Agir n°33 - Investissons dans l`avenir !

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Agir n°33 - Investissons dans l`avenir !
Agir n°33 - 1er décembre 2011
Investissons dans l'avenir !
Les investissements d’avenir sont une chance pour le département des Bouches-du-Rhône, et pour la
région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Leur objectif : accélérer le développement des entreprises,
promouvoir la recherche et les formations de haut niveau afin de faire des territoires français des lieux
d’excellence et de croissance pour l’avenir.
C’est la raison de ma visite le 30 novembre 2011 sur le site de Château Gombert. J’ai eu l’occasion d’y
rencontrer les représentants du monde universitaire, ainsi que les chercheurs, qui m’ont présenté les
enjeux que constituent pour eux l’obtention de projets labellisés « Investissements d’Avenir ». J’ai
notamment visité les laboratoires qui participent au projet LABEX Mécanique Et Complexité, financé à
hauteur de 3 millions d’euros dans le cadre des Investissements d’Avenir, qui fait de ce site le premier
pôle de mécanique en France.
En rencontrant des chercheurs passionnés, j’ai insisté sur l’importance du lien qui doit unir de façon
perpétuelle la recherche fondamentale et le monde des entreprises, afin que le financement de la
recherche soit également une source de croissance pour le bassin industriel dans les Bouchesdu-Rhône.
Hugues PARANT, préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet des Bouches-du-Rhône
Entretien
Raphaëlle SIMEONI, secrétaire générale adjointe, auprès
du Préfet des Bouches-du-Rhône : "Une cinquantaine de
projets sont en phase de préparation et de montage dans
le département !"
AGIR Qu’apportent, concrètement, les Investissements d’Avenir pour
les Bouches-du-Rhône ?
Raphaëlle SIMEONI,
secrétaire générale
adjointe, auprès du Préfet
des Bouches-du-Rhône
Raphaëlle SIMEONI Les Investissements d’Avenir font partie d’un
programme lancé par l’Etat en décembre 2009 qui englobe cinq grandes
priorités stratégiques. C’est en fait un appel à projets axé principalement sur
la recherche et le développement. Certains sont déjà nettement lancés,
d’autres sont en cours. Pour les Bouches-du-Rhône cela représente
actuellement 1 milliard d’euros d’investissement sur une période de plusieurs
années, avec de très grands projets qui pèsent pour plusieurs centaines de
millions d’euros. Il y a ainsi le projet Hélicoptère du futur, qui bénéficiera de
550 millions d’euros, un projet sur plusieurs années bien sûr, dans lequel on
retrouve le Pôle d’Excellence Pégase et Eurocopter. Il y a aussi le Réacteur
nucléaire Jules Horowitz à Cadarache, pour lequel 250 millions d’euros
seront investis dans le cadre des Investissements d’Avenir. Enfin, il y a toute
une série de projets présentés par l’Université Aix-Marseille, lesquels
représentent au total 118 millions d’euros, mais répartis sur plusieurs années
!
Comment soutenez-vous les porteurs de projets,
quel est le rôle des services de l’Etat ?
Raphaëlle SIMEONI Les décisions sur les projets
retenus dans le cadre des Investissements d’Avenir sont
prises au niveau national. En revanche, les différents
services de l’Etat sont à la disposition des porteurs de
projets pour des conseils, en amont. Nous pouvons
apporter un accompagnement technique dans la manière de présenter et
monter les dossiers. Dans une deuxième phase, au moment de la mise en
œuvre, après l’obtention du « label », nous pouvons continuer à apporter de
l’aide et un appui. Cet accompagnement peut porter sur le côté administratif,
pour lever d’éventuelles difficultés qui seraient rencontrées par les porteurs
de projet. Par exemple pour l’Ecocité de Marseille nous avons organisé
plusieurs réunions en préfecture associant de nombreux services de l’Etat,
Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement,
Direction Départementale des Territoires et de la Mer.
D’autres projets vont-ils émerger dans le département ?
Raphaëlle SIMEONI Une cinquantaine de projets sont en phase de
préparation et de montage dans le département ! Dans le cadre de la ville de
demain, et donc, de l’Ecocité de Marseille, d’autres projets précis devraient
aboutir prochainement. Idem sur la formation ou le transfert de technologies.
Et selon les axes, les porteurs de projets peuvent déposer leur demandes
jusqu’en 2014.
Focus
Jean-Paul GUERIN, directeur interrégional Méditerranée
de la Caisse des Dépôts : "Aider à financer les projets de
société de demain c’est notre rôle"
AGIR Quels sont les objectifs des Investissements d’Avenir et quel est
le rôle de la Caisse des Dépôts ?
Jean-Paul GUERIN,
directeur interrégional
Méditerranée de la Caisse
des Dépôts
Jean-Paul GUERIN Nous sommes un prestataire pour le compte de l’Etat,
et les dossiers tels que les Investissements d’Avenir entrent totalement dans
le champ de nos interventions. Aider à financer les projets de société de
demain c’est notre rôle. Nous sommes aussi consultés en tant qu’experts sur
un certain nombre de dossiers, et nous assurons de l’ingénierie.
L’Investissement d’Avenir se place, à contrario du Plan de Relance, dans un
schéma à long terme, à 10, 15 ou même 20 ans ! C’est un projet très
ambitieux qui porte sur des choix de demain et qui auront des applications
dans des années ! Aujourd'hui les Investissements d’Avenir mobilisent des
fonds très importants et essentiels, car nous sommes dans la recherche
d’excellence et d’innovation très forte.
Quels types de projets sont concernés par les Investissements
d’Avenir et un financement de la Caisse des Dépôts ?
Jean-Paul GUERIN Dans le cadre des Investissements d’Avenir, nous
sommes opérateurs sur huit domaines, parmi lesquels l’Economie sociale et
solidaire, secteur pour lequel nous sommes un acteur essentiel depuis des
années déjà. La Formation en alternance, les Sociétés de transfert de
technologie, avec notamment un projet à cheval sur les régions PACA et
Corse, ou encore, la Ville de demain, avec deux gros dossiers, l’un à Nice et
l’autre à Marseille. Cela englobe à la fois la problématique des transports en
commun, de l’énergie avec un projet particulièrement innovant, la
thalassothermie à l’échelle du futur quartier, et même peut être au-delà, et
bien sûr, le type et la qualité de la construction des bâtiments. C’est un projet
exemplaire et très abouti, notamment en terme de gouvernance, puisque
différentes collectivités et services de l’Etat y sont représentés.
Zoom sur
Alain POCHEAU, coordinateur du LABEX MEC : "Etre un
laboratoire d’excellence doit nous apporter une visibilité
et une attractivité accrues vis à vis de nos partenaires"
AGIR Pouvez-vous nous décrire l’objectif du Labex MEC ?
Alain POCHEAU,
coordinateur du LABEX
MEC
Alain POCHEAU Ce Labex, intitulé « Mécanique Et Complexité » est un
projet de recherches qui s’inscrit sur une durée de dix ans, et qui inclut
plusieurs laboratoires et disciplines complémentaires autour de la
mécanique, avec des interfaces en formation et en valorisation. Etre un
laboratoire d’excellence doit nous apporter une visibilité et une attractivité
accrues vis à vis de nos partenaires, académiques et industriels. Nous
avons rassemblé des effectifs de recherche autour d’objectifs communs qui
correspondent à des verrous scientifiques dans nos disciplines et à leurs
interfaces. Nous nous attaquons en fait à des questions difficiles à résoudre,
mais qui trouvent des applications dans la vie de tous les jours et qui auront
des retombées industrielles. Les sujets traités concernent les systèmes
fluides ou solides, l’acoustique, les sources et les transferts d’énergie. Ils se
rapportent donc à des sciences du quotidien, avec comme application les
domaines relatifs à l’énergie, aux transports, au génie civil, au biomédical ou
aux risques …
Comment avez-vous pu bénéficier d’un financement Investissement
d’Avenir, et pour quels montants ?
Alain POCHEAU Notre projet comporte 10 actions réparties en 17 sujets à
traiter sur trois grands axes de recherche. Nous avons reçu 3 millions
d’euros dans le cadre du Labex MEC, ce qui est un budget finalement serré
pour développer des accueils de doctorants ou post-doctorants. Aussi nous
souhaitons développer des partenariats avec d’autres structures
universitaires, des collectivités et des industriels. Quatre laboratoires sont
engagés dans cette démarche qui va mobiliser une cinquantaine de
chercheurs. La synergie de compétences et de recherches que nous
développerons a sans doute beaucoup compté au niveau de notre sélection.
Un sujet porte ainsi sur l’acoustique d’un fluide opaque biomimétique du
sang. L’objectif est de développer un diagnostic acoustique de l’écoulement
sanguin et des agrégats de globules rouges afin de détecter certaines
pathologies sanguines en des sites particuliers, et cela, sans prélèvement
sanguin. Un autre concerne les tourbillons induits par des pales tournantes
et qui peuvent nuire à la sécurité des hélicoptères ou à l’efficacité
énergétique des champs d’éoliennes, la plupart se situant de fait dans le
sillage des précédentes.
Vous faites partie du Technopôle de Château-Gombert, qui accueille de
nombreuses écoles et laboratoires de recherche…Cette proximité
crée-t-elle des synergies de recherches ou des passerelles ?
Alain POCHEAU Château-Gombert est un campus mixte qui abrite des
écoles d’ingénieurs, comme l’Ecole Centrale Marseille ou l’Ecole
Polytechnique Universitaire, des laboratoires de recherche et des
entreprises. La proximité école-laboratoire est essentielle dans notre
domaine pour mettre les étudiants au contact des recherches actuelles et les
y intéresser. Qu’ils poursuivent leur carrière dans nos laboratoires ou dans
l’industrie, la formation par la recherche nous semble essentielle pour bien
appréhender les enjeux et les difficultés du réel. Pour ce qui est des
entreprises, leur proximité est un plus, mais ce n’est pas le déterminant
principal pour nos partenariats.
En savoir plus
Pour plus d'informations
Les Investissements d'Avenir sur le site de la préfecture des Bouchesdu-Rhône
Cliquez ici
Le portail des Investissements d'Avenir
http://investissement-avenir.gouvernement.fr/
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Directeur de la publication : Hugues PARANT, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Préfet des Bouches-du-Rhône - Conception et
rédaction : Bureau de la Communication Interministérielle de la préfecture des Bouches-du-Rhône avec le concours des directions de l’Etat.
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