Dossier Presse

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Dossier Presse
METRO-GOLDWYN-MAYER PICTURES & WARNER BROS. PICTURES Présentent
En association avec NEW LINE CINEMA
Une production CHARTOFF WINKLER
MICHAEL B. JORDAN – SYLVESTER STALLONE
TESSA THOMPSON – PHYLICIA RASHAD – ANTHONY BELLEW
Chefs costumières
Emma Potter – Antoinette Messam
Superviseur de la musique
Gabe Hilfer
Compositeur
Ludwig Goransson
Montage
Michael P.Shawver – Claudia Castello
Chef Décoratrice
Hannah Beachler
Directrice de la photographie
Maryse Alberti
Producteur exécutif
Nicolas Stern
Produit par
Robert Chartoff – Irwin Winkler – Charles Winkler –
William Chartoff – David Winkler – Kevin King Templeton
Sylvester Stallone
Une histoire de
Ryan Coogler
Scénario
Ryan Coogler & Aaron Covington
Réalisé par
Ryan Coogler
Durée : 2h14
Sortie le 13 Janvier 2016
NEWSROOM: warnerbros.fr/newsroom
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DISTRIBUTION
CONTACTS PRESSE
WARNER BROS. France
Eugénie Pont
115 avenue Charles de Gaulle, 92200 Neuilly sur Seine
Carole Chomand & Sabri Ammar : 01 72 25 10 83 / 11 16
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SYNOPSIS
Adonis Johnson n'a jamais connu son père, le célèbre champion du monde poids lourd
Apollo Creed décédé avant sa naissance. Pourtant, il a la boxe dans le sang et décide d'être entraîné
par le meilleur de sa catégorie. À Philadelphie, il retrouve la trace de Rocky Balboa, que son père
avait affronté autrefois, et lui demande de devenir son entraîneur. D'abord réticent, l'ancien
champion décèle une force inébranlable chez Adonis et finit par accepter…
NOTES DE PRODUCTION
Un grand boxeur a dit un jour "Ce n'est pas la force de tes coups qui compte, mais c'est celle avec
laquelle tu peux être frappé et te relever".
—Adonis Johnson
Devenir un champion de boxe de renommée mondiale demande beaucoup de courage et de
détermination. Mais même s'il a la boxe dans le sang, Adonis Johnson a besoin d'un guide : Rocky
Balboa. Pour sortir de l'ombre d'Apollo Creed, ce père qu'il n'a jamais connu, Adonis doit faire
remonter Rocky sur le ring.
L'ancien champion a beau s'être éloigné du monde de la boxe, Adonis lui rappelle le jeune
homme endurci et fougueux qu'il a lui–même été. Après quelques hésitations, Rocky accepte de
l'entraîner, à sa façon.
Pour le scénariste et réalisateur Ryan Coogler, revisiter cette histoire d'antihéros – qui a
commencé avec ROCKY – est un projet qu'il avait envisagé avant même la fin de ses études de
cinéma. "J'ai grandi en regardant les films de ROCKY avec mon père, c'était notre passion
commune", déclare-t-il. "Rocky est un personnage auquel les spectateurs s'identifient, qu'il s'agisse
des fans de cinéma d'action ou de drames, des incurables romantiques et même des simples
cinéphiles : tout le monde aime cette saga car tout le monde s'y projette".
Avant qu'Adonis puisse convaincre Rocky de faire son retour, il a fallu que Coogler se sente
légitime pour s'emparer du personnage légendaire et que Stallone accepte d’enfiler à nouveau ses
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gants de boxe. Autant dire qu'il a dû attendre l'assentiment de la star. Stallone, également
producteur, a campé l’une des figures les plus aimées et les plus emblématiques de l'histoire du
cinéma dans les six épisodes de la saga ROCKY tournés sur près de quatre décennies. "L'impression
que Rocky fait sur les gens est pour moi déconcertant et sidérant", commente l'acteur. "C'est pour
cela que j'ai toujours ressenti une grande responsabilité vis-à-vis de ce personnage et que j'ai
cherché à le préserver. Du coup, quand Ryan m'a contacté dans l'idée de raconter une histoire
autour d'Adonis Creed, j'ai trouvé incroyable qu'un si jeune cinéaste soit autant fasciné par cette
saga ancestrale et j'avoue que j'ai été intrigué".
Le réalisateur sourit en se remémorant sa première rencontre avec la star : "J'ai bien vu qu'il
avait un peu d'appréhension. Je n'avais encore jamais fait de long métrage et il se demandait sans
doute qui était ce gamin qui venait lui parler de refaire un ROCKY. Mais j'ai senti également qu’il se
disait qu'on pouvait s'y prendre de plusieurs façons…"
Michael B. Jordan, protagoniste de FRUITVALE STATION, se souvient que le réalisateur lui a
aussi fait part de ce projet dès le tournage de ce film : "Ryan est intelligent et très doué, et c'est un
plaisir de travailler avec lui. Quand il m'a parlé de ce projet pour la première fois, j'ai trouvé que
c'était une idée géniale et je me suis dit que si ce film se faisait, je voulais vraiment y participer.
Ensuite, quand ça a commencé à se concrétiser, j'ai voulu m'y investir et là je me suis rendu compte
qu'il s'agissait d'une énorme responsabilité puisqu'on poursuivait la tradition de 40 ans de ROCKY !",
déclare Jordan.
En se penchant sur cet héritage, le réalisateur souhaitait que CREED : L’HÉRITAGE DE ROCKY
BALBOA retrouve le ton âpre et sombre des premiers ROCKY tout en se forgeant sa propre identité,
bien ancrée dans le monde contemporain. Il était important d'être fidèle aux personnages et de
signer une œuvre à même d'assurer le lien entre les enfants du baby-boom et les "Millenials", ceux
des années 2 000. En effet, le film était susceptible de séduire les deux générations et tous ceux qui
se situaient entre elles.
Coogler a donc imaginé une histoire, puis s'est associé à son coauteur Aaron Covington pour
aboutir à un scénario : "Ryan et moi nous sommes rencontrés lors du premier jour de cours à USC
[University of Southern California, NdT.]", déclare Covington. "Nous avons des parcours similaires,
des centres d'intérêts communs, et on a commencé à travailler ensemble quasiment dès le début, en
s'épaulant mutuellement sur les plateaux de tournage et en développant des idées ensemble. Un
jour, il m'a demandé si j'avais regardé les films de ROCKY quand j'étais gamin et, bien entendu, je les
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avais vus une douzaine de fois. Il m'a ensuite suggéré de poursuivre l'histoire autour du fils d'Apollo
Creed. J'ai senti que Ryan avait une vision vraiment intègre du projet et j'ai immédiatement décidé
d’y participer".
Pour le réalisateur, ce besoin d'intégrité vient du rituel qu'il avait institué avec son père
lorsqu'ils regardaient ROCKY tous les deux : "J'étais un grand sportif et il m'accompagnait à mes
entraînements de football, d'arts martiaux et de basket-ball. Et avant un match important, il me
faisait regarder avec lui ROCKY II : LA REVANCHE. C'est comme ça que j'ai découvert le personnage
et son histoire. On a fini par tous les regarder et j'en suis tombé raide dingue grâce à lui", déclare
Coogler.
Étant donné que, pour la première fois, l'intrigue n'a pas été écrite par Stallone, Robert
Chartoff et Irwin Winkler, de la société de production Chartoff Winker, avaient quelques raisons
légitimes de s'inquiéter. Les deux hommes ont en effet produit le premier ROCKY, qui a obtenu trois
Oscars – dont celui du meilleur film – sur dix nominations. Malheureusement, Chartoff est décédé il
y a peu de temps et CREED lui est dédié.
"On se disait qu'on quittait la scène avec panache avec ROCKY BALBOA qui avait été très
bien reçu lors de sa sortie", raconte le producteur Irwin Winkler. "Je ne me doutais pas qu'un jeune
homme aurait l'idée de reprendre cette histoire sous un angle totalement nouveau".
Le producteur Charles Winkler, son fils, a grandi en regardant la saga ROCKY et a été
producteur exécutif et réalisateur 2ème équipe du sixième opus, ROCKY BALBOA. "J'ai trouvé l'idée
de Ryan tellement bonne que nous avons tous immédiatement compris que c'était ce qu'il fallait
pour inscrire l'histoire dans une nouvelle direction et la faire découvrir à une nouvelle génération. Ça
a été fascinant de passer le flambeau et d'en être le témoin", confie-t-il.
William Chartoff a lui aussi grandi avec Rocky : son père, Robert Chartoff aujourd'hui
disparu, a produit l'ensemble de la saga et lui-même a travaillé sur les quatrième et sixième
épisodes, produisant notamment ce dernier. Son père et lui ont été producteurs de CREED : "Ce
projet nous tenait vraiment à cœur", souligne-t-il. "J'étais conscient que ces films avaient beaucoup
compté pour mon père et moi, ainsi que pour Ryan et sa relation avec son propre père. Ryan a
ensuite écrit le personnage d'un jeune homme qui essaie de suivre la voie tracée par son père et
d'être digne de son héritage, ce qui représente déjà en soi un fardeau considérable, encore alourdi
par le fait qu'il ne l'a jamais connu. Il s'agit là d'une histoire pleine de rebondissements qui comporte
aussi une forte dimension personnelle".
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"L'idée de Ryan nous a surpris", ajoute le producteur David Winkler [frère de Charles, NdT.].
"Il n'y a jamais eu, dans aucun des épisodes de la saga, d'allusion au fait qu'Apollo a eu un enfant
illégitime : il ne partait donc pas d'un personnage dont nous pouvions connaître l'existence – il a
complètement inventé ce protagoniste".
Ce fils a donc la boxe dans le sang, hérité de celui a été un dieu du ring. Qui pourra aider
Adonis à développer ce don et faire de lui un boxeur digne d'un titre, si ce n’est cet ancien grand
champion qui était aussi le meilleur ami de son père ? Vers qui d'autre se tourner pour
l'accompagner dans sa carrière – mais aussi lui permettre de mieux cerner ce père dont l’absence a
marqué sa vie tout en étant une présence quasi étouffante ?
Pour Coogler, "Adonis n'a jamais eu de père ou de figure paternelle dans sa vie ; je voulais
explorer ce que ça ferait d'affronter ce type de problématique à l'âge adulte. Rocky avait Mickey et
c'est donc une situation qu'il connaît bien, à l'instar d'un coach ou d'un entraîneur qui peut parfois
incarner un parent de substitution pour un jeune sportif".
Si Rocky n'avait pas prévu de remonter sur le ring, il n'avait certainement pas imaginé qu'un
autre Creed frapperait à sa porte, même si celui-ci ne décline pas immédiatement son identité. Mais
il n'est pas au bout de ses surprises en laissant Adonis (Donnie, comme il l'appelle) entrer dans sa
vie. "Si j’me bats, vous aussi", déclare le jeune homme à son nouveau mentor, "oncle" et ami. Mais
c'est à Rocky de décider s'il a encore en lui la rage de se battre.
Tourné intégralement à Philadelphie et dans ses environs, CREED nous ramène là où tout a
commencé, tout en inaugurant une nouvelle ère pour les fans de ROCKY du monde entier.
ADONIS
Chaque fois que j’vais bouger, chaque fois que j’vais cogner,
j’serai tout l’temps comparé à lui.
BIANCA
Tu es le fils d'Apollo Creed, reprends son nom.
C'est le tien.
Rocky Balboa explique à Adonis Johnson que le pire adversaire n'est pas celui qu'on affronte
sur le ring, mais le reflet que lui renvoie le miroir : c'est un phénomène que Rocky connaît
d’expérience, dans la boxe et dans la vie. Il sait aussi que comme le jeune homme se démène pour
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sortir de l'ombre de son célèbre père, un des plus grands boxeurs de l'histoire, il devra lui enseigner
que la boxe est tout autant une discipline mentale que physique. Adonis se sent peut-être prêt à se
tailler un nom mais sera-t-il à la hauteur de l’héritage de son père ?
"Je voulais raconter l'histoire de la famille d'Apollo Creed car il était mon personnage préféré
de la saga ROCKY, et l'interprétation de Carl Weathers était absolument magistrale", affirme
Coogler. "Il jouait ce personnage avec la même assurance dont [Mohamed] Ali pouvait témoigner.
J'étais très sensible au fait que ce personnage avait l'air réfléchi et maîtrisait parfaitement sa propre
destinée".
Jordan décrit son personnage, ce jeune homme qui a conscience de devoir se faire un nom
et de s’en montrer digne : "[Adonis] a toujours trouvé difficile de savoir qui il est car il n'a pas connu
son père et a perdu sa mère jeune. Petit pour son âge, il se vante beaucoup et se retrouve toujours
dans des bagarres terribles. Trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil, il vit des expériences
difficiles avant d'être adopté par Mary Anne Creed".
"Il se retrouve alors dans un endroit vraiment agréable. Mais au fond de lui, il ne s’y sent pas
à sa place non plus. Il ressent toujours le besoin de s'en prendre à quelqu'un car il ne sait pas qui il
est", poursuit l'acteur.
Mary Anne apparaît aux côtés de son mari dans les films de la saga, et dans CREED, elle est
incarnée par la célèbre Phylicia Rashad, qui note : "Au moment où Mary Anne voit Adonis, elle sait
qu'il est le fils de son mari. C'est une petite boule de colère, aussi adorable qu'on puisse imaginer,
mais qui en veut au monde entier. Et parce qu'elle le comprend, elle le recueille chez elle et l'élève
comme son propre fils. Il a une part d'Apollo en lui et à ses yeux, cela explique qu'il fait aussi partie
intégrante d'elle-même – c'est précisément ce qui lui a manqué jusque-là".
"Mary Anne lui apporte la stabilité et le pousse vers une vie meilleure et une plus juste
compréhension du monde", ajoute Jordan. "Mais il ressent toujours un vide qu'il n'arrive pas à
combler et il essaye de comprendre pourquoi. Quand il boxe, tout prend sens à ses yeux : il se sent
vivant et à sa place".
Jordan signale que la principale cause du mal-être d'Adonis vient du fait qu'il est un enfant
illégitime. "C'est un fardeau très lourd à porter et c'est une part de lui-même dont il aimerait se
défaire. Il ne sait pas encore qu'à moins de s'accepter complètement, on ne peut pas avancer et
savoir qui l'on est. Cette évolution consiste notamment à accepter ce que, pendant longtemps, il a
considéré comme honteux".
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"Avec Mike, nous avons parlé de la nature de la colère d'Adonis, une violence qu'il ne peut
verbaliser mais qu'il évacue quand il se donne physiquement à fond, jusqu'au bord de l'épuisement",
ajoute Coogler. "On a le plus souvent tendance à vouloir faire les choses pour lesquelles on est doué,
et lui est incroyablement doué pour la boxe. Qu'il en ait conscience ou pas, il essaie de nouer un lien
avec son père, car c'est [en boxant] qu'il se sent le plus proche de lui".
Le réalisateur n'avait aucun doute sur le fait que Jordan saurait interpréter les tumultes
intérieurs d'Adonis tout en relevant le défi physique requis par ce rôle. "J'ai toujours su que si je
devais faire ce film un jour, je voudrais que Mike joue ce rôle. Il a un talent fou et une éthique
professionnelle incroyable : c'est quelqu'un qui s'engage, qui se consacre à fond à son travail et qui
en est fier. Quand il s'intéresse à quelque chose, on est incité à le suivre".
"Ryan est très humble et n'aime pas attirer l’attention : il déteste qu'on tienne des propos
gentils à son sujet ou qu'on lui fasse des compliments", révèle Jordan avec le sourire. "Mais il
possède avant tout un talent extraordinaire : il est d'une honnêteté à toute épreuve et il aide
toujours les acteurs à puiser dans leur vécu pour traduire des émotions de la manière la plus
authentique possible. On avait vraiment sympathisé lors de notre premier projet ensemble et
retravailler avec lui m'a fait prendre conscience de l'importance de la relation entre un acteur et son
réalisateur et de la qualité de la communication entre eux. Une fois qu'on a établi ce lien, le
tournage est vraiment beaucoup plus facile".
Quand Adonis décide d'arrêter de se battre de l'autre côté de la frontière mexicaine et qu'il
comprend que, par respect pour Mary Anne, personne n'accepte de l'entraîner à Los Angeles, il
décide de faire ce qui lui semble le mieux : quitter le confort de la résidence Creed de Baldwin Hills
pour Philadelphie… et Rocky Balboa.
"Il se dit que comme Rocky était proche d'Apollo, il sera peut-être le seul à comprendre ce
qu'il traverse et qu'en raison de son histoire commune avec son père, il acceptera de l'entraîner, lui
son fils", commente Jordan. "Mais ça ne se passe pas comme ça ".
Rocky est catégorique sur le fait qu'il ne veut pas renouer avec le milieu de la boxe et,
comme l'explique Jordan, "le seul fait que son père était Apollo Creed ne veut pas dire qu'il va
devenir champion du monde. Ça demande énormément de travail".
Mais Jordan qui s'est toujours entraîné tout seul n'a pas peur de travailler dur : il est prêt à
frapper le punching ball. Cette attitude est éloquente pour un homme comme Rocky qui décide de
le prendre comme élève en dépit de ses réserves.
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"Ça m'intéressait beaucoup de voir quels effets le temps avait produit sur Rocky", admet
Coogler. "Et de voir comment quelqu'un réputé pour être une figure de légende, qui a par ailleurs
conservé toutes ses capacités physiques, est néanmoins affecté par le temps qui passe". Le
réalisateur fait le parallèle avec Mickey, le premier entraîneur de Rocky qui a occupé une présence
capitale dans sa vie. "J’ai toujours trouvé fascinant que lorsqu'on rencontre Mickey dans ROCKY, il
n'y a aucune référence à sa famille, à une femme ou des enfants. Il est juste Mickey, il a ce club de
gym et ses boxeurs et c'est tout. Quand on retrouve Rocky, il nous rappelle Mickey ; la seule
différence, c'est qu'on connaît son histoire à lui. On sait qui est mort dans son entourage et ça nous
touche encore plus de le voir attendre son heure et laisser entrer ce gamin dans sa vie même si c'est
dur pour lui", confie-t-il.
Stallone, qui a imaginé Rocky Balboa et l'a incarné à six reprises, s'est coulé avec aisance
dans la peau de son personnage. L'acteur était en effet très enthousiaste à l'idée d'explorer cette
phase de la vie de Rocky et de voir comment il réagit à cette opportunité inattendue qui se présente
à lui. "Même si ce personnage vient de moi, j'aimerais bien lui ressembler un peu plus", plaisante
Stallone. "Il est l'exemple même de la patience, il ne possède pas une once de méchanceté et même
s'il a un grand sens de la compétition, il se bat avant tout pour la gloire".
"Sly connaît Rocky mieux que personne, et il en sait plus sur la boxe et le métier de
réalisateur que je n'en saurai jamais", ajoute Coogler. "Lorsqu’on écrivait des scènes, je l'appelais et
lui demandais, 'qu'est-ce que ferait Rocky?' Si j'avais des idées, il était le premier que je contactais
et s'il avait des idées, il faisait de même. C'est quelqu'un de vraiment généreux, et ça a été une
collaboration extraordinaire".
"Comme la plupart des sports, la boxe est avant tout une discipline qui se joue à 80 % dans la
tête", résume l'acteur. "On peut être vaincu avant même de sortir du vestiaire. C'est pourquoi un
bon 'corner man' ou entraîneur doit être un vrai psychanalyste du ring. Il doit faire en sorte que son
boxeur tienne le coup. C'est un travail assez extraordinaire et je me suis dit que ce serait génial pour
Rocky de pouvoir se servir de toutes ses années de boxeur et transmettre son savoir à ce jeune
homme".
Grand connaisseur du milieu de la boxe, Stallone a eu l'occasion de se demander ce qui
pousse un athlète à monter sur le ring : "Pourquoi se battre si on peut l'éviter ? Qu'est-ce qui motive
le boxeur ?", s'interroge-t-il. "Le boxeur a une personnalité hors du commun qui l'encourage à se
mesurer à lui-même de cette façon. Même Rocky qui est très doux a une part animale qui se réveille
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en lui quand il monte sur le ring. Il s'agit de repousser ses propres limites et de se dépasser d'une
manière assez radicale : par le combat au corps à corps, qui est en soi quelque chose que la plupart
des gens refusent".
Le réalisateur tenait à montrer la relation entre entraîneur et protégé – entre Rocky et
Adonis –, mais aussi le parallèle entre ces deux générations pleines d'espoir, à quelques dizaines
d'années d'écart. "Dans ROCKY, on rencontre ce jeune assez solitaire", souligne Coogler. "Il essaie de
percer dans la boxe et de nouer une relation avec Adrian [Pennino] : il a Paulie dans sa vie mais il
rentre seul chez lui le soir. Et après tout ce qu'il a obtenu et cherché à obtenir, le voilà de nouveau
totalement seul. Quand Adonis débarque, Rocky le voit exactement tel qu’il était lui-même à son
âge, quand il n'avait rien mais qu'il savait qu'il avait l'avenir devant lui".
Stallone poursuit en expliquant qu’en plus des émotions liées à la vie personnelle de Rocky,
qui comporte ses hauts et ses bas, sa rencontre avec Adonis "ravive soudain sa douleur d’avoir
perdu Apollo et de se sentir responsable de sa mort. Il s'en est toujours voulu. Désormais, il ne peut
que se morfondre dans ses souvenirs, d'autant plus que le fils de son ami lui ressemble énormément
et veut monter lui aussi sur ce redoutable ring… et souhaite que Rocky l'aide à y parvenir. Mais
Rocky sait que s'il refuse, quelqu'un d'autre finira par accepter et que Donnie pourrait être
grièvement blessé. S'il [Rocky] fait de son mieux, peut-être pourra-t-il le garder sain et sauf et se
faire pardonner pour ce qui s'est passé des années auparavant", raconte l'acteur.
Dans CREED, Rocky affronte aussi un sérieux problème de santé qu'il rechigne à faire
soigner puisqu'il n'a pas de famille. Mais la présence d'Adonis le pousse à changer de perspective et
à voir s'il lui reste encore un peu le goût du combat.
En dehors du tournage, Stallone a noué une très forte amitié avec Jordan : "J'adore Michael,
c'est un acteur formidable", dit-il. "Il s'investit énormément dans son travail. Même après avoir fini
une scène et l'avoir mise en boîte, il peut revenir vingt minutes après et dire 'j'ai pensé à quelque
chose d'autre : ça vous dérange qu'on fasse une dernière prise ?' Et bien évidemment, celle-ci est
encore meilleure".
"Venant de lui, ça compte beaucoup", admet Jordan. "Honnêtement, je me suis senti proche
de lui en tant qu’acteur et d'un point de vue personnel, bien plus que je ne le pensais. Car ce type est
une légende, ce qui peut être intimidant. Mais c'est quelqu'un de vraiment sincère. Ryan, en tant
que réalisateur, laisse les acteurs répéter et trouver le ton de la scène et Sly et moi avons eu des
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séquences assez intenses à jouer. Nous nous sommes mutuellement poussés à nous dépasser. Il m'a
amené sur un terrain émotionnel que je n'ai pas partagé depuis longtemps avec un autre acteur".
Bien qu'il se déroule dans le monde viril de la boxe, CREED ne s'attache pas seulement à des
personnages masculins. De même que Rocky rencontre l'amour avec Adrian, Adonis vit une
expérience similaire avec sa voisine Bianca. "Nous savions que nous avions besoin d'un personnage
féminin fort", explique le scénariste Aaron Covington. "Quand on pense à Rocky, on ne peut
s'empêcher de penser à elle aussi. Comme Rocky, Adonis a besoin de quelqu'un de fort dans sa vie
pour lui apporter un équilibre, absorber toute son agressivité et lui faire garder les pieds sur terre".
Il n'a pas été simple de dénicher l'interprète de ce personnage d'auteur-compositeur censé
également chanter : c'est finalement Tessa Thompson qui a été choisie. "Nous avions besoin de
quelqu'un qui puisse faire le poids face à Sly et Mike, qui soit vraiment musicienne et qui puisse
chanter et enregistrer ce que Bianca compose. Et dès que Tessa est arrivée, elle a immédiatement
commencé à travailler avec notre compositeur Ludwig Göransson et à écrire ces formidables
chansons dont on avait besoin pour le film. Elle a été parfaite, absolument parfaite", raconte
Coogler.
"Quand j'ai entendu parler de ce projet pour la première fois, tout ce que je savais, c'est qu'il
s'agissait du dernier long métrage de Ryan Coogler", raconte Tessa Thompson. "J'aime tellement ses
précédents films, et je le trouve tellement doué, que je voulais participer au projet avant même de
savoir s'il y avait un rôle pour moi. Puis, j'ai lu le script et j'ai découvert cette merveilleuse histoire
qui raconte qu'on peut se trouver une famille de manière inattendue et je pense que c'est un thème
qui parle au public. Ce que j'ai toujours trouvé d'exceptionnel dans la saga ROCKY, c'est qu'elle ne
parle pas vraiment de la boxe mais plutôt de confiance en soi, d'endurance, de persévérance et de
l'importance de poursuivre ses rêves. Ce sont des thèmes qui touchent tout le monde, qu'on aime la
boxe ou pas".
Comme Adonis, Bianca cherche à réaliser ses rêves : "On voit en eux deux jeunes gens qui
s'aiment beaucoup mais qui cherchent à se construire un avenir et [on se rend compte de]
l'investissement que cela demande", explique l'actrice. "Bianca est une chanteuse de Philadelphie où
il y a une grande tradition musicale, et j'ai donc travaillé avec Ryan pour trouver les sources
d'inspiration de Bianca et avoir une idée de son style de musique. J'ai passé du temps à Philadelphie
avec des musiciens qui y vivent : il règne une grande complicité entre eux et c'était exaltant. Jouer
avec Mike n'a pas été désagréable non plus !"
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"Tessa est géniale", ajoute Jordan avec un grand sourire. "C'est un vrai plaisir de travailler
avec elle. Et honnêtement on n'aurait pas dit qu'on travaillait : j'imagine que c'est toujours le signe
qu'on est dans la justesse. Bianca est très forte, c’est une femme indépendante qui a ses ambitions
et ses propres règles de conduite. C'est une fille du nord de Philadelphie qui a l'habitude d'être très
franche et directe. Adonis ne sait jamais à quoi s'attendre avec elle et ça lui plaît".
"Dans le film, malgré son jeune âge, Bianca dégage une assurance et une honnêteté qui
séduisent Adonis", explique Coogler. "Elle sait qui elle est, ce qu'elle veut et où elle va. C'est
exactement le sens de sa quête à lui aussi".
Adonis a peut-être du mal à se connaître, mais ce n'est pas lié à un manque d'affection dans
son foyer d'adoption : après avoir séjourné, enfant, dans une maison de correction, il a grandi avec
Mary Anne qui s'est occupée de lui comme une mère.
"Quand j'ai la chance de travailler avec de jeunes gens brillants, je la saisis et j'étais très
intéressée à l'idée de collaborer avec Ryan et Michael", relève Phylicia Rashad. "J'ai aussi adoré
interpréter cette femme intelligente et élégante qui sait pardonner. Mary Anne aimait énormément
son mari, assez pour non seulement lui pardonner son infidélité mais aussi pour élever son fils".
"Phylicia est vraiment élégante et classe : elle a une présence extraordinaire à l’écran. Elle
me rappelle ma propre mère, ce qui était très émouvant et a été bénéfique à nos rapports sur le
tournage", ajoute Jordan.
Mary Anne a beau comprendre la passion d'Adonis pour la boxe, elle aimerait néanmoins
qu'il choisisse une autre voie. Mais elle sait que ses espoirs sont vains quand il la quitte. "Chaque
être humain est né pour suivre son chemin et choisir sa destinée", déclare l'actrice. "La question
pour Anne Marie n'est pas de savoir 'est-ce qu’il m’aime assez pour renoncer à ce qu’il veut faire ?',
mais plutôt 'est-ce que je l'aime assez pour le laisser emprunter la voie qu’il a choisie et l’encourager
puisque c'est important à ses yeux ?'"
"C'est un véritable phénomène qui peut se produire dans une relation, dans une famille, ou
au sein d’une communauté", remarque Coogler. "Et Phylicia a fait un travail formidable pour
restituer toute la complexité que cela représente dans une famille".
ROCKY
Tu vas te prendre une raclée, tu vas te faire mettre K.-O.,
tu vas te relever, et tu verras alors si tu as vraiment ce qu'il faut pour devenir champion.
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Dans CREED, Adonis affronte trois boxeurs, mais il est clair qu'il n'est pas de leur niveau.
Pour les incarner, Coogler a fait appel à trois professionnels de la boxe : Anthony Bellew, Andre
Ward et Gabriel Rosado.
"À chaque fois que Michael monte sur le ring sous les traits d'Adonis, il affronte de vrais
boxeurs", raconte Coogler. "Ce sont de formidables athlètes mais il y a une différence entre boxer
pour de vrai et boxer devant la caméra. Ils économisent la force de leurs coups, ils ne balancent pas
leurs poings pour impressionner et faire bien devant la caméra : souvent ces types se déplacent si
rapidement et efficacement que la caméra n'arrive même pas à les suivre. On a dû leur apprendre
comment 'se vendre' et en montrer un peu plus. Ça a été un tournant pour eux et c'était très
dangereux pour Mike, car si ces boxeurs vous frappent vraiment, ils peuvent vous faire très mal".
Les auteurs du film se sont assurés que l'environnement était sécurisé au maximum tant
pour les acteurs que pour les boxeurs qui sont tous en activité et ont repris leur carrière dès la fin
du tournage.
Le boxeur britannique Anthony Bellew joue "Pretty" Ricky Conlan, champion du monde des
poids mi-lourds en titre et meilleur boxeur invaincu parmi les athlètes de même poids et de même
talent ["pound for pound"] de l'histoire de la boxe, avec un record de 36-0-0 et de 28 victoires par
K.-O. D’après Bellew, lui et son personnage se ressemblent beaucoup : "Ricky est de Liverpool
comme moi, c'est un grand fan d'Everton, il l'a toujours été et moi aussi. C’est quelqu'un qui réussit
mais n'a jamais oublié ses origines".
Mais c'est là que s'arrête toute ressemblance : "C'est un père célibataire qui essaie
seulement de vivre au jour le jour mais avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête", explique
Bellew. "Les enjeux sont très lourds et c'est donc d'autant plus difficile pour lui de se concentrer sur
un match. Ryan m'a aidé à me glisser dans la peau de ce personnage qui s'apprête à aller en prison,
ce qui le tétanise car il redoute par-dessus tout d'abandonner ses enfants. Je trouve cette
perspective bouleversante et Ryan a su faire naître cette émotion-là en moi".
Boxeur depuis l'adolescence, Bellew a été surpris de recevoir un appel téléphonique du
producteur Kevin King-Templeton pour lui proposer de jouer dans le film. "J'ai tout d'abord cru que
c'était un ami qui me faisait une blague ! Quelqu'un qui se faisait passer pour Kevin King et qui me
faisait une farce. J'ai demandé à ma femme de vérifier son identité sur Internet et elle a dit qu'il
s'agissait du même type avec la même voix. Je n'étais toujours pas convaincu jusqu'à ce que je
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rencontre Kevin et Charlie Winkler. Mais ce n'est que lorsque j'ai fait la connaissance de Ryan que
j'ai vraiment compris que je pourrais incarner Ricky tel qu'ils le voulaient".
"Tony est d'un charisme hallucinant", précise Coogler. "Je ne suis jamais allé au RoyaumeUni et je l'ai déniché sur Internet. Je voulais que Ricky Conlan soit un adversaire bien réel pour
Adonis, et qu'il incarne tout ce qu'il n'est pas : très fanfaron, très expérimenté, fier de ses origines.
C'est un garçon de Liverpool qui revendique ses racines tandis qu'Adonis est un peu nomade et qu'il
cherche encore à savoir où il va atterrir. Tony était vraiment le type qu’il nous fallait pour ce rôle".
Stallone connaissait déjà le travail de Bellew : "Tony a ça dans le sang. Quand il se fait
frapper ou qu'il s'énerve, il n'y a qu'à voir son regard pour y déceler de l’agressivité et du danger. Ce
n'est pas une banale colère : c'est un sentiment sauvage et primitif. C'est ce dont on a besoin pour
gagner – cette part de bestialité que très peu de gens comprennent et qui anime les boxeurs".
"La saga ROCKY cerne parfaitement bien ce qu'endure un boxeur, et pas seulement du point
de vue physique", explique Bellew. "Grâce à Sylvester Stallone, on a découvert les boxeurs tels qu'ils
sont : nobles, courageux, honnêtes, et élégants. Bien sûr, il y a de sales types dans le milieu de la
boxe, comme on le voit dans les films, mais la plupart d'entre nous sommes bien éduqués,
intelligents et futés. Comme dans la vie, on trouve dans la boxe des gens très différents, et c'est
exactement ce que Stallone raconte dans ses films".
Le match d'Adonis contre "Pretty" Ricky Conlan se décide lorsque le manager de ce dernier,
cherchant un adversaire pour son boxeur, appelle Rocky. C'est l'acteur Graham McTavish, originaire
d'Écosse, qui joue le rôle de l'agressif – et chevronné – Tommy Holiday.
"Ricky est comme un fils pour Tommy, il a toujours été à ses côtés et il veut le protéger",
raconte McTavish. "Il sait que Ricky va devoir affronter une situation terrible dans peu de temps et
qu'il a besoin d'un grand match sur lequel finir en beauté, pas seulement pour qu'on parle de lui
mais pour assurer l'avenir de ses enfants. Tommy a un côté très dur mais ce n'est pas quelqu'un que
je qualifierais de méchant".
McTavish a passé du temps en compagnie du manager de Bellew, Gary Disley, dont l'acteur
raconte qu'il "a essayé de me faire prendre conscience qu'avant un match, le travail du coach est de
préparer le boxeur à l'épreuve qu'il va devoir affronter. Au cours du match, après chaque round, ça
dure trois minutes mais pour certains ça passe à la vitesse de l'éclair tellement c'est intense. Il faut
alors re-concentrer le boxeur car son instinct se réveille et il se demande ce qu'il fait là à se faire
cogner en plein visage. Et à la fin, le travail du coach est de l'aider à se re-concentrer de nouveau, à
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le ramener à la réalité, qu'il ait gagné ou perdu, et à faire en sorte qu'il aille bien. Il est donc assez
facile de se sentir protecteur en dehors des matchs de boxe".
Avant de pouvoir monter sur le ring pour se mesurer à Conlan, Adonis doit d’abord faire
face à deux adversaires d'un genre bien différent. Alors qu'il est encore à Los Angeles, il affronte
Danny "Stuntman" Wheeler ["cascadeur", NdT.] à la Delphi Boxing Academy, où Apollo Creed avait
l’habitude de s’entraîner. Fort d'un palmarès record de 31 combats disputés et tous gagnés, dont 18
victoires par K.-O., Wheeler est le n° 2 au monde parmi les boxeurs de même poids. Il s’entraîne au
Delphi avec Tony "Little Duke" Burton, dont le père avait lui-même formé Apollo Creed, puis Rocky
Balboa. Wood Harris campe Burton tandis que le boxeur professionnel Andre Ward joue Wheeler.
"J’ai littéralement grandi avec les films de ROCKY et leur B.O.", raconte Ward. "J’adore les
scènes de boxe mais j’apprécie aussi vraiment la phase de préparation qui précède le combat sur le
ring. Je suis boxeur, et je peux donc me retrouver dans cet univers, parce que j’ai vécu quasiment la
même chose. Ce qui m'a poussé à participer au film, c'est que les fans de boxe n’ont pas souvent la
chance de voir ce qu’on vit, avec ses hauts et ses bas et ses épreuves. Ce film dépeint cette réalité de
manière convaincante. Et comme Ryan a fait appel à de nombreux vrais boxeurs, le film gagne
encore en authenticité".
Peu de temps après son arrivée à Philadelphie, Adonis rencontre Leo "The Lion" Sporino, le
meilleur espoir de la ville qui s’entraîne chez Mighty Mick, l’ancien club de l’"Italian Stallion" [Rocky,
NdT.]. Pete Sporino, son père, dirige le club et surnomme le nouveau venu avec une certaine dose
de dérision "Hollywood". Leo détient un record impressionnant de 17 combats tous gagnés, dont 12
par K.-O. Cet ancien membre de l’équipe olympique américaine 2012 est le quatrième mondial dans
la catégorie des poids mi-lourds. L’acteur Ritchie Coster incarne Pete et son fils prodigue est
interprété par le vrai boxeur originaire de Philadelphie Gabriel Rosado.
"La ville de Philadelphie est très attachée à Rocky", explique Rosado. "En tant que boxeur
issu de ce milieu, qui ai dû poser des conduites d’eau la nuit avant de finalement faire carrière dans
la boxe, je sais ce que c’est que de se battre. Je me reconnais dans le personnage, comme beaucoup
d’autres que moi, si bien que c'était formidable de participer à l'aventure. J’ai en fait rencontré
Stallone quand je disputais mon deuxième match pro et du coup c’était super excitant de s’entraîner
sur le plateau avec lui sous les traits de Rocky".
Les trois boxeurs professionnels n’ont que des compliments à faire sur l’éthique de travail
de Jordan et sa forme physique naturelle sur le tournage. "Michael s’est entraîné et a passé
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beaucoup de temps à préparer son rôle", reprend Ward. "Il a même réussi à me surprendre avec
certaines prises et je les ai senties. On s’est bien amusé".
"Ça a été merveilleux de travailler avec Michael", ajoute Rosado. "On était à la gym dès huit
heures du matin, on s’entraînait jusqu’à midi puis on revenait à 15h pour encore deux ou trois
heures de plus. Il s’est entraîné autant que nous".
"Mike a travaillé sans relâche", confirme Bellew. "Il a un physique incroyable, c’est un
athlète épatant. Il s’est très bien adapté à ce sport et ça s'est vu pendant les prises. Il peut être très
fier".
Outre les athlètes, Coogler a fait appel à plusieurs spécialistes connaissant les coulisses de la
boxe pour camper les experts que Rocky recrute pour entraîner Adonis dans le film : Ricardo
"Padman" McGill ["patte d’ours", se dit des protections rembourrées qu’un entraîneur tient dans
ses mains et sur lesquelles frappe un boxeur, NdT.] incarne Padman, qui travaille avec les gants ; le
boxeur professionnel Malik Bazille joue Amir, fils de Padman, et s’entraîne avec Adonis ; Jacob
"Stitch" Duran ["point de suture", NdT.], un cutman [responsable de la prise en charge des blessures
d'un boxeur entre chaque round, à ne pas confondre avec le médecin, NdT.] de renommée
mondiale dans l’univers des sports de combat, est "Stitch", le meilleur cutman de Philadelphie ; et
le créateur de vêtements et d’équipements sportifs Elvis Grant tient son propre rôle.
Dans la tradition de ROCKY, le casting est complété de plusieurs figures d'émissions de sport
comme les commentateurs Max Kellerman, Jim Lampley et Michael Wilbon, les journalistes
Anthony Kornheiser et Hannah Storm, et le célèbre présentateur Michael Buffer, qui tient le micro
au centre du ring.
ROCKY
Tu dois te donner à fond. Je te jure que
si tu te lances pas, je te lâche.
ADONIS
Chaque fois que j’ai cogné, j’ai cogné tout seul.
Personne ne m’a montré comment faire. J’suis prêt.
Un pied devant l’autre, un coup de poing à la fois, un round après l’autre. C’est l'adage que
Rocky serine à Adonis pendant son entraînement pour aider ce jeune boxeur avide d’en découdre à
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rester concentré. Bien sûr, pour que Donnie puisse faire ses preuves devant Rocky, Michael B.
Jordan a d’abord dû se mettre en excellente forme physique.
"Il m’a fallu un an de travail acharné pour me mettre en condition physique pour ce projet",
révèle Jordan. "Je me suis lentement entraîné à la moindre occasion, entre deux films, avant de
pouvoir y aller à fond". L’acteur a travaillé avec l’entraîneur de boxe et conseiller technique Robert
Sale du centre sportif Powerhouse Gym de Burbank, en Californie, apprenant les bases presque
comme son personnage dans le film.
"On se croit en forme parce qu'on a un physique de sportif, mais quand on monte sur le ring,
on constate tout ce qui reste à accomplir", reconnaît l’acteur.
"On savait qu’il fallait être des plus précis dans les scènes de boxe", déclare le réalisateur.
"Car si ça ne faisait pas crédible, cela serait préjudiciable au film et on décevrait les fans et
beaucoup d’autres personnes dont c’est le métier".
Dès qu’il a commencé à travailler avec Sale, "l'entraînement s’est lentement transformé en
séance de levée de poids avec mon propre coach, Corey Calliet, avec qui j’ai déjà collaboré sur un
autre film", poursuit Jordan.
Calliet a non seulement élaboré le programme d’entraînement de Jordan mais aussi son
régime nutritionnel. "Apollo Creed était sacrément baraqué mais je voulais voir si on pouvait faire
mieux", explique l’entraîneur personnel. "J’ai toujours plaisir à transformer un corps en sculpture
vivante".
"Le régime a été le premier objectif de Corey", reprend l’acteur. "Beaucoup de gens qui
veulent se muscler ne comprennent pas combien leur apparence dépend de la quantité et du genre
de nourriture qu’ils ingurgitent. Il m’a fait abandonner les sucres, le pain, les pâtes, les laitages, le
fromage. Tout ça a disparu !"
"À tel point que Mike m’appelait à l’heure des repas pour me demander, 'Qu’est-ce que je
peux manger ?'", note Calliet en riant. "Je ne le laissais rien boire ni manger sans me consulter au
préalable, parce que je ne pouvais pas me permettre qu’il fasse n’importe quoi".
En revanche, le comédien pouvait consommer de l'eau en quantité illimitée. "J’essayais de
boire au moins 5 litres et demi d’eau par jour", se souvient Jordan. "Quand on finit par en voir les
bénéfices, ça pousse à s’astreindre à cet entraînement quotidien délirant et à ce régime strict".
Coogler tenait particulièrement à ce que Jordan soit rompu à la corde à sauter puisque cette
activité joue un rôle important à plusieurs reprises au cours de l’histoire. "Ryan voulait que Mike
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soit capable de vraiment bien sauter à la corde", intervient le coach. "Mike possède un talent inné
et, du coup, je lui ai montré un soir ce que je voulais le voir faire le lendemain et il l’a fait, ce qui est
assez rare".
Comme Jordan a les pieds plats, "on a fait toutes sortes d’exercices pour qu’il travaille ses
déplacements", poursuit Calliet, "bouger, sauter, se déplacer à cloche-pied, faire des 'burpees'
[exercices de renforcement musculaire intégral, NdT.] et de la pliométrie simple [un type d'exercice
de musculation, NdT.]. Je savais qu’il aurait besoin d’être rapide pour perfectionner ses gestes et que
ces exercices l’y aideraient".
De même que Rocky fait profiter à Adonis de ses années d’expérience, Calliet apprend à
Jordan que "le corps ne fait que ce que l’esprit lui dicte. Si on réfléchit avant de parler, on peut aussi
réfléchir avant de cogner. Ça nous garde en vie. Si on se dit qu’on peut y arriver, on y arrive. Il y a eu
des jours où Mike voulait s’arrêter : je le regardais et lui rappelais, 'Ton esprit s’arrête d’abord. Dis à
ton esprit de continuer. Car ton corps ne fera que ce que ta tête lui dit de faire' ".
Calliet a lui-même boxé pendant plus de huit ans tout en travaillant de jour, comme Adonis
dans le film avant de se rendre à Philadelphie. "La boxe a été mon premier amour. J’avais l’habitude
d’aller courir 10 km avant le travail et d’aller boxer après. Tout le monde voulait être comme Rocky.
Son code de l’honneur et ses discours d’encouragement m'ont fait du bien – tout cela m’a poussé à
aller de l'avant. J’ai vu les films des centaines de fois, et du coup, je n'ai pas pu résister à
l'opportunité de participer à un tel projet", souligne-t-il.
Une fois Jordan en condition physique, Coogler et le chef cascadeur Clayton Barber se sont
concentrés sur le réalisme et l'authenticité du film.
"Je fais du sport depuis l’âge de 6 ans et j’apprécie ça mais j'étais moins à l'aise avec la
boxe", reprend le réalisateur. "J’ai dû l’étudier. J’ai suivi des cours pendant qu’on écrivait le scénario.
Je voulais apprendre les fondamentaux pour pouvoir me mettre dans la peau d’Adonis. Sly a apporté
la touche du professionnel, et nous a donné accès à sa documentation fournie sur le sujet et des
places pour assister à des matchs. Et Clay et son équipe ont fait en sorte que tout le monde se donne
à fond et ait l’air parfaitement à sa place".
Pour Barber, tout commence avec l'intrigue. "La première fois que j’ai pris contact avec
Ryan, on n’a parlé que de ça. Pas de la chorégraphie, seulement de l’histoire", amorce le chef
cascadeur. "Puis on est revenu à l’histoire même de Rocky pour y trouver les détails que nous
voulions intégrer à l’univers de la boxe que nous étions en train de créer. Il y a quatre combats
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pendant le film et chacun d’eux raconte une étape différente de la quête d’Adonis, du premier au
dernier".
Coogler et Barber ont encouragé Jordan à choisir un boxeur de la vie réelle dont il pensait
pouvoir reproduire le style et à regarder tous ses matchs disponibles en vidéos. "Il a choisi un
boxeur nommé Timothy Bradley, issu du sud de la Californie [et champion du monde dans la
catégorie des poids super-légers, NdT.], et ça l’a beaucoup aidé", confirme le réalisateur.
Le fait que Jordan, qui est acteur, se retrouve face à de vrais boxeurs dans le film a
représenté un défi inédit pour le chef cascadeur. "C’était intéressant de réfléchir à la manière de
réunir un vrai boxeur en train d’apprendre à jouer devant la caméra et un acteur qui apprend à
boxer, parce qu’ils travaillent tous les deux dans des domaines complètement différents au départ",
admet Barber. "Au cours d'une de mes premières conversations avec Ryan, il m’a dit qu’il voulait un
'ballet violent'. Ça a immédiatement été le déclic. J’ai compris exactement ce qu’il voulait je et m’en
suis inspiré. Et c’est ce qu’on s’est acharné à reproduire sur le ring".
"Il y avait une certaine pression pour qu'on ait un minimum d'originalité", affirme le
réalisateur. "Nous devions nous montrer créatifs pour saisir l’essence même de Rocky, tout en
offrant aux spectateurs quelque chose de nouveau et en leur présentant ce héros qui fait partie
intégrante de la culture américaine sous un jour différent".
Alors même qu’ils cherchaient à donner un nouveau souffle à la saga, les auteurs du film
reconnaissent les avantages indéniables d’avoir à leurs côtés Stallone, qui a élaboré la chorégraphie
des combats de Rocky. "Le mérite en revient à Ryan, à qui j’ai passé mes croquis. Il les a analysés et
s’en est servi", précise Stallone. "Je lui ai aussi dit qu’il y avait en fait deux films en un : l'intrigue et
les combats. Et il faut que chacun de ces combats, qui durent 9 minutes, raconte à lui seul une
histoire. C’est très compliqué à faire et extrêmement intimidant. Mais il y est parvenu sans
problème".
Le réalisateur et le chef cascadeur ont étroitement collaboré avec la directrice de la
photographie Maryse Alberti et ensemble ils ont mis au point la chorégraphie. La caméra allait
montrer le ring sous des angles différents de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma. La production
a donc utilisé une Steadicam tout au long du tournage, notamment pour les séquences de combat,
et l'affrontement entre Adonis et Sporino a même été tourné en une seule prise de deux minutes.
Les mesures de sécurité pour les séquences de combat ont toujours été une priorité
absolue, sans pour autant priver le public d’une expérience viscérale. "On a maintenu une zone très
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sécurisée et on a pris grand soin de choisir la façon dont les coups étaient portés, en rapprochant la
caméra mais sans jamais rien perdre du jeu frénétique des acteurs", précise le chef cascadeur. "Si on
s’y prend bien, ça a tout autant d’impact. Chaque geste provoque une réaction. Comme le geste est
violent, la réaction permet d’accrocher le public. L’accroche est visuelle et c’est ce qu’on a travaillé".
"Comme on voulait restituer ce que ça fait d’être à ce moment-là, sur le ring, on a eu l’idée
d'un plan circulaire", ajoute le réalisateur. "On a donc réalisé une prise en continu en plan rapproché
et qui tourne autour du ring pendant qu’Adonis a le dos plaqué contre les cordes, sans aucune
échappatoire possible".
À l’aide d’un stabilisateur de caméra MoVI [système de portée plus compact, plus léger et
plus facile à manipuler qu’une Steadicam, NdT.], l'équipe a pu filmer à 360°. "Nous avons pu faire
tout le tour du ring, et passer au-dessus des cordes pendant que les deux boxeurs s’affrontent",
raconte Coogler. "C’est dément qu’on ait réussi à s’en tirer, d'autant que ce dispositif complexe sert
à un plan qui ne dure que quelques secondes. Mais je pense que ça a été efficace. Je crois que le
public va ressentir ce que ça fait d’être sur le ring".
Pour chaque combat, le chef cascadeur a insisté auprès de Jordan sur le comportement du
personnage. "Adonis est dans un certain état d’esprit, alors j’ai dit à Mike de faire en sorte que ça se
reflète dans chacun de ses mouvements", souligne Barber. "De la même façon qu’un mot a un sens
quand on parle, l’acteur traduit ça dans ses gestes. Je lui disais, 'Ce n’est pas simplement un coup de
poing, ce geste signifie quelque chose. Montre-moi ce qu’il veut dire'. C’est ainsi que cela renvoie au
personnage et permet au public de sentir ce qu’il est en train de vivre".
ADONIS
Je me suis battu toute ma vie.
J’ai jamais eu le choix.
ROCKY
On a toujours le choix.
Du point de vue du réalisateur, il ne faisait aucun doute que CREED devait se situer à
Philadelphie, là où tout a commencé. Et pour la production, il était évident que le tournage s'y
déroulerait lui aussi. "Rocky est le chaînon manquant entre le passé et l’avenir d’Adonis", souligne
Coogler. "Son parcours ne pouvait l'emmener qu'à un seul endroit – là où se trouve Rocky. Et c’est
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Philadelphie. En fait, on a utilisé pas mal de lieux que l’on trouve dans ROCKY, que les fans vont les
reconnaître. Mais on a aussi tourné dans des sites inédits, pour singulariser notre film".
Le réalisateur s'est entouré des chefs costumières Emma Potter et Antoinette Messam, ainsi
que de plusieurs techniciens à l'affiche de FRUITVALE STATION, comme les chefs monteurs Michael
P. Shawver et Claudia Castello et la chef décoratrice Hannah Beachler.
"Ryan savait très bien quelles thématiques il voulait aborder visuellement", annonce Hannah
Beachler. "Du coup, je suis repartie des premiers films et j’ai compris comment en extraire ce qu’il
nous fallait et l’intégrer à notre version de 2015, en créant une unité à cette saga. Il m’a fait
confiance pour rendre l'ensemble authentique et pour concevoir les trois décors différents que sont
Philadelphie, Los Angeles et Liverpool".
Deux éléments de décors devaient impérativement figurer dans le film : la statue de Rocky
et la longue volée de marches emblématiques du Philadelphia Museum of Art. Le réalisateur les a
intégrés de manière à refléter harmonieusement l'atmosphère de la ville et à rendre hommage au
personnage de Rocky aujourd’hui. Le tournage, lui, n'a pas été de tout repos.
"Sly lui-même est plutôt admiratif de voir tant de monde sur ces marches", indique le
réalisateur. "Le jour où nous tournions, il m’a déclaré, sincère, 'Je n’arrive pas à croire que des gens
montent ces marches en courant, c’est fou'. Mais c’est vrai, les gens sont fous de lui, ils se ruent en
masse dès qu'ils le voient et ils s’adressent à lui comme s’il était Rocky pour de vrai. C’est un
personnage de fiction, mais pas seulement. C'était formidable d’être là-bas avec Sly et d’assister à
tout ça".
"J’ai tendance à me perdre dans les événements de la journée et à oublier ce qui s'est passé",
avoue Stallone. "Quand je retourne à Philadelphie et que je prends conscience que la ville a en fait
adopté ce personnage, ça me fait vraiment quelque chose !"
"C’est surréaliste, tout le monde l’interpelle pour le saluer et les fans l’adorent", constate
Jordan. "Vous imaginez : il y a une statue de cet homme, un homme bien réel, dans la peau d’un
personnage fictif, érigée devant le musée et des gens du monde entier viennent la prendre en photo
pour s'en inspirer".
Afin de maintenir une continuité entre les décors des différents ROCKY, la chef décoratrice a
repris plusieurs détails visuels pour les incorporer où elle le voulait. "Je tenais à être sûre que tous
les ROCKY soient représentés dans la maison. J’ai donc retrouvé certains objets, comme par exemple
le poster de Rocky Marciano, qui se trouve dans le sous-sol [de Rocky] dans CREED et qui était dans
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son appartement dans ROCKY. Il y a des traces de la présence d’Adrian, et on pourrait se dire, 'Bon,
elle a dû faire quelque chose ici', mais en fait il n’a rien changé depuis qu’elle est morte il y a
longtemps : on pourrait croire que le temps s’est arrêté. On a fait de petits aménagements de ce
genre pour que le public se fasse une idée du temps écoulé pour Rocky".
Pour la maison du sud de Philadelphie, où habite Rocky, Hannah Beachler s’est inspirée de
son foyer dans ROCKY BALBOA. Et elle est soulagée d’y être parvenue : "Stallone est arrivé sur le
plateau et ça me rendait vraiment nerveuse, parce qu’il était important d’avoir son approbation. Il a
regardé autour de lui et déclaré, 'Ouais, cet endroit est vraiment merdique : c'est parfait !' J’ai alors
compris qu’on avait mis dans le mille".
Pour évoquer l'importance des générations et de la famille, la maison de Rocky est au
départ "quasi déprimante", comme l'indique la chef décoratrice. "Mais en même temps, il fallait
qu’elle donne l'impression d'être confortable et chaleureuse, comme s’il ne lui manquait qu’un peu
d’amour. Du coup, quand Adonis y débarque, nous avons rendu les lieux plus accueillants. La maison
devient alors un peu plus gaie et lumineuse et perd de son côté sombre. Par la suite, la cuisine
devient la pièce où ils se retrouvent quand ils deviennent une sorte de famille de substitution l’un
pour l’autre".
Si Rocky a cherché à vivre modestement toutes ces années, Adonis, lui, a grandi dans le luxe
de la demeure familiale, dans le quartier chic de Baldwin Hills de Los Angeles. Même si l'équipe a
tourné en réalité dans une maison de la Huntingdon Valley, Hannah Beachler a mené des
recherches intensives sur Baldwin Hills. "Ray Charles a vécu ici et beaucoup de sportifs noiraméricains y résident. Il fallait donc qu’Apollo Creed ait vécu ici. Apollo était un homme d’un grand
charisme et il fallait le montrer", fait-elle remarquer.
"Il fallait aussi donner l’impression qu’il avait acheté cette maison dans les années 1980 et
qu'elle était restée quasiment intacte : il y a du marbre et des dorures et elle dégage une allure
luxueuse et imposante", poursuit-elle. "On a choisi une palette de tonalités très neutres, et l’endroit
est donc dans les teintes crème et marron, avec du cuir et des meubles de marque. C’était aussi une
façon de différencier Los Angeles de Philadelphie et le style de vie d’Apollo – dont jouit Adonis depuis
plusieurs années – de celui de Rocky. Ces deux hommes étaient très proches mais finalement leurs
vies ont pris des directions entièrement différentes. On a propulsé cette maison vers le XXIe siècle,
pour ainsi dire, mais son aura porte la marque de 1983".
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L’immeuble où vivent Adonis et Bianca a été filmé en décors réels dans le nord de
Philadelphie et la production a déniché un site dans le même quartier pour le premier rendez-vous
d’Adonis et Bianca, tourné dans le célèbre restaurant Max’s Steaks. Les salles de concert où elle
chante sont également bien réelles : il s'agit de Johnny Brenda’s dans le quartier de Fishtown, le
coin des gens branchés du nord de la ville ; et de l'Electric Factory. Le compositeur Ludwig
Göransson et son acolyte Moses Sumney apparaissent dans le film sous les traits d’artistes qui
accompagnent Bianca.
La production a tourné dans trois clubs de sport et les fans reconnaîtront deux d’entre eux :
la Delphi Boxing Academy, le berceau d’Apollo Creed où il amène Rocky pour l’entraîner dans
ROCKY III : L’ŒIL DU TIGRE et où Adonis se mesure à Danny "Stuntman" Wheeler ; et Mighty Mick’s
Boxing, où Rocky s'exerçait avec Mickey et où Leo "The Lion" Sporino s’entraîne. Les scènes
d’intérieur chez Mighty Mick ont été tournées au Must Fight Gym de Chester [au sud-ouest de
Philadelphie, NdT.], tandis que la façade de la North Front Street est la même que dans les
précédents films.
Le troisième club de gym qu'on aperçoit dans le film est la Front Street Gym dans le quartier
de Kensington au nord de Philadelphie, où Rocky entraîne Adonis, loin de toute distraction et des
regards indiscrets.
"Dès qu’on a aperçu Front Street, Ryan a annoncé, 'C’est là que Rocky amène Adonis' ",
raconte la chef costumière Hannah Beachler. "Et grâce à son histoire et à son cachet, on n’a pas eu
à faire grand-chose. En outre, l’endroit n’avait encore jamais été filmé, ce qui était enthousiasmant.
On a créé quelques posters supplémentaires que l’on a accrochés aux murs, mais des pots de
peinture suspendus au plafond pour récupérer l’eau à la manière dont le punching-ball était fixé
jusqu'aux énormes sacs de frappe qui se balançaient du plafond au bout d’une vieille chaîne – tout
évoquait immédiatement un lieu d'un autre genre".
Afin de bien distinguer les clubs de sport les uns des autres, Hannah Beachler les a élaborés
dans des palettes de couleurs distinctes. "Le Delphi est le club rouge et noir de Los Angeles ; celui de
Mickey est or et noir ; et Front Street se parte surtout de rouge, blanc et bleu", précise-t-elle. Pour le
quatrième club de sport, le Holiday Gym où "Pretty" Ricky Conlan s’entraîne à Liverpool, elle a aussi
recouru au rouge, au blanc et au bleu, "mais un énorme drapeau de l’Union Jack est pendu au fond",
fait-elle remarquer.
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La plupart des scènes qui se déroulent à Liverpool ont été tournées en décors réels dans la
ville de Chester et le club de sport de Conlan, le Shuler Gym, devait évoquer la thématique de Front
Street. "On voulait montrer qu’Adonis et Ricky étaient surtout issus du même milieu, et ces deux
clubs de gym se ressemblent donc au niveau des couleurs, mais à part ça, ils sont différents",
poursuit la chef costumière.
En revenant sur les précédents films, "on a tourné au Victor’s Café dans le sud de
Philadelphie pour camper celui d’Adrian, qui est aussi celui qu'on voit dans ROCKY BALBOA",
indique-t-elle aussi. Consciente que Rocky lui-même n'aurait pas vraiment apporté de changement
au lieu, Hannah Beachler a fait de même, hormis quelques légères touches artistiques ici et là.
La salle de concert de Temple University a été utilisée pour abriter le combat de Sporino.
S'agissant du match opposant Adonis et Conlan, le tournage a eu lieu dans les Sun Studios, au sud
de Philadelphie, qui ont pour l’occasion été aménagés en Goodison Park, berceau du club de
football d’Everton. Les scènes qui y ont été tournées ont nécessité pas moins d’un millier de
figurants et ont bénéficié d'un gigantesque fond vert. L’équipe des effets visuels a créé le reste de la
foule en infographie. La conférence de presse qui se tient avant le match a été filmée à Elkins
Estate, dans Elkins Park ; quant aux scènes dans le vestiaire que l’on voit juste avant le début du
match, elles ont été tournées au stade de football Philadelphia Union MLS.
Pour le grand match final du film, Conlan arbore un caleçon avec un imprimé écossais. Alors
que Bellew opte généralement pour un short de boxe plus classique, "acteur et personnage portent
tous deux les couleurs de l’équipe de football préférée de Tony, Everton", note le réalisateur.
Coogler et ses chefs costumières Emma Potter et Antoinette Messam ont choisi le motif du
kilt pour ce personnage parce que, "je savais qu’Adonis porterait un caleçon traditionnel, et j’ai donc
voulu que celui de Conlan soit extravagant. On a étudié beaucoup de styles et on s'est inspiré de
Ricky Hatton et Adrien Broner avec leurs boxers tape-à-l’œil qui ressemblaient à des jupettes
spartiates", note le réalisateur.
Si les shorts d’Adonis sont traditionnels, les gants de Jordan ne le sont pas tout à fait. "On a
fait spécialement concevoir des gants de combat de taille normale mais dans un matériau qui le
protège un peu plus", révèle Coogler.
Dans la "Ville de l’Amour Fraternel" [étymologie grecque de Philadelphia, NdT.], le
réalisateur a particulièrement aimé filmer… l’amour fraternel. "J’ai aimé les vibrations qu’on y sent :
ça ressemble énormément à Oakland, où les gens sont très fiers de leurs équipes de sport et de leurs
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origines", élabore-t-il. "La culture musicale y est très importante et on a pu transposer cette
atmosphère dans le film à travers le personnage de Bianca, grâce à Tessa et à notre compositeur".
Ludwig Göransson, qui a aussi collaboré avec Coogler sur son précédent film, a écrit la
musique du film et a aussi composé plusieurs des chansons que le personnage de Tessa Thompson
interprète. "C’est un défi de créer un disque pour un artiste imaginaire susceptible de faire parler de
lui. Mais je savais ce que Ryan avait en tête pour ce personnage, si bien que Tessa et moi avons pu
aller en studio dès qu’elle a été choisi pour le rôle", raconte-t-il. "On a écrit et enregistré environ huit
chansons et Ryan a choisi celles qu’il préférait pour le film. Tessa et moi avons tous les deux vécu
une expérience exceptionnelle, parce qu’on voyait – et entendait – comment Bianca se 'trouve' grâce
à la musique".
Le compositeur a également adopté une démarche inédite pour élaborer la musique du
film. "Ryan m’encourage toujours à être original et à créer un son auquel je crois", explique-t-il. "J’ai
commencé par enregistrer les bruits que fait un boxeur en train de s’entraîner, avec l’idée de
transformer ces sons en éléments musicaux qui me serviraient de base pour la musique. Après
quelques essais, j’ai réarrangé l’un des thèmes musicaux évoquant l’amour que j’avais écrit pour lui
donner une sonorité plus agressive et orchestrale, ponctuée de quelques éléments modernes et
d’une mélodie puissante".
Bien entendu, l’histoire musicale de la saga ROCKY a dû être prise en compte. "J’ai
attentivement étudié la musique composée par Bill Conti pour ces films et j’ai été inspiré par sa
façon d'allier des harmonies classiques à celles du jazz", précise Göransson. "Je n’avais pas
l’intention d’utiliser la musique d’un des ROCKY en dehors d’une scène importante, mais Ryan et moi
avons évoqué la manière de créer une musique pour un Rocky plus âgé et nous avons décidé
d’utiliser le thème évocateur d’Adrian".
Profondément marqué par la saga ROCKY et déterminé à laisser son empreinte sur cet
univers, Coogler était très heureux de pouvoir enfin porter à l’écran le nouveau chapitre de cette
saga tant aimée. Il espère que le public sera aussi enchanté de voir le film qu’il l’a été en le
réalisant. "D’aussi loin que je me souvienne, je suis fan de Rocky. Je connais ces films par cœur. Je
pense qu’on a su en restituer l’esprit tout en y apportant une touche de nouveauté qui plaira au
spectateur", conclut-il.
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Trouve un combat qui en vaut la peine
DEVANT LA CAMÉRA
MICHAEL B. JORDAN (Adonis Johnson) est considéré comme l’un des jeunes acteurs
hollywoodiens les plus prometteurs. Sa prestation dans le rôle d’Oscar Grant dans FRUITVALE
STATION de Ryan Coogler lui a valu d’être salué par la critique. Le film a été présenté au Festival de
Sundance où il a remporté le Grand Prix du Jury et le Prix du Public, avant d’être projeté à Cannes.
FRUITVALE STATION a en outre remporté le prix du meilleur film indépendant aux NAACP Image
Awards 2014. Il a également valu à Michael B. Jordan le prix spécial d’interprétation aux Satellite
Awards, le Gotham Independent Film Award de la révélation de l’année et le Virtuoso Award au
Festival International du film de Santa Barbara.
Le comédien a campé récemment Johnny Storm, alias La Torche, dans LES QUATRE
FANTASTIQUES, avec Miles Teller, Kate Mara et Jamie Bell. On l'a aussi vu dans CÉLIBATAIRES… OU
PRESQUE de Tom Gormican, face à Zac Efron, Imogen Poots et Miles Teller.
En 2012, il a joué dans CHRONICLE de Josh Trank. Ce thriller surnaturel racontait l’histoire de
trois adolescents de Portland qui mettent au point d’extraordinaires pouvoirs après avoir été en
contact avec une mystérieuse substance. On a aussi pu le voir dans un second rôle dans RED TAILS
réalisé par Anthony Hemingway et produit par George Lucas, qui retraçait l’histoire des Tuskegee
Airmen, le premier escadron de pilotes noirs-américains à participer à la Seconde Guerre mondiale.
Avant de se tourner vers le cinéma, Michael B. Jordan a joué dans deux des séries télévisées
les plus marquantes des dix dernières années. Il a d'abord été salué pour le rôle de Wallace, un
jeune citadin, gros dur au cœur tendre, dans la série SUR ECOUTE, puis il a interprété le rôle du
quarterback Vince Howard dans FRIDAY NIGHT LIGHTS sur NBC. Il a aussi campé Alex, un alcoolique
en voie de guérison, dans la troisième saison de PARENTHOOD.
Il a entamé très tôt une carrière d’acteur professionnel, en attirant l’attention de Bill Cosby
et en décrochant le rôle régulier de Michael dans la sitcom COSBY en 1999. Il se produisait en
même temps dans la série LES SOPRANO. L’année suivante, il a été sélectionné parmi des centaines
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de candidats pour interpréter Jamal dans HARDBALL, long métrage de Brian Robbins avec Keanu
Reeves.
En 2003, Michael est devenu le plus jeune acteur noir-américain à signer un contrat pour la
série dramatique LA FORCE DU DESTIN. Il y interprétait Reggie, le fils adoptif de Susan Lucci. Il s’est
ensuite installé à Los Angeles où il a rapidement décroché un rôle majeur dans BLACKOUT, film
indépendant de Jerry LaMothe, avec Melvin Van Peebles, Jeffrey Wright et Zoe Saldana. À
l’automne 2007, il s’est fait remarquer pour sa prestation dans PASTOR BROWN de Rockmond
Dunbar.
Il a également fait des apparitions en guest star dans les séries LES EXPERTS, COLD CASE AFFAIRES CLASSEES, LIE TO ME, FBI : PORTES DISPARUS et NEW YORK -SECTION CRIMINELLE. En
2005, 2006 et 2007, Michael B. Jordan a été nommé aux NAACP Image Awards dans la catégorie
meilleur acteur dans une série. Originaire de Newark, dans le New Jersey, Michael B. Jordan vit
aujourd’hui à Los Angeles où il s’implique auprès d’organisations caritatives comme Lupus LA.
SYLVESTER STALLONE (Rocky Balboa/Producteur) s'est imposé dans le monde entier
comme acteur, scénariste et réalisateur depuis qu'il a incarné le rôle-titre de ROCKY – dont il a écrit
le scénario –, Oscar du meilleur film en 1976.
Depuis, ce film majeur a donné lieu à une saga de cinq épisodes, dont ROCKY BALBOA
(2006), succès critique et public, était l'épilogue. Pour rendre hommage à un personnage devenu
légendaire aux yeux du public du monde entier, une statue de Rocky Balboa a été érigée au pied
des désormais célèbres escaliers du Philadelphia Art Museum lors d’une cérémonie présidée par le
maire de la ville.
Plus récemment, Sylvester Stallone a renoué pour la quatrième fois avec un autre mythe du
cinéma d’action avec le film JOHN RAMBO, dont il était également réalisateur et scénariste. Il a
imaginé ce vétéran de la guerre du Vietnam dans RAMBO de Ted Kotcheff en 1982. Pour le dernier
épisode en date, Stallone a tourné dans la jungle birmane, situant l'intrigue dans un pays qui se
rend coupable de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocides depuis 60 ans.
Puis Stallone a écrit, réalisé et interprété EXPENDABLES : UNITÉ SPÉCIALE, pour lequel il a
réuni Jason Statham, Mickey Rourke, Jet Li, Eric Roberts, Dolph Lundgren et Steve Austin, ainsi que
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Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger. Le film a été tourné au Brésil et dans les rues de La
Nouvelle-Orléans en quelques mois, et s’est classé en tête du box-office à sa sortie.
Né à New York, Sylvester Stallone a grandi dans la banlieue de Philadelphie. Adolescent, il
s’intéresse à la comédie et devient champion de football. Par la suite, il enseigne deux ans durant à
l’American College of Switzerland à Genève.
De retour aux États-Unis, il s’inscrit au département théâtre de l’université de Miami et
commence parallèlement à écrire. Il entame ensuite une carrière d’acteur à New York, mais il ne
décroche pas de rôle. En 1973, il a tenté sa chance auprès de la plupart des agents de comédiens, et
à répondu à des milliers d'offres, mais sans grand succès.
À l'époque, il écrit de nombreux scénarios, en attendant que la chance lui sourie. C'est en
1974 qu'il obtient son premier rôle important dans LES MAINS DANS LES POCHES de Martin
Davidson et Stephen Verona, dont il écrit les dialogues additionnels.
Il quitte alors New York pour Hollywood et obtient quelques petits rôles à la télévision et au
cinéma, tout en continuant à écrire.
Lassé d’attendre le rôle de sa vie, il écrit alors ROCKY : le scénario intéresse plusieurs studios
mais ils souhaitent confier le rôle principal à une star établie. Stallone tient bon et finit par
s’imposer dans le rôle-titre qui fera sa gloire.
Après le succès de ROCKY, il enchaîne des films comme F.I.S.T. de Norman Jewison, RAMBO
II : LA MISSION de George Pan Cosmatos, puis RAMBO III de Peter MacDonald. Il coécrit, réalise et
produit STAYING ALIVE et interprète LES FAUCONS DE LA NUIT de Bruce Malmuth, À NOUS LA
VICTOIRE de John Huston, TANGO & CASH d’Andrei Konchalovsky, HAUTE SÉCURITÉ de John Flynn.
En 1990, Il a écrit et interprété ROCKY V d'Avildsen.
On le retrouve dans DEMOLITION MAN de Marco Brambilla, qui remporte un énorme succès
au box-office en 1993, L’EXPERT de Luis Llosa, ASSASSINS de Richard Donner, face à Antonio
Banderas, et DAYLIGHT de Rob Cohen.
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Il campe le rôle fascinant de Freddy Heflin dans COPLAND de James Mangold, qui remporte
un immense succès public et critique.
Il s'illustre dans GET CARTER de Stephen T. Kay, avec Michael Caine, puis écrit et interprète
le succès du box-office DRIVEN de Renny Harlin, avec Burt Reynolds et Christián de la Fuente. On le
voit encore dans MAFIA LOVE de Martyn Burke aux côtés de Madeleine Stowe, et MISSION 3D, SPY
KIDS 3, écrit et réalisé par Robert Rodriguez.
Parallèlement à sa carrière au cinéma, il a coécrit et produit THE CONTENDER, série d’action
diffusée d’abord sur NBC puis sur ESPN.
En 2002, il a été salué par la Video Dealers Software Association qui lui a remis son Action
Star of the Millenium Award lors de son 21ème congrès annuel.
En 2008, le Festival du Film de Zurich lui a remis son Golden Icon Award. En 2009, le Festival
de Venise lui a décerné son Glory to the Filmmaker Award.
Pour la sortie d'EXPENDABLES : UNITÉ SPÉCIALE en 2010, il a été couronné lors des Guy’s
Choice Awards de Spike TV par le GuyCon Award qui lui a été remis par Arnold Schwarzenegger,
alors gouverneur de Californie. Il a été aussi salué au Festival du film de Los Angeles 2010 comme
invité d’honneur et a reçu le Visionary Award au Hollywood Reporter Key Arts Event de 2010. Il a
été le premier à être introduit à l’IGN Action Hero Hall of Fame lors du Comic-Con 2010.
Triomphant au box-office, EXPENDABLES 2 UNITÉ SPÉCIALE, coécrit par Stallone, réunissait
Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Chuck Norris, Jean-Claude Van Damme, Bruce Willis et
Arnold Schwarzenegger.
Il a récemment tourné dans DU PLOMB DANS LA TÊTE de Walter Hill, et ÉVASION, avec
Arnold Schwarzenegger. Tout récemment, il a tourné en Bulgarie le troisième volet d'EXPENDABLES,
avec Mel Gibson, Harrison Ford et Antonio Banderas.
En mars 2014, Broadway a accueilli l'adaptation musicale de "Rocky the Musical", d'après
l'histoire imaginée par Stallone. La musique est signée Stephen Flaherty.
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Également artiste reconnu, Stallone est peintre et sculpteur. Ses œuvres ont été exposées
au musée d'art russe et au Musée d'art contemporain de Nice.
TESSA THOMPSON (Bianca) s'est fait particulièrement remarquer dans le rôle de la
militante des droits civiques Diane Nash dans SELMA, produit par Brad Pitt et Oprah Winfrey. Après
sa projection en avant-première à l'American Film Institute, le film a été salué au Golden Globe et à
l'Oscar.
Elle a fait ses débuts "off-Broadway" dans "Smart People" de Lydia R. Diamond, avec Joshua
Jackson, Mahershala Ali et Anne Son.
On l'a vue récemment dans la série WESTWORLD créée par Jonathan Nolan et J.J. Abrams,
d'après le film de science-fiction de Michael Crichton. La comédienne y donne la réplique à Anthony
Hopkins, Ed Harris, Evan Rachel Wood, James Marsden, Thandie Newton et Jeffrey Wright.
Elle s'est aussi produite dans WAR ON EVERYONE, autour de deux flics corrompus du
Nouveau-Mexique qui font chanter tous les criminels qui croisent leur chemin. Réalisé par John
Michael McDonagh, le film réunit Theo James, Alexander Skarsgård et Michael Peña.
Tessa Thompson a récemment joué dans DEAR WHITE PEOPLE de Justin Simien, présenté au
Festival du film de Sundance 2014 où le réalisateur a également été sacré Révélation de l’année.
En 2010, elle s'est illustrée dans LES COULEURS DU DESTIN de Tyler Perry, avec Janet
Jackson, Whoopi Goldberg, Phylicia Rashad et Kerry Washington. Le film brosse le portrait de
plusieurs femmes noires américaines qui, chacune, ont dû affronter des épreuves – abandon, viol,
infidélité et avortement.
Elle a fait ses débuts à l'âge de 18 ans en se produisant dans le rôle de Juliette dans “Romeo
and Juliet: Antebellum New Orleans 1836,” qui lui a valu une nomination au NAACP Image Award.
Elle a enchaîné avec TERREUR SUR LA LIGNE de Simon West. De 2008 à 2009, on l'a vue dans
DANCING GIRLS, THE HUMAN CONTRACT, PERIPHERY, RED & BLUE MARBLES et MISSISSIPPI
DAMNED qui lui a valu le prix d'interprétation à l'American Black Film Festival.
Côté petit écran, elle s'est fait connaître pour son interprétation de Jackie Cook dans la
deuxième saison de VERONICA MARS. Puis, on l'a retrouvée dans COPPER, autour des
conséquences de la guerre de Sécession et des clivages sociaux entre l'aristocratie new-yorkaise et
la population afro-américaine.
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Toujours pour la télévision, elle a joué dans HEROES, COLD CASE – AFFAIRES CLASSÉES,
GREY'S ANATOMY, LES SECRETS DE PALM SPRINGS, LIFE, PRIVATE PRACTICE, DETROIT 187, RIZZOLI
& ISLES - AUTOPSIE D’UN MEURTRE, OFF THE MAP : URGENCES AU BOUT DU MONDE et 666 PARK
AVENUE.
PHYLICIA RASHAD (Mary Anne Creed) est l'une des artistes les plus admirées au monde. Il
faut dire qu'elle est capable de faire rire des millions de téléspectateurs ou d'émouvoir son public
au théâtre et qu'elle anime des master-classes dans de grandes institutions comme Howard
University, Julliard, et Carnegie Mellon.
Originaire de Houston, elle est diplômée de Howard University. Artiste complète, elle s'est
fait connaître grâce au rôle de Claire Huxtable dans "The Cosby Show". Elle a refait équipe avec
Cosby plusieurs années après dans COSBY SHOW pour le petit écran.
Si la télévision lui a permis de s'imposer auprès du grand public, elle s'est souvent produite
sur scène, de "Jelly's Last Jam" à "Into the Woods", "Dreamgirls" et "The Wiz".
Également comédienne dramatique, elle a campé Violet Weston dans "Un été à Osage
County", "La chatte sur un toit brûlant" de Tennessee Williams, "Gem of the Ocean", qui lui a valu
une nomination au Tony, et "Cymbeline" de Shakespeare. Elle a décroché le Drama Desk Award et
le Tony pour "A Raisin in the Sun". Au cinéma, on l'a vue dans GOOD DEEDS et LES COULEURS DU
DESTIN de Tyler Perry.
Elle a mis en scène sa première pièce avec "Gem of the Ocean" d'August Wilson, saluée par
la critique. De même, sa mise en scène de "A Raisin in the Sun" a été plébiscitée par le Los Angeles
Times. Puis, elle a remonté la pièce au Kirk Douglas Theatre de Los Angeles. La comédienne a par
ailleurs mis en scène “Joe Turner’s Come and Gone” d'August Wilson au Mark Taper Forum de Los
Angeles, qui lui a valu le NAACP Theatre Award de la meilleure mise en scène, et “Fences” au
Longwharf Theatre et au McCarter Theatre. En 2015, elle a fait son retour au Mark Taper Forum
pour monter “Immediate Family” de Paul Oakley Stovall.
Lauréate de la chaire théâtrale Denzel Washington de Fordham University, elle a reçu un
doctorat honoris causa de Spelman College, où Michelle Obama l'a elle-même félicitée dans son
discours. Elle a animé des master-class à la Fondation Ten Chimneys, et elle a également reçu des
doctorats honoris causa des institutions suivantes : Fordham University, Carnegie Mellon University,
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Howard University, Providence College, Morris Brown College, Clark Atlanta University, Barber
Scotia College, St. Augustine College et Brown University.
En 2015, elle a reçu le BET Honors Theatrical Arts Award, le Chicago Shakespeare Theatre’s
Spirit of Shakespeare Award, et le premier Legacy Award décerné par le Ruben Santiago Hudson
Fine Arts Learning Center. Elle a encore obtenu le Mosaic Woman Legend Award of Diversity
Woman Magazine, la Texas Medal of Arts, le National Council of Negro Women’s Dorothy L. Height
Dreammaker Award, l'AMEE Award for Excellence in Entertainment, le Board of Directors of New
York Women In Film and Television’s Muse Award for Outstanding Vision and Achievement, les
Peoples’ Choice Awards du Dallas Women In Film Topaz Award, plusieurs NAACP Image Awards, et
le Lifetime Achievement Award du Pan African Film Festival.
Elle siège aux conseils d'administration du PRASAD Project, du True Colors Theatre, de
Broadway Inspirational Voices, de l'Actors Center, du Center for African American Studies de
Princeton University, et de l'ADEPT Center, qui s'engage dans la restauration du Brainerd Institute.
D'origine britannique, ANTHONY BELLEW (Ricky Conlan) est à la fois comédien et boxeur
professionnel poids moyen. Ancien champion des poids légers de la WBC, il a disputé le
championnat mondial. Il a été trois fois champion amateur poids lourd.
GRAHAM McTAVISH (Tommy Holiday) a récemment campé Dwalïn dans la trilogie du
HOBBIT de Peter Jackson. Il a également incarné Dougal, aristocrate écossais machiavélique du
XVIIIème siècle, dans la série OUTLANDER.
On l'a vu récemment dans THE FINEST HOURS, avec Chris Pine et Casey Affleck. Le film
évoque la tentative de sauvetage de deux navires pétroliers naufragés suite à une tempête en 1952
au large de Cape Cod.
Il a commencé sa carrière à Londres, dans des projets aussi divers que RED DWARF, LE ROI
LEAR, mis en scène par Brian Blessed et la minisérie EMPIRE. Dans le même temps, il a campé des
rôles importants dans des pièces montées dans des théâtres aussi prestigieux que le Royal Court et
le National, à Londres, ou le Royal Lyceum à Édimbourg.
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Une semaine après son arrivée à Los Angeles, il décroche l’un des rôles principaux de JOHN
RAMBO, face à Sylvester Stallone. Depuis, il enchaine les projets, essentiellement à la télévision,
notamment en incarnant le redoutable diplomate russe Mikhail Novakovich dans la dernière saison
de 24 HEURES CHRONO. Il a également interprété le rôle de Carl Hatton dans SECRETARIAT aux
côtés de Diane Lane, et il a partagé l’affiche avec James Caan et Giovanni Ribisi dans MIDDLE MEN.
Dernièrement, on l’a vu dans COLOMBIANA, d’Oliver Megaton.
Si Graham McTavish a d'aussi nombreux fans, c’est parce qu’il a prêté sa voix à Dante
Aligheri dans le jeu vidéo "Dante's Inferno" et son adaptation en film d'animation, ainsi qu’à Loki
dans les séries d’animation WOLVERINE ET LES X-MEN, HULK VS. THOR et AVENGERS : L’ÉQUIPE DES
SUPER-HEROS.
DERRIÈRE LA CAMÉRA
Originaire de l'East Bay, en Californie, RYAN COOGLER (Réalisateur/Scénariste) signe FIG,
court métrage de fin d'études autour d'une jeune prostituée qui se bat pour préserver sa fille : le
film remporte le Director’s Guild of America Student Filmmaker Award et le HBO Short Filmmaker
Award, avant d'être diffusé sur HBO.
Son scénario de long métrage, FRUITVALE, qui s'inspire d'un fait divers au cours duquel
Oscar Grant a été abattu par la police, a été sélectionné par le Sundance January Screenwriter’s Lab
en 2012. Un an plus tard, Coogler réalise son premier long métrage, FRUITVALE STATION.
Il vit toujours dans l'East Bay où il est conseiller auprès des jeunes en difficulté de San
Francisco. Il a décroché son diplôme d'études de cinéma et de télévision à la University of Southern
California en mai 2011.
Originaire de Michigan City, AARON COVINGTON (Scénariste) est auteur et humoriste.
Diplômé d'études de communication d'Ohio State University, il a effectué plusieurs stages dans des
sociétés de production et chez des diffuseurs. Mais c'est le goût de son père pour le cinéma et de sa
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mère pour les séries télé qui l'a poussé à entreprendre des études de cinéma à la University of
Southern California. C'est là qu'il rencontre Ryan Coogler avec qui il fait équipe. CREED est son
premier scénario qui se concrétise par un long métrage.
Depuis plus de vingt ans, KEVIN KING-TEMPLETON (Producteur) travaille chez Rogue Marble
Productions, la société de production de Sylvester Stallone. Il s’y est spécialisé dans les films
d’action, produisant des projets d'envergure internationale, depuis la jungle reculée du Brésil et de
la Thaïlande jusqu’aux villes les plus cosmopolites. Outre Sylvester Stallone, Kevin King-Templeton a
travaillé auprès Robert De Niro, Arnold Schwarzenegger, Jason Statham, James Franco, Harrison
Ford, Mel Gibson, Bruce Willis, Winona Ryder, Kate Bosworth, Wesley Snipes, Antonio Banderas,
Harvey Keitel, Mickey Rourke, Michael Caine et Anthony Quinn.
D’origine britannique, le producteur a supervisé plusieurs séquences d’action parmi les plus
spectaculaires de l’histoire du cinéma, notamment les scènes de la saga EXPENDABLES : UNITÉ
SPÉCIALE. Il a par ailleurs produit INFERNO: THE MAKING OF THE EXPENDABLES de John Herzfeld,
un documentaire qui entraîne les spectateurs au cœur des coulisses du tournage d’EXPENDABLES :
UNITÉ SPÉCIALE.
Il a récemment produit HOMEFRONT, ÉVASION, avec Stallone et Schwarzenegger, et DU
PLOMB DANS LA TÊTE de Walter Hill. Plus tôt dans sa carrière, il a produit deux films de Sylvester
Stallone : le dernier épisode de la saga RAMBO, JOHN RAMBO, tourné dans la jungle reculée de
Birmanie, et ROCKY BALBOA, succès critique et public qui a confirmé le statut de symboles culturels
emblématiques de Sylvester Stallone et du personnage de Rocky.
Par ailleurs, il a produit MAFIA LOVE de Martyn Burke et DRIVEN de Renny Harlin, et été
producteur associé sur GET CARTER de Stephen Kay et sur le film salué par la critique de James
Mangold, COPLAND. Côté télévision, il a développé et produit le pilote FATHER LEFTY. Il a
également assuré la production exécutive de la comédie musicale "Rocky", inspirée du film original
oscarisé de 1976, dont la musique est signée Stephen Flaherty et le livret Lynn Ahrens.
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À la fois producteur, réalisateur et scénariste, IRWIN WINKLER (Producteur) a signé
plusieurs films majeurs qui ont marqué le cinéma contemporain. Artiste engagé et passionné par les
histoires fortes, il a décroché 12 Oscars sur une cinquantaine de nominations.
Il a récemment produit SILENCE de Martin Scorsese, sur un scénario de Jay Cocks, avec
Andrew Garfield, Liam Neeson et Adam Driver.
En 2013, il a produit LE LOUP DE WALL STREET du même Scorsese, interprété par Leonardo
DiCaprio. Cité à l'Oscar et au Golden Globe, le film illustre la capacité de Winkler à produire des
récits à la fois émouvants et ancrés dans l'actualité.
Il a obtenu cinq nominations à l'Oscar du meilleur film : pour ROCKY, qui a imposé l'un des
personnages les plus emblématiques de l'histoire du cinéma, pour RAGING BULL de Martin
Scorsese, qui a transformé un biopic en une œuvre lyrique et âpre, pour L’ÉTOFFE DES HÉROS de
Philip Kaufman, récit hors du commun de la conquête de l'espace, pour LES AFFRANCHIS et LE LOUP
DE WALL STREET, également de Scorsese. Winkler est le seul producteur dont trois des longs
métrages sont classés sur la liste des "100 meilleurs films de tous les temps" établie par l’American
Film Institute.
Constamment en quête de sujets controversés et d'artistes visionnaires, il se montre fasciné
par les dangers de la corruption et la force du courage et de la compassion. Il s'est d'abord fait
remarquer en produisant plusieurs drames très sombres qui ont marqué le cinéma des années 70 et
80. On lui doit ainsi ON ACHÈVE BIEN LES CHEVAUX de Sydney Pollack, autour d'un concours de
danse en pleine Grande Dépression, interprété par Jane Fonda et Michael Sarrazin. Considéré
comme un grand classique, le film vaut à Winkler neuf nominations à l'Oscar.
Fidèle collaborateur de Scorsese, il produit NEW YORK, NEW YORK, comédie musicale avec
Robert De Niro et Liza Minelli, RAGING BULL, considéré comme l'un des chefs d'œuvre de son
auteur, qui vaut à Robert De Niro l’Oscar du meilleur acteur, et LES AFFRANCHIS, l'un des sommets
du film de mafia. On lui doit encore THE GANG THAT COULDN'T SHOOT STRAIGHT, UP THE
SANDBOX, avec Barbra Streisand, LE FLAMBEUR, avec James Caan, LE SOUFFLE DE LA TEMPÊTE
d'Alan J. Pakula, avec Caan et Jane Fonda, SANGLANTES CONFESSIONS d’Ulu Grosbard, avec Robert
De Niro et Robert Duvall, MUSIC BOX de Costa-Gavras, qui vaut une nomination à l'Oscar à Jessica
Lange, et AUTOUR DE MINUIT de Bertrand Tavernier, pour lequel Herbie Hancock a reçu l’Oscar de
la meilleure musique originale.
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C’est en 1989 qu’Irwin Winkler fait ses débuts de réalisateur avec LA LISTE NOIRE, dont il est
également le scénariste. Dans ce drame autour du maccarthysme, Robert De Niro campe un
réalisateur sommé de dénoncer ses camarades, et Annette Bening incarne sa femme. Le film est
sélectionné au festival de Cannes.
Winkler dirige à nouveau De Niro pour son deuxième film, LA LOI DE LA NUIT – remake du
film noir de Jules Dassin LES FORBANS DE LA NUIT – ainsi que Jessica Lange. LA LOI DE LA NUIT fait
la clôture du Festival du film de New York en 1992. Il signe ensuite PREMIER REGARD, un drame
psychologique avec Val Kilmer et Mira Sorvino, et TRAQUE SUR INTERNET, avec Sandra Bullock, l'un
des plus gros succès de l'année 1995.
Il s'intéresse ensuite à un homme confronté à sa propre mortalité dans LA MAISON SUR
L’OCÉAN, avec Kevin Kline, Kristin Scott Thomas, Mary Steenburgen, Hayden Christensen et Jena
Malone. Puis, il réalise DE-LOVELY, un film musical sur la vie du légendaire compositeur Cole Porter,
pour lequel Kevin Kline et Ashley Judd ont été nommés au Golden Globe. Sélectionné en clôture du
festival de Cannes 2004, le film réunit Sheryl Crow, Alanis Morissette, Elvis Costello, Robbie
Williams, Natalie Cole et Diana Krall.
Irwin Winkler a réalisé LES SOLDATS DU DÉSERT, interprété par Samuel L. Jackson, Curtis "50
Cent" Jackson, Jessica Biel et Brian Presley, autour de quatre soldats qui essaient de se réadapter à
la vie normale après leur retour d’Irak. Il a récemment coproduit THE GAMBLER, écrit par William
Monahan et interprété par Mark Wahlberg, John Goodman et Jessica Lange.
Il fait ses débuts de producteur à la fin des années 60, après avoir quitté son agence de
talents. Il produit CROISIÈRE SURPRISE de Norman Taurog, une comédie musicale avec Elvis Presley.
Puis, il s'associe à Robert Chartoff avec qui il produit LE POINT DE NON-RETOUR, réalisé par John
Boorman, avec Lee Marvin, LÉO LE DERNIER de John Boorman, Prix de la mise en scène au festival
de Cannes, DES FRAISES ET DU SANG de Stuart Hagmann, prix du Jury au festival de Cannes, et ON
ACHÈVE BIEN LES CHEVAUX, projeté en clôture du festival.
Irwin Winkler a obtenu au cours de sa carrière les plus hautes distinctions internationales. Il
est Commandeur des Arts et Lettres, le British Film Institute lui a consacré une rétrospective en
1989, et il est le premier producteur à se voir consacrer une rétrospective de dix films dans le cadre
du Festival du film américain de Deauville en 1995. Par ailleurs, le Chicago Film Festival lui a décerné
le Lifetime Achievement Award. Une étoile portant son nom a été ajoutée au Walk of Fame sur
Hollywood Boulevard et le Museum of Modern Art lui a consacré une rétrospective. Plus
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récemment, il a reçu le Career Achievement in Producing Award décerné par le National Board of
Review, qui lui a été remis par Kevin Kline lors du gala annuel en janvier 2007 à New York. Il a été
président du jury du festival de Tribeca en 2012 et a siégé au conseil d'administration du New York
City Ballet. Il est actuellement au conseil d'administration du Los Angeles Philharmonic Board of
Directors.
ROBERT CHARTOFF (Producteur) restera sans conteste l'un des plus grands producteurs de
l'histoire du cinéma. Associé à Irwin Winkler, il a notamment produit RAGING BULL de Martin
Scorsese, considéré comme l'un des meilleurs de son auteur, et L’ÉTOFFE DES HÉROS de Philip
Kaufman, formidable récit de la conquête de l'espace d'après l'œuvre de Tom Wolfe.
Chartoff a remporté l’Oscar du meilleur film pour ROCKY de John G. Avildsen en 1976, puis a
produit l'ensemble des épisodes de la saga. Devant le triomphe de cette série mythique, on oublie
souvent que les producteurs ont pris un risque considérable en achetant le scénario de Stallone et
en confiant à ce dernier le rôle principal !
Attachant une grande importance à la confiance mutuelle, il avait beaucoup de respect pour
les scénaristes et se préoccupait davantage de la qualité des films que des diktats de l'industrie
hollywoodienne : il n'y avait aucune star à l'origine dans ROCKY, mais c'est le film lui-même qui a
fait de ses interprètes des stars ! Quant à L’ÉTOFFE DES HÉROS, le film a su transcender le passage
du temps et des générations.
En 1970, trois films produits par Chartoff et Winkler ont été présentés au festival de Cannes
: LÉO LE DERNIER de John Boorman, Prix de la mise en scène, DES FRAISES ET DU SANG de Stuart
Hagmann, prix du Jury, et ON ACHÈVE BIEN LES CHEVAUX, projeté en clôture du festival.
On leur doit plusieurs grands classiques comme LE POINT DE NON-RETOUR, réalisé par John
Boorman, NEW YORK, NEW YORK, comédie musicale de Scorsese avec Robert De Niro et Liza
Minelli, LE FLAMBEUR, avec James Caan, LES FLICS NE DORMENT PAS LA NUIT de Richard Fleischer,
avec George C. Scott, et SANGLANTES CONFESSIONS d’Ulu Grosbard, avec Robert De Niro et Robert
Duvall.
Chartoff a produit en 2004 IN MY COUNTRY de John Boorman, avec Samuel L. Jackson et
Juliette Binoche, qui a reçu le prix Diamond Cinema for Peace au Festival de Berlin et le Common
Ground Award for Film, qui salue une œuvre mettant en avant la Commission Réconciliation et
Vérité en Afrique du Sud. En voyant le film, Nelson Mandela a remercié le cinéaste de ce "cadeau
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fait aux Sud-Africains". Il a également produit LA TEMPÊTE, relecture par Julie Taymor de la pièce de
Shakespeare, avec Helen Mirren, Russell Brand et Felicity Jones. Le film a été nommé à l’Oscar des
meilleurs costumes et a fait la clôture du Festival de Venise 2010. Il a également été un des films
phares de la sélection du Festival de New York cette même année. Chartoff a encore assuré la
production exécutive d'une adaptation cinématographique du "Songe d'une nuit d'été" par Julie
Taymor.
Chartoff et Winkler ont récemment produit un remake du FLAMBEUR, avec Mark Wahlberg
et Jessica Lange. Chartoff a produit LA STRATÉGIE ENDER, avec Harrison Ford, Asa Butterfield et Ben
Kingsley.
Si Robert Chartoff était l’un des producteurs dont les films étaient les plus lucratifs de
l’histoire du cinéma, il restait attaché avant tout aux thèmes de ses projets, qui avaient toujours
une résonance sociale et culturelle. Philanthrope, il soutenait des œuvres pour la protection et
l'épanouissement des enfants. En 1990, il a fondé la Jennifer School à Bodh Gaya, en Inde, pour
venir en aide à des centaines d’enfants défavorisés.
Fils d'Irwin Winkler, CHARLES WINKLER (Producteur) a grandi à Los Angeles et a très tôt
souhaité travailler dans le cinéma.
Il a d'abord été assistant sur plusieurs films comme RAGING BULL, ROCKY II, ou NEW YORK,
NEW YORK. Après avoir réalisé plusieurs courts métrages et documentaires, il écrit et réalise son
premier long métrage, YOU TALKIN' TO ME? en 1987. Deux ans plus tard, il coécrit et réalise
DISTURBED, avec Malcolm McDowell. Par la suite, il écrit et réalise d'autres films et séries télé,
comme BEGGARS AND CHOOSERS, ALERTE À MALIBU, THE CHRIS ISAAK SHOW, LES CHEMINS DE
L'ÉTRANGE et d'autres encore.
En 1996, il écrit et réalise RED RIBBON BLUES, avec RuPaul, Lypsynka et Debi Mazar,
présenté dans une quarantaine de festivals dans le monde. Deux ans plus tard, il coécrit et réalise
ROCKY MARCIANO, avec Jon Favreau et George C. Scott dans l'un de ses derniers rôles. En 2000, il
signe AT ANY COST. En 2003, il est réalisateur 2ème équipe de DE-LOVELY de son père Irwin.
Puis, il réalise SCHACKLES en 2004, avec D.L. Hughley. Ce drame autour de jeunes
délinquants a été utilisé dans plusieurs programmes à vocation pédagogique.
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En 2005, il tourne en Turquie TRAQUE SUR INTERNET 2.0. Un an plus tard, il produit ROCKY
BALBOA, dont Winkler est à la fois producteur et réalisateur 2ème équipe. Il occupe les mêmes
fonctions sur LES SOLDATS DU DÉSERT, avec Sam Jackson, Curtis “50-Cent” Jackson et Jessica Biel.
En 2009, il réalise STREETS OF BLOOD, autour de l'inspecteur Andy Devereaux (Val Kilmer)
qui enquête sur le meurtre de son partenaire, assassiné pendant l'ouragan Katrina.
Producteur, réalisateur, et scénariste, DAVID WINKLER (Producteur) a fait ses débuts
comme scénariste pour Sony Pictures, Universal Pictures, Imagine Entertainment et RKO Films. Il
réalise son premier long métrage avec ROAD TO GRACELAND, avec Harvey Keitel et Bridget Fonda.
Il a produit ROCKY BALBOA en 2006, LE FLINGUEUR, avec Jason Statham, et THE GAMBLER,
avec Mark Wahlberg, Jessica Lange et John Goodman.
En 2015, il a produit LE FLINGUEUR 2.
WILLIAM CHARTOFF (Producteur) travaille dans le cinéma depuis qu'il a 15 ans. En 2010, il a
produit le remake du FLINGUEUR, avec Jason Statham, Ben Foster et Donald Sutherland. La suite a
été tournée récemment.
Il a produit ROCKY BALBOA, avec Sylvester Stallone, qui a reçu un excellent accueil critique et
public.
Diplômé de la New York University Film School et de l'American Film Institute, il a écrit et
réalisé plusieurs courts métrages comme MORRIS, DUET, YOU BET YOUR LIFE et COLORED
BALLOONS.
Il a été assistant réalisateur sur RAGING BULL de Scorsese, MUSIC BOX de Costa-Gavras,
ROCKY IV de Sylvester Stallone, EXTRÊME PRÉJUDICE de Walter Hill, LA LISTE NOIRE d'Irwin Winkler
et IN MY COUNTRY de John Boorman.
Côté scénario, on lui doit FOREIGN AFFAIRS, THE DAY THEY STOLE THE MONA LISA, KILLING
THE SECOND DOG et CHASING THE DRAGON.
NICOLAS STERN (Producteur exécutif) a d'abord été coordinateur de production sur
TRAINING DAY et STARSKY ET HUTCH, puis coproducteur d'OBSESSED, PANIQUE AUX FUNÉRAILLES,
PRIEST et SEXE ENTRE AMIS. Il a ensuite été promu producteur exécutif de WARM BODIES,
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ÉVASION, MISE À L'ÉPREUVE et la suite. Il a également coproduit TAKERS et supervisé la production
de PROM NIGHT – LE BAL DE L'HORREUR et L'AFFAIRE JOSEY AIMES.
Originaire de Los Angeles, il est le fils de Samantha Eggar et de Tom Stern. Il vit à Studio City
avec son épouse et leurs deux enfants.
Chef-opératrice et artiste française souvent primée, MARYSE ALBERTI (Directrice de la
photographie) est saluée pour son sens de l'esthétique et l'âpreté de son travail. Elle s'est imposée
comme l'une des plus importantes directrices de la photo aux États-Unis.
Tout récemment, elle a éclairé THE VISIT de M. Night Shyamalan et FREE LOVE, avec
Julianne Moore, Ellen Page et Steve Carell, présenté au festival de Toronto.
On lui doit encore la photo de WEST OF MEMPHIS d'Amy Berg, STONE, avec Robert De Niro
et Edward Norton, THE WRESTLER de Darren Aronofsky, qui lui vaut un Independent Spirit Award,
POISON et VELVET GOLDMINE de Todd Haynes et HAPPINESS de Todd Solondz.
Elle a signé la photo de plusieurs documentaires, comme THE ARMSTRONG LIE, WE STEAL
SECRETS, HISTORY OF THE EAGLES, CLIENT 9: THE RISE AND FALL OF ELIOT SPITZER, CASINO JACK
AND THE UNITED STATES OF MONEY, et ENRON: THE SMARTEST GUYS IN THE ROOM.
En 2006, elle a reçu le prestigieux Kodak Vision Award et une nomination à l'Emmy pour ALL
ABOARD! Elle a décroché une nomination à l'Independent Spirit Award pour WE DON'T LIVE HERE
ANYMORE de John Curran. Elle a encore obtenu les prix de la meilleure photo du festival de
Sundance pour CRUMB et H-2 WORKER.
Après être arrivée à New York au milieu des années 70, elle a travaillé comme photographe
de plateau pour des films pornographiques. Mais elle est vite remarquée par de grands artistes
comme Lou Reed, Iggy Pop et Frank Zapp. Elle continue la photographie et son œuvre a fait l'objet
d'expositions à New York et Los Angeles.
HANNAH BEACHLER (Chef-décoratrice) a un goût prononcé pour le réalisme et les émotions
exacerbées. L'an dernier, elle a conçu les décors de trois films : MILES AHEAD de Don Cheadle,
autour de Miles Davis, qui a fait la clôture du festival de New York, ZIPPER, présenté au festival de
Sundance, avec Patrick Wilson et Lena Headey, et THE TOWN THAT DREADED SUNDOWN, produit
par Ryan Murphy et Jason Blum.
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Il a conçu les décors de FRUITVALE STATION, Grand prix et Prix du public au festival de
Sundance. Le film a également décroché le prix de l'avenir dans la catégorie Un certain regard du
festival de Cannes et été consacré meilleur premier film aux Independent Spirit Awards.
On lui doit les décors de HATESHIP LOVESHIP, avec Kristen Wiig et Guy Pearce, présenté au
festival de Toronto, et SAMUEL BLEAK de Dustin Dugas Schuetter.
En 2011, elle a collaboré à huit longs métrages, comme HUSK, SECONDS APART, FERTILE
GROUND, THE BANSHEE, EN QUARANTAINE 2, et MON PIRE BAL DE PROMO.
Elle a travaillé avec de grands réalisateurs comme Renny Harlin, Peter Hyams et Gabriele
Muccino, et les chefs-opérateurs Vilmos Zsigmond, Dean Cundey, Roberto Schaeffer, Michael Goi et
Peter Menzies Jr.
Originaire du Rhode Island, MICHAEL SHAWVER (Chef-monteur) a noué des rapports
professionnels avec Ryan Coogler alors qu'ils étaient étudiants à la University of Southern California
School of Cinematic Arts.
Il a commencé par monter le court métrage FIG de Coogler, puis il a collaboré à FRUITVALE
STATION, présenté au festival de Sundance en 2013. Le film a obtenu deux prix à Sundance, et de
nombreuses autres distinctions.
Il a ensuite monté GRASS STAINS de Kyle Wilamowski, WARREN d'Alex Beh, TELL de J.M.R.
Luna et FOURTH MAN OUT d'Andrew Nackman.
Née à Rio de Janeiro, CLAUDIA CASTELLO (Chef-monteuse) vit aux États-Unis depuis 14 ans.
Championne de bodyboard et danseuse de samba, elle s'est ensuite tournée vers le journalisme.
Passionnée par le documentaire, elle a monté THE ACHIEVERS, THE STORY OF THE BIG
LEBOWSKI FANS, qui lui a donné envie d'en savoir plus sur le cinéma. Elle décroche son Master de la
University of Southern California en 2011, avant de monter FRUITVALE STATION, THE FUNERAL
GUEST et BREAKING THROUGH.
EMMA POTTER (Chef-costumière) a collaboré à des films de genres très différents. Elle a
notamment collaboré à CHRISTINE d'Antonio Campos, THE CIRCLE et THE END OF THE TOUR de
James Ponsoldt.
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On lui doit les costumes de JAMES WHITE, BACK HOME, SHELTER, INNOCENCE, THE LAST
SURVIVORS, THE ANGRIEST MAN IN BROOKLYN, EVERY SECRET THING, SONG ONE, COFFEE TOWN,
THE ENGLISH TEACHER, BREATHE IN, OFFICER DOWN, THE MOTEL LIFE, YOU'RE NEXT, THE LAST
RITES OF JOE MAY, THE GENESIS CODE, UN BÉBÉ À BORD, TAPIOCA, THE STRIP, IN THE NAME OF
GOD, STASH, et COUNTING BACKWARD. Elle a été assistante costumière sur 127 HEURES de Danny
Boyle et L'INCROYABLE HISTOIRE DE WINTER LE DAUPHIN de Charles Martin Smith.
ANTOINETTE MESSAM (Chef-costumière) travaille aussi bien pour le cinéma que pour la
télévision. Elle collabore à l'heure actuelle à COLOSSAL de Nacho Vigalondo, avec Anne Hathaway et
Jason Sudeikis.
Elle a récemment conçu les costumes de la série THE DIVIDE de Tony Goldwyn et Richard
LaGravenese. Elle a également collaboré à LOVE, WEDDING, MARRIAGE, avec Mandy Moore et
Kellan Lutz, ESTHER, avec Peter Saarsgard et Vera Farmiga, SKIN WALKERS. Côté télévision, elle a
collaboré à REDEMPTION: THE STAN TOOKIE WILLIAMS STORY, avec Jamie Foxx, JEWEL, avec Farah
Fawcett, et RUBY'S BUCKET OF BLOOD, avec Angela Bassett.
Elle a participé aux campagnes publicitaires de Bacardi, Miller Beer et Ford. Elle a également
été animatrice de télévision et directrice artistique d'un magazine de mode très en vue.
Originaire de la Jamaïque, elle est issue d'une famille de tailleurs. Diplômée de l'Academy of
Design & Technology de Toronto, elle s'est spécialisée dans les textiles et a ainsi travaillé en Asie où
elle a conçu des tissus pour des chaussures de mariage.
Dans son temps libre, elle se consacre à accompagner de jeunes gens qui souhaitent
travailler dans la mode et le cinéma. Elle intervient dans de nombreuses universités.
Originaire de Suède, LUDWIG GORANSSON (Compositeur) a écrit les partitions de
FRUITVALE STATION et des séries COMMUNITY et NEW GIRL. On lui doit encore la musique de LES
MILLER, UNE FAMILLE EN HERBE, TOP FIVE, et 30 MINUTES MAXIMUM. Il a également collaboré à
MAGIC MIKE XXL et à de nombreux courts métrages.
Outre l'écriture de musiques de films, il a produit plusieurs artistes, comme Childish
Gambino, Haim et, tout récemment, Chance The Rapp. Il est diplômé du programme de musique de
films de la University of Southern California.
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