Quel MBA poor quel objectif

JAN/FEV 06
L'EXPRESS HORS SERIE
Parution irrégulière
26 AVENUE DES CHAMPS ELYSEES
75008 PARIS - 01 56 88 60 30
Surface approx. (cm²) : 979
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Troisieme cycle : visez juste !
Quel MBA poor quel objectif
Que votre précieux Master of Business Administration soit classe ou non dans
les palmares misez sur la coherence de votre projet pour en tirer les benefices
sa specialite en management du
changement ct des technologies
C était intéressant d approfondir cet
aspect face aux mutations importantes
que connaissent I informatique
et I industrie » argumente Claus
Hirzmann dans un français
limpide
mi programme
asa taille
I
ngenieur puis chef de projet
R & D chez un fabricant mondial
d equipements informatiques
au bout de huit ans Claus Hirzmann
éprouve le besoin d évoluer vers de
nouveaux honzons Alors que son en
trepnse externahse une partie de sa
production il sent qu il est temps pour
lui de se former afin de mieux se re
positionner sur le marché
« Au dela de mes competences tech
niques, j avais besoin d élargir mes
connaissances en management et en
strategie d entreprise Le MBA rn a
paru une bonne solution Ilm'appor
tait les connaissances en management
OPTEAMAN
9297625000503/YP/AFO
J'avais
besoin d'élargir mes
connaissances en
management et en
strategie d'entreprise. »
Claus Hirzmann 38 ans
d entreprise dont j avais besoin pour
évoluer vers la direction de projets
technologiques plus stratégiques et
pourquoi pas, prendre a terme la di
rection d une business unit >
Résidant dans le sud de la France, cet
Allemand de SS ans opte pour le MBA
de I IAE (Institut d administration des
entrepnses) d Aix en Provence « pour
Eléments de recherche : OPTEAMAN : cabinet de recrutement, toutes citations
Comme de nombreux cadres
Claus Hirzmann a finance de sa
poche les 16 000 € de son MBA
full time apres avoir quitte son
entreprise Lin cout qui fait re
fléchir Si l'entreprise ne finance
pas la formation la notion de
« retour sur investissement »
devient centrale pour choisir son
etablissement En sachant aussi
qu en dehors du prix parfois exor
bitant (entre 15 000 et 55 000 €
selon la notoriété) certains cadres
n'ont ni la stature ni I envie d in
tegrer I un des meilleurs MBA du
monde « Tout dépend de ce que
I on vient chercher dans cette
formation et de son objectif pro
fessionnel estime Christophe
Bredillet directeur general ad
joint du groupe ESC (Ecole su
peneure de commerce) Lille
Si I on veut s ouvrir une carriere
internationale et un solide carnet d'adresses mieux vaut choi
sir un tres grand MBA Maîs dans
le cas d un ingenieur amené a
prendre la direction generale
d une PME, un MBA moins pres
tigieux pourra tres bien lm conve
mr et lui permettre d avancer
dans sa carnere Le plus important est
de ne pas faire un MBA surdimen
Bionne par rapport a ses besoins »
Responsable regional d une grande
entreprise de restauration collective
Fréderic Lefranc attendait surtout de
sa formation qu elle lui donne des cles
pour renforcer son pouvoir de deci
sion en marketing ou en finances
afin de mieux repondre aux besoins
du marche et des equipes locales
Soutenu par son entreprise qui a
finance sa formation son MBA de
I ESC Montpellier lui a permis de
dynamiser sa carriere explique ce
Montpellieramde38ans lia depuis
integre le comite de direction de •••
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Troisième cycle : visez juste !
••• sa société et pris les rênes d'un
nouveau marché en direction de la
restauration autoroutière.
Du MBA, oui, maîs au
service d'un projet
Reste une question cruciale : quel
intérêt un futur recruteur accorderat-il à votre formation si vous l'avez suivie dans un établissement moins renommé ? Force est de constater que
la notoriété de l'établissement n'est
pas anecdotique. « C'est un gage de
qualité, parce que l'on sait qu'un MBA
prestigieux est sélectif et attire des
enseignants de haut niveau », expose
François Caron, manager au cabinet
de recrutement Opteaman. Néanmoins, temporise-t-il, « c'est la cohérence du MBA dans le parcours et le
projet du candidat qui fait la différence.
Si le projet du cadre est d'évoluer vers
une fonction de management dans
le domaine de la supply-chain, avoir
suivi un cursus comportant cette
spécialité sera un atout, même s'il est
moins coté ». Cette stratégie, suivie
parClaus Hirzmann, a porté ses fruits :
sa double compétence d'ingénieur
et de manager, complétée d'une
approche sur la stratégie du changement liée à l'innovation technologique,
lui a permis d'être embauché après
son MBA comme responsable de
projets innovants auprès d'un papetier international.
Classé ou non, attention à la plus-value
obtenue par rapport à votre parcours
et vos ambitions. De la même façon,
il est difficile de tout miser sur un sigle
à trois lettres, même fameux, pour redorer sa carrière. « À lui seul, un MBA
ne peut pas permettre de se repositionner de façon efficace s'il n'est précédé d'une première moitié de carrière
réussie. C'est un tremplin, mais il faut
avoir déjà de l'élan », résume Christophe Boisseau, directeur de la communication et du marketing du groupe
IFG (Institut français de gestion).
L'accréditation :
une réfërence
Reste qu'en l'absence de label officiel,
n'importe quel établissement peut
transformer un ancien programme de
management et l'estampiller MBA.
Mieux vaut donc choisir un cursus
accrédité (voir l'encadré ci-contre) qui
témoigne d'une démarche qualité.
« Cela atteste, par exemple, que les enseignants ont tous un doctorat - et cet
aspect de recherche est important pour
garantir un enseignement à la pointe
des connaissances - mais aussi de la
cohérence et de la qualité du contenu
pédagogique », détaille Betty Beeler,
responsable du programme MBA à
l'ESC Saint-Etienne. De façon classique, « vous devez trouver dans ce
programme toutes les grandes disciplines du management d'entreprise,
comme la gestion, le marketing ou
les finances », explique Catherine Viala
Marlier, directrice du programme MBA
à l'ESC Montpellier. Avec de légères
variantes, puisque certains MBA peuvent offrir une spécialité. Mais même
dans ce cas, le cceur de la formation
demeure le plus souvent généraliste,
les disciplines spécialisées se déclinant sous forme d'options à choisir en
complément.
Des critères pour choisir
Dans la pratique, les cadres qui transitent par un MBA viennent d'horizons
variés : ingénieurs et managers commerciaux côtoient des cadres issus de
la production ou de la finance, le tout
dans une ambiance souvent cosmopolite, surtout dans les établissements
les plus renommés. Un bon MBA doit,
de façon logique, vous ouvrir à cet environnement international, tant sur le
plan professoral que du côté des participants. Faites attention à cette
dimension au moment de choisir votre
cursus : vérifiez le profil et l'expérience
des autres participants.
Dans les sessions dites « executive »
(voir l'encadré ci-contre), l'expérience
moyenne des managers tourne souvent autour de dix ans. « C'est la durée idéale pour profiter pleinement
des échanges entre participants », juge
Claus Hirzmann. La pédagogie du
MBA favorise en effet les retours d'expérience entre cadres. D'où l'importance d'évaluer en amont si vous vous
sentirez à votre aise avec les autres participants. Enfin, les cours se déroulent
presque toujours en anglais. Vous
devrez donc justifier de votre maîtrise courante de la langue.
Par ailleurs, les appuis dont vous bénéficierez pendant votre formation
sont importants. Suivi pédagogique,
relations avec les entreprises, coaching individuel ou réseaux des anciens sont autant de critères à prendre
en compte. Pour Albert Narquizian,
qui envisageait de créer sa société après
son executive MBA suivi à Reims Management School, la qualité du réseau des anciens a été déterminante
pour choisir son programme. « Je voulais bénéficier de leurs conseils et de
leurs contacts pour développer ma future affaire », explique ce cadre issu de
la finance qui s'est, depuis, lancé dans
la création d'une société de fabrication de produits cosmétiques. Car audelà de la volonté de prendre du galon - le plus souvent à l'international
- un MBA peut aussi mener... à créer
soi-même son propre business. •
LC
IiEMBA "
• Offre : 400 programmes recensés en
Europe'. Les MBA « classiques »
s'adressent plutôt aux étudiants, et
les « executive MBA » aux cadres
expérimentés.
• Niveau requis : chaque établissement
a ses propres règles.
• Reconnaissance : le MBA n'est pas un
titre protége. N'importe quel
établissement peut utiliser ce titre.
• Durée : programme à temps plein
(MBA full time] sur neuf a douze mois ou
sur deux ans en suivant les cours à temps
partiel (MBA en part time) : deux jours par
semaine tous les quinze jours, une
semaine par mois...
• Stage : pas de stage, mais un mémoire
professionnel à soutenir.
• Prix : entre 15 000 et 55 000 € en
moyenne pour les meilleurs programmes
classés dans les short-fers de la presse
internationale, comme le Financial Times.
INFO
Délivrées par des organismes
indépendants, les principales
accreditations attestent d'un contrôle des
programmes, de la qualité des
enseignants et du niveau des participants.
AM BA (Association f or Master of Business
Administration) : www.mbaworld.com.
AACSB (Association to Advance Collegiale
Schools of Business) : www.aacsb.edu..
' Selon les chiffres cl une ëtude de l'agence
de communication Noir sur Blanc menée
en 2005.
60
OPTEAMAN
9297625000503/YP/AFO
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