Quand le Mont-Saint-Michel redevient une île

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Quand le Mont-Saint-Michel redevient une île
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Cahier n°5 du 2 juin 2013
Pratique : l’accueil des visiteurs, les nouveaux tarifs des parkings
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
Quand le Mont-Saint-Michel
redevient une île
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Avant : un Mont envahi de voitures et de sédiments
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
La Merveille souffrait d’un terrible mal de terre. Avec des milliers de véhicules au pied des remparts
et des kilomètres carrés d’herbus envahissant la baie.
Les milliers de véhicules qui stationnaient au pied du Mont, un mal qui avait fini par ronger son caractère maritime au fil des décennies.
Tel un cancer, le mal est arrivé de manière sournoise au fil du temps. Deux
ennemis terriens ont attaqué le Mont :
les automobiles et les sédiments. Jusqu’alors, des milliers de voitures, de
cars, de camping-cars se stationnaient
sur les grèves, sur une quinzaine d’hectares, défigurant le Mont. Le Mont,
cette Merveille inscrite depuis 1979,
avec la baie, au patrimoine mondial de
l’Unesco, l’un des monuments français
les plus visités de France avec trois millions de touristes par an.
Chaque marée montante apportait
son lot d’alluvions, que la mer n’avait
plus la force de reprendre à marée descendante. Ainsi, les marais salés, que
les gens d’ici appellent les herbus, se
sont silencieusement étendus d’une
vingtaine d’hectares par an. Construite
en 1879, la digue-route longue de
2 km permettant l’accès au Rocher,
amplifiera ce mal de terre.
Dès 1844, Victor Hugo en avait eu
l’intuition : « Le Mont-Saint-Michel
est pour la France ce que la grande
pyramide est pour l’Égypte. Il faut
le préserver de toute mutilation. Il
faut que le Mont-Saint-Michel reste
une île. Il faut conserver à tout prix
cette double œuvre de la nature et
de l’art. »
Conserver le génie du lieu n’était
qu’un vœu pieu, jusqu’au réveil du
printemps 1995. Le Premier ministre
de l’époque, Édouard Balladur, prend
alors l’archange par les sentiments
pour « sauver le Mont du péril de la
terre ».
Jean-Jacques LEROSIER.
Le Mont-Saint-Michel avant et après dix ans de travaux .........................
2 et 3
Le barrage sur le Couesnon :
huit vannes pour deux lâchers d’eau par jour............................................
4
Une nouvelle passerelle en bois et béton sur pilotis dessinée
par l’architecte franco autrichien Dietmar Feichtinger..............................
5
4 200 places de stationnement dans un parc paysager
planté de 2 500 arbres et arbustes...............................................................
6
Des navettes motorisées et à cheval à partir du lundi 3 juin ..................
7
Les étapes clés de ce chantier de dix ans (2005-2015) ..........................
8 et 9
Le Mont-Saint-Michel de l’écrivain Alain Rémond ....................................
11
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
Sommaire
Le Mont-Saint-Michel intime, une atmosphère sans pareille,
ses lieux méconnus.......................................................................................... 12 et 13
La traversée de la Baie :
cinq heures de randonnée pieds nus inoubliables ..................................
14
Un chantier complexe piloté par Laurent Beauvais,
président du conseil régional de Basse Normandie. Interview..............
15
Le Tour de France au Mont-Saint-Michel :
un contre-la-montre individuel le 10 juillet ..................................................
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Les parkings ont été supprimés du pied du Mont pour être déplacés à 3 km dans
les terres.
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Un « nouveau » Mont-Saint-Michel d’ici l’été 2015
Après : un Mont entouré d’eau et d’oiseaux
Les nouveaux accès à la Merveille bouleversent les habitudes. Laurent Beauvais, président de la BasseNormandie et pilote du projet, revient sur la complexité de ces grands travaux. Ils s’achèveront d’ici l’été 2015.
Avec les grands travaux en voie d’achèvement, les automobiles ont disparu au pied des remparts.
La mer réapparaît. Là-haut, l’archange veille toujours.
Stéphane Geufroi
Laurent Beauvais, président de la Région Basse-Normandie, se félicite que calendrier et budget de ce « nouveau » Mont
soient tenus.
accompagner par plus d’explications.
La première année
de ce nouvel accueil au Mont
a été compliquée.
Avoir sous-traité l’accueil, les parkings
et les navettes à un partenaire privé,
délégataire de service public, a ajouté
une difficulté supplémentaire dans un
cadre déjà complexe. Le délégataire
Transdev a évidemment sa logique
économique. La gouvernance, enfin,
est mal adaptée. On confie aux seules
Et vous, quel Mont Saint-Michel
préférez-vous ?
J’y vais souvent et pas seulement pour
le chantier. Enfant, j’y suis allé en famille ou en voyage scolaire. Je l’aime
surtout le matin de bonne heure. Il est
beau en toutes saisons. Et chaque
saison a ses lumières qui sont toujours superbes. Les hivers sont beaux
au Mont. C’est peut-être l’été que j’y
vais le moins.
Recueilli par
Xavier ORIOT.
collectivités la maîtrise d’ouvrage d’un
tel chantier, alors que d’autres partenaires concernés comme l’État ne
participent pas aux réunions et décisions.
En revanche la coopération entre
la Basse-Normandie, la Manche et la
Bretagne a été exemplaire. Elle devra
être poursuivie pour ce qui reste à venir : quelle politique touristique pour
ce nouveau Mont-Saint-Michel, de
Granville à Saint-Malo ? Quelle stratégie et quelle coordination ?
Pour sa 100e édition cette année, les
organisateurs du Tour de France cycliste souhaitaient un itinéraire riche
de lieux mythiques. Quoi de plus naturel alors qu’une étape passant par
le Mont-Saint-Michel. Les amateurs
de la petite reine en rêvaient, le Tour
de France va le réaliser. Ce sera le
mercredi 10 juillet. Un jour de fête,
exceptionnel. Et doublement même
puisque les coureurs de cette 100e
édition du Tour passeront une journée entière dans la Manche.
Cette étape sera en effet, et c’est
une première dans le département,
un contre-la-montre individuel. Les
champions s’élanceront d’Avranches,
en plein centre-ville, sillonneront les
routes du Sud-Manche en passant
par Ducey, Poilley, Précey… Puis après
33 km de course, ils découvriront face
à eux le Mont-Saint-Michel.
L’arrivée au pied
de la Merveille
Il leur faudra encore rouler jusqu’au
pied de la Merveille, faire demi-tour
Jérôme Fouquet
La 100e édition du Tour de France saluera le Mont
En 2011, lors de la 6e étape entre Dinan et Lisieux, les coureurs étaient passés par
le Sud-Manche. Déjà, les images avec le Mont en toile de fond étaient
magnifiques. Cette fois, ils poseront au pied de la Merveille.
avant de franchir la ligne d’arrivée.
Dans ce scénario, les images seront
fabuleuses. Les rois de la petite reine
lèveront les bras au bout de leur effort
en ayant le Mont dressé en fond du
décor ! Tous les objectifs reproduiront
le spectacle de 10 h le matin jusqu’aux environs de 17 h.
De quoi illuminer encore un peu
plus le lieu aux yeux du monde. Élus
locaux, département de la Manche,
associations espèrent d’ailleurs un
retour sur investissement. Faire venir
le Tour coûte 160 000 €. Le conseil
général de la Manche est le financeur
principal : 100 000 €. La Ville d’Avranches, la commune du Mont-Saint-Michel et la communauté de communes
de Pontorson mettent aussi la main à
la poche.
Mais comme le confiait il y a
quelque temps Jean-François Le
Grand, président du conseil général de la Manche, « 20 secondes de
pub à la télé coûtent 50 000 €, alors
160 000 € pour trois heures de direct… » Des heures d’images retransmises par 121 chaînes de télé, irriguant près de 190 pays. Pas de quoi
faire rougir l’Archange tout de même.
Il en a vu d’autres !
Le pont passerelle construit pour permettre une meilleure circulation des flots dans la baie.
Enfin un Mont entouré d’eau, le rêve
d’Hugo réalisé. Avec la fin de ces
grands travaux, prévue pour l’été
2015, le Mont-Saint-Michel va retrouver son caractère maritime, sa beauté originelle. Entre deux marées, on
pourra alors méditer sur ce lieu inouï
en lisant Maupassant : « Au milieu
d’un désert jaune, encore trempé
par la marée en fuite, surgit un monumental profil de rocher pointu,
fantastique pyramide coiffée d’une
cathédrale… »
Les grands travaux du Mont s’articulent autour de deux idées forces.
Il s’agit, d’une part, de permettre au
Couesnon, avec la force du nouveau barrage, de retrouver un rôle
de chasse afin d’évacuer des tonnes
d’alluvions vers le large. Et, d’autre
part, de remplacer la digue route par
un pont passerelle construit sur pilotis pour une meilleure circulation des
flots.
Conséquence, les voitures n’ont
plus leur place sur les grèves. Cette
interdiction libère les remparts de
toute pollution visuelle. Les milliers
de véhicules sont désormais parqués au lieudit La Caserne, là où
sont concentrés hôtels et restaurants, à deux kilomètres du pied du
Mont.
Pour accéder à la Merveille, les visiteurs empruntent désormais une des
navettes mises à leur disposition. Les
yeux en l’air, ils se laissent aimanter
par cette silhouette surmontée d’une
flèche en cuivre, avant de partir à la
découverte de cette abbaye curieuse
qui fut aussi prison d’État de la Révolution jusqu’en 1863.
Quand le Mont sera une île
Aujourd’hui le Mont est entouré d’eau
50 jours par an. À l’horizon 2025, ce
sera 150 jours par an lorsque ce vaste
chantier de rétablissement du caractère maritime produira ses effets. L’insularité devrait être constatée à partir
d’un coefficient de 80 environ, contre
90 à 95 aujourd’hui. Ceci est dû à
l’érosion des fonds maritimes et du
lit du Couesnon par l’effet répété des
lâchers d’eau du barrage. La durée
d’insularité sera d’environ 2 heures.
Mais le Mont sera vraiment redevenu
une île visuellement 30 jours environ
par an. Les visiteurs ne pourront plus
alors y accéder.
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
Vous êtes le troisième pilote
de ce vaste chantier de vingt ans :
dix d’études et dix de réalisation.
Un dossier complexe ?
Extrêmement complexe : le barrage
est un prototype, la passerelle très
technique… S’y sont ajoutés les problèmes liés à l’urbanisme avec une
multitude de réglementations pour un
site classé à l’Unesco. Au final, c’est
l’approche nouvelle du Mont, la distance à parcourir, les navettes… qui
se heurtent aux habitudes, notamment des gens des environs qui venaient y passer une heure ou deux en
famille. Nous avons tenu compte des
critiques en déplaçant le départ des
navettes à proximité immédiate des
parkings.
La vie économique très caractéristique au Mont a aussi été perturbée
par cette interdiction des voitures sur
la grève. L’obstacle est parfois plus
psychologique que matériel et financier. Il y a un temps d’adaptation
au changement que nous devons
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
Le Mont est l’un des lieux
touristiques français les plus
visités au monde. Les grands
travaux s’achèvent. Êtes-vous
satisfait du résultat ?
Les travaux se déroulent conformément à ce que nous avions prévu. Le
barrage fonctionne bien depuis quatre
ans, le pont passerelle sera achevé au
printemps 2014, les travaux hydrauliques dans le Couesnon, son estuaire
et l’anse de Moidrey pour restaurer le
caractère maritime du Mont se poursuivent. Le nouveau parking est ouvert depuis le 28 avril 2012. Le budget
de l’ordre de 200 millions d’euros et le
calendrier sont tenus. Le « nouveau »
Mont-Saint-Michel sera terminé pour
la saison touristique 2015.
Jean-Jacques LEROSIER.
Retrouvez notre dossier MontSaint-Michel sur :
De chaque côté de la voie centrale des navettes, une allée piétonne.
Une opération d’aménagement nationale soutenue par
Établissement public du ministère
chargé du développement durable
Christian LEROSIER.
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Le beau barrage du Couesnon ne barre pas l’eau
La traversée de la baie : inoubliable !
D’une largeur de 80 m, le barrage sur le Couesnon redonne de la vigueur au fleuve et réunit symboliquement
Normandie et Bretagne.
La baie du Mont-Saint-Michel à pied est une expérience unique. Sous le soleil, dans le vent, les pieds nus
dans le sable, la randonnée dure environ cinq heures au départ de Genêts.
Jean-Yves-Desfoux
Reportage
À l’est de la Normandie, le pont de
Normandie inauguré en 1995 par
Édouard Balladur, l’homme qui relance les grands travaux du Mont
cette même année 1995, franchit la
Seine et relie les deux Normandie,
la Haute et la Basse. Maintenant, à
l’ouest, le nouveau barrage piétonnier du Mont-Saint-Michel franchit le
Couesnon et relie la Normandie à la
Bretagne… « Le Couesnon dans sa
folie mit le Mont en Normandie », assure un dicton breton… Le Couesnon
est désormais trait d’union.
Au-delà de l’anecdote, cette superbe réalisation, œuvre de l’architecte Luc Weizmann, redonne au
fleuve son rôle de chasse afin d’évacuer vers le large ces millions de m3
d’alluvions qui assèchent la baie.
Huit vannes
Mis en service en mai 2009, le nouveau barrage – construit à l’emplacement d’un autre barrage datant de
1964 – produit les effets attendus. « La
baie change. Le lit du Couesnon divague sans cesse à la manière d’un
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
Un point de vue exceptionnel sur la
Merveille.
gigantesque masse d’eau peut aller
jusqu’à plus d’un million de m3. Pour
le visiteur, le remplissage est plus
spectaculaire : il se fait par le haut.
Entre Normandie
et Bretagne
Sur le barrage, le pont-promenade
possède un pupitre en bronze où sont
gravées les lettres de quatre alphabets, latin et grec, hébreu et arabe.
Cela symbolise l’entrelacement des
civilisations occidentales et orientales,
en référence à l’époque des scriptoriums de l’abbaye.
Sur le pont, la vue sur le Mont à
l’horizon est exceptionnelle. Les jours
de grandes marées, on peut y voir le
mascaret, cette vague qui remonte le
fleuve à marée montante, environ une
heure avant la marée haute.
« Le barrage, dit son papa architecte, est un espace public de
contemplation, entre eaux de mer et
eaux douces, entre baie du Mont et
intérieur des terres, entre puissance
des éléments naturels et mécanique
humaine de la régulation. » Le barrage, un trait d’union entre Normandie
et Bretagne !
Jean-Jacques LEROSIER.
On peut consulter les horaires de lâcher
sur : www.projetmontsaintmichel.fr
J.-J. L.
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
mixte de la Baie, chargé des travaux,
a lancé un appel à candidatures dans
un rayon de 5 km autour du Couesnon. Une cinquantaine d’agriculteurs,
dont une large majorité de paysans
bretons, ont répondu favorablement.
Une fois les sédiments aspirés par
une drague ou une pelleteuse, ils
sont déposés dans un bassin de décantation où ils sèchent plusieurs semaines. Ensuite, le syndicat prend à
sa charge le transport et l’installation
de la tangue dans les champs. « Pour
les rendre moins humides, on peut
y déposer jusqu’à 1 m de tangue »,
précise un technicien. 300 000 m3 de
tangues ou sédiments (on utilise les
deux termes) ont jusqu’alors été valorisés en agriculture.
Au total, plus d’un million de tonnes de sédiments doivent être évacués du
Couesnon et de l’anse de Moidrey.
Pieds nus, les randonneurs vont traverser la baie pour cinq heures de balade inoubliables.
Pourtant, la silhouette familière se
découpe de plus en plus précisément
à l’horizon. Les oiseaux sont de la partie. Mouette rieuse, sternes… Où sont
les fameux sables mouvants ? Jack
propose de marcher à un endroit précis. La grève danse et se dérobe sous
nos pieds. Ce n’était pas un mythe !
Retour à la civilisation
Notre guide passionné d’histoire arpente l’estran depuis plus de 30 ans.
Avec son pull marin, son ciré jaune et
sa casquette vissée sur la tête. Chacune de ses haltes revient sur l’histoire
des lieux : l’apparition de l’archange
saint Michel ordonnant à l’évêque Aubert de fonder le Mont au VIIIe siècle ;
Guillaume le Conquérant et la bataille
des Normands contre les Bretons ;
Victor Hugo et ses travailleurs de la
mer et même les révolutionnaires du
XIXe siècle comme Auguste Blanqui,
y furent emprisonnés…
Oh joie ! Les retrouvailles avec le
Mont se font dans l’intimité. Passé la
petite chapelle Saint-Aubert, c’est le
retour à la civilisation… On se fond
dans la foule de touristes. Pressés de
repartir dans la baie. Et revoir le Mont
comme jamais on ne l’avait vu.
Découverte de la Baie, tél.
02 33 70 83 49. Internet : www.decouvertebaie.com
Tarif des randonnées de 5 à 11 € environ. Prévoir des vêtements chauds,
un ciré, des protections solaires (lunettes, crème, chapeau), des chaussures légères, de l’eau et un petit
casse-croûte. La formule longue est
déconseillée aux enfants de moins de
10 ans. Chemins de la baie et guides
privés proposent aussi des randonnées dans la baie : www.ot-montsaintmichel.com
Anne-Elisabeth BERTUCCI.
La marinière de Saint-James et les moules de bouchot
De la tangue pour les agriculteurs
Jusqu’alors, le Couesnon fatigué
n’avait plus la force de grand-chose.
Pour redonner du tonus à ce fleuve
qui prend sa source à Saint-Pierredes-Landes, en Mayenne, le curage
de son lit – canalisé dès 1858 – est indispensable pour que les huit vannes
du barrage jouent pleinement leur
rôle de chasse.
Ce vaste chantier, qui doit s’achever
fin 2014, se fait sur 4,7 km, du nouveau barrage à l’anse de Moidrey. Il
s’agit d’évacuer au total 1,2 million de
tonnes de sédiments dans le fleuve
et dans l’anse. Pour rendre à l’anse
de Moidrey sa capacité de stockage
d’eau, un réservoir hydraulique de
300 000 m3 est reconstitué avec un
réseau de petits chenaux, sur les
80 ha que compte l’anse.
Que faire de cette tangue, prisée des
exploitants agricoles ? Le Syndicat
Sables émouvants
Les grandes marées ont sculpté une
dentelle de sable. La mer se retire peu
à peu, laissant derrière elle une immensité de sable humide et luisant. Au
loin, le miroir de l’eau se confond avec
le plafond nuageux du ciel. Au fur et à
mesure, une sorte « d’ivresse » gagne
les marcheurs. La faute aux rafales de
vent qui claquent dans les oreilles ; au
soleil qui perce ardemment ; à la force
intense de cette nature. On en oublie
presque la Merveille.
Le nouveau barrage permet au Couesnon de retrouver son rôle de chasse afin d’évacuer vers le large les millions de m3
d’alluvions qui assèchent la baie.
essuie-glace. C’était exactement le
but recherché afin de raboter les
fonds de la baie. Le Mont retrouve
un paysage maritime », confirme un
des techniciens du barrage.
D’un coût de 34 millions d’euros au
lieu des 36 prévus, le nouveau barrage ne barre pas l’eau. Au contraire,
il la gère avec huit vannes de 20 t chacune. Six heures après la pleine mer,
l’ouverture de ces huit vannes actionnées par de puissants vérins permet,
deux fois par jour, d’évacuer, par le
fond et en douceur, l’eau stockée en
amont, dans le Couesnon rénové et
l’anse de Moidrey.
Lors de très grandes marées, cette
Une fois n’est pas coutume. La qualité des chaussures n’a pas d’importance pour cette randonnée. Dans
quelques minutes elles regagneront
le sac à dos des marcheurs en partance vers le Mont-Saint-Michel. Ils
avanceront pieds nus comme l’ont
fait des millions de pèlerins durant
des siècles…
Départ de la traversée de la baie à
14 h 30 tapantes du Bec d’Andaine
à Genêts (Manche). S’il existe plusieurs formules de traversées, une
seule règle prévaut : exactitude et prudence. Horaires des marées obligent.
Jack Lecoq, notre guide de Découverte de la baie sait que le temps est
compté.
La balade dure environ cinq heures
aller-retour jusqu’au Mont avec une
pause de trois quarts d’heure. Après
la longue plage de Genêts, les sentes
imprévisibles débouchent sur un premier cours d’eau à franchir avec l’eau
à mi-cuisse : le Lerre. Il y en aura trois
autres : la Sée, la Sélune et le Couesnon. Ces rivières vagabondes qui divaguent dans la baie, sortent de leur
lit au gré de leur folie…
Une marinière sinon rien !
Pour le shopping, cap sur la boutique
Saint-James située dans le bourg
éponyme, à quelques encablures du
Mont-Saint-Michel. Cette entreprise
familiale propose des vêtements d’esprit marin fabriqués en France depuis
1850 : pull, marinière colorée, caban,
vareuse… La collection est renouvelée chaque saison. Cette année, la
marinière classique femme est revisitée avec des fleurs ! Des vêtements
confortables, chics et de qualité pour
femme, homme, enfant et même
bébé.
Tricots Saint-James, route d’Antrain,
50240 Saint-James (Manche). Tél.
02 33 89 15 60 ; site Internet : www.
saint-james.fr
Dans les prés salés
avec l’écomusée
L’écomusée de la Baie situé à Vains
(Manche) propose des animations et
balades nature à la carte ou à la journée. La visite guidée des prés salés,
l’initiation à la pêche à pied, la fabrication du sel de l’Avranchin comme
autrefois, l’ornithologie à la pointe du
Grouin sud… Animations et balades
Médiévalys, le temps
des cathédrales
À partir du 15 juin, le centre Médiévalys à Dol-de-Bretagne près de la cathédrale, accueille un tailleur de pierre
qui animera des ateliers ouverts au
public. Pour tout savoir sur l’art des
compagnons bâtisseurs, s’adonner
à un jeu de piste mystérieux, plonger
dans le secret de ces constructions
fascinantes…
Médiévalys, Dol-de-Bretagne. Tél.
02 99 48 35 30 ; site Internet : www.
medievalys.fr
La Mytili-Mobile pour découvrir les moules de bouchots dans la Baie.
sur réservation.
Écomusée de la Baie du MontSaint-Michel, route du Grouin-duSud, 50300 Vains-Saint-Léonard. Tél.
02 33 89 06 06.
Moules de bouchot
La Maison de la Baie au Vivier-surMer invite à découvrir l’une des activités phare de la région : la mytiliculture et ses moules d’élevage de bouchot. Pour faciliter l’accès en baie, le
visiteur est invité à grimper dans la
Mytili-Mobile adapté à la découverte
en toutes saisons. Plusieurs formules
avec commentaires existent avec visite du port conchylicole et dégustation de moules de bouchots AOC du
Mont-Saint-Michel.
Maison de la Baie du Mont-SaintMichel, CPIE Baie du Mont-Saint-Michel, 35960 Le Vivier-sur-Mer. Tél.
02 99 48 84 38 ; site Internet : www.
maisondelabaie.com
Observer le phénomène
des marées
Il est très dangereux de s’aventurer seul dans la baie, y compris aux
abords immédiats du Mont. Au MontSaint-Michel ont lieu les plus grandes
marées de l’Europe continentale, jusqu’à 15 m de différence entre basse et
haute mer. Lors des grandes marées,
la mer se retire à 15 km des côtes et
remonte très rapidement. Les marées,
les plus fortes, ont lieu 36 à 48 heures
après les pleines et nouvelles lunes.
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Le Mont, ses ombres, ses lumières
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Sur la passerelle, le visiteur marchera sur l’eau
Le pont passerelle est en voie d’achèvement. Au printemps 2014, il remplacera la digue route pour accéder
au Mont-Saint-Michel. Un ouvrage léger et fluide.
À l’aube, l’ombre de l’archange.
Philippe Chérel
Une invitation à la promenade nocturne en solitaire quand tout le monde est reparti.
Les visiteurs l’emprunteront à pied,
dans les navettes motorisées, les passeurs, ou dans des calèches. Avec
cette impression agréable de marcher sur l’eau à un mètre sous ses
pieds. On la verra à travers un platelage en chêne du département l’Orne
à claire-voie. Une passerelle qui remplacera au printemps 2014 la digue
route actuelle. En voie d’achèvement,
elle a été dessinée par l’architecte
franco-autrichien Dietmar Feichtinger
(lire ci dessous).
Cette passerelle sur pilotis libérera
les marées, contrairement à la digue
pleine de 1880 qui empêche l’eau de
contourner le Mont-Saint-Michel. Sept
tabliers métalliques ont été préfabriqués en usine en Alsace : cinq longs
de 120 m et deux de 72 m. Ils sont
posés à une hauteur de 9,50 m sur
134 poteaux en acier de seulement
25 cm de diamètre pour plus de légèreté, espacés tous les 12 m. Ces poteaux sont encastrés dans des pieux
enfoncés à 35 m de profondeur jusqu’à la roche.
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
Deux allées piétonnes
Déambuler dans les rues escarpées avant le déferlement de la foule de touristes.
Le pont passerelle de 38 tonnes, « léger mais robuste » comprend une
chaussée centrale de 6,5 m de large
pour les navettes, flanquée de chaque
côté, en porte-à-faux, de deux allées
piétonnes de 4,50 m à gauche en se
rendant au Mont et de 1,50 à droite
avec leur garde-corps. « Nous avons
voulu un ouvrage aussi fin que possible. Le regard du visiteur devra
continuer à se perdre dans la baie »,
rappelle Dietmar Feichtinger.
L’extrémité au pied du Mont est plus
large (de 12,50 m à 19 m) pour le stationnement des navettes, l’attente des
La longueur du pont passerelle, qui remplacera le pont actuel au printemps 2014, sera de 760 m.
visiteurs qui les prendront et un couloir réservé aux secours. « La transition avec la partie plus large est tout
en continuité. On ne s’en rendra pas
compte ».
Un filet de lumière
La longueur du pont passerelle n’est
que de 760 m sur les 3 km qui séparent les parkings du Mont-Saint-Michel. On quittera le continent sur une
nouvelle digue de 1 085 m plus à l’est
que l’actuelle, promise à la démolition
en 2015.
Un banc de béton sur toute la longueur séparera les voies piétonnes de
l’allée centrale pour la sécurité et le repos des visiteurs qui pourront admirer le panorama. La nuit, sous le banc,
un filet de lumière épousera la courbe
jusqu’au Mont illuminé et se reflétera
sur l’eau.
Au pied du Mont, le pont passerelle
amorce un léger virage et une pente
douce de 1 % pour déboucher sur
une plate-forme de 2,5 ha, elle-même
surmontée d’un gué à 7,30 m. En
moyenne annuelle, le terre-plein sera
accessible sans difficulté 335 jours
par an (670 marées sur 705).
Lors des coefficients supérieurs à
110, exceptionnels, le Mont sera totalement inaccessible pendant deux
heures, temps du nettoyage compris.
Toutefois, un passage au pied des
remparts sera créé à la hauteur de
8,50 m pour permettre le passage
des secours.
Xavier ORIOT.
Sortir des sentiers battus et découvrir des escaliers et coins insolites.
Le « Mille-pattes » de Dietmar Feichtinger
L’architecte a dessiné la nouvelle passerelle légère et transparente qui se fond dans le paysage et l’horizon.
En courbe, le parcours piétonnier paraît moins long qu’en ligne droite.
Portrait
Les Japonais sont inconditionnels du Mont-Saint-Michel qui leur rappelle leur Miyajima, île sacrée du Japon, avec laquelle il a beaucoup de points communs. Le Mont et
Miyajima sont jumelés depuis 2009.
La passerelle du Mont-Saint-Michel figurera en bonne place parmi ses réalisations et passerelles et ponts pour
piétons et cyclistes. Comme la passerelle Simone-de-Beauvoir, 300 m
sans pile sur la Seine à Paris, et d’autres ponts légers à Lyon, Gand, Cherbourg, sur le Rhin…
Dietmar Feichtinger, 51 ans, né en
Autriche, exerce son métier avec son
épouse, architecte comme lui, à Paris
depuis 1989. Avant de « se confronter au Mont », il n’y était jamais venu.
« Je ne l’avais vu qu’en photo. Mais
les photos ne montrent souvent que
le Mont alors que le plus important,
c’est le monument dans son paysage qui change entre marée basse
et marée haute. »
Il est séduit par « les lumières et
les couleurs spécifiques à la baie.
Une harmonie fantastique. Le Mont
donne plus qu’on en attend. »
Ce pont passerelle, que Dietmar
Feichtinger renomme jetée « pour sa
légèreté et sa simplicité », est posé
sur pilotis très fins en acier ; « Plutôt que des piles en béton tous les
100 m qui auraient alourdi la structure. »
Promontoire de 9,50m
L’architecte décrit « une ligne fine
portée par des piliers rapprochés
comme un mille-pattes. Son horizontalité contraste avec la verticalité
du Mont. Elle se fond dans la ligne
d’horizon pour se faire oublier. Le
monument est déjà là. La passerelle
n’a pas le statut de monument. Elle
appartient plus au paysage qu’au
construit. Ils ne sont pas en concurrence. »
Dietmar Feichtinger a tracé une
courbe, « la géométrie n’était pas le
plus simple. Mais sans contrainte
physique à part l’écoulement de
l’eau et des sédiments, nous avions
une grande liberté. Avec la courbe,
le parcours piétonnier paraît moins
Dietmar Feichtinger devant la passerelle qu’il a dessinée qu’emprunteront les
visiteurs piétons ou en navette pour se rendre au Mont-Saint-Michel.
long qu’en ligne droite. »
Sur ce promontoire de 9,50 m, le visiteur « sera en sécurité mais aussi
en position de hauteur pour mieux
découvrir le site ». L’architecte encourage « une arrivée à pied ». Il se
félicite qu’aujourd’hui « on ait pratiquement oublié les 3 000 voitures au
pied du Mont. Comme si ça n’avait
jamais existé. »
X. O.
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dimanche Ouest-France
2 juin 2013
dimanche Ouest-France
2 juin 2013
Le Mont, ses ombres, ses lumières
4 200 places de parking dans un parc paysager
Lundi 3 juin, les points de départ et
de retour des navettes seront regroupés dans le parc de stationnement,
non loin du nouveau du centre d’informations touristiques inauguré le
même jour.
Sitôt leurs véhicules stationnés, les
visiteurs auront ainsi le choix entre
quatre possibilités pour se rendre
au Mont : en Passeurs, les navettes
motorisées libres d’accès ; en maringotes, navettes payantes tractées
par des chevaux ou bien à pied via
des cheminements piétons jalonnés
et arborés.
Il faut entre 35 et 40 minutes pour
faire le trajet total de 2 900 m à pied.
Trois itinéraires sont proposés aux
piétons : la Lisière, le plus agréable,
pour les vrais marcheurs, avec vue
sur la silhouette du Mont se détachant de l’horizon ; la traversée de la
Caserne au milieu des commerces
Camping-cars
20 € pour 24 heures pour un campingcar ou un minicar privé de moins de 8
m. Gratuit pour un arrêt de moins de
30 minutes.
Autocars
55 € pour 24 heures avec une « sortie
gasoil » d’une heure. 20 € pour un arrêt de moins d’une heure.
Motos
4 € pour 24 heures. Gratuit pour un
arrêt de moins de 30 minutes. Gratuit
Photos Stéphane Geufroi
et se retrouver là-haut, constater que
la frontière entre la mer, le ciel et les
sables est incertaine. Et puis entrer
dans les entrailles de cette incroyable
pyramide dont les soubassements
originels culminent à 90 m. Le reste,
le double, c’est la main de l’homme
qui l’a monté. L’homme et son entêtement à se donner des défis. Ses
dépassements, ses folies. Ses peurs
aussi : celles, millénaires, du dragon.
De la mer qui vient battre, de l’Anglais
qui menace ruine.
C’est cela que l’on touche au Mont :
une mémoire longue que ponctuent
les battements de son propre cœur
malmené dans les escaliers. On y
marche dans les traces des autres.
On y va d’un pas de pèlerin. On s’y
vidange l’humeur. C’e st physique le
Mont, toujours. Métaphysique aussi,
un peu, beaucoup, si l’on veut.
François SIX MONTS.
7 JUILLET / 25 AOÛT 2013
D part navettes et maringotes
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1 600 m
utur pont passerelle d'accès
au Mont. Inauguration en 2014
5 minutes
30 min
Arrêt Barrage
300 m
2 min
5 min
500 m
Informations
2 min. 30 sec
7 min
Avranches - RD 275 ƒ
À part r du 3 ju n 2013
D part et arriv e
des navettes
et maringotes
Sortie ord
P 9-13
D part et arriv e
de la ligne de bus
Mont-Saint-Michel Pontorson
Žt l
r tl p] l 3
I ‹Š l
° mr ‰` kŠ l pŽ mk Št Ž` mŠ
Œa ŠI tr
L’autre façon de parcourir le Mont
« Ligne Baie », c’est une offre de transport complète pour une découverte
culturelle et touristique de Granville à Saint-Malo : train, car, vélo. En juillet
et août oubliez la voiture, embarquez à bord des TER (trains express régionaux), installez-vous dans les cars qui sillonnent la baie, enfourchez une
bicyclette pour musarder sur les chemins de traverses…
Barrage/Belv dère
Arrêt Grand'rue
Informations complémentaires
www.bienvenueaumontsaintmichel.
com
ça le mystère. Le Mont a cette puissance-là : il nous ramène en enfance. Ces endroits-là sont rares. »
Saint-James, guide passionné et
passionnant, a vraiment trouvé les
mots qu’il fallait. Oui le Mont nous
guérit de tout. De tout. Des ennuis ordinaires, des téléphones qui sonnent
trop ou pas assez, des mauvaises
nouvelles, de l’ordinaire.
La cure est d’altitude. Il faut se hisser
au sommet, s’affranchir des degrés
Arriv e navettes et maringotes
de 19 h à minuit.
La Caserne (zone restaurants
hôtels)
Pour une voiture ou une moto : 4 €
sur réservation préalable (avec code
d’accès fourni par le restaurateur ou
l’hôtelier). Gratuit de 19 h à minuit et
ceci toute l’année.
Pour un car : 35 € sur réservation
préalable (avec code d’accès fourni
par le restaurateur ou l’hôtelier), de
jour comme de nuit.
On songe à ce que nous a dit François
Saint-James, un jour d’hiver à l’heure
en pente où la lumière commence à
renoncer « Celui qui vient doit payer
son parking. Cher. Il paye tout cher
au Mont : son repas, un café, sa
glace, un souvenir. Ensuite, il affronte la foule. Parfois, il pleut. Et
pourtant, quand il repart, il se sent
bien. Il se sent comme nettoyé. C’est
Abbaye
L’accès au Mont est gratuit pour les visiteurs, mais les parkings
sont payants (sauf le soir).
Vélos
Haute saison (avril à octobre) de 10
h à 18 h : stationnement obligatoire
dans trois parcs à vélo gratuits : un sur
le parking avec consigne, deux près
du barrage.
De 18 h à 10 h le lendemain, en
haute saison, et à toute heure en
basse saison : accès toléré et gratuit
à vélo par la digue-route (puis le pontpasserelle) mais sans possibilité de
stationner le vélo au pied du Mont (le
cycliste garde son vélo à la main s’il
entre dans le Mont).
Billet
Jeu de lumière et d’ombre : la pyramide des sables distille ses atmosphères.
Le Mont-Sa nt-M chel
Les tarifs en vigueur à compter du 3 juin
Voitures
12 € pour 24 heures : pour une voiture quel que soit le nombre de passagers.
6 € pour deux heures maximum :
pour les visiteurs familiers ou pressés
qui ne souhaitent bénéficier que d’un
aperçu du site.
Gratuit le soir : afin d’encourager la
fréquentation en soirée, les parkings
sont gratuits de 19h à minuit et ceci
toute l’année.
60 € la carte d’abonnement annuel.
Gratuit pour un arrêt de moins de 30
minutes.
Gratuité totale et à toute heure pour
les salariés du Mont, les habitants du
Grand Pontorson et ceux du Mont.
et services ; sur la berge du Couesnon. La même berge qu’emprunteront les navettes à cheval, les maringotes.
Osez emprunter l’étroite ruelle des Cocus. C’est à gauche en montant.
« Ligne Baie », c’est aussi un
« Pass » unique pour accéder aux
principales lignes de transports* irriguant la Baie du Mont Saint-Michel et
plein d’avantages vous permettant
de découvrir la baie sous toutes ses
facettes.
P 1-6
Entr e parking payant
7 jours/7 - 24 h/24
* TER Basse-Normandie et Bretagne, Manéo, Illenoo, Keolis Emeraude, réseau Keolis Saint-Malo agglomération
Sortie Sud
Pontorson
RD 976
µ
Ouest-France - Infograph e Mont-Sa nt-M chel : Agence Apr m
Pour tout renseignement
contactez les offices de tourisme de la Baie
ou rendez-vous sur www.lignebaie.fr
ecomepub - RCS 439 940 545 / 2925/1947 - 05.13 - Crédit photos : P. Dontot - CDT50 : S. Fautré - CRB - Stephanie.maillard.com - JF. Hamon
Trois possibilités
pour rejoindre le Mont
Dès le lundi 3 juin, les points de départ et de retour des navettes seront regroupés dans le parc de stationnement.
Le Coue
snon
De chaque côté de la longue allée
piétonne, les vastes étendues de
parkings peuvent donner le vertige.
40 ha pour 4 200 places à perte de
vue. En été et lors des gros weekends d’affluence, des parkings engazonnés apportent 1 500 places
supplémentaires. Ils ont été pris
d’assaut le 8 mai dernier par la foule
des visiteurs qui, profitant d’une accalmie du mauvais temps, provoquaient de belles files d’attente pour
prendre les navettes.
Ces parkings ont été conçus
comme des parcs paysagers arborés. 2 500 arbres et 20 000 arbustes
de 27 essences différentes y ont été
plantés. Les plus répandues en Normandie et dans le bocage : érable
champêtre, aulne, orme ou saule.
Mais aussi des cépées (ramifiées
depuis la base) comme le noisetier
ou le charme. Pour les arbustes : le
tamaris, le houx ou encore le lierre
arborescent.
Tous ces plants proviennent exclusivement de la région, fournis par un
négociant d’Hambye (Manche). S’y
ajoute une centaine de pommiers
de Normandie, chacun d’une espèce différente.
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
Il faut 40 minutes à un marcheur pour parcourir les 2,9 km entre les parkings et le Mont. Les moins sportifs
ou plus pressés peuvent y être en 10 minutes avec la navette motorisée qui part des parkings.
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dimanche Ouest-France
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Se rendre au Mont à pied, à cheval ou en navette…
L’écrivain et chroniqueur Alain Rémond a passé son enfance dans la Baie du Mont-Saint-Michel.
Il évoque ses souvenirs, ébloui devant la Merveille qui l’émeut toujours autant…
Des navettes motorisées de 80 places et à cheval de 25 places conduisent les visiteurs des parkings
au Mont en dix minutes. Départ toutes les 5 minutes.
« Le Mont-Saint-Michel, je l’ai d’abord
vu de loin, de très loin, même. À Mortain, où je suis né, dans le sud de la
Manche, on montait tout en haut de
Monjoie, jusqu’à la Petite Chapelle,
et on l’apercevait, là-bas, tout là-bas,
par très beau temps, sur la ligne d’horizon, silhouette mouvante, tout juste
esquissée, qu’il fallait presque deviner. C’était comme un rêve, une vision
irréelle, on clignait des yeux pour être
sûr de bien l’avoir vu.
Puis, lorsque ma famille est revenue
en Bretagne pour s’installer à Trans,
à 15 km de Dol, à 10 km du Couesnon quelque part au-dessus de la
baie, je l’ai découvert en haut de la
côte, juste derrière chez moi. Beaucoup plus près, beaucoup plus réel.
Mais encore nimbé de mystère, tremblant dans la brume de beau temps
ou noyé sous la pluie, là-bas, comme
une promesse secrète.
J’aimais, enfant, sortir de la maison,
par la porte de derrière, et marcher
jusqu’en haut de la côte, sur la route
de Pleine-Fougères, juste pour le voir,
juste pour savoir qu’il était là, en vrai,
qu’il n’était pas seulement une photo
dans les livres ou un dessin dans les
illustrés que je lisais.
Dans mes yeux d’alors, il me semblait inatteignable, hors de portée,
à jamais. Je ne m’imaginais pas, un
jour, aller jusqu’à lui, franchir la porte
Le samedi 28 avril 2012 fera date
dans l’histoire du Mont-Saint-Michel.
Depuis 1957, les automobilistes empruntaient les 2 km de digue route
entre le continent et la Merveille et
stationnaient leur véhicule sur la
grève au pied des remparts. 16 ha
de parkings pour quelque 4 000
places. Mais un spectacle disgracieux de voitures et autocars à perte
de vue, surtout l’été et les jours de
grandes affluences.
Depuis ce 28 avril 2012, pour
que le Mont soit à nouveau entouré
d’eau, de nouveaux parkings ont été
créés 3 km plus au sud. Pour parcourir ces 3 km entre les parkings et
le Mont une flotte de six navettes a
été mise en circulation. Construits au
Portugal, ce sont des bus à la carrosserie neutre voire austère, en aluminium et en teck, réversibles avec
deux postes de conduite pour éviter
les demi-tours. Ces Passeurs, qui
ressemblent à des navettes d’aéroport très anguleux, peuvent prendre
80 passagers debout à bord et disposent de quelques places assises
pour les personnes à mobilité réduite.
au détour d’un virage, entre deux arbres, quand on se promène le long
de la baie, sur les collines qui la dominent. Saint-Marcan, Roz-sur-Couesnon, Saint-Georges-de-Gréhaigne…
Je crois que c’est du haut de ces villages, à l’écart de la grande route qui
file en bas, au ras de la baie, que je
préfère le voir, le Mont-Saint-Michel. À
chaque fois, c’est un point de vue différent, selon l’angle, selon la lumière.
À chaque fois, le Mont me frappe en
plein cœur, comme si je le découvrais
pour la première fois. Il est là, tout
près mais à distance, solitaire, à la fois
humble et orgueilleux, mystérieux,
il me parle en secret, j’entends mon
cœur qui bat. Chaque fois, je me demande ce qu’j’ai fait pour mériter un
tel honneur, un tel bonheur : avoir le
Mont-Saint-Michel pour moi, rien que
pour moi… »
Alain Rémond.
du mur d’enceinte et le visiter, comme
on dit. « Visiter » le Mont-Saint-Michel… Quelle drôle d’idée ! Alors que
c’est une promesse. Alors que c’est
un rêve. J’y suis pourtant allé. Je l’ai
pourtant visité. Tout ce monde dans
la petite rue, tous ces magasins pour
touristes, toute cette vulgarité. Je ne
m’y suis jamais fait.
Heureusement, tout en haut, j’ai découvert l’abbatiale, le cloître, la Merveille. Le retour du silence. Le retour
du rêve. Le retour de la vision. La plupart des touristes n’y montent pas.
Trop haut, trop fatiguant. Ils vont dans
les boutiques, font le tour des remparts, regardent Tombelaine, les sables mouvants et s’en vont comme ils
sont venus, croyant avoir vu le MontSaint-Michel. Alors qu’ils n’ont rien
vu.
Pour ma part, j’ai persisté, au fil
des ans, à préférer le voir de loin.
Le découvrir à l’improviste, soudain,
Alain RÉMOND*.
*Alain Rémond est écrivain et chroniqueur à Mariane et La Croix après
avoir été critique de cinéma. Il est l’auteur de 25 romans, certains autobiographiques comme Chaque jour est
un adieu, aux Seuil, sur ses idoles
(Bob Dylan et Yves Montand). Il vient
de publier Tout ce qui reste de nos
vies, aux Seuil.
Jean-Yves Desfoux.
« À chaque fois, le Mont me frappe en plein cœur »
Le retour des maringotes
À côté des Passeurs, des navettes à
cheval appelées maringotes se voulaient un clin d’œil à la Normandie,
terre du cheval. Les premières hippomobiles à impérial de 50 places,
des prototypes attelés à deux chevaux percherons, cobs ou postiers
bretons, n’ont jamais fonctionné.
Elles ont été recalées aux tests de résistance et de sécurité.
Les navettes motorisées, les Passeurs, peuvent transporter jusqu’à 80 personnes au Mont en dix minutes de trajet. Départs
toutes les cinq minutes à proximité des parkings.
Lundi 3 juin, elles seront remplacées par de nouvelles maringotes
de 25 places, plus proches de la
calèche traditionnelle et toujours tirées par deux chevaux de trait. Accueillie dans une ferme à proximité,
dans la baie, l’écurie de 36 chevaux
est surveillée et soignée par des professionnels équestres. Les chevaux,
toujours le même duo, travailleront
trois heures par jour.
Enfin un 3e type de navette, plus
petite, de 20 places, à moteur diesel
ou électrique, transporte les visiteurs
à la demande, surtout la nuit de 1h à
7h quand les autres navettes restent
au dépôt.
Des navettes gratuites comprises dans le prix du parking : 12€
de 20 places circulent la nuit de 1 h à
7 h à la demande sur simple appel téléphonique au 02 14 13 20 00.
12 €
La navette est gratuite. Elle est
comprise dans le prix du parking :
12 €, valable 24 heures, quel que soit
le nombre de passagers dans la voiture.
Un bus Pontorson - Le Mont
Une ligne de bus dessert le Mont depuis la gare SNCF de Pontorson. Tarif : de 3 € pour un adulte ; gratuit pour
les moins de 4 ans. Abonnement
mensuel : 80 €. Abonnement 10 trajets : 27 €
•fr
Sept jours sur sept
Les navettes fonctionneront 7 jours
sur 7, de 7 h à 1 h.
Six
C’est le nombre de navettes motorisées les Passeurs, appuyées de cinq
bus en 2013. La flotte passera à onze
Passeurs en 2014.
L
2 350 passagers
C’est la capacité de transport des
Passeurs et maringotes par heure
et par sens en très haute saison. En
2012, jusqu’à 2 700 touristes arrivaient
toutes les heures lors du week-end de
l’Ascension et début août.
sports.manche.fr
10 minutes
C’est le temps de parcours des Passeurs, entre les parkings et le Mont.
5 minutes
C’est le temps d’attente d’une navette.
10 mn en haute saison.
Navette à cheval maringote
Tarif pour un trajet par personne :
adulte, 5 €. Gratuit pour les moins
de 4 ans. Groupe : 150 € sur réservation.
Les maringotes, navettes de 25 places, tractées par des chevaux.
80
C’est le nombre de places dans
chaque navette.
300 m
Les navettes ne vont pas jusqu’au pied
des remparts mais laissent leurs passagers à 300 m à parcourir à pied.
Deux arrêts
Entre les départs des navettes dans
les parkings et le Mont il y a deux arrêts dans la zone commerciale dite de
la Caserne : Grand’Rue au cœur de la
Caserne et place du Barrage au barrage.
Navettes électriques la Montoise
Deux navettes Montoises électriques
35 à 40 minutes
C’est le temps moyen pour un bon
marcheur pour se rendre à pied des
parkings au Mont. Le nombre de marcheurs volontaires a augmenté de
25 % l’été 2012 et la mise en place
des navettes et nouveaux accès. Soit
près de 700 visiteurs par heure en
pointe.
Services
Sanitaires, consignes, distributeurs
de billets. Chenil (de 10 h à 19 h) pour
les chiens (8 €)…
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dimanche Ouest-France
2 juin 2013
Une halle de verre habillée d’une résille de bois
En quittant le parking ou à la descente des navettes, le nouveau Centre d’information touristique propose
des outils interactifs et tactiles pour mieux appréhender le Mont, la Baie, la Normandie et la Bretagne.
dimanche Ouest-France
2 juin 2013
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Le Mont-Saint-Michel à l’horizon 2015
Le barrage
Plus de voitures au pied du Mo t
Sa co structio a débuté e 2006 et les
premiers mouveme ts de va es et lâchers
d’eau o t eu lieu e 2009. Huit va es
retie e t l’eau du fleuve le Coues o . Deux
lâchers par jour emmè e t les sédime ts au
large. Depuis 2010 plus de 150 000 visiteurs
se so t re dus sur ce bel ouvrage d’art
Depuis le 28 avril 2012, Il ’est plus possible
de se re dre e voiture au Mo t par la digue
route. Les 4 000 places de parki g sur 16 ha
depuis 1957 o t été supprimés.
C’est la zo e de restaura ts, hôtels et commerces qui tie t so om du caser eme t des
doua iers et militaires au XIXe. Elle est traversée par les avettes. Elle doit être réamé agée
avec de ouveaux espaces piéto iers et
paysagers.
Six avettes à moteur, les Passeurs, de 80
places mette t dix mi utes pour se re dre au
Mo t. U départ toutes les 5 m . A partir de
demai , lu di 3 jui , les visiteurs pre dro t
ces avettes da s les parki gs et ’auro t
plus 900 m à parcourir à pied. Il y a deux
arrêts da s la Caser e.
La deuxième option consiste à se
diriger vers le vaste espace clair, ouvert, dédié à l’information pratique et
touristique. Quitte à revenir plus tard
vers la projection.
« Le parcours dans le CIT va se
faire en fonction du type d’information que l’on recherche, explique
Anne Garçon du syndicat mixte
Baie du Mont-Saint-Michel. À l’accueil, des agents répondent aux
questions pratiques : où payer
son parking, comment se rendre
sur le Mont, le temps de trajet, la
La co structio e cours de la ouvelle passerelle pour se re dre au Mo t e avette, e
mari gote ou à pied sera achevée au pri temps 2014. Elle débouche au Mo t sur u
gué de 7,30 mètres .
La Caser e
Les avettes
Outils et mobilier multimédia
Le po t-passerelle
La digue route
D’u e lo gueur de 2 km, elle a été co struite
e 1880 et sera démolie e 2015 lorsque le
po t passerelle qui va la remplacer sera
termi é.
L’allée piéto
e
Les visiteurs qui se re de t au Mo t à pied
o t augme té de 30 % depuis la suppressio
du statio eme t au pied des remparts. U e
allée piéto e arborée avec des ba cs a été
amé agée à l’est de la Caser e.
Mont-Saint-Michel : La Fabrique Créative
8
À l’aller ou au retour voire les deux ?
Les occasions de pousser la porte
du Centre d’information des visiteurs
du Mont-Saint-Michel (CIT) ne manqueront pas. Avant la visite de la Merveille, après avoir traversé le parking,
le curieux sera tenté de pénétrer sous
cette longue halle de verre habillée
d’une résille de bois. Son architecture
contemporaine possède une réelle
force d’attraction. L’entrée se fait par
un vaste pignon vitré laissant percer
la lumière et admirer la silhouette du
Mont au lointain.
Là deux alternatives se présentent.
Première option, le visiteur embarque
pour une séquence émotion en soulevant le rideau feutré de la salle de
projection. Un florilège d’images sur
le Mont, la baie et sa région l’attend
pour une immersion totale dans les
beautés de la nature et la splendeur
du patrimoine.
Le Centre d’information touristique du Mont-Saint-Michel est ouvert de 9 h à 19 h, 7 jours sur 7.
fréquence des navettes, le tarif des
visites, etc. Autant d’éléments qui
permettent de préparer au mieux
sa venue. Ensuite le dispositif se
décline en trois temps. Un premier
cercle aborde la baie et le Mont. Le
second cercle va au-delà en informant sur la grande baie, de Cancale à Granville. Puis le troisième
cercle explore les régions Bretagne
et Normandie. »
Des tonalités douces, du mobilier
en bois blond, des outils interactifs et
tactiles, la muséographie est pensée
pour faciliter l’accès à une information
simple et sélective. Ce lieu d’accueil
se situant entre l’office de tourisme et
le centre d’interprétation.
Enfin, le CIT offre également un ensemble de services aux usagers tels
que des consignes, des sanitaires,
des caisses, le tout ouvert 24 heures
sur 24… Et les navettes qui desservent
le Mont s’arrêtent pour ainsi dire devant. Autant dire que ceux qui ne se
sont pas arrêtés à l’aller n’y manqueront probablement pas au retour.
Vidéo projetée au sol
Le rétablissement du caractère maritime de la baie et les travaux entrepris pour cela, sont clairement exposés par un dispositif multimédia, un
espace vidéo projeté au sol et situé à
l’entrée.
Anne-Elisabeth BERTUCCI.
2,5 millions de visiteurs chaque année, dont 300 000 Japonais
Les parki gs
De 4 200 places sur 40 ha, ils peuve t être
portés à 6 000 places l’été et les gros weeke ds d’afflue ce avec des parcs seco daires
e herbe.
Ouest-France - Infographie
Ouest-France, source : Mont-Saint-Michel Altibreizh
A deux pas du départ des avettes, u ouveau ce tre d’i formatio touristique est e
voie d’achèveme t. Le visiteur y trouvera
de la docume tatio sur le Mo t, la Baie
et les régio s Norma die et Bretag e.
adulte, handicapés et moins de
18 ans : 3 €. Visites familiales adaptées aux enfants.
Le monde entier au Mont
Le Mont-Saint-Michel accueille
chaque année près de 2,5 millions
de visiteurs. La moitié d’entre eux visitent l’abbaye. 55 % sont originaires
de pays étrangers. Les Japonais figurent largement en tête avec 287 000
ressortissants en 2012. Pas étonnant
que les commerçants et les guides
se soient mis au japonais et organisent même des mariages pour les Tokyoïtes. En deuxième position, 50 000
Italiens. Mais on vient du monde entier admirer le Mont : du Bhoutan, des
îles Vanuatu ou encore de Mongolie !
Bons plans
L’abbaye pour vous tout seul ou
presque, c’est possible ! Les plages
horaires les plus calmes se situent
avant 11 h le matin et après 15 h
l’après-midi. Mieux vaut éviter l’heure
du déjeuner (11 h - 13 h 30) en haute
saison. Novembre, début décembre,
janvier et février sont les mois de
basse fréquentation. Achat des billets
à l’entrée de l’abbaye uniquement.
Les animaux ne sont pas acceptés.
Ouvertures et tarifs
L’abbaye se visite tous les jours sauf
les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
Les horaires d’ouverture varient sur
deux périodes dans l’année : du 2 mai
au 31 août de 9 h à 19 h, dernière
Mont-Saint-Michel : Thomas Jouanneau
Le ce tre d’i formatio
touristique
Des messes avec les Fraternités monastiques sont célébrées tous les jours.
entrée à 18 h. Du 1er septembre au
30 avril, de 9 h 30 à 18 h, dernière
entrée à 17 h.
Plein tarif : 9 €. Réduit : 5,50 €.
Groupe adultes : 7 € (à partir de 20
personnes). Groupes scolaires : 30 €
(20 € pour les Zep) : 35 élèves maximum ; 1 accompagnateur bénéficie
de la gratuité par tranche de 15 élèves
(8 élèves pour les écoles maternelles). Visite gratuite pour les moins
de 25 ans (hors groupes scolaires),
handicapé et son accompagnateur,
demandeurs d’emploi.
Contacts
Réservation
et
informations
complémentaires au service des visites de l’abbaye : tél. 02 33 89 80 00 ;
Internet : mont-saint-michel.monuments-nationaux.fr ; ou office de tourisme intra-muros : tél. 02 33 60 14 30
www.ot-montsaintmichel.com
Visites guidées
Visites commentées (1 heure 15) à
heure fixe tous les jours (sauf dates
exceptionnelles). Visites conférences
(2 heures) les week-ends et tous les
jours pendant les vacances scolaires.
Visite conférence : 13 € ; de 18 à
25 ans inclus : 9 € ; moins de 18 ans :
gratuit. Audioguide en supplément :
4,50 €. Deux appareils : 6 €. Groupe
Les messes avec les Fraternités
monastiques
Messe chantée tous les jours à
12 h 15 (sauf le lundi) ; le dimanche
à 11 h 30. Entrée gratuite pour les fidèles : rendez-vous à 12 h aux grilles
d’entrée de l’abbaye et le dimanche
à 11 h 15. Laudes à 7 h en semaine
(8 h le samedi, le dimanche, les jours
fériés et en août), vêpres à 18 h 30 :
rendez-vous 10 minutes avant chaque
office à la porte d’entrée de l’abbaye.
Renseignement (retraite, accueil de
groupe…) : tél. 02 33 58 31 71.
William Christie à l’abbatiale
William Christie et les Arts Florissants seront en concert à l’abbaye
le 28 juillet. Le programme de cette
soirée baroque sera dédié à MarcAntoine Charpentier (1643-1704). Le
cycle de concerts s’ouvre le 8 juin
avec une soirée Francis Poulenc et
se poursuit avec le Water Music de
Haendel, le 7 juillet.
Dans l’abbatiale du Mont-Saint-Michel. De 30 € à 18,50 €. Réservations : tél. 02 33 89 80 04.