Fractures et entorses de la main, les points importants.
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Fractures et entorses de la main, les points importants.
Fractures Et Entorses De La Main, Quelques points Importants! Quelques chiffres: • On estime les accidents de la main à environ 1 400 000 par an en France • Dont 620 000 considérés comme grave. • 1/3 des accidents de travail concerne la main • 1/10 des accidents de la main entraîne une incapacité permanente partielle A-Les fractures • Le plus souvent considérées à tort comme des fractures mineures • Mais en cas de traitement incorrect, elles entraînent immanquablement des raideurs, avec déficit fonctionnel secondaire Raideur car: • Les fractures sont toujours accompagnée de contusion des parties molles environnantes • Ces parties molles étant source de fibrose, entraînant collage tendineux et enraidissement articulaire. Prévention: quelques règles de bases • Immobiliser le minimum d’articulation • Ne pas immobiliser plus de trois semaines • Encourager le patient à mobiliser activement les articulations non immobilisées • Immobiliser les articulations en position « intrinsèque plus » Position intrinsèque plus = • Position de la main reproduisant l’action des muscles intrinsèques (muscles interosseux: fléchisseurs des MCP et lombricaux: extenseur des IP), mettant en tension maximum les ligaments latéraux. • Donc toujours immobiliser la MCP en flexion, et les IP en extension 1-les fractures des 4 derniers métacarpiens Se souvenir que: • La flexion des quatre derniers doigts est harmonieuse, et les lignes convergent. • La convergence en flexion se fait au niveau de l’éminence thénar, en un point, au niveau du tubercule du scaphoïde carpien Pour rechercher une fracture d’un métacarpien: • Toujours demander au patient de fléchir activement les 4 derniers doigt: • Pour déceler une angulation et/ou un raccourcissement du métacarpien fracturé • Trouble objectivé par le chevauchement du doigt concerné sur celui d’à coté, ou la perturbation de l’enroulement digital harmonieux. Un recouvrement même partiel d’un doigt sur l’autre signe un trouble rotatoire, et donc la nécessité d’un traitement chirurgical. Le risque étant la formation d’un cal vicieux, gênant à la fois le fonctionnement du doigt lésé, et celui de ses voisins. a- fracture de la base des métacarpiens • Un risque est présent lorsque la fracture est articulaire: elles sont généralement associées à une luxation carpométacarpienne à rechercher sur le cliché de profil. • L’abord chirurgical est alors indispensable. b- fracture diaphysaire Traitement fonctionnel pour toutes fractures fermées, non déplacée, sans trouble rotatoire, ou raccourcissement. Une attelle dorsale ou palmaire est mise en place pour trois semaines. Elle immobilise le poignet en légère extension, et les articulations métacarpo-phalangiennes fléchies. A l'issue de l'immobilisation, une syndactylisation du doigt atteint avec le doigt voisin pendant quinze jours supplémentaire permet de retrouver toute la mobilité A noter: • Les trouble de la rotation des doigts sont facilement évités en immobilisant le doigt fracturé avec le doigt voisin: • soit sur une attelle, et en contrôlant que l'orientation des deux ongles est la même, • soit par syndactylisation; la mobilisation active en flexion extension par le blessé, évitera toute consolidation en position vicieuse. c-fracture du col des métacarpiens • Le traitement dépend du degré d’angulation. • Le 2éme et 3ème métacarpiens sont des métacarpiens fixes, la tolérance de l'angulation est donc moins importantes. • L’indication chirurgical est portée à partir de 30° d’angulation pour le 5ème métacarpiens, à partir de moins de 20° pour le 2ème et 3ème métacarpiens. d-fracture de la tête • Souvent articulaire et comminutive, elle relève d’une réduction chirurgical. 2-fracture du premier métacarpien • Elle nécessite toujours un avis orthopédique: • Il y a des contraintes de traction en adduction dues aux insertions musculotendineuses sur la colonne du pouce. Il y a donc un risque de déplacement du 1er métacarpien vers le 2ème au niveau de sa tête, renfermant ainsi la commissure et gênant la fonction ultérieur pour les mouvements de préhension de la main. 3-fractures des phalanges Contrairement aux fractures des métacarpiens, elles sont beaucoup plus exposées aux complications vasculonerveuses et surtout tendineuses Par ailleurs, elles devront toujours être ré-adressées vers un orthopédiste étant donné leur risque de déplacement secondaire important a-fractures de P 3 • Toujours rechercher une lésion du tendon du fléchisseurs profond ou de l’extenseur, tout d’eux inséré à la base de P3 • Tout arrachement osseux de la base de P3 ne doit donc pas être ignoré, même si l’examen clinique n’est pas significatif b-fractures de P2 • De même que pour P3, c’est le lieu d’insertion de tendon: le fléchisseurs commun superficiel, et l’extenseur. c-fractures de P1 • Elles sont plus souvent déplacé à la phase aiguë car il n’y a pas d’insertion tendineuses larges Traitement non chirurgical • Le choix du traitement fonctionnel ou orthopédique se fait en fonction de la douleur • Traitement fonctionnel=syndactylie tant que la douleur persiste • Traitement orthopédique=attelle B-les entorses 1-entorse du LLI la MCP du pouce • Stabilité essentielle pour la fiabilité des prises pouces-index • Stabilité conditionné par l’intégrité de deux ligaments: le ligaments latéral interne et externe Le risque en l’absence de prise en charge adaptée: • Laxité chronique avec instabilité • Puis une arthropathie dégénérative douloureuse difficile à traiter Surtout: • avant toute mobilisation, la réalisation de radiographies standards de face et de profil de la colonne du pouce s'impose Radiographie avant tout examen, car: • permet d'éliminer une fracture et de rechercher un arrachement osseux. -Si ce fragment osseux n'est pas déplacé , la lésion est assimilée à une entorse de moyenne gravité , le traitement est orthopédique. -En cas d'arrachement ligamentaire avec avulsion osseuse et déplacement, il s'agit d'une entorse grave le traitement est chirurgical. -Si les clichés standards sont normaux, il faut reprendre l'examen clinique et apprécier le degré de laxité classification • Pas de laxité = entorse bénigne • Laxité inférieure à 30° (par rapport au côté sain) avec arrêt net = entorse de moyenne gravité • Laxité supérieure à 30° ou avec arrêt mou = entorse grave (rupture complète) Effet Stener le LLI est recouvert d'une expansion aponévrotique du muscle adducteur du pouce (la " dossière " de l'adducteur). Lors d'un mouvement brutal d'hyper abduction, le ligament est arraché de son insertion distale. Il y a donc passage de l’extrémité proximale au dessus de l’aponévrose adducteur. C'est la classique lésion de Stener, qui ne peut cicatriser spontanément étant donné que les deux extrémités du ligaments ne sont plus en contact. elle nécessitera donc une réparation chirurgicale. 2-entorse de l’IPP • Les entorses des articulations des doigts sont très fréquentes • Le plus souvent le doigt se "retourne à l’envers", entraînant une déchirure de la plaque palmaire qui est un ligament situé face palmaire. • Une déchirure d’un ligament latéral est très souvent associée. Deux séquelles sont possibles • -une instabilité de l’articulation est possible du fait de la détente du ligament traumatisé. • -l’enraidissement de l’articulation sous forme d’un déficit de l’extension. L’articulation a été immobilisée en flexion et la plaque palmaire (gros ligament du doigt) a cicatrisée en se rétractant, empêchant le doigt de s’allonger complètement. Il faut veiller tout au long du traitement à éviter cette rétraction, en vérifiant que le patient conserve l’extension complète. Si vous voyez que vous commencez à perdre quelques degrés d’extension il faut reprendre contact avec votre chirurgien. Au début, une attelle maintient l’articulation en extension pendant 8 jours. Cette attelle ne prend que l’articulation concernée laissant libres les articulations voisines. Après une semaine, l’attelle est enlevée et le doigt est attaché au doigt voisin. conclusion • La main est une structure anatomique complexe. • Ne pas sous estimer les traumatismes de la main laissant de trop nombreuses séquelles. Et surtout: Éviter le sport…. MERCI !!!!!