guide de programmation pour les orphelins et des enfants vulnerables

Transcription

guide de programmation pour les orphelins et des enfants vulnerables
Plan d’Urgence du Gouvernement Américain pour
la Lutte contre le Sida
GUIDE DE
PROGRAMMATION POUR
LES ORPHELINS ET DES
ENFANTS VULNERABLES
Juillet
2012
1
Liste des Abréviations
SIDA
TAV
OC
CDC
COP
CdR
OSC
Syndrome d’Immunodéficience Acquise
Traitement Antirétrovirale
Organisation Communautaire
Centres de contrôle et de prévention des maladies
Plan opérationnel Pays
Continuum de la reponse
Organisation de la société civile
OBF
Organisation Basée sur la Foi
IMS
REM
VIH
MII
JLICA
S&E
SMI
Initiative mondiale de la santé
Renforcement économique des ménages
Virus de l’immunodéficience Humaine
Moustiquaire imprégnée d’insecticide
Initiative conjointe de recherche sur les enfants et le VIH/SIDA
Suivi et Evaluation
Santé Maternelle et Infantile
SIG
NIG
ONG
OEV
PEPFAR
PMI
PTME
ER
VBG
IST
TB
Système d’information de gestion
Indicateur de la Nouvelle génération
Organisation Non Gouvernementale
Orphelins et Enfants Vulnérables
ONUSIDA
UNICEF
USAID
USG
WASH
OMS
Plan d’urgence du Américain pour la lutte contre le Sida
Initiative présidentielle pour la lutte contre le paludisme
Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
Essai randomisé
Violence basée sur le genre
Infection Sexuellement Transmissible
Tuberculose
Programme Commun des Nations-Unis sur le VIH/SIDA
Fonds des Nations Unies pour l’enfance
Agence américaine pour le développement international
Le gouvernement des Etats-Unis
Eau, Assainissement et Hygiène
Organisation Mondiale de la Santé
2
1. INTRODUCTION
5
1.1
Programmation pour les Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV) et la réponse du PEPFAR face
au SIDA du PEPFAR
5
1.2
Objectif
6
1.3
Importants thèmes de ce Guide
6
1.4
Résumé des activités prioritaires
7
1.5
Contexte
8
1.6
Réponse
9
2. PRINCIPES ET APPROCHE DE PROGRAMMATION OEV DU PEPFAR
11
2.1
Principes directeurs OEV du PEPFAR
11
2.2
Approche du programme OEV du PEPFAR
12
2.3
De l’affecté à l’infecté: Catégories d'interventions pour réduire la vulnérabilité
15
3. DEVELOPPEMENT STRATEGIQUE DU PORTEFEUILLE
18
3.1
Regrouper et analyser les preuves: Les « Cinq connaître »
18
3.2
Développement en portefeuille
20
4. EDUCATION
26
4.1
Contexte
26
4.2
Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre
26
4.3
Priorisation des interventions recommandées
30
5. PSYCHOSOCIAL
32
5.1
Contexte
32
5.2
Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre
34
5.3
Priorisation des interventions recommandées
37
6. RENFORCEMENT ECONOMIQUE DU MENAGE
38
6.1
Contexte
38
6.2
Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre
38
6.3
Priorisation des interventions recommandées
43
7. PROTECTION SOCIALE
45
7.1
Contexte
45
7.2
Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre
46
7.3
Priorisation des interventions recommandées
48
8. SANTE ET NUTRITION
49
8.1
Contexte
49
8.2
Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre
50
3
8.3
Priorisation of des interventions recommandées
53
9. PROTECTION DE L’ENFANT ET VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE
54
9.1
Contexte
54
9.2
Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre
55
9.3
Priorisation des interventions recommandées
60
10. PROTECTION JURIDIQUE
61
10.1
Contexte
61
10.2
Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre
61
10.3
Priorisation des interventions recommandées
63
11. RENFORCEMENT DES CAPACITES ET DES SYSTEMES POUR L’APPROPRIATION
NATIONALE
64
11.1
Contexte
64
11.2
Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre
65
11.3
Priorisation des interventions recommandées
69
12 QUESTIONS CRITIQUES LIES AU SUIVI ET EVALUATION DES PROGRAMMES OEV
70
12.1
Amélioration de la qualité des systèmes S&E OEV
70
12.2
Amélioration des évaluations du programme
71
12.3
Amélioration de l’analyse et l’utilisation des données
74
ANNEXE A: termes et concepts clés
75
ANNEXE B: Matrice de preuves
78
Sincères remerciement a Sabine Bongo, Léonce Koua
Yanzeu et Helena Goro-Tah pour leur remarquables
contributions à la relecture de la 1ere version traduite
de l’anglaise en français du présent guide
Irene Adouko M’Bahia
4
1. INTRODUCTION
1.1
Programmation en faveur des Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV) et de la Réponse au SIDA du PEPFAR
Pour les personnes infectées et affectées par l'épidémie, le VIH n'est pas seulement une
expérience médicale. C'est aussi une expérience sociale et émotionnelle qui affecte
profondément leur vie et leur avenir. La Programmation en faveur des enfants et orphelins,
rendus vulnérables par le VIH/SIDA, contribue à la réalisation d'une génération sans SIDA en
apportant une réponse aux conséquences sociales (y compris économiques) et
émotionnelles de la maladie sur les enfants, leurs familles et les communautés qui les
prennent en charge.
Les programmes PEPFAR en faveur les enfants atteints du SIDA ont favorisé la résilience chez les enfants et la
société en général en réduisant les effets néfastes et en créant des services et des systèmes qui s'adressent
1
directement aux personnes dans leurs foyers et leurs communautés . Et la preuve est faite - mise en évidence ici et
dans tout le document - que ces interventions sont efficaces. Ils ont permis de maintenir les enfants à l'école et
2,3
4
d'améliorer les résultats sur les plans scolaire et psychosocial. Ils ont développé des initiatives de renforcement
économique des ménages (REM); créer des groupes d’éducation et de soutien des parents/ personnes en charge de
5
l’enfant ; et améliorer les résultats en matière d'accès aux soins de santé et de nutrition au niveau de la famille et
6, 7
du ménage. En 2011 seulement, plus de 4 millions d'enfants ont bénéficié de ces efforts.
Les programmes OEV soutiennent les objectifs médicaux de la réponse de plusieurs façons et de manière
mutuellement bénéfique. Par exemple, les efforts visant à maintenir les enfants à l'école ont des impacts positifs
8
sur la prévention. Les activités de renforcement économique ont aidé à éliminer les obstacles liés à l'accès aux
9
services des structures, de même que les interventions de santé basées sur l'enfant constituent d’importantes
plateformes de ciblage des mères pour la prévention de la transmission mère-enfant (PTME). En outre, les
programmes communautaires OEV contribue à réduire la stigmatisation et la discrimination ainsi qu’à créer un
10, 11
des personnes infectées et affectées par le VIH/ SIDA. En
environnement favorable pour un accès aux services
abordant les effets socio-affectifs de l'épidémie, les programmes OEV permettent de réduire la probabilité que les
enfants et des adolescents ne passent du stade de l’affectation à l’infection par l'épidémie.
1
Binagwaho A, Noguchi J., et al. (2008). Services intégrés centrés sur la communauté en faveur des orphelins et enfants vulnérables au Rwanda.
Initiative d’apprentissage commun sur les enfants et le VIH/ SIDA.
2
Blackett-Dibinga K, Anah K, Matinhure N. (2006). Innovations dans l'éducation: le rôle du secteur de l'éducation dans la lutte contre le VIH /SIDA.
Africare:Bureau de la santé et du VIH / SIDA;
3
Bryant M, et al. (2011) Évaluation de l'efficacité des subventions globales d'éducation aux orphelins et enfants vulnérables. Projet de recherche
d’USAID Project SEARCH: Projet de SOINS AUX OEV de l’Université de Boston.
4
Nyangara F, Obiero W, Kalungwa Z, Thurman T. (2009). Interventions psychosociale à base communautaire pour les enfants affectés par le VIH
et leurs personnes en charge de l’enfant : Évaluation de l'Armée du Salut. Projet Evaluation MESURE de l’USAID.
5
Thurman T, Rice J, Ikamari L, Jarabi B, Mutuku A, Nyangara F. (2009). Les interventions de la différence en faveur des tuteurs peuvent réaliser:
Évaluation du projet des orphelins et enfants vulnérables du Kilifi au Kenya. Projet MEASURE Evaluation de l’USAID.
6
Adato M, Bassett L. (2009). Protection sociale en faveur des enfants et des familles vulnérables: le potentiel des transferts en espèces pour
protéger l'éducation, la santé et la nutrition. Soins du SIDA. 21(S1), 60-75.
7
Nyangara F, Kalungwa Z, Obiero W, Thurman TR, Chapman J. (2009). Promotion d'un modèle de programme à domicile en vue d’aider les
enfants affectés par le VIH / SIDA: Evaluation du projet Tumaini dans la région d’Iringa, en Tanzanie. Projet MEASURE ,Evaluation de l’USAID.
8
Cho H, Hall fors DD, Mbai II, Itindi J, Milimo BW, Halpern CT, Iritani BJ. (2011). Garder les adolescents orphelins à l'école pour prévenir les
Infection par le virus d'immunodéficience: le témoignage d'un essai contrôlé randomisé au Kenya. J santé adolesc. 48(5), 523-526. Epub 2011 Feb
18.
9
Stene A, Chandani T, Arur A, Patsika R, Carmona, A. (2009). Renforcer les programmes économiques de lutte contre le VIH/SIDA des
communautés affectées: Données de l’Impact et des directives de bonnes pratiques. Partenariats avec le secteur privé UN project, Abt Associates,
Inc.
10
Apinundecha C. Laohasiriwong, Cameron M, Lim S. (2007). Une intervention de participation communautaire pour réduire la stigmatisation du
VIH/SIDA, Province de Nakhon Ratchasima, Nord-Est de la Thaïlande. SOINS DU SIDA 19, 1157-1165.
11
Nyblade, L, MacQuarrie K, Kwesigabo G, Jain A, Kajula L, Philip F, Tibesigwa WH, Mbwambo J. (2008). Aller de l'avant: Combattre la
stigmatisation dans une communauté tanzanienne: Un rapport final d’Horizons. Washington, D.C.: Conseil de Population.
5
1.2
Objectif
L'objectif de ce guide est d'aider les équipes pays du PEPFAR et les partenaires d'exécution à élaborer des plans
opérationnels nationaux (COP) et à concevoir des programmes de prise en charge des enfants vulnérables dans leurs
milieux, à s'aligner sur les meilleures pratiques connues, et à intégrer l’innovation potentielle. Il vise à aider les
équipes dans l'identification et la mise en œuvre des activités appropriées, fondées sur des données factuelles et
rentables qui maximisent l'amélioration du bien-être des enfants vulnérables à l'épidémie et à combler les lacunes
des efforts de programmation précédents. Fait important, le guide place clairement la programmation OEV dans le
continuum de réponse au VIH/SIDA au niveau des pays.
Toutefois, ce guide n’est pas un manuel qui explique les modalités de la mise en œuvre des activités techniques
spécifiques. Ces ressources existent déjà et peuvent être consultées pour l’élaboration d’un guide de mise en
œuvre plus détaillé. Au contraire, ce document décrit en de termes stratégiques, les interventions fondées sur les
preuves dont les programmes OEV du PEPFAR peuvent envisager la mise en œuvre en fonction de l’évaluation
du contexte et des besoins.
1.3
Points essentiels
Important thèmes contenus dans ce Guide.
•
Il n'existe pas un «paquet minimum de services." Les planificateurs et les exécutants des programmes doivent
veiller à avoir des interventions priorisées et ciblées qui adressent les besoins en soins les plus essentiels des
enfants à travers le renforcement de la famille.
•
Alors que les programmes doivent continuer à améliorer a situation des enfants, la principale stratégie pour y
parvenir est de renforcer les parents et les acteurs de prise en charge afin qu'ils puissent subvenir aux besoins
fondamentaux de leurs enfants. Les sept domaines clés ont été réexaminés afin de mieux refléter ce
changement.
•
Focalisé sur l'enfant, les interventions centrées sur la famille au niveau des ménages sont dominées sur la
distribution de matériels uniquement aux enfants identifiés comme «OEV».
•
La durabilité à travers le renforcement des capacités et le transfert de la responsabilité des programmes pour
promouvoir l'appropriation nationale sont impératifs et doivent être mise en adéquation avec une planification
minutieuse ainsi qu’un suivi pour s'assurer que les besoins immédiats des enfants sont également satisfaits.
•
Une jeune qui a atteint l’âge de 18 ans alors qu’il bénéficie des services OEV ne devrait pas voir cette assistance
s’interrompre. Les programmes doivent prévoir des stratégies de transition appropriées et être prêts à couvrir
une période tampon pour une transition progressive vers l'âge adulte.
•
Il existe une preuve basées sur les faits pour la programmation OEV reflétée dans le présent document. Les
programmes doivent appuyer les interventions sur les pratiques fondées sur des preuves. Ce guide contient les
résumés des preuves en vue de l'efficacité d'une série d'interventions de soutien à l'enfant et à la famille.
•
Les programmes doivent allouer au moins 10 pour cent du financement des projets au suivi et évaluation (S&E)
afin de s'assurer que les données basées sur les preuve continuent de croître et de mieux éclairer la pratique.
•
Une expertise technique expérimentée et spécialisée est requise pour de nombreux types d'interventions
incluses dans le présent guide. Les équipes pays et les partenaires d'exécution doivent faire appel à des
personnes et des ressources dotées de cette expertise lors de la conception des programmes et des stratégies
nationales.
6
1.4
Résumé des activités prioritaires
Les sections techniques contenues dans ce de guide (sections 4-11) comprennent des descriptions sur comment et
quand prioriser des interventions techniques spécifiques. Ces interventions priorisées sont résumées ci-dessous,
bien qu’il soit nécessaire de consulter des sections techniques plus détaillées, ainsi que le guide sur les processus de
planification stratégique, de clarification et une meilleure compréhension lors de la planification des programmes.
Education : Les programmes OEV du PEPFAR doivent soutenir les efforts visant à réduire les disparités en matière
d’éducation ainsi que les obstacles d’accès à l’école des enfants en âge scolaire à travers des interventions
«systémiques » durables (par exemple, les subventions forfaitaires ou globales) et par ce qui suit :
1) Assurer aux enfants un environnement scolaire sûr et veiller à ce qu’ils terminent leurs cursus primaires
2) Promouvoir l'accès aux programmes de développement de la petite enfance (DPE)
3) Assurer que le personnel crée des classe adaptées aux enfants et sensibles aux questions du VIH/SIDA et du
genre
4) Renforcer les relations communauté-école, y compris des partenariats avec des programmes des
enfants hors du système -scolaire
5) Envisager de soutenir des programmes post-écoles primaires et en particulier la transition scolaire du
primaire au secondaire pour les filles
6) Mettre en œuvre la formation professionnelle axée sur le marché seulement lorsque les leçons apprises
précédentes sont intégrées dans la conception des interventions
Soins et soutien psychosocial: Les programmes OEV du PEPFAR devraient prioriser les interventions
psychosociales qui s'appuient sur les ressources existantes ainsi que placer et maintenir les enfants dans des
environnements stables et affectueux à travers:
1)
2)
3)
4)
Des programmes de soutien aux parents et aux familles
Des interventions de groupe sociale et de pairs et
Des programmes de coaching
S o u t i e n aux personnes en charge de l’enfant personnes en charge de l’enfant communautaire
Renforcement économique des ménages (REM): Le REM vise à réduire la vulnérabilité économique des
familles et les rendre capable de subvenir aux besoins essentiels des enfants dont elles ont la charge à travers:
1) Des interventions liées à la gestion de l'argent pour l'épargne, l’accès au crédit de consommation et favoriser
la connaissance et les comportements pour une meilleure gestion financière de la famille
2) L’intégration des activités REM à des interventions complémentaires, telles que les compétences parentales
3) La promotion de revenu à l’aide d’activités à faible risque en vue de diversifier et de stimuler la croissance des
revenus des ménages
Protection sociale: le soutien du PEPFAR à la protection sociale vise à réduire la vulnérabilité et les risques,
favoriser le développement du capital humain et interrompre la transmission intergénérationnelle de la pauvreté
par:
1) L’appui aux gouvernements des pays hôtes à initier, développer ou faire preuve d'innovation dans leurs
initiatives de protection sociale tant aux niveaux politique qu'opérationnel
Santé et nutrition : Les programmes OEV du PEPFAR visent à améliorer l'accès des enfants et des familles aux
services sanitaires et nutritionnels par:
1)
Une approche de santé et de nutrition focalisé sur l'enfant et centrée sur la famille à travers des
programmes scolaires et de DPE
2) L'intégration effective des activités communautaires et a domicile existantes ou planifiées focalisées sur
l‘enfants, y compris la PTME, le traitement, l'Initiative présidentielle contre le paludisme (PMI) et la survie
des enfants
3) Réduction des obstacles à l'accès aux services de santé grâce au REM et aux mécanismes de protection
sociale, tels que les possibilités d'assurance-maladie
4) La création des liens et des systèmes de référence entre les programmes communautaires et cliniques
7
Protection de l'enfance: Les programmes OEV du PEPFAR visent à élaborer des stratégies appropriées pour
prévenir et reponse à la maltraitance, l'exploitation des enfants, la violence contre les enfants et la
séparation des familles par:
1) La mise en œuvre des politiques de sauvegarde de l'enfant
2) L’intégration des activités de protection de l'enfance
3) L’appui aux communautés afin de prévenir et de fournir des réponses aux questions de protection de l'enfance
4) Le renforcement des liens entre les systèmes formels et informels de protection des enfants
5) Développement des capacités du gouvernement à mettre en œuvre et améliorer les réponses liées à la protection
de l'enfance
Protection juridique: Les programmes OEV du PEPFAR visent à élaborer des stratégies qui garantissent les
droits légaux fondamentaux, l'enregistrement des naissances et des droits de succession en vue
d’améliorer l'accès aux services sociaux de base et aux opportunités par:
1) La sensibilisation au sujet de l'enregistrement des naissances et la planification de la succession
2) Lier l'enregistrement des naissances et la planification de la succession à d'autres services essentiels
3)
L’amélioration des systèmes gouvernementaux d'enregistrement des naissances et des mécanismes
juridiques pour faire appliquer des lois successorales et de tutelle justes et équitables.
Renforcement des capacités: Les programmes du PEPFAR devraient prioriser, dans leur contexte
national, les interventions suivantes liées au renforcement des capacités et des systèmes:
1)
2)
3)
4)
5)
Investir dans les efforts de construction d’un leadership et d’une gouvernance forts
Poursuivre des stratégies de renforcement de l'effectif des ressources humaines du secteur social
Soutenir les stratégies d’amélioration du financement des systèmes de secteur social
Renforcer la gestion de l'information et des mécanismes de recevabilité système de secteur social
Soutenir la coordination et le réseautage au sein du système de services sociaux
1.5
Contexte
L'épidémie du VIH /SIDA a fait de nombreuses victimes chez les enfants et leurs familles. Au cours des 30 années
de l'épidémie mondiale du VIH, environ 17 millions d'enfants ont perdu un ou leurs deux parents à cause du sida,
dont 90 pour cent (de ces enfants) vivent en Afrique sub-saharienne. En outre, 3,4 millions d'enfants de moins de
15 ans vivent avec le VIH. Malgré une certaine baisse de la prévalence du VIH à travers le monde chez les adultes et
une augmentation de l'accès au traitement, le nombre d'enfants affectés par le VIH ou vulnérables reste très
alarmant.12
Les effets sociaux et émotionnels de la maladie sont nombreux et profonds. Alors que la pauvreté figure au cœur
de bon nombre de ces questions, le VIH/SIDA complique fortement l'environnement, tant pour les conséquences
que la réponse à l'épidémie. En raison de l'impact social du VIH/SIDA, des millions d'enfants affectés par le VIH sont
particulièrement vulnérables, car ils sont plus exposés à l'abus, vivent dans des institutions ou dans la rue, et font
des travaux dangereux et/ou d'exploitation. Plus précisément, les enfants qui vivent avec un adulte malade ou qui
13
ont été rendus orphelins par le sida sont considérablement plus à risque élevé de violence et d'exploitation,
d’abandon scolaire (car les enfants quittent l'école pour s'occuper de membres malades de leur famille), et de
14, 15,16
détresse psychosociale.
Les enfants orphelins et vulnérables sont aussi de loin plus susceptibles d'être
17
«affectés» par le virus que d’être infectés, voir même d’affronter d'autres risques. Ceci est particulièrement vrai
pour les adolescentes qui ont perdu leur mère et qui sont alors plus susceptibles de s'engager dans des
18
comportements sexuels à risques.
12
Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH /SIDA (ONUSIDA). (2010). Rapport de l'ONUSIDA sur l'épidémie mondiale du SIDA en 2010.
Genève: ONUSIDA.
13
Cluver L, Orkin M, Boyes ME, Gardner F, Meinck, F. (2011). Le Commerce sexuel entre les orphelins du SIDA et les adolescents affectés par le
SIDA du fait de la violence et de l'extrême pauvreté. Journal des syndromes d'immunodéficience acquise. 58, 336-342.
8
Les enfants infectés par la maladie sont encore plus affectés. Là où il n'existe pas de programme PTME, les
enfants sont souvent infectés par le virus à la naissance ou peu après. Même avec une mère sous traitement, , les
19, 20
enfants séronégative, mais exposés connaissent un retard dans leur développement cognitif
. De plus, la
situation des enfants séropositifs se trouve parfois aggravée parce que rejetés par leur famille et abandonnés
21
dans des orphelinats, ce qui contribue davantage à un développement cognitif et physique altéré.
1.6
Réponses
Au cours des 30 années de la pandémie, les familles et les communautés ont mené une réponse massive afin de
protéger, prendre en charge et soutenir les enfants affectés par le VIH/SIDA. Depuis 2003, 2 milliards de dollars de
financement et l’appui technique du PEPFAR ont grandement amélioré ces efforts en faveur des orphelins et des
enfants vulnérables. En 2008, la loi Hyde-Lantos a autorisé à nouveau le PEPFAR, incluant l'exigence selon laquelle
10 pour cent de tous les fonds du programme PEPFAR continuent d’être alloué aux programmes en faveur des
orphelins et des enfants vulnérables, une reconnaissance de l'importance de ces interventions holistiques et de la
base solide posé pendant la première phase du PEPFAR.
Ces investissements ont permis de maintenir les enfants à l'école,
de renforcer les ménages, et permettre aux familles de reprendre leur
Les adolescentes orphelines du SIDA
rôle de premières personnes en charge de l’enfant des enfants.
ont montré une probabilité
Les efforts visant à renforcer les capacités des organisations locales
six fois plus élevée à l'exploitation
et à améliorer la qualité des services communautaires ont également
sexuelle à des fins commerciales,
aidé les communautés à mieux répondre aux besoins des enfants
par rapport à celles issues de
22
vulnérables et des familles.
Les programmes OEV du PEPFAR
familles en
appuient un vaste réseau de groupes et organisations
bonne santé.
communautaires qui œuvrent à satisfaire les besoins des orphelins et
-Operario et al, 2011
enfants vulnérables ainsi que leurs familles. En 2011, un tiers des
principaux partenaires OEV du PEPFAR étaient des organisations
23
nationales et les ressources substantielles sont directement
affectées à des organisations nationales en tant que sous-bénéficiaires
de subventions de grandes organisations.
14
Guo Y, Sherr L. (2012). L'impact du VIH/ SIDA sur les résultats scolaires des enfants: Une revue critique de la littérature mondiale.
Soins au SIDA. 23 avril, publication électronique avant version papier.
15
Cluver L, Orkin M, Boyes ME, Gardner F. (2012). Les orphelins du sida et le statut sérologique des prestataires de soins : Effets sur
les symptômes psychologiques chez la Jeunesse sud-africaine. Revue de psychologie psychiatrique. DOI: 10.1093/jpegsy/jss004. (IF
2.943)
16
Atwine B, Cantor-Graae E, Bujunirwe F. (2005). Détresse psychologique chez les orphelins du SIDA en Ouganda rural. Science &
Medicine. 61 (3), 555564.
17
Operario D, Underhill K, Chuong C, Cluver L. (2011). Infection à VIH et comportements sexuels à risque chez les jeunes orphelins :
Revue systématique et méta-analyse. Société Internationale sur le SIDA. 14:25.
18
Ibid.
19
Smith R, Malee K, Leighty R, Brouwers P, Mellins C, Hittelman J, Chase, C, Blasini, I. (2006). Effets de l'infection à VIH périnatale
et Facteurs de risque pour le développement cognitif chez les jeunes enfants. Pediatrie. 117, 851.
20
Sherr,L, Mueller J, Varrall, R. (2009). Un examen systématique du développement cognitif et de l’infection à VIH chez l'enfant.
Psychologie, Santé et Médecine. 14 (4), 387-404.
21
Nelson C, Zeanah C, Fox N, Marshall P, Smyke A, Guthrie D. (2007). Récupération cognitive chez les jeunes enfants socialement
défavorisés : Projet d'intervention précoce de Bucarest. Sciences. 318 (5858), 1937-1940.
22
Yates, D, Richter, L, Zingu, J, Yates, R, Wolfe, J.(2011). Examen du portefeuille HKID du PEPFAR: Enfants vivant l'épidémie. Projet
d'assistance technique sur la Santé mondiale de l'USAID.
23
Selon un examen de Plans opérationnels nationaux de 2011.
9
De plus en plus, le PEPFAR a complété des investissements significatifs au niveau communautaire par des
investissements au niveau national pour les soins des millions d'enfants à travers des solutions nationales durables.
Par exemple, à la suite d’efforts de renforcement des systèmes du PEPFAR, le bien-être social des travailleurs, à
l’échelle globale, a considérablement augmenté en nombre et en capacité, et 17 pays d'Afrique subsaharienne ont
formulé des plans d'action nationaux en faveur des enfants vulnérables avec de solides données de couverture.
Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, plusieurs facteurs continuent de remettre en cause l'efficacité de
la prise en charge et du soutien apportés aux enfants vulnérables. Ceux-ci comprennent les défis liés à la mise en
œuvre d’interventions complexes et multisectorielles; l’évaluation rigoureuse limitée des programmes; seulement
une intégration partielle avec les activités de prévention, de soins et de traitement ; et l’évaluation limitée du
devenir des enfants a été réalisée. Ce guide s'appuie sur les bases solides de la programmation passée du PEPFAR
pour les OEV et aborde quelques-uns des défis en vue de répondre plus efficacement aux préoccupations des
enfants et de réaliser une génération sans SIDA et ses effets dévastateurs.
10
2. PRINCIPES ET APPROCHE DE PROGRAMMATION OEV DU PEPFAR
2.1
Principes directeurs du PEPFAR en matière d’OEV
Ce guide reflète les principes énoncés dans le Cadre pour la protection, les soins et soutiens et l’appui aux orphelins
et enfants vulnérables vivant dans un monde avec le VIH/SIDA (Le Cadre Global) ainsi que ceux qui figurent dans le
Cadre d'investissement sur le VIH/SIDA de l'ONUSIDA. Les principes sont également alignés sur les objectifs inclus
dans le Plan d'action national du gouvernement américain (USG) en faveur des enfants en situation difficile: Un
Cadre d’assistance étrangère du gouvernement américain élaboré sous les auspices du Secrétariat américain aux
enfants dans en situation difficile (PL 109 - 95)).
Plus précisément, les principes suivants sous-tendent tous les programmes OEV du PEPFAR :
• Renforcer les familles en tant que premiers personnes en charge de l’enfant personnes en charge de l’enfant des
enfants
• Renforcer les systèmes pour soutenir l’appropriation par les pays, y compris l’appropriation communautaire
• Assurer des interventions priorisées et ciblées qui adressent les besoins les plus critiques des enfants
• Travailler dans le cade du continuum de réponse en vue de réaliser une génération sans SIDA
2.1.1 Renforcement des familles en tant que principales personnes en charge de l’enfant
Dans les programmes OEV du PEPFAR, la famille doit constituer la première unité d'intervention. En fait, 95 pour
cent des enfants affectés par le VIH/SIDA vivent dans des familles, et des interventions qui prennent en charge
des familles entières afin de subvenir aux besoins des enfants sont encouragées. Les interventions qui incitent
l'implication de la famille dans le développement des enfants, renforcent les connaissances et compétences
parentales, et améliorent la stabilité de la famille, par exemple, les efforts visant à assurer la sécurité économique
24
et l'inclusion sociale sont classées sous la rubrique «renforcement de la famille.» Ces efforts sont la base les
25
Les programmes ne devraient pas cibler
programmes focalisés sur les enfants affectés par HIV/AIDS.
uniquement n'importe quel enfant dans la famille sans tenir compte des besoins des autres enfants ainsi que les
besoins des principaux fournisseurs personnes en charge de l’enfant au niveau des ménages..
2.1.2 Renforcement des systèmes pour soutenir l’appropriation par les pays, y compris l’appropriation
communautaire
Tous les programmes OEV du PEPFAR doivent soutenir l'appropriation nationale et le renforcement des systèmes
(voir section 11) et rappelez-vous que le Gouvernement américain n’est que l’un des nombreux bailleurs de fonds
et exécutants qui appuient la reponse au VIH/SIDA. Un des facteurs clés de réalisation de l'appropriation nationale
consiste à travailler avec les gouvernements des pays hôtes ainsi que d'autres parties prenantes clés, tels que le
Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Les principes et les approches contenus dans
ce guide devraient informer la collaboration et l'interaction avec l'ensemble des acteurs au niveau pays.
L’appropriation communautaire est un élément central, mais souvent négligé en ce qui concerne l'appropriation
nationale au niveau micro. Elle contribue aux résultats macro et est essentielle au maintien des résultats durables
et positifs pour la situation des enfants tant à court terme qu'à long terme. Il est également un élément central et
durable de la programmation OEV. L’appropriation par les pays est au cœur de la stratégie du PEPFAR et a été
largement approuvée par les bailleurs et les pays bénéficiaires. La Déclaration de Paris, élaborée en 2005 et
soutenue par les Etats-Unis, souligne l’appropriation par les pays comme l'un des cinq principes fondamentaux de
26
l’efficacité de l'aide.
24
Caspe M, Lopez M. (2006). Les leçons des interventions de renforcement familial: apprentissage de la pratique fondée sur des
informations factuelles. Cambridge, Mass: Projet de Recherche Familiale de Harvard.
25
Richter L, Sherr L, et al. (2009). Renforcer les familles pour soutenir les enfants affectés par le VIH et le SIDA, Soins du SIDA. 21 (S1), 3-12.
26
Organisation de coopération et de développement économiques; Direction du Développement de la coopération; [site web]. Consultable à
l'adresse:
http://www.oecd.org/document/18/0,3746,en_2649_3236398_35401554_1_1_1_1,00.html. En ligne. Consulté le Sept. 7. 2011
11
Sans une forte appropriation communautaire, les initiatives et services gouvernementaux peuvent finalement
27
être faibles et inefficaces au point d’offre de service, là où l'efficacité importe le plus. Les programmes OEV du
PEPFAR soutiennent également l’appropriation par les pays au niveau national, par le renforcement des
ressources humaines du secteur social afin d’accroître les ressources humaines qui s'occupent des enfants et
complètent le renforcement des systèmes sanitaires.
2.1.3 assurer les interventions prioritaires et ciblées qui adressent les besoins en soins les plus critiques des
enfants
Le nombre de domaines d'intervention visés par les programmes pays, ainsi que le niveau de compétence
technique requis pour réaliser différentes interventions, dépend en grande partie du contexte du pays, du budget
et de la durée du programme. Il n'y a donc pas de conditions minimums prédéfinies concernant le nombre ou la
gamme d'interventions requises pour les partenaires, pas plus qu'il n'existe un paquet «universel" pour la plupart
des programmes pays. Lorsque vous travaillez avec des enfants ayant des besoins multiples, vous êtes tenté de
vouloir tout faire. Cependant, ces tentatives conduisent généralement à une programmation de qualité médiocre
avec peu de profondeur ou d'impact durable. Dans tous les programmes, les évaluations devraient être faites de
sorte à identifier les besoins les plus essentiels des enfants en termes de prise en charge, prioriser en fonction de
l'urgence ainsi que de l’'efficacité éprouvée. Dans ce guide, les sept domaines clés ont été réexaminés afin de
mieux refléter le rôle important du renforcement des parents et des personnes en charge de l’enfant afin qu'ils
puissent subvenir aux besoins fondamentaux de leurs enfants. Bien que tous les besoins ne puissent être satisfaits
par les programmes OEV, des liens peuvent être établis à l'intérieur et à travers un système de prise en charge afin
d’aider à couvrir l'ensemble des besoins identifiés par l'évaluation des ménages.
2.1.4 Travailler dans le cadre du continuum de réponses afin de réaliser une génération sans SIDA
En considérant les interventions OEV et de la mise en œuvre du programme, tous les acteurs doivent
intentionnellement examiner comment les interventions planifiées s’inscrivent dans le continuum de réponse
au VIH/SIDA (CdR). L'approche du CdR répond aux besoins à vie des populations cibles afin d'assurer un accès
adéquat à un large éventail de services de prévention, de prise en charge et traitement fondée sur l'évolution
des besoins et des réalités des familles qui bénéficient des services. Les services liés au VIH, y compris la
programmation pour les OEV, font partie du plus grand CdR qui aborde l'ensemble des besoins de la population, y
compris les besoins sociaux et émotionnels qui résultent des effets de l'épidémie. L'approche du CdR devrait être
réglée dans un système organisé et coordonné des services communautaires et sanitaires et des prestataires. Les
programmes OEV trouvent leur place dans le continuum en tenant compte de la façon dont le VIH/SIDA constitue
un événement bio-social et comment les différentes interventions font progresser l'objectif de réalisation d'une
génération sans sida (voir section 2.3).
2.2
Approche des programmes OEV du PEPFAR
Les familles et les communautés stables et attentionnées ainsi que les systèmes solides de protection de
l'enfance sont les meilleures défenses contre les effets du VIH/SIDA dans la vie des enfants. Des familles
nourricières sont essentielles à la santé et au bien-être tout au long de la vie des enfants, y compris leurs
28, 29
L'approche PEPFAR a l’endroit des enfants de
perspectives de vivre sans le VIH, ou positivement avec le VIH.
l'épidémie est basée sur un modèle socio écologique qui tient compte des Contextes de l'enfant, de la famille, de
la communauté et du pays et reconnaît les contributions uniques mais interdépendants des acteurs à tous les
30
niveaux de la société au bien-être des enfants affectés par HIV/AIDS.
27
Busa J, et al. (2012). Les approches communautaires de la PTME dans les milieux pauvres en ressources: une vue socioécologique. JIAS. Numéro
spécial, à paraître.
Felitti V, Anda R, Nordenberg D, et al. (1998). Relationship of childhood abuse and household dysfunction to many of the leading causes of death
in adults. The Adverse Childhood Experiences (ACE) Study. Am J Prev Med. 14(4), 245-258.
29
Hillis S, Anda R, Felitti V, Marchbanks, PA. (2001). Relation de l’abus de l'enfance et le dysfonctionnement des ménages à la plupart des
principales causes de décès chez les adultes. Les expériences néfastes de l'enfance (ACE) Etude. Perspect Plann. Fam. Am. 33(5), 206–211.
30
Bronfenbrenner U. (1986). Écologie de la famille comme cadre pour le développement humain: perspectives de recherche. Psychologie du
développement. 22,723–742.
28
12
Les familles, les communautés et les gouvernements partagent la responsabilité de protéger les enfants contre
l'infection à VIH et d'assurer leur développement malgré l'impact du VIH/SIDA. La satisfaction des besoins des
enfants rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA constitue une occasion unique de réaliser une action collective
aux niveaux individuel, local et national. Aucun gouvernement, organisation de la société civile ou communauté
ne peut le faire seul, et chacun d'eux a un rôle important à jouer dans l'amélioration de la vie et l'avenir de tous
les enfants affectés par le VIH/SIDA.
Les gouvernements ont les
compétences et le personnel
pour assurer des services
forts de protection de
l’enfant et de protection
sociale
Comme le montre la figure 1, les
enfants, les familles et les
communautés qui les entourent
sont au centre des efforts du
PEPFAR. Les gouvernements et
les
organisations
non
gouvernementales
(ONG)
œuvrant au niveau national et
local jouent également un rôle
essentiel dans la reponse Les
sections suivantes décrivent
chacun de ces acteurs en fonction
de leur rôle et la contribution des
partenaires du PEPFAR en
reponse aux enfants dans
l'épidémie.
La société civile, y
compris s
communautés sont
organisées et ont les
moyens d’identifier
les enfants et les
familles à risque et à
fournir des filets de
Les familles sont
renforcées à
travers l’accès aux
soins de santé,
compétences
parentales et le
renforcement
économique pour
assurer leur rôle
d
t t i
Les enfants sont
protégés et sont
résilients face au
VIH/SIDA et autres
risques liés à leur
développement et
bien-être
2.2.1 Enfants et familles
Les familles constituent la première ligne de
soutien et de défense des enfants. Même
dans des situations de privation extrême de
ressources, les familles et les communautés
Les
ont
d’importantes
ressources.
programmes devraient mettre l'accent sur la
promotion des «forces et ressources» des
enfants, des familles, et des communautés,
plutôt que sur leurs «besoins et déficits ».
Apporter un appui direct aux enfants, plutôt
que renforcer les familles afin de leur
permettre de subvenir aux besoins des
enfants , peuvent affaiblir les relations
familiales et les capacités des familles à
prendre en charge leurs enfants à long
terme.
Figure 1: Approche des programmes PEPFAR pour
des Orphelins et Enfants Vulnérables
13
2.2.2 Société civile
Communautés
Les acteurs communautaires comprennent les organisations et les individus opérant à un niveau très local, dans une
unité sociale plus large qu’un ménage, et qui partagent des valeurs communes et la cohésion et s'engagent pour
31
le bien-être du groupe. Les communautés contribuent au bien-être et à la protection des enfants et des familles par
l’établissement d’un ensemble de normes et d’attentes des membres de la communauté qui encouragent à la
responsabilité mutuelle. Les membres de la communauté servent de d’intervenant de première ligne, identifiant et
répondant aux situations de crise des enfants et des familles avant qu’elles ne soient portées à l'attention du
gouvernement et de la société civile ainsi que le suivi de leur bien-être et la défense de leurs intérêts
L'importance des communautés dans la vie des enfants à risque a fait l’objet d’étude pendant des décennies, et ce
type de recherche informe la pratique fondée sur preuves pour programmes visant à minimiser les situation
32
difficiles de l'enfance. Les programmes axés sur la communauté ont des effets positifs à court terme et à long
terme pour les enfants. Cela est particulièrement vrai lorsque ces efforts sont liés aux structures
gouvernementales qui facilitent l'accès aux ressources financières et techniques, et lorsque les groupes
confessionnels constituent un maillon très important de la réponse. L'assistance mal exécutée, au niveau
communautaire peut, cependant, affaiblir le sens de la responsabilité de la communauté envers les enfants
33,34
vulnérables.
Organisations non gouvernementales
Les ONG locales et autres organisations de la société civile (OSC) ou organisations a base communautaires (OBC)
jouent un rôle important dans la défense des droits des enfants affectés par le sida et à tenir les gouvernements
responsables des engagements pris en leur nom. Elles ont souvent l'avantage de travailler rapidement et de
manière flexible, et ont tendance à être aptes à travailler avec des groupes marginalisés, y compris les enfants
des travailleurs du sexe et les consommateurs de drogues injectables ainsi que les enfants de la rue. Ce travail
comprend l'évaluations des enfants vulnérables afin d'identifier les besoins prioritaires, organiser la référence ou
fournir directement des services et procéder au suivi des services offerts. Les programmes OEV du PEPFAR
doivent soutenir les ONG dans leur rôle de défenseur de la cause des populations marginalisées et d’agir comme
organe de veille pour la responsabilisation gouvernementale envers les enfants vulnérables.
Les ONG internationales appuient la réponse du pays hôte pour les enfants vulnérables à tous les niveaux afin de
renforcer le système de gestion de la prise en charge. Les grandes ONG internationales constituent également un
canal de ressources techniques et financières pour les petites ONG et les organisations a base communautaires.
L'équilibre entre les grandes et les petites organisations peut, cependant, s’avérer parfois inégal, résultant donc
en usurpation de appropriation locale et des goulots d'étranglement à la distribution efficace des ressources au
35
niveau local. Dans le même temps, l’octroi de grandes quantités de ressources aux petites ONG locales, avant
qu’elles n’aient la capacité d'absorption et technique, peut également compromettre l'appropriation locale. Un
équilibre entre les petites et grandes Organisations de la Société Civile est plus que nécessaire.
31
Khumalo‐Sakutukwa, G, et al. (2008). Project Accept (HPTN 043): Une intervention communautaire visant à réduire l'incidence du VIH chez les
populations à risque du VIH en Afrique sub-saharienne et en Thaïlande. * soutien de recherche d’essai randomisé contrôlé, N.I.H., Extramural]. R
u Synd d’immunodéficience acquise. 49(4), 422‐431.
32
Leventhal T, Brooks-Gunn J. (2000). Les quartiers où ils vivent: Les effets de résidence du quartier sur les résultats de l'enfant et l'adolescent.
Bulletin Psychologique. 126 (2), 309-337.
33
Par exemple, les approvisionnements en matières aux enfants identifiés comme « enfants affectés par le SIDA» a conduit les voisins et les
membres de la communauté au Kenya et en Tanzanie à en vouloir aux enfants et aux familles qui en ont bénéficié et se référer à eux comme la
responsabilité des ONG. Nyangara F, et al. Effets des programmes de soutien aux orphelins et enfants vulnérables : Principales constatations, les
nouveaux enjeux et orientations futures des évaluations de quatre projets au Kenya et en Tanzanie. MEASURE Evaluation de l'USAID. NouvelleOrléans: Ecole de Santé Publique de l’Université de Tulane.
34
Thurman T, et al. (2008). Obstacles à l'appui communautaire aux orphelins et enfants vulnérables au Rwanda. Soc Sci Med. 66(7), 1557-1567.
35
Foster G. (2005). Acheminement des ressources aux communautés fournissant des interventions de reponse en faveur des orphelins et enfants
vulnérables en Afrique australe. Fonds Save the Children.
14
Les organisations confessionnelles (FBO) se définissent comme des ONG influencées par la religion ou la foi. Les
organisations confessionnelles sont souvent structurées autour des programmes de développement et/ou
36
humanitaires et peuvent être locales, nationales ou internationales. Ces organisations jouent un rôle central dans la
reponse de la société civile vis-à-vis des enfants affectés par l’épidémie. Elles ont une capacité unique et puissante de
mobilisation de ressources et des communautés religieuses au niveau local au bénéfice des enfants. Les
organisations confessionnelles sont également au cœur des éléments spirituels de la reponse à l'épidémie qui soustendent souvent les réactions émotionnelles et sociales des individus et des communautés.
Secteur privé
Les entités du secteur privé ont été des acteurs dans la réponse à la pandémie du sida de manière notable en bien
d’égards. Elles fournissent une prise en charge médicale et autres services sociaux aux employés et aux résidents de
la zone ; elles offrent des possibilités d'emploi aux familles, ce qui contribue au renforcement économique des
ménages et à l'autonomisation de la jeunesse; et d’ailleurs, beaucoup d'entreprises s'engagent dans des actions de
responsabilité sociale qui contribuent à asseoir l'infrastructure communautaire. Des possibilités de partenariat avec
des entités du secteur privé pour élargir l'accès aux opportunités du marché et de la santé ainsi que les services
sociaux pour les enfants et les familles devraient également être prises en considération.
2.2.3
Gouvernements
Les acteurs gouvernementaux comprennent les ministères et départements publics aux niveaux national, régional et
local. Ils contribuent au bien-être et à la protection des enfants et des familles par le développement des politiques
et des plans d'action à grande échelle et à long terme approuvés par le gouvernement. Ils coordonnent tous les
acteurs dans la réponse aux enfants vulnérables, fournissent des prestations et des services publics, et collectent et
gèrent les données officielles. Les acteurs gouvernementaux sont habilités à assurer des services essentiels sécurisés
et équitables et à fournir des filets de sécurité qui réduisent la pauvreté..
Les nombreux besoins des enfants et des familles affectés par le VIH/SIDA nécessitent un effort multisectoriel qui
mette en branle une réponse « du gouvernement entier». Tous les acteurs gouvernementaux sont concernés dans
une certaine mesure par le bien-être des enfants, en particulier les ministères «techniques», comme les ministères
de l'éducation, de la santé, de la justice, etc. Toutefois, les ministères du secteur social jouent un rôle central dans la
réponse générale au VIH/SIDA en assurant le bien-être et la protection des groupes marginalisés, y compris les
personnes vivant avec le VIH/SIDA et les enfants affectés. Les Programmes OEV doivent engager toutes les agences
gouvernementales au service des enfants de manière active dans la réponse au SIDA et fournir des efforts de
renforcement des systèmes aux organismes de protection sociale. Ils doivent également collaborer avec les
gouvernements pour soutenir les politiques et programmes de bien-être social et de protection des enfants,
sensibles à la question du SIDA et qui profitent à tous les enfants les plus vulnérables.
2.3
De l’affection à l’infection: Catégories d'interventions pour réduire la vulnérabilité
Outre les principes et l'approche ci-dessus , plusieurs types d'interventions doivent être utilisés pour répondre à la
question de la vulnérabilité des enfants à l'épidémie. La vulnérabilité est multiforme et, comme l’indique le
diagramme ci-dessous, les effets destructeurs sociaux du VIH/SIDA contribuent également au passage des enfants du
stade d’être affectés par le virus au stade d’être ’infecte.
La résolution des questions incluses dans la figure ci implique une approche multisectorielle qui évalue la complexité
de la vulnérabilité au niveau individuel, tout en comprenant les effets contextuels et collectifs. Les descriptions de
secteurs basées sur les preuves sont incluses dans ce guide et reflétées brièvement dans le schéma ci-dessous
(codes couleur pour refléter l'endroit où les secteurs correspondent aux effets illustratifs du VIH ci-dessus). Les
secteurs sont les suivants:
36
Définition tirée du partenariat de l'ONUSIDA avec le Cadre stratégique de l'ONUSIDA concernant les organisations confessionnelles
(2009).
15
Comment le VIH affecte-t-il les
enfants
Infection à VIH des parents
(Adapté de John Williamson)
Possible distanciation par les parents, annonce
Les enfants peuvent devenir des personnes en
charge de l’enfant
Maladie de plus en plus grave
Psychosocial
Problèmes
économiques
Décès des parents
Problèmes
d’héritage
Retrait des
enfants de
l’école
Enfants privées de soins adultes adéquats
Alimentation non
appropriée
Discrimination
Exploitation des enfants par le travail
Problèmes des
besoins en abri
et matériel
Exploitation sexuelle
Accès limité aux
services de santé
Institutionnalisation
Vulnérabilité
accrue au VIH
Vie dans la rue
Figure 2: Comment le VIH affecte-til les enfants
•
•
•
•
Protection des enfants
Santé et nutrition
Renforcement de capacités
Education
Renforcement économique des ménages
Protection juridique
Prise en charge et soutien psychosocial
Protection sociale
16
Les différents secteurs doivent être Intégrés dans la conception des programmes ainsi que d'autres interventions
dans le cadre du continuum de réponse au VIH afin de répondre aux besoins des enfants et de contribuer à la
réalisation d'une génération sans SIDA. L'approche OEV requiert une conception des programmes en vue de
considérer intentionnellement les types d'interventions devant être incluses à tous les niveaux de la société afin de
créer un environnement de protection générale pour les enfants qui vivent de l'épidémie
Figure 3: Secteurs qui traitent de la vulnérabilité des enfants
La résolution de ces effets multiples dus à la vulnérabilité au VIH/SIDA prend également en compte l’amélioration de
l'intégration et la coordination entre activités de prévention, de prise en charge et de traitement. Bien que la
majorité de la prise en charge des enfants affectés par l'épidémie se passe à domicile et dans les communautés, les
programmes ne devraient pas manquer les opportunités d’'intégration, en particulier avec la PTME, la thérapie
antirétrovirale (ART), et d'autres services de santé essentiels à la survie des enfants, leur épanouissement et
permettant d’éviter l'infection. La forte présence de programmes OEV dans les domicile et les communautés
fournissent une base pour actualiser un véritable continuum de réponse dans l’ensemble du portefeuille du PEPFAR.
De nombreuses opportunités existent pour s'assurer que les soins fournies en milieu clinique soient complétés par
un soutien socio-économique, psychologique et spirituel. La section 3 de ce guide sur le développement stratégique
du portefeuille est au cœur de la conception des programmes ou des sollicitations et inclut plus de détails sur
l'intégration et les directives générales en vue de la planification stratégique des portefeuilles OEV. Les sections
techniques qui suivent décrivent les interventions sectorielles spécifiques ainsi que des liens vers d'autres secteurs et
l'ensemble du continuum de réponse en vue d’atteindre l'objectif d'une génération sans sida.
17
3. DEVELOPPEMENT STRATÉGIQUE DU PORTEFEUILLE
Chaque programme pays du PEPFAR est chargé de développer un portefeuille stratégique qui comprend des
interventions priorisées et ciblées qui adressent les besoins les plus critiques des enfants. Dans un monde aux
ressources limitées et où il y a une multitude d'enfants dans le besoin, la priorisation et le ciblage sont essentiels.
L'impact de la pandémie du SIDA sur le bien-être des enfants varie selon les individus, les communautés et les
pays. De même, le risque qu'un enfant contracte le VIH ou expérimentée la perte d’un parent varie également au
cours de l’épidémie. Le développement stratégique du portefeuille exige une compréhension fondée sur les faits
es défis et opportunités uniques auxquels sont confrontés les enfants et les familles dans un contexte spécifique
du pays ainsi que de la capacité actuelle et potentielle des partenaires à y répondre .
En s'appuyant sur les «quatre connaitre» décrits dans le guide de prévention sexuelle du PEPFAR, les preuves
requises par les programmes en vue d’informer un plan d’appui efficace est décrites ci-dessous. Le " cinquième
connaître " supplémentaire parle de la nécessité de clarifier les facteurs de risque liés aux enfants qui soustendent et impactent souvent les effets spécifiques du VIH.
3.1
Rassembler et analyser les preuves : Les «cinq connaitre »
Les «cinq connaître » décrits ci-dessous aident à définir les paramètres du portefeuille ainsi qu’à identifier les
principales priorités, particulièrement au niveau national.
1.) Connaitre votre épidémie: la vulnérabilité des enfants à l'impact du VIH/SIDA diffère selon l’épidémie. Lorsque
la transmission se fait principalement entre les populations marginalisées, les enfants peuvent être confrontés à la
stigmatisation et à la discrimination plus intense que leurs homologues dans les hyper-épidémies, où presque
chaque famille a été en quelque sorte touchée par le sida. A l'inverse, le plus grand groupe d'enfants rendus
vulnérables par toutes les causes des épidémies les plus concentrées sont moins susceptibles d'être exposés à
l'infection au VIH. La connaissance des lieux où sont situées géographiquement les zones névralgiques de
l’épidémie du VIH et la compréhension des facteurs qui alimentent l'épidémie et la manière dont ces facteurs
affectent la perception de la société et des profils de risque peuvent aider les programmes à faire de bonne
planification.
2.) Connaître vos enfants: le VIH/SIDA influe sur l’état de santé et le bien-être des enfants de plusieurs manière
interdépendantes. Il existe des données capables fournir une image plus claire du risque d’infection du VIH d'un
enfant ainsi que du VIH/SIDA à l'égard des piètres résultats définis. En utilisant les données disponibles, les
programmes peuvent éviter de faire des hypothèses simplistes à propos de quels enfants sont à risque de
mauvais résultats au long des tranches d’âge. Par exemple, dans une tentative de démêler les effets du VIH/SIDA
37
sur la santé et le bien-être de l'enfant, une étude récente a analysé les données de 60 enquêtes de population
dans 36 pays. L'étude a examiné la relation entre les enfants et les résultats spécifiques selon l'âge (y compris la
perte de temps, la fréquentation scolaire et le début précoce de la vie sexuelle) et a constaté que la richesse et le
niveau d'instruction des membres du ménage âgés étaient les seules variables qui indiquaient systématiquement
38
le pouvoir de distinction entre la résultats de la vulnérabilité étudiés. Toutefois, d’autres études ont trouvé des
39
corrélations uniques entre les enfants rendus orphelins du fait du SIDA et les orphelins du fait d’autres causes.
Ces données mettent en exergue l’importance de non seulement «connaître son épidémie» mais aussi de
«connaître vos enfants» dans chaque pays.
37
Enquête démographique et de santé (EDS] et enquêtes en grappes à indicateurs multiples (MICS).
Akwara PA, et al. (2010). Qui est l'enfant vulnérable? Utilisation des données de l'enquête pour identifier les enfants à risque à l'ère du VIH et
du SIDA. Soins aux SIDA: Aspects psychologiques et socio-médical du VIH/SIDA. 22 (9), 1066-1085.
38
18
3) Connaître votre contexte: Connaître votre Contexte inclut des informations telles que l'impact spécifique du
VIH/SIDA sur les enfants en raison de normes socioculturelles, l‘environnement juridique et politique ainsi que les
disparités rurales et urbaines. Connaître votre contexte implique aussi avoir une appréciation de la faisabilité des
différents investissements fondés sur une évaluation des capacités locales, la compétence technique et la volonté
de s'engager dans des interventions à long terme. Ceci est particulièrement important lorsqu'il s'agit de déterminer
l'équilibre approprié entre les systèmes d’appui aux activités et les activités de services directs. Les pays et les
systèmes formels et informels au sein de ceux-ci varient considérablement dans leur capacité, de sorte que les
gestionnaires de portefeuille devraient reconnaître la vitesse à laquelle les pays hôtes sont capables d'absorber et
de s’approprier de nouvelles initiatives. Dans des contexte de plus grande capacité lorsque des portefeuilles
transite der de d'investissement dans l’offre de services directs a un modèles d'assistance technique, il est
essentiel de fixer des délais réalistes et de suivre l'impact que ces changements t sur que les enfants reçoivent ces
services.
4) Connaître votre réponse: Un véritable continuum de réponse repose sur l'existence d'une gamme complète
d’appui et de services, y compris ceux qui apportent une réponse aux situations des enfants vulnérables et leurs
familles, dont beaucoup sont des personnes vivant avec le VIH. C'est pourquoi, comme première étape, les
gestionnaires de portefeuille doivent évaluer dans quelle mesure les programmes OEV sont actuellement intégrés
dans le continuum de soins au VIH. Cela implique à la fois la cartographie géographique et la cartographie des
ressources. Les décisions portant sur l’emplacement géographique des services doivent commencer par une
cartographie qui identifie les lacunes dans les services de soutien aux enfants/famille dans les zones qui entourent
les sites des soins cliniques du VIH soutenus par le PEPFAR. Les programmes OEV doivent intentionnellement se
situer dans le continuum de soins de la composante parties cliniques pour, aussi bien, soutenir des objectifs
biomédicaux et tirer parties des interventions cliniques pour atteindre les objectifs sociaux et émotionnels inclus
dans la riposte du PEPFAR.
Connaître votre réponse au VIH/SIDA axée sur l'enfant inclut également d'autres activités connexes visant les
enfants les plus vulnérables (par exemple, la lutte contre la traite, le travail des enfants, les enfants de la rue, etc.).
La cartographie de ces initiatives axées sur l'enfant peut identifier les possibilités de programmation
complémentaire ou conjointe. Une cartographie plus sélective de l’Initiative mondiale de la Sante (GHI) et plus
particulièrement les activités sur le VIH/SIDA financées par le PEPFAR doivent aussi être complétées afin de
s'assurer que les activités sont situées au même endroit et bien intégrées dans le continuum de de la Reponse. Les
programmes doivent avoir connaissance des autres programmes financés par le Gouvernement américain
susceptibles d’être mis à profit, notamment la sécurité alimentaire et économique ainsi que les activités liées à
l'éducation. Dans le cadre du PL 109-95, le Gouvernement américain entretient une base de données de
programmes pour les enfants vulnérables dans de nombreux pays.
5) Connaître vos coûts: L’établissement précis des coûts des activités en faveur des OEV est essentiel pour parvenir
à une réponse durable à l'échelle. Les planificateurs gouvernementaux et de la société civile exigent différents
niveaux de données sur le coût afin d’éclairer des décisions de programmation rationnelles, y compris les données
de coût qui informent la budgétisation de base, indiquent les résultats potentiels à réaliser par les différentes
interventions, et appui l’élaboration de scénarii. Plusieurs méthodes de calcul des coûts spécifiques aux
programmes OEV ont été élaborées à cet effet.
3.2
Montage du portefeuille
Basé sur une analyse des données recueillies dans le cadre des «Cinq connaître», les programmes doivent
40
Le
déterminer des objectifs réalisables du portefeuille au cours des trois à cinq ans inscrit au calendrier.
portefeuille comprend des objectifs nécessaires à l’atteinte des objectifs mondiaux du PEPFAR et ceux qui
permettent d'atteindre les objectifs spécifiques du programme pays comme énoncé dans les plans d'action
nationaux des pays et le Cadre stratégique de partenariat.
39
Pour exemple, une étude longitudinale en Afrique du Sud a révélé que les enfants qui sont devenus orphelins à cause du SIDA ou dont les parents sont malades du SIDA
avaient une plus forte incidence d’abus physique et d'exploitation sexuelle que les enfants rendus orphelins par d'autres causes et les enfants de parents sains. Cluver, L, et
al. (2011). Les enfants de la pandémie du SIDA. Nature. 27, 474.
19
3.2.1 Détermination des bénéficiaires du programme
En toute estimation, le grand nombre d'enfants , bénéficiaires potentiels de l’assistance du Gouvernement
américain dépassent de loin les ressources disponibles. Les bénéficiaires visés par les programmes du PEPFAR au
sens de la Loi Hyde-Lantos inclut «Les enfants qui ont perdu un parent du fait du VIH/SIDA, qui sont par ailleurs
directement touchés par la maladie, ou qui vivent dans des zones à forte prévalence du VIH et susceptibles d’être
vulnérables aux maladies ou ses effets socioéconomiques». La législation prévoit en outre que les stratégies du
PEPFAR doivent être guidées par une analyse de ... « (I) facteurs qui contribuent à la vulnérabilité des enfants face
au VIH /SIDA; (II) des vulnérabilités causées par l'impact du VIH/SIDA sur les enfants et leurs familles » En outre, la
Loi Hyde-Lantos stipule la nécessité de «promouvoir une approche communautaire de la vulnérabilité dans les
zones à forte prévalence de VIH/SIDA, en maximisant la participation communautaire dans la détermination des
41
types d’enfants qui y participent.».
Dans toutes les épidémies, plusieurs canaux permettent d’identifier les bénéficiaires de services directs,
notamment:
1) Les services spécifiques du VIH :PTME, Conseil et dépistage volontaire, traitement, prise en charge à
domicile, groupes de soutien aux personnes vivant avec le VIH, etc.
2)
Les services sociaux - services de bien-être de l'enfance, les centres de prise en charge des violences
sexuelles, etc.
3) Les initiatives des populations clés -y compris les programmes de prévention pour les personnes à haut
risque de moins de 18 ans
Dans les zones à forte prévalence où les populations en général sont affectées par le VIH et où il y a une plus
grande possibilité d’interventions à plus grande échelle, l'identification communautaire des bénéficiaires est
également un élément clé.
Aligné sur le principe fondamental d'aide aux enfants en renforçant les familles, les programmes devraient utiliser
une approche de ciblage « focalisée sur l'enfant et centrée sur la famille». Un exemple d’intervention axée sur
l'enfant et centrée sur la famille est les groupes d'épargne qui travaillent avec les adultes personnes en charge de
l’enfant acteurs de la prise en charge, mais évaluent leur succès sur la base des situations des enfants tels que le
nombre accru de fréquentation scolaire. L’approche focalisée sur l'enfant et centrée sur la famille souligne
l'importance d'éviter les situations susceptibles de créer la discorde familiale (par exemple, fournir l'assistance
scolaire à un seul des nombreux enfants exclus du système scolaire du même foyer) et met en avant la valeur des
interventions qui soutiennent la santé familiale de manière holistique.
Par ailleurs, les programmes OEV doivent s'efforcer d'être inclusive plutôt qu'exclusive dans leur prestation de
services. Cela est particulièrement important dans les contextes de forte prévalence là où les programmes ont le
mandat et la flexibilité d’élargir leurs efforts pour inclure les enfants qui sont «susceptibles d’être vulnérables à la
maladie ou à ses effets socio-économiques. » Une approche inclusive pourrait entraîner des mesures spéciales.
En vue de s'assurer que les enfants affectés par VIH bénéficient de certains services. Toutefois, il n'exclut pas
d'autres enfants pauvres dans le même contexte de forte prévalence.
40
Les calendriers des stratégies de portefeuille devraient, dans la mesure du possible, coïncider avec les plans d'action nationaux des pays
et prendre en compte les stratégies de sortie de la mission.
41
Loi Hyde-Lantos: http://www.govtrack.us/congress/bills/110/hr5501
20
Il est important de noter que la distinction entre le ciblage inclusif et exclusif
concerne autant le choix de l'intervention que le choix du bénéficiaire. Les services
qui sont plus spécifiques aux personnes affectées par le VIH, tels que la
planification de la succession, la divulgation du statut et le soutien au deuil, ou le
soutien à l'observance du traitement, ne sont pas susceptibles de provoquer la
stigmatisation lorsqu'ils sont fournis aux quelques-uns qui en ont besoin. Toutefois,
des dons à distribuer exclusivement aux ménages affectés par le VIH en termes de
denrées alimentaires, uniformes scolaires et autres biens matériels sont
susceptibles de provoquer la stigmatisation et devraient être évités.
Les efforts de développement et de renforcement de politiques gouvernementales
doivent également utiliser une approche inclusive plutôt qu’exclusive. Plusieurs
questions relatives aux politiques et systèmes nationaux qui impactent
spécifiquement la vie des enfants affectés par VIH/SIDA ont également le potentiel
d'améliorer la vie d'un large groupe d'enfants, y compris les efforts liés à la mise en
institution inappropriée des enfants et la disponibilité de soins alternatifs a base
familiale ainsi que la faiblesse des capacités de protection des enfants.
Une jeune personne qui aura
18 ans et qui reçoit une
assistance OEV ne devrait
automatiquement pas être
coupé de cette aide, mais
plutôt, dès le départ, les
programmes devraient
prévoir des stratégies de
transition appropriées.
21
3.2.2
Programmation pour une gamme de stades et de tranche d'âges
Alors que l'essentiel des efforts devraient se concentrer sur les familles en tant que principaux prestataires des soins
aux enfants, il convient également d'accorder une attention particulière aux besoins spécifiques des enfants dans
l'ensemble du cycle de vie. La communauté internationale définit les enfants comme des individus de la naissance
jusqu'à 18 ans, et c'est cette tranche d’âge que les programmeurs devraient utiliser lors de la planification des
interventions spécifiques de l'enfant. Cependant, les programmeurs doivent également être conscients que la
période de transition de l'adolescence à l'âge adulte est essentielle et doivent prendre soin de ne pas disqualifier
brusquement les enfants de participer à une activité quand ils atteignent 18 ans. Une jeune personne qui aura 18
ans et qui reçoit une assistance OEV ne devrait pas être coupée automatiquement de cette aide, mais plutôt, dès
le départ, les programmes devraient prévoir des stratégies de transition appropriées et être prêts à couvrir une
période tampon pour une transition progressive. Des interventions spécifiques doivent être utilisées pour soutenir
la transition des enfants vers l'âge adulte et suivre leurs progrès. Les programmes doivent aussi reconnaître le rôle
important des parents et des autres adultes ainsi que des coachs dans la transition de l'adolescence vers l'âge
adulte. Le tableau suivant présente une liste indicative des interventions par stade de développement des enfants.
Alors que les interventions techniques prioritaires sont résumées dans les sections techniques et dans l'introduction,
le tableau et les données contenues dans cette section donnent des indications sur le processus de prise de
décisions stratégiques au sujet des interventions. Aucun programme ne peut prétendre être exhaustif et faire tout
ce qui est suggéré. La programmation pour les enfants par tranches d’'âge et pars stades offre des riches possibilités
de planification conjointe avec d'autres secteurs du GHI et du portefeuille du PEPFAR qui sont indiqués dans la
colonne de droit.
3.2.3 Maximisation des opportunités grâce à l'intégration dans l'ensemble du continuum de réponse
La forte présence de programmes OEV a domicile et dans la communauté fournissent une base pour actualiser un
véritable continuum de réponse dans l’ensemble du portefeuille du PEPFAR. Outre les activités mentionnées dans le
tableau des âges et des stades ci-dessus, de nombreuses autres opportunités existent pour s'assurer que les soins
fournis en milieu clinique sont complété par un soutien socioéconomique et spirituel. Vous trouverez ci-dessous une
description de quelques-unes des opportunités clés que les conseillers technique OEV et leurs homologues des
domaines techniques devraient examiner à leur niveau.
22
Tableau 1: INTERVENTIONS D’ILLUSTRATION SELON LES AGES ET LES STADES DURANT LA DUREE DE LA VIE
AGES
Les visites à domicile encouragent l’adhérence a
la PTME et réduisent le nombre des perdus de
vue
Enregistrement des naissances
La formation aux compétences parentales
réduit les effets de stress toxique
Curiosité
Age approprié d’entrée dans un programme
d'apprentissage précoce sécurisé et non
discriminatoire, surtout pour les filles
Accès à l'éducation, l'inscription à l'école et la
facilitation de la rétention
Création de salles de classe respectueuses
ANNEES
Apprentiss des enfants et sensibles à la question du
INTER
genre
age
MEDIAI
Assurer l’achèvement du cycle primaire, en
RES
particulier pour les filles
Les clubs d’enfants développent les
compétences sociales
Groupes de soutien des pairs
AU DEBUT DE
Acceptation
L’ADOLESCENCE par les pairs Protection contre le travail dangereux/la
traite
Référence des adolescents vers les
services de santé familiale et de
reproduction
FIN DE
L’ADOLESCENC
Prise de
Si exclu du circuit scolaire, l’accès à la
E A AGE
décision
formation professionnelle et aux autres
ADULTE
opportunités de formation mènent à des
Programmes de mentorat
Divulgation et soutien au deuil
PRESCOLAIRE
Les programmes de nutrition et de DPE
Stimulent le développement holistique
à travers les
tranches
d’âge
COLLABORATION
Référence pour la prévention, le diagnostic et la gestion de la tuberculose et des infections
opportunistes
Sûreté et
sécurité
PROGRAMMES OEV
Référence pour le test du VIH et soutien à l’observance du traitement
PRENATAL A
TROIS
STADES
PTME, SMI
(vaccinations, etc.),
alimentation et
nutrition
SME, EAH,
alimentation et
nutrition
VBG, VIH
prévention,
éducation
VBG,
prévention du
HIV, éducation
VBG, prévention,
planning familial,
santé de la
reproduction
Gestion des finances
Genre et programmation OEV : L’inégalité des sexes sous-tend presque tous les aspects de la vie des garçons et des
filles, et affecte également les capacités, les choix et les décisions prises par les hommes et les femmes responsables
des soutiens aux enfants vulnérables. En outre, le sexe a un impact sur tous les aspects de la vie d'un enfant (de
l'éducation à la sécurité et aux opportunités économiques, etc.), et le sexe affecte les filles et les garçons
différemment selon leur âge et leur stade de développement. S’accorder du temps pour prendre du recul vis-à-vis
des programmes spécifiques pour une réflexion globale sur l'expérience de l'enfant à travers ses cycles de vie et les
transitions peut être bénéfique à l’identification des questions spécifiques liées au genre en vue de se focaliser sur
chaque aspect d'un programme OEV.
Cela est particulièrement vrai lorsque l'on examine l'incidence et la prévalence de l'infection chez les enfants et les
adolescents vivant avec l'épidémie. Les taux de nouvelles infections à VIH chez les adolescentes filles sont jusqu'à
huit fois plus élevés que ceux de leurs pairs masculins, causés par une activité et un début sexuel précoce et souvent
42
forcé, des partenaires multiples, et des taux élevés des rapports sexuels avec des personnes d'âge disparate.
23
Ceux-ci sont tous influencés par les attitudes et les normes sexistes, y compris celles concernant les différences de
pouvoir et le droit à des rapports sexuels. Malgré cela, l'épidémiologie actuelle montre clairement que, dans la
plupart des pays où le PEPFAR est présent, de nombreuses population vulnérables – les adolescentes - reste
43
invisibles, mal desservies et à risque disproportionné d’infection à VIH.
La plate-forme des OEV du PEPFAR offre de nombreuses opportunités de protection des adolescentes contre
l’infection au VIH et d’assurer leur sécurité et leur bien-être. En plus de renforcer la capacité en matière de
protection de l'enfant à tous les niveaux (de la communauté aux systèmes nationaux), d'autres exemples spécifiques
44
comprennent la création d '«espaces sécurisé» , la fourniture d'un enseignement (scolarisation) de rattrapage et
d'autres initiatives pour s'assurer que les filles évitent les mariages précoces et restent à l'école et s’assurer la mise
en place de programmes de prise en charge suite au viol. La plate-forme OEV offre également des opportunités
d’engager les hommes et les garçons et le changement des normes néfastes. De nombreux de modèles de
programmes, soutenus explicitement, cherchent à modifier les normes masculines, comme la prévention de la
violence à base communautaire, les programmes de réponse/d'intervention et l'engagement des garçons et des
jeunes hommes à remettre en cause les normes sexospécifiques dans le cadre des programmes en faveur des jeunes.
Prévention et programmation OEV: Les programmes de prévention et de prise en charge qui travaillent avec les
populations clés servent aussi de canal pour atteindre les enfants à risque et affectées par le VIH. Les enfants sont,
cependant, souvent négligés par ces programmes, en particulier dans le cas des épidémies concentrées. Certains
toxicomanes, les travailleurs du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont aussi des
parents. Ne pas prendre en compte les enfants dans un programme de populations clés ne fait que perpétuer le cycle
intergénérationnel de risque où les enfants de parents à risque deviennent des adolescents et des adultes à risque.
Pour atteindre les enfants, les programmes avec des fonds limités n'ont pas nécessairement besoin de lancer des
interventions distinctes pour « enfant uniquement ». Les interventions axées sur la famille qui incluent les enfants et
les parents (par exemple, les efforts visant à promouvoir la communication parent-enfant et l’établissement de liens
affectifs) peuvent s’avérer efficace pour améliorer la santé de tous les membres de la famille. Certains programmes
ont montré que la sensibilisation à travers les enfants est mieux acceptée et moins stigmatisant ou menaçantes pour
les groupes clés, par exemple, les abris de nuit pour les enfants des travailleurs du sexe. Surtout, les programmes
doivent aussi prend en compte les enfants qui sont eux-mêmes des travailleurs du sexe et des toxicomanes. Ces
enfants ont généralement besoin d'un soutien intensif à la fois familial et individuel et qui répond aux besoins
particuliers des mineurs.
Traitement, soutien et soin à domicile: les programmes OEV ont une base communautaire large et profonde et ont
donc un grand potentiel pour répondre aux besoins des enfants et des adultes qui ne = se sont pas vus en cliniques
ou les perdus de vue. Les visites à domicile et les centres de DPE peuvent permettre d’identifier et de référer pour le
diagnostic et le traitement ainsi que de fournir un soutien essentiel à l’observance et au respect des conseils
nutritionnels. Dans le même temps, les programmes en milieu clinique ont la responsabilité de s'assurer qu’on
demande aux patients index, identifiés dans le cadre du conseil et dépistage volontaire, la PTME et les centres de
traitement du VIH pour adultes, s’ils ont des enfants et que ces enfants soient référés au-delà du simple diagnostic et
soins médicaux.
En plus de faciliter l'accès des clients hors des sites cliniques, les programmes OEV ont une contribution importante
à apporter en ce qui concerne le soutien socio-économique aux familles. Plus d'un million de familles affectées par le
VIH sont financièrement plus stables et donc plus en mesure d'accéder et de maintenir des soins de santé grâce à des
investissements OEV dans les groupes d'épargne et des opportunités des petites entreprises liées au marché. Ceci est
également facilité par l'appui à la formation OEV pour travailleurs sociaux et bénévoles impliquées dans les visites à
domicile qui permettent l'accès aux régimes de protection sociale, y compris les transferts d’espèces.
.
42
UNICEF. (2011). Construire une riposte sensible au genre: Une synthèse des conclusions et recommandations tirées des Revues du genre
d'UNICEF
CARI
et
programmes
sur
le
VIH
en
Afrique
australe.
Consultable
à
l'adresse: http://www.unicef.org/esaro/ICRW_Synthesis_Report_28_Oct.pdf
43
Cluver, Orkin et al. 2011
44
En Éthiopie, le programme OEV du PEPFAR soutient les «espaces sûrs» qui fournissent une services combinés de prévention, d'atténuation et
de protection pour les filles très vulnérables travaillant comme domestiques à Addis-Abeba. Erulkar A, et al. (2008). Biruh Tesfa. Création d'un
«avenir radieux» pour filles migrantes dans les zones urbaines de l'Ethiopie. Transition de la Conseil de population vers l'âge adulte du Brèves
séries n ° 21. New York: Conseil de population.
24
3.2.4 Priorités en matière d'intervention
La priorisation implique à la fois une compréhension des «Cinq connaître » dans un pays donné et une solide
compréhension de la base des données sur les interventions efficace pour des populations spécifiques. Un des plus
grands défis auxquels ont été confrontés les programmes OEV dans le passé a été cette attente irréaliste que le
portefeuille peut fournir de nombreuses interventions en un temps donné et encore atteindre la couverture et la
qualité des services . Pour cette raison, il n'y a pas de paquet minimum prédéfini en ce qui concerne le nombre ou la
gamme d'interventions requises par partenaires.
Les priorités d'intervention doivent se rapporter à l'échelle de l'épidémie de VIH /SIDA dans le pays. Le tableau 2
donne une illustration (non exhaustive) de priorisation des interventions par rapport aux différents scénarii de
l'épidémie. La deuxième colonne décrit les interventions appropriées et recommandées indépendamment des
niveaux de prévalence et concernent surtout les enfants au sein de populations à haut risque, ainsi que ceux qui ont
de la famille qui vivent avec /ou sont décédés à cause du VIH /SIDA. La troisième colonne décrit des interventions
additionnelles appropriées qui illustrent la forte prévalence des épidémies où un cercle élargi de la population est
affectée (directement ou indirectement). De façon générale, plus la prévalence du VIH est élevée, plus grande est la
proportion des ressources susceptibles d’être allouées à des interventions au niveau des populations qui fournissent
des bénéfices préventif à échelle.
25
RENFORCEMENT DES SYSTEMES ET CAPACITES DE SUIVI ET D'EVALUATION, L'APPUI AU DÉVELOPPEMENT ET A LA MISE EN ŒUVRE DES NORMES
DE QUALITÉ FONDEE SUR LES DONNEES FACTUELLES
Tableau 2: INTERVENTIONS PRIORITAIRES RECOMMANDEES
ENFANTS ET FAMILLES AFFECTES PAR LE
VIH / SIDA (TOUS LES
COMMUNAUTÉS AFFECTEES PAR LE
VIH / SIDA (PROGRAMMES DANS LES
ÉPIDÉMIES A FORTE PREVALENCE)
PROGRAMMES)
ENFANT ET
FAMILLE
• Compétences parentales et groupes de soutien. • Visite structurée à domicile dans les
• Aider les familles à accéder aux opportunités zones à forte prévalence comprenant
de renforcement économique, y compris les
le développement de la petite enfance
subventions et avantages sociaux
• Visites à domicile aux familles à risque
et affectés incluant le développement
de la petite enfance
• Planification de la succession
• Référence au dépistage, soutien à
l’observance, connaissances sur la prévention
du VIH
• Evaluation nutritionnelle, conseils et
soutien
• Annonce du statut et soutien au deuil
COMMUNAUTE
• Renforcement des capacités de la société
civile locale et les partenaires
confessionnelles en matière de prestations
de service et organisationnelle afin
d’apporter la réponse aux enfants et
familles affectées par le VIH / SIDA (y
compris la création de politiques de
sécurisation des enfants)
• Créer des salles de classe adaptées aux
enfants, sensibles à la question du genre;
sensibiliser au besoin crucial et aux intérêts
des enfants affectés par le VIH/SIDA.
• Établir des liens et des systèmes de
référence entre les programmes
communautaires et les programmes de
soutien du VIH/SIDA en milieu clinique
• Service social/sanitaire de
quartier (y compris tous les espaces
sécurisé de loisirs pour enfant)
• Comités de protection de l'enfance
• Groupe d’épargne
• Centres de développement de la
petite enfance
• Subventions scolaires forfaitaires
• Fournir des opportunités de
formation de rattrapage
pour aider les filles à
terminer leurs études
• Mettre en place des «espaces sécurisés» pour
les enfants à haut risque, en particulier les
adolescentes
GOVERNEMENT
• Soutenir un continuum de soins appropriés
alternatifs pour les enfants sans famille
comprenant la prise en charge par la parenté
/ famille d'accueil et l'adoption locale
• Soutenir les politiques et les lois qui
répondent aux besoins cruciaux des enfants
vivant dans la pandémie du SIDA
• Renforcement de l’effectif des
travailleurs sociaux
• Aider les gouvernements à initier,
développer ou innover dans leurs
initiatives de protection sociale aux
niveaux politique et opérationnel
• Renforcer la capacité du
gouvernement à mettre en
œuvre et améliorer son intervention
en matière protection de l'enfance
26
4. EDUCATION
4.1
Contexte
La recherche sur les enfants et le VIH/SIDA montre que l'éducation peut contribuer à des améliorations significatives
dans la vie des orphelins, des enfants vulnérables et leurs familles. Les possibilités d'apprentissage (formel et
informel) peuvent constituer pour les étudiants de réelles chances de développer les compétences de vie adaptées à
l'âge, tenant compte des questions du genre et offrir
Également des interventions d'éducation sexuelle. Les écoles peuvent bénéficier à chaque enfant et, en servant de
centres d'information, répondre également aux besoins plus larges des familles et des communautés.
Malgré ces avantages évidents de l'éducation, des millions d'enfants vulnérables n'ont pas droit à l'éducation dont ils
ont besoin afin de réaliser leur potentiel. L'épidémie du VIH/SIDA continue d’être facteur de baisse des rendements
45, 46
Ainsi,
scolaires des enfants en réduisant leur capacité à s'inscrire dans les écoles pour apprendre et se réaliser.
cette section décrit les interventions prioritaires du PEPFAR, basées sur les données disponibles, afin d’atténuer
l'impact du VIH /SIDA et la promotion de l'égalité d’accès à l'éducation pour les enfants affectés par l'épidémie.
4.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les données basées sur les preuves
Le portefeuille des OEV vise à améliorer l’accès à l'éducation et à l'apprentissage des enfants en premier lieu en
levant les obstacles à l'éducation rencontre par les enfants affectés par le SIDA.
L’établissement et l’accroissement des preuves durables comme dans le domaine de l'éducation qui démontre que
les interventions durables telles que les subventions scolaires forfaitaires 47, 48 et la mise en relation des
communautés et des écoles pour un soutien intégré aux questions de de l’éducation et de la protection sont des
interventions positives et durables49. En outre, les chercheurs ont développé une solide base de données qui
soutient le retour à investissement dans le développement de la petite enfance sur la santé, le capital humain et la
productivité nationale. Cette recherche soutien les interventions en faveur de enfants de moins de 5 ans qui font la
promotion de la résilience et atténuent les expériences néfastes de l’enfance afin de promouvoir le développement
positif du cerveau et les effets positifs sur la santé dans l’avenir.50, 51 Des données basées sur les preuves
soutiennent également la participation communautaire et l'importance de promouvoir l'éducation des filles, non
seulement pour les résultats scolaires, mais aussi pour réaliser une générations sans SIDA.52 Il est aussi démontré,
que l'éducation peut influer sur les taux d'infection, car «les filles et les jeunes femmes les plus instruites sont plus à
même de négocier des rapports sexuels protégés et de réduire les taux d’infection au VIH.» 53 D’autres données
basées sur les preuves pour ces interventions sont incluses ci-dessous.
45
Cluver L, Operario D, Lane T, Kganakga M. (2011). “Je ne peux pas aller à l'école et la laisser dans tant de douleur:« lacunes scolaires chez
«jeunes aidantes » des adolescents dans l'épidémie de SIDA en Afrique du Sud. Revue de recherche sur les adolescents. 26 (5), 543-669.
46
Guo Y, Li X, Sherr L. (2012). L'impact du VIH / SIDA sur les résultats scolaires des enfants: Une revue critique de la littérature mondiale.
Soins du SIDA. Publication électronique avant version papier
47
Innovations dans l'éducation d’Affriquée. (2006). Revue interne. 105.
48
Centre pour la santé mondiale et le développement. (2011). Évaluation de l'efficacité des subventions globales scolaires pour les orphelins et les
enfants vulnérables. Boston: Ecole de santé publique et Ecole de l'éducation de l’Université de Boston.
49
Kirby D, Laris BA, Rolleri L. (2005). Impact du sexe et des programmes d'éducation du VIH sur les comportements sexuels des jeunes dans pays en
développement et développés. Document de travail de recherche sur la jeunesse, n ° 2. Research Triangle Park, NC: Santé familiale internationale.
50
Anda R, Felitti V, Bremner J, et al. (2006.) Effets durables de la violence et des expériences liées à l'enfance: une convergence de données de
neurobiologie et d’épidémiologie. Eur Arch Psychiatry Clin Neurosci. 256,174-186.
51
Dong M, Anda R, Felitti VJ, et al. (2004). L'interdépendance de multiples formes de violence faite aux enfants, la négligence et la dysfonction des
ménages. Abus d’enfant négl. 28, 771-784.
52
UNICEF. (2004). Filles, le VIH / SIDA et Education.
53
Hargreaves J, Boler T. (2006). Pouvoir de Filles. Impact de l'éducation des filles sur le VIH et le comportement sexuel. ActionAid.
27
4.2.1 Achèvement du cursus primaire
L’achèvement du niveau primaire du cursus scolaire constitue la plus grande priorité en matière d’éducation des
enfants rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA. Compte tenu de difficultés économiques immédiates de ces
enfants et leurs familles, les interventions qui apportent un soutien financier tels que les subventions scolaire en
block ou l'accès aux programmes de transferts monétaires avec de multiples critères d’éligibilité sont fortement
recommandées. Les nouvelles données étayent l'utilisation des subventions en block et/ou de bourses comme
moyens de contourner les couts additionnels non indispensables des frais scolaires pour les orphelins et enfants
vulnérables.
Les subventions en bloc :sont des sommes d'argent octroyées à une école ou une communauté pour la
réalisation de projets majeurs en échange de 'un nombre d'élevés sélectionnés pour aller à l'école sans frais de
scolarité. En retour, les bourses communautaires servent à financer les élèves les plus nécessiteux affectés par le
VIH/SIDA afin qu'ils puissent aller à l'école, avec des bénéficiaires généralement choisis par les groupes
communautaires locaux. Cette disposition met l’accent sur l’appropriation par le pays et spécifiquement par la
communauté de ces programmes. Ces subventions se sont montrées efficaces dans l’exonération des frais de
54
paiement ou de taxe de développement par les enfants les plus pauvres et les plus vulnérables.. Certaines
données basée sur les preuves montrent nt que les subventions en block offrent plus de rentabilité, bien que des
d’étude antérieures établissent des limites approuvées dans l'interprétation des résultats. Au demeurant,
l’aisance dans l'administration et l'accent mis sur le renforcement d'infrastructures locales pour la durabilité font
des subventions en bloc dans la plupart des cas, une option qui est préférée a celle du le paiement des frais de
scolarité. Des exceptions seront dans les case d’épidémies concentrées où les approches de type couverture ont
moins de sens au plan programmatique et contextuelle. Les expériences programmatiques montrent que les
subventions en block sont légèrement plus pérennes que les bourses et sont mieux adaptés à des contextes à
haute prévalence où plus d'élèves sont en mesure de bénéficier, tandis que les bourses sont plus appropriées aux
Contexte à faible prévalence.
Les transferts monétaires, tels que décrits dans la section renforcement
économique ci-dessous, peuvent être minimes et ciblés les ménages les plus
démunis dans le cadre d'un système global de protection sociale. Ils peuvent avoir
un impact remarquable sur l'accès à l’éducation pour les enfants vivant dans
l'épidémie. L'argent peut être utilisé pour les matériaux didactiques et frais de
scolarité, la compensation des pertes de revenu du travail des enfants et
l'amélioration de la nutrition des enfants pour une meilleure performance
scolaire.56 Les données basées sur les preuves relatives à la haute prévalence du
VIH, des milieux à faible revenu indiquent que les transferts monétaires
conditionnels (et dans une certaine mesure les transferts monétaires
57
inconditionnels) peuvent améliorer l’accès des enfants vulnérables à l'école.
Les filles et les jeunes
femmes les plus
instruites sont à même
de négocier des
rapports sexuels à
moindre risque et à
réduire l’infection au
VIH.
Les interventions de programme, tels que le tutorat ou les cours de renforcement, en vue de soutenir
l'apprentissage des enfants rendus orphelins et vulnérables du fait du VIH/SIDA sont importants et peuvent
aider les enfants à rester et terminer leurs études. Par exemple, une des classes de «rattrapage» aide les jeunes
élèves qui ont manqué l'école pour cause de maladie ou de tâches ménagères à être à jour dans leurs leçons. Le
mentorat est aussi important pour les enfants dont les parents ou les personnes en charge de l’enfant de soins
sont malades, décédés ou dans l'impossibilité de fournir un soutien.
54
Ibid.
Centre pour la santé mondiale et le développement. 2011.
56
Innovations en matière d'éducation d’Africare. 2006. 106.
57
Baird S, McIntosh C, Ozler B. (2011). Espèces ou Condition: résultats de l'expérience de transfert d’argent. Revue trimestrielle d’économie.
doi:10.1093/qje/qjr032. 1-44.
55
28
Transition vers le niveau secondaire – Etant donné les ressources limitées, l'enseignement primaire doit être
priorisée, mais il est néanmoins important d'envisager la possibilité de soutenir les programmes post-primaire et en
particulier la transition pour les filles de l'école primaire à l'école secondaire. Dans de nombreux pays, les études ont
montré le lien entre le haut niveau niveaux d’éducation et la prise de conscience accrue du SIDA, le fort taux
.58
d'utilisation des contraceptifs, et une meilleure communication en matière de prévention du VIH entre partenaires.
Pour ces raisons, puisque le niveau secondaire ne peut être une intervention minimum, il est fortement recommandé
de les considérer et de l’intégrer dans des programmes complémentaires. En accord avec tous les programmes OEV,
un jeune qui aura 18 ans tout en recevant une aide à la scolarisation pour OEV ou tout autre service essentiel ne doit
pas être coupé de l'aide, mais plutôt, il/elle doit être soutenu(e) pour terminer l'année scolaire et ensuite être orienté
vers des programmes de prévention ou autres.
4.2.2 Programmes de développement de la petite enfance (DPE)
Les programmes de DPE doivent être considérés comme une priorité majeure dans toutes les zones où les
programmes OEV sont menés , en particulier celles à forte prévalence. Ces programmes doivent être liés à la survie
des enfants, y compris les programmes de PTME dans toutes les zones, en dépit de la prévalence du VIH (voir section
sur la santé ci-dessous). Bien qu'il n'y ait pas d’approche élaborée pour soutenir les interventions de DPE, les
programmes peuvent commencer par travailler avec les communautés afin d’établir des priorités spécifiques selon le
contextuel. Les principes clés du développement de l'enfant doivent guider l'élaboration du programme.
Lorsqu'il est combiné avec les services de garderie, les centres de DPE ont le potentiel pour répondre à la demande
croissante d'un environnement sécurisant et adapté pour les petits enfants. Cela est particulièrement important
pour les mères pauvres en zones urbaines qui travaillent de longues heures dans le secteur informel et n'ont d'autre
choix que d’abandonner les enfants seuls et sans protection contre les blessures prévisibles, la maladie et les abus.
La recherche basée sur les évidences a révélé que l'accès aux centres et services de DPE aide au développement du
cerveau et peut contribuer à surmonter les obstacles et le stress toxique (voir la section psychosociale). Les centres
de DPE peuvent aussi jouer un rôle important dans l'autonomisation économique des femmes et l’éducation des
59
filles . Les programmes de DPE qui commencent tôt par l’identification des femmes enceintes grâce aux
programmes de PTME et qui continuent avec le couple « mère-enfant» jusqu’à l’entrée à l'école peut servir comme
une excellent plateformes de ménages ou à base communautaires pour la réalisation de multiples objectifs liés à la
santé maternelle et infantile (SMI). Les programmes de DPE collaborer de manière conséquente avec la PTME et les
soins pédiatrique ainsi qu’avec les collègues de la nutrition et de la santé maternelle et infantile afin d’établir des
programmes qui prévoient un continuum de soins depuis la grossesse jusqu'à l'admission à l’école dans des cadres
communautaires et a domicile.
4.2.3 Espaces d'apprentissage amis des enfants et sensibles à la question du VIH et genre
Les systèmes éducatifs peuvent soit aider à réduire la stigmatisation que vivent souvent les enfants infectés par le
VIH/SIDA soit l’aggraver. Il est essentiel que le personnel éducatif, dont les enseignants, soit doté de connaissances
sur le VIH/SIDA et soit en mesure de répondre efficacement aux besoins de leurs élèves, y compris les aider à éviter
et à surmonter la stigmatisation. Cela sous-entend le soutien aux efforts qui garantissent que les enseignants
acquirent des compétences pour promouvoir des approches participatives et la culture de la prise en compte du
genre en matière de VIH/SIDA. Tandis que le changement de comportement en matière de santé et les
connaissances et compétences en VIH/SIDA font partie de la prévention et ne devraient pas être intégrées dans le
portefeuille OEV, les interventions doivent être intentionnellement coordonnées.
58
ONUSIDA / UNFPA / UNIFEM. (2004). Les femmes et le VIH/SIDA: faire face à la crise. Consultable à l'adresse :
http://www.unfpa.org/hiv/women/report/index.htm
59
Garcia M, Pence A, Evans J (eds.) (2008). L’Avenir de l’Afrique, le défi de l'Afrique: Soins et développement de la petite enfance en Afrique subsaharienne. Washington, D.C.: Publications de la Banque mondiale.
29
Les systèmes éducatifs peuvent aussi renforcer les attentes de la société concernant la signification d’appartenir au
genre masculin et féminin. Les garçons à qui la société a appris à jouer les rôles masculin traditionnels souvent
violents, agissent ainsi souvent à l'école, contribuant aux violences basées sur le genre en milieu scolaire (VBGMS).
La VBGMS met les filles dans une situation de risque accru d’abus sexuel, des maladies sexuellement transmissibles
(MST) et des grossesses non désirées, qui sont commise à la fois par les élèves et les enseignants de sexe masculin.
La VBGMS a des effets préjudiciable sur le bien-être de tous les élèves. Même si les filles sont les premières
victimes de ces abus, les garçons ne sont pas à l’abri de leurs effets. Beaucoup de garçons rapportent qu’ils se
sentir désarmés face aux violences basées sur le genre (VGB) qui ont lieu dans la salle de classe et se sentaient
impuissant à intervenir.
60
Une des réponses aux VBGMS consiste à créer des groupes de mentor dirigés par des filles
qui explorent la
question du VIH, de la santé reproductive, la protection sexuelle, et qui développent des stratégies de sauvegarde
spécifiques pour les filles et les garçons dans les écoles (voir également la section psychosociale). Les gestionnaires
de programmes OEV et les acteurs de mise en œuvre doivent collaborer avec les collègues des volets genre et
prévention sur les compétences de vie, le «rattrapage» scolaire pour filles déscolarisées et l'élimination de la
violence contre les enfants (y compris les VBG) en milieu scolaire. Les programmes doivent aussi faire plaidoyer
pour les pays afin qu’ils prennent des engagements pour l'éducation gratuite et universelle ainsi que des
campagnes contre la stigmatisation.
4.2.4 Renforcer la relation entre l’école et communauté
L‘implication familiale et communautaire- Un des impacts du VIH/SIDA sur les ménages et les communautés a été
de changer les rôles des grands-parents, parents, frères, sœurs et enfants. Les communautés ont donc besoin
d'avoir des occasions de réexaminer les rôles sociaux traditionnels à la lumière de ces changements. La charge des
soins administrés aux personnes vivant avec le VIH/SIDA pèse de façon disproportionnée sur les femmes et les
filles, car ce sont elles qui souvent, dans un ménage touché par le VIH, sont retirées de l'école pour s'occuper de
leurs parents malades, exigeant d’elles une des souffrances émotionnelles, physiques et sociales. Travailler avec
les communautés pour soutenir les changements dans les normes éducatives est nécessaire pour définir des rôles
et actions appropriées pour les garçons et les filles. Les programmes peuvent impliquer les leaders
communautaires, des représentants religieux, ainsi que les fonctionnaires de district et des ministères pour bâtir
l'appropriation des initiatives et atteindre les filles dans les écoles au niveau systémique et permettre des
interventions pérennes et évolutives.
En plus, soutenir l’implication communautaire dans les écoles à travers les comités de gestion des écoles peut, en
général, rendre les écoles plus efficaces et plus protectives. Tandis que les programmes OEV du PEPFAR privilégient
les interventions qui font la promotion de l'accès et de la protection, l'intégration avec les autres programmes
éducatifs, afin de s’assurer que les salles de classe et les curricula prennent en compte la question du VIH, est au
cœur des activités éducatives au niveau communautaire.
Programmation pour les déscolarisées - Ceux qui sont déscolarisés peuvent avoir accès à l’éducation en
travaillant en partenariat avec les acteurs locaux et les organisations pour offrir l'accès à des opportunités
d'apprentissage. L'implication des communautés dans la gestion de l’écoles et les décisions sur la réponse au VIH
peuvent être incontournable pour s’assurer que les jeunes déscolarisés sont également touchés. La participation
active des jeunes dans la conception et la mise en œuvre de ces interventions est essentielle.
4.2.5 Formation technique et professionnelle
Les décideurs et les gestionnaires des programmes doivent s’assurer que les orphelins et les enfants vulnérables
plus âgés acquièrent des compétences techniques et professionnelles afin de faciliter leur entrée sur le marché du
travail. Au cours des quatre dernières décennies, de nombreux efforts de recherche ont porté sur les rendements
de l'enseignement de type classique (général) par rapport à l’enseignement professionnel, en particulier en termes
d'accroissement de l'emploi, des bénéfices et de l'employabilité accrus dans le marché d’emplois dynamiques. Les
61, 62,63
Les
résultats des recherches sont toutefois soit pas concluants ou soit extrêmement contextuels.
programmes du PEPFAR peuvent mettre en œuvre des interventions dans ce domaine, en intégrant les leçons à
partir des efforts précédents :
60 Simbaya J, Brady M. (2009). Comprendre les stratégies de protection des adolescentes contre le VIH: une étude exploratoire en milieu urbain de
Lusaka. Lusaka, Zambie: Conseil de Population.
30
Formation professionnelle pour l'emploi, et non pas l'esprit d'entreprise: La fixation de la formation
professionnelle sur les aptitudes et compétences techniques sied mieux aux personnes qui cherchent à entrer sur le
marché du travail en tant qu’employé que pour ceux qui sont intéressés à démarrer leur propre activités. Bien que
certaines compétences identiques soient requises pour les deux, les entrepreneurs doivent avoir une gamme de
compétences variées et des services de soutien qui ne sont pas habituellement fournies par l'éducation
professionnelle.
Exigence des employeurs en matière de compétences : Plusieurs programmes de formation professionnelle
mettent l’accent sur les compétences solides requises pour les métiers professionnels (par exemple, la menuiserie,
la maçonnerie, la mécanique, la cosmétologie, la couture). La recherche académique et l'expérience pratique
montrent, cependant, que les compétences «non techniques» (par exemple, l’aptitude résolution de problèmes, le
travail d'équipe, le service clientèle) sont souvent plus importantes pour les employeurs. En outre, les responsables
de la mise en œuvre ne doivent pas présumer de l’existence d’emplois pour des compétences professionnelles
spécifiques simplement parce qu’il existe des programmes de formation en la matière. L’évaluation du marché du
travail et l'engagement des employeurs sont de bons points de départ pour des programmes d'emploi efficaces.
Utilisation de formateurs spécialisés: La plupart des pays ont déjà des réseaux publics et privés de formation
professionnelle qui doivent être mises à profit pour améliorer l'accès des enfants vulnérables. Il y a rarement des
raisons impérieuses pour qu’un partenaire d'exécution dispense directement une formation professionnelle.
L'approche des subventions globales peut constituer des investissements stratégiques ciblés en échange de
réductions de frais ou d’ exemption pour les étudiants défavorisés, plutôt que des bourses d'études, dans la mesure
du possible.
Apprentissage et autres méthodes appliquées d’acquisition de compétences: La recherches montrent que les
méthodes appliquées d'apprentissage, comme les stages et l'apprentissage, sont plus efficaces que l'apprentissage
en classe pour communiquer compétences «non techniques», pour s'assurer que les élèves acquièrent des
compétences privilégiées par les employeurs, et pour faciliter la mise en réseau et l'acquisition de connaissances
tacites qui aident les demandeurs d'emploi à réussir sur le marché du travail. Les gestionnaires de programme
devraient favoriser les instituts de formation qui offrent ces types de possibilités d'apprentissage et chercher à
intégrer ces méthodes dans les efforts visant à améliorer la qualité des instituts de formation.
Suivi des résultats qui comptent: Alors que l'achèvement de la formation peut être le résultat des performances
les plus faciles pour suivre et quantifier, il est souvent le moins important indicateur de la réussite du programme.
Les gestionnaires de programme doivent élaborer des plans de suivi des performances qui mesurent les résultats à
long terme tels que le placement, la situation d'emploi six mois, après les gains d’achèvement, ainsi que la
satisfaction des employeurs et des étudiants.
4.3
Priorisation des interventions recommandées
Le PEPFAR soutient les efforts visant à réduire les disparités éducatives parmi les enfants en âge scolaire dans les
zones à forte prévalence du VIH en vue d’améliorer la résilience et le développement à long terme des enfants et
réduire le risque de l’infection au VIH. Même dans les milieux à forte prévalence, une analyse minutieuse est
nécessaire pour cibler les populations et les zones aux plus grandes disparités, et les interventions les plus
susceptibles de réduire les disparités devraient être prioritaires. Les interventions doivent être conçues en tenant
compte des besoins particuliers des personnes les plus susceptibles de prendre du retard, avec la reconnaissance de la
vulnérabilité particulière des filles. Les programmes du PEPFAR doivent être fondées sur les meilleures pratiques
mondiales et des interventions fondées sur des données factuelles et prioriser les programmes éducatifs suivants:
61
LaLonde R. (1995). Promesse des programmes de formation sponsorisés par le secteur public. Revue des Perspectives économiques. 9 (2),
149-168.
62
Attenais O, Kugler A, Meghir C. (2011). Subventionnement de la formation professionnelle en faveur des jeunes défavorisés en Colombie:
Données de l’essai randomisé. Revue économique américaine: Economie appliquée. 3 (3), 188-220.
63
Regalia F, Rosas-Shady D, Soares Y. (2011). T Les Impacts du marché du travail de la formation des jeunes en République dominicaine. Revue
d’économie du travail. 29 (2), 267-300.
31
1) Assurer aux enfants un environnement scolaire sûr et l’achèvement leurs études primaires
2) Favoriser l'accès aux programmes de Développement de la petite enfance (DPE)
3) Veiller à la création par le personnel de salles de classe adaptées aux enfants - et sensible aux questions du
VIH/SIDA et du genre
4)
Renforcer les relations communauté-école, y compris des partenariats avec des programmes
extrascolaires
5) Envisager de soutenir les programmes des écoles post-primaires et en particulier la transition du primaire
vers le secondaire pour les filles
6) N e mettre en œuvre des programmes de formation professionnelle axés sur le marché uniquement
que lorsque les leçons précédentes apprises sont intégrées dans la conception des
programmes/interventions
32
5. PSYCHOSOCIAL
5.1
Contexte
Il existe un consensus global selon lequel les meilleures soins et soutien psychosociaux aux orphelins et enfants
rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA est assurée par des interactions interpersonnelles quotidiennes qui ont lieu
64
dans les relations d’entretien fait au sein des ménages, des écoles et des communautés. De tels soins et soutien
font référence à l'amour et la protection reçus par les enfants dans l’environnement familial, aussi bien que les
interventions qui aident les enfants et les familles à surmonter les difficultés. De telles interventions permettent aux
enfants de forger le sens des valeurs personnelles et un sentiment d'appartenance et sont essentielles à
65
l'apprentissage, le développement des compétences de vie, la contribution à la vie sociale et avoir foi en l’avenir.
Bien que tous les enfants bénéficient d'un soutien psychosocial, la recherche a montré qu'un tel soutien est
66
particulièrement important pour la santé et le développement des enfants vivant avec le VIH/SIDA. Les enfants
67, 68
et font face à de
vivant avec le VIH éprouvent plus de sentiments de détresse que leurs pairs séronégatifs
69
multiple facteurs de stress liés au VIH. En outre, plusieurs études suggèrent que le bien-être psychosocial des
enfants et des personnes qui occupent de l’enfant peut contribuer à améliorer l'observance au traitement
70
antirétroviral et les résultats cliniques. Il est également prouvé que les enfants vivant dans des milieux affectés par
le VIH/SIDA devraient bénéficie d' une attention psychosociale plus accrue, en partie à cause des nombreuses pertes
71
qu'ils pourraient subir, y compris la maladie et la mort d'êtres chers. Le décès des parents est reconnu comme l'un
72
des événements les plus stressants de la vie que peut endurer un enfant ou un adolescent . Les interviews menées
en 2005 auprès des orphelins et les enfants vulnérables, leurs parents et des personnes en charge de l’enfant , ainsi
que des étudiants et enseignants dans les communautés fortement affectées par le VIH/SIDA d’Afrique du Sud et du
73
Swaziland, ont révélé que la mort des parents est l'une des principales causes de perturbation de la vie des enfants.
En outre, les enfants orphelins séparés de leurs frères et sœurs ont des scores significativement plus élevés
74
d'anxiété, de colère, de dissociation et de détresse sexuelle que ceux qui vivent avec leur frères.
Les résultats des recherches sur le développement précoce du cerveau montrent également que des circonstances
stressantes (stress toxique) dans la petite enfance peuvent avoir un effet durable sur le développement du cerveau
et la santé. La science a montré que «les premières expériences de la vie déterminent si le développement de
l'architecture du cerveau d'un enfant constitue une fondation solide ou faible pour le comportement et la sante et
75
pour tout apprentissage futur. » Lorsqu’ un enfant fait l'expérience de circonstances stressantes, mais reçoit le
soutien des relations chaleureuses et saines, un système sain de réponse au stress se développe, sans aucun effet à
long terme sur le développement du cerveau. «Toutefois, si la réponse au stress est extrême et dure sur un longue
période, et que l’enfant ne bénéficie pas de relations alternative, le résultat peut s’en trouver affecté, et les
76
systèmes et l'architecture du cerveau affaiblis avec des répercussions à vie» . Par conséquent, les programmes qui
soutiennent la mise en place de « relations chaleureuses fiables avec les adultes * + qui protègent les enfants contre
77
les effets néfastes du stress toxique » sont essentiels au développement sain du cerveau et à les résultats positifs
durable sur la santé émotionnelle, un système immunitaire compétent, et l’établissement précoce de
78,79,80
comportement sain.
64
Richter L, Foster G, Sherr L. (2006). Lorsque le cœur y est: Répondre aux besoins psychosociaux des jeunes enfants dans le Contexte du VIH / sida. La Haye, Pays-Bas:
Fondation Bernard van Leer.
65
Reconnaître pleinement la prestation de soins et des soins de la famille qui sont au cœur de la programmation des OEV et qui constituent la forme la plus fondamentale
de prise en charge et de soutien psychosociaux aux jeunes enfants, ce domaine technique a ajouté les soins à sa rubrique (voir Richter et al., 2006, p. 17).
66
King E, De Silva M, Stein A, Patel V. (2009). Interventions pour l'amélioration du bien-être psychosocial des enfants affectés par le VIH et le SIDA. Examens
systématiques des bases de données de Cochrane (2):CD006733.
67
Brown LK, Lourie KJ. (2000). Les enfants et les adolescents vivant avec le VIH et le SIDA: une revue. J Child Psychol Psychiat. 41, 81-96.
68
Cluver L, Gardner F. (2007). La santé mentale des enfants rendus orphelins par le SIDA: Une analyse de la recherche internationale et sud-africaine. Revue de santé
mentale des enfants et des adolescents. 19 (1), 1–17.
69
AIDSTAR-One Project. (2011). Fondation pour l'avenir: Répondre aux besoins psychosociaux des enfants vivant avec le VIH en Afrique. Note technique.
70
Ibid.
71
Cluver, L, Gardner, F & Operario, D (2007). Détresse psychologique chez les enfants orphelins du SIDA en milieu urbain en Afrique du Sud Revue de Psychiatrie &
Psychologie des enfants & Disciplines Alliées 48(8), 755-763
72
Hallman K. (2008). A la recherche des déterminants de la vulnérabilité au VIH parmi les adolescents. Bulletin de l'IDS. 39 (5), 36–44.
73
Poulsen, H. (2006). Les impact genrés du VIH / SIDA sur l'éducation en Afrique du Sud et au Swaziland: Expériences de Save the Children. Sexe &Développement. 14 (1).
74
Gong J, Li X, Fang X, Chen X, Stanton B. (2008). Séparation des frères et sœurs et problèmes psychologiques des orphelins du SIDA en Chine rurale, une Analyse
comparative. Résumé WEPE0588. XVII Conférence internationale sur le SIDA. Mexico, Mexique.
75
Centre de développement de l'enfant. (2007). Un cadre scientifique pour la politique de la petite enfance: Utilisation de données factuelles pour améliorer les résultats
d’'apprentissage,
comportementaux
et
sanitaires
des
enfants
vulnérables.
Cambridge,
Mass:
Université
de
Harvard.
Consultable
à
l'adresse:http://www.developingchild.harvard.edu
33
De données émergentes montrent également que le bien-être psychosocial et mental soutient l’observance du
traitement et que les problèmes psychosociaux tels que la dépression et l'anxiété peuvent compromettre l’observance
81
au traitement. Les causes et les effets sont encore mal connus, parce que le dysfonctionnement psychosocial peut
être cause ou résultat de l'échec du traitement, ou les deux. Le lien entre santé physique et mentale et la relation au
traitement pour les jeunes à risque d'échec du traitement doit être davantage étudié à travers les études
longitudinales.
.
Soins de santé mentale par le personnel
spécialisé en santé mentale (infirmier
psychiatrique, psychologue, etc.)
Appuis des guérisseurs traditionnels.
Services
spécialisés
Soins de santé mentale de base par les travailleurs de
la santé primaire. Les conseils de base par les
travailleurs communautaires. Autres appuis
spécialisé, par exemple, la thérapie interpersonnelle
pour les groupes
Espace de soutien, espace amis
d’enfants, par exemple, les clubs
d’enfants. Activer les réseaux
sociaux (par exemple à travers
des groupes).
Assurer que les liens avec les
d'autres services de base
en matière de VIH sont
sécurise,
socialement approprie et
protège la dignité
Soutien ciblés,
non spécialisés
Susciter les soutiens
communautaires et
familiaux
Les références doivent être
assurées du haut vers le
bas et du bas vers le haut
Services et soutiens de base: assurer la
prise en compte des considérations
sociales dans les services et la sécurité
de base
Figure 4: Pyramides des interventions psychosociales
Les Priorités des interventions globales: Pyramide des besoins - La majorité des enfants affectés par le VIH/SIDA ne
nécessitent pas une assistance psychologique isolée ou spécialisée. Seul un très petit nombre de ces enfants ont
besoin d'interventions de santé mentale individuelles de la part de professionnels locaux ou étrangers. L'objectif
principal de tous les programmes de soutien psychosocial doit être de placer et maintenir les enfants dans un
environnement familial stable et affectueux. Les programmes ne doivent pas chercher à satisfaire les besoins
psychosociaux des enfants et des personnes en charge de l’enfant en les isolant, mais plutôt 'intégrer les
interventions de manière adéquate dans les services communautaires existants. En outre, comme l’illustre les
données ci-dessus, la plupart des enfants ont besoin du type de soins et de soutien apportés par les familles et les
82
communautés. Les niveaux inférieurs de la pyramide vu sur la figure 4 illustrent les domaines où les programmes
OEV du PEPFAR est le mieux positionné pour fournir ce type de soutien. En plus, ce soutien est plus facile à mettre
en échelle et touche le plus grand nombre de personnes
76
Centre de développement de l'enfant (2010) Stress Toxique:. Les faits. Cambridge, Mass: Université de Harvard. Accessible à l'adresse:
http://developingchild.harvard.edu/topics/science_of_early_childhood/toxic_stress_response/
77
Ibid
78
Ibid.
79
Felitti VJ, Anda RF, Nordenberg D, et al. (1998.) Rapport de la violence sur l'enfance et le dysfonctionnement des ménages à la plupart des
principales causes de décès chez les adultes. Les expériences néfates de l'enfance (ACE) étude. Am J Prev Med. 14, 245-258.
80
Brown D., Anda R, Henning T, et al. (2009) Expériences néfastes de l'enfance et risque de mortalité prématurée. Am J Prev Med 2 (37),389-396.
81
Lowenthal, E, Lawler K, Harari N, Seloilwe E, Matome B, Masedi M, Moamogwe L, Masunge J, Gross R. (2011).
Détresse psychosociale et échec thérapeutique chez jeunesse africaine vivant avec le VIH. Présentation. 6meConférence internationale sur
l’observance du traitement et la prévention du VIH. Miami, Floride.
34
5.2
Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves
Tous les programmes de soins et de soutien psychosocial aux OEV du PEPFAR doivent s'appuyer sur les
principes directeurs essentiels ci-dessous :
“Ne pas causer de mal”: Les interventions doivent être appropriées du point de vue culturel et
développemental et doivent éviter de causer des traumatismes secondaire par manque de sensibilité ou de
compétence.
Approches basées sur les forces et le bien-être psychosocial : Contrairement aux modèles « médicalisés »
des conséquences des difficultés sur la santé mentale qui se focalisent sur la maladie et le déclin, le soutien
psychosocial est se fonde sur les concepts de capacité, de personnalité et d'adaptation que les individus et les
83,84,85,86
communautés possèdent naturellement pour assurer bien-être psychosocial.
Résilience : Les enfants et les jeunes sont naturellement résilients et capables de faire face à des
circonstances très difficiles. Les enfants résiliant croient qu'ils peuvent faire face parce qu'ils ont un certain
contrôle sur ce qui se passe et sont capables de percevoir une signification plus profonde des événements. Pour
bâtir la résilience de l'enfant, les programmes doivent renforcer les aux ressources internes et accroitre les
ressources externes disponibles pour l'enfant.
Perspective écologique des interventions : Cette perspective explore, la convergence des facteurs liés à la
famille, la communauté et institutionnels dans le comportement humain,. Elle stipule que restaurer le soutien
offert à travers l’ «écologie sociale» créées par l'interaction des facteurs familiaux, communautaires, culturels,
spirituels et socio-économiques qui entourent et influencent les individus peuvent réduire le stress.
Intégration avec la communauté existante et les systèmes de santé : Les activités qui s’intègrent dans des
systèmes plus larges, tels que les mécanismes de soutien communautaire, les systèmes scolaires formels et
informels, les services généraux de santé ainsi que les services sociaux ont tendance à toucher plus de gens et à
87
être moins stigmatisantes.
82
Figure 4 prise à partir de: http://mhpss.net/wp-content/uploads/group-documents/77/1301191936-van_omm_Core_concepts_generic.ppt
Ahearn, F (ed). (2000). Bien-être psychosocial des réfugiés. New York: Berghahn. xii-xiv.
84
Wessells M, Moneiro C. (2001) Interventions psychosociales et reconstruction d'après-guerre en Angola: imbrication des approches occidentale
et traditionnelle. En D Christie, RV Wagner, D Hiver (eds). Paix, Conflits et Violence: Psychologie de la paix pour le 21e siècle. Upper Saddle River,
N.J.: Prentice Hall. 262-275.
85
Boothby N, Strang A, Wessells M. (2006). Un monde à l'envers: approches socioécologiques des enfants dans les zones de guerre. Bloomfield,
Conn.: Kumarian.
86
Murphy J, Pagano M, Nachmani J, Kane S, Little M, Kleinman R. (1998). " La relation entre le petit déjeuner scolaire et le fonctionnement
psychosocial et académique: à de partir d'un échantillon du centre-ville "Archives de médecine pédiatrique et de l'adolescent 152, 899-907.
87
Directives de l’IASG sur la santé mentale et le soutien psychosocial dans les situations d'urgence. Comité permanent Inter-agences de l'OMS. 11.
83
35
5.2.1
Programmes de soutien aux parents et à la famille
Les programmes qui soutiennent les jeunes enfants et favorisent la résilience peuvent être intégrés dans les
88
programmes familiaux holistique, y compris l’implication des parents et les visites à domicile. Les garderies
peuvent offrir des soins sûrs aux enfants en âge préscolaire dans un espace surveillé pendant les jours ouvrables,
afin de soulager le fardeau des tuteurs/parents et faciliter leur capacité à travailler ou à s'occuper de parents
vivant avec le VIH. Les enfants plus âgés viennent au centre après l'école pour manger, participer aux activités, et
recevoir des conseils. Un programme de sensibilisation de la famille fournit des conseils aux parents d'enfants au
cours de visites à domicile. La prise en charge psychologique peut également être intégré dans les mesures de
prise en charge des enfants exposés ou infectés au VIH ainsi que des services cliniques, sociaux et nutritionnels,
89
l'éducation thérapeutique et les soins pédiatriques communautaires.
5.2.2
Interventions de groupes sociaux et de pairs
Les interventions de groupes sociaux et de pairs peuvent se faire à l'école ou avoir lieu au sein des organisations
communautaires. Par exemple, «les clubs d’enfants» ou les espaces sociaux sécurisés pour les enfants, les préadolescents et les adolescents peuvent être des interventions majeures, même si elles ne devraient pas être
consistées uniquement d’activités récréatives. Ces espaces fournissent un soutien psychosocial, ainsi que du
matériel d'apprentissage adaptés à l'âge en matière de santé de la reproduction, la nutrition et la prévention du
VIH. En particulier, le fait de créer un lien entre les filles chefs de ménage et les groupes de soutien locaux de
femmes, les groupes confessionnels, les programmes ou des ONG locales peuvent leur fournir à la fois un soutien
psychosocial et la protection. Pour les individus et les communautés où les problèmes de santé mentale tels que la
dépression et l'anxiété sont présents à des degrés élevés (évalués à l’aide d’échelles culturellement appropriées et
rigoureusement évaluées), des types de soutiens ciblés non spécialisés, tels que la thérapie interpersonnelle de
90
groupes, peuvent être appropriés.
Une autre forme d’intervention de groupe de pairs, st le soutien des groupes de paires au cours desquelles les
membres traitent des sujets d'intérêt pour les orphelins à travers des pièces de théâtre, des poèmes, des histoires,
des jeux, des techniques de thérapie de groupe interactives, y compris les approches de résolution de problèmes
et d’orientation positive. Les activités de ces groupes peuvent être complétées par des examens et traitement
91
médicaux mensuels. Ces groupes de soutien peuvent réduire l'anxiété, la dépression et la colère.
La création d'espaces sociaux dédiés aux filles est une stratégie clé pour changer le concept de soi des filles, et
constitue une approche prouvée pour la transformation des circonstances réelles qui les exposent au risque de
contracter le VIH. Ces espaces, qui sont susceptibles d’être établis à moindres coût dans des établissements
communautaires comme les écoles (après les heures de cours) et les centres communautaires, fonctionnent
comme des plateformes pour la délivrance de nouvelles compétences, du soutien sociale accru, et de plus
92, 93,94
Les filles vulnérables et les jeunes femmes se réunissent régulièrement
grandes opportunités pour les filles.
dans ces espaces pour rencontrer des pairs, consulter des mentors et acquérir des compétences pour les aider à
désamorcer ou atténuer les crises (par exemple, les menaces de mariage, l’abandon scolaire ou les rapports
sexuels forcés). En cas d'épidémie de VIH généralisée, les espaces communautaire pour filles peuvent aider les
filles à :
88
Initiative conjointe de recherche sur les enfants et le VIH / sida (JLICA). (2009), Vérités domestiques: Affronter les faits sur les enfants, le SIDA et la
pauvreté. Boston: JLICA.
29. Consultable à l'adresse: http://www.jlica.org/protected/pdf-feb09/Final%20JLICA%20Report-final.pdf
89
Odjo F, Azondekon A, Adeyandju I, Monzorgui A, Keitchion A, Sagui A, Toudonou A, Akpoli R, Ogou S, Homawoo E, Sehonou J, Gnangnon A.
(2008). Gestion des conditions psychologiques des enfants vivant avec le VIH dans les milieux à contraintes de ressources: Que peut-on gagner?
Résumé WEAD0104. XVII Conférence internationale sur le SIDA. Mexico, Mexique.
90
Bolton P et al. (2003). Psychothérapie interpersonnelle de groupe pour la dépression dans les régions rurales en Ouganda: un essai contrôlé
randomisé. JAMA. 289 (23),3117-3124
91
Kumakech E, Cantor-Graae E, Maling S, Bajunirwe F. (2009). L’intervention de soutien de groupe par les pairs améliore le bien-être psycho social
du SIDA, Science Social e& Médicine. 68, 1038-1043.
92
Austrian K, Ghati D. (2010). Conception du programme centrée sur la fille: Une boîte à outils pour développer, renforcer et accroître les
adolescents
les
programmes
des
filles.
Nairobi,
Kenya:
Conseil
de
Population.
Disponible
à
l'adresse: http://www.ungei.org/files/2010PGY_AdolGirlToolkitComplete.pdf.;.
93
Bruce J. (2007). Atteindre les filles à la traîne: ciblage de programmation des adolescents pour l'équité, l'inclusion sociale, la santé et la réduction
de la pauvreté. Présentation préparée pour le financement de l'égalité des sexes: Une perspective du Commonwealth, Réunion des ministres des
affaires féminines du Commonwealth ", Kampala, Ouganda, 11-14 Juin, 2007.
94
Bruce J, Hallman K. (2008). Atteindre les filles à traîne. Genre et Développement 16(2), 227-245.
36
•
Planifier les stress saisonniers, tels que les frais de scolarité et des pénuries alimentaires qui, souvent,
augmentent la pression d’échanger des relations sexuelles contre des présents ou de l’argent
•
Accéder à des droits, y compris ceux liés au VIH tels que les subventions sociales pour les ménages affectés
•
Faire face à la maladie prolongée, la mort, l'héritage et planification de la succession
•
Accéder à des conseils et dépistage volontaire du VIH ou de l’ARV directement ou sur référence
5.2.3
Programmes de mentorat
Les programmes de mentorat peuvent atténuer le chagrin chez les enfants et les jeunes, en particulier ceux qui
n’ont pas un adulte qui s’occupent d’eux. Un test de contrôle aléatoire au Rwanda a montré que «... en dépit des
niveaux anormalement élevés de dépression, de mauvais traitements, de marginalisation et de faibles niveaux de
soutien des adultes rapportée dans les données initiales , les données de suivi sur 18 mois d'intervention indiquent
des changements positifs dans ces résultats psychosociaux chez les jeunes qui participent au programme de
95
mentorat. Dans l'ensemble, le programme de mentorat rwandais semble avoir amélioré la protection sociale et la
solidarité communautaire, et minimiser les problèmes psychologiques parmi les participants jeunes.
Pour les formes les plus sévères de dépression chez les jeunes, des soutiens plus ciblés doivent accompagner le
mentorat autant que possible. Cependant, les résultats positifs de cette intervention indiquent qu'il s'agit d'une
approche évolutive pour régler les problèmes psychosociaux, en particulier chez les jeunes et les enfants dans les
96
ménages vulnérables qui n’ont pas un adulte à leurs soins.
5.2.4
Soutien aux personnes en charge de l’enfant et soutien communautaires
Il est d’une importance capitale d’apporter un soutien émotionnel et psychosocial aux premiers personnes en charge
de l’enfant ainsi qu’aux acteurs de première ligne comme les enseignants, les bénévoles, les travailleurs de la santé
et le personnel qui œuvrent dans les communautés affectées par le SIDA. Beaucoup de ceux qui fournissent un
soutien à d'autres dans ces rôles vivent avec le traumatisme du VIH/SIDA dans leurs propres vies. Le soutien aux
personnes en charge de l’enfant peut influencer les soins qu'ils dispensent aux enfants, et la détresse des enfants ne
.97
pourra pas être réduite sans des efforts pour résoudre la souffrance personnelle du pourvoyeur de soins Un
manque de reconnaissance et de récompense à l’endroit des pourvoyeurs bénévoles peut constituer un obstacle à la
98
pérennisation à long terme du programme. Les acteurs de mise en œuvre du programme ont constaté que les
pratiques qui contribuent à la hausse des taux de rétention des bénévoles comprennent :
Impliquer les bénévoles dans les principales décisions du programme
Tenir des réunions mensuelles de soutien
Reconnaître et apprécier formellement le travail des volontaires
99
Fournir un accès aux opportunités génératrices de revenus
Une autre étude sur les personnes en charge de l’enfant OEV au Kenya a révélé que «fournir un soutien aux personnes en charge
de l’enfant est un moyen efficace pour répondre aux besoins des enfants vulnérables. » L'étude a révélé que les membres d'un
groupe de soutien ont rapporté moins de marginalisation sociale, un du meilleur fonctionnement de la famille, , des sentiments
plus positifs à l'égard des enfants à leurs soins que les non membres du groupe de soutien. Par ailleurs, «les enfants dont les
personnes en charge de l’enfant sont personnes en charge de l’enfant dans les groupes de soutien présentent moins de problèmes
comportementaux, un taux plus élevés de comportements sociaux positifs, et ont rapporté une plus faible incidence des abus
100
perpétrés par les adultes dans leur ménage. »
Les groupes de soutien sont une approche relativement simple et évolutive
permettant de faire face aux besoins psychosociaux des personnes en charge de l’enfant
95
Horizons. (2007). Avantages psychologiques d'un programme de mentorat pour les jeunes chefs de ménages au Rwanda. Accessible à l'adresse:
www.popcouncil.org/horizons/projects/Rwanda_PsychOVC.htm
96
Brown L, Thurman T, Snider L, Boris N, Rice J, Ntaganira J, Kalisa E, Hutchinson S. (2008). Impact du mentorat sur le bien-être psychosocial de la Jeunesse vulnérable:
Résultats d'une évaluation longitudinale au Rwanda. Résumé WEPE0599. XVII Conférence internationale sur le SIDA. Mexico.
97
Richter L, Foster G, Sherr L. (2006). Lorsque le cœur y est: Répondre aux besoins psychosociaux des jeunes enfants dans le Contexte du VIH / SIDA. La Haye, PaysBas: Fondation Bernard van Leer. 46.
98
Schenk, K, Michaelis A, Sapiano TN, Brown L, Weiss E. (2010). Améliorer la vie des enfants vulnérables: implications de la recherche Horizons parmi les orphelins et
les autres enfants affectés par le SIDA. Public Health Rep. 125(2), 325-336.
99
Ibid.
37
5.3
Priorisation des interventions recommandées
Le portefeuille OEV privilégie les interventions psychosociales qui s'appuient sur des soutiens et des ressources
existants, placent et maintiennent les enfants dans des environnements stables et affectueux. La priorisation doit
également se fonder sur ce qui est connu comme meilleures pratiques et des interventions basées sur des preuves
au plan mondial en matière de soins et au soutien psychosociaux ainsi que les principes de leur mise en œuvre d'abord et avant tout, ne pas faire de mal. Dans leurs Contextes nationaux, les programmes du PEPFAR doivent
accorder la priorité aux interventions psychosociales suivantes :
1)
2)
3)
4)
Les programmes de soutien aux parents et familiaux
Les interventions de groupes de social et de pairs
Les programmes de mentorat
Le soutien aux acteurs de soins et soutien communautaires
Leurs interventions doivent s'appuyer sur les niveaux inférieurs de la pyramide d'intervention dans la figure 4,
tout en favorisant la durabilité à travers des approches culturellement appropriées et ciblées.
100
Thurman TR, Jarabi B, Rice J. (2012). Egard à l’endroit du prestataire: Évaluation des groupes de soutien en faveur des tuteurs d'orphelins
et d'enfants vulnérables au Kenya. Soins du SIDA. 2 février. [Pub électronique au préalable].
38
6. RENFORCEMENT ECONOMIQUE DES MENAGES
6.1 Contexte
La pandémie de VIH affecte la stabilité économique des familles et des enfants qui leur sont confiés par l'interruption
des flux de revenus, l'épuisement des actifs, l’introduction des contraintes de travail et l'augmentation des ratios de
101
dépendance. Les approches de renforcement de la sécurité économique et alimentaire des familles affectées par
le SIDA ont besoin de faire partie du continuum de réponse afin d’ anticiper une descente accrue dans l'extrême
102,103
vulnérabilité, d'améliorer le bien-être des ménages, et de prévenir l’exposition aux risques futurs.
Le Renforcement économique des ménages (REM) comprend un ensemble d'interventions visant à réduire la
vulnérabilité économique des familles et leur permettre de subvenir aux besoins essentiels des enfants qui sont à
leur charge. La protection sociale est un domaine similaire de programmation, avec quelques différences notables:
une plus grande focalisation sur les résultats à long terme et un besoin accru d’initiatives systématiques
gouvernementales pour soutenir les interventions. Le REM a tendance à se concentrer sur les résultats à court
terme, en particulier sur la façon dont les familles accumulent et dépensent leur argent. Les caractéristiques
déterminantes du REM et de la protection sociale mettant l'accent sur les familles comme bénéficiaires directs, avec
un succès mesuré par la capacité d'une famille à investir dans l'éducation, la nutrition et la santé de ses enfants. Les
interventions a base scolaires, les activités génératrices de revenus des ONG et la fourniture de services essentiels à
des prix abordables ne sont pas inclus dans le REM.
En considération les activités de REM, la sécurité alimentaire doit également être prise en compte car ils sont liés. Le
Gouvernement américain considère que la sécurité alimentaire se compose de trois éléments interdépendants :
l'accès, la disponibilité et l'utilisation. Récemment, un quatrième facteur a également pris de l'importance: la
résilience ou la stabilité. Les approches du REM couvertes dans cette section se rapportent directement aux
dimensions de l'accès et de la résilience de la sécurité alimentaire ; la dimension d'utilisation de celui-ci est couverte
dans la section santé et nutrition. Voir l'annexe A pour les définitions des termes, l'explication des concepts, et plus
de revu de de données citées dans cette section.
6.2
Recommandations de mise en œuvre basées sur les données
Le REM englobe un large éventail de données de qualité, de rigueur et de validité variable pour les programmes
104
OEV. Plusieurs catégories d'interventions pourraient être appropriées, chacune avec ses propres données
basées sur les preuves. La prépondérance des données, à ce jour, permet de valider un cadre conceptuel pour le
rôle des approches REM dans les programmes OEV et justifie une priorisation des interventions qui semblent les
plus appropriées et efficaces pour les familles qui participent à ces efforts.
101
Forum et réseau africain sur la dette et le développement (AFRODAD). (2007). Cadre macro-économique et lutte contre le VIH / SIDA en Afrique.
N ° 3. No.3. AFRODAD.
102
Bachmann M, Booysen, F. (2003). Impact économique et sanitaire du VIH / SIDA sur les ménages sud-africains: une cohorte d’études. Santé
publique BMC. 3 (14).
103
Fox M et al. (2004). Impact du VIH / SIDA sur la productivité du travail au Kenya TropMed and International Health. 9 (3), 318-324.
104
Protection de l'enfance dans le Réseau de crise/ Groupe de travail sur le renforcement économique et des moyens d'existence. (2011). Les
impacts des Programmes de renforcement économique sur les enfants: Une analyse des données. Protection de l'enfance dans le réseau crise.
39
De toutes les interventions REM, les transferts d’argent ont les preuves les plus solides employant les méthodes les
plus rigoureuses et démontrant systématiquement l'impact à travers plusieurs dimensions telles que les résultats
105 106,107
Les données issues des contextes
dans les domaines de la pauvreté, éducation, santé et nutrition. ,
spécifiques ont également montré que les transferts d’argent peuvent avoir des résultats sur l’'infection en
108
réduisant le comportements sexuels à risque chez les filles madolescentes. De nouveaux efforts sont en cours
pour déterminer si les interventions séquencées (avec transferts en espèces comme point de départ) peuvent être
109,110
plus efficaces pour la constitution de moyens de subsistance durables et la résilience contre les chocs.
La recherche ethnographique relève trois domaines généraux dans lesquels les familles pauvres utilisent des outils
financiers: 1) générer des ressources monétaires forfaitaires utiles, 2) prévenir les mauvais temps, et 3) financer les
111, 112
La preuve du rôle l'important de l'épargne est solide et en pleine émergence. Plusieurs
dépenses quotidiennes.
études expérimentales montrent que l'accès à l'épargne augmente les investissements des ménages dans différents
113
114
115
les petites entreprises,
et la santé. Ces résultats sont en accord
domaines, y compris les intrants agricoles,
116
avec de nombreuses autres études qui ont utilisé des méthodes moins rigoureuses,
Des données factuelles issues
des Contextes spécifiques
ont également montré que
les transferts monétaires
peuvent avoir des
conséquences sur l’infection
par la réduction les
comportements sexuels à
risque chez les adolescentes.
ce qui suggère que les avantages de l'épargne pour les ménages pauvres
peuvent être généralisé à travers les contextes. D'autres études
expérimentales ont étudié l'impact du crédit sur le bien-être des ménages,
117
avec des résultats mitigés. Il existe des bonnes raisons potentiellement à
cela, surtout parce que les familles peuvent utiliser (profiter) de crédit de
118
diverses façons.
Cet état de fait rend difficile le discernement des effets
généralisables dans une population, mais cela ne signifie pas que la stratégie
d'accès au crédit est mauvaise. Plutôt, il suggère que le contexte est important
et que le crédit peut paraître une stratégie moins appropriée pour certaines
familles ou résultats par rapport à d'autres.
105
Adato, M, Bassett, L. (2008). Quel est le potentiel des transferts de fonds en vue de renforcer les familles affectées par le VIH et le SIDA? Une
analyse des données sur les impacts et les débats politiques clés. Initiative conjointe d’apprentissage sur les enfants et le VIH / SIDA.
106
Département britannique pour le développement international (DFID). (2011). Transferts de fonds: preuves en documents papiers. DFID.
107
Hagen-Zanker J, McCord A, Holmes R, Booker F, Molinari, E. (2011). Examen systématique de l'impact des systèmes de garantie de l'emploi et de
Transferts de fonds sur les pauvres. Institut de développement d’Outre-mer.
108
Baird S et al. (2009). The Les effets à court terme d’un programme conditionnel de transfert de fonds pour scolarité sur le comportement sexuel
des jeunes femmes. La Groupe de Recherche et développement de la Banque Mondiale: Pauvreté et inégalité équipe Octobre 2009. Séries d’Impact
de l'évaluation n°. 40
109
Sabates-Wheeler R, Devereux S. Transformation des moyens de subsistance pour la résilience de l’avenir: Comment faciliter Graduation dans les
programmes de protection sociale. Centre de protection sociale, document de travail n ° 003.Consortia agricoles futurs.
110
Hashemi SM, de Montesquiou A. (2011). Atteindre les plus pauvres: leçons du modèle de graduation. Focus Note n ° 69. Groupe consultative
d'assistance aux pauvres.
111
Rutherford S. (1999). Les pauvres et leur Argent. Oxford, U.K.: Oxford University Press.
112
Collins D, Morduch J, Rutherford S, Ruthven O. (2009). Portefeuilles du pauvres: Comment le pauvres du monde vivent-ils avec 2 dollars par jour.
Princeton, N.J.: Princeton University Press.
113
Duflo E, Kremer M, Robinson J. (2010). Pousser les agriculteurs à utiliser des engrais: Données théoriques et expérimentales du Kenya. Document
de travail no 15131. Bureau national de recherche économique.
114
Dupas P, Robinson J. (2011). Contraintes d'épargne et microentreprises pour le développement: résultats d'une expérience sur le terrain au
Kenya. Document travail n° 14693. Bureau national de recherche économique.
115
Dupas P, Robinson J. (2011). Epargnes: Pourquoi les pauvres n’épargent-ils pas davantage? Résultats de tests d'épargne santé. Document
travail n°. 17255. Bureau national de recherche économique.
116
Barber A. 2011. Transformation des vies: Les membres du Groupe d’épargnes et de crédit peuvent-ils travailler pour les personnes affectés par le
VIH / SIDA? Un cas pratique en Afrique du Sud. Universitas Forum.c
117
Duvendack M, Palmer-Jones R, Copestake JG, Hooper L, Loke Y, Rao N. 2011. Quelle est la preuve de l'impact de la microfinance sur le bien-être
des populations pauvres? EPPI-Centre, Unité de recherche en sciences sociales, Institut d’ Education, Université de Londres.
118
Banerjee AV, Duflo E, Glennerster R, Kinnan C. (2010). Le miracle de la microfinance? Les résultats d'une évaluation randomisée. Abdul Latif
Jameel Poverty Action Lab du Massachusetts Institute of Technology.
40
Alors que traditionnellement une approche commune de REM, les interventions visant à promouvoir la génération
de revenus ont les preuves les plus faibles pour la programmation OEV. Il existe de nombreuses manières de
favoriser la génération de revenu (accès au crédit, formation en compétences des affaires, amélioration de la
productivité ou amélioration de l'accès au marché), ce qui complique la recherche et confond les résultats.
Cependant, de toutes les interventions REM, la promotion du revenu familial a les liens de causalité les plus éloignés
du bien-être de l’enfant. Les sentiers de l'impact n'ont pas été suffisamment explorés au-delà des études
descriptives. Les implications sont que les approches traditionnelles ne peuvent marcher uniquement que pour
certaines familles, tandis que d'autres exigent des approches alternatives ou des perspectives temporelles plus
.119 120.121
Une analyse minutieuse et des partenaires d'exécution très aptes sont indispensables au succès, et
longues ,
une recherche plus rigoureuse est nécessaire afin de mieux comprendre ce qui fonctionne et les raisons.
122
Le
L'impact des interventions REM sur le bien-être dépend en grande partie de la réponse de la famille.
comportement des ménages, à cet égard, est déterminé par son profil de vulnérabilité actuelle, la prise de décision
123.124
.125
et normes socioculturelles existantes Les approches REM sont donc très contextuelles et
au sein du ménage,
doit être fondées sur une hypothèse cohérente concernant comment les réponses de la famille à l’égard des
interventions REM sont susceptibles de donner lieu à des améliorations mesurables au niveau du bien-être des
enfants. Il est souvent plus facile d'observer la façon dont les familles dépensent ou investissent leur argent au lieu
de la manière dont elles les gagnent. Ces observations induisent certaines conclusions sur l'état de la richesse d'une
famille et d'autres facteurs qui affectent leurs décisions d'achat. Comme le montre le tableau 3 (ci-dessous), ceci
peut indiquer des stratégies d'intervention clés qui sont appropriées pour la situation actuelle de la famille,
répondent à leurs besoins immédiats et désirs, et conformément aux résultats clés liés au bien-être de l’enfant. Dans
la plupart des Contexte, des interventions de gestion de fonds constituent la plus haute priorité du REM pour les
familles des OEV.
6.2.1 Soutien à la Consommation
Les interventions de soutien à la consommation sont des transferts directs de ressources, généralement sous la
forme d'espèces, aux familles afin de répondre aux besoins de base des membres du ménage, en particulier des
enfants. Ces transferts peuvent être assorti de conditions, engageant les ménages à adopter des comportements
spécifiques pour continuer à accéder au transfert.126 Le soutien à la consommation est plus appropriée pour les
familles les plus vulnérables (les «familles dans l’indigence») et vise à renforcer leur capacité à payer pour les besoins
de base. Les programmes OEV du PEPFAR devraient mettre en priorité l'appui aux gouvernements pour initier,
développer ou faire preuve d'innovation dans leurs initiatives de protection sociale afin de mieux répondre aux
besoins des familles des OEV.
6.2.2 Gestion de l’argent
Les partenaires et programmes OEV devraient intégrer la gestion des ressources financières et/ou les interventions
de promotion de revenu pour aider les familles des OEV a transiter vers des conditions économiques plus stables et
autonomes. Les interventions de gestion financière mettent en place des mécanismes pour l’épargne financière et
autres biens, l'accès au crédit de consommation modérée, et promouvoir les connaissances et les comportements
dont familles ont besoin pour mieux faire correspondre leurs dépenses et leurs revenus. Les services financiers
formels tendent à être disponibles uniquement d’un nombre limité d'institutions financières, généralement situées
dans les zones urbaines et ciblant des clients moins vulnérables.
119
de Mel, S. McKenzie D, Woodruff C. (2008). Rendement des capitaux des microentreprises: résultats d'une expérience sur le terrain. Revue trimestrielle d’économie
123(4), 1329-1372.
120
Duflo E, Kremer M, Robinson J. (2008). Quel est le taux de rendement des engrais? Résultats d’essais sur le terrain au Kenya. Revue économique américaine
98(2), 482-488.
121
Fafchamps M, McKenzie D, Quinn S, Woodruff C. (2011). Quand est-ce le capital suffisant pour amener les entreprises féminines à croître? Les résultats d'une
Expérience aléatoire au Ghana. Document de travail de recherche politique n ° 5706. Banque mondiale.
122
Barrientos A, DeJong J. Pauvreté infantile et transferts de fonds. Rapport CHIP n ° 4. Centre de recherche sur la pauvreté et la politique de l’enfance.
123
Anderson S, Baland J. (2002). Economie de Roscas et affectation des ressources au sein du ménage. Revue trimestrielle d’économie 117(3), 963- 995.
124
Duflo E. (2011). Développement et autonomisation économique des femmes. Document de travail n°. 17702. Bureau national de recherche économique.
125
Conning J, Udry C. (2005). Marchés financiers ruraux dans les pays en développement. Document de discussion de croissance économique Ctr 914. Université
de Yale.
126
Fiszbein A, Schady N. (2009). Transferts monétaires conditionnels: Réduire la pauvreté actuelle et future. Banque mondiale.
41
En conséquence, des mécanismes plus informels indépendants des institutions financières sont souvent plus
127
utilisent des groupes
appropriés et accessibles à plus de ménages ruraux ou vulnérables. Ces méanismes
d'individus auto-sélectionnés ou des ménages rassemblés en mutuel et garantissant chacun les épargnes des autres,
et qui sont dérivés des mécanismes traditionnels d’arrangement faciles à comprendre par la plupart des
128
ménages. Ces interventions sont utiles et appropriées pour de nombreuses familles, en particulier celles qui ont
accès à certains sources de revenus, mais encore incapables d'investir suffisamment dans leurs enfants («Les familles
qui luttent pour joindre les deux bouts » ). Dans de nombreux contextes, ces familles constituent probablement la
majorité des bénéficiaires potentiels des programmes OEV et, par conséquent, les interventions de gestion
financière centrées sur l’épargne doivent être une priorité centrale des programmes et des partenaires PEPFAR.
6.2.3 Promotion des revenus
La promotion des revenus aide les familles à investir dans des activités appropriées à faible risque afin de diversifier et
de stimuler une croissance modérée du revenu des ménages. Vu que ces interventions requièrent aux familles
d'investir une partie de leurs propres ressources, elles sont plus appropriées pour les ménages qui ont des
mécanismes adéquats de gestion des risques et un meilleur accès à des sommes forfaitaires d'argent («Les familles
prêtes à croître»). Les sources de revenu multiples, diversifiées, fiables et fréquents ont tendance à se voir accorder
.129
En outre, les
une priorité plus élevée que la simple maximisation du profit à partir d’une activité individuelle
ménages ont tendance à rechercher des activités qui nécessitent un faible investissement et un faible risque d'échec,
.130
Les activités des micro-entreprises, où les
bien que les rendements de ces activités soient relativement faibles
familles exploitent leur propre entreprise ou fermes, font l’objet d’intérêt fréquent. Toutefois, les opportunités de
travail (comme l'emploi formel ou le travail occasionnel) sont tout aussi, sinon plus, important, car elles peuvent être
moins risquées pour l’engagement des familles. Les interventions efficaces devraient produire des résultats
autonomes: les familles doivent être équipées pour financer leur participation continue à ces opportunités de revenu
et gérer l'évolution naturelle des marchés sur lesquels ils opèrent. Les programmes du PEPFAR doivent avoir accès à
une expertise hautement spécialisée pour concevoir et mener à bien ces interventions, donc les gestionnaires de
programme devraient être judicieux et stratégiques sur la façon dont ils intègrent ces interventions dans leur
portefeuille OEV.
6.2.4 Intégration du REM à d'autres interventions axées sur l'enfant
Le REM est une intervention nécessaire, mais potentiellement insuffisante pour avoir des impacts sur les enfants
affectés par le VIH/SIDA. Il est essentiel d'intégrer les approches REM avec d'autres interventions complémentaires
afin de maximiser l’échelle et les résultats liés aux OEV. Dans un portefeuille OEV, il existe des modèles efficaces
pour intégrer les interventions de REM avec les activités psychosociales, de protection, d'éducation et de santé. Le
programme Urwaruka Rushasha au Burundi, financé par du Fonds de l'USAID en faveur des enfants déplacés et
orphelins, est un exemple bien documenté qui montre comment les groupes d’épargnes combinés aux séances de
131
discussion sur le rôle parental peuvent accélérer les résultats pour les enfants.
127
Ces mécanismes sont connus génériquement comme l'accumulation d'épargne et de crédit (ACEC) ou officieusement comme «groupes
d'épargne." Certaines méthodologies communes, qui partagent plusieurs des mêmes caractéristiques, notamment villageoises d'épargne et de
crédit (AVEC), l'épargne et les communautés de prêts internes (SILCS), et des groupes d'entraide (SHG).
128
Ritchie A. (2007). Organisations communautaires et financières: une solution pour l'accès des zones rurales reculées? Agriculture et
développement rural Document de travail n ° 34. Banque mondiale.
129
Chen M, Dunn E. (1996). Portefeuilles économiques des ménages. Projet AIMS de l’USAID. Management Systems International.
Knorringa P. (2012). Un grand nombre de personnes à devenir un peu moins pauvres»: la logique des Entrepreneurs de survie. Revue européenne
de recherché sur le développement. Publication avancé en ligne, 19 Janvier.
131
Bundervoet T, Annan J, Armstrong M. (2011). Urwaruka Rushasha: Une évaluation randomisée de l'impact des associations villageoises
d'épargne et de crédit et les interventions basées sur la famille au Burundi. Note d’évaluation. Comité International de Secours.
13
42
Les programmes REM doivent également soutenir et s’intégrer aux programmes de prévention et de traitement du
PEPFAR (par exemple, par des mécanismes de référence bidirectionnels) et s’enrouler autour des initiatives
pertinentes du gouvernement américain en dehors du PEPFAR. Au sein des activités du PEPFAR, celles de prise en
charge et du soutien (en particulier les efforts d'alimentation et de nutrition) ainsi que les activités de prévention
pour les adolescents emploient fréquemment des interventions HES semblables. En dehors du PEPFAR, il existe des
opportunités globales fréquentes avec:
- Les initiatives de protection sociale menées par les gouvernements et d'autres bailleurs
- L’Initiative Américaine « Feed the Future » ciblant les familles vulnérables à l'insécurité alimentaire
- Les activités de l'USAID destinées à la micro-entreprise
- Le programme travail du Département américain pour la lutte contre le travail des enfants
Tableau 3: SITUATIONS FAMILIALES ET CONSÉQUENCES POUR LA PROGRAMMATION
Familles dans le dénuement
Caractéristiques
Résultats de la résilience
Difficulté à obtenir/payer pour les nécessités de base (comme la nourriture) Recouvrer les actifs et stabiliser la
Aucune source visible ou prévisible de revenus, mais potentiellement
consommation des ménages
beaucoup de dettes qu'ils ne peuvent pas payer
Résultats du pouvoir d’achat
Très peu de liquidités (par exemple, des épargnes en espèces, l'élevage,
A nouveau renforcer à court terme les
magasins de nourriture/culture, et effets personnels qui pourraient être
capacité à payer pour les nécessités de
vendus ou échangés contre de l'argent)
base
Probablement classées comme étant en situation d’être insécurité alimentaire Résultats du pouvoir d’achat
Prendre soin de savoir si cette situation est chronique, transitoire ou grave
Appui à la consommation
Familles qui luttent pour joindre les deux bouts
Caractéristiques
Paye Habituellement pour les besoins essentiels (comme la nourriture) mais
n’arrive pas régulièrement à payer pour d'autres besoins (comme les frais de
scolarité), surtout si elles nécessitent des paiements forfaitaires
Une ou plusieurs sources de revenus prévisibles
Certains actifs sous forme de liquidité (tels que décrits ci-dessus) peuvent
fluctuer tout au long de l'année car ils sont accumulés et liquidés
Fluctuations saisonnières des revenus/dépenses, notamment en raison du
calendrier agricole (c'est à dire qu'ils se comportent bien une partie de
l'année, mais mal l’une autre partie)
Probablement classée comme étant en situation d'insécurité alimentaire
modérée
Résultats de la résilience
Créer des mécanismes d'autoassurance et protéger les actifs clés
Développer le revenu et la
consommation
Résultats du pouvoir d’achat
Renforcer les capacités de la famille à
faire correspondre leurs revenus et
leurs dépenses
Résultats du pouvoir d’achat
Gestion monétaire
Familles prêtes à croître
43
Caractéristiques
Paient habituellement pour les besoins de base (comme la nourriture) et
d'autres besoins (comme l'enseignement et les soins de santé de base) sur une
base régulière; se battent peut-être, mais en général, s’arrangent à faire des
versements forfaitaires
Certains actifs liquides pendant toute l'année qui fluctuent moins que pour les
familles en difficulté.
Fluctuations saisonnières des revenus/dépenses, mais probablement pas aussi
dramatique que pour les familles en difficulté.
Probablement classées comme étant légèrement en situation d'insécurité
alimentaire.
Résultats de la résilience
Lissent leurs revenus et font la
promotion des actifs
Lisser la consommation et gérer le
flux d'argent
Résultats du pouvoir d’achat
Accroitre le revenu familial
pour favoriser davantage
d’investissements
Stratégies fondées sur des données
factuelles
promotion des revenues
6.3
Priorisation des interventions recommandées
Le portefeuille des OEV vise à réduire la vulnérabilité économique des familles et leur rendre capable de subvenir aux
besoins essentiels des enfants qui leur sont confiés par l'utilisation des meilleures pratiques mondiales et des
interventions fondées sur des preuves. Les programmes du PEPFAR doivent prioriser, dans leur Contexte national et
leurs populations cibles, les interventions de REM suivantes :
1) Les interventions gestion de l'argent pour l'épargne, l'accès au crédit à la consommation, et la promotion de la
connaissance et les comportements pour une meilleure gestion financière de la famille
2) L’intégration des activités de REM à des interventions complémentaires telles que les compétences parentales
3) La promotion de revenu à l’aide d’activités à faible risque afin de diversifier et stimuler la croissance des revenus
des ménages.
44
7. PROTECTION SOCIALE
7.1 Contexte
La pandémie du VIH met à rude épreuve le tissu économique et social de la famille et de la communauté, ce qui
amplifie la vulnérabilité économique et la marginalisation sociale à un point tel que la situation peut perdurer,
voire se transmettre d'une génération à l'autre. Bien que cette donne influe directement sur la capacité de la
famille à pourvoir aux besoins des enfants, ces derniers peuvent aussi se retrouver piéger dans un cycle de
pauvreté et d'exclusion sociale. De nombreux gouvernements investissent dans des mesures visant à protéger
les familles vulnérables, prévenir la transmission intergénérationnelle de la pauvreté et vaincre la
marginalisation. Soutenir, influencer et renforcer ces initiatives menées par les pays doivent faire partie du
continuum de la réponse afin d’apporter une aide durable aux enfants vulnérables et à aux personnes qui en
prennent personnes en charge de l’enfant.
«La protection sociale» est un terme générique qui englobe une panoplie de moyens d'action employés par le
gouvernement pour réduire la vulnérabilité et les risques rencontrés par les groupes désavantagés. Les transferts
en espèces peuvent constituer l'instrument le plus répandu ; mais la protection sociale comprend d'autres
mesures permettant de réduire les risques, favoriser le développement du capital humain et interrompre la
transmission de la pauvreté d'une génération à la suivante.
Il n'existe pas de définition unique et largement admise de la protection sociale, ce qui évite a de nombreux
programmeurs les interventions compréhensives et influentes qui recourent à ce terme. Toutefois, la
protection sociale offre une importante approche systémique et conduite par le pays qui peut soutenir et
intensifier une réponse centrée sur la famille en faveur des enfants confrontés à l'épidémie. Avec l'appui
d'autres donateurs, la plupart des pays à revenu faible a avec une épidémie généralisée, investissent dans
une de nouvelle ou extensible stratégie de protection sociale. Les programmes OEV du PEPFAR doivent
s'engager dans, s’aligner sur, et influencer ces planification dans la plus grande mesure du possible, tout en
reconnaissant que les autres bailleurs de fonds disposent de l'expertise nécessaire pour appuyer largement la
protection sociale quoique le PEPFAR présente un avantage comparatif lui permettant de faire en sorte que
ses populations cibles soient incluses et que ses résultats liés aux VIH soient atteints. Voir l'Annexe A pour la
définition des termes, l'explication des notions et l'examen des preuves citées dans cette section.
Les instruments de protection sociale les plus courants visent à stimuler au moins l'un des effets suivants:
Les transferts sociaux qui fournissent des ressources pour augmenter la consommation des ménages
(surtout les biens et services de base), réduisent l'exposition au risque et facilitent les investissements
dans des activités comportant des investissements à plus haut risque (telles que les activités
génératrices de revenus) ou les investissements à rendement futur (comme l'éducation).
L’accès équitable aux services, ce qui permet de venir à bout des «défaillances du marché» pour les
biens et services essentiels (tels que la nourriture, la santé et l'éducation) où un approvisionnement
adéquat sont disponibles, mais auxquelles les familles cibles ne peuvent pas ou n’y ont pas accès, à un
niveau correspondant aux familles les moins vulnérables.
Une récente étude méthodique des données sur les transferts sociaux effectués par le ministère britannique du
développement international (DFID) a conclu que 80 pour cent des programmes examinés ont eu une incidence
positive sur la réduction de la pauvreté des familles sur le plan économique.132
132
Hagen-Zanker et al. 2011.
45
Les transferts de fonds en particulier a les preuves les plus solides , ce qui reflète la prévalence relative desdites
interventions, leur viabilité en pour la recherche expérimentale, et les efforts déployés en vue de l’obtention de
preuves rigoureuses permettant de justifier les investissements publics en cours. Les transferts de fonds sont
directs, ; des ressources non contributives transférés aux personnes démunies visant à réduire la vulnérabilité
et à accroître la consommation.133 Selon la façon dont ils sont structurés (par exemple : avec ou sans
conditionnalité), les transferts de fonds peuvent produire divers effets qui sont liés à des résultats pertinents
pour le renforcement de la famille et l’atténuation du VIH.
L'Initiative conjointe de recherche sur les enfants et le VIH/SIDA (JLICA) fait ressortir que les transferts de fonds –
assorti de conditions ou sans conditions - constituent un investissement judicieux pour les familles touchées par
le VIH/SIDA en raison de leurs faibles apports requis et une rapide extension en rapport à d’autres interventions
en matière de protection sociale. 134 JLICA a synthétisé les données d’impacts pour les enfants, en particulier
ceux affectés par le VIH/SIDA. Ils ont découvert des répercussions positives sur les dépenses des familles et la
résilience qui sont en corrélation avec des améliorations sensibles constatées au niveau de la santé,
l’alimentation et l’éducation des enfants.135 Après l'expérience réussie du Mexique relativement aux transferts
monétaires assortis de conditions, de nombreux pays à revenu moyen les ont intégrés à leurs politiques d'aide
sociale, et notamment, bon nombre de ces programmes ont été l’objet d’une évaluation intensive et rigoureuse.
Les pays à faible revenu sont en train d’accroitre maintenant leurs investissements dans les transferts de fonds,
toutefois, la faible capacité d’action des gouvernements et le financement public limité soulèvent de nouvelles
questions sur la façon de structurer les instruments appropriés pour ce contexte.136
En plus des conditionnalités de certaines interventions de transfert de fonds, la protection sociale peut
comporter d'autres instruments permettant de venir à bout des défaillances du marché pour les services de
base. Ces interventions revêtent généralement la forme de dérogations ou de titres de garantis par le
gouvernement qui réduisent ou éliminent les coûts d'accès aux services essentiels, en particulier dans les
domaines de la santé et de l'éducation pour les enfants vulnérables. Cette question est important pour la
programmation OEV depuis que de nombreux pays ont adopté les frais d'utilisation pour contrebalancer les
faibles ou imprévisibles financements publics qui peuvent introduire des inégalités considérables chez les
familles les plus démunies ou les plus vulnérables, ainsi dans de l’accès aux services.
Alors que les gouvernements ont expérimenté à grande échelle les dérogations et les exemptions liées aux frais
d'utilisation, le bilan de l'impact est éparpillé et mitigé.137 Certains débats demeurent à savoir si les frais
d'utilisation constituent un instrument approprié pour le rationnement des services rares et si des dérogations
sont un moyen d’action indiqué pour assurer un accès équitable. La plupart des littératures, en revanche se
concentrent plutôt sur les mécanismes de ciblage, de gestion, de financement de subventions pour un tel
système de dérogations et d’ exemptions.138
7.2 Recommandations fondées sur les preuves de mise en œuvre
Les preuves pour les instruments de protection sociale est assez solide pour d’importants résultats pour la
programmation OEV. Et il est clair que le Gouvernement américain doit inclure le soutien à la protection
sociale comme partie intégrante du renforcement des systèmes et des stratégies de pérennisation du
PEPFAR. Cependant, le rôle du PEPFAR et les modalités d’accompagnement de la protection sociale sont
moins évidentes. Les autres bailleurs de fonds (notamment le DFID et divers organismes des Nations Unies)
ont une longue histoire dans l’offre d’assistance directe pour l’établissement, le renforcement et de
l'intention de la protection sociale. L’appui du gouvernement américain doit chercher à compléter et à
combler les lacunes l’assistance existante plutôt que de chercher à supplanter d’autres bailleurs de fonds.
En tant que domaine nouveau de programmation, le soutien OEV du PEPFAR pour la protection sociale est un
domaine d'expérimentation et d'innovation. Par rapport au portefeuille des OEV dans son ensemble, une
infime part de ressources doit être investie dans ces actions jusqu'à ce que la preuve manifeste de l'efficacité
soit démontrée. Des alliances stratégiques avec le gouvernement du pays hôte, le DFID, l'UNICEF, le
46
Programme des Nations Unies pour le développement, l'Organisation internationale du Travail, et la Banque
Mondiale sont également essentielles à la réussite. Le financement direct alloué aux organismes
gouvernementaux peut être pris en compte lorsqu’il est conforme aux politiques des agences du PEPFAR et aux
stratégies d’assistance aux pays.
Les interventions suivantes fournies à titre d’illustration indiquent à la fois la gamme et les types d'aide relatifs à
la protection sociale. Le choix des interventions idoines est fortement tributaire du contexte du pays et du rôle
que jouent les autres bailleurs de fonds.
7.2.1. Interventions au niveau des politiques
Plan: Appuyer le développement de nouvelles politiques, des règlements et des instruments de
protection sociale qui donneront des avantages pour les familles et enfants ciblés par le PEPFAR.
Plaidoyer: Promouvoir des politiques et des instruments de protection sociale qui sont appropriées
pour les enfants et au VIH. Cela peut inclure fournir des niveaux d’avantages qui soient alignés avec le
nombre ou l'âge des enfants pris en charge par les familles éligibles ou faire en sorte que l'éligibilité ne
soit pas conditionnée par la capacité à travailler (opportunités qui sont souvent réduites chez les
personnes vivant avec le VIH/SIDA).
Coordonner: Investir dans les plates-formes et les mécanismes qui facilitent la coordination entre le
ministère gouvernemental en charge de la protection sociale et les ministères alliés qui ont besoin de
s’aligner, soutenir ou exécuter des fonctions spécifiques nécessaires pour une couverture et une
performance véritable de la protection sociale.
Innover: Bâtir des preuves propres au pays en vue de déterminer dans quelle mesure des politiques et
des instruments idoines de protection sociale pourraient produire de meilleurs résultats liés aux OEV ou
fonctionner plus efficacement. Cela pourrait inclure des programmes pilotes (en collaboration avec les
gouvernements et les donateurs ayant des vues similaires) pour tester de nouvelles approches, explorer les
effets de nouvelles modalités ou de quantifier l’incidence des plans existants.
7.2.2 Au niveau opérationnel
Intensification: Soutenir activement le déploiement et l'extension des plans de protection sociale par le
biais des programmes d’offre de services financés par le PEPFAR. Le gouvernement américain a une histoire
dans le soutient des interventions dans ce domaine, ce qui peut inclure l’identification et l’assistance aux
familles éligibles pour être enrôler et référer les familles vers les services de protection sociale plutôt que de
fournir ces services directement via des partenaires d'exécution bilatéraux.
Construire des infrastructures: Renforcer les systèmes alliés pour répondre à la demande accrue de services
d'interventions en matière de protection sociale et développer un cadre de travailleurs et des gestionnaires
qualifiés de première ligne pour gérer les plans de protection sociale.
133
Fiszbein et Schady. 2009.
134
Initiative conjointe de recherche sur les enfants et le VIH/SIDA (JLICA). (2009). Vérités crues: Affronter les faits portant sur les Enfants, le SIDA et la pauvreté. JLICA.
135
Adato et Bassett. 2008
136
136 S Devereux, Marshall J, J MacAskill, Pelham L. (2005). Faisons le compte de la caisse: enseignements tirés des programmes de transferts monétaires en Afrique orientale
et austral pour soutenir les enfants et les Ménages les plus vulnérables. Save the Children UK; HelpAge International; Institute for Development Studies, University of Sussex.
137
137 Kivumbi G, Kintu F. (2002). Dérogations et Exemptions de partage des coûts: les filets de sécurité inefficaces dans les districts décentralisés en Ouganda. Health Policy
and Planning 17( Suppl 1), 64-71.
138
Bitrán R, Giedion U. (2003). Dérogations et exemptions pour les services de santé dans les Pays en développement. Document de travail sur la protection sociale N º 0308. La
Banque Mondiale.
47
Compléter: concevoir et mettre en œuvre des interventions qui complètent intentionnellement les
politiques de protection sociale en vigueur. Cela pourrait comprendre des interventions de Renforcement
Economique des Ménages qui accompagnent les familles qui progresse du statut de protection sociale.
7.2.3 Intégration
Les actions de protection sociale offrent une plate-forme exceptionnelle d’intégration, d'autant plus que
l'objectif explicite souvent est d’améliorer l'accès et l'utilisation des services essentiels. A travers le
portefeuille OEV, cela peut créer des opportunités pour optimiser les investissements complémentaires dans
les domaines de l'éducation, la santé et de la nutrition. Les travailleurs sociaux et para-sociaux sont souvent les
principaux agents en première ligne de l’action de protection sociale, qui permettent d’identifier les familles
éligibles, fournir l’assistance et gérer les dossiers.
Il est possible d'intégrer les initiatives de protection sociale au volet du programme du PEPFAR de prévention et
de traitement et ainsi bâtir autour des initiatives pertinentes du gouvernement américain en dehors du
PEPFAR. Au sein du PEPFAR, d’autres activités de soins et au soutien aussi bien que des activités de prévention
pour les adolescents sont intéressé par des efforts similaire. En dehors du PEPFAR, il peut y avoir des possibilités
complémentaires avec les initiatives suivantes:
•
Initiatives de protection sociale menées par le gouvernement et d'autres donateurs
« L’Initiative alimentaire pour l'avenir » (Feed the Future initiative) de l’USG qui cible les familles
vulnérables à l'insécurité alimentaire
La programmation du département américain du travail pour lutter contre le travail des enfants
7.3 Priorisation des interventions recommandées
Le portefeuille des OEV vise à réduire la vulnérabilité et les risques ; favoriser le développement du capital
humain et interrompre la transmission de la pauvreté d'une génération à l'autre grâce à l'utilisation des
meilleures pratiques mondiales et des interventions fondées sur des données . Les programmes du PEPFAR
doivent accorder la priorité dans leur contexte national et cibler les populations en fonction des interventions
suivantes de protection sociale:
1) Soutenir les gouvernements des pays hôtes en vue d’initier, développer ou de faire preuve d'innovation
dans leurs initiatives de protection sociale à la fois au plans politique qu'au opérationnel.
48
8. Santé et Nutrition
8.1 Contexte
En traitant des interventions en matière de santé et de nutrition dans le contexte de la programmation OEV, le
présent chapitre se focalise sur le rôle intégrateur complémentaire que peuvent jouer les programmes d’OEV en
lien avec d'autres investissements dans le secteur de la santé. Les avantages comparatifs qu’offrent les
programmes d’OEV a la santé et nutrition sont:
Une présence massive de la communauté
L'accent mis sur les facteurs socio-économiques sous-jacents qui déterminent l'utilisation des services
de soins de santé et les comportements
La possibilité d’établir un pont entre les soins de santé en clinique et les soins de santé communautaire
et à domicile
En raison de ces avantages, les programmes OEV sont les mieux placés pour développer et étendre les
connaissances et services relatifs aux soins de santé permettant d’atteindre les femmes, les enfants et les
nourrissons qui sont moins susceptibles de se présenter en clinique. La forte et large présence de la
communauté au sein des programmes OEV offre également d’énormes possibilités permettant de soutenir le
suivi des mères (et des nourrissons) perdues de vu aider dans les efforts de l'observance du traitement et de la
rétention dans les soins; de renforcer considérablement la prévention de la malnutrition grâce à l'identification
précoce des risques de malnutrition et référer vers des services de soins cliniques intégrés ; et enfin renforcer
l'impact des interventions prioritaires qui sauvent des vies dans le cadre de la survie des enfants, de l'Initiative
présidentielle pour lutter contre le paludisme (PMI), de la PTME, du traitement pédiatrique, de la prévention au
VIH et de la santé reproductive chez les jeunes et les adolescents.
La détermination de l'état de santé de l’enfant dans le contexte spécifique de l'épidémie nécessite toujours une
analyse de la situation. Dans le même temps, les programmes doivent tenir compte des considérations
suivantes d’ordre général relatives à la santé des enfants au regard de divers points des tranches d'âge:
•
•
•
•
Les interventions liées à la santé maternelle/néonatale, la nutrition et l'hygiène au cours des «1 000
premiers jours» sont extrêmement importantes pour la réduction de la mortalité infantile et bâtir une
fondation solide pour toute une vie de bonne santé et de développement harmonieux de l’enfant.139
Le développement holistique de la petite enfance est déterminant pour une bonne santé toute la vie. «Il
se dégage un consensus scientifique que les origines de la maladie chez l'adulte se situent souvent au
niveau des perturbations d’ordre biologique et développemental qui surviennent pendant les premières
années de la vie. »140 L’existence de «relations chaleureuses de confiance avec des adultes [qui] protègent
l’enfant contre les effets néfastes du stress toxique» peuvent affecter les résultats tout au long de la vie
concernant les «compétence du système immunitaire» et «l’adoption précoce de comportements sains»
141
(voir le chapitre sur la psychosociale).
L'apport nutritionnel durant les cinq premières années d'un enfant est essentiel à la survie et à un
développement sain. En général, les différences de statut nutritionnel entre le garçon et la fille sont
négligeables de 0 à 4 ans. Au fur et à mesure que l’enfant passe au stade d’adolescent, le risque de
problèmes nutritionnels, notamment l'anémie, est considérablement plus élevée chez la jeune fille.142
Les adolescentes présentent beaucoup plus de risque à contracter le VIH que leurs homologues masculins.
Ce risque s’explique par un certain nombre de facteurs, dont la sensibilité physiologique et une plus
grande exposition à la violence sexuelle au sein comme en dehors du mariage.143
139
Victora C, Adair L, et al. (2008). La sous-nutrition chez la Mère et l'enfant : des conséquences pour la santé des adultes et le capital humain. The Lancet, 371.
140
Shonkoff JP, Boyce T, McEwan B. (2009). Neurosciences, la biologie moléculaire, et les racines infantiles des disparités en santé: construire un nouveau cadre de
promotion de la santé et de la prévention des maladies. JAMA. 301 (21), 2252-2259.
141
Centre de l'enfant en développement. 2010. L'Université de Harvard.
142
UNICEF.(2011). L'Etat des Enfants dans le Monde 2011: L'adolescence: l'âge de toutes les possibilités. New York: UNICEF.
143
UNICEF. (2010). Enfants et SIDA: cinquième bilan de la situation. New York: UNICEF.
49
8.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves
8.2.1 Intégrer la santé et la nutrition dans des activités centrées sur l'enfant
La forte présence de la communauté et des ménages dans les programmes du PEPFAR en faveur des enfants
offre de multiples possibilités pour améliorer l'accès de ces derniers et de leurs familles aux services de santé et
de nutrition couvrant le dépistage précoce et de référence nutritionnel; les services liés à la pneumonie, au
paludisme, à la tuberculose, à la diarrhée infantile et la vaccination de routine. Le plus souvent, ces
opportunités découlent d’une intégration effective des activités communautaires centrées sur l’enfant et les
activités à domicile. En particulier, Les programmes doivent continuer à intégrer les éléments clés tels que
l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH) ; la nutrition ; et l’introduction de connaissance sn matière de
prévention et de soins du VIH et dans les activités axées les enfants. Les lieux et les interventions ci-dessous
peuvent faire office d’informations importantes portant sur la santé et des services consacrés aux enfants et à
leurs familles:
•
•
•
•
•
Visites à domicile: les évaluations144 indiquent que les programmes de visites à domicile ont un impact
positif sur le bien-être de l'enfant et de la famille 145 lorsque le personnel ou les bénévoles visitent
régulièrement les ménages et passent suffisamment de temps avec les enfants et leurs familles, en
particulier ceux qui courent un risque élevé d'avoir des problèmes de santé et qui ne se présentent pas
dans les centres de santé ou les sites communautaires.
DPE: les programmes liés au DPE constituent un excellent cadre permettant l’atteinte d'objectifs
multiples, notamment l'éducation nutritionnelle et la supplémentation146, la promotion du WASH,
l'identification précoce des maladies infantiles et des troubles du développement147; le suivi et le soutien
pour les enfants sous traitement.
Ecoles: Les écoles jouent un rôle déterminant dans l’éducation à la santé 148 et à ce titre peuvent servir
aussi de relais importants permettant d'identifier et de référer les enfants qui ont besoin d'autres
services de santé et d'assistance.
Clubs pour enfants: Clubs enfants qui se réunissent régulièrement et font passer des messages sur la
santé dans leurs programmes d’enseignement ont produit des résultats positifs.149 La recherche
internationale montre que les activités extrascolaires et d'autres clubs pour enfants s’avèrent plus
productifs lorsqu'ils impliquent les parents et les personnes en charge de l’enfant . Ils peuvent constituer
un point d'entrée pour renforcer les connaissances et promouvoir les comportements favorisant la santé,
en particulier pour les enfants qui ne sont pas scolarisés et qui ne sont donc pas pris en compte dans les
interventions santé en milieu scolaire.
Compétences parentales (groupes, éducation): les interventions visant à faciliter la relation enfantpersonnes qui en prend soins, et à transmettre des connaissances sur le développement de l'enfant 150
et sur la discipline positive peuvent également jouer un rôle de premier plan dans la diffusion des
connaissances en matière de santé de base et de nutrition.
144
Sherr L, Zoll M. (2011). Évaluation des OEV au PEPFAR: Comment réussir à bien faire? Elaboré pour le PEFPAR à travers l'USAID par le Global Health Technical Assistance
Project.
145
Richter L, Sherr L, Adato M, et al. (2009). Consolider les familles pour soutenir les enfants affectés par le VIH- SIDA. Prise en charge du SIDA: Aspects psychologique et sociomédicaux du SIDA/VIH. 21 (S1), 3-12.
146
Shonkoff J, Richter L, van der Gaag J, Bhutta Z. (2012) Un cadre intégré scientifique pour la survie des enfants et du développement de la petite enfance. Pédiatrie. 129 (2),
460-472.
147
Irwin LG, Siddiqi A, Hertzman C. (2007). Développement de la petite enfance: un puissant égalisateur. Rapport final de l'Organisation Mondiale de la Santé. Commission des
Déterminants sociaux de la Santé. Genève, Suisse: Organisation Mondiale de la Santé.
148
Gregson S, Nyamukapa C, Garnett G, et al. (2005): l'infection au VIH et la santé reproductive chez la femme adolescente rendue orpheline et vulnérable par le SIDA au
Zimbabwe. Prise en charge du SIDA: Aspects psychologiques et socio-médicaux liés au VIH/SIDA, 17 (7), 785-794
149
Nyangara F, Thurman T, Hutchinson P, Oblero W. (2009). Effets des programmes de soutien aux Orphelins et Enfants vulnérables: Principales constatations, Nouveaux Enjeux
et Orientations futures des évaluations de quatre projets menés au Kenya et en Tanzanie. Mesure d'évaluation de l'USAID. Nouvelle-Orléans: Tulane University School of Public
Health.
150
Caspe M, Lopez ME. (2006). Quelques enseignements tirés des interventions visant à consolider la famille: leçons tirées des informations fondées sur des pratiques
factuelles. Cambridge, Mass.:Harvard Family Research Project.
50
•
Evènement de santé: les campagnes nationales ou locales pour accroître la couverture des interventions
sanitaires essentielles, comme la moustiquaire imprégnée d'insecticide (MII), la vaccination, ou le
micronutriment, doivent être mises à profit pour inclure les enfants affectés et infectés par le VIH/SIDA.
Ces campagnes peuvent utiliser les bénévoles communautaires en charge des OEV et d’autres
investissement du programme OEV pour améliorer leur taux de réussite.
8.2.2 Réduire les barrières d'accès
Les programmes OEV doivent maximiser les possibilités d'intégration qui réduisent les barrières d’accès aux
services de santé et de nutrition, tout en reconnaissant que les décisions concernant l'accès aux services sont
prises au niveau des ménages et influencées par les communautés et les systèmes par le biais desquels les
services sont fournis. La création de possibilités d’assurance maladie, la promotion de comportements
favorisant la santé tout en mettant en œuvre le REM et en facilitant la coordination entre les bénévoles du
programme OEV et les agents de santé communautaire sont d’éventuelles domaines où l'intégration peut
contribuer à réduire les obstacles à l'accès.
Les programmes OEV doivent identifier des approches pérennes pour réduire les obstacles, afin que l'accès aux
services de santé et de nutrition se poursuive au-delà du calendrier d'exécution et des paramètres du
programme financé par le PEPFAR. Ces approches doivent être centrées sur la famille et sur l'enfant, en
conformité avec l’approche globale du programme OEV. L’assistance telle que les possibilités d'assurance ou les
frais payés au travers du REM ne doivent pas se limiter à quelques membres d'un ménage. Les interventions
doivent avoir un impact positif sur le bien-être de tous les enfants et des personnes qui en prennent soins au
sein du ménage, ce qui est en fin de compte dans l’intérêt supérieur des enfants infectées ou affectées par le
VIH/SIDA.
Une approche centrée sur la famille pour la santé et la nutrition contribue également à renforcer les liens
entre les services communautaires et les établissements de santé. Cela peut conduire à des avantages comme :
un plus grand nombre de familles connaitra son statut sérologique, davantage de mères solliciteront les
services de PTME, et plus de personnes en charge des enfants adhéreront aux régimes de traitement qui les
maintiendront en bonne santé et seront à mesure de mieux de soutenir les enfants ciblés par le programme
OEV.
8.2.3 Les soins et les produits médicaux
Le financement du volet OEV du PEPFAR ne fournit pas directement des soins médicaux spécifiques au VIH, ce
qui est couvert par les fonds de soins et traitement pédiatrique. Il est essentiel, cependant, que les
programmes OEV s’assurent que les enfants et leurs personnes qui s’en occupent soient en mesure d'accéder
à des services spécifiques aux VIH. Les programmes doivent se mettre en phase avec les services de traitement
du VIH, les soins, la nutrition et de s soutien soutenus par le PEPFAR, en plus des autres services VIH soutenus
gouvernement et d'autres bailleurs de fonds. Dans le cadre de la transition d'une réponse d'urgence à une
réponse à long terme viable, les programmes OEV doivent se concentrer essentiellement sur des interventions
durables qui renforcent la «la capacité à long terme de satisfaire aux besoins sanitaires et nutritionnels des
enfants infectés et affectés par le VIH/SIDA » de la famille ou la communauté. Les interventions à court terme
tels que le paiement de frais ponctuels, la distribution de nourriture et d'autres biens de consommation doit
constituer une partie infime de tout programme OEV, et servir uniquement en cas de situations extrêmes et
d'urgence.
Au niveau des ménages et des communautés, cela se traduit par focalisation solide sur l’acquisition de
compétences en matière de santé et nutrition, les opportunité de REM, la négociation de exonération de frais
ou l’obtention de réductions au niveau des établissements de santé, tout en facilitant les relations entre la
communauté et les services de santé, et en améliorant l'accès à l'assurance maladie. Aux niveaux régional et
national, les programmes sont encouragés à influencer les opportunités notamment les campagnes de
51
vaccination en faveur des enfants, les distributions de MII et d'autres initiatives axées sur l'enfant grâce à une
planification intégrée et de priorités. Le soutien du PEPFAR à travers des programmes OEV qui sont intégrés à la
survie des enfants, à la l’Initiative Présidentielle contre le Paludisme, et à d'autres programmes de santé et
nutrition doit être proportionnellement basé sur le nombre d'enfants infectés ou affectés par le VIH/SIDA au
sein de la population ciblée. Ces fonds doivent porter sur des interventions pérennes (par exemple, le
renforcement du système) par opposition à l’achat de produits déjà pris en compte par les programmes
similaire du Global Health Initiative (GHI).
8.2.4 Liens formels et Systèmes de référence
Comme indiqué précédemment, un élément essentiel des programmes OEV est de bâtir et entretenir des liens
formelles et des systèmes de référence entre des programmes à base communautaire et les programmes
cliniques. A travers des systèmes et des plaidoyers intégrés, coordonnés les familles peuvent bénéficier d’un
meilleur accès aux services de santé, de nutrition et social, ce qui se produira par un meilleur état de santé et
une vulnérabilité moindre au VIH/SIDA.
Les programmes PTME offrent une excellente opportunité de collaboration avec les programmes OEV.
L'intégration des interventions DPE avec les programmes de PTME peut aider à assurer que la paire femme et
nourrisson/enfant reste en contact avec les services entre le moment où l’enfant achève les vaccinations a
l'âge de 18 à 24 mois et accède à l'école à l'âge de 6 ou 7 ans. Les programmes de traitement offrent également
d'importantes opportunités pour les liens avec les programmes OEV d'assurer la continuité de la réponse. Alors
que les programmes OEV ne sont pas destinés à financer le traitement pédiatrique, ils peuvent jouer un rôle
d’appui déterminant pour les programmes de traitement. Des exemples d'activités de collaboration entre les
programmes de PTME et de traitement comprennent:
•
•
•
•
•
Aider à formaliser la relation de référence et contre référence entre les sites des intervenants sociaux et
les établissements de santé locaux afin d'assurer la continuum des soins pour la paire mère-enfant.
Aider les programmes cliniques à mettre sur pied un continuum de soins, y compris les mécanismes de
référence avec les activités de REM (comme les groupes d'épargne) pour de motiver le maintien dans les
soins et de la réduction de barrière dans la recherche de soins.
Collaborer avec et référer aux programmes de soins pédiatriques et de traitement liés au VIH existants.
Fournir un soutien à l’éducation, la formation professionnelle, le renforcement économique, et d'autres
services à la population croissante d’enfants sur traitement ARV en transition vers l'adolescence et l'âge
adulte
Fournir un appui pour les questions telles que l’annonce et le lien au dépistage
Minimiser le retard pour le recours aux soins en favorisant la discussion et l'action autour de la recherche
de soins qualifiés et d’accouchement en établissement, en particulier pour les femmes séropositives et
les nourrissons exposés au VIHEncourager la participation des partenaires masculins en soulignant
l'importance du soutien du partenaire sur les résultats de santé de la mère et de l’enfantPromouvoir le
soutien par les pairs/ copine de traitement pour les mères séropositives et leurs familles
Les programmes OEV offrent également de nombreuses possibilités pour améliorer la nutrition de l'enfant et de
la famille en intégrant les aspects communautaires de l’approche «évaluation de la nutrition, Conseil et
Soutien» (NACS) aux activités existantes. Comme le montre la figure 5, les liens des services de communautaires
avec la clinique ne comprennent pas seulement les références, mais aussi des conseils nutritionnels au niveau
communautaire par les visiteurs à domicile et le renforcement économique pour la sécurité alimentaire et
l'accès aux cliniques.
52
Figure 5
L’approche NACS: Evaluation Nutritionnelle, Conseil & Soutien
Evaluation: anthropométrique, biochimique, clinique, diététique ; sécurité alimentaire.
Prise en charge clinique & Services PTME: TAV-Thérapie antirétrovirale-, infections opportunistes, gestion des
maladies chroniques
Conseil: observance, régime alimentaire, WASH (eau, assainissement et hygiène), nourrisson/enfant, alimentation,
orientation vers les services de proximité.
Soutien: aliments sur ordonnance : alimentation thérapeutique & supplémentaire, suppléments MN, moyens de
subsistance & aliments : orientations sécuritaires.
Points d’entrée: ANC/PTME; orientation en clinique; orientation de proximité.
Services Communautaires: Surveillance nutritionnelle & référence en clinique ; conseils en nutrition & soutien dans le
cadre de soins à domicile ; renforcement économique, moyens de subsistance & sécurité alimentaire.
8.3
Priorisation des interventions recommandées
Les programmes de santé et de nutrition au sein du portefeuille OEV doivent accorder la priorité à des interventions
coordonnées fondées sur des preuves qui visent à améliorer l'accès des enfants et des familles aux services de santé et
nutrition grâce à l'utilisation des meilleures pratiques mondiales. La coordination avec d’autres fonds du gouvernement
américain et bailleurs de fonds internationaux qui soutiennent les programmes de santé et de nutrition, ainsi que
l’intensification de la PTME, des services de soins et de traitement pédiatrique liés au VIH, permettra de créer un meilleur
accès aux soins de santé, prévenir les perdus de vus dans les soins, et d'assurer un continuum de soins entre les âge et les
points de soins. Les programmes du PEPFAR doivent accorder la priorité dans le contexte de leur pays aux interventions de
santé et de nutrition qui suivent:
1) Une approche de soins de santé et de nutrition axée sur l'enfant, la famille à travers les programmes de DPE et scolaires.
2) L'intégration efficace aux activités communautaires et à domicile, existantes ou planifiées, axées sur l'enfant, y compris
la PTME, le traitement, la PMI et la survie de l'enfant.
3) Réduire les obstacles à l'accès aux services de santé par le biais du REM et les activités de protection sociale, tels que les
possibilités d'assurance-maladie.
4) Créer des liens et des systèmes de référence entre les programmes communautaires et cliniques.
53
9. PROTECTION DE L’ENFANT ET VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE
9.1 Contexte
Les enfants rendus vulnérables par le VIH/SIDA sont souvent exposés à la maltraitance, l'exploitation, la
violence (y compris la violence basée sur le genre (VBG) et la séparation des familles comme résultat de
l'épidémie. Ces exposition peuvent davantage accroître les risques tout au long de la vie adulte. Par
exemple, une histoire « des expériences d’enfance difficiles», incluant la maltraitance, accroit les facteurs de
risque liés au VIH, y compris l’usage de drogues injectables, la promiscuité (avoir plus de 50 partenaires
sexuels au cours de la vie), et toujours contracter une IST, dont le VIH.151
Bien que la relation entre les VBG, la violence faites aux enfants et le VIH/SIDA revête plusieurs facettes, le
VIH peut augmenter la probabilité d'exposition à la violence et aux relations sexuelles sous contrainte, ce qui
augmente le risque d'infection au VIH et d'autres IST.152 En outre, le VIH augmente la pression sur la famille,
la communauté et les systèmes d’offre de services destinées à protéger les enfants contre la violence.153
Les estimations actuelles sur la VBG et d’autres formes de violence contre les enfants varient
considérablement en fonction du pays et de la méthode de recherche utilisée. Néanmoins, des études
internationales révèlent qu'environ 302 millions d’enfants ont connu de graves châtiments corporels à
154
150 millions de filles ont été victimes de violence sexuelle;155 et 115 millions d’enfants sont
domicile;
156
impliqués dans des travaux dangereux. En outre, de nombreux enfants sont sujet à la violence
157
psychologique et à la négligence. Chaque année il y a environ 31 000 décès d’enfants âgés de moins de 15
ans par homicide dans le monde entier. Ce chiffre sous-estime l'ampleur réelle du problème, car une
proportion importante des décès est attribuée à tort à des chutes, des brûlures et à d’autres causes.158
Plusieurs facteurs, y compris au genre sans pour autant s’y limiter, sont susceptibles d’influencer les niveaux
de risque et les types de mauvais traitements auxquels les enfants sont vulnérables. Une étude de l’UNICEF
réalisée en 2006 fait ressortir des données qui suggèrent que les filles sont plus expose au risque de
négligence et de violence sexuelle, tandis que les garçons courent un plus grand risque de faire l’objet de
violence physique.159,160 De récentes études sur la violence menées par les Centres de Contrôle et de
Prévention des Maladies (CDC) et l’UNICEF confirme cette tendance. L'étude de l'UNICEF a révélé que les
jeunes enfants qui sont plus exposée au risque de violence physique, alors que la violence sexuelle affecte
principalement les personnes qui ont atteint l'adolescence ou l’âge de la puberté. 161,162
151
Hillis S, Anda R, Felitti V, Nordenberg D, Marchbanks P. (2000). Expériences négatives de l’enfance et les maladies sexuellement transmissibles chez l’homme et la
femme: une étude rétrospective. Pediatrics 106 (1), E11.
152
SIDATAR-One. (2011). Introduction: Violence basée sur le genre et VIH: Un Guide de Programme en vue de l’intégration de la Prévention et la Reponse à la Violence
basée sur le genre dans les Programmes du PEPFAR. Accessible à: http://www.SIDAtar-one.com/sites/default/files/Intro_SIDATAR-One_VBG_Guidance_0.pdf
153
Cluver L, Operario D. (2008). Le lien intergénérationnel entre l’incidence du SIDA sur les enfants et leur vulnérabilité ultérieure à l’infection au VIH: Une Etude des
preuves permettant de renseigner les politiques sur la prévention du VIH et la protection de l’enfant et de l’adolescent. Rapport technique. Initiative conjointe de
recherché sur les enfants et le VIH/SIDA; Groupe d’apprentissage 4: Politiques sociales et économiques. Oxford, England: Oxford University.
154
UNICEF. (2007). Un monde convenable aux Enfants: Une Analyse statistique
155 ième
Session de l’Assemblée générale des Nations-Unis. (2006). Promotion et Protection des droits de l’Enfant. A/61/299.
66
156
Organisation internationale du Travail (OIT). (2010). Mesure d’Accélération contre le travail des enfants: Rapport mondial dans le cadre du suivi de la Déclaration de
l’OIT sur les principes fondamentaux et le droit de travailler. Conférence internationale sur le Travail. 99ième Session. Rapport I(B). Geneva: ILO. Accessible
sur: http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/@dgreports/@dcomm/documents/publication/wcms_126752.pdf
157
WHO Media Centre. (2010). Maltraitance de l’enfant. Factsheet N°150, http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs150/en/index.html
158
Ibid.
159
UNICEF. (2010). Violence contre les Enfants. Accessible sur: http://www.crin.org/docs/UNVAC_World_Report_on_Violence_against_Enfants.pdf
160
Passerelle d’information sur le bien-être de l’enfant. Prévention de la Maltraitance de l’enfant: Passé, Présent et Futur. Issue briefs retrieved, Juillet 2011.
Accessible sur:
http://www.childwelfare.gov/pubs/issue_briefs/cm_prevention.pdf
161
. Goldman J, Salus MK, Wolcott D, Kennedy KY. (2003). Une Reponse coordonnée aux mauvais traitements et à la négligence de l’enfant: The Foundation for Practice.
Bureau chargé des questions de mauvais traitements et de négligence de l’enfant, Manuel de l’utilisateur au Bureau de l’Enfance. Accessible sur:
http://www.childwelfare.gov/pubs/usermanuals/foundation/foundation.pdf
162
UNICEF. (2010). Violence contre les Enfants – Au delà de l’Expérience: Introduction à l’outil d’évaluation participative. New York: UNICEF.
54
En outre, les enfants vivant dans des communautés très pauvres peuvent être confrontés à des niveaux plus
élevés de vulnérabilité à diverses formes de violence. De même, des enfants qui vivent en dehors du cadre
familial (dans des institutions ou dans la rue) peuvent être plus vulnérables en raison de l’absence de soins
parentaux163 (même si la recherche indique également que la plupart des agresseurs d’enfant sont membres
164
de la famille ou d'autres personnes proches de la famille ).
La violence peut aussi survenir dans le cadre de programmes destinés à soutenir les enfants, soit à la suite
d'activités mal planifiées qui exposent involontairement les enfants aux risque ou en raison de mauvais
traitements infligés par le personnel ou les bénévoles d’un programme donné.165 L’un ou l’autre cas représente
un sérieux risque juridique et pour la réputation tout comme l’abus de la confiance de l’enfant et de la famille.
9.2
Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves
Bien que les enfants affectés par le VIH/SIDA soient confrontés à des risques liés à la protection de l'enfance,
plusieurs stratégies ont été éprouvées pour les risques en cherchant à:
Prévenir la violence faite aux enfants, la négligence et la séparation des familles
Répondre aux incidents de violence
Protéger les enfants contre les mauvais traitements émanant des organismes et des programmes destinés à
leur bien-être.
Ces stratégies peuvent être mise en œuvre à travers le système formel de protection de l'enfance et les
systèmes informels (voir le chapitre sur le Renforcement des capacités) et les i que les chefs traditionnels, les
chefs religieux, les parents, les voisins et les jeunes eux-mêmes.
9.2.1
La Prévention
Les programmation de protection de l’enfance interviennent à trois niveaux de services: 1) la prévention
primaire des mauvais traitements, l'exploitation et la violence, qui s’adresse à la population générale, 2) la
prévention secondaire qui cible des individus ou des familles chez qui la violence est plus probable, et 3) la
prévention tertiaire qui vise les familles où la violence s’est déjà produites.166 De nombreux programmes de
prévention opèrent à tous les trois niveaux, selon des modèles fondés sur les preuves qui visent à renforcer les
Six Facteurs de Protection qui, lorsqu'ils sont présents dans le cercle familial ou communautaire, renforcent la
santé et le bien-être des enfants et des familles. Ces six facteurs sont les suivants:
Affection et l'attachement
La connaissance de comment être un parent et du développement de l’enfant
La résilience des parents
Les liens sociaux
Le soutien concret apporté aux parents
La compétence sociale et émotionnelle des enfants167
163
Ibid.
Asmussen K. (2010). Quelques faits importants concernant les enfants maltraités. Recherches. The Institute of Psychiatry, King’s College London.
Accessible sur:
http://www.nspcc.org.uk/Inform/research/briefings/Key_facts_child_maltreatment_pdf_wdf76279.pdf
165
Sécuriser les Enfants. (nd). Toolkit. Accessible sur http://www.keepingenfantssafe.org.uk/toolkit
166
Département américain de la santé et des services sociaux, Administration des Enfants et de la Famille, Passerelle d’information sur l’enfant. (nd).
Cadre de Prévention de la maltraitance des enfants. Accessible sur: www.childwelfare.gov/preventing/overview/framework.cfm#four
167
Département américain de la santé et des services sociaux, Administration des Enfants et de la Famille, Passerelle d’information sur l’enfant. (nd).
Les six facteurs de protection. Accessible sur: http://www.childwelfare.gov/preventing/preventionmonth/factors.cfm
164
55
1.
La Prévention primaire
Activités destinées à la population générale pour stopper la maltraitance avant qu’elle ne se produise. Tous les membres
de la communauté ont accès à ces services et peuvent en bénéficier. Les activités de prévention primaire avec un objectif
universel vise à sensibiliser le grand public, les prestataires de soins et les décideurs sur l’ampleur et les problèmes liés à
la violence faite aux enfants, leur exploitation et la séparation de la famille.
2.
La Prévention secondaire
3.
La Prévention tertiaire
Activités à haut risque proposées aux populations qui ont un ou plusieurs facteurs de risques liés à la violence faite aux
enfants (par exemple la pauvreté, les problèmes de toxicomanie parentale, jeune-parent , handicap des parents
ou de l’enfant, etc. .)
Activités qui ciblent les famille où l’on a déjà enregistré des cas de maltraitance. Ces activités visent donc à atténuer les
répercussions négatives de la maltraitance et à prévenir de nouveaux CAS
Figure 6: Pyramide de la Prévention
Les partenaires du PEPFAR doivent engager les acteurs dans du le système de protection de l'enfance en
mettant en œuvre les modèles suivants fondés sur les preuves168 et en renforçant les facteurs de protection.
Sensibilisation du public - les activités de sensibilisation du public accroissent les connaissances sur les dangers
liés à la violence faite aux enfants et sur les moyens disponibles et les solutions idoines. Ces activités peuvent
toucher multiple parties s essentielles à la création d'un environnement dans lequel ce genre ‘abus n’est pas
toléré. Les programmes OEV du PEPFAR peuvent collaborer avec les organes des médias pour développer et
diffuser des supports de sensibilisation du public et d'engager les membres de la communauté et les jeunes dans
le théâtre communautaire et d’autres manifestations publiques.
Education et soutien aux parents/personnes en charge de l’enfant : Les programmes d'éducation parentale
améliorent les compétences des parents et favorisent des pratiques parentales saines. Les partenaires du PEPFAR
peuvent former les éducateurs des parents et les facilitateurs de groupes de soutien, mettre à disposition les
outils et les ressources nécessaires, et suivre leur évolution.
56
Donner de formation professionnelle pour enfants : De nombreuses écoles et organisations communautaires
locales d’actions sociales offrent des curricula de compétences de base pour enseigner aux enfants les technique
de protection et de sécurité et . Les partenaires du PEPFAR peuvent travailler avec des écoles et d'autres
organismes afin d’équiper les animateurs pour mettre en œuvre les techniques de formation et fournir tout outil
ou ressources nécessaires pour la formation.
Visite les domiciles vulnérables – Les programmes réguliers de visites à domicile offrent une variété de services
centrées sur la famille. Les partenaires du PEPFAR peuvent s’engager dans des visites structurées dans le domicile
de la famille ciblée pour traiter des pratiques parentales positives, des techniques de discipline non violentes, du
développement de l'enfant, des questions de santé chez la mère et l’enfant, l'accès aux services sociaux, et
d'autres sujets pertinents.
Toutes les activités de prévention menées dans le cadre du modèle ci-dessus nécessitent une certaine expertise
technique spécifique au cours de la phase de développement.
Tous les partenaires doivent proposer une certaine forme d'activités de protection de l'enfance, qui sont peu
coûteuses, durables, reproductibles, adaptées à tous les contextes, et réalisables. Souvent, on peut les offrir
simultanément à d'autres interventions. Par exemple, les partenaires pourraient envisager d'offrir l'éducation
parentale et les groupes de soutien aux groupes d'épargne et de crédit.169 Sous certaines conditions on peut
financer des actions de sensibilisation contre les mauvais traitements. Par exemple, les partenaires peuvent
soutenir une action de sensibilisation ciblée dans des quartiers difficiles à atteindre où l’on enregistre des taux
élevés de maltraitance. Toutefois, l'impact de la sensibilisation est difficile à mesurer, et la plupart des efforts sont
trop vagues pour justifier des investissements importants.
9.2.2 La Réponse
Les stratégies de réponse sont des interventions tertiaires appropriées pour des enfants et des familles où une
fois un cas de violence s'est produit. Un grand nombre de dossiers et des options de soins à court et à long
terme décrites ci-dessous concernent les interventions du système formel, mais les partenaires du PEPFAR
peuvent également aider à renforcer les mécanismes informels de réponse en collaborant avec les chefs
traditionnels lors d’enquêtes et en renforçant les capacités des mécanismes de soins communautaires et de
justice.
Systèmes d'identification et de rapportage: Les partenaires du PEPFAR peuvent renforcer les systèmes
d'identification et de rapportage des problèmes en ouvrant des lignes téléphoniques spéciales (ligne vertes);
diffuser l'information sur les mécanismes et processus de rapportage; faciliter la formation en matière de
maltraitance des enfants et la formulation de protocoles de sauvegarde de l'enfance; Soutenir les
gouvernements à élaborer des politiques règlementaire de rapportage ; et enfin soutenir les comités
communautaires afin de faire le suivi des préoccupations relatives à la protection des enfants sur une base plus
active .170
168
Mikton C, Butcharta A. (2009). Prévention de la Maltraitance de l’enfant: Une étude méthodique d’analyses. Bulletin de l’Organisation mondiale de la
santé. 87, 353– 361. Accessible sur http://www.who.int/bulletin/volumes/87/5/08-057075.pdf
169
Bundervoet T, et al (2011). Urwaruka Rushasha project, Burundi, financé aussi par Le fonds de l’USAID pour les Enfants et les Orphelins.
Département américain de la santé et des services sociaux, Administration des Enfants de la Famille, Passerelle d’information sur l’enfant. (nd). Apport,
Enquête et Evaluation. Accessible sur: http://www.childwelfare.gov/responding/iia/
170
Traitement des dossiers individuels et familiaux: Le traitement des dossiers est une fondamentale, mais très
technique en ce qui concerne la réponse liée à la protection des enfants. De nombreuses fonctions liées au
traitement des dossiers sont statutaires et doivent être exercées par des travailleurs sociaux de l’état et/ou en
coordination avec le personnel médical, la police et d’autres personnes impliquées dans les investigations. Les
57
partenaires du PEPFAR devraient faciliter la mise en œuvre, mais doivent éviter d’assumer la responsabilité
première des fonctions statutaires. Les partenaires doivent également s'assurer que lorsqu'ils entreprennent le
traitement des dossiers, qu’ils disposent de la capacité technique de le faire, de consulter des professionnels
expérimentés et d’observer les normes établies pour toutes les phases de traitement des dossiers. Cela est
particulièrement vrai lorsqu'il s'agit d’assistance post-viol au niveau de la clinique ou de la communauté. Les
partenaires du PEPFAR peuvent soutenir des activités visant à appuyer le traitement des dossiers, notamment
en facilitant le transport des membres de l'équipe et des survivants vers les services dédiés ; créer des espaces
amis des enfants au sein des établissements sanitaires; travailler avec les membres des équipes pour coimplanter les services en un seul endroit ; recruter et à l'équiper des équipes multidisciplinaires en vue
d’effectuer les examens de santé, le dépistage au VIH, réaliser des entrevues judiciaires formelles, apporter un
accompagnement post-traumatisme, etc.; développer des outils de gestion de cas et aider à la mise en œuvre
et au suivi des plans d'intervention ; travailler en étroite collaboration avec les fournisseurs de services pour
veiller à ce que les services offert satisfassent aux normes de qualité en vigueur. 171,172
Les options de soins d'urgence/à court et moyen terme: – Les options de soins d'urgence pour les survivants d'abus
englobent les centres d'accueil, et en dernier recours, les orphelinats, les prisons et les centres de réadaptation. Les
soins d'urgence axés sur une famille d'accueil sont recommandés lorsque cela est possible et sécurisant. Les options
à long terme pour les enfants en dehors du foyer familial comprennent vivre dans la famille élargie, dans des foyers
d'accueil, ou au sein d'un groupe ou établissements de soins spéciaux.173 Les partenaires du PEPFAR peuvent
améliorer les conditions des établissements d’accueil à court terme et à ceux dispensant des soins hors du domicile
à long terme en formant et en soutenant les personnes en charge de l’enfant et en fournissant des fournitures
appropriées. Les partenaires peuvent également soutenir les efforts de passage a échelles les familles d’accueil
d'urgence, la tutelle légale et l'adoption en travaillant avec les gouvernements et les communautés. En outre, ils
peuvent fournir un appui continu aux enfants en situation de placement permanent et/ou les adolescents plus âgés
qui vivent seuls et/ou qui s’occupent de leurs jeunes frères et sœurs.174
Le renforcement du système juridique – Tenir responsables au plan juridique les auteurs de violences et de
VBG contre les enfants peut constituer une source d’encouragement pour les survivants et servir d’effet
dissuasif contre les futurs agresseurs. Les partenaires du PEPFAR peuvent travailler avec des professionnels du
droit, former les intervenant para-juridiques à base communautaires pour porter les affaires devant les
juridictions pénales et civiles à l’encontre des auteurs et ensuite orienter et accompagner les survivants au sein
du système juridique. Les partenaires peuvent également travailler en étroite collaboration avec les systèmes
juridiques traditionnels pour traiter les crimes selon des procédures qui à la fois recherchent la justice et
restaurent l'harmonie au sein des communautés et des familles. Parce que de nombreuses activités pour
répondre à la protection de l'enfance sont prévues par la loi et nécessitent un niveau élevé de compétence
technique, seuls des partenaires munis d’une expertise et d’une solide expérience doivent réaliser de façon
limitée et sélective, les activités en la matière, principalement dans l’optique de renforcer les capacités du
gouvernement à mener à bien de pareilles fonctions.175 De telles ces activités sont viables uniquement
lorsqu'elles sont conduites par des structures gouvernementales, et la réplication dépend souvent de
l’influence de ces structures gouvernementales.
171
Population Council. (2008). Sexualité et Violence basée sur le genre en Afrique: Analyse documentaire. Accessible sur:
http://www.popcouncil.org/pdfs/L’AfriqueSVBG_LitReview.pdf
172
Centre National de l’Amélioration de la Qualité sur la Reponse Différentielle des Services chargés de la Protection de l’Enfant. (nd). Une Analyse documentaire. Accessible
sur: http://tinyurl.com/3kVBGht
173
Département américain de la santé et des services sociaux. (2005). Un rapport adressé au Congrès portant sur l’adoption et d’autres résultats de la permanence des enfants
en famille d’accueil: Cible: les enfants âgés. EAHington, D.C.: Bureau de l’Enfance.
58
Les partenaires du PEPFAR doivent soutenir les soins en institution à long terme (orphelinats) uniquement en
dernier recours et qui incluent des mesures mettent en priorité des solutions durables,176 telles que l'examen
régulier des cas et la transition vers la famille d'accueil.177,178
En outre, les partenaires du PEPFAR doivent faciliter les interventions individuelles uniquement pour les enfants
et les familles nécessitant des interventions secondaires et tertiaires et/ou les familles qui sont en situation de
danger immédiat. Les interventions individuelles doivent être orientées au niveau des objectifs et limitées dans
le temps. Une fois le danger passé, les enfants et les familles doivent être encouragés à rejoindre des activités
de groupe. Les interventions individuelles doivent inclure le traitement des dossiers, les visites à domicile et le
counseling.179 Les partenaires doivent éviter d'instaurer des services de protection de l'enfance parallèle et non
autorisés, par exemple, des services de traitement des dossiers ou de placement en soins, qui doivent être
légalement gérés par le gouvernement.
9.2.3 Protection à base communautaire
Tout au long des activités de prévention et de réponse, les partenaires doivent bâtir sur les structures
communautaires existantes et les renforcer. Dans le même temps, les partenaires doivent être
sensibles à la déconnexion entre les sous-systèmes formels et informels de protection de l’enfance et
en quoi les différences de valeurs, de croyances et d’attentes entre le système formel et les
connaissances et les pratiques communautaire pourraient créer des conflits et faire courir aux
enfants plus de risques. Dans certaines communautés, les interventions formelles qui ne sont pas
sanctionnées, soutenues et menées en coordination avec les dirigeants communautaires peuvent
aboutir à l'isolement, la stigmatisation et, dans certains cas, à l'expulsion de l’enfant et de sa famille.
Au minimum, les partenaires du PEPFAR doivent soutenir les efforts permettant de bâtir une
meilleure collaboration entre les services formels de protection de l'enfance et les soutiens informels.
Il existe une littérature et une expérience de base pour la protection de l’enfance 180 dont les
partenaires doivent s'inspirer de concert avec des experts en protection de l'enfance. Le réseau
communautaire des programmes OEV du PEPFAR constitue une excellente base pour cette activité à
base communautaire de protection de l’enfant mais des efforts doivent être réalisés en s'appuyant
sur les efforts passés et les leçons apprises.
174
Oaks EJ, Fruendlich M. (2004). Le rôle des soins d'urgence en tant que service protection de l'enfance: Résumé des conclusions et des recommandations.
Droits de l'Enfant.
http://www.enfantssrights.org/wp-content/uploads/2008/06/role_of_emergency_care_as_child_welfare_service_sept_2004.pdf
175
Neudorf K, Taylor TM, Thurman TR. (2011). Une Étude de Cas : the Greater Rape Intervention Program. New Orleans: Tulane University.
176
Desmond C, Gow J. (nd). Le rapport coût-efficacité des six modèles de soins et les enfants vulnérables en Afrique du sud. Base de données d’Evaluation.
UNICEF.
177
La conception rigoureuse et la mise en œuvre d'une série d'études du projet d'intervention précoce de Bucarest (BEIP) apporte un soutien important
qui veille à ce que les nourrissons et les jeunes enfants soient placés dans des Garderies en milieu familial plutôt qu'en établissement. On montre que les
nourrissons et les jeunes enfants risquent de subir de graves préjudices (par exemple, ralentissement de la croissance, retards de développement) via la
prise en charge institutionnelle. Bos K, N Fox, Zeanah CH, Nelson CA III. (2009). Effets de la privation psychosociale précoce sur le développement de la
mémoire et des fonctions exécutives. Front. Behavioral. Neuroscience. 3:16, doi: 10.3389/neuro.08.016.2009
178
Ainsworth M, et al. (1999). Affronter le SIDA: Les priorités du public face à une épidémie mondiale. Un Rapport de la Banque mondiale en matière de
recherche sur les politiques. Édition révisée,
1999. EAHington, D.C.: Oxford University Press. Voir le Chapitre 4.
179
Barinbaum R. (2007). La participation des enfants, de la jeunesse et de la famille dans la planification des cas. Information Packet, Centre national de
ressources pour les pratiques basées sur la famille et sur la planification de la permanence, Hunter College School of Social Work. Accessible sur:
http://www.hunter.cuny.edu/socwork/nrcfcpp/downloads/information_packets/child-family-jeunes-involvement.pdf
180
Wessells, M. (2009). Qu'apprenons-nous à propos des mécanismes communautaires de protection de l'enfance. Une analyse interinstitutionnelle des
données
probantes
tirées
du
cadre
humanitaire
et
de
développement.
Rapport
inter-agences.
Accessible
sur: http://www.sfcg.org/programmes/enfants/pdf/Report%20Community%20Based%20Child%20Protection_provisional%20draft.pdf
59
9.2.4 Sauvegarde contre les abus des organisations
La recherche indique que les personnes ayant des antécédents de violence contre les enfants chercheront
souvent à occuper des postes d’autorité dans les Pays ou dans des programmes dont les mesures de protection
sont insuffisantes, ce qui leur permettra d’accéder aux personnes vulnérables. En outre, les projets mal conçus
ou ceux qui n'ont pas fait l'objet d'une évaluation des risques rigoureuse peuvent par inadvertance faire courir
des risques aux enfants déjà vulnérables lorsqu’on demande à ces derniers de participer à des événements sans
encadrement conséquent ou lors de rencontres de clubs scolaires qui se tiennent après les cours et qui
181
Au minimum, l’ensemble des programmes
requièrent que les enfants rejoignent seuls à pied leur domicile.
OEV et les partenaires doivent adopter des politiques de sauvegarde de l'enfance claires et complètes. Les
processus d'élaboration de ces politiques sont peu coûteux, durables, reproductibles et appropriés dans tous
les contextes. Toutefois, les partenaires sont encouragés à travailler avec des experts techniques chevronnés
lors de l'élaboration des politiques afin d’en assurer l’exhaustivité et l’efficacité. Les partenaires sont également
encouragés à collaborer avec des collègues du PEPFAR qui s’occupent du traitement, des soins et des VBG afin
d’assurer que le soutien centrée sur l’enfant est disponible dans les centres de soins pour les victimes de viol.
9.3
Priorisation des interventions recommandées
Le portefeuille OEV vise à élaborer des stratégies appropriées pour prévenir et répondre à la maltraitance,
l'exploitation, la violence et la séparation des familles. Il vise également à assurer les soins à la familiale en
toute sécurité, encourageant et permanente à travers l'utilisation des meilleures pratiques mondiales et des
interventions fondées sur les preuves. Les programmes du PEPFAR doivent accorder la priorité, dans leur
contexte national, à la protection de l'enfance et aux interventions suivantes en matière de VBG :
1) Mettre en œuvre des politiques de sauvegarde de l'enfance
2) Intégrer des activités de protection de l'enfance
3) Appuyer les communautés à prévenir et à répondre aux problèmes de protection de l'enfance
4) Renforcer les liens =entre les systèmes formels et informels de protection des enfants
5)
Renforcer les capacités du gouvernement pour développer et améliorer la réponse en matière de
protection de l'enfance.
181
Protéger l’Enfance. (nd). Toolkit. Accessible sur http://www.keepingenfantssafe.org.uk/toolkit
60
10. PROTECTION JURIDIQUE
10.1 Contexte
La protection juridique dans le cadre des programmes OEV et les stratégies appropriées sont essentielles pour s'assurer
que les enfants soient enregistrés et, en cas d’absence ou du décès des personnes en charge de l’enfant , leurs biens
soient protégés et qu'ils bénéficient de tuteurs convenables. Lorsque l’on fait en sorte que l’enfant accède à ses droits
juridiques fondamentaux, tels que l’acte de naissance et les droits de succession, cette démarche leur permet d'accéder à
d'autres services essentiels et opportunité dont la santé, l'éducation, les services juridiques, et l'emploi légal à l’âge
adulte.
Les données montrent que la déclaration des naissances est essentielle pour veiller à ce que les enfants puissent accéder à
ces services essentiels et opportunités. Beaucoup de personnes qui vivent avec ou qui sont affectées par le VIH/SIDA n'ont
pas accès aux systèmes d'enregistrement des naissances ou ne parviennent pas à revendiquer avec succès leurs droits de
succession. Le VIH/SIDA dissuade physiquement et financièrement les parents malades ou les personnes en charge de
l’enfant d’enregistrer les enfants et d’établir un plan de de succession. En outre, les parents malades redoutent que la
182
Par ailleurs, les mécanismes utilisés pour établir
déclaration provoque la stigmatisation à l'égard de leurs enfants.
l'identité d'un enfant non enregistré (déclarations sous serment par exemple) sont plus difficiles à obtenir lorsque les
183
parents d'un enfant sont décédés.
10.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves
.
Bien que d'importants obstacles empêchent l'enregistrement des naissances et la planification de succession, plusieurs
stratégies ont été reprouvées pour réduire ces obstacles et faciliter l'accès à l'assistance juridique de base.
10.2.1 Améliorer la déclaration des naissances 184
Sensibiliser à l’importance de la déclaration des naissances – Les partenaires du PEPFAR peuvent soutenir les
efforts pour la déclaration en masse des naissances pour en promouvoir les avantages. Ces interventions sont peu
coûteuses et viables, duplicables, adaptées à tous les contextes quel que soit le type d'épidémie, et exigent une
compétence technique limitée. Les partenaires peuvent élaborer et diffuser des messages à la radio, la télévision, au
travers des films et par le biais de groupes ou structures existants (par exemple, les équipes de santé, les organisations de
jeunesse, les institutions religieuses et la police), et collaborer avec les leaders communautaires et les célébrités en vue de
prôner l’enregistrement. Les messages doivent intégrer les langues locales et des illustrations. Les partenaires peuvent
également motivées de façon spéciales les personnes qui déclarent les naissances de leurs enfants dans la période de
temps prescrite, notamment avec des moustiquaires, et soutenir l’accès avec d'autres services, tels que les soins
prénataux, les vaccinations et les services d’éducation.
Soutenir les efforts visant à surmonter les barrières géographiques – Les partenaires du PEPFAR peuvent prendre
en charge des unités mobiles d'enregistrement des naissances et plaider pour la décentralisation de l'enregistrement des
naissances à un niveau très local et pour l'autorisation des agents et chefs des structures locales du gouvernement et des
travailleurs des structures de santé à exercer les fonctions d'enregistrement des naissances.
Plaidoyer pour la réduction des frais - les partenaires du PEPFAR peuvent plaider pour et travailler avec le
gouvernement en vue de réduire ou de supprimer temporairement ou définitivement les frais associés à l'enregistrement
des naissances.
182
Équipe de travail inter-agences sur les enfants affectés par le SIDA. (2008). L'analyse stratégique sur l'enregistrement civil et les Enfants dans le contexte du VIH -SIDA.
Document de travail 5. Accessible sur: http://www.unicef.org/Birth_registration_in_the_context_of_VIH_and_SIDA.pdf
183
Sharp, N. (nd). Consultation technique du forum mondial sur les partenaires des enfants affectés par le VIH -SIDA. Document technique sur l'enregistrement des naissances.
Accessible sur: http://www.ovcsupport.net/s/library.php?ld=662
184
Plan International. (2009). Chaque enfant compte, le droit à l'enregistrement des naissances. Accessible sur:http://plan-international.org/birthregistration/files/count-everychild-2009
61
Faciliter les efforts pour simplifier les enregistrements – les partenaires du PEPFAR peuvent plaider pour la prolongation
des délais d'enregistrement et ainsi permettre à ceux qui habitent loin ou qui attendent trouver un nom à leur enfant sans
avoir à se soumettre aux procédures des déclarations tardives. Les partenaires peuvent également aider à élaborer et à
fournir des manuels et dispenser la formation pour les officiers d'état civil dans le but de réduire les couts élevés liés aux
erreurs de transcription.
Renforcer les capacités du gouvernement et la volonté politique pour la mise en œuvre de meilleurs systèmes
d'enregistrement des naissances - les partenaires du PEPFAR doivent toujours mettre l'accent sur le rôle du gouvernement
en tant que responsable des efforts d'enregistrement des naissances et chercher à renforcer les capacités du
gouvernement à travers chaque activité.
10.2.2 Améliorer la planification de la succession 185
Sensibiliser sur les droits et les inégalités dans les pratiques d'héritage et sur l'importance de la planification de la
succession - Les partenaires du PEPFAR peuvent développer et traduire en langues locales les messages portant sur
l'importance d'assurer la sécurité financière des membres de la famille grâce à la planification de la succession et sur les
dangers de ne manquer de plans. Les partenaires se doivent également lier la planification de la succession avec d'autres
services de base et offrir des sources de motivation provisoire pour la réalisation des plans de succession. Dans la mesure
du possible, ils peuvent organiser des formations ciblées et des campagnes de sensibilisation à l’attention des leaders
communautaires, des policiers, des magistrats et des hommes de loi, qui sont habilités de faire appliquer les plans de
186
succession ou de partager les biens d'une manière qui bénéficient aux femmes et aux enfants.
Soutenir les Personnes en charge de l’enfant afin de désigner des tuteurs potentiels - les partenaires du PEPFAR doivent
soutenir tous les parents et personnes en charge de l’enfant en vue de désigner un tuteur pour s'occuper de l’enfant en
leur absence ou au cas où ils frappés d'incapacité. Cela est particulièrement vrai pour les (mais ne devrait pas se limiter à)
parents et tuteurs infectés par le VIH. Les partenaires du PEPFAR peuvent également offrir une formation aux parents et
tuteurs pour les aider à comprendre et à se préparer à cette responsabilité. On peut insérer cette activité dans le module
187
d’éducation des parents, des groupes de soutien et d'autres services.
Aider les veuves et les orphelins à construire un capital social et obtenir des titres de propriété qui les
prennent en compte- Les partenaires du PEPFAR peuvent encourager les veuves et les orphelins à s'engager davantage dans
des activités communautaires et familiales et rechercher des alliés pour appuyer leurs revendications d'héritage. Ce processus
188
peut commencer avant le décès du chef de ménage et incluent t la recherche pour l’obtention de titre de propriété conjoint.
La formation et le déploiement de para- juristes - les partenaires du PEPFAR peuvent travailler avec des professionnels du
droit afin de recruter et de former des para-juristes communautaires pour fournir l’éducation sur les services juridiques
clés, surveiller les cas d’expropriation de terre et d’héritage, et aider à préparer les documents juridiques permettant de
prévenir ces incidents. Bien que les para- juristes ne soient pas en mesure d'exécuter toutes les fonctions d'un
professionnel du droit, ils peuvent être en mesure d’exercer des fonctions exigeant peu qualification à un coût beaucoup
plus abordable.
Plaider en faveur de lois et/ou de traditions qui permettent aux femmes et aux mineurs d’accéder à la
propriété - dans les pays qui nie le droit à la propriété par la femme, les partenaires du PEPFAR peuvent encourager les
couples mariés à rechercher la co-propriété ou le titre foncier et les biens et travailler avec les représentants juridiques
pour trouver des tuteurs légaux pour les enfants orphelins pour agir comme administrateur provisoire des terres et biens
189
de leurs parents.
185
Schenk K, et al. (2010 Améliorer la vie des enfants vulnérables: Implications des recherches d’Horizons Parmi Orphelins et d’autres enfants touchés par le SIDA. Rapports de
santé publique. 125.
186
GROOTS Kenya Association. Le rôle complémentaire de terres communautaires et les groupes de surveillance de propriété dans la protection des droits fonciers de la femme
au Kenya. Document de politique générale. Accessible sur:
http://web.idrc.ca/uploads/user-S/12850770631GROOTS_Kenya_Policy_Brief_Complementary_Role_of_WDGs1.pdf
187
OVCSupport.net. (nd). Planification de la relève. Accessible sur: http://www.ovcsupport.net/s/index.php?c=28
188
Izumi K, Deshpande C, Larson G, Ragasa C. (nd). Protéger les droits fonciers et les droits de propriété de la femme dans le contexte du SIDA, Module 4, Thématique Note 5.
Accessible sur: http://siteresources.worldbank.org/INTGENAGRLIVSOUBOOK/Resources/L’AfriqueIAP.pdf
189
Petermans Evans R, Day C. (2011). L'héritage, la pauvreté et le VIH / Sida: l’expérience des veuves et des jeunes orphelins chefs de ménages en Tanzanie et en Ouganda.
Centre de recherche sur la pauvreté chronique, Document de travail Nº 185. Accessible sur: http://www.chronicpoverty.org/uploads/publication_files/WP185%20Evans-Day.pdf
62
Comme pour la déclaration des naissances, les partenaires du PEPFAR doivent également chercher à lier la planification de
succession à d'autres services, promouvoir la planification de la succession à travers les campagnes publiques et diffuser
l'information à travers les groupes existant. En outre, les partenaires doivent s'assurer que tous les enfants inscrits dans les
programmes PEPFAR bénéficient un tuteur potentiel. Ces interventions sont peu coûteuses et durables, duplicable,
adaptées à tous les contextes, réalisables, et exigent peu de compétences techniques. Les partenaires peuvent également
organiser des formations et des actions de sensibilisation ciblées en faveur de partenaires clés et à l’attention des tuteurs
légaux.
10.3 Priorisation des interventions recommandées
Le portefeuille OEV vise à développer des stratégies pour assurer les droits légaux fondamentaux, particulièrement
l'enregistrement des naissances et les droits à l'héritage, pour améliorer l'accès aux services essentiels et opportunités à
travers à l'utilisation des meilleures pratiques mondiales et des interventions basées sur les preuves. Les partenaires du
PEPFAR doivent garder présent à l’esprit qu’un grand nombre des enregistrements systématiques de naissances et des
interventions en matière de planification de la succession énumérés ci-dessus nécessitent une expertise technique et un
engagement à grande échelle et à long terme permettant d’améliorer le système d'enregistrement des naissances et le
système juridique élargi du pays et devrait être poursuivie seulement par des partenaires qui peuvent compléter l’appui du
PEPFAR par un financement supplémentaire au-delà de l’existence du projet du PEPFAR. Les partenaires doivent toujours
être sensibles à toute déconnexion entre le système de protection formelle et informelle de l'enfance et les sous-systèmes
juridiques et comment les différences en valeur, croyance et attente entre ces sous-systèmes pourraient créer des
conflits et mettre les enfants plus à risque dans la recherche des droit à l’héritage ou l’ enregistrement de l’identité de
l'enfant.
Les programmes du PEPFAR doivent accorder la priorité, selon leur contexte national et les populations cibles, aux
interventions suivantes en matière de protection juridique:
1) Sensibiliser à l'enregistrement des naissances et à la planification de la succession
2) L i e r l'enregistrement des naissances et la planification de la succession avec les autres services essentiels
3) Améliorer les systèmes étatiques d'enregistrement des naissances et les mécanismes juridiques en vue de faire
respecter des lois successorales justes et équitables et la tutelle.
63
11. RENFORCER LES CAPACITES ET LES SYSTEMES EN VUE DE L’APPROPRIATION
NATIONALE
11.1
Contexte
Pour assurer une forte appropriation au niveau du pays et la disponibilité de services de bonne qualité, le PEPFAR doit
agir sur la pérennité et les capacités à tous les niveaux de la société. Tous les chapitres ci-dessus traitant les efforts
spécifiques et techniques doivent être mis en œuvre en prenant en compte les approches de renforcement des capacités
et de renforcement du systémique. Le PEPFAR est dans le processus de développer un cadre de renforcement des
capacités étendu et flexible. Ce cadre définit le «renforcement des capacités» comme un processus fondé sur des
preuves permettant de renforcer les capacités des individus, des organisations et des systèmes pour exécuter des
fonctions essentielles, efficace, efficiente et pérenne, et de continuer à améliorer et à se développer avec le temps.
Dans le cadre des services OEV, le «renforcement des capacités» équivaut au renforcement du système des services
sociaux, y compris les capacités techniques et opérationnelles des acteurs individuels et des structures. Alors que les autres
chapitres de ce guide soulignent des stratégies pour améliorer les capacités techniques, le présent chapitre donne un
aperçu des stratégies permettant de renforcer les systèmes et celui des capacités opérationnelles des acteurs du système.
Pour les définitions des principaux termes et concepts, voir l’ANNEXE A.
Le but du système de service social OEV peut être compris comme l’action de veiller au bien-être et à la protection des
enfants affectés par le VIH/SIDA. Assurer le bien-être fait allusion la réduction de la pauvreté (protection sociale) et à la
facilitation de l'accès aux services essentiels. Et la protection réfère à prévenir et à la répondre aux mauvais traitements, à
l'exploitation, la négligence et la séparation des familles.
Système de Service Social OEV:
Veiller au bien-être et à la protection des enfants et aux autres population vulnérables
Système de Protection Sociale (bien-être)
Réduire la pauvreté et la vulnérabilité
Système de Protection de l’enfance
Protéger les enfants contre les mauvais traitements, la
négligence, l’exploitation, et ’autres formes de violence.
Les systèmes de services sociaux disposent de composantes formelles et informelles, qui peuvent ne pas toujours se liés ou
coordonnés. Dans certains pays, la coordination entre éléments les plus « formel du système national ou sous la direction
du gouvernement» (par exemple : les lois, les politiques, les finances, la main-d'œuvre, etc.) et les plus «informelle»
(appelée souvent «famille endogène et pratiques communautaires») est compliquée par les différences au niveau de
valeurs, des croyances et des attentes.
A chaque niveau du système de service social (tant au niveau des formelles et informelles), la famille, la communauté, le
gouvernement et les acteurs de la société civile jouent des rôles de premier plan car ce sont eux qui façonnent l’image et le
190
Voir la section 2 pour de plus amples explications concernant ces rôles à l’intérieur du
fonctionnement du système.
système. Etant donné que les stratégies de renforcement des capacités de la famille sont traite tout au long de ce guide,
cette section portera sur le renforcement des capacités du gouvernement (principalement les ministères en charge des
affaires sociales), de la société civile et des acteurs de la communauté.
190 Wulczyn F, Daro D, Fluke J, Feldman S, Glodek C, Lifanda, K (2010) Adapter une approche systémique à la protection de l'enfance: Concepts et Considérations principales,
UNICEF
64
Les fonctions d'un système de service social sont les suivants:
• Un leadership et une gouvernance forts
• Un personnel performante
• Un financement adéquat
• La gestion efficace de l'information et des systèmes de redevabilité
• Une coordination efficace et des mécanismes de mise en réseau
• De bons modèles et mécanismes d’offre de service
À ce stade, la collecte de données pour soutenir le renforcement des capacités peut s’avérer difficile car la détermination
de la causalité à partir des actions de renforcement des systèmes et des capacités jusqu’à l’aboutissement de résultats en
faveur des enfants n'est en général pas une courbe linéaire ou une action directe. Toutefois, le renforcement des systèmes
et le renforcement des capacités constituent des étapes logiques reconnues pour construire un processus et réponses
durable pour les enfants conduit par le pays. Des études de cas et des recherches isolées indiquent que les investissements
dans les principales composantes de base permettront l’obtention de systèmes plus efficaces. A titre d’exemple, les
récentes cartographie du systèmes de cartographie et l’évaluations des capacités effectuées au Kenya ont conduit à
l’augmentation des financements publics pour le renforcement système et une expansion spectaculaire de l'effectif du
personnel des services sociaux publics. Dans plusieurs pays, une plus importante et mieux répartition du personnel social
avec une charge de travail moindre, permet aux travailleurs de répondre plus rapidement et efficacement aux
191
préoccupations liées à la protection. Une récente analyse technique présentant un nouveau cadre de renforcement des
capacités organisationnelles a fait remarquer que «les gouvernements, les donateurs et les ONG ont réalisé d'importants
investissements en matière de renforcement des capacités, mais le terme est souvent vaguement défini et
192
opérationnalisé; et son impact est difficile à mesurer. » Dans le même temps, l’analyse technique fait ressortir que
l'appui au renforcement des capacités continue de connaitre de l’ampleur vu que l'importance de ces efforts est de plus en
193
plus reconnue.
11.2
Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves
La force d'un système dépend de sa capacité à s'exécuter ses fonctions, qui, en retour, est influencée par la capacité et
l'interaction qui existent entre les acteurs à travers les niveaux du système et de à travers ses composantes formelles et
informelles. Le coût de ces stratégies peut varier considérablement en fonction de leur intensité. Il est possible d'effectuer
un renforcement important des capacités à un coût relativement bas, mais une approche globale de renforcement des
capacités peut être coûteuse et nécessiter un travail considérable. Si elles sont bien élaborées, les stratégies de
194
renforcement des capacités peuvent s’avérer hautement viables.
En prenant des mesures de renforcement des capacités formelles, telles que l'élaboration de politiques nationales et
organisationnelles, les standards, les guides, et les règlements juridiques (y compris les standard de qualité OEV), les
partenaires du PEPFAR doivent engager les principales parties prenantes. Au même moment, les partenaires doivent
éviter de détacher un personnel auprès des organisations sans des plans claires de retrait de ce personnel ou de transfert
des coûts. Ils doivent également éviter de financer les coûts récurrents (par exemple : les coûts d'équipement récurrents)
ou des lignes budgétaires stratégiques au sein des institutions gouvernementales, et éviter de fournir des équipements ou
195
En outre, les
infrastructures que l’on ne peut pas entretenir à moins d'avoir un plan de gestion et d’entretien clair.
partenaires doivent continuer d’octroyer des bourses de formation à un niveau minimum. Les partenaires doivent plutôt
investir dans le renforcement des capacités des institutions de formation, et des individus et des ménages afin qu’ils
financent leurs propres études.
11.2.1 Bâtir un leadership et une gouvernance forts
Au minimum, les partenaires du PEPFAR doivent s'engager dans des stratégies visant à améliorer le leadership et la
gouvernance des ministères en charge du service social, des Organisations de la Société Civile et des communautés.
L'engagement dans ces activités établira une fondation pour les activités de renforcement des capacités dans d’autres
domaines.
191
L'Association Nationale des Travailleurs Sociaux de la Fondation - Social Work Policy Institute. (2010). Nombre élevé de cas: Quelle incidence sur la santé et les services
sociaux? Résumé de recherche. Accessible sur: http://www.socialworkpolicy.org/wp-content/uploads/2010/02/r2p-cw-caseload-swpi-1-10.pdf
192
SIDATAR 2. (2011). Organisation-cadre de renforcement des capacités: Une fondation pour des organismes, des réseaux et des programmes de lutte contre le VIH/SIDA plus
solides, plus durables. Résumé technique Nº 2.
193
La Banque Mondiale. (2009). Cadre de résultats du développement des capacités - une approche stratégique et axée sur les résultats pour le développement des capacités.
194
Sklaw K. (2012). Communication. Réunion des partenaires du PEPFAR http://www.socialworkpolicy.org/wp-content/uploads/2010/02/r2p-cw-caseload-swpi-1-10.pdf
195
PEPFAR COP Guidance. 2012.
65
Au niveau du gouvernement - les ministères en charge du service social ont besoins d’une directions fortes qui lui permet
e communiquer les objectifs claires du ministère et d’organiser des processus pour convenir de plans stratégiques et
réglementaires. Le leadership a besoin de processus lui permettant d’engager les parties prenantes dans la prise de
décision et d’une structure organisationnelle solide qui détermine clairement les responsabilités et les voies de
196
communication entre les différents services.
Au niveau de la société civile/des ONG - les ONG fortes, bien gérées et réactives ont besoin de conseils d'administration et
de vision et d’énoncé de mission clairs. Elles doivent aussi disposer de plans stratégiques cohérents, de processus de
planification participative et d’une structure organisationnelle claire et fonctionnelle ainsi que des politiques
administratives.
Au niveau communautaire – Les structures communautaires leader doivent s’organiser autour d'objectifs communautaires
communs et impliquer les représentants d'un large éventail d’administrés, y compris une représentation équitables des
197, 198
couches les plus vulnérables de la population, tels que les femmes et les jeunes.
Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR pour soutenir le leadership et la gouvernance :
• Aider à effectuer des exercices de cartographie de protection de l'enfant afin de mieux comprendre les préoccupations
en matière de protection et la capacité des différents acteurs à y faire face.
• Soutenir les énoncés de mission, vision et les objectifs de la communauté
• Remettre en cause de manière respectueuse les systèmes de croyances et de valeurs qui accompagnent les pratiques
culturelles néfastes
• Faciliter la planification stratégique afin d’éclairer les plans d'action
• Appuyer le renforcement des capacités des instances dirigeantes, des responsables gouvernementaux et des dirigeants
communautaires.
• Aider à l'élaboration et/ou l’examen des politiques techniques et opérationnelles, les normes de pratique, l'orientation
des programmes et les normes juridiques, y compris les normes de qualité en faveur des OEV
• Renforcer les lignes de communication et les canaux de rétroaction
• Faciliter les processus de planification participative
11.2.2 Bâtir un personnel social très performant
Comme deuxième priorité, les partenaires OEV doivent adopter des stratégies visant à renforcer les ressources humaines
du secteur social employés par le gouvernement, les ONG et la communauté. La plupart des services dans ce secteur sont
des ressources humaines lourdes qui requièrent un nombre de professionnels et para professionnel hautement qualifiés.
Au niveau du gouvernement – Les ministères en charge du service social ont besoin de données à jour sur les ressources
humaines, de descriptions de poste claires et de plans de recrutement qui inclut des mécanismes de recrutement et de
déploiement. Ils doivent également avoir une bonne compréhension des compétences et des qualifications du personnel
et aux possibilités l'accès aux formations dans cadre du développement professionnel. En outre, une ressource humaine
forte exige une grille salariale compétitive et motivante, une bonne supervision, des codes de conduite professionnel clairs,
des mécanismes certification et des associations professionnelles.
Au niveau de la société civile/des ONG – Les plans et les politiques de ressources humaines doivent au moins tenir compte
des normes établies pour le personnel sociale du gouvernement. En outre, les ONG doivent avoir des mécanismes
permettant la gestion des bénévoles non rémunérés.
Au niveau communautaire – Chaque membre d'une communauté devrait avoir un rôle qui complète ses capacités et ses
d’intérêt et qui est bien compris des autres. Les leaders et les membres des communautés et doivent être capable
d'identifier des personnes pour combler les lacunes liées aux capacités et de leur apporter le soutien nécessaire pour bien
s’acquitter de leur tâche. Les communautés doivent également trouver des moyens de récompenser les membres pour
199
leurs contributions.
196
Thérapie par le jeu en Afrique et le Training Resources Group. 2012.
197
Zaharah H, DaudSilong, A. (2008). Leadership Féminin et le développement communautaire. Revue européenne de Recherche scientifique. 23 (3), 361-372.
Accessible sur: http://www.eurojournals.com/ejsr_23_3_02.pdf
198
House RJ, Hanges PJ, Ruiz-Quintanilla SA, Dorfman PW, Javidan M, Dickson M, et. Al. (nd). Influences culturelles sur le Leadership et les Organismes: Project Globe.
Accessible sur http://t-bird.edu/wwwfiles/sites/globe/pdf/process.pdf.
199
Société financière internationale (SFI) Division de l’environnement. (2000). Investir dans les ressources humaines: Soutenir la communauté à travers des pratiques
commerciales améliorées: Un Guide de ressources pour l'organisation du développement communautaire des entreprises. EAHington, D.C.: SFI. Accessible
sur: http://www.SFI.org/SFIext/enviro.nsf/AttachmentsByTitle/p_comdev/$FILE/CommunityGuide.pdf
66
Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR afin d’appuyer les ressources humaines du secteur social à
chacun de ces niveaux comprend à:
• Travailler avec les ministères et les ONG pour e évaluer de capacités et de développer des systèmes d’information sur les
ressources humaines et des plans de recrutement et de déploiement.
• Former et coacher les superviseurs et développer des outils et des ressources d'amélioration des performances
• Travailler avec les communautés ; ils peuvent faire des es évaluations régulières des rôle et responsabilités des membres
de la communauté.
• Mettre en place des systèmes pour soutenir aux bénévoles
• Encourager les membres de la communauté à fournir des feed-back franc et constructifs sur les performances des
agents de l’état, du personnel des ONG et d'autres membres de la communauté
11.2.3 Mobiliser le financement approprié
Les partenaires OEV doivent appuyer des stratégies visant à améliorer le financement. Il s'agit du troisième domaine d’appui
opérationnel le plus sollicité ; et a des implications pour d'autres fonctions.
Au niveau du gouvernement – Les Ministères en charge du services sociaux doivent connaitre les coûts financiers et les
bénéfices des services et persuader le ministère des finances et d’autres bailleurs de fonds d’allouer les financements
nécessaires. Les ministères devraient avoir des systèmes de gestion financière complets et efficaces. Si cela est pertinent, les
organisations doivent avoir des politiques et procédures claires de gestion de subventions et de contrats, y compris les
politiques et les directives pour fournir des supervisions et appui régulier aux bénéficiaires des subventions et des contrats.
Au niveau de la société civile/des ONG – Les ONG dévoient avoir des plans de développement d'affaire bien définis et
idéalement de multiples de sources de financement. Comme les ministères en charge du service social, les ONG devraient
avoir systèmes de gestion financière complets, à jour, bien compréhensibles et bien documentés.
Au niveau communautaire – Les communautés doivent appuyer une économie diversifiée avec une gamme d'activités qui
ont des rythme de réussite et de déclin différents dans le temps. Au fur et à mesure que l'économie s'améliore, la
communauté entière pourra en bénéficier grâce à l'augmentation des recettes fiscales, des dons provenant des membres
de la communauté. La dépendance excessive de l'agriculture ou d’une industrie particulière, comme l'exploitation minière,
peut rendre une communauté vulnérable aux changements climatiques et des marchés extérieurs.
Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR afin d’appuyer le financement à chacun de ces niveaux
incluent:
Travailler avec les ministères en charge de services sociaux et les communautés en vue de faire des analyses de coûts et
de formuler des demandes de budgétaires auprès du ministère des finances (ou, pour les fonds des collectivités, du district
et de l’administration locale)
Aider les ministères, les ONG et les communautés à élaborer des plans d’affaire, écrire des propositions de projet aux
bailleurs de fonds, et établir des partenariats public-privé
Former les comptables des ministères et des ONG et à d’autres personnel chargé du budget afin de mieux les dépenses
et d’améliorer les estimations de coûts et les mécanismes de gestion des subventions et des contrats
Encourager les membres de la communauté à fournir le soutien ou faire des dons en nature aux familles vulnérables
11.2.4 Instaurer des systèmes de gestion de l'information et de redevabilité efficaces
Les partenaires OEV doivent aussi renforcer mécanismes de gestion de l'information et de redevabilité. Une grande partie
des données générées par les systèmes d'information sert à soutenir d'autres fonctions. Les améliorations en matière de
collecte, analyse et diffusion de données, contribueront à l'amélioration d'autres domaines clés.
Au niveau du gouvernement – Les ministères en charge du service social doivent disposer de systèmes robustes pour
générer des données précises du service social aussi bien pour la coordination des données pertinentes avec d'autres
ministères (par exemple, les statistiques en matière d'éducation, l’enregistrement des naissances et des décès, les affaires
criminelles impliquant des enfants, les données de santé, etc.) Cette information aide à identifier les tendances en matière
de protection de l’enfance et d'estimer l'impact des programmes du service social. Cette donnée peut également être
67
utilisée à l’amélioration des politiques existantes, des plans et des lois en vigueur.
Au niveau de la société civile/des ONG – Les ONG doivent disposer de systèmes assurant la mise à jour des données sur les
activités du programme pour informer sur le suivi, les ajustements de programmes, la planification, et les progrès, et en
vue de partager et de vérifier les données avec les partenaires et les clients approprie. Les systèmes de suivi/ évaluation (S
& E) doivent documenter à la fois les données quantitatives et qualitatives et faciliter la collecte des leçons apprises et des
meilleures pratiques.
Au niveau communautaire – Les communautés peuvent être de précieuses sources de données et doivent disposer d’un
bon système pour suivre leur progrès relativement à l’atteinte des objectifs communautaires. Ils peuvent également
utiliser des données pour responsabiliser les leaders communautaires et les fournisseurs de services de la mauvaise
performance.
Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR afin d’appuyer les systèmes de gestion de l’information et
de redevabilité à chacune de ces niveau incluent:
• Conseiller et aider à créer ou à renforcer les plans, les systèmes, plan de S&E et les bases de données nationaux
• Aider les agences gouvernementales et les ONG à déterminer des attentes réalistes de performance et résoudre les
lacunes observées.
• Lancer ou soutenir les ministères à lancer des projets recherche et des évaluations indépendants et diffuser les
résultats de recherches et les leçons apprises à travers des canaux appropriés.
• Animer des groupes de discussion à base communautaire pour vérifier les données, identifier les nouvelles questions
de recherche, lancer des actions de recherche et utiliser les données ainsi obtenues pour faire des plaidoyer de
changements.
11.2.5 Bâtir des mécanismes solides de coordination et de réseautage
Les partenaires OEV devraient également soutenir la coordination et la mise en réseau. De plusieurs manières, ces
fonctions peuvent se produire spontanément, mais la coordination peut également exiger un certain niveau d'intervention.
Au niveau du gouvernement – Les ministères en charge du service social doivent disposer d'informations complètes sur
tous les acteurs qui interviennent dans le domaine. Dans de nombreux cas, le gouvernement est le seul acteur doté du
mandat de planifier des initiatives sectorielles sur plusieurs années; d’orienter les prestataires de services vers les zones
géographiques et les domaines techniques qui requièrent leur appui, et d'autoriser les activités des acteurs non
gouvernementaux. Le cas échéant, ils doivent disposer d’accords de collaboration, de mécanismes de relation régulière
200
avec les acteurs clés, et nouer des contacts solides avec d'autres ministères et directions de l'État.
Au niveau de la société civile/des ONG : Les ONG doivent également disposer d’informations sur les acteurs du service
social, notamment ceux qui interviennent dans la même zone géographique et domaine technique. Elles doivent
également avoir des accords de collaboration, des mécanismes d’engagement avec les intervenant clés et des processus
pour la référence les clients vers les services et s'assurer que les services respectent dont ils bénéficient les normes de
qualité.
Au niveau communautaire – Les membres de la communauté doivent avoir une claire connaissance de leurs rôles,
responsabilités et relations les uns avec les autres. Ils doivent savoir où s'adresser pour obtenir des services et soutiens
spécifiques, comment y accéder, et comment apporter le soutien aux autres membres de la communauté.
Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR afin d’appuyer la coordination et le réseautage incluent :
•
•
•
•
•
Aider à identifier les services et les soutiens existants au sein d'un pays ou d'une région et de développer ou de
renforcer les répertoires de services et les mécanismes de référence.
Négocier des protocoles d'accord et organiser régulièrement des réunions avec les principaux partenaires clés
Effectuer des évaluations communautaires afin d'identifier et de mieux cerner les ressources et les besoins des familles
vulnérables dans les communautés spécifiques.
•
200
Mendizabal E. (2008). Financement des réseaux: Dix principes. Overseas Development Institute. Accessible sur: http://www.odi.org.uk/opinion/docs/1734.pdf
Aider à établir des relations communautaires plus solides et si nécessaire, créer ou renforcer les comités
Communautaires centrés sur l’enfant.
Aider les communautés à établir des relations avec d'autres communautés, ONG et acteurs gouvernementaux afin
d'élargir leurs sources de soutien et de protection en prévision des chocs à l’avenir
68
•
Mettre en rapport les composantes formelles et informelles du système de service social
11.3
Priorisation des interventions recommandées
Le portefeuille OEV vise à renforcer le système du service social et les capacités opérationnelles des partenaires par le biais
des meilleures pratiques mondiales et des interventions fondées sur les preuves. Les programmes PEPFAR doivent accorder
la priorité, au sein de leur contexte de leur pays, aux interventions suivantes de renforcement des capacités et de systèmes:
1)
2)
3)
4)
5)
Instaurer un leadership et une gouvernance forts
Renforcer l'effectif des services sociaux
Améliorer le financement des systèmes du service social
Renforcer les mécanismes de gestion de l'information et de redevabilité
Soutenir la coordination et la mise en réseau au sein du système du service social
69
12. LES QUESTIONS CRITIQUES DANS LE SUIVI ET EVALUATION DES
PROGRAMMES OEV
De solides systèmes de S& E constituent une base essentielle à l'amélioration de l'efficacité des programmes OEV. Le suivi
de la qualité (suivi de routine des intrants, des activités et des produits) et l'évaluation (utilisation de données pour évaluer
l'efficacité, la pertinence et l'impact de l’atteinte des objectifs du programme) donnent des preuves et des informations
essentielles pour la planification stratégique, l'amélioration du programme, la crédibilité des fonds, et des efforts ainsi
que les plaidoyers ..
Cette section clarifie quelques-unes des questions importantes pour le suivi/évaluation des programmes OEV du PEFPAR.
On y attire l'attention sur les leçons apprises relatives au S & E depuis les premières années de mise en œuvre du PEPFAR
et met l’accent sur les domaines qui nécessitent une amélioration, en s'appuyant fortement sur l'analyse récente des
201
évaluations des programmes clés du PEFPAR.
12.1- Améliorer la qualité des systèmes de S&E OEV
La figure 7 représente les 12 composantes d'un
système de S & E national proposé par l’ONUSIDA et
illustre à travers un graphique l'objectif central et
primaire d'un système de S & E – à savoir, utiliser les
données en vue d’une prise de décisions efficaces..
L'anneau central se focalise sur les mécanismes par
lesquels les données sont recueillies, vérifiées et
analysées tandis que le cercle extérieur représente la
planification et les ressources humaines nécessaires
202
pour appuyer la collecte et l’utilisation des données.
Bien que chacune de ces composantes soit importante
dans un système de S & E pleinement fonctionnel,
,cette section se focalisera sur quelques-unes de ces
composantes qui sont particulièrement essentielles.
Pour l’amélioration de la qualité des systèmes de S & E
OEV
Figure7: cadre organisationnel d’un système de suivi
évaluation national fonctionnel en matière de VIH-
(1. Structures organisationnelles du S&E 2.Ressources humaines du S&E 3.Partenariats du S&E 4. Plan
de S&E 5. Plan d’action budgétisé du S&E 6. Plaidoyers, communication et culture en matière de
S&E 7. Suivi de routine des programmes 8. Etudes et surveillance 9. Bases de données du S&E
10.Supervision et audit des données 11. Evaluation et recherches ; 12. Diffusion et utilisation des
données)
_____________________________________
201
Sherr L, Zoll, M. (2011). Évaluation des OEV au PEPFAR: Comment réussir à bien faire? Elaboré pour le EFPAR à travers l'USAID par le Global Health Technical Assistance
Project.
202
UNSIDA. (2009). 12 Composantes Suivi/évaluation: Evaluation des Système; Directives pour appuyer les activités d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi. Accessible
sur: http://www.unSIDA.org/en/media/unSIDA/contentassets/documents/document/2010/1_MERG_Assessment_12_Components_ME_System.pdf.
70
•
•
•
•
•
Allouer des fonds suffisants : Les programmes OEV manquent souvent d’évaluations rigoureuses et, quelque fois de
suivi et de systèmes de vérification des données adéquats, en partie dus à un manque de fonds alloués à ce domaine.
Pour combler ce déficit, il est conseillé aux programmes d’allouer au moins 10 pour cent du budget de leur
programme pour assurer des fonds suffisants aux activités du suivi évaluation.
Lien avec les Systèmes de S&E nationaux: Toutes les activités de S&E du PEPFAR doivent s’aligner sur les
mécanismes nationaux de S&E afin d’appuyer une prise en charge et un système de suivi efficaces. Les agences
d'exécution et leurs partenaires doivent harmoniser les indicateurs de programme et les systèmes de rapportage
avec le Système national d’information et de gestion (SIG) sur la réponse en faveur des OEV et sont invités à
appuyer l'opérationnalisation du SIG des OEV aux niveaux local, régional et national. Les données sur
l’enregistrement et la gestion des cas des ménages OEV sont mieux coordonnés par les ministères d’état chargés des
orphelins et des enfants vulnérables. La coordination de l’orientation, les prestations de services et le suivi auprès
des autres ministères concernés (santé, justice et éducation, par exemple) sont également essentielles.
Utilisez des experts de S&E sur le terrain: Bien qu'il soit important d'avoir du personnel de S&E au sein des
partenaires d'exécution, la complexité des programmes en faveur des OEV et de l’évolution de la situation du suivi,
de l’évaluation, de l’établissement des rapports et de l’apprentissage (ERA) exigent des niveaux de compétences
avérées. Les programmes sont donc invités à engager des experts professionnels, surtout en s'appuyant sur des
universités ou des établissements de recherche, afin de concevoir des systèmes de S&E et réaliser des évaluations de
programme tout en faisant recours en général au personnel interne de S&E pour le suivi, le reporting, et faciliter
l'utilisation de données permettant la prise de décision.
Développer les capacités de S&E: En s’appuyant sur les évaluations de la communauté, les ONG et les capacités de
l’Etat en matière de S&E, les agences d'exécution doivent promouvoir le développement de capacités en matière
d’établissement de rapports et d’apprentissage. Le renforcement des capacités peut porter sur des programmes
systématiques de surveillance et d’établissement de rapports, d’évaluation de la qualité des données, de boucles de
rétroaction au niveau des ménages et de la communauté, et l’utilisation des données en vue de la prise de décision,
ce qui aura pour incidence l’accroissement des compétences en S&E et en leadership au sein des institutions et des
organismes à tous les niveaux.
Promouvoir l’évaluation et l'amélioration de la qualité: Promouvoir l’instauration, l'adoption et la mise en œuvre de
normes nationales en matière d’OEV dans le cadre de la délivrance de services et afin que le programme de S&E
puisse servir à améliorer la qualité des programmes en faveur des OEV. Accompagner les gouvernements et les ONG
à procéder à l'évaluation et l’amélioration de la qualité. Cette démarche aura pour conséquence d’améliorer
également la qualité des services.
12.2
Améliorer les programmes d’évaluation
Les évaluations de programmes bien conçus sont nécessaires pour confirmer que les programmes OEV atteignent les
résultats escomptés et que ces résultats peuvent être associés aux interventions. Les données d'évaluation
permettent également de mieux comprendre les répercussions desdites interventions. L’ensemble des règles
d’évaluation des programmes a évolué avec une attention à multiple facettes sur la méthodologie afin de maximiser
la fiabilité avec laquelle les résultats peuvent être associés aux interventions. Des preuves solides avec une véritable
203
signification statistique nécessitent une solide conception . Bon nombre des éléments nécessaires à l'amélioration
des systèmes de S&E, tels que des financements suffisants et le recours à des experts externes en S&E, sont
également importants pour l’amélioration des évaluations des programmes. D’autres possibilités permettant
d’améliorer les évaluations des programmes sont les suivants:
Baser la conception de l'évaluation sur une théorie: l'évaluation basée sur la théorie est fondée sur repose sur la
présentation minutieuse du modèle de programme et sur l'utilisation de ce modèle comme cadre de référence pour
l’évaluation. En définissant les facteurs déterminants ou les facteurs de causalité qui s’avèrent importants pour
l’obtention de la réussite, et comment ils pourraient interagir, l’on peut alors décider des éléments à suivre et à
évaluer, de voir à quel point ils sont en fait pris en charge. Un défaut de conception basée sur la théorie peut conduire
à des conclusions invalides telles que faire équivaloir la participation à la connaissance et la connaissance à
comportement.
Développer les plans de S&E en tandem avec les plans du programme: idéalement, les plans et conceptions
de S&E sont élaborés en rapport avec la conception et des programmes et des plans . Une fois que les buts et objectifs du
programme sont déterminés, on doit choisir des indicateurs qui reflètent et mesurent les résultats escomptés. Les données de base
et les groupes de comparaison doivent être mis sur pied avant la mise en œuvre du programme.
__________________203
Sherr and Zoll. 2011.
71
Qualitatif et/ou quantitatif : Lorsqu'on s’en sert avec rigueur, les méthodes qualitatives donnent un aperçu
descriptif des résultats, des problématiques, des concepts et des expériences du programme. Cette approche peut
impulser la théorie, la compréhension et l'explication ; celle-ci donne du poids et de la crédibilité lorsqu’elle est bien
menée. Une méthodologie qualitative de mauvaise qualité (par exemple, de simples citations émanant des
bénéficiaires et des descriptions de programmes) ne saurait se substituer à une méthodologie qualitative rigoureuse
et fournit une vue limitées. Les études descriptives sans méthodologie ou avec une méthodologie médiocre apporte
204
très peu de preuve. Des méthodes quantitatives rigoureusement conçues sont nécessaires pour comprendre
l'impact et démontrer la relation de cause à effet de la mise en œuvre du programme. Souvent, une combinaison de
méthodes qualitatives et quantitatives bien conçues fournit une compréhension maximale des effets d'un
programme.
Choix des indicateurs: Les indicateurs servent à recueillir des données et mesurer le degré de changement. La
première étape qui permet de déterminer le choix des indicateurs, et donc l'information à recueillir, consiste à clarifier
quelles données sont nécessaires, par quel acteur et dans quel but. La plupart des indicateurs sont utilisés pour le suivi
des programmes tandis que peu d'indicateurs sont en général utilisés pour l'évaluation (voir la figure 8). Les
indicateurs standards nationaux et internationaux doivent être choisie quand cela est possible. Les indicateurs doivent
être bien validés, de bonne qualité et sensible à un certain nombre de variables, telles que les biais culturels, le biais
de test-re-test et l'applicabilité de la situation. Pris séparément, les indicateurs doivent être valides, crédibles, précis,
fiables et inscrit dans le temps. Mis ensemble, les indicateurs doivent présenter une image claire de ce qui est en
cours de réalisation et la comment les objectifs sont atteints. Idéalement, la conception de programmes, y compris les
buts, les objectifs et les activités, doivent être déterminés en premier lieu, puis on pourra choisir les indicateurs
correspondants. Par exemple, si un programme OEV doit se jumeler avec un programme de PTME, il s’agira d’une
décision stratégique qui ne reposera pas sur le choix des indicateurs.
EVALUATION &
PLANIFICATION
RESSOURCE
D'INTRANT
ACTIVITES
RENDEMENT
RESULTATS
IMPACT
EFFETS IMMEDIATS
EFFETS IMMEDIATS
EFFETS IMMEDIATS
EFFETS IMMEDIATS
ANALYSE
SITUATIONNELLE
ANALYSE DE LA
REPONSE
BESOINS DES PARTIES
PRENANTES
ANALYSE DES
RESSOURCES
PLANS DE
COLLABORATION
PERSONNEL
FORMATIONS
FONDS
SERVICES
STATUT ECONOMIQUE
DES MENAGES
ETAT NUTRITIONNEL
MATÉRIELS
EDUCATIION
# TRAVAILLEURS
SOCIAUX FORMES
# FAMILLES PRISES EN
CHARGE
# ENFANTS SERVIS
SYSTEMES NATIONAUX
SOLIDES
INFECTIONS
PEDIATRQUES
SURVIE MATERNELLE
STRUCTURES
APPUI MATÉRIEL
UTILISATION DES
SERVICES
FOURNITURES
INTERVENTIONS
# ORGANISATIONS
COMMUNAUTAIRES
FORMEES
DEVELOPPEMENT
DU PROGRAMME
LA PLUPART DES
INDICATEURS
DONNEES BASEES SUR LE PROGRAMME
INCRIPTION A L’ECOLE
RETOMBEES DE
L’EDUCATIONS
IMPACT ECONOMIQUE
QUELQUES
MOINS D’INDICATEURS
INDICATEURS
DONNEES BIOLOGIQUES, COMPORTEMENTALES & SOCIALES
BASEES SUR LA POPULATION
Source: Adapté de Rugg et al ; Avancées mondiales en matière de suivi/évaluation du VIH/SIDA: Nouvelles Orientations
d’évaluation, Wiley Periodicals, Hoboken, NJ, 2004. Source d'adaptation: Preuves à l’appui de l'impact, l’UNICEF, 2011.
Figure 8: Evolution du Suivi/Evaluation
•
Indicateurs de la prochaine génération (NGIs) - Les NGI du PEFPAR sont principalement des indicateurs de
résultat (par exemple, C.1.1.D Care Umbrella) et, bien que nécessaires pour la redevabilité générale, ces indicateurs ne
sont pas suffisants pour le S&E des programmes OEV. Le désir de contribuer à cet indicateur ne doit pas conduire à la
conception ou la mise en œuvre du programme. L'indicateur est simplement le reflet quantitatif des efforts déployés
dans le cadre du programme.
204
Ibid
72
• Se focaliser sur les résultats liés aux enfants et aux ménages - Les indicateurs de résultats pour l’enfant et le
ménage (qui mesurent les résultats) sont indispensables pour évaluer si les programmes améliorent de façon
mesurable le bien-être de l’enfant. En plus des indicateurs de la NGI OEV du PEPFAR (par exemple, C.1.1.D Care
Umbrella), les plans S&E doivent comprendre des indicateurs de résultats relatifs à l’enfant et au ménage (exemples
205
ci-dessous ). Dans le but de standardiser ces indicateurs, le Groupe de Travail technique OEV du PEPFAR œuvre à
206
l'élaboration d’«indicateurs de base pour l'évaluation des programmes OEV» comprenant des indicateurs essentiels
sur le bien-être de l'enfant et des ménages.
• Conception rigoureuse: les conceptions de programmes d’évaluation rigoureuse sont essentielles pour déterminer
l'efficacité d’un programme. Pour garantir une qualité supérieure des évaluations de projets complexes OEV, les
agences d'exécution sont invitées à recruter des évaluateurs indépendants hautement qualifiés dans le cadre de
programmes OEV. La conformité avec les politiques d'évaluation de la source de financement (par exemple, le
Département d'État, l'USAID, ou le CDC) doivent être également respectée. Les modèles de conception varient en
fonction de la force de l'attribution. Les études randomisées contrôlées (ERC) sont considérées dans la communauté
scientifique comme l’exemple idéal d’intervention pour attribuer les liens de causalité a des résultats efficaces. Le rôle
207
et de nouveaux
des ERC dans les programmes complexes et les paramètres appliqués sont sujet à certains débats
208
moyens d’adaptation de bonsstandards liées à des scénarios d’évaluation difficiles qui sont en cours d'élaboration.
Lorsque les ECR ne sont pas utilisées pas les ECR ou ne sont pas possible, on peut recourir à d'autres modèles pour
saisir et décrire certains résultats, au risque de fournir des preuves limitées. De pareilles méthodes ne peuvent pas
fournir des informations décisives sur la chaîne de causalité mais indiqueront plutôt les associations, les corrélations,
les prévisions, les changements et d'autres résultats. Ces méthodes permettent les essais contrôlés (même si la
répartition n'est pas aléatoire) ou des groupes de comparaison lors de la conception. Des évaluations contrôlées
209
Une étude
rigoureuses nécessitent un échantillonnage de haute qualité et doivent être suffisamment solides.
longitudinale peut renforcer une évaluation en révélant comment les programmes contribuent à rendre durable
l’amélioration du bien-être des enfants et des ménages.• Groupes de comparaison et de contrôle – Au minimum, les
plans d'évaluation des programmes OEV du PEFPAR doivent au moins inclure des groupes de comparaison ou de
contrôle et des et études de base. Les groupes de comparaison et de contrôle constituent le minimum requis pour
étudier les nuances et tirer des conclusions avec un certain niveau de confiance. Les essais contrôlés ou ceux avec un
groupe de comparaison valorisés si l’on dispose de données de base. De telles conceptions sont solides dans la
communauté scientifique, de même si elles ne sont pas aussi notoire que l’essai randomisé. Le but que visent ces
groupes de comparaison est de démontrer le contre facteur- en d'autres termes, qu'est-ce qui se serait passé en
l'absence d’une intervention spécifique. Le contre facteur peut s’établir en mesurant les différences entre les
bénéficiaires et les non-bénéficiaires de l'aide. Il est souvent possible d'utiliser de futurs bénéficiaires comme groupe
témoin qui bénéficiera lors d'une phase future du projet, ce qui réduit ainsi les problèmes d’éthique liés tenir à l’écart
des bénéfices un groupe tout aussi nécessiteux.
• Réaliser des évaluations de base - les évaluations de base sont essentielles pour déterminer si les résultats et les
impacts des programmes ultérieurs découlent d’e l’exposition de programme. Les études de base sont également
utiles pour déterminer les besoins en programmation et ajuster la conception des programmes. Un délai suffisant est
nécessaire pour accomplir les préparer l’étude de base , tels que la recherche de consensus entre les parties
prenantes autour des questions appropriées d’évaluation à poser, l'élaboration de protocoles et la formation pour
réaliser l’étude de base avant d’amorcer les activités du programme. Par moments, les approbations des commissions
de revue i institutionnelle serraient nécessaires. Ce délai doit être intégré par les planificateurs de programmes et
autorisé par les administrateurs du programme de l'USG.
205
Par exemple, un certain pourcentage d’enfants qui ont achevé leur vaccination; un certain pourcentage d’enfants souffrent de malnutrition; un certain
pourcentage d’enfants ont un certificat de naissance/d'enregistrement; un certain pourcentage d’enfants font montre d'attachement pour leur prestataire de
soins primaire; un certain pourcentage d’enfants est inscrit à l'école, assister régulièrement aux cours, et passent en classe supérieure ; un certain pourcentage
d’enfants dépistés au VIH et un certain pourcentage d’enfants séropositifs sont sous traitement; un certain pourcentage d’enfants ont un toit sur leur tête; un
certain pourcentage d’enfants sont oisifs/ repliés sur eux-mêmes voire désobéissants/agressifs; un certain pourcentage d’enfants sont en mesure de franchir
les étapes du développement.
206
Indicateurs d'évaluation normalisés. PEPFAR à travers l'USAID par l'évaluation des Mesures (à paraître).
207
Connelly JB. (2007). L'évaluation d'interventions complexes en santé publique: la théorie, les méthodes et la portée de l'enquête réaliste. .J Eval Clin Pract. 13 (6), 935-
941.
208
K. (2000). Évaluer la promotion de la santé: Récit de trois erreurs. Patient Educ Couns. 39 (2-3), 227-236.
Sherr et Zoll. 2011.
Tones
209
73
12.3
Améliorer l’analyse et l’utilisation des données
Analyser minutieusement les données: Les données doivent être minutieusement analysées afin de fournir des
résultats fiable et rassurant. Des études conçues rigoureusement avec des analyses pauvres ajoutent en définitive très
peu de preuves . L’évaluation de la qualité doit fournir de puissance des calculs afin de s'assurer que l'échantillon est
suffisant pour capter les résultats possibles. L’analyse complexe des données est alors nécessaire pour s'assurer que les
variables sont contrôlées et que les divergences sont statistiquement significatives. Les rapports d'évaluation effectuant
de pareilles analyses fournissant les des tests statistiques appropriés (plutôt que des statistiques descriptives simplistes)
combinées à des seuils de signification, fourniront les évidences les plus robustes. L'utilisation d'un grand nombre de
sources de données permet une large inclusion d’une variété de résultats, mais peut comporter des implications d’ordre
statistique pour le gestionnaires des données. En dépit de la collecte de données complexes de nombreuses évaluations
des OEV, l’analyse simpliste réduire la valeur que l’on pourrait dégager desdites évaluations.
Analyse par genre et par l’âge: Alors que la plupart des programmes OEV traitent les questions touchant au sexe et à
l'âge, peu de programmes analysent bien ces données pour trouver des effets différents liés au programme, ce qui limite
l’effet total d’avoir réalisé une évaluation. Dans tous les cas, la désagrégation des données par genre et par l'âge sont
essentielles pour bien cerner les besoins spécifiques des garçons et des filles au travers du le cycle de vie.
Autres sources de données - Etudes ou recherches spécialisées: En plus de l'évaluation des programmes, des
études spéciales ou des recherches liée aux interventions peut s’avérer nécessaire pour recueillir des informations sur les
populations ou des interventions spécifiques. Par exemple, les enquêtes-ménage nationales constituent le principal
moyen de collecte de données pour la planification stratégique, mais cette démarche est généralement insuffisante pour
déterminer l'ordre des priorités pour une réponse nationale en faveur des enfants vulnérables puisque les enquêtesménage omettent les enfants qui se trouvent hors de l’environnement familial. S’agissant de pareils enfants, comme
ceux de la rue, ceux en situation de soins en établissement, ou les enfants migrants et déplacés, des études spéciales
sont nécessaires pour déterminer le type et l'ampleur de leurs besoins.
Utiliser les données: Comme indiqué au début de cette section, l'objectif des programmes S&E est de fournir des
connaissances pour la prise de décision. Même en présence d’évaluations très bien conçues, à moins que les preuves
ainsi obtenues soient utilisées pour améliorer les systèmes, les ménages et la vie des enfants, il n’aurait aucune raison
d’élaborer de systèmes de S&E et la collecte de données. En revanche, des données bien utilisées peuvent servir à créer
des programmes de qualité supérieure qui répondent efficacement aux besoins des enfants et des ménages affectés par
le VIH/SIDA et qui contribuent à mettre un terme au SIDA et à son incidence dévastatrice sur la vie humaine.
74
ANNEXE A
Les principaux termes et concepts
Subventions en bloc: Des sommes d'argent octroyées à un établissement scolaire/une communauté dans le
cadre de grands projets, tels que la construction d'une nouvelle salle de classe, l'achat de bureaux, ou
l'acquisition de fournitures scolaires en échange d'un certain nombre d'élèves sélectionnés pour être scolarisés
gratuitement.
Personnes en charge de l’enfant : Une personne qui s'occupe d'un enfant à domicile.
Travailleur( euse) social(e): Une personne rémunérée ou non qui fournit des services de soutien aux orphelins
et aux enfants vulnérables au niveau individuel, familial et/ou de la communauté.
Transferts monétaires non assortis de conditions: il s’agit de transferts de ressources directs, non contributif
en faveur de personnes démunies visant à réduire leur vulnérabilité et à accroître la consommation. Les
participants sont jugés éligibles sur la base de critères objectifs (tels que l'âge ou l'état de pauvreté) que l’on
peut vérifier de façon indépendante ou qui ont été déterminés au moyen d'un processus participatif.
Transferts monétaires assortis de conditions: il s’agit de transferts en espèces qui nécessitent que les
participants observent des comportements spécifiques dont des conditions d'admissibilité ( au-delà
d'autres attributs tels que l'état de pauvreté). Ces conditions sont destinées à surmonter les «défaillances
du marché» qui affectent l'accès des ménages aux ou le recourt aux services qui sont essentiels à leur
développement à long terme. Habituellement, l’investissement dans le capital humain (comme la
fréquentation des établissements scolaires ou les visites en cliniques pour les jeunes enfants) constitue une
préoccupation majeure.
Maltraitance de l’enfance: Acte intentionnel de mauvais traitements qui peut nuire à la sécurité, au bienêtre, à la dignité et au développement d'un enfant. Les mauvais traitements incluent toutes les formes de
mauvais traitements de nature physique, sexuelle, psychologique ou émotionnelle.
Développement de l'enfant et développement de la petite enfance: L’on définit le développement de
l'enfant comme étant «la maturation physique, cognitive, sociale et affective de l'être humain depuis la
conception jusqu'à l'âge adulte. Il s’agit d’un processus qui est influencé par l'interaction de processus
biologiques et environnementaux. »210 Une autre acception de ce terme se définit comme suit : «un
processus de transformation présentant de multiples facettes, intégral et continu, dans lequel l’enfant est
en mesure d’appréhender des niveaux de plus en plus complexes de déplacement, de réflexion, d’émotions
et lui permettant de se mettre en rapport avec autrui. »211 L'un des huit thèmes clés définis par la
Commission de l'OMS sur les déterminants sociaux de la santé est «le développement de la petite enfance »,
en reconnaissance de l'importance cruciale de «certains facteurs et expériences de l’enfance qui constituent
des déterminants sociaux sous-jacents de la santé.»
Protection de l'enfance: il s’agit de l’ensemble des activités liées à la prévention et à la réponse à la
maltraitance, l'exploitation, la négligence des enfants et à la séparation des familles. La maltraitance,
l'exploitation et la négligence sont souvent pratiquées par une personne connue de l'enfant, dont les parents,
d'autres membres de la famille, personnes qui prends soins, des enseignants, des employeurs, les autorités
policières, les acteurs étatiques et non étatiques, voire bien d’autres enfants.
210
Harden, B. (2004) la sécurité et la stabilité en faveur des enfants en famille d'accueil: une perspective développementale. Enfants, Familles, et
le Placement en Famille d'accueil, Volume 14, Numéro 1, Winter 2004
211
http://workfamily.sas.upenn.edu/glossary/c/child-development-definitions
75
Ces cas de figure peuvent survenir a domicile, en famille, à l’école, au le système de soins et judiciaire, sur le
lieu de travail et dans la communauté, à travers tous les contextes, et aussi à la suite de conflits et de
catastrophes naturelles.
Sauvegarde des enfants: toutes les activités visant à protéger les enfants contre tout mal et à traiter les
incidents de mauvais traitements, d'exploitation et de négligence d'une manière appropriée et temporelle, y
compris les incidents impliquant le personnel, les sous contractant, les sous partenaires et des bénévoles d'un
projet ciblant les orphelins et enfants vulnérables en relation avec n .
Le Continuum de Réponse(CdR): L'approche CdR répond aux besoins à vie des populations cibles afin de
garantir l’accès suffisant à un large éventail de services de prévention, de soins et de traitement qui reposent
sur des besoins de changement et des réalités des familles servies. L'objectif principal d'une approche CdR est
d'offrir à ses clients et à leurs familles des services essentiels de prévention, de soins/soutien et de traitement
en vue de réduire la transmission du VIH et la progression de la maladie et ainsi maximiser les résultats pour la
santé.
Les interventions de soutien à la consommation: Il s’agit de transferts directs de ressources, généralement
sous forme d'espèces, à l’attention des familles permettant de subvenir aux besoins fondamentaux des
membres du ménage, particulièrement des enfants .
Accès à l’éducation: Il s’agit de l'accès d'un apprenant aux établissements, au matériel didactique et au
personnel indiqué d'enseignement appropriés
Niveau d’instruction : Le niveau d’achèvement des études.
Séparation familiale: Toute situation dans laquelle des enfants sont séparés de la personne qui a légalement la
charge de d’eux. La séparation peut résulter d’un retrait légal de en raison de mauvais traitements, de
catastrophes, de conflits, de trafic, du placement institutionnel des enfants de soins spéciaux pour
bénéficiaires internes ou dans des centres de détention. Ou encore, des enfants qui vivent en dehors de leur
cadre familial dans la rue ou ailleurs.
La violence basée sur le genre (VBG): violence qui cible un individu en se fondant sur son sexe biologique, son
genre, ou sur sa perception à l’adhésion à des normes socialement de la masculinité et de la féminité. Cette
notion englobe l’abus sexuel, les mauvais traitements physiques et psychologiques, les menaces, la
contrainte, la privation arbitraire de liberté, et le dénuement économique, survenant en publique ou en
privée. En ce sens, les interventions relatives à la VBG s’assimilent à d'autres interventions de protection de
l'enfance. En revanche, la protection des enfants se réfère spécifiquement à ces types d’interventions
destinées à prévenir et à lutter contre les mauvais traitements des enfants âgés de moins de 18 ans. La VBG,
cependant, revêt de nombreuses formes et peut se produire tout au long du cycle de vie, depuis la phase
prénatale en passant par l'enfance et l'adolescence, les années de procréation et la vieillesse. Les types de
VBG se rapportent à l'infanticide des filles, au mariage précoce et forcé, aux «crimes d'honneur», aux
mutilations génitales féminines, aux abus sexuels d'enfants et à l'esclavage ; la contrainte et la violence
sexuelles, la négligence, la violence domestique et la violence à l'égard des personnes âgées. La femme et la
jeune fille sont les plus exposées à la violence basée sur le genre. Par conséquent, on utilise souvent de façon
interchangeable les expressions «violence contre la femme et la jeune fille» et la «violence basée sur le
genre». Cependant, les garçons et les hommes peuvent également subir la violence basée sur le genre, de
même que les minorités sexuelles et visibles, comme les hommes ou les garçons qui ont des rapports sexuels
avec des hommes et les personnes transgenres.
Santé: Selon l'Organisation mondiale de la santé, «la santé est un état complet de bien-être physique, mental et
social et non uniquement l'absence de maladie ou d'infirmité. »
76
Renforcement économique des ménages (REM): il s’agit d’un portefeuille d'interventions visant à réduire la
vulnérabilité économique des familles en leur permettant de subvenir aux besoins essentiels des enfants dont ils
s'occupent plutôt que de compter sur de l'aide extérieure. La définition de caractéristiques déterminantes
consiste à mettre l'accent sur la famille comme le bénéficiaire direct, dont le succès se mesure par la capacité de
ladite famille à investir dans l'éducation, la nutrition et la santé des enfants dont elle s'occupe. Le REM a
tendance à se concentrer sur les résultats à plus court terme, notamment la façon dont les familles accumulent
et dépensent leur budget.
Activités génératrices de revenus: activités visant à accroître le revenu de la famille, comme l'accès au crédit, la
formation, l’acquisition de compétences en affaires ; l'amélioration de la productivité ou celle de l'accès au
marché.
La promotion des revenus: Interventions qui permettent aux familles d’investir dans des activités données à
faible risque afin de se diversifier et de stimuler la croissance du revenu des ménages modestes.
Interventions de gestion du budget: Interventions qui mettent sur pied des mécanismes permettant la
sauvegarde des actifs financiers et autres, l'accès avisé au crédit à la consommation, et favorisant les
connaissances et les comportements que les familles se doivent d’adopter pour mieux faire correspondre leurs
revenus à leurs dépenses.
Permanence: Des conditions légale de logement permanent en faveur de la famille, y compris, par exemple, le
regroupement familial avec la famille d'origine, vivant avec les parents, la tutelle ou l'adoption. L'objectif de
l'émancipation n'est pas inclus dans cette définition de la permanence, car elle ne prévoit pas une famille
légale permanente pour l'enfant (bien que ce dernier puisse avoir un lien affectif à long terme avec cette
famille).
Protection sociale: La protection sociale est un terme générique qui englobe une panoplie de moyens d'action
employés par le gouvernement pour réduire la vulnérabilité et les risques rencontrés par les économiquement
faibles. Par rapport au REM (voir ci-dessus), la protection sociale met davantage l'accent mis sur les résultats à
long terme ainsi qu'un plus grand besoin d'initiatives systémiques impulsées par le gouvernement en vue
d’appuyer les interventions. La protection sociale insiste sur les investissements dans le capital humain
(l’éducation et la santé) pour lutter contre la pauvreté à long terme et la vulnérabilité sous toutes ses formes,
surtout pour interrompre la transmission de la pauvreté d'une génération à l'autre.
Le stress toxique: L’on décrit le stress toxique comme suit : «... des perturbations physiologiques induites par
une d’intense adversité en l'absence de protection des adultes», ce qui «peut endommager le cerveau en
pleine croissance et d'autres organes et entrainer des problèmes tout au long de la vie d’apprentissage et
des relations sociales ainsi que la prédisposition accrue aux maladies. »212 Le stress toxique se différencie de
stress positif ou tolérable vécu par les nourrissons et les jeunes enfants qui sont «amorti par les relations
avec les adultes qui aident l'enfant à s'adapter. » Toutefois, en l'absence de pareilles relations et à contrario
en présence de «stress extrême et à long terme », le résultat peut se solder par des lésions, un organisme et
une architecture cérébrale affaiblis, assortis de répercussions à vie. »213
212
Shonkoff JP, et al. (2012).
Centre pour le développement de l’enfant (2011). Le stress toxique: Les Faits. Harvard University.
http://developingchild.harvard.edu/topics/science_of_early_childhood/toxic_stress_response/
213
77
ANNEXE B
La matrice des preuves
La présente annexe contient une matrice de certains éléments de preuve mentionnés dans le document d'orientation. La matrice donne une description
des méthodes utilisées et précise les lieux et le titre des études. Elle comprend également des liens qui permettent de voir dans la mesure du possible
les résumés et le texte des articles. Il importe de faire remarquer que cette matrice ne renferme pas l’ensemble des éléments de preuve pertinents, car
elle est destinée à servir d’illustration plutôt que de liste exhaustive. En revanche, la matrice constitue un bon point de départ pour le lecteur en quête
de justifications et de données probantes étayant la plupart des interventions préconisées par le document d’orientation.
Auteurs
Année
Titre
Source/Journal
Adresse URL
Méthodologie
Lieu
Adato M and
Bassett L.
2009
La protection sociale en faveur des
enfants et des familles vulnérables:
Les possibilités de transferts de
fonds visant à protéger l'éducation,
la santé et la nutrition.
Prise en charge du SIDA,
21(S1): 60–
75.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
Mondial
Ainsworth M and
Mead O.
1997
La lutte contre le SIDA: des
priorités d’ordre public face à une
épidémie mondiale.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
Mondial
Akwara P, Noubary
B, Lim Ah Ken
P, Johnson
K, Yates
R, Winfrey W, et
al.
2010
L’enfant vulnérable, c’est qui?
Utiliser les données d’enquête
pour identifier les enfants à risque
en matière de VIH Sida.
Rapport de la Banque
mondiale de recherches
sur les politiques.
EAHington, DC: Oxford
University Press: 1999.
Ch. 4.
Prise en charge du SIDA:
Aspects psychologiques et
socio-médicaux liés au
VIH/SIDA, 22 (9): 10661085.
Hyperlien pour
voir le résumé
Méta-analyse des
données
provenant
d’enquêtes
démographiques
et sur la santé
(DHS) ; Enquêtes
en grappes à
indicateurs
multiples (MICS),
et Enquête sur les
indicateurs du
VIH/sida (AIS)
Mondial
Taille de
l’échantillon
(n)
60
enquêtesménage
auprès de
36 pays
Anda R, Felitti V,
Bremner J, Walker
J, Whitfield C,
Perry B, et al.
2006
Les effets durables de la
maltraitance et les expériences
liées à l'enfance: une convergence
de preuves fondées sur la
neurobiologie et l'épidémiologie.
Hyperlien pour
Archives européennes de
voir le résumé
Psychiatrie et de
Neuroscience clinique, 256,
174186.
Enquêtes par
observation,
transversales
Les EtatsUnis
17,337
Anderson S and
Baland J.
2002
L'économie de Roscas et
affectation des ressources au
sein des ménages.
Quarterly Journal of
Economics, 117(3): 963995.
Hyperlien pour
voir le résumé
Entrevues
qualitatives,
semi-structurées
Kenya
520
ménages
Andrews G,
Skinner D, Zuma
K.
2006
L'épidémiologie de la santé et
de la vulnérabilité chez les
enfants rendus orphelins et
vulnérables par le VIH/SIDA en
Afrique sub-saharienne.
Prise en charge du SIDA:
Aspects psychologiques et
socio-médicaux liés au
VIH/SIDA,
18(3): 269-276.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
L’Afrique
Apinundecha C,
Laohasiriwong W,
Cameron M, Lim
S.
2007
Une intervention participative
communautaire visant à réduire
la stigmatisation liée au
VIH/SIDA dans la province du
Nakhon Ratchasima, au nord-est
de la Thaïlande.
Prise en charge du SIDA, 19: Hyperlien pour
1157voir le résumé
1165.
Quasiexpérimental,
Conception pré et
post-test des
groupes témoins
Thaïlande
Asmussen, K.
2010
Quelques faits importants
concernant les enfants maltraités:
Recherches.
la Société nationale pour la
prévention de la cruauté à
l'égard des enfants et
l’Institut de Psychiatrie,
King’s College London.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
Mondial
Attanasio O,
Kugler A, and
Meghir C.
2011
Subventionner la formation
professionnelle en faveur de la
jeunesse défavorisée en
Colombie: Preuves découlant
d’un essai randomisé.
American Economic
Journal: Économie
appliquée, 3(3): 188–
220.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude randomisée
et contrôlée
Colombie
4,353
Atwine B, CantorGraae E, Bujunirwe
F.
2005
Détresse psychologique chez
Les orphelins du SIDA en milieu
rural ougandais.
Science & Médecine,
61(3):555-564.
Hyperlien pour
voir le résumé
Enquêtes par
observation,
d’auto-évaluation
transversales
Ouganda
123 enfants
âgés de 11-15)
199 PVVIH,
31 personnes
en charge de
l’enfant and
195 autres
membres de la
communauté
Bachmann M and
Booysen F.
2003
Baird S, McIntosh
C, and Ozler B.
2009
Baird S, McIntosh
C, Ozler B.
2011
Impact sur la santé et incidence
économique du VIH /SIDA sur
les ménages de l’Afrique du
sud: Une étude de cohorte.
Les retombées à court terme
d'un programme de transfert
monétaire assorti de conditions
sur le comportement sexuel
des jeunes femmes.
Des espèces ou des
conditions: Données
probantes tirées de
l’expérience de transfert
monétaire.
BMC Public Health, 3:14.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude de cohorte
par observation,
contrôlée.
Le groupe de recherche
sur le développement à la
Banque Mondiale:
l’équipe en charge des
questions de pauvreté et
d’inégalités. Série
Evaluation de l’impact Nº
40
The Quarterly Journal of
Economics, 126 (4):
1709-1753.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Hyperlien pour
voir le résumé
Afrique du
sud
1913 (auprès de
404 ménages)
Malawi
2691 femmes
(âgées de 1322)
Étude randomisée
et contrôlée
Malawi
2 907
Banerjee A, Duflo
E, Glennerster R,
and Kinnan C.
2010
Le miracle de la micro
finance? Données probantes
tirées d’une évaluation
randomisée. Document de
travail.
Labo Abdul Latif Jameel
de lutte contre la
pauvreté au
Massachusetts Institute of
Technology.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Inde
6 856
ménages sis
dans des
bidonvilles
Barber A.
2011
Transformer des vies: les
sociétaires des structures
d’épargne et de crédit
peuvent-ils œuvrer en faveur
des personnes affectées par
le VIH/SIDA? Une Étude de
cas sur l’Afrique du sud.
Universitas Forum.
Hyperlien pour
voir le résumé
Entrevues
qualitatives,
semi-structurées
Afrique du
sud
53
membres
d’un
groupe
d’épargne
Binagwaho A,
Noguchi J,
Senyana-Mottier
M, Smith Fawzi M.
2008
Services intégrés axés sur la
communauté pour les orphelins
et les enfants vulnérables du
Rwanda.
l'Initiative conjointe de
recherches sur les
enfants et le VIH/SIDA
(JLICA).
Hyperlien pour
voir le résumé
Rwanda
Blackett-Dibinga
K, Anah K,
Matinhure N.
2006
Innovations en matière
d’éducation: Le rôle du
secteur l’éducation dans la
lutte contre le VIH/SIDA.
L’Afrique: Bureau de la
Santé et du VIH/SIDA.
Hyperlien pour
voir le résumé
Rapport
d’évaluation de
programme, dont
des entrevues
i t t é
Étude de cas
Zimbabwe
Bolton P, Bass J,
Neugebauer R,
Verdeli H,
Clougherty K,
Wickramaratne P,
et al.
2003
Psychothérapie interpersonnelle de JAMA, 289(23):3117groupe sur la dépression en milieu 3124.
rural ougandais: Une étude
randomisée et contrôlée.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Ouganda
224
Bos K, Fox N,
Zeanah C, and
Nelson C.
2009
Les effets de la privation
psychosociale précoce sur
l’évolution de la mémoire et la
fonction d’exécution.
Les limites de la
neuroscience
comportementale; 3 (16).
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Roumanie
141
Bronfenbrenner U.
1986
Écologie de la famille en tant
que cadre de développement
humain: Perspectives de
recherche.
Psychologie du
développement, 22:723–
742.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
USA
Brown D, Anda R,
Henning T, Felitti
V, Edwards V,
Croft J, et al.
2009
Expériences négatives de
l’enfance et les risques de
mortalité prématurée.
Revue américaine de
Médecine Présentative, 37
(5), 389-96.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude de
cohortes par
observation,
USA
Brown L and
Lourie K.
2000
Enfants et adolescents vivant
avec le VIH and SIDA: Une
critique
Revue de
pédopsychologie et de
pédopsychiatrie, 41 (1):
81-96.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude méthodique USA
Bruce J and
Hallman K.
2008
Aider la jeune fille délaissée.
Genre et Développement,
16 (2): 227-245.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
Mondial
Bryant M, Shann
M, Brooks B,
Bukuluki P,
Muhangi D,
Lugalla J, et al.
2011
Evaluer l’efficacité des
subventions globales de
formation octroyées aux
Orphelins et Enfants
vulnérables.
Hyperlien pour
Rapport de recherche
voir le résumé
SEARCH du projet de
projet de
l’USAID:
prise en charge des OEV de
l’université de Boston
Rapport
d’évaluation du
programme
Tanzanie et
Ouganda
17,337
5738
Bundervoet T,
Annan J, and
Armstrong M.
2011
Urwaruka Rushasha: Une
Évaluation de l'impact
randomisée de structures
d'épargne et de Crédit villageoises
et des interventions axées sur la
famille au Burundi.
USAID et le Comité
international de secours.
Hyperlien pour
voir le résumé
Rapport
d’évaluation
d’une étude
randomisée et
contrôlée
Burundi
Busza J, Walker D,
Hairston A, Gable
A, Pitter C, Lee S,
et al.
2012
Les approches
communautaires pour la
PTME dans les milieux
pauvres en ressources: Une
opinion socio-écologique.
Journal of the
International AIDS
Society, 15 (Suppl.2):
17373.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
Mondial
Card D, Ibarraran
P, Regalia F,
Rosas-Shady D,
Soares Y.
2011
Les incidences du marché de
l'emploi sur la formation des
jeunes en République
dominicaine.
Journal of Labor
Economics, 29(2): 267300.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
République
Dominicaine
Caspe M. and
Lopez M.
2006
Quelques enseignements tirés des Cambridge, MA: Harvard
interventions visant à renforcer la Family Research Project.
famille:
leçons
tirées
des
informations fondées sur des
pratiques factuelles.
Hyperlien pour
voir le résumé
Rapport
d’évaluation de
programme et
analyse
documentaire
Mondial
Child Protection in
Crisis Network
Livelihoods and
Economic
Strengthening Task
Force.
Cho H, Hallfors D,
Mbai I, Itindi J,
Milimo B, Halpern
C, Iritani B.
2011
Les
incidences
des
programmes
de
renforcement économique
sur les enfants: une étude
des éléments de preuve.
La Protection de l’enfance
dans un réseau en crise.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
Mondial
43 études
d’impact
incluses
2011
Comment maintenir
l’adolescent orphelin à l'école
en vue de la prévention des
infections au virus de
l'immunodéficience humaine:
Données probantes tirées d’une
étude randomisée et contrôlée au
Kenya.
Revue de santé des
adolescents, 48(5):523-6.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Kenya
105 enfants
(âgés de 1214)
Cluver L and
Gardner F.
2007
La santé mentale des enfants
rendus orphelins par le SIDA:
Une étude des recherches
effectuées au plan international
et en Afrique australe.
Revue de la santé
mentale des enfants
et des adolescents,
19 (1): 1-17.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude méthodique 5 études aux
USA, 19 en
Afrique
5801
Cluver L, Gardner
F, and Operario D.
Détresse psychologique chez l’enfant
rendu orphelin par le SIDA en milieu
urbain sud-africain.
Revue de pédopsychologie Hyperlien pour
voir le résumé
et de pédopsychiatrie, 48
(8): 755-763.
Cluver L, Operario
D, Lane T,
Kganakga M.
« Je ne peux pas me rendre à l'école et la
laisser endurer toutes ses souffrances. »
Insuffisances éducatives chez les
adolescents : « jeune carrière » dans
l'épidémie du SIDA en Afrique du Sud.
Journal of Adolescent
Research, 26 (5):543-669.
Cluver L, Orkin M,
Boyes M, and
Gardner F.
Orphelins du SIDA et le statut de maladie
des personnes en charge de l’enfant : Les
effets sur les symptômes psychologiques
chez la jeunesse Sud-Africaine.
Cluver L, Orkin M,
Boyes M, Gardner
F, and Meinck, F.
Crampin A, Floyd
S, Glynn J, Madise
N, Nyondo
A, Khondowe M, et
al.
Entrevues
directes par
observation
comprenant un
questionnaire
démographique
et des enquêtes
d’autoévaluation
Afrique du
sud
1 025
Hyperlien pour
voir le résumé
Enquêtes par
observation,
quantitatives
et entrevues
qualitatives
Afrique du
sud
659
adolescents
(âgés de 1020)
Revue de
pédopsychologie.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude de
cohorte par
observation,
longitudinale
Afrique du
sud
1 025
Les rapports sexuels de nature
transactionnelle entre les orphelins du
SIDA et les adolescents affectés par le
SIDA, situation prévisible du fait de la
violence et de la misère.
Revue sur le SIDA, 58:
336-342.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude de
cohorte par
observation,
longitudinale
Mondial
723 enfants
L'impact à long terme du VIH et des
orphelins sur la mortalité et le bien-être
physique des enfants vivant en milieu
rural au Malawi.
SIDA, 17(3): 389-97.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude de
cohorte par
observation,
rétrospective
Malawi
593 adultes,
1 106
enfants
408
travailleurs
autonomes
(âgés de 2065)
de Mel, S.
McKenzie D, and
Woodruff C.
Rendements sur les capitaux investis dans
les micro-entreprises: Données probantes
tirées d’une expérience sur le terrain.
Quarterly Journal of
Economics, 123(4): 13291372.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Sri Lanka
Desmond C and
Gow J.
Le bon rapport coût-efficacité de six modèles
de prise en charge des enfants vulnérables en
Afrique du sud.
UNICEF Evaluation
Database, Afrique du sud.
Hyperlien pour
voir le résumé
Rapport
d’évaluation du
programme
Afrique du
sud
Dong M, Anda R,
Felitti V, Dube S,
Williamson DF,
Thompson T, et al.
Duflo E, Kremer
M, and Robinson J.
2004
2010
L'interdépendance de
multiples formes de
violence faite aux enfants/
enfants victimes de
négligence et le
dysfonctionnement des
ménages.
Child Abuse and Neglect,
28:771-784.
Hyperlien pour
voir le résumé
Enquêtes par
observation,
transversales
Les EtatsUnis
States
8 629
Inciter le paysan à utiliser
l’engrais: Théorie et
Données expérimentales
probantes provenant du
Kenya. Document de travail
Nº 15131.
Bureau National pour la
recherche économique.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Kenya
877
agriculteurs
Duflo E, Michael
Kremer M, and
Robinson J.
2008
Quel est le taux de rendement
de l’engrais? Données
probantes tirées d’expériences
sur le terrain au Kenya.
American Economic
Review, 98(2): 482-488.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Kenya
663
agriculteurs
Dupas P and
Robinson J.
2011
Contraintes d'épargne et
Développement de la
microentreprise: Données
probantes tirées d’expériences
sur le terrain au Kenya.
Document de travail Nº 14693.
Bureau National pour la
recherche économique.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Kenya
331
travailleurs
autonomes
Dupas P and
Robinson J.
2011
Pourquoi les pauvres
n’épargnent-ils pas plus?
Données probantes tirées de
Health Savings Experiments.
Document de travail Nº 17255.
Bureau National pour la
recherche économique.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Kenya
771 membres
de ROSCA
Duvendack M,
Palmer-Jones R,
Copestake J,
Hooper L, Loke Y,
and Rao N.
2011
Quelle est la preuve de
l'impact de la micro finance
sur le mieux-être des
défavorisés?
EPPI-Centre, Social
Science Research Unit,
Institute of Education,
University of London.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude
méthodique
Mondial
58 études
comprises
Evans R and Day
C.
2011
Héritage,
pauvreté
et
VIH/SIDA: Expériences de
quelques veuves et jeunes
orphelins chefs de ménages en
Tanzanie et en Ouganda.
Chronic Poverty Research
Centre, Document de
travail, Nº 185.
Hyperlien pour
voir le résumé
Entrevues
qualitatives
Tanzanie et
Ouganda
85 femmes
séropositives
Quand est-ce que les capitaux
suffiront-ils pour renforcer la
croissance des entreprises
féminines? Données
probantes tirées d’une
expérience randomisée du
Ghana. Politiques et
recherches, Document de
travail Nº5706.
Relation de la maltraitance des
enfants et le dysfonctionnement
des ménages par rapport à la
plupart des principales causes de
décès chez l’adulte: Etude
(ACE). sur les expériences
néfastes de l’enfance.
La Banque Mondiale.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Ghana
793
travailleurs
autonomes
(âgés de 2055)
Revue américaine de
Médecine Préventive, 14
(4): 245-258.
Hyperlien pour
voir le résumé
Enquête par
observation,
Enquêtes
d'autoévaluation
adressées
USA
9 508
2004
L'impact du VIH/SIDA sur la
productivité du travail au Kenya.
Tropical Medicine and
International Health, 9
(3): 318-324.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude de
cohorte par
observation,
rétrospective
Kenya
54
Gregson S,
Nyamukapa C,
Garnett G, Wambe
M, Lewis J, Mason
P, et al.
2005
L'infection au VIH et la santé
reproductive chez l’adolescente
rendue orpheline et vulnérable
par le SIDA au Zimbabwe.
Prise en charge du SIDA:
Aspects psychologiques
et socio-médicaux liés au
VIH/SIDA,
17(7): 785-794.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude de cohorte
par observation,
démographique
Zimbabwe
1 523
Guo Y and Sherr L.
2012
L'impact du VIH/SIDA sur les
résultats scolaires des enfants:
Un examen critique des
analyses
documentaires
à
l’échelle internationale.
Prise en charge du SIDA,
24(8):9931012.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude méthodique Mondial
Hagen-Zanker J,
McCdRd A,
Holmes R, Booker
F, Molinari, E.
2011
Étude méthodique d’Étude
méthodique de l'impact des plans
de garantie de l'emploi et des
transferts monétaires en faveur
des pauvres.
Overseas Development
Institute.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude méthodique Mondial
Fafchamps M,
McKenzie D,
Quinn S, and
Woodruff C.
2011
Felitti V, Anda R,
Nordenberg D,
Williamson D,
Spitz A, Edwards
V, et al.
1998
Fox M, Rosen
S, MacLeod
W, Wasunna
M, Bii M, Foglia
G, et al.
37 études
comprises
Hillis S, Anda R,
Felitti V, and
Marchbanks P.
2001
Expériences négatives de l’enfance, Planning familial
Les comportements sexuels à
Perspectives, 33(5): 206–
risque chez la femme: Une
11.
étude de cohorte rétrospective.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude de cohorte
par observation rétrospective
USA
5 060
Hillis S, Anda R,
Felitti V,
Nordenberg D,
Marchbanks P.
2000
Expériences néfastes de l’enfance
et les IST chez l’homme et la
femme: Une étude rétrospective.
Pédiatrie, 106 (1):E11.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude de
cohorte par
observation rétrospective
USA
9 323
Horizons/USAID
2007
Avantages psychologiques d'un
programme de mentorat en
faveur des ménages dirigés par
les jeunes. au Rwanda.
USAID: Horizons,
Synthèse de recherches.
Hyperlien pour
voir le résumé
Quasiexpérimental,
Groupes
d’intervention et
de comparaison
Rwanda
692
Projet Accept (HPTN 043): Une
intervention communautaire visant
à réduire l'incidence du VIH au
sein des populations à risque
relativement au VIH en
Afrique subsaharienne et en
Thaïlande.
Revue sur le
syndrome
d’immunodéficience
acquise, 49(4):
422‐431.
Hyperlien pour
voir le résumé
Khumalo
‐ 2008
wa G, Morin S,
Fritz K,
Charlebois E, Van
Rooyan H, and
Chingono A.
Étude randomisée
et contrôlée
L’Afrique
48
subsaharienne communautés
et la
Thaïlande
King E, De Silva
M, Stein A, Patel V
2009
Interventions visant à améliorer
le bien-être psychosocial des
enfants
touchés
par
le
VIH/SIDA
Base de données de
Cochrane et Études
méthodiques, 2009, Nº 2,
CD006733.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude méthodique Mondial
Kivumbi G and
Kintu F.
2002
Exemptions et dispenses liées au
partage des coûts: les filets de
sécurité inefficaces dans les
districts
décentralisés
en
Ouganda.
Health Policy and
Planning, 17 (Suppl.1),
64-71.
Hyperlien pour
voir le résumé
Par observation
(Entrevues semistructurées and
groupes de
discussion)
Kukamech E,
Cantor-Graae E,
Maling S,
Bajunirwe F.
2009
Les interventions de soutien par
les pairs du groupe améliorent le
psychosocial
des
bien-être
orphelins du SIDA: essai
randomisé en grappes.
Social Science &
Medicine, 68: 1038-1043.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Ouganda
Ouganda
29 entrevues et
13 groupes de
discussion
298
LaLonde, RJ.
1995
La promesse des programmes
de formation sponsorisés par le
secteur public.
Journal of Economic
Perspectives, 9(2): 149–
68.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
USA
Leventhal T and
Brooks-Gunn J.
2000
Les quartiers où ils vivent: Les
effets du lieu de résidence sur les
résultats de
l'enfant et de
l'adolescent.
Psychological Bulletin,
126(2): 309-337.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
USA
Mikton C and
Butcharta A.
2009
La prévention de la maltraitance
des enfants: Une étude
méthodique de critiques.
Bulletin of the
Organisation mondiale de
la santé, 87, p. 353-361.
Hyperlien pour
voir le résumé
Etude méthodique Mondial;
essentiellement
USA/Canada
Murphy J, Pagano
M, Nachmani J,
Sperling P, Kane S,
Kleinman R.
1998
Le lien du petit déjeuner à
l'école avec le fonctionnement
psychosocial et scolaire.
Archives of Pediatric &
Adolescent Medicine,
152: 899-907.
Hyperlien pour
voir le résumé
Données par
observation,
transversales et
longitudinales
USA
133
Nelson C, Zeanah
C, Fox N, Marshall
P, Smyke A, and
Guthrie D.
2007
La récupération cognitive chez
les jeunes enfants socialement
le
Projet
défavorisés:
d'intervention
précoce
de
Bucarest.
Science Magazine, 318
(5858): 1937-1940.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude randomisée
et contrôlée
Roumanie
136 enfants
Neudorf K, Taylor
T, and Thurman T.
2011
Une Étude de cas: The Greater USAID Afrique du sud et
Rape
Intervention
Program Tulane University.
(GRIP).
Hyperlien pour
voir le résumé
Entrevues
qualitatives
and Groupes de
discussion
Afrique du
sud
Nyangara F,
Kalungwa Z,
Obiero W,
Thurman TR,
Chapman J.
2009
Promouvoir un modèle de
programme à domicile en vue
de la prise en charge des
enfants
affectés
par
le
VIH/SIDA: Évaluation du
projet Tumaini dans la région
d’Iringa en Tanzanie.
USAID MEASURE
Evaluation Project.
Hyperlien pour
voir le résumé
Rapport
d’évaluation de
Programme,
Conception étude
post-test
avec groupe de
comparaison
Tanzanie
1104
enfants
(âgés de 814) et 845
personnes
en charge
de l’enfant
Nyangara F, Obiero
W, Kalungwa Z,
Thurman T.
2009
Intervention psychosociale à
base communautaire en faveur
des enfants affectés par le VIH
et de leurs personnes en charge
de l’enfant : Évaluation de
l'Armée du Salut.
USAID MEASURE
Evaluation Project.
Hyperlien pour
voir le résumé
Rapport
d’évaluation de
programme,
Conception
d’étude post-test
Tanzanie
Nyangara F,
Thurman T,
Hutchinson P,
Oblero W.
2009
Effets des programmes en
faveur des orphelins et enfants
vulnérables:
Principales
constatations, nouveaux enjeux
et orientations futures selon
l’évaluation de quatre projets
mis en œuvre au Kenya et en
Tanzanie.
MEASURE Evaluation
for USAID, Tulane
University School of
Public Health.
Hyperlien pour
voir le résumé
Examen du
programme
d’évaluation
(groupes
d’intervention et
de comparaison,
uniquement la
conception posttest)
Kenya et
Tanzanie
Nyblade L,
MacQuarrie K,
Kwesigabo G, Jain
A, Kajula L, Philip
F, Henerico W, et
al.
2008
Aller de l'avant: Combattre la
stigmatisation au sein d'une
communauté tanzanienne;
Rapport final d’Horizons.
EAHington, D.C.,
Population Council.
Hyperlien pour
voir le résumé
Rapport
Tanzanie
d’évaluation de
programme
(enquête initiale
et finale
communautaire,
entrevues de postintervention
qualitative et
groupes de
discussion)
Oaks, E and
Fruendlich M.
2004
Hyperlien pour
voir le résumé
Entrevue
qualitative
USA
Operario D,
Underhill, K,
Chuong C, Cluver
L.
2011
Infection
au
VIH
et
comportements sexuels à risque
chez les jeunes qui sont déjà
orphelins: Étude méthodique et
Méta- Analyse.
Hyperlien pour
voir le résumé
Étude
méthodique
et Métaanalyse
Mondial
Richter L, Sherr L,
Adato M, Belsey
M, Chandan U,
Desmond C, et al.
2009
Renforcement de la famille en vue Prise en charge du SIDA,
de prendre en charge les enfants 21:S1: 3-12.
affectés par le VIH/SIDA.
Hyperlien pour
voir le résumé
Analyse
documentaire
Mondial
Le rôle des soins d'urgence en tant Les droits du Nourrisson.
que service de protection de
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(âgés de 814) et 488
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charge de
l’enfant
initiale n =
978; finale n
= 910
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Schenk K,
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Enquêtes par
observation,
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discussion
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Étude de
cohorte, par
observation,
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Stene A, Chandani
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2009
Les programmes de renforcement
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Associates Inc. Bethesda,
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Analyse
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Thurman T, Jarabi
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2012
Prendre soin du prestataire de
soins: évaluation des groupes de
soutien des tuteurs des orphelins
et des enfants vulnérables du
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Prise en charge du SIDA,
24 (7): 811819.
Hyperlien pour
voir le résumé
Conception
d’étude posttest englobant
des groupes
d’intervention et
de comparaison
Kenya
1794 (766
personnes en
charge de
l’enfant ,
1028
enfants)
Thurman T, Rice J,
Ikamari L, Jarabi
B, Mutuku A,
Nyangara F.
2009
La touche que peut apporter
l’intervention du Tuteur:
Evaluation du Projet Orphelins
et Enfants vulnérables du Kilifi,
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Evaluation Project.
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voir le résumé
Conception
d’étude posttest
(quantitatif)
et groupes de
discussion
(qualitatif)
Kenya
1036 enfants
(âgés de 814) and 771
tuteurs
Thurman T, Snider
L, Boris N, Kalisa
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Méthodes
combinées par
observation,
(groupes de
discussion et
entrevues
structurées)
Rwanda
832 jeunes et
171 adultes
enquêtés 32
jeunes et
61 adultes
en groupe de
discussion.
UNICEF Tanzanie
2011
La violence contre les enfants en
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Enquêtes-ménages Tanzanie
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Victoria C, Adair
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2008
Sous-nutrition chez la mère et
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voir le résumé
Méta-analyse of
5 études
probables de
cohorte
Brésil,
Guatemala,
Inde, les
Philippines,
et Afrique
du sud
3729 (âgés de
13-24)
Williams P, Marino
M, Malee K,
Brogly S, Hughes
M, Mofenson LM,
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2010
Neurologie du développement et
exposition antirétrovirale in
utero de nourrissons
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Pédiatrie: 125 (2), e250260.
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Etude de cohorte
multisite par
observation,
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M, Nakiyingi
J, Ruberantwari
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voir le résumé
Meta-analyse de
3 études de
cohorte
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Malawi
Zaharah H and
DaudSilong, A.
2008
Le leadership des femmes en
matière de développement
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Recherche scientifique.
23 (3): 361-372.
Hyperlien pour
voir le résumé
Entrevues
qualitatives,
semi-
Malaysia
1840
3 femmes
ANNEX B (Original version)
Evidence Matrix
This annex contains a matrix of some of the evidence referenced in the guidance document. The matrix
includes a description of the methodologies used and the locations and titles of the studies. It also
includes links to abstracts and texts of articles wherever possible. It is important to note that not all
relevant evidence is included in this matrix, as it is meant to be an illustrative rather than an exhaustive
list. However, it provides a useful place to start for readers interested in getting a sense of the
justification and evidence base for many of the interventions the guidance recommends.
Authors
Year Title
Adato M and
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2009
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1997
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potential of cash
transfers to protect
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Global Epidemic.
Who is the
vulnerable
child?
Using
survey
data to
identify
children at
risk in the
era of HIV
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URL
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21(S1): 60–75.
Methodology
Link to
abstract
Literature
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abstract
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Global
60
Link to
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household
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Aspects of
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from 36
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(DHS), the
countries
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Multiple
Indicator Cluster
Surveys (MICS),
and the AIDS
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(AIS)
77
Anda R, Felitti
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Walker J,
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Perry B, et al.
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abstract
Observational,
Crosssectional
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United
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17,337
92
The
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Kenya
520
Link to
Economics of
Journal of
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abstract SemiRoscas and
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structured
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household
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Link to
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Skinner D, Zuma
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Psychological abstract
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Aspects of
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HIV/AIDS,
made
18(3): 269vulnerable by
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sub-Saharan
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Apinundecha
2007 A community
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QuasiThailand
199
Link to
C,
participation
1157-1165.
PLWHA,
abstract experimental,
Laohasiriwong
intervention to
Pre- and post31
W, Cameron
reduce
test control
caregivers
M, Lim S.
HIV/AIDS
group design
and 195
stigma,
other
Nakhon
community
Ratchasima
members
province,
northeast
Thailand.
Asmussen, K.
2010
Key facts
National
Link to
Literature
Global
about child
Society for
abstract
Review
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the Prevention
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of Cruelty to
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Children and
The Institute
of Psychiatry,
King‟s
College
London.
Attanasio O,
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Link to
Randomized
Colombia 4,353
Kugler A, and
Vocational
Economic
abstract Controlled
Meghir C.
Training for
Journal: Applied
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Disadvantaged Economics,
Youth in
3(3): 188–220.
Colombia:
Evidence from
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123
Link to
Cantor-Graae
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children
abstract CrossE, Bujunirwe
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sectional self(aged 11F.
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15)
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Anderson S
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2002
78
93
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Observational,
South
1913 (in
Link to
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Africa
404
abstract Controlled
of HIV/AIDS on
Cohort study
households)
South African
households: A
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Baird S,
2009 The Short-Term
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Randomized
Malawi 2691
McIntosh C,
Impacts of a
Development
women
abstract Controlled
and Ozler B.
Schooling
Research Group:
Trial
(aged 13Conditional Cash Poverty and
22)
Transfer
Inequality Team.
Program on the
Impact
Sexual Behavior Evaluation Series
of Young
No. 40.
Women.
Baird S,
2011 Cash or
The Quarterly
Link to
Randomized
Malawi 2,907
McIntosh C,
Condition:
Journal of
abstract Controlled
Ozler B.
Evidence from a Economics, 126
Trial
Cash Transfer
(4): 1709-1753.
Experiment.
Banerjee A, 2010 The Miracle of
Abdul Latif
Randomized
6856 houseLink to
India
Duflo E,
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Jameel Poverty
holds in
abstract Controlled
Glennerster
Evidence from a Action Lab at the
Trial
slum areas
R, and
Randomized
Massachusetts
Kinnan C.
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Institute of
Working Paper.
Technology.
Barber A.
2011 Transforming
Universitas
Qualitative,
South
53 savings
Link to
Lives: Can
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SemiAfrica
group
abstract
Savings and
structured
members
Credit Group
Interviews
Membership
Work for People
Affected by
HIV/AIDS? A
South African
Case Study.
Binagwaho A,
2008
CommunityJoint
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Rwanda
Link to
Noguchi J,
Centered
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abstract
SenyanaIntegrated
Initiative on
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Mottier M,
Services for
Children
including
Smith Fawzi M.
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semiVulnerable
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structured
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79
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Bolton P, Bass
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Clougherty K,
Wickramaratne
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2003
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Link to
Randomized
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224
interpersonal
289(23):3117abstract
Controlled
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Bos K, Fox N,
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Controlled
Nelson C.
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2012
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Link to
abstract
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abstract
Program
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Global
Link to
abstract
Literature
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Global
43 impact
evaluation
studies
included
Link to
abstract
Randomized
Controlled
Trial
Kenya
105
children
(aged 1214)
Link to
abstract
Systematic
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81
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Operario D,
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Link to
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Observational,
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1025
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Link to
abstract
Randomized
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Kenya
877
farmers
97
Paper No. 15131.
Duflo E,
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Kremer M,
and Robinson
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2008
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Randomized
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Kenya
663
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2011
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National
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Link to
abstract
Randomized
Controlled
Trial
Kenya
331 selfemployed
workers
Dupas P and
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2011
Why Don't the Poor
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Evidence from
Health Savings
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National
Bureau for
Economic
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Link to
abstract
Randomized
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Kenya
771
ROSCA
members
Duvendack
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Copestake J,
Hooper L,
Loke Y, and
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interviews
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Uganda
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2011
When Is Capital
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abstract
Randomized
Controlled
Trial
83
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M, McKenzie
D, Quinn S,
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Woodruff C.
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793 selfemployed
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(aged 2055)
98
Working Paper
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Felitti V,
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abstract
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9508
Fox M,
Rosen S,
MacLeod W,
Wasunna M,
Bii M, Foglia
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Gregson S,
Nyamukapa
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Lewis J,
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Retrospective
Cohort Study
Kenya
54
2005
HIV infection
and reproductive
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women
orphaned and
made vulnerable
by AIDS in
Zimbabwe.
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and Sociomedical Aspects
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Observational,
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Guo Y and Sherr
L.
HagenZanker J,
McCord A,
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Booker F,
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The impact of
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Systematic
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Global
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84
99
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Adverse
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Observational,
Retrospective
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5060
Hillis S, Anda R,
Felitti V,
Nordenberg D,
Marchbanks P.
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Adverse
childhood
experiences
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Quasiexperimental,
Intervention
and
comparison
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Rwanda
692
Khumalo‐
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Morin S, Fritz K,
Charlebois E,
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and
Thailand
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(Semistructured
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focus groups)
Global
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29
interviews
and 13 focus
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100
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Qualitative
Interviews
and Focus
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101
86
Nyangara F,
Kalungwa
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USAID
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Project.
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Program
Evaluation
Report, posttest study
design with
comparison
group
Tanzania
1104
children
(aged 814) and
845
caregivers
Nyangara F,
Obiero W,
Kalungwa
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T.
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Community-Based
Psychosocial
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MEASURE
Evaluation
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abstract
Program
Evaluation
Report, Posttest study
design
Tanzania
564
children
(aged 814) and
488
caregivers
Nyangara F,
Thurman T,
Hutchinson P,
Oblero W.
Nyblade L,
MacQuarrie
K,
Kwesigabo
G, Jain A,
Kajula L,
Philip F,
Henerico W,
et al.
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Program
Evaluation
Report
(baseline and
endline
community
surveys, postintervention
qualitative
interviews and
focus groups)
Link to
abstract
Link to
abstract
Program
Evaluation
Review
(intervention
and
comparison
groups, posttest only
design)
Tanzania
Qualitative
Interviews
Systematic
Review and
Meta-analysis
Kenya and
Tanzania
baseline n
= 978;
endline n
= 910
USA
Global
19140
102
Experienced
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821
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Thurman T,
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539
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Review
Global
Post-test study
design with
intervention
and
comparison
groups
Kenya
1794 (766
caregivers,
1028
children)
Link to
abstract
Post-test study
design
(quantitative)
and focus
groups
(qualitative)
Kenya
1036
children
(aged 8-14)
and 771
guardians
Social
Science
Medicine
66(7):155767.
Link to
abstract
Observational,
Mixed
Methods
(focus groups
and structured
interviews)
Rwanda
UNICEF
Tanzania,
CDC, and
Muhimbili
University of
Health and
Allied
Link to
abstract
Observational
- cluster
household
surveys
Tanzania
832 youth
and 171
adults
surveyed 32
youth and
61 adults in
focus
groups.
3729 (ages
13-24)
104
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Guatemala,
India, the
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and South
Africa
89
Williams P,
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Observational,
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1840
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Multi-site
States
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abstract
Qualitative,
Semi-structured
interviews
Malaysia
3
women
105