grande thématiques abordée

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grande thématiques abordée
arts, créations, cultures
arts, mythes et religions
grande thématiques abordée :
arts, espace, temps
arts, techniques, expression
arts, états, et pouvoir
arts, rupture, continuité
le XX°
siècle et
notre
époque
formule la problématique abordée sous forme d’une question :
( = quelle question très importante traverse ces œuvres ? )
l’art peut-il être efficace pour servir la propagande d’un État ?
.
Pavillons allemand et soviétique construits lors de l’Exposition Internationale de 1937
pavillon de l’Allemagne nazie : 54 mètres de haut
surmonté d’une statue de près de 10 mètres
.
pavillon soviétique: 33 mètres de haut
surmonté d’une statue de 24 mètres
- pavillon allemand :
architecte : Albert Speer
sculpteur : Josef Thorak
- pavillon soviétique :
architecte : Boris Iofane
sculpteur : Vera Moukhina
thème principal : but de telles expositions :
montrer les inventions techniques de chaque pays,
et donc célébrer l’idée du progrès de la civilisation
apporté par la révolution industrielle ; mais en
1937, deux pays aux régimes totalitaires en font
un lieu d’affrontement de leurs idéologies
auteurs :
Albert Speer : architecte allemand en chef du III°
Reich, puis ministre des Armements de la production de
guerre.
Josef Thorak : sculpteur austro-allemand ; avec Arno
Beker, il fut un des deux sculpteurs officiels du III°
Reich
Boris Iofane : architecte soviétique, connu pour ses
bâtiments au style stalinien.
Vera Moukhina : femme artiste du peuple de l’URSS, a
développé la sculpture monumentale et le thème du
portrait ; célèbre pour sa sculpture « L’ouvrier et la
kolkhozienne », sur le toit du pavillon soviétique de
l’Exposition Universelle de 1937
contexte historique : 1937 Le contexte historique est celui de la concurrence des totalitarismes dans les années 1930.
À Paris, les grandes puissances totalitaires se défient et présentent chacune des pavillons imposants et différentes versions
d’art monumental.
En 1929, la crise boursière de Wall Street à New York, a entraîné un effondrement mondial de l’économie. Les conséquences
sont très graves en Allemagne. Beaucoup de pays se replient sur eux-mêmes sur le plan économique, et en essayant de s’en sortir
seuls pour survivre, ils vivent une crise de leur identité nationale. Cela favorise la montée des nationalismes et des gouvernements
totalitaires : le dictateur Mussolini était déjà au pouvoir en imposant le fascisme en Italie depuis 1922, et Hitler arrive au pouvoir
en Allemagne en 1933. Au Japon, les militaires s’imposent au gouvernement, et commencent une guerre d’invasion de la Chine en
1937.
En Europe, deux idéologies dominent, et s’opposent fortement, chacune voulant s’imposer comme la seule solution politique
possible, et excluant toute autre : le national-socialisme en Allemagne, et le communisme. Ces idéologies commencent déjà à
s’affronter en 1936 avec la guerre civile en Espagne ( où les Allemands essaient leurs nouvelles armes, et expérimentent de
nouvelles tactiques de guerre ). En France, après une période de grèves ouvrières importantes, le Front Populaire ( associant les
partis de gauche et le parti communiste français ) remporte les élections en1936. Mais l’avenir mondial reste lourd de menaces…
Exposition Internationale :
Les Expositions Internationales sont de grandes expositions publiques et pacifiques, tenues
régulièrement à travers le monde depuis le milieu du XIXe siècle. Les Expositions Internationales ont été créées pour présenter
les réalisations industrielles des différentes nations. Elles représentaient la vitrine technologique et industrielle des
participants, témoignant du progrès depuis la révolution industrielle. La première Exposition Universelle s'est déroulée à Londres
en 1851. Dans la ville choisie pour une Exposition, les nations exposantes vont construire des pavillons typiques de l'architecture
de leurs pays. La compétition était omniprésente dans ces expositions mondiales et des concours permettaient aux plus méritants
d'obtenir des médailles bénéficiant d'un certain prestige.
* La Tour Eiffel fut construite par Gustave Eiffel lors de l’Exposition Universelle de 1889, pour célébrer les prouesses des
ingénieurs de l’époque.
* En 1928, une distinction est faite entre les « Expositions Universelles », qui ont lieu tous les 5 ans, et les « Expositions
Internationales », qui ont lieu à intervalles irréguliers.
un pavillon ( d’une exposition ) : une construction provisoire que chaque pays invité va construire pour mettre en valeur son pays.
* Ces deux pavillons, allemand et soviétique, ont remporté chacun une médaille d'or pour leur conception.
* Les pavillons ont été démontés et détruits après l’exposition. La statue de l’Ouvrier et de la Kolkhozienne est repartie vers l’URRS, et
remontée aujourd’hui là-bas ; elle est considérée comme un exemple marquant de l’art réaliste socialiste de cette époque.
donc natures de ces œuvres : ( cocher la case correspondante juste avant le mot )
. . un dessin - . . une gravure - . . une peinture - . . une sérigraphie – . . une petite fabrication - .X. une sculpture – .X. une architecture –
. . une photographie – . . un film en vidéo - . . une image de cinéma – . . une image numérique - . . une installation - . . une performance
grand domaine artistique concerné :
arts du langage
arts de l’espace
( architecture, urbanisme, paysage, … )
( littérature écrite et orale, calligraphie, typographie, … )
arts du quotidien
( arts appliqués, design, arts populaires, publicité, … )
arts du son
arts du spectacle vivant
arts du visuel
( musique vocale, instrumentale, de film, bruitages, … )
( théâtre, musique, danse, cirque, arts équestres, … )
( arts plastiques, BD, cinéma, arts numériques, … )
pour les sculptures
architectures :
Nom de l’architecte : =>
description : forme générale
pavillon allemand :
Albert Speer
Le pavillon allemand est constitué d’un long
bâtiment abritant un grand hall et d’une tour
de 54 mètres de hauteur ; cette tour est
formée de huit piliers d’acier recouverts de
dalles de pierre et de plaques de céramique.
La forme générale de cette tour rappelle celle
d’un pilier gigantesque
pavillon soviétique :
Boris Iofane
le pavillon de l’URSS est un bâtiment long de
160 mètres, croissant par degrés
successifs et se terminant par une tour faite
de métal, de béton, et recouverte de marbre.
La forme générale est donc celle d’un
emboîtement de formes géométriques, de plus
en plus grandes (comme la forme d’un escalier)
quels moyens pour exprimer
l’impression de grandeur et
de rigueur ?
Pour les deux constructions :
- à leur surface, effet de grands piliers séparés par des intervalles en renfoncement (en creux) :
ces éléments verticaux paraissent juxtaposés de manière à soutenir leurs sculptures à leur
sommet, et à conduire le regard du spectateur vers elles.
- La rigueur apparaît aussi dans les lignes épurées ( = simplifiées ) , les formes géométriques
simples, l’absence de décorations superflues et de lignes courbes ou obliques.
- choix de l’échelle par rapport à un spectateur : gigantisme, formes massives, très imposantes ;
volonté de dominer le spectateur, par cet effet monumental.
* le pavillon allemand est le plus haut, et domine par sa hauteur tous les autres pavillons de 1937.
=> donc forme générale :
dynamisme ou stabilité ?
explique
* ces pavillons deviennent
quoi, par rapport aux
sculptures, dessus ?
stabilité :
dynamisme :
des formes horizontales pour le bâtiment,
et surtout verticales pour la tour :
des formes de plus en plus grandes, qui se
prolongent dans les sculptures du sommet.
=> pour affirmer d’emblée la supériorité
allemande, comme une évidence ( comme pour
dire : le III° Reich est déjà vainqueur, la race
aryenne est déjà la plus forte, sans aucune
contestation possible )
=> pour exprimer le grand but politique à
atteindre de la société communiste enfin
pleinement réalisée, image du progrès et du
bonheur selon l’idéologie soviétique.
Ces deux pavillons soutiennent ces sculptures ; ils sont comme des socles.
sculptures :
Nom du sculpteur : =>
ce qui est représenté :
pavillon allemand :
Josef Thorak
pavillon soviétique :
Vera Moukhina
Au sommet de l’édifice : un aigle, dressé sur une Au
sommet
de
l’édifice :
un
couple
couronne de laurier contenant la croix gammée
monumental, représentant un ouvrier et une
kolkhozienne ( = paysanne ), tendant au bout de
En bas, le visiteur est accueilli par deux groupes leurs mains tendues vers le ciel, leur outil de
sculptés de nus athlétiques : la Camaraderie et la travail, et unissant leurs forces. Ces deux
Famille
figures du prolétariat sont représentées
comme des héros soviétiques.
* Au pied de la tour, deux blocs massifs sont ornés
de bas-reliefs sculptés par un autre artiste, Joseph
Tchaïkov : ils sont une représentation allégorique
des républiques de l’URSS.
impression de puissance
exprimée par quels moyens ?:
- l’aigle représenté de façon impérialiste et
guerrier, comme un énorme rapace,
les ailes déployées
- pour les corps humains : puissance exprimée
par leur musculature impressionnante, par
leurs attitudes hautaines.
* par ces corps nus, et ces formes très classiques,
volonté de rappeler la grandeur de l’Empire romain
la puissance de cette sculpture est marquée par
les mouvements des personnages : un de leurs
bras levé vers l’avant, et l’autre tendu vers
l’arrière. Ce mouvement crée un effet de
dynamisme, renforcé par le drapé des
vêtements. Cette puissance se manifeste aussi
par le caractère monumental de cette
sculpture.
* une sculpture réalisée grâce à l’assemblage de
plaques d’acier, véritable prouesse technique à
l’époque.
* Le matériau utilisé (acier chromé) rend la
surface des deux personnages brillante comme
un miroir. La couleur de l'alliage n'est donc pas
constante, mais dépend de la couleur des nuages,
du ciel et du degré d’éclairement solaire. Avec la
lumière, ces personnages devaient apparaître
comme des flambeaux, pour éclairer l’avenir de
l’Humanité
pour exprimer quelle
idéologie ?
par quels symboles :
ces sculptures illustrent l’idéologie nazie
(national-socialisme ) , en montrant retour à la
force brute
- l’aigle impérial ( emblème de l’Allemagne),
symbole de puissance et de force
- la couronne de laurier : rappel de la couronne des
empereurs romains
- la croix gammée, symbole du nazisme
cette sculpture illustre le communisme
triomphant,
s’élançant
vers
l’avenir :
la
réalisation de l’homme nouveau dans une société
réconciliée, où le peuple ( ouvriers et paysans ) a
le pouvoir, et où les richesses produites
seraient partagées harmonieusement
la faucille et le marteau
- la faucille : symbole du travail agricole
- le marteau : symbole du travail ouvrier
* ces deux symboles du régime se retrouvent sur
le drapeau de l’URSS.
quels éléments permettent de
dire qu’il s’agit d’œuvres de
propagande ?
- l’aigle représenté de façon impérialiste et
guerrier, comme un énorme rapace ;
- toute la construction paraît s’imposer, dominer
les spectateurs par son gigantisme. Elle
exprime toute la volonté de puissance de
Hitler. L’art officiel nazi se présente, en
architecture et en sculpture, dans un style
classique monumental, conçu pour représenter
une défense massive contre les assauts du
communisme.
À l’intérieur du Pavillon nazi, tout un étalage de
produits de l’industrie allemande, exhibant des
compostions en peinture sur le thème des usines
et de travaux agricoles ou ouvriers. On y voit
des trains, des voies ferrées, des autoroutes en
construction. Sur le tout domine la figure du
«travailleur
allemand
irréprochable
et
indestructible ; sur sa ténacité et sa dévotion à
la patrie reposent les attentes de grandeur et
de prospérité du Reich.
au moment de la construction
des deux pavillons, comment
s’est exprimée la rivalité
entre ces deux pays ?
- l’attitude des personnages, un pas en avant
et tendant leurs bras vers le ciel, symbolise la
marche du progrès mais également la volonté
d’étendre la révolution communiste dans le
monde entier.
- Ce groupe exhibe de façon théâtrale les
symboles de la souveraineté du système
soviétique ( la faucille et le marteau ) : c’est
un exemple de « réalisme socialiste », art de
propagande qu’en 1932 Staline déclare art
officiel.
À l’intérieur du Pavillons soviétique, peu de
différences
dans
les
intentions
de
propagande, à travers les produits industriels
et les thèmes choisis : des photomontages
célébrant la révolution de 1917, et des
panneaux peints, exécutés de même selon les
conventions du réalisme socialiste, glorifiant
les entreprises du régime.
- Les pavillons allemands et soviétiques se font face de manière spectaculaire et agressive sur
les deux cotés d’un même boulevard.
- Les Allemands ont attendu que les Soviétiques aient terminé leur construction, pour volontairement
dépasser leur hauteur, afin de paraître encore plus forts.
exprime ton ressenti par rapport à ces productions :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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Liens possibles avec d’autres œuvres :
- Pablo Picasso « Guernica », de 1937 : peinture répondant à une commande, réalisée pour le pavillon espagnol
de l’Exposition Internationale de 1937, afin de dénoncer l’horreur de la guerre civile en Espagne.
- Raoul Dufy « La Fée électricité », de 1937 : immense peinture réalisée pour le pavillon français de
l’Exposition Internationale de 1937, pour célébrer le progrès de la civilisation, à travers l’invention de l’électricité
( de manière positive, en montrant les progrès sociaux qu’ont permis cette grande découverte scientifique )
Annexes :
L’art officiel voulu par la propagande… et la vie des artistes qui ne veulent pas s’y soumettre :
Les régimes totalitaires utilisent aussi l’art comme un moyen de propagande. Ces pavillons de l’Allemagne et de l’URSS en 1937
valent à leurs architectes d’être récompensés d’une médaille d’or, au moment même où dans leurs pays respectifs, les artistes,
dont les œuvres ne sont pas en conformité avec les critères esthétiques des nazis et des soviétiques, sont persécutés.
Situation de l’art en Allemagne sous le régime nazi :
En Allemagne, Hitler veut tout diriger: il se mêle de l’esthétique et annonce dans son programme quel type d'art est bon ou mauvais.
L’art officiel nazi s'inspire clairement du Classicisme et bannit toute forme de modernité. Pour Hitler, il est important que la culture
allemande soit prise en main, et que l'on arrête la décadence et la dégénérescence de certains mouvements. Les canons de cet art
officiel sont très simples. Il consiste à exalter et à montrer que le peuple allemand est le plus fort, le plus grand. Par exemple, les
sculptures doivent être représentatives du peuple allemand, c'est-à-dire parfaite : corps athlétique, visage typique, presque comme des
dieux de l'Antiquité. Bref, l’art officiel nazi est surtout de la propagande. Il proclame haut et fort l'idéologie nazie. Au moment même où
l’Allemagne participe ainsi à une manifestation consacrée aux arts et aux techniques, Hitler inaugure en juillet 1937 à Munich une
grande exposition consacrée à l’art dégénéré. L'exposition d'art dégénéré montre au public des œuvres considérées comme
subversives (nuisibles).
* Pour Hitler, l’art moderne et le jazz sont des arts dégénérés.
L’art officiel nazi est dirigé par Hitler qui n'hésite pas à se présenter dans « Mein Kampf » comme un artiste. Il se mêle très vite
d'esthétique : il annonce dans son programme les types d'art valides et les types d’art non valides. Les règles de cet art sont simples. Ils
se fondent sur les goûts personnels d’Hitler et sur le « sens commun ». Par exemple, un artiste qui peint l'herbe bleue est un menteur...
L’art nazi rejette toute modernité et prône un retour au passé. Les artistes officiels de l’Allemagne nazie se bornent au réalisme. Cet
art doit être un modèle d’art pur, d’art aryen. Il proclame haut et fort les différents aspects de l’idéologie nazie à commencer par la pureté
de la race aryenne, la virilité des hommes ainsi qu’un soutien sans faille au régime.
Dès 1933, Goebbels, ministre de la propagande, encourage vivement les artistes à exalter les valeurs de la race allemande. Les
œuvres d’art doivent dénoncer le bolchevisme, les juifs et les opposants politiques. L’art est avant tout un art de propagande.
Situation de l’art en URSS dans les années 1930 :
Le réalisme soviétique est une doctrine élaborée en URSS par Staline, entre 1932 et 1934. Elle devient la doctrine officielle des pays du
bloc communiste. Le réalisme soviétique nécessite de la part des artistes une présentation de la réalité. Le sujet l'emporte alors sur la
forme : la vie quotidienne (forcément heureuse) des paysans et des ouvriers, la vaillance des soldats de l'armée rouge les portraits des
chefs du parti...
Pour les fondateurs du réalisme socialiste, l'artiste doit être impérativement soumis aux objectifs du parti communiste. Il doit mettre,
de manière utile, son œuvre à la portée d'un public ne disposant pas nécessairement des références culturelles nécessaires. L'art
devient un outil de propagande mais aussi d'éducation des masses ( = pour convaincre le peuple des bienfaits du communisme ).
Source :
http://coll-fbenoist.etab.ac-lille.fr/IMG/pdf/Pavillons_v2.pdf

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