LOCHE SAUMONEE - Saumonée léopard
Transcription
LOCHE SAUMONEE - Saumonée léopard
LOCHE SAUMONEE - Saumonée léopard Plectropomus leopardus (Lacépède, 1802) Source : Randall Famille : Serranidés (loches, mérous) ELEMENTS-CLÉS DE DISTINCTION Une à quatre grandes dents visibles quand sa gueule est fermée. Corps de couleur uniforme qui varie entre marron et rouge, parfois vert. Oeil entouré d’un anneau bleu. De nombreux petits points bleus présents sur tous le corps. ESPÈCES PROCHES La saumonée « gros points », encore nommée « grosse race », Plectropomus laevis, se distingue par des points plus gros et par 5 bandes sur le dos. Cette saumonée atteint des tailles supérieures à la saumonée léopard, les spécimens de plus de 1 m n’étant pas exceptionnels. MENSURATIONS Moyennes : entre 40 et 75 cm et entre 1 à 4 kg. Maximales : 1,20 m et 23,6 kg. En Nouvelle Calédonie, les individus de plus de 1 m et 12 kg sont exceptionnels. ALIMENTATION Juvéniles : ils se nourrissent de petits poissons et d’invertébrés (crustacés et céphalopodes). Adultes : ils mangent principalement des poissons qu’ils chassent à l’affût, essentiellement durant la journée. CROISSANCE ET MORTALITÉ La saumonée a une croissance assez rapide atteignant environ 50 cm en 4 ans. Après la première reproduction cette croissance a tendance à ralentir. L’âge maximal est de 26 ans, cependant la plupart des individus ne dépassent pas 10 ans. REPRODUCTION Elle change probablement de sexe au cours de sa vie. Elle serait d’abord femelles puis mâles. Taille à maturité : en Nouvelle-Calédonie, environ 35 cm pour les plus petites femelles et environ 45 cm pour les plus petits mâles. Comportement de ponte : les adultes forment des agrégations le long du récif au moment de la reproduction, entre fin octobre et début décembre, au moment de la nouvelle lune. COMPORTEMENT Elle est relativement curieuse et se laisse assez bien approcher par les plongeurs. Vie sociale : elle est solitaire. Caractères distinctifs complémentaires : D VIII 11, A III 8 ; P 15-17 ; LL 89-99 Absence d’écailles entre les yeux ou sur le museau. Pré-opercule arrondi avec trois épines dirigées vers le bas et l’avant. Narines supérieures plus grandes que celles du bas pour des individus de taille inférieure à 50 cm. Partie médiane latérale de la mâchoire inférieure avec de 1 à 4 grandes canines. Troisième ou quatrième épine de la nageoire dorsale toujours plus longues. Bordure de la nageoire anale légèrement convexe. Nageoire caudale très légèrement échancrée. Nageoires pectorales de taille similaire aux nageoires pelviennes. De gris-vert à rouge vif en passant par le brun foncé. Plus pâle ventralement. Nombreux petits points bleus sur la tête, le corps, les nageoires (points inférieurs à 1 mm de diamètre pour un individu entre 2545 cm). Les points ne s’étendent pas en-dessous de la nageoire pectorale. Plus de 10 points sur les joues (entre le dessous de l’œil et la bordure du pré-opercule). Nageoires pectorales rouge ou semi-transparentes avec des rayons plus sombres. Bande sombre diffuse à la marge de la nageoire caudale bordée habituellement d’une ligne blanche. Variabilité de couleur : forte fluctuation en fonction de l’habitat. De couleur rouge la nuit. ECOLOGIE Distribution Indo-Pacifique : de l’Indochine aux îles Fidji et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie. Nouvelle-Calédonie : sur tous les récifs du Territoire. Elle est cependant plus abondante dans le lagon de la Grande Terre qu’aux îles Loyautés où elle a tendance à être remplacée par la saumonée « gros points ». Biotopes Juvéniles : ils habitent les eaux peu profondes des zones récifales, spécialement dans les zones d’éboulis coralliens, souvent très difficiles à voir. Adultes : ils fréquentent des habitats variés depuis le littoral jusqu’à l’extérieur du grand récif barrière. Ils affectionnent aussi bien les récifs coralliens que les dalles avec algues, les pinacles épars des fonds sédimentaires et les épaves. Les plus gros individus ont tendance à se trouver sur la barrière. Domaines de profondeur Jusqu’à 100 m. USAGES ET RISQUES Intérêts Pêche commerciale : elle est très recherchée pour la qualité de sa chair localement et internationalement. C’est une des principales espèces vendues sur le marché des poissons vivants en Chine du sud. Aquaculture : cette espèce présente un potentiel intéressant pour l’aquaculture mais le cycle complet (de l’œuf à l’adulte) n’est pas encore maîtrisé. Pêche plaisancière et vivrière : c’est une des espèces les plus recherchées par la pêche amateur en Nouvelle-Calédonie et en Australie. Etat de la ressource Monde : elle n’est pas répertoriée comme espèce menacée. Nouvelle-Calédonie : elle ne semble pas menacée mais elle est moins abondante qu’auparavant, surtout à proximité de Nouméa. Sa taille diminue sur l’ensemble de la Grande Terre. Attention ! Les gros spécimens peuvent être ciguatoxiques. Source : Randall Captures Engin : en Nouvelle-Calédonie, au fusil sous marin et à la ligne à main. Méthodes : des petits poissons entiers (prêtres ou anchois) sur des lignes peu ou pas plombées sont en général utilisés. En Australie, les professionnels utilisent des lignes appâtées avec une sardine qu’ils laissent dériver entre deux eaux à proximité des pâtés coralliens.