Savoir-faire “Gourmand”
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Savoir-faire “Gourmand”
” n i e d a “M Vosges les savoir-faire gourmands, artisanaux et industriels. Le livret des savoir-faire des Vosges n’a pas vocation à être exhaustif, il s’attache néanmoins à refléter fidèlement la variété des savoir-faire d’un département doté de richesses naturelles diversifiées, d’une main d’œuvre efficace et d’un cadre de vie agréable. Recueil des établissements désireux d’ouvrir leurs portes, de faire connaître leurs métiers et pourvus de points de vente, il tend à valoriser, au travers de portraits, gros plans ou interviews, les savoir-faire emblématiques et ceux fabriqués localement en utilisant le plus possible les matières du cru. Le guide propose trois entrées thématiques : les savoir-faire gourmands, artisanaux & industriels, et innovants. Fruit d’une démarche collective, entre le Comité Départemental du Tourisme des Vosges, la Chambre d’Agriculture des Vosges, l’Association Vosgienne d’Economie Montagnarde, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Vosges, la Chambre de Commerce et d’Industrie des Vosges et le Comité d’Aménagement, de Promotion et d’Expansion des Vosges, “Made in Vosges” ouvre les portes d’une découverte de l’histoire, des particularités, des professionnels et des talents vosgiens. Vosges gourmandes page 2 à 24 ■ Le salé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 2 à 8 sucré et le pain . . . . . . . . . . . . p 9 à 15 ■ Les boissons . . . . . . . . . . . . . . . . p 16 à 19 ■ Le Eaux minérales, alcools, petits crus, bières. ■ Les plantes et les fruits . . . . . . p 20 à 23 Plantes séchées, fruits & légumes. ■ Les confréries . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 24 Vosges artisanales & industrielles Sommaire page 25 à 43 ■ La pierre, la terre . . . . . . . . . . . . p 25 à 28 ■ Le bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 28 à 30 ■ Le papier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 30 à 31 ■ Le cuir, la laine . . . . . . . . . . . . . . p 32 à 33 ■ L’art de la maison . . . . . . . . . . . p 33 à 43 La construction, l’équipement intérieur, l’art de la table, la décoration, le textile. Vosges innovantes page 44 à 46 Des savoir-faire innovants . . . . . . . . . . . . p 44 Un savoir-faire qui s’exporte . . . . . . . . . . . . p 45 ■ Un savoir-faire qui perdure . . . . . . . . . . . . p 46 ■ ■ Liste des magasins d’usine et des points de vente chez les producteurs page 47 à 52 2 Savoir-faire Vosges Gourmandes le salé… Une culture fromagère à conjuguer au pluriel Département de production laitière, les Vosges jouent aussi pleinement la carte de la transformation. Qu’il soit de production artisanale ou industrielle, le fromage est ici une institution. aux fromages puissants en bouSur les hauts, on produit le barche. Sinon, il existe une multitude gkass, une pâte cuite de longue de producteurs de fromages de conservation, qui est d’abord un chèvres frais ou secs avec ou sans moyen pour les fermier-aubergisherbes. Dans une moindre mesure, tes de mieux gérer leur production on trouve également du brebis de munster dans les périodes de et de la tomme. A l’Ouest, le pays faible consommation. On trouve de Liffol-le-Grand fait partie de la également dans les fermes d’alzone de production du Langres, titude des fromages blancs d’un tandis que le sud-ouest des Vosou deux jours que l’on consomme ges est davantage tourné vers la arrosés de kirsch ou des fromages production d’emmenthal. Chez les égouttés, mais non affinés. Ce qui industriels, le plateau de fromages constitue un bon compromis pour est également riche et varié. Outre ceux qui gouttent modérément le munster et l’emmenthal, la fro- magerie de l’Ermitage à Bulgnéville produit du brie, mais également du Roussot, une croûte lavée proche du Rouy. Chez Marcillat à Corcieux, c’est le brie qui prédomine. Alors que Bongrain-Gérard au Tholy produit le Géramont pour l’Allemagne et le célèbre Montagnard pour le marché français. Il y a encore quelques productions de carré de l’Est et de camembert, y compris un camembert cendré produit à Rupt-surMoselle par la ferme du Bennevise. Bref, de quoi assurément satisfaire tous les palais. Savoir-faire “Gourmand” le salé… Fromage emblématique de l’Alsace pendant longtemps, le Munster est aujourd’hui un fromage essentiellement Lorrain. C’est aussi la seule AOC française à bénéficier d’une double dénomination. Fabriqué au lait de vache, le fromage de munster « à pâte molle à croute lavée » existe dans le massif depuis le Moyen-Age. La tradition populaire fait remonter sa fabrication au VIIe siècle. Mais aucun document ne l’atteste formellement. De même, la paternité est tantôt attribuée aux moines de l’abbaye bénédictine de Munster, tantôt à ceux de Pairis, dans le Val d’Orbey. Une seule chose est sûre : la fabrication de “Kese” est très répandue dans les vallées alsaciennes tout au long du Moyen-Âge. « A l’œil, la croûte est lisse et légèrement humide, du jaune au rouge orangé ; au toucher, la pâte est souple et onctueuse ; au nez, l’odeur est typique ; au goût, la saveur est franche, relevée, sans être forte ». Ces rappels précieux émanent du Syndicat interprofessionnel du fromage de munster ou munster-géromé, qui dispense quelques autres petits conseils. Les vrais amateurs de munster ou munster-géromé l’apprécient nature, sans pain, avec des pommes de terre chau- Mais ce n’est que bien plus tard qu’apparaît le terme de fromage de munster. Cette première mention figure dans un recueil de missives du secrétaire de la communauté du val de la ville de Munster de 1575. Depuis son origine jusqu’au XVIIIe siècle, la production de ces fromages au lait de vaches, affinés quatre à six semaines selon leur poids, frottés et lavés tous les deux jours – ce qui leur donne leur couleur rougeorangée – est restée cantonnée sur le versant alsacien. Une tendance qui s’est largement inversée depuis l’instauration de l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) en 1969. Au point qu’aujourd’hui, le munster vienne principalement de… Lorraine. Bref, l’Alsace s’est tout bonnement fait faucher son fromage. Grâce à ses importantes laiteries, la Lorraine assure désormais 90 % de la production. L’affinage en Alsace A défaut, les Alsaciens ont gardé la main sur l’affinage, qui reste un passage essentiel dans l’élévation d’un bon munster. C’est là que se façonne ce goût inimitable, servi aussi par les plantes aromatiques des pâturages de montagne. des en robe des champs. Le munster entre aussi dans la composition de plats régionaux comme la quiche et l’omelette au munster, la tourte aux pommes de terre et au munster ou le baeckeoffe de munster. Il peut s’accompagner de vins rouges puissants, Corton, Haut-Médoc par exemple, mais il s’harmonise encore mieux avec des produits du terroir alsacien tels que pinot noir, gewurztraminer, voire bière… On ne renie jamais ses origines. Une situation que le SIFEM (Syndicat interprofessionnel du fromage de munster) a un peu de mal à avaler et encore plus à proclamer, tant l’idée même du munster colle à la peau de l’Alsace, au même titre que les cicognes ou les colombages. Cette évolution a aussi radicalement modifié l’origine des fromages et réduit de façon significative la place des producteurs fermiers. Ainsi, depuis 1989, leur nombre est passé de 300 à 103. Cette hémorragie se traduit également dans les volumes produits. Après un sursaut enregistré au début des années quatre-vingt-dix, la production annuelle de munster est retombée de 8 589 tonnes en 1999 à 7 239 en 2003, dont à peine 600 tonnes de « fermiers ». Un phénomène qu’ont largement accéléré les normes d’hygiène imposées par la réglementation européenne. Malgré cette industrialisation, les sept laiteries ainsi que les quatorze affineurs encore en activité ont su préserver le complexe procédé de fabrication et les vertus d’un terroir que définit l’AOC. Une AOC unique en France, qui reconnaît la double dénomination du munster-géromé. « C’est le même produit, le même cahier des charges », expliquet-on au siège du syndicat interprofessionnel, resté basé en Alsace. De sorte qu’aujourd’hui, le fromage est vendu sous les deux noms : munster et munster-géromé. 3 4 Savoir-faire “Gourmand” le salé… Fromage de brebis Bergerie du Draimont 1 Chemin du Draimont 88160 Fresse-sur-Moselle Tél. 03 29 25 34 22 La famille Butler ne lésine pas sur la qualité. Sur les hautes terres préservées du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, à proximité de la Chapelle des Vés, dans leur jolie ferme à la toiture d’un rouge éclatant, nos agriculteurs jouent à fond la carte de l’agrobiologie pour assu- rer un rythme de vie parfaitement naturel et une alimentation saine aux 80 brebis laitières qu’ils élèvent et de fait garantir des fromages au lait cru certifié bio. Dans l’atelier de fabrication ouvert au regard des curieux, ils fabriquent, au gré des saisons, des yaourts, des fromages frais, des tommes et autres spécialités, salés au sel de Guérande. Un vrai régal dont il ne faut absolument pas se priver (vente sur place ou livraison). E6 Visites pour individuels. Visites organisées pour groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (25 à 30 pers. maxi) Ouvert tous les jours, du 15 novembre au 15 août. De 10h à 18h. Gratuit Ouvert tous les jours, du 15 novembre au 15 août. De 10h à 18h. Plaquette Munster Ferme Dechambenoit (Gaec) E6 3 Le Frenat - 88160 Le Ménil Tél. 03 29 24 05 74 Ouvert toute l’année Dans cette authentique ferme familiale de montagne vieille d’un siècle et demi postée à 900 m d’altitude au Ménil, au cœur du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, les Dechambenoit élaborent avec le lait de leurs vaches de race vosgienne des munsters fermiers depuis quatre générations, le divin munster forcément au lait cru, couronné par une Appellation d’Origine Contrôlée. Plus récemment, pour compléter la production, ils se sont également lancés dans la fabrication du bargkass, cette savoureuse tomme vosgienne. En toute saison, il est possible de faire provision de ces belles pâtes directement à la ferme ou sur les marchés locaux. Munster Ferme de la Chapelle des Vés (Gaec) M. et Mme Marchal & M. Vaxelaire La Chapelle des Vés - 88160 Le Thillot Tél. 03 29 25 06 34 E-mail : [email protected] Au Thillot, la réputation de la famille Marchal n’est plus à faire. Dans leur ferme traditionnelle plus que centenaire solidement ancrée sur les hauteurs de la Chapelle des Vés, à 750 m d’altitude, ces éleveurs laitiers (troupeau de bovins et de caprins) sont de longue date des spécialistes de l’incontournable munster fermier AOC. Dans l’atelier de fabrication vitré pour permettre la visite, ce sont 150 000 litres de lait de vaches (de races montbéliarde et vosgienne) qui donnent chaque année naissance au fameux fromage, affiné dans les règles de l’art sur planche (en version nature ou au cumin), mais également au bargkass, la tomme locale. Tandis que les 18 000 litres de lait de chèvres sont aussi transformés en fromage (tomes, chèvres frais, demi-secs ou secs). De quoi composer un remarquable plateau de dégustation et (re)découvrir la vie d’une ferme. Les enfants adorent. E6 Entré libre. Visites organisées pour les groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (25 pers. maxi) Ouvert les vacances scolaires été-hiver Fermé les samedis et dimanches. De 9h45 à 12h et de 17h30 à 18h30 Gratuit Ouvert tous les jours sauf le dimanche après-midi De 9h à 12h et de 15h30 à 18h30 Plaquette, carte visite, carte postale Savoir-faire “Gourmand” le salé… 5 Munster C6 Ferme de Xéfosse 9, Xéfosse - 88230 Plainfaing Tél 03 29 50 36 53 E-mail : [email protected] www.plainfaing.com/xefosse.htm Magnifiquement installée au cœur du cirque glaciaire de Xéfosse, la ferme de Cécile et Eric Bataille peut s’énorgueillir d’avoir été récompensée en juin 2006 par les Eco Trophées du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges pour sa démarche de protection de l’environnement et de communication de son savoir-faire. C’est dire si la visite s’impose. D’ailleurs, l’exploitation est aussi labellisée “Bienvenue à la ferme” et la fromagerie entièrement vitrée invite à découvrir la fabrication. Ici nos deux fermiers transforment tout le lait de leurs vaches, principalement de race vosgienne, en une large gamme composée de fromages traditionnels des Hautes-Vosges (munster fermier AOC, tomme de montagne, faisselle moulée à la louche et chique à l’ancienne) mais aussi de créations maison comme les fromages frais aux herbes (20 variétés !) ou les fromages blancs aux fruits du terroir, tous au lait cru naturellement. Entrée libre. Visites organisées pour groupes et classes découvertes sur demande. Capacité (50 pers. maxi) Ouvert tous les jours, y compris dimanches et jours fériés. de 9h à 12h et de 14h à 19H00. Gratuit pour les visites individuelles, 1 €/pers. pour les groupes avec dégustation. Gratuit pour les enfants. 0,50 €/enfant pour les classes découvertes. Ouvert tous les jours, y compris dimanches et jours fériés. de 9h à 12h et de 14h à 19H00. plaquette publicitaire Munster Alain Laurent 141 Route de Lansau 88290 Saulxures-sur-Moselotte Tél. 03 29 24 61 96 E-mail : [email protected] Alain Laurent et son épouse Rachel ont repris en 1996 l’exploitation familiale, basée sur les hauteurs de la commune de Saulxures-sur-Moselotte, à 800 m d’altitude. Ainsi le couple perpétue une ancestrale tradition fromagère lo- cale de fabrication du munster fermier (aujourd’hui d’Appellation d’Origine Contrôlée), complétant la production avec le bargkass, cette tomme typiquement vosgienne. Des fromages élaborés exclusivement avec le lait du troupeau de vaches de race vosgienne de la ferme. On y vient par gourmandise y faire son marché, on y vient aussi pour le plaisir D6 Entré libre. Visites organisées pour les groupes sur demande. Ouvert tous les jours sauf les dimanches Gratuit Ouvert tous les jours sauf les dimanches de retrouver là l’atmosphère authentique des fermes d’antan. Fromage C6 Marcillat 15, rue de la Gare - 88430 Corcieux Tél. 03 29 52 34 34 L’ancienne fromagerie traditionnelle spécialisée dans le munster fermier qui fut créée en 1931 par Robert Marcillat a rejoint au fil des décennies l’univers de la production industrielle ! Jouant désormais dans la cour des grands noms de l’industrie fromagère française et euro- péenne, à partir d’un savoir-faire éminemment vosgien de transformation du lait. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’entreprise implantée à Corcieux est même devenue le pôle national de recherche et de développement du groupe Lactalis (auquel elle appartient depuis 1996) sur les pâtes molles, principalement le brie. Les quelque 480 salariés du site sont de fait des spécialistes de la fabrication de ce fromage né en région parisienne, en partie élaboré avec du lait vosgien. Sur place, le magasin d’usine, Ouvert du lundi matin au samedi matin De 9h30 à 12h et de 15h à 18h15 permet de se fournir en fromages, bien sûr, mais aussi en yaourts. 6 Savoir-faire “Gourmand” le salé… Munster, charcuterie D5/6 Gaec du Lejol © J.P. KAYSER 15 rte de la chapelle - 88120 Gerbamont Tél. 03 29 24 70 63 E-mail : [email protected] Sur l’exploitation de la famille Poirot (père, mère, frère, fils…), située sur les hauteurs de Gerbamont, il y a des vaches laitières et des vaches à viande (au bas mot, ce sont plus de 200 têtes de bétail !) mais aussi des cochons (une trentaine sont abattus chaque semaine !) et des volailles en pagaille. Gros plan sur … Entrée libre. Visites organisées pour groupes sur demande. Avec le lait des bêtes à cornes nos éleveurs fabriquent, dans le respect des traditions ancestrales, des munsters fermiers AOC. Avec la viande des bêtes à groin, ils élaborent des charcuteries artisanales pur porc, dont certaines sont fumées dans les règles de l’art au bois de hêtre. Autant d’authentiques produits du terroir vendus sur place mais également sur de nombreux marchés locaux et deux fois par semaine au marché couvert d’Epinal. Ouvert en permanence du lundi au samedi. de 8h à 12h et 14h30 à 18h30. Dimanche matin de 9h à 12h. Visite et dégustation 7,50 €/pers. Ouvert du lundi au samedi. de 8h à 12h et 14h30 à 18h30. Dimanche matin de 9h à 12h. Charcuterie Si l’andouille m’était contée… L’origine de l’andouille du Val-d’Ajol se perd dans la nuit des temps. © http://perso.orange.fr/taste-andouilles/ Depuis des siècles et jusqu’à un passé récent, chaque ferme ajolaise tuait son cochon à la Saint-Nicolas. Le maigre du porc et l’estomac marinés au vin blanc servaient à fabriquer des andouilles qui séchaient tout l’hiver au-dessus de l’âtre avec les bandes de lard. La grande foire au bétail du 3ème lundi de février était l’occasion d’avaler les dernières andouilles avant le carême, scrupuleusement respecté. Dès potron-minet, on se rendait à la foire au rythme lent des attelages de bœufs pomponnés, aux cornes ornées de nattes de paille tressées, pour venir envahir les rues et pla- ces de la cité ajolaise. Les marchandages allaient bon train, 4 à 500 paires de bœufs changeaient de mains. Pour conclure les marchés, les bouviers se réfugiaient dans la chaleureuse ambiance des estaminets. On tirait l’andouille de la besace avec le pain rustique de campagne, on l’arrosait d’un délicieux coup de vin clairet et là… l’affaire était conclue. Aujourd’hui, les bouchers-charcutiers du Val-d’Ajol sont les seuls à pouvoir fabriquer cette spécialité dont la marque est déposée depuis 1984. Ils en vendent environ 200 tonnes par an. Savoir-faire “Gourmand” le salé… Ne fait pas l’andouille qui veut ! Cinq charcutiers, propriétaires de la marque, produisent l’andouille du Val d’Ajol. Visite au «Fumé campagnard», chez Francis Laroche. Minutieusement, le charcutier enfile un boyau de porc dans la canule du poussoir. Doucement, la farce remplit le chaudin. A l’aide d’un petit morceau de ficelle en lin, l’homme en blanc noue la belle de part et d’autre, avant de l’accrocher au poussoir. Le geste est précis. L’endroit, aux allures de chambre chirurgicale, sent la viande. Chaque matin, les coulisses de ce gourmand palais connaissent une intense activité. Ici, dans une bassine, des estomac blanchis marinent dans le vin blanc. Là, ce sont les boyaux qui dessalent. Plus loin, les bouchers désossent des épaules et enlèvent «le trop de gras». Tandis que d’autres andouilles ventrues, pendouillent au fumoir où se consument d’imposantes bûches de hêtre. Certes, la marque déposée que détiennent jalousement les cinq charcutiers du village impose une fabrication comprenant deux tiers de viande de porc (de l’épaule et de la gorge) et un tiers d’estomac, mariné au vin blanc sec. Mais c’est à peu près tout ce qui réunit les producteurs. Car au Val-d’Ajol, il n’y a pas une andouille, mais des andouilles. Et autant de façons de la préparer qu’il existe de fabricants. Ici, on y met un peu plus de poivre ou un peu moins de muscade. Là, le noble boyau est séché un peu plus longtemps. Là encore, les estomacs sont trempés au vin d’Alsace quand d’autres épongent des vins de Loire. Dans un nuage de fumée Francis Laroche marque sa différence en ajoutant un peu de mirabelle dans la marinade. Et surtout, il fume sa cochonnaille de douze à dix-huit heures, quand certains de ses confrères se contentent de trois fois moins. «Quand il fait chaud et sec, on fume plus vite. En fait, il n’y a jamais deux fabrications identiques. Chez nous, au fumoir, on brûle du hêtre, d’autres des bois fruitiers» explique le maître ès-andouille. Au Val-d’Ajol, Francis Laroche est le plus ancien dans le métier. Voila trente ans qu’il fait l’andouille. D’abord chez Gérard Remy, puis à son compte depuis 1986. Depuis, sa société «Au fumé campagnard» n’a cessé de grandir. Elle emploie désormais dix salariés et exporte andouilles et gandoyaux (une grosse andouille), un peu partout en France. Mais aussi dans tout le RoyaumeUni, en Belgique et aux Pays-Bas. Pour se faire, il fait appel à des revendeurs qui arpentent foires et salons gastronomiques. Aussi, l’accueil n’est pas le même partout. En Bretagne et en Normandie, terroirs des andouilles de Vire et de Guéméné, la belle ajolaise réussit de belles percées. “A Paris, c’est au contraire le gandoyau qui s’impose au palais. Tandis que l’Angleterre insulaire et peu adepte des abats demeure une terre difficile à conquérir, tranche Francis Laroche. Sans compter que le marché local est toujours actif. Autant dire qu’il ne faut pas mollir au coin du fumoir pour satisfaire les nombreux gourmands. Au Fumé Campagnard. Chez Françis Laroche. 270 rue Devau - 88340 Le Val d’Ajol Tél 03.29.67.27.98. Jean-Michel Bolmont. 8 place de l’église - 88340 Le Val d’Ajol Tél 03.29.30.68.14. Jean-Luc Husson. Route de Faymont - 88340 Le Val d’Ajol Tél 03.29.30.66.46. Dominique Didierlaurent. 2, pl. des Ecoles - 88340 Le Val d’Ajol Tél 03.29.30.66.32. Sarl Joli Val. 64, Grande Rue - 88340 Le Val d’Ajol Tel 03.29.66.52.02. 7 8 Savoir-faire “Gourmand” le salé… Pisciculture B6 Domaine Sainte Odile S.A.R.L. Ondine - 27 rue Sainte Odile 88480 Etival-Clairefontaine Tél. 03 29 41 40 83 De grands étangs dans un vaste écrin de verdure. Des bassins mêlant harmonieusement le dur et la tourbière. C’est dans cet endroit pittoresque à souhait, à la porte des Hautes-Vosges, que la famille Maurice élève truites arc-en-ciel, truites fario, saumons de fontaine, ombres chevaliers, carpes, brochets… que l’on peut venir pêcher et même déguster directement sur place dans une très belle structure en bois en lisière de forêt. Une excellente idée de sortie en famille dès les premiers beaux jours. Les Maurice élaborent également avec leurs poissons une large gamme de produits de grande qualité parfois surprenants (terrines, boudins, poissons fumés, soupes, saucissons…) avec une foule de recettes plus appétissantes les unes que les autres, comme les paupiettes de truite prin- Entrée libre. Visites organisées pour les groupes. (50 pers. maxi) Ouverture de mars à décembre. Fermé de mi-janvier à fin février. Ouvert de 8h à 13h et 15h à 19h. Tarif pour les groupes. 3 € (de 20 à 50 pers.) Ouverture de mars à mi-janvier. Fermé de mi-janvier à fin février. De 8h à 13h et 15h à 19h. Plaquette, affiche, vidéo projection. tanière sauce riesling ou le filet de carpe épicé sauce vin rouge. Pas moins de 85 références maison à découvrir. Escargots La ferme aux escargots Entrée libre. “Croque Nature” Visites organisées pour groupes, © Croque Nature 57 vieux chemin de Brû 88700 Rambervillers Tél. 03 29 65 23 91 E-mail : [email protected] www.croquenature.net Non, cette ferme d’élevage d’escargots n’est pas en Bourgogne mais bien dans les Vosges, sur la commune de Rambervillers ! Quelque 200 000 de ces gastéropodes naissent et se développent ici avant de finir à la casserole dans des préparations surgelées ou en conserves, selon des normes sanitaires stric- tes, à acheter sur place ou à commander. Cela va des escargots au naturel à des spécialités cuisinées en escabèche, à la crème d’ail, aux morilles et autres accompagnements. Avec quelques clins d’œil au terroir vosgien comme ce Crémeux de munster aux escargots. La ferme (agréée pédagogique) propose aussi des visites passionnantes (de mi-mars à fin août) à la découverte du microcosme méconnu du petit animal à coquille, qui peuvent B5 et classes découvertes. (50 pers. maxi) Journées découvertes : sur RDV. Ferme pédagogique. Ouvert du 15 mars au 30 septembre. De 14h30 à 19h (le matin sur RDV) 3,90 €/personne, 7 € visite +dégustation. Ouvert tous les jours, dimanches compris. du 15 février au 15 janvier De 14h30 à 19h30 (le matin sur RDV) Plaquette, montage vidéo. aussi déboucher sur une délicieuse séance de dégustation. Avis aux amateurs. Volailles D4 Ferme Leduc Christian Leduc 1398 Les terres vidées - 88220 Xertigny Tél. 03 29 36 03 25 E-mail : [email protected] www.lafermeleduc.com Au pays de la Vôge, la ferme Leduc est un véritable hommage à la passion paysanne. Christian, le père, gère depuis 1982 cette exploitation spécialisée dans l’élevage de volailles (poules, poulets, pintades, canards, dindes, chapons…), avec un amour rare de l’accueil… des enfants surtout. Lynda, sa fille, de toute évidence porteuse du même vi- rus, s’est formée pour se consacrer plus spécialement à cet accueil des plus petits, avec notamment les goûters à la ferme et les visites pédagogiques (en groupes seulement). Les grands ne sont pas oubliés pour autant : ils peuvent se fournir en volailles vivantes ou fraîchement abattues, toute l’année. Avec une spécialité rare qui mérite le détour : le faisan chaponné. Et rien ne vaut la qualité fermière ! Visites organisées pour groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (60 pers. maxi) Journées découvertes : pour les groupes à définir avec les fermiers Ouvert de mi-juin à fin-septembre. Horaire : sur demande. Adultes : 8 €/pers. Enfants : 5,50 € (- 10 ans). Groupes : en fonction du nombre de participants Les jours de visite et sur RDV Savoir-faire “Gourmand” 9 le sucré & le pain… Flash sur… La glace Plombières, fruit d’une maladresse ! D4 La naissance de la glace Plombières est le fruit du plus grand des hasards. On la doit au cuisinier de Napoléon III, lequel fréquentait régulièrement la station thermale. Aussi, au cours d’une chaude journée de l’été 1858, l’Empereur avait commandé pour sa suite et ses invités un menu où figurait en dessert une crème renversée. Seulement le cuisinier rata la crème, et servit une curieuse pâtisserie d’un jaune tendre rehaussée d’une multitude de points rouges et vert qui fit le régal des invités. Le cuisinier venait de créer une glace nouvelle où figuraient cerises confites, cédrat et kirsch. Une glace que Napoléon lui-même s’empressa d’appeler « Plombières ». Rien à voir avec la glace Plombière (sans le s) que le glacier-confiseur Tortoni fabriquait à Paris à la fin du 18e siècle. Cet entremet glacé doit son nom au moule en plomb qui lui donnait une forme si particulière. En revanche, c’est bien un pâtissier plombinois qui en 1882 eut l’idée de faire macérer les fruits confits dans du kirsch conférant à la glace Plombières la saveur incomparable qu’on lui connaît encore aujourd’hui. La glace Plombières artisanale se déguste au restaurant de la Fontaine Stanislas. Tel. 03.29.66.01.53 Glace D5 © Glaces THIRIET Thiriet, une montagne de glace En 1966, Claude Thiriet reprenait avec sa mère la boulangerie familiale d’Eloyes, un petit village au pied du massif des Vosges. Quarante ans plus tard, l’entreprise est passée de la vente confidentielle de quelques brioches et vacherins à une place enviée parmi les géants du surgelé. Claude Thiriet est aujourd’hui à la tête d’une société de 2 935 salariés qui commercialise quelques 1100 références glacées à plus d’un million de clients à domicile ou via un impressionnant réseau de 152 magasins répartis sur l’ensemble du territoire. L’usine d’Eloyes, siège du groupe emploie à elle seule 500 personnes. En 2005, le groupe a produit 2600 tonnes de pâtisseries surgelées sucrées ou salées et plus de 13 millions de litres de crème glacée, mais aussi de nombreux plats cuisinés réalisés sur la base des conseils éclairés d’un ancien chef étoilé Michelin et de deux Meilleurs Ouvriers de France. La force de Thiriet, c’est d’avoir su adapter son process industriel aux recettes artisanales. Glaces Thiriet SAS Tél. 03 29 64 64 64 E-mail : [email protected] www.thiriet.com Les magasins Thiriet dans les Vosges Epinal ■ 6, rue Bazaine - Le Saut le Cerf Tel : 03.29.31.33.22. ■ 7, rue du Boudiou Tel : 03.29.64.05.75. St-Etienne-les-Remiremont 29, rue de Charlet Tel 03.29.62.37.37. Ste-Marguerite 557, rue Ernest Charlier Tel : 03.29.56.26.56. Eloyes 1500, route de la Plaine Tel : 03.29.64.64.57. Savoir-faire le sucré &“Gourmand” le pain © Bernard Noël 10 Le puceron, l’abeille et le miel Déjà protégé depuis 1952, le miel de sapin des Vosges est le premier et l’unique en France territoriale à avoir reçu l’appellation d’origine contrôlée, garant officiel de son authenticité et de sa qualité en 1996, soit deux ans avant son cousin insulaire de Corse. Cette AOC qui précise la coloration, la teneur en eau et le niveau de conductivité électrique, définit également un périmètre de production, dont la majeure partie se situe dans la zone montagneuse du département des Vosges. Aussi, cet aliment glucidique, vieux comme le monde, riche en glucose et fructose est le fruit d’une complexe symbiose entre le sapin, les pucerons et les abeilles. Ces dernières ne butinent pas directement la sève du sapin. Ce serait trop simple. Le miel de sapin des Vosges est en fait un miel de miellat et non un miel de nectar. Il est élaboré par les abeilles à partir des excès de sucre exudés par les pucerons qui eux se nourrissent de la sève de sapin. Bref, sa récolte est largement soumise aux aléas de la nature et du climat. Il ne faut pas qu’il fasse trop chaud, ni trop froid, ni trop humide. Sinon la miellée est anéantie. Tant est si bien que la production est extrêmement variable et le miel de sapin assez cher, comparé aux miels de nectar. Miel C6 Bernard Noël © Bernard Noël 924 rue Georges de la Tour 88650 Anould Tél. 03 29 50 92 52 Les chevilles ouvrières de ce père Noël là ne sont pas des lutins malicieux fabriquant des jouets par milliers mais des butineuses zélées transformant la sève des sapins prédigérée par d’étonnants pucerons en un nectar d’exception : le miel de sapin des Vosges. Dans la vallée de la Plaine, au pied du Donon, berceau familial, Bernard Noël est issu d’une longue lignée d’apiculteurs dont le savoir-faire n’est plus à démontrer. D’ailleurs ce miel de terroir obtient régulièrement l’Appellation d’Origine Contrôlée et de nombreuses médailles pour sa qualité. Et pour qui aime varier les plaisirs, Bernard, qui pratique la transhumance des ruches, propose aussi d’autres parfums : miel de montagne, de forêt, d’acacia, de fleurs, de tilleul… Tous offerts à la dégustation. Et parce que l’univers des abeilles et le métier d’apiculteur ont de quoi fasciner, on est jamais en reste d’explications quand on vient sur l’exploitation. On peut même l’été visiter la miellerie et la salle d’extraction : Entrée libre. Visites organisées pour groupes sur demande. Capacité (50 pers. maxi) Ouverture de l’établissement tous les jours. Gratuit Plaquette, vidéo projection. voir couler des cadres débarrassés de leur opercule de cire le liquide ambré et sirupeux est un spectacle alléchant. Miel D5 Pascal Rzadkiewa 43 rue du vieux Chaumont 88200 Saint-Nabord Tél. 03 29 23 11 75 Pascal Rzadkiewa est entré à l’école des abeilles dès l’âge de 5 ans. Il a hérité de l’amour de la nature et du bon miel de sa mère qui avait quelques ruches. Après un détour par l’usine, il est devenu apiculteur professionnel il y a 15 ans. Le métier dont il rêvait. Une profession de foi quand on fait tout tout seul et qu’on est un fervent défenseur de la qualité. Notre homme fait transhumer ses ruches de prairies en forêts par monts et par Vosges pour produire des miels de montagne, toutes fleurs, d’acacia, de tilleul… et bien sûr le fin du fin, le miel de sapin des Vosges d’Appellation d’Origine Contrôlée. Une gamme qui achalande de nombreuses grandes surfaces de la région et que l’on Visites organisées pour groupes sur demande. Ouvert en juin et juillet. (extraction du miel) peut aussi acheter sur place. Pourtant peu disponible, Pascal vous réservera toujours un excellent accueil et se fera un plaisir de satisfaire votre curiosité. Savoir-faire le sucré &“Gourmand” le pain 11 Reportage… C6 Des bonbons descendus de la montagne © Olivier FRIMAT Installée à Plainfaing depuis 1986, la confiserie des Hautes-Vosges produit annuellement 160 tonnes de bonbons en sucre cuit. Découverte. © CDHV «Dans ce bocal, il y a suffisamment de sirop pour fabriquer 15 kilos de bonbons» explique le confiseur, en montrant le précieux liquide à un groupe d’enfants. Les papilles en éveil, les yeux brillants fixés sur le rouge sirupeux de la framboise, les gamins ne perdent pas une miette de la visite. «Ca va faire combien de bonbons?» interroge le confiseuranimateur en pétrissant le sucre. Les chiffres les plus fantaisistes fusent dans l’assistance. «Eh bien, nous allons fabriquer 8000 bonbons» poursuit l’intéressé. Nous sommes à la confiserie des Hautes-Vosges à Plainfaing, haut lieu du bonbon de la montagne vosgienne. Ici, chaque année 130 000 visiteurs franchissent le seuil de la porte. L’aventure a débuté en 1986, quand JeanMarie Claudepierre, le débardeur, tombe amoureux de la fille d’un marchand de bonbons... Il rachète alors ce qu’il reste de la confiserie des images à Epinal et transfère les secrets de fabrication à Plainfaing. Aujourd’hui, l’entreprise familiale compte 21 employés, dont 12 de la même famille et produit annuellement 160 tonnes de bonbons : des bergamotes de Nancy, des bonbons C.D.H.V Confiserie Des Hautes Vosges S.A.R.L Claudepierre Frères - BP 15 88230 Plainfaing Tél. 03 29 50 44 56 Email : [email protected] www.cdhv.fr au miel de sapin, à la violette, au coquelicot, des pralinés : au total 35 sortes de sucreries. Ici, le pétrole qui fait tourner la boutique est un mélange de sucre, d’eau, d’arôme, d’huiles essentielles et de sirop de glucose. Un mélange incolore chauffé à 145 degrés qui est ensuite malaxé à la main sur un marbre pour être refroidi avant de passer sous un cylindre de bronze lequel moule des petits bonbons ronds ou carrés. «Pour pas que ça colle, il faut badigeonner sans cesse la table avec de l’huile» explique le confiseur. Reste ensuite à emballer et à déguster. Ce dont ne se privent pas les clients qui préfèrent acheter sur place. 60% des ventes de bonbons sont en effet assurées par le magasin. Retour dans les ateliers où se poursuit la visite gourmande. «Quand l’eau et le sucre cuisent trop longtemps, ça donne quoi ?» interroge le maître des lieux. «Du caramel» répond un gamin. Bien vu. Et la découverte n’est pas finie. Chez Claudepierre, quand y’en a pu, y’en a encore. Après la confiserie, on peut visiter le musée du bonbon. Visites gratuites Visites organisées pour les groupes sur demande. Ouvert tous les jours de la semaine sauf les dimanches et jours fériés. De 10 h à 12h et de 14h à 18h. © Olivier FRIMAT Gratuit Ouvert tous les jours de la semaine sauf les dimanches et jours fériés. De 10 h à 12h et de 14h à 18h. Plaquettes, DVD 12 Savoir-faire le sucré &“Gourmand” le pain Bonbons D3 Délivosges © Délisvosges 20, rue des Fabriques - 88260 Darney Tél. 03 29 09 81 89 Des huiles essentielles de bourgeons de sapins des Vosges. Du miel de même origine. Une cuisson à feu nu en chaudron. Une découpe manuelle. Un savoir-faire artisanal 100 % vosgien. Un produit 100 % naturel. Tel est le secret du goût inimitable du bonbon des Vosges. Celui qui a bercé notre enfance et celle de nos aïeux. C’est avec une passion communicative que Philippe, Sylvie et leurs deux fils, perpétuent la tradition ancestrale de cette friandise dont la réputation a dépassé depuis longtemps les frontières de la région. Dans leur bonbonnière, aux portes de la forêt de Darney, en bord de Saône, la famille Robert, forte d’une expérience de trois décennies, donne à découvrir la savoureuse histoire de la confiserie (moules, boîtes anciennes…) et surtout régale les palais gourmands avec une large palette de parfums : aux célèbres bonbons vosgiens s’ajoutent sucettes, bergamotes, bonbons aux fruits ou aux huiles essentielles, chocolats et autres douceurs. Une délicieuse incitation au délit de gourmandise. Entrée libre. Visites organisées pour groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (50 pers. maxi). Ouvert du mardi au samedi inclus. Fermé dimanches, lundis et jours fériés. Horaires de fabrication : 14h30, 15h15, 16h et 16h45. Entrée gratuite. Participation à l’achat d’un sachet par pers. de 2,20 € (200g) pour groupes d’enfants et d’adolescents. Ouvert du mardi au samedi inclus. Fermé les jours fériés De 10h à 12h et de 14h à 18h. Plaquette, expositions régionales. Bonbons D6 Confiserie bressaude © Confiserie Bressaude Sarl Kieffer & Fils 3 Rte de Cornimont - 88250 La Bresse Tél. 03 29 25 47 89 www.la-confiserie-bressaude.com La boulangerie-pâtisserie d’origine qui datait de 1936 s’est transformée au fil des ans en un temple de la confiserie dans de grands bâtiments modernes : on y fabrique de longue date des chocolats, confitures, pains d’épices et surtout, depuis 20 ans, les traditionnels bonbons des Vosges au parfum de sapin, qui se déclinent désormais en une trentaine d’arômes (bergamote, mirabelle, violette, myrtille, miel…). On peut même assister tous les jours, en direct, au cœur des effluves sucrés, à la fabrication restée inchangée depuis plus d’un siècle : la cuisson dans les grands chaudrons, le travail du sucre cuit à la main, l’aromatisation, le passage aux cylindres pour obtenir la jolie forme du bonbon… Avec dégustation finale, s’il vous plaît. Mais gare aux gourmands, on les appelle dit-on les « reviens-y » ! Les goûter, c’est les adopter. Farine Entrée libre. Visites organisées pour les groupes, sur demande. (100 pers. maxi) Ouvert du lundi au samedi. De 9h à 12h et 14h à 18h30. Fermé 2 semaines en juin et 3 semaines à partir de mi-septembre. Gratuit Ouvert du lundi au samedi. De 9h à 12h et 14h à 18h30. Fermé 2 semaines en juin et 3 semaines à partir de mi-septembre. B5 Micro-Boulange® © Microboulange 121 Rue St Pièrre - 88700 Anglemont Tél. 03 29 66 02 62 E-mail : [email protected] www.opain.com L’ancienne forge du village a retrouvé une nouvelle jeunesse. Le blé y a remplacé le métal. Ici désormais officie à l’ancienne un panetier passionné, Henri Granier, passé avec brio de la belle image (il était photographe) à la bonne pâte. Avec ses céréales et ses farines issues de l’agriculture biologique et originaires de Lorraine, sa fabrication sans adjonction de levure, son pétrissage manuel, sa cuisson au four à bois... il a fait le pari de remettre au goût du jour l’authentique miche au levain naturel d’autrefois, qui se conserve dans un torchon et se croque jusqu’à la dernière miette au fil des jours (jusqu’à 3 semaines !). Ce pain d’exception qu’il vend directement sur place (dans la jolie boutique) et sur les marchés (le marché couvert d’Epinal notamment, le mercredi). Ce pain béni qu’il fait découvrir à tous lors de séances d’apprentissage qui tiennent du véritable partage de savoir et où forcément Visites pour individuels. Visites organisées pour groupes et classes découvertes, sur demande. (30 à 35 pers. maxi) Ouvert toute l’année, toute la semaine. Fermé en janvier. De 9h à 19h + sur demande Gratuit pour les visites libres, groupe : 1 €/pers. Ouvert toute l’année, sauf en janvier De 9h à 19h + sur demande et ouvert le week-end. il faut mettre la main à la pâte. L’occasion de s’initier en famille ou avec des amis à l’art ancestral de la panification. Savoir-faire le sucré &“Gourmand” le pain Farine Carte : C4 C4 Moulin de Nomexy © Moulin de Nomexy 3 rue du Moulin - 88440 Nomexy Tél. 03 29 67 91 09 E-mail : [email protected] www.moulindenomexy.fr Les racines de ce moulin plongent dans le Moyen Age ! Celles de la famille Gentilhomme, actuelle propriétaire des lieux, remontent à 1861. Six générations que le savoir-faire ancestral du métier de meunier se transmet. Ici le blé issu presque exclusivement de Lorraine est transformé artisanalement en une large gamme de farines spéciales pour croissants, viennoiseries, beignets et autres pains gourmands. Les amoureux de bon pain et de bons gâteaux maison trouvent là un ingrédient de choix. Les farines du moulin Gentilhomme ont même conquis le palais des grands chefs. Et la célèbre préparation à pain d’épices de Guillemette, la patronne, a inspiré de succulentes recettes, de l’entrée au dessert, à trois toques lorraines à la tête de prestigieux établissements parisiens, avec à la clé un ouvrage de référence (vous le trouverez sur place). La découverte gourmande se poursuit sur le site Internet particulièrement alléchant (où il est possible de passer 13 Visites organisées pour les groupes, sur demande. (20 à 30 pers. maxi) Ouvert suivant demande et saison 3,50 €/personne Enfant : 1,80 € de 7 à 12 ans Groupe : 3 € Ouvert toute l’année. De 8h à 12h et 13h45 à 17h45, + si besoin. Plaquette et schéma de fabrication. commande). Elle se vit surtout au moulin, dans le parfum du blé moulu. Pour le plus grand bonheur des petits et des grands. Interview… Jean-Emile Schmitt, le chocolat au carré. Que pèse le chocolat dans les Vosges ? «Une petite trentaine de professionnels qui sont à la fois pâtissiers et chocolatiers et pour qui la production de chocolat représente en moyenne 25 à 50% de l’activité. Il y a en plus des boulangers qui font du chocolat, mais il s’agit pour eux d’une activité annexe». Le chocolat vosgien a-t-il une marque de fabrique ? «Il est généralement de très bonne qualité. C’est un secteur innovant où il y a de la recherche en permanence. Ce bouillonnement est sans doute lié à la consommation. Les gens de l’Est mangent plus de chocolat qu’ailleurs (5 à 6 kg par an et par habitant) quand d’autres régions du sud plafonnent à 3 kg. Il paraît que le froid nous favorise. D’ailleurs 80% de nos volumes sont vendus entre novembre et avril. En plus, nous avons des fêtes spécifiques comme saint-Nicolas qui génèrent un © Jean-Emile Schmitt Classé parmi les 20 meilleurs chocolatiers de France, le gérômois, Jean-Emile Schmitt est également président des pâtissierschocolatiers du département. Interview. volume de production supplémentaire. Aussi, le fait de produire beaucoup, fait que nous le travaillons mieux.» Qu’est ce qui fait un bon chocolat ? «La qualité des produits et leur fraîcheur. Contrairement aux industriels, les artisans chocolatiers ne travaillent que du chocolat pur beurre de cacao. En fait, nous ne laissons rien au hasard. On ne fait du bon chocolat qu’avec de très bons produits». A titre personnel, quel type de chocolat préférez-vous ? «J’aime la ganache à la feuille de menthe. Pour moi, c’est avec la ganache qu’on peut le mieux s’exprimer et faire ressortir les arômes». ➜ Pages suivantes : Quelques spécialités chocolatées des Vosges 14 Savoir-faire le sucré &“Gourmand” le pain Chocolat B4 Pâtisserie Mentré-Cunin © Pâtisserie Mentré-Cunin 3, rue Maurice Barrès 88130 Charmes Tél.03 29 38 12 37 La maison ne date pas d’hier. C’est Charles Mentré qui l’a créée en 1932 et lui a donné ses lettres de noblesse avant de transmettre le flambeau à son fils Henri devenu le maître pâtissier et chocolatier durant 40 ans, de 1960 à 2000. Aujourd’hui c’est Angélique, la fille d’Henri, et son mari Pascal qui ont repris l’affaire familiale. Mais de génération en génération, l’esprit des lieux n’a pas changé : on y fabrique toujours dans les règles de l’art des chocolats, des pâtisseries fines et même des glaces et sorbets. Le Chamagnon, un délicieux chocolat à la mirabelle de Lorraine, décoré d’une fameuse image d’Epinal, a même reçu le 1er prix à Paris au tour de France des spé- Ouvert toute l’année sauf le lundi. De 8h à 19h Fermé 2 semaines en février, 2 semaines septembre/octobre Ouvert toute l’année sauf le lundi. De 8h à 19h Fermé 2 semaines en février, 2 semaines septembre/octobre cialités en 1980. Dans le coquet petit salon de dégustation, c’est un festival de saveurs pour les papilles. Chocolat C4 Maison Lamielle 13, rue Rualménil - 88000 Epinal Tél . 03 29 82 20 01 E-mail : [email protected] www.chocolats-lamielle.com Tombé très tôt dans la marmite du chocolat, c’est en Suisse qu’il a appris à manier la divine pâte noire mais c’est à Epinal qu’il laisse libre cours à son talent de chocolatier depuis plus de 40 ans. C’est là, dans sa boutique spinalienne, que René Lamielle a crée et continue de créer à l’inspiration, artisanalement, des centaines de spécialités, dont le fameux Spinador. Le succès de cette friandise composée de deux coquilles de nougatine fourrées de chocolat praliné, qui fut couronnée meilleure spécialité de France en 1978, ne se dément pas. D’autres douceurs exquises ont connu aussi les lauriers de la gloire comme Les contes de fées, hissés au rang de meilleurs chocolats de France en 2000 ou encore Les 7 péchés capitaux qui ont reçu le Trophée national de la gastronomie française en 2003. Les ballotins de René, habillés d’images d’Epinal, séduisent la France en- Journée découverte : Portes ouvertes samedi de 9h à 12h et 14h à 19h uniquement 3 ème samedi d’octobre et la veille vendredi après-midi de 14h à 19h. Gratuit De 9h à 12h et 14h à 19h, lundi de 15h à 19h. Nombreuses conférences. tière mais la plus grande fierté du maître des lieux est d’avoir transmis la passion et le savoir-faire à son fils Philippe, digne successeur. Chocolat D6 Jean-Emile Schmitt 15 rue F. Mitterrand - 88400 Gérardmer Tél. 03 29 63 31 98 C’est la crème des chocolatiers ! Le très sérieux Club des croqueurs de chocolat l’a classé parmi les meilleurs de France. Le Gérômois Jean-Emile Schmitt est bel et bien un virtuose en la matière. Dans son laboratoire de Gérardmer, tel un alchimiste inspiré, il fabrique artisanalement ses spécialités, cherchant des heures durant l’équilibre parfait des arômes, celui qui rendra le produit unique en bouche, jouant avec toutes les subtilités de la fève de cacao et les saveurs de saison pour de délicates alliances (rose, violette, amandes amères, noix…). Du grand art qu’il aime à faire découvrir aux néophytes lors de visites sur mesure (uniquement sur rendez-vous). Des douceurs joliment baptisées – Epinette de Gérardmer, Reine d’avril, P’tit Gérômois…– qui enchantent à coup sûr le palais. Visites organisées pour les groupes sur demande. Capacité (12 pers. maxi) Journées découvertes : sur RDV. Tous les jours sauf dimanche après-midi De 8h à 12h et 14h à 19h. Fermé 3 semaines en septembre, 1ère semaine de mai et 3ème de janvier Gratuit Tous les jours sauf dimanche après-midi De 8h à 12h et 14h à 19h. Fermé 3 semaines en septembre, 1ère semaine de mai et 3ème de janvier Plaquette. Savoir-faire le sucré &“Gourmand” le pain 15 Chocolat C3 Au Péché Mignon Patrick Robinet 36, Place du Gal de Gaulle 88800 Vittel Tél : 03 29 08 01 07 La creuchotte, grenouille en vosgien, a fait la réputation de la maison installée dans la cité thermale depuis trois générations. C’est ici en effet, que l’artisan chocolatier, Bernard Bonneville, a eu l’idée de créer dans les années 1980 un adorable petit chocolat en forme de batracien fourré d’un praliné parfum caramel en hommage à la rainette, vedette de la célèbre foire aux grenouilles organisée chaque printemps par la Confrérie des taste-cuisses de grenouilles de Vittel. L’actuel maître des lieux, Patrick Robinet, perpétue la tradition dans les règles de l’art. D’autres chocolats de facture artisanale attendent bien sûr les palais gourmands, dont quelques spécialités du terroir comme l’Ambassadeur Ouvert tous les jours, de 7h30 à 12h30 et 14h à 19h30, fermé le lundi. aux mirabelles de Lorraine. D’autres gourmandises aussi font le renom de l’établissement, comme les tartes aux fruits qui donnent la préférence à la petite prune dorée locale et à la myrtille. Chocolat B5 Pâtisserie Schwartz Place du 30 septembre 88700 Rambervillers Tél. 03 29 65 00 32 Dans l’ancienne demeure du 18ème siècle magnifiquement restaurée, Frédéric Schwartz poursuit avec talent l’œuvre chocolatière de son père qui fut le créateur d’une spécialité devenue une référence régionale (sous le label Vosges Terroir) : la Charbonnette des Vosges (au praliné), du nom et de la forme de la fameuse bûchette pour alimenter le feu que les anciens acheminaient en schlitte. Frédéric a également hérité de l’exclusivité maison : La Tête de veau de Rambervillers. Drôle de nom pour ce bonbon de chocolat composé d’un gianduja aux amandes fourré d’un morceau de mirabelle confite ! La petite histoire rapporte qu’il s’agit là du sobriquet moyenâgeux porté par les Rambuvetais qui, par ailleurs, seraient passés maître dans l’art de préparer le plat du même nom ! La pâtisserie Schwartz joue également la diversité avec une large gamme de douceurs qui font la part belle aux produits du terroir, comme le cake Claude Gellée (hommage au grand peintre dit Le Lorrain), la pâte de fruits aux mirabelles ou le nougat au miel des Vosges, pour ne citer qu’eux. Visites organisées pour groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (20 pers. maxi) Journées et stages découvertes : sur RDV. Ouvert tous les jours sauf lundi de 8h à 12h et 14h à19h. Fermé du 1er au 20 juillet. Gratuit Ouvert tous les jours sauf lundi de 8h à 12h et 14h à19h. Fermé du 1er au 20 juillet. Plaquette et vidéo sur la production du chocolat, exposition de fèves de cacao, livrets sur le chocolat. Flash sur… La nonnette, La nonnette de Remiremont, ce petit gâteau au pain d’épices légèrement bombé et glacé, existe depuis des temps immémoriaux. Son origine reste floue, mais il est acquis qu’elle existait déjà au temps des chanoinesses. En 1751, le chef d’office du Duc Stanislas mentionnait l’existen- ce à Remiremont de pains d’épices parfumés. Ce n’est pourtant qu’au début du 20e siècle que la nonnette a acquis ses lettres de noblesse. A la belle époque, elle était vendue dans de nombreuses épiceries fines et se savourait avec régal dans les salons bourgeois de Paris. © OT Remiremont régal des chanoinesses ! 16 Savoir-faire “Gourmand” les boissons… l’eau Eaux minérales Même si quelques vestiges montrent que les Romains se sont intéressés au thermalisme à Vittel, c’est dans la ville voisine de Contrexéville que l’histoire contemporaine a repris son cours, au fil de l’eau. En 1760 précisément, quand le premier médecin du duc Stanislas publia un mémoire remarqué sur les eaux de la ville et leurs bienfaits. Tant et si bien qu’avant la révolution, Contrexéville vivait déjà du thermalisme. Le comte d’Artois, le futur Charles X, le prince de Hennin, la reine d’Espagne, le roi de Serbie furent parmi ses clients notoires. Vittel ne s’est fait connaître que plus tard, au milieu du 19ème siècle, quand Louis Bouloumié, un magistrat de Toulouse racheta, puis exploita la grande source, réputée pour son puissant pouvoir diurétique. Le prodigieux essor de Vittel allait ensuite s’accompagner de l’exploitation industrielle des eaux. De un million de bouteilles produit en 1897, on est passé à 2 milliards sur les deux sites de Vittel et Contrexéville, désormais réunis dans le giron du groupe suisse Nestlé Waters. A l’origine de nombreuses innovations (lancement de la première bouteille PVC en 1968, de la bouteille carrée...) les deux marques vosgiennes - les seules produites en Lorraine - repré- C3 © Usine d’embouteillage de Vittel-Contrex Vittel & Contrexéville : les emblèmes de l’eau sentent aujourd’hui 40% du marché national de l’eau minérale. Elles sont également présentes dans de nombreux pays au monde. A votre santé ! Bières, vins de fruits, vins de pays, eaux-de-vie, les Vosges sont riches de liquides alcoolisés. L’art de distiller remonte à la fin du Moyen Age. La reine, c’est la fameuse mirabelle qui pousse principalement dans le triangle Charmes-Mirecourt-Darney produit une eau-de- vie blanche et limpide, au parfum délicat. Outre la mirabelle, on distille dans les Vosges, framboises, quetsches, poires, mais aussi racines de gentiane. Cette eau-de-vie amère au goût terreux est réputée pour favoriser la digestion. Les dames préféreront la liqueur de myrtilles ou celle aux bourgeons de sapins, deux nectars plus sucrés qui emportent moins le palais. Le vin occupe également une place non négligeable dans le paysage. Au siècle dernier, le département comptait quelque 6 000 ha de vignes que le phylloxéra a presque totalement anéanti. Depuis 1995, une association regroupant 22 vignerons à La Neuveville-sousMontfort, près de Vittel produit annuellement quelque 12 000 bouteilles : du vin bleu qui ma- cère avec les graines et la peau, un rouge fruité et un autre plus clair, vinifié comme le vin gris. A l’Est, la montagne, est le haut lieu des petits crus : des boissons fermentées à base de jus de fruits, de plantes ou de baies sauvages (des groseilles, du sureau, mais aussi du pissenlit, de la rhubarbe ou encore de la reine des près). Enfin, les Vosges cultivent une longue tradition brassicole. Jadis, une commune sur deux abritait une brasserie. La production devenue industrielle périclita au siècle dernier. Aujourd’hui quelques micro-brasseries renouent avec ce savoir-faire ancestral : à Dommartin-les-Remiremont ou encore au Valtin où un jeune brasseur produit notamment une bière aux bourgeons de sapins. Savoir-faire “Gourmand” les boissons… 17 les alcools Eaux-de-vie C3 © Olivier FRIMAT Distillerie Riondé Sur les riches terres de la chaîne des Monts Faucilles propices à l’arboriculture, les Riondé sont distillateurs de père en fils depuis 1802. Ils transforment à l’ancienne les fruits (notamment les mirabelles et les quetsches de leur verger) en eau de feu à l’aide d’ustensiles artisanaux exclusivement en cuivre, comme autrefois. Ce qui confère paraît-il Rue Haute - 88260 Saint-Baslemont Tél. 03 29 08 21 68 E-mail : [email protected] Entrée libre. Visite organisées pour les groupes sur demande. Capacité (50 pers. maxi) aux alcools obtenus une qualité et un parfum incomparables. Ce qui, à coup sûr, rend la visite plus attractive tant les alambics et autres marmites de cuivre rouge martelé à la main charment l’imaginaire. Tandis que les eaux-de-vie, joliment présentées dans leurs bouteilles cachetées à la cire couleur du fruit et portant le sceau de Saint-Baslemont connu pour sa forteresse, excitent les papilles avec bonheur, dans la boutique où quelques autres produits du terroir complètent l’alléchant achalandage. Ouvert toute l’année du lundi au samedi de 9h à 12h et le samedi de 14h à 18h de juillet à septembre. Gratuit Ouvert toute l’année du lundi au samedi de 9h à 12h et le samedi de 14h à 18h de juillet à septembre. Prospectus, affiche, expo-vente sur différents marchés. Eaux-de-vie et liqueurs Distillerie Lecomte-Blaise © Distillerie Lecomte-Blaise 10 r. de la Gare, Nol - 88120 Le Syndicat Tél. 03 29 24 71 04 E-mail : [email protected] www.lecomte-blaise.com Parmi une large gamme de spiritueux délicieusement parfumés, dont chaque bouteille porte comme un trophée une image d’Epinal, quatre grandes spécialités maison se partagent les honneurs : l’eau-de-vie de mirabelle, les cocktails Jean de Nol (l’alliance subtile de la mirabelle et des fruits exotiques) et Sauvageon (mariage de la framboise et de la mûre) ainsi que la liqueur de bluet des Vosges. Le résultat d’un savoir-faire ancestral nourri de l’eau pure des Vosges qui ne date pas d’hier puisque la distillerie fut fondée en 1820. La visite est un voyage étonnant dans l’univers magique des alambics et autres bonbonnes de stockage des précieux breuvages. Qui se finit invariablement par une dégustation en règle au comptoir de bois. D5 Entrée libre. Visite organisées pour les groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (50 pers. maxi) Participation au «Printemps des Liqueurs» chaque année un samedi à la mi-mai. Gratuit Ouvert toute l’année du lundi au samedi De 10h à 12h et 14h à 18h. Fermé les dimanches et jours férié. Plaquettes, dépliant “export”, une fiche tarifaire de présentation de la gamme. les “P’tits crus” Vin de fruits et de fleurs Les Petits Crus Vosgiens © Daniel Villaume Daniel Villaume 10, ch. de la Scierie - 88400 Gérardmer Tél. 03 29 63 11 70 E-mail : [email protected] Plus de 20 ans que Daniel Villaume fabrique, comme son père avant lui (autrefois, c’était une tradition dans les familles vosgiennes), des boissons fermentées à base de fruits et de fleurs. Dans les jolies bouteilles champenoises s’expriment de subtils arômes comme groseille cassis, rhubarbe cassis, fleurs de reine des près ou fleurs de sureau, notam- ment. Qui font merveille à l’apéritif, pour parfumer les desserts et même certains mets. Et notre Gérômois, à la passion chevillée au corps, ne tarit pas d’explications dès lors que le visiteur est curieux. D’ailleurs, dans l’ancienne scierie pourvue d’un haut fer historique qui abrite le caveau de dégustation, il expose les étapes de la fabrication, pour mieux partager son savoir. Une raison de plus de lui rendre visite. D6 Entrée libre. Visite organisées pour groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (50 pers. maxi) Ouvert du 1er octobre au 31 août. De 10h30 à 12h30 et 14h à 19h. Fermé du 1er au 30 septembre, les lundis, hors vacances scolaires Gratuit - Groupes : 2 €/pers. Ouvert tous les jours. De 10h30 à 12h30 et 14h à 19h. Plaquette, affiches. 18 Savoir-faire “Gourmand” les boissons… Vin de fruits et de fleurs Les cuvées vosgiennes © Cuvées vosgiennes Fabrice Chevrier 42 rte de Niachamp - 88250 La Bresse Tél. 03 29 25 13 96 E-mail : [email protected] www.cuveesvosgiennes.fr Fabrice Chevrier, jeune agriculteur de montagne originaire de Ventron, rêvait d’élaborer des vins de fruits, comme le faisaient déjà son père et son grand-père. C’est fait et bellement. Fort d’une connaissance approfondie de la fermentation, notre vosgien parvient à sortir de ses cuves des petits crus de fruits et de fleurs « vinifiés » comme des grands crus, selon les métho- des traditionnelles viticoles. Des bluets des Vosges « vinifiés » comme des vins de Bordeaux, des fleurs de pissenlits comme du vin blanc, des groseilles ou des framboises comme du vin rouge… A quelques petits secrets de fabrication près, comme tout bon « vigneron » qui se respecte. Son atelier bressaud, installé dans une ancienne école, fait le bonheur des amateurs de vins qui peuvent y découvrir la cave de vinification et bien sûr y déguster et acheter les différentes cuvées (toutes labellisées Vos- D6 Entrée libre. Visites organisées pour groupes sur demande (Capacité 50 pers. maxi) Ouvert tous les jours, toute l’année du lundi au samedi De 9h30 à 12h et de 15h à 19h. Gratuit Ouvert tous les jours sauf dimanche et mercredi hors vacances d’été et de février De 9h30 à 12h et de 15h à 19h. Plaquette. ges Terroir) qui font très bon mariage avec de nombreux mets… Vin de fruits et de fleurs Domaine Beaucerf 1 rte de Remiremont - 88310 Ventron Tél. 03 29 23 99 57 C’est avec les fruits et les fleurs de son verger, cultivé à l’ancienne (labour à cheval, enherbement…), avec les petits fruits de ses cultures aussi, que Cédric Brylka élabore artisana- lement des boissons fermentées selon des techniques issues de la vinification alsacienne pour obtenir un maximum de puissance aromatique. Les saveurs sont multiples et originales, certaines ancrées dans le pays vosgien : des pétales de pissenlit aux fleurs de sureau, de la sève de bouleau à la rhubarbe, de la pomme églantine à la groseille, de la mirabelle au bluet… Dans le caveau de dégustation, il n’y a plus qu’à tenter l’aventure gustative des ces boissons labellisées Vosges Terroir. D6 Entrée libre. Visites organisées pour les groupes sur demande. (Capacité 30 à 40 pers. maxi). Gratuit Ouvert du 1er novembre à fin février et vacances scolaires. Tous les après-midi sauf dimanches et lundis. Hors saison sur réservation. Photos des plantations en grand format. Vin de rhubarbe Ferme Moine © Ferme Moine 1090 La Manche Rasey - 88220 Xertigny Tél. 03 29 30 83 78 E-mail : [email protected] www.crillon-moine.fr Il était une fois l’histoire d’une famille entrée dans la tradition du « vin de rhubarbe » comme on entre en religion. Michel, Damien et Yannick Moine, le père et les fils, ont eu l’idée de génie d’adapter une vieille recette vosgienne aux méthodes œnologiques modernes. Ainsi la rhubarbe cultivée sur l’exploitation, sans engrais ni pesticide, procure un jus ambré et parfumé qui, une fois « vinifié », livre un breuvage doré aux arômes délicats. Selon le procédé utilisé, on obtient tantôt un vin moelleux, le Crillon des Vosges, fleuron de la maison distingué par les plus grands sommeliers du monde (merveilleux avec le foie gras et les fromages de caractère), tantôt un vin sec, le Blanc des Vosges (idéal avec les poissons) mais aussi toute une gamme de pétillants qui se décline de l’apéritif au dessert. Restent l’étonnant nectar de rhubarbe, la divine gelée du même fruit, ainsi qu’un jus et un pétillant élaborés avec les pommes du verger. Le détour s’impose pour la dégus- D4 Entrée libre. Visites organisées pour les groupes sur demande. Capacité (50 pers. maxi) Classes découvertes : sur demande Pendant la période de récolte des pommes. Ouvert toute l’année du lundi au samedi. Fermé le dimanche sauf RDV. De 9h à 12h et 14h à 18h Gratuit Ouvert toute l’année De 9h à 12h et 14h à 18h Plaquette. tation comme pour la visite, d’autant qu’ici malgré le chai et les caves, c’est l’ambiance d’une vraie ferme d’autrefois, avec ses vaches et ses volailles. Savoir-faire “Gourmand” les boissons… 19 les bières © Brasserie artisanale des Vosges Brasserie artisanale des Vosges D5 Visites organisées pour les groupes sur demande. Capacité (40 pers. maxi) 680 Rue de la Brasserie 88200 Dommartin-les-Remiremont Tél. 03 29 22 11 36 E-mail : [email protected] Sur RDV. 2,50 €/pers. La Madelon, La Bête des Vosges, La Blanche des Ballons, La Sorcière de Mabichon… On les dirait tout droit sorties d’un conte de fée. Que nenni. Ce sont les petits noms de baptême de bières artisanales 100 % pur malt brassées en haute fermentation à l’Auberge de La Madelon, bien connue des amateurs de gastronomie vosgienne. C’est ici, sur le site de l’ancienne Brasserie Thumann et Kleiber créée en 1874, que les belles blanches, blondes et ambrées sont méticuleusement éla- De 10h30 à 17h00. Affiche, enseignes. borées dans les règles de l’art, avec l’eau pure des Vosges. La visite, depuis le concassage des céréales jusqu’aux cuves de fermentation, en passant par la salle de brassage, dans les effluves houblonnés, surprend par sa modernité, quand le savoir-faire demeure ancestral. Reste à déguster, sans se presser, dans le superbe cadre rustique de la maison. C4 Ecomusée vosgien de la brasserie Le cadre est grandiose : un style architectural bavarois et Art Nouveau pour cette ancienne grande brasserie et malterie vosgienne de Ville-sur-Illon. Ici se rencontrent avec bonheur l’histoire et la science. L’histoire d’abord des brasseurs vosgiens qui plonge ses racines dans le 17ème siècle et connaît son âge d’or au 19ème. Déjà à ces époques l’eau pure et abondante de la région avait été déterminante pour le choix du lieu de brassage et la qualité des bières. La science ensuite, au travers de l’évolution des technicités, depuis les sources d’énergie jusqu’aux méthodes de fermentation et à la modernisation des chaudières et des caves. Le site, authentique, transformé aujourd’hui en passionnant écomusée pour petits et grands (visites guidées), continue d’élaborer, selon la technique Ouvert du 1er mai au 30 octobre de 14h30 à 18h. Ou sur RDV (10 pers. mini) toute l’année et à toute heure sauf période de grand froid. 4 €/pers. Enfants (6-10 ans) 2 € Groupe : 3 € (de 10 à 100 pers.) 4,80 € avec une consommation (1/2 de bière ou fruité). Ouvert du 1er mai au 30 octobre de 14h30 à 18h. Ou sur RDV. Affiche, dépliant, expositions locales et régionales, revues, vidéo, bulletins périodiques. © Olivier FRIMAT © Olivier FRIMAT 88270 Ville-sur-Illon - Tél. 03 29 36 58 05 Contact visites : 03 29 36 53 18 www.musee-vosgien-brasserie.asso.fr Visites pour les particuliers. Visites organisées pour les groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (100 pers. maxi). Journées découvertes : visite de la brasserie. Stages “découvertes” (min. 18 ans) : Environ dix par an lors des fabrications. de fermentation basse d’un certain J. Lobstein qui révolutionna le brassage en 1877, plusieurs bières à l’ancienne et d’innover par des créations dignes de ce savoir-faire. Des breuvages qui se dégustent avant tout sur place, à la brasserie. 20 Savoir-faire “Gourmand” les plantes & les fruits… les plantes Reportage… Après deux décennies consacrées à la culture des plantes aromatiques et médicinales, René et Pascale Pierrot sont descendus de leur montagne, pour produire des huiles essentielles à Gérardmer. En automne, à la tombée de sève, Découverte. nous récupérons des branches de chimiques, ni désherbants, princirésineux sur des arbres abattus. palement pour vendre des fleurs L’avantage, avec les aiguilles, c’est séchées pour les tisanes ou la décoque, contrairement aux plantes, elles ration. Nous faisions également des peuvent être distillées plusieurs mois confitures, des sirops, des savons», après la récolte», précise René Pierexplique René Pierrot. rot, qui travaille aussi bien le sapin Si cette activité historique a été pectiné des Vosges que le mélèze, le conservée, le couple s’est associé en genévrier, l’épicéa ou le pin sylvestre. GAEC avec Guy Géhin, pour élargir L’huile est ensuite mise en bouteille son champ d’actions, en produisant puis conservée à l’abri de la lumière notamment des huiles essentielles. et à température constante, dans «C’est un marché en pleine expanune cave voûtée. « Comme le vin, sion. Et surtout, c’est une activité qui la qualité de l’huile diffère d’une nous permet de travailler toute l’anannée sur l’autre. Il y a de bons et née. En été, nous distillons aussi bien de mauvais crus », indique René de la lavande, de la camomille, du Pierrot qui a déjà trouvé quelques thym ou de l’achillée mille-feuilles. débouchés originaux pour son huile de sapin des Vosges : dans la bière, la glace, mais aussi en complément de sauce ou chez les confiseurs de la montagne. © La Ferme du bien-être « L’huile essentielle a de multiples usages. On peut l’utiliser en cuisine, en parfumerie, en aromathérapie, ou tout simplement pour les massages », explique Guy Géhin, en surveillant le filet d’hydrolat qui remplit progressivement un vase florentin translucide, posé à même le sol. A l’autre bout de l’alambic, un robuste générateur produit une vapeur sèche, qui pénètre une vaste cuve en inox, où reposent 150 kg de menthe douce. «En remontant dans le col de cygne, l’eau, à l’état gazeux, se charge d’huile essentielle avant de se refroidir et de redevenir liquide en passant dans un serpentin de cuivre», poursuit Guy Géhin. Derrière une baie vitrée qui jouxte le magasin, quelques curieux observent la magique séparation de l’huile et de l’eau florale. L’huile, moins dense et insoluble, remonte à la surface, emportée par des milliers de bulles. Nous sommes à la ferme du bienêtre, blottie en bord de route entre Gérardmer et Le Tholy. C’est là que Pascale et René Pierrot se sont installés, en juillet 2004, pour prolonger une activité entamée deux décennies plus tôt. «Jusqu’ici, nous cultivions des plantes aromatiques ou médicinales au Tholy, dans un endroit retiré, à l’abri de la pollution, sans engrais © La Ferme du bien-être © La Ferme du bien-être La ferme du bien-être va à l’essentiel Savoir-faire les plantes &“Gourmand” les fruits… 21 Plantes aromatiques et médicinales D6 Ferme du bien-être © La Ferme du bien-être Le Beillard - 88400 Gérardmer Tél. 03 29 61 40 85 Elle porte sacrément bien son nom, cette ferme gérômoise. On y cultive sur les versants des Vosges (sur l’exploitation située au Tholy), le plus sainement du monde (label Agriculture Biologique), plantes, fleurs et petits fruits. On y distille dans les règles de l’art (sous l’œil fasciné du public) une large variété de plantes aromatiques et de fleurs pour obtenir des huiles essentielles et des eaux florales de première qualité. On y élabore aussi, avec les produits de la ferme, des sirops, des savons, des tisanes, des confitures, des sels de bains, des bonbons, des condiments, des huiles de massage, forcément 100 % naturels. Tout ici respire le bien-être. Jusqu’au jardin pédagogique, présentant toutes les espèces utilisées dans les différentes fabrications, qui laisse un souvenir ô combien parfumé. Visites pour individuels. Visites organisées pour les groupes sur demande. Capacité (15 à 20 pers. maxi) Ouvert tous les jours sauf dimanche matin De 10h à 12h et de 14h à 18h. Visites libres gratuites, Visites guidées : 2 €/pers. Ouvert tous les jours sauf dimanche matin De 10h à 12h et de 14h à 18h. Plantes aromatiques et médicinales B6 Simplement nature © Simplement nature Jean Camille et Claire Blanc La Planée - 88110 Celles Sur Plaine Tél. 03 29 41 18 49 E-mail : [email protected] www.vosges-traditions.com Que l’on visite le jardin pédagogique (agréablement commenté) et le séchoir à plantes ou que l’on cède à la tentation d’un goûter gourmand (sur rendez-vous) à base des produits de la ferme, c’est à un merveilleux voyage au pays des saveurs et des senteurs que le visiteur est convié. Le lieu en pleine nature, dans un décor de verte campagne, a de quoi séduire. L’intérieur au style lorrain invite à la découverte d’une étonnante palette de parfums qui s’enrichit au fil des saisons et se décline de l’entrée au dessert et à l’infusion : des mélanges pour salades ou pour tisanes, des vinaigres, des condiments, des sirops de plantes, des fruits à l’aigre douce et des confitures. Tous de confection artisanale, naturellement. On peut même prolonger le plaisir en séjournant sur place en gîte d’étape. Décidément Jean-Camille, le chaleureux maître des lieux, a pensé à tout pour offrir une pause «simplement nature» à toute la famille. Entrée libre. Visite organisées pour les groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (20 pers. maxi) Journées découvertes : sur demande, visite du jardin et du séchoir. Pour les écoles : fabrication de sirops et dégustations. Visites de mai à septembre De 14h à 19h (tous les jours sur juillet/ août) et les week-ends le reste de l’année. Goûter conseillé à l’issue des visites. Ouvert tous les jours en juillet et août. De 14h à 19h et les week-ends le reste de l’année. Plantes aromatiques et médicinales © Bernardette Grandemange Bernardette Grandemange C’est une vraie passion. Depuis plus de 20 ans, Bernardette Grandemange et son mari cueillent et cultivent leurs plantes médicinales et aromatiques, en milieu naturel, sans le moindre désherbant, engrais ou pesticide chimiques, en vertu de la charte du Bluet des Vosges. A l’abri aussi de la pollution, sur quelques arpents de terre à proximité du D5 Le Haut du tôt - 1, Le Peu Pré 88120 Vagney Tél. 03 29 24 72 06 E-mail : [email protected] http://perso.wanadoo.fr/bernadette. grandemange/ Visites pour les particuliers. Visites organisées pour groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (15 pers. maxi) village le plus élevé des Vosges, Le Haut-duTôt. Un gage de qualité indéniable. Il suffit pour s’en convaincre de visiter les champs et le séchoir mais surtout de déguster une infusion aussi puissante en goût qu’en bienfaits sur la santé (pouvoirs calmants du tilleul et de la verveine, digestifs de la mélisse et de la gentiane, apaisants pour les maux de tête de la reine des prés…). Reste que le vœu le plus cher de Bernadette est de transmettre la Gratuit. Ouvert tous les jours, fermé le dimanche matin. Tous les jours, toute l’année. Affiche connaissance des plantes et de leurs vertus, le goût du naturel, le respect de l’environnement. Et la dame y met tout son cœur. 22 Savoir-faire les plantes &“Gourmand” les fruits… Plantes aromatiques et médicinales La Ferme aux Herbes Laurent Haltel Ch. du Pré du Lait - 88120 Sapois Tél. 03 29 24 94 75 Le respect est sa devise. Le développement durable est sa démarche. Laurent Haltel a fait le choix d’une petite exploitation agricole spécialisée dans les plantes médicinales et aromatiques en zone de montagne, entièrement à la main, dans le cadre de chartes strictes D5 Entrée libre. Visites organisées pour les groupes sur demande. Capacité (50 pers. maxi) Journées découvertes possibles. (agriculture biologique, culture des “simples”, Bluet des Vosges) pour préserver au mieux les sites de cueillettes, l’intégrité des plantes, dans l’esprit des herboristes d’antan. Ce paysan des Vosges, comme il se définit lui-même, transforme également sa production (une cinquantaine de variétés), artisanalement bien sûr, pour obtenir tisanes, sirops, confitures, huiles d’assaisonnement ou de massage et autres spécialités riches en parfums. Que du bon et du sain. La visite s’impose. Le mardi et sur RDV Visite non accompagnée : gratuite Visite accompagnée : payante. Le mardi et sur RDV Plaquette les fruits Petits fruits Les Fruits d’Altitude © Les Fruits d’Altitude 2 ch des Boudières 88160 Fresse-sur-Moselle Tél. : 03 29 28 18 91 E-mail : [email protected] www.fruits-altitude.com Le cadre est magnifique : une ferme deux fois centenaire, à 800 m d’altitude, à proximité de La Chapelle des Vés, avec vue sur les Ballons d’Alsace et de Servance. Ici petits et grands curieux peuvent notamment découvrir un verger du patrimoine, un potager de légumes oubliés, une belle collection de cucurbitacées et une vingtaine de variétés de petits fruits, cultivés ou cueillis dans le respect de l’environnement (charte Bluet des Vosges), transformés en confitures, gelées ou sirops, dans l’atelier ouvert aux regards. Amoureuse des Vosges soucieuse de l’avenir touristique local, la Hollandaise Ingrid Van Tiel a conçu là un extraordinaire espace de découverte et de dégustation dans l’esprit des fermes pédagogiques (agrément en cours). Il faut absolument goûter quelques-unes de ses préparations les plus étonnantes comme la gelée de sureau rouge au gingembre ou la confiture de fraises au vin rouge et aux épices, ayant obtenu toutes deux le label Vosges Terroir. Une belle consécration. E6 Entrée libre. Visites organisées pour les groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (15 pers. maxi) Journées découvertes : ferme pédagogique de la maternelle au BTS. Stages “découvertes” sur demande Ouvert toute l’année sauf mardi De 14h30 à 19h ou sur RDV Accessibilité limité en cas de neige Visite individuelle gratuite, Visite guidée merc + ven après-midi juillet-août gratuite (1 h) Dégustation de 2 à 4 € Ouvert toute l’année sauf mardi À partir de 14h30. Plaquette, site internet. Petits fruits Mariette Perrin 40, le Dropt 88340 Le Girmont Val d’Ajol Tél : 03 29 30 61 77 Mariette Perrin a repris la plantation de bluets de ses parents dans les Vosges Méridionales, non loin du plateau des Mille Etangs, avant de l’enrichir d’autres petits fruits (framboises, groseilles, cassis et fraises). Une matière première de choix (culture sans pesticide ni engrais chimiques) pour confectionner ses délicieuses confitures maison (une vingtaine de variétés), ses sirops naturellement parfumés, ses fruits au sirop ou au vinaigre, ses préparations pour apéritifs, qu’elle vend dans un chalot, petite construction typiquement vosgienne aux allures de chalet qui servait autrefois de grenier à grains aux paysans. On retrouve D5 Visites organisées pour les groupes et classes découvertes, sur demande. Capacité (20 pers. maxi) Toute l’année sur demande Gratuit Ouvert en soirée, en été. également sa production (y compris les fruits frais, en saison) sur les marchés locaux. Savoir-faire les plantes &“Gourmand” les fruits… 23 Petits fruits D5/6 Ferme des Plateaux Virginie et Joël Mougel 5 les Plateaux - 88120 Gerbamont Tél. 03 29 61 73 18 ou 03 29 26 76 54 La ferme est implantée de longue date au beau milieu des prés à vaches sur les hauteurs de Gerbamont, à 900 m d’altitude, dans un cadre magnifique propice à la balade en famille et à la randonnée. Là, Joël Mougel perpétue la tradition paysanne de ses aïeux (son grand-père était éleveur de vaches laitières, son père aussi) en élevant cette fois des vaches à viande. Pour diversifier l’exploitation, il s’est également lancé en 2000, avec son épouse Virginie, dans la transformation de bluets (cultivés sur la ferme sans le moindre produit chimique sous le label Bluet des Vosges) et de petits fruits sauvages (groseilles, cassis, mûres, myrtilles…) en confitures, gelées et autres préparations gourmandes, dont les bluets à l’eau-de-vie, une exclusivité de la maison. L’été, l’accueil se fait directement à la ferme (avec visite possible dans une ambiance très conviviale), l’hiver, c’est dans un petit local de Basse-sur-Rupt que l’on vient faire son marché. Visites pour les particuliers. Visites organisées pour les groupes et classes découvertes, sur demande. Ouvert du 15 mai au 15 octobre environ. Fermé pendant l’hiver. Horaires : sur RDV du lundi au vendredi de 17h à 20h, samedi et dimanche de 9h à 11h. Gratuit visite simple, 2 €/pers. visites avec dégustation Pour groupe, le lundi et jeudi Sur place (à Basse-sur-le-Rupt en hiver). De 13h30 à 14h30 et sur RDV. Fermé le mercredi après-midi. Plaquette Bluets des Vosges Roland Balandier L’éleveur d’ovins Roland Balandier se double d’un cultivateur de bluet des Vosges, cette baie de la famille des myrtilles, d’origine canadienne, qui a trouvé une terre d’accueil dans les montagnes vosgiennes et qui bénéficie d’une marque déposée. Notre homme, installé sur les hauteurs du Val d’Ajol, fait dans la culture biologique et la fabrication D5 11, les Haies Vallées - 88340 le Girmont Val d’Ajol Tél. 03 29 30 61 36 Entrée libre. E-mail : [email protected] Visite organisées pour les groupes http://perso.wanadoo.fr/bluet.des.vosges sur demande. Capacité (60 pers. maxi) Passeport découverte avec l’office artisanale de confitures, gelées, jus, pâtes de tourisme de Plombières-les-Bains. de fruits, sorbets, condiments et autres spéJournée portes ouvertes avec la Route cialités. Une bénédiction pour les amateurs des Chalots. du petit fruit violet, aussi vendu frais, en saison. L’occasion de (re)découvrir ses verGratuit tus santé (anti-vieillissement, anti infections Ouvert tous les jours de juillet urinaires…) et culinaires (le bluet aigre-doux à septembre et vacances scolaires accompagne merveilleusement bien un foie (sauf les groupes toute l’année). gras poêlé…). De mieux le connaître tout De 9h à 12h et 14h à 18h30. simplement. Une visite de l’exploitation avec Roland (sur réservation), avec vidéo et panVidéo, plaquette. neaux explicatifs, et le tour est joué. Endives & petits fruits D5 Claude Pierrel 4 ch. des Bruyères - 88290 Thiéfosse Tél. 03 29 61 74 88 Claude Pierrel est ce qu’on pourrait appeler un agriculteur saisonnier. L’hiver (de novembre à fin mars), il produit des endives dans un bâtiment prévu à cet effet, directement sur l’exploitation. L’été, il cultive selon le cahier des charges de l’agriculture biologique des petits fruits (cassis, groseilles, framboises, fraises) en fond de vallée. Auxquels s’ajoutent ceux, sauvages, ramassés dans le massif vosgien comme les mûres, les myrtilles et les cynorhodons (petites baies de l’églantier). Des fruits vendus frais uniquement à la belle saison ou transformés par ses soins en sirops, gelées, pâtes de fruits, confitures et autres savoureuses préparations à la vente toute l’année. Autant dire que Thiéfosse ne vaut pas seulement par ses Visite organisées pour les groupes sur demande. Ouvert lundi, mardi, jeudi, vendredi : de 17h à 19h et le samedi de 9h à 13h. Fermé 2ème quinzaine d’août. Gratuit bouillonnantes Georges de Crosery… et qu’un détour gourmand ne saurait nuire à la visite touristique. 24 Savoir-faire “Gourmand” Les confréries vosgiennes 57 confréries sont référencées dans les régions Lorraine, Champagne-Ardenne et Franche-Comté. Plus d’un tiers de ces confréries gastronomiques est vosgien. C’est dire l’importance des traditions et la place prédominante qu’occupe encore le terroir dans ce jardin de France. Confrérie vigneronne de Courcelles-les-Vignes Foire fin janvier Confrérie de la framboise saulxuronne Foire fin juillet Docte insigne et gourmande confrérie des tastes d’andouilles et gandoyaux du Val-d’Ajol Foire 3e lundi de février Confrérie du très saint ordre des chevaliers du pied de cochon de Dommartinlès-Remiremont Foire 3e week-end d’août Confrérie des gousteurs de tartelettes d’Arches Foire à la Pentecôt Confrérie des gourmands chevaliers de l’Image d’Epinal Chapitre en mai Confrérie du pâté lorrain de Châtenois Foire les dimanche et lundi de Pâques Confrérie des gousteurs de beignets râpés de Golbey Foire à l’ascension Confrérie de la glace de Plombières-les-Bains Chapitre en mai Confrérie des rognons blancs de Raon-aux-Bois Foire début mai Confrérie des gousteurs de tête de veau de Rambervillers Foire début mars Confrérie de la tourte néocastrienne de Neufchâteau Foire au 15 août Confrérie du bonhomme de Saint-Dié-des-Vosges Foire fin juillet Confrérie du saumon de Salm à Senones Foire à la mi-juin Confrérie des gousteurs d’eau de Contrexéville Foire fin juin Confrérie des gousteurs de Pétrou de Senones à Ban-de-Sapt Foire début juillet Confrérie de la tauche de meuge et nectar de nos montagnes à Gérardmer Foire mi-juillet Confrérie des gousteurs de cuisses de grenouilles de Vittel Foire derniers samedi et dimanche d’avril Confrérie des gousteurs de produits du pissenlit de Xertigny Foire le 1er dimanche de mars Ordre du saumon de la Principauté de Salm à Senones Confrérie des Compagnons taste-crus de fruits des Vosges à Liézey Information : OT et Si des Vosges Voir liste en couverture…