les dessous du Plan industriel de Caterpillar et le

les dessous du Plan industriel de Caterpillar et le
risque que la maison mère vide Caterpillar Belgium
de sa substance
Question orale - 16/04/2013 - Latifa Gahouchi - Parlement wallon - Economie, PME, zonings
Destinataire
Jean-claude Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des
Technologies nouvelles
Question
La délégation syndicale de Caterpillar parvient, malgré le contexte difficile, à maintenir le calme au
sein du personnel. Il faut souligner car il ne doit pas être facile de canaliser la colère des
travailleurs, alors que la trahison est dans tous les esprits. Et surtout que la consultation dans le
cadre de la procédure Renault semble bafouée par l'entreprise.
Le mot trahison est employé car de nouveaux éléments indiquent que Caterpillar semble avoir mis
au point un plan visant à vider sa filiale belge depuis quelque temps déjà. Ce qui ne calme pas les
interrogations et les peurs quant à une fermeture à l'horizon 2015.
En cette période où les comptes offshores et autres mécanismes financiers visant à l'évasion fiscale
sont fustigés par l'opinion publique, il faut d'abord savoir que Caterpillar Belgique dépend de
Caterpillar Overseas, dont le siège social est en Suisse.
Cette dernière dépend de la société à responsabilités limitées Caterpillar Luxembourg qui
elle-même est contrôlée par Caterpillar Holding et Caterpillar International, qui sont basés aux
Bermudes.Cela ne laisse évidemment pas indifférent, surtout quand l'on sait que Caterpillar
Belgique a bénéficié d'intérêts notionnels.
Caterpillar Belgium chapeaute une société nommée Solar Turbines Europe. Selon nos informations,
cette filiale du site de Gosselies serait en passe d'être délocalisée en Tchéquie dans les années à
venir. Deux-cent nouveaux emplois sont menacés.
Déjà vidée de ses services informatiques partis à Belfast, Caterpillar Belgique devrait aussi perdre
ses services ressources humaines et finances qui s'en iraient très bientôt aussi en Irlande du Nord.
Il s'agit de nouveaux emplois mis en danger.
La liste ne s'arrête pas là. Caterpillar envisagerait d'acheter deux terrains en Moldavie? Une
délocalisation pendrait-elle au nez des travailleurs ?
Caterpillar Belgium ne fait plus que dans la transformation, elle a déjà perdu l'achat et la vente des
produits finis. Dans le chiffre d'affaires de Caterpillar USA, elle ne représente plus grand chose.
Facile évidemment avec le montage financier que j'ai décrit plus haut et qui est mis en place depuis
2001.
Facile aussi d'affirmer que la main d'oeuvre représente 60% des coûts pour Caterpillar Belgique au
lieu de 15% avant, quand on enlève à la filiale belge toute activité générant de l'argent. L'expression
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les dessous du Plan industriel de Caterpillar et le risque que la maison mère vide Caterpillar Belgium de sa substance
« manque de compétitivité » uniquement utilisée pour trouver une explication à l'annonce de
licenciements par Monsieur Polutnik semble bien masquer que tout cela était bien planifié depuis
longtemps.
Malgré le bénéfice record de 5 milliards en 2012, Caterpillar avait menacé de licencier 800
personnes au Brésil. Mais le Gouvernement a pesé de tout son poids pour empêcher cela et a
menacé de rompre le contrat relatif à la Coupe du Monde de football 2014 qui le liait à Caterpillar.
De quels moyens de pression disposons-nous aujourd'hui pour empêcher un plan de licenciement
massif ?
Le consultant Roland Berger dresse un rapport sur Caterpillar. Son analyse intègre-t-elle les
montages financiers décrits plus haut ?
Que sait-on du Plan industriel à l'heure d'aujourd'hui ?
Et qu'en est-il des informations évoquées concernant Belfast, la Tchéquie et la Moldavie ?
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