Schéma covoiturage
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Schéma covoiturage
r u e t c e r a di m é h c S bi-départemental du covoiturage > juin 2011 Editorial Pascal Terrasse, président du Conseil général de l’Ardèche, député de l’Ardèche Didier Guillaume, président du Conseil général de la Drôme, sénateur de la Drôme Béatrice Frecenon, présidente de Valence Romans Déplacements Préambule 6 Volet Territoire A/ Localisation des aires de covoiturage 1. Décomposition ou répartition du maillage proposé 2. Localisation des parkings de covoiturage B/ Labellisation des aires 8 8 10 12 1. Labellisation des aménagements 12 2. Équipements des aires par niveaux 12 3. Signalisation des aires 13 4. Revêtement des aires 15 5. Protection contre le stationnement longue durée 15 6. Compléments de services 15 C/ Coûts estimés d’aménagement des aires 16 D/ Aménagement de points de covoiturage spontané 17 1. Expérimentation de points de covoiturage spontané 17 2. Eléments financiers 18 Volet mise en relation A/ Site internet de covoiturage 20 1. Interface d’accueil et d’inscription 20 2. Moteur de recherche d’appariements 20 3. Informations générales 20 4. La visualisation cartographique 20 5. Alerte 20 6. Suivi 20 B/ Outils de communication 2 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage 21 Volet animation du dispositif en faveur du covoiturage A/ Stratégie d’animation 24 1. Les cibles de l’animation et de la communication B/ Les missions qui pourraient être confiées au dispositif d’animation 24 29 1. Gestion du site internet 29 2. Communication 29 3. Animations grand public (en lien avec les partenaires locaux) 29 4. Animations entreprises (en lien avec les partenaires locaux, CCI) 30 5. Animations sur le réseau autoroutier (en lien avec ASF) 30 6. Participation aux événements (en lien avec les partenaires locaux) 30 7. Information grand public 30 8. Infrastructures et stationnement (en lien avec les services routiers) 30 9. Identification et validation des points de stop-amélioré 30 10. Gestion du dispositif 30 11. Evaluation 30 mise en œuvre opérationnelle du schéma bi-départemental de covoiturage A/ L'aménagement des aires 32 1. Définition des partenariats et des maîtrises d’ouvrages 32 2. Les coûts de l’opération 32 3. Les financements 32 B/ Le volet mise en relation 33 1. Maîtrise d’ouvrage du site internet et des outils de communication 33 2. Les coûts de l’opération 33 3. Les financements 33 C/ Le volet animation 34 1. Maîtrise d’ouvrage 34 2. Les coûts de l’opération 35 3. Les financements 35 D/ P lanning prévisionnel des actions 36 E/ Impacts attendus 38 Cette étude a été réalisée par le bureau d’études Inddigo-Altermodal Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 3 editorial Un schéma bi-départemental du covoiturage pour quoi faire ? Crise économique, flambée des prix du carburant, prise de conscience environnementale : le covoiturage est devenu une option de transport désormais incontournable. Une évolution des habitudes et des comportements que les collectivités se doivent d’accompagner afin de répondre aux attentes des usagers en intégrant dès à présent la mobilité durable dans leur politique transports et déplacements. Les Départements de la Drôme et de l’Ardèche ont décidé d’élaborer un schéma bi-départemental du covoiturage qui a été cofinancé par Valence Romans Déplacements afin d’inciter un maximum de Drômois et d’Ardéchois à adopter la voiture partagée. Concrètement, un plan d’actions en deux étapes a été conçu. La première, l’aménagement de 4 aires de stationnement réservées aux covoitureurs, est d’ores et déjà en cours de réalisation en partenariat avec le concessionnaire autoroutier ASF. En parallèle, la réalisation de ce schéma bi-départemental de covoiturage nous a permis d’obtenir une vision à plus long terme des actions à réaliser : campagne de sensibilisation, mise en relation des covoitureurs, conseils auprès des entreprises, accompagnement des initiatives locales. Il est maintenant essentiel de mutualiser les moyens, de mobiliser tous les acteurs, communes et intercommunalités, de mettre en synergie des outils innovants autour de ces enjeux partagés. Et pour réussir, nous avons besoin de vous. La mobilisation doit être générale. Chaque effort compte. Ensemble, bougeons pour l’avenir. Didier GUILLAUME, Président du Conseil général Sénateur de la Drôme Pascal TERRASSE, Président du Conseil général Député de l’Ardèche Béatrice FRECENON, Présidente de Valence Romans Déplacements Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 5 Préambule Dès 2008, les Conseils généraux de la Drôme et de l’Ardèche, rejoints par le Syndicat mixte Valence-Romans Déplacements, ont décidé de s’engager dans une démarche volontaire d’accompagnement au développement du covoiturage sur leur territoire respectif. Une étude a été confiée au bureau d’études Inddigo-Altermodal, sous le pilotage de la Direction des routes du Conseil général de la Drôme, avec le partenariat du Conseil général de l’Ardèche et de Valence-Romans Déplacements. Cette étude comporte trois parties : une première partie « Diagnostic de l’existant », dont l’objet est de faire un état des lieux de l’ensemble des parties prenantes, de l’état des pratiques actuelles sur le territoire bi- départemental, du recensement des points de rencontres et des dispositifs de mise en relation existants et des actions de communications réalisées. Elle s’est déroulée de mai à juin 2010 et a été présentée au comité technique le 29 juin 2010. une seconde partie « Détermination des besoins et potentialités » dont l’objectif est d’une part de déterminer les besoins en matière d’aires de covoiturage, et d’établir un recensement exhaustif de toutes les potentialités existantes en matière d’emplacement, et d’autre part de déterminer les carences et dysfonctionnement des dispositifs de mise en relation existants et de présenter les techniques de mise en relation actuellement disponibles sur le marché. Cette seconde partie a été réalisée courant de l’été 2010 de Juillet à Août. et une troisième partie « la proposition du Schéma directeur » objet de ce document. Dans cette partie, le bureau d’études propose 3 axes d’actions opérationnelles complémentaires : d’abord, un schéma de mise en oeuvre d’aires de covoiturage clairement identifiables, mais aussi la mise en œuvre du site Internet en cohérence avec le projet de la centrale de mobilité ainsi qu’un dispositif d’animation et de communication. Avec ce document, qui est la partie communicante du Schéma directeur du covoiturage, les Conseils généraux et Valence-Romans Déplacements disposent d’un support pour engager les démarches partenariales avec les autres collectivités locales concernées, communes ou communautés de communes, ou encore les enseignes commerciales. C’est donc bien dans un esprit de démarche partenariale que ce schéma directeur a été élaboré avec la volonté d’inciter le développement de la pratique du covoiturage en mutualisant les moyens, en mettant en synergie les initiatives locales et en assurant leur cohérence à l’échelle du territoire bi-départemental. 6 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage e r i o t i r r e T t e l Vo Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 7 Volet Territoire Le volet territoire recouvre pour l’essentiel la réalisation des aires de covoiturage A/ Localisation des aires de covoiturage Dans le volet A de diagnostic, des enquêtes réalisées auprès de covoitureurs en Drôme-Ardèche, auprès de salariés d’entreprises engagées dans des PDE ou PDIE en Rhône-Alpes et auprès du grand public en France ont permis d’identifier le potentiel de covoiturage et de dimensionner les besoins de stationnement par communauté de communes. Un taux de pratique de covoiturage proche de 10% est envisageable à moyen terme pour le domiciletravail contre 2 à 3 % actuellement, le covoiturage domicile-travail représentant environ 67 % des motifs de covoiturage hors autoroute. Ce potentiel est très concentré sur les personnes travaillant à plus de 20 km. Un covoitureur sur quatre a besoin d’un stationnement intermédiaire pour covoiturer. Dans le volet B, l’analyse des migrations alternantes de plus de 20 km a permis d’identifier le nombre de places de stationnement nécessaires par communautés de communes. Le besoin total s’établit autour de 2 300 places à court terme et plus de 4 000 à moyen terme. Plutôt que de réaliser un nombre restreint de très grosses aires, le diagnostic a clairement montré qu’il était préférable de réaliser un maillage plus fin d’aires de différents niveaux de taille, plus nombreuses et mieux adaptées aux flux de longue distance. Parallèlement, un travail de recensement des aires de covoiturage par les services routiers des Départements et les services de VRD, par de nombreux entretiens avec les partenaires locaux et par un important travail de terrain a permis d’identifier 160 localisations potentielles d’aires de covoiturage. Les plus importantes ont fait l’objet de fiches descriptives. 1- Décomposition ou répartition du maillage proposé Au total, le réseau compte 160 parkings pour un total de 2 300 places environ et un besoin total estimé à environ 4 000 places à terme. Type A : 20 à 50 places Type B : 10 à 20 places 8 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage Type C : < 10 places Nombre de parkings : 160 Drôme : 82 ; Ardèche : 78 ASF 94 Nombre de places : 2 300 Drôme : 1 512 ; Ardèche : 783 A 16 ASF 400 Coût TTC : 4 077 K€ B 591 K€ A 1 281 K€ A 455 C 220 K€ B 46 C 94 B 655 C 782 ASF 1 985 K€ Répartition des parkings en nombre, en nombre de places et en coût Les aires de niveau A et A+ (ASF) sont au nombre de 20 mais représentent un tiers de l’offre. A l’inverse, les aires de niveau C représentent près de 60 % des parkings et un tiers du nombre de places. Le nombre moyen de places par parking est de 100 places pour les parkings ASF (A+), de 28 places pour les aires de niveau A, de 14 places pour les aires de niveau B et de 8 places pour les aires de niveau C A B C ASF 400 ASF 40 10 A créer A définir 40 Nécessitant travaux 80 A aménager 115 Privé 160 65 300 130 83 303 134 311 43 Déjà réalisé 20 20 35 0 100 200 300 400 500 600 700 800 Répartition du nombre de places de parkings par niveau et par type d’avancement La majorité des places de parkings (730 places soit 32 %) ne nécessiteront que des aménagements simples de signalisation. 337 places (soit 15 %) sont situées sur le domaine privé (principalement sur des parkings de supermarchés) et ne demanderont que peu de travaux. En plus des 400 places d’ASF, près de 300 places complémentaires (13 %) demanderont des travaux de structure et 50 devront être créées entièrement. Environ 400 places (aux 3/4 des parkings de niveau C) n’ont pas encore été localisées précisément. Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 9 Volet Territoire 2- Localisation des parkings de covoiturage La carte suivante localise les propositions de parkings par niveau (A+, A, B et C) et par niveau d’avancement. Le zoom suivant détaille le territoire de Valence-Romans-Déplacements : 10 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage Zoom sur Valence Romans Déplacements Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 11 Volet Territoire B/ labellisation des aires 1- Labellisation des aménagements Dans le volet B, 4 niveaux d’aires ont été définis. Nous retenons finalement 3 niveaux d’aires, les différences entre C et D étant trop faibles pour maintenir une distinction technique. Un niveau A+ a été introduit pour distinguer les aires autoroutières proposées par ASF. Revêtement en dur Signalisation Eclairage de nuit abri covoiturage Clôturé par barrière ou grillage Vidéo-surveillance Toilettes Aménagements paysagers Plans du secteur avec parkings Panneau pour chercher covoitureur Accessibilité (piétons, vélos, bus) 0% indispensable utile 10 % 20 % 30 % 40 % secondaire 50 % 60 % 70 % inutile 80 % 90 % 100 % Non réponse Evaluation de l’intérêt d’un certain nombre d’équipement des aires de covoiturage (185 répondants 07/26) L’enquête réalisée auprès des usagers montre que les exigences de qualité restent modérées : Les éléments d’identification, d’information (panneau type Relais d’information service, panneaux de recherche de covoitureurs) et de signalisation (marquage au sol, panneau de rabattement) apparaissent comme prioritaires, indispensables et utiles) pour 80 % des usagers. Les éléments techniques plus coûteux comme le revêtement en enrobé, les aménagements paysagers, clôture, vidéo-surveillance, toilettes apparaissent en revanche comme secondaires ou inutiles pour la majorité des répondants. Eclairage (53 %) et abris (35 %) sont en situation intermédiaire, cités comme indispensables ou utiles par un nombre non négligeable d’usagers. 2- Équipements des aires par niveaux Nous avons retenu un niveau qualitatif élevé pour les parkings de niveau A mais un nombre de points importants sont proposés en option. Sur les aires de type B dont le revêtement est à réaliser, le revêtement proposé est un stabilisé. Dans les aires de type C, le revêtement est en stabilisé mais la signalisation horizontale et verticale est la même que celle des autres niveaux. 12 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage 3- Signalisation des aires La signalisation des aires de covoiturage est un point important pour les utilisateurs, d’une part pour bien identifier les points de regroupement, d’autre part pour leur permettre de se retrouver facilement. Cette signalisation participe également au travail de promotion et de communication sur le covoiturage en rappelant régulièrement à l’automobiliste ce mode de déplacement sur son trajet quotidien. Une bonne signalisation est dans l’enquête auprès des usagers une des priorités d’aménagement. Plusieurs outils de signalisation sont à mettre en œuvre : 1. La signalisation de position d’indication et des services sur le lieu du parking ; 2. La présignalisation et la signalisation directionnelle (en position sur une intersection ou en présignalisation) ; 3. La signalisation horizontale de marquage au sol ; 4. Les relais d’information services ; 5. Pour les aires de stationnement à créer, la mise en sécurité de l’accès en entrée et en sortie ; Les 2 premiers outils (signalisation verticale) seront installés de façon systématique sur toutes les aires quel que soit leur niveau A, B ou C. Les 2 suivants ne le seront que sur les aires de type A, éventuellement sur les aires de type B. La mise en sécurité sera effectuée systématiquement. Les aires de stationnement de covoitureurs ne font pas encore l’objet d’une signalisation réglementaire. Les services de l’Etat ont engagé une réflexion sur la question mais sans qu’aucune mesure n’ait été validée. Par souci de cohérence, nous proposons d’utiliser le logo de covoiturage déjà proposé par les ASF pour les aires situées à proximité des sorties de l’autoroute A7. Ce logo est plus stylisé et moderne que celui employé habituellement notamment dans tout l’Ouest de la France mais qui n’est pas normalisé et souvent décliné à la « mode » locale. Il est aussi très facilement compréhensible par les covoitureurs. 1. La signalisation de position d’indication et de service sur le lieu de parking Hors agglomération, la signalisation des aires d’arrêts sur routes bidirectionnelles est obligatoire (article 70 de l’instruction interministérielle sur la signalisation routière). Elle est réalisée par un panneau type signalisation d’indication C1a placé audessus du panneau covoiturage. La signalisation de l’aire de covoiturage doit comprendre : Un panneau de type C1a carré d’une gamme adaptée à la catégorie et au trafic de la route (gamme 500 minimum), U n panneau de type carré covoiturage, même gamme que le panneau C1a ci-dessus, portant le logo du covoiturage, Un panonceau inférieur type M10z portant le nom de l’aire de stationnement, U n deuxième panonceau inférieur type M indiquant le nom ou l’adresse du site internet de covoiturage et le logo du ou des maîtres d’ouvrage positionné sous le panonceau précédent (logo à adapter avec les collectivités concernées). Cet ensemble est placé à l’entrée de l’aire de covoiturage. En agglomération, la signalisation d’indication (panneau C1a) est facultative, le service covoiturage seul doit être indiqué. Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 13 Volet Territoire 2. La présignalisation et la signalisation directionnelle Si l’aire de stationnement est peu visible en approche, seul l’idéogramme de covoiturage sera implanté en présignalisation de position, à une distance recommandée de 500 m, complété par un panonceau de distance type M1 placé en dessous. La nouvelle signalisation d’information locale (SIL) permettra (DC29 ou DC43) un balisage efficace pour ce type de service local. Sinon la signalisation directionnelle peut être implantée sur les carrefours de proximité. Elle est implantée soit sur les diagrammatiques de giratoire lorsqu’ils existent, soit sur les ensembles existants en position (type D21b ou Dc43) et/ou en pré-signalisation (type D43 ou Dc43). A défaut de place sur les mâts, les panneaux seront implantés en pré-signalisation. S’ils s’ajoutent à d’autres panneaux sur des ensembles existants, ils devront être de mêmes dimensions (longueur, taille de lettrage). Le type d’écriture devra être L4 (italique minuscule avec première lettre en majuscule). L’ensemble devra faire l’objet de fiches techniques afin de pouvoir vérifier le dimensionnement et la résistance des supports. Les panneaux comprendront l’identifiant P de parking, le logo du covoiturage et le nom du parc de stationnement « Aire de … » 3. La signalisation horizontale Sur une surface revêtue, les places de covoiturage peuvent être délimitées par un marquage au sol de couleur bleue (ou verte) avec la mention « covoiturage » et éventuellement un logo covoiturage complémentaire. Ce marquage au sol spécifique covoiturage est facultatif et doit être évité si on veut que le dispositif soit réversible (par exemple pour les aires de covoiturage situées sur les parkings des enseignes commerciales). 30 cm Logo covoiturage Nom du parking Logo 26 Logo 07 Logo VRD 4. Les relais d’information service Les relais d’information service (RIS) ont pour vocation de mieux faire connaître la politique de covoiturage interdépartementale. Ils sont installés sur les aires de type A. Sur les aires de type B et C, ils peuvent être réduits à un totem ou à un panneau supplémentaire fixé sur le mât de signalisation d’indication. Les RIS comprennent les éléments suivants : nom de l’aire, texte à gauche sur la politique départementale, carte des aires de covoiturage dans le secteur concerné, coordonnées des principaux partenaires, logos des financeurs… Une partie du RIS est composée d’un panneau d’affichage abrité permettant aux covoitureurs de laisser leurs coordonnées. Les tailles de RIS doivent être adaptées au contexte de l’aire de covoiturage. Site internet N ° de té lé phone 110 cm Info Covoiturage 30 cm Carte Drôme Ardèche avec localisation de l'ensemble des parkings 90 cm Dépose d'annonces 50 cm 14 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage 5. La mise en sécurité de l’aire de stationnement Pour les aires à créer ou celles non conformes, il faut prévoir la mise en place de la signalisation de sécurité en entrée et en sortie, avec les panneaux « Stop » en sortie avec le marquage au sol idoine, les sens interdits et les interdictions de tourner à gauche viendront compléter le dispositif si nécessaire. 4- Revêtement des aires Comme il est indiqué plus haut, le revêtement en enrobé n’est pas une demande formelle de la part des usagers. Pour une question de coût, il peut être réalisé en enduit bi-couche. L’enrobé facilite l’entretien mais représente un coût élevé et contribue à imperméabiliser des surfaces supplémentaires. Dans le cadre de la création de nouvelles aires, des solutions plus environnementales peuvent être proposées : Revêtement des places en stabilisé compacté, Matérialisation des places par une lame de bois, Remplacement des bordures, avaloirs et barrières par des noues plantées. 5- Protection contre le stationnement longue durée Pour éviter le stationnement de longue durée, il est préconisé d’installer des portiques de filtrage des accès dans tous les secteurs potentiellement concernés, surtout pour les aires les plus importantes de niveau A et B. 6- Compléments de services La réalisation de bordures et la pose de barrières n’ont rien d’obligatoire, le simple marquage au sol pouvant suffire à délimiter l’aire de covoiturage. La vidéo-surveillance n’est pas nécessaire. Le parking doit juste être localisé dans un secteur présentant suffisamment de passage pour créer un effet d’autocontrôle. Un abri est également facultatif dans la mesure où la plupart des covoitureurs viennent avec leur véhicule pour stationner. Si une ligne de bus passe à proximité, ces abris peuvent servir aux deux fonctions. En revanche, un abri sera nécessaire pour des points de covoiturage spontané. Les arceaux de stationnement vélo sont nécessaires sur les aires urbaines et péri-urbaines où les accès à vélo peuvent être importants. Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 15 Volet Territoire C/ Coûts estimés d’aménagement des aires Le coût global d’aménagement des parkings est évalué à un peu plus de 4 M€ TTC dont la moitié pour les 4 aires ASF (5 000 € TTC/place). Les aires de type A représentent un peu plus de 1,2 M€ TTC soit autour de 2 300 € TTC/place. Les aires de type B ont un coût moyen de 800 € TTC et les aires de type C 235 € TTC (pour l’essentiel des coûts de signalisation). Ces coûts ont été évalués de façon plus fine pour les aires de type A et sur des coûts moyens selon le contexte (à créer entièrement, nécessitant travaux avec structure à réaliser, aménagement simple à réaliser, déjà réalisé ou parking existant avec signalisation simple à poser) pour les aires de type B et C. Répartition des parkings de covoiturage en nombre, en places et en coût Parkings Drôme Ardèche A+ (ASF) Hors VRD VRD Total Hors VRD VRD Total Total VRD Total Drôme Ardeche avec VRD Places Drôme Ardèche A B C 3 1 4 7 3 10 6 0 1 4 6 3 16 21 4 25 20 1 21 5 46 38 5 43 50 1 51 6 94 A B C 268 135 403 200 110 310 145 0 135 403 145 110 455 325 95 420 225 10 235 105 655 319 60 37 9 393 10 403 70 782 A B C A+ (ASF) Hors VRD VRD Total Hors VRD VRD Total Total VRD Total Drôme Ardeche avec VRD Coût € HT A+ (ASF) Total VRD Total Drôme Ardeche avec VRD Coût/place HT 0 220 000 1 660 000 4 119 275 391 348 617 1 071 466 2 355 292 992 88 694 381 686 109 640 2 576 112 216 91 270 493 902 754 Total TTC Coût/place TTC 1 985 360 4 926 1 281 473 2 816 590 707 902 Drôme Ardèche Hors VRD VRD Total Hors VRD VRD Total 1 440 000 220 000 1 660 000 16 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage 447 458 348 617 796 075 275 3 91 Total avec ASF Total sans ASF 69 13 82 76 2 78 15 160 66 12 78 76 2 78 14 156 Total sans Total avec ASF ASF 844 1112 265 400 1109 1512 763 763 20 20 783 783 285 420 2295 1892 78 866 14 060 92 926 80 588 10 170 90 758 24 230 1 83 684 235 Total avec ASF 2 259 316 671 371 2 930 687 465 619 12 746 478 365 684 117 3 409 052 1 485 219 686 281 4 077 226 1 777 Total sans ASF 819 316 451 371 1 270 687 465 619 12 746 478 365 464 117 1 749 052 924 2 091 866 1 106 D/ Aménagement de points de covoiturage spontané 1- Expérimentation de points de covoiturage spontané Parallèlement à la réalisation de parkings de covoiturage où les usagers se retrouvent pour covoiturer, les deux Départements ont choisi d’expérimenter des points de covoiturage spontané. Il s’agit d’une forme de stop dans laquelle tout est fait pour sécuriser la relation entre le conducteur et le passager : Le covoitureur-passager est référencé auprès de la mairie qui lui délivre un code d’accès. Le conducteur sait que le passager est connu et référencé. Il se rend sur le point de covoiturage spontané, tape son code et sa direction. Sa direction est indiquée sur le panneau lumineux. Le covoitureur-conducteur s’arrête facilement et de façon sécurisée grâce à un arrêt minute. Ce type de covoiturage est bien adapté à des distances de 10 à 20 km sur des voies présentant un trafic élevé sur une même origine et destination à l’heure de pointe. Plusieurs emplacements potentiels ont été pré-identifiés. La stratégie retenue est de mener plusieurs actions expérimentales sur une dizaine de cas avec des collectivités volontaires avant d’envisager un élargissement à plus grande échelle. Il s’agit d’un arrêt aménagé, idéalement localisé sur un arrêt de TC comprenant : Un espace de stationnement éclairé, Un abri bus spécifique ou articulé avec une ligne de transport en commun, Un panneau lumineux indiquant une direction, Le stop amélioré peut aussi être pratiqué avec une solution plus simple de pancartes. Plusieurs solutions existent sur le marché : Les stations complètes « Taxito » comprenant panneau lumineux et caméra d’enregistrement de la voiture (pour rassurer le passager). Les stations « Emotion-Système », fabricant français de mobilier urbain avec 2 niveaux de gamme, une version simple et une version avec affichage lumineux. Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 17 Volet Territoire Stations TAXITO « CARLOS » Station TAXITO simplifiée à fixer sur un abri bus Station simple Technolac avec abri, mât et éclairage, Stations simples 2- Eléments financiers Il est très difficile d’apprécier les coûts de ces aménagements, ceux-ci étant très variables selon le niveau d’équipement du « point covoiturage ». La société Taxito proposait une borne électronique et interactive permettant d’afficher la destination du passager sur un affichage lumineux (voir photo ci-dessus). Ce produit de bonne qualité n’a cependant pas eu un grand succès dû à son coût unitaire supérieur à 10 000 €. Dans un second temps, la même société a donc distribué un produit plus léger adaptable au panneau de voirie existant et fonctionnant par le biais de diodes électro luminescentes. Cette seconde version, beaucoup moins coûteuse (environ 1 000 €), a connu elle un vrai succès. Ainsi selon le nombre d’axes de « covoiturage spontané » répertorié les coûts différeront de façon importante. Une base de 150 K€ semble être une base permettant déjà des aménagements conséquents sur 3 ou 4 axes de 10 à 15 km. 18 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage t e l o V n e e mis n o i t rela Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 19 Volet mise en relation A/ site internet de covoiturage Le site internet de covoiturage a tout intérêt à être mutualisé à l’échelle la plus importante. Le principe d’un site interdépartemental Ardèche et Drôme a été retenu. La mise en œuvre, l’hébergement et la maintenance d’un site internet de covoiturage doivent se faire par le biais d’un des fournisseurs spécialisés dans ce domaine. Le développement d’un module spécifique n’a pas d’intérêt et ne bénéficie pas des améliorations continuelles qu’un fournisseur d’accès pourra mettre à disposition de ses clients. De plus, l’hébergement du site par un fournisseur spécialisé permet de bénéficier des trajets d’habitants de Drôme et d’Ardèche déjà inscrits sur les bases de ce fournisseur, sur leur site national, sur des sites d’autres collectivités. Le cahier des charges a vocation à définir les objectifs et les fonctionnalités fondamentales et laisser les opérateurs répondre selon la solution qui leur paraît la plus adaptée. Le cahier des charges devra comprendre une tranche ferme, une tranche optionnelle et permettre des variantes. Les fonctionnalités suivantes seront proposées par le futur site internet de covoiturage. ©Francis Rey 1- Interface d’accueil et d’inscription 2- Moteur de recherche d’appariements 3- Informations générales 4- La visualisation cartographique 5- Alerte 6- Suivi Ce site sera évalué et pourrait évoluer pour offrir les fonctionnalités que requiert la future centrale de mobilité Drôme/Ardèche 20 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage B/ outils de communication Aujourd’hui, les deux Conseils généraux associés à Valence Romans Déplacements ont décidé de mettre en place le premier échelon d’une démarche « mobilité durable », qui devrait se prolonger avec la centrale de mobilité bi-départementale. Il convient ainsi de favoriser les pratiques de covoiturage, en œuvrant pour le sécuriser, l’aménager et le faire connaître que ce soit dans ses composantes « Plan de déplacements des entreprises » comme dans la dimension « covoiturage individuel ». Il revient donc aux 3 partenaires de mettre en place une stratégie de communication valorisant le covoiturage et plus largement la mobilité durable, en direction du grand public comme des acteurs économiques, institutionnels... à l'échelle des deux départements. Sur une base graphique identifiée « covoiturage » et en concordance avec le site internet bidépartemental, les trois collectivités élaboreront et porteront la conception des outils de communication nécessaires à cette "vulgarisation" du covoiturage. La définition du plan de communication et des outils adaptés aux différentes phases d’animation du dispositif, se fera en lien entre les équipes communication des collectivités et les équipes en charge de l’animation du dispositif. La première phase du plan de communication consistera à définir un environnement graphique et à donner un nom au dispositif bi-départemental de covoiturage. Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 21 22 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage ©Francis Rey u d n o i t a r u m i e v n a a f t e n l e o f V i t i e s g o a p dis voitur o c du Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 23 Volet animation du dispositif en faveur du covoiturage Pour développer le covoiturage, les freins au changement d’habitudes sont tels qu’un dispositif d’animation est nécessaire si l’on veut obtenir des résultats probants. Les départements qui ont choisi des solutions minimalistes pour les actions d’animation et de sensibilisation ont eu des résultats en retour très faibles. L’aménagement d’aires de covoiturage et la mise en œuvre d’un site internet de mise en relation sont insuffisants à eux seuls pour créer cette dynamique du changement. Outre l’avantage d’atteindre les personnes n’ayant pas accès à internet, l’animation permet de répondre aux questions liées à l’assurance, aux moyens de paiement entre covoitureurs, etc. en apportant une information personnalisée aux intéressés. A/ stratégie d’animation La stratégie d’animation et de communication retenue au regard des expériences menées en Rhône-Alpes consiste à : c oncentrer les animations et les efforts de communication de façon très intensive dans un temps limité (quelques mois, de 3 à 6 mois). Le covoiturage fonctionne par effet de seuil : un nombre suffisant doit être atteint très rapidement pour faire fonctionner le système, il est donc indispensable de concentrer les efforts sur un lieu donné. s ur un territoire également limité, soit à l’origine (à l’échelle d’une communauté de communes), soit à destination (à l’échelle d’une zone d’activités) : les meilleurs résultats sont obtenus à l’échelle de zones d’activités ou d’un territoire rural homogène correspondant à un bassin de flux. e n privilégiant une approche par relations humaines : les freins à la pratique du covoiturage sont nombreux et doivent être dépassés par une réponse concrète aux questions que se posent habituellement les covoitureurs potentiels (assurance, partage des frais, garantie de retour…). 1- Les cibles de l’animation et de la communication Trois types de cibles doivent être touchés de préférence dans le même temps : a/ Les zones d’activités et les entreprises : Les PDE (Plans de déplacements entreprises) et PDIE (Plans de déplacements inter-entreprises) sont très peu développés en Drôme-Ardèche. Les PDE et les PDIE peuvent pourtant être des vecteurs très importants de développement du covoiturage. Le travail de sensibilisation aux questions de mobilité réalisé à cette occasion, l’organisation des échanges à l’échelle des zones d’activité en inter-entreprise sont autant de facteurs d’accélération du covoiturage. 24 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage Les AOTU (Autorités organisatrices de transport urbain) intervenant sur un PTU (Périmètres de transports urbains) (VRD et Montélimar-SESAME) ont un rôle important pour accompagner et conseiller les entreprises sur leur territoire dans la réalisation des PDE ou PDIE, comme le stipule l’article L1231-8 du Code des transports. Du côté de VRD, l’option est déjà prise d’impulser les PDE, une chargée de mission étant affectée à cette tâche. Hors PTU, l’implication des chambres consulaires est à rechercher. En effet, les Départements pourraient conventionner avec celles-ci pour qu’elles démarchent les entreprises selon un rythme et une localisation conformes au déploiement du Schéma directeur du covoiturage. Les chargés de développement économique présents dans certaines collectivités peuvent être des relais efficaces. Le déploiement du Schéma directeur se fera, au rythme de 3 à 4 bassins d’emploi par an, sur une durée de 4 ans pour couvrir l’ensemble des deux départements. Les Plans de déplacements d’administration (PDA), ou mieux encore associant les principales administrations à proximité pour un effet de masse accru (a minima Préfecture et Mairie) sous la forme d’un PDIA sont aussi à développer. Un bassin de 1 000 salariés est une échelle suffisante pour pouvoir travailler. Ces cibles sont d’autant plus efficacement atteintes qu’il existe un PDE ou PDIE, qu’un gestionnaire de zone existe et anime des services à destination des entreprises, à tout le moins qu’il existe un sentiment d’unité sur un bassin d’activité. La carte des principaux employeurs et des zones d’activités permet de cibler 15 à 16 PDIE potentiels sur le territoire. Le nombre de très grandes entreprises (> 1 000 salariés) est faible en dehors des centrales nucléaires mais les 2 départements comptent un réseau de grosses PME (50 à 500 salariés) particulièrement important, majoritairement situées dans la vallée du Rhône. Principaux employeurs par types d’activité (fichier SIRENE en Ardèche, fichier CCI en Drôme ne prend pas en compte les employeurs publics en Drôme). L’indication « Autres » comprend les secteurs publics et para-publics, secteur sanitaire et social, le secteur des transports et de la logistique. Parmi les principaux secteurs potentiels de réalisation de PDIE et/ou d’animations covoiturage : Dans l’agglomération de Valence, au moins 5 ou 6 secteurs peuvent être ciblés : V alence sud : ZI de la Motte, des Auréats, Lautagne, Grangeneuve. V alence est : Briffaut Est, Guimaud, Fontaines, Aéroport V alence nord-est : ZA de Laye, zone des couleures V alence nord : Combeaux, Marcerolles, Armailler, Chabanneries, Girodet, Cartoucherie V alence centre : administrations et entreprises publiques ou para-publiques de centre-ville V alence ouest : Pôle 2000, Tremolets, ZA des Savines à Guilherand-Granges Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 25 Volet animation du dispositif en faveur du covoiturage Dans le secteur de Romans, 2 zones peuvent faire l’objet d’une démarche de PDIE séparées ou éventuellement regroupées en une opération incluant le centre-ville : le PA de Bourg de Péage au sud les PA des Chasses et des Allobroges à l’est Dans le secteur de Montélimar, deux secteurs pourraient faire l’objet d’opérations similaires : Le PA de Fortuneau et la zone portuaire au sud Le PA du Meyrol et des Léonards au nord 26 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage Dans les secteurs d’Annonay, de Privas et d’Aubenas, les zones d’activités sont fortement imbriquées au milieu urbain. Une approche de PDIE à l’échelle des communes pourrait être pertinente en incluant les employeurs publics (importants à Privas). Les centrales nucléaires pourraient à elles seules réaliser leur propre PDE. EDF s’est lancé au niveau national dans la réalisation de PDE dans ses principales unités. D’autres zones d’activités de moins grande taille mais suffisamment significatives pourraient faire l’objet, à défaut de PDIE, d’approches de covoiturage ciblées : Rovaltain s’est lancée dans une démarche dont la mise en œuvre est en cours, le Cheylard, le Pouzin, la Voulte pourraient se lancer dans des opérations similaires… Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 27 Volet animation du dispositif en faveur du covoiturage 28 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage Valence Romans Déplacements, les Départements et les structures intercommunales pourraient avoir un rôle moteur dans le développement des plans de déplacements à l’instar des approches développées en Isère, en Savoie ou dans le Rhône. A cet égard, les 2 territoires de l’Ardèche et de la Drôme accusent un retard certain. L’ADEME et la Région soutiennent financièrement ces opérations à hauteur de 60 %. A terme, ces démarches pourraient pleinement être intégrées aux objectifs de la future centrale de mobilité. Sur la base de 3 à 4 opérations par an, les 16 cibles identifiées dans les deux départements pourraient être touchées en 4 ans. L’expérience montre que les meilleurs résultats de covoiturage sont obtenus dans les secteurs industriels et logistiques et de façon générale dans les activités pratiquant le travail en équipe à horaires décalés mais fixes. b/ Les structures intercommunales Les opérations d’animation peuvent être menées de façon efficace, sur les lieux de travail, dans les entreprises ou les établissements publics et para-publics. Elles sont d’autant plus efficaces que des opérations d’animations sont aussi conduites parallèlement à l’origine (auprès des ménages) par les structures intercommunales. Pour être pertinentes, les animations doivent être menées à l’échelle de bassins homogènes. Le découpage cantonal répond finalement assez bien à ce besoin. Les 2 départements comptent 69 cantons et 58 intercommunalités. Le découpage fonctionnel en bassins de covoiturage comprend à peu près 30 territoires. Au final, les actions de covoiturage pourraient être menées en 15 ou 16 opérations regroupant 4 ou 5 intercommunalités. Les opérations d’animations ont tout intérêt à être coordonnées avec les opérations d’aménagement des parkings. La carte ci-contre, établie pour calculer les besoins de stationnement de covoiturage, identifie 30 unités territoriales. c/ Autres cibles Parmi les autres cibles, figurent le réseau associatif, les clubs, les organisateurs d’événements, les structures en contact direct avec les cibles potentielles du covoiturage de proximité : loisirs, clubs sportifs, organisateurs culturels… La constitution de ces bases de données se fera en partenariat étroit avec les collectivités impliquées. Dans tous les cas, la stratégie de travail devra être la concentration des opérations sur un territoire limité, en couplant idéalement bassin de population émetteurs et bassins d’emplois ou de destinations. B/ missions Du dispositif d’animation Les Conseils généraux et Valence Romans Déplacements coordonneront la stratégie et les actions du dispositif d’animation. Celui-ci visera à développer des actions de mobilisation, de mise en relation des usagers et de coordination avec les collectivités partenaires. Cela se réalisera au travers des missions opérationnelles suivantes : 1- Gestion du site internet 2- Communication 3- Animations en direction du grand public (en lien avec les partenaires locaux) Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 29 Volet animation du dispositif en faveur du covoiturage 4- Animations auprès des entreprises (en lien avec les partenaires locaux) 5- Animations sur le réseau autoroutier (en lien avec ASF) 6- Participation aux événements (en lien avec les partenaires locaux) 7- Information grand public 8- Infrastructures et stationnement 9- Identification et validation des points de stop-amélioré 10- Gestion du dispositif 11- Evaluation 30 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage e r v le u l œ e n nn e l a e o s ati a ent i M ér ém m e op sch arte rag du -dép oitu bi cov de Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 31 Mise en œuvre opérationnelle du schéma bi-départemental de covoiturage A/ L’aménagement des aires 1- Définition des partenariats et des maîtrises d’ouvrages Le schéma bi-départemental ne prévoit pas, à l’exception des 4 aires ASF, de cadre réglementé pour la réalisation des aires de covoiturage, que ce soit en termes de maîtrise d’ouvrage ou de co-financements. Il se veut en effet pragmatique et renvoie pour chaque aire à des négociations locales ad hoc avec les collectivités infra-départementales. La définition des maîtrises d’ouvrages les plus appropriées du dispositif dépend pour l’essentiel de l’échelle géographique des actions et des compétences techniques de chacun. Ces principes généraux seront précisés et négociés au cas par cas pour chaque Conseil général en fonction de leur règle locale avec les collectivités et devront être adaptés si nécessaire. En particulier, les premiers territoires traités serviront d’étalonnage à la définition d’une stratégie plus précise. Cependant, dans un souci de cohérence et d’homogénéité, dans tous les cas, la mise en place de la signalisation verticale est assurée par les Conseils généraux. Le tableau suivant présente dans le détail la répartition des aires, le nombre de places et les coûts TTC par type et par territoire (hors aires ASF). 2- Les coûts de l’opération Le coût de l’opération peut être estimé sur les bases suivantes : Nb Investissement TTC Fonctionnement Financement ASF ASF + CG + interco/ communes Communes ou EPCI CG + Communes ou EPCI Signalisation CG Aménagement des parkings Parkings ASF 403 1 985 k€ Parkings niveau A 455 1 281 k€ Parkings niveau B 655 591 k€ Parkings niveau C 782 220 k€ 4 20 à 80 k€ Aires de covoiturage spontané 3- Les financements Le financement des quatre aires ASF est assuré à hauteur de 50 % par les ASF, les collectivités (CG26, CG07, mais aussi selon les cas d’autres partenaires, Communautés de communes ou d’agglomération) se partageant les 50 % restants. Le fonctionnement (entretien et maintenance) est pris en charge intégralement par ASF qui s’engage à exploiter et entretenir ces 4 aires pendant la durée de sa concession. Pour les autres aires, le financement fera l’objet de négociation locale et de conventionnement. Les communes, EPCI ou les CG apporteront des subventions aux maîtres d’ouvrages selon les règlements en vigueur sur chaque territoire. L’entretien courant des aires de stationnement devrait être assuré par les Communes ou Communautés de communes concernées. 32 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage B/ le volet mise en relation 1- M aîtrise d’ouvrage du site internet et des outils de communication Ces deux éléments essentiels ont intérêt à être mutualisés. Le choix des opérateurs sur ces deux éléments doit se faire par appel d’offres. La formule idéale serait sans doute de réaliser un groupement de commande CG07, CG26 et VRD. La mise en œuvre et la gestion du site internet sont ensuite déléguées par convention à l’un des partenaires. La gestion du site aurait ensuite pleinement vocation à être intégrée à la future centrale de mobilité. ©Francis Rey 2- Les coûts de l’opération Le coût de l’opération peut être estimé sur les bases suivantes : Nb Investissement TTC Fonctionnement Financement Réalisation et maintenance du site internet Assistance maîtrise d’ouvrage Mise en œuvre 5 k€ 20 à 25 k€ Exploitation annuelle CG + VRD 6 à 10 k€ Conception et réalisation des outils de communication Conception graphique 15 à 20 k€ 5 k€ Réalisation des outils 12 à 20 k€ 10 k€ 12 k€ 8 k€ Achat d’espaces CG + VRD 3- Les financements Les financements pourraient être répartis sur la base de la clé de répartition déjà retenue pour le Schéma directeur à savoir : 40 % CG 26, 40 % CG07 et 20 % VRD (et d’éventuelles subventions de l’ADEME et de la Région). Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 33 Mise en œuvre opérationnelle du schéma bi-départemental de covoiturage C/ le volet animation 1- Maîtrise d’ouvrage La maîtrise d’ouvrage et la mise en œuvre du dispositif d’animation sont plus délicates. En l’absence d’une structure formelle reliant les Autorités organisatrices de transport que sont VRD et les deux Départements, le pilotage du dispositif est très lié aux décisions qui seront prises dans le cadre de la mise en œuvre de la centrale de mobilité. A terme, le dispositif d’animation du covoiturage a vocation à s’intégrer pleinement à une centrale de mobilité bi-départementale. Dans l’immédiat, le dispositif d’animation s’appuiera sur plusieurs composantes : Un groupe de coordination composée de 2,5 équivalents temps plein (1 ETP au CG07, 1 ETP au CG26 et 0,5 ETP à VRD). Ce groupe aura pour rôle de lancer les consultations, mettre en œuvre le site internet, les outils de communication, coordonner la réalisation des aires de stationnement en lien avec les services routiers assurant la mise en œuvre, coordonner les missions d’animation en lien avec les partenaires, réaliser un travail de sensibilisation amont des partenaires et évaluer la demarche. Les EPCI souhaitant s’engager dans la démarche devront, au moins dans le temps des opérations intensives de terrain, dégager des ressources humaines (animateur mobilité) pour animer la démarche en lien avec la cellule de coordination. La Chambre de commerce, les animateurs économiques au sein des collectivités ou les gestionnaires de zones d’activités devront également dégager du temps pour animer les démarches PDIE et identifier un correspondant covoiturage au sein des entreprises. Des équipes locales d’animation de 4 ou 5 personnes pourront être constituées pour réaliser des animations intensives sur le territoire, dans un temps limité (quelques semaines). Elles peuvent être composées de services civiques, d’étudiants, de stagiaires ou de personnes en contrat à durée déterminée. Le prestataire du site spécialisé dans le covoiturage apportera son expérience et son expertise dans la mise en œuvre des campagnes intensives d’animation et la formation des équipes de terrain aux techniques d’animation. Animateur EPCI CG 07 CG 26 Référent Entreprises ZAE Autres cibles Formation de référents internes Coordination 2.5 ETP VRD 34 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage + Equipes locales d ’animation Prestataire spécialisé Modèle de fonctionnement s’appuyant sur 2,5 personnes spécialisées et sur des référents locaux 2- Les coûts de l’opération Le groupe de coordination serait constitué par des services civiques ou redéploiement de personnels des Conseils généraux et de VRD pour atteindre 2,5 équivalents temps plein. Afin de donner sa pleine efficacité à l’équipe d’animation, il sera utile d’inclure dans la consultation du site internet et des outils de communication, du temps d’appui du prestataire pour former l’équipe aux outils d’animation. Quelques journées complémentaires de prestation sont à inclure annuellement par la suite : 20 j par an environ dans un premier temps, puis 10 j/an par la suite. Les besoins humains d’animation à l’occasion d’actions « coup de poing » dans les zones d’activités ou les territoires seraient pris en charge par chacun des territoires. Les coûts dépendront des types d’emplois : services civiques, étudiants, stagiaires en formation ou contrats à durée déterminée. Une équipe de 4 à 5 personnes réalisant des animations sur 4 semaines pourrait avoir un coût de 5 à 10 k€. Nb Investissement TTC Fonctionnement Financement Animation du réseau Groupe de coordination Appui animation prestataire Equipes animation terrain 2,5 ETP Internalisé, valorisé à 2,5 ETP (CG26 : 1ETP, CG07 : 1 ETP, VRD : 0,5 ETP 10 k€ 5 k€ En fonction des animations terrain CG + VRD CG + VRD EPCI, PDIE 3- Les financements Les deux Départements et VRD prendront à leur charge les 2,5 ETP du groupe de coordination. Ils prendront également en charge les interventions d’appui du prestataire dans le cadre du contrat de mise en œuvre et gestion du site et de la réalisation des outils de communication. Les collectivités locales et les entreprises auront en charge le financement des ressources locales d’animations (animateurs mobilité et PDIE, équipes d’animation ponctuelles). La Région Rhône-Alpes peut financer les actions liées à la mobilité dans le cadre des financements des CDDRA. En dehors de ce cadre, la Région finance 2 types d’actions potentiellement concernées par le schéma de covoiturage, au titre de sa politique de soutien aux mobilités respectueuses de l’environnement (Cf. actions 5 et 7). L’ADEME peut intervenir à plusieurs titres et e n appui de la Région Rhône-Alpes (PDIE, ...) ainsi qu’auprès des CCI. Le ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement peut être amené à lancer des appels à projets concernant des expérimentations sur les nouvelles mobilités. Des agences locales de mobilité comme MOPI dans le massif du Pilat ont ainsi été financées dans ce cadre. Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 35 Mise en œuvre opérationnelle du schéma bi-départemental de covoiturage D/ planning prévisionnel des actions Trois temps seront donc sans doute nécessaires pour mettre en œuvre les actions d’animations : L’absence de site internet local de mise en relation et le déficit d’information sur le sujet incitent au déploiement rapide du Schéma directeur pour répondre aux besoins des usagers et accompagner les territoires dans cette politique de mobilité durable. Le court terme : De mi-2011 à mi 2013, • création du site Internet bi-départemental du covoiturage, intégrable à terme dans la centrale de mobilité ; • 1ère phase de lancement de l’animation avec le groupe de coordination et déploiement du schéma sur les territoires-test puis évaluation de la phase test. • nouveaux territoires volontaires pour continuer le déploiement en Drôme et en Ardèche. Le moyen terme : Une fois la centrale de mobilité créée, le site de covoiturage lui sera intégré. La centrale de mobilité pourrait aussi intégrer les ETP du dispositif d’animation appelé à se réduire progressivement, après les 3 à 4 ans de phase de lancement pendant laquelle tous les territoires et zones d’emploi auront été concernés. A terme, une petite équipe spécialisée de 2 à 3 personnes pourrait s’appuyer sur des relais locaux de mobilité dans les territoires. La réalisation du site internet et des outils de communication peut être rapide et se dérouler en 7 à 8 mois comprenant environ 3 mois de consultation et 4 à 5 mois de réalisation. La réalisation des parkings peut s’échelonner sur 3 à 4 ans, au même rythme que les actions d’animations, territoire par territoire en 15 ou 16 opérations. 36 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage Etude Schéma Décision Budgets AO Réal Outils Exploitation du site Réalisation des parkings Action Ecovoiturons Conv Animation intensive externalisée 4 territoires + 4/5 zones /an Intégration dans la centrale de mobilité bidépartementale 2010 2011 2012 2013 Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 37 Mise en œuvre opérationnelle du schéma bi-départemental de covoiturage E/ impacts attendus En répartissant les coûts de réalisation des parkings sur 10 ans et sans intégrer les cofinancements possibles, le coût de l’opération s’établirait autour de 40 € par covoitureur sur une base de 15 000 covoitureurs à terme (ces chiffres peuvent être potentiellement beaucoup plus élevés). Ces coûts ne s’appliquent que dans les 3 à 4 premières années nécessitant une animation renforcée. Les impacts du dispositif sur le trafic et sur l’environnement peuvent être considérables dans la mesure où le covoiturage s’adresse notamment à des personnes résidant à plus de 20 km de leur lieu de travail donc parcourant un très grand nombre de km. Avec un objectif de 10 000 covoitureurs, les résultats seraient les suivants : - 530 000 km.veh/j 5 % du trafic journalier du réseau de RD - 34 500 litres carb. /j 330 camions citernes /an - 3 100 € / an / cov 2 mois de salaire - 134 M. km VL /an 3 350 x le tour de la Terre - 18 700 T de CO2 / an 38 / Schéma directeur bi-départemental du covoiturage Conseil général de l'ardèche Direction des routes départementales Pôle Astier Froment BP 737 07000 Privas cedex tél. 04 75 66 98 44 Service des transports Pôle Astier Froment BP 737 07000 Privas cedex tél. 04 75 66 98 98 Conseil général de la Drôme Direction des Routes 1, place Manouchian BP 2111 26021 Valence Cedex tél. : 04 75 75 92 92 mél : [email protected] mél : [email protected] valence romans déplacements 11, Avenue de la Gare BP 10241 Alixan 26958 Valence Cedex 9 tél. 04 75 60 26 70 [email protected] Schéma directeur bi-départemental du covoiturage / 39 > juin 2011