Télécharger - Ville de Tulle
Transcription
Télécharger - Ville de Tulle
Bulletin municipal d’information - Numéro 90 - Juin 2013 DOSSIER Le commerce non sédentaire Marchés, circuits courts, tournées etc. Tulle en images Record battu pour la Tulle Brive Nature ! En marchant, en courant ou en pédalant, la Tulle-BriveNature saison 3 a, cette année encore, remporté un vif succès ! 3348 participants ont bravé le froid pour découvrir les tracés concoctés par les organisateurs : passages techniques, dénivelés importants, chemins boueux… tous les ingrédients étaient réunis pour une course qui a, cette année, battu des records de fréquentation. Une course à la fois sportive et populaire qui a permis aux participants de découvrir ou de redécouvrir des sites exceptionnels et des points de vue à couper le souffle entre Tulle et Brive. Félicitations à tous les participants et surtout un grand merci aux bénévoles qui ont contribué à cette journée placée sous le signe du sport et de la convivialité ! A l’année prochaine ! Sommaire Page 12 Dossier Page 6 Rythmes scolaires La ville se coupe en 4,5 jours pour ses écoles Page 21 Portrait tulliste Page 11 Avant/après Les ronds-points du Pont de la Pierre TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Commerce non sédentaire 2 Clotilde Bourdillon Pompier de père en fille Editorial Bernard Combes a reçu les joueurs du Sporting Club Tulliste pour fêter l’accession en Fédérale 1 Les leçons d’un succès Cinq ans ! Il a fallu cinq ans au Sporting pour remonter de Fédérale 3 en Fédérale 1. Cinq années de hauts et de bas, d’espoirs parfois déçus, de victoires et aussi de défaites, cinq années d’efforts, de travail, de courage et de ténacité. La réussite ne peut être que collective Trois leçons peuvent être tirées du succès du Sporting. - Dans le contexte économique actuel, il montre que rien ne se gagne sans efforts ; qu’avec de la volonté et de la persévérance, les obstacles peuvent être surmontés, même si cela prend du temps et demande de la patience ; qu’il ne faut pas se décourager devant les difficultés. Ce sont les joueurs et leurs entraîneurs, bien sûr, qui ont obtenu ce succès. Mais il n’aurait pas pu être acquis sans le concours de tout le club, c’est-à-dire des dirigeants et des bénévoles, sans le soutien constant des supporters et sans l’accompagnement des sponsors publics et privés, à commencer naturellement par celui de la Ville de Tulle. - Deuxième leçon : la réussite ne peut être que collective. On ne peut gagner que dans l’union et la solidarité, qu’en rassemblant les énergies autour d’objectifs raisonnables. Il s’agit de fédérer sans exclusive, sans esprit de chapelle, avec une volonté d’ouverture aussi large que possible. Et c’est bien grâce au renfort d’anciens joueurs brivistes que le club tulliste est parvenu à revenir à un niveau plus conforme au statut de sa ville, celui de capitale de la Corrèze. Il était logique aussi que le SCT soit rebaptisé désormais SCTC en adoptant le C de Corrèze. Et il sera naturel demain que le Sporting reçoive également le soutien de l’Agglo de Tulle. Si ces appuis n’ont jamais fait défaut tout au long de ces cinq années, c’est parce que le Sporting Club Tulliste s’est toujours attaché à préserver ses liens de proximité avec son public et avec ceux qui lui apportent les moyens financiers dont il a besoin. Des liens qu’il a entretenus aussi en ayant le souci de conserver ses valeurs de convivialité, de solidarité et de fierté. La Ville de Tulle soutient tous les clubs sportifs de notre cité, du football à l’haltérophilie en passant par le volley, le basket, la natation, la gymnastique, l’athlétisme, la boxe… Leurs succès et leurs efforts méritent également d’être soulignés et salués, comme d’ailleurs ceux des autres équipes de rugby, avec une mention spéciale pour les filles des Myosotis qui se sont particulièrement illustrées cette saison. - La troisième leçon, c’est qu’un succès n’est qu’une étape. La montée en Fédérale 1 est un aboutissement, mais c’est en même temps un autre départ. Pour bien figurer et continuer à faire honneur à ses couleurs, il faudra encore et toujours des efforts, des soutiens et de la solidarité. En tout cas, le SCTC a montré la voie. A nous tous de suivre l’exemple de la volonté et de la persévérance. Il reste que bien des Tullistes se reconnaissent dans le SCT pour des raisons qui s’expliquent par son histoire et par son rayonnement. Cet attachement tient aussi au rôle de locomotive, de stimulant fédérateur que joue le Sporting dans notre ville et dont toute communauté humaine a besoin pour aller de l’avant. C’est ainsi que dans les tribunes et le long de la main courante du stade Alexandre-Cueille, on retrouve toutes les générations, toutes les catégories sociales, toutes les couleurs politiques. Et alors qu’approche la période des examens pour des jeunes qui s’interrogent plus que jamais sur leur avenir, je leur souhaite à chacun bonne chance et je les invite à retenir les leçons que nous donne le Sporting. Bernard COMBES Maire de Tulle 1er Vice-président du Conseil Général 3 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Actualités Sécurité à Tulle Des chiffres rassurants Les chiffres de la délinquance à Tulle sont en chute libre dans tous les domaines. Les cambriolages ont baissé de 45% par rapport à 2011, les vols avec violence ont été divisés par 2, les dégradations de biens ont baissé de 12%, les escroqueries de 35% et aucun vol à main armée n’a été déploré en 2012. Alors que dans la plupart des villes les actes de délinquance augmentent, comment expliquer que la courbe soit inversée dans la préfecture Corrézienne ? Selon le maire, Bernard Combes, la mise en place de nombreuses actions de sensibilisation et de prévention n’y est pas étrangère. Le travail important mené par les associations non plus, car elles permettent de maintenir le lien social. « La ville de Tulle a mis en place des chantiers d’insertion et nous proposons également des travaux d’intérêt général aux mineurs du Centre éducatif fermé de Soudaine-Lavinadière ainsi qu’à des adultes. De bons chiffres que la police explique aussi par la présence Photo Flavie Favarcq Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance s’est réuni dernièrement en Mairie. L’occasion de faire le point sur les chiffres de la délinquance dans notre ville et de signer un protocole « Distanciel », un dispositif qui vise à améliorer la lutte contre les violences au sein du couple. accrue des forces de l’ordre et par la mise en place d’actions comme l’opération « Tranquillité vacances ». Au-delà des chiffres, cette réunion a donc permis d’aborder les orientations 2013 dont la prévention de la délinquance des jeunes, la lutte contre les violences familiales ou encore l’aide aux victimes sont les thèmes essentiels. Bernard Combes explique que malgré ces bons résultats, il faut rester sur nos gardes « la géographie de notre ville fait que nous sommes en proie à une délinquance autoroutière et nous avons encore des difficultés avec des personnes sous addiction ». Aussi, le Conseil Local de Sécurité a confié à la Mission Locale un dispositif d’accompagnement renforcé auprès des jeunes, notamment, pour la lutte contre la récidive. Le préfet, Sophie Thibault a d’ailleurs annoncé qu’une enveloppe de 73 000 euros sera allouée pour le financement des actions de prévention de la délinquance en Corrèze. Enfin, lors de ce conseil, la ville de Tulle est devenue le 15e partenaire du protocole « Distanciel ». Le maire a en effet signé la convention de ce protocole qui concerne la lutte des violences commises au sein du couple. Mis en place en 2012, ce protocole vise à éloigner du domicile l’auteur des violences conjugales. Une nouvelle adresse pour les Restos du Cœur Depuis le mois de mars les Restos du Cœur ont posé leurs cartons dans un nouveau local situé dans le quartier de la Solane : 400m2 de plain-pied, (dans une ancienne unité de fabrication de pâtisserie) qui font le bonheur des bénévoles mais aussi des bénéficiaires. Un véritable plus pour l’association qui propose, en complément de son espace de distribution alimentaire, une pièce réservée à l’accueil des mères et de leurs bébés (d’autres projets restent à définir comme le coin bibliothèque ou encore l’atelier informatique). Actuellement locataire, l’association caritative bénéficie, entre autre, de subvention de la ville qui lui permet d’accomplir ses missions de distribution et d’aide aux familles. « Pendant les deux années consacrées à l’élaboration de notre projet de changement de locaux nous avons pu constater combien avaient été importants et déterminants le soutien et l’implication de la ville de Tulle et de ses services sociaux dans la concrétisation de cette opération », insiste Alain Perrou, le président des Restos du Cœur, dans sa lettre de remerciement à Monsieur le Maire. Une nouvelle saison qui se termine pour l’association caritative tulliste, avec 570 inscrits ce qui représente plus de 45.000 repas servis cet hiver. TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 4 Ciné d’été à Tulle et en Pays de Tulle du 26 au 29 juin Bertrand Tavernier Photo Flavie Favarcq Et si on s’engageait ? Quatre jours de projections, de rencontres et de créations en ville et en campagne autour de 7 films de Bertrand Tavernier, en présence du réalisateur, de Didier Bezace et Philippe Torreton. Toutes les projections sont suivies d’une rencontre entre le public et les invités de Ciné d’été. « Je ne suis pas un cinéaste engagé. Je tire un fil et c’est ce fil qui me mène à un constat, à des questions ». Mercredi 26 juin Les rendez-vous en ville à 21h (Le Palace) : Capitaine Conan (1996) Jeudi 27 juin à 15h (Le Palace) : Laissez-passer (2002) Invité Bertrand Tavernier à 21h (Le Palace) : L 627 (1992) Invités Bertrand Tavernier et Didier Bezace Vendredi 28 juin à 18h15 (Le Palace) : Ca commence aujourd’hui (1999) Invités Bertrand Tavernier et Didier Bezace Vendredi 28 juin à 21h30 (Saint-Mexant) : Un dimanche à la campagne (1984), ferme de Maryline et Léo Mertens (Lachassagne route de Seilhac) Invité Bertrand Tavernier Pour plus de confort, pensez à prendre un pull bien chaud ! (Buffet paysan sur réservation au 05.55.29.32.94) Jeudi 27 juin à 19h : Inauguration de Ciné d’été passerelle de Nacre et place Jean Tavé en présence de Bertrand Tavernier et du comédien Didier Bezace et en musqiue avec le Jazz ensemble de Tulle (ouvert à tous). 22h30 : Projection dans les jardins de la Mairie : Coup de Torchon (1981) ; Invité Bertrand Tavernier. Samedi 29 juin à 10h : A la médiathèque Eric Rohmer : De l’autre côté du Périph (1997). Discussion avec Bertrand Tavernier sur « ces rencontres qui nous mènent à l’engagement », sur l’importance de la musique et des chansons dans ses films et sur... « Quai d’Orsay ». Les artistes du Pays de Tulle inspirés par le cinéma de Bertrand Tavernier Peuple et Culture : rencontre filmée avec Bertrand Tavernier Cour des arts : autour de Philippe Soupault Merveilleux prétexte et le Secours populaire : le film de nos vacances (vidéo) Brigitte Paillet : installation sur la Corrèze Dominique Emorine : création à l’accordéon autour des films de Bertrand Tavernier 5 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Actualités Rythmes scolaires La ville se coupe en 4,5 jours pour ses écoles A Tulle, la rentrée 2013 ne sera pas une rentrée comme les autres pour les enfants comme pour leurs parents. La réforme des rythmes scolaires va entrainer de nombreux changements dans les écoles du primaire et de la maternelle. La ville a choisi de profiter de cette réforme pour proposer aux élèves des temps scolaires adaptés. Aussi elle a réuni les partenaires locaux pour harmoniser au mieux les attentes de chacun. « Nous avons mis en place un groupe de pilotage constitué des représentants : de la collectivité, de parents d’élèves de la ville et du département, de l’Education Nationale, des directeurs des sites scolaires ainsi que du chef de service pédiatrie de l’hôpital de Tulle, explique Dominique Grador, maire adDirecteur de l’école de l’Auzelou jointe déléguée aux affaires scolaires. Nous nous « Grâce aux réunions de sommes réunis afin d’élaborer un projet commun. concertation nous avons Chacun a pu présenter ses contraintes mais aussi pu, chacun à notre nises attentes vis-à-vis de cette réforme ». veau (Etat, mairie, enseiDifférents scénarii ont donc été élaborés pour gnants, parents), échanaboutir à une organisation des rythmes scolaires ger sur la réforme, sur véritablement adaptée aux rythmes de l’enfant. nos contraintes, et aussi « Etaler les enseignements sur la semaine de cinq sur nos souhaits. Le but jours, c’est dans l’intérêt des enfants, précise étant d’arriver à un projet Aymeric Dallocchio, le chef du service pédiatrie. commun viable pour la Pour la plupart, la reprise des cours du lundi et rentrée. Le volume d’endu jeudi est assez difficile en matière de concenseignement devant la tration et d’aptitude scolaire. Certes, il n’y a pas classe sera toujours de 24 de schéma précis, mais il faut tenir compte de difheures, il sera juste réparférents facteurs dans cette nouvelle organisation ti différemment avec cinq matinées et des après-midis comme, par exemple, l’augmentation progressive plus courts. En tant qu’enseignant et directeur d’école, de l’attention dans la matinée et en seconde partie j’attends beaucoup du choix fait par la ville concernant d’après-midi ». les intervenants tout en sachant que les écoles de Tulle Dans les écoles maternelles, les apprentissages sont déjà sensibilisées à la venue d’intervenants extépassent le plus souvent par des activités éducarieurs depuis la mise en place du Contrat Educatif Lotives, c’est pour cette raison que la ville a choisi de cal ». ne proposer qu’une heure d’activité par semaine. Le temps dit de sieste aura lieu tout de suite après le repas car c’est un moment important pour les plus petits. « Après le déjeuner il ne faut pas que les enfants passent un temps trop long dans la cour, cela ne fait que les dissiper », précise le chef de la pédiatrie. La pause méridienne sera donc revue, même pour les plus grands, qui auront une coupure d’1h30 au lieu de 2 heures. Des activités calmes seront mise en place dans ce créneau horaire afin de faciliter la reprise des cours de l’après-midi. Chaque école aura son propre fonctionnement, car les activités ne peuvent pas toutes avoir lieu au même endroit et au Gérard Devianne TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 6 même moment. Mais, de façon générale, deux jours par semaine seront consacrés aux activités éducatives (2 x 1h par semaine sauf en maternelle). Le reste du temps, les enfants seront pris en charge par le personnel de la mairie jusqu’à l’arrivée des parents. Un agent de la ville sera nommé dans chaque école afin de faire le lien entre l’équipe pédagogique et les intervenants. De plus, un agent sera prochainement recruté par la ville afin d’assurer la coordination générale des activités périscolaires. « Nous souhaitons mettre en place des activités de qualité, avec des intervenants habilités, mais surtout, nous voulons une progression dans les projets d’animations. Toutes les activités proposées dans les écoles de la ville seront gratuites (sauf le mercredi), ce qui signifie que de 8h30 à 16h30, les enfants seront pris en charge par les services de la ville, insiste l’élue en charges des affaires scolaires. Chaque élève bénéficiera au total d’une dizaine d’activités proposées dans l’année (un cycle d’activité entre 2 vacances soit 7 séances pour une même activité). Il est important de rappeler que même si les parents peuvent venir chercher leurs enfants à partir de 15h30 nous souhaitons réellement qu’ils participent le plus possible aux activités périscolaires qui seront complémentaires du temps d’enseignement ». Florence Branlant Une représentante des parents d ‘élèves « Les réunions avec le comité de pilotage ont permis de bien définir le cadre de la loi mais aussi celui de la ville. En tant que parent d’élève, j’ai apprécié de pouvoir participer à ces réunions de concertation, où chacun a pu donner son avis. La ville a fait le choix d’harmoniser les activités sur l’ensemble des écoles, c’est important pour les parents. L’organisation du mercredi, prévue par la ville, contribue aussi à rassurer les familles, car les enfants seront pris en charge par une garderie ou par le centre de loisirs du Chambon. Ce n’est pas le cas dans toutes les communes. Le choix des intervenants reste un des seuls critères sur lesquels les parents ont encore quelques inquiétudes mais dans l’ensemble, la mise en place des rythmes scolaires à Tulle est plutôt bien acceptée ». Jean-Paul Barthout Conseiller pédagogique département EPS, chargé de la mission rythmes scolaires « Les rythmes scolaires sont un des premiers éléments de la réforme sur la refondation de l’école. Le but c’est d’agir sur la réussite scolaire. Avec la réforme, nous faisons le pari qu’en étalant un peu la journée, on étale aussi l’horaire d’enseignement. Le constat national, c’est que la semaine de 4 jours est trop condensée ; il faut réorganiser les choses pour que les enfants soient plus réceptifs. Ensuite, il sera question de la refonte des cycles d’enseignements, des programmes et de la formation initiale des enseignants. La ville de Tulle souhaite mettre en place un cadre horaire harmonieux et surtout une offre équitable sur toutes les écoles. Elle a une vraie réflexion par rapport à un projet d’organisation, tout le monde est mobilisé ». Qu’est-ce qui se passe le mercredi ? Les enfants auront classe de 8h30 à 11h30 ; la ville organisera, dès la rentrée de septembre, une garderie dans chaque école à partir de 11h30 jusqu’à 12h30 (payante). Les parents qui le souhaitent pourront récupérer leurs enfants après le déjeuner. Celui-ci sera pris en commun au centre de loisirs du Chambon (une navette fera la liaison entre les écoles et le centre de loisirs). 7 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Economie Commerces Les petits nouveaux C’pour lui Du nouveau dans le prêt à porter masculin Agée de 20 ans, Coralie Broussolle a su très tôt qu’elle voulait travailler dans le commerce : « mon grand-père est cordonnier dans l’avenue Victor-Hugo, c’est lui qui m’a transmis le virus ». C’est au cours de son apprentissage au CFA des 13 vents et dans ses différents lieux de stage que la jeune femme a réellement pu découvrir le métier de vendeuse en prêt à porter. « J’ai travaillé comme vendeuse dans différentes boutiques en ville, mais c’est auprès de Madame Rivassou (Pause Café) que j’ai découvert le plus de choses : elle m’a fait découvrir les showrooms à Paris ; m’a appris à créer une collection, une vitrine. Aujourd’hui encore, quand j’ai besoin d’un conseil, je sais que je peux compter sur elle ». Installée depuis le mois de mars dans l’avenue Victor-Hugo, Coralie Broussolle propose une gamme de vêtements pour homme : pantalons, chemises, teeshirts… « J’apprécie de travailler dans le prêt à porter masculin ; les hommes savent rapidement ce qu’ils recherchent, et puis, à Tulle il y a encore peu de concurrence dans ce domaine ». Dans sa boutique à la fois chic et sportwear, Coralie est comme un poisson dans l’eau. Elle réalise enfin son rêve : avoir sa propre affaire. « J’ai pu concrétiser mon projet professionnel avec l’aide de ma famille. Pour l’instant les affaires marchent bien, j’ai un bon retour de mes clients. D’ailleurs, dès cet hiver, je compte habiller ces messieurs de la tête aux pieds en proposant également quelques modèles de chaussures ». 31 bis avenue Victor-Hugo, 05.44.40.47.51 – Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 19h ; le vendredi journée continue. L’atelier d’Olga Une couturière hors-pair Lorsque l’on pousse la porte de la boutique d’Olga Malignon, située au 24 Quai Baluze, on pénètre dans un autre monde, celui de la couture. Fils, boutons, rubans, dentelles…tout dans l’atelier d’Olga défini la personnalité de sa locataire. « J’aime le contact avec les gens ! Donner des conseils et quelques fois, quand j’arrive à me dégager un peu de temps, créer des vêtements, comme cette petite robe à fleur », précise la couturière. Dans son atelier très coquet, Olga coud des ourlets, répare une fermeture, démonte une veste. « Aujourd’hui je fais beaucoup de retouches, c’est ce que me réclament les gens. Mais je fais également de l’ameublement et de l’habillement, insiste la commerçante. Il m’arrive même de me déplacer chez les gens pour prendre les mesures ». Cette épouse de militaire, habituée aux voyages, n’a jamais cessé de coudre : « j’ai commencé à l’âge de 14 ans chez les religieuses ; j’ai continué mon apprentissage dans un atelier de confection. Mais là où j’ai le plus appris, c’est dans le Berry, dans un atelier où l’on réalisait des pièces pour des grands créateurs comme Sonia Rykiel, Kookaï,… j’ai appris à travailler des matières nobles comme la soie ou la laine », confie la couturière. C’est en 2007 qu’Olga Malignon décide de s’installer en tant qu’auto-entrepreneur. Elle est alors en Guyane avec sa famille et à un véritable coup de foudre pour le tissu Madras. « Ce sont des tissus traditionnels aux couleurs vives ; j’avais confectionné des robes pour moi et aux marchés, les femmes m’accostaient pour savoir où je les avais trouvées. C’est comme ça que j’ai décidé de lancer ma propre affaire ». En janvier 2013, de retour en métropole depuis trois ans, la nîmoise décide d’ouvrir son atelier de couture sur les recommandations de son mari alors en fin de carrière. « C’était le moment pour nous de poser nos valises. J’ai découvert cet atelier lors de mes nombreuses balades dans la ville ; j’ai eu un véritable coup de cœur. Je l’ai aménagé avec des objets personnels et je m’y sens comme chez moi ». 24 quai Baluze, 06.47.27.17.66 - Ouvert le lundi de 14h30 à 18h30, du mardi au vendredi de 9h30 à 11h30 et de 14h30 à 18h30, le samedi de 9h à 13h. TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 8 Euroland SA Les pros de la repro Rue du Docteur Valette un nouveau commerce à ouvert ses portes en décembre. Photocopies, scanners, reliures… un véritable service de bureautique pour les particuliers mais aussi pour les entreprises tullistes. Ce nouveau centre de reprographie propose en plus de ses services de la vente et de la location de photocopieurs. « Il y avait du potentiel à Tulle c’est pour cette raison que le PDG d’Euroland a décidé d’ouvrir sa troisième société ici, explique Romain Chaumeil, un des salariés. Nous proposons à la fois des copies à la demande mais aussi un véritable service de vente et de location de photocopieurs pour les professionnels ». Après avoir travaillé sur Paris comme commercial pour Canon France, le jeune trentenaire décide de revenir chez lui en Corrèze pour tenter sa chance : « Je suis revenu dans le département en 2004, j’ai travaillé quelques mois chez un concessionnaire de voiture puis j’ai crée Spezie création avec Alexandre Frouard, patron de l’imprimerie du Corrézien. Cette société me permet aujourd’hui de compléter l’offre d’Euroland. Quand les gens viennent pour de l’impression de documents je peux leur proposer mes services de création graphique : logos, cartes de visites… c’est un véritable plus ». Avec l’aide d’un technicien, Bertrand Marie, il assure également le service après-vente : « Nous vendons ou louons des photocopieurs et nous en assurons le suivi technique, précise le salarié. Nous fournissons également l’encre et les consommables ». Dans un local refait à neuf et fonctionnel, la jeune équipe compte bien développer ses services de reprographie : « nous allons nous équiper d’un scanner grand format, ce qui nous permettra de scanner jusqu’au format A0. Nous aurons bientôt un véritable showroom avec quelques modèles de photocopieurs ». 39 rue du Docteur Valette, 05.44.40.58.34, [email protected] – Ouvert du lundi au vendredi de 8h45 à 19h. Le 5 Un véritable bar de nuit C’est un petit nouveau certes, mais déjà bien connu des Tullistes qui va ouvrir un nouveau bar sur le quai de Chammard. Albert Trigo, l’actuel gérant du bar l’Abbaye, situé place de la cathédrale, ouvre un second établissement de l’autre côté de la Corrèze. « C’est une de mes salariés, Nathalie Mendes qui en a eu l’idée. Elle me seconde depuis 2011 dans mon bar et elle avait envie de s’investir dans un nouveau projet professionnel avec moi. Je l’ai sentie très motivée par ce projet, elle m’a convaincu de la suivre ». Quelques mois ont suffi aux deux associés pour trouver un local et entreprendre leurs démarches. « Ce bar (anciennement le Windsor) était fermé depuis juillet ; relativement bien placé, nous avons décidé de faire une proposition à la Chambre de Commerce, explique Albert Trigo. Dans cet établissement nous souhaitons créer un véritable bar de nuit avec comme produits phares la bière et le vin ». Un véritable bar à l’ambiance chic dans lequel les gérants vont mettre à l’honneur des bières Tchèques, Belges… mais aussi du bon vin. Les deux associés ont, dans un premier temps, fait le tour des bars de ce type dans la région mais aussi dans les départements limitrophes pour enrichir leur projet. Ils ont ensuite contacté des fournisseurs locaux afin d’établir leur cartes. « C’est important pour moi de faire travailler les commerces locaux, insiste le gérant. Ce nouveau bar va me permettre de toucher une autre clientèle que celle qui fréquente l’Abbaye. On va essayer de proposer de temps en temps des mini-concerts en acoustique et des soirées à thèmes ». 5 quai de Chammard – Ouvert du mercredi au samedi de 18h à 2h et 3 samedis par mois jusqu’à 4h. 9 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Actualités Leclerc fait peau neuve dans la zone de Cueille Un drive, un nouveau centre auto, une nouvelle station service et un espace culturel… Le centre Leclerc fait peau neuve et investit davantage la zone de Cueille. Le nouveau Leclerc Drive ouvrira le 17 juin prochain, tout comme le nouveau centre auto et la nouvelle station service. Ces 3 espaces seront situés rue du Docteur Ramon, dans la zone de Cueille. Le centre auto (450m2) investira les locaux de MaxPrix, l’ancien magasin discount de la maison. Le drive et la station service s’installeront en lieu et place de l’ancienne marqueterie Robert. Le drive, quant à lui, est une véritable création : cet espace de 1600m2 servira à stocker les marchandises et à préparer les commandes passées sur internet. Le principe est simple : il suffit de faire ses achats en quelques clics sur le site internet ; 2 heures plus tard, la commande est prête et en 3 minutes elle est chargée dans le coffre du client. Les prix sont identiques à ceux pratiqués dans le magasin. L’enseigne Leclerc a déjà ouvert 297 drive en France et 184 sont en chantier. Ce nouveau service permettra l’embauche de 12 nouveaux salariés. La nouvelle station service sera installée juste à côté et sera dotée de bornes électriques et de pistes réservées aux camions. Le centre auto sera également amélioré avec de nouveaux services comme le contrôle technique, l’équilibrage des pneus et des ateliers adaptés aux véhicules nouvelle génération. Ici, ce sont 4 personnes supplémentaires qui seront embauchées. L’espace culturel déménage également : il quitte l’avenue Victor-Hugo et vient s’installer en lieu et place de l’actuel centre auto (sur les 2 étages, il récupère le dancing qui déménage Zone de la Solane). Enfin, le parking de la grande surface sera également remodelé pour accueillir 800 véhicules (au lieu de 450 aujourd’hui). Jacques Albert, le PDG de Leclerc Tulle annonce que ces aménagements représentent pour sa société un investissement de 4 millions d’euros. Sur le plan humain, ce sont 20 nouveaux emplois qui seront créés. Résorption de l’Habitat Insalubre Réunion publique Mardi 25 juin de 19h à 22h, salle Latreille Venez découvrir le futur visage des quartiers concernés par l’opération (avenue Ventadour, quai Aristide Briand, rue des Fossés et quartier de l’Alverge). Esquisse de l’avenue de Ventadour TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 10 Avant/Après Les ronds-points du Pont de la Pierre Carole, salariée dans la boulangerie Capellas depuis 17 ans, a vu le quartier se transformer au fil des années : « Depuis la création des deux ronds-points, c’est surtout aux heures de pointe, le soir et le matin, que ça roule mieux. Mais dans l’ensemble il n’y a pas eu de grands changements dans les habitudes des habitants du quartier ». Olivier, gérant du magasin AZ Motors, est aux premières loges pour constater l’utilisation du rond-point : Photo Sophie Carlat « Ca fait dix huit ans que je tiens ce commerce et je reconnais que depuis la mise en place de ces rondspoints la circulation est plus fluide même si, malheureusement, il y a aussi quelques accrochages. Les gens qui arrivent de Laguenne ont tendance à ne pas respecter le céder le passage, la création d’un ralentisseur à ce niveau serait peut être une solution ». Paroles de riverains Photo Sophie Carlat Paroles de riverains Les travaux du pont de la Pierre menés en 2009, s’inscrivent dans le cadre des aménagements des entrées de ville et dans le plan anticrise de l’époque. Ils ont d’ailleurs été réalisés conjointement par le Conseil général de la Corrèze et la Ville de Tulle car ils se situent à la convergence de deux routes départementales (la RD 978 vers Laguenne et la RD 940 en direction de Beaulieu). Plusieurs étapes ont été nécessaires dans la mise en place de cet aménagement routier comme le confirme Alain Vaux, directeur adjoint des services techniques : « Dans un premier temps, nous avons tenu des réunions techniques en collaboration avec les services du département, au cours desquelles nous avons dimensionné le projet final sur la base des résultats d’une campagne de comptage préalable, mené par le cabinet Ascode. Ce carrefour est un axe majeur pour Tulle, dans la mesure où il reçoit un flux supérieur à 8000 véhicules par jour. Aux heures de pointe, cet endroit était un véritable point noir mais avec la mise en place de deux giratoires, la circulation s’est vue considérablement fluidifiée ». Le Conseil général a pris à sa charge la déconstruction de la maison Laumond et la création des deux giratoires franchissables pour un budget global de 464 500 euros (152 000 euros d’acquisitions foncières + 312 000 euros de travaux). La ville de Tulle a, quant a elle, réalisé l’aménagement de l’espace vert (plantations, mobilier urbain, traitement des sols) pour un budget de 6000 euros. La création de deux ronds-points à la place des feux tricolores a permis de réduire les embouteillages au niveau de la zone commerciale mais également de faciliter l’entrée et la sortie des véhicules aux heures de pointes. Un chantier commun qui a duré plusieurs mois et qui, aujourd’hui, fait totalement partie des habitudes des automobilistes. 11 Françoise, une habitante du quartier : « La disparition des feux tricolores a permis de rendre la circulation plus fluide. Il y a moins de ralentissements et la création de l’espace vert permet d’aérer cet espace. Les passages piétons sécurisent aussi davantage nos déplacements ». TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Dossier Commerce non sédentaire Pages 14-15 Tulle et ses marchés Le rôle du placier Les producteurs sur les marchés Paroles d’habitués TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Pages 16-17 Le panier paysan La tournée, service de proximité Un bilan positif pour la DCT « Un pôle d’animation important » par Christèle Coursat 12 Que serait Tulle sans ses marchés, son commerce de proximité et ses producteurs locaux ? A Tulle mag, on a décidé de mettre un coup de projecteur sur le commerce non sédentaire de la ville : son organisation, son impact sur la vie des Tullistes, des habitants de l’Agglomération et le développement des circuits courts. 13 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Dossier Tulle et ses marchés Les commerçants non sédentaires sont des commerçants à part entière (inscrits au registre du commerce), qui exercent leur activité sur la voie publique, les halles et marchés, les champs de foire, ou dans des comités d’entreprise. A Tulle, les marchés (à la gare et à la cathédrale) sont hebdomadaires (mercredi et samedi), et sont de taille moyenne : 50 exposants à la cathédrale (dont 40 en alimentaires) et 33 exposants à la gare (dont 31 alimentaires), sachant que les jours de foire (les 2e et 4e mercredis du mois) le nombre d’exposants en produits manufacturés est multiplié par deux. Le marché de la cathédrale est attractif car il offre un éventail diversifié de produits (alimentaires et manufacturés) alors qu’à la gare c’est plutôt un marché identifié comme alimentaire avec de nombreux producteurs locaux. Un plus pour les clients qui peuvent acheter des produits de qualité à des prix intéressants, souvent issus des circuits courts (producteurs – acheteurs). Les marchés de Tulle sont avant tout des lieux conviviaux qui permettent à beaucoup d’habitants de conserver un accès aux commerces de proximité même si les habitudes de consommation ont tendance à éloigner les clients du centre-ville. Le rôle du placier Sécurité, organisation, variété des produits… sont les maîtres mots d’un marché réussi. Mais pour que tous ces paramètres soient réunis, le service du domaine public (SDP) veille. Dès 6h30, les agents sont sur le pied de guerre : installation des panneaux de signalisation, des balises… tout doit être prêt pour l’arrivée des premiers marchands dès 7 heures du matin. « Les habitués arrivent au fur et à mesure. Chacun à une place qui lui est attribuée et à 8 heures nous installons les commerçants qui viennent de façon irrégulière », précise Fabien Lanot agent du SDP. Le principal critère retenu aujourd’hui pour intégrer les marchés de Tulle reste l’originalité et la place disponible. « Il y a un règlement sur lequel on s’appuie pour installer les vendeurs mais il faut aussi tenir compte des personnalités de chacun et de leurs produits, explique Olivier Bissière, du SDP. Le coté relationnel est très important, notre rôle dans le marché est de le sécuriser, mais aussi de créer une certaine dynamique ». Dans la matinée, lorsque que les Fabien Lanot, agent du SDP. commerçants sont installés, les placiers passent sur le marché pour l’encaissement, chaque vendeur paye son emplacement en fonction de son métrage (0,85 cts le m2) et de ses besoins (électricité). Depuis vingt ans, Olivier Bissière a vu les habitudes changer, les commerces partir ou rester, mais pour lui ce qui compte c’est avant tout le côté relationnel. « Le métier de placier est un métier difficile. Il faut être à l’écoute des commerçants, arriver à trouver le bon compromis ». Le marché de Tulle est un lieu de rendez-vous pour les habitués que ce soit à la gare ou à la cathédrale, la plupart d’entre eux achètent leurs produits frais chez leurs vendeurs habituels ou chez des producteurs venus vendre eux-mêmes leurs productions. « Ils ont toujours à cœur d’avoir le meilleur produit possible. Il y a une véritable implication, ils sont fiers de ce qu’ils font », constatent les deux placiers. Le marché de la gare connaît, depuis quelques années, une hausse de sa fréquentation, de nouveaux commerçants ont fait leur apparition pour le plus grands plaisir des clients. « Depuis début mars, nous avons mis en place un nouvelle organisation. Les camions-magasins sont passés de l’autre côté, ce qui permet d’ouvrir le marché et de rester cohérent avec la nouvelle configuration du quartier de la gare », explique Fabien Lanot, placier sur ce marché. Un véritable travail de chef d’orchestre pour les deux agents qui veillent à ce que chaque marché se déroule le mieux possible pour les commerçants comme pour les clients. TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 14 Les producteurs sur les marchés de Tulle « Le goût de l’authentique » Franck Ferrière, l’employé, s’active sur son étal, deux tranches de jambon blanc, quelques saucisses, ses clients se laissent tenter par sa charcuterie de pays. « Je vends du porc élevé dans la porcherie familiale de mes patrons. L’EARL l’Arédienne à Saint-Yrieix-le-Déjalat est une exploitation qui élève, transforme et vend sa production ». Présente sur le marché de Tulle (à la gare et à la cathédrale) depuis de nombreuses années, cette boucherie-charcuterie ambulante à une clientèle fidèle qui recherche avant tout des produits comme le jambon blanc mais aussi les boudins à l’ancienne. « Les gens recherchent le goût de l’authentique. Chez nous, c’est ce qu’ils retrouvent ! Nous vendons les produits de base (saucisses, côtes, jambon…) mais aussi du pâté de campagne, de tête, et des plats cuisinés. La vente sur les marchés permet à l’exploitation de se faire connaitre et puis c’est aussi un plus financièrement, même si mes patrons ont d’autres points de vente, comme les supermarchés ou encore la vente directe. Pouvoir valoriser sa production en la vendant directement, c’est un atout. Il n’y a pas d’intermédiaire ». La plupart de ses clients se font plaisir et ne regardent pas forcément les Pierre, 77 ans, vient sur le marché de prix, compter 9,95 euros le kilo de saucisses, pareil pour le la gare tous les mercredis d’avril à boudin. « J’achète mes viandes et mes volailles sur le marché, octobre : précise une des clientes du boucher. Je veux connaitre leur « Je viens surtout sur ce marché pour le froprovenance. La qualité a un prix et moi j’aime les choses qui mage et pour le poisson. J’ai mes habitudes. ont du goût. Avec mon mari nous préférons faire nos achats J’achète tous mes produits frais sur le marché au marché plutôt que dans les grandes surfaces ». et puis je complète mes achats en supermarché. Je trouve qu’il y a un bon rapport qualité/ « Je perpétue la tradition » prix sur le marché de la gare, je m’y retrouve ». Des tomates et des fraises, rien de tel pour colorer le marché de la cathédrale, après un hiver trop long. Nanou, l’employé d’Alain et Nelly Barrière, maraichers à Allasssac, est fidèle au poste. PréMichel, 66 ans, vient au marché de la sente sur le marché de la cathédrale tous les mercredis d’avril gare deux fois par semaine : à octobre, elle vend les produits issus de l’exploitation des « Je viens acheter mes légumes au marché et Barrière. « En général, les fraises et les tomates sont cueillies puis j’ai mon boucher chez qui je prends toute le matin pour être vendues le lendemain au marché. En foncma viande. C’est de la qualité, je sais d’où ça tion des saisons, on propose aussi à nos clients les produits vient et c’est important ; ce n’est pas forcéd’autres producteurs comme les asperges ». Les clients sur le ment plus cher qu’en grande surface. J’apprémarché de la cathédrale ne résistent pas très longtemps aux cie aussi l’ambiance du marché, c’est un lieu belles gariguettes et aux tomates cœur de bœuf. Même si les de rencontre où l’on retrouve les amis ». clients lui font régulièrement la remarque, Alain Barrière n’a pas augmenté ses prix depuis le passage à l’Euro. Les premières fraises sont toujours un peu plus chères, mais durant la saison les prix baissent. « Mes parents venaient faire les marchés, je perpétue la tradition, précise Alain Barrière, l’exploitant, présent sur le marché le samedi. J’adore faire le marché, le contact avec les gens. Même si aujourd’hui, le marché ne représente que 5% de notre chiffre d’affaire ça me permet surtout de faire connaitre mon exploitation ». Paroles d’habitués 15 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Dossier Le Panier paysan Le jeudi à 18h30, à la Petite Ourse (place Schorndorf), il se passe de drôles de choses : une maraichère étale ses légumes, le boulanger amène des truites et du fromage, des Tullistes entrent avec des sacs vides… C’est le panier paysan qui prend ses quartiers. Créée en 2005, cette association a pour but de promouvoir une distribution directe de produits d’agriculture de qualité pour des consom’acteurs recherchant une alimentation saine. « La plupart des producteurs qui participent au panier paysan font de la vente directe et ne pratiquent pas une agriculture intensive, explique Jeanne Wachtel, vice-présidente de l’association. C’est le bouche à oreille qui a permis à ce groupement de producteurs de prendre forme petit à petit, mais on recherche toujours des nouveaux produits à proposer à nos consom’acteurs ». Les clients viennent en général une première fois pour voir et rencontrer les producteurs puis passent leur commande en fonction des saisons et des capacités de production. Par exemple, la maraichère, Claire Shouler, prend les commandes en fruits et en légumes une semaine sur l’autre mais ne constitue pas de panier tout prêt, ses capacités de production étant limitées. « C’est un plus pour nous. On sait ce que l’on va vendre, précise Daniel Chastaing, le président de l’association et producteur de pain. Pour une personne qui démarre sa production ça lui assure un petit revenu tout de suite. C’est aussi moins contraignant qu’une AMAP (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) où il faut payer à l’avance ». Tous les producteurs ne sont pas présents à chaque fois mais le principe des commandes fonctionne bien. « Ce qui est intéressant et qui plait aux clients, c’est le rapport avec le producteur. Dans le contexte actuel, c’est rassurant de savoir ce que l’on mange et que l’on peut aller sur l’exploitation pour voir le travail de l’agriculteur », insiste la vice-présidente. Avec le panier paysan, les consom’acteurs repartent chaque semaine avec des produits frais et de qualité au prix du marché (4 euros les 12 œufs ; 3 euros un pain ; 7 euros le poulet de 2kg…) pas forcément plus cher que dans une grande surface. Mais surtout, ils permettent à de petits exploitants corréziens de pouvoir vivre de leur production. « Il y a une véritable solidarité entre nous ; cette association permet aussi en cas de coup dur (événements climatiques, maladies…) un petit soutien financier », insiste Daniel Chastaing. Panier Paysan tous les jeudis de 18h30 à 19h30 à la Petite Ourse (place Schorndorf) - Contact : 05.55.27.31.78 Un bilan positif pour la DCT du Pays de tulle et le commerce non sédentaire Depuis 2010, Tulle agglo en partenariat avec l’Etat, la Région Limousin et le Syndicat Mixte du Pays de Tulle a apporté un soutien financier à la Démarche Collective Territorialisée (DCT) du Pays de Tulle. Ce programme en faveur des entreprises artisanales, commerciales et de services vient de s’achever en décembre 2012. La DCT a d’ores et déjà permis de financer l’achat de véhicules de tournées pour les commerces du secteur alimentaire (boulangerie, épicerie, boucherie). Aujourd’hui, cette démarche va plus loin dans la valorisation de ces activités. Ainsi, l’ensemble des partenaires, en concertation avec les professionnels, ont décidé de mener deux actions de communication sur Tulle agglo. D’une part, la mise en place dans les magasins d’une signalétique informant des jours de présence sur le marché ou/et des jours de tournées. D’autre part, une plaquette d’informations présentant l’ensemble des marchés du territoire sera distribuée prochainement. Contact : Service économique ville de Tulle - Céline Fernandez 05 55 21 73 59 ; Secteur rural pays de Tulle - Marion Neyrat Dusson 05 55 20 78 79 Lexique DCT : Démarche Collective Territorialisée Commerce non sédentaire : tournées des professionnels dans les villages et marchés locaux TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 16 La tournée, un véritable service de proximité Installée depuis 1974, la boulangerie Espinasse, dans le quartier du Trech, sert dans sa petite boutique, les habitués, les habitants du quartier, mais pas seulement. Depuis les années 80, Alain Espinasse, le patron, effectue des tournées sur les hauteurs de la ville mais également à Chanac-Les-Mines pour servir ses clients, pour la plupart des personnes âgées. « A l’époque, j’ai mis en place cette tournée pour développer mon chiffre d’affaire, confie le boulanger. Aujourd’hui, je continue mais c’est plus pour rendre service ». La tournée s’effectue sur les hauteurs de la ville (au dessus de la Mairie, les Fages, le Marquisat…) de 7h30 à 11h45. Elle ne coûte guère plus cher aux Tullistes : par exemple, il faut rajouter 10 cts de plus pour un pain et 2 cts pour la baguette. Une de ses salariés est spécialement affectée à cette mission : « Elle charge le camion très tôt le matin. Elle emporte ce qui lui faut (baguettes, pains, viennoiseries…), en fonction des périodes elle prend également des galettes, des tartes… les clients lui passent commande directement. Certains d’entre eux vont même jusqu’à laisser leurs sacs à pain à l’extérieur lorsqu’ils sont absents ». Un véritable service de proximité que le boulanger a souhaité maintenir malgré une baisse importante de la demande due aux départs, aux habitudes de consommations qui ont changé (grandes surfaces) ou au décès de ses clients. « J’ai fait moi-même les tournées pendant 10 ans ! Ca me permettait de sortir de la boulangerie, de rencontrer des gens. On partage leur quotidien au fil du temps. Aujourd’hui encore cette tournée est indispensable pour certains clients à qui on livre le journal. Je suis à la recherche d’un acheteur car je souhaite partir en retraite mais je ne sais pas si mon successeur assurera ce service peu rentable pour la boulangerie ». 20 rue François Bonnelye, 19000 Tulle - Ouvert tout les jours sauf dimanche et jours fériés. Contact 05.55.26.45.18 L’épicerie Peyrat, située sur le quai Baluze, propose également depuis de nombreuses années une tournée à ses clients tullistes le mardi et le mercredi : « Je vais sur les hauteurs de Tulle et sur les communes alentours. Je propose des produits alimentaires comme les pâtes ou les conserves mais aussi des produits frais comme les fruits et les légumes, précise Alexandre Peyrat, le gérant. Cela représente environ 20% de mon chiffre d’affaire ». Mais en plus de sa tournée, l’épicier n’hésite pas à proposer un service de livraison à ses clients qui lui ont passé commande au préalable. 20 quai Baluze, 19000 Tulle. Contact 05.55.26.18.44 « Un pôle d’animation important » Christèle Coursat, adjointe au maire déléguée au développement économique, au commerce et à l’artisanat. « Nos deux marchés, que ce soit celui de la cathédrale ou celui de la gare représentent un pôle d’animation important. La diversité des produits offerts, la qualité, la proximité, le professionnalisme des commerçants non sédentaires sont des atouts indéniables pour les clients que nous sommes. Si le maire est seul compétent pour la gestion de l’espace public dédié, un travail de consultation avec l’organisation professionnelle et les commerçants non sédentaires conduit à améliorer les conditions d’exploitation. Ce fut le cas pour le marché de la gare qui aujourd’hui connait un nouvel essor, avec un plus bel aspect, une ouverture sur la voie, une mise en sécurité des clients, un accès facilité par la création d’un nouveau parking gratuit. Les marchés s’intègrent totalement dans la vie économique de notre cité dynamisant les quartiers, aux côtés des entreprises commerciales traditionnelles en totale complémentarité. Le rayonnement de notre ville dépasse ses limites administratives par cette offre diversifiée que nous souhaitons accompagner au quotidien dans un seul objectif : affirmer Tulle comme un pôle économique du territoire ». 17 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Solidarité Inform’elles Un lieu pour rompre avec l’isolement Inauguré en mars dernier, l’accueil de jour Inform’elles (qui a ouvert ses portes en décembre 2012), poursuit ses missions d’accueil et de conseil à destination des femmes victimes de violences conjugales. Ce lieu d’écoute, situé dans les locaux des anciens Bains Douches de Souilhac, a, depuis son ouverture, accueilli 17 femmes (de 25 à 65 ans), de Tulle mais aussi des communes alentours. « La plupart des femmes qui poussent la porte d’Inform’elles ont besoin de se confier sur ce qu’elles traversent. Mon rôle, en tant que conseillère en économie sociale et familiale, est de les rassurer, mais surtout de les orienter au mieux en fonction de leurs besoins », explique Jeanne Itangu, la personne en charge de l’accueil. Pour cette jeune femme, engagée contre toutes les formes d’injustices, le travail en direction des femmes est primordial. « J’ai effectué mon stage de 3e année dans l’association Solidarelles à Brive. Mon mémoire de formation sur le thème des violences conjugales et de la reconstruction m’a permis d’approfondir ce sujet. Toutes les injustices me touchent et me révoltent, c’est pour cette raison que j’ai voulu travailler dans ce domaine ». Les femmes reçues dans cet accueil de jour peuvent venir seules ou avec leurs enfants (sans rendez-vous) chercher des conseils pratiques, du soutien ou tout simplement une oreille attentive. Ce lieu est destiné à rompre avec l’isolement, à réfléchir sur sa situation, tout en garantissant l’anonymat et surtout la confidentialité des échanges. « C’est sans jugement que j’écoute les femmes qui viennent me voir. Parfois, c’est un peu confus, il faut évaluer la situation, les orienter en fonction de leurs besoins. Par exemple, si une femme veut porter plainte, je prends rendez-vous avec l’assistance sociale du commissariat de police et je prépare l’entretien avec la personne. On a également de nombreux partenaires avec lesquels nous échangeons régulièrement, c’est indispensable ». (Quelques partenaires : la CPAM, le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles, le CCAS de Tulle, l’association Familles de TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Catherine Ducruezet, fondatrice de SOS violences conjugales, et Jeanne Itangu, conseillère en économie sociale et familiale. France, les centres hospitaliers, la police, la gendarmerie, les Restos du Cœur…) Lorsque les femmes victimes de violences conjugales viennent dans ce lieu, il n’y a aucune obligation de suivi, elles peuvent aller venir sans jugement ni pression de la part de la conseillère. Il y a deux types d’interventions : le suivi individualisé et des ateliers thématiques collectifs à destination des femmes victimes mais aussi des bénévoles de l’association. « Nous avons déjà proposé un atelier juridique animé par le CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles) durant lequel nous avons abordé différents thèmes sous la forme de jeux », explique Jeanne Itangu. « Un accueil de jour de ce type offre un cadre plus souple aux femmes. C’est aussi un relais du dispositif déjà existant, explique Catherine Ducruezet, la 18 fondatrice de SOS Violences conjugales (créée en avril 1990). Il y avait vraiment un manque en Corrèze, nous avions déjà l’urgence téléphonique mais il nous manquait ce lieu d’accueil. Chaque violence faite aux femmes n’attend pas une réponse unique. L’appel à projet national a été une opportunité que nous avons saisie immédiatement. Le Maire de Tulle, Bernard Combes, nous a également beaucoup soutenu dans nos démarches avec, entre autre, la mise à disposition de ce local ». Inform’elles 19, Place Albert-Faucher, ouvert le lundi, jeudi et vendredi de 10h à 16h – Sans rendez-vous, contact : 05.55.21.92.47 ; Numéro national : 39 19 (appel gratuit) ; Association SOS violences conjugales : 05.55.88.20.02 ; centre d’hébergement Solidarelles : 05.55.88.03.51. Développement durable Journée « nettoyons la Corrèze » Dans le cadre de leur projet de sensibilisation de la population à l’impact de l’homme sur l’environnement, Jordan Boudeau, Sacha Courtial et Tom Mathieux, étudiants en 2e année d’IUT Hygiène Sécurité et Environnement (site de Tulle) ont décidé d’organiser une journée Nettoyons la Corrèze. « Nous sommes des pêcheurs et notre terrain de jeu c’est la Corrèze. Nous nous sommes rendus compte que le long des berges, il y avait de nombreux déchets charriés par les eaux. Nous avons alors décidé de mettre en place cette action de nettoyage dans le cadre du projet tutoré de notre deuxième année à l’IUT», explique Jordan Boudeau. Malgré les crues de cet hiver, la pollution visuelle reste bien présente sur les berges de la Corrèze et cela renforce l’importance de notre intervention ». Après avoir rencontré différents interlocuteurs comme le président de Fédération de pêche, ou encore le Kayak Club Tulliste, les étudiants ont décidé de mettre en place cette journée d’action en juin ; le ramassage des déchets s’effectuera en canoë-kayak. Alors rendez-vous mercredi 19 juin à 9h30 (inscription obligatoire), sur le parking du centre culturel (côté Corrèze), pour un petit déjeuner convivial, avant d’enfiler une combinaison néoprène (fournie par le club de kayak) pour patauger dans la Corrèze. Au programme : de 10h à 12h, nettoyage de la Corrèze en canoë (du Centre culturel jusqu’au parking du dojo municipal). A 12 h, tri des déchets récoltés qui seront récupérés par le SIRTOM : « nous allons réaliser un tas pour les matières plastique, un pour le verre, un pour les métaux et un dernier pour tout ce qui peut s’apparenter à des déchets d’ordre ménager. Cette démarche est régulièrement effectuée par le Kayak Club Tulliste dans le cadre de leurs actions de protection environnementale », explique l’étudiant. Une pause repas (non fourni) sera ensuite proposée aux volontaires sur le parking du dojo. Pour finir, les bénévoles seront récompensés pour leur travail de nettoyage, avec une descente de la Corrèze jusqu’au barrage de Mulatet, offerte par le Kayak Club Tulliste. Mercredi 19 juin à 9h30 Inscriptions obligatoires et renseignements sur la journée au 06.47.95.89.78 ou [email protected] Rappel - Prévoir des chaussures fermées, des affaires de rechange ainsi qu’une serviette. - Toutes les personnes présentes doivent obligatoirement savoir nager. « A bicyclette » Une nouvelle association vient de se créer à Tulle : « A bicyclette ». Elle a pour objet la promotion de l’usage des vélos et en particulier des vélos à assistance électrique en Limousin. « A bicyclette » vous convie à un premier rendez-vous, le 22 juin, place de la Cathédrale, où chacun pourra tester librement différents modèles de vélos à assistance électrique. Ce sera aussi l’occasion d’échanger sur le devenir de la nouvelle association ainsi que sur les atouts du vélo électrique sur notre territoire au relief marqué. Rendez-vous samedi 22 juin – place de la Cathédrale 14h à 16h : essais de vélos à assistance électrique 16h : rencontre et échanges avec l’association 19 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Expression libre Majorité municipale Faire cheminer la Mémoire Le devoir de Mémoire n’est pas le monopole d’élus ou d’autorités. Il est le devoir de tout citoyen. Eviter l’oubli passe par un travail de sensibilisation à l’histoire qui ne se décrète pas mais qui s’entretient par des actions de tous les jours : au travers de sa place dans le cursus scolaire, de la transmission par celles et ceux qui ont vécu les événements et par les institutions républicaines, bien entendu, qui sont en charge d’organiser ces commémorations. La Ville de Tulle n’échappe en rien à ce devoir et pour ce faire, elle travaille en étroite collaboration avec la Préfecture et ses services. Il n’y a pas de hiérarchie commémorative. Les cérémonies sont toutes importantes aux yeux de celles et ceux qui sont plus ou moins directement concernés par tel ou tel événement tragique. La Ville de Tulle est présente sur toutes les cérémonies (15 par an). C’est notre devoir et nous l’assumons avec dévouement, fierté et dignité, quel que soit le ou les élus représentant la Ville. Ces tragédies qui ont frappé notre Ville les 7, 8 et 9 juin 1944 n’en ont que plus d’acuité et nous rendent encore plus sensibles à ce devoir de mémoire. L’engagement du Président de la République à participer à la cérémonie commémorative du 9 juin 1944 ne peut qu’aider à entretenir et à réactiver le devoir de mémoire auprès de la jeunesse et des populations. Raviver le souvenir, faire que ces douloureux moments ne s’effacent pas de nos mémoires, c’est ce que nous voulons prolonger avec la réalisation d’un Chemin de Mémoire « Tulle, Résistante et Martyre ». C’est avec la commission mémoire de l’Office National des Anciens Combattants (ONAC) que nous l’avons réalisé au travers de 2 circuits pédestres dans la ville et un circuit allant du Haut Lieu de Cueille au Mémorial Corrézien de Vitrac Ces circuits de 24 étapes marqueront des lieux, des noms ayant des liens avec la tragédie de la ville. Pour suivre et comprendre les événements, un guide de 32 pages a été édité avec photos et textes pour chaque étape. Avec ce travail complémentaire qui se veut aussi pédagogique, le drame de Tulle sera mieux connu du grand public au travers de sa diffusion et de son inscription « sur les Chemins de Mémoire » du site du Ministère de la Défense. Elus ou citoyens, faisons cheminer la Mémoire, la Ville pour sa part y contribue. Yves JUIN Maire-Adjoint aux Commémorations et Anciens Combattants Opposition municipale Tel est pris qui croyait prendre Malaises et crispations. La discussion du budget primitif 2013 fut une véritable épreuve pour la majorité sortante. Il lui aura fallu avouer et reconnaitre son incapacité à désendetter notre ville sur la totalité du mandat avec un montant qui s’élève dramatiquement à 29,3 M d’euros. Triste bilan pour une collectivité qui reste une des plus endettées de France en ce début 2013 ! Ce constat était d’autant plus sévère que les représentants de l’INSEE invités en début de séance, ont démontré chiffres à l’appui que les choix socialistes durant la décennie précédente n’avaient cessé d’affaiblir notre cité. Perte d’attractivité, chute de la population à 14 900 habitants, conséquences de choix urbains décalés, ce fut un véritable réquisitoire sur un fourvoiement politique. Selon les desiderata socialistes, l’INSEE devait dissiper les attaques de l’Opposition tulliste, son analyse a surtout démontré la pertinence et la justesse de nos observations. Une politique du déni A cette heure des bilans, la situation de Tulle doit être analysée dans un cadre politique et économique plus global. A la fin de ce premier semestre, les inquiétudes sont nombreuses. A l’échelle nationale : 10,3% de la population active est au chômage, on compte 1000 demandeurs d’emploi de plus chaque jour, les déficits publics ont dérapé à 4,8%. On note une baisse record du pouvoir d’achat des français de -0.9%. A l’échelle loTULLEmag numéro 90 - Juin 2013 cale, le constat est encore plus préoccupant : une hausse du chômage à 17% en un an, une baisse d’emploi de 30%, 21% de chômeurs chez les jeunes, 23% chez les séniors. Ces résultats sont accablants pour l’exercice présidentiel et ils ouvrent sur une période de récession. .. Cette crise économique sévère se double d’une crise politique et d’une crise morale qui ouvre sur une crise de régime. Le candidat F. Hollande voulait réenchanter le « rêve français ». Le Président nourrit, par ses flottements, un climat d’angoisse. 76% des français pensent qu’eux-mêmes ou un de leurs proches pourraient se retrouver dans une situation de précarité. Après un an de gouvernance, c’est un pouvoir socialiste déboussolé, perclus de doute qui apparait aujourd’hui devant les français. Le Président Hollande bunkerisé dans la préfecture de la Corrèze Qui aurait pu croire au lendemain des résultats de la Présidentielle, que seulement dix mois plus tard, le Président Hollande puisse venir à Tulle en catimini. En catimini dans une ville où il a été maire ! Par peur des manifestants, par peur de la réalité sociale, il lui aura fallu jouer avec son agenda présidentiel pour venir à la rencontre des Tullistes. Combien était pathétique cette sortie dans notre ville pour assurer une communication élyséenne hasardeuse. Mais ici comme ailleurs, la contestation monte, et les manifestants tullistes qui étaient là pour vous accueillir 20 n’étaient pas venus « pour vous provoquer » Monsieur le Président, mais pour exprimer leur mécontentement. Ce mécontentement sur le délaissement de vos promesses. Ce mécontentement sur l’affaire Cahuzac, ce vent de désolation et de scandale qui souffle désormais sur la France. Qui n’a pas encore en mémoire cette « République exemplaire » scandée devant tous les Français. Il en reste peu de chose à cette heure, si ce n’est une dépouille dévorée par les hydres qui menacent la stabilité républicaine ! Tulle, Commémorations du 8 mai 1945, ce devoir de mémoire délaissé Un signe supplémentaire du flottement qui marque la fin de mandat municipal : le Maire de Tulle n’a pas participé aux cérémonies de commémoration de la victoire du 8 mai 1945. Quelle légèreté prise avec les obligations du premier magistrat de la ville ! C’est une fin de mandat en quenouille qui se dessine désormais ! L’Opposition tient à louer l’adjoint chargé des Anciens combattants qui a fait son possible, seul, pour atténuer ce manquement aux yeux de la population et des autorités. Cette absence est le signe tangible d’un édile qui ne daigne plus honorer ses fonctions. Dorénavant, son action est dans la défense des intérêts d’un clientélisme politique qui le porte vers une oligarchie étatique où la mémoire de nos morts est délaissée ; désormais, elle s’efface devant la voracité des vivants. Portrait tulliste Clotilde Bourdillon Pompier de père en fille Une jeune ado qui n’a pas son MP3 visé sur les oreilles ou son Smartphone entre les mains... mais plutôt une lance à incendie et un casque sur la tête… il s’agit de Clotilde Bourdillon, une jeune sapeur pompier à la caserne de Tulle. Du haut de ses quinze ans, cette jeune fille a su très tôt qu’elle serait pompier. « Mon père est pompier volontaire à Tulle depuis 1994, mon oncle est pompier volontaire à Saint-Privat, mon grand-père et mon arrière-grand père étaient également pompiers, raconte Clotilde. J’aime porter secours aux gens, aider les autres. Pour moi, être pompier, c’est avant tout une passion ». Une véritable histoire de famille que la jeune tulliste perpétue. À l’âge de 13 ans, elle intègre donc tout naturellement la formation des jeunes sapeurs du centre de secours de Tulle. Celle-ci se déroule sur cinq ans durant lesquels les jeunes (24 actuellement) vont apprendre les gestes de secours (aide à la personne, manœuvres d’engins…) grâce à des cours théoriques et pratiques. Cette formation se compose de quatre niveaux ; à la fin de chaque année, les jeunes sapeurs pompiers passent une évaluation, et, au bout des quatre ans de formation, ils peuvent accéder au Brevet de cadet qui permet d’intégrer un centre de secours à partir de 18 ans. « Au centre de Tulle, nous garantissons aux jeunes qui passent le Brevet de cadet, de les recruter comme sapeurs pompiers volontaire. C’est pour cette raison que nous ne prenons que quatre jeunes par an dans cette formation », précise le commandant Labbat. Actuellement en « JSP2 », Clotilde découvre, par exemple, la mise en place d’une lance sur dévidoir tournant. « La formation des jeunes sapeurs pompiers à lieu le samedi de 8h à 12h à la caserne de Tulle. Jusqu’à 10h nous avons un cours théorique portant sur différentes manœuvres ; et de 10h15 à 12h nous avons sport. Nous pratiquons surtout l’endurance, la musculation et le grimper de corde », explique la jeune sapeur pompier. Une véritable mise en condition physique pour ces jeunes, afin de préparer le Brevet de cadet. Seulement trois filles dans cette formation de JSP, mais pour Clotilde, il n’y a pas de différence car être pompier c’est aussi avoir des valeurs et une éthique. « Il faut être motivé quand on est jeune sapeur pompier. La première chose que l’on nous apprend ce sont les valeurs : honnêteté, honneur, patrie, discipline, courage et dévouement ; et l’éthique : l’altruisme, l’efficience et la discrétion, déclare fièrement la jeune pompier. On se respecte tous et puis aller sur un feu ça peut ne pas plaire à tout le monde », explique simplement Clotilde. La jeune fille passionnée par ce métier ne désire qu’une seule chose devenir pompier volontaire. « J’espère intégrer le centre de secours de Tulle dès mes 18 ans pour pouvoir exercer cette activité et surtout me spécialiser pour être pompier volontaire cynophile ». En tant que pompier volontaire, Clotilde pourra plus tard avoir une activité professionnelle en parallèle, et pour elle, ce sera certainement vétérinaire. Cette jeune fille très active (dans un club de VTT et de 21 Portrait d’une jeune tulliste déterminée à réaliser son rêve : devenir pompier volontaire. Une véritable passion que Clotilde Bourdillon assouvit, chaque samedi, au sein de la formation des jeunes sapeurs-pompiers de Tulle. danse) est très fière de ce qu’elle fait et il ne lui tarde qu’une chose, pouvoir partir en intervention, comme son père. « Je reprends souvent avec lui ce que j’ai vu en cours. Je lui pose des questions sur ce que je n’ai pas compris. Et puis, avec lui, je revois les différentes manœuvres, c’est un plus ». Lorsque tu es à l’extérieur de ta ville et que tu parles de Tulle, quelle est la première image qui te vient à l’esprit ? C’est la caserne bien sûr ! Elle est grande, et puis c’est mon univers et je m’y sens bien. Si tu pouvais prendre une pierre d’un bâtiment tulliste laquelle prendrais-tu et pourquoi ? Ce serait une pierre de l’HLM de Bournazel. C’est là où l’on habitait avec mes parents avant que l’on ne déménage sur les hauteurs de Tulle. Je suis très attachée à cet endroit car à l’époque la caserne des pompiers se situait juste en dessous. Mon père était déjà pompier à ce moment là, je me souviens encore de la sonnerie retentissant dans l’appartement indiquant le départ pour une intervention. Je me précipitais alors sur le balcon pour voir partir les camions. Une odeur tulliste ? C’est celle des confiseries durant la SaintClair ! J’aime cette période de fête à Tulle. La barbe à papa, les gaufres, les pommes d’amour… je regrette seulement que ca ne dure que deux semaines. Un air de musique ? J’aime écouter la fanfare lors des rassemblements et des commémorations surtout celle du défilé du 14 juillet où les JSP sont présents aux côtés des pompiers. TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Culture Carnets de guerre Soirée Labo et CRD de Rob Roy 1939-1945 Vendredi 7 et samedi 8 juin à 20h30 Salle des Lendemains qui Chantent Gratuit Exposition Du 25 avril au 30 juillet Soirée de clôture Musée des armes Entrée libre et gratuite Samedi 22 juin à 19h Au programme : chorale des Lendemains qui Chantent, Garage Rigaud, Yalta Club et Santa Macairo Orkestar. A la baignade, parc de l’Auzelou Gratuit Carnet de guerre de 1939-1944 DU 25 avril LLE Musée des armes - TU 0 Tulle 1 rue du 9 juin 1944 - 1900 « A table les histoires sont servies » Maugein imprimeurs - RCS B 825 680 119 AU 30 juillet 2013 Cabaret théâtre Dimanche 30 juin à 17 heures Salle Latreille Mairie de Tulle rue Félix Vidalin - BP 215 - 19012 TULLE CEDEX Téléphone : 05 55 21 73 00 - Télécopie : 05 55 21 73 22 Conférence Code APE : 751 A - N° SIRET : 211 927 207 000 12 N° de commune : 272 Alexandre Villaplane Internet : http://www.ville-tulle.fr Histoire d’un ancien capitaine de l’équipe de France de football devenu milicien. Courriel : [email protected] Par Remy FIERE, journaliste, rédacteur en chef adjoint à l’Equipe magazine Heures d’ouverture au public du lundi au jeudi : 8h30 - 12 heures et 13h30 - 17h30 Dans le cadre du cycle de conférence organisé par le pôle musée et les archives municipales de la ville de Tulle Conférence gratuite et ouverte à tous. le vendredi : 8h30 - 12 heures et 13h30 - 17 heures le samedi, permanence état civil : 9 - 12 heures Samedi 22 juin à 15h TULLEmag n°90 à la médiathèque Eric Rohmer Bulletin municipal d’information - Juin 2013 Tirage : 10 700 exemplaires Dépôt légal : 2e trimestre 2013 Adresse : 10, rue Félix Vidalin - BP 215 - 19012 TULLE CEDEX Téléphone : 05 55 21 77 02 Directeurs de publication : Bernard Combes, maire Jean-Louis Soulier, maire-adjoint Rédaction : Sophie Carlat, Flavie Favarcq Maquette : Mathieu Morel Photos : Frank Barrat-Arnal Impression : Maugein Imprimeurs - ZI Mulatet - 19000 Tulle Imprim’Vert Ce bulletin est imprimé sur papier issu de forêts durablement gérées 10-31-1508 TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 22 Distribution : La Poste Culture La Cour des Arts Journée Cour ouverte Samedi 29 juin de 11h à 17h Au programme : - Exposition des travaux des ateliers - Rencontre avec les intervenants - Ateliers et démonstrations (pour enfants et adultes) gratuits - Apéro concert à 17h « Matières premières » Exposition du 6 juin au 27 juillet Sambo et Mamoudou Bolly (artistes du Burkina) Classes à horaires aménagés Les options danse et musique font leur rentrée au collège Le Conservatoire à Rayonnement Départemental (CRD) de Tulle, les collèges Clémenceau et Victor-Hugo, en partenariat avec le théâtre des 7 Collines, la DRAC et le Conseil Général, proposent dès la rentrée 2013 de conjuguer études générales et enseignement artistique. « L’idée, c’est de rendre accessible les pratiques artistiques au plus grand nombre, explique José Richaud, le directeur du CRD. Depuis trois ans, nous travaillons avec les collèges pour organiser de façon cohérente l’aménagement horaire des élèves qui pratiquent de la musique ou du sport ». Le collège Clémenceau proposera en septembre une classe à horaires aménagés musique (à dominante vocale et instrumentale) à destination des élèves de 6e et de 5e. « Nous avions déjà mis en place des aménagements d’horaires pour les élèves du collège qui ont des cours de musique au CRD, explique Thierry Chazarin, le principal du collège Clémenceau. Cette classe musique accueillera une trentaine d’élèves qui auront deux heures d’éducation musicale : 1 heure de chant choral et 1 à 2 demi-journées consacrées aux enseignements musicaux dispensés au CRD. Une navette sera d’ailleurs mise en place par Tulle agglo ». La classe danse à horaires aménagés (à dominante danse contemporaine) aura lieu quant à elle au collège Victor-Hugo pour les élèves de 6e et de 5e. « Cette classe, c’est une suite logique de l’atelier danse contemporaine que nous avons mis en place depuis quelques années », précise Janine Faucher, principal du collège Victor-Hugo. « Les élèves auront 5 heures de cours de danse par semaine : le vendredi de 15h à 17h au collège, le mardi de 15h à 17h au CCS, et une heure qui permettra d’aborder différents thèmes autour de la danse ». Tous les élèves motivés par la pratique de la danse ou de la musique (sans niveau préalable) peuvent s’inscrire dans ce programme d’enseignement. Cependant, il est important de rappeler que les places seront limitées. Renseignements : Collège Victor-Hugo 05.55.20.76.10 Collège Clémenceau : 05.55.20.09.99 ; CRD : 05.55.20.39.95 7 Collines Danse Le New Danse Studio danse un extrait de MAY B de Maguy Marin Vendredi 7 juin à 20h30 – entrée libre Projet Danse amateur et répertoire : transmission Françoise Leick + projection du film « Le pari de la rencontre » de Luc Riolon. Plateau ouvert à la danse amateur Samedi 8 juin à 17h Pratique amateur adulte Dimanche 9 juin à 14h Danse à l’école 23 Petits Pas en Limousin Compagnie Pedro Pauwels Vendredi 14 juin à 20h30 Petits Pas en limousin est un projet de création chorégraphique à l’école porté par la compagnie Pedro Pauwels, financé par la DRAC et Limousin et les Sept Collines. Deux classes de l’Ecole de Seilhac, deux classes de Limoges sur les planches du théâtre, présentent leur travail encadrés par les enseignants et les artistes intervenants. TULLEmag numéro 90 - Juin 2013 Du 28 juin au 5 juillet le centre aquarécréatif fête ses ans 10 Venez souffler les bougies ! Relais de natation en individuel - ERDF Ouvert à tous, sur inscription Vendredi 28 juin de 18h à 21h Gala de natation synchronisée Ballets d’équipes et démonstrations par le club de natation de Brive Samedi 29 juin de 18h à 20h Concert avec le groupe N’GODE BAY Mardi 2 juillet de 14h à 16h Parcours aquatique ludique dans le grand bassin Mercredi 3 juillet de 14h à 17h Baptême de plongée Avec le club subaquatique Jeudi 4 juillet de 18h à 20h Aquadance Vendredi 5 juillet à 21h30 Suivi d’une soirée animée par un dj – jusqu’à minuit. Toutes les animations proposées sont gratuites (hors droit d’entrée dans l’établissement). Site de l’Auzelou - 05 55 20 08 08 www.ville-tulle.fr - [email protected]