anticiper pour être plus compétitif…
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anticiper pour être plus compétitif…
N°12 - AVRIL 2009 - 2e ENTREPRENDRE Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie en Beaujolais DOSSIER Environnement : anticiper pour être plus compétitif Georges Fontaines, président de Techné, et Anita Vachey, responsable intelligence collective, devant la centrale photovoltaïque du bâtiment de la société. ie t d'Industr e e c r e m Com ambre de tissage : h C la c e v A us l'appren facilitez-vo lais, du Beaujo SOMMAIRE ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS N°12 AVRIL 2009 Réalisation : Chambre de Commerce et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais 317 Bd Gambetta - BP 70427 69654 Villefranche sur Saône Cedex Tél. : 04 74 62 73 00 Fax : 04 74 65 31 79 www.beaujolais-cci.com E-mail : [email protected] 4 TABLEAUX DE BORD 17 INDUSTRIE 5 ÉDITORIAL 6 ACTUALITÉS 8 PRODUITS 10 DOSSIER Environnement : anticiper pour être plus compétitif Photos : Muriel Chaulet. Crédits photos : Château de Corcelles, Champavier, Compagnie des Huiles et des Plantes, Couleur rouge, Plats du Monde Tous droits réservés. Reproduction interdite sauf accord de la direction Entreprendre en Beaujolais 10 P. Dossier 19 P. Services Abonnement au trimestriel : 8 ( 4 numéros par an) Tirage : 6000 exemplaires € G Vous souhaitez recevoir la NEWSLETTER de la CCI du Beaujolais G Vous souhaitez connaître les coordonnées des entreprises citées dans ce numéro www.beaujolais-cci.com Totem Signalétique montre le chemin Domelys ne manque pas d’énergie Les Terrasses de Pommiers ou la cuisine des saisons 23 DOSSIER RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE L’entreprise 2.0, un modèle en émergence 31 ACTUALITÉS CCI • Olivier Richard : « Le sport est un thème universel et rassembleur ». • Première semaine de l’International en Beaujolais • Prévenir les difficultés • Faciliter l’apprentissage ! 36 MADE IN BEAUJOLAIS • 28 avril 2009 5 et 26 mai 2009 Réunions d’information pour les futurs apprentis en partenariat avec la CMAR. Création et reprise d’entreprise. Séance d’information d’une demi-journée, à la CCI. • 28 avril 2009 22 ACTUALITÉS JURIDIQUES AGENDA • 28 avril 2009 20 CRÉATION Montage et réalisation du magazine : Shifumi - www.shifumi.com 69004 Lyon Flashage, impression, façonnage et routage : Imprimerie Chirat 42540 St-Just-La-Pendue adhérent Sajou innove depuis Belleville 19 SERVICES Coordination de la réalisation : Elisabeth MEYZEN Rédaction : Agence de presse Be-presse (M. Massip - F. Sigot) 21 À TABLE Directeur de la publication : Noël COMTE Rédactrice en chef : Elisabeth BALLERY 18 COMMERCE ISSN 1951-0918 Gardette concrétise ses rêves d’ailleurs Atelier Performance PME, à la CCI. • 30 avril 2009 Améliorer son référencement Atelier et entretiens individuels en partenariat avec l’Espace Numérique Entreprise. • 11 mai 2009 Recherche d’informations sur Internet. Atelier et entretiens individuels en partenariat avec l’Espace Numérique Entreprise. • 12 et 26 mai 2009 Création et reprise d’entreprise. Séance d’information d’une demi-journée, à la CCI. • 19 mai 2009 Prospecter en République Tchèque. Rencontre avec la Chambre de Commerce française à l’étranger. • 2 juin 2009 Réunion d’information pour les futurs apprentis en partenariat avec la CMAR. • 4 juin 2009 Atelier repreneurs : l’analyse financière et l’évaluation. • 9 juin 2009 Création et reprise d’entreprise. Séance d’information d’une demi-journée, à la CCI. • 15, 16, 18, 19 et 26 juin 2009 Session 5 jours pour entreprendre. Formation pour les futurs créateurs et repreneurs, à la CCI. • 17 juin 2009 Permanence INPI, à la CCI • 23 juin 2009 23 P. Rhône-Alpes Économie Création et reprise d’entreprise. Séance d’information d’une demi-journée, à la CCI. Contact CCI Dominique Cérutti Tél : 04 74 62 73 00 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 3 TABLEAU DE BORD Indicateurs économiques du Beaujolais Les créations et reprises d’entreprises en Beaujolais 2008 122 24 13 2007 138 26 2008 121 2007 78 4e trim. 3e trim. 2e 2008 146 2007 108 trim. 2008 199 2007 162 1er trim. 0 32 32 Contrats par secteurs d’activités 12 13 23 25 22 17 9 31 31 50 100 créations pures Chiffres de l’apprentissage sur le secteur Beaujolais 150 reprises 13 15 2007 2008 Bâtiments Travaux Publics 23 22 Commerces / Services 124 96 Hôtel Café Restaurant 49 44 Industrie Production 67 56 Santé Sanitaire et Social 1 5 Transport / Logistique 21 12 285 235 TOTAL 200 250 transferts Chiffres de l’apprentissage sur le secteur Beaujolais (source CCI) Contrats par niveau de diplômes préparés Taux d’occupation des hôtels du Pays Beaujolais 85 2007 2008 Bac +2 : DUT, BTS, DEUG 66 51 75 Bac Pro (IV) ou BP ou sortie classes terminales 89 84 65 BEP (V) ou CAP ou niveau seconde 96 72 55 Diplôme de grande école ou universitaire 26 18 45 Ingénieur TOTAL 35 8 10 285 235 (source CCI) 25 janv. mars mai 2007 juillet sept. nov. 2008 (Taux en %) (source INSEE) Trafic marchandises aux ports de Villefranche-sur-Saône 4e trim. 3e trim. 2e trim. 1er trim. 2008 200 025 17 557 2007 212 807 36 614 2008 182 063 2007 192 335 19 838 2008 195 280 17 030 2007 220 471 2008 183 998 2007 171 650 0 50 000 trafic voie fluviale 4 Nombre d’atterrissages ou de décollages à l’aérodrome de Villefranche-Tarare 2008 15 530 2007 14 380 2006 12 475 5176 1138 5400 1354 12 689 6 919 25 278 6 633 100 000 150 000 trafic voie ferrée ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 200 000 250 000 (Source CCI) 0 5000 avions 4734 10000 15000 hélicoptères 2092 20000 25000 remorqueurs (source CCI) ÉDITORIAL L’environnement, nouvel axe de croissance ? L a crise que nous traversons nous interpelle sur nos activités, nos modes de fonctionnement. Qu’est-ce que la crise a déjà changé ou va modifier ? Comment adapter notre offre de produits et de services aux enjeux de demain ? Comment penser un monde aux ressources non illimitées ? Quelle incidence cette prise de conscience aigüe a-t-elle sur nos activités ? Plusieurs pistes peuvent être avancées pour répondre à ces questionnements. Parmi elles, les démarches environnementales, qui sont sources de différenciation commerciale pour l’entreprise et porteuses de nouveaux gisements de compétitivité. Plus globalement, l’application des principes du développement durable, voire l’anticipation sur la future norme de responsabilité sociétale ISO 26 000 en cours d’élaboration, peuvent constituer des atouts. Pour assurer sa pérennité et le développement de sa structure, un chef d’entreprise doit non seulement écouter et comprendre sa clientèle, mais plus largement son environnement et le monde qui l’entoure. La prise en compte de l’ensemble des parties prenantes et des interactions entre elles constitue une des données clés du développement durable. Depuis des années, notre Chambre de Commerce et d’Industrie a engagé une réflexion tenant compte de cette dimension pour le devenir du territoire Beaujolais. Elle travaille ainsi sur les modes alternatifs de transport avec le développement du Port fluvial de Villefranche. Cette année, nous investirons près d’un million d’euros dans l’aménagement et l’équipement de cet infrastructure : un investissement qui s’inscrit dans une logique de développement durable. Il aura aussi pour conséquence d’accueillir la croissance du trafic et de générer de l’activité pour les entreprises du Beaujolais, et au-delà des territoires voisins. De 555 000 tonnes en 1999, date de la reprise du port en gestion directe par la CCI, le trafic fluvial atteint en 2008 près de 800 000 tonnes ‑ 1,7 Million de tonnes en comptant les flux multimodaux ‑ avec une marge de croissance à venir importante pour le fret ferroviaire. Ils devraient encore augmenter dans le futur. Autre initiative, la Chambre de Commerce et d’Industrie est partie prenante dans le projet Lybertec, un parc d’activités d’intérêt régional et national, qui vise dès son lancement une certification ISO 14 001 validant le concept du management environnemental. De même, nous animons le Cluster Beaujolais, une réponse collective face à la crise. Cet espace collaboratif de travail réunit des entreprises de secteurs différents pour envisager des actions communes et transversales. L’une d’entre elles, la culture du chanvre, a des répercussions environnementales fortes et comporte de nombreuses applications innovantes, dans le domaine de l’éco-construction, par exemple, promise à un avenir certain. Par ailleurs, au quotidien, notre Chambre de Commerce et d’Industrie propose plusieurs services, accompagne les entreprises du Beaujolais pour les inciter à prendre en compte l’environnement dans leurs activités et à se développer durablement, et les représente auprès des institutions et organismes en charge de prescrire les applications réglementaires. Ces actions s’adressent aussi bien à la TPE qu’aux PME/PMI et sites de groupes industriels internationaux. À la question l’environnement, et au-delà le développement durable, sont-ils des facteurs de croissance, les entreprises qui témoignent dans le dossier de ce numéro d’avril ont répondu sans conteste, oui ! Ce dossier vous propose de découvrir plusieurs expériences menées dans le Beaujolais, depuis les démarches de management environnemental intégrant des résultats concrets en matière de réduction des déchets, d’économies d’énergies ou de matières premières, jusqu’à la réalisation de bilan carbone ou encore le lancement de stratégies de développement durable. Une nouvelle fois, je souhaite que ce numéro d’Entreprendre en Beaujolais se fasse l’écho, dans un contexte pourtant difficile, des réussites de ce territoire et de la capacité d’adaptation et d’innovation de ces entrepreneurs que je veux plus que jamais saluer. Le monde change. L’adaptation est un challenge ! L’homme recèle en lui un gisement inépuisable de capacité d’adaptation. Alors conduisons le changement pour ne pas le subir ! Soyons créatifs au regard de nouvelles valeurs émergentes qui modifieront l’ordre des priorités dans les choix d’organisation de la Société. Votre Chambre de Commerce et d’Industrie est toujours présente à vos côtés pour vous accompagner dans votre réflexion et vos actions. Noël Comte, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 5 ACTUALITÉS L’hebdomadaire Le Patriote change de visage Au sein du GEVB, l’union fait la force Créé en 2000, le Groupement d’Employeurs de Villefranche et du Beaujolais réunit aujourd’hui une cinquantaine d’entreprises du bassin caladois. « Notre objectif est de partager des compétences. Pour cela, le groupement recrute et salarie des personnes mises à disposition de plusieurs entreprises adhérentes », résume Olivier Broaly, directeur du GEVB. Une formule marquée par la souplesse et la proximité. « Plus que jamais, nous mettons cette période de crise à profit pour former nos salariés et accroître leur employabilité, car nous savons que lorsque le marché va repartir, les employeurs seront frileux dans un premier temps et feront davantage appel à nous. Ce système crée une solidarité et une implication rare », souligne Olivier Broaly. Multisectoriel, le GEVB est une passerelle vers l’emploi durable. « Notre objectif est d’accompagner les salariés pour qu’ils trouvent un emploi auprès de l’une des entreprises adhérentes ». Ainsi, chaque année , près de la moitié d’entre eux quittent le groupement pour être intégrés dans l’une des sociétés. P lus aérée, du sport mieux mis en valeur, des informations réorganisées sur le plan géographique, la nouvelle maquette du Patriote met l’accent sur la modernité et la clarté. « C’est le fruit d’un long travail conduit en interne avec l’ensemble des équipes, des journalistes aux commerciaux », précise Louis Simone, directeur délégué du Patriote. En plus de la refonte de sa maquette, le titre la couverture de notre supplément été qui sera signée par un enfant », présente Louis Simone. Tiré à quelque 10 000 exemplaires par semaine, l’hebdomadaire caladois entend avec cette formule séduire de nouveaux lecteurs et peaufine dans la plus grande discrétion le lancement d’autres innovations annoncées pour le courant de l’année. Le télétravail prend son envol en Beaujolais L e télétravail devient petit à petit une réalité. La mission télétravail, mise en place depuis deux ans à l’initiative des Communautés de Communes d’Amplepuis-Thizy, du Haut-Beaujolais, de la Haute Vallée d’Azergues et du Pays de Tarare, a déjà référencé plus de trente travailleurs indépendants à l’échelle du territoire. Une communauté qui s’enrichit sans cesse de nouvelles compétences. « Nous nous adressons autant aux indépendants qu’aux salariés qui souhaitent pouvoir utiliser le télétravail un ou deux jours par semaine plutôt que de parcourir des dizaines de kilomètres pour se rendre chez leur employeur », explique Edith Tavernier, chargée de mission télétravail en Beaujolais à la Maison de l’Emploi et de la Formation. Elle estime que le potentiel de télétravailleurs peut être encore développé, et s’efforce de mieux faire connaître cette formule auprès des indépendants, des salariés et des employeurs afin de les guider et les accompagner dans la concrétisation de leurs projets en télétravail. EN BREF CCI Beaujolais Aérodrome, nouveau rendez-vous gourmand Andy Furer a pris l’habitude d’exprimer son art dans des lieux peu communs. Quoi de plus naturel que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais ait retenu ce passionné de vins et de bonne chère, pour élire domicile sur son aérodrome de Villefranche-Tarare 6 s’enrichit également d’un supplément TV. Tous les quinze jours, il dévoile les programmes du petit écran et permet à l’équipe rédactionnelle de s’exprimer sur des évènements locaux. Le nouveau visage du Patriote, dès le 15 avril, sera également décliné sur le site Internet. « Nous misons sur l’interactivité avec nos lecteurs. Nous allons par exemple organiser un concours avec les écoles pour sélectionner ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 situé sur la commune de Frontenas ? Après son nouveau concept d’Ailleurs & d’autre part à Lyon au cœur du neuvième arrondissement et sur les bords de Saône, ainsi qu’à Champagne au Mont-d’Or, le restaurateur ouvrira fin avril d’Ailleurs & d’autre part l’aérodrome. « Nous proposerons un concept de restauration traditionnel avec des plats à connotation internationale », prévoit Andy Furer. Comme dans chacun de ses établissements, le dirigeant apportera un soin tout particulier au mariage des vins et des mets, grâce à une collaboration désormais bien rodée avec des œnologues. ACTUALITÉS Le Château de Corcelles s’ouvre aux entreprises J usque-là uniquement positionné sur l’accueil de réceptions pour les particuliers, le Château de Corcelles en Beaujolais ouvre depuis le début de l’année ses portes aux événements d’en- treprise. Le somptueux établissement, édifié sur un poste de guet de l’époque carolingienne, articule son offre autour de sa salle de chai entièrement rénovée qui, avec ses quelque 600 mètres carrés, peut être Le marché couvert s’anime aménagé en espace susceptible de recevoir des cocktails de près de 600 convives, ou divisée en salles de travail ou de réception. Trois salons plus intimes viennent compléter cette offre qui a déjà séduit de nombreuses entreprises locales et fait peu à peu recette auprès de sociétés extérieures à la région. Appli-Box se développe C réée en 2002, l’agence caladoise de création de sites Internet et de développement logiciel ne connaît pas la crise. « Nous venons de recruter trois personnes entre l’an dernier et ce début d’année, et notre chiffre d’affaires progresse en moyenne de 30% par an », annonce Didier Galland, co-gérant d’AppliBox. L’agence web qui se positionne sur la création de sites, leur référencement, mais aussi la conception d’intranet, s’est adjoint les compétences de spécialistes du développement logiciel. De quoi poursuivre sur un rythme de croissance soutenue et renforcer l’expertise de la société auprès de grands comptes comme Total ou Partouche qui font partie de sa clientèle, et au niveau local où l’entreprise travaille notamment pour Ego Paris ou le Patriote. EN BREF Bobosse met les petits plats dans les grands On connaît les célèbres spécialités de la maison Bobosse, grand nom de la charcuterie lyonnaise et beaujolaise, mais l’on connaît moins « Les Rendez-vous de Bobosse ». Un espace boutique et restauration ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h au rond-point « La porte des Beaujolais » à Saint-Jean-d’Ardières. Ces rendez-vous proposent notamment, depuis l’été dernier, deux assiettes permettant de découvrir un large éventail des spécialités de la maison. L’assiette froide regroupe l’ensemble de la charcuterie Bobosse, tandis qu’avec la chaude les gourmets pourront déguster des spécialités comme la célèbre andouillette tirée à la ficelle. Le marché couvert met les échanges et la convivialité au menu de ses nouvelles animations. Depuis mars, un chef cuisinier et une nutritionniste conjuguent chaque dimanche cuisine et diététique au cours d’ateliers ouverts aux adultes comme aux enfants. « Notre chef donne des cours d’environ 30 minutes à l’issue desquels les participants peuvent repartir avec leurs préparations ou les déguster sur place », explique Marie-Jo Valette, présidente de l’Union commerciale du marché couvert, qui rassemble près de 80 commerçants. La diététicienne organise en outre des jeux autour des fruits et légumes pour sensibiliser les petits et les grands à l’importance de la consommation de produits frais. Par ailleurs, à partir de juin, des démonstrations de petit électroménager et ustensiles de cuisine seront également au programme de ces matinées du dimanche, qui pourront s’étendre aux samedis, et certains mois, aux vendredis. « Notre objectif est de prolonger le temps du marché dans une ambiance familiale, conviviale, où le partage et les discussions sont au centre des animations », conclut Marie-Jo Valette. ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 7 Champavier est vernis À l’heure où certains sont tentés par le repli sur soi, Champavier, spécialiste du vernissage et laquage (sur bois, medium, métal, plastique, verre…) a décidé au contraire que l’heure était à l’ouverture. Le jour du printemps, la société de Chazay d’Azergues a ainsi inauguré son site Internet et lancé une campagne commerciale via l’envoi de 1000 courriers, un an exactement après son déménagement et le doublement de la surface de son atelier (600 m²). « Nous n’avions jamais communiqué depuis la reprise, en 2001, de l’entreprise créée par mon grand-père », explique Olivier Champavier, gérant. Nos clients agenceurs, cuisinistes, menuisiers ou particuliers nous le demandaient et nos investissements, notamment dans une cabine avec étuve, nécessitent d’aller chercher un surplus d’activité ». Avec six personnes (524 000 euros de chiffre d’affaires en 2008, en progression), ce spécialiste de la finition et de la couleur a plusieurs cordes à son arc, capable de réaliser une porte de lave-vaisselle pour un particulier ou 400 km (!) de moulures pour une chaîne d’hôtel du Moyen-Orient… « Un métier magnifique et très gratifiant : nous embellissons et mettons la touche finale à des créations que les gens admireront pendant des années ! », s’enthousiasme Olivier Champavier. www.champavier.fr. La Compagnie des Huiles et des Plantes à la découverte des saveurs de l’Afrique Anciens cadres de l’industrie pharmaceutique, Pierre Berger et Françoise Bellossi ont créé La Compagnie des Huiles et des Plantes afin de valoriser et faire découvrir les huiles végétales naturelles d’Afrique. Et si leur produit phare est aujourd’hui l’huile de noix de cajou, c’est que ce fruit de l’anacardier, consommé principalement à l’apéritif sous nos latitudes, est paré de mille vertus. La société Africajou créée au Sénégal par les époux, a même reçu un prix de la Banque Mondiale pour son action en faveur du développement local de la filière de l’anacardier. « Africajou valorise sur place les noix de cajou (récolte, tri, décorticage). Faute d’avoir pu développer au Sénégal un système de presses à huile mobiles et afin de respecter des normes de qualité irréprochable, nous faisons presser les noix de cajou par l’Huilerie Beaujolaise, à Beaujeu », explique Pierre Berger. Le résultat, une huile vierge de première pression à froid, qui assaisonne idéalement des plats chauds (poissons, riz) alors que sa version toastée se révèle sur des crudités.Vendues en bouteilles de 25 et 10 cl. sur le site Internet www.africajou.com, dans quelques épiceries fines et commerces bio, les huiles de noix de cajou (riches en vitamine E et en acides gras insaturés) ne représentent qu’une partie de la gamme. « Notre objectif reste de valoriser l’ensemble des dérivés de la noix de cajou : poudre (pâtisserie), intrants pour l’industrie cosmétique et de faire découvrir d’autres huiles végétales de l’Afrique de l’Ouest : huile de sésame, de baobab, de moringa.... ». 8 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 PRODUITS Couleur rouge enrichit sa palette Si Roger Soulier et Valérie Dubois ont choisi le rouge comme enseigne, ce n’est sûrement pas pour passer inaperçu. Gagné ! L’originalité est aujourd’hui devenue leur marque de fabrique. Et depuis dix-sept ans que Couleur rouge fabrique et installe décors pour spectacles, salons et manifestations privées, les deux associés ont la même ambition pour leurs clients. Des fidèles auxquels se sont ajoutés les commerçants, puisque Couleur rouge a récemment ajouté des prestations d’agencement de magasins et de scénographie de vitrines à sa riche palette. « Pour sortir du lot dans un univers commercial de plus en plus uniformisé, nos clients n’hésitent plus à jouer la carte de la différence », assure Roger Soulier. Entièrement réalisées sur mesure dans leur atelier de la rue Lassalle, à Villefranche, par une petite équipe de quatre personnes, les créations de Couleur rouge ont déjà séduit de nombreux commerçants caladois et lyonnais qui voient dans l’agencement intérieur de leur magasin un moyen de créer ou de développer une identité. Un concept que Couleur rouge (250 000 euros de chiffre d’affaires en 2008) a ouvert aux particuliers, en organisant régulièrement des ventes privées « d’objets singuliers » (meubles, déco) dans leur caverne d’Ali Baba. Tout un chacun pourra bientôt juger sur pièces : Couleur rouge prépare pour les prochaines semaines l’ouverture d’un magasinatelier. www.couleur-rouge.fr Plats du Monde livre les cuisines d’ailleurs sur un plateau Envie de Chinois chez soi ? De Liban sur le divan ? Rien de plus facile depuis la création en février dernier de Plats du Monde, qui propose, sur la région lyonnaise « les meilleures cuisines d’ailleurs, livrées chez vous ». Avec à ce jour une demi-douzaine de restaurants partenaires (Chine, Mexique, Inde, Ethiopie, Liban, Comores…), quelques clics sur votre ordinateur ou un coup de fil suffisent pour commander de quoi réaliser un tour du monde gastronomique, sans sortir de chez soi. « L’originalité du concept tient à la sélection des restaurants, précise David Monchal, créateur de Plats du Monde. Nous avons testé et choisi les meilleurs dans leur catégorie, avec qui nous avons passé des contrats de partenariats ». Gérées grâce à un outil internet créé spécialement, les commandes sont aussitôt répercutées dans les restaurants concernés et livrées par des prestataires spécialisés (commandes en nombre sur Villefranche-sur-Saône). « Cet outil nous permet de gérer la traçabilité des opérations réalisées et de manager au mieux les capacités de production des restaurants en évitant les engorgements : en aiguillant nos clients en fonction des disponibilités, nous évitons les ruptures ». Reste, pour le voyageur de l’assiette, à boucler son tour du monde avec de nouvelles escales : bientôt un Japonais et une offre bio et végétarienne. Bon voyage ! www.platsdumonde.com ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 9 ‘‘ ‘‘ Et si l’environnement devenait un nouveau facteur de progrès pour les entreprises ? 10 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 DOSSIER Dans un contexte économique difficile, face à une évolution réglementaire plus contraignante et une demande croissante de produits « verts », les entreprises ont plus que jamais intérêt à réduire leur impact sur l’environnement. Les arguments sont nombreux : réduire sa facture énergétique ou de matières premières, investir de nouveaux marchés, être en conformité avec la loi, ou mieux encore, la devancer. Environnement : anticiper pour être plus compétitif C rise financière mondiale oblige, un certain modèle économique fondé sur l’idéologie de la croissance infinie est remis en question. Il ne s’agit plus seulement d’une utopie. Ces propos du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (Meddat), devant le Sénat en janvier dernier, en témoignent : progressivement se dessine « un nouveau modèle de croissance économique, ou un nouveau chemin de compétitivité fondé sur la sobriété en carbone et en énergie avec au fond, cette idée assez simple, qu’une société qui consomme globalement moins de ressources fossiles, moins de matières premières, moins d’emballage, est une société qui dépense moins d’argent et qui est donc plus compétitive. » Quelques mois après l’adoption du projet de loi programme des engagements du Grenelle de l’Environnement, cette thèse fait son chemin dans les entreprises. « L’idée que nous vivions sur des ressources inépuisables exploitées grâce à une énergie bon marché a vécu, observe Georges Fontaines, président de Techné, fabricant de pièces d’étanchéité et glissement pour l’industrie basé à Morancé (130 personnes) pour qui la certification environnementale ISO 14 001 a permis à son entreprise de structurer son approche. « À côté des démarches comme la valorisation des déchets et leur récupération, la démarche ISO nous a permis de baisser notre consommation d’eau et de faire un bilan énergétique de nos installations. Des actions complétées par la mise en place d’une centrale photovoltaïque sur la façade de notre nouENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 11 ‘‘ L’éco-conception devient un passage obligé pour l’accès à certains marchés. 12 veau bâtiment, qui couvre sa consommation en électricité, hors chauffage », explique Georges Fontaines. Ce poste n’est pas encore rentable - « ce n’est pas le but » précise le dirigeant -, mais les coûts sont amortis, et la démarche est lancée. Utiliser moins de matières premières et produire moins de déchets Autre exemple avec Leroy Eurosalmon, filiale du groupe norvégien Leroy Seafood Group, qui, grâce à son nouvel emballage éco-conçu, a réduit de 50% le volume de ses palettes expédiées. On imagine l’économie réalisée en coûts de transport, pour une production de 1500 tonnes par an (et bientôt 3000 après un agrandissement prévu pour la fin de l’année). « Nous remplaçons progressivement nos barquettes sur glace par un conditionnement sous atmosphère modifiée. Ce qui, outre le gain de poids et donc la réduction du bilan carbone du produit, nous permet d’augmenter aussi ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 sa durée de vie », argumente Maxime Mouriaux, responsable qualité d’Eurosalmon. La société s’est fixé dans la perspective d’une certification ISO 14 001 une réduction de 15% de la facture énergétique et de sa consommation d’eau du site de Saint-Jean d’Ardières en 2009. Le transport et la logistique entrent eux aussi dans des démarches d’optimisation des ressources naturelles. Chez Sotradel Logistique (90 personnes, siège à Villefranche-sur-Saône), la certification ISO 14001 a été obtenue en 2007 pour le site de Reyrieux Beaux Monts. Depuis, l’approche environnementale a été déployée sur l’ensemble des établissements du groupe (les sites de Villefranchesur-Saône et Reyrieux). « Dans un premier temps, des gestes éco-citoyens ont permis de gagner plus de 10% sur les consommations d’eau ou d’énergie pour certains sites, témoigne David Billandon, responsable qualité, sécurité, environnement de l’entreprise. Mais le gain le plus important a été obtenu sur les déchets. Nous avons pour cela choisi d’impliquer directement les clients. Nous intervenons en amont et les accompagnons afin de les inciter à rationnaliser leurs emballages, à anticiper les filières de traitement ou à changer leurs achats de matiè- Jean Bernard Peylet, animateur de la commission développement durable chez Espace revêtement. res ; en interne nous avons acheté un broyeur qui nous permet de recycler leurs cartons d’emballages et de les transformer en éléments de calage ». De quoi séduire les clients eux-mêmes engagés dans des démarches environnementales. Le logisticien Sotradel en partenariat avec Sotradel Transport, intervient en outre auprès de ses clients pour optimiser leurs flux de transport, et donc réduire leur impact sur l’environnement. « Nous souhaitons de plus en plus devenir force de proposition sur tous ces sujets pour nos clients », ajoute David Billandon. Une personne a par ailleurs été spécialement formée pour accompagner les conducteurs à la conduite raisonnée. Autant d’initiatives qui seront intégrées dans la démarche de certification ISO 14001 que Sotradel compte cette fois-ci obtenir pour trois de ses sites puis, à terme pour l’ensemble de ses activités. Chez Marguerite, la coopérative laitière de Villefranche (lire l’encadré), on a aussi fait le calcul. « La réduction du poids de notre bouteille de lait en PET, passée de 35 grammes à 28 (soit 7 grammes de gagné sur 8 millions de cols), nous a permis d’économiser 56 tonnes de matières premières - et donc de déchets à recycler ou éliminer », explique Laurent Fournier, directeur de production. Et la tendance s’accentue puisque la bouteille en PET Marguerite pèse aujourd’hui 24 grammes « et nous pensons pouvoir atteindre les 22 grammes », avance Laurent Fournier. Outre l’économie en terme de matières premières et de déchets, l’éco-conception a aussi le mérite d’intéresser les distributeurs. « Les enseignes sont vigilantes sur ces questions. L’éco-conception devient un passage obligé pour l’accès à certains marchés, surtout pour les marques de distributeur », précise le directeur de production. Ce type de démarche, qui combine réduction de l’impact sur l’environnement et retour sur investissement rapide - d’autant plus qu’elles sont souvent aidées - connaît un vrai succès, même si le champ d’investigation reste limité. « Dans ce cas, les entreprises agissent directement sur leur facture, en corrélation avec une problématique environ- Astra Plastique fait son bilan carbone L e fabricant de bouchons Astra Plastique, à Saint-Georges de Reneins, a effectué un bilan carbone complet de ses activités pour l’année 2008. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet ‘Cap Green’, lancé par sa maison-mère, le groupe Global Closure Systems. Ce projet a pour objectif de développer la politique environnementale du groupe. Le bilan Carbone d’Astra Plastique a été réalisé selon la méthode de calcul de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui a conçu un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre. Il a permis à l’entreprise d’établir une hiérarchie précise des postes les plus émetteurs de CO2, de travailler sur des pistes de diminution grâce au groupe de travail mis en place. « Sans surprise, le bilan conclut que 53% de nos émissions sont liées aux matières premières, d’où l’importance de notre effort sur la réduction du poids de nos produits depuis quelques années », explique Vincent Clauzel, directeur général d’Astra Plastique (45 millions d’euros de chiffre d’affaires, 220 personnes). Le bilan établi permet en outre de fournir aux clients - fabricants agroalimentaires, laboratoires pharmaceutiques, minéraliers, etc. - une empreinte complète pour chaque produit fabriqué. « De nombreux clients ont déjà intégré le respect des normes environnementales dans leur stratégie. Il est donc indispensable de pouvoir les éclairer sur l’empreinte carbone de leurs produits, mais également de les accompagner sur les actions à entreprendre pour diminuer les impacts sur l’environnement. La réaction des clients est très favorable et, si la compétitivité demeure un critère important, l’action environnementale est un facteur de différentiation essentiel sur nos marchés », analyse Vincent Clauzel. Marguerite produit plus propre, plus efficace M oins polluer tout en améliorant sa productivité, Marguerite, la coopérative laitière de Villefranche, l’a fait ! « Notre laboratoire d’analyses servant à tester des échantillons de lait utilisait des réactifs chimiques qui généraient environ 200 litres de déchets industriels spéciaux par an (acide sulfurique, alcool iso amylique). Avec l’aide de l’ADEME et de la Région - une subvention de 30% du coût global de l’opération - nous avons investi dans un appareil à infra-rouge (32 000 euros) qui nous permet de faire nos analyses sans rejet », explique Laurent Fournier, directeur de la production. Cerise sur le gâteau, la nouvelle technologie est aussi plus rapide, ce qui améliore la productivité du laboratoire. « En plus, les déchets produits avec l’ancienne technologie nous auraient coûté de plus en plus cher en traitement », ajoute Laurent Fournier, pour qui « il est important de montrer qu’il existe des solutions pour être à la fois plus efficace, tout en prenant mieux en compte notre environnement. Pour une entreprise, la réduction de son impact sur l’environnement ne doit plus être une contrainte, mais la solution. » ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 13 nementale. L’intérêt est donc facilement compris », commente Céline Bougrain, chargée de mission environnement de la CCI du Beaujolais, que « les entreprises qui tirent leur épingle du jeu en ce moment ont, pour beaucoup d’entre elles, plutôt bien intégré les thématiques environnementales dans leur fonctionnement ». Desserrer l’étau du court terme ‘‘ Notre travail consiste à concilier le court terme et le long terme. Lorsque l’on vise une échéance à plus long terme, la conviction du dirigeant est d’autant plus importante. « Notre démarche de lancement d’une gamme de produits avec écolabel européen ne sera pérenne que si elle est une réussite économique », avance Jean-Bernard Peylet, animateur de la commission développement durable de la société Espace revêtement, groupement coopératif de revendeurs de produits de décoration. Cette réflexion a été engagée avec l’aide de Céline Bougrain, à la CCI. Dans le cadre de sa démarche, l’entreprise va développer une gamme de peintures écolabellisées avec le soutien financier de l’ADEME et OSEO. Certains de ses adhérents, dont FJ Peintures, à Gleizé, testent en ce moment REACH est un règlement mettant en place un système d’enregistrement, d’évaluation et d’autorisation des substances chimiques (en anglais Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals - REACH) directement applicable dans les 27 États membres de l’Union Européenne. Adopté en 2006, son article 1er indique : « Il incombe aux fabricants, aux importateurs et aux utilisateurs en aval de veiller à fabriquer, mettre sur le marché ou utiliser des substances qui n’ont pas d’effets nocifs pour la santé humaine et l’environnement ». Ses dispositions reposent sur le principe de précaution. REACH vise toutes les substances chimiques, produites ou importées, existantes ou nouvelles, à partir d’un volume annuel supérieur à une tonne, soit 30 000 substances (parmi les plus de 100 000 utilisées en Europe). REACH distingue différents statuts d’entreprise avec des exigences propres. Parmi eux : • Les fabricants/importateurs Après avoir recensé toutes les substances chimiques produites ou importées, les fabricants ont dû les pré enregistrer avant le 1er décembre 2008 auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (AEPC). L’enregistrement proprement dit des dossiers techniques complets s’effectuera jusqu’en 2018. • Les utilisateurs La principale obligation des utilisateurs de substance consiste à prendre contact avec leurs fournisseurs pour savoir si chaque substance a bien été pré enregistrée. Ils doivent faire remonter leur profil d’utilisation afin qu’ils soient bien couverts par l’enregistrement. Source : Union européenne 14 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 Sophie Nuguet, responsable qualité, sécurité, environnement, et Jean-Yves Freese, animateur environnement chez CCF. une garantie de pérennité pour l’entreprise, assure Georges Fontaines. On ne peut plus se passer par exemple d’un service de veille réglementaire qui permet de progresser. Au-delà de la conviction personnelle du chef d’entreprise, l’environnement devient un poste aussi stratégique que la sécurité ou l’informatique : ce n’est même plus une contrainte, car celui qui n’effectuera pas un suivi et ne progressera pas au niveau de la conformité n’existera plus ». Cercle vertueux sur l’élaboration d’une charte « pour la gestion environnementale du point de vente ». « Toute notre politique est basée sur le retournement de la valeur environnement en élément positif pour l’entreprise, alors qu’elle est encore trop souvent vécue comme une contrainte par les TPE. En résumé, notre travail consiste à concilier le court terme et le long terme », poursuit Jean-Bernard Peylet. Ou, comme l’exprime le Meddat, à trouver « un nouveau modèle de croissance fondé sur le retour du long terme dans les stratégies d’investissement industriel ; un modèle permettant de desserrer l’étau du court terme qui pèse sur le comportement des acteurs économiques ». Si l’évolution du prix de l’énergie et des matières premières (durablement à la hausse malgré des fluctuations ponctuelles) incite les entreprises à la sobriété, d’autres facteurs comme l’évolution réglementaire - REACH (lire encadré), le Grenelle de l’Environnement… - et la demande des clients plaident aussi pour le verdissement de l’activité à long terme. « Investir dans ce domaine est Bernard Guérin, manager de Praticdose (lire l’encadré) observe, lui, que la demande des clients fait évoluer le marché. La société conçoit, assemble et distribue depuis 1992 du matériel de stockage et distribution de médicaments pour les professionnels de la santé (hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, etc.). « Après une démarche de certification ISO 14 001 en cours, notre prochaine réflexion concernera l’éco-conception de produits, car les acheteurs sont de plus en plus attentifs à ce marché », estime-t-il. « Dans ce contexte, les investissements réalisés en matière d’économie d’énergie, de traitement des déchets, sont encore plus rapidement rentabilisés si nous les mettons en avant. Et nous incluons à notre tour des critères environnementaux dans le choix de nos propres fournisseurs et prestataires, comme les transporteurs par exemple », poursuit Bernard Guérin. Un cercle vertueux commence à se former et tout concorde pour y faire entrer le maximum d’acteurs économiques. Même si, de par sa nouveauté, le marché reste encore éclaté, et les prestataires spécialisés trop peu nombreux. « Nos déchets, qui ne représentent pas un volume suffisamment rentable pour les prestataires, nous coûtent encore très chers à traiter », déplore Georges Fontaines. «Nous sollicitons nos four- CCF verdit son offre L e distributeur de produits industriels Chimie Centre France (CCF) n’est pas directement impacté par l’enregistrement des substances chimiques (enRegistrement, Evaluation, Autorisation et restrictions applicables aux substances CHimiques) qui touche en priorité les fabricants de matières premières et les importateurs. Mais l’évolution réglementaire fait pourtant peu à peu évoluer son activité. « La montée en puissance de notre « gamme verte » dans le catalogue - 44% de nos ventes sur le premier trimestre 2009 - est due à plusieurs facteurs, » explique Sophie Nuguet, responsable qualité, sécurité et environnement de CCF. Elle énumère notamment la volonté de l’entreprise de développer une offre plus propre, l’intérêt grandissant des clients pour ces produits, et la réglementation qui, en rendant plus contraignante la mise en marché des produits chimiques, pousse le marché vers des solutions alternatives. La chimie verte estelle pour autant mûre ? « La demande se porte d’abord sur des produits procurant un avantage immédiat - additif au fioul pour diminuer la consommation par exemple - alors que les produits « verts » plus chers que les conventionnels, - aérosols sans solvants par exemple - sont plus difficiles à vendre et ont tendance à stagner un peu depuis quelques mois », observe Sophie Nuguet. ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 15 Maxime Mouriaux, responsable qualité et Franck Descombes, responsable production d’Eurosalmon. ‘‘ Après l’hyper consommation, place à la consommation raisonnée. 16 nisseurs pour produire des bouteilles contenant du PET recyclé, ce qui va bientôt devenir la norme. Mais malgré l’objectif affiché par le Grenelle de l’Environnement d’inclure de 15 à 20% de PET recyclé dans les emballages dès 2012, les unités de production et les filières de récupération ne sont pas encore opérationnelles », regrette pour sa part Laurent Fournier. Malgré ces quelques obstacles au démarrage, le mouvement est bel et bien enclenché, et il ne fait que commencer. Les prochaines années vont voir l’application d’un train important de mesures. Le Grenelle de l’Environnement prévoit par exemple, à partir de 2011, l’étiquetage environnemental indiquant notamment la quantité de CO2 émise par un produit durant son cycle de vie, l’obligation, pour «les entreprises de plus de 500 salariés (…) d’établir un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre » et un « bilan social et environnemental », sans parler des changements occasionnés par le règlement européen REACH (lire l’encadré). Et si les grandes entreprises sont les premières touchées par l’évolution réglementaire, leurs fournisseurs le seront forcément par ricochet avant, un jour ou l’autre, de connaître les mêmes obligations. Pour ceux qui penseraient encore qu’il ne s’agit que d’un gadget, citons une nouvelle fois le Meddat pour qui le Grenelle officialise « le passage [de l’économie] à une ère de rareté et de hausse des prix des ressources naturelles et énergétiques ». Des entreprises ont bien entendu le mes- ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 sage. « Même si le contexte réglementaire ne nous poussait pas à évoluer, on le sent désormais dans l’évolution de la demande : on ne consommera plus comme avant. Après l’hyper consommation, place à la consommation raisonnée, c’est cela le développement durable », prédit Jean-Bernard Peylet. Autant, dans ces conditions, anticiper la tendance, avant que clients ou réglementation ne nous y obligent. Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, les mieux placés seront ceux qui auront su devancer la réglementation et la demande. Matthieu Massip Praticdose : du nouveau sous le soleil Q uand Praticdose, concepteur de matériel de stockage et distribution de médicaments pour les professionnels, a envisagé d’agrandir de 1350 m2 son atelier d’assemblage, la direction a voulu profiter de l’opportunité pour mettre en pratique sa politique de développement durable. Des contacts pris à l’occasion d’une réunion à la CCI du Beaujolais avec EDF ENR (filiale d’EDF spécialisée dans la production d’énergies renouvelables), lui ont permis de concrétiser son projet. Le principe : EDF ENR prend en charge l’investissement, soit la réalisation d’une centrale de panneaux photovoltaïques sur la toiture du nouveau bâtiment, exploite la production pendant vingt ans (vente de l’électricité à EDF) en échange d’un loyer payé à Praticdose contre l’exploitation de sa toiture. « Après vingt ans, la toiture revient dans notre patrimoine et nous vendrons à ce moment-là l’électricité produite à EDF, assure Bernard Guérin, manager de la société caladoise. Une opération intéressante sur le plan économique, doublée de la satisfaction d’avoir agi en faveur de la promotion des énergies renouvelables. « Achevée en octobre 2008 dans des délais très courts, la centrale produira jusqu’à 40% de l’énergie électrique consommée par la société. Cette installation nous permet également d’avoir un avantage au critère « politique environnementale » des marchés publics », ajoute Bernard Guérin. La production annuelle de la centrale photovoltaïque, estimée à 32,13 MWh, évite le rejet de 2,57 tonnes de CO2 par an. INDUSTRIE Gardette concrétise ses rêves d’ailleurs Après avoir étendu ses gammes produits, le spécialiste de la clavette auto élargit sa zone de chalandise en se structurant pour aborder de nouveaux marchés à l’international. P our beaucoup, Gardette est associée à la clavette automobile qui a fait la réputation de l’entreprise caladoise, devenue leader français de la fabrication de cet élément de transmission mécanique. Mais depuis sa création, en 1930, Gardette a pris soin de diversifier son offre, notamment à travers le rachat de LGC à Angers, également fabricant Philippe Gardette, PDG et Nicolas Saint Martin, responsable commercial d’éléments de fixation, de trans- des produits standards. mission et d’assemblage. De fait, la société dénombre autant de clients dans cial des produits standards. Depuis l’an nous serons peut-être contraints de révile secteur automobile que dans celui des dernier, un département export totalement ser nos prévisions à la baisse, même si le biens de consommation et d’équipement. dédié à la fourniture industrielle a donc vu début d’année a été bon ». Sans compter la sous-traitance. « Nous le jour. avons trois types de clients : des grands « Nous avons ouvert des comptes dans Des investissements constants comptes, notamment les constructeurs plus de cent pays, mais aujourd’hui nous Reste que Gardette est bien décidée à auto et de moteurs, des industriels pour les- sommes surtout actifs en Europe occi- devenir un acteur de poids hors des quels nous agissons en tant que sous-trai- dentale et sur le court terme nous vi- frontières nationales. Et l’entreprise est tant et la fourniture industrielle », explique sons la Scandinavie, l’Europe de l’Est en ordre de marche pour relever le défi. Nicolas Saint Martin, responsable com- et le Moyen Orient », dévoile Laétitia « Nous avons réalisé des progressions mercial des produits standards. Colombin, nouvelle commerciale export à deux chiffres ces cinq dernières anqui, pour l’heure, n’entend pas aller vers nées et nous avons organisé nos deux le grand export. « Même si nous savons usines pour poursuivre cette croisCréation d’un département export Désormais parfaitement organisée en- nous battre sur les prix avec les pays sance. D’importants investissements tre ces trois marchés, Gardette se struc- asiatiques, les coûts de transport limitent aussi bien techniques qu’humains ont ture pour accroître ses parts de marché notre action en direction des pays très été faits et nous sommes prêts pour aller à l’export. « Nous sommes déjà présents lointains », remarque-t-elle. Le développe- vers un développement export qui avec la à l’international avec nos clients grands ment de Gardette à l’international ne sem- sous-traitance industrielle est désormais comptes, mais nous souhaitons mainte- ble pas pour autant bridé par cette limite notre axe principal de croissance », confie nant nous développer sur la fourniture géographique. « A ce jour, nous avons réa- Nicolas Saint Martin. Ainsi, sur leur industrielle et la distribution spécialisée lisé 50% de nos objectifs de prospection dernier exercice, Gardette et LGC qui puisque grâce à LGC nous disposons export 2009 », se félicite le responsable emploient chacune une cinquantaine de d’un catalogue produits nous permettant commercial des produits standards. Sans salariés, ont réalisé 15 millions d’euros de de proposer une plus large gamme à nos triomphalisme excessif. « Compte tenu chiffre d’affaires dont 10% à l’export. clients », justifie le responsable commer- des difficultés de certains de nos clients, ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 17 COMMERCE Sajou innove depuis Belleville La nouvelle enseigne indépendante joue sur une alliance de qualité des conseils et de choix des produits pour apporter une réponse personnalisée, tant sur les jouets que sur les articles de puériculture. P lus de 10 000 articles de puériculture et jouets en magasin et quelque 38 000 produits référencés. Depuis un an, l’enseigne Sajou, installée dans 1000 m² sur la zone commerciale du Pré de la Cloche à Belleville, voit les choses en grand pour séduire enfants et parents. « Notre référencement est original, et il nous permet d’avoir en permanence une offre qualitative à des prix concurrentiels aussi bien en jouets qu’en puériculture. Par ailleurs, aucune enseigne n’est aujourd’hui en mesure de proposer ce type d’espaces de vente mêlant jouets et puériculture, hormis en périphérie des grandes agglomérations », valorise Nordine Idiri, propriétaire du magasin. Un travail d’équipe puisque Catherine Idiri, responsable du site, garde la haute main sur le référencement. « En matière de sélection produits, je travaille plus comme une maman que comme un chef produit. Cela m’aide à rester proche du consommateur », reconnaît la mère d’un petit garçon de trois ans. Mais au-delà du très large éventail de produits disponibles, Catherine, Nordine Idiri et leur équipe de quatre permanents, renforcée par trois personnes en fin d’année, mettent surtout Nordine Idiri a ouvert un magasin qui associe puériculture et jouets. l’accent sur le conseil. « Nous avons deux conseillères permanentes dédiées à la puériculture et deux autres pour les jouets. Chacun suit, presque une fois par mois, une formation avec nos fournisseurs afin de bien connaître les articles que nous vendons et d’être capable de guider les clients vers l’achat qui leur convient le mieux », explique la responsable de Sajou. À cette capacité à personnaliser les réponses et à trouver le bon produit, les dirigeants ajoutent les démonstrations. « Nos clients peuvent prendre le temps d’essayer les produits. En puériculture, nous avons un espace de démonstration dédié aux jeunes parents, et en jouet, nous organisons chaque samedi des animations au cours desquelles les enfants peuvent jouer librement et emporter leurs œuvres quand les animations concernent des jeux d’assemblage ou de création artistique », décrit Catherine. Le concept a su faire ses preuves en moins d’un an. « Nous avons permis à Sajou d’ouvrir son premier magasin pilote qui associe puériculture et jouets, alors que jusque-là, le groupe était uniquement positionné sur le jouet », retrace la responsable du site Beaujolais, qui s’apprête à transformer l’essai. « Nous allons ouvrir un nouveau point de vente en Isère pour la rentrée et un autre en Savoie l’année prochaine », annonce-t-elle. Question à Corinne Nicolas, directrice de l’agence Pôle emploi de Villefranche Quel est le mécanisme de l’aide à l’embauche pour les TPE ? Depuis le 4 décembre dernier, les entreprises de moins de dix salariés qui procèdent à une embauche en CDD de plus d’un mois ou en CDI, à temps plein ou à temps partiel, peuvent prétendre 18 à ce dispositif. Cette aide prend la forme d’une exonération de cotisations patronales. Elle représente par exemple 14 % du salaire brut au SMIC, soit environ 185 euros par mois pour un temps plein (35 heures par semaine). Elle est ensuite dégressive et s’annule pour des salaires égaux ou supérieurs à 1,6 fois le SMIC. Toutefois, le recrutement sur un poste ayant fait l’objet d’un licenciement pour mo- ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 tif économique n’ouvre pas droit à l’aide lorsque le licenciement est intervenu dans les six mois qui précèdent l’embauche. Le calcul exact du montant de l’aide est effectué par Pôle emploi, selon une formule comparable à celle appliquée pour la réduction générale sur les bas salaires. Pour les salariés à temps partiel et pour les salariés arrivés en cours de mois, l’aide est calculée au prorata de la durée du travail sur le mois. Pour en bénéficier, l’employeur souscrit à ce dispositif, puis envoie chaque trimestre un formulaire d’actualisation récapitulant les périodes de travail effectuées par les salariés embauchés. Le pôle emploi calcule, puis verse l’aide qui n’est due que si son montant mensuel est au moins égal à 15 euros. Une télé-déclaration est possible. SERVICES Totem Signalétique montre le chemin L’entreprise de Theizé a conçu sa propre gamme de supports de signalétique. En misant sur la réactivité et la personnalisation des créations, elle a su imposer son style. D ’un passé riche en expériences dans plusieurs bureaux d’études de design et de communication visuelle, Eric Schulz a conservé un attrait indéfectible pour la création de supports de signalétique. Lorsque ce passionné de PAO et de CAO (conception assistée par ordinateur) s’est retrouvé à un tournant de sa carrière, il a vite été rattrapé par le virus. En 2004, il fonde donc Totem Signalétique, avec l’objectif de créer des outils de signalisation pour tous sites recevant du public afin « d’amener le client ou le fournisseur à la porte de son interlocuteur ». Depuis, les demandes de ses clients lui ont permis d’étendre et de diversifier son champ d’intervention. « Mon activité est relativement large, explique-t-il, même si je suis spécialisé dans la création de supports directionnels pour les zones industrielles, j’interviens également sur la réalisation de cartographies et d’identités visuelles pour des collectivités ». Eric Schulz se distingue de ses concurrents par un petit plus maison : la création de mobilier. « J’ai inventé plusieurs lignes de profilés en aluminium et les mâts qui soutiennent les supports direc- Eric Schulz crée du mobilier et des supports directionnels, pour les zones d’activités notamment. tionnels. Si mes clients le souhaitent, cela me permet d’intégrer mes propres produits et d’avoir ainsi un style et une véritable valeur ajoutée visuelle. Mais surtout, ajoute-t-il, ce « petit plus » représente un avantage considérable, car le concept des profilés permet une signalétique modulable qui se décline à l’infini ». La société est installée depuis peu sur la nouvelle zone artisanale du Maupas, à Theizé. Seul maître à bord, Eric Schulz peut compter depuis de longues années sur un réseau de partenaires fidèles et réactifs. Un atout de poids pour de nombreux marchés car Eric Schulz souhaite conserver un fort ancrage local et privilégie la proximité. « Je peux être sur le terrain en moins d’une heure, et je suis capable d’installer en urgence une signalétique dans la journée », sourit-il. Cette capacité d’adaptation et de réaction, renforcée par une connaissance des flux de circulation, l’ont notamment conduit à intervenir sur la signalétique de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône et sur celle de nombreuses zones d’activités du Beaujolais. Question à Marc Aguilera, expertcomptable au sein du cabinet FIREX à Limas En quoi consiste le crédit d’impôt collection ? Le crédit impôt collection s’inscrit dans le mécanisme général du Crédit Impôt recherche (CIR), qui existe depuis la loi de finance pour 1991, et qui a été simplifié et amplifié en 2008. Il s’agit d’aider les entreprises du secteur textile qui engagent des dépenses liées à l’élaboration de nouvelles col- lections dans le cadre de leur activité industrielle. Ne sont donc pas concernées les entreprises qui ne fabriquent pas elles-mêmes leurs produits. Les entreprises éligibles doivent procéder à l’élaboration de nouvelles collections correspondant à la mise au point d’une gamme nouvelle de produits (matières, dessins, formes, couleurs…). Ces collections doivent être renouvelées à intervalles réguliers, connus à l’avance, comme par exemple les collections de prêt-à-porter. La première amélioration de ce nouveau dispositif porte sur la suppression de la part en accroissement puisque le CIR est calculé désormais uniquement sur le volume des frais de collection engagés par l’entreprise au titre de l’année 2008 : le crédit d’impôt correspond à 30% de ces dépenses dans le cas général (50% pour les entreprises entrant pour la première fois dans le dispositif, puis 40% la deuxième année). La deuxième amélioration consiste à augmenter le plafond du crédit d’impôt recherche qui est porté à 200 000 euros par période de 3 ans, avec une mesure exceptionnelle pour la période 2009-2010 avec un plafond relevé à 500 000 euros. Comme tout crédit d’impôt recherche, le crédit d’impôt collection est soit imputé sur l’impôt à payer par l’entreprise, soit fait l’objet d’un remboursement au terme de la quatrième année, ou peut encore être mobilisé auprès d’un organisme financier. ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 19 CRÉATION Domelys ne manque pas d’énergie La toute jeune société a mis au point un procédé permettant de tirer parti de la chaleur des fluides et énergies rejetés par le bâti. F aire du neuf avec du vieux ! Tel pourrait se résumer l’action de Domelys, créée en juillet dernier et actuellement installée sur la pépinière Créacité à Villefranche. « Nous sommes partis du constat que les bâtiments neufs et anciens étaient consommateurs d’énergies et de fluides qui, à un moment ou un autre, sont rejetés vers l’extérieur. Nous cherFrédéric Manoury et Yann Menez inventent des solutions innovantes chons donc simplement à les pour économiser les énergies. récupérer et à les valoriser », retrace Frédéric Manoury, cofondateur de Domelys. Avec à l’appui. D’ailleurs, les acteurs du bâti- jectif est bien de tirer parti de toutes les Yann Menez, l’un de ses collègues, cet ment, et d’autres secteurs, ont bien com- énergies et les fluides qui s’échappent ancien du groupe Danfoss a saisi l’op- pris l’intérêt de cette solution. « Nous du bâti, avec de nouvelles innovations portunité d’un concours annuel lancé avons débuté la commercialisation en en projet. « Nous ne mettrons au point par son employeur d’alors et visant à janvier et nous sommes en train de si- que des solutions qui peuvent être renfaire émerger des solutions innovantes gner nos premiers contrats », se félicite tabilisées de manière rapide, c’est-à-dire pour chercher – et trouver – un moyen Frédéric Manoury. Pour l’heure, CAL en cinq ans maximum. Par ailleurs, nous de profiter de la chaleur des eaux usées. H2O s’adresse aux gros consommateurs souhaitons privilégier des systèmes où Ainsi est née la solution CAL H2O. « Nous d’eau. « La valeur charnière de retour sur l’homme n’a pas d’intervention, d’une récupérons les calories contenues dans les investissement est d’environ 180 m3 de part pour le confort d’utilisation et d’autre eaux chaudes rejetées à l’égout et nous les consommation annuelle », précise l’in- part parce que l’on sait que chaque fois réinjectons dans le système qui alimente venteur. Un marché suffisamment large que l’homme intervient, il influe sur l’effiles bâtiments en eau chaude sanitaire. pour assurer un bel avenir à Domelys qui cacité », dévoile Frédéric Manoury. Mais Cette technique permet d’économiser vise entre autres, les immeubles d’habi- pour l’heure, les deux associés se concenenviron 45% de l’énergie consommée tat collectif, mais aussi les lotissements, trent sur la commercialisation de leur pour chauffer l’eau chaude sanitaire », à travers une mutualisation de l’équipe- premier produit. Ils réfléchissent égalerésume le jeune chef d’entreprise. ment permettant de récupérer les calories ment à la meilleure façon de mailler le des eaux usées, ou encore les activités territoire national pour s’ouvrir de plus consommatrices d’eau chaude comme les larges perspectives, avant peut-être de Un pas vers le développement durable. Fabriqué en interne, ce système est instal- pressings et les salons de coiffure. Mais franchir les frontières. lé par des partenaires agréés par Domelys. à terme, Domelys n’exclut pas d’adapIl s’applique aussi bien aux bâtiments ter son système à l’habitat individuel. Et neufs qu’anciens, et permet un retour sur surtout, les deux associés ont encore plus investissement en cinq ans, engagement d’une solution dans leurs tiroirs. Leur ob20 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 À TABLE Les Terrasses de Pommiers ou la cuisine des saisons Sur les hauts de Buisante œuvre un chef à peine trentenaire, passionné de produits frais, de nature, et travaillant en harmonie avec les saisons. Depuis cinq ans Julien Valençot a fait des Terrasses de Pommiers un haut lieu de la gastronomie caladoise. À découvrir le temps d’un déjeuner d’affaires ou d’un repas dominical en famille. C haque année, un peu avant Pâques, Carole et Julien Valençot prennent le large, direction le Midi. « Nous nous posons une semaine, à la campagne. Le soleil, la lumière, le réveil de la nature nous inspirent et c’est là que nous élaborons notre carte de printemps, raconte le cuisinier. Le passage des saisons, avec à chaque fois des produits spécifiques à travailler, est une respiration pour la cuisine que je pratique : au début du printemps, j’attends les premières asperges avec impatience, je pense déjà aux pièces de veau que je vais proposer dans quelques semaines, au gaspacho de tomates, sorbet concombre et grosse langoustine de cet été ! ». A deux pas de la Madone de Buisante… Un jeune chef caladois amoureux du soleil, heureux de travailler des produits de qualité et revenu s’installer chez lui après de premières armes dans les meilleures maisons du Sud-Est (La Pyramide, Léon de Lyon, La Chèvre d’or…) voilà pour la carte de visite du repreneur, il y a cinq ans, des Terrasses de Pommiers, alors connues surtout pour leur panorama sur Villefranche, le Val de Saône et le pays des Pierres Dorées. Et si la vue est toujours là, à deux pas de la Madone de Buisante, l’assiette vaut désormais elle aussi le coup d’œil. Et de fourchette. À commencer par le menu affaire (19€ : plat, dessert, café et verre de vin compris) dont le morceau de bravoure reste une viande ou un poisson cuits « à la plancha », un peu la signature du chef. Et tout pour devenir la vedette des déjeuners d’affaires du parc Millésime À découvrir, la carte de printemps de Carole et Julien Valençot. voisin, sur la commune de Limas. « J’aime faire connaître les produits sous des formes dont les clients n’ont pas l’habitude », explique Julien Valençot. Tajines, risottos, cuissons à la plancha voisinent sur la carte avec un plus traditionnel « tranche de paleron de veau confit sept heures morilles extras et carottes fanes, jus brun à la sauge. Mettre en avant un produit noble, c’est aussi l’objectif d’un « voyage autour du homard » servi pour toute une table, à 52€ par personne. Dans le décor maritime de la grande salle, suspendue entre ciel et terre, pour peu que le beau temps soit de la partie, on s’y croirait ! Et si vous préférez le grand air, les Valençot viennent d’aménager une nouvelle terrasse de 25 couverts à l’ambiance très zen. « Il n’y a pas que la carte qui change, poursuit Julien Valençot, nous investissons chaque année dans l’aménagement, les décors, l’équipement. Notre outil de travail doit rester au top. » Car si la reconnaissance est arrivée dès les premières années pour les Terrasses, les Valençot sont conscients de leur marge de progression et disent être là pour durer. « Avant tout, notre objectif ici est d’acquérir les murs pour pouvoir ensuite, pour- quoi pas, modifier la configuration des lieux. Ces premières années nous prouvent que le potentiel est là. Nous sommes reconnus pour notre travail très personnel à un bon rapport qualité/prix : c’est très encourageant ! » D’autant que les guides ont suivi, notamment le Michelin, qui décerne une prometteuse fourchette aux Terrasses depuis deux ans. « Ce n’est pas une fin en soi, observe Julien Valençot. Pour nous, la partie ne fait que commencer et il faut d’abord garder le cap avant d’envisager viser quelque chose de plus haut ». Et l’attrait des étoiles n’empêchera pas le chef de continuer à vivre et travailler au rythme des saisons, là-haut, sur sa colline. « En même temps, je serai content aussi quand l’été finira, pour aller vers des choses un peu plus consistantes J’adore, aux premiers frimas, le moment où arrivent les salsifis, le céleri… ». Les Terrasses de Pommiers 706, montée de Buisante 69480 Pommiers tél. : 04 74 65 05 27 www.terrasses-de-pommiers.com Menus à 19€ (à midi en semaine), 28€, 36€, 42€ et 52€. ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 21 ACTUALITÉS JURIDIQUES Dirigeants de sociétés : amendes encourues par les salariés Le représentant légal d’une société est redevable pécuniairement de l’amende encourue pour les contraventions à la règlementation sur les excès de vitesse, commise par un véhicule immatriculé au nom de la société, à moins que le dirigeant n’établisse l’existence d’un évènement de force majeure ou qu’il ne fournisse des renseignements permettant d’identifier l’auteur véritable de l’infraction. Cette solution récente de la Cour de cassation est plus sévère qu’une précédente décision intervenue un an auparavant aux termes de laquelle il avait été jugé qu’il suffisait au dirigeant de démontrer qu’il ne pouvait pas être l’auteur de l’infraction pour ne pas être condamné. Autrement dit, désormais, le représentant légal d’une société ne pourra plus échapper au paiement de l’amende sans dénoncer le conducteur fautif. Source : C. Cass ; 26 novembre 2008, n° 08-836003 ; Code de la route combinaison des articles L. 121-2 et L. 121-3, al. 1. Marchés privés : retard de paiement et intérêts moratoires Les pénalités pour retard de paiement des factures sont dues « de plein droit », sans rappel et sans avoir à être indiquées dans les conditions générales de vente (CGV). Toutefois, les conditions d’application et le taux d’intérêt des pénalités de retard doivent être mentionnés dans les conditions de règlement, sous réserve d’une amende de 15 000 €. Source : C. Cass. 3 mars 2009 ; C. com., art. L. 441-6. Délais de paiement des sociétés : rapport du commissaire aux comptes Les sociétés dont les comptes annuels sont certifiés par un commissaire aux comptes (CAC) doivent publier dans leur rapport de gestion des informations sur les délais de paiement de leurs fournisseurs ou de leurs clients qui font l’objet d’un rapport du CAC selon des modalités fixées par décret. S’il démontre de façon répétée des manquements significatifs à la règlementation des délais de paiement, le commissaire aux comptes adresse son rapport au ministre chargé de l’économie. TNS : congé de maternité La durée de la période de congé prénatal obligatoire dont bénéficient les femmes chefs d’entreprise relevant du régime social des indépendants (RSI) est fixée par décret à 44 jours consécutifs au moins. La mesure est entrée en application pour les grossesses médicalement constatées à compter du 27 décembre 2008. Source : D. n° 2008- du 19 décembre 2008 ; Loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 du 19 décembre 2007. Micro-social : maintien provisoire du bouclier social Le bouclier social est applicable pour la dernière fois aux charges sociales versées au titre de 2009 (cotisations provisionnelles en 2009 et régularisation en 2010) par les seuls artisans et commerçants relevant du régime micro-BIC. Il était entré en application le 1er janvier 2008. A compter du 1er janvier 2009, à ce régime « micro-social », a été substitué en faveur des micro-entrepreneurs immatriculés au RCS / RM ainsi que des auto-entrepreneurs dispensés d’immatriculation, le régime « micro-social simplifié » consistant en un versement forfaitaire libératoire de cotisations et contributions sociales personnelles à hauteur de 12% du CA (activité de vente et certaines fournitures d’hébergement) ou 21,3% du CA (prestations de services commerciales ou artisanales). Le bouclier social consiste en un plafonnement des cotisations et contributions sociales dues par les assurés à hauteur d’un certain pourcentage de leurs revenus non salariés. Lorsque ces charges, calculées selon les règles du droit commun (notamment cotisations minimales) excèdent le pourcentage de 14% (activités de vente et fourniture de logement) ou 24,6% (prestations de services), la part excédentaire n’est pas versée. Marchés publics : retard de livraison et pénalités Le juge administratif a désormais la possibilité de diminuer ou d’augmenter le montant des pénalités de retard pouvant être demandé à un entrepreneur lorsque celles-ci semblent « excessives ou dérisoires » par rapport au montant du marché. Source : CE, 29/12/2008 n° 296930 (décision rendue à propos d’un marché à bons de commande) : CE, 24/11/2006 n° 275412 (décision rendue à propos d’un marché de surveillance et de gardiennage conclu par la CCI d’Avignon et du Vaucluse) Source : D. n° 2008-1492 du 30 décembre 2008. Chèque bancaire : validité UE : mise à disposition temporaire d’apprentis En cas de vol sans effraction d’un matériel de vidéo, d’éclairage et de son laissé dans une salle de conférence non verrouillée pendant la nuit, la responsabilité de l’hôtelier hébergeant un séminaire est engagée en qualité de dépositaire au sens du Code civil, celui devant apporter, dans la garde de la chose déposée, les mêmes soins qu’il apporte dans la garde des choses qui lui appartiennent. Lorsqu’un apprenti travaillant en France, est mis temporairement à disposition d’une entreprise établie dans un autre Etat membre de l’Union européenne (UE), une convention spéciale doit être conclue entre l’employeur, l’apprenti et la ou les entreprise(s) de cet autre Etat membre. Cette convention doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires : durée d’accueil, objet de la formation, nature des tâches, horaires et lieu de travail, prise en charge des frais de transport et d’hébergement, garantie responsabilité civile, mention du responsable local de la formation. La convention doit être établie selon un modèle fixé par arrêté qui doit, dès sa conclusion, être adressée par l’employeur au directeur du centre de formation d’apprentis ou, dans le cas d’une section d’apprentissage, au responsable d’établissement, qui la transmet à son tour accompagnée de son avis à la DDTEFP. En annexe de l’arrêté précité figurent également des informations administratives en vue d’assurer la couverture maladie, accident du travail et maladie professionnelle de l’apprenti ainsi que le droit commun applicable aux apprentis majeurs en matière de durée du travail, ou encore les dispositions spécifiques aux apprentis mineurs en matière de durée du travail (repos quotidien, travail le dimanche, etc.). Source : CA Paris 18 novembre 2008, n° 06-05449 ; C. civ. art. 1927. Source : C. Cass. 24/09/2008, n° 06-43529 et n° 06-43530. Un chèque bancaire, ne comportant pas de date d’émission n’est pas valide et doit être rejeté par la banque. Par ailleurs, l’établissement bancaire récepteur d’un chèque pour encaissement doit vérifier la régularité apparente de son endos : il doit s’assurer en pratique que les signatures du remettant et de l’endosseur correspondent. Dans ces conditions, une banque ne peut plus endosser elle-même un chèque à la place de son client bénéficiaire. Source : C. Cass. 20 janvier 2009, n° 08-11.273. Hôtels : vol de matériel au cours d’un séminaire 22 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 23 24 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 25 26 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 27 28 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 29 30 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais ACTUALITÉS CCI www.beaujolais-cci.com - Contact • Tél : 04 74 62 73 00 - E-mail : [email protected] Olivier Richard : « Le sport est un thème universel et rassembleur ». Comment créer un esprit d’équipe, une émulation et des valeurs positives au cœur de l’entreprise ? L’intégration d’un sportif professionnel, ou plus simplement la participation à des challenges ou le soutien à des manifestations sportives locales, peut y aider. C’est ce que soutient Olivier Richard, membre élu de la CCI du Beaujolais. • Quel est le sens du rapprochement entre le sport et l’économie que vous souhaitez encourager ? • Une chambre consulaire ne peut, pour des raisons bien compréhensibles, mener des actions récurrentes de sponsoring de clubs sportifs. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas encourager les liens entre le sport et l’économie, bien au contraire. Nos entreprises ont tout à gagner du développement de ces liens. Le sport est un thème universel et rassembleur. En cela, il fédère les salariés de l’entreprise autour de valeurs positives d’engagement, et d’effort individuel et collectif. Il appartient aussi au registre de la convivialité, qui se trouve parfaitement correspondre à l’image d’un territoire comme le Beaujolais. Pour ma part, à mon niveau, le sport a toujours occupé une place importante dans ma vie. C’est pour cela que j’ai souhaité animer un groupe de travail Sport et économie. • Quelles initiatives ce groupe de travail a-t-il déjà adopté ? • Un partenariat a déjà été engagé avec la municipalité de Belleville lors de la course cycliste ParisNice, sous les couleurs de la marque créée par la CCIB « Made In Beaujolais », qui associe plusieurs dizaines d’entreprises de tous secteurs d’activité. En mars 2008, jour de l’arrivée de la course à Belleville, des dirigeants ont symboliquement franchi la ligne d’arrivée de l’étape, en portant le tee-shirt Made In Beaujolais. Cette manifestation festive a été le point de départ de la création du club des entreprises de Belleville-Saint-Jean d’Ardières, à l’initiative de la CCIB. Lors de l’action Commerce en fête, en octobre 2008, qui se déroulait en pleine coupe du monde de rugby, la CCIB a aussi organisé une manifestation de clôture, avec remise des prix décernés aux plus belles vitrines décorées sur le thème de l’ovalie, et présenté la retransmission du match comptant pour la troisième place. Cette association d’un événement touchant le commerce à un grand événement sportif a, je crois, été une réussite. En tout cas, l’initiative a reçu un bon accueil par les unions commerciales qui ont participé à l’opération. Nous nous associons en outre au Marathon du Beaujolais, toujours sous la bannière de « Made In Beaujolais ». Les Beaujolais Runners, organisateurs de ce marathon, ont notamment gagné le concours de stand lors du Marathon de Paris, où les couleurs du Beaujolais et de « Made in Beaujolais » avaient été particulièrement remarquées. Enfin, nous sommes partenaire du Week-end Beaujolais (cyclosportive et cyclotouriste) organisée en juin, qui accueillera pendant 2 jours entre 1200 et 1500 personnes, que nous souhaiterions voir progresser et devenir, en quelque sorte, un pendant de l’Ardéchoise. Toutes ces actions servent notre territoire, nos entreprises, et l’esprit de convivialité qui les animent. • Vous avez d’autres projets en cours… - Nous souhaiterions passer à une étape supérieure. Nous sommes convaincus de l’apport des sportifs au sein des entreprises. Je pense qu’il nous faut sensibiliser, et favoriser leur intégration au sein des sociétés. Ils véhiculent des valeurs positives pour l’entreprise, et ils ont à cœur de transmettre ce qu’ils ont appris pour la motivation des hommes. Notre but est d’encourager les passerelles et même les partenariats entre des sportifs accomplis ou de futurs sportifs actuellement en formation dans les filières sports études, et des entreprises qui leur donneraient un coup de pouce en début de carrière. Ces jeunes, une fois leur carrière sportive accomplie, rendraient au centuple ce qu’ils ont reçu. Nous étudions actuellement la mise en place de partenariats entre la filière sport études, les fédérations sportives et les entreprises. Chacun peut être gagnant, l’entreprise, les clubs, et les sportifs eux-mêmes. À mon sens, il y a de nouvelles synergies à créer en France dans ce domaine. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais ces initiatives innovantes pourraient être reprises et systématisées au niveau national. ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 31 ACTUALITÉS CCI Première semaine de l’International en Beaujolais du 23 au 27 mars Pour faire ses premiers pas à l’export ou renforcer ses positions sur les marchés étrangers… mieux vaut être bien accompagné ! C’est pourquoi, durant 5 jours, prospection à l’export, aspects juridiques et réglementaires, fiscalité, formalités étaient au centre de conférences, d’ateliers et rendez-vous de cette première Semaine Internationale* organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie à Villefranche. Un programme ciblé progressif, illustrant les 4 grandes étapes d’une démarche d’internationalisation était proposé aux entreprises. Se préparer, s’organiser avec l’atelier « Nouveaux Exportateurs », dont le double objectif était de sensibiliser sur l’utilité d’une démarche à l’international et les écueils à éviter mais aussi d’aider à la réflexion et l’intégration dans sa stratégie d’entreprise à moyen terme. S’informer, grâce aux rendez-vous avec les douanes et la CCIB. Ces entretiens ont permis de répondre aux questions portant sur les aspects juridiques, réglementaires, ainsi que les formalités à l’international. Financer, avec l’intervention de la Coface et d’Oséo. Tous deux apportaient des réponses sur les dispositifs de financement de développement à l’international. Enfin la rencontre du Club International qui clôturait cette manifestation était la mise en application de la quatrième étape : développer ses réseaux. Ce réseau local d’exportateurs apporte appui et conseil à tout chef d’entreprise du Beaujolais qui a un projet de développement à l’international. Les premiers réseaux à développer sont locaux ! Le lancement d’un annuaire des entreprises locales qui ont une implantation à l’étranger : agent commercial, importateur/distributeur/fournisseur, bureau ou site de production répond à cet objectif. Le mercredi était consacré au recrutement, notamment de jeunes VIE (Volontaires International en Entreprise). Cette journée régionale, à la préfecture de Lyon, offrait l’opportunité de mettre en relation entreprises (recruteurs) et candidats (VIE). Ce sont près de 40 chefs d’en- treprise, de tous secteurs, mais aussi des porteurs de projets, qui ont profité et bénéficié des conseils de spécialistes tout au long de cette semaine. Quotidiennement, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais informe, accompagne et met en relation avec les spécialistes selon les projets et les besoins. Cette année, plus de 15 rencontres « les journées Pays » avec les missions économiques, ERAI (Entreprise Rhône-Alpes International), les chambres de commerce françaises à l’étranger seront proposées par la Chambre de Commerce et d’Industrie aux entrepreneurs du Beaujolais afin de les inciter à se développer à l’international. Contact : Christophe Blanc cbla [email protected] *la première Semaine de l’International était organisée par la CRCI et les CCI de Rhône-Alpes avec le soutien de la Région Rhône-Alpes, d’UBIFRANCE et en partenariat avec l’ensemble des acteurs publics et privés d’appui au commerce international. Made in Beaujolais Réseau de convivialité et de « business to business » Ce 19 mars, le club Made in Beaujolais accueillait cinq nouveaux membres, ce qui porte leur nombre à plus de 40 entreprises de toute taille et de tout secteur d’activité. La marque « Made in Beaujolais » déposée par la Chambre de Commerce et d’Industrie est mise à disposition des entreprises qui souhaitent organiser leur communication ou leurs opérations de promotion sous cette bannière commune. En contrepartie, celles-ci s’engagent à respecter une charte de valeurs, qui consiste notamment à satisfaire le client, à respecter l’environnement, et à promouvoir la région beaujolaise par des produits et des services de qualité. Made in Beaujolais est également un club qui a pour ambition de favoriser le développement commercial de ses 32 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 adhérents. Quatre à cinq rencontres des entreprises membres sont organisées par an afin de favoriser les échanges. Veille concurrentielle sur les salons professionnels, sur les appels d’offres public ou tarifs préférentiels pour des participations à des salons ou des conventions d’affaires sont quelques exemples de prestations proposées par le Club. Enfin la marque et ses adhérents sont présents sur le net grâce au site www.made-in-beaujolais.com. Au niveau local, la marque s’associe à de nombreuses manifestations comme, le Week-end beaujolais qui aura lieu les 13 et 14 juin prochain, ou le Marathon du Beaujolais,… En savoir plus : Christophe Blanc [email protected] ACTUALITÉS CCI Succès de la semaine de l’Entreprise Du 2 au 6 mars dernier, 5 thèmes d’actualité ont été proposés à Villefranche aux entreprises du Beaujolais pour sortir plus fort de la crise. Améliorer sa rentabilité, gagner des parts de marché, mobiliser, renforcer ses équipes… étaient au programme de cette Semaine de l’entreprise organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Plus de 40 participations ont été enregistrées lors de cette manifestation ouverte à toutes les entreprises. Deux ateliers, Stratégie commerciale, La CCI du Beaujolais, tiers de confiance de la médiation du crédit Le 23 janvier dernier, les Chambres de Commerce et d’Industrie ont signé, avec Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services, et René Ricol, Médiateur du Crédit, la charte du tiers de confiance de la médiation. L’objectif est de ne laisser aucune entreprise seule face à ses difficultés et de l’aider à bénéficier au mieux du dispositif de la médiation du crédit. Tout chef d’entreprise du Beaujolais confronté à des difficultés de trésorerie ou de financement peut contacter au 04 74 62 74 10 le Tiers de confiance de la Chambre de Commerce et d’Industrie qui interviendra à ses côtés pour l’aider à préciser ses besoins et rendre ainsi plus efficace l’intervention du médiateur. Il accompagne le chef d’entreprise dans la résolution de ses difficultés de financement, l’aide dans ses démarches de saisine du Médiateur du crédit et assure le suivi des dossiers instruits par la Médiateur. Le Médiateur de Crédit examine les difficultés liées à un refus de crédit, à la suppression de lignes de découvert, à des besoins de financement pour les investissements, en fonds propres,… En se mobilisant sur ce dispositif exceptionnel avec la désignation d’un conseiller « Tiers de confiance du Médiateur », la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais propose un accompagnement complet aux entreprises de son territoire. animé par ACE Consulting, et Financer ses projets, animé par OSEO, répondaient très précisément aux préoccupations fortes des entrepreneurs. Ils ont été très largement suivis. Avec l’organisation de cet événement exceptionnel, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais complète les actions déjà menées sur son territoire pour apporter aux entreprises le service le plus efficace au plus près de leurs besoins et leur donner les outils nécessaires pour affronter la crise. D’autres actions pour accompagner les entreprises dans leur développement commercial sur les marchés internes ou à l’étranger seront proposés tout au long de l’année. Contact : Christophe Blanc [email protected] Prévenir les difficultés Plus que jamais, face à la crise financière et économique, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais est présente aux côtés des entreprises de son territoire et fait état de leurs préoccupations aux pouvoirs publics. Relais des mesures gouvernementales La Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais relaie sur le Beaujolais les mesures des plans de relance mis en place par le Gouvernement. Informations en ligne sur www.beaujolais-cci.com et/ou contacter directement les services de la CCI. Un dispositif de veille sur le Beaujolais La CCI du Beaujolais contribue au panel de conjoncture régional, dispositif de veille sur l’économie demandé par la Préfecture. Elle fournit des données locales pour la Souspréfecture. L’objectif est de suivre de façon très réactive l’évolution de la situation économique au niveau local et régional et de mesurer concrètement l’impact de cette crise sur l’activité des entreprises afin d’adopter toutes les mesures de prévention possibles. Un partenariat avec le Tribunal de Commerce De nouvelles mesures telles que la loi de sauvegarde permettent à un chef d’entreprise de se placer sous la protection du Tribunal. Afin d’améliorer la connaissance de ces dispositifs, CCI et Tribunal de Commerce vont travailler ensemble. Une cellule de prévention des difficultés Un entrepreneur confronté à des difficultés peut prendre contact avec un conseiller à la Chambre de Commerce et d’Industrie en toute discrétion. Un seul numéro d’appel 04 74 62 74 10 pour contacter la cellule de prévention ou le tiers de confiance du médiateur de crédit. Confidentialité garantie. ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 33 ACTUALITÉS CCI Club de Belleville Saint-Jean d’Ardières : un an déjà ! Créé à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais en avril 2008, ce club animé par André Catherin, trésorier de la CCI, a un triple objectif : favoriser les contacts entre entrepreneurs locaux, recueillir et relayer les attentes des chefs d’entreprises auprès des pouvoirs publics et des collectivités locales (communes, communauté de communes) par l’intermédiaire de la CCI, et enfin promouvoir les entreprises locales grâce à une meilleure connaissance de leur activité. Lors de la réunion de ces membres en mars dernier la signalétique du secteur a été abordée et des propositions présentées. Les différents modes d’exercice d’une activité (auto entrepreneur, nom propre ou société) ont également fait l’objet d’une présentation au cours de cette soirée. Le club de Belleville Saint-Jean d’Ardières accueille ses membres tous les 1er jeudi de chaque mois à 19 heures précises à la Maison des Beaujolais. Il tire son succès pour une grande partie de sa convivialité. Actuellement le Club est composé de 42 membres. En savoir plus : Pascal Danger [email protected] Club du Val d’Azergues : la proximité réaffirmée ! Le Club du Val d’Azergues animé par M. Gérard Vandamme, vice-président de la CCI, a vu le jour en octobre dernier. Une identité et des problématiques communes sont à la base du succès de ce Club. Au cours de leurs réunions mensuelles, toujours dans la plus grande convivialité, les chefs d’entreprise du Val d’Azergues ont pu aborder des thèmes qui les préoccupent au quotidien et travailler à dégager des solutions grâce à la CCI. Qualité du service postal, alimentation électrique et liaisons ADSL ont été ainsi portées à l’ordre du jour de ce Club. D’ores et déjà des solutions se dessinent avec La Poste. Au-delà d’une meilleure connaissance des entreprises entre elles, les clubs territoriaux, créés à l’initiative de la CCI permettent de faire remonter des problématiques communes au territoire et d’étudier la mise en place d’actions : un travail de proximité rendu possible par la CCI qui répond vraiment aux attentes des entreprises. Le principe retenu, comme pour le Club de Belleville/Saint-Jean d’Ardières est celui d’une rencontre mensuelle à date et heure fixes, tous les troisièmes jeudis de chaque mois, à 18h30. En savoir plus : Christophe Blanc [email protected] Faciliter l’apprentissage ! Environ 300 contrats d’apprentissage sont signés chaque année sur le Beaujolais, en grande majorité dans le secteur du commerce et des services. L’apprentissage permet de former des jeunes du CAP à BAC + 5. Près de 80 % des apprentis sont embauchés à l’issue de leur contrat. La Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais accompagne les jeunes et les entreprises dans leurs démarches. Elle propose aux entreprises de déposer gratuitement et de façon anonyme leurs offres de contrat sur son site Internet www.beaujolais-cci.com. Elle leur permet également de consulter des candidatures d’apprentis. Le point A de la CCI du Beaujolais renseigne, aide dans la mise en relation entre un jeune et une entreprise et accomplit toutes les formalités administratives (*) relatives à l’établissement du contrat (édition du cerfa dans le respect des textes). La Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais est également le service d’enregistrement et de validation du contrat. Depuis juillet 2008, les entreprises inscrites au Registre du 34 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 Commerce et des Sociétés ont la possibilité de saisir en ligne la fiche de renseignements qui permettra au Point A de leur établir leur contrat d’apprentissage. Le site propose un formulaire assisté pour la saisie des données indispensables à l’édition du contrat. Après l’inscription de l’entreprise sur le site, procédure simple et rapide, elle reçoit confirmation de son code d’accès et de son mot de passe. L’entreprise peut ensuite se rendre sur le site à tout moment, interrompre et reprendre la saisie comme elle le souhaite. Cette procédure assure un traitement plus rapide et contribue à ce qu’aucune information indispensable ne soit oubliée. Le chef d’entreprise reçoit directement sur sa boîte mail un accusé de réception de sa demande. Adresse du site : www.apprentissage.cci.fr En savoir plus Christiane Mounier [email protected] (*) à l’exception de la DUE et de la visite médicale qui reste à la charge de l’entreprise CCI formation Développez les compétences de vos collaborateurs ! INFORMATIQUE COMPTABILITE & GESTION • Améliorer vos supports de communication avec les logiciels gratuits : 18 mai • Travaillez vos images et photos avec les logiciels gratuits : 19 mai • Windows Vista : 15 mai • Word perfectionnement : 14, 26 et 29 mai • Outlook (agenda, messagerie, carnet d’adresses) : 15 mai (matin) • Powerpoint : 29 mai (journée) et 5 juin (matin) • Word initiation : 23 et 26 juin • Word perfectionnement : 29 juin, 2 et 6 juillet • Excel initiation : 2, 5 et 12 juin • Excel perfectionnement : 9 et 15 juin • Internet et la messagerie Outlook Express : 8 juin • Comptabilité pour non comptable (module 1) : 26 mai, 2 et 12 juin • La paie niveau 1 : 4, 11 et 16 juin • La paie niveau 2 : 23 et 30 juin • L’analyse financière : 12, 19 et 25 juin MANAGEMENT • Formation des maîtres d’apprentissage : 5 juin COMMUNICATION • Prendre la parole en public : 9, 16 et 25 juin COMMERCIAL & RELATION CLIENT COMMERCE INTERNATIONAL • Vendre par téléphone : 26 mai, 2 et 9 juin • Réussissez vos actions de communication : 18 et 26 juin • Accueillir en face à face : 11 juin @ Retrouvez toutes nos formations sur : www.beaujolais-cci.com Pour plus d’information, toute notre équipe est à votre disposition au 04 74 62 95 89 ! E-mail : [email protected] • TVA Intracommunautaire et déclaration d’échanges de biens : 29 mai et 5 juin FORMATIONS COMMERÇANTS • Messagerie Outlook Express : 4 et 7 mai (soirée) • Excel initiation : 11, 14, 18 et 25 mai (soirée) FORMATIONS EN LANGUES ANGLAIS, ALLEMAND, ESPAGNOL, ITALIEN, FRANCAIS LANGUE ETRANGERE • Stages intensifs : - Adultes : sur une semaine, du lundi au vendredi (nous consulter pour les dates) .! I.F z à votre nse D. Pe Droit In d à la Fo ividuel rmatio n - Scolaires : pendant l’été, semaines 34 et 35, afin de préparer la rentrée 2010 • Cours interentreprises : Certification de niveau Business Language Testing Service (BULATS) de Cambridge sur l’échelle du Conseil de L’Europe. En savoir plus : Centre de Langues - tél 04 74 62 90 25