PROJET DE FIN D`ÉTUDES Commande et optimisation du
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PROJET DE FIN D`ÉTUDES Commande et optimisation du
2012 / 2013 PROJET DE FIN D’ÉTUDES Présenté pour obtenir le titre de INGÉNIEUR DE LA FACULTÉ DE GÉNIE BRANCHE III Spécialité : Génie Électrique Électronique Option : Informatique Industrielle Par : Majd SAIED Commande et optimisation du fonctionnement dynamique d’une éolienne Sous la direction de : Dr. Mazen Ghandour Soutenue le 17 septembre 2013 devant le jury composé de : Dr . Hussein El-Amine Président Dr . Zouher El-Hajj Membre Dr . Mazen Ghandour Membre Remerciements Je tiens à remercier : - Le doyen de la faculté de génie Pr. Rafic Younes, le directeur de la faculté de génie branche III Dr. Mohamad Hamdan et le chef de département de la génie électrique et électronique Dr.Zouher El Hajj et tous les professeurs pour leurs efforts dont j’ai bénéficié pendant les cinq années. - Mes encadrants de stage Prof. Ahmed El-Hajjaji, Prof. Jérôme Bosche et Dr. Mazen Ghandour d'avoir mis à ma disposition tous les moyens nécessaires au bon déroulement du projet. Je les remercie pour le temps qu’ils m’ont consacré et la confiance qu’ils m’ont accordée. - Toute l’équipe de la faculté de génie et du laboratoire MIS. - Le groupe de Jury d’avoir accepté juger mon travail. Avec les meilleurs sentiments de reconnaissance. -Mes chers remerciements pour les membres de la famille : Je remercie mon père et ma mère pout tout leur sacrifice, ma sœur Amani et mon frère Ali pour le courage qu’ils m’ont donné, et pour tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce projet. ii Résumé Le travail de stage s’est déroulé au laboratoire Modélisation Informatique Et Systèmes MIS de l’université de Picardie Jules Verne (UPJV). Il fait partie du projet GEO-ECOHOME soutenu par la région de Picardie. Ayant comme sujet la commande et optimisation du fonctionnement dynamique d’une éolienne, ce stage porte à la fois sur l’automatique et le contrôle industriel. Le principal but de ce travail est d’étudier la possibilité de maximisation de la puissance capturée par l’éolienne en minimisant les efforts de commande. Les objectifs de la commande de l’éolienne diffèrent selon la zone de fonctionnement : - A vitesses de vent faibles ( ), l’objectif principal est la maximisation de la puissance aérodynamique - A vitesses de vent élevées ( ), l’objectif principal est la limitation de la puissance électrique générée à la puissance nominale de la génératrice. Tout d’abord, nous avons présenté l’état de l’art de l’éolienne à vitesse variable, après une modélisation de la turbine a été présentée. Le modèle adopté est celui à deux masses, à trois degrés de liberté utilisé dans la thèse de Boukhezzar [1]. Des modèles linéarisés sont déduits pour les utiliser dans la synthèse des contrôleurs par approche multimodèle. Ensuite, quelques lois de commande non linéaires [1], [3] sont citées et simulées. Le chapitre 2 constitue le travail principal du stage où nous présentons la commande par approche multimodèle en utilisant la méthode des résidus. Cette méthode de commande existe déjà dans la littérature [2], mais les états et les sorties du système utilisés dans notre cas sont différents. Après simulations de toutes les méthodes citées dans la partie bibliographique, une comparaison est établie entre les différents résultats obtenus. iii Table des matières GLOSSAIRE.........................................................................................................................VI LISTE DES FIGURES ....................................................................................................... VII LISTE DES TABLEAUX.....................................................................................................IX INTRODUCTION................................................................................................................. 1 CHAPITRE 1 : ETAT DE L'ART DE L'EOLIENNE ...................................................... 3 Partie A : Modélisation de l'éolienne à vitesse variable ................................................................................3 A - 1.1 : Conception d’une éolienne ....................................................................................................................3 A - 1.2 : Principe de fonctionnement ...................................................................................................................4 A - 1.3 : Modélisation du système éolien ............................................................................................................4 A - 1.3.1 : Modélisation du système électrique .............................................................................................4 A - 1.3.2 : Multiplicateur ...............................................................................................................................4 A - 1.3.3 : Modélisation du sous-système aérodynamique ............................................................................5 A - 1.3.4 : Modélisation du système d'orientation des pales ..........................................................................6 A - 1.4 : Modèle à deux masses ...........................................................................................................................6 A - 1.5 : Représentation d'état du système ...........................................................................................................7 A - 1.6 : Modèle linéarisé ....................................................................................................................................8 A - 1.6.1 : A vents faibles .............................................................................................................................8 A - 1.6.2 : A vents forts .................................................................................................................................9 A - 1.7 : Modélisation du vent ........................................................................................................................... 10 Partie B : Commande de la turbine .............................................................................................................. 11 B - 1.1 : Cahier des charges de la commande .................................................................................................... 11 B - 1.2 : A faibles vitesses de vent .................................................................................................................... 12 B - 1.2.1 : Commande non linéaire par retour d'état statique ...................................................................... 13 B - 1.2.2 : Commande non linéaire par retour d'état dynamique ................................................................. 13 B - 1.2.3 : Commande non linéaire par mode glissant avec gain adaptatif .................................................. 15 B - 1.3 : A vitesses de vent élevées ................................................................................................................... 15 CHAPITRE 2 : COMMANDE MULTIMODELE .......................................................... 16 2.1 Structure multimodèle .............................................................................................................................. 16 2.2 A vitesses de vent faibles ........................................................................................................................... 17 2.2.1 Observateur d'état ..................................................................................................................................... 19 2.2 A vitesses de vent élevées........................................................................................................................... 22 CHAPITRE 3 : SIMULATIONS ET RESULTATS ....................................................... 25 Partie A : Commande à vents faibles ............................................................................................................. 25 A - 3.1 : Commande non linéaire par retour d'état statique ............................................................................... 25 A - 3.2 : Commande non linéaire par retour d'état dynamique .......................................................................... 25 A - 3.3 : Commande par mode glissant ............................................................................................................. 26 A - 3.4 : Commande linéaire multimodèle à vitesses de vent faibles ................................................................ 28 iv A - 3.5 : Comparaison entre les différentes méthodes de commande ............................................................... 29 A - 3.6 : Comparaison entre les systèmes en boucle ouverte et en boucle fermée ............................................ 32 Partie B : Commande à vents forts ............................................................................................................... 34 B - 3.1 : Résultats de simulation ........................................................................................................................ 34 B - 3.2 : Comparaison entre les systèmes en boucle ouverte et en boucle fermée ............................................. 36 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES............................................................................ 38 ANNEXE .............................................................................................................................. 40 v GLOSSAIRE Angle d’orientation des pales Valeur de référence de l’angle de calage Couple aérodynamique Couple électromagnétique Valeur de référence du couple Coefficient de puissance Coefficient de puissance optimal Coefficient de couple Gain du multiplicateur Puissance aérodynamique Puissance aérodynamique optimale Puissance électrique Rayon du rotor Vitesse du vent Masse volumique de l’air Surface balayée par le rotor Vitesse spécifique Vitesse spécifique optimale Vitesse angulaire du rotor Vitesse angulaire optimale du rotor Vitesse angulaire de la génératrice Couple de l’arbre lent Couple de l’arbre rapide Inertie des masses du côté du rotor Inertie des masses du côté de la génératrice Coefficient de torsion de l’arbre lent Coefficient de frottements visqueux internes de l’arbre lent Coefficient de frottements visqueux externes du rotor Coefficient de frottements visqueux externes de la génératrice Coefficient de proportionnalité de à Erreur de poursuite de la vitesse du rotor Erreur de poursuite de la puissance électrique Ecart-type de la grandeur Commande non linéaire par retour d’état dynamique Commande non linéaire par retour d’état statique Mode glissant vi Liste des Figures Chapitre 1 : Figure 1.1 : Schéma d’une éolienne .................................................................................................. 3 Figure 1.2 : Structure d’une chaine de conversion éolienne .............................................................. 4 Figure 1.3 : Modèle de l’actionneur pitch ......................................................................................... 6 Figure 1.4 : Modèle à deux masses .................................................................................................... 7 Figure 1.5 : Construction de la vitesse du vent en un point ............................................................. 10 Figure 1.6 : Coefficient de puissance à β = 0 .................................................................................. 11 Figure 1.7 : Evolution des grandeurs caractéristiques du système avec la vitesse du vent ............ 12 Chapitre 2 : Figure 2.1 : Fenêtre de l’éditeur graphique de LMI de Matlab ....................................................... 18 Figure 2.2 : Filtre de kalman sur Simulink ...................................................................................... 20 Figure 2.3 : La vitesse de la génératrice et son estimée ................................................................... 21 Figure 2.4 : Le couple mécanique et son estimé .............................................................................. 21 Figure 2.5 : Le couple aérodynamique et son estimé ...................................................................... 21 Chapitre 3 : Figure 3.1 : Profil de vent de vitesse moyenne 7 m/s ...................................................................... 26 Figure 3.2 : Commande par retour d’état statique et dynamique .................................................... 26 Figure 3.2.a : Couple électromagnétique (N.m) ................................................................ 26 Figure 3.2.b : Puissance électrique (w) ............................................................................. 26 Figure 3.2.c : Coefficient de puissance Cp ........................................................................ 26 Figure 3.2.d : Couple mécanique (N.m) ............................................................................ 26 Figure 3.3 : Commande par mode glissant ...................................................................................... 27 Figure 3.3.a : Couple électromagnetique (N.m) ................................................................ 27 Figure 3.3.b : Puissance électrique (w) ............................................................................. 27 Figure 3.3.c : Couple mécanique (N.m) ............................................................................ 27 Figure 3.3.d : Coefficient de puissance ............................................................................ 27 Figure 3.4 : Commande multimodèle à vents faibles ...................................................................... 28 Figure 3.4.a : Puissance électrique (w) ............................................................................. 28 Figure 3.4.b : Couple mécanique (N.m) ........................................................................... 28 Figure 3.4.c : Couple électromagnétique (N.m) ............................................................... 28 Figure 3.4.d : Coefficient de puissance ............................................................................ 28 vii Figure 3.5.a : Comparaison en terme de puissance (w) .................................................................. 30 Figure 3.5.b : Comparaison en terme de couple électromagnétique (N.m) .................................... 31 Figure 3.5.c : Comparaison en terme de couple mécanique (N.m) ............................................... 31 Figure 3.6.a : Coefficient Cp en BF (SM) et en BO ...................................................................... 32 Figure 3.6.b : Coefficient Cp en BF (multimodèle) et en BO ....................................................... 32 Figure 3.7 : Profil de vent de vitesse moyenne 18 m/s .............................................................. 34 Figure 3.8 : Vitesse de la génératrice (rad/s) ............................................................................. 34 Figure 3.9 : Puissance électrique (w) ......................................................................................... 35 Figure 3.10 : Vitesse du rotor (rad/s) ........................................................................................... 35 Figure 3.11 : Couple électromagnétique (N.m) ........................................................................... 35 Figure 3.12 : Angle de calage (degrés) ........................................................................................ 36 Figure 3.13.a : Puissance électrique en BO et en BF .................................................................... 36 Figure 3.13.b : Vitesse de la génératrice en BF et en BO .............................................................. 36 viii Liste des Tableaux Tab 2.1 Tab 2.2 : Base de données pour la zone de vitesses de vent faibles ......................................... 17 : Base de données pour la zone de vitesses de vent élevées ......................................... 22 Tab 3.1 : Tableau de comparaison entre les methodes de commande à vents faibles ............... 29 Tab. A Tab. B : Paramètres du modèle à deux masses ......................................................................... 37 : Paramètres de l’éolienne ............................................................................................. 34 ix Introduction Introduction Depuis ces dernières décennies, la forte dépendance de l’économie mondiale aux combustibles de fossiles a engendré de grands risques de mettre en péril le développement des générations futures : pollution atmosphérique, réchauffement climatique, effet de serre,.. D’où l’intérêt accordé au domaine des énergies renouvelables qui présentent des ressources inépuisables et propres. Et l’énergie éolienne s’affirme aujourd’hui comme la plus viable de ces énergies et connait un fort développement et un essor important dans le monde entier. Ceci a rendu les recherches dans le domaine de l’éolien plus attractives pour les investisseurs. Plusieurs solutions sont envisageables en vue d’augmentation de la production d’électricité d’origine éolienne, comme l’utilisation des lois de commande avancées qui permettent l’amélioration des performances des éoliennes à vitesse variable (EVV). Ces dernières présentent beaucoup d’avantages par rapport aux anciennes éoliennes à vitesse fixe .Elles permettent de fonctionner dans une plage de vitesse du vent plus importante. Grâce au contrôle de sa vitesse mécanique, l’EVV peut fonctionner avec un vent faible en produisant la puissance maximale. Elle peut aussi fonctionner avec un vent fort si l’angle de calage des pales est contrôlé. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette étude qui vise à analyser , contrôler et optimiser une chaine de conversion d’énergie éolienne, et synthétiser des lois de commande qui prennent en compte la nature non linéaire de l’aérodynamique de l’éolienne et de la génératrice , sa structure flexible , la nature turbulente du vent en utilisant les approches multimodèles et le formalisme LMI. Dans le chapitre 1, nous présentons l’étude bibliographique dans la première partie et les lois de commande non linéaires dans la deuxième partie. Le chapitre 2 expose la commande de l’éolienne par approche multimodèle dans les deux zones de fonctionnement : zone de charge partielle et zone de pleine charge. Les outils utilisés dans cette partie pour la synthèse des contrôleurs sont les LMI et le placement des pôles. Ensuite la méthode des résidus servira à faire l’interpolation entre ces contrôleurs pour la généralisation de la loi de commande sur toute la zone de fonctionnement. Dans le chapitre 3, le modèle dynamique de l’éolienne et les lois de commande sont implémentées sur l’environnement Matlab/Simulink. Les résultats de simulation des 1 Introduction différentes lois de commande sont discutés et une comparaison entre ces résultats est présentée. A la fin, on présente les conclusions et les perspectives. 2 Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne Chapitre 1 Etat de l’art de l’éolienne Ce chapitre est divisé en deux parties : Partie A porte sur le principe de fonctionnement d’une éolienne à vitesse variable et le modèle mathématique associé, issu des lois de la physique pour la partie mécanique et de la mécanique des fluides pour le comportement aérodynamique. Partie B porte sur quelques lois de commande non linéaires utilisées dans la littérature. Partie A : Modélisation de l’éolienne à vitesse variable A – 1.1 Conception d’une éolienne Une éolienne est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique ou électrique. Du point de vue conception, les éoliennes peuvent être classées en deux catégories selon l’orientation de leur axe de rotation par rapport à la direction du vent. On distingue les éoliennes à axe horizontal et les éoliennes à axe vertical. Les éoliennes peuvent être classées aussi selon leur vitesse de rotation : Celle-ci peut être fixe ou variable. Une éolienne est constituée par les éléments suivants : - Un rotor, avec des pales montées sur un moyeu, - Une transmission mécanique qui transforme le mouvement de rotation du rotor en un mouvement utilisable par la charge, - Une génératrice électrique qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique, - Une nacelle qui supporte le rotor, la transmission et la génératrice, - Un mât qui supporte la nacelle, - Un système d’orientation de la nacelle, - Un système électrique qui gère la connexion au réseau. Figure 1.1: Schéma d'une éolienne 3 Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie A : Modélisation de l’éolienne à vitesse variable A – 1.2 Principe de fonctionnement Le rotor, constitué de deux ou trois pales fixées sur le moyeu, entraine la génératrice par l’intermédiaire d’un multiplicateur de vitesse. En effet, les pales de l’éolienne balaient le champ des vitesses du vent qui varie dans le temps et autour du disque rotorique, modifiant ainsi localement la pression et la vitesse de l’air. A – 1.3 Modélisation du système éolien La figure suivante représente la structure d’une chaine de conversion d’énergie éolienne. Figure 1.2 : Structure d'une chaine de conversion éolienne La chaine de conversion d’énergie d’une éolienne est caractérisée par trois éléments principaux qui sont : la turbine (le moyeu et les pales), le multiplicateur et le générateur. Les différents sous-systèmes de l’éolienne seront présentés dans ce qui suit : A – 1.3.1 Modélisation du système électrique Le sous-système électrique de l’éolienne est composé de la génératrice et d’un module d’électronique de puissance et a pour rôle de convertir l’énergie mécanique au niveau de la turbine en énergie électrique On peut distinguer l’utilisation des deux types de machines électriques : synchrones et asynchrones (inclus MADA). Les dynamiques de la partie électrique sont beaucoup plus rapides que les dynamiques des autres parties de l’aérogénérateur. Alors les dynamiques dominantes sont imposées par la partie mécanique. Par la suite, le générateur sera caractérisé par le fait que son couple électromagnétique peut être pris à tout instant égal à sa valeur de référence. La puissance électrique sera égale au produit du couple électromagnétique vitesse de rotation de la génératrice . A – 1.3.2 Multiplicateur Quand le diamètre du rotor est grand, les vitesses de rotation sont très faibles. 4 par la Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie A : Modélisation de l’éolienne à vitesse variable Il est alors indispensable d’intercaler un multiplicateur entre la turbine et la génératrice afin d’adapter les deux vitesses de rotation au même ordre de grandeur. Il est modélisé par un gain qui définit la relation entre les deux vitesses de rotation du rotor et de la génératrice : A – 1.3.3 Modélisation du sous-système aérodynamique L’énergie du vent traversant une surface dépend du cube de la vitesse, et de la densité du vent. Elle est donnée par : Où le rayon du rotor. La puissance capturée par le rotor est généralement exprimée en utilisant le coefficient de puissance et donnée par : Le coefficient de puissance est une fonction non linéaire qui dépend à la fois de l’angle de calage et de la vitesse réduite λ .Le coefficient de puissance utilisé a pour expression. ( ) Avec La puissance de l’éolienne peut être aussi exprimée comme suit : L’expression du couple aérodynamique est alors donnée par : est le coefficient du couple, son expression est donnée par : 5 ( ) Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie A : Modélisation de l’éolienne à vitesse variable A – 1.3.4 Modélisation du système d’orientation des pales L’actionneur pitch représente le système mécanique et hydraulique qui permet aux pales de tourner autour de leur axe longitudinal, afin de faire varier leur angle d’inclinaison par rapport au vent. Ce système génère un angle de calage de référence . La dynamique de l’actionneur pitch est décrite par la fonction de transfert du premier ordre avec une saturation sur et ̇ afin de rendre compte des limites physiques de l’actionneur. ̇ est la constante de temps de l’actionneur pitch. Figure 1.3 : Modèle de l'actionneur pitch La vitesse de variation de l’angle de calage est limitée à l’angle de calage en position est de . . La valeur de saturation de A – 1.4 Modèle à deux masses Dans ce rapport, l’éolienne est présentée par la modélisation de la partie mécanique et par son modèle à deux masses. Les hypothèses relatives à ce modèle sont : - Tous les modes flexibles sont localisés dans l’élément flexible de l’arbre lent. - L’arbre rapide est infiniment rapide. - Les modes flexibles des pales sont supposés suffisamment élevés pour être négligés. La dynamique du rotor peut être exprimée par l’équation différentielle suivante : ̇ présente l’inertie de la première masse comprenant l’inertie du rotor, l’inertie de l’arbre lent et celle du multiplicateur. Les écarts entre la vitesse de rotation du rotor et celle de l’arbre lent sont pris en compte par l’équation du couple représentant le couple de freinage qui agit sur le rotor : 6 Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie A : Modélisation de l’éolienne à vitesse variable La dynamique de la génératrice est donnée comme suit : ̇ , et présentent respectivement le couple de l’arbre rapide, le couple électromagnétique et l’inertie de la deuxième masse comprenant l’inertie de la génératrice et celle de l’arbre lent. Figure 1.4 : Modèle à deux masses A – 1.5 Représentation d’état du système En introduisant la dérivée de l’équation (1.12), le système d’équations régissant le comportement du modèle à deux masses devient : ̇ ) ̇ ̇ ( ) ̇ ( ̇ En remplaçant (1.14) et (1.15) dans (1.16), il vient : ̇ ̇ [ ] ̇ [ ][ ] [ ] 7 [ ] ) Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie A : Modélisation de l’éolienne à vitesse variable ( ) ( ) ( ) A – 1.6 Modèle linéarisé Le caractère non linéaire du système provient du couple aérodynamique : Donc le système global peut être linéarisé autour d’un point de fonctionnement linéarisant l’expression du couple aérodynamique. en Avec : ( ) Le modèle linéarisé du système autour d’un point de fonctionnement forme d’équation d’état : ̇ s’écrit sous la A – 1.6.1 A vents faibles La linéarisation se fait à vitesse de vent constante donc . L’angle de calage étant fixé ), le modèle possède une seule entrée de commande qui est le couple électromagnétique . L’expression du couple aérodynamique est alors : Dans ce cas la représentation du système linéarisé est [1] : 8 Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie A : Modélisation de l’éolienne à vitesse variable [ ] [ [ ( ) [ [ Et la sortie : ] ] ] ][ ] A – 1.6.2 A vents forts Le système possède deux entrées de commande : Le couple électromagnétique de la génératrice et l’angle de calage . Comme et ne peuvent pas suivre instantanément les références d’entrée, ils sont modélisés par des systèmes du premier ordre [4] : ̇ ̇ La représentation d’état du système linéarisé sera alors : t g Tls = ( K ls Tem Br 0 Bls Br B ) ls Jr Jr 1 Jr 1 ng J g J r n g2 J g 0 Jr Bg Jg 1 Bls Br ( K ls ) ng Jg Bls ( n g2 J g J r 0 ) Bls 0 0 0 Jr 1 0 0 0 0 9 0 Jr 1 Jg Bls ng J g 0 1 g t g Tls Tem Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie A : Modélisation de l’éolienne à vitesse variable 0 0 0 + 1 0 0 r 1 g 0 0 0 Tem,r 0 Tem 0 Et la sortie y 0 1 t g 0 0 g0 Tls 0 0 0 Tem A – 1.7 Modélisation du vent L’allure temporelle du vent est générée à partir d’un bruit blanc sur lequel est appliquée une fonction de transfert du filtre de Von Karman dont les paramètres dépendent des caractéristiques du site et de la nature du vent. [2] L’expression du vent en un point fixe peut être représentée par l’équation suivante : valeur moyenne de la vitesse du vent composante turbulente du vent La composante turbulente est caractérisée par l’écart-type de la turbulence Figure 1.5 : Construction de la vitesse du vent en un point 11 . Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie B : Commande de la turbine Partie B : Commande de la turbine B – 1.1 Cahier des charges de la commande Le fonctionnement de l’éolienne se divise en plusieurs parties, suivant la vitesse du vent agissant sur le système, à l’intérieur desquelles les objectifs de commande sont différents. L’éolienne commence à produire de l’énergie à partir d’une certaine vitesse de connexion . Le fonctionnement de l’éolienne est alors en charge partielle 1 correspondant aux faibles vitesses de vent . L’objectif dans cette zone est d’optimiser le rendement énergétique du système et donc de recueillir le maximum de puissance éolienne. Le système doit donc fonctionner à . Pour ce faire ,l’angle de calage des pales β est maintenu constant à et λ est régulé à en agissant sur le couple électromagnétique du générateur , qui permet de contrôler la vitesse de rotation de la turbine en fonction de la vitesse du vent. 0.45 X: 6 Y: 0.4359 0.4 Coefficient de puissance 0.35 0.3 0.25 0.2 0.15 0.1 0.05 0 0 2 4 6 La vitesse reduite 8 10 12 Figure 1.6 : Coefficient de puissance à β=0 Dès que le vent atteint la vitesse ,on dit que le fonctionnement de l’éolienne est en charge partielle 2. La vitesse de rotation atteint la vitesse de rotation nominale du générateur, la stratégie de commande consiste à fonctionner à une vitesse de rotation fixe en agissant sur le couple électromagnétique du générateur. Le fonctionnement en pleine charge commence lorsque le vent atteint sa vitesse nominale , la puissance produite doit être maintenue égale à la puissance nominale de la génératrice. La vitesse de rotation de la turbine est maintenue autour de la vitesse nominale du générateur et l’angle de calage des pales β est modifié afin de diminuer le coefficient de puissance .La commande dans cette zone est multi-variable :couple électromagnétique et angle de calage β. Le principal objectif est le suivi des courbes de la figure de puissance. 11 qui garantit une maximisation Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie B : Commande de la turbine L’autre objectif est la minimisation des efforts mécaniques par réduction des fluctuations du couple mécanique . Ces deux objectifs sont opposés : en effet la maximisation de la puissance recueillie par la turbine implique un changement instantané de la vitesse de rotation et par conséquence une variation rapide du couple électromagnétique qui provoque des fortes contraintes sur [5] l’arbre lent. Le contrôleur doit donc assurer un compromis entre ces deux objectifs. Au delà de , le système des éoliennes est arrêté par la mise en drapeau des pales β=90 pour éviter l’endommagement de la turbine. Figure 1.7 : Evolution des principales grandeurs caractéristiques du système avec la vitesse du vent B – 1.2 A faibles vitesses de vent Les commandes classiques de type PI, PID sont les plus utilisées mais elles ne permettent pas d’atteindre les résultats escomptés. C’est la raison pour laquelle que plusieurs chercheurs se sont intéressés à l’introduction de nouvelles méthodes de commande linéaires et non linéaires. On présente dans ce paragraphe quelques méthodes de commande non linéaires par retour d’état statique, retour d’état dynamique et mode glissant qu’on va comparer avec la commande multimodèle Les résultats de simulation apparaitront dans un chapitre suivant. 12 Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie B : Commande de la turbine B – 1.2.1 Commande non linéaire par retour d’état statique [1] Soit l’erreur de poursuite de la vitesse du rotor : Une dynamique de second ordre est imposée à cette erreur. Elle est définie par : ̈ ̇ doit être un polynôme de Hurwitz garantissant l’annulation de l’erreur. Ayant : ̇ Alors on aura: ̈ Avec ̇ ̇ ̇ ̇ Les coefficients En remplaçant électromagnétique sont déjà définis. , , dans de la forme suivante : ̇ on obtient la loi de commande en couple ( ̈ ̇ ) Tel que : ; ; ; La dérivée temporelle est approximée par une dérivée filtrée qui agit comme un filtre passe-bas. La valeur de «a» est fixée à 10. Le choix de la dynamique doit garantir un suivi de la tendance moyenne de sans poursuite de ces fluctuations, donc elle ne doit pas être très rapide. B – 1.2.2 Commande non linéaire par retour d’état dynamique [1] Une dynamique de troisième ordre est imposée à l’erreur de poursuite donnée en ̈ ̇ 13 : Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie B : Commande de la turbine Les expressions de ̇ , ̈ sont données par par dérivation de et donnée par : L’expression de ̇ ⃛ ̈ est déduite ̇ Avec : En remplaçant , on obtient l’expression de la commande : dans ̇ ̇ ( ̈ ̈ ̇ ) Avec : [ ] [ ] [ ] Pour faire un compromis entre la maximisation de la puissance et la réduction des efforts mécaniques, une dynamique lente est choisie. Cette méthode permet de rejeter l’effet d’une perturbation additive constante sur la commande. 14 Chapitre 1 : Etat de l’art de l’éolienne – Partie B : Commande de la turbine B – 1.2.3 Commande non linéaire par mode glissant avec gain adaptatif [3] Cette méthode consiste à donner comme référence la puissance électrique optimale à chaque instant. Elle s’appuie sur un contrôleur en mode glissant robuste et dynamique. Soit la surface de glissement suivante : Avec est la puissance désirée et est la puissance électrique. La dérivée de la surface s’écrit sous la forme suivante : ̇ ̇ ̇ ̇ La commande proposée est : ( ̇ Avec ̇ | | et ) . ̇ Soit la perturbation ̇ / avec . Pour approuver la stabilité du contrôleur, la fonction de Lyapunov suivante est posée : Sa dérivée vérifie : ̇ | | Cette inégalité implique la convergence asymptotique de l’erreur vers . La puissance de référence imposée à chaque instant est déduite aérodynamique optimal : partir du couple Alors la puissance optimale sera : B – 1.3 A vitesses de vent élevées Deux approches sont utilisées : Soit commande multi-variable par une seule boucle, soit commande multi-variable par deux boucles séparées : l’une correspondant à la commande par couple électromagnétique, l’autre à la commande par l’angle de calage. 15 Chapitre 2 : Commande multimodèle Chapitre 2 Commande multimodèle 2.1 Structure multimodèle Plusieurs travaux de recherche se sont orientés vers la modélisation par approche multimodèle. Les multimodèles représentent les systèmes non linéaires sous forme d’interpolation entre des modèles linéaires. Chaque modèle local est un modèle LTI valide autour d’un point de fonctionnement. Ces modèles sont obtenus ici par linéarisation autour de différents points de fonctionnement. On suppose avoir n points de linéarisation, donc n modèles locaux, la représentation multimodèle du système sera sous la forme : ̇ ( ∑ { ) ( ∑ } étant les fonctions d’activation. ) A chaque instant, seulement quelques modèles sont validés. L’approche des résidus est utilisée pour le calcul des validités de chaque modèle.[2] Le résidu est une fonction qui calcule l’erreur entre deux valeurs d’une variable (dans notre cas le vent). ‖ ‖ Cette valeur de résidu nécessite d’être normalisée. On définit =∑ tel que: , Les validités sont calculées à partir de ces résidus par le fait que plus l’erreur est petite plus le système est valide. A chaque instant, les deux modèles locaux successifs les plus proches au système sont choisis en faisant un test sur la valeur du vent. Si alors les deux modèles et sont choisis, et le modèle du système est obtenu par fusion des deux modèles choisis : 16 représentatif Chapitre 2 : Commande multimodèle – Vents faibles 2.2 A vitesses de vent faibles Cette zone correspond aux vitesses de vent comprises entre et . Huit points de fonctionnement appartenant à la trajectoire optimale sont considérés pour garantir les meilleures performances. 4 5 6 7 8 9 10 11 Tem(N.m) 200 400 600 800 1000 1200 1500 1750 Tls(N.m) 104 1.8*104 2.7*104 3.6*104 4*104 5.5*104 6.5*104 7.5*104 ) 1.7 2.05 2.45 2.88 3.34 3.82 4.25 4.72 ) 78 92 108.5 128 150 170 188 210 ) Tab 2.1 : Base de données pour la zone de vitesses de vent faibles Le but est de faire le suivi de la vitesse du rotor optimale : Ainsi pour assurer une erreur de poursuite nulle, le système linéaire est augmenté par l’intégrateur de l’erreur de :∫ . Le système augmenté sera donc : ̇ Avec : Br Jr 0 A Bls Br Bls ( K ls J ) J r r 1 1 Jr 1 ng J g J r n g2 J g 0 Bg Jg 1 Bls Br ( K ls ) Bls ( 2 ng J g ng J g J r 0 0 0 1 J g B B ; C 1 0 0 0 ; x t ls ng J g 0 17 g Tls 0 0 ) 0 0 t t ; Chapitre 2 : Commande multimodèle – Vents faibles L’analyse de la stabilité et la synthèse des commandes est basée sur la théorie de Lyapunov et la formulation LMI avec placement des pôles. Les inégalités matricielles linéaires (LMI) constituent un outil d’optimisation convexe. Ils sont résolus à partir de LMI-toolbox du logiciel MATLAB. Figure 2.1 : Fenêtre de l'éditeur graphique de LMI de Matlab Tenant compte des objectifs principaux de commande dans cette zone (maximisation de puissance en minimisant les efforts mécaniques), des contraintes sont imposées sur la commande pour assurer la génération d’un couple électromagnétique le plus petit possible. Le programme LMI est le suivant : X0= [2.5; 100; 10^4; 1]; b=2000^2; setlmis ([]); X=lmivar (1, [4 1]); Y=lmivar (2, [1 4]); lmiterm ([-1 1 1 X], 1,1); % LMI #1: X>0 lmiterm([2 1 1 X],1,A','s'); lmiterm([2 1 1 Y],B,1,'s'); lmiterm([2 1 1 X],0.425,1); % LMI #2: inégalité de Lyapunov lmiterm([-3 1 1 0],1); lmiterm([-3 2 1 0],X0); % LMI #3: contrainte sur la condition initiale 18 Chapitre 2 : Commande multimodèle – Vents faibles lmiterm([-3 2 2 X],1,1); lmiterm([-4 1 1 X],1,1); lmiterm([-4 2 1 Y],1,1); lmiterm([-4 2 2 0],b); % LMI #4: contrainte sur la commande a=getlmis; [TMIN,XFEAS] = feasp(a) Yp=dec2mat(a,XFEAS,Y) Xp=dec2mat(a,XFEAS,X) K=Yp*inv(Xp) Avec : est une condition initiale et est la valeur maximale imposée à la commande Un placement de pôles est montré dans la LMI#2 pour diminuer le temps de réponse du système. Un gain est obtenu pour chaque modèle, ainsi les contrôleurs sont synthétisés. Les gains sont les suivants : k4 =1.0e+003 *[-3.9674 k5 =1.0e+003 *[-3.9451 k6 =1.0e+003 *[-3.4267 k7 =1.0e+003 *[-3.1693 k8 =1.0e+003 *[-3.1230 k9 =1.0e+003 *[-3.3118 k10 =1.0e+003 *[-3.2604 k11 =1.0e+003 *[-3.3366 0.0933 -0.0000 -0.0085]; 0.0932 -0.0000 -0.0112]; 0.0936 -0.0000 -0.0611]; 0.0871 -0.0000 -0.0649]; 0.0858 -0.0000 -0.0702]; 0.0917 -0.0000 -0.0851]; 0.0905 -0.0000 -0.0916]; 0.0938 -0.0000 -0.1099]; 3.2.1 Observateur d’état Le couple mécanique de l’arbre lent est un état non mesurable, d’où la nécessité d’un observateur d’état. L’observateur d’état est une extension d’un modèle représenté sous forme de représentation d'état. Il existe différents types d’observateurs : Luenberger, Kalman, observateur par mode glissant. L’estimateur par filtrage de kalman traditionnel appliqué au système éolien est utilisé dans ce cas à la place de l’estimateur multimodèle. Le principe de cet estimateur est de considérer le couple aérodynamique comme un état.[1] Avec cet état supplémentaire, la représentation d’état étendue est : 19 Chapitre 2 : Commande multimodèle – Vents faibles B 1 r 0 Jr Jr t B 1 g 0 g Jg ng J g Tls 2 ( K Bls Br ) 1 ( Bls Br K ) B ( J r n g J g ) ls ls Ta ls Jr ng J g n g2 J g J r 0 0 0 t y 1 0 0 0 g v Tls Ta est le bruit d’état et v est le bruit de mesure. 1 0 Jr t 1 0 J 0 g g Tem 0 Tls Bls 0 Bls n J Ta g g Jr 0 0 Le vecteur d’état estimé est alors : ̇ Figure 2.2 : Filtre de Kalman sur Simulink Avec L est la matrice de gain du filtre de Kalman calculée hors-ligne à partir de la fonction KALMAN : [ ] Ou est le système représenté par les matrices ci-dessus. représentent des matrices de covariance des bruits d’état et de sortie respectivement. Les conditions initiales de l’estimateur et du système sont différentes. 21 Chapitre 2 : Commande multimodèle – Vents faibles Figure 2.3 : La vitesse de la génératrice et son estimée Figure 2.4 : le couple mécanique et son estimé Figure 2.5 : Le couple aérodynamique et son estimé 21 Chapitre 2 : Commande multimodèle - Vents forts 2.3 A vitesses de vent élevées Cette zone correspond aux vitesses de vent comprises entre et Douze points de fonctionnement de la trajectoire optimale sont considérés : , Voici quelques points de cette base. V(m/s) 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Tem(KNm) 1.8 2 2.3 2.5 2.8 3.1 3.2 3.3 3.45 3.55 Tls(105Nm) 0.792 0.879 1.008 1.095 1.224 1.35 1.39 1.43 1.5 1.525 Wg(rad/s) 179.4 194 188.5 192.5 189.25 189.25 187.5 179.5 178 181.5 Wt(rad/s) 4.042 4.375 4.2 4.33 4.26 4.26 4.21 4.03 4.01 4.26 Beta (degrés) 12 12.5 15 16.5 18.5 20 22 24.5 26 27 Tab 2.2 : Base de données pour la zone de vitesses de vent élevées Le système de commande a pour objectif principal de réduire les fluctuations de la puissance et de la vitesse du rotor, tout en réduisant les efforts de commande. Le système linéaire a été présenté dans le chapitre par les équations et Pour assurer des erreurs statiques nulles au niveau de la puissance et la vitesse du rotor, les deux intégrateurs ∫ et ∫ sont considérés comme états supplémentaires. Les équations du système augmenté seront donc : ̇ [ ∫ [ 22 ] ∫ ] Chapitre 2 : Commande multimodèle – Vents forts Br Jr 0 Bls Br Bls ( K ls J ) J r r Aa 0 0 0 0 1 Jr 1 ng J g J r n g2 J g 0 Bg Jg 1 Bls Br ( K ls ) Bls ( 2 ) ng J g ng J g J r 0 Jr 0 Bls 0 0 Jr 1 0 0 0 Tem 0 1 0 0 0 0 1 ng Bls ng J g 0 1 g g0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 Tem 0 0 0 g 0 0 0 Ba ; Ca 0 1 0 0 0 0 0 1 0 g 0 0 0 0 La commande de chaque modèle est calculée par placement de pôles. Le choix des pôles doit assurer à chaque fois un compromis entre la valeur de dépassement au-dessus des valeurs optimales imposées de la puissance et de la vitesse de la génératrice d’une part, et entre la rapidité de la réponse d’autre part. Un gain Les gains est calculé pour chaque sous-modèle, la commande sera de la forme : sont : k12=1.0e+003 *[-0.0635 0.0011 0.0000 -0.0000 -0.0000 0.0000 0.0000 -1.3172 0.0201 -0.0000 0.0074 -0.0008 0.0000 0.0022]; k13=1.0e+003 *[-0.1040 0.0013 -0.0000 0.0002 -0.0000 0.0000 0.0002 -1.510 0.0054 -0.0000 0.0072 -0.0006 0.0000 0.0112]; k14=1.0e+003 *[-0.0860 0.0010 -0.0000 0.0002 -0.0000 0.0000 0.0002 -1.7091 0.0064 -0.0000 0.0103 -0.0006 0.0000 0.0128]; k15=1.0e+003 *[-0.1544 0.0012 -0.0000 0.0008 -0.0000 0.0000 0.0005 -1.4329 -0.0368 -0.0000 0.0065 -0.0003 0.0000 0.0418]; 23 Chapitre 2 : Commande multimodèle – Vents forts k16=1.0e+003 *[-0.1914 0.0002 -0.0000 0.0011 -0.0000 0.0000 0.0008 -1.4922 -0.0845 -0.0000 0.0068 -0.0001 0.0000 0.0957]; k17=1.0e+003 *[-0.0818 0.0010 -0.0000 0.0005 -0.0000 0.0000 0.0001 -1.2512 -0.0125 -0.0000 0.0087 -0.0004 0.0000 0.0187]; k18=1.0e+003 *[-0.0689 0.0008 -0.0000 0.0005 -0.0000 0.0000 0.0001 -1.2414 -0.0125 -0.0000 0.0101 -0.0004 0.0000 0.0187]; k19=1.0e+003 *[-0.0572 0.0007 -0.0000 0.0005 -0.0000 0.0000 0.0000 -1.2264 -0.0126 -0.0000 0.0118 -0.0004 0.0000 0.0185]; k20=1.0e+003 *[-0.0488 0.0006 -0.0000 0.0005 -0.0000 0.0000 0.0000 -1.2148 -0.0127 -0.0000 0.0135 -0.0004 0.0000 0.0184]; k21=1.0e+003 *[-0.0423 0.0005 -0.0000 0.0005 -0.0000 0.0000 0.0000 -1.2087 -0.0127 -0.0000 0.0154 -0.0004 0.0000 0.0184]; k22=1.0e+003 *[-0.0368 0.0005 -0.0000 0.0005 -0.0000 0.0000 0.0000 -1.1999 -0.0127 -0.0000 0.0174 -0.0004 0.0000 0.0184]; k23=1.0e+003 *[-0.0327 0.0004 -0.0000 0.0005 -0.0000 0.0000 0.0000 -1.1933 -0.01278 -0.0000 0.0193 -0.0004 0.0000 0.0184]; La famille des contrôleurs LTI agissent comme un seul contrôleur dont les paramètres changent quand le point de fonctionnement change.[5] De ce fait, la limitation du contrôleur LTI qui est valable seulement autour d’un seul point de fonctionnement est dépassée, et le contrôleur multimodèle synthétisé est valide dans toute la zone d’opération.[5] 24 Chapitre 3 : Simulations et Résultats Chapitre 3 Simulations et résultats Le modèle de la turbine déjà présenté dans la partie bibliographique a été implanté dans l’environnement Matlab/Simulink. Les méthodes de commande figurant aussi dans cette partie sont simulées afin de les comparer à la commande linéaire multimodèle. A - Commande à vents faibles A - 3.1 Commande non linéaire par retour d’état statique [1] Les coefficients choisis sont : Ces coefficients sont choisis par identification du polynôme de Hurwitz correspondant avec un polynôme standard de second ordre dont les coefficients sont fonction du coefficient d’amortissement et la vitesse de coupure : On aura alors : avec ou correspond à du temps de réponse, et d’amortissement. En fixant à 0.9, pour assurer un temps de réponse de doivent être et consécutivement. est le coefficient , les coefficients et et A - 3.2 Commande non linéaire par retour d’état dynamique [1] Les coefficients choisis sont En fait ceci est dû au choix d’une dynamique lente qui correspond aux pôles . Les coefficients seront donc déduits par identification du polynôme de Hurwitz correspondant avec le polynôme d’ordre 3 représentant ces pôles. 25 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Vents faibles La simulation se fait sur un profil de vent de vitesse moyenne Figure 3.1:Profil de vent de vitesse moyenne 7m/s Figure 3.2 : Commande par retour d’état statique et dynamique 3.2.a : Couple électromagnétique(Nm) ,3.2.b : Puissance électrique (w) 3.2.c :Coefficient de puissance Cp, 3.2.d: Couple mécanique (Nm) A - 3.3 Commande par mode glissant Les valeurs choisies des coefficients et 26 sont et respectivement. Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Vents faibles Cette méthode est appliquée dans ce cas directement sur le modèle à deux masses sans le transformer en un modèle à une masse et en prenant en considération tous les coefficients de frottement et de friction des arbres. La puissance de référence est calculée en fonction de au lieu de . Les résultats de simulation sont les suivants : Figure 3.3 : Commande par mode glissant 3.3.a : Couple électromagnétique(Nm) ,3.3.b : Puissance électrique(w) 3.3.c : Couple mécanique (Nm), 3.3.d : coefficient de puissance 27 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Vents faibles A - 3.4 Commande linéaire multimodèle à vitesses de vent faibles Figure 3.4 : commande multimodèle à vents faibles 3.4. a :Puissance électrique(w), 3.4.b : Couple mécanique(Nm) 3.4. c : Couple électromagnétique(Nm), 3.4.d : Coefficient de puissance Les résultats obtenus s’avèrent bien satisfaisants de point de vue les objectifs préfixés de la commande. Ils montrent un bon compromis entre la capture de l’énergie du vent et la réduction des charges subies par l’éolienne. La commande en couple électromagnétique est acceptable ( ). L’inconvénient unique de cette méthode est le temps de réponse élevé de l’ordre de 40s. 28 Chapitre 3 : Simulations et Résultats - Comparaison A - 3.5 Comparaison entre les différentes méthodes de commande Afin de signaler les commandes les plus performantes, un tableau de comparaison est dressé. Pour une meilleure visibilité, les courbes du couple , de celui de l’arbre lent et de la puissance électrique sont rassemblées, pour chacune des commandes appliquées, sur un même graphe. Std (Tls) – (KNm) Max (Tls) – (KNm) Std (Tem) –(KNm) Max(Tem)– (KNm) η ele – (%) Retour d’état statique 21.2 144.85 0.541 3.5093 96.7 Retour d’état dynamique 23.302 151.47 0.588 3.5963 97.45 Mode glissant Multimodèle 22.226 144.21 0.494 3.25 97.2 28.818 112.36 0.637 2.507 86.8 Tab 3.1 : Tableau de comparaison entre les méthodes de commande à vents faibles L’efficacité des différents contrôleurs est étudiée à partir du rendement électrique.[1] Le rendement électrique ηele est défini comme étant le rapport entre l’énergie électrique produite par l’éolienne pendant la durée de simulation et l’énergie aérodynamique maximale disponible qui correspond à un fonctionnement de l’éolienne avec un coefficient de puissance maximal pendant toute la durée de simulation.[1] ∫ ∫ Les intégrales sont calculées à partir de la fonction trapz dans matlab. La minimisation des efforts mécaniques est évaluée par l’écart type et la valeur maximale des couples électromagnétique et mécanique.[1] D’après la courbe des puissances électriques, la puissance électrique produite par l’éolienne en utilisant la commande non linéaire par retour d’état dynamique est la plus grande. De plus, quand la vitesse du vent subit des variations rapides, c’est cette méthode qui répond le mieux à cette variation. Cette observation est confirmée par les résultats du tableau où la NDSF aboutit au rendement électrique le plus élevé. Les résultats du tableau montrent aussi que la commande multimodèle aboutit au rendement énergétique le moins élevé. 29 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Comparaison En termes d’efforts de commande, la valeur maximale de est de pour les différentes techniques sauf pour la commande multimodèle où elle atteint . L’écart type de est maximal pour la commande multimodèle et minimal pour la commande par mode glissant. Pour les efforts subis par le dispositif d’entrainement, représentés par le couple de l’arbre lent c’est avec la NDSF que cette grandeur atteint sa plus grande valeur à près de La valeur la moins élevée correspond à la commande multimodèle. Toutefois, l’écart type de est le plus grand pour la commande multimodèle comme pour l’effort de commande . Figure 3.5.a : Comparaison en termes de puissance électrique(w) 31 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Comparaison Figure 3.5.b : Comparaison en termes de couple électromagnétique (Nm) Figure 3.5.c : Comparaison en termes de couple mécanique (Nm) 31 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Comparaison A - 3.6 Comparaison entre les systèmes en boucle ouverte et en boucle fermée En boucle ouverte, une commande quelconque générée à partir de la fonction rand sur matlab dont les valeurs varient entre et est appliquée au système. Le coefficient est représenté pour les deux méthodes en mode glissant et multimodèle en boucle fermée pour le comparer à celui obtenu en boucle ouverte. Figure 3.2.a: Coefficient Cp en BF(SM) et en BO Figure 3.6.b: Coefficient Cp en BF(multimodèle) et en BO 32 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Comparaison Les deux graphes montrent l’intérêt que représente la commande du système en boucle fermée où on peut contrôler le coefficient de puissance et parsuite contrôler la puissance générée. 33 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Vents Forts B - Commande à vents forts B - 3.1 Résultats de simulation Pour tester la performance de la loi de commande multimodèle à vents forts, on a réalisé des simulations sur le modèle non linéaire à deux masses pour un profil de vent de vitesse moyenne . Le profil de vent est généré à partir du filtre de Von Karman, avec une intensité de turbulence de . Figure 3.7:Profil du vent de vitesse moyenne 18 m/s On s’intéresse dans ce cas à représenter la vitesse de rotation du générateur corrigée par le contrôleur pour réguler la puissance électrique générée et la vitesse du rotor en agissant sur l’angle d’inclinaison des pales et le couple électromagnétique. Figure 3.8:vitesse de la génératrice (rd/s) 34 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Vents Forts Figure 3.9: Puissance électrique (w) Figure 3.10 : Vitesse du rotor (rd/s) Les commandes en couple électromagnétique et angle de calage sont les suivantes : Figure 3.11: Couple électromagnétique (Nm) 35 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Vents Forts Figure 3.12 : angle de calage (degrés) On peut observer que les vitesses du rotor et de la génératrice sont bien régulées autour de leurs valeurs nominales, soit et . L’écart-type de est de l’ordre de et celui de est de . La régulation de la puissance électrique autour de sa valeur nominale est assurée avec un écart-type de . Sa fluctuation maximale atteint à l’instant Pour les efforts de commande, l’action en couple reste en dessous de la valeur acceptable qui est de , son écart-type vaut La commande en pitch varie entre et , ce qui est fort acceptable. B - 3.2 Comparaison entre boucle fermée et boucle ouverte En boucle ouverte, les commandes en couple électromagnétique et angle de calage sont générées arbitrairement à partir de la fonction rand sur Matlab. Figure 3.13.a :Puissance électrique en BO et en BF 36 Chapitre 3 : Simulations et Résultats – Vents Forts Figure 3.13.b : vitesse de la génératrice en BF et en BO Les graphes représentent qu’en boucle ouverte la puissance dépasse la valeur nominale, de même pour la vitesse de la génératrice ce qui peut endommager la génératrice. 37 Conclusions et perspectives Conclusions et perspectives L’objectif principal de ce projet de stage est la commande et optimisation du fonctionnement dynamique d’une éolienne. Il porte sur la conception de quelques lois de commande qui permettent de répondre le mieux aux exigences de chaque zone de fonctionnement. A vitesses de vent faibles, le but principal étant l’extraction d’un maximum d’énergie du vent, l’éolienne devrait donc tourner à une vitesse proportionnelle à la vitesse du vent. Ceci est atteint par la commande multimodèle en prenant un état augmenté l’intégrale de la vitesse du rotor et par les commandes non linéaires en imposant une dynamique à l’erreur de poursuite de cette vitesse. Les résultats ont montré que les commandes non linéaires aboutissent à la génération d’une puissance électrique plus élevée, alors que la commande linéaire est la meilleure en termes de minimisation des efforts de commande. A vents forts, l’objectif est la régulation de la puissance électrique en gardant la vitesse du rotor au voisinage de sa vitesse nominale. Ceci est atteint par la commande linéaire multimodèle où deux états augmentés (l’intégrale de la puissance électrique et l’intégrale de la vitesse de la génératrice) sont ajoutés au système linéaire à cinq états. Les résultats montrent des fluctuations au niveau de l’asservissement de la puissance pouvant atteindre une valeur maximale de lors d’une variation rapide de la vitesse du vent. Ceci est encourageant par comparaison avec les résultats obtenus dans [2] où des fluctuations de l’ordre de sont obtenus au niveau de la puissance électrique ce qui est fortement non acceptable. Toutes les commandes simulées dans ce projet supposent connaitre la vitesse du vent. Or, celle-ci est difficile à mesurer [1]. On peut envisager de mettre en œuvre un estimateur de vitesse de vent multimodèle, différent de celui classique proposé dans la mémoire [1]. 38 Conclusions et perspectives Il serait intéressant d’étudier la robustesse de ces lois de commande par rapport à la variation de quelques paramètres physiques de l’éolienne ou du coefficient de puissance dont l’expression sera approximative pour chaque éolienne et pas exacte. Il serait intéressant aussi d’essayer d’appliquer la loi de commande multimodèle présentée à vents forts sur la totalité de la plage de fonctionnement pour assurer une bonne transition entre les zones de fonctionnement. 39 Annexe A - Paramètres du modèle à deux masses [1] Paramètre Signification s s s Rayon du rotor Masse volumique de l’air Inertie des masses du côté du rotor Inertie des masses du côté de la génératrice Coefficient de frottements externes du rotor Coefficient de frottements visqueux externes de la génératrice Coefficient de frottements visqueux internes de l’arbre lent Coefficient de torsion de l’arbre lent Rapport de transmission du multiplicateur Tab. A : Paramètres du modèle à deux masses B – Paramètres de l’éolienne [1] Paramètre Puissance électrique nominale Vitesse nominale du rotor Couple maximal du générateur (côté arbre lent) Vitesse maximale du rotor Valeur 600 KW 42 tr/min 162 KN.m 53 tr/min Tab. B : Paramètres de l’éolienne 41 Bibliographie [1] Boubekeur BOUKHEZZAR, ‘’Sur les stratégies de commande pour l’optimisation et la régulation de puissance des éoliennes à vitesse variable ‘’, PhD Thesis, Supelec, février 2006. [2] Nadhira KHEZAMI,‘’ Commande multimodèle optimale des éoliennes : Application à la participation des éoliennes au réglage de la fréquence ‘’, PhD Thesis, école centrale de Lille, octobre 2011. 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Application à l’intégration d’une production éolienne dans un réseau de distribution insulaire.’’,PhD Thesis , Université d’ARTOIS , Faculté de Sciences appliquées , 2004 [8] Z.L MAHRI , M.S ROUABAH , S. ZID , ‘’ Calcul des efforts aérodynamiques agissant sur les pales d’une petite éolienne ‘’ , Revue des énergies renouvelables Vol. 11 , N 0 2 ( 2007) , 241-257 . [9] H.K KHALIL , Nonlinear Systems . Prentice Hall , 2001. [11] Herbert WERNER , “ Control systems , Robotics , and Automation - Vol IX – Controller design using linear matrix inequalities ‘’ [11] Kazuo TANAKA , Takayuki Ikeda , Hua O WANG , ‘’ Fuzzy regulators and fuzzy observers : Relaxed Stability Conditions and LMI – Based Designs ‘’ , IEEE Transactions on fuzzy systems , vol 6, NO.2 , May 1998. 41