habile • imaginatif • intuitif .../5 • passions • méthode • réussite • succès • construire • interpréter • la mode • dessiner • personnalité, profil • respectueux et être respecté • fier de ce que je suis • artiste • professionnel .../5 • papiers d’identité • symboles • habitudes • dignité, valeurs • reconnaissance • être différent, être autonome • tolérant • rationnel • humour .../5 • lieux de création (salle de répétition, etc.) • chez soi • création virtuelle (jeux vidéo) • ateliers, l’entreprise .../5 .../5 • la nature .../5 • créer mon image • m’actualiser, m’améliorer • me développer, évoluer • m’intégrer .../5 • me connaître • idées • le choix (ou des choix) • volonté • responsabilités .../5 • famille • intimité • appartenance • lieu de naissance .../5 • maturité • sortir, se déplacer librement • apprécier • méditer, lire • m’engager .../5 • humour • tolérance • liberté d’expression et d’information .../5 .../5 Rapport annuel 2012 / Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Ecoline, première approche pour la mise en place de Trames boisés Le cas de la RBFG L’IAU îdF et Natureparif réalisent une base de données cartographique au 1/2 500e des éléments de biodiversité des paysages ruraux de la région Île-de-France, Ecoline. Celui-ci vient en complément des données d’occupations du sol telles que MOS et Ecomos : - le MOS est une cartographie de l’occupation des sols développée sur l’ensemble de la région depuis 1982. Il est mis à jour environ tous les quatre ans, la dernière version date de 2008 ; - l’Ecomos, créé en 2000, dresse l’état des lieux des espaces naturels (forêts, prairies, marais, pelouses, landes, etc.) en complément du MOS. Il est en cours d’actualisation. Ces deux bases de données cartographiques délimitent des entités surfaciques, mais méconnaissent les éléments linéaires ou ponctuels inférieurs à 25 m dans leur plus petite dimension. Ecoline propose la cartographie des éléments linéaires ou ponctuels d’une dimension comprise entre 2,5 m et 25 m qui ne figurent ni dans le MOS ni dans l’Ecomos et qui présentent un intérêt écologique important. Celle-ci permet d’affiner les données cartographiques afin d’avoir une meilleure compréhension du territoire et de ses dynamiques naturelles. La représentation d’un maillage fin d’éléments fixes ponctuels (arbres isolés, mares, fossés, mouillère…) et d’éléments fixes linéaires (haies, ripisylves, bandes herbeuses…) permet de reconstruire la mosaïque des milieux naturels en terre de grandes cultures. Ainsi, il est possible d’obtenir une première évaluation de la fragmentation réelle de ces milieux naturels et de leur rôle dans la connectivité des milieux naturels contre l’érosion de la biodiversité. Pour promouvoir la sauvegarde et la valorisation de ces éléments écologiques, il convient de reconnaître les prestations écologiques ou services que nous en retirons (protection contre l’érosion, contribution à la qualité de l’eau, protection des cultures, lutte contre l’effet de serre, biodiversité et paysages). Encore faut-il les connaître, les recenser, les localiser. C’est dans ce contexte que la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, le 5 juillet 2012, a entrepris de participer au séminaire Natureparif/IAU îdF « Ecoline - Éléments singuliers des espaces ruraux d’Île-de-France ». En lien avec le stage sur l’évaluation de la fragmentation et de l’isolement des habitats boisés sur le territoire de la réserve de biosphère effectué entre le 1er février et le 30 juin 2012, la réserve de biosphère a fait une présentation sur le thème de « Ecoline, première approche pour la mise en place de trames boisées : le cas de la RBFG ». En effet, lors de l’évaluation de la fragmentation et de l’isolement des habitats boisés sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, une cartographie utilisant notamment les données comme le MOS, Ecomos nous a permis de localiser et d’identifier dans un premier temps les îlots boisés, leur nature, les espèces dominantes (feuillus, résineux, mixte). Nous avons ensuite, toujours par cartographie (SIG), déterminé des zones de connectivités structurelles potentielles. Cela nous a permis d’établir des zones de corridors potentiellement intéressantes à mettre en place dans le cadre des trames vertes boisées, par exemple. À ce résultat, nous avons ajouté la base de données Ecoline, qui après sélection des éléments boisés clés tels que les haies, les alignements d’arbres et autres éléments boisés permettait d’obtenir un état des lieux actuel (2000). Nous sommes allés plus loin, ensuite, en ajoutant des éléments comme les chemins enherbés ou les éléments herbacés en général en partant du principe que ceux-ci pourraient être utilisés pour entreprendre des aménagements pour la remise en place d’éléments paysagers boisés. Cette présentation a eu un double intérêt : - faire connaître le territoire, le positionnement et les recherches en cours de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais ; - démontrer l’utilité des bases de données cartographiques telles que le MOS, Ecomos et Ecoline pour l’étude des connectivités écologiques et structurelles pour la mise en place des trames vertes et bleues sur le territoire de la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais mais également à d’autres échelles spatiales. Mosaïque paysagère MOS + Ecomos Mosaïque paysagère MOS + Ecomos + Ecoline Crédits photo Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais Isabel Tabellion (couverture ; p.36) Conception graphique Isabelle Martija-Ochoa impression Chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne Réserve de biosphère de Fontainebleau et du gâtinais +33 (0)1 60 70 35 84 [email protected] http://www.biosphere-fontainebleau-gatinais.fr