La-Macrophotographie.. - PhotoClub Epinay Sur Orge

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La-Macrophotographie.. - PhotoClub Epinay Sur Orge
La Macrophotographie en numérique
Le terme "macrophotographie" (dans le jargon des puristes) ne devrait être utilisé
qu’à partir du moment où l'on travaille à un rapport de grandissement supérieur ou
égal à 1/1.
Cela veut dire que si la taille réelle du sujet photographié est par exemple de
1mm, ce dernier devra avoir au moins cette taille (ou plus) sur le capteur !
Exemple 2 : si la taille du sujet est de 2 mm sur le capteur alors que dans la
réalité le sujet mesure 1mm, on parlera de rapport 2/1) !!!
La photo rapprochée ou "proxi-photo" s'est largement démocratisée (notamment
avec l'arrivée des APN) et l'on a vu fleurir les appellations «macro» sur des
objectifs ne permettant pas de dépasser le rapport 0,5/1 (voire moins) mais
qu'importe pourvu que l'ivresse de pouvoir réaliser des photos d'insectes,
fleurs... soit au rendez-vous et satisfasse les utilisateurs
Si vous souhaitez éclaircir les choses et vous faire une idée précise du rapport de
grandissement que vous obtenez avec votre APN, il vous suffit de photographier
une règle avec la position macro activée (ou avec un complément optique) pour
connaître précisément le champ en millimètre que votre appareil couvre puis de
consulter
1.
— Format 24x36mm
(Boitiers argentiques, Canon 1Ds, Kodak DCS Pro...)
— Capteur "APS" 22,7x15,1mm
(Canon 10D, D60, 300D...)
— Capteur 2/3"
(Minolta A1, Canon Pro 1, Sony F717, Nikon 8700...)
— Capteur 1/1,8"
(Olympus C5050, Nikon 5400, Canon G5, Nikon CP
4500...)
— Capteur 1/2,7"
(Canon A75, Nikon CP 3200, Canon S1 IS, Nikon CP
SQ...)
QUELQUES PETITS TRUCS POUR LA PRISE DE VUES
* Dès l'instant où la bague du diaphragme n'est pas sur la pleine ouverture,
prenez le temps d'appuyer sur le testeur de profondeur de champ et de regarder
dans le viseur. La fleur qui se détachait fièrement sur un fond flou va se perdre
sur un fond bigarré de tâches d'ombre et de lumière. Les herbes que l'on ne
voyait pas, commencent à dessiner des traits flous inesthétiques.
D'où la très grande importance du testeur de profondeur de champ en
macrophotographie. Si vôtre boitier n'en possède pas, vous serez handicapé, vous
travaillerez au hasard.
* Lorsque vous photographiez un végétal en extérieur, prenez le temps d'enlever
deux ou trois tiges d'herbe qui gâchent le fond.
* Lorsque vous photographiez des insectes, le minimum est qu'ils aient les yeux
nets, comme dans le portrait. Un papillon aux ailes nettes et aux yeux flous, ça
passe mal.
En macrophotographie la profondeur de champ nous est comptée, nous n'avons
guère de choix pour photographier un insecte dans son intégralité: le cadrage de
profil est souvent le meilleur.
Au rapport 1/2 avec une ouverture de diaphragme de 2,8 la profondeur de champ
est de 1mm. Imaginez la difficulté pour réaliser le profil d'un papillon. Il faut
que le plan du film soit rigoureusement parallèle au plan formé par le corps et les
ailes repliées de l'insecte.
Si vous y arrivez le résultat sera à la hauteur de vos espérances: un magnifique
papillon se détachant sur un fond de pastel ou d'aquarelle. Si de plus, vous
n'avez pas centré le sujet, et que vous ayez respecté la règle des tiers, il y a de
fortes chances que vôtre photo fasse un malheur dans un concours !!!
Imaginez le papillon ayant pris la pose spécialement pour vous, vous avez réussi
entre deux tremblements à aligner le film parallèlement au profil du sujet, vous
êtes maintenant en train de composer vôtre image, et voila qu'une imperceptible
brise fait osciller la fleur sur laquelle est posé vôtre modèle. Tout est à
recommencer.
Le vent est le principal ennemi en macrophotographie. Par vent il faut entendre
brise. Lorsqu'il y a du vent, peu d'insectes sont dehors.
L’approche d'un insecte se fait décontractée. A un mètre de l'insecte, posez
tranquillement un genou à terre. Les derniers centimètres qui vous séparent de
votre sujet se font d'un mouvement fluide pour le mettre en confiance.
Le plus dur reste à faire: mettre le plan film parallèle au plan du sujet, composer
l'image et déclencher, le tout sans trembler. Cette succession de gestes se fait
souffle bloqué, en espérant que le modèle ne bouge pas et que le vent ne s'en
mêle pas.
Le moment le plus opportun pour photographier les insectes est le matin, ou à
défaut la toute fin de journée !
En effet, outre l’ambiance lumineuse qui est autrement plus appropriée à la
photographie (la lumière en pleine journée est souvent très dure et peu
esthétique), la température y est aussi généralement plus basse : les insectes
sont d’autant plus actifs que la température est importante, et vice-versa ! Et si
on a la chance d’avoir eu une nuit fraîche, la rosée achève d’immobiliser nos
sujets, en y apportant son lot de perles et offrant ainsi au photographe nombre
de scènes ô combien esthétiques et surnaturelles !
Comme toute autre discipline de photo animalière, est régie par des règles
simples. L’une d’entre elles, la base, est la suivante. Toujours se placer à hauteur
de son sujet.
Bien évidemment les règles sont faites pour être enfreintes (sinon où serait la
créativité ?), mais dans beaucoup de cas il FAUT respecter cette règle précise !!!
Cela implique donc, lorsqu’on photographie un insecte (souvent au sol) de s’asseoir
voire se coucher pour se retrouver nez à nez avec lui. Beaucoup de débutants en
macrophotographie se contentent de se baisser ou de s’accroupir, offrant alors de
vilains cadrages en plongée qui ont tout sauf l’esthétisme qu’une photographie en
macro ou proxy se doit d’apporter.
Osez les contre-jours ! Ils permettent des vues magnifiques en ombres chinoises,
mais n’oubliez pas, si vous avez le soleil dans le champ, de faire la photo à pleine
ouverture systématiquement, sous peine de voir les « facettes » du diaphragme
apparaître autour du disque lumineux comme sur l’image ci-dessous (prise à f/4.0
avec un objectif ouvrant à f/2.8… Plus on diaphragme, plus le phénomène est
visible).
J’ai pris conscience que beaucoup de gens pensent que la macrophotographie passe
systématiquement par de toutes petites ouvertures (f/16 ou plus) et de l’éclairage
au flash. Le temps de la photo documentaire avec l’insecte bien nette des pieds à
la tête, isolé sur fond noir (dû à la différence d’exposition entre le sujet et
l’arrière-plan, est révolu.
J’utilise les grandes ouvertures (je photographie très souvent à f/4 en macro !),
vive la lumière naturelle, vive le naturel, tout simplement !!!
L’attrait de la macro, pour moi, est cette possibilité de jouer facilement avec la
créativité d’une scène, en se focalisant tantôt sur un détail, tantôt sur l’harmonie
que constitue un sujet dans son environnement, et ce à petit échelle, ce qui offre
bien souvent tout loisir pour « mettre en scène » tel un réalisateur, le cliché que
l’on a en tête. Jouer sur les grandes ouvertures (donc les petites profondeurs de
champs) pour isoler son sujet, utiliser la lumière, les contre-jours, oser des
cadrages… !!!
Beaucoup de photographes n’imaginent pas la macro sans utiliser le flash : tant
que je peux l’éviter, je le fais ! Car maîtriser la lumière au flash pour un rendu
naturel, nécessite énormément d’expérience que tout le monde n’a pas forcément,
au pire, le flash intégré (ou cobra pour les appareils de classe pro) peut être
utilisé pour figer un sujet ou déboucher légèrement la scène, mais jamais pour
éclairer une scène.
Le gros problème en macrophotographie ou en proxy-photographie, tient souvent à
la stabilité du photographe.
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Ceux qui ne jurent que par le trépied
Ceux pour qui la macro ne se fait « que » à main levée
Personnellement, je pratique les deux… en même temps : si l’utilisation d’un
trépied garantit stabilité et précision (les perfectionnistes iront jusqu’à
utiliser une télécommande filaire couplée au relevé de miroir), la mise en
œuvre peut devenir parfois compliquée (temps d’installation et de réglages,
au risque de voir son sujet changer de position entre temps, etc.…) ! Pour
garder la souplesse de la photo à main levée et la garantie de stabilité
apportée par un trépied, il existe une technique intermédiaire : utiliser
son trépied comme support.
Un autre cas de figure se présente souvent en macrophotographie : les photos au
raz du sol. Là aussi, le truc, un sac de toile remplis de haricots secs, qui permet
de caler de manière très confortable son appareil avec la possibilité de peaufiner
sa visée très aisément.
Faible profondeur de champ
On le sait plus on se rapproche, plus on centre le grossissement.
Un exemple : avec un objectif de 100 mm et une ouverture de 2.8, avec un
grossissement de 1 : 1 , la zone de netteté fait moins de deux millimètres, et, a
part le centre de la photo ou l'image est nette, tout le reste autour est flou.
Pour être net tout autour il faut donc fermer le diaphragme. Par exemple, au lieu
de prendre la photo en 2.8 il faut choisir un diaphragme de 11 ou de 16.
Mais là me dites vous je ferme le diaphragme et donc je perds de la lumière,
retrouvée avec un logiciel de retouche.
Flou, pas flou
La mise au point et la distance de mise au point est très importante, il faudra
décider des réglages de l'appareil en fonction de ce que l'on photographie.
Choisissiez rapidement le type de cliché que vous voulez réaliser afin de préparer
les réglages de votre appareil (surtout si vous n’utilisez pas de zoom spécifique
macro, la mise en œuvre d’un soufflet est assez complexe) le matériel photo est
lourd en macro et le moindre tremblement peu gâcher votre photo.
Pour s'affranchir du bougé il faut choisir une vitesse d’obturation assez rapide
environ 1/200s.
Il faudra être stable, donc rivé sur un trépied. Enfin, la mise au point se fera en
avançant ou reculant votre appareil et il faudra aller vite !!
C’est seulement à ce prix que vous aurez de magnifiques clichés pris sur le vif.
N’approchez pas trop vite, il ne faut pas effrayer l’animal pour qu’il reste devant
votre objectif, approchez en gardant le soleil de face ou sur le coté pour que
votre ombre ne l’effraie pas
Attention la lumière du flash se reflète énormément sur les insectes à carapace
lisse (scarabées).
Vous avez le droit d’attirer les insectes sur un point particulier que vous voulez
photographier. Placez votre appareil réglé sur une fleur et ensuite il faut appâter
l’animal pour qu’il se pose sur la fleur. Un peu de sucre, un petit morceau de fruit
attire guêpes, frelons et fourmis. Une forte concentration de pollen de fleur
attire les bourdons du coin et les papillons, titillez une toile d’araignée avec un
brin de paille et vous verrez l’animal bondir hors de sa cachette (rajoutez une
grosse dose de patience avant que l’appât fonctionne !!).

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