ALERTE LOGEMENT EN GIRONDE : Les raisons d

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ALERTE LOGEMENT EN GIRONDE : Les raisons d
ALERTE LOGEMENT EN GIRONDE :
Les raisons d’une mobilisation en faveur des demandeurs de logement
Aujourd’hui de 15 à 20 % des girondins attendent une réponse à leur demande le logement HLM.
Ce nombre élevé montre que les conditions de logement dans le département se sont dégradées.
Les difficultés touchent en premier lieu les plus précaires : familles monoparentales, travailleurs
pauvres, chômeurs, bénéficiaires de minima sociaux (RSA), jeunes, personnes seules. Le logement est
devenu avec l’emploi l’une des préoccupations essentielles des ménages. Il représente pour une part
importante un poste budgétaire de plus en plus lourd et incompressible du budget (avec un taux
d’effort souvent supérieur à 30% voire à 50% avec les charges), réalité aggravée en Gironde par les
surcoûts de déplacement liés à l’étalement urbain.
Cette situation est due aux effets conjugués d’une forte hausse des prix immobiliers (multipliés par 2
à 3 en dix ans) et des loyers (> 50% en Aquitaine), à une demande accrue liée à l’attractivité et à
l’accroissement démographique du département et à une inadéquation croissante du marché aux
réalités économiques des ménages, marquée par une insuffisance de l’offre dans le parc social.
Bien qu’en accroissement, le parc locatif social (79 000 logements en Gironde) reste très largement
en deçà des besoins : en Gironde, ce parc représente 12% du nombre de résidences principales et le
déficit de logements au regard des obligations de la loi SRU représente plus de 16 000 logements. Le
nombre de demandes en instance auprès des trois principaux bailleurs sociaux girondins atteint les
60 000. On peut ainsi estimer entre 75 000 et 100 000 le nombre de demandes non satisfaites pour
ce département (soit de 200 000 à 250 000 personnes). La part des personnes insatisfaites de leurs
conditions de logement est importante, sachant également que le parc privé considéré comme
« indigne » représenterait ici plus de 40 000 logements (dont 26 000 en résidences principales).
Cette situation favorise et génère des phénomènes de ségrégation territoriale qui s’étendent
désormais à l’ensemble de la Gironde, certaines familles se voyant contraintes de quitter
l’agglomération bordelaise pour s’installer aux périphéries du département.
La crise économique actuelle, avec l’augmentation du chômage et la paupérisation d’une frange de
plus en plus large de la population girondine, ne fait qu’accentuer ces difficultés : ainsi, la population
bénéficiaire du RSA concerne aujourd’hui plus de 90 000 girondins.
Ce constat est à l’origine de la création du groupe de liaison girondin « Appel logement en Gironde »
et de la « Journée des demandeurs de logement en Gironde » qui se tiendra le 31 mars prochain.
L’objectif de cette journée est de rendre publique la réalité de ces besoins et de susciter une
mobilisation citoyenne en faveur des demandeurs de logements.
APPEL SUR LA GRAVE SITUATION DU LOGEMENT EN GIRONDE !
La situation du logement en Gironde est très grave :
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Les prix immobiliers ont atteint un tel niveau que beaucoup de familles, de salariés,
d’habitants de ce département rencontrent de grandes difficultés pour se loger, sauf, quand
ils en ont les moyens, à y consacrer une part beaucoup trop importante de leurs revenus, ce
qui réduit d’autant leur pouvoir d’achat leur « reste à vivre ».
Les demandes non satisfaites de logement locatif social ne sont pas dénombrées de façon
précise mais sont évaluées entre 75 000 et 100 000 soit de 10 à 20% des habitants du
département directement concernés selon la taille des familles des demandeurs.
Le nombre d’accédants sociaux à la propriété en grande difficulté, notamment en raison des
difficultés de l’emploi, s’accroit dangereusement.
Certaines parties du département ont des prix immobiliers parmi les plus élevés de France
après l’Ile de France, la Côte d’Azur et le Genevoix français,
La ségrégation sociale dans l’habitat en Gironde s’accroit avec l’apparition de territoires bien
plus pauvres ou bien plus riches que la moyenne départementale,
Les jeunes, les familles monoparentales, les chômeurs et précaires, les bénéficiaires de
petites retraites sont les plus touchés mais les autres paient souvent trop cher ce qu’ils ont et
la grande majorité des girondins vivent, ou ont des proches qui vivent, des situations
difficiles.
Nous appelons à la mobilisation en Gironde pour :
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Dénoncer le niveau atteint par les prix immobiliers et s’attaquer à ces prix, les faire baisser,
maintenant,
- Ceci grâce à la mise en œuvre sans délai d’une régulation des prix immobiliers et fonciers, à
un niveau permettant à TOUS de pouvoir être logé décemment pour 30% maximum de ses
revenus,
- La mise en place immédiate d’un observatoire public permettant de connaître le nombre et
les situations actuelles de ceux et celles qui demandent un logement locatif social et / ou qui
souhaitent se lancer dans l’accession sociale à la propriété,
- La mise en place effective en 2012 d’un Etablissement Public Foncier départemental pour
mettre des terrains à la disposition de la politique sociale du logement, hors marché
spéculatif.
- La fin du désengagement de l’Etat et la mise en œuvre par l’ensemble des pouvoirs publics
(de l’Etat aux communes) de politiques du logement et de l’habitat permettant de résorber
cette situation d’ici 6 ans. De ramener à deux ans maximum le délai « normal » pour la
satisfaction des demandes d’obtention d’un logement en instance.
- Que soit mis en œuvre un dispositif d’informations de toutes les communes et de soutien à
leurs initiatives.
Pour soutenir et amplifier cette mobilisation, nous nous constituons en groupe de liaison
départemental :
«Appel logement en Gironde»
CGT
CFDT
CNL
CLCV
FAP
LDH