AU QUOTIDIEN - OPH Gennevilliers

Transcription

AU QUOTIDIEN - OPH Gennevilliers
81
revue de l’OPH de Gennevilliers
Juillet 2015
Budget 2009
ENTRETENIR,
EMBELLIR
rigoureux et efficient
AU
Comprendre la facturation
de
d’eau
Lavotre
Fêtefacture
des voisins
Comme si vous y étiez !
p.6
QUOTIDIEN
Barème des indemnités
de remise en état
L’Oph solidaire
des logements
de ses gardiens
p.8
Fêtes des voisins
Réparations locatives
Qui fait quoi ?
p.13
AGORA #81
81
Tous devant l’OPH de Gennevilliers,
jeudi 9 juillet, à 18 heures
L’examen de la loi dite « de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation
des métropoles » se poursuit au parlement. Modernisation contestable, faite de recentralisation autoritaire et de recul de la démocratie. Pour ma part, je défends une tout autre
conception de la modernité. Une modernité allant dans le sens de la démocratisation et
donc d’une augmentation du pouvoir des citoyens et du rapprochement entre citoyens, lieux
de décisions et élus ; une modernité allant dans le sens de plus de liberté de choix par un
développement des territoires qui ne soit pas uniforme et décidé en dehors d’eux.
Marc Hourson
Président de l’OPH
Adjoint au maire
de Gennevilliers
C’est dans cet esprit que les Offices publics de l’Habitat communaux doivent le rester.
Il faut d’ailleurs rappeler que les élus de la mission de préfiguration regroupant tous les
maires du territoire de la métropole ont voté à 94 % une résolution se prononçant contre
le caractère obligatoire d’un tel transfert à la métropole. Un amendement avait été voté au
Sénat à l’unanimité avec la sagesse du gouvernement indiquant que les OPH ayant plus de
5 000 logements, ce qui est le cas à Gennevilliers, resteraient de compétence communale.
Mais, un fait grave pour Gennevilliers s’est passé dans la nuit du 2 au 3 juillet à l’Assemblée
nationale. Les députés ont voté, contre l’avis des maires, un amendement qui retire le rattachement de l’OPH de Gennevilliers à la Ville. Ainsi, ce qui se fait avec l’OPH de Gennevilliers
ne sera plus décidé par les Gennevillois, mais par le territoire de la métropole ! Au regard
des rapports de force politiques dans la Boucle Nord des Hauts-de-Seine ou dans la métropole, celui ou celle qui dirigera l’OPH de Gennevilliers sera issu de la droite départementale.
Ce que les électeurs ont souhaité garder, les députés leur retirent !
Ce n’est pas un problème politicien, c’est une question grave pour l’avenir de Gennevilliers.
Nous faisons le choix d’avoir un gardien pour 110 ou 120 logements, qu’en sera-t-il
demain ? Pourtant, cela est important pour la qualité de l’entretien des immeubles, du
lien social dans les quartiers.
Quelle transparence d’attribution quand cela se fera à l’échelle de 25 000 ou 30 000
demandeurs de logements ? Quelle priorité gennevilloise ? Nous avons l’expérience
de l’OPH des Hauts-de-Seine qui gère la cité jardin. C’est ça le modèle ? Combien de
Gennevillois relogés à l’OPDHLM ? À Gennevilliers, l’opposition siège au CA et dans la
commission d’attribution, pas dans le grand OPH du département !
Quelle capacité d’intervention des locataires, des demandeurs de logements quand le
siège mutualisé des OPH du territoire sera dans une autre ville ?
Les logements de Gennevilliers serviront à reloger les demandeurs de logements des
villes qui ne construisent pas de logement social. C’est inacceptable ! C’est une attaque
sans précédent contre l’intérêt des locataires, mais aussi de tous les habitants.
Comment seront gérés les 8 000 logements de l’OPH sur la ville ?
Je vous invite à un rassemblement de protestation le jeudi 9 juillet à 18 heures, devant
l’OPH de Gennevilliers, 33, rue des Chevrins. Et nous devons ensemble rester mobilisés,
avec les élus et vos représentants de locataires pour mener toutes les actions nécessaires afin que ce qui se fait à Gennevilliers soit décidé par et pour les Gennevillois.
AGORA # 81 - Juillet 2015 - Revue de l’OPH de Gennevilliers, 33, rue des Chevrins - 92230 Gennevilliers. Tél 01 46 85 88 88 // Directeur de la publication Marc Hourson //
Comité de rédaction Emmanuelle Sanz, Delphine Valentin, Khaled Benadouda, Jean-Philippe Le Madec, Pascal Lion, Douda Kerma, Élisabeth Legent // Rédactrice en chef
Fabienne Dagouat ([email protected] // Rédaction Fabienne Dagouat, Jean-Michel Masqué // Conception encore ([email protected]) // Réalisation KdoubleB
// Photographies Christophe Couffinhal (© Ch. C.), Marc Lathuillière (© M. L.), Agence Gimmik // BD Farid Boudjellal // Illustrations Jean Mineraud // Impression LNI SA RCS Nanterre 622 002 574 // Publicité HSP SAS - RCS Nanterre 702 012 824 // Tirage 10 000 exemplaires. Toute reproduction, même partielle, des textes et images parus
dans Agora est formellement interdite, sauf accord exprès de la rédaction.
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06
EN IMAGES, la Fête des voisins
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ACTUALITÉS, logements de fonction, concertation locative
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BUDGET, les objectifs pour 2015
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DOSSIER, les réparations locatives
18
DE NOUS à VOUS, le service de la cohésion sociale
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EN VILLE, l’ouverture de nouveaux commerces
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REGARDS, l’exposition “Venise démasquée”
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EN IMAGES
FÊTE DES VOISINS
VOUS ÉTIEZ AU RENDEZ-VOUS
Le 29 mai dernier, soleil plus que timide et petit vent frais n’ont pas
dissuadé les inconditionnels de la Fête des voisins d’investir les halls
d’entrée, les jardins ou les trottoirs de leur quartier. parce que ce
rendez-vous est une occasion unique de se rencontrer, d’échanger
plus que les habituels « bonjour » ou « bonsoir » lorsque l’on se croise,
de créer des liens et de renforcer la proximité et la solidarité. Comme
chaque année depuis quinze ans, locataires et gardiens d’immeubles
se sont investis pour que la fête soit réussie. Entrées, gâteaux, spécialités culinaires, boissons, décorations, chacun a mis la main à la
pâte. Au Luth, un chatoyant défilé de mode organisé par l’espace Dora
est venu agrémenter la soirée, tandis que, fidèles à leurs habitudes,
les locataires des Sévines prolongeaient la fête à la nuit tombée.
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EN IMAGES
Photographes :
Christophe Couffinhal (© Ch. C.),
Marc Lathuillière (© M. L.)
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ACTUALITÉS
LOGEMENTS DE FONCTION
UNE VICTOIRE POUR
NOS GARDIENS
De gauche à droite : Marc Hourson, président
de l’Oph de Gennevilliers et Catherine picache,
secrétaire du syndicat CGT du personnel de
l’Oph, aux côtés de Stéphane peu, président de
l’Oph plaine Commune Habitat.
La mobilisation de l’Oph aux côtés de ses gardiens
d’immeubles et des élus de la Ville de Gennevilliers,
pour défendre le maintien de leur logement non
quittancé en contrepartie d’astreinte pour nécessité de service, a abouti.
« Les gardiens d’immeubles Hlm
ne seront pas touchés par le décret du 9 mai 2012 portant réforme du régime des concessions de logement qui entre en
vigueur au 1er septembre prochain. Ils pourront donc continuer de bénéficier gratuitement
d’un logement de fonction pour
nécessité absolue de service
(loyer +charges), sans qu’il y ait
de répercussion sur leur pouvoir
d’achat et sur les charges des locataires », a déclaré Stéphane
Peu, président (PCF) de l’Oph
Plaine Commune Habitat, après
avoir été reçu par le cabinet du
Premier ministre, lundi 22 juin,
avec Laurent Goyard, directeur
général de la Fédération des
Oph. Une belle victoire qui clôt
deux mois de mobilisations et de
négociations.
Rappelons que, les 5 mai et 2 juin
derniers, Marc Hourson, président de l’Oph, membre du conseil
fédéral de la Fédération des Oph,
adjoint au maire de Gennevilliers ; Alexandra d’Alcantara, responsable de la direction de la
proximité de l’Oph et adjointe au
maire ; organisations syndicales,
représentants de locataires et
gardiens avaient manifesté, sur
l’esplanade des Invalides, aux
côtés d’autres bailleurs sociaux
et d’élus, contre ce décret de mai
2012. « Ce texte, qui revenait
sur la gratuité du logement de
fonction et des charges inhérentes pour les gardiens fonctionnaires portait atteinte à un
avantage acquis significatif, impactait considérablement le pouvoir d’achat des gardiens d’immeubles et remettait en cause le
service public de proximité qu’ils
assurent », soulignait alors Marc
Hourson.
Le 20 mai, un communiqué ministériel avait annoncé le report
de l’application du décret, réaffirmant que les gardiens fonc-
tionnaires conservaient leur droit
à un logement gratuit, mais
renvoyant au bon vouloir des
conseils d’administration des
Oph le soin de mettre en place
une indemnité compensant le
paiement des charges. Cette
déclaration avait abouti au rassemblement du 2 juin. Lors du
conseil municipal du 20 mai,
Marc Hourson avait également
présenté un vœu (voté à l’unanimité), au nom des trois groupes
de la majorité municipale, pour
le maintien de la gratuité des
logements et des charges afférentes des agents de la fonction
publique logés par nécessité absolue de service.
Saluons ici la mobilisation de
tous qui a permis de maintenir ce
droit légitime pour les gardiens
d’immeubles.
LOT 3, ÉCOqUARTIER
LES PREMIERS
LOCATAIRES
EMMÉNAGENT
En juillet, une cinquantaine de locataires va poser ses cartons
dans cette nouvelle résidence de
l’Oph de Gennevilliers, qui compte
99 logements dont 5 adaptés aux
personnes à mobilité réduite
(PMR). Dessiné par le cabinet
Valéro Gadan Architectes, cet
immeuble est ouvert sur les avenues Chandon/Chenard-etWalcker et sur la rue AlbertJacquard. Plusieurs équipements
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viennent s’adosser à ce projet : un
parking de 71 places, sécurisé par
vidéosurveillance ; 6 locaux vélos
équipés d’une place par logement (1 pour chaque hall et 1
pour la crèche) ; 5 locaux poussettes (1 pour chaque hall) ; deux
locaux commerciaux de près de
100 m2 chacun et enfin une
crèche, gérée par la Ville, dont les
travaux d’équipement viennent de
débuter.
TOUTE
UNE HISTOIRE
UN TOIT POUR SOI
Le 18 juin, soirée organisée au gymnase Lucie et Raymond-Aubrac
pour la sortie du livre.
quand l’Office public de l’Habitat de Gennevilliers
se souvient, de son histoire, de ses combats, de ses
victoires pour défendre le droit au logement pour
tous, cela donne un ouvrage riche de témoignages
humains et porteur d’espoir pour continuer à protéger ce droit fondamental.
Marguerite, Jean, Josefa, Didier,
Nabil… ils étaient adolescents,
jeunes mariés, ouvriers dans les
usines de la ville… tous partagent
des souvenirs émouvants et des
anecdotes personnelles sur ce
que fut pour eux la découverte
des premiers Hlm, synonymes de
logements spacieux et confortables. En rupture avec les habitats
dégradés et insalubres de
l’après-guerre.
Dans cet ouvrage Toit mon Toit,
édité par l’Oph et Le SurvenirÉditeur, leurs récits se mêlent à
la grande Histoire, celle qui a vu
la montée d’une revendication
populaire pour le droit à un logement digne. À Gennevilliers,
cela débute en 1934, avec l’élection du maire communiste Jean
Grandel et se poursuit avec l’essor des différents quartiers de la
ville et la construction des premiers grands ensembles. Puis
vient le temps des mutations
économiques, des réhabilitations
et des rénovations des premiers
immeubles qui ont vieilli. La Ville
repense alors l’espace public et
l’Office tourne une nouvelle page
symbolisée par la restructuration du quartier du Luth, les "résidentialisations" d’immeubles
ACTUALITÉS
et la construction de nouveaux
bâtiments qui font rimer Hlm
avec choix esthétiques, architecture novatrice, noblesse des
matériaux.
Ce livre-mémoire témoigne aussi
des batailles politiques menées
conjointement par la présidence
de l’Oph et la municipalité de la
Ville, aux côté des habitants.
Comme souvent, l’Histoire sert
aussi à éclairer le présent et
l’avenir.
Aujourd’hui, alors que les valeurs du logement social sont
menacées, cet ouvrage rappelle
que le droit humain à vivre dans
un habitat décent reste un engagement fondamental et une
priorité pour l’Office. Ainsi,
comme le souligne Marc Hourson, son président « Ce livre
n’est pas seulement un regard
sur un passé dont nous pouvons
être fiers mais aussi un point
d’appui et une source de réflexion pour l’avenir. »
Ci-dessous, vous trouverez un
coupon détachable. Il vous permet de retirer gratuitement un
exemplaire de l’ouvrage Toit mon
Toit, auprès de l’accueil de l’Office.
✁
Sur présentation de ce coupon à l’accueil de
l’OpH de Gennevilliers, 33, rue des Chevrins,
un exemplaire du livre Toit mon Toit vous sera remis.
Nom : ……………………………………..................................….. Prénom : …………………………………………………………
Adresse : ……………………………………………….………………………………………………………………………………………………
Signature
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ACTUALITÉS
CONCERTATION
LOCATIVE
ÉCOUTE ET PROXIMITÉ
D’avril à juin, membres du conseil d’administration, de la direction, des services
techniques et du personnel de proximité de l’Oph sont allés à la rencontre des
locataires et de leurs représentants, dans chaque quartier (la visite du quartier du
Luth se fera en septembre, la date n’est pas encore fixée). Ces visites de concertation locative sont l’occasion d’identifier et de dresser une liste précise d’un
certain nombre de travaux à effectuer sur le patrimoine. Cette liste soumise à
arbitrages sera présentée d’ici à la fin de l’année au conseil de concertation locative.
Certains de ces travaux ont déjà pu être répertoriés par les services de l’Office ;
ils sont alors budgétés dans le cadre d’opérations de réhabilitation, de plans
pluriannuels de travaux ou intégrés dans le cadre de l’actualisation du plan stratégique patrimonial. En 2014, le budget concertation locative était de 226 000 €.
Les Chevrins
Les Agnettes
Chandon-Brenu-Sévines
Fossé-de-l’Aumône
Les Grésillons
Le Village
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RÉNOVATION
qUARTIER DES
AGNETTES
DÉBUT DU DIAGNOSTIQUE TECHNIQUE
Le 12 mai dernier, l’Office a présenté en réunion publique les grandes étapes
de son projet de réhabilitation pour les cinq tours des Agnettes et l’immeuble Marcel-Lamour.
Alors que la Ville et l’Oph de
Gennevilliers sont toujours en attente de la mise en œuvre des financements qui devraient leur
être accordés dans le cadre du
nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU) - pour
25, RUE RETROU
lequel le quartier des Agnettes a
été retenu - l’Office poursuit sa
démarche de rénovation de ses
immeubles qui n’ont pas encore
été réhabilités. Après le diagnostic thermique des bâtiments
qui a permis d’indiquer un certain
nombre de préconisations, il
s’agit maintenant d’établir un
diagnostic technique sur l’ensemble des logements. Pour
cela, l’Oph a programmé plusieurs actions simultanées :
∙ le lancement, fin juin, d’un bilan patrimoine habitat qui a
pour vocation de réaliser un
état des lieux, de mettre en
avant les points forts et les
points faibles des bâtiments,
d’identifier les qualités de
confort d’usage ou les performances dans certains domaines (acoustique, thermique,
sécurité incendie…)
∙ la mise en place d’un diagnostic
complet avec une approche technique, urbaine, architecturale et
financière. L’objectif de cette analyse étant de déterminer si l’enveloppe budgétaire estimée pour
cette réhabilitation est cohérente
avec les travaux à effectuer.
∙ la sélection, début juillet, parmi
53 dossiers reçus, de trois architectes admis à concourir
pour la réalisation de ce projet.
L’ensemble des résultats des
diagnostics leur sera ensuite
remis afin d’alimenter leur réflexion. Puis, dans le cadre de
cette procédure de concours,
l’architecte lauréat sera désigné début 2016.
L’information auprès des locataires des 546 logements concernés étant un point essentiel de
cette rénovation urbaine, la présentation de l’équipe de maîtrise d’œuvre et du projet retenu
est prévue au premier trimestre
2016, avant la finalisation du
plan de financement envisagée à
la mi-avril.
VERS UN PRÉ PROGRAMME DE TRAVAUX
L’analyse des diagnostics de performance énergétique et des questionnaires
remplis par les locataires permettent d’aborder une nouvelle étape dans la
réhabilitation de ces 29 logements.
chauffage ; l’amélioration de l’isolation du bâtiment afin de réduire
les ponts thermiques ; la mise en
place d’une VMC, ventilation mécanique contrôlée hygroréglable,
pour limiter les problèmes d’humidité ; remplacement des menuiseries des fenêtres et insertion
de volets roulants.
L’étude des 17 questionnaires
remis par les locataires de la
résidence Retrou ont permis de
définir trois grandes problématiques : le chauffage, trop faible et
trop coûteux ; les fenêtres, dépourvues de volets, avec une
étanchéité et une isolation insuffisante ; l’humidité dans les
logements qui entraîne des moisissures. Associée à l’analyse
des diagnostics de performance
énergétiques effectués dans les
À partir du mois de septembre,
l’Oph va engager une phase de
diagnostic au sein de chaque logement, dans le but d’affiner
ces premières pistes d’action et
lancer une étude spécifique sur
le chauffage qui permettra également d’en étudier l’impact sur
le loyer.
logements, elle a permis de définir un pré programme de travaux, présenté par l’Oph, en mai
dernier, dans le cadre d’une réunion de concertation avec les
habitants et les représentants
de locataires. Parmi les préconisations, on retient le remplacement des convecteurs anciens
par des panneaux rayonnants,
qui diffusent une chaleur très
homogène et directe ; la mise en
place de programmateurs de
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BUDGET 2015
UNE GESTION RIGOUREUSE
Le budget de l’Oph a été adopté le 24 mars dernier. Dans un contexte économique incertain et face à de nouveaux enjeux territoriaux, il réaffirme le rôle
central de l’Office en matière de logement social.
d’euros pour la construction des
logements réalisés par l’Oph,
soit 10 à 15 % de subvention par
opération.
L’Oph s’est fixé un certain nombre d’objectifs pour 2015 :
Le budget 2015 de l’Oph a été
construit dans un contexte économique tendu, pour les ménages qui doivent faire face à une
diminution constante de leur
pouvoir d’achat et pour les collectivités territoriales confrontées à une baisse des dotations
de l’Etat. Ainsi, la Ville de Gennevilliers - qui participe fortement au développement du logement social via la convention
d’utilité sociale ou le contrat de
développement territorial - a vu
une baisse de près de 4 millions
de ses subventions. À ce jour, la
Ville investit entre 4 et 5 millions
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∙ poursuivre le développement
de son offre de logement avec
la livraison de 99 nouveaux appartements dans l’écoquartier
(lot 3, voir page 8), ainsi que le
lancement des opérations de
concours pour les futures opérations du centre ville.
∙ engager le lancement des réhabilitations des Agnettes (5
tours et bâtiment MarcelLamour) ; du 13, rue LouisCastel, du 25, rue Retrou et de
la résidence Indira-Gandhi.
∙ prévoir la poursuite du programme de rénovation des
ascenseurs, des travaux
concernant l’adaptation des
logements au handicap ainsi
que des travaux d’accessibilité,
la mise en œuvre ou la poursuite de programmes de travaux sur les colonnes d’eaux
usées et d’eaux pluviales, sur
l’électricité, sur les chauffe
bains et chaudières, sur la
sécurité incendie.
∙ poursuivre le travail engagé
autour de la modernisation du
métier de gardien avec la mise
en place d’une nouvelle organisation et de nouveaux moyens
permettant de mieux répondre
à la demande des locataires et
de renforcer les compétences
des gardiens.
∙ maintenir une politique ambitieuse d’entretien du patrimoine. D’autant plus que l’Oph
comme les autres organismes,
doit faire face à un durcissement de la réglementation en
matière d’hygiène, de sécurité, d’accessibilité, de mise
aux normes des ascenseurs, de
désamiantage, de mise en
place de systèmes de sécurité
(accès sécurisé aux immeubles, détecteurs de fumée…),
alors que les aides publiques
baissent.
∙ mise en place d’une politique
de dotation afin de garantir
dans le temps un bon niveau de
maintenance des installations.
Pour 2015, ces dotations
concernent notamment la provision pour gros entretien, le
désamiantage, la prévision des
risques générés par la dette
des locataires, l’amortissement des détecteurs de fumée.
Le budget d’investissement
a été arrêté à la somme de 59
millions d’€ et le budget de
fonctionnement à celle de 60,6
millions d’€ en dépenses et 61,9
millions d’€ en recettes.
DOSSIER
RÉPARATIONS LOCATIVES
QUI ENTRETIENT ? QUI RÉPARE ?
On appelle réparations locatives les travaux d’entretien courant et de menues réparations y compris les remplacements d’éléments assimilables auxdites réparations, consécutifs à l’usage normal des locaux et équipements à usage privatif*. En tant que locataire, vous devez effectuer l’entretien courant de votre logement
afin de le conserver en bon état de fonctionnement tandis que l’Oph a en charge les grosses réparations.
Si vous quittez votre logement, le coût des réparations non effectuées pourra vous être facturé, d’où l’intérêt de réaliser une visite dite de pré-état des lieux afin d’être conseillé sur les remises en état à effectuer avant l’état des lieux de sortie. En cas de détériorations volontaires ou accidentelles, la remise en état
est à la charge du locataire.
Par ailleurs, l’Oph a mis en place des contrats d’entretien auprès de prestataires. Si vous avez des réparations à effectuer sur des équipements qui entrent dans cette catégorie, le bailleur peut les faire réaliser
pour votre compte. Ils restent à votre charge mais vous aurez la garantie d’une réalisation à moindre coût.
Renseignez-vous auprès de votre gardien ou de l’Office.
Les quatre pages qui suivent vous permettront d’identifier facilement les obligations de chacun.
*La liste des réparations locatives à la charge du locataire est définie par le décret n°87-712 du 26/08/1987 pris en application de l’article 7 de la loi n° 86-1290 du 23/12/1986.
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Entrée/Cuisine
Qui fait quoi ?
Locataire
Il assure le remplacement, la réparation et le nettoyage :
1 - Porte d’entrée : poignée, serrure, canon, gonds, paumelles et charnières
En cas de dégradation ou d’effraction, le locataire doit contacter
son assurance.
2 - Plinthes
3 - Placards : graissage, roulettes, mise en jeu des portes
4 - Evier : dégorgement des évacuations jusqu’à la colonne, syphon
5 - Joints en silicone de l’évier et des colliers de canalisations
6 - Flexible de gaz : vérifier la date de validité et remplacer si nécessaire
7 - Bouche d’aération de la ventilation (nettoyage)
8 - Peinture ou tapisserie : murs et plafonds
9 - Sols : entretien, petites réparations
10 - Clés : portes et boîtes aux lettres, badges, télécommande parking + piles
11 - Tableau électrique : remplacement des fusibles
12 - Prises de courant, interrupteurs
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Il assure le remplacement :
13 - Porte d’entrée : uniquement l’ouvrant et le bâti
14 - Tableau électrique
15 - Canalisation d’alimentation d’eau
16 - Colonne d’eaux usées
17 - VMC, ventilation mécanique contrôlée
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Contrat d’entretien
18 - Boîtier et combiné d’interphone en cas de dysfonctionnement
19 - Robinetterie
20 - Chaudière murale ou chauffe-eau
21 - Radiateur
22 - Thermostat (sauf piles à changer par le locataire)
Pièce à vivre
Qui fait quoi ?
Locataire
Il assure le remplacement, la réparation et le nettoyage :
1 - Grille d’entrée d’air (nettoyage)
2 - Gonds et paumelles
3 - Poignée de fenêtre, crémone
4 - Manivelle, sangle, cardan et bloqueur de manivelle,
loquet tendeur, passe caisson pour volet roulant
5 - Vitres
6 - Joints d’encadrement de fenêtre
7 - Prises de courant, prise TV, connecteur 8P8C (dit RJ45),
interrupteurs et points lumineux
8 - Plinthes
9 - Sol : parquet, linoleum, moquette et petites réparations
10 - Placards et portes intérieures :
boutons, poignées, serrure, système de fermeture
11 - Peinture ou tapisserie : murs et plafonds
UN CODE EN 3 COULEURS
En xxxx : les travaux à la charge du locataire
En xxxx : les travaux à la charge de l’OPH
En xxxx : les travaux sont à votre charge mais
bénéficient d’un contrat d’entretien avec un
prestataire (le coût des interventions est
alors répercuté dans les charges locatives).
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Oph Gennevilliers
Il assure le remplacement :
Contrat d’entretien
15 - Radiateur
12 - Mécanisme de volet roulant, sauf en cas de dégradation
ou d’effraction (le locataire doit contacter son assurance)
13 - Fenêtre et encadrement
14 - Détecteur de fumée (piles à la charge du locataire)
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Salle de bain et toilettes
Qui fait quoi ?
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Locataire
Il assure le remplacement, la réparation et le nettoyage :
1 - Joints en silicone, syphon du lavabo et de la baignoire
2 - Rebouchage des trous
3 - Douchette et flexible de douche
4 - Abattant et joint de pipe WC
5 - Tablier de baignoire
6 - Pare-douche
7 - Applique salle de bain
8 - Baignoire et lavabo : système de dégorgement
des évacuations jusqu’à la colonne
9 - Nettoyage de la bouche d’aération de la ventilation
10 - Peinture : murs et plafonds
11 - Sols : entretien et menues réparations
12 - Prises, interrupteurs
Oph Gennevilliers
Il assure le remplacement :
13 - Canalisation d’alimentation d’eau
14 - Colonne d’eaux usées
15 - VMC, ventilation mécanique contrôlée
Contrat d’entretien
16 - Robinetterie
17 - Mécanisme WC
18 - Chaudière murale ou chauffe eau
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Espace extérieur (dont le locataire a l’usage exclusif)
Qui fait quoi ?
Locataire
Il assure le remplacement, la réparation et le nettoyage :
1 - Porte d’entrée : poignée, serrure, canon, gonds, paumelles et charnières.
En cas de dégradation ou d’effraction, le locataire doit contacter son assurance.
2 - Volet (petites réparations)
3 - Gouttière, tuyau de descente d’eaux pluviales
4 - Porte de garage : poignée, chainette, ressort
5 - Pelouses (arrosage, tonte), taille des haies et élagage des arbres
6 - Poignée, serrure de la porte de son box.
En cas de dégradation ou d’effraction, il doit contacter son assurance.
7 - Serrure de la boîte à lettres
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1
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Oph Gennevilliers
Il assure le remplacement :
8 - Fenêtre de toit
9 - Volet cassé
10 - Balcon et garde-corps
11 - Toiture, façade, antenne TV collective
12 - Porte boîte à lettres
(logements collectifs et individuels)
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1
VOUS SOUHAITEZ APPORTER DES
TRANSFORMATIONS à VOTRE LOGEMENT ?
Renseignez-vous d’abord. Pour toute modification importante
ou transformation de votre habitation (changement des sols, démolition des cloisons, modifications d’appareils sanitaires...),
vous devez impérativement en informer l’Oph par écrit. Sans autorisation, sachez que l’Office est en droit de vous demander une
remise en état de votre logement à vos frais.
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DE NOUS À VOUS
COHÉSION
SOCIALE
UN SERVICE
à DIMENSION HUMAINE
Rebaptisé service de la cohésion sociale, l’ex-service du contentieux intervient dans deux domaines distincts et complémentaires : l’action sociale et
le recouvrement ; la tranquillité résidentielle et le contentieux de la gestion
locative.
L’action sociale s’incarne en
premier lieu par la présence
dans le service d’une assistante
sociale dont le rôle est de favoriser le maintien des locataires
en difficulté dans leur logement.
Ces difficultés peuvent être
d’ordre financier, familial, administratif, liées à la santé ou à
la perte d’autonomie. L’assistante sociale reçoit également les
locataires orientés par les personnes en charge du recouvrement, pour les aider à trouver, là
aussi, des solutions à leurs difficultés économiques ou sociales.
Deux agents de l’Office gèrent le
recouvrement en cas d’impayés
AGORA #81
de loyers, ce qui implique des
relances, des prises de rendezvous, la mise en place d’échéanciers, voire l’orientation vers les
services sociaux du conseil
départemental. Dans les cas
extrêmes, c’est le recouvrement
qui engage la procédure de
résiliation du bail en vue d’une
expulsion. C’est pourquoi, dès la
première difficulté, il est toujours préférable de rechercher
au plus vite une solution, en
prenant contact avec l’Office.
Face aux problèmes rencontrés
par les locataires en matière de
gestion budgétaire, le service de
la cohésion sociale envisage de
créer un poste de conseillère
en économie sociale et familiale, pour renforcer le volet préventif de son action. Cette personne pourra, d’une part, aider le
locataire en difficulté dès son entrée dans les lieux à s’approprier
son logement et son environnement ; d’autre part, l’accompagner dans la gestion de son
budget en prenant en compte sa
situation familiale et en l’orientant si nécessaire vers des
dispositifs d’aides sociales.
Veiller à la tranquillité
L’aspect contentieux et tranquillité résidentielle est géré par un
agent et une juriste. Ils traitent
des troubles de voisinage, des
nuisances subies (bruits, dégradations, incivilités, hygiène et
sécurité), de l’occupation d’un
logement sans droit ni titre, bref
de tout problème lié à la vie du
bail. Il faut rappeler que le bailleur ne peut agir que dans le cadre du contrat de location. Les
troubles à l’ordre public, eux,
sont du ressort de la police qui
dispose d’une réquisition permanente d’intervention. Tout type
DE NOUS À VOUS
de trouble peut donc aboutir à
une procédure policière ou judiciaire.
Le contentieux n’intervient que
pour les bruits " anormaux " qui
se définissent comme des bruits
qui par leur intensité, répétition
ou par leur durée perturbent la
tranquillité du voisinage. Les
bruits inhérents à la proximité
des voisins et qui restent dans
une limite supportable ne sont
pas traités (par exemple les
bruits de pas ou de chasse d’eau).
Les dégradations constituent
l’ensemble des atteintes au patrimoine et aux installations techniques de l’Office (ascenseur,
local poubelle, graffiti, porte...).
Toute dégradation ou destruction
volontaire d’un bien constitue
une infraction pénale. Les incivilités qui portent atteinte aux
bonnes règles du vivre ensemble
ou aux parties communes suscitent aussi toute l’attention des
agents de l’Oph, à commencer
par les gardiens la plupart du
temps à l’origine des signale-
ments. Quant aux regroupements
de personnes dans les parties
communes qui cependant ne
constituent pas forcément une
infraction pénale, ils font aussi
l’objet d’une procédure qui peut
déboucher sur des actions policières ou judiciaires. En lien avec
l’ensemble des services de
l’Office, le service de la cohésion
sociale travaille naturellement en
collaboration très étroite avec
le service de la gestion locative.
Jean-Michel Masqué
SE GARANTIR, C’EST FACILE
Les aides loca-pass facilitent l’accès à un logement
social et le maintien dans celui-ci pour les salariés
et les jeunes de moins de 30 ans en voie d’insertion.
Ces aides, proposées par l’organisme collecteur
Procilia aux locataires de l’Oph, sont de deux sortes.
L’avance loca-pass porte sur le dépôt de garantie
sous la forme d’un prêt sans intérêt. D’un montant
maximum de 500 euros, ce prêt dispose d’un différé
de remboursement de trois mois, remboursable
dans un délai maximum de 25 mois avec une mensualité de 20 euros minimum.
La garantie de loyer loca-pass permet pendant trois
ans la prise en charge de neuf mensualités de loyers
et charges locatives (limité à 2 000 euros par mensualité) en cas d’impayés du locataire sans frais de
procédure pour ce dernier. Ces aides sont proposées
lors de la signature du bail ; il suffit de remplir les
documents à ce moment-là. Loca-pass est un plus
très important dans la constitution du dossier de
location, un avantage ouvert à tous.
SIMPLIFIER ET ACCÉLÉRER
Ideal, pour Intégration des demandes d’aides au logement, est une procédure de dématérialisation des aides au logements qui devrait être mis en place par la Caf au dernier trimestre 2015,
après une expérimentation dans 12 départements, cette application permettra, dès la signature
du bail et sous réserve de l’accord préalable du locataire, de transmettre à la Caf, par le biais de
fichiers informatiques, les informations permettant l’étude de son droit au logement.
Ces fichiers comprennent, d’une part, les données enregistrées dans le système d’information du
bailleur pour le traitement de la demande de logement et la gestion locative et, d’autre part, quelques
données complémentaires requises pour la demande d’aide au logement et communiquées par
le locataire. Données que le bailleur n’est pas fondé à conserver dans son système d’information
comme l’a rappelé la Cnil, Commission nationale de l'informatique et des libertés. Outil de simplification administrative, Ideal a pour objectif de raccourcir les délais de traitement avec pour
conséquence une aide plus vite versée et un paiement du loyer résiduel plus rapide. Sur les 8 000
logements de l’Oph, près de 2 800 foyers sont allocataires de l’APL.
AGORA #81
DE NOUS À VOUS
HANDICAp
La cellule handicap de l’Office et les architectes de
l’Arvha étudient la possibilité de modifier l’entrée de
ce restaurant pour la rendre accessible à tous.
OUVERT à TOUS ?
L’Oph s’est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Agenda
d’accessibilité programmée (Ad’Ap), pour les établissements recevant du
public situés sur son patrimoine. 240 lieux sont concernés.
Le 1er janvier 2015 était la date limite initiale pour rendre accessibles les établissements recevant du public (ERP) aux personnes en situation de handicap
ou à mobilité réduite : commerces, cabinets libéraux, établissements scolaires, cinémas,
théâtres, centres culturels, services publics… Face au constat
que cette échéance ne pourrait
être tenue du fait du retard accumulé depuis 2005*, le législateur a approuvé une ordonnance
qui créé l’Agenda d’accessibilité
programmée. Ce document de
programmation pluriannuel pré-
Favoriser l’accessibilité des établissements recevant du public doit
permettre d’améliorer la qualité de
vie des personnes
en situation de
handicap.
AGORA #81
cise la nature des travaux à réaliser pour la mise en accessibilité d’un établissement, leur coût
et engage le gestionnaire ou
propriétaire du lieu qui le signe
à les effectuer dans un délai de
un à trois ans. Cet agenda doit
être déposé avant le 27 septembre prochain auprès de la mairie
d’implantation de l’établissement et de la préfecture du département.
L’Oph de Gennevilliers a débuté
le diagnostic de ses locaux mimars. Pour l’accompagner dans
cette démarche, l’organisme a
missionné l’Arvha, association
pour la recherche sur la ville et
l’habitat. Chaque jeudi, pendant
deux mois et demi, un groupe
composé des membres de la
cellule handicap de l’Office et
d’architectes de l’Arvha spécialisés dans les problématiques
d’accessibilité des espaces urbains et bâtis aux personnes
handicapées, est ainsi allé à la
rencontre des commerçants, artisans, restaurateurs, responsables d’associations, pharmaciens, et professions libérales
(médecins, dentistes, infirmières,
avocats, vétérinaires, orthophonistes...) dont l’Office est le bailleur. Soit 240 ERP dont 31 loges
de gardiens en mesure d’accueillir du public. Quelques uns
de ces ERP étant déjà aux
normes d’accessibilité (dans ce
cas, une attestation est adressée
au préfet de département), ce
sont quelques 200 dossiers qui
constitueront l’agenda. Pour les
cas où la mise en accessibilité
d’un local se révèle impossible,
par exemple un cabinet médical
situé à l’étage d’un immeuble
sans ascenseur, ou un espace ne
permettant pas la création de sanitaires accessibles, la solution
peut être d’implanter l’activité
dans un autre local de l’Office ou
de faire une demande de dérogation.
Parce qu’il est souvent dissuasif
pour une personne en situation
de handicap de rentrer dans un
commerce, un café ou un restaurant en raison de la présence
de marches à l’entrée ou de
cheminements inadaptés à
l’intérieur de l’établissement,
l’obligation d’accessibilité couvre
une large palette de critères.
Elle porte sur les parties
extérieures et intérieures des
établissements et concerne notamment les entrées et sorties,
les espaces de circulations, les
places de stationnement automobile, les ascenseurs, les
escaliers, les éclairages, les sanitaires, la présence de signalisations adaptées, la sécurité.
Chaque dossier comporte le descriptif du bâtiment, le phasage
des travaux sur chacune des années et les moyens financiers
mobilisés. Après avoir procédé à
l’étude de chaque situation,
l’Arvha achève actuellement le
chiffrage des préconisations
de travaux. Une fois déposé,
l’Agenda d’accessibilité programmée doit être approuvé par
le préfet dans un délai de 4 mois,
après examen par la commission
consultative départementale de
sécurité et d’accessibilité.
*Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour
l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
EN VILLE
COMMERCES
FLORAISON COMMERCIALE
plusieurs commerces viennent d’ouvrir ou s’apprêtent à le faire dans l’écoquartier. Certains ont été aidés par l’Office qui reste vigilant afin d’offrir à ses
locataires les services essentiels à une bonne qualité de vie urbaine.
un intéressant potentiel de clientèle. J’avais vraiment à coeur de
rester à Genneviilliers où j’ai vécu
dix ans et où vivent mes grandsparents. » D’ailleurs, c’est auprès
de son grand-père, Marcel Biasini,
ancien chef du restaurant Charlestelle, au Village, que Sarah a
pris des cours de cuisine.
C’est le signe d’un quartier qui
grandit, d’un quartier vivant. Les
commerces ont commencé à ouvrir dans le nouvel écoquartier
Chandon-République. Depuis
avril, le bar à salades "Green
Break " et sa voisine la boulangerie-pâtisserie "Ecopain ", rue
Henri-Barbusse ont ouvert. Début juin, le bistrot " Mid Point " a
dévoilé sa terrasse à l’angle Barbusse-République en attendant le
Franprix qui devrait ouvrir début
septembre à l’angle BarbusseChandon. Toute une offre de commerces de proximité pour les
nouveaux habitants et les salariés
qui fréquentent le quartier.
Au "Green Break", le jeune couple
formé par Sarah Le Bars et Rachid El Houir s’engage dans une
courageuse reconversion, attiré
par le commerce et le quartier.
« C’est un beau quartier neuf,
avoue Sarah, avec du passage et
Elle a préparé son dossier et son
business plan avec les conseil du
service économique de la Ville et
de l’Oph avant de signer un bail
dans ce local de l’Office, en début
d’année. Comme la Ville, l’Office
dispose d’une marge de manœuvre étroite pour ce qui est de l’installation de commerces sur son
territoire, même s’il s’efforce de la
faciliter pour offrir à ses locataires
les services de proximité dont ils
ont besoin. « L’Oph, indique Marc
Hourson, son président, offre trois
mois de loyer gratuit pendant les
travaux d’installation d’un commerce et pratique une remise sur
le loyer des surfaces administratives et de stockage. »
Des services de proximité
Avec sa fière devise « Manger
bien, manger sain », " Green
Break " privilégie les produits
frais et authentiques, bannissant le surgelé. À partir d’une
base et de ces produits (légumes,
viande, oeufs, poisson, fromage...), le client « invente » sa
salade. Il a le choix entre plusieurs formules de repas, de la
suggestion du jour à 4,90 € au
menu gourmand à 13,50 € en
passant par les menus authentique ou diététique. Des jus de
fruits originaux, des desserts
maison ou des yaourts fermiers
complètent délicieusement un
repas frais et goûteux.
copieuse, un tableau de petites
annonces... Ces nouveaux commerces donnent vraiment à l’écoquartier le visage d’un quartier
plein de dynamisme.
Jean-Michel Masqué
Chez Smaïl Ouhmmou, qui est
passé d’une boulangerie des Grésillons à l’enseigne " Écopain ", on
trouve des spécialités comme la
Barbusse au levain mais aussi
une grande variété de pains spéciaux, des cakes et une gamme de
pâtisseries appétissantes. Il fournit même le pain frais du bar à
salades voisin. Un peu plus loin,
au coin de la rue, le "Mid Point"
fait dans la restauration traditionnelle dans un décor typique
de bistrot pour 120 couverts environ en comptant la terrasse.
Avec sa carte, ses plats du jour et
ses formules, c’est une offre qui
manquait dans le quartier.
Bientôt installé dans un local de
l’Office sur 500 m2 de surface de
vente, l’enseigne Franprix proposera un choix de marques nationales, de marques Franprix et
Leader Price. « Le but est de proposer un large panel pour que
tout le monde s’y retrouve »,
confie la gérante Annabelle Lambert. Le magasin, qui aimerait
être considéré comme « l’épicier
de quartier » et se veut complémentaire des commerces voisins, entend aussi déployer des
services de proximité comme
une machine à café, une photo-
Adresse
"Green Break ", 43, rue HenriBarbusse, 7 h 30 - 19 heures, du
lundi au vendredi.
"Écopain", 39, rue Henri-Barbusse, 6 h - 21 h, tous les jours
sauf le dimanche.
"Mid Point", 1, place du 17 octobre 1961 (angle avenue de la République/rue Henri-Barbusse),
ouvert midi et soir, du lundi au
vendredi et le samedi midi ;
fermé le dimanche.
Franprix, angle avenue Chandon/
rue Henri-Barbusse, 8 h - 21 h
en semaine, 8 h 30 - 21 heures le
samedi.
AGORA #81
CADRE DE VIE
ESpACES VERTS
EMBELLIR LE QUOTIDIEN
La société pinson entretient les espaces verts du patrimoine de l’Office depuis cinq ans. Reportage sur le
terrain avec l’une de ses équipes, du côté des Sévines.
Il fait beau ce matin de mai avenue des Sévines. Les quatre jardiniers de la société Pinson Paysage, Julien, Mamadou, Willy et
leur chef d’équipe Felipe ont
déjà investi les espaces verts, des
deux côtés de l’avenue jusqu’à
l’immeuble de la rue Croix-desVignes, entre la caserne des
pompiers et le centre nautique.
Tout a commencé par la tonte. On
trouve le chef d’équipe, Felipe
Igual, qui s’occupe d’un espace
gazonné et arboré entre deux
immeubles où doit se dérouler la
fête des voisins fin mai. Il tronçonne une branche qui dépassait
dangereusement. Il poursuit par
la taille des haies à l’intérieur de
l’îlot avant de pulvériser d’un insecticide et acaricide des buis inAGORA #81
festés de pyrales, des chenilles
très voraces.
Depuis 2010, la société Pinson intervient sur 48 sites du patrimoine de l’OPH, à raison d’un
passage de l’entreprise tous les
quinze jours sur une période d’une
semaine. Ce matin, l’équipe intervient de façon programmée
pour de l’entretien courant adapté
à cette saison transitoire. La priorité est à la tonte. « J’aime que ça
sente bon l’herbe fraîche ! », se
laisse aller Felipe qui explique,
qu’après une reconversion il y a
plusieurs années, il a passé tous
les certificats (reconnaissance
des végétaux, utilisation des phytosanitaires et des différents engins) pour devenir agent puis chef
CADRE DE VIE
d’équipe dans les espaces verts.
Ce matin, les autres travaux
concernent le nettoyage des massifs et l’inspection des végétaux
pour analyser leur état. Une des
priorités reste le dégagement des
ouvertures, voies, allées et surtout
fenêtres pour laisser entrer la
lumière chez les locataires.
l’alimentation des gazons et massifs en angrais. Des campagnes de
plantations ponctuelles ont lieu, en
fleurs bisanuelles principalement.
Au plus près du terrain, en contact
avec les gardiens et les locataires, le chef d’équipe effectue
des constatations fréquentes sur
la situation des espaces verts
qu’il remonte au niveau de son enDes interventions
treprise, du chef de chantier et du
très suivies
conducteur de travaux qui traitent
L’été, avec l’arrêt de la montée de ces informations avec les serla sève, la priorité reste à la tonte, vices techniques de l’Oph. Par
surtout s’il a plu plus que d’ordi- exemple, au 2-8, avenue des Sénaire, et toujours le nettoyage vines, il a signalé un arbre en fin
des massifs et l’observation des de vie. Il transmet même des
végétaux. L’automne, on sait que photos des dégradations commises sur les vé« les feuilles
« Le coût de l’entretien des gétaux. À chaque
se ramassent
à la pelle », espaces verts qui fait partie passage, un bon
d’intervention
donc le rades charges récupérables est remis au
massage est
de rigueur... est réparti en fonction des gardien du bâtiment qui le fait
L’hiver voit le
surfaces habitables louées » suivre à l’Office,
retournement de la terre pour sa respira- le même étant remis par le chef
tion et son repos. En règle géné- d’équipe à l’entreprise. « À Genrale, cette opération se déroule nevilliers, souligne Felipe, j’ai été
une année sur trois. Cette saison agréablement surpris, par des
est aussi propice à la mise en espaces verts très agréables à traplace de paillage dans les massifs, vailler et par le suivi réalisé par les
des copeaux de bois frais qui gardiens. Comme la plupart de
nourrissent et protègent les sols. ces résidences sont privatisées,
La fin de l’hiver et l’arrivée du prin- cela limite l’invasion des déchets.
temps est une saison consacrée Et, en cinq ans, j’ai noué d’excelau traitement des plantes adven- lentes relations avec les gardien. »
tices, ou mauvaises herbes, et à
Jean-Michel Masqué
Les outils du jardinier
Un camion-benne qui évacue les déchets dans les déchetteries de
proximité, sur le port de Gennevilliers notamment ; une tondeuse
autoportée d’une largeur de coupe de 1,15 m ; deux tondeuses ordinaires ; deux débroussailleuses ; deux souffleurs ; deux taillehaies ; trois pulvérisateurs, un pour le traitement des mauvaises
herbes, un pour les insecticides, acaricides et champignons, un pour
les pucerons des rosiers et du matériel spécifique si nécessaire,
comme un échafaudage d’altitude et un taille-haie sur perche.
AGRICULTURE URBAINE
TOUT COMMENCE
AUX AGNETTES
Longtemps ville agricole, Gennevilliers a été complètement transformée par l’industrie au début du XXe siècle. De nos jours, c’est
l’agriculture urbaine qui revient petit à petit occuper certains espaces de la ville, notamment dans le quartier des Agnettes en phase
de requalification. L’agriculture urbaine est une forme de pratiques
agricoles en ville généralement en parcelles partagées, ou en jardins individuels et/ou collectifs. Elle comprend les agricultures professionnelles des agriculteurs et les jardinages et élevages amateurs. « Avec l’agriculture urbaine, il ne s’agit pas de transformer
la ville en campagne mais d’intégrer le jardinage dans son aménagement et à plus large échelle de réinventer une manière d’habiter la planète et de se nourrir », indique le chercheur et formateur québécois en agriculture urbaine, Eric Duchemin.
Aux Agnettes, tout est parti de la concertation publique autour de
l’aménagement du square Frédéric-Chopin, à l’arrière du bâtiment
Victor-Hugo. Des habitants ont souhaité y développer des jardins
partagés. L’association Les Agnettes côté jardins, composée de locataires de l’Office et des riverains de la rue Basly, a lancé son projet de jardins le 20 mai dernier. Il comprend un espace en pleine terre
et un espace pour des bacs qui ont été fabriqués à partir de palettes
récupérées. Dans ce potager, où les enfants ont leur propre espace,
on plante salades, tomates, poivrons, aromates... Les habitants descendent régulièrement pour arroser ou simplement se poser dans
le jardin qui devient ainsi un espace de convivialité et génère une
dynamique de rencontre. Les enfants y ont également créé un jardin à eux. Par ailleurs, une première réunion s’est tenue pour " habiller" d’arbres fruitiers les grilles de la rue Julien-Mocquard. Puis
d’autres quartiers de la ville pourraient voir fleurir une agriculture
urbaine selon le souhait et l’engagement des habitants.
AGORA #81
BONS USAGES
ARRêTONS
LES DÉGâTS !
VANDALISME
Les graffitis sur les murs
font parties des dégradations
les plus courantes.
L’Office met tout en œuvre pour parer aux dégradations de
son patrimoine et réparer les dégâts causés. Mais le civisme
s’impose en la matière. Rappel des règles élémentaires.
L’urbanité est l’art de vivre ensemble dans l’harmonie et le respect d’autrui. Dans un monde
idéal ! On sait que la vie en collectivité n’est jamais exempte de
troubles et de tracasseries de
diverses natures. Nous avons vu
(page 18) que c’est au niveau du
service de la cohésion sociale de
l’Oph que se traitent le contentieux
de la gestion locative et la tranquillité résidentielle. Les dégradations, qui peuvent aller jusqu’au
vandalisme, sont ce qui porte atteinte à l’ensemble du patrimoine
de l’Office : dégradation des boutons d’ascenseurs, interphones
arrachés, portes de parkings endommagées, locaux poubelles ou
poussettes saccagés, vitres brisées, graffitis dans les parties
communes...), sachant que toute
dégradation volontaire d’un bien
constitue une infraction pénale
(art R635-1 du code pénal).
les services techniques. En fonction des réparations à effectuer,
elles sont réalisées par la régie
de travaux ou par une entreprise
mandatée. Le coût de ces répaCe sont les gardiens qui relèvent rations, s’il ne peut être imputé à
les dégradations faites sur le un locataire identifié, sera injussecteur placé sous leur respon- tement supporté par l’ensemble
des locasabilité et
font appel En 2014, le montant des dépenses taires via
le budget
à la police
selon le liées aux réparations des actes de d’entretien
type de vandalisme sur le patrimoine de du bâtiment. En
dégradation, voire l’oph a représenté plus de 68 000 €. cas de dédéposent
gradations
une plainte auprès du commis- comme d’incivilités (sacs pousariat de Gennevilliers. Le dépôt belles déposés n’importe où, ende plainte est suivi d’une éven- combrement des parties comtuelle enquête de police et est ac- munes...), les locataires ont aussi
compagné d’un devis réalisé par leur rôle à jouer en prévenant di-
rectement le commissariat de
police (17).
On trouve toutes les règles à
respecter dans le code de bonne
conduite, largement diffusé par
le bailleur. Rappelons ceci : « Les
conditions générales de location
d’un logement de l’Oph de
Gennevilliers sont détaillées dans
l’engagement locatif accepté par
chaque locataire lors de la signature du bail dont le présent code
constitue une annexe. L’Office rappelle qu’il est déterminé à le faire
respecter par chacun pour le bienêtre de tous, en particulier lorsque
les manquements au règlement
concernent l’hygiène, la sécurité ou
font l’objet de lois, arrêtés préfectoraux ou municipaux. »
SÉCURITÉ
BEAUX LES BALCONS
Un style de canisses autorisé par l’Office
AGORA #81
Les balcons et loggias servent
encore trop souvent de débarras,
d’entassement de bric-à-brac,
de garage à vélos qui non seulement nuisent à l’esthétique des
bâtiments mais peuvent se révéler dangereux en servant de
combustible à un début d’incendie. Il est donc nécessaire de se
débarrasser de tous les objets
inutiles, de placer les autres
dans les locaux prévus à cet effet (vélos, poussettes) et de faire
place nette. Il en va de même
pour les protections improvisées
et inesthétiques : stores à lamelles, superposition de canisses, de toiles tendues et
même rideaux de douche ! Alors
rendons aux balcons leur fonction
première, celle d’un espace extérieur tourné vers la lumière.
Quant aux logements en rez-dejardin, rappelons que la pose de
canisses est soumise à autorisation de l’Office. Là encore, évitons l’accumulation de clôtures
et palissades disgracieuses.
BONS USAGES
CADRE DE VIE
HALTE AU BRUIT
pour la tranquillité de tous, mettre en sourdine et
ne pas jouer avec le feu !
Le bruit est sans doute l’un des
troubles de voisinage les plus récurrents. Encore faut-il distinguer entre bruit et bruit ! Sachant, de surcroît, que la perception auditive est différente
d’un individu à l’autre... Sont répréhensibles les bruits qui troublent le voisinage de façon anormale, c’est-à-dire de façon répétitive, intensive et durable. Il
s’agit des bruits diurnes comme
nocturnes provoqués par une
personne (cris, pas, chants...), par
un objet (outil, moteur, pétard,
instrument de musique, chaîne
haute fidélité, appareil électroménager...) ou par un animal
(aboiements, miaulements...).
Le tapage nocturne, entre 22
heures et 7 heures, est répréhensible. En revanche, on peut
bricoler ou jardiner dans certaines limites : les jours ouvrables de 8 h 30 à 12 heures et de
14 h 30 à 19 heures, les samedis
de 9 heures à 12 heures et de
15 heures à 18 h 30, les dimanches et jours fériés de
10 heures à 12 heures.
L’Office organise des médiations
entre voisins concernant ces nuisances sonores. La personne
concernée reçoit un courrier comportant un coupon-réponse pour
accepter ou non la médiation. Si
aucune solution amiable n’est
trouvée, l’organisme renvoie le li-
tige vers le conciliateur de justice
du tribunal d’instance d’Asnières.
Comme on saura être attentif au
bruit, on évitera de jouer avec le
feu pour éviter des inconvénients
évidents tels qu’enfumage et
risque d’incendie. On compren-
dra donc que seul le barbecue
électrique est toléré sur un balcon ou dans un jardin. Toutefois,
soyez vigilants et respectueux
de vos voisins en veillant à ce que
les fumées dégagées ne les incommodent pas trop.
NUISIBLES
ANIMAUX PAS DOMESTIQUES
L’irruption de cafards et punaises dans un appartement mérite toute votre attention et celle de l’Office.
Il est une invasion sournoise et récalcitrante qui ne met personne à
l’abri, celle des insectes, c’est-àdire cafards, blattes, cancrelats et
autres punaises de lit. Des entreprises spécialisées interviennent régulièrement pour le traitement préventif et curatif de ces
parasites. La présence de cafards, blattes ou cancrelats n’est
pas forcément liée à un manque
d’hygiène ou de propreté. Cependant, si le problème devient
récurrent, soit l’appartement est
sale, soit les produits sont inefficaces. L’Oph intervient alors
conjointement avec le service hygiène et sécurité de la ville pour
constater l’état du logement. Si le
locataire refuse l’accès à son logement, une demande au tribunal
peut être engagée. Dans certains
cas où le locataire ne peut plus
faire face à une infestation, des
personnes extérieures, de la régie de quartier par exemple, peuvent être sollicitées pour lui prêter main forte pour le nettoyage et
le rangement.
L’entreprise ISS, partenaire de
l’Office et spécialisée dans le
traitement des punaises de lit, a
comptabilisé 221 interventions en
2014 (248 en 2013). C’est un
fléau réapparu ces dernières années dont le rythme d’invasion
s’accélère. Cette prolifération
est dûe aux déplacements de
personnes, à la réutilisation d’objets usagés, à la récupération de
vieux meubles sur les trottoirs
par exemple, à des températures de chauffage trop élevées
et au manque de connaissance
qui entraîne l’usage de moyens
d’exterminations inadéquats. Le
protocole pour se débarrasser de
ces bestioles est très lourd. Il faut
notamment laver tous les textiles
et vêtements à 90°. Une fiche explicative pour se prémunir des
punaises de lit est notamment
disponible dans le livret d’ac-
cueil du locataire.
Quelles que soient les bêtes qui
trouvent refuge chez vous, il faut
le signaler très vite au gardien ou
à l’Office qui mettra en place un
traitement suivant le protocole
prévu. Contrairement au traitement préventif contre les cafards, la lutte contre les punaises
de lit intervient au cas par cas.
AGORA #81
REGARDS
pHOTOGRApHIE
LEVEZ LES MASQUES
photographe amateur depuis son adolescence, Saïd Laayari expose pour la
première fois. C’est à l’Oph, qui a l’habitude de faire découvrir les talents d’artistes locaux, qu’il "démasque sa Venise" jusqu’à la mi-septembre.
Son père lui a offert son premier
appareil photo de marque Kodak.
Saïd Laayari avait quinze ans et
vivait au Maroc. En autodidacte
curieux des hommes et du
monde, il fait ses premières
photos, réalise ses premiers
reportages tout en obtenant un
DEA en sociologie politique. En
France, il s’installe à Montreuil.
En 1989, à Gennevilliers, il rencontre le grand reporter-photographe Georges Azenstarck avec
qui il sympathise. Celui-ci encourage Saïd à continuer la photographie et lui offre quelques
« leçons particulières » qui complètent sa formation.
Dans la lignée d’Azenstarck, Saïd
Laayari, qui est devenu juriste, se
lance dans la photographie engagée, le reportage politique et
social, notamment pour le mou-
vement associatif et militant
marocain en France. En ce moment, il travaille sur un projet de
portraits de chibanis, ces immigrés âgés souvent en situation de
précarité. Saïd est également
impliqué dans l’économie sociale
et solidaire puisqu’il travaille
pour l’association Microstop* qui
développe, dans les Hauts-deSeine, l’autostop de courte distance sur mobile.
Charme de Venise
Pourtant, la première exposition
de Saïd porte sur un tout autre
thème que ceux dont il s’est fait
une spécialité puisqu’elle s’intitule « Venise démasquée ». Il a
profité d’un séjour dans la Sérénissime au temps du carnaval
pour prendre de nombreuses
photos, notamment de personnages masqués et costumés.
D’où cette thématique d’exposition autour du masque qui comprend une vingtaine de tirages.
« J’étais là pour le plaisir, précise
le photographe. J’avais rêvé
d’être à Venise, mais pas forcément avec mon appareil photo
sur le pont du Rialto ou devant le
musée Guggenheim. Mais, j’ai
tellement été charmé par ce décor humain que j’ai eu envie de le
partager avec les Gennevillois ».
Lui-même Gennevillois depuis
plus de dix ans, Saïd Laayari a
d’autres projets d’expositions,
notamment sur le mouvement
social. Cette première exposition
ne sera pas la dernière !
Jean-Michel Masqué
* (http://microstop.org)
AGORA #81
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DU SITE INTERNET
DE L’OPH DE GENNEVILLIERS
Toute les informations sur
www.oph-gennevilliers.fr
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