Ce scénario est une production du club Manga et de nos

Transcription

Ce scénario est une production du club Manga et de nos
Ce scénario est une production du club Manga et de nos scénaristes
Fabien Santos et Joris Troadec BTS SIO - Illsustrations de Seda Daglar TS4
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Chīmu no hanran
La révolte envers Ayato
Chīmu = équipe / Hanran = révolte
L'idée est simple: chaque membre du club a créé un personnage avec
ses caractéristiques, sentiments, forces et faiblesses et nos
talentueux scénaristes et dessinatrice ont intégré tout cela dans un
scénario.
Synopsis: Ayato rassemble ses pires ennemis pour une vengeance ou
plutôt pour réécrire son passé.....
Supplément de la revue Manga-Sensei est une publication du Club Manga Jean-Jacques Rousseau,
20 rue de Jaigny, 95160 Montmorency.
Dépôt au CDI et au CLEMI. Tous droits réservés ®.
Les opinions publiées ici ne reflètent pas nécessairement celles de la direction de l'établissement.
Supplément Manga-Sensei-La revue des Otakus du Lycée JJ.Rousseau - MAI 2014 - Publication du Lycée Rousseau
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Chapitre 1: Le Commencement
Ayato continuait sa route à travers la ville qui était animée par le marché, malgré que l'aurore venait tout juste de se
manifester. L'air était frais pour un mois d'août. Cependant, la brise était agréable, faisant flotter ses cheveux dans le
vent. Le jeune homme traversait la foule ignorant les commerçants qui criaient pour alpaguer les clients, ignorant les
coups d'épaules de ceux qu'ils appelaient "ceux qui ne profitent pas de la vie". Lui continuait d'avancer alors que tous
autour de lui s'accrochaient à leurs confortables quotidiens. Pouvait-on appeler ça vivre à proprement dit ?
Il chassa cette pensée de sa tête. Comme s'il n'avait pas assez de choses sur le dos ! Ayato sortit de la foule par une
petite ruelle sombre annexe qui sentait les restes d'un restaurant, que s'empressaient de manger les rats. Il parcourut la
ruelle les mains dans les poches de son blouson, soulagé d'être sorti de cette foule oppressante. Arrivé au bout, il sortit
un papier chiffonné sur lequel une adresse très mal écrite était notée, ainsi qu'une heure. Voyant l'écriture, il songea
qu'il ferait bien de mieux écrire sinon un jour il ne pourra jamais se relire. Néanmoins, avoir l'adresse ne l'avançait pas
trop, ne connaissant pas cette ville. Il décida d'interpeller un passant, chose pas si facile, le peu de personnes qui
passaient marchaient d'un pas si pressé qu'il n'osait les interrompre.
Son choix se porta sur un garçon adossé contre un mur, qui mélangeait des cartes. Il n'était pas très grand, ni très large
d'épaules, mais Ayato nota une dextérité dans ses doigts qu'il avait rarement vue. Ses vêtements étaient aussi très
élégants pour cette ville. Un chapeau noir bien taillé lui cachait les yeux, il portait également une longue veste noire
lui tombant au niveau des chevilles, son pantalon ainsi que ses mains gantés étaient de couleur noire. Ce sombre
apparat faisait ressortir le teint clair de l'étrange personnage.
Un étranger surement. Il fût amusé par cette pensée, il était dans la même situation et sa discussion prochaine avec
cette homme ne serait sûrement pas constructive. Cependant, ne renonçant pas, il avança vers l'homme qui n'était qu'à
quelques enjambées de lui.
Ayato: Excusez moi mon brave, mais pourriez vous m'indiquer l'auberge du Vert Galant ?
A ces mots, le jeune homme adossé releva la tête révélant des yeux d'un vert profond, mis en valeur par ses cheveux
noirs qui retombaient au niveau de son cou.
Akira: En voilà une auberge digne de votre galanterie.
Ayato fût surpris par un jeu de mots qui était digne d'un écolier. Il s'obligea à sourire ainsi qu'à le remercier, même si
au plus profond de lui il n'en avait pas envie.
Ayato: Merci, la connaissez vous ?
Akira éclatant de rire lui répondit:- Pas le moins du monde.
Ayato, déçu d'avoir eu raison, le remercia et commença à tourner les talons pour voir si quelqu'un d'autre la
connaissait.
Akira: Pas si vite l'ami, à en croire les personnes là bas (il joint son geste à la parole montrant deux jeunes à l'air de
délinquants qui se dirigeaient vers eux. Le premier, grand et mince portait une batte sur son épaule, l'autre, plus grand,
ainsi que trois fois plus gros), je suis sûr que ces hommes connaissent ton coin, c'est le genre à y trainer d'après les
rumeurs.
Ayato retrouvant le sourire, le remercia vivement puis s'empressa d'aller à la rencontre des deux jeunes. Enfin, il va
pouvoir accéder au monde souterrain de la ville, là où s'y trouvaient les personnes les plus fortes des alentours.
Ayato: Excusez-moi braves gens...
Il fût interrompu par le premier des deux jeunes, celui le plus à droite, le maigrichon, l'appellera plus tard.
Maigrichon: Tu crois parler à qui là ? Tu t'es perdu l'étranger ?
Ayato s'étonna que sa tenue fasse si étrangère que ça, (tenue à définir). Il se regarda et vit son lacet défait. Il pensa
aussitôt que ça devait être cela la cause de leur mépris. Se baissant pour le refaire, il reçut un coup de pied en pleine
tête, le faisant tomber à terre.
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Maigrichon: Tu feras gaffes la prochaine fois. On y va.
Akira: Je pensais que ce serait plus divertissant. Déçu, il remit son chapeau sur ses yeux, se redressa puis tourna les
talons pour s'en aller, mais s'arrêta lorsqu'il entendit le jeune homme parler.
Ayato: C'est comme ça qu'on rend la politesse dans cette ville, moi qui voulait éviter d'attirer les ennuis, il faut croire
que ce sont eux qui viennent à moi.
Il dit cela en se redressant, s'essuyant la lèvre inférieure qui saignait, dû au coup porté par le maigrichon. Ayato se
releva en prenant son temps, s’essuyant la poussière sur ses vêtements, sous le regard surpris de ses adversaires.
Le plus gros prit la parole, celui qu'Ayato surnommera gros gras.
Grosgras: Je crois qu'il n'a pas compris, si on s'amusait un peu ?
Il dit ces paroles en faisant craquer ses doigts, le sourire aux lèvres, imaginant le moment qu'il allait savourer, battre à
mort sa victime.
Maigrichon: J'avais besoin de m'échauffer avant d'y aller.
Accompagnant ses paroles, il tapota sa batte contre son épaule.
Ayato ne répliqua pas, resta debout, calme. Son regard avait changé. Quelque chose l'habitait de plus dangereux, de
plus meurtrier. Cependant, ses adversaires ne le remarquèrent, pas trop occupés à parler et confiants de leurs capacités,
bien que celle-ci soient médiocres, aux yeux d'habitués du combat. Il attendit le premier coup de ses adversaires qui ne
tarda pas à arriver, un coup de batte de la part du maigrichon porté à la force de ses deux bras en direction des cotes
d'Ayato. Cependant, celui-ci heurta un bouclier invisible autour d'Ayato et fût projeté par sa propre force en arrière,
poussant un petit cri d'étonnement. Son coéquipier, voyant la scène, répliqua avec un coup de poing qui aurait
assommé le jeune homme si celui-ci ne l'avait pas évité en se décalant d'un pas sur le côté, déséquilibrant son
assaillant qui battit de l'aile. Ayato enchaina un coup de pied dans son ventre bien grassouillet, impact dont le coup
était à la hauteur de sa force. Le gros rigola, n'ayant rien senti.
Grosgras: C'est tout ce que tu as gringalet ?
Ayato le regarda avec un sourire de défi, mais aussi de plaisir, de folie. Après ce visage terrifiant d'Ayato, une force
invisible fit voler le Grosgras, qui s'effondra contre le mur, dans un grand fracas sous la force du coup. Un nuage de
fumée s'éleva dans le ciel. Le maigrichon, voyant la tournure des choses, réalisa qu'il n'était pas face à un adversaire
ordinaire, mais voulut donner un dernier coup, comme un baroud d'honneur. Il fonça vers Ayato, qui d'un revers de
main, provoqua une vague de force invisible contrant le coup de batte porté et le fît voler dans le peu de mur qui
restait.
Akira n’ayant pas loupé une miette du combat, applaudit et lança une carte qu'Ayato attrapa au vol. Le jeune home
élégant, avait la main sur son chapeau, cachant de nouveau ses yeux.
Akira: Tu as gagné ta place au Vert Galant, suis moi.
Il tourna les talons et commença à avancer. Ayato, perplexe face à cette révélation, ne le suivra pas tout de suite,
absorbé par la joie. Il se rapprochait enfin de son but. Il emboita le pas à Akira.
Les deux jeunes hommes traversèrent des ruelles étroites pas toujours très accueillantes, elles respiraient famine,
souffrance et bien souvent la mort. Ils croisèrent beaucoup de jeunes à l'image du maigrichon et de son coéquipier, qui
marchaient, d'autre qui se battaient. Cependant, aucun n'osait venir les affronter, tous les regardaient passer, s'arrêtant
en plein combat. Ils ne savaient pas si cela serait interprété pour du respect ou pour de la peur, bien que les deux soient
souvent liés.
Après une dernière ruelle étroite, ils débouchèrent sur l'avenue principale, qui était toujours aussi bondée de monde.
Sans un mot, il fît signe de la main à Ayato de le suivre. Celui-ci avait du mal à ne pas le perdre des yeux avec tout ce
monde. Cependant le périple allait prendre fin, Akira rentra dans un bar et Ayato suivit.
Le bar n'était pas très grand, et pas très accueillant non plus. Des hommes au regard de tueur jouaient aux cartes dans
un coin, d'autres buvaient un alcool fort, sans oublier de citer ceux qui parlaient trop fort au fond de la salle et qui
étaient ivres.
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Le jeune homme eut à peine le temps d'observer ce piteux spectacle qu’Akira faisait un hochement de tête au barman
et s'engouffra dans l'arrière-boutique, une salle qui sentait la pourriture que ce soit par l’odeur de la nourriture ou celle
des murs. Je n'aimerai pas manger ici. Akira se dirigea toujours sans un mot vers un escalier et entama la descente,
Ayato toujours sur ses talons. Au bout de l'escalier, un homme, qui en valait deux par sa corpulence, gardait la porte.
A la vue d'Akira, celui-ci ouvrit la porte, les laissant passer. Ils pénétrèrent dans une grande salle où régnait une tout
autre ambiance.
Une foule d'hommes mais aussi de femmes était rassemblée en surplomb d'une arène où se menait un combat entre
deux hommes, billet à la main. Voilà à quoi ressemble le monde souterrain... Ayato n'eut pas le temps de terminer sa
pensée qu'Akira se retourna les bras ouverts.
Akira: Bienvenue au Vert Galant ! Là où sont rassemblés les meilleurs combattants des environs.
Ayato: Qui est le plus fort ?
Il était redevenu sérieux, ne voulant pas s'attarder dans cet endroit. La curiosité et l'excitation avaient disparut de ses
yeux, il n'était plus que fixé sur son objectif.
Akira: Pas si vite, il faut que tu fasses quelques combats avant. Si tu veux affronter le plus fort, il faut montrer que tu
en as les capacités, sinon personne ne pariera sur toi.
Ayato: Donne-moi un adversaire alors !
Akira: Tu en as déjà battu deux qui valaient un point chacun. A 10, si le public le souhaite, tu pourras affronter qui tu
veux.
Ayato fronce les sourcils.
Ayato: Le public hein, bien c'est parti.
Il se dirigea vers l'arène qui était en profondeur par rapport aux spectateurs. Ayato pouvait évaluer deux étages en
profondeur. Il posa ses deux mains sur le rebord. Après avoir respiré un grand coup, il sauta par-dessus et atterrit en
douceur entre les deux combattants qui le regardèrent, surpris de voir quelqu'un débarquer en plein milieu de leur
combat, là où toute personne sensée n'aimerait pas être.
Akira, de son coté, dépose une liasse de billets dans les mains d'un homme qui récoltait les paris.
Akira: Je parie sur le nouveau.
Ramasseur: Bien.
Ayato regarda ses deux adversaires, L'un portait une capuche ainsi qu'un foulard qui cachait sa bouche. Le reste de sa
tenue était légère, il ressemblait à un délinquant plus fort que la moyenne. Ses armes sont deux faucilles accrochées à
des chaines redoutables au corps à corps, mais aussi à distance. L'autre était torse nu, une capuche sur la tête
également portant une hache à une main, il ressemblait à un bourreau qui jugerait même la mort. Ayato fût parcouru
d'un frisson lorsqu'il le vit.
Les deux le regardèrent aussi, puis remarquant qu’il n’était pas armé, se regardèrent et foncèrent sur lui. Le combat
débuta par le délinquant qui fît virevolter ses chaines et les abattit en direction de l'une des jambes et l'autre de son
abdomen. Pendant ce temps là, le bourreau fonça sur lui, leva sa hache pour le trancher en deux. Ayato fît le choix de
se débarrasser du bourreau en premier, bloquant son coup en plein vol, et, évitant la lame, il interposa son avant bras
avec le manche de la hache. Il fît un pas de coté pour éviter les faucilles, tourna sur lui même pour se retrouver
derrière son adversaire, lui met une béquille pour le mettre à genou. Le retour des faucilles l'acheva, l'une lui arracha
les intestins, l'autre le décapita. Ayato fît un bond en arrière pour esquiver le coup mais aussi les éclaboussures de
sang. Le délinquant n'ayant pas prévu ce qui venait de se passer se méfie davantage de son adversaire, restant sur la
défensive, tout en tournant de quelques pas, prêt à riposter ou à engager si l'occasion se présentait. Ayato, toujours
droit, concentré sur sa cible, la veste qui commence à glisser de son épaule, et qui ne tient plus en place à cause des
mouvements rapides d'Ayato. Il en profita pour la prendre par le col, la jeta en l'air devant lui, surprenant ainsi son
adversaire, qui eut un temps de réaction trop long. Le temps qu'il lance ses faucilles et qu'elles arrivent à l’endroit
voulu, Ayato sauta, s'aidant de son impulsion, passant ainsi au dessus des faucilles, atterrit entre les deux chaines qu'il
attrapa et enroula chacune autour d'un bras. Sa veste retomba par terre. Ayato tira sur les deux chaines faisant voler
vers lui son utilisateur complètement tétanisé devant un tel niveau. Ayato l'attrapa au vol, lui donna un coup de genou,
puis un second, le renvoya contre le mur avec un chassé, tira sur les chaines et tourna sur lui même afin de reproduire
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l'effet d'une centrifugeuse sur son adversaire et lâcha les chaines. Le délinquant vola jusqu'à rencontrer une des parois
du mur qui lui fracassa le corps sous l'impact.
La foule impressionnée devant ce spectacle applaudit, se déchainant. Akira alla chercher la somme d’argent gagnée,
qui se révéla 10 fois plus importante que la somme déposée.
Akira: Merci
Ramasseur: Comment tu as su ? Ce n'est pas un evol 1 pourtant.
Le ramasseur est étonnée qu'un inconnu batte deux adversaires à la loyale, aussi violemment et sans arme.
Akira: La magie mon ami, la magie.
Satisfait, il se retourne en se dirigeant vers l'arène et se préparant à ce qui va suivre. Ayato va chercher sa veste restée
par terre et la remet sur son épaule.
Ayato: Je veux affronter le plus fort d'ici ! Qu'il se montre !
La foule étonnée par cette déclaration hésite puis repart en folie criant en cœur "Le magicien, le "magicien !". Elle
s'écarta au passage d'Akira, un mouvement de foule suivit vers le ramasseur pour parier. Le jeune homme élégant
sauta dans l'arène, sortit un jeu de cartes et commença à les mélanger. Ayato, qui n'avait pas perdu une miette de ce
qui venait de se passer, sourit, amusé qu'il ait réussit à se faire duper, mais aussi satisfait d'affronter cet adversaire qui
correspondait peut être à celui qu'il recherchait. Akira le regarde également cherchant en lui le potentiel dont il a
besoin.
Ayato: Si je m'attentais à ca.
Akira: Un magicien a toujours un tour dans sa manche.
Ayato: Tu m'as l'air plus fort que ces deux là.
Il montra des yeux les deux corps inertes de ses précédents adversaires. Akira répondit amusé que les deux hommes ne
cherchaient pas seulement à juger de leurs forces mais aussi des capacités de chacun.
Akira: Il valaient quand même 4 points chacun.
Ayato sentait en cet adversaire une aura particulière qu'il ne saurait décrire. Il devait tester cet homme qui deviendrait
peut être plus tard son plus fidèle ami. Il continua sur le même ton d'amusement.
Ayato: Tu en vaux combien toi ?
Akira haussa les épaules, comme s’il ne savait pas lui même.
Akira: Va savoir. Tu me diras si t'es encore en vie.
Il prit une carte entre ses doigts, prêt à lancer le premier assaut, lorsque, soudain, la masse imposante qui gardait la
porte tomba devant celle-ci. Deux grenades fumigènes furent lancées de derrière les montants de la porte et
explosèrent par terre. La fumée commença à se propager dans la salle, créant un mouvement de panique.
Les personnes présentes commencèrent à aller dans tous les sens, cherchant une issue, cachant leur nez et leurs
bouches avec des vêtements, où tout simplement avec leurs mains. Deux policiers des forces spéciales entrèrent
accroupies, prêt à faire feux, en attendant juste l'ordre. Une jeune fille, habillée dans une tenue gothique, entra dans la
pièce en se dirigeant sans but précis. Elle faisait tourner une aiguille d'horloge gothique dans sa main. Une femme
passa devant elle, la gothique ne la laissa pas partir, et d'un coup elle la décapita. Les personnes autour qui virent la
scène étaient en panique et cédèrent à la panique. D'autres commencèrent à sortir des armes et à se rebeller, un bain de
sang commença. Les tirs fusaient dans la pièce tuant policiers, civils, innocents, criminels, parieurs. Tous mourraient
les uns après les autres. D'autres policiers venaient renforcer les rangs de la répression. Au milieu la jeune fille
gothique tuait avec amusement. Puis soudain les tirs cessèrent, la fille gothique venait de tuer le dernier spectateur qui
tombât par terre sur d'autres corps autour de lui. Tous se regroupèrent ensuite autour de l'arène. Les deux jeunes
hommes se retrouvèrent avec quelques lumières rouges braquées sur eux. Ils échangèrent des regards pour savoir s’il y
avait une fuite d'un des deux côtés, ce qui n'était pas le cas. La jeune femme habillée avec un style gothique se pencha
au dessus de l'arène.
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Qui possède des pouvoirs
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Akira
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Motoko: Je devrais dire, vous êtes en état d'arrestation pour combats illégaux, trafic en tout genre, blanchiment
d'argent blablabla, mais, si je faisais ça, ma réputation de ne laisser aucun survivant après mon passage serait ternie.
Vous comprenez mon dilemme ?
Ayato la regarda. Il pouvait voir dans ses yeux qu'elle disait vrai, mais il n'avait pas envie de mourir ici. Il devait
gagner du temps pour trouver une solution.
Même si se débarrasser de tous les flics serait rapide, je ne pense pas qu'elle se laissera battre aussi facilement.
Ayato: Si vous nous laissez partir, on ne dira rien promis, ça reste entre nous.
Akira, continuant sur le même ton ironique : On partira si vite que vous ne le saurez même pas.
Motoko: Désolé mes chéris, mais fallait y penser avant.
La jeune fille leva le bras pour faire signe à ses hommes de faire feu mais fût devancé par Akira qui jeta une carte par
terre, provoquant un nuage de fumée qui n’était visible que de leurs adversaires. Ayato fût étonné que les soldats se
retiennent de tirer et commençait à chercher partout.
Une illusion ?!
Motoko commence à s'énerver au vue de la tournure des événements.
Motoko: Feu !
Tous les soldats tirèrent dans l'épaisse fumée qu'ils voyaient. Akira prit Ayato par le bras pour échapper au déluge de
balles. Ils se dirigèrent vers le font de l'arène. Là, il donna un coup de pied dans le mur et un clavier apparut. Il
composa le code, une porte dérobée s'ouvrit. Les deux jeunes hommes s'enfoncèrent dans le passage, qui se referma
derrière eux. La fumée se dissipa, les deux jeunes hommes avaient disparu.
Motoko: Fouillez tout le bâtiment, descendez aussi dans l'arène ils n'ont pas pu disparaitre. Je veux également une
équipe dehors, fouillez moi les moindres recoins de cette ville s'il le faut, mais retrouvez les moi !
Ayato et Akira avancèrent dans un étroit tunnel tout juste éclairé et finirent par déboucher dans une galerie d'égout.
Aucun des deux ne pipait mot, encore sous l'adrénaline de ce qui venait de se passer.
Ils marchèrent jusqu'à trouver une échelle qui les mena à la surface. Elle débouchait sur une ruelle, pas des plus
accueillantes mais au moins ils étaient en sécurité pour l'instant.
Ayato: C'était quoi ça ?
Akira: Les traqueurs. Forces spéciales entrainées spécialement contre les représentants non identifiés comme nous.
Akira scruta l'impact de ses mots sur Ayato qui, à en juger par sa tête, était surpris d'être si vite démasqué, mai s
également de découvrir que son adversaire était lui aussi un représentant.
Il se ressaisit rapidement, arborant un sourire satisfait après ce qu'il venait d'entendre. Il montra l'autre jeune homme
du doigt.
Ayato: Je te veux dans mon équipe !
Ce fût Akira qui tomba des nues devant cette déclaration qu'il était loin d'imaginer. C'était pourtant une opportunité
pour lui aussi, ce jeune homme sortant de la norme lui serait utile pour réaliser ses projets. Cependant, ils devaient
connaître d'abord les siens.
Akira: Si je rejoins ton "équipe", qu'est ce qu'on fera ?
Ayato: On écrasera le pouvoir en place pour qu'il y ait la paix entre les représentants et les personnes normales, qu'on
ne soient plus obligés d'être recensés pour être surveillés constamment, pistés, et même servir de cobayes pour des
expériences. Je leur ferais payer !
Dans la voix d'Ayato, on sentait une haine profonde, mais aussi de la souffrance venant des épreuves difficiles qu'il a
traversées, mais il y avait aussi une intime conviction inébranlable. Cet homme partait vers la mort, cependant il y
allait fièrement pour changer ce que la guerre avait engendré. La guerre, chose qu'Akira ne pouvait non plus supporter
et le poussa à aller avec cet étrange jeune homme.
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Ayato présenta sa main. Akira le regarda et décida de le suivre, pour l'instant il l'intéressait. Il la serra, comme une
poigne de frères, liant ainsi leurs destins.
Akira: Je te préviens, je ne reçois des ordres de personne.
Ayato éclata de rire. Akira, surpris, ne savait pas comment réagir.
Ayato: Désolé, c'est juste que l’on dirait un rebelle d'un ancien temps.
Akira: Tu as de la chance qu'on n’ait pas pu faire le combat, je t'aurais tué !
Il n'y avait aucune méchanceté dans sa voix, au contraire de l'affection qu'il souligna en souriant, chose qu'il n'avait
pas fait depuis longtemps.
Ayato sourit également, heureux d'avoir trouvé quelqu'un de confiance.
Ayato: Bien sûr mon ami.
Akira: Qui a dit qu'on était amis ?
Ayato commença à partir devant.
Ayato: Oui oui ...
Akira rejoignit Ayato qui était caché dans un coin de rue donnant sur l'avenue principale, et qui guettait d'éventuels
poursuivants. Les deux jeunes hommes observèrent les alentours, mais aucun signe de leurs adversaires.
Après un consentement basé sur un jeu de regards, ainsi qu'un hochement de tête, ils s'enfoncèrent, en riant tous les
deux, dans la foule afin de s'éloigner le plus loin possible sans se faire repérer. Les soldats, lancés à leurs trousses,
commencèrent à prendre position sur des toits d'immeubles, d'autres dans la foule, contraignant les deux fugitifs à
ralentir le pas pour se confondre davantage dans la masse. Cependant, Ayato avançant tant bien que mal pour éviter
une patrouille qui passait à quelques centimètres de lui, et étant occupé à se cacher, ne vit pas l'homme devant lui et
trébucha en buttant contre son talon, puis tomba sur un des soldats. Le second n'eut pas le temps de réagir, maîtrisé par
Akira qui lui lança une carte dessus. Le soldat vit une plante géante carnivore en sortir qui le dévora, ce qui lui fit
perdre conscience car ce n'était rien de plus qu'une illusion produite par Akira. Repéré par les autres soldats sur le toit,
Ayato se releva vite et courut autant qu'il le pouvait, suivi d'Akira à travers la foule. Une chasse à l'homme commença,
les troupes se rassemblèrent, Ayato et Akira furent rapidement contraints d'abandonner cette issue au profit des petites
ruelles adjacentes. Ils progressèrent tous deux, courant dans ces espaces étroits, essuyant des tirs de snipers postés sur
les toits. A l'intersection de deux ruelles, ils tombèrent nez à nez avec deux policiers. Le premier fut immobilisé par
Ayato qui le projeta avec son pouvoir contre le mur, le second fut envoyé au fond de la ruelle d'où il était venu. Ils
reprirent leur course, croisant de temps en temps des policiers qu’Ayato repoussa. Les deux jeunes recherchés
débouchèrent dans une cour, et là, des policiers sortant de plusieurs ruelles vinrent les encercler.
Un des policiers parla dans son micro.
Policier: Madame, nous avons encerclé les deux fugitifs. Quels sont les ordres ?
Motoko: Ne les laissez pas s'échapper, j'arrive !
Elle sauta du toit dans le vide.
Ayato et Akira regardait tous deux autour d'eux, analysant la situation, cherchant un stratagème pour fuir ce trou où ils
étaient pris au piège. Pendant ce temps, un homme renard, dans une tenue peu commune, se promenait, mangeant des
takoyakis. Il les absorbait un par un, tout en regardant à droite et à gauche sans porter grand intérêt à ce qui l'entourait.
Cependant, des policiers courant vers des petites ruelles attirèrent son attention. Il se dirigea lui aussi dans cette
direction, curieux de voir ce qui pouvait faire se déplacer l'unité spéciale anti-représentants dans cette ville perdus.
J'espère que ça vaut le déplacement.
Ayato: Je crois que nous n'avons pas le choix.
Akira: J'en ai bien peur...
Il dit ça d'une façon qui pourrait presque faire croire qu'il le regrette vraiment, comparé à Ayato curieusement habité
par un mélange de sentiment de peur et d'excitation pour un combat proche. Les policiers les tenaient en joue, prêts au
moindre signe à faire feu, mais ce qui inquiétait les deux hommes était l'absence de la jeune fille qu'ils avaient vue
auparavant. Elle ne tarda pas à apparaître, furieuse et un peu fatiguée de son parcours du combattant pour arriver
jusque là.
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Motoko: Vous voilà enfin ...
Ayato: On n’était pas si loin.
L’intonation de sa voix était purement ironique. S'il devait mourir, qu'il meurt dans l'honneur de s'être battu jusqu'au
bout. Akira continua dans son jeu.
Akira: Vous en avez mis du temps, j'aurai eu le temps de me boire un café sur une belle terrasse profitant de ce bel
après midi.
Le ciel était couvert et menaçant, personne dans les cafés malgré le monde qui s'était accumulé dans la grande avenue.
Voyant cela, la jeune fille gothique pestait, humiliée par ces deux hommes. Frappant des pieds, elle était si mignonne
comme cela, loin de l'imaginer diriger une unité spéciale. Les deux jeunes hommes pouffèrent, trouvant ridicule la
situation.
Motoko: Pourquoi vous rigolez, je vais vous tuer, tous vous tuer.
Akira: Tout ce que je vois, c'est une enfant gâtée qui n'a pas eu son jouet.
Ayato: Tu veux que j'aille t'acheter une sucette ?
Motoko: Je vais vous tuer de mes propres mains, vous ne pourrez pas fuir cette fois.
Elle était à bout de nerfs, et c'était la seule chance des deux comparses pour trouver un moyen de s'échapper et vite,
avant que la situation qu'ils avaient provoquée ne se retourne contre eux, mais aucune opportunité en vue.
Est-ce vraiment la fin de ce voyage qui venait à peine de commencer ?
Motoko: Je vais en finir tout de suite, feu !
Rien ne retentit à son signal. Quelques secondes plus tard, tous les soldats tombèrent à terre inconscients. Motoko fût
surpris par cet événement inattendu. Trop absorbée par son humiliation, elle n'avait pas remarqué un autre homme
arrivé d'une ruelle et qui immobilisa tous ses hommes.
Motoko: Qu'est ce que ??....
Ayato et Akira avaient du mal à voir leurs sauveurs, aveuglés par le soleil levant. D'autant plus, qu'ils ne connaissaient
pas ses motivations. Même en n’ayant aucune croyance, ils pourraient penser à un envoyé de Dieu, pour leur dire que
leur heure n'était pas arrivée. Akira pencha plus son chapeau afin de se cacher du soleil. On pût mieux apercevoir le
jeune homme, qu'on reconnaissait être celui qui mangeait plus tôt.
Fokkusu: Je savais que tu aimais les ennuis Ayato, mais là tu bats tous les records.
Ayato, reconnaissant la voix comme lui étant familière, avait néanmoins des doutes. C'était inattendu, voir impossible
qu'il se retrouvent. Mettant sa main en visière pour voir s'il ne rêvait pas, il réussit à apercevoir des traits qui étaient
bien familiers, une queue touffue, des oreilles, un pic dans la bouche, cette tenue si originale, il n'y avait pas de doute.
Ayato: C'est bien toi vieux renard ?
Fokkusu: Après tout ce temps, je dois encore te changer les couches ?
Akira: C'est qui ce gars sorti d'un vieux dessin animé ?
Ayato: Nakagawa Fokkusu, le chef d'une famille mafieuse dans le nord du pays.
Akira: Vous êtes amis ?
Ayato: On ne peut pas vraiment dire ça, on a eu quelques différents.
Fokkusu: Il a voulu me recruter dans son "équipe", tu ne t'es pas fait avoir j'espère ?
Akira: J'ai bien peur que si...
Motoko bouillant de colère qu'on l'ait oublié.
Motoko: Vous avez fini avec vos retrouvailles !
Fokkusu: Qu'est ce qu'elle a ?
Akira: Crise d'adolescence précoce.
Fokkusu: Je vois, on y va, j'ai des choses à faire ?
Ayato/Akira: Ouais ...
Ils passèrent tous à coté de Motoko qui était abasourdie par la situation. Vous pensez que je suis qui pour que vous
m'ignoriez comme ça ? Je vais tous vous tuer, oui tous jusqu'au dernier ! Malgré sa colère, aucun mot ne sortit et elle
les laissa s'échapper. C'était la première fois de sa vie qu'on lui échappait, elle s'effondra à genoux, les larmes lui
montaient aux joues mais, étonnamment, ce n'était pas de la peine mais de la joie.
Les trois hommes partirent dans la ruelle derrière Motokko et y disparurent.
------------------------------------------ Fin Chapitre -----------------------------------------10
Chapitre 2 : Une tournure inattendue
Le ciel est bleu, les oiseaux gassouillent, les odeurs se mélangent, bien loin du lieu de la rencontre des deux
compagnons. Nos trois protagonistes sont à une terrasse de café, dégustant des boissons chaudes, Ayato un thé vert,
Akira un café corsé et pour finir avec Fokkusu qui lui boit du lait. Ils discutent autours de ces boissons de la suite de
leurs aventures.
Fokkusu: Je m'arrête ici. Comme je te l'ai dit, je ne peux pas me joindre à vous.
Akira: Personne ne s'est joins à lui.
Akira répliqua cette phrase qui venait du plus profond de lui, avec ce sentiment de n’avoir aucune appartenance, aucun
attachement à ce monde, gardant cependant une pointe d'humour pour embêter Ayato, qui n'y fît pas attention, trop
occupé à essayer de faire changer d'avis son ami.
Ayato: Reste, comme au bon vieux temps.
Fokkusu: Tu sais bien que je dois m'occuper encore de certaines choses...
Il finit sa tasse de lait au même moment que le dernier mot de sa phrase puis disparut, laissant derrière lui un bout de
papier que s'empressa d'attraper Akira sans qu'Ayato ait pût réagir.
Akira: Ce sont des indications sur d'éventuels représentants.
Ayato lui arracha le morceau de papier des mains pour le lire à haute voix.
Ayato: Lycée Takasaki, Tokyo, c'est tout ?
La question se perdit dans le silence, le magicien a disparu. Il regarda tout autour de lui, le cherchant des yeux, allant
de table en table, regardant parfois sous les tables, déclenchant l'indignation des dames et l'amusement des enfants.
Ayato: Là ? Non pas là ? Ah peut être ? Excusez-moi mademoiselle.
La jeune femme cria ? Ce petit raffut attira l'attention d'un jeune homme assis au fond de la salle, mangeant à grande
bouchée un poulet tout juste sortit de la rôtissoire qui s'arrêta, une cuisse de poulet coincée entre ses dents. Le jeune
homme, investiguant les lieux à la recherche de son ami, avançait de plus en plus rapidement, ne faisant plus trop
attention à ce qui l'entourait, affolé par la disparition soudaine de son compagnon. Sa course le dirigea soudainement
vers ce gourmand qui eut juste le temps de se lever avant que sa table ne soit renversée. Ce fût la goutte d'eau faisant
déborder le vase. Les gérants arrivèrent, munis de balais et de rouleaux.
Gérant : Ce n’est pas bientôt fini ce bouquant !
Ayato et le gourmand furent jetés hors du restaurant et atterrirent sur le trottoir. Akira les rejoignit, feignant
l'indifférence, et, s’adossant contre le mur, ouvrit un journal et commença sa lecture. Ayato se retourna vers le jeune
homme qui s'était embarqué dans l'histoire sans n’avoir rien demandé.
Ayato: Ca va ? Tu n'as rien ?
Haneki : Si, l'estomac vide.
Il répondit sans un brin de méchanceté. On pouvait lire une pointe de malice dans ses yeux.
Akira: Ennuyeux ...
Quelque chose attira l'attention d'Ayato le contrariant et il changea radicalement d'attitude. Les sourcils froncés, les
yeux regardant au loin, Akira nota ce changement mais se tût, attendant de voir comment allait tourner la suite des
événements.
Ayato: Bien, on s'en va, on a autre chose à faire.
Haneki fût surpris aussi pas une réaction si brutale venant d'un jeune homme qu'il avait déjà qualifié d'insouciant,
stupide, ne réfléchissant pas à ses actes. Akira ferma son journal, attendant qu'Ayato prenne la parole.
Ayato: On n’a plus de temps à perdre, ils se rapprochent. On va au lycée maintenant.
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Akira: Faudrait savoir d'abord où il se trouve.
Haneki : Moi je pourrais le savoir, vous cherchez lequel ?
Intrigué, Akira tourne son regard vers leur interlocuteur.
Akira: Pourquoi voudrais tu subitement nous aider ?
Haneki: Parce-que ça parait intéressant.
Le magicien, satisfait de sa réponse, prend le bout de son chapeau et le tire un peu plus vers le bas, cachant ses yeux
tout en esquissant un sourire.
Akira: Je vois, on cherche le Lycée Takasaki.
Le jeune gourmand leva des sourcils d'étonnement, mais il ne l'était qu'à moitié, commençant à comprendre ce que
recherchaient les deux compares.
Haneki: Sérieux ? C'est mon lycée ? Je vais vous y emmener, ce n'est pas loin.
Ayato : On doit y rejoindre des connaissances, tu pourrais nous aider à nous faire rentrer ?
Un jeu de bluff tel une partie de poker se mit en place, chaque partie cherchant à en découvrir le plus sur l'autre, sans
rien lui en dévoiler.
Haneki: Qui cherchez vous au juste ?
Ayato: C'est un ami d'enfance, je n'ai plus son nom en tête, on m'a juste dit qu'il était dans ce lycée maintenant. Je le
reconnaîtrais.
Haneki continuait son petit jeu, tandis qu'Akira les suivait, observant, écoutant tout ce qui se passait.
Haneki: Je vois, je le connais peut être ça se trouve. Tu n'as pas d'éléments pour me le décrire ?
Le jeu allait commencer à devenir sérieux, les choses commençaient à être intéressantes, tandis qu'ils marchaient au fil
des ruelles pour aller au lycée. Haneki n'avait pas pris le chemin le plus court pour y arriver, il faut dire.
Ayato: Tu dois sûrement le connaître, à ce qui paraît c'est une légende dans ton lycée, connu sous le nom du roi
paresseux.
Haneki se retourne vers Ayato, il ne s'attendait pas à qu'il connaisse ce nom, car seuls les membres du réseau
connaissaient ce nom. Se pourrait-il que ces gars ? Pas possible pensa t'il !
Le mystérieux jeune homme accompagné d'un magicien avait réussi son entrée, ce qui lui vaudrait un raccourci vers
son objectif. Il ne pouvait s'empêcher de sourire, un sourire en coin de satisfaction.
Ayato: Tu le connais?
Haneki ne pouvait plus prétendre le contraire, il s'était rarement fait battre, mais il ne s’attendait pas à ça. Au plus, ils
auraient pu entendre des rumeurs sur ce qui se passait, mais de là à connaître ce nom !
Haneki: En effet, c’est un de mes proches amis.
Akira sortit de son silence, satisfait lui aussi qu'Ayato puisse être un peu utile, faisant avancer un peu les choses.
Pourvu qu'il ne soit pas trop tard, pensa Ayato.
Akira: Tu pourras nous amener à lui alors ?
Haneki ne pouvait analyser toutes les informations qui venaient à lui, trop d'hypothèses, pas assez d'éléments pour en
tirer des conclusions claires. Il ne pouvait les amener directement à "lui", mais s'ils connaissaient son nom, ça voulait
aussi dire que, malgré leurs apparences, ils étaient dangereux, très dangereux, et il ne pourrait leur faire face tout seul.
Son portable sonna avant qu'il n'ait pu répondre à la question du jeune en noir. Il regarda son portable, le nom de
"Eiri" était écrit. Sauvé pensa t'il à ce moment là puis décrocha.
Haneki: Allo ? C'est toi Eiri, comment vas-tu ?
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Haneki: Je suis où ? J'arrive là, en compagnie de deux de mes amis tout juste rencontrés.
Haneki: Non attends, ne raccroche pas, j'ai oublié de te dire que je n’ai pas pensé à nourrir Eko aujourd'hui. Tu pourras
le faire pour moi s’il te plaît, il doit mourir de faim ? Fais bien attention à ce qu'il ne se sauve pas. Merci, je te
revaudrais ça, à tout de suite.
Il raccroche, se tourne vers les deux jeunes, sourire aux lèvres.
Haneki: Désolé, j'avais oublié de nourrir l'hamster du club, il devait mourir de faim. J'espère qu'elle a bien compris le
message.
Ayato échangea des regards avec Akira, tous les deux se doutaient que quelque chose ne tournait pas rond. A son
habitude sûr de lui, puis paniqué, et maintenant son revirement avec un petit sourire, que se passait-il réellement dans
cet établissement ? Une excuse bidon pour donner un message d'alerte, c'est qu'ils touchaient au but, mais ça ne serait
pas aussi facile. Ce jeune mauvais acteur ne les laisserait pas agir aussi facilement, pas par sa force car ce n'est sans
doute pas le meilleur de sa bande, mais le plus astucieux, sûrement ! Tous deux l'avaient compris depuis bien
longtemps et il leur tardait de rencontrer celui qu'on surnomme le roi paresseux. Quel genre de personne est-ce ?
Pendant ce temps, un jeune homme au fond de son fauteuil, les pieds posés sur son bureau et lisant un manga éternua.
Une fille rentrant au même moment dans la salle lui adressa la parole.
Eiri: C'est ça de rester à rien faire. Tu ferais ton travail, tu n'attraperais pas froid.
Il se contenta de tourner sa page sans un mot. Malgré son manque d'intérêt, la jeune fille continua la conversation.
Eiri: J'ai eu Haneki au téléphone, il a déclenché l'alerte.
Le jeune homme dans son fauteuil ferma son manga et se leva avec classe. On pouvait voir un jeune homme grand et
élancé, de longs cheveux blonds lui tombant sur la nuque. Il prit sa veste dans sa main et la passa derrière son dos.
Kitsuya: Enfin un peu d'action.
Eiri lui faisait face. Elle était beaucoup plus petite que lui, était la fille élue la plus belle du lycée, la plus populaire,
mais ne prêtait attention à aucun des deux, seul son travail de vice présidente l'importait, ainsi que ses chamailleries
quotidiennes avec le président. Elle avait de longs cheveux noirs qui faisaient ressortir ses yeux violets.
Les trois garçons arrivèrent au portail du Lycée. Les deux voyageurs regardaient dans tous les sens, mais ils avaient
beau chercher, personne à l'horizon, la cour était déserte. Les questions commençaient à peine à affluer dans leurs
esprits, qu’Haneki se mettait en avant pour apporter une réponse, la main déjà derrière sa tête, signe de son malaise.
Haneki: Il est déjà si tard ? On est en retard, dépêchons !
Cet étrange étudiant ouvrit la porte, comme pour donner plus de vérité dans ses propos. Cependant, ça ne suffisait pas
à convaincre les deux combattants qui l’accompagnaient, mais qui le suivaient quand même à contre cœur car il était
leur seule piste et ça lui procurait un avantage considérable, qu'ils essaieraient au mieux de mettre à profit.
Les trois jeunes parcouraient les couloirs vides, les salles l'étaient également, les bizarreries se succédant. Qu'est-ce
qui se passe ici ?, songea Ayato, mais il se dispensa de la remarque. Akira, comme à son habitude, ne disait rien,
mélangeant juste un paquet de cartes en attendant que les choses deviennent plus intéressantes.
Après avoir traversé le bâtiment, il les conduisit dans le gymnase, ouvrit les portes sourire aux lèvres. L’heure de sa
revanche avait sonné. Les portes s'ouvrirent et de la lumière jaillit, éblouissant uniquement Haneki, les autres ayant
revêtu des lunettes de soleil. Quand est-ce qu'ils ont pu faire ça ? Haneki devenait fou, cependant il n’était pas au bout
de ses surprises. La lumière s'estompât.
Une fille se tenait au milieu des flammes, brûlant le sol un peu partout dans la pièce, mais on n'en voyait
principalement qu’autour d'elle. Partout des corps gisaient, les uns brûlés, d'autres rués de coups, d'autres perchés ici et
là. C'était un véritable massacre auquel les trois compagnons de fortune assistaient. La jeune fille, qui regardait par
terre jusqu'a présent, pencha la tête sur le côté, une sucette dans la bouche, et leur adressa la parole, les arrachant de
leur stupéfaction, pensant trouver tout sauf ça derrière ces portes, reportant ainsi leur regard sur elle.
Chiyo: Ils ne sont pas morts si c'est ça que vous vous demandez.
D'un battement de cartes, Akira dit quelques mots calmement, à la place de Haneki, trop choqué pour pouvoir parler,
son plan venant de tomber à l'eau.
Akira: Là n'est pas la question visiblement...
Ayato: En tout cas, tu as fait du joli travail, plus de 20 assaillants au premier coup d'œil.
Chiyo resta, relevant la tête, sortant la sucette de sa bouche : Je venais chercher de quoi brûler quelque chose dans le
gymnase lorsqu’ils me sont tombés dessus.
Haneki: Comprenant ce qui venait de se passer, il tomba les genoux à terre, la tête baissée et commença à marmonner
des phrases.
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Haneki: Les idiots, quelle bande d'incapables, j'avais précisé plusieurs, idiot, idiot, idiot...
Akira: On dirait qu'il en connait la cause...
Ayato s'accroupit à sa hauteur : Alors, tout ne s'est pas passé comme prévu ?
Haneki parla sans s'en rendre compte, racontant comment la scène aurait dû se produire. On revoit le film que c'était
fait le jeune homme.
Haneki: Vous auriez dû rentrer, tous étaient cachés et une fois que vous vous seriez mis au milieu et que les assaillants
auraient jailli de partout, vous submergeant et vous ruant de coups, je serais arrivé ensuite pour vous livrer au roi, mais
cette fille a tout gâché !
Chiyo: Je n’ai rien demandé, je voulais juste chercher un truc, c'est tes gorilles qui m'ont sauté dessus....pervers.
Elle dit le dernier mot d'un air embarrassé, tirant sur sa chemise, faisant de petits yeux, rougissant légèrement, attitude
qui aurait fait craquer n'importe quel homme, mais qui fut totalement ignorée. L'attention des deux compares était déjà
reportée sur Hakito. Ayato essayait même de la réconcilier, lui donnant des petites tapes sur l'épaule.
Ayato: Allons, allons, tu ne pensais quand même pas que ces gars avaient une chance, honnêtement ? Ils se sont fait
battre par une fille.
Il lança un regard vers la fille et lui fit un signe de la main lui montrant que ce n’était pas contre elle.
Ce n’est pas contre toi, juste qu'il faut que tu aies plus d'ambition dans tes plans, te sacrifier plus, faire exploser le
bâtiment par exemple.
Soudain, une sensation éveilla ses sens, ça recommençait, les informations arrivaient, chaque matériaux, chaque
composant de l'air apparaissait à ses yeux, des formules, des chiffres défilaient devant ses yeux et son regard fût attiré
par le plafond, une force s'exerçait au dessus, mais quoi ?
Haneki: Attention !
Le plafond s'effondra sur le gymnase, dans un nuage de poussière qui recouvrit la pièce. Les évènements se
déroulaient sans qu'aucune des personnes n'arrive à prédire ce qui allait arriver ensuite. Haneki finissait d'analyser ce
qui venait de se produire. La fille ? Elle avait disparu ? Il chercha du regard, mais ne la voyait nulle part, jusqu'à ce
qu'une ombre se dessine dans la fumée ? Cette ombre, c’était une silhouette masculine portant dans ses bras une
silhouette beaucoup plus raffinée. C'était Ayato qui avait réussi à la sauver à temps, la tenant dans ses bras, sa veste
toujours en place sur ses épaules, les manches flottantes. Cependant, nos protagonistes n'eurent pas le temps de se
réjouir qu'une autre silhouette apparut dans la fumée grandiose, puis une seconde plus petite, plus émincée. Ils
reconnurent la fille qui les poursuivait. Cependant, cette fois elle était accompagné d'un homme plutôt grand, métisse
avec une coupe de cheveux comme jamais vu et qu'aucune des personnes présentes n'aurait su décrire, à part pour dire
« unique en son genre ». Ce nouveau venu dégageait une aura particulière, peur, souffrance, mort, un doux parfum qui
signifiait tout sauf de bonnes choses à venir. Chiyo se rendit compte qu'elle était portée par Ayato, n'ayant pas senti le
jeune homme la prendre dans ses bras pour la sauver, ne pouvant se résigner à dire merci, le frappa à la tête pour
l'obliger à la lâcher. Ayato, surpris, fit ce qu'elle attendait, tout en poussant un petit "Aïe". Se frottant les habits mine
de rien pour enlever la poussière, une remarque d'Akira vint compléter le côté comique de la situation.
Akira: Je vois que tes actes héroïques ont du succès auprès des filles.
Voyant que l'intérêt n'était plus sur l'arriver spectaculaire qu'avait fait Motoko, elle commença à perdre patience.
Motoko: On vous dérange peut être ?
Haneki perdu essayait de comprendre la situation qui n'était plus sous son contrôle depuis longtemps.
Haneki: Excusez moi ... mais vous êtes qui ?
Motoko: Un, enfin, qui s'active un peu ! Je suis Sasaki Motoko, chef de la brigade spéciale anti-renégat.
Ayato éclata de rire.
Ayato: Alors c’est ça, on ait des renégats, tu entends ça Akira !
Haneki: Cela confirme ce que je pensais... mais pas besoin de détruire le gymnase...
Pour la première fois, l'homme accompagnant Mikoto prit la parole. Sa voix était virile, calme, regardant les autres
non pas avec du mépris mais presque avec de la compassion, comme s’il voyait leur dernières heure arriver.
Naraku: Vous vous demandez sûrement pourquoi des renégats comme nous pourchassons ceux de notre espèce, si je
puis dire. C'est parce qu’on a une vision différente de vous enfin, (regardant Ayato), de toi. On peut vivre en
cohabitation. Ne dis rien (voyant qu’Ayato allait répliquer), je sais ce que tu essayes de faire, mais si ça doit arriver ça
arrivera et nous sommes là pour t'arrêter.
Ayato: Là tu rêves mon grand.
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Chiyo
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Il dit ces mots avec sévérité, prenant sa veste, tendant son bras qui la tenait, mais, avant qu'il ait pu la lâcher, Chiyo
mit son bras devant lui.
Je ne comprends pas ce qui se passe, mais je sais une chose, ce gars ne fait que te provoquer. Ne réponds pas, je n’ai
pas l'habitude de rentrer dans des affaires qui ne me concernent pas... mais si tu n'étais pas intervenu, je serais toujours
sous les débris actuellement, donc laisse moi régler ça. Ayato sourit, comme s’il s'était attendu à ce qu'elle ait cette
réaction. Il remit le manteau sur ses épaules.
Ayato: Je ne l'aurais pas fait de toute manière, mais vas-y je t'en prie.
Akira: Tu me laisses la coupe indéfinissable par contre.
Une veine apparut sur la tempe de Naraku, il ne pouvait pas supporter qu'on dise du mal de ses cheveux.
Naraku: J'ai été tolérant pour la première fois, mais la je ne peux pas laisser passer, tout ça parce que je ne suis pas
coiffé comme toi, un rockeur des années 70.
Les deux regards s'entrechoquèrent, s'affrontant. Motoko poussa un soupir, l'attention avait encore dévié sur autre
chose.
Motoko: Si j'ai bien compris, il faut déjà que j'affronte ta princesse avant que je puisse te ramener à la raison. Qu'il en
soit ainsi.
Chiyo: Qui aimerait être sa princesse ? Tu t'es vu la sorcière !
Motoko: Si j'en étais une, même te transformer en carpeau te rendrais plus mignonne!
Les quatre s'entrechoquaient du regard par paire. Ayato s'était assis, profitant du spectacle. Haneki regardait, ne
comprenant rien à cette situation qui prenait des proportions de plus en plus grandes, mais n'en perdait pas une miette
quand même. Cependant, avant qu'il ne puisse réagir, les deux paires se précipitèrent l'une sur l'autre, commençant le
combat.
Les premiers échanges furent brefs, les différentes parties se testaient. Les deux filles engagèrent d'abord un combat
au corps à corps, Motoko tapa la première avec un direct droit en direction de la joue gauche de Chiyo, qui esquiva en
glissant entre les jambes de la "sorcière". Le vent créé par son mouvement souleva légèrement la jupe de son
adversaire, découvrant ainsi un sous vêtement rouge. Le nez d'Haneki explosa, en sang, et l’impact la fit tomber à la
renverse. Prise au dépourvu, la gothique rougit de honte, elle voulut rabattre sa jupe mais Chiyo ne lui en laissa pas le
temps, se relevant derrière son adversaire. Elle était également de dos, se retournant pour la frapper, les mains
positionnées comme si elle tenait une batte, comme si elle frappait une balle invisible, mais qui n'était autre que le dos
de la fille en noir et rouge qui bloqua le coup avec un objet qu'elle tenait également invisible. La force du choc
dégagea une bourrasque de vent autour des deux combattants.
Pendant ce temps, les deux garçons avaient eux aussi commencé leurs duels, Akira lançant des cartes sur son
adversaire qui déviait lorsqu'elles allaient arriver sur leurs cibles, comme si aucune attaque ne pouvait le toucher,
Naraku avançant, ne détournant même pas le regard vers les projectiles lancés. Akira ne paniquait pas pour autant,
lançant ses cartes en l'air, qui se rejoignirent pour faire un cercle devant lui, un cercle magique se forma au milieu puis
une silhouette en sortit. Elle était tout de noir vêtue dans une combinaison moulante, on aurait dit du tissu, une croix
rouge était présente en guise de visage. Des particules de matière s'échappèrent de ce corps. Naraku s'arrêta pour
observer cette créature qui s'élevait en face de lui.
Naraku: C'est un automate des enfers, n'est ce pas ? Cela faisait longtemps que je n'en avais pas vu... des décennies ....
Il dit sa phrase en parlant de plus en plus bas, seul Haneki pût l'entendre, ce qui assombrissait une fois de plus le
puzzle qu'il essayait de reconstituer.
Akira: Cela simplifiera les choses si tu connais, je te laisse une chance d'abandonner.
Ayato souriait, assis en contemplant le spectacle, qu'ils continuent ainsi, la dernière pièce se mettra bientôt en place.
Naraku: Je crois qu'il faut que je devienne sérieux...
Il ouvrit les mains, comme s'il tenait deux armes invisibles et commença son combat contre l'étrange créature. Le
serviteur de l'enfer donnait des coups rapides avec ses griffes, bloquées par les lames invisibles de Naraku. Les coups
tranchants échangés fendaient l'air. Akira s'assit pendant ce temps, contemplant le combat.
Tous les combats faisaient rage, les murs entaillés par les coups, le sol détruit, l'énergie dégagée était telle que les
pierres, de faibles composition flottaient dans l'air. Lorsque les deux combats furent à leur paroxysme, les deux camps,
au coude à coude, furent soudain stoppés immobilisés par leurs corps lourds.
Ayato: Le roi se montre enfin...
Dans la lumière de la porte un homme grand, sa veste sur une épaule, rentre dans la salle suivi d'une fille plus petite, la
main serrée, retenant tout ce monde.
Eiri: Tu as trente secondes.
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Kitsuya: C'est largement suffisant.
Il lança sa veste et dans le même mouvement courut et sauta, donnant un coup de pied dans le sol. Le choc provoqua
une bourrasque de vent. Eiri relâcha son emprise, et tous en profitèrent pour reculer et cesser le combat. Haneki le
regardait, les yeux en étoile.
Kitsuya: On fait la fête sans moi ?
Ayato: Non, au contraire, ce n'était que les préparatifs, maintenant que tout le monde est présent, elle peut commencer.
Tous à cette déclaration se tournèrent vers lui, Akira relevant son chapeau intéressé par ce qu’il allait suivre, Chiyo
sortit une sucette et la mit dans sa bouche, reprenant son air sérieux, attentif aux prochaines paroles d’Ayato. Son
adversaire baissa également les mains, regardant cet homme qu’elle poursuivait depuis si longtemps qu’elle ne saurait
dire à quel moment tout cela avait commencé. Son coéquipier s’était aussi arrêté dans sa marche vers la destruction,
chose qu’on aurait crue impossible face à la détermination qu’il montrait pour son combat, comme si tuer son
adversaire était une priorité. Mais, pour cette fois, cette seule fois, il allait faire une exception. Kitsuya quant à lui, fier
chevalier interrompant le combat et se relevant de son coup qui avait engendré de gros dégâts sur le bâtiment, releva la
tête et regarda les yeux intéressés, lui qui d’habitude ne voulait pas faire des choses ennuyantes. Sa camarade de
classe, Eiri, sortit une boite de pocky et commença à en manger en attendant la suite du spectacle.
Ayato laissa en suspens encore quelques instants sa phrase, s’asseyant sur des gravats derrière lui, les jambes croisées.
Regardant tout le monde, les uns après les autres, sourire aux lèvres, son effet de surprise était réussi, mais il n’en était
pas encore satisfait. « Ce n’est que le début » Après cette pensée, il éclata de rire, un rire à la fois démoniaque et à la
fois hystérique, complètement à l’opposé de la personnalité qu’avait laissé paraitre ce jeune homme jusqu'à présent,
comme si « sa personnalité avait changé » pensa Haneki. Cependant, il n’était pas le seul à avoir remarqué un
changement, Akira regardait ses yeux, ne laissant pas paraitre que la situation lui échappait à lui aussi.
L’homme de tous les mystères repris enfin la parole, pesant chacun de ses mots.
Ayato : Vous êtes vous déjà posé des questions sur ce monde ? Ne trouvez pas ça bizarre d’avoir des dons, mais pas
les autres ? Pourquoi on n’en parle pas à la télé ?
Tous restèrent indécis, se rendant compte qu’ils ne s’étaient pas réellement posé la question et quelque part, ayant
honte de pas l’avoir fait. Cependant, Chiyo n’était pas de cet avis, relevant la tête, se tenant droite et le défiant du
regard, sortit sa sucette de sa bouche.
Chiyo : Pourquoi se poser la question ? On est comme ça, c’est tout à nous de choisir ce que l’on veut en faire.
Tous reprenaient un peu leurs esprits, leurs tourmentes. Pour certains, on aurait dit qu’ils revenaient d’un long
cauchemar.
Ayato, devenant de plus en plus hystérique au fur et à mesure que la discussion avançait, sourit, posa son coude sur
son genou la main portant son menton.
Ayato : C’est ce que tu penses ? Que tu peux faire ce que tu veux avec ce don venu du ciel, ce don inné. Magnifique !
Reprenant son sérieux, il lança un regard qui pétrifierait n’importe quel humain, puis se radoucit, souriant de nouveau.
Ayato : Ma chère, tu as tout faux, il y a les humains et nous…
Eiri sortit du silence, mais fût rapidement interrompu par le roi paresseux.
Eiri : Qu’est ce que tu racontes ? Tu entends quoi par "nous"….
Kitsuya : C’est ennuyant, c’est même la discussion la plus ennuyante et la plus longue de ma vie.
Il remit sa veste en place, tourna les talons pour partir. Les autres le regardaient faire, prêts à faire de même, suivant
cet étrange personnage qui dégageait une aura particulière, influente, d’autre dirait que c’est parce qu’il est cool, mais
ceux là ne verraient qu’une face de la pièce. Cependant, au moment où ils parlaient, ils eurent cette même réaction
face aux événements, ne voyant que la partie visible de l’iceberg qu’Ayato avait érigé.
Une ombre, sortant de nulle part, l’empêcha d’aller plus loin, lui donnant un coup de pied qu’il eut juste le temps de
contrer, reculant de quelques mètres, dû à la force de l’impact des deux coups.
Kitsuya : Tsss
Fokkusu était apparu, retombant au sol calmement, comme si rien ne s’était passé, puis exécuta une révérence.
Fokkusu : Désolé, mais j’ai bien peur de ne pouvoir te laisser aller plus loin.
Haneki : Il ne nous reste que deux solutions, soit écouter ce gars complètement dérangé, il désigna Ayato du doigt (qui
sourit comme s’il le prenait pour un compliment, mais Haneki ne se laissa pas perturber pour autant et se tourna vers
Fukkusu), soit se battre contre les deux probablement, à part si d’autres sont encore cachés, malgré que je ne ressente
pas de présence.
La sorcière sortit de son silence, de ses pensées, ne revenant pas d’avoir été manipulée. Relevant la tête, regardant
Ayato, puis Fokkusu, elle était lucide sur la situation, bien qu’elle soit la personne la plus énervée, la seule voulant la
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mort de ce psychopathe. Bien que sa mission soit de le ramener vivant, elle allait passer outre, peu importe les
conséquences, elle le jure, elle le tuera. Cependant, à l’heure actuelle, il lui faut prendre une décision douloureuse.
Motokko : Vous êtes naïfs si vous pensez que ces gars se sont donné du mal depuis tant d’année, se faisant poursuivre
par tous les services secrets du pays, pour se faire battre par une bande de jeunes qui ne savent même pas matérialiser
leurs dons ?
Ayato éclata de rire, de son rire de tout à l’heure, le croyant de plus en plus fou, un fou cependant intelligent.
Il applaudit le résonnement de l’agent.
Ayato : Splendide ! Je n’en attendais pas moins de toi, même si c’est un peu tard pour le réaliser, vous avez tous été
manipulés et, pour certains, depuis leur naissance, alors ne vous en voulez pas trop ok ?
Beaucoup d’entre eux ne pouvaient croire cette histoire, Akira, Kitsuya notamment bouillait de colère, de haine.
Personne n’avait autant mis en colère le roi, et mis à part son père, Akira avait rarement détesté quelqu’un à ce point.
Haneki se perdait dans ce même sentiment, tout en essayant malgré tout d’analyser la situation. Eiri, dévorant ses
boites de pocky rapidement, réfléchissait elle aussi, « Tout ça n’a pas de sens, pourquoi maintenant ? Pourquoi nous
dire tout ca ? ». Haneki, reprenant sa pensée « Il manque une pièce au puzzle. Pourquoi, nous avoir fait se battre entre
nous ? Dans quel but ? ». Pendant leurs réflexions Akira et kitsuya se précipitèrent vers Ayato, l’un balançant des
cartes, l’autre sautant pour l’écraser d’un de ses coups de pieds les plus puissants qu’il pouvait donner dans cet état
d’extrême colère. Fokkusu voulut intervenir, mais Ayato l’interrompit d’un geste de la main, souriant toujours, comme
pour dire qu’ils les attendaient sans crainte de pied ferme. Lorsque les premiers coups allaient atteindre le jeune
homme, Haneki et Eiri, d’une seule voix, crièrent pour les arrêter, mais trop tard.
Eiri/Haneki : Arrêtez ! C’est ce qu’il voulait depuis le début.
Leur phrase à peine finie, Akira et Kitusya furent repoussés par une vague d’énergie, Kitsuya se protégeant dans les
airs, s’envolant à travers une des poutres qui céda, Akira évitant les premières vagues, mais finit par en prendre une, se
protégeant malgré tout et finit dans des gravas.
Haneki : C’est ce qu’il voulait, qu’on se batte, comme ça il pouvait récupérer l’énergie dégagée lors des combats.
C’est son objectif depuis le début, c’est pour ca qu’il voulait te voir Kitsuya, il lui fallait une grande source d’énergie
sans parler des deux agents.
Eiri : Il comptait aussi sur moi pour interrompre les combats sans qu’il ait besoin de bouger le petit doigt, il
connaissait tous nos dons depuis le début et a organisé toute cette mise en scène.
Fukkusu prit la parole, comme s’il avait quelque chose à rajouter pour confirmer, ou argumenter encore plus, mais au
final, cela n’avait rien avoir avec la conversation actuelle.
Fokkusu : Pourquoi il ne parle jamais celui là (désignant Naraku) ?
C’est Mikkoto qui prit la parole pour répondre.
Mikkoto : Il n’aime pas perdre son temps avec des choses aussi futiles comme parler, selon lui.
Fokkusu : Ah je vois, vous pouvez continuez…
Après cette interruption, plus personne n’avait quoique que ce soit à ajouter.
Ayato : Vous n’avez compris qu’une partie, mais vous ne voyez que ce que vous voulez voir, votre existence dans ce
monde est maintenant terminée.
Ayato se releva, frappa dans ses mains en les joignant. Un cercle magique apparut, dégageant une très grande quantité
d’énergie, si bien que tous durent se protéger. Kitsuya et Akira s’étaient relevés, avançant contre ce flux, ne voulant
pas abandonner. Ils ne mourraient pas aujourd’hui, pas par lui !
Ayato : On se reverra plus tard, quand vous serez de taille à m’affronter !
Avant que quelqu’un ne puisse réagir, ce fut le noir complet, puis ils se retrouvèrent dans une vallée. L’air était frais,
la brise agréable, mais quelque chose changeait.
Hakito : On n’est pas au Japon là ….
Eiri : Alors on est où ?
Kitsuya : Je ne sais pas… mais pas sur terre en tout cas, montrant les trois lunes dans le ciel bleu-rose entre deux
nuages.
Mikkoto : Ça pour une surprise… mais on va bientôt comprendre le pourquoi du comment ?
Akira : En effet, on a de la visite.
Des soldats à cheval arrivaient au galop dans leur direction.
----------------------------------------- Fin Chapitre --------------------------------------------18
Kitsuya
19
Chapitre 3 : Un nouveau départ
Nous retrouvons nos héros dans cette mystérieuse prairie. Avec plus de recul, on s'aperçoit qu'ils sont sur une colline
surplombant toute une vallée, d'où arrivaient les chevaliers à cheval. Derrière eux, on aperçoit un arbre, un cerisier du
japon en fleur, dessous, adossé contre le tronc, un homme ailé, les cheveux rouges en bataille lui retombant sur la
nuque et une queue rouge également. L’homme porte une longue veste noire ouverte sur des habits simples mais qui
font toute la noblesse du personnage avec ses bottes montantes jusqu'aux genoux. Aucun d’eux n’a senti sa présence,
trop préoccupés par les chevaliers arrivés à presque leur hauteur.
Les chevaliers, arrivés en haut de la colline, se mirent en rangée devant eux, leurs chefs légèrement en avant,
observaient ces nouveaux venus. Cependant, les chevaux n'étaient pas tranquilles, perturbés par la présence de l'ange,
ils s'agitaient, leurs cavaliers ayant du mal à les maintenir en place. Notre bande improvisée s'étonna que le chef
présumé s'adresse à l'ange plutôt qu'à eux qui paraissaient être plus une tâche dans ce décor que cette créature.
D'ailleurs, ils prirent ses paroles pour eux au début.
Chef: Faire peur à des bêtes aussi majestueuses...
Tous se regardèrent, cherchant à comprendre pourquoi ces premiers mots envers des étrangers complètement vêtus
d'une manière différente.
Motoko: Est-ce une façon de saluer ? Je crois que vous ne savez pas à qui vous avez à faire ?
Le chef les ignora, attendant la réponse de l'ange. Une voix familière s'éleva alors derrière les jeunes, c'était celle de
Fokkusu, mais, lorsqu'ils se retournèrent, il était méconnaissable à part son manteau et sa queue.
Fokkusu: Les bonnes manières se perdent... Mais que me vaut la visite du plus brave des chevaliers de cette contrée ?
Il regarde avec mépris le petit groupe en dessous de lui. Ces spectateurs se taisent, attendant de voir comment ça se
passe. Trop d'événements des plus mystérieux se déroulaient, les uns que les autres.
Chef: Je dois emmener ceux là avec moi et les conduire au royaume, comme le veut la tradition.
Fokkusu: Désolé, mais pas cette fois...
D'un coup d'aile, il se retrouve flottant dans les airs, la main sur la gorge du chef du petit groupe de combattants
aguerris, le regardant droit dans les yeux. Pendant ce temps, les deux autres dégénérèrent et commencèrent à se mettre
en équilibre sur leurs chevaux pour atteindre l'ange. Celui-ci lança le chevalier qu'il tenait, comme si ce n'était qu'une
brindille, contre un des chevaliers et ils s'entrechoquèrent. Une épée de lumière apparut et fonça dans leur direction,
les transperçant tous deux. Le troisième sauta sur l'ange, brandissant son épée pour le trancher en deux. Fokkusu, d'un
coup d'aile, se décala pour esquiver le chevalier qui tombât à terre. Il fît apparaitre une nouvelle épée, mais, avant qu’il
ne puisse la lancer, Naraku s’intercepta devant lui, contre toute attente.
Fokkusu: Dégage, tu me gènes dit-il froidement.
Naraku ne bougea pas pour autant, le regardant droit dans les yeux, sortant de son silence.
Narku: On ne tue pas quelqu'un qui ne le mérite pas, surtout par un être représentant la lumière.
Fokkusu: Tss... Tu as de la chance chevalier, un étranger t’a sauvé. Saches utiliser ta vie pour rembourser ta dette et
surtout part vite avant que je ne change d'avis.
Il fît disparaître son épée. Il se posa à terre, se positionnant comme s’il allait partir dans un long discours, plongeant
l'atmosphère dans une perplexité, plus de par les événements que de par les attitudes de tous.
Fokkusu: Vous vous êtes rendu dans l'Elésia. En vous aventurant dans ce monde vous comprendrez que ce que vous
dites fantastique n'est qu'une interprétation de choses que vous ne voulez pas croire.
Hanaki: En tous cas, si ce sont des images de synthèse elles sont super bien faites.
Eiri: Si c'était vraiment le cas, c'est clair que ce serait bluffant, mais je crois que, même si nous ne voulons pas y
croire, tout cela est bien réel.
Chiyo: Peu importe, à partir de maintenant je vous dis bye ! J'ai autre chose à faire, cette vie là à l'air plus intéressante
que celle du lycée.
Chiyo commença à marcher vers la descente de la colline qui mène vers la forêt, en contre bas. Fokkusu se mit en
travers de sa route.
Fokkusu: Avant que tu ne partes, j'ai un présent de la part d’Ayato.
Il claqua des doigts et leurs tenues changèrent. Elles étaient plus adéquates à leurs environnements certes, mais aussi à
leurs personnalités. Ainsi, Chiyo revêtit sa capuche et amorça sa descente sans demander son reste.
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Fokkusu: Ayato vous offre la chance d'être vraiment vous mêmes, de devenir plus forts. Vous serez transportés dans le
chaos du désespoir dans un an. Sur ce, je vous souhaite bonne survie dans ce monde sans pitié où la guerre ne s'arrête
jamais.....
Il s'envola, mais, avant d'être hors de leurs portés, il cria.
Fokkusu: Ah oui, j’oubliais. Si jamais vous souhaitez m'appeler à l'aide, aide qui se monnayera bien sûr, il vous faudra
trouver des autels répartis un peu partout dans ce monde.
Il disparut dans les nuages avant que personne ne puisse dire un mot. Alors, les jeunes restants se regardèrent comme
pour savoir ce qu'il fallait faire.
Motoko: Je n’ai pas l'intention de rester ici, le jour commence à tomber, ça ne sert à rien de se torturer l'esprit
maintenant, la priorité est à la nourriture.
Les ventres gargouillèrent en un morceau digne d'une symphonie.
Motoko:... Et de quoi passer la nuit. Tu viens Naraku ?
Les deux agents s'approchèrent des chevaux, les rassurant, puis les montèrent. Ils partirent dans la direction d’où
venaient les chevaliers. Il ne restait que quatre personnes désormais, dont les premiers pas vers leurs destins n'avaient
pas été faits. Le roi paresseux se gratta la tête puis décida de s'allonger, sortit un manga et commença sa lecture.
Haneki se scandalisa de par son attitude pourtant habituelle.
Haneki: Ce n’est pas un manga qui va nous apporter les réponses à toutes nos questions !
Eiri: Haneki a raison, on ne peut pas rester, on ne sait pas si d'autres chevaliers pourraient arriver.
Kitsuya: Un héros que j'admire tant, qu'il soit n'importe où dans l'univers et qui sait ce qu'il doit faire. Au pire, on
retrouvera des boules de cristal et on ...
Haneki et Eiri l'interrompirent : On n’est pas dans un manga !
Kitsuya: Quoi qu'il en soit...
Se mettant en tailleur.
Kitsuya: Il vaut mieux passer la nuit ici que dans la forêt. Il y a un arbre là, on peut faire du feu.
Akira: Oui, des brochettes de marshmallows pendant que tu y es. Désolé les gars, mais je vais y aller.
Haneki: Attends j'arrive. Désolé Kitsuya, mais sur ce coup, je te suis pas....
Kitsuya: Fais comme tu veux. Ne meurt pas, je ne t'ai pas encore mis ta raclée pour la bavure de tout à l'heure.
Haneki amusé, et surtout reconnaissant sa marque de fraternité depuis tant d'années : Compte sur moi, tu n’as pas
intérêt à mourir, sinon je viendrai te chercher au paradis pour sauver le monde.
Haneki tourna les talons, suivant Akira dans une autre direction que les autres groupes.
****** Petite image des différents groupes **********
Du sang gicle sur les arbres, une ombre se tient légèrement voutée, de la fumée s’échappe de ses narines lorsqu’elle
respire, des cornes ornent sa tête. L’ombre est en fait une créature qu’on appelle dans le monde des humains un Orc. Il
tient une hache dégoulinante du sang de ses ennemis morts tout autour de lui. Il est un peu plus grand qu’un humain
de taille moyenne, mais à la force équivalente à cinq d’entre eux. D’entre les arbres sort une silhouette à capuche, la
créature ne bouge pas, attendant. La silhouette fine avance vers la créature, enlève sa capuche, et on découvre alors
Chiyo, caressant de bout des doigts l’Orc.
Chiyo : Tu as fait du bon boulot, je suis fière de toi…..
On est projetés à l’opposé de sa position, traversant les collines, les cascades, survolant les villages, château, donjon
qui sépare la jeune fille d’Akira et d’Hakito, qui, après avoir dormi trois nuits à la belle étoile et parcouru des villages,
n’étaient toujours pas plus avancés sur leurs situations. Heureusement que la nourriture était abondante dans les
environs, mais ils devaient rapidement trouver de quoi vivre car le temps jusqu'à présent était plutôt clément, mais cela
ne pourrait peut être pas durer. Cependant, leur avis sur le sujet divergeait légèrement.
Haneki : On pourrait élever du bétail ?
Akira : Hors de question, je suis un noble.
Haneki : Braconner alors ?
Akira : Tu ne m’as pas écouté ? Je suis un noble….
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Haneki : T’es un noble, t’es un noble. Tu as que ça à la bouche, mais ça nous mènera à rien dans ce monde ta
noblesse…
Il donna un coup de pied dans une pierre tout en soufflant pour montrer son exaspération. Le jeune essayait de
réfléchir du mieux qu’il pouvait à une solution afin qu’ils puissent gagner assez d’argent rapidement. C’est en
traversant un nouveau village qu’ils allaient peut être trouver la solution.
Haneki : Bon, je te préviens, on ne se fait pas chasser de ce village, j’en ai marre de manger des baies et de dormir
sous un arbre.
Akira : Tu as quoi contre dormir au clair de lune ?
Haneki : Laisse tomber….
Il avança, bougonnant dans sa barbe, sans remarquer qu’Akira ne le suivait plus, occupé à regarder une affiche.
Haneki : Jamais on ne trouvera s’il n’y met pas du sien, mais rien n’est jamais assez bien pour lui, monsieur ….
Se rendant compte qu’il n’était plus suivi, il se retourne et ne voit plus Akira, uniquement des portes qui se balancent
encore, comme dans les bars des westerns.
Haneki : Il ne va pas recommencer….
Se précipitant dans le bar, il découvre un monde considérable, complètement décalé avec le nombre de personnes
circulant dans les rues, comme si tous s’étaient donné rendez-vous ici. Cependant, il y avait plus choquant, Akira qui
faisait le service, en costume et serviette au bras. Haneki va le voir à grand pas.
Haneki : Tu fais quoi là ?
Akira : Je travaille pourquoi ?
Haneki : Ce n’est pas possible…
Akira : Ce n’est pas toi qui as dit qu’il le fallait ? Au fait, ils te prennent aussi, un tablier t’attend dans les cuisines.
Haneki : Pourquoi c’est moi aux cuisines ?
Akira : Ta tête ferait peur aux clients….
Haneki : Je rêve !
On retrouve nos deux jeunes hommes assis sur le parvis de la porte, épuisés par leur journée. C’est Haneki qui en est
la preuve la plus flagrante, haletant, reprenant son souffle. Akira se contente juste de passer la main sur son front,
relevant légèrement son chapeau et laissant voir ses yeux, portant toujours un regard glacial sur les choses.
Haneki : J’en peux plus…
Akira : Ce n’est que le premier jour…
Haneki : J’espère que tous les autres ne seront pas à l’image d’aujourd’hui, sinon je ne tiendrais pas…
Le chef arriva derrière eux au même moment, leur donnant une grande frappe dans le dos à chacun. Il souriait,
heureux, même accroupi, il mesurait une tête de plus qu’eux.
Chef : Merci, vous m’avez sauvé, je ne sais pas comment j’aurais fait sans vous.
Akira : Vous n’avez pas d’autres serveurs en temps normal ?
Chef : J’en avais deux à plein temps, mais ils se sont enfuis hier…
Haneki : Si j’avais su que c’était aussi fatiguant, j’aurai probablement fait la même…
Akira enfonça un peu plus son chapeau, comme s’il réfléchissait…
Akira : Pourquoi ils sont partis selon vous ?
Chef : Qui sait, les jeunes de nos jours….
Le soleil commença à se coucher, laissant apparaitre les dernières lueurs du jour à travers les montagnes au loin. Un
paysage magnifique, qui leur rappelait cependant qu’ils n’avaient pas où se loger.
Haneki : Vous n’avez pas des chambres pour vos employés, on vient d’arriver en ville ?
Chef : Vu qu’ils sont partis, elles sont libres.
Les frappant de nouveau dans le dos, il se releva et les invita à le suivre.
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Chef : Suivez-moi, elles sont à l’étage.
Ils traversèrent la salle du bar et le petit groupe arriva dans l’arrière boutique, où un vieil escalier en bois se dressait.
Les marches grinçaient sous leurs pas, des toiles d’araignées ornaient les murs en guise de tapisserie. Quelques
bougies étaient accrochées également aux murs, mais pas toutes allumées. Ils arrivèrent à la première chambre, dans le
décor de maison hantée. Le chef ouvrit la porte, qui grinçât encore plus que l’escalier, menaçant de tomber en ruine à
tout instant.
Chef : Voici la première chambre, vous y trouverez le repos.
A cette phrase, un sourire satanique couvrit son visage, mais repris vite son sourire habituel. Akira et Haneki se
regardèrent pour savoir qui irait en premier dans cet enfer. Akira céda, regarda Haneki, lui glissant quelques mots
avant de rentrer.
Akira : Mauviette…
Le chef referma la porte et commença à avancer vers la chambre suivante, qui se situait à l’étage. Un nouvel escalier
se dressait, qui inspirait encore moins confiance que le premier. « Plus on avance, plus ça tombe en ruine, j’aurais dû
prendre la première… » pensa Haneki.
Chef : Voilà on est arrivés. Voici ta chambre, que la paix soit avec toi.
Ils étaient en effet arrivés devant la chambre, plus miteuse encore que celle d’Akira. L’allure du patron des lieux avait
plus l’air de celle d’un croquemort que celle d’un barman. Son sourire maléfique revint quelques secondes à nouveau
sur son visage, accompagnant ses mots.
Haneki : Merci…..
Il rentra aussi vite qu’il pouvait sans démolir la porte, tâche difficile, car celle-ci menaçait de sortir de ses gonds à
chaque grincement. On pouvait faire un comparatif des deux chambres, pas si différentes l’une de l’autre, poussière et
odeur de sang régnaient dans les deux pièces. Haneki s’assit sur son lit et s’affaissa de fatigue, tombant dans un nuage
de poussière. « Personne ne vit ici depuis des lustres, ce n’est pas possible… » Soudain, on frappa à la porte.
Chef : Le diner est servi…
Il se retourna, des sueurs froides lui coulaient le long du front, son dos était glacé.
Haneki : J’a, j’arrr, j’arrive…
Il entrouvrit la porte dans un vacarme qui réveillerait un mort. Cependant, ce qu’il vit n’était pas un repas, mais un
crochet rempli de sang.
Chef : Mon repas est servi !
Il trancha la porte qui s’effondra en miettes. Le jeune eu juste le temps de faire un bon en arrière pour esquiver.
« C’est bien ce que je pensais, ce n’est pas net ici. Cet Akira, je le tuerai une fois que j’aurais pu m’échapper d’ici »
Haneki : Si j’y arrive, la meilleure chose à faire est d’analyser toutes les possibilités.
Il dit ses mots en esquivant les coups de son adversaire, qui tranchait et détruisait tout ce qu’il y avait autour de lui.
Même le mur tomba, comme s’il avait été coupé en deux.
Chef : Arrête de bouger !
Quand on le regardait, il n’avait plus rien d’un homme, mais d’un zombie revenu des profondeurs, « on dirait un mort
vivant dans Warcraft III… »
Haneki : Faut vraiment que j’arrête les jeux...
Son adversaire tenta un coup pour en finir, fendant l’air. Haneki eu tout juste le temps d’esquiver, le coup ne passa pas
loin ? coupant une mèche de ses cheveux ainsi qu’un peu de sa manche, le coup finit sa course dans le sol.
Haneki : C’était moins une…
Le sol craqua, se fendant dans un grincement si fort qu’on pourrait croire qu’il était vivant. Il finit par s’écrouler et
atterrir dans la salle de restaurant, dans un torrent de poussière qui finit par se dissiper peu à peu, faisant alors
apparaître Hakito, les jambes coincées sous des poutres. Il avait beau essayer d'analyser toutes les possibilités
possibles, aucune d’entre elle n'avait de chance de réussir, d'autant plus que le chef, enfin ce qu'il en restait après qu’il
se soit transformé en cette chose immonde, commençait à se dégager des gravats. Est-ce ma fin ? Mangé par un
monstre avec la bouche à la place du ventre ? Quelle fin pitoyable ! C'est alors qu'un souvenir ressurgit. Il se voyait au
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même âge, portant des lunettes et tenant un livre devant lui. Une puissante énergie émanait de lui. C'est alors que son
double, le regardant lui, par terre sous cette tonne de gravats, impuissant, arracha alors une page du livre et la lui
lança. Lorsqu'elle entra en contact avec cette faible copie de lui même, elle le brûla." Ça suffira pour te réveiller.." Ce
furent ses premières et dernières paroles avant que l'image ne s'estompe. Pendant ce temps, le maître des lieux s'était
relevé, plus enragé que jamais, prêt à tout pour manger sa proie, se rapprochant en boitant après un mauvais coup dans
une chute.
Le corps d'Hakito brilla alors dans la pièce et se fît balayer par des ondes d'énergie qui émanaient de son corps.
Les vagues survolaient chaque objet, chaque recoin de la pièce, donnant à Hakito, emplacement, constitution, état de
chaque élément présent dans la pièce. Il pouvait voir ce qui pourrait lui servir, quel degré d'efficacité face à son
adversaire. C'est alors qu'il regarda le monstre. Il ne le voyait plus de la même façon, les vagues faisant découvrir sa
silhouette en rouge. Il voyait également ses caractéristiques, armes, et tout ce qui était connu pour l'instant.
Commençant à comprendre ce qu'il venait de voir, même si cette étrange vision le laissait perplexe, il toucha la poutre
et, d'un geste, la fit voler et se dégagea par le même procédé, se relevant difficilement à cause de la douleur qui lui
piquait les jambes, mais il lui fit face de nouveau.
Hakito: A nous deux mon gros!
Cependant l'herbe lui fût coupé sous le pied. Un craquement au loin, au dessus d'eux, retentit, puis quelque chose
tomba et écrasa le monstre à conscience humaine. Peut être le toit trop vieux pour encaisser tous les chocs du combat !
Hakito en reculant trébucha et tomba en arrière, se releva une fois la poussière dispersée et vit Akira allongé sur un lit.
Ce lit qui avait écrasé son adversaire, l'occasion en or de tester se nouveau savoir !
Akira: Tu faisais quoi par terre ?
Hakito bouillait d'une émotion dont il ne savait pas si c'était de la colère, de la haine, ou bien juste de la déception
d’être soulagé de revoir une connaissance.
D'un sourire amusé, il dit ces paroles : "Je fais le ménage, ça ne se voit pas ? "
Akira: Tu as raison, il a été bien fait. Allons chercher la récompense.
Hakito: Quelle récompense ? Attends, c'était un gars recherché et tu ne m'as rien dit ? J'aurais pu me faire tuer !
On quitte ce groupe, les laissant dans cette bonne humeur. Passant de paysage en paysage, traversant les ponts, prés et
montagnes, on arrive vers le groupe qui était resté en arrière. Cependant, plus personne n'est sous l'arbre où sont
apparus de force ces aventuriers de fortune. Pour retrouver les deux anciens membres du conseil des étudiants, il faut
passer quelques villages et une ferme. Marchant sur la route, le ventre gargouillant, le roi paresseux lisait un manga
tandis qu’Eiri mangeait sa dernière boite de pocky.
Kitsuya: Donne m'en un.
Eiri: Non, c'est ma dernière boite, et puis tu n’en as pas marre de lire toujours le même manga ?
Kitusya: Déjà, ce n'est pas un manga, c'est le meilleur manga qui n'ait jamais existé, et de deux, tu ne peux pas laisser
mourir de faim le président du conseil des élèves.
Eiri: Tu te la joue cool, même dans ces moments là ...
Kitsuya: J'ai eu pitié de toi jusqu'a présent car tu me secondes depuis longtemps, mais là, si tu ne me donne pas
rapidement cette boite, je vais devoir te la prendre de force.
Il essaya de la lui prendre mais elle interrompit son geste en le figeant grâce à la gravité qu'elle exerce sur lui. Il résista
cependant, repoussant son emprise, ses doigts arrivaient presque à atteindre le paquet de gâteau. Les deux se
regardaient, puisant dans leurs dernières ressources pour gagner ce duel, quand soudain, ils remarquèrent que le paquet
avait disparu. Une jument se trouvait à coté d’eux et mangeait le restant du paquet. Elle le lâcha une fois vide et celuici tomba très lentement au sol. Pour les deux jeunes, leur dernier espoir de manger tomba à l’eau. Ils se précipitèrent
tous les deux sur la boite de gâteaux, se battant, finissant par la déchirer et tombèrent à la renverse chacun d'un côté,
tenant un bout du paquet dans la main. Une femme sortit de derrière l'âne. Le soleil éblouissait les deux étudiants qui
ne la reconnurent pas de suite. La révélation eut lieu lorsqu’elle se plaçât devant eux.
Eiri sauta de joie dans les bras de cette personne qui était une femme de petite taille, mais qui imposait cependant le
respect à tous ceux qui croisaient sa route. Elle portait une épée à sa ceinture comme signe distinctif, montrant qu'elle
faisait partie de la cour, car elle ne s'en servait jamais, se battant uniquement avec ses poings.
Eiri: Professeur !
Ayak: Vous vous montrez enfin, cela fait un moment que je vous attends, heureusement, je devais récolter quelques
plantes dans le coin.
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Elle sortit un sac de cuir du sac accroché à son dos et le lança à Kitsuya, qui le réceptionna avec la plus grande classe
que l’on pouvait tirer de ce geste, d'une seule main, sans un geste de trop.
Ayak: A ce qui parait, vous avez faim...
Kitsuya: Merci professeur !
Il s'empressa de l'ouvrir et d’en sortir le pain. Même s'il datait de quelques jours, il n'en fît qu'une bouchée.
Eiri releva la tête, mais avant qu'elle puisse ouvrir la bouche pour poser une question, leur professeur l'arrêta d'un
geste de la main.
Ayak: Je sais les enfants que vous avez beaucoup de questions, mais montez d'abord dans la charrette, la route vers le
château est longue. On aura tout le temps pour parler, reposez vous en attendant.
Les deux jeunes s'exécutèrent, trop contents de pouvoir se reposer après ces longues journées de marche. Il y avait
également des provisions dans le chariot, les deux se jetèrent dessus, dévorant tout, peu leur importait le goût. Depuis
qu'ils étaient arrivés, à part quelques fruits trouvés sur l'arbre d'un paysan et quelques pocky, ils n'avaient rien mangé.
Ayak, à l'avant et tenant les reines, observa le silence de ses anciens élèves, qui s'étaient écroulés de fatigue après
avoir fini leurs repas, le roi recouvert de sa veste, son manga sur sa tête, Eiri, quand à elle, en boule sur le banc. On
aurait dit une petite fille innocente comme ça, un vrai petit ange !
Kitsuya finit par se réveiller. L'aube venait à peine de se lever. Son manga tomba sur ses genoux. Regardant autour de
lui ce qui s’y passait, se resituant, il remarqua Eiri encore endormie, son professeur à l’avant, sifflotant de bonne
humeur. Le début de semaine commençait.
Kitsuya: Déjà l'aube ?
Ayak: Tu es enfin réveillé ? Tu veux dire l'aube du 3ème jour ?
Kitsuya: Comment ça ? J'ai dormi pendant combien de temps ?
Ayak: Deux jours, on arrive ce soir au château.
Kitsuya: ... Je vais reprendre un peu de votre pain .... Ensuite, il faut qu'on parle.
Ayak: Prends donc, tu pourras mieux réfléchir le ventre plein.
Eiri émergea aussi, de tous petits yeux, les cheveux en bataille, son premier regard tomba sur Kitsuya en train de
manger tranquillement en la regardant. Elle rougit de honte, lui vola son pain, et commença à manger.
Kitsuya: Rends moi ce pain voleuse !
Eiri: Idiot...
Ayak: Ne vous chamaillez pas à l'arrière, sinon je m'arrête et je viens jouer aussi.
Les deux jeunes se regardèrent et éclatèrent de rire, ne pouvant imaginer que leur professeur puisse leur faire le
moindre mal. La charrette s'arrêta, suivie d'un hennissement de la jument, puis deux coups s'abattirent sur la tête de
ces deux moqueurs. La marche reprit sans un mot de la part du professeur. Les deux étudiants se regardèrent,
stupéfaits par la rapidité ainsi que par la force de ce coup, mais ne dirent pas un mot. Les minutes s'écoulèrent et pas
un mot ne fût échangé. Le professeur brisa le silence, leur rappelant qu'ils devaient parler.
Ayak: Ne soyez pas vexés, je suis le professeur particulier du fils du roi, vous ne pouvez pas me battre dans votre état
actuel. Ils sont beaux les héros de l'ancien temps !
Kitsuya: "Héros de l'ancien temps", vous parlez de nous ?
La tête de surprise des jeunes fît éclater de rire leur ancien professeur, qui leur adressa un large sourire, puis se
retourna pour leur expliquer avec ces mots.
Ayak: Oui, vous étiez tous deux des héros, mais pas seulement vous, vos compagnons qui sont venus ici l’étaient
également. Vous avez participé à la croisade contre les démons, sauvant ainsi le monde d'en bas des guerres qui les
menaçaient, de la souffrance, de la peur, mais cela a eu un prix, le prix de votre existence dans ce monde, ainsi que le
prix de votre mémoire.
Eiri: Le monde d'en bas, vous voulez dire la terre ? Les humains ? Pourquoi on nous aurait envoyé là bas, et surtout
qui ?
Kitsuya: Ayato .... il parlait de nous affronter, non ?
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Ayak: Il a agi plus vite que prévu, je n'ai pas pu intervenir. Pourtant, en étant votre professeur, je pouvais garder un
œil sur vous, pour ne pas que vous puissiez trop utiliser vos dons et surtout vous protéger de lui.
Eiri: C'est qui lui ? Le roi des démons ?
Ayak: Pas exactement. Il est le symbole des deux royaumes. On raconte qu'il est né du roi du prince du royaume du
démon et de la princesse des anges. Il était destiné à unifier les deux camps. Cependant, il avait un grand frère au sang
pur de démon, qui ne le laissa pas faire et, prenant la succession de son père, il éloigna Ayato du royaume. Celui-ci
voulut retourner au royaume des anges qui le rejetèrent également.
Kitsuya: Ils n'avaient pas d'intérêt à l'ignorer, c'était un atout majeur...
Ayak: Certes, il était puissant et même trop pour être retenu. La seule chose qui pouvait le sauver était qu’il tombe
amoureux, mais les anges ne voulaient pas renouveler une expérience ratée. Sa mère, en lui donnant naissance, lui
donna également sa vie. Il fût donc expulsé des deux royaumes et trouva refuge auprès des hommes.
Eiri: Je vois, tous le fuyaient ou l'écartaient de sa destinée....
Kitsuya: La guerre est bien trop intéressante...
Ayak: Surtout quand des complots poussent à la course aux armes. Cependant, les actions de ce monde ont eu des
conséquences dans celui d'en bas, les hommes en souffraient, les récoltes se faisaient de plus en plus pauvres, la colère
montait, ainsi qu’une haine qu'ils ne pouvaient contrôler.
Eiri: Il décida alors de revenir prendre le pouvoir de force ?
Ayak: Et c'est ce qu'il fît, sauvant son monde d'adoption, mais détruisant alors celui-ci.... Vous avez aidé alors son
frère à reprendre le pouvoir pour rétablir les deux royaumes. Cependant, après la bataille, vous étiez introuvables, ainsi
qu'Ayato. Les deux royaumes eurent de nouveaux successeurs et la vie s'écoula pendant des années. Aujourd’hui, vous
n'êtes plus que des légendes.
Kitsuya: Et c'est parce qu'on est des légendes maintenant, que pour retrouver la paix sur ce royaume, Ayato doit nous
battre pour revenir ? C'est cela ?
Ayak: C'est surtout qu’il y a eu une prédiction sur votre retour...
Eiri: Et il souhaite l'en empêcher. Il aurait pu nous éliminer quand il le pouvait. Pourquoi nous laisser nous entrainer ?
Ayak: Il veut montrer à tous qu'il est digne d'être à la tête d'un royaume unique. En battant une équipe composée de
personnes des deux royaumes, il sera proclamé souverain sans prise de pouvoir par la force, avec un respect profond.
Kitsuya: Ce n’est pas bénéfique un seul royaume ?
Ayak: A cette question, c'est à vous de trouver la réponse. L'affronter ou se ranger à ses cotés, c'est vous qui devrez
prendre la décision.
Un château apparût au loin. Il était posé sur un nuage flottant dans le ciel. Un splendide château blanc, digne d'un
conte de fée. Des anges armés les survolaient, ils ne savaient pas si c'étaient pour les protéger ou bien les surveiller.
Cependant, ce château, comment allaient t'ils y accéder depuis la terre ? Aucun pont, aucun portail, rien ne pouvait
laisser penser à une ouverture.
Ayak: Voilà le royaume des anges, l'Elesia. Votre première leçon commence ici.
Qu'était cette première leçon ? Qu’allait-il advenir de nos héros ? Que sont devenus les deux agents ? Que prépare
Ayato dans l'ombre ? Quelles questions allaient encore trouver réponse ? Pourrons t'ils retrouver leurs mémoires
volées ? La suite dans le prochain chapitre !
---------------------Fin Chapitre -----------------
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Aika
A suivre......
Découvrez Aika dans nos prochaines aventures
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