Dogme et rituel de la haute magie
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Dogme et rituel de la haute magie
Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Constant, Alphonse (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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DU Histoire La Clef Fable des s'et La Science Le Livre Clefs Grands des des Catéchisme Le Grand Le Livre Mystères Esprits. ()865) (1894) et clavicules de la de )874). de Paix. Salomon. ()695) ()896) (1898) Sages. Correspondance ()86) ()662) Arcane. des ()86t) Mystères. Splendeurs. Majeures AUTEUR ()860) Magie. Symboles. Le Les la de MÊME ta ()9) 2) Kabbale. ()92)) d'Eliphas Lévi Tome )~()930) avec le baron Spedatieri. DOGME ET RITUEL DELA MAGIE HAUTE )'At( LÉVI ÉUPHAS ËDt'HON NOUVELLE Avec M TOME Figures PREMIER Bo~me PARIS IJBRAtRtE GËNËRALH DES CHACORNAC Il, QUAI i-CtENC~S FRÈRES SAtNT-MtCHEL, )93<t OCCUt.) )) ):s ET CLASSEMENT QUI PMMEÈRE SE TROUVENT FIGURE, Le double Le DANS. Les VOLME Salomon. de Salomon, figuré par et )e microprosope tes deux Symbole )e macroprosope cabale Dieu de renets le miséricordieux le Jehovah t" LE de grand triangle DES EXPLICATION le Dieu et le vengeur FIGURES (DOGM). Frontispice de la vieiUards et le de lumière le Jehovah et blanc noir. petites sont qui figures deux des côtés sont au sujet analogues principal. 2* HG. L'Ésotérisme Une main son formulant sacerdotale sacerdotale faisant le du gino ombre bien et du mal 3'' FtG. Le 4° F)G. Les 5* FiG. Le 6° Fie. Le Tétragramme il Fie. Les Pentacles Le le c'est de Triangle quatre de de à quatre têtes de Salomon. triangle c'est t'ori- le mystère. t5* Faust. 166 Sohar. 225 et de de la prophétie la roue d'Etëchiel, quatre têtes sont senaire de Bereschit. par noir. cabalistiques. d'ËzécMel Ses mystères du démon un et 127 noms grands tacle de Pythagore. Le chérub d'Ezéchiel blanc Satomon. Pentagramtne Au-dessous, un superposés, les mêmes la création chérubin double 103 réprobation. de t'ësotérisme et projetant signe Au-dessus on voit l'as de deniers ta figure du démon. du Tharot chinois et deux triangles C'est une nouvelle allégorie expliquant dans la clef est représente 333 Pythagore. d'Ezéchiel, de tous par expliqué les pantacles, ici tel que le décrit de Mercayah ses six le quaternaire La figure humaine et le panle prophète. ailes sont le la qui est au milieu représente la tête d'aigle, c'est la croyance le boeuf, c'est la résignation raison le lion, c'est la lutte et le travail; et la conquête. Ce symbole est à celui du sphinx des Égyptiens, mais il est plus approprié analogue à la cabale des tfëbrouï. 8* FIG. Addha-Nari, Cette ble pour grand image panthéistiqme et douée les profanes avec le cherub analogie un veau bridé Geburah et de Gedulah les quatre signes et un Pantacle la Religion représente pour les initiés. Cette d'Ezéchiel. La figure forme le ce qui tigre, ou Chesed. Dans magiques du Tarot 366 indien. humaine triangle le symbole dans tes quatre ou la Vérité, terrifleure a plus d'une est placée de Kether, indien, mains on entre' trouve d'Addha de ET CLASSEMENT Yt du .\tri du t)ES.F)HUKES. le sceptre et la coupe qui t'epee et le cercle, de fer. Du côté soif nn collier et de la miséricorde, le tigre, par représente de t'initie cote du prufane, soit l'anneau devenir côté peut do rinitié, KXPUCATtON la déesse est d'une ~6tue chaine, seulement du ti~re du dëpunitles et "fs cheveux mûmes des une longe ro)x' etoiiee, porte de lait jaillit de soit front, couW Une source d'un voile. sont et de ses deux Hnid'Addha'~ah et formo autour du coté de l'initié, dans une ile, rcprceemat'on un cercle maux qui les enferme magique une chaine furnjr'' à sun cou La déesse du monde. n):~iuuc porte du côt'' et de tefe~ de ter du côté des profanes, pensantes d'anneaux côté du tigre, couverts elle la figure elle porte, initiés; sur ic frunt cote trois lignes qui représentent superposées les trip'ammes de, Fo-Hi. et rappellent des CLASSEMENT QUI i" Fu;. Bouc SK du ET TROUVENT Sabbat.– t'equitihrc DES EXPLICATION DANS t-E et du tingam, Il' Baphometei. VOLUME de chaquc dn ternan'c FIGURES (R)TUEL). Mendes. t'ront.ispicc. entre Le thmbcau de t'absotu. et magique placé psnthéistique la du ternaire; cornes équilibranle représente i'inteHigenee du chien, caractères tête du houe, tête synthétique quelques qui réunit seule de la matière du taureau et de t'anc, la responsabilité représente Les mains sont des péchés et t'expiation. dans tes corps, corporels. le signe,de elles font la Mintete du travail, humaines, pour montrer aux le mystère l'ésotérisme en haut et en bas, pour recommander Figure les deux initiés, et elles montrent deux croissants lunaires, t'un Manc qui est en du bien tes rapports noir, qui est en bas, pour exp)iquer du corps est voilè, Lebas et de la justice. et du mal, de la miséricorde seulement de la génération des mystères universelle, exprimée image et doit être du houeest ecaittë, du caducée. Le ventre par le symbote les doit être bleu; )e demi-cercle coloré en vert qui est au-dessus couêtre de diverses doivent jusqu'à la poitrine, qui montent plumes, et ne porte ainsi de l'humanité que leurs. Le bonc a un sein de femme, tes c'cst-6-dire et ceux du travail, de la maternité signes les signes du Oan)et au-dessous Sur !.nh front, entre ses cwnes rédempteurs. haut. l'autre t;LASSEME!~T MES t!XPt.)CATtOK haut, symbole du flambeau, VII FIGURES. le signe du microcosme on le pentagrammc de l'intelligence ainsi humaine, qui, placé fait de la flamme de ce dernier une image on voit beau, HT la pointe en au-dessous de ta revéh)- et pour marcheCe panthce doit avoir pour siège un cube, soit une boule et un escabeau triangulaire. pied soit une boule seulc, [tans notre dessin nous lui avons donné la boule seulement, pour n<: lion divine. pas trop la figure. compliquer 2' FiG. Triangle 3' Fie. Trident'de S:domoo t:~ Paracetse. 7~ de est forme de trois dcntspyramida!es figure du ternaire, sur un tau grec on latin. Sur l'une des dents on voit unjod un croissant d'un': part, et de l'autre une ligne transversale, le signe zodiacat det'ecrovissc. hieroglypitiquement rappelle Ce Irident, superposées traversant ngure qui la Sur dent un signe mixte rappelant les serres de t'ccrevissc on est opposée du lion. Entre celui du lion la croix glyphiquement Du Jupiter. Sur la dent astronomique: la figure du serpent céleste, on H) mot c~tc de l'écrevisse du lion du côté on lit du serpent symbolique d'un mot composé viation, mot tMO, quand même, on lit AP DO SEL, entier mot voit du milieu des el gémeaux le soleil, et prcs Itiéroest tracée d'' pour tête te signe *'t va-t'en, recule curro, Au centre persiste. ctprt:s mot composé d'une abrëayant cabalistiqucmcntct faut A' '[u'it et vulgaire tes deux premières lettres du grecques CD et SEL. Ce sont tes trois substances d'un celui et enfin hébraiquement, lire AR, parce ARCIIÉE que ce sont DO, qu'il faut lire et tes noms occultes premières, et d'Od cxprin'fnt mcmes choses que le soufre et le merd'Archée Sur la tige de fer qui doit servir cure des philosophes. emmancher le trident P. P. P., hiéroglyphe et on voit trois fois h tettrc phaUoïtte les puis lettre l'ingumiquc; )a première <'t compléter côté, mots VLi D0\ FATO, lettres la liberté universel. J'équilibre servir de clef aux ouvrages remarquable qui s'est laissé vissc, Ainsi de Paracelse. l'actif nu parle )ion, l'hontntc'roi Jupiter tnrt'cs uu Réside à l'immobi)i)u en prenant en chiure romain, <'ab;'us)ique qui fait de Paracel~epcu) magique absolu obscurs du cabalistique entrainer plus d'une AUSOLU BAtsONpar le mysticisme de sa nation niaires indignes d'un penseur aussi distingue. découvert fois l'honneur et la gloire d'avoir trident faut lire DOXA FATO, caractère L. P. D.: liberté, de Cftgtiostro pouvoir, de l'autre, la nécessite "u 1.~ absolue LA nA!SON, au milieu, Cet admirable résumu invincible; qu'il du pcntagrammc pour le nombre t'H~TAOtAMMATiCA Lt)ït;nTATË ain~i aux trois équivalent devoir. D'un fatalité tes Paracelse l'intelligence dominant et des spéculations Nous lui rendons avant nous stivant de son peo!toute- le secret du le passif par l'écrereprésente ou la raison équilibrante par le puis de l'actif serpent fécondation i)equi!ibreles la le passif figure par e) la nuit à conquérir et à éclairer sous 1'.'olcil, et l'actif l'espace tt dit au passif: de la croix, Obéis u l'impulsion de l'actif, et symbole même de la résistance. Il dit à l'actif marche avec lui par l'equilittrc donnant au Wronski, fois hors de l'obstacle et avance. persiste ternaire central alternées par le grand que ces forces CES~TH, HAtSO\. HA[50N au centre; trident Là est la force-dn poids. t'ase; c'est la vfrht', r~aliscf loi universel)~ et dcmnntrM de t.tCEtn'H c'ef) il expliNHt.tBEnTË, ~r KKCt:ssn'~ et) contre- <'st Puis l'emmanchement ta nature; c'est t'essence <te ti' vin tmn'aine, par le toruaire et la même t'~rrh~ du VIII CLASSEMENT ET DES EXPLICATION FIGURES. ou l'esprit, l'od ou )e médiateur plastique, et le sel ou )a matière visible. Nous avons voulu donner à part l'explication de cette figure, parce la mesure du plus qu'elleestdeiap)ushauteimportance,ctdonneia On doit comprendre grand génie des sciences occultes. après cette explication pourquoi, dans le courant de notre ouvrage, nous nous inla vénération des vrais adeptes clinons toujours avec traditionnelle devantle divin Paracelse. 4'FtC.Pentagramme. S* FiG. Instruments t00 la Lampe,– magiques t'Epée,–)aSerpe. 6'FiG.CtefduThot. 7~ Fie. Cercle goétique des F)G. caractères S' et 9* Divers d'Apono, d'Urbain d0' F)G. il* FiG. 12* FtG. 13'' F)G. 103 196 de divers évocations noires et des pactes. tirés d'Agrippa, infernaux et des grimoires actes du Grandier. Signes cabalistiques. Caractères infernaux Chariot Carrés la Baguette, d'Hermès, magiques d'Orion des 15~ Fie. douze du signes clef du Tarot. septième des génies zodiaque. apocalyptique.-Les 232 263 332 suivant pianétaires, 342 L'Arche. Clef et 259 Paracelse. 14'F)G. procès 231 208 à 344 355 sept sceaux de saint Jean. 364 DISCOURS PRÉLIMINAIRE. DES TENDANCES RELIGIEUSES ET PHILOSOPHIQUES MORALES DE NOS LIVRES SUR LA MAGIE. que la première Depuis édition de ce livre a été de grands événements se sont accomplis publiée, dans le monde, et d'autres plus grands peut-être encore sont à la veille de s'accomplir. Ces événements comme d'ordinaire avaient parlé, nous comme T. t. été p&r des prodiges des voix étaient sorties des mains sans corps avaient rieux, avaient au festin écrit annoncés les tables des murs, des mots mysté de Btdthasar. 1 DOGME -ET Le fanatisme, son agonie, DE LA HAUTE dans les dernières MAGIE. convulsions de a donné le signal de cette dernière des chrétiens annoncée par tous les Les martyrs de Damas ont demandé persécution prophètes. aux morts de Pérouse et qui bénit; restée RITUEL le nom de celui qui sauve alors le ciel s'est voilé et la terre est muette. Plus que jamais la science et la religion, le despotisme et la liberté, semblent selivrer une guerre et se jurer une haine irréconciliable. acharnée N'en croyez cependant pas à de sanglantes appaelles sont à la veillé de s'unir et de s'emrences brasser pour toujours. La découverte et de la science au monde l'unité fanatisme en verbe humain l'homme, et fait des grands secrets de la religion primitive des Mages, en révélant du dogme universel, anéantit donnant la raison des prodiges. le créateur s'unitpourjamais cesser l'antinomie des merveilles avec le verbe universelle le Le de de Dieu, en nous résulte de que l'harmonie comprendre l'analogie des contraires. Le plus grand génie catholique des temps modernes, le comte Joseph de Maistre, avait prévu faisant ce grand événement. Newton, disait-il, nous ra- 3 PRÉLIMINAIRE. DISCOURS à Pythagore, l'analogie qui existe entre la science et la foi doit tôt ou tard les rapprocher. Le monde est sans religion, mais cette monstruomène sité ne saurait siècle exister dure encore, le dix-huitième longtemps; » mais il va finir. la foi et les espérances de ce grand Partageant nous avons osé fouiller les décombres des homme, vieux sanctuaires demandé aux des Égyptiens de doctrines secrètes et des Hébreux, transfiguration nous a répondu nous l'occultisme des dogmes, la vérité, des avons Chaldéens, les secrets et la vérité qui est une la de éternelle et univer- à la qui appartient science comme à la foi; la vérité, mère de la raison et de la justice; la vérité vivante dans les forces de Eloim qui refont le ciel la nature, les mystérieux selle comme l'être; la vérité, et la terre quand le chaos a repris pour un temps la création et ses merveilles, et quand l'esprit de Dieu plane seul sur l'abîme des eaux. La vérité est au-dessus de tous les partis. La vérité est comme de toutes le soleil aveugle nous n'en qui ne la voit pas. Tel était, douter, le sens d'une parole célèbre prononcée les opinions par lui à une époque et est celui saurions de Bonaparte, où le vainqueur 4 DOGME ET de l'Italie, RITUEL résumant DE LA HAUTE la révolution MAGIE. française née en lui seul, commençait à comprendre la république pouvait être une vérité. La vérité, c'est mouvement. vement par le aussi, par le mou- voulu et effectif, la vie se développe les développements enfantement création. en un mot, par l'action, et revêt des formes nouvelles. Or, de la vie par elle-même, des formes nouvelles, La puissance le mouvement d'une comment la vie, et la vie se prouve Par le mouvement incar- manière nous l'appelons qui agit dans intelligente universel, nous l'appelons transcendentale et son le VERBE, et absolue. C'est l'initiative de Dieu, qui jamais ne peut rester sans son but. Pour effet ni s'arrêter sans avoir atteint et telle devrait être touparler c'est faire jours la portée de la parole, même chez les hommes la vraie parole est la semence des actions. Dieu, Une émission être stérile et de volonté ne peut d'intelligence sans qu'il y ait abus ou profanation de Et c'est pour cela que le Sausa dignité originelle. veur des hommes doit, non-seulement de toutes les pensées égarées et sans but légitime, mais encore et surtout des paroles oiseuses, nous demander un compte sévère. Jésus, dit l'Ëvangile, était puissant en œuvres DISCOURS et en paroles 5 PRÉLIMINAIRE. les œuvres avant la parole c'est ainsi que s'établit et se prouve le droit de parler. Jésus se mit à faire et à parler, dit ailleurs un évandans le langage de géliste, et souvent, primitif l'Écriture toutes Dans une action sainte, un verbe. est appelée les d'ailleurs, langues, VERBEce qui exprime à la fois l'être on nomme et l'action, et il n'est pas de verbe qui ne puisse être suppléé par le verbe faire, en diversifiant le régime. Dans le saint Jean, principe était le Verbe, dit l'éyangéliste Dans dans Dans le premier principe? principe; le principe absolu qui est avant toute chose. quel Dans ce principe l'action. Cela donc était est puisque le premier premier moteur. le Verbe, incontestable en c'est-à-dire philosophie, principe est nécessairement Le Verbe n'est pas une le abs- c'est le principe le plus positif qui soit au monde, puisqu'il se prouve sans cesse par des du Verbe est essentiellement actes. La philosophie traction de l'action et des faits accomplis, la philosophie et c'est en cela même qu'il faut distinguer un verbe d'une parole. stérile, comme parole peut être quelquefois des dans la moisson il se rencontre La épis vides, mais le Verbe ne l'est jamais. Le Verbe, les hommes ne c'est la parole pleine et féconde; 6 DOGME s'amusent ET DE RITUEL pas à l'écouter LA HAUTE MAGIE. et à lui applaudir; souvent sans ils le com- l'accomplissent toujours! prendre, presque doctrines qu'on jamais sans lui avoir résisté. Les répète ne sont pas celles qui réus- sissent. Le christianisme était un mystère, détrônés par le encore que déjà les Césars se sentaient Verbe chrétien. Un système que le monde admire et auquel la foule applaudit, peut n'être qu'un brillant de mots stériles; un système assemblage que l'humanité c'est UN subit pour ainsi dire malgré elle, VERBE. se prouve par ses résultats, un profond politique dit-on, Le pouvoir l'a écrit, La responsabilité modernes on ne reM~~M. ont intelligents Cette trouvée et comme des temps est quelque chose quand que des esprits inest également immorale, parole, vraie si on l'applique à toutes les notions spéciales la parole du Verbe, la volonté de qui distinguent faction ou plutôt l'acte, imparfait de l'acte parfait. L'homme selon la théologie qui se damne, catholique, c'est celui qui ne réussit pas à se sauver. Pécher, c'est ne réussit le bonheur. L'homme manquer qui pas a toujours tort soit en littérature, soit en morale, Le mauvais soit en politique. c'est le beau et le boo mal réussis. en tout genre, Et DISCOURS 7 PRÉLIMINAIRE. plus haut jusque dans le domaine autreéternel du dogme, deux esprits se trouvèrent fois, chacun desquels voulait la divinité pour lui s'il faut remonter seul l'un réussit, et devint échoua, l'autre le démon c'est échouer toujours, pouvoir; éternellement ces deux mots résument les Réussir, tenter et c'est lui qui est Dieu c'est deux destinées l'esprit opposées~de l'esprit du bien et de du mal. Quànd une volonté modifie le monde, c'est un Verbe qui parle, et toutes les voix se laissent devant à propos lui, comme le dit le livre des Machabées, d'Alexandre maisAlexandremourutavecsonverbe de lui il n'y avait pas puissance, parce qu'en à. moins que la grandeur romaine n'ait d'avenir été la réalisation Or, de nos jours il se passe quelque chose de plus étrange: un homme qui est mort dans l'exil au milieu de l'océan Atfait taire de son rêve fois l'Europe devant son verbe, et tient encore le monde entier suspendu à la seule puissance de son nom C'est que la mission de Napoléon a'été grande lantique une seconde qu'il y avait en lui un VERBE de vérité. Napoléon loi seul pouvait, après larévolution Is du catholicisme, et l'héfrançaise, relever les et sainte; c'est 8 EOGMb KT ritier moral de Napoléon H1TUË). UE Pie IX à Rome. mener Il est dans la doctrine LA HAUTE avait MAGtE. seul le droit de ra- Nous allons dire pourquoi. catholique de l'Incarnation sous un dogme connu dans les écoles théologiques des idiomes. Ce dogme le titre de Communication affirme que, dans l'union de la divinité et de l'humanité ment accomplie en Jésus-Christ, le rapprochea été si étroit, qu'il en est des deux natures résulté une identité et une très simple unité de ce qui fait que Marie, mère de l'homme, peut et doit être appelée MÉREDEDiEu. (Le monde au temps entier s'est agité pour cette prérogative personne Ce qui fait aussi qu'on d'Éphèse.) à Dieu les souffrances de l'homme peut attribuer et à l'homme les gloires de Dieu. En un mot, la du concile communication deux natures des idiomes, divine c'est et humaine la solidarité des en Jésus-Christ au nom de laquelle on peut dire que Dieu et que l'homme c'est Dieu. c'est l'homme, solidarité Le magisme, en révélant au monde la loi universelle de l'équilibre et l'harmonie résultant de l'anaprend toutes les sciences par logie des contraires, la base, et prélude par la réforme des mathématiuniverselle dans toutes les ques à une révolution branches du savoir humain au principe généra- DISCOURS il rattache teur des nombres des idées, et par conséquent des amenant mondes, science le résultat de Pythagore; théurgique de Décote première sel, soit que et et la fin dernière les idées, dans résument des intuitions dénnitivement une toutes la du mouvement pour dans formule les sciences justifient: soit trop à l'ésotérisme d'Alexandrie démontrent régénérées générateur le principe générateur r ainsi à la lumière de la il oppose absolue, précise, le principe" incertain physiques claire, 9 l'RËLtMtKAUtË. raison univer- les formes, lui dans quelques sous la forme d'une équation. signes d'algèbre ainsi comprises Les mathématiques nous mènent à la religion, sous toutes les formes, se ra- parce qu'elles deviennent, la démonstration de l'infini de l'étendue et la preuve de l'absolu, générateur d'où émanent tous les calculs de toutes les sciences. Cette sanction main, cette conquête gence et par l'étude de l'âme humaine définitive nous aura des travaux suprême du de l'esprit de la divinité par l'intellila rédemption doit consommer et ~er6e procurer de l'humanité. l'émancipation Alors ce que loi. naturelle encore appelons aujourd'hui toute l'autorité et toute l'infaillibilité loi réu~e; alors hu- aussi on comprendra d'une que la loi 10 ET DOGME RITUEL positive et divine tnrelle, puisque ne saurait UE LA HAUTE est en même Dieu temps est Fauteur se contredire MAGIE: une loi na- de la nature, dans ses créations et et dans ses lois. De cette la vraie du Verbe réconciliation humain naîtra manière d'une qui n'existe pas encore et définitive. Alors aussi uue complète nouvelle carrière selle. morale, s'ouvrira devant En effet, l'Église univerl'infaillibilité de jusqu'à présent n'a constitué que le dogme, l'Eglise sans doute du concours la Divinité des hommes ce- qu'ils prendre ne voulait pour constituer car la morale appelés devaient croire la morale, est humaine et pour cela pas avoir besoin plus tard à comd'abord. iln'en,est.pas Mais, de même, que divine; et consentir au pacte qui cetui-!à doit nécessairement ce qui manque le s'y oblige le plus. Savez-vous monde à l'époque plus au la morale. Tout le monde autant où nous arrivons? le sent, C'est tout le monde des écoles de morale sont oule dit, et pourtant à ces écoles? vertes de tous côtés. Que faudrait-il une qui inspirât la confiance; Un enseignement en un mot, au lieu d'une autorité raisonnable, raison sans autorité autorité sans raison. d'une part, et de l'autre d'une n PRÉLIMINAIRE. DISCOURS que la qaestion Remarquons de la grande défection prétexte moment l'Église veuve et désolée. morale a été le laisse qui en ce C'est au nom de cette expression matérielle de la charité, contre des qu'on a soulevé les instincts populaires accusés d'être inhumains. dogmes faussement n'est pas inhumaine, La morale du catholicisme l'humanité, mais elle est souvent aussi ne s'adres- surhumaine; du vieux monde, et se pas aux hommes à un dogme qui établit comme posrattachait-elle et la création sible la destruction du vieil homme sait-elle d'un homme nouveau. Le accueille Magisme ce et promet cette renaisdogme avec enthousiasme, à l'humanité sance spirituelle pour l'époque de la du Verbe humain. réhabilitation Alors, dit-il, l'homme, devenu CRÉATEURà l'instar de son immortalité telle est la sublime dans tous ses droits il se manifestera et l'auteur Se créer soi-même, de une telle et la conséquence de l'autre. de la vérité vie. Mais la vérité, rétabli de l'esprit; et entre l'imconnexion que l'une La lumière l'homme par le baptême et la morale, mortalité ment glorieuse. vocation sera moral de son développement l'ouvrier de Dieu, sera le complé- est aussi pour être féconde la lumière de en immorta- t2 DOGME ET mTUEL lité, veut être reçue A la splendeur comme crépuscule menteur dans les idées, que des monstres. enfanter de cauchemars des jongleurs freuses et difformes; tions de la théurgie MAGIE. obéissantes. l'ordre de l'imagination pagode s'établit tandis dans le que n'enfante Ainsi et de fantômes; et l'enfer ainsi la se remplit de divinités afainsi les ténébreuses évoca- donnent aux chimères du sabbat Les images symboliques de la tentation de saint Antoine existence. une fantastique et HAUTE volontairement de cette clarté, les formes se peuple LA dans des âmes à la fois libres c'est-à-dire etsoumises, ne peut DE populaires la foi pure et simple luttant, à l'aureprésentent rore du christianisme, contre tous les spectres du mais le Verbe humain, manifesté vieux monde a été et victorieux, cet admirable vaincre, d'une portant aussi caractères simple la figure par à qui Raphaël donne à un être inférieur menace, humaine, mais avec les de la brute. bien uniquement de la vraie morale, pour le figuré saint Michel, Les mystiques volonté prophétiquement veulent qu'on fasse le religieux pour obéir à Dieu. Dans l'ordre il faudra faire le bien pour la toujours, sans doute, mais aussi Le bien est en Dieu le bien lui-même. de Dieu PRÉLIMINAIRE. DISCOURS Î3 juste par essence, qui ne limite pas, mais qui désa liberté. Dieu ne peut pas damner termine la des hommes Il par caprice despotique. majorité exacte entre les actions doit exister une proportion et la création déterminante de sa vode l'homme lonté bien qui en fait définitivement du mal, ou un auxiliaire montre la science une puissance du et c'est ce que dé- de la haute exacte magie. Voici ce que nous écrivions dans un livre publié en 18&5: « Le temps de la foi aveugle est donc passé, et nous arrivons à l'époque gente nous et de l'obéissance de la foi intelli- raisonnable, le temps où en Dieu, mais plus seulement où nous le verrons dans ses œuvres, qui sont les de son être. formes extérieures ne croirons » Or, voici le grand » Tracer, compléter problème et fermer de notre époque le cercle des con- puis, par la convergence rayons, trouver un centre qui est Dieu. » Trouver une échelle de proportion entre naissances humaines, effets, les vouloirs et les causes, là à la cause et à la volonté » Constituer la science idées et leur source » Rendre toute pour remonter des les de première. des analogies entre les première. vérité religieuse aussi certaine DOGME ET et aussi clairement problème DE RITUEL Voici maintenant été assez heureux que la solution qu'un' d'un dit un homme- pour retrouver mais assez malheureux MAGtE. » ce que de l'absolu découverte HAUTE démontrée de géométrie. monstration LA suivant avant qui a nous la dé- les anciens sages, aussi pour ne voir dans cette instrument de fortune et un pré- texte de cupidité. « Il-nous suffira sur ici de dire, par anticipation ta doctrine du Messianisme, d'une part, que l'apde la raison absolue à notre faculté psyplication de la cognition produit en nous la fachologique des principes et la des conséquences, déduction laquelle est le grand part, que et de l'autre objet de la philosophie; de la raison absolue à notre faculté l'application culté supérieure psychologique culté supérieure de la création produit en nous la fadu sentiment moral et du senti- du sentiment laquelle est lé'grand objet de,la religieux., On pourra ainsi entrevoir comment le religion. à l'union finale de la phiMessianisme parviendra ment l'une et losophie et de la religion, en les dégageant et l'autre de leurs entraves physiques et terrestres, temau delà de ces conditions en les ramenant, porelles, à la raison absolue qui est leur source P&ËL!M!NAtRE. DISCOURS On pourra de plus reconnaître de ces conditions par l'influence commune. comment, ou de ces entraves porelles d'une possibles, surtout sont communes morale dépravation partie de sa nature lorsque ces conditions à celles de l'héréditaire de l'espèce humaine, Et l'on comprendra absolue, qui est au-dessus la raison de ces conditions de cette physiques, dans le Messianisme, et qui, jusqu'à la source de sous l'expression allégorique ÉCRASER LA TÈTE DU l'erreur le sanctuaire souillure ter- doit détruire et du péché, de la VIERGE forme, QUI Dorr de l'accomplissement –C'est donc cette Vierge SHRpENT, sacrée. cette prédiction auguste que le Messianisme dans qui fait terrestre. alors comment restre, deviennent part, l'ERREUR dans le domaine de et de l'autre, le pËCHË dans le do- la philosophie, maine de la religion; physiques physiques, déjà tem- introduit de l'humanité. aujourd'hui » et vous comprendrez, disait le Sauveur du monde;–étudiez, et vous croirez, peuvent dire Croyez, les apôtres du Magisme. Croire, c'est savoir sur parole. Or, cette parole divine, qui devançait et suppléait pour un temps la science chrétienne, ou devait la comprendre maintenant plus tard, suivant la promesse du Maître. Voilà i6 DOGME ET donc l'accord RITUEL DE LA de la science HAUTE MAGIE. et de la foi prouvé par la foi elle-même. Mais, pour établir par la science la nécessité il faut reconnaître et établir un de cet accord, c'est que grand principe: aucune des deux extrémités les hommes ne se trouve de l'antinomie, de' parti, à et que vers les qui tirent toujours craignent en même temps extrêmes river l'absolu opposés, à ces extrêmes, d'ar- comme des fous regardent ceux qui avouent nettement leurs tendangereux et dans leur propre redoutent dances, système le fantôme instinctivement néant ou la mort. vêque de Paris fanteries simple !e ainsi que le pieux archeformellement les fordésapprouve de l'Univers, le parti révolutionnaire de Proudhon. cette comme C'est inquisitoriales La force de l'absolu de cette s'est indigné preuve observation négative qu'un et que tout des brutalités consiste lien central en doit opposées en apparence, qui de faire un pas sans que sont dans l'impossibilité l'une entraîne l'autre à reculons; cequi nécessitera réunir deux tendances ensuite une réaction arrive depuis à l'autre deux à leur toute Et voilà ce qui ainsi l'une enchaînées pareille. siècles: insu et par derrière, ces deux DISCOURS PRÉLIMINAIRE. sont condamnées puissances syphe et se font mutuellement 17 à un travail obstacle. de Retournez- les en les dirigeant vers le point central,' qui de face, l'absolu, alors elles se rencontreront elles produiront l'une sur l'autre, s'appuyant stabilité égale à la puissance de leurs efforts les uns par les autres. traires, multipliés Pour retourner ainsi les forces Si- humaines, est et, une con- ce qui semble au premier abord un travail d'Hercule, les intelligences et de leur il suffit de détromper trouver l'obstacle. montrer le but où elles croyaient LA RELIGION EST qu'il faut et par la simultanéité et la RAISONNABLE. Voilà ce à la philosophie, du dogme et des lois génératrices correspondance LA de la science on peut le prouver radicalement. dire Voilà ce qu'il faut dire à l'Eglise, au triomphe en appliquant et on le lui prouvera de charité toutes les conquêtes de de sa doctrine RAISON EST SAINTE. et toutes les gloires l'émancipation étant le type Or, Jésus-Christ du progrès, de l'humanité avait pour la divinité rendue humaine régénérée, divine le Verbe fait œuvre de rendre l'humanité à la chair de devenir Verbe, et permettait c'est ce que les docteurs de l'Eglise officielle n'ont a voulu leur mysticisme d'abord; pas compris chair T. t. 2 i8 ET DOGME l'human-ité absorber droit RITUEL DE succès a été négatif, grand des qui divise esprit de l'Antechrist. humain sanctionnée aurait du plus « Tout chrétiens est un esprit La révolte de l'esprit qui Ils ont nié le divin; ils ont cru la raison, sans se souve- le Christ révolte MAGIE. du droit que la foi devait anéantir nir de cette parole profonde hiérophantes HAUTE dans la divinité. au nom humain LA a contre par l'Église, un effrayant été, à ce point de vue, du dogme intégra!, et donc en faveur une protestation la révolution, qui dure depuis trois siècles et demi, D'aurait eu pour cause qu'un immense malentendu 1 n'a jamais nié ni l'Église catholique le Verbe fait chair, pu nier la divinité humaine, Jamais elle n'a consenti à ces le Verbe humain En effet, doctrines sent la liberté Bossuet et énervantes absorbantes dans un quiétisme humaine a eu le courage dont il admirait concile n'a vécu, de Trente. anéantisinsensé. madame persécuter et dont nous pourtant de Guyon, avons admiré après lui la consciencieuse Bossuet qui folie mais le qu'après divine que l'expérience malheureusement, Il fallait eût son cours. Oui, nous appelons la révolution française une DISCOURSP&ËUMMAtRE. expérience à cette époque, de se mesurer contre lui; parce humain au génie permit lutte divine, i9 que Dieu, qui devait finir par un étroit embrasdébauche de l'enfant prodigue sement qui avait avenir un retour décisif et une fête pour unique étrange dans la maison solennelle du père de famille. divin et le Verbe humain, conçus mais sous une notion de solidarité qui Le Verbe séparément, les rendait ment inséparables, fondé la papauté la papauté pour mation absolue tion, pour carnation, dès le commence- et l'empire les luttes de seule avaient été l'affirprévaloir du Verbe divin; à cette affirma- rétablir l'équilibre devait correspondre du Verbe absolue affirmation l'origine avaient de la Réforme, du dogme de l'Indans l'empire une humain. qui aboutit Telle AUX Duorrs fut DE L'HOMME. LES DROITS Napoléon les prouva par il environna son épée. Incarnée et DE L'HOMME la gloire dont la révolution résumée dans Napoléon, cessa d'être et produisit par un éclatant un désordre, succès de son Verbe. C'est alors la preuve irréfragable qu'on vit, chose inouïe dans les fastes des religions 1 l'homme tendre à son tour la main à Dieu, comme pour le relever de sa chute. Un pape, dont la piété 20 ET DOGME et l'orthodoxie sanctionner, révolution LA DE HAUTE MAGIE. jamais été contestées, de tous les siècles de l'autorité la sainte tiens, RITUEL n'ont du nouveau usurpation incarnée vint chréet la César, fut sacrée, c'est-à-dire reçut qui fait les CHRisrs de la main même du des pères de l'autorité 1 plus vénérable successeur l'onction sur de pareils faits, aussi universels, aussi incontestables et aussi -brillants de clarté que la lumière du soleil, c'est sur de pareils faits, disonsC'est nous, a posé sa base dans l'his- que le Messianisme toire. L'affirmation du poussée à d'abnégation de l'Église l'histoire divin par ce dernier humain, force Verbe par le Verbe jusqu'au suicide, et d'enthousiasme, depuis Constantin voilà jusqu'à la Réforme. L'immortalité du Verbe humain prouvée par des convulsions terribles, par une révolte qui a tenu du délire, par des combats gigantesques et par des douleurs semblables à celles de Prométhée, jusqu'à la venue d'un homme assez fort pour rattacher l'humanité révolution à Dieu voilà l'histoire de la tout entière Foi et raison deux et qui sont identiques. termes qu'on croit opposés DISCOURS et liberté, Autorité fond la même l'un PRÉLIMINAIRE. deux chose, 21 contraires qui sont ne peuvent puisqu'ils au exister sans l'autre. et science, Religion détruisent mutuellement tions, et s'affirment sidère comme Voilà le l'histoire. deux contradictions en tant que contradicsi on les con- réciproquement deux affirmations problème posé qui se fraternelles. et déjà résolu par Voilà l'énigme du sphinx expliquée par le génie de Napoléon. l'OEdipe des temps modernes, un spectacle C'est assurément digne de toutes du génie humain, et nous dirons de l'admiration des esprits même les que ce mouvement pareil, ce progrès les sympathies plus, digne plus froids, simultané, ces tendances et ces rejaillissements sagesse divine, d'une égales, également ces chutes prévues de la infaillibles, épanchée dans l'humade l'autre, conduite nité, et de la sagesse humaine, Fleuves d'une même échappés par la divinité source, ils ne se séparent que pour mieux embrasser part, ils entraîneet quand ils se réuniront, ce triomphe, ront tout avec eux. Cette synthèse, ce salut définitif du monde, cet entraînement, !e monde, toutes les âmes donc, avant élevées ces grands les pressentaient événements mais qui qui révèlent 22 et DOGME font ET RITUEL objet l'afBrmation mation du Verbe eût osé les pressentir? que la révélation avait eu pour du Verbe humain divin, avait et que l'affirété le fait trans- et de la révolution providentiel au xvi* siècle. commencée Le divin Messie MAGIE. qui donc Nous avons dit péenne HAUTE de la magie de Dieu dans les œuvres et l'intervention de la raison, LA la puissance si haut parler humaine cendant DE fondateur du christianisme de la révélation, était incarné comme parce en lui, et nous considérons humain s'était a été le que le Verbe te Messie de ta révolution, le Verbe euro- résumé divin l'empereur parce qu'en lui et se manifestait dans toute sa puissance. Le Messie divin avait été envoyé l'humanité, épmsée qui périssait des sens et les orgies de la chair. Le Messie au secours humain de Dieu est venu au secours de par la tyrannie sorte en quelque le culte obscène qu'outrageait de la raison, et au secours de t'Ëgtisc menacée de l'esprit humain et par les sapar les révoltes turnales de la fausse philosophie. Depuis que la réforme et la révolution à sa suite avaient ébranlé en Europe la base de tous les poudu droit divin transvoirs depuis que la négation DISCOURS 23 PRLUMtNAiRË. formait en usurpateurs tous les maîtres presque du monde et livrait l'univers politique à l'athéisme ou au fétichisme con- servateur était devenu des partis, un seul peuple, des doctrines d'unité et d'autorité, le peuple en politique. Aussi, ce peuple s'agrandissait- il dans sa force d'une manière formidable, inspiré d'une pensée qui pouvait se transformer d'action de Dieu en ce peuple et cette Slaves, c'est-à-dire VERBE, c'était pensée, en parole la race vigoureuse c'était celle des de Pierre le Grand. Donner versel une réalisation et spirituel' l'empire unidonner au christia- humaine'à du Messie, nisme son accomplissement en unissant temporel, tous les peuples en un seul corps, tel devait être désormais le rêve du génie politique transformé chrétienne en génie social. Mais où par l'idée serait la tête de ce colossal empire ? Rome avait eu à ce sujet sa pensée, Pierre le Grand avait la sienne, et Napoléon seul pouvait en concevoir une autre. La fortune en eC'età dans les vivantes des descendants de Pierre trouvait cette époque une digue infranchissable ruines du sanctuaire des papes, ruines où semblait dormir le catholicisme im- ET DOGME 2~ comme mortel RITUEL HË LA dans le Christ HAUTE MAGIE. son tombeau. Si la la réeût été catholique après la réforme, volution française était étouSëe dans son germe. à celui qui' temporel devait appartenir L'empire Russie l'autorité relèverait dans son expresspirituelle et la plus absolue, parce que sion la plus simple les faits suivent toujours les idées. L'autorité divine aux projets du czar manquait Pierre. C'était une belle chance que la Russie laisil releva sait à la France. Napoléon le comprit; de Pierre l'apôtre il se fit sacrer les autels, debrand étoile, et d'Innocent que l'autorité qui vient plus à sa puissance. Les hommes Messie humain Providence; dès lors à son III, et il crut parce manquait avaient cruciBé fut abandonné car du supplice d'Hil- le successeur par de Dieu ue le Messie divin au malheur de Jésus-Christ le par la accusé par les prêtres devait naître un sacerdoce nouveau, et du martyre de l'empereur trahi par les rois devait naître une royauté nouvelle. Qu'est-ce, C'est droit une en effet, que l'empire révolutionnaire synthèse de tous dans celui d'un de Napoléon résumant ?2 le seul. C'est la liberté justifiée par la puissance et par la gloire; c'est l'autorité prouvée par des actes; c'est le despotisme de l'honneur dans DISCOURS PRÉLIMINAIRE. substitué à celui de la crainte. la tristesse de sa solitude Aussi, à Sainte-Hélène, de son génie et comayant conscience que tout l'avenir du monde était là, eut-il Napoléon, prenant des tentations de désespoir, et ne voyait-il plus que d'être répu- d'autre alternative pour l'Europe blicaine ou cosaque avant « Nouveau avant 25 Prométhée, de mourir, ans. écrivait-il quelque temps je suis cloué à un roc et un vau- tour me ronge. » Oui, j'avais dérobé la France cinquante le feu du ciel pour en doter le feu est remonté à sa source, et me voilà » La gloire était pour moi ce pont a lancé sur le chaos pour escalader réunissait un abîme. que Lucifer le ciel; elle au passé l'avenir, qui en est séparé par a Rien à mon fils que mon nom Jamais n'est poésies pereur celle-là rien de si grand que ces quelques lignes sorti de la pensée humaine et toutes les inspirées par la destinée étrange de l'Emsont bien pâles et bien faibles auprès de RIEN A MON FILS Était-ce QUE .MON NOM seulement un héritage de gloire qu'il croyait transdes mettre, ou plutôt, dans l'intuition prophétique mourants, que son nom, inséparable comprenait-il 26 DOGME ET UË RITUEL LA HAUTE MAGIH. de sa pensée, contenait à lui seul toute sa fortune avec les destinées du monde ?2 s'est trompée dans ses que l'humanité mouvements, qu'elle s'est fourvoyée dans ses évoEt pourla Providence. lutions, c'est blasphémer Prétendre tant ces mouvements semblent et ces évolutions mais les paradoxes oppoparfois contradictoires; sés se réfutent l'un par l'autre, et, semblables aux oscillations du pendule, qui tendent toujours, en se vers resserrant, ments contraires tables tendances le centre de gravité, les mouve- et les vérine sont qu'apparents, touse retrouvent de l'humanité jours surla ligne droite du progrès. Ainsi, quand les abus du pouvoir ont produitla révolte, le monde, qui ne peut se fixer ni dans l'esclavage ni dans l'anarchie, attend l'instauration d'un nouveau pouvoir qui tiendra compte à la liberté de ses protestations et régnera pour elle. nous le fait conCe pouvoir nouveau, Paracelse qui sembleprédictions raieut faites après coup, si un assez grand nombre à l'avenir. de pages encore ne se rapportaient naître dans les admirables pas plus l'avenir qu'on ne ressuscite il ce qui est mais on s'en tient toujours or, cela seul est durable qui est fondé On n'élude le passé, durable; DISCOURS sur la nature même ples se conforme 27 PRÉLUMNAtRK. des choses. en cela même L'instinct des peu- à la logique des et deux fois le suffrage universel, placé entre l'obscurantisme et l'anarchie, a deviné la conciidées, liation de l'ordre avec le progrès, et a nommé Napoléon. On a dit concilier que l'empereur la liberté et l'ordre, sa puissance, il avait lui-même n'avait pu et que, pour fonder dû interdire aux Français l'usage de leurs droits. On a dit qu'il fait oublier la liberté à force de gloire, nous avait et l'on ne pas que l'on tombe dans une évidente contradiction. Pourquoi sa gloire est-elle la nôtre, si nous n'étions que ses esclaves? Ce mot de gloire a-t-il même une signification pour d'autres que pour des hommes libres? Nous avions consenti à sa discipline, et il nous menait à la victoire l'ass'aperçoit cendant de son génie était le nerf de sa puissance, et s'il ne permettait a personne de le contredire, il était pleinement dans son droit, puisqu'il avait raison. « L'iltat, c'est moi! avait dit Louis XIV en résumantainsi d'un mottout l'esprit des institutions monarchiques. pouvait toute dire la. force « Lepeuple l'empereur républicaine souverain, c'est 7not/ H en résumant à son tour et il est évident que 28 UUGMË ET RITUEL DE LA plus son chef avait d'autorité, HAUTE MAGIE. plus le peuple fran- libre. çaisëtait si affreuse Ce qui a rendu ce n'était la gloire pas le regret qui ne saurait pouvante d'emporter l'agonie de Napoléon, du passé, on ne regrette pas mais mourir; c'était avec lui l'avenir l'é- du monde. c'est la vie « Oh! ce n'est pas la. mort, murmurait-il, qui me tue! » Puis, portant la main à sa poitrine « Ils ont enfoncé là un couteau de boucher et ils ont »M brisé le fer dans la plaie Puis un moment après, à cet instant suprême et où l'homme, illuminé déjà où la vie échappe, de la lumière d'un intérieurement besoin comme de espoir son dernier mot tout des destinées entière harmonieuse l'empereur à la conquête et voulait-il des temps être résolu TÊTE DE alors apparaissait-elle seul mot le problème LA de la France? et disciplinée, du progrès, prochainement Napoléon n La tête défi jeté au fanun cri suprême de dés- le Grand, ou une prophétie L'humanité vivants un dernier H Etait-ce de Pierre a monde, aux un enseignement et un héritage, deux fois ces paroles énigmatiques répéta de cannée tôme laisser autre L'ABMËE entre I marchant résumer modernes à d'un qui doit la Russie et la PRÉLIMINAIRE. DISCOURS Ce qui donne en ce moment avec la papauté, nomment forte son c'est la France, 29 plus de chances catholicisme à et son alliance que les anarchistes cette puissance et que Napoléon estimait plus armée de trois cent mille qu'une déchue, encore Si la France, hommes. anarchistes imbéciles, romaine, l'ingratitude restaurer le trône la Russie, les destinées comme le voulaient des se fût liguée, en 18/)9, avec ou avait seulement laissé par l'Autriche pontifical de la France et par et finissaient, passant au Nord, indigné de l'empereur, au profit des Slaves le beau rêve de accomplissait le Génie Pierre le Grand. les hommes Pour l'absolu dans qui s'imaginent la raison et la foi, la liberté et l'au- les extrêmes, le droit torité, sont inconciliables. admissible le travail et le devoir, dans Mais l'absolu chacune des et le capital n'est pas plus opinions séparées n'est concevable dans chacune que l'entier Foi raisonnable, fractions. liberté autorisée, mérité par le devoir du travail d'autres voilà, comme capital nous l'avons les formules termes, nous demande accompli, de l'absolu. quel est le centre quel est le point de ses droit fils et père déjà dit en Et si l'on de l'antinomie, fixe de l'équilibre, nous avons 30 Et IXXmE BtTML déjà répondu que c'est à là fbis souverainement M Là HAUTE MAGIE. Fessenee même d'un Dieu -libre et inSniment né- cessaire. Que soient la force centripète et la force centrifuge deux forces contraires, cela n'est pas à mettre mais que de ces deux forces en question; combinées résulte l'équilibre de la terre, c'est ce absurde et inutile de nier. qu'il serait également L'accord de la Raison avec la Foi, de la Science avec ~a Religion, de la Liberté avec l'Autorité, du Verbe humain, en un mot, avec le Verbe dh'in, n'est pas moins évident, et nous en avons suffisamment indiqué les preuves. sidèrent jamais comme refusent d'entendre, passions. Mais les hommes prouvées mencez vos preuves, les vérités qu'ils contrarientteurs parce qu'elles A la démonstration aveugles. ils vous répondent goureuse, cùlté même que vous venez ne con- la plus ri- toujours par ta diNde résoudre. Recom- ils s'impatienteront, et diront que vous vous répétez. Le Sauveur du monde avait dit que le vin nouveau ne doit pas être enfermé dans les outres usées, et qu'il ne faut pas coudre une pièce neuve à un vieux sentants manteau. Les hommes ne sont que les reprédes idées, et il ne faut pas s'étonner si les DISCOURS erreurs incarnées ou même PRÉLIMINAIRE. repoussent avec colère. 31 la vérité Mais le Verbe avec dédain est essentiel- lement créateur, et, à chaque nouvelle émission de sa chaleur et de sa lumière,, il fait éclore dans le monde une humanité nouvelle. L'époque du dogme obscur et de la cécité intellectuelle est passée, pourtant ne parlez pas du soleil jeune aux vieux au témoignage des yeux qui appelez-en et attendez les clairvoyants s'ouvrent, pour exdu jour. pliquer les phénomènes aveugles; Dieu a créé l'humanité; mais, dans l'humanité, individu est appelé à se créer lui-même chaque comme être Hevivredans moral et par conséquent immortel. telle est l'espérance l'humanité, vague et le mysticisme révolutionnaire que le panthéisme laissent à leurs adeptes; ne jamais mourir dans son individualité et morale, telle est la préintelligente assure à chacun de ses rogative que la révélation enfants solante Laquelle de ces deux idées est la plus conet la plus libérale? Laquelle des deux sur- tout donne sublime Toute même ner une base plus certaine à la moralité humaine? puissance et qui pèse de garanties, et un but plus qui ne rend pas raison d'ellesur les libertés sans leur donn'est qu'un pouvoir aveugle et 32 ET DOGME l'autorité transitoire; qui s'appuie une règle DE RITUEL sur et un LA vraie HAUTE MAGIE. et durable la liberté, tout frein. exprime Ceci est celle en lui donnant l'absolu en politique. foi qui n'éclaire Toute pas et n'agrandit pas la dogme qui nie la vie de l'intelligence du libre arbitre, et la spontanéité constituent une raison, tout la vraie religion superstition par l'intelligence en les soumettant est l'indication sophie. De l'idée estcellequise et se justifie par à une obéissance de l'absolu que les hommes prouve la raison, nécessaire. en religion tout Ceci et en philo- se sont faite de Dieu soit procédé les notions de puissance, soit au temporel, au spirituel, et le mot qui exprime la Divinité ayant été de tout temps la forsoit en intuition mule de l'absolu, soit en révélation, ont toujours le sens qu'on attache a ce mot a toude toute religion et de jours été l'idée dominante toute philosophie, comme de toute politique et de naturelle, toute morale. Concevoir en Dieu la liberté sans nécessité; c'est sans raison et sans frein, rêver une toute-puissance c'est faire trôner dans le ciel l'idéal de la tyrannie. Telle a été, dans beaucoup d'esprits enthousiastes DISCOURS PRELIMINAIRE. 33 et mystiques, la plus dangereuse erreur âge. Concevoir en Dieu la nécessité sans liberté, en faire une machine malheureusement gents. Obéir destinée infinie, chose qui pourquoi tristes voyageurs motive chemin sciemment sans savoir que nous serions, en- dans locoles waggons qu'une formidable à toute vapeur sur le grand entraînerait Cette doctrine de l'abîme. panthéistique, et fatale, matérialiste calamité obéirions commanderait à quelque fermés sommes, les rouages intellitelle serait notre brisés, et nous éternelle; dont nous c'est nous, pour être ou du moyen de notre est à la fois l'absurdité et la siècle. Cette loi suprême de la liberté et de la nécessité l'une par l'autre et tempérées se retrouve partout et domine tous les faits où se révèle une ou une autorité quelvertu, une juste puissance régies conque. Dans le monde, de la décadence, la barbarie magne, la qu'avait tiré des ténèbres et que soutenait sur le chaos de main providentielle de Charle- il y avait pouvoirs papauté civilisateur, la papauté et l'empire., deux et limités l'un par l'autre. soutenus La du dogme initiateur et alors, dépositaire représentait la libérté, qui tient les ET DOGME 34 DE MTUEL LA HAUTE MAGIE. armé du glaive, et l'empereur, clefs de l'avenir sur les troupeaux étendait que poussait en avant la houlette des pontifes le bras de fer de la nécesqui assurait et réglait la marché nité dans les voies du progrès. sité, de l'huma- ne s'y trompe pas, le mouvement relicommencé par Chateaugieux de notre époque, et Lacordaire, ce briand, continué par Lamennais Qu'on n'est et ne donne pas pas rétrograde de la conscience à l'émancipation humaine. mouvement tort s'était révoltée L'humanité contre les excès du mysla liberté absolue de qui, en affirmant Dieu sans admettre en lui aucune ticisme, tissait nalité la justice éternelle dans de l'homme Verbe humain, dévorer ainsi de pousser en traire, nécessité, et absorbait l'obéissance en effet, né pouvait anéan- la person- le passive pas se laisser mais les passions aveugles essayèrent dans l'extrémité la protestation conla souveraineté proclamer humain. On de l'individualisme lui faisant unique et absolue se souvient du culte de la Raison Dame, et des hommes inauguré à Notrede septembre maudissant Ces excès produisirent vite la Saint-Barthélemy. mais l'humanité la lassitude et le dégoût; ne renonça pas pour cela à ce qui avait rendu sa pro- vint alors Chateaubriand nécessaire. testation 35 fRËL!MtNA!M. DISCOURS dés- les esprits qu'on avait égarés en calomniant en la montrant U' fit aimer la religion l'Église. avait besoin le monde humaine et raisonnable; abuser avec son Sauveur, de se réconcilier pour être se disposait à'l'adorer véritablement le reconnaissant qu'on mais c'est en homme, de nouveau comme le vrai Dieu. Ce que l'on demande surtout la l'humanité charité, divine. à l'âme d'offrir aujourd'hui cette sublime ne La religion expression se contente de l'autre les consolations se sent appelée à secourir à l'instruire, du pauvre, au prêtre, c'est de plus vie, elle dans celle-ci les douleurs à le protéger et à le diri- vient ger dans son travail. La science économique d'elle dans cette œuvre de régénération. au-devant se fait lentement, mais enfin Tout cela peut-être le mouvement pouvoir bientôt temporel, et l'Église, secondée par le ne saurait manquer de retrouver toute influence cher au monde s'opère, son grès, pour prê- le christianisme synthèse messianique. nié le Verbe humain, relle, d'autrefois dans la accompli Si l'Église avait réellement si elle était l'ennemie natu- de toute liberté et de propar conséquent, nous la regarderions comme morte, et nous DOGME 36 penserions ET DE RITUEL LA qu'il en sera d'elle gogue judaïque pas et ne saurait MAGIE. comme encore mais, HAUTE de la synaune fois, cela n'est être. L'Église, qui, dans sa conréfléchit l'image de Dieu, porte en elle stitution, aussi la double loi de liberté et d'autorité conl'une par l'autre. En tenues, réglées et tempérées tout en maintenant et la effet, l'Église, l'intégrité stabilité du dogme, lui a donné, de concile en concile, de superbes et les dissidents, hérétiques l'orthodoxie accusaient siastique, croyances Si l'on ou aux cessaire Aussi, parmi les pendant d'immobilisme, que les uns d'autres lui sans cesse reprochaient sectaires, développements. des innovations; tous les se séparer de la commune ecclé- pour aux ont prétexté le désir de retourner de l'Eg~se primitive. et aux pratiques du xv" siècle eût parlé aux catholiques du xvm" d'un accord néphilosophes de conscience et l'auentre la liberté entre la raison et la foi, on eût religieuse, les autres. indigné les uns et fait rire amèrement Parler de paix et d'alliance au milieu d'une bataille, torité en effet, prendre loir perdre ses paroles. c'est, assez mal son temps et vou- dont nous nous faisons l'interprète, parce que nous les considérons comme l'expression Les doctrines PRÉLIMINAIRE. DISCOURS la plus humaine avancée des à l'époque de où nous vivons, depuis pressenties tendances 37 l'intelligence ces doctrines, années quelques par un petit d'élite, d'esprits peuvent être émises auavec espoir de les voir accueillies; mais, jourd'hui il y a quelques mois à peine, elles n'eussent trouvé nombre nulle part ni une attention tribune ni un écho. C'est qu'alors complaisante, les partis extrêmes ni n'avaient une pas été contraints leurs prétentions d'abdiquer la toute-puissance des événements provi- encore devant et l'on pouvait difficilemeut rester neutre au milieu de leur guerre acharnée toute concession dentiels, de l'un à l'autre véritable nent cher monde, férer qui n'abandoncontraints de la cher- devenaient des renégats des convictions alors son encouragements à une solitude une et les hommes trahison séparées, comme comme considérée jamais la justice, étant et successivement séparément causes Avoir était alors assez indépendance des coteries, qui n'était dans les deux suspects à tout le ou des transfuges. pour préaux consciencieuse énergiques c'était se condamner sans angoisses. Demeurer et pas sans appréhensions isolé entre deux armées qui s'attaquent, n'est-ce pas être exposé à tous les 38 DOGME ET DE RITUEL LA HAUTE MAGIE. n'est-ce pas voucoups? Passer de l'une à l'autre, loir se faire proscrire dans toutes les deux ? En choisir une au hasard, n'est-ce pas trahir l'autre? Ce sont ces alternatives des hommes comme cruelles qui ont poussé M. de Lamennais de l'ultra- montanisme au jacobinisme, sans leur laisser trouver nulle part ni certitude ni repos. L'illustre auteur des Paroles d'un croyant, de voir épouvanté se dresser devant lui l'anarchie et le néant sous le et ne trouvant dans son masque du socialisme, de l'antinomie génie irrité aucune justification qui le blessait, n'a-t-il pas reculé jusqu'à Zoroastre, dans les dogmes désolants et n'a-t-il pas cherché du manichéisme une explication de la quelconque et des Darvands? guerre éternelle des Amchaspands Mais les quatre années qui viennent de s'écouler ont été pleines, pour le monde, d'enseignements immenses. et de révélations etjustiuée pliquée d'une autorité La révolution une seconde absolue, fois parla s'est excréation et nous comprenons mainconstitutionnel n'était autre que le dualisme chose que le manichéisme tenant cilier la liberté appuyer l'autre. en politique. Pour conil faut en effet les et le pouvoir, l'un sur l'autre, et non les opposer l'un à DISCOURS La souveraineté absolue l'autorité en religion véritable, Ainsi seront constitués seconde humain, sur le suffrage la notion unique de fondée telle est désormais universel, 39 PRÉLIMINAIRE. en politique. les gouvernements de droit' forme du comme droit divin; est qui dans l'humanité. imprescriptible C'est du vrai et la pratique par l'intelligence raisonnée du bien que s'affranchissent non-seulement les hommes individus, dont l'âme est impraticable; des hommes ment qu'une rannie. mais les peuples. Sur des est libre, la tyrannie matérielle mais aussi la liberté et des multitudes, extérieure qui sont intérieure- à des préjugés ou à des vices, n'est et une complication de tymultiplication inintelliQuand la majorité des hommes asservis est gents esclave. maîtresse, Aussi faut-il la minorité des soigneusement distinguer du fait et le principe de ses applications politique de l'Église. Son travail a toujours été de soumettre lités de la chair sages est le droit dans la les fata- à la providence de l'esprit; c'est au nom de la liberté morale qu'elle oppose une digue à la spontanéité aveugle des tendances physiques et si, de.nos jours, elle ne s'est pas montrée DOGME' &0 ET DE RITUEL LA HAUTE MAGIE. au mouvement révolutionnaire, sympathique suréminente qu'elle sentait d'une manière c'est et in- que là n'était pas la véritable liberté. Ce sont les abus possibles de la liberté qui ren* faillible dent l'autorité nécessaire; mission l'Église téger dans la liberté et l'autorité et dans l'État de tous réglée n'a de pro- que contre d'autre la liberté Plus l'autorité de quelques-uns. est forte, est puissante. Voilà pourquoi plus sa protection. a été nécessaire à l'Église voilà pourl'infaillibilité déréglée quoi aussi force doit celle dans un Ëtat bien gouverné, toujours, de liberté rester à la loi. L'idée et sont d'autorité et s'appuient donc uniquement indissolublement l'une unies sur l'autre. monde n'était dans l'ancien La tyrannie que de quelques-uns au préjudice la liberté absolue en imposant des de la liberté de tous., L'Évangile, devoirs aux rois comme aux peuples a rendu, aux et a garanti aux qui leur manquait, une liberté fondée sur des droits nouveaux, uns l'autorité autres avec la certitude tionnement d'un possible Si l'intelligence progrès à tous. humaine réel et d'un n'était perfec- pas perfectible, à quoi servirait, perje vous prie, l'enseignement la révélation manent de la Providence, et pourquoi DtSCOURS manifestée se serait-elle ùl sous des formes successives nous plus parfaites ? La nature dans la? constitution de tous les et successivement montre PRÉLIMINAIRE. le progrès êtres et n'accomplit que lentement vre. Le mouvement est partout et même lorsqu'il parait un cercle, dans ce cercle, en avant, et ne donne la terre, serait ses chefs-d'œu- le signe de la vie, en parcourant s'accomplir du moins, il va toujours en revenant sur lui- jamais, même, un démenti à la main qui l'imprime. si elle n'était point réglée La loi du mouvement, dans le ciel et par l'autorité sur par la Providence une loi de destruction et de mort, mais, que ce serait une loi de désordre; d'un autre côté, si la résistance qui règle le mouet à vouloir l'arrêter, vement arrive à le paralyser parce de deux choses la résistance anéantira l'une et détruira le mouvement ou le mouvement brisera ou l'autorité l'autorité, et se suicidera ainsi en sa propre force et sa propre vie. luiC'est ainsi que le judaïsme s'est renversé à l'éclosion du chrismême en voulant s'opposer détruisant naturelle et le qui était la conséquence des dogmes de Moïse et nécessaire développement tianisme, des prophètes. n'imitera La catholicisme des promesses pas le judaïsme et ne ET DOGME 42 s'opposera pas RITUEL DE LA à la grande HAUTE synthèse parce que l'Église catholique porte même une promesse d'universalité, MAGIE. messianique, dans son nom qui assigne d'avance son vrai nom à l'Église de l'avenir. Rome ne se'disputeront et Constantinople pas une seconde fois l'empire du monde où se manifestera le là sera Verbe, le pontife reconnaîtra l'obéissance successeur de Jésus-Christ; nombre de d'ailleurs ses prétextes du dissidents, antipape monde Le siège que sera celui du et tout chef d'un quels que puissent petit être et ses prétendus titres, ne le suffrage universel des nations sera plus devant qu'un du Verbe. et un sectaire. La réunion des deux Église3 grecque et romaine est donc la grande révolution tout à la fois religieuse et civile qui doit tôt ou tard changer la face du monde; et cette révolution ne saurait manquer d'être le résultat du développement pagation des doctrines et dans la société. kabbalistiques et de la prodans l'Église que l'Église se croit parde craindre qu'elle ne refuse En vain nous dirait-on faite, et affecterait-on d'admettre la loi du progrès. Nous avons déjà à cette crainte décisif par un passage ré- pondu Vincent de de Lérins; mais la question est assez im- PRÉLIMINAIRE. DISCOURS &3 ici encore portante pour que nous ajoutions ques fortes autorités. Un savant pasteur le docteur au catholicisme, ces derniers récemment anglais, John Newman, quel- converti a publié un ouvrage qui a obtenu la haute approbation de l'autorité ecclésiastique, et dans lequel il prouve que le développement dans du dogme, humaine, considéré temps et par conséquent celui de l'intelligence a été l'oeuvre spéciale du catholicisme, comme initiateur et conservaprincipe dans l'explication décès théo et l'application rèmes divins qui sont la lettre du dogme. Avantde teur, il établit sa thèse, prouver tence du progrès victorieusement naturel l'exis- en toutes mais choses, dans la révélation. Voici en plus particulièrement quels termes il s'exprime « D'après les partis l'histoire de toutes les sectes et de tous en religion; de l'exemple raisonnablement l'Écriture des moral confirme » naturel, et l'analogie pouvons conclure d'après nous que la doctrine développements développements » L'analogie et chrétienne formels, prévus admet réels, légitimes, par son divin auteur. des du monde physique et générale « Tcut le monde cette conclusion et son gouvernement, dit Batler, est un 4ft DOGME M' RtTUEL DE LA HAUTE MAG]E. plan ou un système, non un système fixe, mais un plan dans lequel l'essai de divers progressif, avant que les fins. promoyens a lieu longtemps posées puissent être atteintes. la culture saisons, même des fruits Le changement des de la terre, l'histoire d'une fleur en est une preuve; et il en est ainsi de la vie humaine. Ainsi les végétaux et les animaux, quoique formés nécessairement en une fois, grandissent cependant par degrés pour arriver à la maturité. Et ainsi les agents raisonnables qui animent les corps sont naturellement vers le caractère portés l'acquisition qui leur est propre par et d'exde connaissances graduelle H périence, et par une longue suite d'actions. » Notre existence n'est pas seulement successive, comme elle doit l'être de toute nécessité, mais un état de notre être est désigné par le Créateur pour servir de préparation à un autre état et de transition à celui vient après qui lui succède. Ainsi l'adolescence la jeunesse après l'adolescence et l'âge mûr après la jeunesse. Les hommes, dans leur impatience, veulent tout précipiter. Mais l'auteur une l'enfance, de la nature longue des progrès semble délibération, successivement n'opérer et arrive que d'après à ses fins par et lentement accom- PRÉLIMINAIRE. DISCOURS Dieu opère plis. &5 de la même manière dans le cours et dans la manifestation de sa providence naturelle faisant succéder une chose à une autre, religieuse, puis une autre toujours, par encore une s'étendent qui bornée. à celle-ci, série au delà La loi nouvelle et continuant de moyens progressive et en deçà. de notre vue du christianisme nous est dans celle de' la nature. H représentée « Dans une de ses paraboles » remarque ailleurs « Notre-Seigneur le docteur Newman, compare le royaume du ciel à un grain de sénevé qu'un homme prend et sème dans son champ. Cette graine est, à la vérité, la plus petite de toutes les graines; quand elle a crû, elle est la plus grande des plantes et devient un arbre; et, comme le dit saint Marc, « cet arbre pousse des branches sur lesmais, quelles Et ensuite, les oiseaux du ciel viennent dans le même chapitre se reposer. » de saint Marc '< Le royaume de Dieu est semblable à un homme » qui jette de la semence en terre. Qu'il dorme ou germe et qu'il se lève, nuit et jour la semence » croit sans qu'il sache comment, car la terre pro*» Ici il est ques» duit son fruit d'elle-môme. tion d'un élément intime de la vie, soit principe, soit doctrine, plutôt que d'aucune manifestation ET extérieure; DE LA HAUTE et il est à observer que, DOGME ~6 RITUEL selon l'esprit ~poM<a?ïe aussi bien que gra- le caractère du texte, à la croissance. duel appartient MAGIE. Cette description à ce qui a déjà été observé du progrès correspond au développement; c'est-à-dire qu'il par rapport n'est le résultat ni de la volonté, ni de la résolution, ni d'une exaltation ni même raison, d'une qu'il agit et l'effet ont lieu dans un moment dont l'expansion Sans déterminé. doute un certain point, au génie l'existence cessité Pour d'indiquer impossible lois des deux plus clairement l'unequi se complètent de la néen apparence, et féconde qui contient moral développement et de la liberté providentielle la nature elle-même les hommes, nécessité jusqu'à le régit et le modifie en l'approdes personnes, mais particulier bien qu'opposées l'autre, la réflexion, que toujours selon le premier » de l'esprit lui-même. Il est de la subtilité de grande par sa force native, plus mais l'intelligence, priant ni du mécanisme factice, humaine. les élans est cette de leur qui constitue dans l'homme la ressemblance de Dieu, et qu'on appelle la liberté et des matérialistes La tactique des hérésiarques Verbe créateur; Verbe a été de tout temps d'abuser des mots pour per- DISCOURS vertir les choses stasie, PRÉLIMINAIRE. puis d'accuser lorsqu'elle vengeait, les vérités mal eux-mêmes, <t? l'autorité d'apo-. en les condamnant interprétées par eux et qui leur servaient Vous cence, d'enseignes. liberté la plus appelez vous appelez progrès tueux et subversif; l'Eglise l'accusez avec amertume condamnable li- un mouvement tumul- vous désavoue, et vous d'être l'ennemie du Elle n'est ennemie progrès et de la liberté que du mensonge, et vous le savez bien. Et c'est pourquoi, voulant persévérer dans-votre guerre contre autreelle, il faut bien toujours que vous mentiez ment, vous seriez d'accord avec elle, et il faudrait, bon gré, mal gré, que vous subissiez sa puissance. Voilà ce qu'on à ses adversaires à répondre peut dire de mauvaise au nom de l'Eglise, Mais nous avons foi. ici a des objections plus sérieuses. Des mais peu éclairés, plus attasincères, catholiques chés à la lettre des décisions cales, que, qu'à l'esprit nous diront peut-être pontifi- dans ses encycli- ques au sujet des doctrines de l'abbé de Lamennais, condamné les idées de liberté Rome a formellement et de progrès. Nous répondrons première encyclique par les termes mêmes Le pape condamne de la ceux qui, DOGME 48 ET RITUEL DE LA HAUTE MAGIE. tout veulent la rendre régénérer l'Eglise, de divine qu'elle est dans son autorité et humaine, pour dans son principe. Donc ce que le juge condamne, ce n'est pas l'a~rmation dit Ve~e humain, mais la neya<!OMdu Verbe divin. L'Eglise est donc ici dans son droit et dansson devoir. Rome a vu le principe de son autorité spiattaqué par les œuvres de l'illustre écrivain, rituelle et la preuve qu'elle ne se trompait pas, et que ne croyait déjà plus à cette touteM. de Lamennais puissance morale dont il avait été naguère le plus zélé et le plus puissant défenseur, s'est pas soumis à ses décisions outre, glise, c'est qu'il ne et qu'il a passé d'un seul pas rétrograde, l'Éenjambant et la civilisation tout entière. le christianisme à la liberté c'est que l'Eglise réprouve, Pie IX, et qui a conduit celle qui a voulu détrôner au bord de l'abîme. Mais que peut-il y l'Europe avoir de commun entre la liberté des enfants de Quant Dieu et celle des enfants Nous de Caïn ?2 une fois, croyons donc pas, encore romaine laisse prendre à l'Eglise que l'Eglise l'initiative du mouvement d'Orient régénérateur. ne L'immobilité lieu du va-et-vient de la barque des vagues de Pierre, au mi- révolutionnaires, DISCOURS PRËUMINAÏRE. divine n'est protestation qu'une véritable progrès. deux éternelle. L'idéal voies opposées l'intuition en faveur hors de l'autorité Tout ce qui s'accomplit complit hors de la nature, l'autorité &9 du s'ac- qui est la loi positive de humain peut donc suivre ou dévancer la science par ou s'écar- doit justifier plus tard, ter de la science par l'hallucination qu'elle conles âmes captives damne. Les amis du désordre, qu'elle de l'égoisme brutal, craignant le joug de la science et la discipline de la raison, prennent toujours l'hallucination a eu ses pour guide. Le paganisme et c'est ainsi que le dogme philosofaux mystiques, phique des anciens Hellènes s'est changé en idolâle christianisme a été aussi amigé à son trie tour de la même plaie, et un ascétisme inhumain, entraînant le quiétisme après lui comme réaction le plus immoral, a fait calomnier la piété véritable et a éloigné bien des âmes des pratiques de la religion. Un des plus fantaisistes de notre remarquables temps, le paradoxal P.-J. Proudhon, ayant un jour à contrarier M. de Lamartine qui était alors au pouvoir, lança contre les poëtes une de ces cynidiatribes ques et éloquentes qu'il sait si bien faire. T. t. 50 ET DOGME Nous n'avons tée comme HAUTE pas sous les yeux cette le DE MAGIE. page empord'autres révolupar le tourbillon nous nous rappelons avec quelle tant mais tionnaire, verve LA RITUEL célèbre trop rêveur la poésie et contre les rêves vérité lorsqu'il représentait dévoyé, prêt à trébucher quelque joueur déclamait contre il était effrayant l'Ëtat chancelant de et dans le sang à la suite de de guitare que l'extase de sa pro- d'entendre pre musique empêchera tions, les sanglots et les râles Voilà, les imprécace s'écriait-il, des poëtes! Puis, que c'est que le gouvernement s'échauffant l'ordinaire, pour son idée, comme'c'est il arrivait à conclure la plus complète du monde. Brûler matiser que Néron était l'incarnation de la poésie élevée sur le trône Rome aux sons de la lyre et draainsi la grande poésie de Virgile, n'était-ce et impériale et poétique fantaisie ? A la ville des Césars qu'il sacrifiait ainsi comme pas une colossale un décor à la mise en scène de ses vers, Néron lait substituer et construite de l'audace en poésie, Maiscen'estni socialisme une Rome nouvelle, toute voudorée d'-un seul palais Oh si la grandeur et la témérité des rêves font le sublime Néron était, en effet, M. Proudhon, moderne, un grand ni aucun poëte! des chefsdu qui ont le droit de l'en blâmer.. PRÉLIMINAIRE. DISCOURS Néron représente la plus complète 51 pour nous la personnification sans autorité et de de l'idéalisme de M. Proudu pouvoir: c'est l'anarchie résumée en un seul homme et placée sur le c'est l'absolu des matérialistes de l'univers; la licence dhon trône en voluptés, sance. en et en puis- nature plus désordonnée n'eSraya et voilà ce que les révode ses écarts; Jamais le monde en énergie audace, lutionnaires de l'école par de la poésie; mais de M. Proudhon nous ne pensons entendent pas comme eux. ce n'est pas rêver ni poëte, c'est créer; mentir. Dieu a été poëte lorsqu'il a fait le monde, et son immortelle épopée est écrite avec des étoiles. Être Les sciences parce entre que les clefs leurs mains. ils chantent naient poésie fait, ont reçu de lui les secrets de la poésie, ont été remises de l'harmonie Les nombres avec ces notes toujours sont poëtes, car justes, qui don- au génie de Pythagore. La pas le monde tel que Dieu l'a à en inventer un autre, n'est des ravissements qui n'accepte et qui cherche c'est celle-là que le délire des esprits des ténèbres nie les progrès de l'inqui aime le mystère et qui A celle-là donc les enchantetelligence humaine. ments de l'ignorance et les faux miracies de la 52 DOGME ET RITUEL DE LA HAUTE MAGIE. A celle-là le despotisme de la matière et théurgie les caprices des passions A la poésie anarchique, en un mot, "espérances les tentatives vaines, les et la rage que la poésie déçues, toujours toujours le vautour tandis de Prométhée, impuissante soumise à l'ordre, qui lui garantit une liberté invioles fleurs de la science, traduira lable, cueillera l'harmonie verselle des nombres, tantôt et marchera mais toujours sur ses traces, vivante lumière du progrès! Cet avenir à la source les fortes la prière unidevant la science, tantôt interprétera du Verbe près d'elle, dans la et dans la voie assurée du christianisme retrempé prochain dans c'est-à-dire de toute révélation, vérités été pressenti Mickiewisch, nom nouveau, du magisme et de la cabale, a Adam grand poëte polonais, un qui a créé pour cette doctrine et l'a nommée le Messianisme. par un avec plaiCe nom nous plaît et nous l'adoptons pas l'idée d'une secte sir, pourvu qu'il ne représente et de Le monde est las de morcellements nouvelle. divisions, et tend de toutes ses forces à l'unité. Aussi pas de ceux qui se disent catholice qui constitue un contre-sens non romains; ne sommes-nous queset des plus ridicules. Catholique veut dire universel, DISCOURS or l'universalité romainp, n'est-elle Rome puisque 53 PRÉLIMINAIRE. donc pas nécessairement est dans l'univers? siècle a vu les abus de la religion, mais il a méconnu la force de cette même religion, parce qu'il n'en devinait pas le secret. La haute magie Le XVIIIe à l'incrédulité échappe qu'elle la foi. s'appuie L'homme son verbe, parce et sur est le thaumaturge de la terre, et par c'est-à-dire par sa parole intelligente, des forces fatales. Il rayonne et attire par il peut un signe, Voilà ce que Mesmer, ler au monde; voilà enfouissait anciens à l'ignorance et sur la science également il dispose comme les astres; ment, et avec tant sanctuaires. nant guérir par un attouchepar un acte de' sa volonté. avant nous, était venu révéce de soin secret dans terrible qu'on les ombres des Que peuvent prouver maintemiracles de l'homme, sinon les prétendus lie sa volonté l'énergie et la puissance donc maintenant qu'on de son C'est peut dire magnétisme? avec vérité que Dieu seul est Dieu, car les hommes de prestige ne se feront plus adorer. la D'ailleurs, de tous les dogmes nous ramène à un seul et des qui -est celui de la cabale symbolisme, synthèse mages. Les trois mystères et les quatre vertus 5& DOGME ET DE RITUEL LA HAUTE MAGIE réalisent et le carré magique. le triangle Les manifestentles sept sacrements puissances des sept génies nu des sept anges, qui, suivant le texte de l'Apocalypse, de Dieu. devant toujours le trône les mathéNous comprenons maintenant sacrées qui multiplient soixante et douze matiques fois se tiennent le divin les empour former talismans de Salomon tétragramme trente-six preintes des ramenés par des études profondes nous inclinons vérités de la cabale, et nous mais il a méconnu logie d'Israël, hautes sphinx; nous à l'antique théo- devant les espérons que les sages Israélites, à leur tour, reconnaîtront qu'ils n'étaient séparés de nous que par des mots mal Israël a emporté d'Egypte les secrets du entendus. la croix qui, dans les était déjà symboles primitifs de l'Egypte magique, la clef du ciel. Il ne tardera pas à la comprendre, car déjà d'angoisse de Moïse, il a ouvert son cœur des chrétiens à la charité. Le cri de Syrie a ému les enfants et pendant protégeait qu'Abd-el-Kader frères en Orient et les défendait nos malheureux s'ouvrait au péril de sa vie, une souscription par les soins de l'avocat israélite Crémieux. à Paris La grande énigme des siècles anciens, le sphinx, de après avoir fait le tour du monde sans trouver <. DISCOURS PRÉLIMINAIRE. repos, s'est arrêté l'homme? que la et croix, demandant de la croix, et depuis dix-huit et la médite. grande énigme; il la contemple Qu'est-ce au pied la croix Qu'est-ce 55 cette siècles demande répond au que Dieu ?2 autre et demi, le sphinx sphinx à en lui Déjà dix-huit fois le vieil Aaswérus a fait aussi le tour du globe; et à la fin de tous les siècles, et au commencement de toutes les générations, il passe près de la croix immobile Quand et devant le sphinx toujours sans arri- et silencieux. il sera las de marcher ver jamais, sphinx muette c'est là qu'il et la croix se reposera, le à tour pour le de la sagesse antique, de l'homme. je suis la synthèse dira le J'ai un parleront tour et alors consoler. Je suis le résumé sphinx; front qui pense et des mamelles se gonflent de lion pour la lutte, des des griffes flancs de taureau pour le travail d'amour; j'ai pour monter vers la lumière. dans les temps anciens de Thèbes, ce grand expiation justice; qui devait qui et des ailes d'aigle Je n'ai été compris que par l'aveugle volontaire symbole de 1& mystérieuse initier mais maintenant l'humanité l'homme à l'éternelle n'est plus l'en- ET DOGME 56' fant maudit mort RITUEL crime qu'un DE LA HAUTE originel sur MAGIE. fait exposer à la est venu expier à le Cythéron le père son tour le supplice de son fils; l'ombre de Laïus a le ciel a expliqué gémi des tourments d'OEdipe; au monde mon énigme sur cette croix. C'est pourquoi je me tais en attendant repose-toi, plique au monde ici le terme de ton douloureux s'ex- qu'elle-même Aaswërus, car c'est voyage. Je suis la clef de la sagesse à venir, dira la je suis le signe glorieux du stauros que Dieu a fixé aux quatre points cardinaux du ciel, pour servir de double pivot à l'univers. croix; J'ai expliqué en donnant sur la terre aux hommes du sphinx, l'énigme la raison de la douleur; j'ai consommé le symbolisme le sacrifice. Je suis l'échelle manité monte vers Dieu religieux sanglante et par Je suis l'arbre en réalisant par où l'hu- où Dieu descend du sang, et mes racines le boivent par toute la terre. afin qu'il ne soit pas perdu, mais qu'il forme sur mes branches Je suis le et d'amour. des fruits de dévouement vers les hommes. signe de la gloire, parce que j'ai révélé l'honneur; sur la poitrine et les princes de la terre m'attachent eux m'a donné une cindes braves. Un d'entre quième branche pour faire de moi une étoile; mais DISCOURSPRÉLIMINAIRE. 57 celui qui toujours la croix. Peut-Être je m'appelle son sacrifice, fut le martyr de la gloire prévoyait-il et voulait-il, en ajoutant une branche à la croix, un chevet préparer du Christ. J'étends à sa propre tête à côté de celle à droite et mes bras également à gauche, et j'ai également tions de Dieu sur Madeleine les bénédicrépandu et sur Marie; j'offre aux pécheurs, et aux justes la grâce nouet j'attends Caïn et Abel pour les réconcilier le salut velle les unir. Je dois servir de point de ralliement aux et je dois présider au dernier jugement peuples, des rois; je suis l'abrégé de la loi, car je porte écrit sur mes branches et charité. Je Foi, espérance suis le résumé de la science, la vie humaine et la pensée et ne redoute pas, Aaswérus, parce que j'explique de Dieu. Ne tremble plus mon ombre; le crime de ton peuple est devenu celui de l'univers, car les chrétiens aussi ont crucifié leur Sauveur; ils l'ont crucifié en foulant aux pieds sa doctrine de communion, ils l'ont pauvres, même de l'aîné en la personne en te maudissant crucifié crucifié et en proscrivant tous même ils l'ont ton exil; mais des toi- le crime les hommes les enveloppe tous dans le et toi, le Caïn humanitaire, toi, pardon; de ceux que doit racheter la croix, viens te 58 ET DOGME sous l'un reposer rédempteur! DE RITUEL LA de ses bras HAUTE teint encore du sang le fils de la seconde toi viendra Après MAGIE. le pontife de la loi nouvelle, le successynagogue, seur de Pierre; lorsque les nations l'auront proscrit comme toi, lorsqu'il coun'y aura plus d'autre ronne que celle du martyre, et lorsque la persécution l'aura alors Abel, la mère liera rendu soumis reviendra de Dieu le Juif errant à ses deux la raison sciences, deviendrai l'arbre la science du bien humaine. Mes le monde entier, nourriture et elle réconci avec le dernier des papes, puis pour le la conquête du monde L'amour enfants. régénéra justifiera du paradis et du immenses la foi. terrestre, mal, l'arbre rameaux les Alors je rel'arbre de de la liberté ombrageront se et les du ciel, en chantant, donc, régénérée, des forts et le lait des petits enfants; les oiseaux toujours la femme le juste populations fatiguées sous mon ombre; mes fruits seront délasseront sacrée, Marie, comme et des hommes; elle recommencera rendre et doux portés ceux-là vertes Aaswérus, c'est-à-dire ceux qui et passent sur les ailes de l'inspiration sur mes branches se reposeront et chargées de fruits. dans l'espérance car c'est ici le terme la Repose-toi de ce bel avenir; de ton douloureux voyage. DISCOURS FRÉUMINAtRE. Alors le Juif errant, dira pieds endoloris, secouant depuis Ezéchiël longtemps! au 59 la poussière de ses Je te connais sphinx te voyait autrefois attelé à ce chariot vers et dont l'unimystérieux qui représente les unes les roues étoilées tournent dans les autres; accompli une seconde fois les destinées de l'orphelin du Cythéron; comme lui, j'ai tué mon père sans le connaître et lorsque j'ai lorsque le déicide s'est accompli, de son sang, je me appelé sur moi la vengeance j'ai errantes suis condamné l'exil. à l'aveuglement et à car et je te cherchais toujours, cause de mes douleurs. Mais tu moi-même Je te.fuyais tu étais là première comme moi, et par des chevoyageais péniblement mins différents, nous devions arriver ensemble; béni sois-tu, ramené ô génie des anciens au pied de la croix f Puis, s'adressant âges à la croix elle même, de m'avoir Aaswérus dira en essuyant sa dernière larme Depuis dixhuit siècles, je te connais, car je t'ai vue portée sous ce fardeau. J'ai par le Christ qui succombait la tête et je t'ai blasphémée alors, parce que il je n'avais pas encore été initié à la malédiction fallait à ma religion l'anatbème du monde pour lui branlé faire comprendre la divinité du maudit; c'est 60 DOGME j'ai pourquoi ET souffert d'expiation, milieu des générations avec qui HAUTE MAGIE. courage mes dix-huit et souffrant toujours au mouraient autour de à l'agonie des empires, les ruines en regardant toujours assistant toutes LA vivant siècles moi, DE RITUEL et traversant avec anxiété si tu n'étais et après toutes les conpas renversée; vulsions du monde, je te voyais toujours debout! Mais je ne m'approchais pas de toi, parce que les du monde t'avaient et encore, profanée grands fait de toi le gibet de la Liberté sainte! Je ne m'approchais pas de toi, parce que l'inquisition en présence avait livré mes frères au bûcher de avaient pas de toi, parce image; je ne m'approchais que tu ne parlais pas, tandis que les faux ministres et de en ton nom, de damnation du ciel parlaient, ton vengeances; que je ne pouvais entendre de miséricorde et d'union! Aussi, dès et moi, des paroles à mon oreille, j'ai senti que ta voix est parvenue s'est calmée mon cœur changé et ma conscience Bénie soit l'heure salutaire qui m'a ramené au pied de la croix Alors une porte s'ouvrira dans le ciel et la mon- du Golgotha en sera le seuil, et devant cette la croix verra avec étonnement porte, l'humanité par le Juif errant qui aura gardée rayonnante tagne PRÉLIMINAIRE. DISCOURS à ses pieds 61 de voyage, et par le ses ailes et aura les yeux brilsphinx qui étendra comme s'il allait lants d'espérance prendre un noudéposé vel essor son bâton et se transfigurer! à la question répondra Dieu est celui qui triomphe Et le sphinx en disant l'épreuve leur, parce nel Dieu de ses enfants, de la croix du mal par celui qui permet la dou- qu'il en possède en lui le remède éterest celui qui est, et devant qui le mal ° n'est pas. Et la croix L'homme mourant, à l'énigme du sphinx répondra est le fils de Dieu qui s'immortalise en et qui s'affranchit, par un amour intelli- du tempset de la mort; l'homme gent et victorieux, est celui qui doit aimer pour vivre, et qui ne peut aimer sans être libre; l'homme est le fils de Dieu et de la Liberté! 1 Résumons ici notre mains de Dieu, pensée. est esclave sorti L'homme, de ses besoins des et de son il doit s'affranchir et le par l'étude ignorance; relative de la volonté, travail. La toute-puissance connrmée par le Verbe, rend seule les hommes vraiment libres, et c'est à la science des anciens les secrets de l'émancimages qu'il faut demander pation et des forces vives de la volonté. 62 DOGME ET Nous rapportons léem l'or, l'encens maintenant renvoyer que RITUEL DE LA HAUTE MAGIE. aux pieds de l'enfant de Bethet la myrrhe des anciens mages, les rois de la terre semblent le dans la crèche. Que les pontifes soient d'une main le sceptre pauvres, mais qu'ils prennent de la science, le sceptre royal de Salomon, et de la houlette du l'autre la houlette de la charité, seulement et ils commenceront Pasteur; alors à être vraiment rois dans ce monde et dans bon l'autre INTRODUCTION. A travers le vuile de toutes les allégories hiérades anciens dogmes, à travers tiques et mystiques les ténèbres et les épreuves bizarres sous le sceau de toutes initiations, sacrées, dans les ruines deNinive de toutes les les écritures ou de Thèbes, sur des anciens temples et sur la les pierres rongées de l'Assyrie ou de l'Egypte, face noircie des.sphinx monstrueuses où merveilleuses dans les peintures qui traduisent pour les croyants de l'Inde les pages sacrées des Védas, dans les emblèmes étranges de nos de vieux livres réception d'alchimie, pratiquées on retrouve mystérieuses, partout la même La philosophie ou la marraine secret dans les cérémonies par toutes les sociétés les traces d'une doctrine et partout soigneusement cachée. occulte semble avoir été la nourrice de toutes les religions, de toutes les forces intellectuelles, le levier la clef de DE DOGME 64 toutes les obscurités LA HAUTE divines, MAGIE. et la reine dans les âges où à l'éducation réservée absolue de la société, elle était exclusi- vement des prêtres et des rois. Elle avait régné en Perse avec les mages, qui les maîtres du un jour, comme périssent elle monde, pour avoir abusé de leur puissance avait doté l'Inde des plus merveilleuses traditions périrent et d'un luxe de poésie, de grâce et de incroyable dans ses emblèmes; elle avait civilisé la terreur sons de la lyre d'Orphée; elle cachait les principes de toutes les sciences et de tous les progrès de l'esprit humain dans les calculs audaGrèce aux cieux de Pythagore et l'histoire, miracles, la fable était lorsqu'elle pleine de ses entreprenait de se confondait avec juger cette puissance inconnue, elle ébranlait ou affermissait la fable les empires par ses oracles, faisait pâlir les tyrans sur leur trône et dominait tous les esprits par la curiosité ou par la crainte: A cette science, disait la foule, rien n'es). elle commande aux éléments, sait I§ impossible: langage des astres et dirige la marche des étoiles la lune, à sa voix, tombe toute sanglante du ciel les morts en paroles se dressent fatales dans leur tombe et articulent le vent de la nuit qui siffle dans tNTRODUCTtDN. leur crâne. la Maîtresse science humains de l'amour donner peut 65 à son ou de la haine, gré aux cœurs elle dispose à loisir de toutes les formes et distribue comme il lui plaît soit la beauté, elle change tour à soit la laideur; avec la baguette de Circé, les hommes en tour, le paradis ou l'enfer; brutes et les animaux même de la vie ou de la mort, ses adeptes la richesse et l'immortalité métaux, en hommes; par elle dispose et peut conférer la transmutation à des et son par sa quintescence Voilà ce qu'avait elixir composé d'or et de lumière été la magie depuis Zoroastre jusqu'à Manès, depuis le Apollonius jusqu'à Orphée christianisme et rêves l'école d'Alexandrie, philosophie ainsi à être plus Thyane, lorsque enfin des positif, triomphant des gigantesques aspirations beaux cette de osa foudroyer de ses anathèmes, occulte et plus de publiquement et la réduisit mystérieuse que jamais. il courait sur le compte des initiés ou des adeptes des bruits étranges et alarmants ces hommes étaient partout environnés d'une influence D'ailleurs, fatale ils tuaient laissaient entraîner ou par le prestige T. t. ou rendaient fous par leur doucereuse de leur savoir. ceux qui se éloquence Les femmes qu'ils 5 66 DOGME aimaient DE LA HAUTE MAGIE. devenaient paraissaient l'on parlait des Stryges, leurs enfants disdans leurs conventicules et nocturnes, tout bas en frissonnant de sanglantes On avait trouvé festins. orgies et d'abominables des ossements dans les souterrains des anciens on avait entendu des hurlements temples, pendant la nuit; les moissons dépérissaient et les troupeaux devenaient avait languissants quand le magicien passé. Des maladies cine faisaient parfois l'art de la médequi.déSaient leur apparition dans le monde, et c'était meux sous les regards venide un cri universel toujours, disait-on, des adeptes. Enfin, réprobation s'éleva seul devint un crime, contre la magie, dont le nom et la haine du vulgaire se « Les magiciens au feu a par cet arrêt comme on avait dit quelques aux lions! » chrétiens formula siècles plus tôt « Les Or, la multitude ne conspire jamais que contre elle n'a pas la science de les puissances réelles mais elle a l'instinct ce qui est vrai, de ce qui i est fort. Il était réservé des chrétiens des homélies de Cagliostro. au xviu* siècle et de la magie, de Jean-Jacques de rire à la fois tout en s'engouant et des prestiges INTRODUCTION. 67 au fond de la magie il y a la science, Cependant, comme au fond du christianisme il y a l'amour; et, dans les symboles nous voyons le évangëiiques, Verbe incarné mages que conduit adoré dans son par trois une étoile (le ternaire et le et recevant d'eux l'or, l'en- signe du microcosme), cens et la myrrhe autre ternaire l'emblème duquel sont contenus les plus hauts mystérieux sous allégoriquement de la cabale. secrets Le christianisme enfance ne devait donc pas sa haine à la magie; mais l'ignorance humaine a toujours La science fut obligée de se peur de l'inconnu. cacher pour se dérober aux agressions passionnées elle s'enveloppa dans de nouveaux hiéroglyphes, dissimula ses efforts, déguisa ses espérances. Alors fut créé )e jargon de l'alchid'un amour aveugle continuelle déception pour le vulgaire altéré d'or et langue vivante seulement pour les vrais disciples d'Hermès. il existe Chose singulière les livres parmi mie, sacrés des chrétiens infaillible n'essaye n'a deux ouvrages que l'Eglise de comprendre et pas la prétention la prophétie d'Ezédeux clavicules cabalistiques dans le ciel aux commen- jamais d'expliquer chiel et l'Apocalypse sans doute réservées 68 DE DOGME HAUTE MAGIE. livres fermés taires des rois mages; pour LA de sept sceaux les croyants et parfaitement fidèles, l'infidèle initié aux sciences occultes. pour Un autre livre existe encore clairs mais celui-là, bien qu'il soit en quelque sorte populaire et qu'on puisse est le plus occulte et le plus le trouver partout, inconnu de tous, parce qu'il contient la clef de tous il est dans la publicité sans être connu les autres; on ne s'avise pas de le trouver où il est, et l'on perdrait mille fois son temps à le chercher du public; où il n'est pas si l'on en soupçonnait l'existence. Ce n'a plus ancien peut-être que celui d'Hénoc, jamais été traduit, et il est écrit encore tout entier en caractères primitifs et sur des pages détachées livre, comme tingué les tablettes en a révélé, pas précisément conservation des anciens. sans qu'on le secret, Un savant l'ait remarqué, mais l'antiquité un autre savant, singulière; disnon et la mais d'un esprit plus fantastique que judicieux, a passé trente ans à étudier ce livre, et en a seulement soupçonné toute l'importance. C'est, en effet, un ouvrage monumental l'architecture quent sciences, comme et singulier, simple des pyramides, elles; livre et fort durable qui et dont les combinaisons par résume infinies comme consé- toutes les peuvent INTRODUCTION. résoudre faisant tous 69 livre qui parle les problèmes en et régulateur de toutes le chef-d'œuvre possibles; peutèt à coup sûr l'une des humain, penser; inspirateur les conceptions être de l'esprit plus belles choses que nous ait laissées l'antiquité; clavicule universelle, dont le nom n'a été compris et expliqué que par le savant illuminé Guillaume Postel; texte seulement dont les premiers caractères ravi en extase l'esprit religieux de unique, ont saint Martin, et eussent rendu la raison au sublime et infortuné Ce livre, nous en parleSwedenborg. rons plus tard, et son explication et mathématique sera le complément et la couronne de rigoureuse notre consciencieux travail. L'alliance science trée, du christianisme et de la originelle des mages, si elle est une fois bien démon- ne sera importance, sultat d'une cabale pas une découverte et nous ne doutons étude n'amène sérieuse les esprits d'une médiocre pas que le ré- de la magie et de la sérieux à la, conci- regardée jusqu'à présent comme imposside la raison et ble, de la science et du dogme, de la foi. liation, Nous avons dit que l'Église, dont l'attribut spécial est le dépôt des clefs, ne prétend pas avoir 70 celles Pour LA DE DOGME d'Ezécbiel. et dans les chrétiens leur opinion, les clavisont de Salomon magiques et scientifiques Il est cependant perdues. cules de l'intelligence certain gouverné de ce qui est écrit ne choses dont les hommes gence MAGIE. ou des visions de l'Apocalypse maine HAUTE que, dans le dopar le VERBE, rien se perd. cessent Seulement d'avoir les l'intelli- n'existent verbe; énigmes plus pour eux, du moins comme elles rentrent alors dans le domaine des et du mystère. D'ailleurs; de l'Eglise dans le domaine verte èt même l'antipathie omcie)lc la guerre ou- contre de la magie, tout ce qui rentre qui est une sorte de et émancipé, tient à des caupersonnel ses nécessaires et inhérentes même à la constitusacerdoce tion sociale et hiérarchique du sacerdoce chrétien. doit l'ignorer L'Eglise ignore la magie, parcequ'elle comme nous le prouverons ou périr, plus tard; elle n'en reconnaît pas moins que son mystérieux fondateur a été satuédans son berceau par les trois hiératimages, c'est-à-dire par les ambassadeurs ques des trois parties du monde connu, et des trois de la philosophie occulte. analogiques Dans l'école d'Alexandrie, la magie et le.chris- mondes tianisme se donnent presque la main sous les aus- 71 INTRODUCTION. Saccas et de Platon. Le dogme pices d'Ammonius d'Hermès se trouve presque tout entier dans les écrits attribués à Denis l'Aréopagite. Synésius trace le plan d'un traité plus tard être commenté des songes, qui devait et composé par Cardan, servir à la liturgie de d'hymnes qui pourraient si une église d'illuminés l'église de Swedenborg, C'est aussi à cette épopouvait avoir une liturgie. que d'abstractions sionnées qu'il ardentes et de logomachies pasfaut rattacher le règne philosophi- nommé l'Apostat, que de.Julien, parce que, dans sa jeunesse, il avait fait, à contre-coeur, profession du christianisme. Tout le monde sait que Julien eut le tort de Plutarque hors de saison, et fut, si l'on peut parler ainsi, le Don Quichotte de la chevalerie mais ce que tout romaine d'être un héros le monde ne sait pas, c'est que Julien était'un illuminé et un initié de premier c'est qu'il ordre; de croyait à l'unité de Dieu et au dogme universel la Trinité; vieux monde c'est en un mot, qu'il ne que ses magnifiques regrettait symboles du et ses trop gracieuses images. Julien n'était pas un païen, c'était un gnostique entiché des allégories du polythéisme grec et qui avait le malheur de trouver le nom de Jésus-Christ moins sonore que celui d'Or- 72 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. en lui paya pour les goûts de et du rhéteur; et après qu'il collége du philosophe le spectacle et le plaisir se fut donné à lui-même L'empereur phée. comme d'expirer de il eut Caton, toute chrétienne, et nébre une Épaminondas avec des phrases dans l'opinion publique, déjà des anathèmes pour oraison fu- épithète flétrissante pour dernière célébrité. les petites choses et les petits hommes du Bas-Empire et arrivons au moyen âge. Tenez, lisez a la septième page, puis asprenez ce livre sur le manteau que je vais étendre et seyez-vous Enjambons dont nous ramènerons un pan sur nos yeux. La tête vous tourne, n'est-ce pas, et il vous semble que la terre fuit sous vos pieds ? Tenez-vous ferme et ne regardez Le vertige cesse: nous y sommes. et ouvrez les yeux. mais gardez-vous pas. Levez-vous bien de faire aucun signe ni de prononcer aucune Nous sommes dans un payparole de christianisme. sage de Salvator Rosa. C'est un désert tourmenté qui semble se reposer aprèsta tempête. La 1 uiié ne paraît mais ne voyez -vous pas danser des plus au ciel; petites étoiles dans la bruyère ? N'entendez-vous pas voler autour sembtenten de vous des oiseaux passantmurmurer gigantesques des paroles qui étranges "Z (NTRODUCTtON. /3 en silence de ce carrefour dans les Approchons rochers. Une rauque et funèbre trompette se fait endes torches noires s'allument de tous côtés. tendre Une assemblée tumultueuse se presse autour d'un siège vide; on regarde et l'on attend. Tout à coup chacun se prosterne, et l'on murmure Le voilà le voilà c'est lui Un prince à tète de bouc arrive en il bondissant; monte sur le trône; il se tourne présente à l'assemblée humaine à qui tout le monde vient, main, se redresse affidés de l'or, des instructions cines occultes et et de la graisse ronnées d'ache faucilles des poisons. d'or des femmes baiser, et distribue puis il à ses secrètes, des méde- Pendant ce temps et la fougère humains ossements le bois d'aulne avec des de suppliciés. couDes druidesses et de verveine sacrifient avec des des enfants préparent'd'borribles sées les hommes festm et un avec un rire strident des feux s'allument, y brûlent pêle-mêle une figure cierge noir en en se baissant une salutation donner et à demi des bacchanales; soustraits agapes. au baptême et Les tables sont dres- masqués se nues, et l'on placent auprès commence le rien excepté n'y manque, de la sagesse et de l'im- le sel, qui est le symbole mortalité. Le vin coule à flots; et laisse des taches 7~ DOGME DE semblables à celles du sang; et les folles caresses LA HAUTE MAGIE. les propos obscènes voilà toute l'as- commencent; semblée qui est ivre de vin, de crimes, de luxure et de chansons on se lève en désordre, et l'on court former des rondes alors tous les monstres tômes chent et soufflent les flancs avec leurs pattes; boiteux se mêlent castagnettes, Arrivent de la légende, tous les fand'énormes crapauds embou- du cauchemar; la Qûte à contre-sens, pressant des infernales. à la danse, se des scarabées des écrevisses des crocodiles es font jouent guimbardes de leurs écailles, des éléphants et des mammonths vêtus en Cupidon et lèvent la jambe en Puis les rondes éperdues se brisent.et se arrivent dansant. dispersent. Chaque danseur entraîne en hurlant une danseuse échevelée.. Les lampes et les chandelles de suif humain s'éteignent en fumant dans l'ombre. de çà et là des cris, et des râles. blasphèmes On entend des rire, réveillez-vous vous ai remis des éclats Allons, et ne faites pas le signe de la croix je chez vous et vous êtes dans votre lit. Vous êtes un peu fatigué, un peu brisé même, de votre voyage et de votre nuit; mais vous avez vu une chose naître dont tout le monde vous êtes initié parle sans la conà des secrets terribles INTRODUCTION. comme assisté ceux de l'antre au sabbat 75 de Trophonius H vous reste et à vous vous avez maintenant pas devenir fou, maintenir crainte de la justice, et à une de l'Église et de ses bûchers salutaire respectueuse Voulez-vous voir encore de Molay dans le martyre. dans une distance quelque chose de moins même et véritablement de plus réel. fantastique, Je vous ferai de plus terrible? de Jacques à ne au supplice et de ses complices ou de ses assister Mais, ne vous y trompez avec l'innopas, et ne confondez pas le coupable adoré Baphocent. Les templiers ont-ils réellement frères met ? ont ils donné une accolade humiliante à la du bouc de Mondes? Quelle était face postérieure donc cette association secrète et puissante qui a mis en péril l'Eglise et l'Etat, et qu'on tue ainsi sans l'entendre?Ne pables d'un des profanes ils ont.cueilli jugez rien à la légère; ils sont Pouà ils ont laissé entrevoir grand crime de l'antique une fois et partagé le sanctuaire initiation; encore entre eux, pour devenir ainsi les maîtres du monde, les fruits du bien et du mal. L'arrêt de la science qui les remonte condamne que le tribunal plus haut du pape ou du roi Philippe le Bel. « Du jour de ce fruit, tu seras frappé de où tu mangeras même 76 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. dit Dieu lui-même, comme nous le voyons dans le livre de la Genèse. Que se passe-t-il donc dans le monde, et pourquoi les prêtres et les rois ont-ils frémi ? Quel poumort voir », avait secret les tiares menace et les couronnes? fous qui courent de pays en pays, la pierre disent-ils, philosophale sous les haillons de leur misère. Ils peuvent chan- Voilà quelques et qui cachent, d'asile et de ger la terre en or, et ils manquent Leur front est ceint d'une auréole de gloire pam L'un a trouvé la science et d'un reflet d'ignominie universelle, et ne sait comment mourir pour échapc'est le Majorper aux tortures de son triomphe cain Raymond Lulle. L'autre guérit par des remèdes les maladies et donne fantastiques imaginaires, d'avance un démenti state l'inemcacité bois au proverbe qui concautère sur une jambe de formel d'un c'est le merveilleux Paracelse, toujours ivre et toujours lucide comme les héros de Rabelais. Ici, c'est Guillaume Postel, qui écrit naïvement aux pères du concile de Trente parce qu'il a trouvé la doctrine absolue, cachée depuis le commencement du monde, partager. ne daigne et qu'il lui tarde de la leur faire Le concile ne s'inquiète pas même du fou, pas le condamner, et passe à l'examen 77 INTRODUCTION. efficace et de la grâce desgravesquestionsdelagràce suffisante. Celui que nous voyons mourir.pauvre et c'est Cornélius Agrippa, le moins magiabandonné, cien de tous, et cel ui que le vulgaire s'obstine à prendre pour le plus sorcier, parce qu'il était quelqueQuel secret tous ces fois satirique et mystificateur. hommesemportent-ils donc dans leur quoi les admire-t-on sans les connaître les condamne-t-on tombe ? Pour? Pourquoi sans les entendre ? Vous deman- dez pourquoi ? Et pourquoi sont-ils initiés à ces terribles sciences occultes dont l'Eglise et la société ont peur ? Pourquoi savent-ils ce que les autres hommes ignorent? brûle de Pourquoi savoir? dissimulent-ils Pourquoi sont-ils ce que chacun investis d'un pouvoir terrible et inconnu? Les sciences occultes 1 la magie voilà des mots qui vous disent tout et 1 encore vous faire penser davantage qui peuvent De omni re scibili et quibùsdam aliis. donc que la magie? Quelle était donc et si fiers? la puissance de ces hommes si persécutés si forts, n'ont-ils s'ils étaient Pourquoi, pas été ennemis s'ils de leurs Pourquoi, vainqueurs Qu'était-ce et faibles, leur faisait-on l'honneur une magie, existede tant les craindre ? Existe-t-il étaient t-il insensés une science occulte qui soit véritablement une 78 DE DOGME faire MAGIE. EtAUTE des prodiges capables de aux miracles des religions et qui puissance tA opère concurrence ?2 autorisées A ces deux nous réponprincipales un livre. Le livre sera là questions par un mot et par du mot, et ce mot le voici justification drons existé et il existe arrive d'ordinaire, encore et puissante en ont dit oui, tout ce que les légendes réelle; à ce qui et contrairement était vrai; ici seulement, les pas seulement n'étaient une oui, il a magie exagérations populaires mais au-dessous à côté, de la vérité. Oui, il existe un secret lation a déjà formidable, un monde, renversé dont la révécomme l'attes- de l'Égypte, résumées au commencement par Moïse, symboliquement la science fatale de la Genèse. Ce secret constitue tent les traditions religieuses du bien et du mal, divulgue, la figure c'est d'un et son la mort. arbre-qui résultat, lorsqu'on le sous Moïse le représente est au centre du Paradis et qui est voisin, qui tient même par ses racines à l'arbre de vie; les quatre fleuves mystéleur source au pied de cet arbre, rieux prennent terrestre, qui est gardé par le glaive de feu et par les quatre le Chérubin d'Ezéformes du sphinx biblique, INTRODUCTION. chiel. loi je dois m'arrêter, trop dit. avoir et je crains il existe Oui, impérissable, simple comme tout comme ment 79 un dogme unique, fort comme la raison tout ce qui est grand, ce qui est universellement et ce dogme vrai, a été'le déjà d'en universel, suprême, intelligible et absolu- père de tous les autres. Oui, il existe une science qui confère à l'homme des prérogatives en apparence surhumaines; voici telles que je les trouve énumérées dans manuscrit hébreu du xvi° siècle: Voici maintenant les pouvoirs les clavicules de celui face à face, la sans mourir, avec les sept génies à toute la milice céleste. Il est au-dessus et de toutes la gauche familièrement qui commandent 3 Beth. et dans fleuri Il voit Dieu et converse un quels sont les priviléges et qui tient en sa main droite de Schlomoh, branche d'amandjer M Aleph. les les'craintes. de toutes les afflictions 80 DE DOGME j Ghimel. servir HAUTE MAGIE. avec tout le ciel et se fait M règne par tout l'enfer. 1 Do/e<A. peut LA Il dispose également de sa santé et de sa vie et de celle des autres. disposer H ne peut être ni surpris par l'infortune, ni accablé par les désastres, ni vaincu par ses i1 He. ennemis. l Vau. II sait !a raison du passé, du présent et de l'avenir. t DiMt'M. morts I! a le secret de la résurrection et la clef de l'immortalité. Ce sont là les sept grands qui viennent après n Cheth. o Teth. Jo~. des Trouver Avoir Connaître priviléges. la pierre la médecine Voici ceux philosophale. universelle. les lois du mouvement per- INTRODUCTION. et pouvoir pétuel, du cercle. D Caph. 81 la quadrature démontrer en or non-seulement -.Changer mais métaux, aussi les immondices la terre mêmes tous les elte-meme, et de la terre. ~7~ame~. les animaux les plus féroDompter ces, et savoir dire les mots qui engourdissent et charment les serpents o M~M. l'art Posséder donne qui !a. universelle. science Parler ] Nun. notoire savamment Voici enfin les sept moindres Connaître de l'âme choses, et sans étude. sans préparation o Samech. sur toutes pouvoirs du mage à la première des hommes vue le fond et les mystères du cœur des femmes. Gnain. Forcer, se livrer. T. t. quand il lui plaît, la nature à DE DOGME 82 a Phe. LA Prévoir HAUTE to~s MAGIE. ceux futurs qui nedépendenjt.pas ou d'une cause supérieur, des événements d'un libre arbitre insaisissable. et à tous les consur-le-champ les plus efficaces et les conseils les Donner y Tsade. solations plus salutaires. p 6'opA. des adversités. Triompher i Resch. Dompter p Schin. Avoir être le maître Savoir tomber jouir jamais l'amour le secret et la haine. des richesses, en et jamais l'esclave. toujours, et ne même de la pauvreté, ni dans la ni dans l'abjection misère. n Thau. que trois septénaires nous à ces les éléments, qu'il gouverne Ajouteronsle sage les tempêtes, apaise en les touchant, Mais il est des choses son triple aux autres, sceau. guérit les malades et qu'il ressuscite les morts l qu'il Les initiés qu'ils rient, a scellées de que Salomon savent, qu'ils il suffit. Quant croient, qu'ils dou- INTRODUCTION. 83 ou qu'ils aient peur, qu'imqu'ils menacent » porte à la science et que nous importe? Tels sont, en effet, les résultats de la philosophie tent, occulte, et nous craindre une sommes accusation de charlatanisme en de ne pas de folie ou un soupçon en affirmant mesure que tous ces privi- lèges sont réels. C'est ce que notre travail entier sur la philoso phie occulte aura pour but de démontrer. La pierre la médecine universelle, philosophale, la transmutation la quadrature du des. métaux, cercle et le secret du mouvement ne perpétuel donc ni des mystifications de la science ni des rêves de la folie; ce sont des termes qu'il faut com- sont dans leur véritable sens, et qui expriment prendre tous les différents les usages d'un même secret, différents caractères d'une même opération, qu'on définit d'une manière plus générale en l'appelant le grand oeuvre. seulement Il existe aussi dans la nature une force bien au- puissante que la vapeur, et au moyen de laquelle un seul homme, qui pourrait s'en emparer bouleverserait et saurait la diriger, et changerait Cette force était connue des ta face du monde. trement anciens elle consiste dans un agent universel dont DE DOGME 84 LA HAUTE MAGIE. et dont la direction la loi suprême est l'équilibre au grand arcane de la magie tient immédiatement Par la direction de cet agent, on transcendante. l'ordre même des saisons, produire changer du jour, correspondre dans la nuit les phénomènes à l'autre de la terre, en un instant d'une extrémité peut voir, comme ce qui se passe à l'autre ou frapper à distance, don- Apollonius, bout du monde, ner à la parole guérir un succès et un retentissement uni- Cet agent, qui se révèle à peine sous les tâtonnements des disciples de Mesmer, est précisément ce que les adeptes du moyen âge appelaient la matière du grand œuvre. Les première versels. en faisaient le corps igné du Saintgnostiques et c'était lui qu'on adorait dans les rites Esprit, secrets du sabbat ou du temple, sous la figure hiéde Baphomet ou du bouc Androgyne roglyphique de Mendès. Tout cela sera démontré. Tels sont les secrets de la philosophie occulte, telle nous apparaît la magie dans l'histoire; voyonsla maintenant dans les livres et dans les œuvres, dans les initiations et dans les rites. La clef trouve de toutes dans les feuillets que nous croyons les allégories que nous avons l'ouvrage d'Hermès. magiques signalés, Autour se et de INTRODUCTION. 85 la clef de voûte de tout viennent se ranger l'édifice des sciences occultes, d'innombrables légendes qui en sont ou la traducce livre, qu'on ou le commentaire tion partielle velé sous fables peut appeler mille formes sans cesse différentes. se groupent ingénieuses renou- Parfois ces harmonieusement et forment une grande épopée qui caractérise une comsans que la foule puisse expliquer époque, fabument ni pourquoi. C'est ainsi que l'histoire leuse de la Toison-d'Or résume, en les voilant, les et si et magiques d'Orphée, dogmes hermétiques seulement aux poésies mystérieuses nous remontons de l'Égypte et de la Grèce, c'est que les sanctuaires nous de l'Inde leur luxe, épouvantent et nous choix au milieu tarde d'arriver laissent de tant de la embarrassés de richesses; sorte de pour le puis il nous à la Thébaïde, thèse de tout le dogme fable pour ainsi dire le dieu en quelque cette effrayante synprésent, passé et futur, cette comme inunie, qui touche, aux d'Orphée, vie humaine. deux extrémités Chose étrange du cycle 1 les sept et attaquées par sept portes de Thèbes, défendues chefs qui ont juré sur le sang des victimes, ont le même sens que les sept sceaux du livre sacré expliqué par sept génies, et attaqué par un monstre 86 DE DOGME LA HAUTE MAGIE. à sept têtes après avoir été ouvert par un agneau vivant et immolé dans le livre allégorique de saint Jean! L'origine mystérieuse d'OEdipe, qu'on trouve suspendu comme un fruit sanglant sur un arbre du les symboles de Moïse et les Cythéron, rappelle récits de la Genèse. tue sans le connattre l'émancipation puis il arrive Il lutte contre forme aveugle en face du sphinx! le sphinx, le syméternelle du vulgaire, dévorant invariable tère universel. t-il en binaire En d'autres et le de épouvantable prophétie de la raison sans la science; bole des symboles, l'énigme le piédestal de granit de la science monstre son père et silencieux des Sages, qui exprime le par sa le dogme unique du grand mysComment le quaternaire se changeet s'explique-t-il par le ternaire? termes et plus plus emblématiques quel est l'animal vulgaires, qui le matin a quatre pieds, deux à midi et trois le soir? Philosophiquecomment le dogme des forces éléparlant, le dualisme mentaires de Zoroastre, et produit-il se résume-t-il et de par la triade de Pythagore ment Platon? Quelle est la raison ries et des nombres, dernière le dernier mot des allégode tous les symbolismes? OEdipe répond une parole simple et terrible qui tue le sphinx et va rendre le divina- HtTROHUCTtON. 87 teur roi de Tbèbes le mot de l'énigme, c'est B il a vu trop et pas assez l'homme Malheureux, clair, et bientôt il expiera sa funeste et incomplète volontaire, par un aveuglement puis au milieu d'un orage comme toutes clairvoyance il disparaîtra les civilisations qui un jour auront deviné, sans en toute la portée et tout le mystère, le comprendre mot de l'énigme Tout est symbolique du sphinx. et transcendental des destinées dans humaines. la seconde expriment cette gigantesque Les deux frères du grand partie mystère par le sacrifice d'Antigone; divinement complété puis la guerre, la dernière mis tués foudre terre, l'un qu'il sont d'étonnement défiait, autant vérité pas ignoré principales secret tué par la dévoré par la qui remplissent et leur grandeur ceux sens hiératique. Eschyle, n'en donne qu'une bien que soient d'ailleurs tés primitives de la poésie du livre de Ballanche. Le livre enne- d'allégories parleur quelles les frères Capanée Amphiaraüs le triple qui en pénètrent commenté par Ballanche, faible idée, guerre, l'autre, par épopée ennemis d'Eschyle les majes et la beauté n'était initiation l'antique d'Homère, qui en trace le plan et les avec figures sur le bouclier d'Achille, de 88 DOGME DE LA une précision minutieuse. tions d'Homère semblent HAUTE MAGtE. Mais les gracieuses ficbientôt faire oublier les simples et abstraites vérités de la révélation primitive. L'homme se prend à la forme et laisse l'idée en oubli; les signes, en se multipliant, perdent leur la magie aussi, à cette époque, se corpuissance; avec les sorcières de Thesrompt et va descendre salie aux plus profanes enchantements. Le crime a porté ses fruits de mort, et la science d'OEdipe du bien et du mal érige le mal et) divinité sacrilège. Les hommes, gient dans l'ombre fatigués de la lumière, se réfude la substance le corporelle rêve du vide que Dieu remplit leur semble bientôt plus grand que Dieu même, et l'enfer est créé. Lorsque, dans le cours de cet ouvrage, nous nous servirons des mots consacrés Dieu, le Ciel, l'Enfer, qu'on sache bien, une fois pour toutes, que nous nous éloignons autant du sens attaché à ces mots par les profanes que l'initiation est séparée de la pensée vulgaire. des sages le principe œuvre. termes Nous Dieu, pour nous, c'est l'Azot efficient et final du grand expliquerons plus tard ce que ces ont d'obscur. Revenons de Thèbes à la fable d'OEdipe. Le crime du roi n'est pas d'avoir compris le sphinx, c'est INTRODUCTION. 89 d'avoir détruit pur sphinx, au nom de son compléter l'expiation aussi bientôt la peste venge la mort du et le roi de Thèbes, forcé d'abdiquer, se sacrifie aux le fléau de Thèbes sans être assez pour peuple; mânes terribles du monstre, qui est plus vivant et plus dévorant que jamais, maintenant qu'il est passé du domaine de la forme dans celui de l'idée. OEdipe a vu ce que c'est que et il se crève les yeux pour ne pas voir l'homme, ce que c'est que Dieu. Il a divulgué la moitié du grand arcane magique, et, pour sauver son peuple, il faut qu'il emporte avec lui dans l'exil et dans la tombe l'autre du terrible moitié Après la fable celossale le gracieux certainement poëme secret. d'OEdipe, de Psyché, l'inventeur. dont nous trouvons Apulée n'est Le grand arcane magique reparaît ici sous laSgure de l'union mystérieuse entre un dieu ét une faible mortelle abanpas donnée seule et nue ignorer le secret sur un rocher. de sa royauté son époux, elle le perd. Psyché doit et si elle idéale, regarde Apulée ici commente et interprète les allégories de Moïse; mais les Eloïm d'Israël et les dieux d'Apulée ne sont-ils de Memphis et pas sortis également des sanctuaires de Thèbes? Psyché est la sœur d'Ève, ou plutôt 90 DOGME DE LA c'est Ève spiritualisée. et perdent l'innocence l'épreuve. les enfers, HAUTE MAGIE. Toutes deux veulent savoir, de gagner l'honneur Toutes deux méritent de descendre dans l'une pour pour en rapporter la boîte an- l'autre et y tique de Pandore, pour y chercher écraser la tête de l'ancien serpent, qui est le symbole du temps et du mal. Toutes deux commettent le crime que doivent expier le Prométhée des temps anciens et le Lucifer de la légende chrétienne, l'un délivré, l'autre soumis par Hercule et par le Sauveur. c'est donc la lampe Le grand secret magique, et le poignard de Psyché, c'est la pomme c'est le feu sacré dérobé par Prométhée, brûlant sceptre croix sainte en abuser de Lucifer, du Rédempteur. ou le divulguer, mais c'est d'Ève, c'est le aussi la Le savoir c'est assez pour mériter tous les le savoir comme on doit le savoir, pour supplices; s'en servir et le cacher, c'est être maître de l'absolu. Tout est renfermé de quatre lettres c'est l'Azot breux, des Bohémiens, dans c'est des un mot, et dans un mot des Héle Tétragramme c'est le Thot alchimistes, ou le Taro des Cabalistes. Ce mot, veut dire Dieu pour exprimé de tant de manières, les profanes, pour les philosignifie l'homme mot des sophes, et donne aux adeptes le dernier INTRODUCTION. 9t et la clef du pouvoir sciences humaines celui-là seul sait s'en servir divin; mais la néces- qui comprend sité de ne jamais le révéler. Si OEdipe, au lieu de faire mourir le sphinx, l'avait dompté et attelé à il eût été roi son char pour rentrer dans Thèbes, sans inceste, et sans exil. Si Psyché, et de caresses, eût engagé sans calamités à force de soumissions l'Amour à se révéler lui-même, elle ne l'eût ja- mais perdu. L'Amour est une des images mythologiques du grand secret et du grand agent, parce qu'il exprime à la fois une action' et une passion, un vide et une plénitude, une flèche et une blessure. Les initiés doivent me comprendre, et à cause il ne faut pas en dire trop. des profanes, âne d'or d'Apulée, nous Après le merveilleux La science, ne trouvons plus d'épopées magiques. vaincue dans Alexandrie par le fanatisme des meurtriers d'Hypatie, se fait cache sous des vol'es chrétienne, chrétiens avec ou plutôt Ammonius, auteur des livres et le pseudonyme Il fallait, en ce temps-la, Denys l'Aréopagite. faire pardonner les miracles par les apparences Synésius la superstition, et la science se par un langage de se de inin- On ressuscita l'écriture hiéroglyphique, telligible. et les caractères et l'on inventa les pantacles qui 92 DOGME résumaient toute une série mot. Hs cherchaient dans un signe, toute dans un et de révélations le secret ou la quadrature verselle, formules du grand à la science? du ou la perpétuel, uniou la médecine cercle, qui les sauvaient et qui toutes oeuvre, ou le mouvement et de la haine persécution MAGIE. le but des aspirants philosophale, folie, HAUTE une doctrine de tendances (juel était pierre LA DE souvent en les faisant exprimaient de la taxer de une des faces du comme nous le démontregrand secret magique, dure jusrons plus tard. Cette absence d'épopées qu'à notre roman de la Rose; mais le symbole de la rose, magique haute cette et aussi le sens mystérieux qui exprime à la du poëme du Dante, est emprunté cabale, source et il est temps que nous abordions' immense et cachée de la philosophie universeUe. La Bible, ferme, avec toutes n'exprime voilée la science les allégories qu'elle rénet que d'une manière incomplète Le livre des Hébreux. religieuse dont nous avons parlé, et dom, nous expliquerons les caractères ce livre que Guillaume hiératiques, Postel nomme !a tainement dogme, avant identique Genèse d'Hénoch, existait cer- Moïse et les prophètes, dont le pour le fond avec.ce!ui desanciens. 93. INTRODUCTION. avait Égyptiens, aussi son exotérisme et ses voiles. Lorsque Moïse parlait au peuple, dit allégoriqueun voile sur son ment le livre sacré, il mettait telle visage, et il ôtait ce voile pour parler à Dieu -absurdités de la est la cause de ces prétendues qui ont Bible, Les livres Voltaire. peler tant la tradition, exercé la verve. n'étaient écrits satirique de que pour rapet on les écrivait en symboles et pour les profanes. Le Pentateuque inintelligibles d'ailleurs n'étaient les poésies des prophètes que soit de dogme, soit de modes livres élémentaires, la vraie philosophie soit de liturgie secrète ne fut écrite que plus tard, sous et traditionnelle encore. Et c'est ainsi des voiles moins transparents rale, naissance que prit ou plutôt incomprise comme disons-nous, losophique Bible inconnue, un des chrétiens; absurdités recueil, {et ici les une même ignorance, les incrédules); un monument, confondus croyants, seconde monstrueuses de disent-ils, parlent une dans tout ce que le génie phiqui rassemble et le génie religieux ont jamais pu faire ou imaginer de sublime; trésor environné d'épines, diamant caché dans une pierre brute et obscure nos lecteurs parler auront du Talmud. déjà deviné que nous voulons DOGME 94 n'a le déclin encore crucifié du l'empire père? On dans race ne disent-elles apostoliques de la foi chez les Gentils, traditions Juif MAGIE. et dure, que les courageuse ont toujours conservée intacte, parce sa mission Nos pas encore accompli vivace, persécutions venir HAUTE que celle des Juifs! les boucsles martyrs et les sauveurs du monde! émissaires, qu'elle LA destinée Étrange famille DE est de la maison qu'ont monde saisi pas qu'après le salut doit de Jacob, adoré et qu'alors le les chrétiens remettra entre les mains de Dieu son d'admiration, le sanctuaire lorsqu'on pénètre de la cabale, à la vue d'un dogme si logique, si simple et en même temps si absolu. L'union nécessaire des idées et des signes; la consécration des réalités les plus fondamentales la trinité des mots, par les caractères primitifs; des lettres et des nombres; une philosophie simple profondè et infinie comme le l'alphabet, des théorèmes Verbe plus complets et plus lumineux que ceux de Pytbagor&; une théologie qu'on comme résume en comptant par ses doigts; un infini qu'on peut faire tenir dans le creux de la main d'un enlettres, un triangle, fant dix chiffres et vingt-deux un carré et un cercle voilà tous les éléments de INTRODUCTION. Ce sont la cabale. reflet Verbe écrit, 95 les principes de ce Verbe élémentaires du qui a créé le parlé monde! 1 les religions vraiment sont dogmatiques sorties de la cabale et y retournent; tout ce qu'il dans les rêves et de grandiose y a de scientiaque Toutes religieux de tous les illuminés, Saint-Martin, denborg, cabale; doivent consacre Jacob Bœbme, etc., est emprunté toutes leurs les associations secrets et leurs seule l'alliance du Verbe de deux forces éternelle de l'être; la foi, le pouvoir s'initier et de méditer la balance seule la raison la liberté, avec la science le mystère: elle a les clefs du présent, de l'avenir! 1 Pour et par les contre-poids elle concilie avec universelle en apparence, opposées à la lui maçonniques symboles. La cabale de la raison elle établit, divin Swe- avec du passé et à la cabale, les écrits il ne suffit pas de lire de Reuchlin, de Galatinus, il faut enou de Pic de la Mirandole; les écrivains hébreux core étudier et comprendre de Kircher de la collection surtout, l'Hébreu. Sohar, de le Sepher Pistorius, puis la philosophie Il faut aussi aborder lire attentivement, d'amour Jezirah de Léon le grand livre dans la collection de de 96 intitulée 1684 pneumatique des DE LA DOGME âmes; ment Cabbala MAGIE. le traité denudata, de la et celui de la révolution cabalistique et courageusepuis entrer hardiment dans les lumineuses ténèbres Guillaume pourra comprendre tout bas qu'à part généreux de tout le corps Talmud. Alors on du et allégorique dogmatique trop HAUTE ses rêves bien et prématurés de la d'émancipation illuminé pouvait occulte, nous en ce femme, n'être pas aussi fou que le prétendent ceux qui ne l'ont pas lu. Nous venons d'esquisser l'histoire rapidement célèbre et savant et s'avouer. Postel, de la philosophie avons indiqué les sources et analysé en peu de mots les principaux livres. Ce travail ne se rapporte qu'à la science; mais la magie, ou plutôt la puissance magique, se compose de deux choses Sans la force, la science une science n'est rien, et une force. ou plutôt est un danger. Ne donner la science qu'à des initiations. telle est la loi suprême a-t-il dit Le royaume grand révélateur violence souffre ravissent. et La porte le sanctuaire d'une entrer. Tous pour foi; mais qu'est-ce ce sont de la vérité vierge; les violents est fermée il faut être les miracles sont elle la force, Aussi le de Dieu qui le comme un homme promis à la que la foi, sinon l'audace d'une INTRODUCTION. 97 volonté et qui qui n'hésite pas dans les ténèbres, marche vers la lumière à travers toutes les épreuves et en surmontant tous les obstacles 1 Nous n'avons ciennes pas à répéter initiations; et terribles, ici l'histoire elles étaient plus plus elles avaient avait-il monde, alors, verner et pour royal consistaient des an- des dangereuses d'eSicacité aussi le hommes L'art l'instruire. surtout dans pour .le sacerdotal les gouet l'art épreuves du et de la volonté. C'était courage, de la discrétion un noviciat semblable à celui de ces prêtres si imde nos jours sous le nom de Jésuites, et populaires qui gouverneraient une tête vraiment encore le monde s'ils avaient sage et intelligente. passé notre vie à la recherche de Après avoir l'absolu en religion, en science et en justice après avoir tourné dans le cercle de Faust, nous sommes arrivés au premier Là nous l'humanité. trouvé dogme le secret nous et au premier arrêtons, de la toute-puissance tivre de là nons avc'ns humaine et la clef de tous les symbolisdu progrès indéfini, mes. le premier et le dernier de tous les dogmes. Et nous avons compris souvent répété dans ce que veut dire ce mot l'Évangile le royaume Dieu. T. t. 7 si de 98 DOGME DE HAUTE LA MAGIE. un point fixe pour appui à l'activité humaine, c'est résoudre le problème d'Archimcdc, en réalisant l'emploi de son fameux levier. C'est ce Donner les grands initiateurs des qui donnèrent secousses au monde, et ils ne purent le faire qu'au secret. Pour moyen du grand et incommunicable que firent de d'ailleurs, garantie., sa nouvelle le jeunesse, ne reparaissait jamais aux yeux phénix symbolique du monde sans avoir consumé solennellement les et les preuves de sa vie antérieure. C'est ainsi que Moïse fait mourir dans le désert tous ceux dépouilles pu connaître qui avaient c'est ainsi les livres que saint qut traitaient ainsi, enfin, grand Orient l'Egypte et ses mystères; à Éphèse, brute tous Paul, des sciences que la Révolution Jobannite occultes; fille du française, et de la cendre c'est des Tem- pliers, spolie les églises et blasphème les allégories du culte divin. Mais tous les dogmes et toutes les la magie et en vouent les renaissances proscrivent mystères ou toute Benjamin donnant au feu ou à l'oubli. philosophie de l'humanité la mort C'est que tout cutte vient au monde est un qui qui ne peut vivre à sa mère c'est qu'en que le serpent tourne toujours en dévorant sa queue; symbolique c'est qu'il faut, pour raison d'être, à toute pléni- 99 INTRODUCTION. tude un vide, animation un espace, à toute grandeur éterune négation c'est la réalisation à toute nelle de l'allégorie du phénix. Deux savants illustres m'ont déjà précédé dans mais ils y ont passé pour où je marche, Je veux parler dire la nuit et sans lumière. la voie ainsi de Volney l'immense négative. dont et de Dupuis, de Dupuis surtout, érudition n'a pu produire qu'une œuvre Il n'a vu dans l'origine de tous les cultes ainsi le Cycle symbolique et le calendrier pour la légende. que l'astronomie, prenant te dogme, Une seule connaissance pour lui a manqué, celle de la les secrets de la véritable qui renferme magie, cabale. Dupuis a passé dans les antiques sanctuaires dans la plaine couEzéchiel comme le prophète verte d'ossements, faute de savoir quatre vivant vents et il n'a compris le mot qui rassemble du ciel, et qui peut faire de tout cet immense ossuaire, Levez-vous! symboles: velle forme et marchez! anciens Ce que avant personne et un peuple en criant aux revêtez une nou- pu ou n'a osé faire est venu où nous aurons l'au- donc n'a le temps dace de t'essayer. Nous voulons nous, tir le temple, que la mort, la vertu des nous comme Julien rebâ- ne croyons pas donner en 100 DE DOGME cela un démenti et que Julien HAUTE à une sagesse que nous adorons, eût été digne d'adorer, lui-même et fanatiques de son temps de la comprendre. Le temple permis pour nous a deux colonnes, le christianisme a écrit son donc pas ont pouvoir dans le monde luttent encore s'accorder. desquelles Nous ne voulons nom. loin et l'accomplir. l'expliquer et la volonté sur l'une le christianisme; attaquer nous voulons gence MAGIE. haineux si les docteurs lui eussent LA de là, L'intelli- alternativement le exercé la religion et la philosophie de nos jours, et doivent finir par a eu pour but provi- Le christianisme soire d'établir, et la foi, une égapar l'obéissance lité surnaturelle ou religieuse entre les hommes, et d'immobiliser la foi, afin de donl'inteHigence.par ner un point d'appui à la vertu qui venait détruire l'aristocratie de la science, ou plutôt remplacer cette aristocratie contraire, déjà détruite. a travaillé par la liberté pour La philosophie, faire revenir n'a heur. conduit les hommes et la raison à l'inégalité naturelle, fondant le règne de l'in- en et pour substituer, à la vertu. le savoir-faire dustrie, deux actions au Aucune de ces u'a été complète et suffisante, aucune les hommes a I:). perfection et au bon- Ce qu'on rêve maintenant sans oser presque 101 INTRODUCTION. c'est t'espérer, longtemps alliance une alliance entre comme regardées on a raison forces ces deux et cette contraires, de la désirer: car les deux ne sont pas de l'Ame humaine puissances plus opposées l'une a l'autre que le sexe de l'homme n'est opposé à celui de la femme; sans doute elles grandes mais leurs sont différentes, viennent en apparence ne se rencontrer et a s'unir. Il ne solution s'agit universelle Sans doute, donc contraires dispositions que de leur de rien moins que d'une a tous les problèmes? puisqu'il la pierre le secret s'agit d'expliquer le mouvement philosophale perpétuel, universelle. et la médecine du giand œuvre nous taxera de folie comme de charlatanisme à aptitude comme le divin Paracelse, et le grand On ou infortuné Agrippa. Si le bûcher d'Urbain Grandier est éteint, du silence ou de il reste les sourdes proscriptions lacalomnic. Nous ne tes bravons sommes Nous résigné. nous-même la publication croyons que, si le temps pas, mais nous y par pas cherché de cette œuvre, et nous n'avons est venu de produire la d'elle-même, par nous ou parole, elle se produira donc calme, et nous Nous resterons par d'autres. attendrons. 102 DOGME DE LA MAGIE. HAUTE Notre ouvrage a deux parties établissons le dogme cabalistique son entier, l'autre est consacrée dans l'une, nous et magique dans au culte. c'est-à- dire à la magie céremoniette. L'une est ce que tes anciens sages appelaient la c)avicu)e l'autre, ce encore le que les gens de la campagne appellent Le nombre et le sujet des chapitres, grimoire. qui dans les deux parties, n'ont rien se correspondent et se trouvaient tout indiqués dans la d'arbitraire, dont nous donnons universelle clavicule grande fois une explication complète et pour la première aille où satisfaisante. Que cette œuvre maintenant elle voudra dra eUe est faite, parce qu'elle sonnable vouce que la Providence et nous la croyons durable, et devienne est forte comme tout ce qui est rai- et consciencieux. EupHAs LËVI. DOGME UË LA HAUTE MAGIE 1 K A LE HEaPŒNDAIRE. DtSCtPUH*. EKSOPM. KETER. Lorsqu'un nouvelle revetation la notion chrétienne, suis. fait dire rement, qui cipio antique de comme l'homme de saiut est et par Jean qui erat verbum. a.t'homme: penser de Dcscartes c'est peut t'Ëvangetistc: se manifeste le ce raien la révélation t'Être suprême. Je suis des êtres: d'une H a change j'existe, suivant fait. dire et, humaine insu, à l'Être Dcscartes qui pense, Dieu et à son sorte quelque donc base pour la sagesse de Je pense, sonnement Moïse a pris philosophe celui Je suis parler qui celui intérieu- dire comme Je suis celui verbe, 7?t prin- le en DOGME DE L.\U.U:Tt:MA(,tE. ~C/t Qu'est-ce qu'un C'est une principe? base de la parole, c'est une raison d'être du verbe. L'essence du verbe est dans le principe: le principe c'est ce uni est; l'intelligence, c'est un principe qui parte. ? C'est la Qu'est-ce que la lumière intellectuelle que la révélation Qu'est-ce parole. est le principe, la parole ou le développement plénitude l'être la fin: parler, Mais dire: Je pense, donc clure de la conséquence contradictions soulevées primitive chose, et plus simple écrivain l'imperfection Je suis, donc nous semblerait con- et de récentes par un grand suffisamment prouvé sophique de cette méthode. c'est j'existe, au principe, ont quelque de et la perfection c'est créer. c'est l'être, ? C'est la parole; est le moyen, et )a (1) philoil existe être une base plus de la philosophie expéri- mentale. Je Z~ donc suis, ['Être ~MM qui xum.- voilà la révélation Dieu dans l'homme et de l'homme et c'est aussi le premier occulte. axiome n'nm~n'nK L'être (~) existe. Lamennais. est l'être. de première dans le monde, de la philosophie LE Cette RËCtPtENDAtRE. a donc philosophie 105 pour ce qui principe est, et n'a rien ni de hasardé. d'hypothétique commence son admirable Trismégiste Mercure connu symbole par cette sous d'émeraude Il est vrai, affirmation triple tain sans erreur, connrmé de table le nom il est de toute vérité. il est cer- Ainsi le vrai en physique, par l'expérience la certi- tude en philosodégagée de tout alliage d'erreur dans phie, la vérité absolue indiquée par l'analogie le domaine de la religion ou de l'infini, telles sont les premières nécessités de la vraie science, et c'est ce que la magie seule peut accorder à ses adeptes. Mais, avant toutes tiens ce livre entre choses, qui es-tu, toi qui tes mains et qui entreprends de le lire?. Sur le fronton d'un temple dédié au Dieu de la lumière tion en deux J'ai on lisait cette conseil à donner à tout de la science. qui veut s'approcher La magie, que les anciens appelaient <M~ regnum, le saint Dieu, Det, regnum avait inscrip- Connais-toi. mots: le même que l'antiquité homme le sanc- ou le royaume de faite que pour les rois et royaume n'est prêtres, êtes-vous rois ? Le sacerdoce de la magie n'est pas un sacerdoce pour les prêtres êtes-vous 106 DOGME vulgaire, princes DE et sa royauté de ce monde. LA HAUTE n'a rien MAGIE. à débattre avec les Les rois de la science sont les prêtres de la vérité, et leur règne reste caché comme leurs sacrifices et leurs pour la multitude, prières. Les rois de la science, ce sont les hommes la vérité et que la vérité a rendus qui connaissent libres selon la promesse formelle du plus puissant des initiateurs. qui est esclave de ses passions ou des de ce monde ne saurait être initié, il ne L'homme préjugés tant qu'il ne se réformera jamais, parviendra il ne saurait donc être un adepte, car le mot pas adepte signifie celui qui est parvenu par sa volonté et par ses œuvres. L'homme qui aime ses idées et qui a peur de les vérités nouvelles celui qui redoute les perdre, et qui n'est d'admettre pas disposé à douter de tout plutôt que doit quelque chose au hasard, celui-là pour qui est inutile-et dangereux mal et en serait troublé, lui: il le comprendrait encore si par hasard mais il le serait bien davantage refermer ce livre, il le comprenait Si vous tenez bien. chose au monde plus à quelque si votre et à la justice; à la vérité la raison, qu'à soit dans le et chancelante, volonté est incertaine LE soit dans si la vérité nue bien, en touchant fait vous les erreurs livre, et ce comme s'il n'existait décriez pas comme révèle seront aux les obscure ment, que tout, liront et comprendront et à dévoiler diable, science diable d'employer se donne au diable. pas. Montrer fausse d'une d'abuser ce cacher, pour eux plus mot claireque de t'être, chose. une science, c'est-à-dire magie men- avons à révéler avons à distinguer du charlatan. force qu'il de ce qu'il permis au magicien la leur dignes quelque et t'adopte est et ceux connance sont dans décrié le qu'il la ferme nous dispose s'il secrets nombre, c'est qui pas, ne donc nous l'autre; s'efforce les devient infernale, magie magicien le sorcier Le et une du sorcier magicien Le ou ceux et ténébreuse songère et une mais Je parferai et j'ai seuls, divine vous, petit et tout lisant pour de nuit, blesse ne le ne les révéleront aveugle vrai en d'un les initiés !t y a une condamnez tes ténèbres. je dirai tout reçues, dangereux: oiseaux effraye, si on vous pas compris vous rougir faites, qui les comprendront puisqu'elle si la logique le mal; d'abord la lumière 107 RÉCIPIENDAIRE. l'une le connaît, ignore. un livre de et vulgaire, le et le sorcier se donne 108 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. de la est le souverain magicien pontife nature, le sorcier n'en est que le profanateur. Le sorcier est au magicien ce que le superstiLe tieux et le fanatique sont à l'homme véritablement religieux. Avant d'aller magie. La magie est la science traditionnelle Au moyen d'une sorte que relative de toute-puissance c'est-à-dire peut agir surhumainement, nière qui passe la portée C'est ainsi des secrets qui nous vient des mages. se trouve de cette science, l'adepte de la nature, investi la nettement plus loin/déunissons commune plusieurs d'une et ma- des hommes. célèbres, adeptes tels Osiris, Orphée, Apolloque Mercure Trismégiste, nius de Thyanes, être et d'autres qu'il pourrait ou inconvenant ont pu de nommer, dangereux être adorés des dieux. Apulée de l'opinion, sont devenus aventuriers suspects, l'enchanteur on l'appelait Cornélius malheureux comme après leur C'est ainsi que d'autres, et le reflux succès, ou invoqués mort suivant comme le flux fait les caprices du des suppôts de l'enfer ou des qui comme Julien, l'empereur et l'archisorcier, Merlin, de son Agrippa. temps, l'illustre et LE Pour au sanctum parvenir à la science RÉCIPIENDAIRE. rée par l'étude, une audace rien ne que rien ne puisse SAVOIR, brise OSER, formes sont une main discrétion que écrits voilàles dans quatre les quatre Ces quatre verbes ensemble et s'expliquent quatre A la première page est représenté se rabattant, et une du sphinx. symboliques peuvent se combiner quatre une intelligence éclaiune que rien n'arrête, SE TAIRE, VOULOIR, qui des mages, ou enivrer. corrompre du mage verbes re~MMm, c'est-à-dire et à la puissance choses sont indispensables volonté 109 couvert de quatre manières fois les uns par les autres (1). du livre d'Hermès; d'un vaste chapeau l'adepte qui, en toute la tète. Il tient peut lui cacher élevée vers le ciel, auquel et l'autre il semble main sur avec sa baguette, sa poitrine; il a devant lui les principaux symboles ou instruments de la science, et il en cache d'autres commander dans une gibecière d'escamoteur. Son corps et ses de l'alAleph, la première aux Egypphabet, que les Hébreux ont empruntée mais nous aurons lieu plus tard de revenir tiens bras forment la lettre sur ce symbole. (< ) Voir le jeu du Taro. no Le mage appellent créateur du petit étant celle du grand œuvre, a besoin conséquent que l'intelligence, qui adhère même On comprend la raison, tes les fatal il faut forces Savoir donc au-dessus suelles et cherche dans croit qui de la et trouve lui et une pour qui des du et l'immortalité, avec secrets la peur de par s'abstenir douleur, mort, et s'identifie là par immortelle. à de tou- le mouvement de la vie et de et mourir, tels nous mettent convoitises néant. L'homme glorieuse mort l'humanité lui, le invariablement les alternatives premiers la indépendant produisent souffrir, inva- puisque conséquent rendu le de soi- se rend adhérer pour les est principe fortement par s'être et nécessaire la mort. sont que, et qui appelons à ce principe, et invariable, science, expliqué. nous est ce manière la impérissable, changement en quelque la pre- la création. le senl étant suprême et par riable, les autres c'est ma- science de œuvres d'être le c'est-à-dire de soi-même, les toutes La raison les cabalistes La première monde. toutes ce mot même le ?M!'c/o~o~e, renferme qui principe de MAGIE. ce que la connaissance aussi mière HAUTE est véritablement hébreux gique LA DE DOGME car elle tout senqui a entière lui élève foi y des LE autels ou des statues L'homme en ne devient m signe de vie immortelle. roi des animaux qu'en les ou en les apprivoisant, domptant serait MCtPU~DAIRE. la victime ou l'esclave. figure de nos passions, tives de la nature. autrement Les animaux ce sont tes forces il en sont la instinc- Le monde est un champ de bataille que la liberté à la force d'inertie en lui opposant la dispute force active. Les lois physiques sont des meules dont tu seras le grain, si tu n'en sais pas être le meunier. Tu es appelé à être le roi de l'air, de l'eau, de la terre et du feu; mais, pour régner sur ces quatre animaux du symbolisme, il faut les vaincre et les enchaîner. Celui qui aspire à être un sage et à savoir énigme de la nature doit être l'héritier grande le spoliateur du sphinx; il doit en avoir la et la tête humaine pour posséder la parole, les ailes d'aigle les hauteurs, les flancs de taureau pour conquérir pour labourer les profondeurs, pour se faire place à droite et en arrière. et les griffes de lion et à gauche, en avant Toi donc qui veux être initié, es-tu savant comme Faust? Es-tu impassible comme Job? l~on, n'est- 112 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. ce pas? Mais tu peux l'être si tu veux. As-tu vaincu les tourbillons et cision des pensées vagues? sans caprices? Es-tu sans indé- N'acceptes-tu le plaisir et ne le veux-tu que quand que quand tu le veux, tu le dois? Non, n'est-ce il n'en est pas toujours ainsi? Mais cela peut être si tu le veux. Le sphinx n'a pas seulement une tête d'homme, il a aussi des mamelles aux attraits pas? de femme; de la femme? ici tu ris en répondant, et tu te vantes pour glorifier et matérielle. Soit, ait était consacré son mérite, de Mendès. vitale comme Mais laissons-le s'il est ton le bouc pour cet que pas, il disconviens au dieu ce qu'il est, et ou si tu peux vraiment posséder maître seul peut de l'amour qui a vaincu être le sien. Celui-là la volupté pas? et de ta fai- en toi la force je n'en à Priape seulement sachons résister de rendre je te permets de Sterne ou d'Apulée; à l'âne l'âne n'est-ce Non, blesse morale hommage sais-tu l'amour de la user et s'abstenir, c'est pouvoir volupté. Pouvoir deux fois. La femme t'enchaîne sois par tes desirs maître de tes désirs, La plus homme, qu'un et tu enchaîneras la femme. injure qu'on puisse faire à un c'est de l'appeler lâche. Or qu'est-ce donc lâche? grande LE Un lâche c'est dignité morale de la nature. En présence d'avoir est-ce celui le soin qui néglige du danger, et de chercher Parce une loi de préférer ou à nos craintes. notre il est naturel en effet, à fuir y conduire. La nous fait que l'honneur devoir à nos attractions Qu'est-ce, dernière donc pourquoi à ce point ? C'est le pressentiment des moyens et l'estime l'immortalité de sa aux instincts pour obéir aveuglément peur une honte? que l'honneur 113 RECH'tENDAtRE. victoire de vue, universel de qui peuvent que l'homme sur la mort, c'est de triompher puisse remporter du goût de la vie, non par- le désespoir, mais par dans une plus haute espérance, qui est renfermée tout ce qui est beau et honnête, de tout le monde. la foi, pour consentement à se vaincre, Apprendre vivre, une vaine Céder courant n'étaient pas de liberté ostentation aux à c'est donc apprendre du stoïcisme et les austérités du de la' nature, forces de la vie collective, c'est c'est être suivre esclave le des causes secondes. Résister à la nature une vie personnelle chir des vicissitudes T. 1. et la dompter, c'est se faire c'est s'affranet impérissable, de la vie et de la mort. 8 DOGME 11& DE LA HAUTE MAGIE. qui est prêt à mourir plutôt qu'à la vérité et la justice est véritablement car il est immortel dans son âme. Tout homme abjurer vivant, Toutes les initiations de trouver antiques ou de former avaient de pareils ses disciples exerçait Pythagore et les abstinences de toutes sortes; pour but hommes. par le silence en Egypte, on les quatre élé- les récipiendaires par dans l'tnde, on sait à quelles prodigieuses ments austérités se condamnaient les faquirs et les brames, de la libre volonté et pour parvenir au royaume éprouvait de l'indépendance Toutes divine. les macérations de l'ascétisme sont em- des anciens mystères, et pruntées aux initiations elles ont cessé parce que, les initiables ne trouvant des consciences et les directeurs plus d'initiateurs, étant à la longue se les aveugles devenus vulgaire, des aveugles, aussi ignorants sont lassés de que le suivre n'a voulu subir des et personne plus qu'au doute épreuves qui ne conduisaient de la lumière était et au désespoir le chemin perdu. Pour faire quelque chose, il faut savoir ce qu'on veut faire ou du moins avoir foi en quelqu'un qui le sait. Mais comment risquerais-je ma vie-à LE l'aventure ti5 RÉCIPIENDAIRE. et suivrais-je au hasard où il va? pas lui-même Dans la voie des hautes celuiqui il ne faut pas une fois en mar- sciences, mais, témérairement, s'engager che, il faut arriver ou périr. Douter, fou c'est tomber; s'arrêter, ne sait reculer, c'est devenir c'est se préci- dans un gouffre. Toi donc qui as commencé la lecture piter de ce livre, jusqu'à la fin, si tu le comprends et si tu veux le lire il fera de toi un monarque on un insensé. Quant à toi, fais du volume ce que tu voudras, tu ne pourras ni le mépriser ni l'oublier. Si tu es pur, ce livre sera pour toi une lumière; si tu es fort, il sera ton arme; si tu es saint, il sera ta religion si tu es sage, il règlera ta sagesse. ce livre sera pour toi Mais, si tu es méchant, il fouillera ta poicomme une torche infernale; comme un poignard trine en la déchirant il restera dans ta mémoire un remords; il te de chimères, et il te con- comme remplira l'imagination duira parla folie au désespoir. et tu ne sauras Tu voudras en rire, que grincer les dents, car ce livre est pour toi comme cette lime de la fable qu'un serpent essaya de ronger, et qui lui usa toutes les dents. 116 DOGME DE LA HAUTE la série des initiations. maintenant Commençons J'ai dit que la révélation, en ou la parole, effet, MAGIE. c'est le verbe. Le verbe, est le voile de l'être et le de la vie. Toute forme est le signe caractéristique voile d'un verbe, .parce que l'idée mère du verbe est l'unique raison d'être des formes. Toute figure est un caractère, tout caractère et appartient retourne à un verbe. C'est les anciens pourquoi sages, dont Trismégiste est l'organe, leur dogme unique en ces termes ont-ils formulé Ce qui est au-dessus est comme ce qui est au-desest comme ce qui est sous, et ce qui est au-dessous au-dessus. En d'autres nelle à l'idée, l'ombre culée avec sa relation est fourreau la forme termes, aussi est la mesure au rayon profond proportiondu corps cal- lumineux. Le est longue, à l'affirmation con- que l'épée est proportionnelle la négation est est égale à la destruction dans traire, la production le mouvement qui conserve la vie, et il n'y a pas un point dans l'espace infini qui ne soit le centre d'un cercle recule Toute fectible, dont la circonférence s'agrandit dans l'espace. individualité est doue indéfiniment et indéfiniment puisque le moral est analogique perà l'ordre LE RËOPIENDAIRE.~ et puisqu'on physique, ne 117 saurait concevoir un point qui ne puisse se dilater, s'agrandir et jeter des infini. rayons dans uu cercle philosophiquement Ce qu'on dire de chaque L'intelligence instruments dire de l'âme peut faculté on doit le de l'âme. et la volonté d'une entière, portée de l'homme et d'une sont des Force incalcu- lables. Mais l'intelligence et la volonté ont pour auxiliaire et pour instrument une faculté trop peu connue et dont la toute-puissance excluappartient sivement au domaine de la magie je veux parler de l'imagination, le que les cabalistes appellent diaphane ou le translucide. l'œil de en effet, est comme L'imagination, l'âme, et c'est en elle que se dessinent et se conservent les formes, c'est par elle que nous voyons les reflets du monde visions et l'appareil invisible, elle est le miroir de la vie magique des c'est par les maladies, que nous guérissons que nous les saisons, que nous écartons la mort influençons et que nous ressuscitons les morts, des vivants elle que c'est elle qui exalte la volonté et qui lui donne prise sur l'agent universel. la forme de l'enfant détermine L'imagination parce ~8 nOGMEDELAHAUTKMAGHi. dans le soi)) de la mère et fixe la destinée des ailes a la contagion et dirige les armes à ta guerre. Htes-vous en danger dans une bataiUe? croyez-vous mvu)uérablcs comme elle hommes donne des et vous le serez Achille, dit Paracelse. La peur attire les balles, aux et le courage fait rebrousser chemin Oh sait que les amputés se plaignent boulets. souvent des membres opérait résultat sur tête a pés; le d'une distance n'avait sang il guérissait les maux de s<ugnée; en opérant sur des cheveux cou- devancé de unité n'ont plus. Paracelse qu'ils vivant en médicamentant le de beaucoup, par la science et de tasotidarité du tout et imaginaire des parties, toutes les théories ou plutôt toutes les de uos plus ('é)ébrcs magnétiseurs. "xpérieuces et a-t-il Aussi ses cures étaieut-eOes miraculeuses, qu'on ajoutât u son nom de Phitippe Théo<?iui d'Auréo!c en y Paracetse, phraste Bomhast de divin ajoutant encore t'épithéte mérité L'imagination </« verbe. L'imagination génie. La raison est la multiplicité es) t'iustrumeut appHquée une, comme de ses œuvres. de fa~t/~a~oM a la raison, le génie c'est le est un dans LE ya un principe, Il H9 RÉCIPIENDAIRE. il y a une vérité, il y a une philosophie absolue Ce qui est estdansl'unité considérée raison, il y a une et universelle. comme prin- comme fin. cipe, et retourne à l'unité considérée Un est dans un, c'est-à-dire tout est dans tout. L'unité est le principe le principe du des nombres, mouvement, aussi c'est et par conséquent de la v ie. Tout se résume dans l'unité seul organe, qui est le cerveau. Toutes les religions se résument dans l'unité le corps humain d'un d'un seul dogme, qui est t'auu'mation de être et de son égalité à lui-même, qui constitue sa valeur mathématique. il n'y a qu'un en magie, dogme est la manifestation visible d'autres termes, appréciables les choses de l'invisible, le verbe parfait et visibles. inappréciables et le voici le ou, en est. dans les choses en proportion exacte avec a nos sens et invisibles à nos yeux. Le mage éteve une main vers le ciel et abaisse l'autre vers la terre, et il dit: Là haut l'immensité ta bas l'immensité l'immensité. comme encore; l'immensité Ceci est vrai dans les choses dans les choses invisibles. égale visibles, 120 DOGME La première DE LA HAUTE MAOt;. lettre de l'alphabet de la langue un homme qui élève sainte, Aleph K, représente une main vers le ciel, et abaisse l'autre vers la terre. C'est du principe actif de toute l'expression chose, c'est la création dans le ciel, correspondant à la toute-puissance du verbe ici-bas. Cette lettre à elle seule est un pantacle, c'est-à-dire un caractère la science universelle. exprimant La lettre N peut suppléer aux signes sacrés du elle explique le macrocosme et du microcosme, et l'étoile hrillante aux double triangie maçonnique cinq pointes car le verbe est un et la révélation est une. Dieu, en donnantà l'homme la raison, lui a la parole; et la révélation, multiple dans ses formes, mais une dans son principe, est tout entière donné dans le verbe universel, interprète de la raison absolue. C'est ce que veut dire le mot si mal compris de catholicisme, moderne, qui, en langue hiératique sismine infaillibilité. en raison, L'universel c'est l'absolu, et l'ab- solu, c'est l'infaillible. Si la raison absolue conduit à croire irrésistiblement la société tout entière à la parole d'un entant, H: cet enfant sera infaillible, l'humanité tout entière. La foi n'est nable c'est et de par chose que la confiance raisonunité de la raison et dans cette à ce qu'on acquiescer mais à ce que de savoir, d'avance Dieu du verbe. Croire, encore, de par autre dans cette universalité t~l KKCtPtËNUAUm. la raison ou du ne nous moins sait pas rend sûrs de reconnaître un jour. Absurdes donc sont philosophes pas ce que je ne sais pas. si vous saviez, est-ce que vous qui disent Pauvres Je ne croirai gens besoin de croire? 2 auriez Mais puis-je croire Non les prétendus et sans raison?– et aventurée, croyance aveugle et la folie. Il faut croire aux c'est la superstition l'exiscauses dont la raison nous force d'admettre tence certes au hasard, La le témoignage des effets connus et appréciés par la science. La science grand mot et grand proMème 1 Qu'est-ce que la science ?2 d'après Nous répondrons chapitre de ce livre. à cette question dans le second 122 DOGME DE LA 2 LES MAGIE. HAUTE sB. COLONNES DU TEMPLE. CHOCMAB. DOHOS. GNOSIS. La science, c'est la possession absolue et com- plète de la vérité. Aussi les sages de tous les siècles ont-ils tremblé devant ce mot absolu et terrible; ils ont craint de s'arroger le premier s'attribuant lasciénce, lieu du verbe de celui qui exprime en au la con- et, au lieu du mot science, naissance, celui savoir, privilège de !a divinité, et ils se sont contentés, de gnose, qui exprime par intuition. connaissance Que sait l'homme, ils ont adopte l'idée de seulement en effet ? Rien, et pourtant il ne lui est pas permis de rien ignorer. Il ne sait rien, et il est appelé à tout connaître. Or la connaissance suppose le binaire. Il faut à l'être qui connaît est le générateur de la société et de la aussi le nombre de la gnose. Le binaire Le binaire loi; c'est un objet connu. LES COLONNES DU TEMPLE. i23 est l'unité se multipliant d'elle-même pour créer; et c'est pour cela que les symboles sacrés font sortir Ève de la poitrine même d'Adam. c'est Adam, le tétragramme humain, se qui dans le jod mystérieux, image du phallus cabalistique. Ajoutez à ce jod le nom ternaire résume et vous formez le non) de Jébova, le tétra- qui est le mot cabalistique que par excellence et magi- d'Ève, divin, gramme le grand-prêtre, que dans le temple, prononçait Jodcheva. C'est ainsi du ternaire de tous !es et de toutes Le carre. (.'crcic L'gata cercle <m'' angiescgaux Ce qui est en i'as:voiia)t; et ta relation en )ui,!e de tous sur lui-même, et c'est mouvement les mou- circulaire de autour d'un même en haut. dit Hermès, égaie le produit la quadrature tournant d'cgatitc qui les formes. tournant binaire ia fécondité quaternaire; nombres, tui-mûtnc, te dans complète avec forme, est la clef vements t'unite que du quatre point. ce qui est servantdemcsurearunite; entre le haut et le bas, voilà UK DOGME i2ù Le principe le principe zontal forme philosophique deux produit minent HAUTE créateur, c'est du phallus vertical créé, L'insertion LA te phallus c'est le ctcïs formel. le stauros quatre, qui, dans le cteïs hori- Ainsi le croisement en se mouvant, 2, c'est le verbe; le passif; Jakin. l'unité, c'est Bohas; yang du temple Ces deux déter- A, c'est l'actif; B, c'est et le binaire, Dans les trigrammes de Fohi, yang; et le binaire, c'est le yin. symboliques de 1, c'est le c'est la femme; 3, principe; et Jakin ou la croix avec tous ses degrés. M, c'est l'homme; Bohas et idéal; des gnostiques, des maçons. le cercle MAUU:: l'unité, c'est c'est le yin. sont les noms des deux colonnes qui étaient cabalistique colonnes devant la porte principale de Salomon. expliquent en cabale tous les soit polisoit naturel, de l'antagonisme, la lutte génétique, soit religieux, et ils expliquent ratrice de 1 homme et de la femme car, selon la mystères LES loi de la nature, COLONNES 125 TEMPLE. la femme doit résister et lui, doit la charmer Le principe DU à l'homme, ou la soumettre. actif cherche le principe passif, le du vide. La gueule du serpent plein est amoureux attire sa queue, et, en tournant sur lui-même, il se fuit et il se poursuit. La femme est la création tion universelle l'être Quand érigé un place dans creuser jod de l'homme, et la créa- est la femme principe ou un du premier principe. s'est fait créateur, il a phallus, et, pour lui faire le plein de la lumière incrëée, il a dû un cteïs ou une fosse d'ombre égale à la dimension déterminée attribuée par son désir et créateur, par lui au jod idéal de la lumière rayon- nante Tel est le langage le Talmud, l'expliquer Qu'est-ce la maison Quelle des cabalistes dans et des méet, à cause des ignorances il nous est impossible de du vulgaire, ou de le simplifier davange. chancetés du Verbe mystérieux donc que la création créateur. Qu'est-ce du phallus. est la nature ? C'est la maison que le cteïs? C'est du principe actif? C'est de est celle du principe passif? C'est Quelle répandre: de rassembler et de féconder. t'26 DOGME LA DE HAUTE MAGIE. C'est l'initiateur, que l'homme? qui laboure et qui sème. Qu'est-ce qui brise, celui que la femme ? C'est la formatrice, celle qui réunit, qui arrose et qui moissonne. L'homme fait la guerre, et la femme procure Qu'est-ce la paix; l'homme détruit créer, pour la femme édifie pour conserver l'homme c'est la révolution, la femme c'est la conciliation l'homme est le père de Caïn, la femme est la mère d'Abel. que la sagesse? des deux principes, C'est la conciliation Qu'est-ce l'union c'est la douceur et d'AI'pt de Caïn, c'est l'homme suidirigeant l'énergie vant les douces inspirations c'est la de la femme, débauche vaincue par révolutionnaire l'énergie les douceurs de l'ordre gueil soumis à l'amour, sant les inspirations .Alors la science le légitime mariage, adoucie et domptée et de la paix, c'est la science c'est par c'est l'or- reconnais- de ta foi. humaine devient sage, parce à l'infaillibilité de qu'elle est modeste, et se soumet la raison universelle, enseignée par l'amour ou par ta charité universelle. Elle peut alors prendre le nom de gnose, qu'elle savoir. ne peut parce encore qu'elle connaît se vanter du moins de parfaitement ce LES L'unité l'unité COLONNES DU ne peut se manifester elle-même et l'idée TEMPLE. 12? que par le binaire de l'unité font d~jà deux. L'unité points du macrocosme opposés L'unité se complète et par la droite est androgyne.-Tous primitif la gauche. L'homme les organes du corpshumain excepté le nez, la langue, ditions son être par les deux des deux triangles: humaine listique. La divinité, se révèle disposés par deux, l'ombilic et le jod cabasont une dans son essence, essentielles la nécessité pour bases a deux con- fondamentales de et la liberté. Les lois de la raison suprême nécessitent en Dieu 128 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. et règlent la liberté, qui est nécessairement raisonnable et sage. Pour rendre la lumière visible; Dieu a seulement l'ombre. supposé manifester Pour possible. L'ombre possibilité la vérité, est le repoussoir de l'erreur il a rendu le doute de la lumière, est nécessaire et la pour la mani- de la vérité. temporelle Si le bouclier de Satan n'arrêtait festation Micbaël, la puissance le vide ou devrait infinie dirigée de l'ange se manifester de haut la lance se perdrait de dans par une destruction en bas. Et si le pied de Michaël ne retenait Satan dans Satan irait détrôner son ascension, Dieu, ou plului-même dans les abîmes de la tôt se perdre hauteur. Satan piédestal Satan est donc nécessaire à la statue, comme le frein à Michaël et Michaél comme le est nécessaire à à la locomotive. et universelle, En dynamique on ne analogique s'appuie que sur ce qui résiste. est-il balancé Aussi l'univers par deux forces en équilibre la force qui qui le maintiennent attire et celle qui repousse. Ces deux forces existent LES COLONNES DU TEMPLE. et en religion. en philosophie en physique, i29 Elles en physique l'équilibre, en philosophie produisent la critique, en religion la révélation progressive. Les anciens ont représenté ce mystère par la lutte d'Éros et d'Antéros, par le comhat de de la montagne par l'équilibre d'or que tiennent liée, avec le serpent symbolique côté et de l'autre les les dieux d'un de l'Inde, Jacob avec l'ange, démons. Il se trouve nubis, par aussi figuré par le caducée d'Hermade l'arche, les deux chérubins par les deux sphinx du chariot phins, le blanc et le noir. Sa réalité scientifique phénomènes les colonnes Dieu. Le binaire naire. Si vous du temple, en Dieu concevez faut immédiatement C'est et voulant écarteler que par le tercomme deux, il n'existe l'absolu le concevoir divins ont diviséparant comme unitaire. le principe pour cela que les éléments logues âux éléments les à l'unité, sans le rapporter ainsi par et~par la loi universelle ou des antipathies. de Zoroastre inintelligents des sympathies Les disciples retrouver est démontrée de la polarité nisé le binaire par les deux Séra- d'Osiris, trois, pour matériels se conçoivent anacomme t80 DOGME DE HAUTE LA, MAGIE. comme deux, et n'existent s'expliquent quatre, finalement que comme trois. La révélation, c'est le binaire tout verbe est double et suppose La morale deux. qui résulte sur l'antagonisme, naire. fiction. l'idée qui et le signe, La raison comme suprême la vérité nécessite aux se communiquant intelligences du domaine des dogme, en passant des formes, se fait participant nécessairement est fondée est la conséquence du biet la forme s'attirent et se repoussent L'esprit comme- de la révélation deux et la le dogme et le finies, idées à celui de deux mondés, sens qui en et a successive- parlent ou à la fois, soit à l'esprit, soit à la chair. moral Aussi dans le domaine y a-t-il deux une qui attente, et l'autre qui réprime forces: ou qui expie. Ces deux forces sont figurées dans les ment, mythes de la Genèse par de Caïn et d'Abel. Abel opprime Caïn, pour le tuant, Caïn s'affranchir, par sa supériorité immortalise typiques morale son frère en la victime de son propre forfait. Caïn n'a pu laisser vivre Abel, et le sang d'Abel ne laisse plus dormir Caïn. Dans et'devient les personnages l'Évangile, le type de Caïn est remplacé LES de l'Enfant par celui DU COLONNES TEMPLE. à qui prodigue, tout, parce qu'il revient pardonne ~i son père beau- aprèsavoir coup souffert. En Dieu, il y a miséricorde et justice il fait aux pécheurs. justice aux justes et miséricorde univerDans l'âme du monde, qui est l'agent sel, il y a un courant colère. ambiant Ce fluide et un courant et qui pénètre toute de chose; ce du soleil et fixé par le et par la force d'attraction de la gloire rayon détaché poids de l'atmosphère centrale; ce appelons l'agent représenté d'amour corps sous du Saint-Esprit, nous que et que les anciens universel, du serpent la figure ont qui se mord la queue cet éther étectrico-magnétique, est 6guré dans rique vital et lumineux, ce caloles anciens par la ceinture d'Isis, qui se tourne autour des deux et se retourne en nœud d'amour monuments pôles, et par le serpent qui se mord la queue, emblème de.la prudence et de Saturne. et ta vie consistent dans la tenLe mouvement sion extrême Plût des deux forces. à Dieu, disait tout froid où tout chaud En effet, un grand le Maître, que vous fussiez est plus vivant 1 coupabte i32 DOGME qu'un homme DE lâche LA HAUTE et tiède, vertu sera en raison de l'énergie La femme qui doit écraser MAGIE. et son retour à la de ses égarements. la tète du serpent, c'est l'intelligence, qui surmonte toujours le courant des forces aveugles. C'est; disent les cabalistes, la vierge de la mer, dont le dragon infernal vient lécher les pieds humides avec ses langues de feu qui s'endorment de volupté. du binaire. Tels sont les mystères hiératiques Mais il en est un, le dernier de tous, qui ne doit pas être révélé dans Trismégiste, donnerait portée la raison aux d'une selon Hermès du vulgaire, l'inintelligence nécessités immorale en est, de la science qui toute la fatalité. Il faut aveugle dit-il encore, le vulgaire, par la frayeur Ne jetez et le Christ disait aussi de l'inconnu contenir pas vos perles ne les foulent devant les pourceaux, aux pieds, et que, contre vous, ils ne vous dévorent. science du bien et du mal, la mort, binaire. est qu'ils se retournant L'arbre les fruits de la donnent du hiératique en effet, s'il est divulgué, ne peut l'image Ce secret, dont de peur de ce secret être que mal compris, et l'on en conclut ordinairement à la négation impie du libre arbitre, qui est le l'essence principe moral de la vie. H est donc dans LES DU COLONNES TEMPLE. 133 (Tes choses de ce secret donne la que la révélation et ce n'est pourtant pas encore là le grand de la magie mais le secret du binaire con- mort, arcane duit à celui du quaternaire, et se résout par de l'énigme du sphinx pour sauver la vie, expier ou plutôt le ternaire, contient qui tel qu'il le, mot eût dû être trouvé le.crime le royaume d'OEdipb. Dans le livre hiéroglyphique il en procède involontaire, et assurer l'on aussi le livre nomme représenté d'Hermès de Thot, (1), que le binaire est soit par une grande prétresse ayant les la tête voilée, un livre ouvert, qu'elle cornes d'ïsis, cache à demi sous son manteau la déesse souveraine, Junon ou par la femme des Grecs, main élevée vers le ciel et l'autre terre, comme si elle formulait tenant abaissée une vers la par ce geste le dogme unique et dualiste qui est la base de la magie et qui de la table les merveilleux commence symboles d'émcraude d'Hem~-s. Dans 1 '~ocet/y/Me <k' saint Jean, il est question de la tradition prodeux témoins on martyrs auxquels phétique l'homme donne les noms d'Élie et d'Hcnoch de la foi, du zèle et du miracle (<) Voir le jeu du Taro. Ëlie, ;Hénoch. ISA DOGME DE LA HAUTE MAGIE; le même ont, appelé Hermès et que les Égyptiens honoraient sous le nom de Cadque les Phéniciens mus, l'auteur des verselle de l'alphabet initiations sacré et de la clef uniau Verbe, le père de la les saintes allégories, qui n'est pas mort comme les autres hommes, mais qui a été enlevé au ciel pour revenir à la fin des temps. On cabale, celui, disent disait à peu près la même chose de saint Jean luidans son Apomême, qui a retrouvé et expliqué les calypse symboles du Verbe d'Hénoch. de saint Jean et d'Hénoch, résurrection Cette attendue à la fin des siècles d'ignorance, sera le renouvellement de leur doctrine des clefs par l'intelligence cabalistiques qui ouvrent le temple de t'unité et de la philosophie et réservée occulte trop longtemps à des élus que le monde fai- universelle, seulement sait mourir. Mais nous avons dit de que la reproduction conduit forcément à la notion par le binaire et au dogme du ternaire, ~unité ce grand parfait nombre, de l'unité. et nous arrivons qui est la plénitude enfin à et le verbe LE DE TRIANGLE 1 3 3 LE TRIANGLE SALOMON. 135 C. DE fLENiTUDO SALOMON. VOCtt BtNAH. PBTStS. Le verbe parfait, c'est le ternaire, un principe intelligent, tant et un principe parlé. suppose parce qu'il un principe par- la parole, donne à qui se revête'par cette parole un sens égal à lui-même, et crée un troisième lui-même dans l'intettigencb de cette L'absolu, parole. C'est ainsi lumière que et prouve cette par sa chaleur. efficace Le ternaire est tracé culminant du ciel, tache deux l'orient le soleil par se manifestation dans l'infini lignes et à l'occident. l'espace en hauteur, droites par sa ou la rend manifeste par le point qui se rat- et divergentes à Mais à ce triangle visible la raison compare un autre triangle invisible, qu'elle affirme être égal au la proc'est celui qui a pour sommet premier fondeur. et dont la base renversée est parallèle i)E 136 DOGMH a la ligne horizontale LA HAUTE MAMIE. qui va de l'orient à l'oc- cident. Ces deux réunis en une seule Sgure, triangtes, d'une etoHe a six rayons, forment le qui est celle signe sacré du sceau de Satomon. du macrocosme L'idée t'etoitehrinantc (i). de l'infini et. de l'absoiu est exprimée par ce signe, c'est-à-dire le qui est le grand pantacte, plus simple et le pins comptet abrège de la science de toutes choses. La grammaire nes au \erbe. eUc-memc trois person- attribue La première est ce))e qui parle, ta seconde à qui l'on parle, la troisième ccHe.dequi celle ron parie. Le prince inHnL en créant, parle detui-mone à tui-méme. Voila dogme i'expiication de ta Trinité. du ternaire et l'origine du Le dogme magique aussi est un en trois et trois en un. Ce qui est au-dessus qui est au-dessous. ('t)\'oirta~gure)m~e70. ressemble ou est égal à ce LE DE TRIANGLE SALOMON. i37 Ainsi deux choses qui se ressemblent leur ressemblance qui exprime Le ternaire est le dogme En magie, alchimie, universel. incorporation, mère père, adaptation; dans rédemption; et action et enfant. Le en en transmutation Dieu, incarnation, théologie, l'âme humaine, pensée, amour famille, trois. réalisation, principe, azoth, font et le verbe dans la ternaire est le but et l'expression de l'amour on suprême ne se cherche à deux que pour devenir trois. Il y a trois mondes intelligibles qui correspondent les uns avec les autres par l'analogie hiérarchique Le monde rituel naturel ou physique, ou métaphysique, le monde et le monde spi- divin ou reli- gieux. De ce principe résulte la hiérarchie des esprits divisés en trois ordres et subdivisés dans ces trois ordres Toutes ques l'être ces révélations des sont des déductions notions premières mathématiques logide et du nombre. L'unité, Un par le ternaire. toujours principe serait l'unité pour devenir indivisible, morte doit se multiplier. immobile et infécond, active, et incompréhensible. 138 DOGME Si Dieu n'était teur LA ou division dans ou la mort !ë partage n est donc son image MAGtE. HAUTE il ne serait jamais Créadeux, il y aurait anta- qu'un, S'il était ni père. gonisme DE de toute trois créer pour la multitude et ce l'infini chose pessibte lui-même de infinie serait a et des êtres et dés en lui-même nombres. Ainsi il est réellement triple dans notre voir aussi triple unique et. ce qui nous le fait conception, et unique dans en lui-même notre intelligence et dans notre amour. et une Ceci est un mystère pour le croyant nécessité logique pour l'initié aux sciencesabsotues et réelles. Le Verbe manifesté par la vie, c'est la réalisa- tion ou l'incarnation. La vie du Verbe accomplissant cyclique, c'est triple dogme éclairés par son mouvement Ce ou la rédemption. l'adaptation a été connu dans tous les sanctuaires la tradition des sages. Voulez-vous quelle est la vraie religion ? Cherchez celle celle qui réalise te plus dans l'ordre divin; savoir qui humanise Dieu et divinise l'homme; celte qui conle Verbe serve intact le dogme ternaire, qui incarne en faisant voir et toucher Dieu aux plus ignorants; LE cette DE TRIANGLE en6n dont la doctrine s'adapter à tout; et cyclique, qui et des images, 139 SALOMON. convient à tous et peut la religion qui est hiérarchique a pour les enfants des allégories faits une haute pour les hommes philosophie, de sublimes consolations pour et de douces espérances, tes vieillards. Les premiers causes sages qui ont cherche la cause des ont vu le bien et te mal dans le monde; ils ont observé l'ombre et la lumière ils ont comparé à la jeunesse, la l'hiver au printemps, la vieillesse vie à la morL et ils ont dit La cause est bienfaisante et rigoureuse, elle première vivifie et elle détruit. Il y a donc deux principes bon et un mauvais? se sont écriés contraires, un les disciples de Mânes. univerNon, les deux principes de t'équitibre sel ne sont pas contraires, bien qu'ils soient opposés en apparence car c'est une sagesse unique qui les oppose l'un à l'autre. Le bien est à droite, la bonté suprême le ma) .est à gauche; est au-dessus fait servir le mal au triomphe à la réparation du mal. Le principe d'harmonie des deux, du bien, mais et elle et le bien est dans l'unité, et c'est 1AO DOGME ce qui donne LA DE en magie HAUTE MAGtK, tant de puissance au nom- bre impair. Mais le des nombres impairs, c'est trois, parce que c'est ta trilogie de l'unité. Dans les trigrammes de Fohi, le ternaire de trois yang ou figures rieur se compose supémas- culines, plus parfait déré comme trois mondes, dans que, parce de principe on ne l'idée la fécondité saurait consi- de Dieu rien dans les de admettre passif. C'est pour cela aussi que la trinité de la mère la personnification est implicitement énoncée dans n'admet C'est point cela pour aussi celle du est qu'il chrétienne qui fils. aux contraire de lois de la symbolique hiératique et orthodoxe le Saint-Esprit sous la figure d'une personnifier femme. La femme sort de Dieu sort aussi de l'homme le Christ ciel et a~MMc la Vierge du Sauveur Dieu, s'élève comme la nature au lui-même on dit l'ascension mère; et l'assomptionde considéré comme la mère père, de Dieu. a la nature pour Elle. Comme fils, il a la Vierge pour épouse. pour mère et l'Église TRIANGLE LE Comme DE SALOMON. Hi il régénère Saint-Esprit, et féconde l'humanité. C'est aux ainsi trois que, dans les trigrammes yang supérieurs correspondent de Fohi, tes trois car les trigrammes de Fohi sont un aux deux trianglesde Salomon, pantadesemMaMe mais avec une interprétation ternaire des six points yttt inférieurs, de l'étoile brillante. Le dogme n'est divin qu'en tant qu'il est vraiment humain, c'est-à-dire qu'il résume la plus haute raison. de l'humanité aussi le Maître que nous appelons même l'Homme-Dieu s'appelait-il lui- le Fils de l'homme. La révélatiou, admise et formulée le verbe c'est l'expression par la raison de la croyance universelle dans humain. C'est pourquoi on dit que dans l'Homme-Dieu divinité est humaine et l'humanité divine. la Nous disons tout ceci philosophiquement, et non et ceci ne touche en rien l'enthéologiquement; de l'Église, qui condamne la magie. condamner seignement jours et doit tou- DE DOGME i&2 LA et Agrippa Paracelse HAUTE n'ont MAGIE. pas élevé autel contre et se sont soumis à la religion dominante leur temps. Aux élus de la science les choses dans autel, de la aux ndètes les choses de la foi science; L'empereur Soleil, donne dans Julien, une théorie son hymne et incréée; roi du ternaire qui est presque celle de l'illu- la même que identiquement miné Swedenborg. Le soleil du monde divin est la-lumière spirituelle au cette lumière infinie se verbalise, si l'on peut parler ainsi, dans le monde philosophique, et devient le foyer des âmes et de la vérité, puis elle s'incorpore et devient lumière visible dans le soleil du troisième soleils, toujours monde, et dont les étoiles soleil fixes central de nos sont les étincelles vivantes. Les cabatistes l'esprit à une substance comparent dans le milieu divin et sous l'in- qui reste fluide fluence de la lumière essentielle, mais dont rexté- une cire exposée à l'air dans les régions plus froides du raisonnement ou des formes visibles. Ces écorces ou enveloppes pétririeur se durcitcomme Ëëes (nous dirions mieux carninées, français) sont la cause des erreurs tient à la pesanteur et à la dureté si le mot était ou du mal, qui des enveloppes LE DE TRIANGLE SALOMON. 143 animiques. Dans le livre de Sohar et dans celui des révolutions des âmes, vais démons, les esprits ne sont pas appelés ou mauaue les autrement cortices. écorces, Les ëco) ces du monde celles du monde rentes, des esprits sont transpamatériel sont opaques; les corps ne sont que des écorces les âmes doivent obéissent au intérieur ou une écorce moment chaleur être des efforts infinis vie se font un corps qui devient leur où divine, et le secours la main, et pendant dévorés par comme dans une fournaise l'activité leur pesanteur ils n'y arrivent monter; tendent qu'avec des justes qui leur tout ce temps ainsi de l'esprit captif Ceux qui parardente. de l'expiation s'y brûlent Hercule sur le mont OEta de leurs gènes de courage qui leur semble manquent plus épreuve, affreuse dans l'enfer, ils sont intérieure au bûcher comme nombre qui après la mort, jusqu'au à la fondre où ils parviennent dans la de délivrent ceux supplice les empêche mêmes mais fluidique de la lumière viennent et dont temporaires délivrées; en cette corps et leur prison nière pervers, que la première, qui est éternel euxet se mais le plus grand devant cette derune seconde mort et restent ainsi de droit et de fait, 1~ mais dans DOGME DE LA lequel les âmes HAUTE MAGIE. ne sont jamais ni pré- cipitées ni retenues malgré elles. Les trois mondes ensemble correspondent par les trente-deux voies de lumière qui sont les échelons de l'échelle sainte; toute pensée vraie corresà une grâce divine dans le ciel, et à une œuvre utile sur la terre. Toute grâce de Dieu suscite pond une vérité et produit un ou plusieurs actes, et récitout acte remue dans les cieux une proquement vérité ou un mensonge, homme ment. Lorsqu'un écrivent les cabalistes, une prononcele Qui donc trouble autres Alors la terre téméraire et le verbe ainsi te royaume du ciel 2? ciel les péchés du est transmis en étoile une uns aux le nom de l'éternel accusateur d'étoile cercle, tétragramme, se crient-les révèle au- premier qui prend châti- les neuf cieux reçoivent et tous les esprits secousse, ou un grâce en vain, de cercle et de hiérarchie en en hié- rarchie. Toute portée, parole toute correspond Toute a trois sens, toute forme de monde détermination une triple en monde de la volonté action idée, avec une triple car l'absolu ses formes. humaine la philosophie, fie .la nature,'intéresse dans le ciel. Il y a donc deux fatalités, modi- et s'écrit l'une résul- LM tant de la DE TRIANGLE volonté de l'incréé sagesse, l'autre d'accord avec la nécessité résultant leurs dent souvent donc d'accord avec sa créées des causes secondes et dans première. dans indiffèrent la vie, et nos les plus simples en apparence décid'une série incalculable de biens ou surtout de maux, l/t5 des volontés avec la cause rapports Rien n'est déterminations SALOMON. dans les rapports avec le grand agent ailleurs. l'expliquerons magique, phane de notre dia- comme nous le principe fondamental de toute la cabale ou tradition "sacrée de nos pères, a du christianisme, dû être le dogme fondamental Le ternaire, dont étant il explique vention le dualisme harmonieuse d'une apparent par l'interet toute puissante unité.. en secret n'a pas écrit son dogme, favori, qu'à son disciple et grand cabaliste Le Christ ca~/pM est-elle entre et ne l'a révélé seul cabaliste, les apôtres. le livre de Aussi la gnose ou l'Apodoctrine doctrine dont la clef des premiers chrétiens, est indiquée par un verset secret du Pater que la secrète Vulgate ne traduit (conservateur n'est permis verset tout T. t. des pas, et que dans le rit grec traditions de saint Jean) il. qu'aux cabalistique, prêtres de se trouve prononcer. dans Ce le texte BOGME 1M grec de l'évangile LA DE HAUTE MAGIE. selon saint Mathieu et dans hébraïques. exemplaires langues sacrées Le voici 'o'7ip'7 "nnni mi3~!T) ~oon 1'? 'a sieurs deux c~) t~fh Oït n P~et~ttût plu- dans ces MK ip xa< 10 ~u~ot~tt~, xott M ~o~ot, c!; T0«{ c~nMOt!. A~or. Le mot sacré de ~a/~oM<, employé pour Keter, et la bacabalistique, qui est son correspondant dans et de Chesed se repétant lance de Géburab ou cieux que les gnostiques dans ce verset occulte Eones, donnent les cercles de tout voûte traduit l'ont tament, le temple et conservé appelaient la clef de Les protestants dans leur Nouveau Tes- chrétien. sans en retrouver la haute et merveilleuse qui leur eût dévoilé tous les mystères mais c'est une tradition dans de l'Apoca/ypM; intelligence, l'Eglise que la révélation vée aux derniers temps. sur Malkout appuyé c'est Jakin d'une le temple de ces mystères Géburah de Salomon ayant est réser- et sur Cbesed, pour colonnes et Bohas. C'est le dogme adamique, appuyé sur la résignation d'Abel, et de l'autre part sur le travail et les remords de Caïn; c'est l'équi- TRIANGLE LE libre de t'être universel i&7 SALOMON. base sur la nécessité sur la fixité et le mouvement; sur la liberté, la DE du démonstration levier universel et c'est cherchée vainement Un savant qui a empar Archimède. tout son talent à se rendre obscur, et qui est ployé mort sans avoir résolu cette suprême dans la cabale, ne pût voulu savoir, se faire avait compt'endre, retrouvée équation, et craignait par-dessus s'il s'exprimait plus par lui tout qu'on clairement, avons entendu Nous de ses découvertes. l'origine un de ses disciples et de sesadmirateurss'indigcer, de bonne foi, en l'entendant appeler peut-être nous devons dire, à la gloire et pourtant nous ont considéde ce savant, que ses recherches cabaliste, rablement notre abrégé sur les sciences et que la clef de la haute cabale surtout, dans le verset occulte que nous venons occultes, indiquée de citer, a été doctement absolue de d'Hœné Wronski. Lavertu dans trois dogmes travail toutes secrète mots, et trois les appliquée sciences à une réforme dans les livres des Evangiles est donc contenue et ces trois mots ont fondé trois hiérarchies. Toute science comme le syllogisme sur trois principes, teraies. Il y a aussi trois classes distinctes repose sur trois ou trois nOGME 1Û8 rangs HAUTE et naturcls originels sont tous appelés Les Hébreux t-A DE les hommes, parmi qui monter du plus bas au pius haut. :') appeHent ces séries Asiab, Jézirah grès des esprits, stiques, qui étaient les cabalistes maient MAGIE. ou degrés du proet Briah. Les gnoles nom. chrétiens, le cercle suprême Psyché et Gnosis chez les Hébreux Aziluth, et chez les Hylé, s'appelait PIéroma. gnostiques Dans le tctragt .nmc, mencement !e ternaire, du mot, exprime pris au com- la copulation divine, fin, il exprime 1e féminin et la maternité. prisàla Ève porte un nom de trois lettres, mais l'Adam primitif est exprimé sorte que Jéhova nous conduit magie, exprimé par devrait au grand par la seule lettre se prononcer et suprême le quaternaire. Jod, /<~a. mystère en Ceci de la LE H9 TËTRAGRAMME. 4 iD. LE TETRACRÀMME. GMCttABCHESED. PORTA HBKOROM. ELEMENTA. Il y a dans la nature deux forces produisant un et les trois ne sont qu'une seule loi. Voilà équilibre, le ternaire se résumant tant l'idée d'unité dans a celle du et, en ajouternaire, on arrive l'unité, au quaternaire, source nombre carré et parfait, premier de toutes les combinaisons et numériques principe de toutes les formes. Anirmation. négation, discussion, sont les quatre humain. La discussion l'affirmation l'autre. opérations en que telles de l'esprit philosophiques la négation avec concilie les rendant C'est ainsi sotutton, nécessaires l'une le ternaire a philosophique, se comdu binaire se produisant antagonique, base carrée de toute plète par le quaternaire, il y a vérité. En Dieu, suivant le dotîme consacré, trois personnes, et ces trois personnes ne sont qu'un t'idée de quatre. seul Dieu. Trois et un donnent 150 DK DOGME que l'unité Aussi dans LA HAUTE MAGIE. les pour expliquer trois. toutes les langues, le presque nom de Dieu est-il de quatre lettres, et, en hébreu, parce est nécessaire ces quatre lettres une qui se répète Verbe ne font que trois, deux fois et la création Deux car il y en a celle qui exprime le du Verbe. amrmations rendent possibles ou néces- saires deux négations L'être est correspondantes. comme signiné, le néant n'est pas. L'affirmation, ou comme réalisation Verbe, produit l'affirmation incarnation du Verbe, et chacune de ces amrma- tiôus correspond à la négation de son contraire. C'est ainsi que, suivant le dire des cabalistes, nom du démon, retournées ou du mal, du nom même le se compose des lettres de Dieu, ou du bien. le reflet im- parfait de la lumière Mais .tout ce qui existe, soit en bien, soit en mal, Ce mal, c'est perdu ou le mirage dans l'ombre. soit dans la lumière, révèle existe et se par le quaternaire. de L'affirmation quatre, l'unité soit dans l'ombre, si cette elte-meme Aussi le ternaire, s'explique-t-il l'unité le nombre suppose affirmation ne tourne pas dans comme dans un cercle vicieux. comme nous t'avons déjà observé. et se résout-il par le par le binaire, LE TÉTRAGRAMME. qui est quaternaire, l'unité carrée des nombres et la base quadrangulaire du cube, de solidité et de mesure. construction, unité pairs de Le tétragramme Jodhéva cabalistique exprime Dieu dans l'humanité en Dieu. et l'humanité Les quatre relativement l'orient leur points cardinaux à nous, et l'occident, astronomiques sont, le oui et le non de la lumière: et le oui et le non de la cha- le midi et le nord. Ce qui est dans la nature nous le savons déjà d'après visible révèle, comme la cabale, ce qui est dans le dogme unique de le domaine de la nature invisible, ou. des secondes tionnelles et analogues causes toutes aux manifestations proporde la cause première. Aussi cette cause première s'est-elle toujours la croix, cette unité composée par la croix de deux, qui se divisent l'un l'autre pour former révélée la croix, cette clef des mystères quatre; le Tau des patriarches, et de l'Egypte, divin d'Osiris, le Stauros des gnostiques, voûte occulte; de l'Inde le signe la clef de de la maçonnerie le symbole la croix, ce point central de la jonction des du temple, la croix, infinis angles droits de deux triangles qui, dans la langue française, semble être la racine i52 DOGME LA HAUTE et, le substantif première croire Dt et du verbe croître, de science, de religion Le grand sortes de phénomènes, ment des sciences d'âme de la terre, et de progrès. se révèle sous électricité, d'étber, d'azoth, verbe ainsi les idées et a été soumis On lui a aussi donné d'inri, réunissant profanes lumière, calorique, du fondamental magique agent MAGtË. par quatre au tâtonne- quatre noms magnétisme. les noms de tétragramme, d'od, de fluide magnétique, de serpent, de lucifer, etc. Le grand agent magique est la quatrième émanation de la vie-principe, dont le soleil est la troisième forme (voir les initiés de l'école et le dogme d'Hermès En sorte que l'œil d'Alexandrie Trismégiste). du monde (comme l'appe- les anciens) est le mirage du reflet de Dieu, et que l'âme de la terre est un regard permanent du soleil que, la terre couçoit et garde par imprélaient gnation. La lune concourt à cette imprégnation de la terre vers elle une Image solaire pendant en sorte qu'Hermès a eu raison de dire, en repoussant la nuit, en parlant Le soleil est son père, la lune il ajoute porté du grand agent: est sa mère. Puis dans son veutre, parce Le vent que l'atmosphère l'a est LE le récipient au solaires, image et vivante la entière, le comme des creuset rayons se forme desquels moyen du soleil qui pénètre la terre la féconde, vivifie, ce qui se produit ses courants 153 TËTRAGRAMME. tout et détermine à sa surface continuels, cette tout et par ses effluves à ceux du suleil analogues lui-même. Cet agent solaire est vivant traires une force d'attraction jection, ce qui fait dire remonte et redescend. La force des corps, par deux forces con- et une force de proà Hermès que toujours il d'attraction se fixe toujours dans et la force de projection au centre leurs cou- tours ou à leur-surface. C'est par cette et que tout subsiste. Son mouvement déroulement tanés force double est successifs et perpétuels, un que enroulement et indéfinis, spirales par tout ou plutôt est crée et un simul- de mouvements jamais. qui ne se rencontrent C'est le même mouvement que celui du soleil, même temps tous les astres qui attire et repousse en de son système. contraires Connaître de manière le mouvement à pouvoir de ce soleil terrestre, profiter de ses courants et 15/) DOGME les diriger, et c'est Armé c'est avoir être maître d'une faire adorer, Le secret disposées le grand œuvre, vous pouvez force, vous le vulgaire vous croira Dieu. absolu de cette direction a été possédé et unique et peut encore magique et d'un athanor plus haut grade. L'axiome incommunicabte listiquement MAGIE. accompli semblable incommunicable est le grand HAUTE du monde. par quelques hommes, C'est le grand arcane axiome LA DE être trouvé. il dépend d'un instrument qui des hermétiques est renfermé dans les quatre lettres de cette manière du caba- dutétragramme e LE dans et cabalistiquement, tel qu'il le cabaliste dont Postel deux quer le cercle retourné. dans était brodé interprète ont forme les adeptes répétant 155 des mots AZOTH les lettres Christ, TËTRAGRAMME. et INRI, écrites le du monogramme sur le labarum, et que le mot ROTA, 0 leur taro ou tarot en par fois ta/première pour indique le mot est lettre, et faire comprendre Toute la science naissance magique consiste dans la conde ce secret. Le savoir et oser s'en ser- mais le révéhumaine vir, c'est )a toute-puissance ler à un profane, c'est le perdre; le révéler même à un disciple, c'est abdiquer en faveur de ce discia droit de vie ple, qui, à partir de ce moment, et de mort sur son initiateur (je parle au point de et le tuera certainement, vue magique), de peur de mourir lui-même. avec les actes minelle, qualinés la philosophie et de point de départ les faits d'envoutements Nous entrons n'a rien meurtre de commun en législation cri- qui sert de base a nos lois, n'admettant pas et d'influences occultes.) pratique, ici dans les révélations nous nous attendons à toutes étranges, les incrédulités et et à d'épaules du fanatisme incréa aussi scs~fanacar la religion~ voltairienne tous les haussements dule (Ceci DOGME 156 DE LA HAUTE MAGIE n'en déplaise aux grandes ombres qui doivent bouder maintenant d'une manière pitoyable dans les caveaux du Panthéon, pendant que le cathotiques, licisme, toujours prestige, chante La parole sur leur tête. celle parfaite, formes l'image mes l'office et de son (lui est adéquate à la contient toujours virtuelqu'elle exprime, ou suppose un quaternaire: l'idée et ses pensée lement trois fort de ses pratiques nécessaires la chose de existe, n'existe exprimée avec qui la qualifie. du jugement L'être et corrélatives, j'affirme implicitement puis aussi les trois terje dis: que le néant Quand pas. Une hauteur, une largeur que la hauteur divise voila sépaen deux, et une profondeur de la largeur, par l'intersection naturel de deux le quaternaire composé lignes qui se croisent. géométriquement rée de la hauteur quatre mouvements l'une se soutiennent 1) y a aussi dans la nature produits par deux forces qui eu par tcur tendance Or la loi qui régit les corps est anasens contraire. à celle qui gouverne les logue et proportionnelle les esprits est la et celle qui gouverne esprits, manifestation du mystère même l'autre du secret de la création. de Dieu, c'est-à-dire LE Supposez un engrenage de sorte contraire, l'autre tuel. la montre précision.. ainsi se remontera trouvé le mouvement d'elleperpé- doit être à deux fins et d'une Cet engrenage grande parallèles, en sens qui les fait manœuvrer resque l'un, en se détendant, et vous aurez même, 157 à deux ressorts une montre avec serre TËTRAGRAMME. introuvable? Est-il Nous ne le croyons pas. Mais, quand un homme l'aura découvert, cet homme pourra comprendre par analogie le p?'og'rM en raison tous les secrets de la nature directe de la résistance. Le mouvement tat perpétuel absolu de la vie est ainsi le résul- de deux tendances contraires qui ne sont jamais opposées. Quand l'une des deux paraît et c'est un ressort qui se remonte, céder à l'autre, vous pouvez vous attendre à une réaction dont il est et de détermitrès possible de prévoir le moment c'est ainsi qu'à l'époque de la plus ner le caractère; le règne de l'ANgrande ferveur du christianisme, TECHRiSTa été connu Mais nouvel l'antechrist événement l'Homme-Dieu. et prédit. et déterminera préparera, déGnitif et le triomphe Ceci encore et cabalistique rigoureuse misses évangéliques. est contenue une le de conclusion dans les pré- i58 DOGt~E DE LA Ainsi la prophétie MAGIE. chrétienne r révétation druple HAUTE chute contient du vieux une quamonde et triomphe de t'Ëvangite sous le premier avènement; 2° grande et venue de Fantecbrist apostasie 3" chute de l'antechrist et retour aux idées chré&° triomphe tiennes second avènement, ment dernier. dë6nitit'de FËvangite, sous le. nom désigné Cette quadruple prophétie on peut le voir, deux affirmations comme négations, l'idée de deux ruines ou morts ou de jugecontient, et deux univer- selles et de deux renaissances; car à toute idée qui à l'horizon social on peut assigner sans apparaît craindre d'erreur un orient et un occident, un zénith et un nadir. C'est ainsi que lacroix philosophique ouvrir est la clef toutes tacle d'Ezéchiel, du croisement de la prophétie, les portes de la science dont le centre de deux croix. et qu'on peut. avec le panest une étoile formée La vie humaine ces trois phases naissance, vie, {59 TÉTRAGRAMME. LE ne se formé-t-elle ou transformations immortalité? mort, pas aussi de successives Et remarquez comme de l'âme, nécessitée ici que l'immortalité du quaternaire, est cabalistiquement complément qui est le dogme unique de prouvée par l'analogie, comme elle est la religion vraiment universelle, la clef de la et la science loi inviolable de la nature. La mort, ne peut pas plus être une fin absolue que la naissance n'est. un commencement réel. La naissance de l'être prouve la préexistence humain, en effet, puisque rien ne se produit de rien, et la mort prouve l'immortalité, pas plus cesser d'être que de ne pas être. solument Être puisque l'être ne peut le néant ne peut cesser et néant sont deux idées ab- inconciliables, avec cette difîérence que l'idée du néant même être que (idée toute négative) sort de l'idée de l'être, dont le néant ne peut pas même compris comme l'idée de l'être rapprochée une négation absolue, ne peut jamais être tandis même de celle du néant, puisse sortir. c'est proférer qui est procède bien loin qu'elle en Dire que le monde est sorti du néant, une monstrueuse absurdité. Tout ce de ce qui était, par conséquent rien i60 DE DOGME LA HAUTE de ce qui est ne saurait succession tives des formes du mouvement les uns les autres mais rien de leur raison lumière cules d'être, dans sont être évoquées et reproduites sage, comme nous le verrons de la seconde dans la immor- la permanence qui est la combinaison le fluide Le à l'horizon, avec les puissances agrégatives de la substance Aussi première. vent-elles nirs dans toujours sans ne périt. disparaît les plus mobiles, et subsistent telles La est produite par les alternace sont des phénomènes soleil n'est pas mort lorsqu'il même ne plus être. jamais de la vie qui se remplacent se détruire. Tout change, les formes, MAGIE. de la des molése conser- et peuvent-elles selon la volonté du astral, nous traiterons quand vue et de l'évocation nécromancie et autres des souve- opérations magiques. Nous reviendrons au quatrième rons sur le grand agent magique chapitre du Rituel, où nous achèveles caractères d'indiquer et les moyens sance. Disons de ressaisir cette du grand formidable ici quelques mots des quatre et des esprits élémentaires. magiques Les éléments magiques sont arcane puis- éléments en alchimie, le LE le soufre se!, le mercure, 16i TÉTRAGRAMME. en cabale, et l'azoth; le le MMcropnMope et les deux mères; le lion et le en hiéroglyphes, l'homme, l'aigle, en physique ancienne, suivant les tertaureau macroprosope,' mes et les idées l'air, vulgaires, la terre l'eau, et le feu. En science de l'eau ment ordinaire; le feu que n'est du feu, etc. Ces expressions relevé. La science moderne plus éléments quatre de on sait que l'eau magique, corps simples. la substance c'est pas simple- cachent un sens les a décomposé et y a trouvé beaucoup des anciens prétendus n'est pas Ce qui est simple, et proprement primitive dite; il n'y a donc qu'un élément et cet élématériel, ment se manifeste toujours par le quaternaire dans Nous conserverons donc la savante ses formes. des distinction par les anciens, et nous reconnaîtrons la terre pour et l'eau les quatre de la magie. subtil et l'épais, admise élémentaires apparences l'air, éléments le feu, positifs et visibles Le le dissolvant et du deux froid, principes T. t. lent, le dissolvant ou les instruments forment positifs en et rapide du chaud occulte les physique et les deux principes tt <62 .négatifs ainsi du le feu LA HAUTE quaternaire, et la terre L'air mâle. DE DOGME et doivent ainsi représentent et l'eau MAG!E. se rapportent être figurés le principe au principe des panpuisque la croix philosophique tacles est, comme nous l'avons déjà dit, un hyéet élémentaire du lingam des primitif roglypbe femelle, gymnosophistes. A ces quatre les quatre formes élémentaires idées philosophiques L'Esprit, La Matière, Le Mouvement, Le Repos. correspondent suivantes LE La science TÉTBAGRAMMt:. tout <63 en entière, de ces quatre l'intelligence réduisait à trois, choses, effet, est dans que l'alchimie L'Absotn, Le Fixe, Le Volatil; à l'idée même de Dieu, et que la cabale rapporte qui est raison absolue, nécessité et liberté, triplè dans les livres occultes notion des exprimée Hébreux. Sous les noms de de Kéther, Chocmah et de de Tiphereth, de pour le monde divin, Chesed etde Géburah dans le monde moral, et enfin Binah de Jesod, qui, Hod et Netsah avec le monde dans moral, le monde est contenu physique, dans l'idée nous expliquerons ou malkout, de royaume de ce livre cette théogonie, dixième chapitre rationnelle que sublime. Or les esprits au aussi appelés à l'émancipasont placés dès leur naissance créés, étant tion par l'épreuve, entre ces quatre forces, les deux positives et les ou et sont mis à même d'affirmer deux négatives, de nier le bien, ver le point fixe, de choisir c'est-à-dire la vie ou la mort. le centre Trou- moral de DOGME 164 DE LA est le premier à résoudre; leur HAUTE la croix, donné être celle de leur propre Ils commencent au nord, les autres à gauche, autres problème qui première leur est doit conquête liberté. par être entraînés au midi, les uns les uns à droite, les et, tant qu'ils ne sont pas libres, ils l'usage de la raison, ni s'incarner ne peuventavoir autrement donc MAGIE. que dans des formes Ces es- animales. esclaves des quatre éléments, prits non émancipés, sont ce que les cabalistes des démons appellent et ils peuplent les éléments qui corélémentaires, respondent à leur état de servitude. Il existe donc réellement des sylphes, des ondins, des gnomes et cherchant les uns errant salamandres, et des à s'incarner, terre. les autres Ce sont les hommes Nous reviendrons chapitre, qui traite et vivant incarnés, sur la vicieux et imparfaits. sur ce sujet au quinzième des enchantements et des démons. C'est aussi une tradition a fait admettre par de physique occulte qui les anciens l'existence des seulement on ne disait pas quatre âges du monde au vulgaire que ces quatre âges devaient être successifs, comme renouveler les quatre comme saisons de l'année, elles. Ainsi l'âge d'or et se est passé LE et il est encore 165 TËTRAGRAMME. à venir. Mais ceci se rapporte à et nous en parlerons au chapitre neuvième, qui traite de l'initié et du voyant. maintenant l'unité au quaternaire, et Ajoutons l'esprit de prophétie, nous aurons ensemble la synthèse et et séparément les idées de initiés de l'analyse le dieu des divines, et celui des profanes. Ici le dogme se popu- larise et devient phante intervient. moins abstrait; le grand hiéro- t66 DE DOGME L\ MAGIE. HAUTE 5 n E LE PËNTAGRAMMË. UËBCRAB. MM. nous avons exposé le dogme magique Jusqu'ici dans ce qu'il a de plus aride et de plus abstrait ici commencent vons annoncer les enchantements; les prodiges les plus cachées. Le pentagramme exprime ici nous pouet révéler les choses la domination de LE PENTAGRAMME. sur les éléments, l'esprit enchaîne les démons les spectres 167 et c'est parce signequ'on les esprits du feu, de l'air, de l'eau et les fantômes de la terre. de ce signe et convenablement vous pouvez voir l'infini à travers cette Armé est comme l'œil de votre des légions ~servirjpar démons. âme, 'et disposé, faculté qui vous vous ferez et des colonnes d'anges de Et d'abord posons des principes Il n'y a pas de monde invisible, il y a seulement dans les organes. degrés de perfection Le~corps est la représentation l'écorce passagère de Pâme. plusieurs L'âme peut percevoir l'entremise des organes sensibilité tuelles, grossière et sans par elle-même, au moyen de sa corporels, et de son diaphane, soit corporelles, Spirituel et corporel seulement les degrés et comme les choses, soit spiri- qui existent dans l'univers. sont des mots qui expriment de ténuité ou de densité de la substance. Ce qu'on appelle que la propriété miler lumière inhérente les images vivante, Ces images en nous l'imagination à notre et les reflets n'est âme de s'assi- contenus dans qui est le grand agent magnétique. et ces reflets sont des révélations la n 1. DOGMH i68 DE LA HAUTE MAHH- pour nous en révéler quand la science intervient le corps ou la lumière. L'homme .de génie diffère du rêveur et du fou en cela seulement que ses tandis que à la vérité, analogues celles des rêveurs et des fous sont des reflets perdus créations sont et des images égarées. c'est voir, comme, sage, imaginer, parler, c'est créer. pour le magicien, et en vérité les On peut donc voir réeHement Ainsi, démons, pourle etc., au moyen de l'imagination tande l'adepte est diaphane, les âmes, mais l'imagination dis que celle du vulgaire est opaque; la lumière de la vérité traverse l'une comme une ~fenêtre splendans l'autre comme dans une dide, et se réfracte masse vitreuse pleine de scories et de corps étrangers. Ce qui contribue et aux extravagances le plus aux erreurs du vulgaire de la folie, ce sont les reflets des imaginations dépravées les unes dans les autres. Mais le voyant sait de science certaine que les choses imaginées par lui sont vraies, et l'expérience toujours ses visions. Nous disons dans le Rituel par quels moyens acquiert cette lucidité. confirme C'est au moyen de cette lumière on que les vision- LE naires se mettent statiques tous les mondes, pas parfaitement cernait pas les reflets lucide, avec si fréquem- cela arrivait Swedenborg, n'était qui. pourtant ne dispuisqu'il des rayons, et mêlait souvent à ses plus admirables songes. des rêves Nous disons songes résultat d'une appelle sommeil. et une direction Les erreurs. Etre que le songe est le et périodique en extase, magnétique de l'extase. est c'est du diaphane qu'on le dormir; une reproduction dans le somnambulisme par les reflets éveillées, parce extase naturelle somnambulisme sionnées en communication comme à Emmanuel ment 169 PENTA€RAMME. sont occades personnes et surtout Le songe d'un rayon du magnétiseur. est la vision produite par la réfraction de vérité le rêve est l'hallucination occasionnée par un reflet. La tentation de saint Antoine, mars et ses monstres, reflets avec les rayons elle est raisonnable; sorte d'ivresse la confusion des représente directs. Tant que l'âme lutte, succombe à cette lorsqu'elle envahissante, Démêler le rayon direct telle est l'œuvre de l'initié. Maintenant disons avec ses cauche- elle est folle. et le séparer hautement du reflet, que cette œuvre 170 DOGME s'est barrière LA HAUTE MAGIE. hommes quelques le monde; que la révélation par est ainsi permanente, et qu'il n'y a pasde infranchissable qui sépare les âmes, puis- toujours dans d'élite intuition DE accomplie par qu'il n'y a dans la nature ni brusque interruption ni murailles les abruptes séparer qui puissent et nuances, et, si l'on esprits. Tout est transition du moins sinon innnie, suppose la perfectibilité, indéfinie, des facultés humaines, on verra que tout homme peut arriver à tout voir, et par conséquent à tout savoir, du moins dans un cercle qu'il peut indéfiniment élargir. Il n'y a pas de vide dans la nature, tout est peuplé. Il n'y a pas de mort réelle est-vivant. a Voyez-vous cardinal Fesch. cette dans la nature, étoile ? disait Non, Sire. au Napoléon Eh bien moi, il la voyait. je la vois. '? Et certainement C'est .pour cela qu'on accuse les grands d'avoir été superstitieux le vulgaire ne voit pas. c'est qu'ils tout hommes ont vu ce que des simples diffèrent génie de faire voyants par la faculté qu'ils possèdent euxsentir Sux autres ce qu'ils voient hommes Les hommes de mêmes t7i PENTAGRAMME. LE et de se faire croire par sympathie. Ce sont les M~tum par enthousiasme du Verbe divin. comment Disons maintenant Toutes les formes et la vision. s'opère à des idées, et correspondent qui n'ait sa forme propre et par- il a'y a pas d'idée ticulière. La lumière primordiale, idées, est la mère de toutes met d'émanation lement en ou altérées véhicule les formes raison la densité de les et les trans- diminuées émanation, en de toutes seudes milieux. Les formes sont secondaires des reflets qui au foyer de la lumière émanée. Les formes des objets, étant une modification de la lumière, restent dans la lumière où le reflet retournent les renvoie. terrestre que Aussi nous appelons que, est-il saturé sortes que notre son diaphane, la lumière d'images astrale ou le fluide le grand agent magiou de reflets de toutes âme peut évoquer et soumettre à les cabàlistes. comme parlent Ces images nous sont toujours présentes et sont seulement effacées par les empreintes plus fortes de la réalité pendant la veille, ou par les préoccupations de notre pensée, qui rendent notre imagina- 172 DE DOGME tion inattentive astrale. HAUTE nous dormons, Quand duisent les rêves quelque volonté le sommeil MAGIE. mobile de la lumière au panorama sente de lui-même dant LA ce spectacle se pré- à nous, et c'est ainsi que se prorêves incohérents et vagues, si dominante ne reste et ne donne, active à l'insu pen- même de notre une direction au rêve, qui alors intelligence, se transforme en songe. Le magnétisme animal n'est autre chose qu'un sommeil taire, artificiel soit forcée, pendant que l'autre par l'union, soit volonde deux âmes dont l'une veille produit l'autre dort, c'est-à-dire dont l'une dans le choix des reflets pour chandirige ger les rêves en songes et savoir la vérité au moyeu des images. Ainsi les somnambules aux endroits évoquent peuvent lumière. ne où le magnétiseur les images vont pas réeUement les envoie; elles eu dans la lumière rien voir de ce qui n'existe La lumière astrale a une action astrale, et ne pas dans cette directe sur les dans l'économie qui en sont les conducteurs et qui la portent au cerveau animale, aussi, dans voir par les l'état de somnambulisme, peut-on nerfs, nerfs, et sans avoir besoin même de la lumière LE le rayonnante, FENTAGRAMME. fluide astral comme la physique latente, un calorique latent. à deux Le magnétisme veilleuse découverte seul se rendant étant une a reconnu lumière qu'il existe une mer- est sans doute mais lucide d'un le magnétisme à volonté et se dirigeant de l'art c'est la perfection lui-même, 17S magique; et il pas à trouver a été connu et pratiqué par un grand nombre d'initiés, et surtout par le célèbre Apollonius de Thiane, le secret de ce grand œuvre qui en a laissé une théorie, dans notre Rituel. Le secret de la lucidité n'est comme nous le verrons magnétique et la direction du magnétisme tiennent phénomènes à l'harmonie des intelligences.età choses des à deux l'union parfaite des volontés dans une direction possible et déterminée parla science; ceci est pour le magnésoliLe magnétisme tisme opéré entre plusieurs. taire demande les préparations nous avons chapitre, quand nous premier et fait voir dans toute leur difficulté parlé dans notre avons énuméré pour être un véritable adepte. de plus en plus ce point dans les chapitres et fondamental qui les qualités requises Nous éclaircirons important vont suivre. dont DE DOGME t74 Cet empire qui est l'âme LA HAUTE de la volonté physique MAGIE. sur la )umière des quatre astrale, est éléments, dont nous en magie par le pentagramme, avons place la figure en tête de ce chapitre. figuré Aussi les esprits ce signe lorsqu'on élémentaires sont-ils soumis avec intelligence, l'emploie à et on peut, en'le plaçant dans le cercle ou sur la table des évocations, les rendre ce qui s'apdociles, pelle en magie les emprisonner. en peu de mots Expliquons cette Tous les esprits crées communiquent merveille. entre eux par des signes et adhèrent tous à un certain nombre de vérités exprimées par certaines formes déterminées. La perfection du dégagement des formes des esprits, en raison augmente et ceux qui ne sont pas reconappesantis par les chaînes de la matière à la première intuition si un signe est naissent d'un pouvoir réel ou d'une volonté l'expression téméraire L'intelligence à son pantacle, à sa volonté, du sage donne donc de la valeur comme sa science donne du poids et les esprits comprennent ce pouvoir. Ainsi, avec le pentagramme, immédia- tement on peut forcer LE PNtTAGtUUXME. les esprits en- songe, a apparaître 1~5 soit pendant la en amenant eua?- soit pendant le sommeil; tn~Mt~ devant notre ~MtpAane ~eur re~e<, qui existe aatM la lumière astrale, s'ils ont <~CM, ou un reflet s'ils n'ont pas vécu analogue à leur cer&e spirituel, veille, sur la terre. Ceci explique toutes les visions et surtout pourquoi les morts apparaissent démontre toujours terre, aux voyants, soit tels qu'ils jamais comme échappe aux perceptions Les femmes soit tels qu'its étaient sur la sont encore dans la tombe, ils sont dans une'existence qui de notre organismeactuel. sont plus que d'autres sous de la lumière astrale, qui concourt à l'influence la formation sans cesse enceintes de leur enfant, les réminiscences est pleine. et qui leur de formes présente dont elle ainsi que des femmes très vertueuses trompent par des ressemblances équivoques la malignité des observateurs. Elles impriment souvent C'est à l'oeuvre les a frappées physionomies L'usage déterminer de leur mariage une image qui en songe, et c'est ainsi que les mômes se perpétuent de siècle en siècle. du pentagramme peut donc cabalistique la figure des enfants à naître, et une pourrait donner à son fils les traits de Nérée ou d'Achille, comme ceux de Louis XIV femme initiée i76 DE DOGME ou de Napoléon. dans notre Mue~. HAUTE Nous en Le pentagramme bale, LA MAGIE. la manière indiquons est ce qu'on en ca- nomme, le signe du microcosme, exalte la puissance dans ce signe dont Goëthe le beau monologue de Faust « Ah à cette vue tous mes sens ont tres- comme » sailli Je sens la jeune et sainte volupté de la vie » bouillonner dans mes nerfs et dans mes veines. un Dieu w Ëtait-il celui qui traça ce signe qui » apaise le vertige de mon âme, emplit de joie mon » pauvre cœur, et, dans un élan mystérieux, dé» voile autour de moi les forces de la nature ? Suis» je un Dieu? âme. » est obtus, » ô adepte 'M loppée » du jour la nature Maintenant la vérité » je reconnais » Le monde des esprits ton cœur si clair; devient traits n dans ces simples » à mon me Tout active de cette parole pas fermé est mort. vois se révéler la première pour n'est je fois du sage Ton sens Debout Baigne, ta poitrine, encore envedans les splendeurs d'un voile terrestre, o naissant de la science, (FAUST, 1" partie, C'est le 24 juillet de l'année scène 1".) 185& que l'auteur LE de ce livre, Eliphas de l'évocation Lévi, dont rience, fit à Londres les cérémonies dans le Rituel quées 177 l'expérience par le pentagramme, par toutes préparé PENTAGRAMME. s'y être après qui sont mar- (1). Le succès de cette expéles raisons et les. dé- nous donnons tails au 13° chapitre du Dogme et les Cérémonies au 13° du Rituel, établit un nouveau fait pathologique que les hommes de vraie science admettront sans peine. L'expérience réitérée jusqu'à trois fois donna des résultats vraiment mais extraordinaires, Nous positifs et sans aucun mélange d'hallucination. invitons les incrédules à faire un essai consciencieux et raisonné avant de hausser les épaulas et de sourire. du figure la science, La d'après cette épreuve, pentagramme, perfectionnée et qui a servi à l'auteur pour est celle qui se trouve au commen- de ce chapitre, et qu'on ni dans les clavicules complète cement dans les calendriers magiques ne trouve aussi de Salomon, ni de Tycho-Brahé et t)e Duchenteau. Observons seulement est très dangereux gramme que l'usage du penta- pour les opérateurs ~) Voir le Rituel, chapitrer 3. T. 1. <22 qui DOGME i78 DE LA HAUTE MAGIE. et parfaite intelligence. n'en ont pas la complète La direction des pointes de l'étoile n'est pas arbile caractère et peut changer comme nous l'expliqueront l'opération, traire, 'de toute flans le Rituel. Paracelse, tous les autres ce novateur initiés par en magie les succès qui a surpassé de réalisation par lui seul, afmrme que toutes tes figures magiques et tous les signes cabalistiques des pantacles auxquels obéissent les esprits se réduisent à obtenus le qui sont la synthèse de tous les autres ou du sceau de Salomon, signe du macroposme dont nous avons déjà donné la figure, que nous deux, reproduisons ici, LE et celui du microcosme, le premier, donne, 179 PENTAGRAMME. plus puissant c'est-à-dire encore que dont il le pentagramme, dans sa philosophie occulte, une minutieuse description. un signe peut avoir tant de puissance sur les esprits, nous demanderons à notre tour pourquoi le monde chrétien s'est prosterné devant le signe de la croix. Le signe n'est Si l'on demande comment et n'a de force que par le dogme rien par lui-même dont il est le résumé et le Verbe. Or un signe qui résume en les exprimant toutes les forces occultes un signe qui a toujours manifesté et autres aux esprits élémentaires une puissance les frappe naturellement à leur nature, supérieure de respect et de crainte et les force d'obéir, par de la nature, de la science l'empire rance et la faiblesse. et de la volonté sur l'igno- aussi par le pentagramme qu'on mesure exactes du grand et unique athanor les proportions de la pierre philosopnale nécessaire à la confection C'est du grand œuvre. L'alambic le plus partait qui puisse élaborer ta quintessence est conforme à cette 6gure, et la qmntessence elle- et à l'accomplissement même est Sgurée par le signe du pentagramme, i80 DOGME DE, LA 6i HAUTE MAGIE. F. L'ÉQUII,IBRE, MAGIQUE. TIPRERET. ONCog. L'intelligence suprême est nécessairement rai- en philosophie, péut n'être qu'une mais c'est une hypothèse hypothèse, imposée par le bon sens à la raison humaine. Personnifier la sonnable. raison Dieu, Nécessité, prême raison c'est absolue, liberté triangle Keter, déterminer l'idéal divin. et raison, des voilà le grand et sucabalistes, qui nomment.la la nécessité Chocmah et la liberté ternaire dans leur premier divin. volonté et puissance, tel est le ternaire Fatalité, Binah, magique qui, dans les choses humaines, au triangle divin. La fatalité, c'est effets et des causes La volonté, c'est l'enchaînement dans un ordre la faculté c'est le sage inévitable emploi des donné. directrice intelligentes pour concilier la liberté avec la nécessité des choses. Le pouvoir, correspond des forces des personnes de la volonté, L'ÉQUILIBRE qui fait servir des désirs Lorsque la source la fatalité à l'accomplissement même du sage. Moïse frappe il la d'eau, science qu'une 181 MAGIQUE. le rocher, il ne crée pas au révèle peuple, la lui a révélée occulte au moyen de la baguette divinatoire. Il en est ainsi de tous les miracles une loi existe, le vulgaire parce à lui-même de la magie l'initié s'en l'ignore, sert. Les lois occultes sont souvent aux idëescommunes. opposées diamétralement Ainsi, par exemple, le vulgaire croit à la sympathie des semblables la guerre des contraires; c'est la loi opposée est la vraie. On disait autrefois dire il fallait si le vide n'était, la nature la nature a horreur la plus en physique, qui du vide; du est amoureuse et à vide, absurde des notions. Le choses vulgaire prend en habituellement toutes pour la réalité. Il tourne le dos à la et se mire dans l'obscurité qu'il projette l'ombre lumière lui-même. Les forces de la nature celui qui sait leur résister. de vous-même pour n'être de à la disposition Êtes vous assez maître sont jamais ivre, vous dis- i82 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. posez de la terrible et fatale puissance de l'ivresse. Si vous voulez enivrer les autres, donnez-leur envie de boire, mais ne buvez pas. Celui-là des autres qui est dispose de l'amour du sien. Voulez-vous posséder, ne vous don- mattre nez pas. Le monde est aimanté et nous sommes aimantés de la lumière de la lumière du soleil, astrale du monde. Ce qui s'opère dans le corps de la planète se répète en nous. tl y a en nous trois mondes anaet hiérarchiques, logues comme dans la nature entière. est le microcosme ou petit monde, et, L'homme suivant le dogme des analogies, tout ce qui est dans le grand monde se reproduit dans le petit. Il y a donc en nous trois centres d'attraction et de prole cerveau, le cœur ou l'épigasjection fluidique tre et l'organe génital. Chacun de ces organes est c'est-à-dire unique et double, qu'on y retrouve l'idée du ternaire. Chacun de ces organes attire d'un côté et repousse de l'autre. C'est au moyen de ces appareils que nous nous mettons en comtransmis en munication avec le fluide universel, te système nerveux. Ce sont aussi ces trois centres qui sont le siège de la triple opération nous par comme magnétique, i83 MAGIQUE. L'ÉQUILIBRE nous ailleurs. l'expliquerons soit est parvenu à la lucidité, le mage par l'intermédiaire Lorsque d'une pythonisse ou somnam- bule, soit par ses propres efforts, il communique et dirige à volonté des vibrations dans magnétiques toute la masse de la lumière astrale, dont il devine les courants est une moyen de la baguette magique, divinatoire perfectionnée. baguette de ces vibrations, nerveux cipite à l'aide des personnes ou suspend soumises les courants le système à son action, préde la vie, calme ou tue enfin ou guérit ou rend malade, Mais ici nous nous arrêtons devant tourmente, ressuscite. le sourire il influence qui Au de l'incrédulité. Laissons-lui le triomphe facile de nier ce qu'elle ne sait pas. o Nous démontrerons plus tard que la mort est et ne toujours précédée d'un sommeil léthargique s'opère que par degrés; que la résurrection en certains cas est possible, que la léthargie est une mort réelle, mais inachevée, de et que beaucoup morts achèvent de mourir après leur inhumation. Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit dans ce chapitre. Nous disons donc qu'une volonté lucide peut agir sur la masse de la lumière astrale, et, avec le concours d'autres volontés qu'elle absorbe et 18& DOGME ou se raréfie, t'accumulent ou plus Lorsqu'elle de manque des maladies par et les colonnes étre l'euet plutôt que la cause. le choléra par l'insuiHation, traitement, avec le patient le premier. Tout effort ection importe lumière savants magnétisme en peuvent donc dans si, un à faire pour est une proet ici il humaine, la lumière le obser- redoutable trop de fluide ou de lumière de distinguer et astrale, point Il faudrait de volonté intelligent n'a ne s'exposait l'opérateur un échange de la méde- d'animalcules par certains pareil pour de décom- exemple, vées ou supposées traiter centres. suffisante l'énergie qui font le désespoir subite, cause, que les courants à certains moins cine. Le choléra-morbus, d'autre MAGIE., suivant la vie, il s'ensuit alimenter position HAUTE de grands et irrésisDisons aussi que la lumière astrale tibles courants. se condense LA déterminer entraîne, qu'elle nE humaine magnétisme animal de la du universel. En nous servant du mot fluide, nous employons et nous bherchons à nous une expression reçue, faire comprendre mais nous sompar ce moyen latente soit un mes loin de décider que la lumière fluide. Tout nous porterait, au contraire, à préfé- rer, vibrations. des lumière, étant rellement au noyau Quoi à tous les centres nous entendons, sympathique), mais qu'elle d'assimilation confusion. en soit, cette elle s'attache vivants; comme des planètes qu'il de la vie, se fixe natu- l'instrument (et par le cœur de l'être le de cet être phénoménal, dans l'explication système 185 MAGIQUE. L'ËQUIDBRE au cœur de l'homme en magie, elle s'identifie le grand à la vie propre et c'est par cette propriété qu'elle se partage sans sympathique anime, dans ses rapports humaine et exclusivement Ainsi elle est terrestre avec le globe de la terre, dans ses rapports avec les hommes. C'est pour cela que l'électricité, lumière et l'aimantation produits physiques ordinaires pas, mais tendent, non-seulement au contraire, le calorique, la par les moyens ne produisent les à neutraliser animal. La lumière effets du magnétisme astrale, à un mécanisme aveugle et procédant subordonnée des centres donnés d'autotélie, est une lumière morte et opère données mathématiquement des ou suivant n'est fatale que chez l'ignochez le tentatives au hasard; humaine, au contraire, rant fait qui voyant, des elle est subordonnée mise à l'imagination les impulsions lois fatales la lumière suivant à l'intelligence, èt dépendante sou- de la volonté i86 DOGME C'est ~tte lumière notre DE LA qui, forme volonté, HAUTE MAGIE. projetée sans cesse par ce que Swedenborg appelle les atmosphères Le corps absorbe ce personnelles. et rayonne sans cesse en projetant qui l'environne il en est ses miasmes et ses molécules invisibles de même nommé ment de l'esprit, par quelques l'influence sique, qu'on soit au moral. en sorte que ce phénomène, a réellemystiques le respir lui attribue, soit au phy- H est réellement contagieux de respirer le même air que les malades, et de se et d'expansion trouver dans le cercle d'attraction des méchants. de deux perLorsque l'atmosphère magnétique de sonnes est tellement équilibrée que l'attractif l'une aspire l'expansion de l'autre, il se produit un alors l'imagiattrait qu'on nomme la sympathie; nation, évoquant à elle tous les rayons ou tous les reflets analogues à ce qu'elle éprouve, se fait un la volonté, et, si les poëme de désirs qui entraînent il se produit en personnes sont de sexes dincrents. elles ou le plus souvent une ivresse complète dans la plus faible des deux, de lumière astrale. qu'on appelle la passion proprement L'amour est un des grands voir magique; dite ou 1 amour. instruments mais il est formellement du pouinterdit au L'ÉQUILIBRE 187 MAGIQUE. du moins comme ivresse ou comme pasmagiste, sion. Malheur au Samson de la cabale, s'il se laisse L'Hercule par Dalila! son sceptre royal contre endormir change phale sentira bientôt et il ne lui restera de la science le fuseau qui d'Om- les vengeances de Déjanire, du mont OEta que le bûcher aux étreintes dévorantes de la tunipour échapper une sexuel est toujours que de Nessus. L'amour illusion naire. puisque c'est le résultat d'un mirage imagiLa lumière astrale est le séducteur univer- sel figuré subtil, par le serpent Cet agent de sève, luxuriant toujours fleuri de rêves séduisants et de douces ima- toujours toujours de la Genèse. actif, et subordonges cette force aveugle par elle-même née à toutes les volontés, soit pour le bien, soit pour d'une vie le mal; ce circulus renaissant toujours indomptée qui donne le vertige aux imprudents; cet esprit corporel, ce corps igné, cet éther impalcette immense séduction pable et présent partout; de la nature, comment comment qualifierson la définir tout action ? Indifférente entière et en quel- que sorte par elle-même, elle se prête au bien comme au mal; elle porte la lumière et propage les ténèou Lucifer la nommer on peut également bres Lucifuge: c'est un serpent, mais c'est aussi une 188 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. c'est un feu, mais il peut aussi bien apparaux tourments de l'enfer qu'aux offrandes auréole; tenir de lui, promises au ciel. Pour s'emparer il faut, comme la femme prédestinée, lui mettre le pied sur la tête. d'encens Ce qui correspond à la femme le monde élémentaire, au serpent, pond c'est l'eau, c'est dans cabalistique, et ce qui corres- le feu. Pour le dompter serpent, c'est-à-dire de la lumière astrale, hors de ses courants, pour dominer le cercle il faut parvenir à se mettre c'est-à-dire à s'isoler. C'est pour cela qu'Apollonius entière- ment lequel de Thyane s'enveloppait de laine fine sur un manteau dans il sur sa tête puis posait ses pieds, et qu'il ramenait en demi-cercle sa colonne vertébrale, il arrondissait certains les yeux après avoir accompli devaient et être des passes magnétiques et fermait rites qui des paroles sacramentelles ayant pour but de fixer l'action de la vo- et de déterminer l'imagination de laine est d'un lonté. Le manteau grand usage ordinaire des sorciers en magie, et c'est le véhicule qui vont au sabbat, ce qui prouve n'allaient sabbat manteau pas réellement venait trouver et apportait que les sorciers mais que le au sabbat, les sorciers isolés à leur translucide dans leur les images L'ÉQUILIBRE 189 MAGIQUE. mêlées analogues à leurs préoccupations magiques, aux reflets de tous les actes du même genre qui s'étaient accomplis Ce torrent avant eux dans le monde. de la vie universelle est aussi figuré de par le feu expiatoire de l'initiation, c'est le dans les dogmes religieux l'enfer. C'est l'instrument monstre à dompter, c'est l'ennemi à vaincre; c'est et aux conjurations lui qui envoie à nos évocations de la goëtie tant de larves et de fantômes c'est en lui que se conservent toutes les formes dont le et fortuit assemblage fantastique peuple nos cauchemars de entraîner c'est si abominables à la dérive tomber dans monstres. Se laisser par ce fleuve qui tournoie, les abîmes de la folie, plus effrayants que ceux de la mort chasser les ombres de ce chaos et lui faire donner des formes parfaites à nos pensées, créer, c'est avoir La lumière maux c'est être homme triomphé astrale dirige et livre bataille de génie, de l'enfer 1 les instincts à l'intelligence c'est des ani- de l'homme qu'elle tend à pervertir par le luxe de ses reflets et le mensonge action fatale et de ses images, nécessairequedirigentetreudeatptusfunesteencore les esprits élémentaires et les âmes en peine, les volontés inquiètes cherchent des dont sympathies <9Ô DE DOGME dans nos faiblesses, LA HAUTE MAGÏË. pour nous et nous tententmoins qué pour se faire des amis. Ce livre des consciences, qui, suivant perdre doit être manifesté chrétien, que la lumière autre servent à-dire astrale les impressions de toutes de tous les verbes, c'est- et de toutes les formes. les actions Nos actes modifient le dogme au dernier jour, n'est dans laquelle se con- notre fesptf magnétique de telle d'une voyant peut dire, en s'approchant fois, si cette personne personne pour la première et quels sont ses verest innocente ou coupable, sorte qu'un a qui appartient la divination, était appelée par les mystiques chrédes tiens de la primitive Eglise le discernement tùs ou ses crimes. Cette faculté, esprits. Les personnes à l'empire de la qui renoncent raison et qui aiment à égarer leur volonté à la poursuite des reflets de la lumière astrale sont sujettes de fureur à des alternatives fait imaginer du démon les esprits âmes, tuer lequel toutes s'en faire même les merveilles il est vrai qu'au impurs et de tristesse peuvent ils viennent résider de la possession moyen de ces reflets, agir sur de pareilles des instruments à tourmenter qui ont leur dociles et s'habi- organisme, par a dans L'ËQUU-IBttE t9i MÀGtQM. < sont expliques Ces mots Cabalistiques dans le livre hébreu de la Révolution des d~M, dont eM&rt/onnat. notre chapitre treizième contiendra extrêmement dangereux il est surtout l'analyse succincte. Il est donc des mystères de ta magie ment téméraire d'en pratiquer sité, par essai et comme Les curieux supérieures. pour de se jouer souveraine- les rites par curiotenter les puissances qui, sans être adeptes, se ou de magnétisme mêlent d'évocations occulte, à des enfantsqui ressemblent joueraient avec du feu us seront tôt près d'un baril de poudre fulminante terrible explosion. ou tard les victimes de quelque il ne suffit Pour s'isoler de la lumière astrale, d'étoffe de laine, il faut encore pas de s'entourer et surtout avoir imposé une quiétude absolue à son des esprit et à son coeur, être sorti du domaine la persévérance dans passions et s'être assuré ae les actes spontanés d'une volonté inflexible. Il faut souvent les actes de cette volonté, aussi réitérer dans l'introduction car, comme nous le verrons du Rituel, la volonté ne s'assure d'elle-même que par des actes, comme les religions n'ont d'empire et de durée que par leurs cérémonies et leurs rites. Il existe des substances enivrantes qui, en exal- 192 DOGME tant DE la sensibilité LA nerveuse, sance des représentations, séductions astrales; par suivant une direction ter et troubler HAUTE MAGIE, et par les mêmes contraire, les esprits. la puisdes conséquent augmentent mais moyens, on peut épouvan- Ces substances, magnéencore par et magnétisées tiques par elles-mêmes les praticiens, sont ce qu'on appelle des philtres ou des breuvages enchantés..Mais nous n'aborderons pas cette dangereuse de la magie, traite de magie Agrippa lui-même Il n'existe plus, il est vrai, de bû- que Cornélius. empoisonneuse. chers application mais il y a toujours pour les sorciers, que jamais des peines portées contre donc à constater, teurs. Bornons-nous et plus les malfai- dans l'occa- sion, la réalité de cette puissance. Pour disposer de la lumière astrale, il faut aussi la double vibration et connaître en comprendre la balance des forces et qu'on magique, qu'on exprime, appelle l'équilibre en cabale, par le senaire. Cet équilibre, c'est la volonté liberté; dans considéré de Dieu; la matière, dans sa cause première, dans l'homme, c'est la c'est l'équilibre matique. L'équilibre produit la stabilité et la durée. mathé- L'ÉQUILIBRE, La et liberté enfante. la volonté l'éternelle la est; qu'on de l'homme, Dieu met en œuvre L'équilibre dans les forces les lois de dans tes idées c'est c'est la. puissance. Qu'on observe ta loi, il est rigoureux. la viole, si légèrement que ce soit, il n'est plus. C'est pour cela rien n'est inutile que et tout Toute parole contre l'équilibre, l'équilibre l'immortalité raison. sagesse, L'équilibre de 193 MAGIQUE. mouvement représente pour et du contre sont ou contre pour la vérité, conciliés, ni perdu. ou pour la vérité car qui se compose du ou du moins équilibrés ensemble. Nous disons dans l'introduction ment magique l'équilibre pourquoi il est nécessaire doit au Rituel se com- produire, au succès de toutes et les opérations. La toute-puissance, lue. Or laliberté absolue c'est la liberté ne saurait la plus absoexister sans un L'équilibre magique est donc une du succès dans les opérades conditions premières tions de la science, et on doit le chercher même équilibre parfait. dans la chimie les contraires occulte, sans les neutraliser C'est par l'équilibre T. t. en apprenant magique l'un qu'on à combiner par l'autre. explique le. DOGME M LÀ BAOTE MÀME. 494 grand et antique nécessité relative Cette nécessité la mesure. de l'existence mystère du mal. relative en magie noire, ou esprits des démons donne, de la puissance impurs, auxquels la terre donnent sur qui se pratiquent et en apparence de fureur, les vertus plus môme plus de force. Aux époques où les saints vertement des miracles, font à leur tour C'est la rivalité s'appuie toujours et de la et les anges les sorciers des merveilles qui fait font ou-. et les diables et des prodiges. souvent sur ce qui résiste le succès on L'ËPÉE 7 r L'ÉPÉE 195 FLAMBOYANTE. G. FLAMBOYANTE. ttBTiiAB. GLADtDS. Le septénaire est le nombre sacré dans toutes les théogonies et dans tous les symboles, parce qu'il est composé du ternaire et du quaternaire. Le nombre sept représente le pouvoir magique dans toute sa force c'est l'esprit assisté de toutes les puissances c'est l'âme servie par élémentaires; la nature, c'est le sanctum regnum dont il est parlé dans les Clavicules de Salomou, et qui est représenté dans le Tarot par un guerrier couronné portant cube, un triangle auxquels blanc et l'autre sur sa cuirasse, sont attelés et debout deux sur un l'un sphynx, sens contraire qui tirent en la tête en se regardant. et détournent Ce guerrier est armé d'une épée flamboyante, et tient de l'autre main un sceptre surmonté d'un noir, triangle et d'une boule. Le cube, c'est la pierre philosophale, sont les deux forces du grand agent, les sphynx correspon- i96 DE DOGME LA HAUTE dantes à Jakin et à Bohas, lonnes du temple MAGIE. les deux co- c'est la science des sont qui la cuirasse, choses divines qui rend le sage le sceptre, humaines; atteintes magique victoire comme la baguette c'est le signe de la c'est flambovante, l'épée aux invulnérable sur les vices, qui sont au nombre de sept, les vertus; lès idées de ces vertus et de ces vices étaient figurées par sous les les anciens symboles. des sept planètes connues alors. Ainsi la foi, cette aspiration à l'infini, noble confiance en soi-même, croyance en toutes les vertus, natures faibles peut dégénérer présentée par le Soleil; l'avarice, par la luxure, du soir; la par la foi, qui dans les en orgueil, était re- l'espérance, la charité, Lune; par Vénus, la brillante ennemie de à la opposée étoile du matin et la force, la prudence, supérieure à la colère, par Mars; la opposée à la paresse, par Mercure opposée à la gourmandise, par Sa- tempérance, turne, à qui l'on donne place de ses enfants à l'envie, par Jupiter, sont soutenue cette les symboles une pierre et là justice, vainqueur à manger enfin, à la 6pposée des Titans. Tels que l'astrologie emprunte Dans la cabale des Hébreux, culte hellénique. Soleil représenteTange de lumière; la Lune, au le l'ange L'ËPEE 197 FLAMBOYANTE. des aspirations et des rêves; Mars, l'ange extermiVénus, l'ange des amours; Mercure, l'ange nateur Saturne, l'ange de puissance; On les nomme aussi Michaël, civilisateur; Jupiter, des solitudes. l'ange Gabriel, Samaël, Anaël, Raphaël, Zachariel et Orinel. dominatrices Ces puissances des âmes se parta- gent la vie humaine par périodes, que les astro-sur les révolutions des planètes logues mesuraient correspondantes. Mais il ne faut pas confondre cabal'astrologie Nous expliquejudiciaire. avec l'astrologie rons cette distinction. L'enfance listique leil, l'adolescence Vénus, la virilité et la vieillesse à la Lune, à Mercure, à Saturne. est vouée au So- la jeunesse à Mars et l'âge mûr à Jupiter, Or l'humanité tout en- tière vit sous des lois de développement analogues à celles de la vie individuelle. C'est sur cette base que Trithème établit sa clavicule prophétique des nous parlerons et au ailleurs, moyen de laquelle on peut, en suivant les propordes événements tions analogiques successifs, préles grands événements dire avec certitude futurs, sept esprits et fixer tinées dont d'avance, des peuples de période en période, et du monde. les des- i98 DOGME M LA Saint Jean, Christ, dépositaire cette a consigné HAOTB MAGIE. de la doctrine secrète du doctrine dans le livre fermé qu'il représente cabalistique de l'Apocalypse, de sept sceaux. On y retrouve les sept génies des avec les coupes et les épées anciennes, mythologies du Tarot. Le dogme caché sous ces emblèmes est la pure cabale, déjà perdue par les Pharisiens à les tableaux qui l'époque de la venue du Sauveur; se succèdent dans cette merveilleuse épopée prophétique sont autant de pantacles dont le ternaire, et le duodéhaire sont le septénaire le quaternaire, en sont anales clefs. Les figures hiéroglyphiques logues à celles du livre d'Hermès ou de la Genèse d'Hénoch, exprime Guillaume pour seulement nous servir l'opinion du titre hasarde qui du savant personnelle Postel. Le chérub ou taureau symbolique que Moïse place à la porte du monde édénique, etqui tient-à la main une épée flamboyante, est un sphinx ayant un corps de taureau et une tête humaine; c'est l'antique sphinx assyrien, dont le combat et la victoire de Mithra étaient l'analyse hiéroglyphique. Ce sphinx armé représente la loi du. mystère qui veille à la porte de l'initiation pour en écarter les profanes. Voltaire, qui ne savait rien de tout cela, L'Ëf~K i99 FLAMBOYANTE. a. beaucoup ri tenir une épée. Qu'aurait-il dit s'il avait visité les ruines de Mem- de voir bœuf un à ses eu à répondre cet écho en France, et qu'aurait tant goûtés phis etdeThèbes, petits sarcasmes, des siècles passés qui dort et de Ramsès? Psamétique Le chérub dans de Moïse représente dont le septénaire mystère magique, sans en donner les éléments, mot. Ce verbum tnenattaMe de aussi le grand tous exprime toutefois le dernier des sages de l'école les cabalistes hébreux ce mot que traduisent mn'et par KniniK, d'Alexandrie, écrivent les sépulcres la triplicité lisme des moyens ainsi du principe et l'unité tant exprimant le duasecondaire, du premier prindu ternaire de la fin, puis aussi l'alliance cipe que avec le quaternaire tre lettres, et d'une un mot composé de quasept au moyen d'une triple dans qui forment double ce mot répétition se prononce Ararita. La vertu le nombre du septénaire est décisif est absolue en toutes en magie, car aussi toutes choses les religions l'ont-elles consacré dans leurs rites.'La le sepseptième année chez les Juifs était jubilaire; il y tième jour est consacré au repos et à la prière; a sept sacrements, etc. 300 DE DOGME LA HAUTE du prisme, aussi correspondent Les sept couleurs musique, c'est-à-dire des anciens, les sept notes de la aux sept aux sept cordes Le ciel spirituel humaine. 'MAGIE. n'a jamais planètes de la lyre et changé, est restée plus invariable que l'astronomie. Les sept planètes, eu effet, ne sont autre chose l'astrologie que des symboles affections. Faire Lune ou de Saturne, ment sa volonté aux du Soleil, c'est attacher dans une intention soit de science les animaux, cela en la signes qui correspondent de l'âme; consacrer puissances tiser cette chose plaisir, de magnétique- chose à Vénus ou à Mercure, quelque de nos à des principales sont du clavier hiéroglyphiques des talismans ou de profit. plantes et les nos auxiliaires. c'est magnédirecte, soit de Les métaux, les parfums analogues, Les sept animaux sont: parmi les oiseaux correspondant magiques la chouette, le vauau monde divin, le cygne, la cigogne, l'aigle et la huppe tour, la colombe, au monde spiriparmi les poissons-correspondant tuel ou scientifique, le phoque, l'œlurus, le lucius, le mugil, le dauphin, et la sépia ou au parmi les quadrupèdes correspondant letbimatius, sèche; monde naturel, ce sont le lion, le chat, bouc, le singe, le cerf et la taupe. le loup,.le Le sang, la L'ËPËË graisse, le foie et le fiel de ces animaux, leur cervelle les enchantements; pour .201 FLAMBOYANTE. avec les parfums des planètes, la pratique des anciens qu'ils planétaires. Les talismans se combine e et il est reconnu aux des sept esprits par des vertus possèdent correspondant magnétiques servent sept influences se font soit sur les tels que le carbunculus, le crispierres précieuses, le saphir et tal, le diamant, l'émeraude, l'agate, l'onix; soit sur les métaux, le, fer, te cuivre, plomb. Les comme le mercure signes for, fixé, cabalistiques l'argent, l'étain et le des sept esprits un serpent à tête de lion pour la Lune, un globe coupé par deux croissants pour la garde d'une mordant Mars, un dragon épée; sont pour le Soleil, pentagramme un lingam; le caducée pour Mercure, et le cynocéphale; le pour Jupiter, dans les serres ou au bec flamboyant d'un pour pour Vénus, hermétique aigle; un serpent On retrouve des anciens, Saturne, un vieillard boiteux ou de la pierre héliaque. tous ces signes sur les pierres gravées sur les talismans et particulièrement enlacé autour connus sous le nom d'Ades époques gnostiques de Parabraxas. Dans la collection des talismans celse .Jupiter est représenté par un prêtre en cos- aoa DOGME DE LA HAUTE MAGtE. tume ecclésiastique, et dans le tarot il est figuré coiffé de la tiare à trois par un grand hiérophante diadèmes, tenant en main la croix à trois étages, le triangle à la magique et représentant fois te sceptre et la clef des trois mondes. En réunissant tout ce que nous avons dit de formant l'unité du ternaire et du quaternaire, ce qui nous resterait grande quatre on aura tout à dire du septénaire, et complète unité et de trois (t). magique, composée cette de (<) Voir, pour tes planteset les couleurs du septénaire employéesaux usages magnétiques, le savant ouvrage de M. Ragon sur la Maçonnerie occulte. LA RÉALISATION. 203 8 nH. LA REALISATION. H0t< TtYEM. Les causes se revêtent- par les effets, et les effets sont proportionnels aux causes. Le verbe divin, le mot unique, le tétragramme s'est afErmé par la création quaternaire. La fécondité humaine prouve la fécondité divine; le jod du nom divin est la viri- lité éternelle du premier principe. L'homme a compris qu'il était fait à l'image de Dieu lorsqu'il a l'idée compris Die.u en agrandissant, jusqu'àl'infini, qu'il se fait de lui-même. En comprenant Dieu fini, Dieu l'homme s'est comme dit à lui-même: l'homme Je suis inle fini. La magie diffère du en ce qu'elle mysticisme avoir établi à posteriori à priori qu'après nejuge la base même de ses jugements, c'est-à-dire qu'après avoir compris la cause par les effets contenus dans l'énergie loi universelle même de la cause, de l'analogie; au moyen de la aussi dans les sciences 20& DE DOGME occultes tout est réel, LA HAUTE MACtE. et les théories que sur les bases de l'expérience. lités qui constituent les proportions ne s'établissent Ce sont les réade l'idéal, et le mage n'admet comme certain dans le domaine des idées que ce qui est démontré En par la réalisation. d'autres termes, ce qui est vrai dans la cause se réanse dans l'effet. Ce qui ne se réalise pas n'est pas. La réalisation de la paroLe, c'est le verbe proprement dit. Une pensée se réalise en devenant parole; elle se réalise par les signes, par les sons et c'est là le premier dé par les figures des signes Puis elle s'imprime dans la gré de réalisation. lumière astrale au moyen des signes de l'écriture elle influence d'autres esprits en ou de la parole le diase reflétant sur eux; se réfracte en traversant phane des autres des proportions hommes, des formes et puis se traduit en actes c'est là le deret le monde nouvelles, la société et modifie y prend Les hommes nier degré de réalisation. qui .naissent dans un monde modifié par une idée en apportent avec eux l'empreinte, et,c'est ainsi que le verbe se fait d'Adam, de la désobéissance L'empreinte conservée dans la lumière astrale, n'a pu chair. être eSacée béissance plus forte de l'oque par l'empreinte du Sauveur, et c'est ainsi qu'on peut LA RËALISATrON. 205 le péché originel et la rédemption dans expliquer un sens naturel et magique. La lumière astrale ou l'âme du monde était l'instrument de la toute-puissance d'Adam, puis est l'instrument de son supplice, après avoir devenue été corrompue mêlé un reflet composaient, le livre La et troublée impur aùx images pour son imagination de la science lumière symboles représente son péché, par qui a primitives encore qui vierge, universelle. dans les anciens Egurée par le serpent qui se mord la queue, tour à tour la malice et la prudence, le astrale, et le Rédempteur. étant le véhicule de la vie, le tentateur temps et l'éternité, C'est que cette lumière, peut servir d'auxiliaire au bien comme au mal, et ignée de Satan C'est l'arme comme pour le corps du Saint-Esprit. universelle de la bataille des anges, et elle alimente peut être pour prise aussi bien les flammes saint Michel. val d'une la au caméléon, que la foudre de la comparer à un che- de l'enfer On pourrait nature forme analogue à celle qu'on et qui reuéterait toujours attribue l'armure de son cavalier. La lumière de la lumière astrale est la réalisation intellectuelle, comme ou la forme celle-ci est M6 MGMB M la réalisation LA HACM la forme ou Le grand initiateur nant que la lumière reflets impurs MAû!Ë. la lumière de du christianisme, astrale de la débauche divine. compre- était surchargée romaine, des voulut sépa- rer ses disciples de la sphère ambiante des reflets et les rendre uniquement attentifs à la lumière intéafin qu'au moyon d'une foi commune ils pussent communiquer ensemble par de nouveaux corrieure, dons magnétiques qu'il ainsi les courants débordés sel, auquel il donnait nomma et vaincre grâce, du magnétisme univer- les noms de diable et de Satan, la putréfaction. un. pour en exprimer Opposer courant à un courant, c'est renouveler la puissance de la vie fluidique. Aussi les révélateurs n'ont-ils guère fait que deviner par la justesse de leurs calculs l'heure propre aux réactions morales. La loi de réalisation produit ce que nous appelons le respir magnétique, dont s'imprègnent les objets et les lieux, conforme ce qui leur communique une influence à nos volontés dominantes, surtout à celles qui sont confirmées En effet, latente, l'agent cherche et réalisées universel, toujours par des actes. ou la lumière astrale vide et aspire le plein, l'équilibre ce qui rend'le gieux comme certaines maladies il emplit le vice conta- physiques, et sert LA 207 HËAUSATION. au prosélytisme de la vertu. C'est pour puissamment cela que la cohabitation avec des êtres antipathiques est un supplice; c'est pour cela que les reliques, soit des saints, soit des grands scélérats, peuvent des effets merveilleux ou de conversion produire de perversion c'est pour cela que l'amour souvent par un souffle ou par un subite; se produit contact, et non-seulement sexuel par le contact de la permais au moyen des objets qu'elle a sonne même, sans le savoir. touchés ou magnétisés L'âme corps. et respire exactement comme Elle aspire ce qu'elle croit du bonheur, de ses sensations respire des idées qui résultent times. Les âmes malades ont mauvaise haleine vicient leur atmosphère à la lumière astrale purs et y établissent étonné souvent d'être sées le aspire mauvaises c'est-à-dire morale, et inet mêlent qui les pénètre des reflets imOn est des courants délétères. qu'on assailli, n'avait en société, pas crues de penpossibles, et l'on ne sait pas qu'on les doit à quelque voisinage Ce secret est d'une grande importance, morbide. car il conduit à la manifestation un des pouvoirs terribles de l'art Le respir les plus des consciences, incontestables et les plus magique. magnétique produit autour de l'âme 208 DE DOGME un rayonnement touré du reflet LA HAUTE MAGIE. dont elle est le centre, et elle s'en- qui lui font un ciel ou un enfer. Il n'y a pas d'actes solitaires et il ne saurait y avoir d'actes cachés; tout ce que nous voulons de ses œuvres, c'est-à-dire réellement, par nos actes, reste astrale, où se conservent. nos reflets; confirmons mière tout ce que nous écrit dans là lu- continuellement flets influencent l'entremise du diaphane, vient et qu'on reste l'enfant La lumière et c'est pensée par ainsi qu'on de- dé ses œuvres. transformée astrale, mame au moment notre ces re- de la conception, en lumière bu- est la première avec les et, en se combinant enveloppe de l'âme, ,fluides les plus subtils, elle forme le corps éthéré ou le fantôme sidéral dont parle Paràcelse dans sa philosophie d'intuition corps sidéral, lui et Ce (PMo~op~ta M~c). se dégageant à- la mort, attiré à en des par la sympathie longtemps, les reflets de la vie passée; si une vohomogènes, dans un l'attire lonté puissamment sympathique courant conserve particulier, il se manifeste naturellement, car il n'y a rien de plus naturel que les prodiges. Mais C'est ainsi que se produisent les apparitions. nous développerons au ceci plus cbmplétement chapitre spécial de la Nécromancie. LA RÉALISATION. Ce corps fluidique, soumis, 209 comme la masse de la lumière astrale, à deux mouvements contraires, attractif et répulsif à droite, ou récipro- à gauche, chez les deux quement, luttes desdifïérents attraits tés de la conscience les refletsdes autres sexes, produit souvent esprits, soit les tentations, duisent, inattendues. ditionnel et contribue en nous les aux anxié- il est influencé par et c'est ainsi que se prosoit les grâces subtileset C'est aussi l'explication du dogme trades deux anges qui nous assistent et nous Les deux éprouvent. forces de la lumière astrale peuvent être figurées par une balance où sont pesées nos bonnes intentions pour le triomphe de la de notre liberté. justice et l'émancipation Le corps astral n'est pas toujours du même sexe c'est-à-dire que le corps terrestre, que les propor-tions des deux forces, variant de droite à gauche, semblent souvent contredire l'organisation visible; c'est ce qui les erreurs des apparentes et peut expliquer, sans les juspassions humaines, tifier en aucune façon devant la morale, les sinproduit d'Anacréon ou de Sapho. gularités amoureuses habile doit apprécier Un magnétiseur toutes ces nuances, moyens et nous donnons dans notre Rituel de les reconnaître. T. t. n les 210 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. la vraie et la n y a deux sortes de réalisations, La première est le secret exclusif des fantastique. l'autre magiciens, aux sorciers. Les mythologies appartient aux enchanteurs et sont des réalisations fantastiques du dogme religieux; les superstitions sont le sortimais tes mythologies même lége de la fausse piété sont plus efficaces sur la volonté et les superstitions humaine qu'une philosophie purement spéculative et exclusive de toute pratique. C'est pour cela que saint Paul oppose les conquêtes de la folie de la de la sagesse humaine. La religion la philosophie en l'adaptant aux faiblesses Croix à l'inertie réalise du vulgaire telle est pour les cabalistes la raison occulte des dogmes de l'insecrète et l'explication et de la rédemption. carnation Les pensées qui ne se traduisent pas en paroles. soutdes les papensées perdues pour l'humanité; roles qui ne sont pas confirmées par des actes sont des paroles oiseuses, et il n'y a pas loin de la parole oiseuse au mensonge. C'est la pensée formulée par des paroles et conpar des actes qui constitue la bonne œuvre ou le crime. Donc, soit en vice, soit en vertu, il n'y il n'y a pas de parole dont on ne soit-responsable; nrmée a surtout LA RÉALISATION. 2H pas d'actes indifférents. Les malédictions et les bénédictions ont toujours leur effet, et toute est inspirée qu'elle soit, lorsqu'elle ou par la haine, des effets produit par l'amour analogues à son motif, à sa portée et à sa direcdont on avait mutilé les images, tion. L'empereur action, quelle la main à son visage, disait: et qui, en portant « Je ne me sens pas btessé, » faisait une fausse apen cela le mérite de sa cléet diminuait préciation Quel homme mence. froid les insultes d'honneur verrait de sangEt si réelle- faites à son portrait? insultes, faites même à notre insu, ment de pareilles sur nous par une influence fatale, si était réel, comme il u'est l'art des envoûtements retombaient à un pas permis adepte d'en douter, combien ne et même plus pas plus imprudente, téméraire encore, la parole de ce bon empereur! Il est des personnes qu'on n'offense jamais imtrouverait-on punément, mortelle, qu'on regard et, si l'injure on commence ne rencontre change qu'on leur a faite est dès lors à mourir. U en est même la direction pas en vain, et dont le de votre vie. Le basilic pas une fable, c'est une En général, il est mauvais pour allégorie magique. la santé d'avoir des ennemis, et l'on ne brave imqui tue en regardant n'est 212 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. la réprobation de personne. Avant de à une force ou à un courant, il faut bien si l'on possède la force ou si l'on est punément s'opposer s'assurer autrement on sera par le courant contraire; et beaucoup écrasé ou foudroyé, de morts subites n'ont pas d'autres causes. Les morts terribles de porté Nadab et Abiu, furent causées croyances par électriques les tourments principe lois naturelles Si Urbain il fût arrivé que les religieuses convulsions, nes de diabolique Grandier seraient ou que les n'eût l'une, mortes phénomè- eussent tant de volontés multipliant, de Louviers de deux choses possédées dans d'affreuses frénésie des avaient jansénisme, et s'expliquent par les mêmes occultes. pas été supplicié, des du convulsionnaires le même ou les courants et de Saphire, qu'ils outrageaient; de Loudun, des religieuses ursùlines et des d'Ananie d'Osa, sa science en se gagné, et tant de force, que eût été et sa raison, Grandier, malgré halluciné lui-même au point de se calomniercomme ou fût mort le malheureux Gaufridy, avait fait tout à coup, avec toutes les circonstances tes d'un empoisonnement ou d'une effrayanvengeance di- vine. La malheureux poëte Gilbert fut, au xvm' siecte, RÉALISATION. LA à braver de l'opidu fanatisme philosophique nion et même de son il mourut de lèse-philosophie, époque. Coupable victime de son audace 213 fou furieux, comme le courant des plus incroyables terreurs, lui-même l'eût puni d'avoir sou- assailli si Dieu tenu sa cause hors de propos; mais il périssait en effet victime d'une loi de la nature qu'il ne pouvait il s'était opposé à un courant électriconnaître que, et il tombait Si Marat n'eût Corday, réaction lépreux, il devait il fût infailliblement mort par Charlotte tué par une de l'opinion Ce qui le rendait publique. c'était l'exécration des honnêtes gens, et y succomber. La réprobation lemy fut l'unique la mort foudroyé. pas été assassiné de Charles soulevée par la Saint-Barthé- cause de l'horrible IX, et Henri IV, maladie s'il n'eût et de été soutenu par une immense popularité, qu'il devait à la puissance de projection ou à la force sympathin'eût que de sa vie astrale, Henri IV, disons-nous, et eût péri sous le guère survécu à sa conversion, combiné avec la défiance et mépris des protestants, les rancunes des catholiques. une preuve d'inL'impopularité peut être tégrité et de courage, mais ce n'est jamais une DOGME 2i& DE LA HAUTE MAGIE; ou de politique; les blessures preuve de prudence sont mortelles pour les hommes faites à l'opinion On peut se rappeler encore la fin prémad'État. et violente turée de plusieurs hommes illustres, pas de nommer ici. devant l'opinion peuvent être de mais elles n'en sont pas moins injustices, et souvent des des raisons d'insuccès, qu'il ne convient Les flétrissures grandes toujours arrêts de mort. les injustices faites à un seul homme peuvent et doivent, si on ne les répare pas, causerla perte de tout un peuple ou dé toute une société c'est ce qu'on appelle le cri du sang, car En au revanche, fond de toute injustice il y a le germe d'un homicide. C'est à cause de ces lois terribles de solidarité tant le pardon recommande que le christianisme des injures et la réconciliation. Celui qui meurt sans pardonner se jette dans l'éternité armé d'un poignard, éternel. et se dévoue C'est une tradition aux horreurs d'un et une croyance que celle de TetBcacité parmi le peuple dictions ou des malédictions paternelles nelles. En effet, plus lés liens qui unissent meurtre invincible des bénéou materdeux per- LA sonnes terrible RÉALISATION. 2i5 entre eux est plus la haine dans ses effets. Le tison d'Althée brûlant le sont étroits, le symsang de Méléagre est. dans la mythologie, bole de ce pouvoir redoutable. Que les parents y car on n'allume toutefois, pas prennent garde dans son propre sang et l'on ne dévoue pas sans être brûlé et malheules siens au malheur l'enfer Ce n'est jamais un crime de paret c'est toujours un danger et une mau- reux soi-même. donner, vaise action que de maudire. 2<6 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. 9 ul. L'INITIATION. JESOD. BMM. L'initié est celui qui possède la lampe dé Triset le bâton des d'Apollonius le manteau mégiste, patriarches. La lampe de Trismégiste, c'est Ja raison éclairée c'est la par la science le manteau d'Apollonius, possession pleine et entière de soi-même, qui isole le sage des courants et le bâton des instinctifs c'est patriarches, le secours des forces occultes et de la nature. perpétuelles La lampe de Trismégiste éclaire le présent, le montre à nu la conscience des passé et l'avenir, hommes, éclaire La lampe brille se replie trois fois, parties. Le nombre Exprime straite, les replis du cœur des femmes; d'uné triple flamme, le manteau et le bâton neuf est celui l'idée divine mais il exprime et par conséquent se divise des reflets en trois divins: dans toute il sa puissance abaussi le luxe en croyance, la superstition et l'idolâtrie. 217 L'INITIATION. C'est pourquoi l'initiation, tion parce et parvla en a fait le nombre Hermès que l'initié superstition, de sur la superstiet peut seul marcher règne dans les ténèbres, appuyé qu'il 'est sur son bâton, de son manteau et éclairé par sa lampe. enveloppe La raison a été donnée à tous les hommes, mais tous ne savent pas en faire usage; c'est une science La liberté est offerte à tous, qu'il faut apprendre. mais tous ne peuvent pas être libres c'est un droit La force est peur tous, mais qu'il faut conquérir. sur elle; c'est une tous ne savent pas s'appuyer puissance dont il faut s'emparer. Nous n'arrivons d'un effort. La destinée ce qu'il richisse de comme Dieu, La qui ne nous coûte de l'homme gagne, la gloire est qu'il et qu'il et le plaisir ait plus s'en- ensuite, de donner. autrefois s'appelait magique et l'art royal, parce que l'initiation l'art science sacerdotal nait à rien au sage l'empire gouverner les âmes et l'aptitude à les volontés. La divination or, la divination contenus sur don- dans est aussi un des priviléges n'est que la connaissance les causes et la science del'initié; des effets appliquée aux faits du dogme universel de l'analogie. ne s'écrivent Les actes humains pas seulement 218 DOGME dans la lumière sur le visage, DE LA HAUTE MAGIE. ils laissent astrale, aussi leurs traces ils modifient ils changent l'accent le port et la démarche, de la voix. Chaque homme porte donc avec lui l'histoire de sa vie, lisible pour l'initié. Or, l'avenir est toujours la conséquence tendues ne du passé, changent rationnellement et les circonstances presque rien aux inatrésultats attendus. On peut donc prédire homme sa desà chaque tinée. On peut juger de toute une existence sur un seul mouvement; une seule gaucherie présage une série de malheurs. qu'il rougissait à Sainte-Hélène d'Ossian; comme d'être César a été assassiné parce est mort chauve; parce Louis-Philippe il l'a quitté parce Napoléon aimait les poésies qu'il devait quitter le trône qu'il avait un parapluie. Ce sont là des paradoxes pour le vulgaire, saisit pas les relations occultes des choses sont des raisons pour l'initié, qui comprend qui ne mais ce tout et de rien. qui ne s'étonne L'initiation préserve des fausses lumières du myssa valeur elle donne à la raison humaine ticisme relative rattachant analogies. en la proportionnelle, suprême par la chaîne des et son infaillibilité à la raison L'INITIATION. L'initié n'a 2i9 ni espérances ni douteuses, craintes absurdes, parce qu'il n'a pas de croyances il sait ce qu'il peut et il ne lui coûte déraisonnables rien d'oser. donc pour lui oser c'est pouvoir. des attriVoici donc une nouvelle interprétation Aussi, buts de l'initié manteau qui l'enveloppe son bâton dace. sa lampe est l'emblème Il sait, sa discrétion, et de son au- il ose dans le pré- de l'avenir, et il se tait sur le passé. Il sait les faiblesses servir représente de sa force le il ose, et il se tait. Il sait les secrets sent, le savoir, représente pour faire son projets. II sait la raison tous les cultes, sans hypocrisie œuvre, il ose s'en hnmain, et il se tait sur ses et de les symbolismes ou s'en abstenir il ose les pratiquer de tous et il se tait sur le et sans impiété, de la haute initiation. dogme unique Il sait l'existence magique, du cœur et la nature du grand 'agent il ose faire les actes et prononcer les qui le soumettent tait sur les mystères à la volonté les paroet il se humaine, du grand arcane. Aussi vous pouvez le voir souvent triste, jamais souvent pauvre, jamais avili abattu ni désespéré; ni misérable; souvent persécuté, jamais rebuté ni 220 DE DOGME vaincu. LA MAGIE. Il se souvient d'Orphée, du martyre du veuvage et du meurtre de l'exil et de la mort solitaire de Moïse, des prophètes, nius, de la croix du Sauveur don mourut des tortures d'Apolloil sait dans quel aban- Agrippa, dont .la mémoire il sait à quelles fatigues calomniée; le grand Paracelse, mond HAUTE Lulle est encore succomba et tout ce que dut souffrir Rayarriver enfin à une mort san- pour Il se souvient glante. ou perdant même de Swedenborg faisant le fou la raison afin de faire pardon- ner sa science; de Saint-Martin, qui se cacha toute sa vie; de Cagliostro, qui mourut abandonné dans les cachots de l'inquisition; 'sur l'échafaud. Successeur de Cazotte, de tant'de n'en ose pas moins, mais il comprend nécessité de se taire. Imitons vérance qui monta victimes, il davantage la avec perséson exemple, apprenons osons et taisonsquand nous saurons, LA KABAM. 10 LA 221 K KABALE. MALCBnT. PB'NCtPtOM. tBALHJS. ont conservé le souvenir les religions d'un livre primitif écrit en figures par les sages et dont les symdes premiers siècles du monde, boles, simplifiés et vulgarisés plus tard, ont fourni Toutes à l'Écriture au Verbe ses lettres, pantacles. Ce livre, ses signes mystérieux occulte la Philosophie ses caractères, à et ses Ïe septième maître du monde après Adam, par les Hébreux, à Hermès à Cadmus, le myspar les Egyptiens, Trismégiste térieux fondateur de la Ville-Sainte, par les Grecs, ce livre attribué était à Hénoch, le résumé symbolique dition appelée primitive, d'un mot hébreu Cabale, de de la tra- Kabbala ou depuis qui est l'équivalent tradition. Cette tradition unique mesure repose de la magie proportionnelle tout entière le visible de sur le dogme est pour nous la l'invisible. Or, les 222 DOGME DE LA HAUTE MAGÎE. est, en phyayant observé que l'équilibre et qui résulte de l'opposisique, la loi universelle, de deux forces, tion apparente conclurent de l'éanciens; à l'équilibre et métaphysique, dans la preDieu, c'est-à-dire cause vivante et active, on devait reconnaî- physique quilibre déclarèrent qu'en mière tre deux propriétés stabilité l'ordre nécessaires et le mouvement, rationnel miséricorde les noms à l'autre la nécessité et l'autonomie la justice aussi la sévérité et la volitive, en quelque juifs personnifient de Géburah et de Chesed. Au-dessus de Géburah la et la liberté, et par conséquent ce sont ces deux attributs et et l'amour, cabalistes l'une et de Chesed que les sorte sous réside la couronne suprême, le pouvoir équilibrant, principe du monde ou du royaume équilibré, que nous trou- vons désigné sous le nom de Malchut dans le verset occulte et cabalistique du Pater dont nous avons déjà parlé. Mais Géburah et Chesed, maintenus en équilibre, en haut par la couronne et en bas par le royaume, sont deux principes soit qu'on peut considérer, dans leur abstraction, soit dans leur réalisation. Abstraits ou idéalisés, ils prennent les noms supérieurs de Chocmah, la sagesse, ctdeBtMaA, l'intelligence. ÏJL KABALE. Ils s'appellent l'éternité c'est-à-dire la stabilité et le proet la victoire No~ Réaliser grès, 22.3 etA~a'A. Tel est, suivant et de toutes les religions mière et immuable et un cercle, balance la cabale-, le fondement l'idée les formes. l'idée pre- un triple des choses du ternaire par elle-même multipliée de l'idéal, les sciences, de toutes triangle expliquée par la dans les.domaines de cette idée dans puis la réalisation Or les anciens attachèrent les notions de cette simple et grandiose théologie premières à l'idée même des nombres, et qualifièrent ainsi tous les chiffres de la décade primitive t. Keter. La Couronne, le pouvoir équi- librant. 2. Chocmah. ordre immuable 3. Binah. –La équilibrée dans son de l'intelligence. Sagesse, par l'initiative active, L'Intelligence équilibrée par la Sagesse. &. Chesed. tion La Miséricorde, de la Sagesse, nu'e)!f est fort? toujours seconde concep- bienveillante, parce DOGME 5. Geburah. Sagesse même c'est empêcher 6. y~&M'e<A. DE LA HAUTB MAGIE. La Rigueur nécessitée et par la bonté. Souffrir par la le mal, le bien. La Beauté, lumi- conception dans les formes, l'intermél'équilibre diaire entre la couronne et le royaume, le prinentre le créateur et la création. cipe médiateur (Quelle sublime idée ne trouvons-nous pas ici de de neuse la poésie et de son souverain 7. Netsah. triomphe 8. Hod. la matière, La éternel sacerdoce Victoire, de l'intelligence L'Éternité des victoires de l'actif sur le passif, !) le c'est-à-dire et de la justice. de l'esprit sur de la vie sur la mort. 9. Iesod. -Le Fondement, c'est-à-dire la base de toute croyance et de toute vérité, c'est ce que nous appelons en philosophie l'ABsouj. t0. Jt~eAM< ou ~aM'oM<. Le Royaume, c'est tout entière, l'œuvre et la création l'univers,,c'est le miroir de Dieu, la preuve de la raison suprême 225 LA KABALK. la conséquence formelle qui nous force de remonter aux prémisses virtuelles, t'énigme dont le mot raison suprême et absolue. est Dieu, c'est-à-dire: Ces dix notions premières aux dix pre- attachées miers caractères de l'alphabet signifiant primitif, sont ce que à la fois des principes et des nombres, dix Séphiroth. appellent'les sacré, tracé de cette manière, de la Cabale les maîtres Le tetragramme la source et le rapport desnoms indique le nombre, divins. C'est au nom de Totchavah, écrit avec ces ~'ingt-quatre de lumière, signes conronnés d'un triple fleuron les vingt-quatre qu'il faut rapporter vieillards courontrônes du ciel et les vingt-quatre nés de i'~pocM/y/Me. Hn Cabale, te principe occulte se nomme le viemard, et ce principe muttiptie et comme renete images, c'est-à-dire T. I. dans les causes autant secondes de vieillards crée ses qu'il y a de t5 226 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. diverses de son unique essence. conceptions en s'éloignant de moins parfaites images, Ces leur jettent dans les ténèbres un dernier reflet lueur qui représente un vieillard ou une dernière source, horrible et gairement « Le diable, déSguré le diable. c'est ce qu'on appelle vulAussi un initié a-t-il osé dire: c'est Dieu compris en termes plus et un autre, moins énergiques, par les méchants a mais non étranges, « Le diable a ajouté: de Dieu. » Nous pourrions de déchirures ces assertions et expliquer si nouvelles que, dans le symbolisme remarquer démon est un ange tombé du ciel pour la divinité. Ceci appartient usurper allégorique des prophètes est formé résumer en faisant le même, avoir voulu au langage et des légendaires. Phi- le diable est une idée parlant, du humaine de la divinité surpassée et dépossédée de la science et de la raison. ciel par le progrès Baal, ont été, chez les OrienMoloch, Adramelek, losophiquement taux primitifs, déshonorées du dieu unique, les personnifications Le dieu barbares. par des attributs des jansénistes, créant pour l'enfer la majorité des aux tortures éternelles humains et se complaisant est une conde ceux qu'il n'a pas voulu sauver, ception encore plus barbare que celle de Moloch LA 227 KABALE. aussi le dieu des jansénistes et éclairés, chrétiens sages est-il déjà, pour les un véritable 'Satan tombé du ciel. Les cabalistes, en les ont tous rattachés multipliant ou à l'unité ou à la figure du ternaire, de la décade: ils tracent et des nombres divins triangle maines: peut qu'on L'ensemble les noms divins, du tétragramme, ou à l'échelle séphirique ainsi traduire l'échelle ainsi des noms en lettres de tous -ces noms divins formés ro- de M8 DE DOGME HAUTE LA. MAGIE. mais en dehors du tétratétragramme, même, est une des bases du Rituel hébreu, l'unique gramme la force occulte que les rabbins cabalistes invoquent sous le nom de Semhamphoras. Nous avons à parler ici des Tarots ao point de et compose Nous avons déjà indiqué la source nom. Ce livre hiéroglyphique se et d'une roue alphabet cabalistique vue cabalistique. occulte de leur d'un compose ou cercle de quatre décades, spécifiées par quatre ayant chacune et typiques, symboliques figures pour rayon une échelle de'quatre l'Humanité sives représentant homme, figures progresfemme, commaîtresse, maître, jeune homme et enfant battant et valet. Les vingt-deux figures de l'alphabet d'abord représentent les treize dogmes, les puis de la religion hébraïque, neuf croyances autorisées religion forte et fondée sur la plus haute raison. Voici la clef religieuse en exprimée anciens K Tout 3 3 t 1 à la manière techniques une cause annonce Le nombre Seul, du Tarot, législateurs < 3 Rien vers et cabalistique sert de preuve active, intelligente. à l'unité vivante. ne peut limiter celui qui contient tout. avant tout principe, il est présent partout. 6 H Comme il est le seul maître, il est seul adorable. des LA 6 1Il 7 révèle aux Mais un seul 8 n C'est 9 t9 Et jamais t'Eternet Ces et de nos jours cieux < 1 3 Riche 7 Il <3 0 La tombe est La mort seule à son promet Tels sont 15 D Le commande <7 S <8 K H place Vesper sur soleil 20 soufue est roi dans nouvelle, les nombres qui calme l'esprit d'orgueil et qui tempère. et de cotère. le feu. en sentinelle. où tout se renouvelle. la poudre frein révérés. à Dieu. la lune fait germer sacrés; et gouverne obéissent tours sans punir, immuables purs, la source on~COù les mortels phase. l'avenir. à la terre à la foudre nos toi qu'une la base. pour celui et sa rosée < 9 p Son 1 Son est foi, la vie est immortelle. finit, est autel, il règte chaque un le passage angle qu'un et puissant peuple de la oeuvres. changera maintenant mauvais < 6 y Dieu 0 ) n'en les dogmes Complétons Le bon aux n'avons en miséricorde <2 < 4 chef nous pourquoi véritabte. purs son dogme t <0 il faut cœurs 229 KABALE. des descendent tombeaux par troupeaux. 2~ J 3<) ou (n Sa couronne a couvert le propitiatoire, P 22) Et sur A l'aide tique, on les chérubins de peut cette déjà il fait planer explication, comprendre sa gloire. pxrentpnt les dogmafigures de MO XOGME !)E LA HAUTE MAG)E. du Tarot. Ainsi la figure l'alphabet cabalistique n" t, appelée le Bateleur, le principe représente divine et humaine actif dans l'unité de l'autotélie le n° 2, appelé vulgairement.la l'unité dogmatique fondée sur Papesse, figure les nombres, c'est la Cabale ou la Gnose personnifiée; te n° 3 représente ta Spiritualité divine sous l'emblème d'une femme aitëe qui tient d'une main l'aigle apoca- le monde suspendu au et, de l'autre, lyptique, bout de son sceptre. Les autres figures sont aussi claires et aussi facilement explicables que ces premières. Venons dire aux maintenant Bâtons, Cercles ou Pantacles, aux quatre signes, c'est-àaux Coupes, aux Ëpées et aux vulgairement Ces figures sont les hiéroglyphes ainsi, le Bâton, c'est le phallus le jod des Hébreux; hé primitif; t'Ëpée, ou le lingam, figuré captivité image appelés Deniers. du tétragramme des Egyptiens ou la Coupe, c'est le cteïs ou le c'est la conjonction des deux dans l'hébreu antérieur à la et le Cercle ou Pantacle, le vau du monde, est le hé 6nat du nom divin. par un Tarot et. réunissons prenons quatre par quatre toutes les pages formant la Roue ou P.OTA de Guittaume Postel; mettons ensemble Maintenant, LA KABALE. les quatre as, les quatre deux, dix paquets de cartes donnant 231 etc., et uous aurons hiérol'explication des noms divins sur l'échelle glyphique du triangle du dénaire que nous avons donné plus haut. On pourra donc les lire ainsi, en rapportant chaque nombre au Sephirot correspondant: mn' Quatre signes du nom qui contient tous les noms. <KETER. Les quatre as. La couronne de Dieu porte quatre fleurons. 2CBOCMAB. Les Sa sagesse s'épanche quatre deux. et forme quatre fleuve s 3 BftfAH. Les De son intelligence quatre il donne quatre preuves. 4 CnMED. Les quatre De )a miséricorde trois. quatre il est quatre bienfaits. 232 HE DOGME LA HAUTE MAGIE. 5GEBOMB. Les Sa rigueur fois quatre quatre punit cinq. forfaits quatre 6T)pHERETn. Les quatre Par quatre six. purs sa beauté rayons se révèle. 7NEMAH. Les Cétébrons quatre quatre sept. fois sa victoire éternelle. 8HoD. Les quatre Quatre fois il triomphe en son huit. éternité. 9 ÏEMD. Les Sur quatre quatre son fondements neuf. trône est supporté. <OMALCBUT. o Son unique Et conforme On voit cabalistique royaume aux Les est fleurons quatre dix. quatre fois du divin )e même diadème. si simple le sens cet arrangement de chaque tarue. Ainsi, par exemple, par LA le cinq de bâton KABALE. signifie 25S geburah rigoureusement de Jod, c'est-à-dire ou colère justice du Créateur le sept de coupe signifie victoire de de l'homme; la miséricorde ou triomphe de ta femme le huit d'épée signifie conflit ou équilibre des autres. On peut comprendre et ainsi éternel ainsi comment les anciens pontifes pour faire parler s'y prenaient les lames jetées au sort donnaient toucet oracle nouveau, mais rigoureujours un sens cabalistique sement vrai dans sa combinaison, qui seule était et, comme la foi des anciens n'accordait fortuite; rien au hasard, ils lisaient dans les oracles vidence les réponses du Tarot, de la Pro- qu'on chez tesHébre.ux l'a pressenti Théraph ou Théraphims, le premier le savant cabaliste t'undesmagiciensattitrés Quant aux figures, du cardinal un voici appelait comme Gaffarel, de Richelieu. dernier distique pour les expliquer DAME, Roi, Époux, jeune homme, Par quatre écbetons, ces Nous donnerons tails et des documents VALET. CAVAUEB, enfant, toute remonte l'humanité, à l'unité. à la fin du Rituel complets d'autres dé- sur le merveilleux DOGME 23& livre du Tarot, livre primitif, tous DE MAUTK MAGIE. et nous démontrerons la clef de toutes les dogmes, de livres ).A en un qu'il est le les prophéties mot le livre et de inspirateur ce que n'ont pressenti ni Court dans sa science, ni Âlliette ou Eteilla inspirés, de Gebelin dans ses singulières intuitions. Les dix sëphirots et les vingt-deux,tarots forment ce que les cabalistes appellent les trente-deux voies de la science lières, absolue. ils les divisent nomment Quant aux sciences en cinquante les cinquante particu- chapitres, qu'ils (on sait que porte portes ou autorité chez les Oriengouvernement rabbins divisent aussi la cabale en Beretaux).-Les signifie schit, chariot ou Genèse d'Ezéchiel;puis,de terpréter les alphabets deux sciences, et universelle, nommées deux Mercavah, manières ou d'in- cabalistiques ils forment la Gématrie et la Temu- l'art notoire, qui n'est autre et en composent chose au fond que la science complète des signes du Tarot et leur application complexe et variée à rah, la divination de tous les secrets, soit de la philo- soit même de l'avenir. sophie, soit de la nature, au vingtième chapitre de cet Nous en reparlerons ouvrage. LA CHAINE 235 MAGIQUE. 11 L LA CHAINE MAGIQUE. MANCS. t.A Le grand lumière FORCE. que nous avons appelé magique nomment âme de la que d'autres agent astrale, que les anciens chimistes noms d'Azoth et de Magnésie, terre, unique res, désignaient cette force sous les occulte, et incontestable, le secret dragon volant de est la clef de tous les empic'est le toutes les puissances; de Médée, le serpent du mystère c'est le miroir. universel des visions, le Edenique; de la nœud des sympathies, la source des amours, de cet Savoir s'emparer et de la gloire. prophétie même de la puissance agent, c'est être dépositaire de Dieu; toute la magie réelle, effective, toute la occulte est là, et tous les livres vraie puissance de la vraie science n'ont d'autre but que de le démontrer. du grand agent magique deux s'emparer et projeter; concentrer opérations sont nécessaires en d'autres fixer et mouvoir. termes, Pour 236 DE DOGME LA HAUTE de toutes choses L'auteur pour garantie doit agir c'est avoir au MAGIE. a donné mouvement pour base et la 6xité; le mage de même. est contagieux, dit-on. Pourquoi? L'enthousiasme ne se produit C'est que l'enthousiasme pas sans La foi produit la foi croire, croyances arrêtées. raison, raison une c'est vouloir vouloir; vouloir avec avec une force, je ne dirai pas mais indéfinie. infinie, Ce qui s'opère moral de dans le monde intellectuel et à plus forte raison dans le monde demandait un Archimède lorsque s'accomplit physique; et, point d'appui pour soulever le monde, il cherchait tout simplement le grand arcane magique. de Henri KunSur l'un des bras de l'androgyne SoLYE. et sur l'autre rath on lit ce mot COAGULA, et répandre mais comment Rassembler la nature; sont les deux verbes rassembler, de comment la lumière astrale ou l'àme du monde ?2 répandre et l'on répand au On rassemble par l'isolement, moyen de la chaîne magique. consiste pour la pensée dans une L'isolement absolue, pour le cœur dans une indépendance liberté entière, pour les sens dans une continence parfaite. LA Tout homme tout individu CHAINE qui a des préjugés et esclave passionné est incapable de rassembler l'expression de Khunrath, l'âme Tous 237 MAGIQUE. et des craintes, de ses passions, ou de coaguler, suivant la lumière ou astrale de la terre. adeptes ont été indépendants jussobres et chastes jusqu'à la mort qu'au supplice, et la raison de cette anomalie, c'est que, pour disles vrais poser d'une force, il né faut pas être pris par cette force de manière qu'elle dispose de vous. Mais alors, vont s'écrier les hommes qui cherchent dans la magie un moyen de contenter merveilleusement les convoitises de la nature, sert une puissance dont on ne peut pas user se satisfaire? Pauvres gens qui le demandez, vous le dis, comment le comprendrez-vous? perles ne sont-elles aucun prix donc rien, parce qu'elles à quoi pour si je Les n'ont pour le troupeau d'Epicure?Curtiusne à ceux qui trouvait-il pas plus beau décommander ont de l'or que d'en avoir soi-même ? Ne faut-il lorspas être un peu plus qu'un homme ordinaire d'être presque Dieu ? D'ailqu'on a la prétention leurs, je regrette de vous affliger ou de vous découpas ici les hautes sciences; rager, mais je'n'iuvente les rigoureuses et j'en constate je les enseigne 238 DOGME nécessités, en posant leurs premières inexorables hommes LA HAUTE MAGIE. et leurs plus conditions. était Pythagore Apollonius DE un hommelibre, de Thyane, d'un effrayante sobre et chaste; Julien-César. ont été des Paracelse faiaustérité; sait douter de son sexe, tant il était étranger aux faiblesses amoureuses Raymond Luile poussait les le plus exalté; rigueurs dela vie jusqu'à l'ascétisme Jérôme Cardan du jeûne au exagéra la pratique point de mourir de faim, si l'on en croit la tradition Agrippa, mourut pauvre et courant de ville en ville, de misère, plutôt que de subir les caprices d'une princesse qui insultait à la liberté de la science. de ces Quel a donc été le bonheur presque hommes? L'intelligence conscience du pouvoir. des et la grande secrets C'était assez pour ces être comme eux pour sa- âmes. Faut-il grandes voir ce qu'ils ont su? Non certainement, que j'écris en est peut-être la preuve; et ce livre mais, pour faire ce qu'ils ont fait, il est absolument nécessaire de prendre les moyens qu'ils ont pris. Mais qu'ont-ils réeUement fait? Ils ont étonné et subjugué ment que de bonté le monde, ils ont régné plus véritabledes rois. La magie est un instrument divine ou de diabolique orgueil, mais LA CIIAINE des joies de la terre c'est la mort 239 MAGIQUE. et des plaisirs de la vie mortelle. Alors à quoi Tout bon l'étudier? pour simplement diront la connaître, àse défier peut-etreaussi pour apprendre dulité ou de la crédulité stupide moitié (et comme de plaisir les viveurs. et puis del'incré- puérile. Hommes de ces hommes-là je pour beaucoup de femmes), n'est-ce pas un satisplaisir très grand que -celui de la curiosité vous ne deviendrez faite? Lisez donc sans crainte, compte pas magiciens malgré vous. absolu D'ailleurs ces dispositions de renoncement les courants ne sont nécessaires que pour établir la face du monde; relatives et bornées et changer universels il est des à magiques tain cercle, qui ne demandent pas d'aussi ques vertus. On peut agir sur les passions ou les les sympathies passions, déterminer opérations un cerhéroïpar les antipa- affiiger même et guérir, sans avoir la touteêtre prévenu puissance du mage; il faut seulement d'une réaction produ risque qu'on peut courir thies, portionnelle ment à l'action être victime. Tout et dont on pourrait ceci sera expliqué faciledans le Rituel. Faire la chaîne magique, c'est établir un cou- DOGME 240 DE LA HAUTE MAGIE. rant magnétique, qui devient plus fort en raison de l'étendue de la chaîne. Nous verrons dans le Rituel peuvent se produire manières de former sont les différentes et quelles Le baquet la chaîne. assez magique °cles d'illuminés, des chaînes certains ces courants comment était une chaîne imparfaite; plusieurs grands cerdans différents pays du Nord, ont plus prêtres de Mesmer La société puissantes. célèbres catbohques même de par leur puis- et leur impopularité est établie sur te plan et suivant les conditions des chaînes magiques les plus puissantes, et c'est le secret de icur force, sance occulte a la grâce ou a ta uniquement qu'ils attribuent volonté de Dieu, solution vulgaire et facile de to~ les problèmes de force en influence ou en enLr.nnement.Nunsaurons la série de à apprécier, cérémonies et dans noire d'évocations tiitue!, vcri'abic- le p!'a:id œuvre de magiques qui composent sous le nom d'exercices de saint la vocation ment Ignace. Tout par une arrêtées, enthousiasme propagé dans une société, et de pratiques suite de communications un courant se magnétique' produit conserve ou s'augmente par est d'entraîner courant le courant. Lactton du et d'exalter souvent LA outre mesure 241 MAGIQUE. et impressionnables les tempéranerveuses, les personnes les organisations faibles, ments CHAINE tions. ou aux hallucinadisposés à l'hystérisme Ces personnes bientôt de puisdeviennent sants véhicules avec force .même tations de la force et projettent magique, astrale dans la direction la lumière du courant; s'opposer de la force, ce serait combattre la fatalité.Lorsque Saül ou Schô) vint se jeter, et tout l'entêtement christianisme d'un aux manifes- en quelque manière le jeune pharisien avec tout le fanatisme sectaire, en travers il se mettait envahissant, à son insu, à la merci alors du lui-même, de la puissance qu'il croyait aussi fut-il foudroyé par un formidable combattre; sans éclair magnétique, rendu plus instantané cérédoute par l'effet combiné d'une congestion brale et d'une jeune israélite contemporain solaire. et dans laquelle dont on rit malgré soi même pour la combattre. magiques et les courants magnétiques s'établissent cent,suivant des lois fatales t. du deRatisbonneest un fait Alphonse absolument de même nature. Nous dès qu'on s'en approche, Je dirai plus, les cercles t. La conversion telle secte d'enthousiastes connaissons à distance brûlure on s'enrôle d'eux-mêmes et influen- ceux qu'ils soumettent DE DOGME 2&2 Chacun à leur action. aubit l'influence. HAUTE MAGIE. de nous est attiré qui est de relations cercle LA sou comme l'incarnation Jacques Rousseau ce légiscet homme 'que française, du spirituelle fluence fut entraîné magique triste par l~in- de libertins d'hôte. dans Jean- la plus de ses enfants, de table et naïvement simplement c'est un fait que personne accepta humaine, à 'd'un cercle magnétique un courant monde de la raison action de sa vie, l'abandon il Rousseau, Jean-Jacques la plus la nation et dont monde de la révolution lateur un dans et par Il le raconte ses Confessions, et n'a remarqué. Ce sont souvent les grands cercles qui font les grands Il n'y a pas de génies hommes, et réciproquement. il y a des hommes excentriques, et le incompris; avoir été inventé mot semble par un adepte. en génie est celui qui cherL'homme excentrique che à se former force d'attraction rants établis. un cercle centrale Sa destinée lutte ou de réussir. Quelle en des chaînes est d'être la contre luttant et des coubrisé est la double dans la condition de la réussite en pareil cas? Un point central de fixité et une action circulaire d'initiapersévérante tive. L'homme,de génie est celui qui a décoùvert une loi réelle, et qui par conséquent possède une LA force invincible mourir CHAINE d'action 2~ MAGIQUE. et de direction. Il peut a voulu s'accom- à l'œuvre; mais ce qu'il sa mort, et souvent même plit malgré sa mort car ta mort est une véritable pour le génie. le plus grand après je m'élèverai Quand des initiateurs, à cause de assomption de terre, disait j'entraînerai tout moi. La loi des courants mouvement vement même est toujours est celle du magnétiques de la lumière astrale. Ce moudouble et se multiplie en sens contraire. Une grande action prépare toujours une réaction égate, et le secret des grands succès est tout entier dans la prescience des réactions C'est ainsi que Chateaubriand, saturnales révolutionnaires, l'Immense succès par le dégoût des et prépara pressentit inspiré de son Génie du christianisme. à un courant qui commence son cercle, S'opposer c'est vouloir être brisé comme le fut te grand et au courant infortuné Julien s'opposer eïnpereur tout le cercle de son action, c'est qui a parcouru contraire. la tête du courant Le grand prendre c'est celui qui arrive à temps et qui sait homme, à propos. Voltaire, du temps des apôtres, et n'eût pas trouvé d'échos pour sa parole, innover n'eût été peut-être qu'un parasite ingénieux des festins DOGME 244 de Trimalcyon. DE LA HAUTE A l'époque une nouvelle est prêt pour siasme évangélique MAGIE. où nous tout vivons, de l'enthouexplosion et d u désintéressement chrétien, cause du désenchantement précisément sel, du positivisme égoïste et du cynisme univerpnblic les plus grossiers. Le succès de certains livres et les tendances des esprits sont mystiques des symptômes non équivoques de cette dispodes intérêts sition générale. On restaure les églises et l'on en plus on se sent vide de croyanon en espère le monde entier attend' bâtit de nouvelles ces, plus encore une fois le Messie, venir. Qu'il se trouve, et il ne par peut tarder à un homme exemple, haut placé par son rang ou par sa fortune, un pape, un roi, ou même un juif millionnaire, et que cet homme sacrifie et solennellement publiquement tous ces intérêts qu'il matériels se fasse le rédempteur au salut de l'humanité, des pauvres, le propades doctrines de dévoue- gateur et même la victime et il se fera ment et de charité, concours sement immense, moral complet autour et il se produira dans le monde. de lui un un bouleverMais la haute est avant tout nécessaire, position du personnage car, dans nos temps de misère et de charlatanisme. tout Verbe venu d'en bas est suspect d'am" LA bition CHAINE et de fourberie 2~5 MAGIQUE. intéressée. Vous donc qui être ni des rien et qui n'avez rien, n'espérez apôtres ni des messies. Avez-vous la foi et voulezn'êtes vous agir aux en raison de votre d'action, moyens foi, arrivez qui sont l'influence du rang on faisait de et le prestige de la fortune. Autrefois l'or avec la science, aujourd'hui il faut science avec volatiliser rialisé de le fixe l'or. d'abord refaire On a fixé le volatil, en d'autres il faut on a maté- à spiritualiser la matière. La parole la plus sublime n'est pas écoutée de nos jours, si elle ne se produit pas sous l'esprit, la garantie représente manuscrit? d'un il faut venir termes, la nom, une valeur maintenant c'est-à-dire matérielle. d'un succès ,qui Combien vaut un Ce que vaut en librairie la signature de l'auteur. La raison sociale Alex. Dumas et C", par une des garanties littéraires exemple, représente mais la maison Dumas ne vaut de notre époque habituels les romans. Que que pour ces produits Dumas trouve une magnifique utopie ou une solution admirable du problème religieux, on ne considèrera ses découvertes que comme des caprices amusants du romancier, et personne ne les prendra au sérieux; la célébrité du matgré européenne moderne. Nous sommes Panurge de la littérature 2&6 DOGME dans le siècle des en raison DE LA HAUTE positions MAGIE. acquises chacun vaut et commèrde ce qu'il est socialement parlant. La liberté illimitée de la parole cialement a produit un tel conuit de discours, qu'on ne demande mais: Que dit-on? ptus aujourd'hui: on sa sainteté Qui a dit cela? Si c'est Rothschild, Pie !X, ou même chose. quelque fût-U c'est Dupantoup, monseigneur Si c'est Tartempion, Tartempion (ce qui est possible après tout) un d'ailleurs prodige encore ignoré de génie, bon sens, ce n'est rien. A ceux donc qui me diraient de science et de Si tu as le secret et de la force qui peut changer le monde, pourquoi ne fen sers-tu pas? je répondrais Cette science m'est venue trop tard pour des grands succès le temps etj'ai perdu, pour t'acquérir, et les ressources qui m'auraient mis à même, peutd'en faire usage mais je l'offre à ceux être, moi-même, qui sont en s'en servir. Hommes riches, satisfaits an cœur voûtez-vous pauvre de grands du monde, qui n'êtes pas de ce que vous avez, et qui vous sentez une ambition plus noble et plus vaste, illustres, les rois position être d'une et obscur les pères civilisation a d'un monde nouveau, Un savant rajeunie?: retrouvé le levier d'Archi- LA il vous et mède, MAGtQtJE. l'offre 247 le seul pour bien de sans rien vous demander l'humanité, Les CHAINE phénomènes qui en échange. ont dernièrement tout et l'Europe l'Amérique et des manifestations parlantes agité à propos des tables fluidique's ne sont autre chose que des courants magnétiques qui commencent à se former, et des sollicitations de la nature qui nous invite, à reconstituer pour le salut de l'humanité, de grandes chaînes sympathiques et En effet, la stagnation de la lumière religieuses. astrale serait la mort du genre humain, et les torpeurs de cet agent secret se sont déjà manifestées de décomposition et symptômes par d'effrayants de mort. Le cboléra'morbus, maladies des pommes de terre pas une autre cause, l'ont obscurément et vu en songe les deux pastoureaux symboliquement de la Salette. La foi inattendue concours comme les par exemple, et du raisin, n'ont immense qu'a trouvée leur récit, et le de pèlerins déterminé par un récit aussi singulier et aussi vague que celui de ces deux enfants saus instruction et presque sans moralité, sont des preuves de la réalité magnétique du fait et de la tendance même à opérer fluidique de la terre la guérison de ses habitants. elle- DOGME 248 DE Les superstitions est instinctif même LA HAUTE MAGIE. et tout ce qui dans la nature sont instinctives, a une raison d'être à cela que les sceptiques de tous les temps n'ont pas assez réfléchi. Nous attribuons donc tous les faits étranges du des choses mouvement versel, pour c'est des tables à l'agent uni- magnétique une chaîne d'enthousiasmes qui cherche former de nouveaux courants. C'est une force mais qui peut être dirigée aveugle par elle-même, des hommes et qui est influencée par la volonté par les opinions courantes. t'en veut que ce soit un commun cule Ce fluide de toutes les vibrations entre les personnes solidarité physique, Le mouvement de la chose les ondulations de l'agent tantôt merveilleux, mensonge toute des rêves et le véhiétablit, et de la pensée. inerte, déterminé obéit universel, et reproduit dominante, tantôt nerveux une véritable impressionnables, et transmet des unes aux autres de l'imagination lations le milieu sensitives, les impressions l'impression étant fluide, de tous les organismes si universel, la lucidité toute par donc dans ses révé- des songes la bizarrerie les plus incohérents les plus et tout frappés sur les meubles, le et les plus vagues. Les coups à l'agitation LA CHAINE de la vaisselle, bruyante 2&9 MAGIQUE. tes instruments de musi- sont des illusions, proque jouant d'eux-mêmes, duites par tes mêmes causes. Les miracles des conde Saint-Médard vulsionnaires et semblaient ordre de la nature. même souvent les lois interrompre' d'une part, produite par Exagération, qui est l'ivresse la fascination du étaient occasionnée spéciale de lumière astrale; et de l'aucongestions ou mouvements à réels imprimés tre, oscillations la matière inerte par l'agent universel et subtil du parles mouvement voilà tout ce qu'il y avait si merveilleuses, comme on et de la vie au fond de ces choses s'en convaincre en reproduisant pourra facilement à volonté, par les moyens indiqués au Rituel, les plus étonnants de ces prestiges, aisément appréciable, l'absence, constatant de supercherie,. ou d'erreur. d'hallucination Il m'est et..en arrivé plusieurs fois, à la suite d'expé- magique faites avec des personnessans bonne intention et sans sympatbie, d'être éveillé en sursaut, la nuit, par des impressions et riences de chaîne des contacts entre main autres, Une nuit, effrayants. la pression d'une je sentis réellement véritablement qui m'étranglait; je me levai, et je me mis tranquillement lampe, j'allumai ma à travailler 250 DOGME pour utiliser du sommeit. DB LA mon insomnie sourds MAGIE. et chasser les fantômes se déplaçaient près de et se frottaient s'agitaient Alors des livres moi avec bruit, les papiers les uns contre les autres, si elles allaient comme HAUTE étaient avec curiosité, les boiseries se fendre, craquaient et des coups J'observais frappés dans le plafond. mais avec tranquillité, tous ces phési pas moins merveilleux seule en faisait les frais, tant il y qui n'jen étaient nomènes, mon imagination avait de réalité dans leurs apparences. viens de dire que je n'étais nullement D'ailleurs je effrayé, et de toute autre chose que des que je m'occupais sciences occultes au moment où ils se produisaient. faits que je C',est par le retour de semblables fus amené à l'aide que naires d'évocation des expériences du cérémonial des anciens, et magique j'obtins que à tenter les résultats je constaterai de cet ouvrage. vraiment au treizième extraordichapitre LE GRAND 12~ LE 251 OEUVM. M GRAND ŒUVRE. eisctM. CMY. Le grand œuvre, création de l'homme avant toute chose, la c'est-à-dire lui-même, fait de ses facultés pleine et entièrequ'n la conquête de son avenir; c'est, par et c'est surtout parfaite l'émancipation de sa volonté, qui lui assure l'empire universel de l'Azotb et le domaine de la Magnésie, c'est-à-dire u.n plein pouvoir sur l'agent magique universel. Cet agent magique, que les anciens philosophes ont déguisé sous le nom de matière hermétiques détermine -première, et l'on peut réellement modifiable, à ta transmutation moyen cine universelle. c'est un fait sement dés formes Ceci scientifique démontrable. de la substance arriver et à la méde- métallique n'est pas une déjà éprouvé hypothèse, et rigoureu- Nicolas Fiamel deux, menses. par son et Raymond Luile, pauvres ont évidemment distribué des richesses Agrippa n'est jamais arrivé qu'à tous im- la pre- 232 DOGME DE LA UAUTE MAGIE. partie du grand œuvre, et il est mort à la luipeine, luttant pour se posséder uniquement même et fixer son indépendance. mière Il y a donc deux opérations l'autre matérieHe, spirituelle, l'une tenue dépendent est d'ailleurs hermétique con. dans le dogme d'Hermès gravé primitiveNous en dit-on, sur une table d'émeraude. ment, ceux et qui de l'autre. Toute la science avons l'une hermétiques les premiers voici déjà explique articles; à l'opération du grand qui se rapportent œuvre « Tu sépareras la terre du feu, le subtil dé l'épais, avec grande industrie. doucement, Il monte de la terre cend en terre, rieures auras et inonde fuira il des- la force des choses supé- par pour ce la gloire de tout moyen cela toute obcurité s'en- de toi. » C'est vaincra et derechef et inférieures. » Tu le et il reçoit au ciel, la force forte de toute force, toute chose subtile et pénétrera solide. » Ainsi le monde a été créé. » car elle toute chose LE le subtil Séparer dans la première de tout préjugé et de tout par l'usage du sel philosophique, du mercure, opéson c'est affranchir intérieure, âme sagesse; 253 OEUVRE. de l'épais, qui est tout ration, GRAND vice ce qui se fait de la c'est-à-dire c'est-à-dire-de l'habileté per- et du travail puis enfin du soufre, qui vitale et la chaleur de la volonté. sonnelle représente On arrive l'énergie par ce moyen à changer en or spirituel les choses même les moins précieuses, et jusqu'aux de la terre. C'est en ce sens qu'il faut immondices entendre les paraboles phes, de Bernard de Marie le Trévisan, l'Égyptienne mais dans l'alchimie; de la tourbe des philoso- de Basile Valentin, et des autres prophètes leurs comme œuvres, de dans le grand œuvre, il faut séparer habilement le subtil de l'épais, le mystique du positif, l'allégorie de la théorie. Si on veut les lire avec plaisir et'avec intelligence, quement il faut d'abord les entendre allégorides allé- dans leur entier, puis descendre aux réalités par la voie des correspondances gories ou analogies dans le dogme unique: indiquées Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et réciproquement. Le mot ART retourné, écritures sacrées otHu et primitives, à la manière c'est-à-dire des de droite DE DOGME 25& LA HAUtE MA6!E. à gauche, exprime, par trois initiales, les différents théorie degrés du grand œuvre. T signifie ternaire, Nous donA, adaptation. R, réalisation; et travail au douzième nerons, chapitre du Rituel, les recettes et spécialedes grands'maîtres pour l'adaptation, ment celle qui est contenue dans la forteresse hermétique Nous teurs d'Henri Kbunrath. signalons un admirable ici aux traité recherches de nos lec- à Hermès attribué Tris- mundi. et qui porte le titre de ~Merua se trouve seulement dans quelques édiet contient, sous des allégories d'Hermès, mégiste, Ce traité tions pleines de poésie et de profondeur, création des êtres par eux-mêmes, création qui résulte de l'accord le dogme de la ou de la loi de de deux forces, de le fixe et le appelaient que les alchimistes la nécessité et volatil, et qui sont, dans l'absolu, la liberté. On y explique la diversité des formes celtes répandues dans la nature par la diversité des esprits, et les monstruosités des efforts. par la divergence de cet ouvrage sont La lecture et la méditation indispensables approfondir sérieusement Quand à tous les qui veulent adeptes de la nature et se livrer les mystères à la recherche les maîtres du grand œuvre. en alchimie disent qu'il faut LE GtUtND MOV&Ë. 255 peu de temps et peu d'argent pour accomplir les œuvres de la science, surtout lorsqu'ils amrment lorsqu'ils parlent qu'un seul vase est nécessaire, du grand et unique athanor que tous peuvent en usage, qui est sous la main de tout le mettre monde et que les hommes possèdent sans le savoir, ils font allusion à l'alchimie et mophilosophique rale. En eSet, une volonté forte et décidée peut arriver en peu de temps à l'indépendance absolue, et nous possédons tous l'instrument le chimique, grand et unique athanor qui sert à séparer lesubtil de l'épais et le fixe du volatil. Cet instrument, comme complet le monde, elles-mêmes, mathématiques du sages sous l'emblème l'étoile a cinq pointes, humaine. telligence nommant et précis comme est désigné pentagramme qui est le signe absolu J'imiterai les sages par ou lès les de de l'in- en ne les il est trop facile de le deviner., point La figure du Tarot qui correspond ace chapitre a été mal comprise par Court de Gebelin et par Eteilla, commise représente dos, deux pendu ont cru.y voir seulement une erreur allemand. Cette figuré par un cartier un homme, les mains liées derrière le qui sacs attachés aux aisselles, et d'argent par un pied à une potence composée de deux 256 troncs DE DOGME d'arbre ayant LA HAUTE MAGIE. chacun la racine de six branches la coupées et d'une traverse complétant figure du Tau hébreu n les jambes du patient sont, croisées et ses coudes forment un triangle avec sa tête. Or le triangle surmonté d'une croix signifie, la fin et la perfection du grand œuvre, avec celle de la lettre n qui identique signification est la dernière de l'alphabet sacré. .en alchimie, Ce pendu c'est donc l'adepte, lié par ses engagements, spiritualisé ou les pieds tournés vers le ciel c'est aussi l'antique torture immortelle Prométhée, subissant dans une la peine de son glorieux larcin. Judas le traître, et son supplice C'est vulgairement menace les révélateurs du grand arcane. Enfin, pour les cabalistes juifs, ce pepdu, qui correspond à leur douzième dogme, celui du Messie promis, est une protestation contre le Sauveur reconnu et ils semblent lui dire encore: par les chrétiens, Comment sauverais-tu les autres, toi qui n'as pu te sauver toi-même? 2 Dans le Sepher-Toldos-Jeschu, binique parabole antichrétienne, Jeschu, dit avec voyageait gende, l'Iscariote. Ils arrivèrent compilation rab- on trouve le rabbin Simon tard une singulière auteur de la lé- et Judas Barjona à une et fatigués LE maison isolée (jRANH ils avaient OEUVRE. 957 très faim et ne trouvèrent amanger qu'une jeune oie fort petite et très maigre. C'était trop peu pour trois personnes; la partager c'eût été aiguillonner la faim sans la seulement satisfaire. Ils convinrent comme iis tombaient d'abord, dit Jeschu, souper; a notre songes, et celui de la tirer de sommeil au sort; Allons mais, dormir le qu'on préparera nous nous raconterons nos pendant réveil qui aura fait le plus beau rêve tout seul la petite oie. Ainsi fut fait. Ils mangera dorment et se réveillent. rêvé que j'étais le vicaire Moi, dit saint Pierre, j'ai de Dieu. Moi, dit Jeschu, Et moi, reprit hypocrite- que j'étais Dieu même. ment Judas, j'ai rêvé qu'étant somnambule relevais, je descendais doucement, je je me retirais l'oie de la broche et je la mangeais. JLà-dessus on mais l'oie avait effectivement disparu descendit; Judas avait rêvé tout éveilla Cette légende (1). est une protestation du positivisme En effet, pen- chrétien. juif contre le mysticisme dant que les croyants se livraient à de beaux rêves, (<) Cette anecdote se trouve, non dans le texte même du Sepher ques Toldos Jeschut, mais dans les commentaires rabbini- de cet. ouvrage. T. 1. 17 258 DOGME l'Israélite tienne, MAGIE. BACTE de la civilisation chré- vendait, agiotait, devenait des réalités de la vie présente, riche, travaillait, et se en mesure aux cultes Les scrit. LA le Judas proscrit, s'emparait mettait DE de prêter desmoyensd'existence si longtemps mêmes qui l'avaient prode l'arche, restés adorateurs anciens ont Ëdélesauculteducofïre-fbrt, la maintenant Bourse pour temple, et c'est de là qu'ils gouvernent le monde chrétien. Judas peut, en effet, rire et se féliciter de n'avoir pas dormi Dans les anciennes tivité, le Tau hébreu qui confirme encore zième lame du Tarot ratrice de quatre du Duodénaire, cela même, saint Pierre. antérieures à la capce croix, a la figure d'une notre interprétation de la doucabalistique. triangles, est aussi La croix, le-signe génésacré et les Égyptiens pour l'appelaient, la clé du ciel. Aussi Eteilla, embar- rassé dans ses les nécessités écritures comme longues recherches pour concilier de la figure avec son opi(il avait subi en cela l'influence de Gebelin), a-t-il placé dans la analogiques nion personnelle du savant Court main de son pendu redressé, dont il a fait la Pruformé de deux serdence, un caducée hermétique avait compris la pents et d'un Tau grec. Puisqu'il nécessité du Tau ou de la croix, à la douzième page LE G&ANÏ) OEUVRE. 259 du livre de THOT, il aurait tiple que, et magnifique le Prométhée qui ne touche dû comprendre du pendu symbole de la science, 'herméti- l'homme que par la pensée base est au ciel, l'adepte libre etsacriSé, teur menacé la terre le mul- vivant et dont la le revéta- L conjuration du judaïsme contre le Christ, qui semble être un aveu involontaire déjà divinité occulte du cruciné, le signe enfin de t'œuvre accomptie, du cycle terminé, le de mort, Tau intermédiaire, avant sacré. le dernier fois, qui résume, une première les signes de l'alphabet denaire, 260 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. a N. 13 LA NÉCROMANCIE. EïtPStS. MM. Nous avons dit que les images conservent C'est aussi dans cette de les formes la lumière des personnes se et des choses. qu'on peut évoquer qui ne sont plus dans notre c'est et astrale lumière par son moyen les mystères aussi contestés monde, sent ceux dans que s'accomplisque réels de la nécromancie. Les cabalistes qui ont parlé prits ont simplement du monde des es- raconté ce qu'ils (1), qui écrit ce livre, a évoqué, et il a vu. Disons d'abord ce que les maîtres ont écrit de ont vu dans leurs évocations. Ëliphas Lévi Zahed leurs visions ou de leurs intuitions dans ce qu'ils appelaient là lumière de gloire. On lit dans le livre hébreu de la /~t~M<oH des (<) Ces noms hébreux, traduits en français, sont AlphonseLouis Constant. LA âmes qu'il NËCROMANCtE. 261 y a des âmes de trois sortes les filles les filles des anges et les filles du péché. trois sortes Il y a aussi, suivant le même livre, les esprits captifs, les esprits errants et d'esprits d'Adam, les esprits couples. naissent captives stryges témérité libres. Les âmes sont envoyées par Il y a pourtant des âmes d'hommes qui veuves, et dont les épouses sont retenues par Lilth et par Naëmah, les reines des -ce sont d'un les âmes vœu de célibat. homme renonce femmes, il rend esclave l'épouse qui lui était destinée. dès qui ont à la expier Ainsi, l'enfance lorsqu'un l'amour des à des démons de la débauche Les âmes croissent et se multiplient dans le ciel ainsi que les corps sur la terre. Les âmes immaculées sont les filles des baisers des anges. Rien ne peut entrer du ciel. animait sur dans le ciel que ce qui vient divin qui Après la mort, donc, l'esprit l'homme la terre l'un retourne seul au ciel, et laisse et dans l'atmosphère deux cadavres terrestre sidéral; l'un et l'autre élémentaire, aérien et inerte le mouvement déjà, l'autre encore animé par universel de l'âme du monde, mais destiné à mourir sances astrales lentement, absorbé qui l'ont produit. par les puisLe cadavre ter- 262 DOGME restre est visible DE LA l'autre HAUTE MAGIE. est invisible aux yeux des et vivants, et ne peut être aperçu corps terrestres de la lumière astrale au uue par les applications <ra?~ue!</e, qui communique ses impressions au et affecte ainsi l'organe de la système nerveux, vue jusqu'à lui faire voir les formes qui sont conservées et les paroles qui sont écrites au livre de la lumière vitale. l'homme Lorsque s'évapore comme a bien vécu, le cadavre astral un encens vers pur en montant a vécu mais si l'homme les régions supérieures dans le crime, son cadavre qui le retient cherche encore les objets de ses pasprisonnier, les sions et veut se reprendre à la vie. Il tourmente songes des jeunes filles, se baigne dans la vapeur du sang répandu, se sont écoulés sur les trésors en efforts et se traîne matériels et revivre. boivent; il mémoire se perdre sent pour des endroits où se faire Mais les astres son des organes et le l'aspirent lentement, sa s'affaiblir, intelligence Ses anciens tout son être vices lui apparaissent sous des figures monstrueuses; Le malheureux et le dévorent. le poursuivent l'attaqueut autour les ptaisirs de sa vie il veille encore qu'il a possédés et enfouis ;its'épu)se douloureux, dissoudre. astral, se et ils perd LA ainsi successivement 263 NÉCROMANCIE. tous les membres puis il meurt pour et car il perd alors sa personnalité Les âmes qui doivent vivre, mais qui à ses iniquités; et pour jamais, sa mémoire. ne sont qui ont servi la seconde fois pas encore entièrement restent purifiées, plus ou moins dans le cadavre astral, la lumière captives longtemps ou elles sont brûlées par odi- et à le dissoudre. que qui cherche à se l'assimiler C'est pour se dégager de ce cadavre que les âmes souffrantes parfois dans les vivants, et y un état que les cabalistes appel- entrent dans demeurent lent e?M6n/onnc[<. Ce sont ces cadavres nécromancie. mortes aériens des Ce sont ou mourantes, elles qu'on évoque par la des substances larves, on se met en avec lesquelles ne prdinairement parler peuvent de nos oreilles produit que par le tintement par nerveux dont j'ai parlé, et ne rail'ébranlement rapport; sonnent ordinairement pensées ou nos rêves. Mais mettre voir ces formes pour dans sommeil magnétiser qu'en un état somo&tnbulisme lucide étranges, exceptionnel, et de la mort, soi-même réfléchissant qui c'est-à-dire et arriver et éveilla. ou nos il faut se tient du qu'il faut se à une sorte de La nécromancie DOGME DE LA HAUm 26/) obtient donc des résultats réels, M~m. et les évocations de la magie peuvent produire des visions véritables. Nous avons dit que, dans le grand agent magique, se conservent toutes les astrale, qui est la lumière des choses, toutes les images formées, empreintes soit par les rayons; soit par les reflets c'est dans cette lumière nos songes, que nous apparaissent c'est cette lumière qui enivre les aliénés et entraîne leur endormi jugement à la poursuite des fantô- mes les plus bizarres. Pour voir sans illusions dans il faut écarter cette lumière, les renets par une volonté puissante, Rêver tontéveillé, et les orgies ciers dans à soi que les rayons. c'est voirdansla lumière astrale et n'attirer du sabbat, racontées par tant de sor- ne se préjugements criminels, sentaient Souvent pas à eux d'une autre manière. et les substances les préparations employées pour parvenir nous leurs à ce résultat le verrons étaient dans le Rituel horribles, mais comme les résultats jamais douteux. On voyait, on entendait, touchait les choses les plus abominables, les n'étaient on les plus impossibles. Nous revienplus fantastiques, drons sur ce sujet dans notre quinzième chapitre; nous morts. ne nous occupons ici que de l'évocation des L.\ Au printemps NËCHUMANOE. de l'année dres pour me livrer, sans des lettres d'introduction naturel. avec d'abord à des chagrins d'intérieur et à la science. J'avais distraction, pour des personnages du monde sur- de révélations vis plusieurs, J'en beaucoup différence 185~, j'étais allé à Lon- échapper et curieux éminents 265 de politesse, et je trouvai en eux, un grand fond d'in- ou de légèreté. On.me demandait tout des prodiges comme à un charlatan. J'étais un peu car, à vrai dire, loin d'être découragé, disposé à initier les autres aux mystères de la magie cérémonielle, j'en avais toujours craint, pour moiles illusions et.les fatigues; d'ailleurs ces même, cérémonies exigent difficile à rassembler. l'étude de la haute aux adeptes anglais, un matériel dispendieux Je me renfermais et donc dans et je lie songeais plus à lorsqu'un jour, en rentrant Cabale, Ce pli je trouvai un pli à mon adresse. contenait la moitié d'une carte coupée transversalement, et sur laquelle je reconnus tout d'abord le mon hôtel, caractère du sceau de Salomon, et un papier fort « Demain à petit sur lequel était écrit au crayon trois heures, devant l'abbaye de Westminster, on vous présentera l'autre moitié de cette carte." Je me rendis à ce singulier rendez-vous. Une voiture 266 DE DOGME stationnait sur la place. mon fragment s'approcha la portière de carte HAUTE MAGIE. Je tenais, sans affectation, à la main un domestique de moi et me fit signe en m'ouvrant de la voiture. Dans la voiture était une en noir, dame LA dont était le chapeau recouvert d'un voile très épais; ter près d'elle, elle me fit un signe de monen me montrant l'autre moitié de que j'avais reçue. La portière se reterma, la voiture roula et, la dame ayant relevé son voil&, la carte je pus voir que j'avais affaire à une personne âgée, ayant sous des sourcils gris des yeux noirs extrê« Sir, me ditmement vifs et d'une fixité étrange. elle, avec un accent très prononcé, je sais entre les adeptes; que la loi du secret est rigoureuse une amie Je sir B* L* qui vous a vu, sait qu'on vous a demandé anglais des expériences, refusé de satisfaire cette curiosité. et que vous avez Peut-être n'aviez- vous pas les choses nécessaires je veux vous monmais je vous trer un cabinet complet magique demande, avant tout, le plus inviolable vous ne me faites neur, chez je vais donner ordre vous. » Je fis la promesse moi, et j'y qualité,ni pas cette suis fidèle la demeure promesse qu'on vous secret. Si sur l'honreconduise qu'on exigeait de en ne disant ni le nom, ni la de ce' dame, que je pecon- LA nus bientôt du 267 une initiée, pour mais ordre, premier NÉCROMANCIE. non pas précisément d'un grade très élevé. Nous eûmes dant plusieurs longues conversations, penlesquelles elle insistait toujours sur la néces- sité des pratiques me montra une truments l'initiation. Elle pour compléter et d'inscollection de vêtements me prêta magique, curieux même quelques livres bref, elle me détermina qui me manquaient; à tenter chez elle l'expérience d'une évocation à laquelle je me préparai pendant vingt complète, et un jours, tiques en observant scrupuleusement au treizième chapitre indiquées le fantôme sur roger deux du divin secrets l'un l'autre moi-même, avait d'abord une personne cette moment, concernait cette dame. à l'évocation au mais, et, préparé tourelle pour Elle avec dernier comme le requise pour seul. Le cabinet je fus laissé était pratiqué l'évocation magiques, blanc me qui qui intéressait assister compté de confiance; les rites ves, le 2~ juillet, eut peur, personne ou l'unité est rigoureusement ternaire du Rituel. il s'agissait d'évoet de l'interApollonius Tout était terminé quer les pra- dans une on y avait disposé quatre miroirs concadont le dessus de marbre une sorte d'autel, était entouré d'une chaîne de fer aimanté. 268 DOGMH DU LA HAUTE MAGIE. blanc était gravé et doré le signe du tel qu'il est représenté a la page 105 pentagramme, et le même signe était tracé, en de cet ouvrage sur une peau d'agneau diverses couleurs, blanche Sur le marbre et neuve qui était tendue sous l'autel. Au centre de la tablede marbre il y avait un petit réchaud de cuivre avec du charbon de bois d'aulne et de laurier; un autre réchaud était placé devant moi sur un trépied. J'étais vêtu d'une robe blanche assez semblable aux robes de nos prêtres catholiques, mais et je portais sur la plus ample et plus longue, tête une couronne de feuilles cées dans une chaîne d'or. de verveine D'une main entrelaje tenais J'allumai une épée neuve et de l'autre le Rituel. les deux feux avec les substances requises et prépaà voix basse d'abord, rées, et je commençai, puis la voix par degrés, les invocations du La fumée s'étendit, la flamme fit vaciller en élevant Rituel. tous les objets qu'elle éclairait, puis elle s'éteignit. La fumée s'élevait blanche et lente sur l'autel de marbre, il me sembla blement de terre, cœur me battait branches sentir une secousse de trem- les oreilles avec et des parfums que ta flamme s'éleva, force. me tintaient et le Je remis quelques sur les réchauds, et lors- je vis distinctement, devant LA 269 NÉCROMANCIE. nature, une figure d'homme plus grandeque les et s'effaçait. Je recommençai qui se décomposait évocations, et je vins me placer dans un cercle que l'autel, je j'avais tracé d'avance entre l'autel et le trépied vis atorss'éctaicir peu n peu le fond du miroir qui était en hce de moi, derrière l'autel, et une forme blanchâtre s'y s'approcher peu à peu. dessina, lonius en fermant vris, un homme et semblant grandissant J'appelai trois fois Apol- les yeux et, lorsque je les rouétait devant moi, enveloppé tout qui me sembla être gris plutôt que blanc; sa figure était maigre, triste et sans barbe, ce qui ne se rapportait pas précisément à l'idée que je me faisais d'abord d'ApoUonius. entier d'une sorte de linceul, de froid une sensation J'éprouvai extraordinaire, lorsque j'ouvris la bouche pour interpeller le un son. Je fantôme, il me fut impossible d'articuler et, mis alors la main sur le signe du pentagramme, et je dirigeai vers lui !a pointe de t'épée, en lui commandant mentalement, m'épouvanter par et de m'obéir. ce signe, de ne point Alors, ia forme devint plus confuse, et il disparut tout à coup. Je lui comalors je sentis passer près de mandai de revenir moi comme touché un soume, et, quelque la main qui tenait l'épée, chose m'ayant j'eus immédiate- 270 DOGME DE LA MAGIE. HAUTE Je crus engourdi jusqu'à l'épaule. comprendre que cette épée offensait l'esprit, et je la plantai par la pointe dans le cercle auprès de mais je moi. La figure humaine reparut aussitôt ment sentis bres le bras un si grand affaiblissement dans mes memde défaillance et une si prompte s'emparer Dès que moi, que je fis deux pas pour m'asseoir. proje fus assis, je tombai dans un assoupissement de rêves, dont il ne me resta, fond et accompagné quand à moi, je revins qu'un souvenir confus et vague. J'euspendant plusieu.rsjourslebrasengourdi La figure ne m'avait point parlé, et douloureux. mais il me sembla que les questions que j'avais à lui faire s'étaient esprit. A celle répondait dont elle résolues de la dame, en moi voulait d'elles-mêmes une dans mon voix intérieure Mort (il s'agissait d'un homme savoir des nouvelles) Quant à et le parmoi, je voulais savoir si le rapprochement don seraient possibles entre deux personnes auxquelles je pensais, et le même écho in teneur réponMortes dait impitoyablement Je raconte ici les faits tels qu'ils se sont passés, je L'effet de cette ne les impose à la foi de personne. sur moi fut quelque chose d'inexplicaexpérience ble. Je n'étais plus le même homme, quelque chose LA d'un NËC&OMANCtË. avait en moi; je n'étais un singulier plus ni gai, ni triste, mais j'éprouvais attrait aucupour la mort, sans être, cependant, au suicide. nement tenté de recourir J'analysai autre monde 271 ce que j'avais éprouvé et, malgré nerveuse très vivement sentie, je soigneusement une répugnance réitérai deux fais, à quelques la, même distance, passé Le récit épreuve. mènes qui se produisirent celui-ci pour que je doive seulement jours diSérerait t'ajouter de des phéno- trop peu de à cette narra- un peu longue. Mais le résuldéjà peut-être tat de ces deux autres évocations fut pour moi la tion, de deux secrets cabalistiques, s'ils étaient connus de tout le monde, révélation raient, qui pourchan- ger en peu de temps les bases et les lois de la société tout entière. Conclurai-je vu et touché de ceci que j'ai réellement évoquée le grand Apollonius de Thyanes? Je ne suis ni assez pour le croire, ni assez L'effet des préparapeu sérieux pour l'affirmer. est des miroirs, des pantacles, tions, des parfums, une véritable ivresse de l'imagination, qui doit agir vivement nerveuse. siologiques halluciné sur une personne déjà impressionnable et Je n'explique pas par quelles lois phyj'ai vu et touché; j'affirme seulement 272 DOGME DE LA HAUTE MAG!E. que j'ai vu et que j'ai touché, que j'ai vu clairement et distinctement, sans rêves, et cela suffit pour croire magiques. à l'emcacité réelle J'en crois, d'ailleurs, reuse et nuisible; la santé, des cérémonies la pratique soit morale, dangesoit phy- sique, ne résisterait pas à de semblables opérations si elles devenaient habituelles. La dame âgée dont en je parle, et dont j'ai eu depuis à me plaindre, était une preuve car, n'ait ne doute pas qu'elle mancie et de la goëtie. Eue fois complétement, colères insensées, miner l'objet. ses dénégations, je de la nécrol'habitude malgré déraisonnait se livrait d'autres quelquefois à des dont elle avait peine à bien déter- J'ai quitté Londres sans l'avoir revue, fidèlement et je garderai l'engagement que j'ai pris de ne rien dire à qui que ce soit qui puisse la ou donner même l'éveil sur des faire connaître elle se livre sans doute à auxquelles pratiques, l'insu de sa famille, qui est, à ce que je suppose, fort honoet d'une assez nombreuse position rable. Il y a des évocations et des tions d'amour des évocad'intelligence, mais évocations de haine; rien ne prouve, encore une fois, que les les sphères supérieures réellement quittent esprits pour LA s'entretenir avec NÉCROMANCIE. 373 et le contraire nous, les souvenirs Nous évoquons plus probable. ont laissés dans la lumière réservoir est qui qu'ils est le universel. C'est astrale, du magnétisme commun même Julien vit autreque l'empereur les dieux, mais vieux, malades et dans cette lumière fois apparaître des opipreuve nouvelle de l'influence sur les refletsde ce courantes et accréditées décrépits: nions les tables et même agent magique qui fait parler contre les murailles. Depuis répond en frappant dont j'ai parlé toutà l'heure, l'évocation j'ai relu avec soin la vie d'Apollonius, que les historiens nous un comme représentent antique. d'élégance nius, vers la fin de lougtempsenprison. sans doute retenue J'y idéal de beauté ai remarqué sa vie, fut qu'Apollo- rasé et tourmenté Cette circonstance, autrefois et quej'avais sans y penser depuis aura peut-être déterminé la pour m'en souvenir, de ma vision, que je consiforme peu attrayante dère uniquement comme le rêve .volontaire d'un homme éveillé. J'ai vu deux autres personnages, et toujours diffé- peu de nommer, qu'il importe et par leur aspect, rents, par leur costume à voir. Je recommande, que je m'attendais leurs, la plus grande T. t. réserve aux de ce d'ail- personnes 18 qui DE 87& DOGME voudraient se livrer LA HAUTE MAGIE. à de semblables expériences il en résulte de grandes fatigues et souvent même des ébranlements assez anormaux pour occasionner des maladies. Je ne terminerai ici l'opinion distinguent ce chapitre sans signaler assez étrange de certains cabalistes qui la mort apparente de la mort réelle, ~t pas croient viennent rarement ensemble. A qu'elles leur dire, la plupart des personnes qu'on enterre seraient vivantes, et beaucoup d'autres, qu'on croit vivantes, La seraient folie mortes. serait pour exemple, eux une mort incomplète, mais réelle, qui laisse le corps terrestre sous la direction inspurement tinctive du corps sidéral. Lorsque l'âme humaine subit incurable, par une violence elle qu'elle ne peut supporter, se séparerait ainsi du corps, et laisserait à sa place Famé animale ou le corps sidéral, ce qui fait de ces restes humains quelque chose de moins vivant sorte que l'animal lui-méme. On reconles morts de cette espèce à l'extincnaît, disent-ils, en quelque tion complète du sens affectueux et moral; ils ne ils sont pas bons ils ne sont sont pas méchants, morts. Ces êtres, qui sont les champignons absorbent autant neux de l'espèce humaine, vénéqu'ils LA la vie peuvent des vivants; engourdit approche 275 NÉCROMANCIE. c'est l'âme et pourquoi donne froid leur au coeur. Ces êtres cadavéreux, s'ils existaient, raient tout ce qu'on affirmait laques et des vampires. N'est-il moins moins pas des intelligent, honnête? 2 N'en est-il pas êtres moins dont près autrefois des bruco- on se sent desquels bon, réalise- même quelquefois l'approche éteint toute croyance et tout enthousiasme, qui vous lient à eux vous dominent par vos faiblesses, par vos mauvais penchants, et vous font lentement mourir au moral, dans un supplice pareil à celui de Mezence 2 Ce sont des morts, pour des que nous prenons ce sont des vampires/que nous prenons vivants; pour des amis! 1 276 DOGME' DE LA HAUTE MAGIE. 14 à 0. LES TRANSMUTATIONS. SPHERALnM. SEMPtTEaNCtt. ACXtUUW.- Saint ait doute sérieusement Augustin être changé en âne par une pu Thessalie. sur Des théologiens la transmutation qu'Apulée sorcière ont disserté de longuement de Nabuchodonosor en bête Cela prouve simplement que l'éloquent sauvage. docteur d'Hippone ignorait les arcanes magiques, et que les théologiens en question n'étaient pas très avancés dans en exégèse. ce chapitre, Nous avons des merveilles à examiner, bien autrement et incontestables Je veux incroyables, pourtant. ou de la transformation parler de la lycanthropie des hommes en loups, si célèbre dans les nocturne veillées de nos loups-garous; les expliquer, manies maux. furieuses campagnes, par les histoires ~de histoires si bien avérées, que, pour la science incrédule a recours à des et à des travestissements Mais de pareilles hypothèses sont en anipuériles LES et n'expliquent TRANSMUTATIONS. rien. Cherchons observés des phénomènes d'abord: 277 ailleurs à ce sujet, le secret et constatons <° Que jamais personne n'a été tué par un loupsi ce n'est par suffocation, sans effusion de garou, sang et sans blessures 2° Que les loups-garous blessés traqués, poursuivis, n'ont jamais été tués sur place. 3° Que tes personnes suspectes de ces transformême, mations ont été après la chasse sées, quelquefois leur forme au loup-garou, mourantes, chez elles, plus ou moins bles- mais dans toujours naturelle. Maintenant autre retrouvées toujours constatons des phénomènes mieux attesté d'un ordre. Rien au monde n'est et plus visible que la présence de Liguori près du pape et réelle du P. Alphonse tandis que le même personnage était agonisant, observé chez lui, à une grande distance de Rome, incontestablement en prière prouvé et en extase. La présence simultanée du missionnaire Franà la fois n'a pas çois Xavier en plusieurs endroits été moins rigoureusement constatée. On dira que ce sont là des miracles; nous répon- 278 DE DOGME HAUTE LA MAGIE. lorsqu'ils que les miracles, tout simplement des phénomènes sont réels, drons Les chères sont des buables à la même médiaire reste du de leur mort même ordre du corps sidéral l'âme éveillé sont et attri- cause. parlé entre nous qui avec le moment phénomènes Nous avons pour la science. de personnes apparitions coïncidant sont qui est l'inter- et le corps matériel. souvent pendant Ce corps soml'autre que et se transporte meille, l'espace avec la pensée dans tout devant lui l'aimantation univer- qu'ouvre Il allonge ainsi sans la briser la chaîne symqui le retient attaché à notre cœur et à pathique selle. notre et c'est ce qui rend si dangereux le en sursaut pour les personnes qui rêvent. cerveau, réveil En~enet, une tout à coup la mort. La forme l'état commotion la chaîne, de les traits que Swedenborg, liques, voyait divers animaux. Osons dire forte peut et occasionner rompre subitement de notre habituel longue, trop à corps sidéral est conforme nos pensées, et modifie, à la du corps matériel. dans souvent maintenant C'est pour cela ses intuitions des esprits qu'un somnambuen forme loup-garou de n'est LES TRANSMUTATIONS. 279 autre chose que le corps sidéral d'un homme, dont le loup représente les instincts sauvages et sanet qui, pendant se guinaires, que son fantôme ainsi dort pénicampagnes, dans son lit et rêve qu'il est un véritable promène blement dans les loup. Ce qui rend le loup-garou excitation presque la sur- c'est visible, causée somnambulique par la qui le voient, ou la disposition, aux personnes plus particulière simples de la camde se mettre en communication directe pagne, avec la lumière astrale, qui est le milieu commun frayeur chez ceux des visions et des songes. Les coups portés au loupla personne réellement endormie garou blessent de la lumière par congestion odique et sympathique astrale, par du corps correspondance avec le corps ront rêver matériel. eh lisant demanderont si nous Bien croi- des personnes de pareilles sommes immatériel nous choses,'et bien éveillé; mais les hommes de science de nous prierons seulement de la grossesse et aux aux phénomènes réfléchir sur la des femmes de l'imagination influences forme de leur fruit. Une qui avait assisté rouait vif accoucha femme au supplice d'un homme qu'on d'un enfant dont tous les membres étaient rompus. 280 DE DOGME nous Qu'on sur l'âme tacle pouvait de la mère atteindre et nous l'enfant, HAUTE par et briser même souffrant et soumis pro- un horrible specde les membres les coups briser et réellement le corps de celui qui les grièvement reçoit en imagination, l'impression comment expliquerons portés et reçus en rêve peuvent blesser MAGIE. comment explique duite LA surtout so~ corps est quand à des influences nerveuses et magnétiques. et aux lois occultes qui les C'est à ces phénomènes les effets de l'enqu'il faut rapporter produisent nous aurons dont voûtement, à parler. et la plupart sions diaboliques, veuses qui affectent le cerveau, nerveux faites à l'appareil par c'est-à-dire absorbée pervertie, anormales. des proportions et extraordinaires disposent le célibat l'amour rateurs ce)se forcé, repoussé, de formes des maladies ner- sont des blessures la lumière astrale ou projetée dans Toutes les tensions extranaturelle'! aux obsession Les obses- de la volonté set aux maladies nerveuses; la haine, l'ambition, l'ascétisme, sont autant de principes et d'influences infernales. dit que le sang régulier des fantômes dans l'air vue, seraient le séminaire des femmes les couvents, généPara- engendre à ce point de des cauchemars, et l'on LES 281 TRANSMUTATIONS. tes diables à ces têtes de l'hydre comparer pourrait de Lerne, sans fin et se multiqui renaissaient par le sang pliaient même de leurs blessures. Les phénomènes des Ursulines de la possession si fatale à Urbain Grandier, de Loudun, ont été méconnus. Les religieuses étaient réellement possédées d'hystérie et d'imitation des penfanatique sées secrètes de leurs exorcistes, à leur transmises système nerveux par la lumière vaient l'impression de toutes malheureux cette avait prêtre communication sait à elles-mêmes dans cette Elles rece- les haines soulevées tout contre que ce lui; et intérieure diabolique malheureuse astrale. leur paraiset miraculeuse. Ainsi affaire tout le monde était foi, jusqu'à Laubardemont, qui, en exécutant aveuglément les sentences préjugées par le de bonne cardinal de Richelieu croyait les devoirs d'un d'autant moins de Ponce-Pilate, qu'il temps çonnait voir dans le curé, martyr. La possession guère qu'une en même véritable juge, et se soupun valet lui-même d'être lui était moins possible de de Saintesprit fort et libertin, un Pierre-du-Marché, accomplir disciple du Christ des religieuses de Louviers copie de celles de Loudun et un n'est les dia- 282 DE DOGME Mes inventent autres. sont tes victimes plus qui s'accusent fridi se reconnaît la liberté MAGIE. et sont plagiaires les uns de Gaufridi et de Magdeleine un caractère porte femmes, HAUTE peu Le procès la Palud LA coupable étrange. elles-mêmes. des de Ici ce Gau- d'avoir ôté à plusieurs dans les narines, par un simple soume de se défendre contre tes séductions. Une jeune et belle fille, de famille noble, insuméepar dans tes plus grands détails, des scèlui, raconte, nes où la lubricité le dispute au monstrueux et au Telles sont tes hallucinations ordinaires grotesque. de la fausse mysticité et du célibat mal conservé. Gaufridi et sa maîtresse étaient obsédés par leurs chimères et la tête de l'un reflétait les réciproques, cauchemars même natures Le n'a-t-il de l'autre. pas débilitées Le marquis été contagieux et malades? 2 de Sade pour lui- certaines scandaleux est une procès du père Girard des délires du mysticisme et des nouvelle preuve à sa singulières névralgies qu'il peut entraîner de la Cadière, ses suite. Les évanouissements ses stigmates, tout cela était aussi réel involontaire que la débauche insensée et peut-être Elle l'accusa de son directeur. lorsqu'il voulut se extases, retirer d'elle, et la conversion de cette fille fut une LES vengeance, car rien .n'est Un dépravés. dans le procès 283 TRANSMUTATIONS. corps cruel puissant, de Grandier les amours comme était qui pour intervenu en lui le perdre sectaire possible, sauva le père Girard pour l'honneur de la compagnie. et le père Girard Grandier étaient d'ailleurs arrivés au même résultat par des voies dont nous aurons biendmérentes, spéciale- à nous occuper dans notre seizième chapitre. Nous agissons par l'imagination sur les imaginations des autres, par notre corps sidéral sur le ment et par nos organes sur que, par la sympathie, leur, sorte nous leurs organes. En soit d'attrait, soit les uns les possédons autres et nous nous identifions à ceux sur lesquels nousvoulons contre cet agir. Ce sont les réactions d'obsession empire les nous qui font succéder plus L'amour vives l'antipathie a pour tendance or, en les identifiant souvent la aux sympathies plus d'identifier souvent, prononcée. les êtres; il les rend rivaux, si le fond des deux et par conséquent ennemis, natures est une disposition insociable, comme serait saturer également d'orgueil par exemple l'orgueil; deux âmes unies, c'est les désunir en les rendant rivales. L'antagonisme la pluralité des dieux. est le résultat nécessaire de DE DOGME 38A LA MAGIE. HAUTE vivante, Lorsque nous rêvons d'une personne c'est ou son corps sidéral qui se présente au nôtre dans la lumière astrale, ou du moins le reflet de ce même corps, impressionnés et la manière dont à sa rencontre nous révèle les dispositions égard. L'amour, sidéral de l'un en de cette secrètes par exempte, à l'image nous sommes souvent à notre personne le corps façonne et à ta ressemblance de femme que te médium animiquedeta est comme un homme et celui de l'homme comme une femme. l'autre, sorte C'est cet échange que lés cabad'une manière occulte exprimer listes ont voulu lorsqu'ils en expliquant disent, de la Genèse « Dieu a créé un terme l'amour obscur en mettant une côte d'Adam dans la poitrine de la femme et de la chair d'Ève dans la poitrine d'Adam, en sorte de la femme est que le fond du cœur d'homme et le fond du cœur de l'homme un os de la » allégorie qui n'est certaineet sans beauté. ment pas sans profondeur Nous avons dit un mot dans le chapitre précédent chair de la femme de ce que les maîtres en cabale appellent l'embryonnat des âmes. Cet embryonnat, complet après la mort de la personne qui en possède une autre, est souvent commencé de son vivant, soit par l'obses- LES r, 285uti TRANSMUTATIONS. J'ai connu sion, soit parl'amour. une jeune femme à laquelle sesparentsinspiraient unegrande terreur, et qui se livra tout a coup elle-même envers une perleur redoutaitde sonne inoffensive aux actesqu'elle part. J'en ai connu part à une évocation pable et tourmentée tains une autre qui, après avoir pris où il s'agissait d'une femme coudans l'autre monde pour cer- actes excentriques, les actes imita sans aucune de la femme morte. C'est raison à cette puis- redoul'influence qu'il faut attribuer redoutée des parents, chez table de la malédiction de la terre, et le danger véritous les peuples sance occulte table des opérations parvenu à l'isolement Cette vertu de transmutation dans l'amour, réellement de la baguette allégoriques d'une Thessalienne n'est lorsqu'on magiques des vrais adeptes. qui existe sidérale, explique de Circé. les prodiges Apulée qui se transformait pas parle en oiseau; il se fit aimer surprendre par la servante de cette femme pour les secrets de sa maîtresse, et n'arriva qu'à se changer en âne. Cette allégorie les mystères les plus cachés de l'amour. listes disent encore élémentaire, mide, que, lorsqu'on soit ondine, on l'immortalise explique Les caba- aime une femme soit gnosylphide, avec soi ou l'on meurt avec soit DOGMt! 266 M LA HAUTE MAGIE. elle. Nous avons vu que les êtres élémentaires sont des hommes imparfaits et encore mortels. La révélation dont nous et qu'on a regardée parlons comme une fable est donc le dogme de la solidarité morale en amour, qui est le fond de l'amour même et en explique la sainteté seul toute et toute la puissance. Quelle est donc cette ses adorateurs ments détruits dès qu'elle C'est la courtisane marbre de qui change et dont les enchante- en pourceaux sont l'amour? de magicienne est antique, c'est la fille tous les temps. La femme et avilit tout ce qui l'approche amour absorbe femme qui aime répand à soumise sans la la noblesse l'enthousiasme, et la vie. On a beaucoup parlé dans le siècle dernier d'un et qu'on nommait adepte accusé de charlatanisme, On sait qu'il de son vivant le divin Cagliostro. les évocations et qu'il n'a été surpassé pratiquait dans cet art que par l'illuminé sait qu'il se vantait de nouer qu'il disait avoir le secret SchrœpBer (<). On les sympathies, du grand œuvre; et mais (<)Vo!r, dans le Mtue!, les secrets et les formes de SchMBp&r ponr tes évocattoma. LES TRANSMUTATIONS. 287 ce qui le rendait encore c'était un plus célèbre, certain étixir de vie qui rendait instantanément aux vieillards la vigueur et !a séve de la jeunesse. Cette composition avait pour base !e vin de malvoisie, et s'obtenait de certains plantes. comprendra cachée. animaux Nous en par la distillation avec possédons assez pourquoi le suc du de la recette nous devons sperme plusieurs et l'on la tenir 288 DE DOGME LA HAUTE MAGIE. DP. 15 LA MAGIE NOIRE. SAMAEL. AUÏÏLtATOR. dans la magie noire. Nous allons le dieu noir anronter, jusque dans son sanctuaire; du Sabbat, le bouc formidable de Mendés. Ici, Nous entrons ceux qui unt peur doivent aux personnes sujettes feront nous nous sommes nerveuses impressions bien de se distraire imposé et les le livre, fermer ou de s'abstenir; une tâche, mais nous la finirons. Abordons question Existe-t-il Qu'est-ce d'abord un diable ?2 question, au hasard, la science la religion dit que nie philosophie répond affirmativement. A la seconde, explique déchu cette la que te diable? A la première l'ange et hardiment franchement la philosophie définition. et la se tait; la religion seule le diable c'est occulte accepte et LA Nous avons 289 pas sur ce que dit, mais nous ajouterons nouvelle EN MAGIE DIABLE AGENT POUR en nous ici une révé- LE C'EST NOIRE EMPLOYÉ MAGIQUE VOLONTÉ LE MAL GRAND PAR UNE PERVERSE. L'ancien que l'agent de la légende serpent universel, c'est Famé terrestre, de reviendrons NOIRE. déjà lation LE ne MAGIE n'est autre c'est le feu éternei de la terre chose de la vie et le foyer vivant l'enfer. le récepNous avons dit que ta lumière astraleest tacle des formes. Evoquées par la raison, ces formes avec harmonie; se produisent folie, elles viennent désordonnées tel est le berceau et des fantômes Les évocations manie ont-eUes ment, un résumât ne peuvent évoquées la par et monstrueuses: des cauchemars de saint Antoine du Sabbat. de la goëtie et de la démono?– Oui certainedonc un résultat incontestable le raconter et plus terrible que les légendes Lorsqu'on appelle le diable avec les cérémonies le diable vient et on le voit. voulues, Pour ne pas mourir n'en pas devenir foudroyé cataleptique à cette ou idiot, vue, pour il faut être déjà fou. T. <" ~90 DOGME Grandier DE LA était libertin HAUTE MAGIE. et peut- par indévotion, être déjà par scepticisme; Girard avait été dépravé et dépravateur par enthousiasme, par suite de l'ascétisme et des aveuglements égarements la foi. Nous donnerons, Rituel, toutes tiques de serve, mais juge, et qu'on au quinzième les évocations la magie pour diaboliques non pour noire, les qu'on chapitre se préserve connaisse, à jamais des de de notre et les pra- qu'on qu'on s'en les de semblables aberrations. M. Eudes tournantes être de Mirville, dont le livre sur les tables a fait dernièrement à la fois content assez de bruit, peut de la sôlution et mécontent de !a magie que nous donnons ici aux problèmes noire. En effet, nous soutenons comme lui la réalité et le merveilleux comme occulte d'accord lui pour cause de ce monde sur est en même rentes, des effets, nous leur assignons l'ancien serpent, le prince mais nous ne sommes pas la nature temps, l'instrument le serviteurdes de tout prophètes nisses. En un mot, force mise pour de cet agent aveugle, qui mais sous des directions diffébien et l'inspirateur le diable, un temps et de tout mal, pour au service des pythonous, c'est la de l'erreur, LA MAGIE 291 NOIRE. le péché mortel est, à nos yeux, la perM. de Mirville de la volonté dans l'absurde. comme sistance a donc mille mais il a une fois et une fois raison, grande fois tort. Ce qu'il faut exclure du royaume l'arbitraire. Rien n'arrive ni au l'autocratie y a deux Satan d'une chambres est contenu la sagesse divine. volonté dans dans bonne le ciel, ses écarts des êtres, c'est hasard ou ni par Il mauvaise. et le tribunal par le sénat de de DOGME 292 DE LA 16 HAUTE MAGIE. v Q. LES ENVOUTEMENTS. FOOS.. OCULUS. Ft)MCn. L'homme impur qui regarde profane cette une femme femme, avec un désir aditle Maître. grand on le fait. Toute Ce qu'on veut avec persévérance, volonté réelle se confirme toute vopar des actes par un acte est une action. Toute et ce jugement action est soumise à un jugement, lonté confirmée Ce sont là des dogmes est éternel. et des prin- cipes. ces principes et ces dogmes, le bien ou soit le mal que vous voulez, soit à vous-même, D'après dans l'étendue aux autres, de votre action, la sphère soit aux autres, volonté de votre vouloir arrivera et dans infailliblement, soit à vous; si vous confirmez et si vous arrêtez votre détermination votre par des actes. Les actes La volonté doivent être analogues à la volonté. de nuire ou de se faire aimer doit être LKS ENVOUTEMENTS. confirmée, haine pour être efficace, 293 des par actes de on d'amour. Tout ce qui porte l'empreinte d'une âmehumaine à cette âme tout ce que l'homme s'est appartient d'une manière devient son approprié quelconque dans corps, tout l'acception ce qu'on fait au corps soit médiatement, senti, la plus large du d'un homme et mot, est res- soit immédiatement, par son âme. C'est pour cela que toute au prochain est regardée comme un commencement L'envoûtement d'action hostile par la théologie d'homicide. morale espèce est un homicide, et un homicide d'autant plus lâche qu'it échappe au droit de dé.t'ense de la victime et à la vengeance des lois. Ce principe étabh, pour science et l'avertissement de notre conl'acquit des faibles, affirmons sans crainte Allons que t'cnvoûiement plus loin, et amrmons est possible. mais eu quelque sans cessedans fatal. Il s'accomplit ment possible, qu'il est non-seulesorte nécessaire et lemondo social, des agents et des patients. L'envoûtement involontaire est un des plus terribles dangers de la vie humaine. il l'insu La sympathie passionnelle soumet nécessaire- DE DOGME ment Les maladies morales les maladies physiques, et de mode goûment lèpre ou au choléra. d'un d'une HAUTE désir le plus ardent On meurt LA MAGIE. à la plus sont volonté. plus contagieuses que et il y a tels succès qu'on pourrait mauvaise et l'horrible contagieux, siècles seulement, quelques d'en- comparer connaissance contact depuis forte à la comme maladie qui, en Europe, est des mystères de l'amour, punit la profanation et une révélation des lois analogiques de la nature, ne présente encore qu'une image affaiblie des cormorales ruptions qui résultent équivoque. sympathie On parle d'un homme se venger d'un d'un rement rival, plutôt s'infecta et l'anatbème histoire de tout jaloux mal incurable, fléau commun horrible tous les jours d'une est sorcier ments. Il s'empoisonne damne pour torturer, celle qui et lâche lui-même qui, pour volontai- et en fit à la fois le d'un lit partagé. Cette ou de tout magicien pratique les envoûte- il se empoisonner, il aspire l'enfer pour le pour pour faire mourir il est positif et mais, s'il en a le triste courage, et qu'il tuera par la certain qu'il empoisonnera respirer, projection il se blesse à mort seule de sa perverse volonté. LES t) peut exister ENVOUTEMENTS. des amours 295 que ta haine, et les envoûtements sont la torture des méchants. portent convertir. fatigue Il y a, s'il ne veut nous comme l'avons deux sortes et involontaire On peut distinguer santé attire ensemble, l'envoûtement ensemble, phy- la vie, la et surtout cou- y en ait un faible et un fort, le faible, C'est pourquoi il csl important chent seuls. toujours volon- aussi l'envoûtement vivent ctqu'n absorbera Fen- c'est une Ici de la nature. la santé: Si deux enfants Dans dit, déjà d'envoûtements: moral. sique de l'envoûtement La force attire la force, la vie attire le fort se pas et danger à lutter contre les courants fluiexcités par des chaînes de volontés unies. voûtement chent bien de la bienveillance pour malheur à cet homme diques Il y a donc taire. aussi Les prières qu'on la conversion d'un homme à Dieu adresse tuent qui et celui-ci que les enfants certains les pensionnats, dépérira. étevcs cou- absorbent des autres éteves, et dans tout cercle l'intelligence il se trouve bientôt un individu qui s cmd'hommes des votontcs pare L'envoûtement commune, comme des autres. par courants t'avons nous ). est une cho.~c trps remarque on est DOGME 296 DE LA HAUTE MAGIE. porté par la foule, au moral comme au physique. à Mais ce que nous avons plus particulièrement c'est la puissance presdans ce chapitre, constater que absolue de la volonté humaine sur la détermination de ses actes et l'influence de toute démonstration extérieure même extérieures. Les envoûtements dans quents d'une nos campagnes, les choses sont encore .volontaires que les forces et solitaiignorantes par aucun Une haine franche, ou par aucune diversion. lue et sans aucun mélange ou de cupidité pour tions personnelle, celui qui en est l'objet Je dis sans données. amoureuse fré- parce chez les personnes agissent sans être affaiblies naturelles, res, sur volonté doute abso- de passion repoussée est un arrêt de mort dans certaines condi- de passion mélange parce qu'un désir, étant une attraction contre-balance et annule, la puissance de projection. Ainsi, par exemple, un jaloux n'envoûtera héritier volonté ou de cupidité, jamais efficacement son rival, et un pas par le seul fait de sa n'abrégera Les les jours d'un oncle avare et vivace. cupide envoûtements retomessayés dans ces conditions bent sur celui qui les opère, et sont plutôt salutaires que nuisibles à la personne qui en est l'objet, car il LES la dégagent elle même d'une 297 H!<YUUTt:MEi<<TS. action en s'exaltant qui se détruit haineuse outre-mesure. dans sa simtrès énergique la chose admirablement exprime Le mot envoûtement, plicité gauloise, même qu'il signifie: envoultement, action de prendre dans un quelqu'un pour ainsi dire et d'envelopper voeu, dans une volonté L'instrument formulée. n'est des envoûtements autre que le grand agent magique lui-même, qui, sous l'indevient alors réelfluence d'une volonté mauvaise, lement Le ration et positivement le démon. maléfice proprement dit, c'est-à-dire cérémonielle en vue de l'envoûtement, l'opén'agit et sert à fixer et à confirmer que sur l'opérateur, sa volonté en la formulant avec persévérance et effort, les deux conditions qui rendent la volonté efficace. Plus l'opération elle est euicace, l'imagination, de la résistance. est difficile ou horrible, plus sur qu'elle agit davantage et confirme l'effort en raison directe parce C'est ce qui explique la bizarrerie et l'atrocité même des opérations de la magie noire chez les anciens et au moyen âge, les messes du diable, les sacrements administres à des reptiles; les effusions 298 DOGME DE LA de sang, les sacrifices truosités qui sont l'essence la goëtie ou nigromancie. réellement une volonté vivant le fantôme à proprement même mons- et la réalité Ce sont gradués humaine et autres de de semblables de tout temps sur les sordes lois. La magie noire combinaison de sacriléges qu'une et de meurtres MAGIE. humains, pratiques qui ont attiré ciers la juste répression n'est HAUTE pour pervertir à jamais dans un homme et réaliser hideux du démon. C'est donc, la religion du diable, le culte des ténèbres, la. haine du bien portée à son pac'est l'incarnation de la mort et la créaroxysme parler, tion permanente Le cabaliste de l'enfer. soupçonnerait à tort été un esprit faible et superstitieux, eu d'autre -motif d'écrire sa Démonomanie u'a pas Bodin, qu'on d'avoir besoin gereuse aux en de prémunir incrédulité. véritables songeatt société les esprits Initié secrets aux le contre une trop danpar l'étude de la cabale de la magie, dangers que auxquels il avait frémi exposerait abandonnée à la méchanpuissance 11 tenta donc ce que vient d'esceté des hommes. il sayer encore parmi nous M. Eudes de Mirvilles des faits sans les expliquer, .recueillit et dénonça aux cette la spieMes inattentives ou préoccupées ailleurs LES 299 ENVOUTEMENTS. l'existence des influences occultes criminelles de la mauvaise magie. plus écouté de Mirville, de son temps que ne le sera M. Eudes des parce qu'il ne suffit pas d'indiquer et d'en préjuger phénomènes sionner les hommes l'étudier, la cause pour impres- en mourir comme de leur bantes sous haine sont pas seulement les bons, méchants. mais (.'3 certains êtres absor- il est des passions du bien, chez l'instinct même insu à leur forcent, hypocrite humaine et de la conservation Abel, un aux lâche d'ailleurs, soit le bien, de déifier yeux de Caïn, qui déshonorait par ses soumissions Combien bons torturent les était un long et pénipour la férocité de Caïn. La haine de les hommes mauvais, procède pour être tranquilles, le mal. les d'Abel que ce qui les tourmente nient qui tourmentent les méchants La douceur ble envoûtement nité. Aurons-nous on se sent desquelles l'aspiration Ce ne comme les fiancées des vampires. défaillir tifier et l'existence, de faire. l'amour de il faut cause, prouver c'est ce que nous tâchons un meilleur succès? On peut cette sérieux; l'expliquer, des opérations Bodin ne fut pas ce premier scandaleuses des meurtriers ils et s'ef- et de jusétait un la fierté à la divin'a-t-i! 300 UE DOGME pas dû souffrir LA avant HAUTE MAGIE. de se porter table attentat contre comprendre, il en eût été effrayé. n'est autre chose que le pressenti- L'antipathie ment son frère? à un épouvan- d'un envoûtement Si Abel avait pu le envoûtement possible, qui peut être d'amour et de haine, car on voit souvent l'amour succéder à l'antipathie. La lumière astrale nous avertit des influences à venir par une action sur le système nerveux plus ou moins sensible et ptus ou moins vive. Les sympathies instantanées, les amours sont des lumière aussi exactement foudroyants, astrale motivées moins mathématiquement trables que les décharges explosions de et non et démonexplicables de fortes batteries é)ec- de dangers On peut voir par là combien te profane qui joue sans cesse menacent imprévus avec le feu sur des poudrières qu'il ne voit pas. triques. Nous sommes saturés de lumière astrale, et nous la projetons sans cesse pour lui faire place et en attirer de nouvelle. Les appareils nerveux destinés sont partisoit à l'attraction; soit à la projection, les yeux et les mains. La polarité des mains réside dans le pouce, 'et c'est pour cela que, dans suivant la tradition magique conservée encore culièrement nos campagnes, it faut, lorsqu'on se trouve en com- LES tenir suspecte, pagnie dans la main, tâcher ENVOUTEMENTS. le pouce en évitant Il existe de fixer personne, mais aussi certains par une absorption animaux inattendues fluidiques est de rompre priété nous 'animaux qui leur est particulière. maux, et astrale chambres l'iVRESSE Ces antipathiques chose de fascinateur le basilic et ASTRALE, et le tard. vivants portés qu'on hallucinations astrale violemment tels sont le crapaud, les la pro- dont de lumière quelque apprivoisés et les regards les courants sont dans le regard des caché de regarder le premier ceux dont afin d'éviter quelque chose à craindre, les projections fascinateurs. dans et replié pourtant nous avons ont 301 des habite, et Ces aniou gardés garantissent de l'ivresse prestiges mot que nous écrivons la première fois, et qui explique tous les des passions furieuses; des exaltations phénomènes ici pour mentales Ëlevez monsieur, portez-en et de la folie. des crapauds me dira sur vous et des mon tards, ici un disciple et n'écrivez de plus. cher Voltaire; A cela, sérieusement que j'y songerai quand je me sentirai disposé à rire de ce que et à traiter de fous les hommes dont j'ignore, je puis répondre âoa DOGME je ne DE LA HAUTE ni la comprendrai MAG!Ë. science ni la sagesse. le plus grand des mages chrétiens, les pratiques d'un envoûopposait à l'envoûtement des remèdes Il composait tement contraire. symParacelse, souffrants, non pas aux membres et les appliquait mais à des représentations de ces mêmes membres, formées pathiques nial magique. jamais aucun veilleuses Les avant succès médecin suivant étaient n'a approché le cérémoet prodigieux, des cures mer- de Paracelse. Mais Paracelse bien et consacrées avait découvert le magnétisme Mesmer, et avait poussé jusqu'aux der- cette lumineuse découverte, conséquences à la magie des anciens, ou plutôt cette initiation le grand agent t qui, plus que nous, comprenaient magique et ne faisaient pas de la lumière astrale, nières de la magnésie universelle émanant un fluide animal et particulier de l'azoth, des sages, seulement de quelques êtres spéciaux. combat Dans sa philosophie occulte, Paracelse certainedont il n'ignorait la magie cérémonielle, mais dont il veut la terrible ment puissance, pas a6n de discréditer sans doute décrier les pratiques, la magie noire. Il place latoute-puissance du mage dans le moines intérieur et occulte. Les plus habiles LES de nos jours ne magnétiseurs il veut Cependant ENVOUTEMENTS. qu'on 303 diraient emploie les signes magides pour laguérison ques, et surtout les talismans, maladies. Nous aurons lieu de revenir; dix-huitième celse, sur les talismans chapitre, en touchant, Gaffarel, d'après dans notre de Parala grande et de la numismatique de l'iconographie question pas mieux. occultes. aussi On guérit l'envoûtement par la substituet parla rupture ou le est possible, lorsqu'elle détournement du courant astral. tion, Les traditions des sur tout ceci sont admirables et viencampagnes ce sont des restes de de loin nent certainement qui avaient été initiés et de l'Inde par des hiéaux mystères de l'Egypte On sait donc, en magie vulrophantes voyageurs. des l'enseignement gaire, druides, et confirmée déterminée c'est-à-dire envoûtement, qu'un de mal faire, une volonté obtient tou- sans jours son effet, et qu'elle ne peutse rétracter Le sorcier qui délivre quelqu'un péril de mort. d'un charme doit avoir un autre objet de sa malou il est certain il sera que lui-même maléËces. frappé et périra victime de ses propres Le mouvement astral étant circulaire, toute émis- veillance, sion azotique ou magnétique qui ne rencontre pas son DE DOGME 304 medium c'est départ revient LA HAUTE avec MAGIE. force à son point de plus étran- ce qui explique une des d'un livre sacré, celle des démons ges histoires envoyés dans des pourceaux qui se précipitèrent la mer. Cette œuvre de haute initiation ne autre tique nomme parce à fut chose que la rupture d'un courant magnéinfecté par des volontés mauvaises. Je me légion, disait la voix, instinctive que nous sommes Les possessions innombrable quantité plusieurs. du démon que des envoûtements, du patient, ne sont autre chose et il existe de nos jours une de possédés. Un saint reli- des aliénés, le gieux qui s'est voué au service frère Hilarion Tissot, est parvenu par une longue et la pratique constante des vertus expérience à guérir beaucoup de malades, et il à son insu le magnétisme de Paracelse. Il la plupart des maladies à des désordres de chrétiennes, pratique attribue la volonté ou à l'influence des perverse volontés il regarde tous les crimes comme des étrangères; actes de folie, et voudrait qu'on traitât les méchants comme les rendre Combien pauvre au lieu de tes.exaspérer et de incurables sous prétexte de les punir. desmalades, de temps frère Hilarion passera encore soit reconnu avant pour que fe un homme LES dé génie! et combien diront chapitre, d'hommes encore l'un en lisant ce graves Tissot qu'Hilarion nous traiter nous devrions 305 ENVOUTEMENTS. l'autre et moi suivant les en nous gardant idées qui nous sont communes, si nous voulons qu'on bien de publier nos théories, ne nous prenne dignes d'être aux Incurables envoyés Et pas pour des médecins elle pourtant tourne s'écriait Galilée en frappant du pied la terre. Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres, a dit le Sauveur des hommes. On pourrait aimerez la justice, et la justice vous rendra bien portants. un poison, vice. c'est même pour le corps: Un véritable vertu La méthode ajouter Vous est un gage des de longévité. cérémoniels envoûtements suivant les temps et les 'personnes, hommes artificieux et dominateurs les secrets eux-mêmes les calculer comme vertus; 'sommes varie et tous en trouvent les en et la pratique, sans même la succeset en raisonner précisément sion. Ils suivent en cela les inspirations du grand la instinctives merveilleusement, agent, qui s'assimile nous l'avons déjà dit, à nos vices et à nos mais on peut dire que, généralement, nous soumis aux volontés logies de nos penchants, T. 1. des autres et surtout par les anade nos défauts, 20 306 DE DOGME Caresser les s'emparer d'elle l'ordre Or, défaut HAUTE faiblesses d'une et s'en faire des mêmes vations. LA erreurs se subordonnent individualité, c'est un instrument dans ou des deux quand MAGIE. mêmes dépra- natures en analogiques à l'autre, il s'opère l'une une sorte de substitution du plus fort au plus faible, d'un esprit par l'autre. et une véritable obsession Souvent le faible se débat et voudrait se révolter, puis il retombe plus bas que jamais dans la servitude. C'est ainsi que Louis XIII conspirait contre puis obtenait Richelieu, par l'abandon notre un tous défaut comme âme, dominant l'ombilic et c'est par là que pécheresse, sorte sa grâce de ses complices. Nous avons pour en quelque est, qui de sa naissance l'ennemi peut tou- la vanité pour les uns, la paresse jours nous saisir pour les autres, l'égoïsme pour le plus grand nomde ce bre. Qu'un esprit rusé et méchant s'empare ressort, et vous non pas fou, aliéné, dans c'est-à-dire Dans pour êtes non toute à une vous avez impulsion une horreur tout ce qui vous ramènerait vous ne voulez devenez alors mais positivement pas idiot, la force de cette expression, soumis cet état, Vous perdu. même pas entendre étrangère. instinctive à la raison, les représenta- et LES tions contraires à votre C'est démence. maladies les plus dangereuses te moral humain. Le seul remède 307 ENVOUTEMENTS. parer de la folie même faire trouver naires dans c'est de s'em- pour guérir la folie, et de au malade des satisfactions imagi- un ordre il s'est perdu. contraire à celui dans Ainsi, par exemple, guérir tieux en lui faisant désirer les gloires un débauché remède mystique; guérir véritable amour, vaniteux des succès téressement affecter qui puissent à cet envoûtement, des une remède honorables; du par procurer montrer ciel, un à un du désin- et leur procurer un juste honorable à des entrepar une participation profit aux naturel; lequel un ambi- avares etc. prises généreuses, En réagissant de la sorte un grand viendra à guérir sur le moral, on parnombre de maladies car le moral influe sur le physique en physiques, « Ce qui est au-dessus vertu de l'axiome magique » C'est pour cela est comme ce qui est au-dessous. que le Maître Satan lytique jours en parlant d'une femme para- l'a liée. Une maladie d'un défaut toujours moral disait ou d'un excès, touprovient et vous trouverez mal physique un désordre c'est une loi invariable de la nature. à la source d'un 308 DOGME DE LA HAUTE MAGIE. 17 a R. L'ASTROLOGIE. STKLL.A. OS. )!<FLEXUS. De tous les arts issus est maintenant l'astrologie ne croit nature le plus des anciens, méconnu. On universelles de la plus aux harmonies et à l'enchaînement nécessaire de tous les effets avec toutes gie, du magisme les causes. La véritable celle qui se rattache d'ailleurs, que et universel de la Cabale, astrolo- au dogme a été profanée unir chez les Grecs et chez les Romains de la décadence la doctrine des sept cieux et des trois mobiles, émade la décade séphirique,Ie née primitivement caractère par des anges dont gouvernées du ont été changés en ceux des divinités des planètes les noms l'influence paganisme, autres, la fatalité de proportion pondantes été matérialisé thliaques attachée entre aux des sphères et rendu et les aux nombres, les hiérarchies hiérarchies tireurs les unes sur les célestes humaines, superstitieux d'horoscopes l'échelle tout parles correscela géné- de la déca- a 309 L'ASTROLeGM. dence noyen âge. Ramener primitive serait en quelque et t'h pureté toute science nouvelle essayons les premiers indiquer les séquences à sa façon créer une d'en seulement leurs con- et les plus pro- avec principes, immédiates plus l'astrologie chaines. Nous avons dit que conserve la lumière toutes il en résulte se réfléchit les empreintes que la disposition dans astrale reçoit des choses visibles; quotidienne lumière, qui, étant cette et du ciel l'agent principal de la vie, opère, par une série d'appareils la conception, destinés à cette fin par la nature, et la naissance des enfants. Or, si cette l'embryonnat lumière au fruit fantaisie est assez .prodigue d'images d'une grossesse les empreintes ou d'une délectation raison doit-elle encore transmettre et incertain pour donner visibles d'une de la mère, a plus forte au tempérament mobile du nouveau-né les impressions et les influences diverses qui résulatmosphériques tentà un moment donné, dans tout le système planétaire de telle ou telle disposition particulière des astres. Rien n'est indifférent de plus ou de moins modifier profondément dans la nature: sur un chemin les destinées un caillou peut briser ou des plus grands 310 DE DOGME jou même hommes LA HAUTE MAGIE. des plus grands empires; à plus la place de telle ou telle étoile dans le ciel ne saurait être indifférente pour les destinées de l'enfant qui naît, et qui entre par sa naissance forte raison même ral! dans l'harmonie Les astres sont universelle enchaînés du monde sidé- les uns aux autres en équilibre et par des attractions qui les tiennent les font régulièrement se mouvoir dans l'espace ces réseaux de lumière vont de toutes les sphères à et il n'y a pas un point sur chaun de ces fils que planète auquel ne -se rattache indestructibles. Le lieu précis et l'heure de la naistoutes les sphères; sance doivent adepte en astrologie puis, quand exact des influences astrales, calcul donc être calculés par le véritable il aura fait le il lui reste à les facilités c'est-à-dire Icschancesd'état, compter ou les obstacles que l'enfant doit trouver un jour dans le tempéradans son état, dans ses parents, ment qu'il a reçu ses dispositions de ses destinées. la liberté arrive et par conséquent dans naturelles pour l'accomplissement Et encore faut-il tenir compte de humaine un jour d'eux, et de son initiative, à être véritablement si l'enfant un homme età vouloir aux influense soustraire par un courageux On voit ces fatales et à la chaîne des destinées. Sli L'ASTROLOGIE. mais que nous n'accordons pas trop à l'astrologie; aussi ce que nous lui laissons est incontestable, c'est le calcul scientifique et magique des probabi- lités. est aussi ancienne et plus ancienne L'astrologie même que l'astronomie, et tous les sages de l'antiquité voyante lui ont accordé la confiance la plus or il ne faut pas condamner et rejeter à entière; la légère ce qui nous arrive entouré et soutenu par de si imposantes autorités. De longues et patientes des com- observations, des expériences souvent réiparaisons concluantes, térées, ont dû amener les anciens sages à leurs conet il faudrait, clusions, recommencer pour prétendre en sens contraire les réfuter, le même travail. a été Paracelse astrologues des talismans le dernier des grands peut-être il guérissait les malades par pratiques; formés sous les influences astrales, et reconnaissait suit tous les corps la marque de leur étoile dominante, et c'était là, selon lui, la vraie la science absolue médecine de la universelle, nature, vée perdue seulement Reconnaître mes, sur par la faute des hommes nombre par un petit et retroud'initiés. te signe de chaque étoile sur les homsur les plantes, c'est la les animaux, Si2 DE DOGME vraie science LA naturelle HAUTE MAGIE. de Salomon, cette science qu'on dit perdue et dont les principes sont conservés cependant comme tous les autres secrets dans le symbolisme de .la Cabale. des étoiles, pour lire l'écriture étoiles connaissance elles-mêmes, la domification du gence planisphère stellations forment qui s'obtient par du ciel, et par l'intelli- cabalistique par Gaffarel. expliqué On comprend que, il faut connaître les retrouvé cabalistique, Dans ce planisfère, des lettres et les conet les hébraïques, par peuvent être remplacées mythologiques du Tarot. les symboles C'est à ce planisphère même que Gaflarel rapporte l'origine de récriture figures des patriarches, et l'on aurait nes d'attraction des astres des caractères servi de modèle ne manque à celui serait cabalistique l'étude primitifs; trouvé les premiers linéaments le livre du ciel eût donc et l'alphabet d'Hénoch~ le résumé de tout ni de poésie ni surtout du Tarot, dans les chaî- et de probabilité, qui est évidemment mitif et hiéroglyphique d'Hénoch, pris le savant Guillaume Postel, le ciel. Ceci le livre pri- comme suffira l'a compour nous astrale par en convaincre. Les signes imprimés le retlet et l'attraction dans des la lumière astres se reproduisent M~ L'ASTRuLOUm. donc, comme l'ont découvert corps qui se forment étoile sur le front animaux signes leurs par Les hommes lumière. dans leurs et dans cette les signes de leur les mains; les et dans leurs la laissent leur graine les voir sur minéraux et dans les aspects de leur casde ces caractères a été le travail de veines sure. L'étude toute la vie de Paracelse, mans de tout entière les plantes particuliers; concours et dans dans leur forme feuilles le portent surtout sur tous les les sages, sont le résultat et les figures de de ses talismais il ses recherches; a pas donnéla clef, et l'alphabet cabalistique avec ses correspondances à astral reste encore n'en faire; la science ventionnelle planisphère L'art de l'écriture s'est arrêtée, magique non conau pour la publicité, de Gaffarel. sérieux de la divination repose tout entier sur la connaissance de ces signes. La chiromancie de lire dans les lignes de la main l'écriture est l'art des étoiles, ou d'autres caractères consultants. humaine lement et la métoposcopie analogues En effet, cherche les mêmes sur le front les plis formés de ses sur la face nerveuses sont fatapar les contractions et le rayonnement du tissu nerdéterminés, veux est absolument analogue à ces réseaux formés 3i& DE DOGME LA HAUTE MAGIE. des par les chaînes d'attraction étoiles. Les fatalités de la vies'écrivent~onc néces- entre les sairement mondes dans vent au premier une ou plusieurs nos rides, et l'on reconnaît sou- regard, sur le front d'un inconnu, des lettres mystérieuses du plani- Cette lettre est toute une pensphère cabalistique. de l'existence sée, et cette pensée doit dominer et se grave cet homme. Si la lettre est tourmentée il y a lutte chez lui entre la fatalité péniblement, et la volonté, et déjà dans ses émotions et dans ses tendances les plus fortes tout son passé se révèle au mage; l'avenir et si les événements du devin, étonné alors est facile trompent n'en le consultant demeure de la science et convaincu l'adepte. La tête de à conjecturer, parfois la sagacité l'homme pas moins surhumaine est faite sur le modèle de des et et elle attire et elle rayonne, sphères célestes, de l'enfant; c'est elle qui, dans la conception Elle subit et se forme la première. se manifeste astrale l'influence absolue donc d'une manière de ses et témoigne par ses diverses protubérances doit donc La phrénologie diverses attractions. scienmot dans l'astrologie son dernier trouver tiËqùe et épurée, dont nous indiquons les pro- UJLU 315 L'ASTROLOGtE. à la patience blèmes Suivant et à la bonne foi des savants. le soleil dessèche, Ptolémée, et la lune suivant les cabalistes, humecte la Justice et rigoureuse, à la Miséricorde. C'est le soleil représente la lune est sympathique le soleil qui forme les ora- c'est la lune ges sion qui, par une sorte de douce presfait croître, décroître et atmosphérique, comme respirer livres sacrés desgrands pent monde, le pied la mer. magique, fils On lit dansle Sohar, l'un que « le Serallait dévorer le de la Cabale, du Soleil, lorsque la Mer, fille de la Lune, lui mit sur la tète et le dompta. » C'est pour cela que, chez les anciens, Vénus était fille de la Mer, comme Diane était identique avec la Lune c'est pour cela que le nom de Marie signifie étoile de la mer ou sel de la mer. C'est pour. consacrer ce dogme cabalistique dans les croyances qu'on a dit en langue prophétique qui doit écraser la tête du serpent. Jérôme du vulgaire C'est la femme des plus hardis chercheurs et l'astrologue sans contredit le plus habile de son temps; Jérôme Cardan, qui fut, si l'on croit la Cardan, de sa mort, l'un le martyr de sa foi en l'astrologie, a laissé un calcul au moyen duquel chacun la bonne ou mauvaise de fortune peut prévoir légende 3i6 DE DUGME les années toutes sur ses propres LA MAGIE. HAUTE de sa vie. H appuie expériences et assure sa théorie que ce cal- cul ne l'a jamais trompé. Pour savoir donc quelle sera la fortune d'une année, il résume les événements de celles 19 et 30 le nombre ..le nombre 8, celui correspondentles 12, de la réalisation; ou des choses natu- qui est celui du cycle aux réussites; au nombre de 19 de Mars; le de la lune;et ou de la Fatalité. de Saturne cycles 30 est celui nombre par ù,8, i2, correspond Jupiter, précédée &est celui de Vénus le nombre rettes; l'ont qui je veux savoir ce qui m'arrivera en cette année 1855 je repasserai dans ma ce qui m'est arrivé de décisif et de réel mémoire du progrès et de la vie il y a quatre dans l'ordre Ainsi, par exempte, ou de malheur ans, ce que j'ai eu de bonheur de naturel il y a huit ans, ce que j'ai pu compter il y a douze ans, les vicissisuccès ou d'infortunes tudes et les malheurs qui me sont ans, et ce que j'ai éprouvé fatal il y a trente ans; puis, en il y a dix-neuf venues de triste tenant ou les maladies ou compte de des faits irrévocablement accomplis et du progrès de l'âge, je compte sur des chances à celles que je dois déjà à l'influence analogues En 1851, j'ai eu et je dis des mêmes planètes, L'ASTROLOGIE. ~7 médiocrement maissufïisamment des occupations avec quelques embarras de position en lucratives, 18~7, j'ai été violemment séparé de ma fami))e, et il est résutté de cette de séparation souffrances pour les miens j'ai voyagé en apôtre, et pour parlant moi; en t8~S, au peuple et persé- par les gens mal intentionnés deux mots honoré et proscrit; enfin, cuté vie de famille a cessé pour grandes moi, j'ai été, en en 1825, la et je me voie fatale dans une engagé définitivement à la science et au malheur. me conduisait suis qui Je puis que j'aurai cette année travail, paude lieu, vreté, gêne, exil du cœur, changement événement décisif pour publicité et contradictions, et je trouve déjà dans le reste de. mon existence donc croire toutes le présent de raisons sortes de croire à cet que, pour moi et pour l'année conGrme la parfaitement l'expérience présente, de Cardan. justesse du calcul astrologique Ce calcul se rapporte d'ailleurs à celui des années avenir. J'en conclus ou mieux climatériques, astrologues. échelles Climactériques des anciens veut dire disposées en sur les. degrés d'une échelle. dans son livre Des ct[H.!px secondes, ou calculées Jean Trithème, a supputé climactériques, fort curieusement le retour des années 3i8 t)E t)OGME heureuses ou funestes HAUTE MAGIE. tous pour claire que le livre même du les empires nous en donnerons.une monde; plus LA analyse exacte dans chapitre le et vingt et unième de notre Rituel, avec la continuation du travail de Trithème jusqu'à nos jours et de son échelle aux évél'application magique nements contemporains, probabilités l'avenir les prochain en pour déduire les à relativement frappantes de la France, de l'Europe et du plus monde. Suivant tous les grands maîtres en astrologie, les comètes sont les étoiles des héros exceptionnels et né visitent la terre grands que pour lui annoncer les planètes président aux les des changements; collections d'êtres et modifient destinées les étoiles, plus d'hommes; agrégations et plus faibles dans leur action, attirent vidus et décident de leurs sont attirées éloignées les indi- parfois un sur les destinées attraits; groupe d'ëtoiles influe tout entier un grand et souvent d'un seul homme, par les rayons même soleil. Lorsque nous mourons, s'en va suivant l'attraction intérieure d'âmes de nombre lointains notre d'un lumière de son étoile, et c'est uni- vers, ana- ainsi que nous revivons dans d'autres où l'âme se fait un nouveau vêtement, ~id L'ASTROLOGIE. de sa beauté logue aux progrès ou à la décroissance car nos âmes, séparées de nos corps, ressemblent à des étoiles lumière ce sont filantes, animée des de globules toujours leur centre qui cherchent leur équilibre et leur mouvement; pour retrouver avant tout se dégager des mais elles doivent c'est-à-dire de la lumière étreintes du serpent, non épurée qui les entoure et les captive que la force de leur volonté ne les élève pas astrale tant au-dessus. lumière L'immersion de l'étoile est un affreux morte vivante supplice, dans la comparable y gèle et y brûle à la fois, et n'a d'autre moyen de s'en dégager que de rentrer dans le courant des formes extérieures et à celui de Mézence. L'âme une enveloppe de chair, puis de lutter de prendre la avec énergie contre les instincts pour affermir liberté morale la mort, lui permettra, qui les chaînes de rompre vers l'astre triomphante la lumière lui a souri. s'envoler Suivant cette donnée, au moment de la terre et de consolateur dont on comprend que le feu de l'enfer, identique avec l'ancien serpent; en quoi consistent réprobation des hommes, cessivement élus, mais de ce que c'est avec le démon ou le salut et la tous appelés et tous sucen petit nombre, après 320 DE DOGME avoir été exposés LA HAUTE MAGIE. par leur faute à tomber dans le feu éternel. Telle la grande est et sublime révélation des mère de tous les symboles; mages, révélation tous les dogmes et de tous les cultes. On peut voir déjà combien lorsqu'il croyait toutes ment de l'astronomie. est primitive et l'astrologie branches des sciences la science Cabale, les religions issues seuleC'est au contraire l'astro- des une se trompait Dupuis de l'astrologie, qui est née nomie de de et la sainte la religion des religions. voit-on Aussi une admirable à la fois la représente Sagesse;.sans du Tarot à la page dix-septième Une femme allégorie la Nature Vérité, penche deux voile, nue, qui et la urnes vers la au-dessus de et y verse du feu et de l'eau; étoilé autour d'une étoile sa tête brille le septénaire terre à huit rayons, et d'amour; celle autour plantes de la terre, se poser le papillon remplacé dans de Vénus, de la symbole femme de paix verdissent et sur une de ces plantes de Psyché, quelques emblème copies du les vient de l'âme, livre sacré par symbole plus égyptien et probablement Cette Sgure, qui, dans le Tarot plus antique. un oiseau, 32i L'ASTROLOGIE. moderne, le titre porte logue à beaucoup n'est pas sans des initiés plupart analogie brillante, est ana- et hermétiques, symboles avec l'Étoile flamboyante de. la franc-maçonnerie, des mystères roses-croix. de d'Étoile de la doctrine exprimant la secrète des 322 LA DE DOGME HAUTE MAGIE. 18 Y S. LES PHILTRES ET LES SORTS. tMTmt. ttTsTMnm. CA!!ES. Nous attaquons î'abus le plus crimaintenant minel qui puisse être fait des sciences magiques c'est la magie, ou plutôt la sorcellerie empoisonneuse. Ici l'on doit comprendre non pour mais pour enseigner, Si la justice humaine, adeptes, n'eût jamais atteint et les sorciers nous l'avons que nous écrivons, prévenir. en sévissant contre les que les nigromanciens il est certain, comme empoisonneurs, que ses rigueurs déjà fait remarquer, eussent tions été justes et que les plus sévères intimidane pouvaient contre jamais être excessives de pareils Cependant de il ne faut pas croire vie et de mort mage que scélérats. qui appartient ait été toujours lâche vengeance exercé que le pouvoir secrètement pour satisfaire ou une cupidité plus au quellâche LES PHILT&ES ET LES SORTS. 323 au moyen âge comme dans le monde les associations antique, magiques ont souvent foules révélateurs ou périr droyé ou fait lentement encore; les profanateurs des mystères, le glaive et, quand de frapper, magique devait s'abstenir quand l'effusion du sang était à craindre, les l'aqùa ToSana, les chemises de Nessus, et aromatisés, bouquets d'autres instruments étranges, servaient sentence des francs Nous avons indicible et de-mort plus inconnus à exécuter tôt ou tard la terrible -juges. dit qu'il existe arcane, qu'on et qu'il en magie un grand ne se communique jamais entre adeptes, de deviner; tout les profanes faut empêcher quiconque révélait ou faisait trouver aux autres dentes révélations la clef de cet était condamné immédiatement lui-même, souvent d'être et plus sur- autrefois par d'impru- arcane suprême à mort et l'exécuteur forcé de la sen- tence. Le fameux dîner prophétique pas encore n'a Labarpe, en le racontant, Laharpe, par d'émerveiller détails. Tous les hommes l'exception de Laharpe, été a cédé ses lecteurs naturel de Cazotte, et compris; au désir assez en amplifiant à ce diuer, présents étaient écrit des initiés les à et des DOGME 32& LA DE moins ou du révélateurs, HAUTE MAGIE. des Cazotte, plus élevé qu'eux mystères. leur prononça l'échelle de l'initiation, au de mort nom d'autres comme de l'illuminisme, mais fut diversement, tous sur leur arrêt et cet arrêt exécuté, rigoureusement, semblables arrêts des profanateurs l'avaient été plu- et plusieurs siècles auparavant contre de Villars, Urbain Grandier et tant d'autres, sieurs années l'abbé révolutionnaires et les philosophes périrent devaient périr aussi Cagliostro, abandonné tuer Théos, l'imprudent au milieu Kotzebüe, d'autres sans qu'où poi- dont les sache la cause et sanglante. de l'étrange allocution subite On se souvient à Cazotte et tant et de magiques le déserteur par Carl Sand, cadavres sont retrouvés gnardé de leur mort mystique de Caforcé de se Scroepfer, de ses triomphes universel, l'engoûment dans les la bande de l'inquisition, prisons therine comme lui-même, en le condamnant qu'adressa à mort, le son confrère président du tribunal révolutionnaire, Le nceud terrible du drame de 93 et son co-initié. caché est encore des sociétés voulaient d'une dans le sanctuaire secrètes; émanciper secte opposée, aux adeptes les peuples, le plus obscur de bonne d'autres et qui se rattachaient foi qui adeptes, à des LES PHILTRES ET LES SORTS. 325 traditions plus anciennes, firent une opposition terrible par des moyens analogues à ceux de leurs ils rendirent adversaires: la pratique du grand arcane impossible foule ne comprit en démasquant la théorie. La rien, mais elle se défia de tous, et retomba, par découragement, voulu l'élever. Le grand n'avait inconnu plus bas qu'on arcane resta plus les adeptes, neutra- que jamais; seulement lisés les uns par les autres, n'en purent les autres, puissance ni pour dominer délivrer eux-mêmes; exercer la ni pour se ils se condamnèrent donc mutuellement comme des traîtres et se vouèrent les uns les autres à l'exil, au suicide, au poignard et à l'échafaud. On me demandera terribles menacent intrus encore du sanctuaire l'arcane. curieux? instruire, peut-être occulte, de nos jours, aussi soit les soit les révélateurs de à l'incrédulité des répondrais-je Si je m'expose à une mort violente pour les ils ne me sauveront certainement pas; s'ils Pourquoi ont peur pour eux-mêmes, toute si des dangers recherche imprudente: qu'ils s'abstiennent voilà tout ce que je puis leur dire. Revenous à la magie empoisonneuse. Alexandre Dumas, de dans son roman 0 de Monte- 326 a révélé Cristo, chair HAUTE MAGH, des pratiques quelques-unes de Nous ne répéterons pas après théories du crime, comment on les tristes empoisonne de nourris LA funeste. cette science lui DE DOGME les comment plantes, ptantes empoisonnées les animaux prennent une et peuvent, servent lorsqu'ils d'aliment aux hommes, leur causer à malsaine, leur tour mort sans que le poison laisse de trace; la nous ne pas comment par des onctions venimeuses les murailles on empoisonne des maisons, et l'air dirons respirable l'opérateur par des fumigations qui nécessitent pour le masque de verre de Sainte-Croix; nous laisserons à l'antique Canidie ses abomina- bles mystères, et nous ne chercherons pas jusqu'à de Sagane ont perquel point les rites infernaux fectionné l'art de Locuste. Qu'il nous suffise de de la pire espèce distildire que ces malfaiteurs laient ensemble les virus des maladies contagieuses, le venin plantes; vireuse des reptiles et le suc malfaisant des au fungusson humeur qu'ils empruntaient au datura stramonium ses et narcotique, au pécher et au laurierasphyxiants, amande ce poison dont une seule goutte sur la langue ou dans l'oreille renverse comme un coup de foudre et tue l'être vivant le mieux constitué et le principes LES PHILTRES ET LES plus fort. Ils faisaient tithymale le lait où ils avaient des aspics; taient cuire 327 avec le suc blanc de la noyé des vipères et avec soin et rappor- ils recueillaient de leurs voyages, ou faisaient venir à grands ou les fruits mortels ta ~éve du mancenilier frais, de Java, le suc du manioc le silex, pulvérisaient res la bave desséchée des SORTS. écbaunëes leur. mêlaient ils poisons à des cendres impu- des reptiles ils composaient avec le virus des juments hideux philtres et d'autres ou les sécrétions des chiennes en cha- Le à des drogues se mêlait sang humain et l'on en composait une huile qui tuait infâmes, cela rappelle la tarte par sa seule puanteur: bourbonnaise recettes de Panurge. en les déguisant de l'alchimie, et, dans des sous techniques vieux livre prétendu plus la poudre trouve de projection de succession. poudre encore hermétique, le secret de n'est autre que celui de la Dans le grand de vitriol, de-gris, qui doit, Grimoire on une de ces recettes, que les autres, mais intitulée faire de l'or: c'est une horrible ment même d'empoisonnement les termes d'un On écrivait d'arsenic pour être bonne, un rameau qu'on moins déguisée seulement Moyen décoction de vert- et de sciure de bois, consumer y trempe immédiate- et ronger rapi- 328 DOGME DE LA un clou. Jean-Baptise donne une recette naturelle, dement gia MAGIE. HAUTE dans sa Magie Porta, du poison des Borcomme on le pense bien, il se moque de et ne divulgue pas la vérité, trop dan- mais, son public én pareille matière. Nous pouvons ici la recette de Porta, seulement gereuse donner satisfaire la curiosité tj€ crapaud donc pour de nos lecteurs. par lui-même n'est pas venimeux, mais c'est une éponge à poisons: c'est le champidu genre animal. Prenez donc un gros cra- gnon dans un bocal avec paud, dit Porta, et enfermez-le des vipères et des aspics; donnez-leur pour toute nourriture plusieurs pendant jours des champide la digitale et de la ciguë, puis gnons vénéneux, en les brûlant et en les en les battant, irritez-les tourmentantde toutes jusqu'à ce qu'ils les manières, de colère et de faim; vous les saupoudrerez d'écume de cristal pulvérisé et d'euphorbe, meurent alors puis chée, midité vous les mettrez et vous en absorberez par le feu; et vous séparerez sière retorte dans une retorte lentement vous laisserez la cendre incombustible toute l'hu- refroidir, de la pousau fond de la des cadavres qui sera restée vous aurez alors deux et un autre en poudre. ensuite bien bou- poisons, Le liquide un liquide sera aussi efficace LES que la terrible dessécher ET LES SORTS. 329 celui en poudre aqua Toffana; fera ou vieillir en quelques jours, puis moud'horribles ou dans une souffrances, rir au milieu atonie PHILTRES qui en aura pris une pincée mêlée avec son breuvage. H faut convenir que cette recette a une physionomie des plus magique universelle, celui laides et des plus noires, et qu'elle rappelle, à soulever le cœur, les abominables cuisines de Canidie et de Médée. C'étaient de semblables poudres que les sorciers du moyen haine recevoir au sabbat, et âge prétendaient vendaient à grand prix à l'ignorance et à la c'est par la tradition de semblables mystères qu'ils répandaient qu'ils et parvenaient nation qué, frappée, l'épouvante à jeter des sorts. Une fois l'imagiune fois le système nerveux atta- la victime reur même dépérissait de ses parents sa perte. Le sorcier toujours une gonflé crainte leur de tous, et qu'ils et la ter- rapidement, et de ses amis achevait ou la sorcière était presque tout humain, crapaud ils étaient rancunes, pauvres, espèce de vieilles repoussés dans les campagnes de haineux. par conséquent était leur, consolation inspiraient La et eux-mêmes vengeance empoisonnés par une société dont ils n'avaient connu que les rebuts et 330 que les vices, étaient qui DE DOGME LA HAUTE MAGIE. ils empoisonnaient assez faibles se vengaientsurla maudite leur vieillesse tour ceux pour les redouter, et et sur la jeunesse de beauté à leur et de leur impardonnable laideur. seule L'opération et confirmaient avec pacte ces mauvaises de ces hideux l'accomplissement tuaient de ce qu'on le mauvais mystères consti- appelait alors le Il est certain esprit. et oeuvres que et qu'il devait appartenir au mal corps et âme, à juste titre la réprobation méritait uni- verselle et irrévocable exprimée l'enfer. Que des âmes humaines l'opérateur à ce degré de méchanceté de par l'allégorie soient descendues cela doit et de démence, nous étonner et nous affliger sans doute; mais ne pas une profondeur pour base à la hauteur faut-il des plus sublimes démontre-t-il grandeur vertus, où les instincts més et plus vivaces, plus expansives core les sorts naît en Italie, et plus pas impunément même à certains œil la jettatura, signes ne la et sont plus comprioù les passions sont ardentes, et le mauvais des enfers l'élévation pas par antithèse infinie du ciel? Dans le Nord, brave et l'abîme on redoute à Naples, enon ne et l'on recon- extérieurs les êtres LES PHILTRES malheureusement doués ET LES 331 SORTS. de cette Pour puissance s'en il faut porter sur soi des cornes, garantir, disent les experts, et le peuple, qui prend toùt à lalettre, s'empresse de se décorer de petites cornes, sans songer Les cornes, au sens de cette allégorie. davantage attributs de Jupiter Ammon, de Bacchus et de Moïse, sont le symbole de la puissance morale ou de l'enthousiasme et les magiciens veulent dire dominer pour braver que, la jettatura, il faut une grande audace, par un grand enthousiasme ou par une grande pensée le courant fatal des instincts. C'est ainsi que presque toutes par les superstitions profanes de quelque merveilleux gore, sont les interprétations populaires arcane en écrivant grand axiome ou de quelque de la sagesse occulte. Pytha- ses admirables symboles, n'a-t-il et au pas légué aux sages une philosophie parfaite, vulgaire une nouvelle série de vaines observances et de pratiques Ne ramasse ridicules? Ainsi, pas ce qui tombe pas les arbres quand de la table, ne coupe ne tue pas le ser- du grand chemin, pent qui est tombé dans ton enclos, pas sous des allégories transparentes de la charité, quand il disait soit sociale, il disait ne donnait-il les préceptes soit particulière? Ne te regarde pas au miroir Et à la 332 pas une manière la vraie exister connaissance de avec les lumières et les préjugés des systèmes? Il en est de de tous les autres préceptes de. Pythagore, on qui, comme le sait, ont été suivis les observances il en vinces, est au point que, superstitieuses de nos pro- un assez évidemment remontent à la lettre imbéciles, une foule de disciples parmi MAGIE. n'était-ce qui ne saurait soi-même, même HAUTE d'enseigner ingénieuse factices LA du flambeau, lumière par DE DOGME nombre grand à l'inintelligence qui primitive de Pythagore. vient d'un mot latin qui signifie Superstition survivre. C'est le signe qui survit à la pensée des symboles c'est le cadavred'une stition est à l'initiation à celle de Dieu. et impie ce que religieuse. La super- l'idée du diable est C'est-en images est défendu dans sa conception stitieux pratique ce sens que le culte des et que le dogme le plus saint première lorsqu'on peut devenir en a perdu super- l'inspiration et l'esprit. C'est alors que la religion, toujours une comme la raison suprême, change de vêtements les anciens rites à la cupidité et à la et abandonne fourberie des prêtres leur méchanceté et en jongleurs. déchus, et leur métamorphosés, ignorance, par en charlatans LES On peut n'est des anciens synthèses caractères même analogue même superstitions les em- indien dont magiques c'est-à-dire sont les mêmes c'est la clef de tous les pandéjà parlé. Les quatre avons les sphinx ici la figure, et du grand arcane. à la science ce livre merveilleux a copié et ampli- sont autant monstrueuses de pantacles trouvent giques dont les cabalistes clef. Mais les chrétiens, ayant rejeté d'amplifier de leur dogme, aux copies, c'est donner de ma- facilement la science la foi, voulurent au feu tous les livres de cabale nalité et la à quatre têtes du avec un admirable dans son Apocalypse, fié Ezéchiel, et toutes les figures tir les originaux, secrets dont nous donnons rapporte tard les origines des La roue de Pythagore est à celui des roues d'Ézéchiel, Saint Jean, le désir le sens grave au hasard sur Les images magiques sont identiques prophète, symbole se figures ou plutôt animaux, 333 des pantacles, philosophie et nous en tacles. SORTS. et les talismans. cabalistiques. et ces deux LES et qu'on étaient un pantacle qui aux plus compris, les amulettes ET comparer et les blèmes PHILTRES cacher la dans plus et condamnèrent et de magie. une sorte et saint Paul le savait Anéan- d'origisans doute 33h LA DE DOGME HAUTE MAGIE. bien lorsque, dans les intentions les plus louables sans doute, il accomplissait son auto-da-fé scientiC'est ainsi que, six siècles plus fique d'Ëphèse. le croyant Omar devait sacrifier à l'originalité du Coran la bibliothèque et qui d'Alexandrie, un futur apôtre ne voudra sait si, dans l'avenir, tard, pas incendier nos musées au profit l'imprimerie gieux et de quelque ditée 2? L'étude de quelque historique. amulettes parmi égyptiens des venant des abraxas les membres des Templiers dans Coglénius, décrit ceux du rabbin d'autres du sabbat, et des des en secrètes et puis des et des bijoux de francsson Traité des merveilles les talismans Chaël. occultes des sociétés jetons quelquefois et grecs, Hébreux gnostiques, des monnaies byzantines, maçons. de la nature, nombre indiens, cabalistiques et modernes, médailles accré- et des pantacles est une branches de la magie, et se rat- des médailles nommées reli- engoûment des talismans Il existe des talismans usage et confisquer nouvellement légende des plus curieuses tache à la numismatique anciens littéraires La figure de Salomon d'un plus anciens et plus grand a été gravée LES dans PHILTRES ET LES SORTS. 335 et magiques de Tycho-Brahé et doivent être reproduits en tota- les calendriers deDucbenteàu, lité ou en partie dans les fastes initiatiques de M. Ragon, vaste et savant travail auquel nous renvoyons nos lecteurs. 336 DOGME LA DIt 19 LA PIERRE MAGIE. HAUTE p T. DES PHILOSOPHES. -~ELAGABALE. VOCATIO. SOL. Anmnt. adoraient Les anciens d'une pierre noire Que Héliogabale. ment le soleil qu'ils nommaient cette signifiait être l'image pouvait-elle sous la forme ou Elagabale pierre, et com- du plus brillant des astres? i Les disciples leurs l'élixir adeptes leur projection, pierre d'Hermès, de longue de Qu'est-ce que cette Le grand initiateur à bâtir sur la pierre, à de la chercher des chrétiens pierre, et s'ils ne invite ses fidèles veulent renversées. H se nomme constructions voir leurs lui-même angulaire, et il dit au plus croyant de ses « Appelle-toi PMrrc, car tu es la pierre sur laquelle Cette promettre vie ou la poudre une pierre? pourquoi apôtres de recommandent philosophale. la pierre avant je bâtirai pierre, mon ËgHse. disent les maîtres en alchimie, LA DES PIERRE PHILOSOPHES. ELAGABALE. c'est le vrai sel des philosophes, de tiers dans la composition on sait, le nom est, comme du grand agent agent philosophal; leur sel sous la forme d'une représentent-ils comme cube, qui entre pour un l'azoth. Or AzoTH et du véritable métique on peut clefs de Basile Vatentin le S37 voir dans les ou dans les allégories heraussi pierre douze du Trévisan. Qu'est-ce donc, C'est le fondement la suprême en vérité, de la philosophie et inébranlable a l'oeuvre que cette pierre? absolue, c'est Avant de songer il faut être à jamais fixé'sur métallique, raison. les principes cette absolus de la sagesse, il faut posséder raison qui est la pierre de touche de la vérité. Jamais un homme nature et le maître philosophale comment à préjugés des transmutations. est donc la trouver? sa table d'émeraude. ne sera le roi de la avant tout Hermès Il faut La pierre nécessaire; mais nous l'apprend dans le subtil du séparer extrême. fixe, avec un grand soin et une attention Ainsi nous devons dégager nos certitudes de nos bien distincts et rendre les domaines croyances respectifs de la science et de la foi bien comprendre que nous ne savons pas les choses que nous des croyons, et que nous ne croyons plus aucune T. 1. 22 838 DE DOGME LA HAUTE MAGIE. choses que nous à savoir, et qu'ainsi parvenons choses de la foi, c'est l'inconnu et l'essence des l'indéfini, tandis choses de la science. repose en est tout au qu'il On en conclura sur la raison termes, la pierre que la science tandis que la et l'expérience, foi a pour base le sentiment et la raison. En d'autres c'est la vrai philosophale, des contraire certi- assure aux recherque la prudence,humaine ches consciencieuses et au doute modeste, tandis tude que l'enthousiasme la donne religieux ment à la foi. Or, elle n'appartient sans aspirations ni aux aspirations la vraie certitude, résultera tion de déunitive. croit de mais fraternel qui croit, la raison concours. et contrôle foi Tel et est le sens des s'appelle Bohas, noire. de la sait. mutuel de Salomon, et l'autre qui et de leur sépara- deux colonnes blanche récipro- à la raison de leur du portique Jakin et l'autre déraisonnables; sentiment non de leur distinction absolues, leur qui ni à la raison l'acquiescement qui sait au que de la raison et du sentiment L'alliance c'est exclusive- Elles dont l'une dont sont l'une est distinctes et en apparence; séparées, elles sont même contraires mais, si la forcé aveugle veut les réunir en les rapdu temple s'écroulera: la voûte car, prochant, DES PHILOSOPHES. LA MERM elles ont séparées, une même la même C'est pour raison elles réunies, force; deux forces qui se détruisent sont 339 ELAGABALE. mutuellement. que le pouvoir spirituel et que dès qu'il veut usurper le temporel, le pouvoir temporel périt victime de ses empiétements sur le pouvoir spirituel. Grégoire VII a perdu s'affaiblit la papauté, ont et les rois schismatiques la perdront monarchie. L'équilibre et perdu humain a les mondes sur la génération de Salomon, est le sens de l'Arcane Tel de deux besoin deux deux pieds, gravitent exige deux sexes. forces, colonnes Jakin du temple, figuré par les et Bohas. Le soleil et la lune des alchimistes correspondent au perfectionneau môme symbole et concourent ment et à la stabilité de la pierre philosophale. de la vérité, Le soleil est le signe hiéroglyphique parce que c'est la pierre visible de la lumière, la source est le symbole les anciens mages brute pourquoi de la stabilité. et C'est la pierre prenaient même du soleil, et c'est pour la figure Elagabale pour cela aussi que les alchimistes lu moyen âge comme le prela pierre philosophale c'est-àmier moyen de faire l'or philosophique, vitales toutes les puissances dire de transformer indiquaient figurées par les six métaux en soleil, c'est-à-dire DOGME 3&0 DE LA en vérité et en lumière, du opération tations et indispensable qui conduit aux adap- et qui fait, l'or naturel trouver de l'or spirituel créateurs MAGIE. première œuvre, grand secondaires, de la nature, HAUTE par les analogies et grossier aux et vivant, aux possesseurs et du vrai soufre du vrai sel, du vrai mercure phi- losophiques. Trouver découvert les maîtres. la pierre philosophale, l'absolu, comme Or, l'absolu, c'est d'erreurs, le disent c'est tous ce qui n'admet plus la nécessité c'est la loi immuable avoir d'ailleurs le fixe du volatil, c'est l'imagination, c'est donc de raison c'est la règle de même de l'être, l'ab- et de vérité; c'est ce qui est. Or ce qui est est en quelque sorte avant celui qui est. Dieu même n'est pas sans solu, d'être raison suprême et et ne peut exister inévitable raison. qu'en vertu d'une donc cette C'est c'est à elle que nous devons qui est l'absolu si nous voulons que notre foi ait une base croire, raisonnable et solide. On a pu dire .de nos jours raison que Dieu n'est qu'une hypothèse, elle n'en est pas une absolue mais la raison est essentielle à l'être. Saint Thomas parce a dit que Dieu la veut, « Une chose n'est pas juste mais Dieu la veut parce LA PIERRE DES PHILOSOPHES. Si saint est juste. toutes logiquement qu'elle lieu de se borner Thomas les conséquences il eût trouvé pensée, ELAGABALE. la pierre S&i déduit avait de cette belle philosophale, et, au de l'école, il en eut et au Dieu de la rai- impossible. Ce sont à être l'ange été le réformateur. à la raison Croire c'est son, l'athéisme rendre Volqui ont fait les athées. Lorsque « Si Dieu n'existait pas, il faudrait les idolâtres taire de Dieu disait il sentait l'inventer, plutôt qu'il de Dieu. Dieu existe-t-il raison n'en savons mais nous rien, et c'est pour cela que ne comprenait la réei~ment? Nous que cela soit, le croyons. La foi fordésirons nous car elle admet ainsi est la foi raisonnable, mulée et en effet, nous ne croyons mais que probables, qu'aux choses qui paraissent c'est délinous ne savons pas. Penser autrement, le doute rer delà parler minés pareilles mise. Les ou science; c'est autrement, en fanatiques. gens que la pierre ignorants qui ont en illu- s'exprimer Or, ce n'est pas est pro- philosophale détourné à de le christia- la foi à la primitif de sa voie en substituant à la le fantastique science, le rêve à l'expérience, tant les inquisiteurs qui ont fait pendant réalité; nisme DOGME 3&2 DE LA HAUTK MAGIE. de siècles à la m.agie une guerre d'extermination, sont parvenus à couvrir de ténèbres les anciennes découvertes de l'esprit en sorte humain; que nous tâtonnons la clef des aujourd'hui pour retrouver de la nature. Or, tousiesphénomènes phénomènes naturels d'une seule et immuable dépendent loi, aussi par la pierre philosophale et surreprésentée tout sa forme par Cette loi, exprimée avait naire, fourni symbolique, dans est. le cube. qui la cabale parle aux Hébreux tous les mystères On peut donc dire que de leurtétragrammc divin. la pierre philosophale est carrée en comme saint la quater- Jérusalem de céleste tous sens, Jean, et qu'elle porte écrit d'un côté le nom de nabc, de l'autre celui deDusu sur une de ses faces celui d'ÂDAM, sur l'autre celui d'HÉVA, puis ceux d'AzoT et iNju sur les deux autres côtés. En tête d'une traduction française d'un livre du sieur de Nuisement sur le sel philosophique, on voit l'esprit de la terre debout sur un cube que parcourent des langues de et le soleil et la feu; il a pour phallus un caducée, lune sur ia poitrine, barbu, l~~Adcs couronné, à droite ettient et un sceptrca sages sur sou piédestal ft c. Ondonne quelquefois à gauche; il est la main. C'est de sel et de sou- à cette image la tête sym- LA PIERRE bolique du DES PHILOSOPHES. bouc de Mendès; des Templiers, le bouc des gnostiques; images d'épouvantails méditations la pensée au vulgaire du ELAGABALE. c'est 343 le Baphomet sabbat et le verbe ont servi bizarres qui après avoir servi aux de des sages, hiéroglyphes innocents et de la foi qui ont servi de prétexte aux des persécutions. Combien les hommes sont malheureux dansleur mais combien ils ignorance, se mépriseraient à la eux-mêmes s'ils parvenaient connaître fureurs DOGME 3h4 DE LA HAUTE 20 LA MÉDECINE MAGIE. tU UNIVERSELLE. CAPUT. RESURRECTIO. CIRCULUS. La plupart de nos maladies physiques viennent suivant le dogme magide nos maladies morales, que unique' et en raison et universel, de la loi des analogies. Une grande correspond Les péchés qu'ils font maladie sont mortels physiquement qu'on nom- ainsi et positive- est mort H était tempérant, aux excès qui lui donnèrent par or- le Grand d'orgueil. et s'abandonna naturellement François ï" est mort Louis XV est mort Quand colère on s'abandonne mourir. Alexandre gueil laquelle à une grande toujours se prépare. més parce ment à passion Marat et d'envie. d'un la mort. adultère. de son Parc-aux-Cerfs. fut assassiné, C'était qui se croyait seul juste, ce qui n'était pas Marat. il se mourait un inonomane et aurait de d'orgueil voulu tuer tout LA Plusieurs d'ambition MÉDECINE de déçue UNIVERSELLE. 3ù5 nos contemporains après la révolution sont morts de février. Dès que votre volonté est irrévocablement confirmée dans une tendance à l'absurde, vous êtes mort, et l'écueil où vous vous briserez n'est pas loin. Il est donc vrai de dire et prolonge Le grand que la sagesse conserve la vie. Maître a dit « Ma chair est une nour. riture et mon sang un breuvage. Mangez ma chair et buvez mon sang, vous aurez la vie. » Et comme le vulgaire il ajouta murmurait, La chair n'est pour rien ici les paroles que je vous dis sont esprit et vie. Il voulait donc dire Abreuvez-vous de mon esprit et vivez de ma vie. Et, lorsqu'il allait mourir, il attacha le souve- nir de sa vie au signe du pain et celui de son esprit au signe du vin, et institua ainsi la communion de la foi, de l'espérance et de la charité. C'est dans le même sens que les maîtres herméRendez l'or potable, et vous aurez tiques ont dit la médecine universelle; la vérité c'est-à-dire: à vos usages, qu'elle à laquelle vous vous abreuverez vous aurez en vous-mêmes Appropriez devienne la source les jours, et des sages. l'immortalité tous S&6 DOGME LA DE HAUTE MAGIE. La tempérance, d'âme, la simplicité la tranquillité de caractère, le calme et la raison de la volonté, rendent l'homme bien portant non-seulement et fort. C'est en nable et bon que l'homme sommes les auteurs mais heureux, se rendant raison- se rend immortel. de nos destinées, pas sans notre concours. La mort n'existe pas pour le sage Nous et Dieu ne nous sauve fantôme blesse rendu horrible la mort est un par l'ignorance et la fai- du vulgaire. le mouvement, atteste changement ne révèle que la vie. Le cadavre mouvement Le ne se décomposerait molécules meuvent pas s'il était mort et le même toutes restent vivantes qui le composaient pour se dégager. Et vous penseriez les et se que l'esprit s'est dégagé le premier pour ne plus vivre vous croiriez que la pensée et l'amour peuvent mourir quand la matière même la plus grossière ne meurt pas! Si le changement doit être appelé la mort, nous mourons et nous renaissons tous les jours, car tous les jours nos formes changent. donc de salir et de déchx-er Craignons mais ne craignons vient l'heure du repos. ments, nos vête- pas de les quitter quand LA UNIVERSELLE. S&7 la conservation des cadavres MÉDECINE L'embaumementet sont une superstition C'est un essai contre nature. de création de la -mort; c'est l'immobilisation fordont la vie a besoin. cée d'une substance faut pas non plus trop se hâter faire disparaître les cadavres Mais il ne de détruire car rien ou de ne s'ac- dans la nature, et l'on ne complit brusquement doit pas risquer de rompre violemment les liens d'une âme qui se détache. La mort n'est jamais instantanée Tant par degrés, comme le sommeil. que n'est que les nerfs refroidi, pas complètement l'homme tressaillir, peuvent tant elle s'opère le sang n'est pas complétement mort, et, si aucun des organes essentiels à la vie n'est détruit, l'âme peut être rappelée, soit par soit par une volonté forte. accident, Un philosophe gnage universel tion d'un mort, a dit qu'il douterait du témoiplutôt que de croire à la résurrecet il en cela a parlé téméraire- ment car c'est sur la foi du témoignage universel à l'impossibilité d'une résurrection. qu'il croyait soit prouvée, Qu'une résurrection qu'en résulterat-il ? qu'il raison? dra faudra Ce serait conclure tout nier l'évidence absurde ou renoncer de le supposer. simplement qu'on avait à la Il faucru à DE DOGME SA8 tort le LA HAUTE résurrectionnisme MAGIE. ~&oc<u<M! impossible. posse valet eon~eeM<o. Osons affirmer maintenant que la résurrection même plus souvent est possible, et qu'elle arrive qu'on ne croit. Combien de personnes a été juridiquement ont mais il est mortes, s'ouvrir nous dira que ces personnes mortes, mais rar Un n'étaient pas que la en léthargie. Mais qu'est-ce C'est le nom que vous donnez à la mort léthargie? commencée qui démentir ne s'achève tient que la sensibilité au corps cesse, pas, à la mort à la vie. On se tire un retour avec des mots, d'affaire jours facilement est impossible d'expliquer L'âme les rongé souffrances. médecin vient dans leur et échapper les artères à d'horribles mort vrai, et s'étant revécu, ayant poings pour une nouvelle constatée et scientifiquement été retrouvées bière, dont la mort que touil quand les choses. et, dès par la sensibilité, c'est un signe certain que est une Le sommeil magnétique s'éloigne. à ou une mort factice, et guérissable léthargie l'âme volonté. le L'éthérisation chloroforme finit l'àme, quelquefois heureuse ou la torpeur est une léthargie par une mort produite par véritable qui dénnitive, de son dégagement passager, quand fait LA effort MÉDECINE de volonté s'en pour 3&9 UNIVERSELLE. aller définitivement: chez ceux qui ont vaincu l'enfer, dont la force morale est supérieure à ce qui est possible c'est-à-dire celle de l'attraction n'est-elle elles surtout vre involontairement hommes Aussi la résurrection que pour les âmes élémentaires, possible et ce sont astrale. qui sont dans et les vrais sages exposées la tombe. Les ne sont jamais à revigrands enterrés vivants. Nous donnerons dans notre Rituel la théorie et la pratique du résurrectionnisme, et, à ceux qui me demanderont si j'ai ressuscité des morts, je répondrai que, si je le leur disais, ils ne me croiraient pas. ÏI nous reste à examiner ici si l'abolition de la douleur est possible, et s'il est salutaire d'employer le chloroforme ou le magnétisme pour les opérations chirugicales. Nous pensons, et la science le reconnattra plus tard, de la mort. La douleur la sensibiqu'en diminuant lité on diminue. la vie, et que tout ce qu'on ôte à la douleur en pareilles circonstances tourne au profit aussi remarque-t-ôn rées en léthargie, ment douloureux. atteste la lutte de la vie que, chez les personnes opéles pansements sont excessiveSi l'on réitérait à chaque pans~- 350 ment DOGME M l'engourdissement LA BACtE par arriverait de deux choses l'une mourrait, ou qu'entre reviendrait impunément et serait la nature. MAGIE. le chloroforme, ou que les pansements continue. il le malade la douleur On ne violente pas LA DIVINATION. 351 21 cX. LA DIVINATION. DENTES. FUMA. AMENS. de ce livre a beaucoup osé dans sa vie, et jamais une crainte n'a retenu sa pensée captive. Ce n'est pourtant pas sous une légitime terreur L'auteur qu'il arrive à la fin du dogme magique. Il. s'agit maintenant de révéler ou plutôt de le grand Arcane, ce secret terrible, révolter ce secret de vie et de mort exprimé dans la Bible par ces formidables et symboliques paroles du serpent symbolique ÏÏSED ER!TtS,ni lui-même: StCUïDH, tJ~EQUAouAMMORtEMiNt, IV SCIENTES BONUM ET MALUM. L'un des priviléges de l'initié au grand Arcane, et celui qui résume tous les autres, c'est la Divination. Suivant le sens vulgaire du mot, deviner signifie conjecturer ce qu'on ignore; mais le vrai sens du mot est ineffable à force d'être sublime. Devi- 352 DOGME en latin, mot divus, dieu. LA HAUTE c'est exercer ner(divinari), nus, DE signifie MAGIE. Le mot divi- la divinité. plus et autre chose dont le sens est l'équivalent le que de l'homme- contient les quatre leten français, tres du mot DtEu, plus la lettre N, qui correspond, par sa forme, à l'aleph hébreu N et qui exprime Devin, et hiéroglyphiquement dont le symbole, dans le Tarot, cabalistiquement Arcane, le grand est la figure du bateleur. la valeur parfaitement qui comprendra numérale d'K multiplié absolue par f<, avec la force grammaticale de l'N nnale dans les mots qui Celui science, expriment art ou puissance, tionnera les cinq lettres à faire rentrer trois trois, traduisant dans quatre cinq dans quatre, en en deux et deux en un, celui-là, le nombre trouvera qu'il écrira le nom primitives, Arcane, et possédera hébraïques grand lui-même tétragramme comme l'image. Être être puis qui addidu motDEviN, de manière devin, divin, suivant et quelque la force chose occulte que du ie saint un mot dont n'est lettres en et l'équivalent du mot, de plus c'est donc mystérieux encore. Les deux signes de la divinité humaine~ ou de 353 LA DIVINATION. l'humanité divine, sont les prophéties et les mira- cles. Etre c'est voir d'avance prophète, existent dans les causes, astrale; faire universel des c'est lire dans la lumière miracles, c'est à l'auteur avant certains dans le monde. accomplis s'il le racontait, et faire, sur l'agent de ce livre s'il est pro- phète et thaumaturge. recherchent Que les curieux qu'il a écrit agir à notre volonté. et le soumettre On demandera les effets qui et lisent tout ce événements qui se sont Quant à ce qu'il a pu dire et qu'il y eût réellement voudrait-on le croire quelque chose de merveilleux, sur parole 2? une des conditions essentielles de la D'ailleurs, divination, c'est de n'être se soumettre c'est-à-dire à jamais à la tentation, Jamais les maîtres de la science n'ont l'épreuve. cédé à la curiosité forcée jamais et de ne Les sibylles brûlent leurs livres quandTarquiu refuse de les apprécier à leur juste valeur; le grand Maître se tait lui lorsqu'on divine; Agrippa de personne. demande meurt des signes de misère de sa mission plutôt que d'obéir à ceux Donner qui exigent de lui un horoscope. des preuves de la science à ceux qui doutent de la T. t. 23 35& DOGME science DE c'est même, LA initier faner l'or du sanctuaire; des indignes, c'est mériter des sages et la mort de la divination, L'essence nication Arcaue magique, et se lie et d'Hemès. donne primitif la certitude universel c'est pro- l'excommu- des-révélateurs. c'est-à-dire est figurée boles de la science, unique MAGIE. HAUTE tous par étroitement En le grand les symau dogme il philosophie, en religion, le secret de la foi; en physique, la composition, la absolue; la recomposition, décomposition. du mercure l'adaptation la réalisation nommé philosophal, et azoth il multiplie nos en dynamique, par les alchimistes; il est à forces par celles du mouvement perpétuel et matériel, la fois mystique, avec métaphysique correspondances procure charité richesse; d'effets en Dieu, dans les trois mondes; il vérité en science et or en car la transmutation métallique et une réalité, bien tous les adeptes de la vraie fois une allégorie comme est à la le savent science. ei matériellement faire Oui, l'on peut réellement de l'or avec la pierre des sages, qui est un amalcombinés game de sel, de soufre et de mercure trois fois en azoth une triple fixation. facile et peut une triple par se faire Oui, dans sublimation l'opération un jour, et est. souvent dans un in- LA stant d'autres années. il faut renoncé, mot, pour des richesses, ou devin, et il est las Flamel, le grand œuvre, dans le sens cabad'avoir à t'avantage personnel, dont on devient ainsi le dispensateur. qui est bien des souverains, et restait mort, pauvre quoi qu'en semait Nicodise sa être n'a trou.vé le grand œuvre qu'après à un détachement complet par l'ascétisme parvenu des richesses. Il fut eut soudainement initié par l'intelligence du livre d'cA Mezareph, en hébreu, par le cabaliste Abraham, être qui a rédigé le Sepher Jésirah. ligence et des son intérêt de ses fondations l'Europe des mois indispensable Lulle enrichissait Raymond légende, dans réussir pour être divinus, du 355 fois elle demande Mais, listique DIVINATION. fut, chez Flamel, qu'il écrit le même peutOr cette intel- une intuition méritée ou personplutôt rendue possible par les préparations Je crois en avoir dit assez. nelles de l'adepte. La divination est donc une intuition, et la clef de cette intuition des analogies. est le dogme universel les analogies comme nous voyons dans la Joseph le faisait autrefois C'est par les songes, interprète Bible que le patriarche en Egypte car les analogies lumière astrale et magique que le mage sont rigoureuses dans les reflets de la comme les nuances 356 des couleurs être LA HAUTE la lumière dans MAGIE. et peuvent solaire, et expliquées avec une H est seulement indispensable calculées exactitude. naître on DE DOGME le degré de vie intellectuelle à lui-même le révélera propres songes otonnement. Le somnambulisme, seconde dentelle, les du rêveur, tout; entier dans le jeter jusqu'à grande de conet. ses par un profond et la pressentiments vue ne sont qu'une disposition, soit accià rêver dans un sommeil soit habituelle, volontaire ou tout éveillé, c'est-à-dire à percevoir de la lumière astrale. Nous analogiques tout ceci jusqu'à l'évidence dans notre expliquerons nous donnerons le moyen tant Rituel, lorsque les reflets de produire cherché et de diriger régulièrement Quant aux instru- les phénomènes ments magnétiques. ils sont simplement divinatoires, entre de communication le devin et le consultant, fixer les deux volontés et ne servent souvent qu'à sur un même signe; les figures quées, fluide mobiles, astral, aident des formes et c'est ainsi qu'on le <rat!~uc! fatidiques, vagues, à rassembler de café, dans les nuages, un moyen compli- les reflets voit dans le marc dans le blanc d'œuf, et existant c'est-à-dire dans du seulement l'imagination etc., dans des LA DIVINATION. S57 La vision dans l'eau s'opère opérateurs. sement et fatigue du nerf optique, au translucide et produit fonctions du cerveau reflets par éblouisqui cède ses une illusion pour des images qui prend de la lumière réelles les aussi les personnes astrale; sont-elles vive, ayant la vue faible et l'imagination à ce genre de divination, plus propres qui réussit surtout nerveuses, fants. est faite par des en- lorsqu'elle ne se méprenne pas ici sur la à l'imagination dans que nous attribuons Or, fonction qu'on les arts divinatoires. On voit par l'imagination et c'est là le côté naturel du miracle, sans doute, mais et c'est en cela que conNous en de l'œuvre naturelle. on voit des choses vraies, siste le merveilleux à appelons l'expérience L'auteur adeptes. les genres de tous de ce livre de divination, les véritables a experimenté et a obtenu tous des résultats à l'exactitude de ses opétoujours proportionnels et à la bonne foi de ses conrations scientifiques sultants. Le Tarot, ce livre tous les livres sacrés miraculeux, des anciens cause inspirateur est, à peuples, de ses figures et de la précision analogique de divination de ses nombres, l'instrument parfait qui puisse être employé de avec- le plus une entière 358 DOGME confiance. En toujours DE effet, rigoureusement LA HAUTE MAGIE. les oracles ce livre au moins vrais, sens, et, lorsqu'il ne prédit des choses cachées et donne de rien, il révèle sont un dans toujours aux consultants les plus devint Alliette, qui de perruquier sages conseils. cabaliste au siècle dernier, après avoir passé trente sur le Tarot, ans à méditer cabalistiquement Etteilla, Alliette, en lisantson qui s'appelait nom comme a été bien près de retrouver mais tout ce qui était caché dans ce livre étrange les clefs du Tarot, faute il n'arriva qu'à déplacer on doit lire l'hébreu, et il a interverti de les comprendre; des figures sans en détruire caractère les analogies, tant respondantes les unes devenus d'Etteilla, l'ordre et le entièrement et corsympathiques Les écrits avec les autres. elles sont assez rares, sont obscurs, fati- tous n'ont gants, et d'un style vraiment barbare; de ce père des et des manuscrits pas été imprimés, sont encore entre les tireurs de cartes modernes mains d'un libraire les montrer. qui a bien voulu nous y peut voir de plus remar- de Paris, Ce qu'on et la bonne ce sont les études opiniâtres quable, de l'auteur, foi incontestable qui a pressenti toute des sciences' occultes, et a dû sa vie la grandeur mourir à la porte du sanctuaire sans avqir pu jamais LA 359 DIVINATION. au delà du voile. Il estimait peu Agrippa, pénétrer faisait grand cas de Jean Belot, et ne connaissait de rien à la philosophie très exercée, une intuition vérante, peu pour faire qu'il ne fallait pour habile, et par Etteilla eut-il plus volonté une très conséquent accrédité. un succès de vogue savant aurait nous du Tarot, plète de le lire, non-seulement mais destinée, très persé- c'était que de jugement un mage, mais c'était plus faire un devin vulgaire très tort Rituel, aussi et surtout pas. le dernier la manière com- de le consulter, et par conséquent les chances de ne pas certainement indiquerons sur Aussi un magi- auquel peut-être mais ne prétendrait prétendre, Eri disant, à la fin de notre mot il avait de rêverie etplus trop cien mais Paracelse; de la probables sur les problèmes dont il donne et de la religion, de la philosophie et de la plus admiune solution toujours certaine rable précision, chique si On l'explique de l'analogie dans l'ordre des trois mondes nuances hiérar- avec les trois le composent à la pratique couleurs et les quatre septénaire positive Tout ceci appartient de la magie, et ne peut être que sommai- rement indiqué dans qui sacré. cette et première établi partie seulement en principe qui contient exclu- 360 sivement DOGME le dogme DE LA de HAUTE la haute MAGIE. magie et la clef et religieuse des hautes philosophique sciences, connues ou plutôt ignorées sous le nom de sciences occultes. RÉSUMÉ GÉNÉRAL. 36t 22 n Z. RËSUMË ET CLEF GÉNÉRALE SCIENCES DES QUATRE OCCULTES. SIGNA. TROT. PAtt. Résumons maintenant toute la science des par principes.. L'analogie est le dernier mot de la foi. premier L'harmonie est dans subsiste L'unité nière par l'analogie absolue, des choses. mot de la science et le et l'équilibre l'équilibre, des contraires. c'est la raison suprême et der- Or cette raison ne peut être une personne ni trois personnes et c'est la raison par excellence. il faut Pour créer l'équilibre ni c'est une raison, séparer et unir séparer par les pôles, unir par le centre. ta foi; faire Raisonner sur la foi, c'est détruire c'est attenter à la du mysticisme en philosophie, raison. 362 DE DOGME mutuellement par l'analogie. est le seul médiateur possible entre visible et l'invisible, dogme est l'hypothèse par entre le fini et l'infini. toujours ascendante le Le d'une présumable. Pour l'ignorant, mation MAGIE. et s'unissent L'analogie équation HAUTE et la foi s'excluent La raison leur nature LA c'est l'hypothèse qui est l'affiret l'affirmation absolue qui est absolue, l'hypothèse. Il y a dans la science des hypothèses nécessaires, et celui qui cherche à les réaliser agrandit la science sans restreindre la foi il y a l'infini. On croit ce qu'on ignore, Définir admette. veut qu'on circonscrire, c'est car de l'autre donc mais ce que la raison l'objet de la foi et le formuler l'inconnu. Les de foi sont les formules professions et des aspirations de l'homme. sont les monuments la science côté de la foi de l'ignorance Les théorèmes de de ses conquêtes. que qui nie Dieu est aussi fanatique infaillibilité. celui qui ledénnit avec une prétendue Dieu en disant tout ce ordinairement On définit L'homme qu'il n'est pas. fait.Dieu L'homme au plus il en résulte par une analogie du moins de Dieu que la conception RÉSUMÉ chez l'homme mesure inSai un Dieu fini. réaliser peut 3M celle d'un homme est toujours qui fait de l'homme L'homme GÉNÉRAL. ce qu'il de ce qu'il sait en raison dans croit la de ce qu'il ignore, et fait tout ce qu'il veut dans la mesure croit et en raison -de ce qu'il sait. de ce qu'il des contraires, c'est le rapport de la L'analogie lumière à l'ombre, de la saillie au creux, du plein au vide. la substitution ombres mère L'allégorie, des de tous les dogmes, aux réalités. C'est le mensonge du mensonge. On n'invente pas un dogme, des au~ cachets, empreintes est de la vérfte et la vérité et il se produit faibles. un L'initiateur révélateur; du mot n'est revelare, C'est le créateur en une vérité, faveur des pas un imposteur, c'est-à-dire, latin nouveau. ombre une on voile suivant un homme d'une yeux c'est l'expression qui voile nouvelle de ombre. est la clef de tous les secrets de la, L'analogie nature et la seule raison d'être de toutes les révélations. Voilà pourquoi les religions semblent être écrites dans le ciel et dans toute la nature; cela doit être car l'oeuvre de Dieu est le livre de Dieu, ce qu'il écrit on doit voir l'expression et dans de sa pensée, DOGME 364 DE concevons et Dupuis cette à reconnaître salité du cabalistique comme que n'ont Volney splendide MAGIE. HAUTE de son être, et par conséquent le LA analogie la pensée vu qu'un qui aurait la catholicité, dogme et puisque immuable ne suprême. plagiat dans dû les amener c'est-à-dire primitif, nous l'univer- unique, de la magique, révélation par l'analogie. L'analogie la nature; au mage est la donne l'analogie toutes les forces de de la quintessence c'est le secret du mouvement philosophale, du cercle, c'est le c'est la quadrature perpétuel, pierre qui repose sur les deux colonnes JAKiN et BoHAS, c'est la clef du grand arcane, c'est la racine de l'arbre de vie, c'est la science du bien et du mal. temple Trouver l'échelle exacte des analogies dans les par la science, c'est fixer les appréciables ainsi de la baguette bases de la foi et s'emparer et une des miracles. Or, il existe un principe choses Que qui est le grand arcane. rigoureuse, le sage ne cherche pas, il a déjà trouvé; mais que il ne trouvera jamais. le vulgaire cherche toujours, formule La transmutation ment et matériellement analogies. métallique par s'opère spirituellela clef positive des GÉNÉRAL. RÉSUMÉ La médecine occulte n'est volonté 365 de la que l'exercice m~me de la vie, a à la source appliquée lumière dont l'existence astrale cette et dont le mouvement dont l'écheDe grand arcane aux conforme ascendante calculs est le et descendante magique. Cet arcane de la haute est est un fait, universel, initiation, et éternel dernier est représenté secret dans le Tarot par une jeune fille nue qui ne touche la terre que aimantée de chaque d'un pied, tient une baguette et semble courir dans une couronne main, que un ange, un aigle, un bœuf et un lion. Cette figure est andogue quant au fond des choses la au cherub de Jekeskiel, dont nous donnons supportent figure, et au symbole indien de Jekeskiel, gue à l'Ado-naï L'intelligence sciences que nous de cette figure occultes. déjà la comprendre s'ils se sont un peu familiarisés phale, c'est œuvre. quelque de mon à réaliser; et la plus importante la pierre Trouver chose livre philosophiquement, avec le symbolisme Il nous reste maintenant ce qui est la seconde tion du grand est la clef de toutes Les lecteurs doivent de la cabale. nommons Ezécbiel. vulgairement les analo- d'Addhanari, sans doute opéraphiloso- mais com- 366 DE DOGME doit-on ment pour en faire est l'usage est la puissance le sauront et si Les inities précises baguette des noms réelle et les le savent, si mulde nombre sur la terre, sont et ressemblent, à Daniel des sots et des méchants, leur et si pures sontcachées aux C'est que les élus de l'intelligence hommes2. milieu la que nous venons le grand arcane. Pourquoi ces vérités si simples elles toujours et nécessairement en petit de la poudre si, par les indications découvrent donner/ils MAGIE. Quel magique ? Quelle divins de la cabale? tipliées HAUTE la triturer de projection? initiables LA dans au la fosse aux lions. D'ailleurs la hiérarchie, nous l'analogie et la science toute-puissance, doit être enseigne les lois de absolue, étant une le partage exclusif des de la hiérarchie est la plus dignes. La confusion des sociétés, véritable déchéance car alors les aveu- les aveugles, suivant la parole du gles conduisent soit rendue aux prêtres et Maître. Que l'initiation aux rois, et l'ordre se fera de nouveau. Aussi, en appel aux plus dignes, et, en m'exposant les dangers et à toutes les malédictions qui faisant à tous entourent utile je crois faire une chose je dirige sur le chaos social le les révélateurs, et grande GÉNÉRAL. RÉSUMÉ souffle de Dieu vivant dans 367 et j'évo- l'humanité, que des prêtres et des rois pour le monde à venir 1 Une chose n'est pas juste parce que Dieu la veut, a dit l'ange de l'école; mais Dieu la veut parce qu'elle solu, elle est parce elle voulez-vous qu'il existe La folie même c'est raison, est où rien ne se produit de toute liberté Si Dieu est, Dieu absolu de la raison, le fantôme c'est parce qu'on et comment chose sans raison? pas sans raison. c'est la loi, c'est et la direction c'est pas n'existe quelque la nécessité, L'ab- dit: est par elle-même; est, et non qu'elle la suppose d'un s'il avait est juste. C'est comme c'est la raison. La raison de toute La la règle initiative. La conception par la raison. en dehors ou indépendamment l'idole de la magie noire, c'est du démon. Le démon c'est la mort qui se déguise avec les vêtements kesept usés de la vie c'est le spectre d'Hirrentrônant sur les décombres des civilisations ruinées, et cachant sa nudité abandonnées défroques chnou. FIN DU DOGME horrible des incarnations DE LA HAUTE MAGIE. avec les de Wis- ERRATA Page 2, lignes DU PREMIER 8 et 9, au lieu VOLUME. de le despotisme, lisez l'autonté. Page compose 7<, lignes 5 et 6, au lieu de composé des hymnes. d'hymnes, H~ DES TABLE DU MATIÈRES VOLUME. PREMIER DOGME D<scoDM Des tendances pBËmuNAtBE. et philosophiques morales nos de religieuses, sur livres la 4 magie 63 INTRODUCTION CHAp. Le I". Qualités CnAp. pour requises Les colonnes II. Les trine. deux du Unité récipiendaire. dogme. <03 t'adepte. du Bases temple. de et L'agent principes. la docle pa<M tient. CaAp. Le III. verselle du ternaire. IV. CHAp. CHAp. de Le et L'équilibre Initiative du qua- magique Esprits < t9 la cabale. Pouvoir VI. 136 adaptations. Le pentagramme. signe. sur les microcosme éléments et sur Action magique. et résistance. Amour et tes son esprits. Vit. sexué!. Le <80 Le sanctum L'epee/!am&o;/<tn<e.– Les sept anges et les sept génies des regnum. p)anètes. <95 Vertu'universe))edusepténaire. C)tAp. des VIII. La réalisation. forces. Incarnations Antagonisme T. t. 166 de la volonté. et le vide. plein CHAP. Vertu Analogies élémentaires uni- Théologie Macrocosme. Le tétragramme. ternaire. CaAp. de Salomon. triangle Reproduction des idées, analogique Parallélisme. 9M nécessaire. 24 370 TABLE CsAp. L'initiation. IX. bâton magiques.et stabilité de t'initié du pouvoir CBAp. X. DES MATIÈRES. La lampe, le manteau et le Sécurité Prophétie et intuition. au milieu des périls. Exercice 2< 6 magique. La Cc~e. Sephirots. Semhamphoras. Les voies et les portes, leBereshitet Tarots. la Mercavah, CHAP. XI. La la Gématrie Courants magique. magnétides grands succès. Tables par- Manifestations CHAp. XH. 22< chatne Secrets ques. lantes. et la Témurah. 33 S uuidiques. Le grand ceuvre. Magie hermétique. d'Hermès.–La Minervamunai.–Le grand Dogmes et unique Àthanor. CnAp. XIII. Le pendu. La nécromancie. Secrets monde. 38< Révélations de l'autre de la mort et de la vie. Evoca- tions. 260 CHAp. XIV. Les transmutations. Lycanthropie. mutuelles ou embryonnat des âmes.–BaPossessions L'élixir de Cagliostro. guette de Circé. 376 Démonomancie. -ObsesCnAF. XV. La magie noire. sions. UrsuMystères des maladies nerveuses. de lines Gaufridi Loudun et de Louviers. religieuses Le livre de M. Eudes et le père Girard. de M. 288 CHAp. XVI. Les enMOtement~. Forces de vie et de mort. Pouvoir Remèdes. Pratique dangereuses. Faits et principes. de Paracelse. 292 CHAP. XVII. L'astrologie. Connaissance des hommes les signes de leur nativité. Phrénologie. d'après Chiromancie. étoUes. Métoposcopie. Années les révolutions cHmatéhques. astrales. Les planètes Prédictions et les par 308 TABLEDESMATIËMS. CnAp. XVIII. sonneuse. jettatura 371 Les philtres et tes sorts. Magie empoiLa Poudres et pactes des sorciers. Le mauvais œil. Les de Naples. Les talismans. superstitions. 322 CBAP. XIX. LapterredefipMhMophM.aga&aie.– Ce que c'est que cette pierre. Pourquoi Singulières CnAp. XX. lisme. 336 analogies La médecine universelle. -Prolongation Résurrectionisme. ta vie par l'or potable. tion de la douleur. CHAp. XXI. une pierre. Aboli3tt La divination. Songes. Seconde Pressentiments. Alliette ments divinatoires. de Somnambuvue. Instru- et ses découvertes sur 3F<4 le tarot. CnAp. XXH. occultes. gnétisme ~sMme et clef générale Cabale. Magie. ou médecine Mt M LÀ des quatre Alchimie. Ma36< occulte. TABDt sciences DU TOttE PMmt!<. Etablissements Henri Dnpny et C", Paria. DOGME. DISCOURS PRELIMINAIRE. - Des tendances religieuses, philosophiques et morales de nos livres sur la magie. INTRODUCTION. CHAP. Ier. Le récipiendaire. - Unité du dogme. - Qualités requises pour l'adepte. CHAP. II. Les colonnes du temple. - Bases de la doctrine. - Les deux principes. - L'agent et le patient. CHAP. III. Le triangle de Salomon. - Théologie universelle du ternaire. - Macrocosme. CHAP. IV. Le tétragramme. - Vertu magique du quaternaire. - Analogies et adaptations. - Esprits élémentaires de la cabale. CHAP. V. Le pentagramme. - Le microcosme et son signe. - Pouvoir sur les éléments et sur les esprits. CHAP. VI. L'équilibre magique. - Action de la volonté. - Initiative et résistance. - Amour sexuel. - Le plein et le vide. CHAP. VII. L'épée flamboyante. - Le sanctum regnum. - Les sept anges et les sept génies des planètes. - Vertu universelle du septénaire. CHAP. VIII. La réalisation. - Reproduction analogique des forces. - Incarnations des idées, - Parallélisme. - Antagonisme nécessaire. CHAP. IX. L'initiation. - La lampe, le manteau et le bâton magiques. - Prophétie et intuition. - Sécurité et stabilité de l'initié au milieu des périls. - Exercice du pouvoir magique. CHAP. X. La Cabale. - Sephirots. - Semhamphoras. - Tarots. - Les voies et les portes, le Bereshit et la Mercavah, la Gématrie et la Témurah. CHAP. XI. La chaîne magique. - Courants magnétiques. - Secrets des grands succès. - Tables parlantes. - Manifestations fluidiques. CHAP. XII. Le grand oeuvre. - Magie hermétique. - Dogmes d'Hermès. - La Minerva munai. - Le grand et unique Athanor. - Le pendu. CHAP. XIII. La nécromacie. - Révélations de l'autre monde. - Secrets de la mort et de la vie. - Evocations. CHAP. XIV. Les transmutations. - Lycanthropie. - Possessions mutuelles ou embryonnat des âmes. - Baguette de Circé. - L'élixir de Cagliostro. CHAP. XV. La magie noire. - Démonomancie. - Obsessions. - Mystères des maladies nerveuses. - Ursulines de Loudun et religieuses de Louviers. - Gaufridi et le père Girard. - Le livre de M. Eudes de M. CHAP. XVI. Les envoûtements. - Forces dangereuses. - Pouvoir de vie et de mort. - Faits et principes. - Remèdes. - Pratique de Paracelse. CHAP. XVII. L'astrologie. - Connaissance des hommes d'après les signes de leur nativité. - Phrénologie. - Chiromancie. - Métoposcopie. - Les planètes et les étoiles. - Années climatériques. - Prédictions par les révolutions astrales. CHAP. XVIII. Les philtres et les sorts. - Magie empoisonneuse. - Poudres et pactes des sorciers. - La jettatura de Naples. - Le mauvais oil. - Les superstitions. - Les talismans. CHAP. XIX. La pierre des philosophes. - Elagabale. - Ce que c'est que cette pierre. - Pourquoi une pierre. - Singulières analogies. CHAP. XX. La médecine universelle. - Prolongation de la vie par l'or potable. - Résurrectionisme. - Abolition de la douleur. CHAP. XXI. La divination. - Songes. - Somnambulisme. - Pressentiments. - Seconde vue. - Instruments divinatoires. - Alliette et ses découvertes sur le tarot. CHAP. XXII. Résumé et clef générale des quatre sciences occultes. - Cabale. - Magie. - Alchimie. - Magnétisme ou médecine occulte.