Béziers Elle a été violée car elle est homosexuelle Cap
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Béziers Elle a été violée car elle est homosexuelle Cap
BÉZ IERS 2 Samedi 6 mars 2010 O1--- Assises 12 ans de réclusion pour avoir lynché le serveur RAPPEL ➜ Ils avaient lardé de coups de couteau celui qui leur refusait une tournée, le 22 septembre 2007, à Murviel-lès-Béziers Douze ans de réclusion criminelle pour Julien et Séraphin Gomez, 28 et 48 ans, ainsi que pour Antoine Rodriguez, 40 ans, qui avaient porté les coups, et cinq ans de prison pour Olivier Cortès, 29 ans, qui attendait ses comparses dans la voiture. Si la cour d’assises de l’Hérault a retenu la tentative d’assassinat à l’encontre des accusés, elle a, dans son verdict rendu hier après-midi, largement revu à la baisse les réquisitions. Car l’avocat général avait demandé de dix à vingt ans de réclusion pour cette agression d’une incroyable violence dont le serveur du café de la Paix avait réchappé par miracle, après avoir hérité d’une quinzaine de coups de couteau, de poing et de tesson de bouteille. Pour une tournée refusée parce qu’ils étaient trop ivres, pour une première altercation durant laquelle elle avait pris le dessus face à ces trois Gitans, la victime, miraculée, traînera à vie, physiquement et moralement, cette attaque qui l’empêche de pratiquement tout faire : travailler, aller à la pêche, à la chasse ou jouer à la pétanque. « Ils sont comme les Dal- ton, bêtes et méchants, ils ont attendu que la personne se jette dans leur piège pour lui donner des coups de couteau dans le dos », a rappelé Me Guiges, partie civile, insistant sur la préméditation de l’acte et l’intention de donner la mort, contestée par les accusés. Aussi, la défense s’est attachée à expliquer ce passage à l’acte disproportionné, en évoquant la culture gitane, au cœur des débats pendant quatre jours. « Ils ont demandé une nouvelle tournée et il y a eu cette phrase malheureuse du serveur - "Ce n’est pas les restos du Cœur ici" -, vécue comme une nouvelle humiliation par lui, qui a vécu dans les bidonvilles, la misère », a plaidé Me Caniez, avocat de Séraphin Gomez. « C’est une scène de far-west, une agression gratuite mais ils ne sont pas non plus des bêtes sauvages, a nuancé Me Abratkiewicz, aux intérêts de Julien Gomez, le premier à avoir dégainé le couteau. Oui, ce sont des Gitans, il y a un océan entre eux et nous, mais ils ont été dépassés par leur code d’honneur. La victime souffre encore mais elle va vivre. Ne prononcez pas une peine d’élimination à leur encontre, il sera toujours gitan mais il doit se reconstruire. » Une demande à laquelle la cour n’a pas été insensible. ● Yanick PHILIPPONNAT ◗ L’avocat d’Olivier Cortès, qui avait demandé l’acquittement de son client, devrait faire appel. Paulhan La victime identifiée grâce à une étiquette Cap-d’Agde Victime carbonisée : le meurtrier présumé arrêté RAPPEL ➜ Le 4 février dernier, un homme était retrouvé mort, calciné dans son appartement incendié au Cap-d’Agde à la résidence Port nature 6 Un individu, soupçonné du meurtre d’un homme au Cap-d’Agde, retrouvé mort au premier étage du 616, avenue de la Joliette (Midi Libre du 5 février), a été arrêté jeudi dans le Tarn par les policiers du commissariat d’Agde en charge de l’enquête. Il semblerait que celui-ci soit l’amant de la victime retrouvée carbonisée sur les restes de son sommier. Il est accusé d’homicide volontaire et aurait tué son compagnon dans la nuit de jeudi à vendredi 4 février avant d’incendier l’appartement de la résidence Port nature 6. Mais tout ceci est formellement démenti par le jeune de 25 ans qui a été présenté, hier, devant le juge des libertés et de la détention. Pourtant, il a bien été présenté devant le juge comme étant le meurtrier présumé de la victime, un homme né en 1941 et demeurant L’auteur présumé, accusé d’homicide volontaire, sortant du palais de justice de Béziers. Photo Pierre SALIBA depuis des années à Agde. « Il se dit étranger à la mort de son compagnon, précisait hier, le vice-procureur Henri Melchior. Il se présente comme un ami de la victime qui venait souvent le voir à son domicile. Rien de plus. » Selon nos informations, le prévenu nierait aussi en bloc toute relation homosexuelle avec le septuagénaire décédé. Selon des sources proches du dossier, il vivait de dons qu’il arrivait à percevoir de ses nombreuses relations. L’autopsie aurait révélé que la victime était décédée bien avant que le feu ne ravage l’ensemble de l’appartement dans lequel elle vivait. Mais il aurait été très difficile de déterminer la cause du décès qui n’a donc aucun lien avec l’incendie. Si les enquêteurs suivaient une piste accidentelle, comme nous l’avait déclaré le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé, ils n’avaient jamais écarté la piste d’une relation privilégiée de la victime. Le jeune qu’ils vien- nent d’interpeller faisait partie de ces pistes. Le jour du sinistre, la violence de l’incendie avait été telle que même le sexe de la dépouille mortelle n’avait pu être formellement identifié. L’autopsie l’aura confirmé plus tard. Hier, en fin de journée, le prévenu a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Béziers. ● Jean-Pierre AMARGER Béziers Elle a été violée car elle est homosexuelle Mercredi soir, une jeune femme de 32 ans a été violée par deux hommes qu’elle venait de rencontrer lors d’une soirée organisée par un ami commun. Les deux individus, interpellés par la police, ont été placés en garde à vue puis déférés devant le Parquet, hier. Présentés au juge d’instruction, ils devaient être tous les deux placés en détention en attendant leur jugement. C’est une véritable torture qu’a subie la jeune femme mercredi. Alors que la soirée était terminée et avait été bien arrosée, les deux hommes, un Ivoirien de 35 ans et un Français de 25 ans, se proposent de raccompagner la jeune femme à son domicile, à quelques pas de là, en centre-ville. Cette dernière accepte. Et c’est là que tout tourne mal. Dans un premier temps, elle aurait été violée à l’aide d’une bouteille. Ce n’est qu’après que les deux hommes l’auraient violée à plusieurs reprises. La victime réussira à s’enfuir en sautant par son propre balcon et en se réfugiant chez son voisin, un étage en dessous de son appartement. De là, elle a appelé les secours et la police. Les deux hommes ont immédiatement été interpellés. Lors de leur interrogatoire, l’un d’eux aurait nié totalement les faits mais son complice présumé l’accuse formellement. La victime aurait expliqué aux enquêteurs que c’est l’aveu de son homosexualité qui aurait déclenché les foudres de ses agresseurs. L’un d’eux était connu des forces de l’ordre pour des faits d’agressions sexuelles. Le parquet a demandé leur placement en détention immédiate. ● J.-P. A. Deux hommes ont été interpellés. Les gendarmes ont aussi fait des comparatif d’empreinte. Archives D.C. LES FAITS ➜ Cette dame avait été retrouvée morte dans une cour. Il s’agit d’une habitante d’Aspiran Le mystère de Paulhan vient Y. P. NOUVEAU ! WWW.ACHAT-OUEST-HERAULT.COM OM TOUS LES COMMERCES DE L’OUEST HÉRAULT À PORTÉE DE CLIC Une initiative de la CCI de Béziers Saint-Pons, pour le développement commercial de l’Ouest Hérault. Commerçants, contactez la CCI de Béziers pour développer votre espace achat-ville : 04 67 809 809 816492 d’être élucidé par les gendarmes, au terme d’une enquête compliquée et grâce à… Une étiquette ! Depuis le 21 février, les enquêteurs étaient confrontés à un véritable casse-tête : ce jour-là, un habitant de Paulhan, qui avait travaillé toute la semaine à l’extérieur de la commune, est rentré dans sa maison et, dans la cour intérieure, il a découvert un corps inanimé. La victime, une femme âgée d’une quarantaine d’années, n’avait aucun papier sur elle et personne n’avait signalé de disparition dans les environs. Les jours ont passé et malgré les appels à témoins et les recherches, la victime n’était toujours pas identifiée alors que le médecin légiste a situé la mort, consécutive à une chute depuis le toit situé à environ 4 m au-dessus de la cour, à la veille de la découverte. Pourtant, les enquêteurs ont trouvé la parade. Grâce aux vêtements de la défunte. Et notamment l’étiquette de son manteau : la brigade de recherches de Lodève a retrouvé, à partir de ce précieux indice, et notamment de la référence, la société de vente par correspondance qui l’avait envoyée. Ils ont ensuite retrouvé le listing des clients du département de l’Hérault et ont effectué un boulot de titan pour éliminer les pistes une à une. Jusqu’à trouver une dame demeurant à Aspiran, sourde et muette, qui avait disparu depuis une dizaine de jours et dont personne n’avait signalé le départ. Les gendarmes ont retrouvé via la sous-préfecture l’empreinte de l’index gauche de cette personne, qu’elle avait fournie pour l’établissement de sa carte d’identité. Les comparatifs des empreintes a permis d’établir qu’il s’agissait bien de la même personne. Il reste néanmoins un second mystère : celui de la raison de son décès, qui pourrait être soit une chute accidentelle depuis le toit ou une volonté de mettre fin à ses jours. ●