Monitorage de la qualité - Bulletin des médecins suisses

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Monitorage de la qualité - Bulletin des médecins suisses
Bulletin des médecins suisses
Bollet tino dei medici svizzer i
6
8. 2. 2012
Schweizer ische Är z tezeitung
Editorial
189
Plus de transparence grâce au monitorage
de la qualité
FMH
191
Monitorage de la qualité: l’enquête démarre
aujourd’hui
OFSP
199
Plan de vaccination suisse 2012:
nouveautés et adaptations
Tribune
218
Passer de la gêne à la prévention
Horiz ons
221
Kloake und Boudoir
«Et encore…» par Hans Stalder
La médecine n’est pas une science
Editores Medicorum Helveticorum
Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch
Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch
Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services
224
SOMMAIRE
FMH
Autres groupements et institutions
Editorial
189 Plus de transparence grâce au monitorage
de la qualité
Daniel Herren
OFSP
199 Plan de vaccination suisse 2012
Commission fédérale pour les vaccinations
Les directives et recommandations du plan suisse de vac-
Le projet pilote lancé avec succès en 2010 est reconduit
cination pour 2012 ont été publiées le 6 février. Les prin-
aujourd’hui avec deux fois plus de sociétés de discipline
cipales nouveautés et modifications – notamment concer-
sous le nom de «Monitorage de la qualité en médecine
nant les intervalles – vous sont présentées ici.
ambulatoire dans l’ensemble de la Suisse». Son principal
atout: il s’agit d’un simple état des lieux, et non pas d’un
outil qualité ni d’un instrument de contrôle.
ASSM
201 Registre publiquement accessible
Courrier / Communications
202 Courrier au BMS
203 Examen de spécialiste /
Communications
DDQ
191 Monitorage de la qualité:
l’enquête démarre aujourd’hui
Varja Nikolic
FMH Services
205 Emplois et cabinets médicaux
Un appel aux spécialistes du secteur ambulatoire à participer à l’enquête sur les activités qualité. Car plus les données seront solides, plus les arguments du corps médical
auront du poids dans le débat sur la qualité, ce qui contribue également à renforcer la crédibilité des médecins dans
ce domaine.
Nécrologie
193 In memoriam Rudolf Klöti
Elmar Messmer
195 Nouvelles du corps médical
Tribune
Compte rendu de conférence
215 Carta 2011
Ruth Amstein, Jan Steffel, Thomas F. Lüscher
L’abréviation CARTA se réfère à la «Cardiovascular Roundtable», une manifestation qui réunit les responsables de
l’industrie technique médicale et pharmaceutique, le corps
médical, les assureurs-maladie et les politiciens dans le but
d’instaurer un dialogue ouvert entre les différents partenaires de la santé. L’édition 2011 de la table ronde s’est intéressée à la place de la médecine de pointe en Suisse.
Autres groupements et institutions
Trendtage Gesundheit Luzern
197 Ärztin und Patient in der Zukunft –
ein Fall für Zwei?
Christine Romann
Les patients de demain – à quoi ressemblera cette nouvelle
génération de patients que l’on suppose toujours mieux
informée et davantage «branchée»? Est-elle réellement
plus compétente en matière de santé? C’est sur ces questions que se penchera le congrès «Trendtage Gesundheit
Luzern», auquel participera également l’auteure du présent article, qui a souhaité nous livrer quelques-unes de ses
réflexions à ce sujet.
Thème
218 Passer de la gêne à la prévention
Elisabeth Thorens-Gaud, Olivier Duperrex
Les auteurs se sont donnés pour mission de combattre les
difficultés rencontrées au quotidien par la jeunesse lesbienne, homosexuelle, bi- et transsexuelle, principalement
dans le milieu scolaire.
SOMMAIRE
Horizons
Horizons
223 Den andern das Leben erleichtern
Anna Sax
Qui n’a pas peur de cette situation? On se croit en bonne
santé, alors qu’en fait, la maladie sommeille en nous. Le
roman «Licht über verkrüppelten Palmen» nous raconte
concrètement comment cela se passe lorsque la maladie
se déclare, en prenant l’exemple de la sclérose en plaques.
De vagues suspicions se transforment alors en certitudes, et
nous perdons peu à peu le contrôle de notre corps. Comment réagissent famille et amis face à cette nouvelle situation?
Exposition
221 Kloake und Boudoir
Erhard Taverna
«eau & toilette» – c’est ainsi que s’intitule la nouvelle exposition temporaire du Kulturama de Zurich, qui s’intéresse
aux nombreux aspects de notre culture du corps intimement liés au parfum et à la mauvaise odeur.
Et encore…
224 La médecine n’est pas une science
Hans Stalder
N’ayez aucune crainte, l’auteur ne nie pas le caractère
scientifique de la médecine mais nous rappelle seulement
Notes de lecture
222 Keine seelische Not im Sozialismus
Gisela Perren
que celle-ci se fonde sur de nombreux fondamentaux
scientifiques très différents qui, souligne-t-il, ne sont pas
L’idée qu’il n’existe aucune détresse psychique dans le
uniquement issus des sciences naturelles.
socialisme n’était bien évidemment qu’un postulat idéologique – la réalité était tout autre. Tiraillés
entre les exigences utopiques du régime et
la réalité clinique, les psychothérapeutes
ont dû lutter pour se faire une place,
comme l’explique le livre présenté ici qui
s’intéresse à l’exercice de la psychothéra-
Anna
pie en ex-RDA.
IMPRESSUM
Rédaction
Dr et lic. phil. Bruno Kesseli
(Rédacteur en chef)
Dr Werner Bauer
Dr Jacques de Haller (FMH)
Dr Jean Martin, p.-d.
Anna Sax, lic. oec. publ., MHA
Prof. Dr Hans Stalder
Dr Erhard Taverna
lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH)
Secrétariat de rédaction
Elisa Jaun
Rédaction Ethique
Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.
Pr Lazare Benaroyo
Dr Rouven Porz
Editeur
FMH Fédération des médecins suisses
Elfenstrasse 18, Case postale 170,
3000 Berne 15
Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12
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Rédaction Histoire médicale
PD Dr et lic. phil. Iris Ritzmann
PD Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff
Rédaction Economie
Anna Sax, lic. oec. publ., MHA
Rédaction Droit
Me Hanspeter Kuhn (FMH)
Managing Editor
Annette Eichholtz M.A.
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EMH Editions médicales suisses SA
Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz
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FMH Consulting Services
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suisses SA. Tous droits réservés. Toute
reproduction d’article, y inclus électroniquement et la traduction, en totalité ou
par extrait, est soumise à l’autorisation
écrite des éditions.
Paraît le mercredi
ISSN 1661-5948
ISSN 1424-4012 (édition électronique)
FMH
Editorial
Plus de transparence grâce au monitorage
de la qualité
Ce qui est déjà la norme dans
les hôpitaux doit le devenir
aussi dans la médecine ambulatoire: les médecins doivent
faire connaître tous les efforts
qu’ils fournissent jour après
jour pour dispenser une
médecine de qualité. Cet engagement quotidien mérite
une meilleure visibilité et une
reconnaissance à sa juste
valeur, notamment face à un
monde politique et à une opinion publique de plus en plus
sensibles à cette question.
C’est pour cette raison qu’en 2010, conjointement avec
les sociétés de médecine de famille et de psychiatrie, la FMH
a réalisé un projet pilote de monitorage de la qualité. Les
réponses que nous ont remises près de 1500 praticiens sur
une base volontaire et strictement confidentielle ont mis en
évidence toute la palette des activités qualité mises en œuvre
aujourd’hui déjà (cf. Bulletin des médecins suisses 25/2010,
p. 974 ss). Le fait que le monitorage de la qualité ait été
conçu comme un simple état des lieux des activités qualité
en cours, et non pas comme un outil qualité supplémentaire
voire un outil de contrôle a certainement été le facteur déterminant de la forte participation à cette démarche. Il n’est en
effet pas du tout dans les intentions de la FMH de s’immiscer
dans les démarches qualité des sociétés de discipline, dans la
mesure où ce domaine relève en premier lieu de leur compétence. Vous trouverez de plus amples informations sur ce
projet dans le présent numéro du Bulletin des médecins
suisses à la p. 191.
Le développement de la qualité est
en premier lieu la tâche des sociétés
de discipline.
Je me félicite que le monitorage de la qualité ait suscité
un écho positif et qu’il ait pu être poursuivi en 2012 avec
deux fois plus de sociétés sous le nom de «Monitorage de la
qualité en médecine ambulatoire dans l’ensemble de la
Suisse». Aux sociétés de médecine de famille et de psychiatrie se sont ajoutées l’anesthésiologie, la réanimation, la
gynécologie et l’obstétrique, la pneumologie, l’ORL, la
chirurgie cervico-faciale ainsi que la radiologie. L’ensemble
de leurs membres actifs dans le secteur ambulatoire repré-
sente presque deux tiers du corps médical de ce secteur en
Suisse. Je remercie l’ensemble des sociétés de discipline
d’avoir adapté à leurs spécialités les questionnaires en ligne
et de leur avoir donné les développements nécessaires – un
travail indispensable, car seuls les spécialistes concernés sont
à même de donner une définition spécifique et profitable de
leurs démarches qualité.
La loi exige que les démarches qualité puissent être attestées. Les fournisseurs de prestations sont chargés de développer la qualité et ils ont pour tâche d’élaborer à cette fin des
concepts et des programmes d’assurance qualité. Grâce au
monitorage de la qualité, les sociétés de discipline impliquées ainsi que la FMH démontrent avec clarté ce que les
praticiens du secteur ambulatoire réalisent dans le domaine
de la qualité et avec quelle ampleur.
Le monitorage de la qualité a été
conçu comme état des lieux des
activités qualité en cours.
Si le monitorage de la qualité permet de créer la transparence, il a apporté aussi aux praticiens qui ont pris part au
projet pilote en 2010 un retour individuel sur leurs démarches qualité et la possibilité de participer à une comparaison sous forme anonyme. Quant aux sociétés de discipline, sur la base des données agrégées pour leur domaine,
elles ont pu se faire une idée des forces et faiblesses de leur
stratégie qualité et intensifier leurs initiatives dans un processus d’échange avec le groupe de projet. Et, last but not
least, le monitorage de la qualité a contribué à populariser le
thème de la qualité au sein du corps médical ambulatoire.
Afin d’assurer le succès du monitorage de la qualité en
2012, je vous invite à convaincre vos collègues du secteur
ambulatoire des dix disciplines médicales concernées à participer à l’enquête qui démarre aujourd’hui! Je remercie
toutes celles et ceux qui ont pris du temps en 2010 pour répondre au questionnaire qualité et je les invite à réitérer l’expérience en 2012: dans leurs disciplines respectives, les délégués qualité ont amélioré et développé les questionnaires et
les données les plus récentes sont donc plus que jamais les
bienvenues. Et d’ores et déjà, un grand merci de vous mobiliser pour une meilleure transparence des démarches qualité
des médecins!
Dr Daniel Herren, membre du Comité central de la FMH,
responsable du domaine Données, Démographie et qualité
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
Editores Medicorum Helveticorum
189
FMH
DDQ
Monitorage de la qualité:
l’enquête démarre aujourd’hui
Les médecins veulent pouvoir soigner leurs patients de la meilleure manière possible
et s’engagent jour après jour en faveur de la qualité des soins, notamment par le
biais de discussions de cas, de mises à jour des normes thérapeutiques et lors de formations continues. A l’aide de données chiffrées, le projet Monitorage de la qualité
entend montrer l’ensemble des démarches en faveur de la qualité menées par les
médecins du domaine ambulatoire. Suite au succès de la phase pilote en 2010,
dix sociétés de discipline participent désormais au projet – soit deux tiers des médecins exerçant dans le domaine ambulatoire.
Varja Nikolic
Correspondance:
FMH, département DDQ
Elfenstrasse 18
CH­3000 Berne 15
Tél. 031 359 11 11
Fax 031 359 11 12
ddq[at]fmh.ch
Aux côtés des psychiatres et des médecins de famille,
qui ont été les premiers à se rallier au projet voilà
deux ans, les sociétés d’anesthésiologie et de réanima­
tion, de gynécologie et d’obstétrique, de pneumo­
logie, de radiologie, d’oto­rhino­laryngologie et de
chirurgie cervico­faciale ont rejoint le projet en 2012
et espèrent que les médecins seront nombreux à par­
ticiper à l’enquête. Comme l’a déjà montré la phase
pilote, la mise en évidence des démarches en faveur
de la qualité menées par les médecins ne profite pas
seulement au secteur de la santé et au grand public,
mais également aux sociétés de discipline et aux
médecins impliqués eux­mêmes.
Déclaration confidentielle et
feed-back personnalisé
Après avoir déclaré – de manière strictement confi­
dentielle – leurs activités en faveur de la qualité sur la
plateforme myFMH, les participants recevront un
feed­back personnalisé qui leur permettra d’identifier
les domaines dans lesquels ils sont déjà très actifs et
ceux dans lesquels ils doivent intensifier leurs efforts.
En outre, les médecins qui le souhaitent pourront
comparer leurs réponses de manière anonyme avec
celles de l’ensemble de leurs confrères et ainsi mieux
s’y retrouver parmi toutes les démarches possibles.
En participant à ce projet, les sociétés de dis­
cipline impliquées pourront profiter des résultats
obtenus pour identifier les forces et les faiblesses en
matière de développement de la qualité dans leur
domaine, pour élaborer des offres de formation conti­
nue ciblées ou encore pour développer leur stratégie
interne en matière de qualité. De plus, grâce à ce pro­
jet, la FMH et les sociétés de discipline disposeront de
données précises pour étayer leurs arguments poli­
tiques.
Recensement des activités en faveur
de la qualité
A l’évidence, le projet ne convainc pas seulement par
sa dimension politique mais également par sa volonté
de faire connaître les démarches qualité actuelles: le
monitorage de la qualité ne s’entend ni comme un
nouvel outil de mesure de la qualité ni comme un
Le corps médical
assure la qualité.
Notre monitorage
le montre.
Le projet Monitorage de la qualité montre clairement
l’engagement des médecins en faveur de la qualité.
L’enquête démarre aujourd’hui!
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
Editores Medicorum Helveticorum
191
FMH
DDQ
baromètre de la qualité des traitements. Il a unique­
ment pour vocation de recenser les activités en faveur
de la qualité accomplies par les médecins et de propo­
ser un état des lieux de la situation. La récolte des
données se fonde sur la déclaration volontaire et la
confidentialité des données est strictement respectée
grâce à la plateforme sécurisée myFMH.
Des arguments solides grâce à
une participation élevée
Les questionnaires utilisés dans le cadre du projet
Monitorage de la qualité en médecine ambulatoire
dans l’ensemble de la Suisse ont été élaborés par les
données indispensable. L’équipe de projet invite dès
lors les médecins qui ont déjà participé à l’enquête
lors de la phase pilote à réitérer l’expérience en 2012.
La récolte des données démarrera le 8 février 2012
et le 7 mars 2012 (suivant la discipline, voir encadré).
Pour que le projet soit à nouveau une réussite,
l’équipe de projet invite tous les spécialistes des disci­
plines concernées exerçant dans le domaine ambula­
toire à participer à l’enquête, car plus les données
seront solides, plus les arguments du corps médical
seront entendus dans les débats sur la qualité.
Vous trouverez de plus amples informations sur le
projet Monitorage de la qualité en médecine ambula­
«Plus les données seront solides, plus les arguments du corps médical
seront entendus dans les débats sur la qualité.»
différentes sociétés de discipline impliquées en étroite
collaboration avec le département Données, démo­
graphie et qualité (DDQ) de la FMH. Inspirés des for­
mulaires de la phase pilote, ils ont cependant été en­
tièrement revus et adaptés aux besoins spécifiques de
chaque discipline, ce qui rend une mise à jour des
toire dans l’ensemble de la Suisse sur www.fmh.ch
→ Autres thèmes → Qualité → Monitorage. Le départe­
ment Données, démographie et qualité (DDQ) de la
FMH se tient à votre entière disposition pour toute
question par courriel à l’adresse ddq[at]fmh.ch ou par
téléphone au 031 359 11 11.
L’enquête démarre aujourd’hui!
Vous êtes spécialiste dans l’une des disciplines suivantes:
Vous aurez également la possibilité de comparer
vos activités avec celles de l’ensemble de vos
confrères et contribuerez ainsi à renforcer la crédibilité du corps médical dans ce domaine en
améliorant durablement la transparence de ses
activités!
Vous trouverez les questionnaires à l’adresse
www.myfmh.ch. Nous sommes à votre entière
disposition pour toute question sur le projet ou le
questionnaire, par courriel à ddq[at]fmh.ch ou
par téléphone au 031 359 11 11. Si vous avez des
questions sur la plateforme myFMH, et en particulier sur l’enregistrement, notre service d’administration des membres y répondra volontiers,
par téléphone au 031 359 12 59 ou par courriel à
myfmh[at]fmh.ch. Vous trouverez de plus amples
informations sur le projet Monitorage de la qualité en médecine ambulatoire dans l’ensemble
de la Suisse sur www.fmh.ch ➔ Autres thèmes
➔ Qualité à Monitorage.
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Médecine interne générale*
Anesthésiologie*
Gynécologie et obstétrique*
Pédiatrie*
Psychiatrie et psychothérapie de l’enfant et
de l’adolescent**
Oto-rhino-laryngologie*
Pneumologie**
Psychiatrie et psychothérapie**
Radiologie*
*
Début de l’enquête: le 8 février 2012
**
Début de l’enquête: le 7 mars 2012
Nous invitons tous les médecins qui le souhaitent
à déclarer leurs activités en faveur de la qualité
dès aujourd’hui, de manière strictement confidentielle. En participant à l’enquête, vous aiderez
votre société de discipline à élaborer et à développer sa propre stratégie en matière de qualité.
Les sociétés de discipline impliquées et la
FMH vous remercient d’ores et déjà de votre
précieuse collaboration!
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
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FMH
Nécrologie
In memoriam Rudolf Klöti
Prof. Dr. Rudolf Klöti
3. Juni 1926 bis 1. Juli 2011
Am 1. Juli 2011 verstarb in seinem 85. Lebensjahr
Rudolf Klöti, einer der grossen Pioniere der Ophthalmologie. Klöti reiht sich in den kleinen Kreis herausragender Ophthalmologen ein, die die Entwicklung
dieses Fachs hierzulande während des letzten Jahrhunderts massgeblich beeinflussten und die hohe
internationale Wertschätzung, die die Schweizer
Ophthalmolgie zu dieser Zeit erfuhr, mitbegründeten. Neben den neuen medizinischen Erkenntnissen,
Konzepten, Geräten und Instrumenten, die Rudolf
Klöti in unermüdlichem Einsatz erarbeitete, trug
seine Tätigkeit zur Entwicklung einer prosperierenden medizin-technischen Industrie bei, die dank des
stimulierenden Umfelds in den Ingenieurwissenschaften sowie der hohen Fertigungsqualität auf dem
hiesigen Werkplatz die ingeniösen technischen Lösungen dieser ophthalmologischen Pioniere zum
international anerkannten Goldstandard werden
liessen.
*
Rudolf Klöti wurde am 3.6.1926 als Bürger der Stadt
Zürich in Wallisellen geboren. Er besuchte die Primar-
schule am Wohnort und anschliessend das kantonale
Gymnasium in Zürich, an dem er 1946 die Matura
ablegte. Das Interesse für naturwissenschaftliche
Fragen und Zusammenhänge wurde im Elternhaus
geweckt, ebenso das Flair für technische Fragen durch
die Tätigkeit des Vaters an der ETHZ. Die Anforderungen des Medizinstudiums an naturwissenschaftliche Begabung und technisches Verständnis, die
frühe Konfrontation mit einer Erkrankung, die sein
Leben mitprägte sowie die Aussicht, auf dem breiten
Feld der Medizin «etwas Neues» entdecken und erschaffen zu können, weckten das Interesse an einem
Studium der Medizin, das Rudolf Klöti an der Medizinischen Fakultät der Universität Zürich absolvierte.
1953 promovierte er mit einer Arbeit «Zur klinischen
Differentialdiagnose der multiplen Sklerose» an der
Neurologischen Klinik der Universität Zürich. Es
folgten von 1953–1956 grundlagenwissenschaftliche
Tätigkeiten als Assistent zunächst am «Institut
d‘Histologie et d’Embryologie» sowie anschliessend
am «Institut d’Anatomie Pathologique» der Universität Lausanne.
Von 1956–1957 arbeitete Klöti dann als wissenschaftlicher Assistent an der «Neurologischen Klinik
und Poliklinik» der Universität Zürich, bevor er von
1957–1961 die Ausbildung in Ophthalmologie an der
Universitäts-Augenklinik Zürich erfuhr. Aus dieser
Zeit datieren erste eigene wissenschaftliche Arbeiten
über die Osmotherapie des akuten Glaukoms. Von
1961 bis 1965 setzte Rudolf Klöti seine Tätigkeit als
Oberarzt an der gleichen Klinik fort. Stimuliert durch
das gleichermassen klinisch wie wissenschaftlich anspruchsvolle Umfeld unter Prof. Marc Amsler widmete sich Klöti während der nächsten Jahre zunehmend der Retinologie und habilitierte sich 1965 mit
der Monographie über «Netzhautablösung, klinischtherapeutische und experimentelle Aspekte». Eine
weitere Schlüsselerfahrung war die von Amsler protegierte Einführung in den Club Jules Gonin, wo er
Balazs kennenlernte. Bei diesem absolvierte Klöti von
1965 bis 1966 ein Fellowship am «Department of
Connective Tissue Research» der «Retina Foundation» in Boston und erarbeitete sich die experimentellen Grundlagen für seine Forschungen über die
noch weitgehend unbekannte Pathophysiologie des
Glaskörpers. Diese Studien waren gleichsam die Basis
für die nun folgende Phase der apparativen und chirurgisch-technischen Entwicklung der Glaskörperchirurgie. Klöti betrat damit Neuland, galt doch der Glaskörper bis dahin in der Augenchirurgie als sakrosankt.
*
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
Editores Medicorum Helveticorum
193
FMH
Nécrologie
Nachdem die klinisch-chirurgischen sowie pathophysiologischen Arbeiten, die einen grossen Umbruch in
der Ophthalmologie bewirken sollten, in Zürich weit
vorangeschritten waren, musste Klöti quasi eine Auszeit nehmen, um in einem Interregnum von 1968 bis
1970 die Klinikführung sowie die Repräsentanz der
Ophthalmogie in der Fakultät zu übernehmen. Diesem Umstand war es zu verdanken, dass Machemer in
Miami, der weitgehend zeitparallel an der Vitrektomie arbeitete, diese neue Operationstechnik erstmals
1971 veröffentlichen konnte und damit Klöti auf
einen unverdienten zweiten Platz verwies. Klöti, der
dann 1972 die pars plana Vitrektomie erstmals in
Europa einführte, gelang es jedoch, zusammen mit
Oertli (SG) das dafür erforderliche Instrumentarium,
die optischen Hilfsmittel sowie die dafür nötigen
Steuereinheiten zu entwickeln, die wegen ihrer hohen
Qualität und Zuverlässigkeit sowie der ausgeklügelten
Abstimmung einer Vielzahl von Parametern lange
Zeit den Goldstandard in der Glaskörperchirurgie
darstellten. Zürich wurde zum Mekka der europäischen Glaskörperchirurgie, das viele Besucher anlockte und Klöti zu einem international vielgesuchten Referenten werden liess. Zahlreiche Patienten aus
dieser Zeit mit bis dahin unheilbaren Augenleiden
verdanken Klöti die Wiederherstellung ihres Augenlichts.
1976 wurde Klöti zum Extraordinarius für Ophthalmologie unter besonderer Berücksichtigung der
Glaskörperchirurgie an der Universität Zürich berufen. Sein Publikationsverzeichnis zeugt von einer sehr
produktiven Tätigkeit und umfasst über 100 Publikationen, mehrheitlich mit Klöti als Erstautor. Zahlreiche Preise wurden ihm zuteil, darunter der «Alfred
Vogt-Preis» als der höchste Preis der Schweizerischen
Ophthamologischen Gesellschaft (gleich zweimal
verliehen) sowie der «Prix Chauvin» der Französischen Ophthalmologischen Gesellschaft. Zu mehr als
60 Gastvorlesungen im In- und Ausland wurde Klöti
eingeladen, darunter zu der ehrenvollen ersten «Paul
Cibis-Memorial-Lecture» in St. Louis sowie der «Bjerrum-Lecture» in Kopenhagen. 34 Filme, ein seinerzeit
noch sehr avantgardistisches Medium, hat Klöti zur
Propagation der neuen chirurgischen Techniken verfasst. Er war Mitglied zahlreicher internationaler
Fachgesellschaften und Redaktionskomitees und
wurde mehrfach zum Ehrenmitglied ernannt. 1985
wurde Klöti Mitglied der Leopoldina.
*
Seine Schüler und sein berufliches Umfeld wurden
von Klöti nachhaltig geprägt. Seine hohe Einsatzbereitschaft, Qualitätsstandards und Präsenz sowie eine
kompromisslose Haltung zu Fragen medizinischer
Ethik forderte er auch bei seinen Mitarbeitern ein.
«Salus aegroti suprema lex» stand in grossen Lettern
über der Tür in «seinem» Operationssaal und lange
nach Klötis Abschied blieb der Genius loci in den
Räumlichkeiten und Köpfen seines ehemaligen Umfeldes präsent. Darüber hinaus berichten ehemalige
Mitarbeiter und Schüler von humorvollen und fürsorglichen Zügen, die sie gerne und voller Bewunderung an diese Zeit zurückdenken lassen. Klöti emeritierte 1988 nach einer ausserordentlich fruchtbaren
Tätigkeit als Forscher, Lehrer und Arzt. Während er
die klinische und publizistische Tätigkeit damit ganz
beendete, war der alte Impetus, «etwas Neues» entdecken und erschaffen zu können, noch nicht erloschen. So verdanken die Ophthalmologie sowie die
Firma Oertli diesem genialen Entwickler noch eine
letzte realisierte Idee: die Hochfrequenz-Kapsulotomie für die Cataractchirurgie.
Trotz seines grossen internationalen Renommees
lebte Klöti zurückgezogen und bewahrte sich an der
Seite seiner intellektuell anspruchsvollen und ihn
sehr unterstützenden Ehefrau materielle Bescheidenheit in einem malerischen Heim am Zürichberg.
Möge es seiner Frau vergönnt sein, dankbar auf die
Jahre dieser gemeinsamen äusserst produktiven Jahre
zurückzublicken.
Prof. Dr. med. Elmar Messmer, Zürich
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
Editores Medicorum Helveticorum
194
FMH
Nouvelles du corps médical
Todesfälle / Décès / Decessi
Maurice Daar (1925), † 8.1.2012,
Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie,
1253 Vandœuvres
Ladislav Vilda (1940), † 12.1.2012,
Spécialiste en anesthésiologie, 1530 Payerne
Peter Friedli (1925), † 13.1.2012,
Facharzt für Allgemeine Innere Medizin,
3006 Bern
Pierre Desbaillets (1919), † 15.12.2011,
Spécialiste en cardiologie et Spécialiste en
médecine interne générale, 1009 Pully
Jean-Marie Bruttin (1943), † 17.1.2012,
Spécialiste en chirurgie, 1164 Buchillon
Kyriakos Hatziisaak (1926), † 21.1.2012,
9477 Trübbach
Maurice Gobet (1921), † 21.1.2012,
Spécialiste en médecine interne générale,
1752 Villars-sur-Glâne
Hans Hafner (1936), † 23.1.2012,
Facharzt für Allgemeine Innere Medizin,
2565 Jens
Praxiseröffnung /
Nouveaux cabinets médicaux /
Nuovi studi medici
AG
Franziska Jäggi Bättig,
Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, Strengelbacherstrasse 11,
4800 Zofingen
BE
Liliane Sylvia Weisenseel-Witz,
Praktische Ärztin und Fachärztin
für Allgemeine Innere Medizin,
Oberdorfstrasse 35, 3053 Münchenbuchsee
Barbara Andrea Lobsiger-Leu,
Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin,
Oberdorfstrasse 35, 3053 Münchenbuchsee
GR
Niccolo Schuback,
Praktischer Arzt und Facharzt für
Allgemeine Innere Medizin, Landstrasse 174,
7250 Klosters
TI
Sabrina Guidicelli-Nicolosi,
Spécialiste en médecine interne générale,
via A. Pini 4, 6710 Biasca
Luca Fabio Carmignani,
Spécialiste en urologie, via S. Anna 1,
6924 Sorengo
VS
Vanessa Tschopp Moix,
Spécialiste en pédiatrie, rue des Aubépines 3,
1950 Sion
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Editores Medicorum Helveticorum
195
FMH
Nouvelles du corps médical
Aargauischer Ärzteverband
Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärzteverband als ordentlich praktizierende Mitglieder
haben sich angemeldet:
Jana Dvorak, Freudenstadt, Fachärztin für Anästhesiologie, Praxis in Rudolfstetten seit
1. Januar 2012
Daniel Eschle, Zürich, Facharzt für Neurologie
FMH und Facharzt für Physikalische Medizin
und Rehabilitation FMH, Leitender Arzt an
der RehaClinic Bad Zurzach seit 1. Januar
2009
Ursula Flückiger, Suhr, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin FMH und Fachärztin
für Infektiologie FMH, Leitende Ärztin an der
Hirslanden Klinik Aarau seit 1. August 2009
Robert Klingl, Baden, Facharzt für Allgemeine
Innere Medizin, Praxis in Aarau per 1. Februar
2012
Orestis Kotsilianos, Berlin, Facharzt für Dermatologie und Venerologie, Praxis in Rudolfstetten seit 1. Januar 2012
Nadine Loeliger, Basel, Fachärztin für Kinderund Jugendpsychiatrie und -psychotherapie
FMH, Praxis in Aarau seit 1. Januar 2012
Diese Kandidaturen werden in Anwendung
von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzteverbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekanntmachung
schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzteverbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet die Geschäftsleitung über
Gesuch und allfällige Einsprachen.
Ärztegesellschaft
des Kantons Schwyz
Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des
Kantons Schwyz hat sich angemeldet:
Davide Filippo Massimiliano Scuri, Facharzt für
Gynäkologie und Geburtshilfe FMH, Plonastrasse 30, 9464 Plona-Rüthi. Eröffnung einer
Praxis für Gynäkologie und Geburtshilfe in
Schwyz und Belegarzt am Spital Schwyz ab
März 2012.
Einsprache gegen diese Aufnahme richten Sie
schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med. Hugo
Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel.
Ärztegesellschaft Thurgau
Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau
hat sich gemeldet:
Rainer Krein, Facharzt für Plastische, Rekonstruktive und Ästhetische Chirurgie, Handchirurgie FMH, Kreuzlingen
Preise / Prix
Prix Louis-Jeantet de médecine 2012
Le Prix Louis-Jeantet de médecine 2012 a été
attribué au spécialiste de biologie systémique
allemand Matthias Mann, directeur du Département de protéomique et de transduction du
signal de l’Institut Max-Planck de Biochimie
à Martinsried, et à la biologiste britannique
Fiona Powrie, professeure Sidney Truelove de
gastroentérologie à l’Université d’Oxford et
directrice de la Division de médecine expérimentale du Département Nuffield de médecine de l’Hôpital John Radcliffe, Université
d’Oxford.
La fondation Louis-Jeantet a doté chacun des
deux prix attribués en 2012 d’une somme de
700 000 francs suisses, dont 625 000 francs
sont destinés à financer la poursuite des travaux des lauréats et 75 000 francs leur sont remis à titre personnel. Les lauréats mènent des
recherches de biologie fondamentale, dont
sont attendues d’importantes répercussions
en médecine.
Einsprachen gegen die Aufnahme sind innerhalb von 10 Tagen seit der Publikation beim
unterzeichneten Sekretariat schriftlich zu erheben.
Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug
Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des
Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat
sich angemeldet:
Christoph Markus Flesch, Facharzt für Allgemeinmedizin, Medbase, Baarerstrasse 53,
6300 Zug
Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen
innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug
eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.
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Tr e n d t a g e G e s u n d h e i t L u z e r n
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS
Ärztin und Patient in der Zukunft –
ein Fall für Zwei?
Christine Romann
Unter diesem Titel werde ich an den kommenden
«Trendtagen Gesundheit Luzern» (s. Kasten) einen
Beitrag leisten zum Thema: Die Patientengeneration der
Zukunft.
Wie wird sie denn, diese neue Generation, von
der man annimmt, dass sie immer besser informiert
und vernetzt sein wird? Ist sie damit auch selbständi­
ger und besser in der Lage, medizinische Entscheide
mitzubestimmen, hat sie auch mehr Gesundheits­
kompetenz und will sie selbstverständlich mehr Eigen­
verantwortung übernehmen? Solchen Fragen will
sich die Tagung widmen, die sich als interdisziplinäre
Dialog­Plattform versteht und sich an Meinungs­ und
Entscheidungsträger im Gesundheitswesen wendet.
Der Patient trifft nun in der ersten Konsultation
auf einen Arzt, der im Verlaufe des Gespräches eben­
falls eine Hypothese über die Krankheit des Patienten
erstellt, auf der Grundlage seines medizinischen Wis­
sens, manchmal schon nach wenigen Minuten (dass
dabei auch beim Arzt Subjektives eine Rolle spielt,
soll im Moment hier nicht weiter ausgeführt werden).
Der Patient erzählt die Geschichte seiner Erkrankung,
der Arzt sammelt Daten – man ahnt, dass es hier zu
Missverständnissen kommen kann. Für das Gelingen
der Arzt­Patienten­Beziehung und damit für den Ver­
lauf der Erkrankung und ebenso für die Compliance
kann das verheerende Folgen haben: Der Patient wird
nur solche medizinische Massnahmen mittragen, die
Hat der Patient der Zukunft bessere Krankheitstheorien?
Bei einer chronischen Krankheit sogar fundierteres Wissen als die Ärztin?
Korrespondenz:
Dr. med. Christine Romann
Mitglied Zentralvorstand FMH
Fachärztin für Psychiatrie und
Psychotherapie
Feldeggstrasse 12
CH­8008 Zürich
Tel. 044 42 09 67
christine.romann[at]bluewin.ch
Aus unserer Sicht als Ärztinnen und Ärzte möchte
ich dazu der Frage nachgehen, was das Verhältnis der
beiden – Arzt und Patientin eingeschlossen – kenn­
zeichnet und wie es sich in naher Zukunft weiterent­
wickeln könnte.
Kommt eine Patientin in meine Praxis – in irgend­
eine ärztliche Praxis – sucht sie Hilfe. Sie hat oft schon
eine längere Suche hinter sich, kommt nun selber
nicht weiter und braucht professionellen Beistand.
Wir sind gehalten, unser Wissen und Können zur Ver­
fügung zu stellen, damit die Hilfesuchende wieder ge­
sund wird. Doch was sucht sie oder er denn nun wirk­
lich? Patienten bringen nicht nur ihr Leiden mit, son­
dern in der Regel auch eigenes Wissen über ihre
Krankheit, eine eigene Interpretation dessen, was ih­
nen widerfährt, und persönliche Theorien über mög­
liche Ursachen. Diese höchstpersönlichen Krank­
heitsmodelle werden dem allen Menschen eigenen
Bedürfnis gerecht, zu verstehen, was uns geschieht,
zu fragen, welchen Sinn das haben soll, und schliess­
lich beinhalten sie auch Vorstellungen, ob wir selber
etwas dagegen tun können – die Erkrankung muss im
eigenen Leben verortet werden. Solche subjektiven
Krankheitstheorien werden in der Regel nicht spon­
tan berichtet, sie spielen aber für den Krankheitsver­
lauf und für das Arzt­Patienten­Verhältnis eine grosse
Rolle.
sich mit seinem Konzept der Erkrankung decken – be­
sonders dann, wenn das alles gar nie zur Sprache
kommt. Die Tausenden von Tabletten, die Jahr für
Jahr im Abfall landen, sind ein beredtes Beispiel für
die verpassten Chancen in der Kommunikation zwi­
schen Arzt und Patient.
Hat nun der Patient der Zukunft bessere – für uns
Ärztinnen und Ärzte heisst das zunächst: unseren me­
dizinischen Modellen nähere – Krankheitstheorien?
Hat er oder sie bereits eine fundierte Auseinanderset­
zung mit den Symptomen hinter sich, sich ausge­
Die Patientengeneration der Zukunft
8. Trendtage Gesundheit Luzern
Der Treffpunkt, wenn es um die Zukunft im
Gesundheitswesen geht
Mittwoch, 21. und Donnerstag, 22. März 2012
KKL Luzern, Luzerner Saal
Die Trendtage Gesundheit Luzern thematisieren
Perspektiven und Trends im Gesundheitswesen.
Die Veranstaltung steht wiederum unter dem
Motto Machbarkeit – Finanzierbarkeit – Ethik.
Programm und Anmeldung unter: www.
trendtage-gesundheit.ch
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Tr e n d t a g e G e s u n d h e i t L u z e r n
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS
Was macht ein erfolgreiches ärztliches Gespräch aus?
tauscht mit anderen, kommt vielleicht – bei einer seit
längerem bestehenden chronischen Krankheit – sogar
mit einem fundierteren Wissen als die behandelnde
Ärztin selbst in die Konsultation? Oder hat er oder sie
sich in den Weiten des Internets auf Irrwege begeben
und kommt mit Krankheitstheorien im Kopf, von
«Was hat Ihrer Meinung nach
zu Ihrer Erkrankung geführt?»
denen die behandelnden Ärzte in der Regel keine
Ahnung haben und deshalb nicht verstehen, von was
die Patienten eigentlich reden? Daten sammeln wird
zum Hindernislauf.
Das, wo auch immer, verfügbare medizinische
Wissen alleine wird nicht dafür sorgen, dass aus den
beiden ein gutes Team wird. Aber es kann sehr wohl
dazu beitragen. Dass entsprechende Angebote im In­
ternet bereits heute rege benutzt werden, weist auf
ein wachsendes Bedürfnis auch gesunder Menschen
hin, sich zu orientieren und auf die eigene Gesund­
heit einwirken zu können. Zu diesem Wissen gehört
mehr und mehr auch eine Schulung im Umgang mit
Ärztinnen. Gesundheitskompetenz heisst auch, die
Sicht des ärztlichen Gegenübers antizipieren zu kön­
nen und die benötigte Information in nützlicher Frist
so zu liefern, dass Ärzte etwas damit anfangen kön­
nen. Ein sehr gutes Beispiel hierfür ist ein Flyer des
Schweizerischen Seniorenrates: ein Leitfaden, der hel­
fen soll, sich auf den Arztbesuch vorzubereiten. Wer
sich vorbereitet auf den Arztbesuch, hat weitaus grös­
sere Chancen, zu den Informationen zu kommen, die
er braucht – weil er eben viel eher die Informationen
liefert, die der Arzt braucht. «Stellen Sie kurze, klare
Fragen und stellen Sie nur eine Frage auf einmal» ist
am Schluss in einem Kästchen vermerkt. Ist das nicht
sehr klug?
Auch wir Ärztinnen und Ärzte sind gefordert. Ver­
gessen wir nicht, dass das vormalige Wissensmono­
pol auch ein Machtmonopol war. Nun gilt es, zu part­
nerschaftlicher Zusammenarbeit zu finden – ohne zu
verleugnen, dass die Beziehung nie ganz symmetrisch
sein wird.
Was macht ein erfolgreiches ärztliches Gespräch
aus? Worauf ist zu achten, wenn wir in einem Erst­
gespräch die Grundlagen schaffen wollen für eine
tragfähige Arzt­Patienten­Beziehung? Und wie verän­
dert sich das, wenn Patientinnen uns auf Augenhöhe
begegnen? Natürlich ist das Gesundheitswissen, wie
das allgemeine Wissen auch, in der Gesellschaft un­
gleich verteilt – nicht jeder hat schon einen Crash­
Kurs über seine Symptome im Internet hinter sich.
Aber für alle gilt: Unser Gegenüber ist ein Mensch mit
eigenen Vorstellungen über seine Krankheit, über
sich selber, über seinen Platz auf dieser Welt. «Was hat
Ihrer Meinung nach zu Ihrer Erkrankung geführt?»,
ist eine der möglichen Fragen, die die Welt des Pa­
tienten entschlüsseln kann und ihn dort abholt, wo
er sich mit seinen Ängsten, seinen Erwartungen und
Hoffnungen befindet. Fühlt der Patient sich ver­
standen, ist er zur Kooperation bereit. Findet er sich
gehört, teilt er sich auch mit. Wird er ernst genom­
men, übernimmt er auch Verantwortung.
So können der kranke Mensch und seine Ärztin
sich gemeinsam auf den Weg machen – mit verteilten
Rollen – aber auch mit dem Wissen, dass beide Rollen
wichtig sind.
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AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS
OFSP
Plan de vaccination suisse 2012
Le plan de vaccination suisse 2012 (Directives et recommandations) vient d’être
publié [1]. Les nouveautés ou adaptations principales sont décrites ci-dessous.
Office fédéral de la santé
publique,
Commission fédérale pour les
vaccinations
Nouveautés et adaptations 2012
Diphtérie et tétanos [2]
Vaccination recommandée de base (adultes)
Dans le but de limiter les doses recommandées au mi­
nimum nécessaire, la Commission fédérale pour les
vaccinations (CFV) et l’Office fédéral de la santé
publique (OFSP) recommandent, pour les adultes de
25 à 64 ans d’allonger l’intervalle entre les rappels de
vaccination diphtérie (d) – tétanos (T) de 10 à 20 ans.
Les rappels dT doivent donc être faits à 25, 45 et
65 ans puis, comme par le passé, tous les dix ans.
Vaccinations recommandées pour des groupes/
situations à risque
En cas de prophylaxie antitétanique lors de plaie l’in­
tervalle des rappels dT pour les personnes âgées de 25
à 64 ans est allongé de 10 à 20 ans respectivement de
5 à 10 ans selon la gravité et le type de blessure. Les
intervalles de rappel antitétaniques lors de plaie pour
les adultes âgés de moins de 25 ans, de 65 ans et plus,
et pour les personnes immunodéficientes restent in­
changés (respectivement 5 et 10 ans selon le type de
plaie/risque d’infection). Des intervalles plus courts
que 20 ans (ou 10 ans à partir de 65 ans) peuvent être
indiqués pour les voyageurs selon les circonstances à
évaluer au cas par cas (par exemple région de haute
endémie de diphtérie, accès limité aux soins).
Coqueluche [2]
Vaccination recommandée de base (adultes)
Une dose unique de vaccin contre la coqueluche (pa)
(rappel ou primovaccination) est recommandée à
tous les adultes âgés de 25 à 29 ans (jusqu’au 30e an­
niversaire) en utilisant un vaccin combiné dTpa. L’in­
tervalle minimum depuis la dernière vaccination
contre le tétanos doit être en principe de 2 ans.
Correspondance:
Office fédéral de la santé
publique OFSP
Département Maladies
transmissibles
Schwarztorstrasse 96
CH­3003 Berne
Tél. 031 323 87 06
epi[at]bag.admin.ch
Vaccinations recommandées pour des situations à risque (adolescents/adultes)
Une dose unique de vaccin contre la coqueluche est
recommandée à toutes les personnes (adolescents,
adultes), quel que soit leur âge, en contact régulier fa­
milial ou professionnel, actuel ou dans un futur
proche avec des nourrissons de moins de 6 mois
(risque accru de complications). Ces personnes de­
vraient être vaccinées dès que possible contre la co­
Les intervalles entre les rappels de vaccination ont changé.
queluche si elles n’ont pas été vaccinées contre cette
maladie durant les 10 années précédentes (maximum
1 dose à l’âge adulte). Dans cette situation, l’intervalle
minimum depuis la dernière dose de vaccin antité­
tanique est seulement de 4 semaines.
Le but est d’offrir une protection aux adultes
contre la coqueluche et par conséquent de diminuer
le risque d’infection chez les nourrissons.
HPV [3]
Vaccination recommandée de base
De nouvelles données scientifiques indiquent que
lorsque la première dose de vaccin contre les HPV est
administrée avant le 15e anniversaire, deux doses suf­
fisent. Dorénavant un schéma vaccinal de 2 doses est
recommandé pour les adolescentes âgées de 11
à 14 ans. L’intervalle entre les doses est de 6 mois (mi­
nimum 4 mois). Lorsque la vaccination débute à
15 ans ou plus, le schéma de vaccination de 3 doses
(0,1–2, 6 mois) reste indiqué. Cette nouvelle recom­
mandation concerne les deux vaccins contre les HPV
autorisés en Suisse.
Méningocoques [4]
Vaccinations recommandées pour des groupes/
situations à risque
Le vaccin conjugué quadrivalent contre les méningo­
coques A, C, W135, Y (MCV­ACWY; Menveo®), ré­
cemment mis sur le marché, est recommandé pour la
(primo­)vaccination des personnes à risque accru de
maladies invasives à méningocoques ou des per­
sonnes à risque accru d’exposition (personnel de la­
boratoire, prophylaxie post­expositionnelle aux types
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
Editores Medicorum Helveticorum
199
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS
OFSP
A, W135 ou Y, voyageurs) à partir de l’âge de 12 mois
(utilisation hors autorisation entre 12 mois et 11 ans).
Schéma de vaccination:
– 2 doses à 4–8 semaines d’intervalle pour les per­
sonnes à risque accru d’infection invasive, 1 dose
pour les autres situations à risque, suivies de rap­
pels par le vaccin quadrivalent polysaccharidique
(MPV­ACWY) à intervalle de 5 ans si le risque per­
siste.
– Les personnes ayant été vaccinées par le vaccin
MPV­ACWY plus de 5 ans auparavant devraient
recevoir 1 dose de MCV­ACWY. Les rappels sui­
vants seront à nouveau effectués avec MPV­
ACWY, tous les 5 ans si le risque persiste.
tribution des publications fédérales, Case postale,
3003 Berne, fax 031 325 50 58, e­mail: verkauf.
zivil[at]bbl.admin.ch; Internet: www.bundespublika­
tionen.admin.ch, no. de commande: 311.267.f (d, i).
Le plan de vaccination suisse 2012 (version com­
plète) peut être téléchargé sur les sites Internet de
l’OFSP (www.sevacciner.ch) ou d’InfoVac (www.info­
vac.ch). En outre, chacun peut vérifier son statut vac­
cinal grâce au carnet de vaccination électronique et
s’inscrire pour recevoir une notification lorsqu’un
rappel est nécessaire, offres disponibles sur le site In­
ternet www.mesvaccins.ch.
Références
1 Office fédéral de la santé publique, Commission
fédérale pour les vaccinations. Plan de vaccination
suisse. Directives et recommandations. Berne; 2012.
Rage [5]
Vaccinations recommandées pour des situations à risque
Il est recommandé de réduire le nombre de doses de
5 à 4 dans le cas d’une prophylaxie post­exposition­
nelle appliquée dans les règles (traitement des plaies,
administration d’immunoglobulines antirabiques
(Ig), et vaccination aux jours 0, 3, 7, 14 et présence à
21 jours d’un taux d’anticorps protecteur).
2 Office fédéral de la santé publique, Commission
fédérale pour les vaccinations. Optimisation des
rappels vaccinaux contre la diphtérie, le tétanos et la
coqueluche (dT/dTpa) chez l’adulte. Bull OFSP. 2011;
N° 51: 1161–71.
Information supplémentaire
En annexe de ce numéro: la fiche d’information «Plan
de vaccination suisse» (état février 2012). Il s’agit
d’un résumé du «Plan de vaccination suisse 2012» de
la série Directives et Recommandations. Cette fiche
existe en trois langues: français, allemand et italien.
Des exemplaires supplémentaires peuvent être com­
mandés gratuitement à l’adresse suivante: OFCL, Dis­
4 Office fédéral de la santé publique, Commission
fédérale pour les vaccinations. Mise à jour des
recommandations de vaccination contre les
méningocoques: introduction d’un vaccin quadri­
valent conjugué. Bull OFSP. 2011; N° 34:711–7.
3 Office fédéral de la santé publique, Commission
fédérale pour les vaccinations. Vaccination contre
les HPV: passage du schéma à trois doses au schéma
à deux doses chez les adolescentes âgées de moins de
15 ans. Bull OFSP. 2012; N° 6:106–10.
5 Office fédéral de la santé publique. Changement du
schéma de prophylaxie postexpositionnelle contre la
rage: mise à jour des recommandations. Bull OFSP.
2012; N°6:111–5.
Tableau
Vaccinations recommandées de base et complémentaires (CFV/OSFP).
Vaccinations recommandées de base
Age
1)*
DTP
Polio
2)
2)
Hib
HBV
Naissance
8)
ROR
Vaccinations complémentaires
HPV
VZV
Grippe
Pneumocoques
Pneumocoques
Méningocoques C
HPV
9)
2 mois
DTPa
IPV
Hib
10)
PCV13 20) 21)
Hib
10)
4 mois
DTPa
IPV
6 mois
DTPa
IPV
PCV13
Hib
10)
6)
12 mois
ROR
PCV13 21)
12–15 mois
MCV-C 22)
15–24 mois
DTPa
4–7 ans
DTPa
11–14/15 ans
dT/(dTpa)
25–29 ans
IPV
Hib 7)
ROR
10)
IPV
13)
5)
HBV
13)
dTpa 4)
5)
12)
14)
45 ans
dT
4)
5)
12)
14)
 65 ans
dT 4)
5)
12)
3)
11)
HPV 15) 16) VZV 17)
MCV-C 23)
HPV 24)
17)
18)
19)
* 1)–24) cf. document original «Plan de vaccination suisse» sur www.sevacciner.ch ou www.infovac.ch.
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
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200
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS
ASSM
Toute étude à laquelle je
participe a été préalablement
saisie dans un registre
publiquement accessible?
Et vous, comment
procédez-vous?
Correspondance:
Commission
consultative
c/o ASSM
Petersplatz 13
4051 Bâle
[email protected]
La collaboration entre les médecins et l’industrie est une
pratique depuis longtemps établie, qui généralement
contribue au développement des connaissances.
Toutefois, une telle coopération peut générer des conflits
d’intérêts et des dépendances, voire des problèmes
légaux.
Pour les médecins, qu’ils soient chercheurs, cliniciens
ou praticiens, la collaboration avec l’industrie soulève
non seulement une question légale, mais surtout
une question fondamentale d’éthique professionnelle.
En 2006, l’Académie Suisse des Sciences Médicales
avait publié des directives «Collaboration corps
médical – industrie». Celles-ci stipulent entre autres:
I. 3.
Tous les essais cliniques sont répertoriés dans
un registre central.
Cet enregistrement vise
– à garantir la publication correcte et complète des
résultats, et
– à exclure des changements ultérieurs contraires
aux GCP dans le protocole d’essai.
Ce registre doit être tenu par une institution publique
qualifiée et être accessible au public. Il doit contenir
les éléments clés relatifs à un essai.
En dressant eux-mêmes des garde-fous destinés à préciser
et compléter les réglementations existantes, les médecins
soulignent leur volonté d’indépendance et assoient leur
crédibilité.
oration – indust
Collab
dical
corps mé démie
rie
de l’Acaces Médicales
Directives
des Scien
Suisse
Version
'06
SAMW ische Akademie
Schweizer
hen
der Medizinisc
aften
Wissensch
ASSM Suisse
Académie
Médicales
des Sciences
delle
ASSM
a Svizzera
Accademi
Mediche
Scienze
SAMS
Swiss Academy
Sciences
of Medical
Les directives peuvent être consultées sous www.samw.ch/Ethique.
Un set de présentation avec un modèle d’exposé ainsi que d’autres documents
sont également disponibles sous ce lien. Pour toute question ou précision, la
Commission consultative pour la mise en oeuvre des directives «Collaboration
corps médical – industrie» se tient volontiers à votre disposition.
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
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201
COURRIER
[email protected]
Courrier au BMS
La liberté a un prix, je le paierai
Le 25.11.2011, je reçois un téléphone de la
Visana, m’annonçant qu’un de mes patients
veut signer une assurance impliquant le réseau Delta dont je ne suis pas.
On me dit gentiment que ce serait dommage
de perdre un patient juste pour cette raison.
Je demande les informations: on me cite tous
les médecins qui ont adhéré – leurs noms me
donnent une certaine confiance – puis je reçois la Charte. Je vous laisse le plaisir d’en
prendre connaissance [1].
Au fond, c’est un poste d’employée des caisses
maladies qu’on propose; un CV? De quel
droit? M’imposer des heures de formation, en
plus de celles que j’effectue régulièrement sur
mon temps de travail et à mes frais? Participer
à deux assemblées générales (indispensables)?
On m’impose un laboratoire? Qui est l’heureux élu? Et mon labo?
C’est un scandale. Je ne comprends pas mes
confrères qui ont signé et je me demande où
est leur fierté pour se laisser manipuler de la
sorte. Comment la SVM et la FMH tolèrentelles ces manœuvres destinées à nous soumettre totalement à des vendeurs sans scrupule? Comment?? Pour moi, c’est clairement
un refus total, et si la liberté a un prix, je le
paierai. J’ai besoin de savoir que «je» suis encore.
Je vous prie, Madame, Monsieur, d’agréer mes
salutations révoltées.
Dr Madeleine Urstein, Lausanne
1
La charte est accessible par Internet sous www.
reseau-delta.ch/qui-sommes-nous.php?id=60
Commentaire
Quelle différence y-a-t-il entre un
«médecin delta» et un «médecin libre»?
Les deux (je l’espère) partagent les mêmes
valeurs d’éthique et de transparence. Tous les
deux décident librement avec leurs patients
de ce qu’il convient de faire ou non, tous les
deux sont payés à l’acte par le patient. Tous
les deux (je l’espère) ne gagnent pas plus ou
moins s’ils multiplient les prestations ou s’ils
les refusent. Tous les deux sont indépendants
des caisses maladie et aucun ne touche un
«salaire» des assurances. Tous les deux s’engagent à continuer leur formation continue.
Le médecin «delta» simplement signe librement une charte (qui n’est pas un contrat)
qui souligne sa volonté de faire une médecine
de relation centrée autour du patient et de se
remettre en question au sein d’un groupe de
pairs. Pour lui, le réseau delta est le moyen de
rassembler les énergies pour défendre la médecine de premier recours en lui donnant un
visage et des moyens financiers. C’est ainsi
que nous avons pu développer des projets
pour la gestion des maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque, asthme, chutes à
domicile, etc…). La démarche de l’assureur
est maladroite, nous l’avons condamnée, il
s’agit d’un cas particulier. Cependant, ce téléphone montre (pour une fois) que même les
assureurs peuvent vouloir aider les médecins
de premier recours à continuer d’exister dans
les années futures.
Dr Marc-André Raetzo,
cofondateur et coresponsable du réseau DELTA
Managed Care aus zwei Blickwinkeln
1. Die Sicht als Hausarzt und Netzwerkpräsident
Der Verein für Hausarztmedizin in der Region
Schaffhausen existiert seit nunmehr 15 Jahren. Etwa die Hälfte dieser Zeit bin ich in dessen Vorstand aktiv und habe die Entwicklung
der Hausarztverträge mit den Krankenkassen
miterlebt und mitgestaltet. Die wichtigste Erfahrung, die ich als positive Botschaft weitergeben möchte: Mit den Ärztenetzen sind wir
den Kassen gegenüber in einer sehr starken
Position und können sowohl die Interessen
der Hausärztinnen und Hausärzte wie auch
jene der Patientinnen und Patienten vertreten.
Da die Grundsätze der MC-Versicherungen in
der Regel nicht in Frage gestellt werden,
möchte ich mehr auf den anderen Blickwinkel eingehen, nämlich
2. Die Sicht als (Standes-)Politiker
Politik ist ja bekanntlich die Kunst, bei kontroversen Positionen einen Konsens zu finden. Ebenso gehört die Glaubwürdigkeit einer
Interessenvertretung (sei es eine Partei oder
ein Verband wie die Haus- und Kinderärzte
Schweiz) dazu. Die vom Parlament verabschiedete Vorlage zu Managed Care ist ein
solcher Konsens, der sicher einige Schwachpunkte aufweist, aber andererseits auch die
wichtigsten Eckpunkte enthält, die von unserem Berufsverband immer postuliert wurden.
Die wichtigsten davon sind meines Erachtens:
– Der Hausarzt steht im Zentrum der Patientenbetreuung (und diese Position soll ja
später durch die Initiative JA zur Hausarztmedizin noch gefestigt werden).
– Die Qualität der integrierten Versorgung
für den Patienten wird explizit erwähnt.
– ein Risikoausgleich, der diesen Namen
auch verdient und damit die Jagd nach
guten Risiken der Krankenkassen unnötig
macht.
– eine klare Besserstellung der Vertragsmodelle gegenüber den Listenmodellen (kein
reduzierter Selbstbehalt). Somit dürften
Letztere für die Patienten nicht mehr attraktiv sein.
– Die Bestimmung, dass Leistungserbringer
von den Krankenkassen unabhängig sein
müssen.
Zusammenfassend sind die positiven Erfahrungen aus dem Netzwerk und die erwähnten
standespolitischen Aspekte für mich Grund
genug, die MC-Vorlage zu unterstützen. Abschliessend noch einige Gedanken zu oft gehörten Gegenargumenten:
Durch die MC-Verträge gehen überhaupt
keine zusätzlichen Daten an die Versicherer,
das Patientengeheimnis bleibt also gewahrt.
Die freie Arztwahl bleibt weitgehend erhalten, kann doch der Patient innerhalb eines
Netzwerks den Hausarzt frei wählen. Und
wer wie bisher keinen Gatekeeper möchte,
bezahlt im schlechtesten Fall pro Monat 25
Franken mehr, wahrlich keine grosse Summe,
gemessen an den zusätzlichen Gesundheitskosten, die auf diese Weise generiert werden.
Es ist auch nicht zu befürchten, dass durch
eine «versteckte Rationierung» MC-Versicherte schlechter behandelt werden, weil die
Netzwerke die Verträge so gestalten können,
dass auch im schlechtesten Fall kein finanzielles Risiko besteht. Unter dem Strich bleibt
also für die Versicherten der Vorteil einer qualitativ hochstehenden und optimal vernetzten Versorgung.
Dr. med. Paul Bösch, Schaffhausen
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
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202
C O M M U N I C AT I O N S
Communications
Examen de spécialiste
Société Suisse de Phlébologie
Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en médecine
physique et réadaptation – examen oral
Lieu: Stadtspital Triemli,
Birmensdorferstrasse 497, 8063 Zurich
Date: mercredi, 13 juin 2012
Délai d’inscription: 30 avril 2012
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → formation postgraduée médecins-assistants → Examens de spécialiste
Prix de la Société Suisse
de Phlébologie 2012
La Société Suisse de Phlébologie (SSP-SGP)
attribue chaque année un Prix scientifique
d’un montant de 10 000 francs dont le but est
d’encourager la recherche scientifique, le développement technologique et la formation
clinique en phlébologie. Seront pris en considération des travaux et des projets scientifiques déjà suffisamment avancés pour pouvoir être terminés dans le délai d’une année.
Les candidats au Prix adresseront une demande
détaillée par e-mail (format Word) au Président de la Société Suisse de Phlébologie, le
Dr Philippe Kern, 29, rue de la Madeleine,
1800 Vevey (phkern[at]bluewin.ch).
Ce rapport définira de façon détaillée la manière dont le candidat envisage d’utiliser le
montant du Prix. La demande sera examinée
par le Comité de la Société Suisse de Phlébologie. Tout renseignement complémentaire
peut être demandé au Dr Kern. Le travail, lors
de sa publication, mentionnera qu’il a été
honoré du «Prix de la Société Suisse de Phlébologie». Les résultats de cette recherche
devront être présentés au cours d’une réunion officielle de la Société Suisse de Phlébologie.
Délai d’inscription: 31 octobre 2012.
Fondation de médecine sociale
et préventive
Prix de la Fondation 2012–2013
Le prix annuel de la Fondation de médecine
sociale et préventive, Lausanne, récompense
l’auteur d’un travail original de recherche
scientifique dans l’un des principaux domaines d’activité de l’Institut universitaire de
médecine sociale et préventive (IUMSP) de
Lausanne, i. e. épidémiologie et prévention
des maladies, évaluation des services de santé.
Le prix est destiné:
– aux assistants réguliers pendant qu’ils occupent une fonction dans un Département, Service ou Institut universitaire ou
dans un Hôpital périphérique reconnu
pour la formation FMH;
– à tout universitaire effectuant des recherches dans le domaine de la médecine
sociale et préventive.
Les candidatures sont examinées par la Commission des Prix et Concours de la Faculté de
Biologie et de Médecine. Le prix est décerné
lors de la cérémonie de remise des prix de la
Faculté de Biologie et de Médecine de l’Université de Lausanne (décembre 2012).
Envoi des dossiers de candidature (indiquant
nom, titres, adresse et emploi actuel du candidat): Prix de la Fondation de Médecine
Sociale et Préventive, Lausanne, Commission
des Prix et Concours de la Faculté de Biologie
et de Médecine, Décanat de la Faculté de Biologie et de Médecine, 21, rue du Bugnon,
1011 Lausanne.
Délai de dépôt des candidatures: 31 mars 2012
ASSM / Fondation Gottfried et Julia
Bangerter-Rhyner
Programme de soutien «Recherche sur
les services de santé»
Pour la première fois la Fondation Gottfried
et Julia Bangerter-Rhyner (Fondation Bangerter) et l’ASSM mettent au concours le programme de soutien «Recherche sur les services de santé». Cette initiative, limitée dans
un premier temps aux années 2012–2016,
vise la réalisation de projets de recherche de
haut niveau dans le domaine de la recherche
sur les services de santé au sens large; la promotion de la relève scientifique dans ce domaine; et à moyen ou à long terme un développement durable des compétences et des
infrastructures dans ce domaine. En 2012, la
somme de 1 000 000 francs sera attribuée.
Date-limite d’envoi des demandes: 1er mars 2012.
Vous trouverez des informations plus détaillées sous www.samw.ch/fr/Recherche
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203
TRIBUNE
Compte rendu de conférence
Tagung zur hochspezialisierten Medizin unter der Schirmherrschaft von Zurich Heart
House – Foundation for Cardiovascular Research, Zurich und CardioVasc Suisse Bern
Carta 2011
Ruth Amstein, Jan Steffel,
Thomas F. Lüscher
Zurich Heart House –
Foundation for Cardiovascular
Research, Zurich und Klinik für
Kardiologie, HerzKreislauf­
Zentrum, UniversitätsSpital
Zürich
Korrespondenz:
Dr. Ruth Amstein
Zurich Heart House –
Foundation for Cardiovascular
Research
Moussonstrasse 4
CH­8091 Zürich
ruth.amstein[at]usz.ch
Öffentliche Forschungsfinanzierung
muss besser werden
Prof. Thomas Lüscher eröffnete die Veranstaltung mit
einer kurzen Übersicht. In der Spitzenmedizin, so
Lüscher, komme es vor allem auf Personen an, wel­
che diese durch ihren Pioniergeist und ihre heraus­
ragenden individuellen Leistungen prägen. Eine
wichtige Voraussetzung dafür sei auch die For­
schung. Die Schweiz stehe im internationalen Ver­
gleich gut da: Im neuesten Ranking der europäi­
schen Hochschulen sind sowohl die ETH Zürich, die
EPFL Lausanne sowie die Universität Zürich unter
den besten 25 Hochschulen vertreten [1]. Neben
Persönlichkeiten seien auch Strukturen entschei­
dend, um die Entfaltung dieser Personen und ihrer
Teams optimal zu ermöglichen; hier sieht er vor
allem die Politik gefordert, solche Voraussetzungen
zu schaffen. Das schliesse insbesondere auch die
Finanzierung mit ein: In der Schweiz werde gegen­
wärtig nämlich die Forschung zu zwei Dritteln über
private Geldgeber finanziert [2], während sie in an­
deren Ländern wie beispielsweise Deutschland zu
einem höheren Anteil vom Staat durch Exzellenz­
initiativen [3] und Netzwerke unterstützt werde. Da­
neben sei aber auch eine Re­Evaluation der Rolle der
Industrie erforderlich, deren Unterstützung häufig
in ein negatives, mit Interessenkonflikten behaftetes
Licht gerückt werde. Im Gegensatz, so Lüscher, seien
Industrie und Wirtschaft nicht nur als wichtige Geld­
geber, sondern auch bei der Umsetzung im transla­
tionalen Forschungsbereich (from bench to bedside)
entscheidende Partner von akademischen Forschen­
den. Darüber hinaus müssten auch karitative Geld­
geber über entsprechende Anreize gefördert werden,
wie dies beispielsweise in den USA der Fall sei [4].
Bedeutung der Spitzenmedizin
für die Schweiz
Ständerat Prof. Felix Gutzwiller betonte, dass die
Ausgaben für die Spitzenmedizin mit 4 % des Ge­
sundheitssystems absolut gesehen einen eher klei­
nen Anteil ausmachten. In der Politik werde das
Gesundheitssystem zu häufig lediglich als Kosten­
faktor angesehen, während positive Aspekte wie
der Nutzen im Beschäftigungs­ und Innovations­
sektor ignoriert würden. Darüber hinaus profitiere
auch der Industriestandort Schweiz mit dem
Pharma­ und Medizinaltechniksektor von einem
starken Gesundheitssystem. Entsprechend sei die
Stagnation der Investitionen in die Forschung
nicht nachvollziehbar, während gleichzeitig an­
Carta 2011
Le 21 octobre 2011 s’est tenue à l’hôpital universitaire de Zurich la huitième «Cardiovascular Roundtable» (CARTA). Cette manifestation a pour objectif
de réunir les responsables de l’industrie technique
médicale et pharmaceutique, le corps médical, les assureurs-maladie et les politiciens, et d’instaurer un
dialogue ouvert entre les différents partenaires de la
santé. La CARTA 2011, présidée par les professeurs
Felix H. Sennhauser et Thomas F. Lüscher, était
consacrée à la place de la médecine de pointe en
Suisse. Si celle-ci dépend principalement de personnalités douées d’un esprit d’initiative hors du commun et capables de motiver toute une équipe, la recherche et l’encouragement de la relève sont également indispensables. Il convient aussi d’assurer à ces
équipes un environnement et des structures favorables devant permettre leur épanouissement, et
d’amener le milieu politique à financer davantage le
secteur de la recherche et du développement, car la
médecine de pointe joue un rôle économique non
négligeable pour la Suisse, également en tant que
bien d’exportation.
dere Länder ihre Forschungsgelder anheben. Hier­
mit könnte in naher Zukunft ein Nachteil für die
Schweiz entstehen, da künftige Wertschöpfungen
entscheidend von heutigen Investitionen mitbe­
stimmt würden. Ausserdem müsse die Forschung,
so Gutzwiller, unter den Schweizer Zentren besser
koordiniert werden, um Redundanz und Über­
schneidungen zu vermeiden und Synergien zu för­
dern. Gleichzeitig müsse eine Überregulierung ver­
mieden werden, um die Forschungsfreiheit nicht
einzuschränken und Individualität zu bewahren.
Als positives Beispiel nannte Gutzwiller in diesem
Zusammenhang die zukünftige Koordination der
Ethikkommissionen.
Die in Kürze zu verabschiedende Botschaft zu
Bildung, Forschung und Innovation (BFI) des Bundes­
rates wird für die Nachhaltigkeit der Förderung der
Spitzenmedizin entscheidend sein. Für den Zeitraum
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TRIBUNE
Compte rendu de conférence
Podiumsdiskussion zwischen den Partnern des Gesundheitswesens. V. l. n. r.: Albert Panzeri (Biotronik), Rudolf Minsch
(Economiesuisse), Franz Immer (Swisstransplant), Thomas F. Lüscher (UniversitätsSpital Zürich), Otto Bitterli (Sanitas),
Katharina Gasser (Novartis), Peter Suter (Fachorgan hochspezialisierte Medizin), Pierre-Alain Clavien (UniversitätsSpital Zürich).
Foto Hans Utzinger, USZ.
2013–2016 werde ein Wachstumsziel von 6% ange­
strebt; dabei soll die Exzellenzförderung und ­finan­
zierung besondere Aufmerksamkeit erfahren. Unglück­
licherweise werde der Spitzenmedizin im Parlament
nicht immer die Bedeutung beigemessen, die sie ver­
diene, da sie im Gegensatz beispielsweise zur Land­
wirtschaft fast keine Interessenvertreter habe.
Spitzenmedizin ist Teamarbeit
mit einem Leader
Prof. Peter Suter sieht bei der Spitzenmedizin die
Qualität der Leistungen im Vordergrund; diese um­
fassen das ganze Spektrum vom Kunstherz bis zur
Palliativmedizin und sollten prinzipiell der gesam­
ten Bevölkerung zugänglich sein. Die Spitzenmedi­
zin orientiere sich klar an der Evidenz­basierten
Medizin als Garant für Qualität, Wirksamkeit und
Kosteneffizienz. Transparenz für Resultate, aber
auch für Komplikationen sei darüber hinaus wich­
tig, die zum Beispiel in Form von Registern erfasst
werden können. Spitzenmedizin sei ganz klar
Teamarbeit mit einem Leader. Es brauche hierbei
Mut zu Entwicklung, Innovation und Forschung.
In speziellen Netzwerken, sowohl mit der Industrie
(in der Entwicklung), als auch mit Hausärzten (in
der Implementierung und damit der Versorgung)
könne dann die Spitzenmedizin im Sinne einer
klassischen «Win­win­Situation» für alle Teile der
Gesellschaft praktiziert werden.
Zertifizierung für die Spitzenmedizin
gefordert
Für Prof. Pierre-Alain Clavien sind die Voraussetzun­
gen für die Spitzenmedizin in der Schweiz insge­
samt nicht schlecht. Das Hauptproblem der Spit­
zenmedizin, so Clavien, sei die kritische Masse an
Eingriffen, die es benötigt, um selbige auch mit der
nötigen Qualität und wissenschaftlichem Impact
umsetzen zu können. Entsprechend sei eine Zen­
tralisierung auf wenige, hochqualifizierte Zentren
sowohl medizinisch als auch volkswirtschaftlich
eine unabdingbare conditio sine qua non: je höher
das Volumen, desto besser die Ergebnisse (als Bei­
spiel führt er die Leber­ und Ösophaguschirurgie
an) und desto geringer die Kosten. In der Schweiz
sind hierfür die Voraussetzungen mit den Listen­
spitälern geschaffen worden, die eine minimale
Fallzahl für bestimmte Eingriffe vorsehen. Ausser­
dem sei eine Verbesserung der interkantonalen
Koordination ebenso vonnöten wie eine Zertifizie­
rung von Ärzten und Zentren, die hochspeziali­
sierte Eingriffe durchführen. Clavien beklagte die
enorme Zunahme der Bürokratie sowie die fehlende
Involvierung akademischer Leiter in die Entschei­
dungsprozesse medizinischer Institutionen. Schliess­
lich sei auch die Einführung der 50­Stunden­Wo­
che zur Ausbildung von Spitzenmedizinern kont­
raproduktiv, da hiermit nicht nur dem Ausbildner,
sondern auch den Auszubildenden Limitationen
auferlegt würden, die eine klinische und wissen­
schaftliche Ausbildung im Bereich Spitzenmedizin
unmöglich machten.
Wirtschaftliche Bedeutung
der Spitzenmedizin
Die Spitzenmedizin spielt laut Prof. Rudolf Minsch
wirtschaftlich eine gewichtige Rolle. Im Gesund­
heitswesen seien folgende Trends zu beobachten:
Bei steigender Lebenserwartung wachsen die Ge­
sundheitskosten im Vergleich zum Bruttoinland­
produkt überproportional an. Um den steigenden
Kosten entgegenzutreten, sei über die letzten Jahre
eine schleichende Verstaatlichung des Gesund­
heitswesens zu beobachten.
Die Spitzenmedizin stelle aus ökonomischer Sicht
ein natürliches Monopol dar: Da die Kosten pro Pa­
tient primär hoch sind, bei steigender Anzahl an Be­
handlungen jedoch fallen, wäre in der Spitzenmedi­
zin formal ein einziges Zentrum pro hochspezialisier­
ten Eingriff ökonomisch und medizinisch gesehen
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TRIBUNE
Compte rendu de conférence
ausreichend. Spitzenmedizin sei jedoch auch ein
dynamischer Prozess, da Eingriffe mit der Zeit zur kli­
nischen Routine werden – mit entsprechender Auswei­
tung der Indikationsstellung, der beteiligten Zentren
und in der Folge der Fallzahlen. Spitzenmedizin brau­
che daher sowohl eine vorausschauende Planung als
auch Innovationsgeist. Spitzenmedizin könne nur
durch Innovation Spitze sein, meinte Minsch, und es
brauche dafür ausreichend öffentliche Mittel. Gute In­
novationspolitik sei allerdings schwierig zu betreiben
und könne nicht mit planwirtschaftlichen Ansätzen
gesteuert werden. Minsch sieht hier aber einen loh­
nenden Investitionssektor mit nachhaltiger Wirkung
auch für die wichtigen Exportbranchen wie die
Pharma­ und Medizinaltechnikindustrie. Die Konkur­
renz im Ausland dürfe dabei nicht unterschätzt wer­
den, aber die Schweiz sei innovativ genug, um in ein­
zelnen Disziplinen die Weltspitze anzuführen.
Forschung und Nachwuchsförderung –
zwingend für die Spitzenmedizin?
Forschung und Nachwuchsförderung sind zwin­
gende, integrale Bestandteile der Spitzenmedizin, so
die Quintessenz der ersten Breakout­Session, die
von Prof. Simon Hoerstrup und Prof. Felix Sennhauser
geleitet und zusammengefasst wurde. Die Nach­
wuchsförderung habe dabei insbesondere zum Ziel,
eine sich abzeichnende Abhängigkeit von ausländi­
schem Influx von Akademikern zu vermeiden.
Hierzu müssten nicht nur Persönlichkeiten und Ta­
lente früh entdeckt und systematisch gefördert,
sondern auch entsprechende Ressourcen zur Verfü­
gung gestellt werden. Entsprechende Strukturen wie
die Begabtenförderung, die MD­PhD­Programme
sowie die Förderungsprofessuren des Schweizeri­
schen Nationalfonds seien Schritte in die richtige
Richtung. Dies sei umso wichtiger, da die Finanzie­
rung aus der Industrie aufgrund von DRGs und Fall­
pauschalen wahrscheinlich abnehmen werde.
Bringt Spitzenmedizin
internationale Exzellenz?
Prof. Ralph Müller und Prof. Gustav von Schulthess
stellten in der Zusammenfassung der zweiten
Breakout­Session zunächst fest, dass der Begriff
«Spitzenmedizin» eher unglücklich gewählt und
die Formulierung «Hochspezialisierte Medizin»
deutlich passender und auch im Englischen ver­
wendbar wäre. Zweifelsohne können durch die
Förderung der hochspezialisierten Medizin auch
die Voraussetzungen für internationale Exzellenz
geschaffen werden. Im Umkehrschluss sei es sogar
entscheidender, sich vor allem im internationalen
Umfeld zu messen, als lokale Mitstreiter als Mass­
stab zu nehmen. Ein wichtiger Diskussionspunkt
dieser Arbeitsgruppe war die Frage, wieso in erster
Linie angelsächsische Universitäten weltweit seit
langem die Spitzengruppe anführen. Hier gäbe es
einiges zu lernen, so insbesondere die Auswahl der
Nachwuchstalente, das motivierende Teaching, die
hohe Stellung von Exzellenz und akademischem
Unternehmertum sowie die wichtige Rolle der
Charity zur Finanzierung von Grossprojekten.
Was darf Spitzenmedizin kosten?
In der dritten Breakout­Session wurde der Kosten­
aspekt der Spitzenmedizin durch Otto Bitterli,
Mayella Favre und Dr. Ruth Amstein diskutiert. Für
die Frage der Kostenübernahme sind Qualitätssiche­
rung und die Schaffung von Transparenz wichtig.
Da die Leistungen der Spitzenmedizin mit 4% nur
einen kleinen Teil der gesamten Gesundheitskosten
ausmachen, sei das Problem für die Zusatzversiche­
rung gering. Von der Grundversicherung können
jedoch nur solche Leistungen übernommen wer­
den, die im Leistungskatalog des KVG aufgeführt
sind. Für etablierte spitzenmedizinische Leistungen
ist dies in vielen Fällen bereits Realität. Viele Leis­
tungen der Spitzenmedizin fallen aber nicht zwin­
gend hierunter, da es sich oft um hochmoderne,
neue und teilweise noch nicht vollständig etablierte
Prozeduren handelt. Eine Mischfinanzierung durch
Versicherungen, Staat und Industrie (Letztere insbe­
sondere in der Forschung, Entwicklung und An­
fangsphase der klinischen Einführung neuer Geräte
und Eingriffe) wäre ein gangbarer Weg.
In der anschliessenden Podiumsdiskussion wur­
den die Themen noch einmal zusammenfassend be­
handelt. Otto Bitterli wies darauf hin, dass die Finan­
zierung gerade für neue Eingriffe, die noch nicht offi­
ziell eingeführt sind, an einem runden Tisch von
Versicherern und Universitätsspitälern zu besprechen
sei, ein Vorschlag, der von allen positiv aufgenom­
men wurde. Albert Panzeri betonte vonseiten der Ge­
rätehersteller, dass die Zusammenarbeit mit Schwei­
zer Spitzenspitälern für die forschende Industrie es­
sentiell sei, dass diese aber nur zu einem Preis
geschehen könne, der auch die Kosten decke. Das
Problem stelle sich, wie Dr. Katharina Gasser aus­
führte, in der Pharmaindustrie in einem geringeren
Ausmass, aber auch sie seien einem starken Kosten­
druck ausgesetzt, würden aber weiterhin gerne mit
Schweizer Zentren ihre Produkte entwickeln. PierreAlain Clavien betonte in seinem Schlusswort, dass bei
allen Problemen, die die Schweizer Spitzenmedizin zu
bewältigen habe, die Schweiz ein hohes Potential be­
sitze, auch weiterhin international eine wichtige
Rolle zu spielen, wenn sich die Universitäten auf ihre
Stärken konzentrierten und dort ihre Mittel präferen­
tiell einsetzen würden.
Referenzen
1 Thomson Reuters. The World University Rankings.
www.timeshighereducation.co.uk
2 Bundesamt für Statistik. BFS. letzter Stand 2008.
3 Exzellenz­Initiative Deutschland: www.exzellenz­ini­
tiative.de
4 Lüscher TF, Amstein R. Charity in Gesellschaft und
Wissenschaft – Andrew Carnegie revisited. Cardio­
vasc Med. 2011;14(9):235–41.
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TRIBUNE
Thème
Discrimination homophobe et santé des adolescent-e-s
Passer de la gêne à la prévention
Les adolescent-e-s lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transgenres (LGBT) subissent une
discrimination homophobe qui les rend vulnérables. Reconnaître les difficultés qu’ils
rencontrent, travailler sur les a priori des professionnel-le-s qui les entourent,
informer sur les ressources à disposition sont des moyens d’actions concrets qui
permettent de les soutenir, notamment en milieu scolaire.
Elisabeth Thorens-Gaud a,
Dr Olivier Duperrex b
a Attachée aux questions
d’homophobie et de diversité
pour les cantons de Vaud et
de Genève
b Responsable de l’Unité de
promotion de la santé et de
prévention en milieu
scolaire, Vaud, MD MSc,
FMH en pédiatrie
* Les références se trouveront
dans l’Internet sous
www.bms.ch → Numéro actuel
ou → Archives → 2012 → 6.
Correspondance:
Unité PSPS
AVASAD
Route de Chavannes 37 Ouest
CH-1014 Lausanne
Tél. 041 21 316 33 21
Fax 041 21 316 33 30
elisabeth.thorens-gaud[at]vd.ch
Introduction
Dans le cadre de la semaine lausannoise contre le
racisme placée sous le thème du sport, le Bureau lausannois pour l’intégration des immigrés BLI, organisait une conférence sur le thème de l’homophobie au
mois de mars 2011 [1]*. Des participant-e-s issu-e-s
des milieux de l’éducation et de la santé se sont réunis pour échanger autour de cette thématique.
Caroline Dayer, enseignante et chercheuse à la
Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de
Genève, a donné des clés pour repérer les situations
d’homophobie. Pierre-André Michaud, Professseur à
l’Université de Lausanne et médecin chef de l’Université multidisciplinaire de santé des adolescents UMSA
(CHUV), a expliqué les conséquences négatives que
les discriminations homophobes pouvaient engendrer chez les adolescent-e-s, en s’appuyant sur des cas
concrets rencontrés dans l’exercice de sa pratique.
Elisabeth Thorens-Gaud, enseignante et attachée aux
questions d’homophobie et de diversité pour les cantons de Vaud et de Genève a fourni des pistes aux participant-e-s pour les aider à promouvoir un climat
ouvert à la diversité au sein de leurs institutions et
clubs sportifs. Cet article reprend quelques éléments
importants et offre quelques ressources utiles aux professionnel-le-s qui travaillent avec les adolescent-e-s.
Les jeunes LGBT: une population vulnérable
On estime que 5 à 10% des adolescent-e-s et jeunes
sont lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transgenres (LGBT).
Ces jeunes LGBT ont un risque augmenté d’idées suicidaires, de tentatives de suicide, d’états dépressifs. De
plus, leur consommation de tabac, d’alcool et de substances pourrait être plus élevée que celle des jeunes
hétérosexuel-le-s et cisgenres. Les jeunes LGBT rapportent être victimes de violences et de harcèlement
plus souvent que les jeunes hétérosexuel-le-s ou cisgenres notamment en milieu scolaire, ce qui a un impact sur leur vie d’adulte. Ces personnes présentent
donc des «vulnérabilités spécifiques en terme de santé»,
sont souvent peu visibles et «sont nombreuses à avoir
subi des violences psychologiques, verbales et/ou physiques» [2–5].
Méconnaissance des besoins des jeunes LGBT
par le personnel soignant et enseignant
Malgré l’évolution des mentalités, entre l’âge de 13 ans
et 20 ans, les jeunes s’interrogeant sur leur genre et
leur orientation sexuelle traversent des moments particulièrement difficiles à l’école, dans les milieux
sportifs ainsi que dans les établissements médicaux
qu’ils fréquentent. Le processus de coming out est encore largement méconnu. De même, il ne vient pas
forcément à l’esprit du personnel encadrant qu’un
jeune puisse avoir une orientation sexuelle autre
qu’hétérosexuelle comme en témoigne Noémie:
«J’avais 18 ans, et j’ai fait une grosse dépression. J’ai
été hospitalisée plusieurs fois. Durant un an, j’ai fait des
aller-retour à l’hôpital. Même dans ce milieu hospitalier,
je n’étais pas mieux. Je me retrouvais comme au collège,
dans un monde complètement hétéro. On me considérait
comme une hétéro par principe, ce qui m’a amenée à faire
une tentative de suicide, alors que j’étais à l’hôpital.» [6]
Incompréhension des familles et
risque de rejet
Facteur parfois aggravant, contrairement aux jeunes
des autres minorités qui peuvent compter sur l’appui
de leur famille quand ils sont discriminés, les jeunes
LGBT sont souvent confrontés à un univers familial
peu soutenant, voire menaçant. Le rejet de certains
parents peut prendre des formes extrêmement graves:
indifférence, négligence, mauvais traitements, expulsion du domicile familial. La famille ne constitue
ainsi plus le facteur de protection attendu pour les
jeunes LGBT. Témoignage de Mathieu:
«Ma mère l’a d’abord très mal pris, mais depuis elle
fait son petit bonhomme de chemin. Mon père, quant à
lui, a eu une réaction terrible; il m’a carrément rejeté. Un
soir, il m’a saisi par les épaules, a fait mine de m’étrangler
en me disant: ‹Je te préviens, si tu es homo, je te tue et
je me tue après!› La violence de sa réaction m’a anéanti.
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TRIBUNE
Thème
A quoi bon se battre pour s’accepter soi-même, se faire
accepter de ses amis, si ceux qui comptent le plus pour
vous, votre famille, vous rejettent? Un seul geste, une seule
parole avaient suffit à balayer tous mes efforts. J’étais
totalement désespéré. J’ai pleuré toute la nuit. J’ai pensé
au suicide, oui voilà.» [7]
Révélateurs, les deux exemples ci-dessus démontrent pourquoi il est nécessaire de promouvoir un climat ouvert à la diversité pour que les personnes LGBT
puissent construire une image positive d’elles-mêmes.
Les professionnel-le-s de l’éducation et de la santé ont
donc le devoir de s’informer sur les besoins de ces
jeunes.
diverses instances en Suisse romande. Divers évènements de sensibilisation ont depuis été organisés dans
plusieurs cantons romands [8 – 10].
Fermement déterminés à lutter contre l’homophobie en milieu scolaire et à promouvoir un climat
d’établissement propice à l’épanouissement des élèves
LGBT, le Conseiller d’Etat Charles Beer, Chef du Département de l’instruction publique, de la culture et
du sport, DIP, Genève, ainsi que la Conseillère d’Etat
Anne-Catherine Lyon, Cheffe du Département de la
formation, de la jeunesse et de la culture, DFJC, Vaud
ont engagé en 2010, une attachée aux questions
d’homophobie et de diversité, puis ont défini, un plan
«Ces jeunes LGBT ont un risque augmenté d’idées suicidaires,
de tentatives de suicide, d’états dépressifs.»
Des actions pour prévenir l’homophobie
dans les milieux éducatifs et de la santé
Une dynamique initiée par la Fédération genevoise
des associations LGBT, qui avait organisé les Premières Assises contre l’homophobie en 2009, avec le
soutien du canton de Genève, de la Ville de Genève
et de l’Université de Genève, a permis de mobiliser
cadre pour mettre en place un dispositif d’interventions, des procédures et des offres de formation par le
biais des services en charge de la promotion de la santé
et de prévention en milieu scolaire (Vaud: Unité de
Promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire, Unité PSPS. Genève: Service santé jeunesse, SSJ).
Une ressource pour les jeunes et les adultes
qui les entourent
Les cantons de Vaud et de Genève soutiennent également la plateforme d’information www.mosaicinfo.ch qui s’adresse aux jeunes, aux intervenant-e-s
en milieu scolaire et aux parents. Ce site fournit des
outils pour lutter contre les préjugés liés à l’orientation
sexuelle et l’identité de genre. Il permettra notamment
dans le futur la mise en commun de ressources entre
les professionnel-le-s de la santé et de l’éducation. Depuis le début du mois d’octobre 2011, cette plateforme
possède une extension pour les jeunes: www.mosaicjeunes.ch. Piloté par un jeune étudiant, ce portail répond aux besoins exprimés par les adolescent-e-s: briser l’isolement et offrir des ressources en ligne.
On estime que 5 à 10 % des adolescent-e-s et jeunes sont lesbiennes, gays, bisexuel-le-s ou
transgenres. © mosaic-info. Auteurs: Christophe Chênes et Cécilia Müller; 2e prix du jury
artistique.
Une série d’actions citoyennes
pour sensibiliser la population
Pour faire reculer l’homophobie, les cantons de Vaud
et de Genève ont lancé un concours d’affiches au
mois de novembre 2010. S’adressant aux Suisses
romands âgés de 16 à 25 ans, ce concours a permis à
90 jeunes de s’exprimer sur cette discrimination. Les
prix ont été décernés par un jury artistique, présidé
par Pierre Keller, ancien Directeur de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne ECAL, ainsi que par un jury
pédagogique, composé de représentant-e-s vaudois-e-s
et genevois-e-s de la formation et de la prévention en
milieu scolaire. Le jury pédagogique a notamment désigné l’affiche actuellement utilisée pour la campagne
d’affichage publique de prévention contre l’homo-
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219
TRIBUNE
Thème
phobie qui a débuté dans le canton de Vaud le 12 octobre 2011 et qui se poursuivra au début du mois de
mars 2012 dans le canton de Genève.
Des moments de débats citoyens ponctuent cette
campagne (soirée de remise des prix au théâtre de la
Comédie à Genève, table ronde à l’Université de Lausanne et conférence à l’Université de Genève). Essentiels, ils permettent de toucher indirectement l’environnement social et familial de ces jeunes. La visibilité médiatique, qui accompagne généralement ces
événements, contribue probablement elle aussi à faire
évoluer les mentalités.
LGBT et le prestataire de l’éducation sexuelle en
milieu scolaire PROFA, elle prendra en compte les recommandations de bonnes pratiques à adopter en
milieu scolaire émises par les membres des groupes
de travail qui ont œuvré à la mise sur pied des journées PREOS à Lausanne les 11 et 12 novembre 2011
[9]. Une sensibilisation est notamment prévue pour
les cadres et des équipes de promotion de la santé
et de prévention en milieu scolaire (médecins scolaires, infirmières scolaires, médiateurs et médiatrices
scolaires, délégué-e-s PSPS), soit environ 600 personnes.
© mosaic-info. Auteur: Florian Montfort; 1er prix du jury pédagogique. Affiche retenue pour la campagne d’affichage publique.
L’exposition itinérante Stop homophobie conçue à
partir des 19 créations lauréates du concours sera proposée aux établissements scolaires et de formation
désirant mettre en place un projet d’établissement.
Ces derniers pourront se faire accompagner dans leur
démarche et bénéficier d’outils pédagoqiques conçus
par des représentant-e-s des associations LGBT, de pédagogues et de spécialistes en promotion de la santé.
*
Réseau de professionnels
engagés dans l’éducation et
la santé, qui ont été
sensibilisés au problème de
l’homophobie et qui sont
aptes à soutenir des jeunes
LGBT dans les écoles.
Dialogai est à l’origine de ce
projet.
** Propos prononcés à
l’occasion de la table ronde
«Tous homophobes?»
organisée le 10 octobre 2011
par l’Université de Lausanne
et l’association Plan Queer.
Un cadre clair pour les intervenant-e-s
en milieu scolaire
Dans un message qu’il a adressé à toutes les directions
scolaires du canton de Genève au mois d’octobre
2011, le magistrat Charles Beer a demandé qu’on encourage les actions et les procédures pour faire reculer
l’homophobie dans les établissements. Il a aussi décidé que le Réseau d’alliés* devienne une priorité de
l’action de son département. Le Service de santé de
la jeunesse a déjà sensibilisé 73 professionnel-le-s à la
diversité des identités des genres et des orientations
sexuelles, soit ¾ de ses effectifs, sur une base de volontariat, lors de 3 journées d’atelier-formation en 20102011.
Comme l’a relevé la Conseillère d’Etat AnneCatherine Lyon, «il est important que dans chaque
école, un adulte au moins, puisse entendre la demande, voire le SOS qu’un-e jeune lui adresserait.»**
Pour répondre à ces besoins particuliers, l’Unité PSPS
se voit confier le mandat de préparer la mise en œuvre
d’actions en milieu scolaire pour prévenir l’homophobie, sensibiliser aux diversités de genre et d’orientation sexuelle et soutenir les élèves en questionnement ou LGBT. En collaboration avec les associations
Les cantons de Vaud et de Genève ont ainsi relevé
le défi de mettre en place un dispositif de prévention
de l’homophobie en milieu scolaire en Suisse. A cet
égard, ils sont des pionniers. En principe, dans très
peu d’années, les élèves de ces cantons devraient pouvoir grandir dans un environnement ouvert à la
diversité.
Et moi, que puis-je faire?
Ne l’oublions pas, le respect de la dignité des personnes et des droits humains relève tant de notre responsabilité professionnelle que de notre responsabilité citoyenne.
Quelque soit son rôle, chacun peut au moins se
questionner sur ses représentations. Plusieurs actions
très concrètes sont proposées aux soignant-e-s par
Bize et al. [4]. Nous vous proposons quelques sites internet en complément des références bibliographiques. Vous les trouverez dans l’Internet sous www.
bms.ch → Numéro actuel.
Remerciements
Nous remercions pour leur soutien et leurs commentaires: Jean Schaer, responsable du réseau des délégué-e-s santé de l’Unité PSPS (VD); Serge Loutan, chef
du Service de l’enseignement spécialisé et de l’appui à
la formation au Département de la formation, de la
jeunesse et de la culture (SESAF, DFJC, VD); Franceline
Dupenloup, secrétaire adjointe au Département de
l’instruction publique, de la culture et du sport (DIP,
GE); Dr Jean-Dominique Lormand, directeur du Service de santé de la jeunesse (SSJ, GE) et Prof. PierreAndré Michaud, médecin chef de l’Unité multidisciplinaire de santé des adolescents (UMSA, CHUV).
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220
HORIZONS
Exposition
Kloake und Boudoir
Erhard Taverna
erhard.taverna[at]saez.ch
Bandwurmeier in Kotresten jungsteinzeitlicher Pfahlbauer, stinkende Abfälle unter den Hütten, Schmuckstücke und Schminkfarben; die Ausstellung im Kulturama vereinigt scheinbare Gegensätze auf einer
6000-jährigen Zeitreise. Den Anfang machen die archäologischen Funde am Bodensee. Zahnabdrücke
im Kaugummi aus Birkenpech belegen dessen Gebrauch gegen Zahnschmerzen. Dank des Betulins der
Rinde wirkte der Alleskleber der Urgeschichte antibakteriell, antiviral, hepatoprotektiv und sogar antitumoral. Wo der Rhein aus dem Untersee fliesst, lag
einst die römische Siedlung Tasgetium (Eschenz). Die
Reste öffentlicher und privater Thermen zeugen von
der hochentwickelten Wellnesskultur, die für Jahrhunderte aus Europa verschwinden sollte. Auch hier
sind Latrinen, nicht nur für Paläoparasitologen, die
Fundgruben der Zeit. Zum Alltag gehörten auch
Schmuckperlen und Balsamfläschchen, Kosmetikfarben aus Ton und Mineralpigmenten und Haarnadeln
aus Silber und Bronze. Zwischen den feinen Zähnen
guterhaltener Holzkämme wurden sogar die Überreste
römischer Kopfläuse entdeckt. Die einzelnen Exponate
verbindet eine geschickt erzählte Geschichte des Waschens, Kleidens und Duftens, der Ausscheidungen
und Abfallentsorgung. In der Welt der Sonnenkönige
Frankreichs sind diese Gegensätze am augenfälligsten.
Der lange Weg über Versailles führt chronologisch den
Wänden entlang, von den Badestuben des Mittelalters,
mit den Badebecken der Klöster und Kurorte und der
damit verbundenen medizinischen Versorgung, bis zu
den weiss funkelnden Geberit-Keramiken, auf d ie wir
nicht mehr verzichten wollen.
In der Mitte des Raumes ein Mikroskop, Bildschirme und Parfumflaschen mit Probierstreifen. Eine
Duftmaschine verströmt auf Knopfdruck Jasmin, Patschuli, Moschus und weitere Gerüche, die unsere Nasen auf den Besuch am Hofe eines Louis XIV vorbereiten: zweitausend Zimmer und ein einziges, eingebautes WC. Der König aller Könige empfing Hof und
Minister auf der chaise d’affaires. Für eine royale Vorstellung auf der chaise percée zahlte der Zuschauer
über 60 000 Ecus. Frauen schoben sich bei langen Predigten eine vergrösserte Sauciere unter die Röcke,
kompensiert wurde mit Essenzen aus Zitrone, Lavendel, Zimt, Bergamotte und Koriander. Die Perücken
des Barocks waren mit Weizen- und Reismehl weiss
gepudert. Turmhohe Kreationen mit abenteuerlichen
Namen, wie La Frégate, Corne d’abondance oder Pouf
aux sentiments. Nachts hing die Haarpracht in der
Voliere, wo Vögel das Ungeziefer frassen, tags wurden
Fallen in das falsche Haar gesteckt, damit Flöhe und
Läuse an der mit Blut oder Honig getränkten Watte
kleben blieben. Wasser hatte den Ruf, der Haut zu
schaden. Nach der Revolution wurde die Mode hygie-
Nachts hing die falsche Haarpracht in der Voliere, damit
die Vögel das Ungeziefer fressen. © Kulturama, Josef Stücker
nischer. Die Stoffe waren nun so leicht, dass sich die
Frauen eine Lungenentzündung holten, manche gar,
wie die Kaiserin Joséphine, starben an dieser «Mousseline-Krankheit». Die neueren Funde um das Arenenberger Kaiserbad und die zugehörige Technik belegen
die Fortschritte der feudalen Hygiene. Dank Napoleon III. und seiner Gemahlin Eugénie kam auch die
haute couture nach Paris, und Baron Haussmann baute
die ersten Abwasserkanäle der Hauptstadt. Mit der
Industrialisierung und den Entdeckungen der Bakteriologen erhielten alle Metropolen effiziente Kanalisationen, die den Epidemien ein Ende setzten.
Die Ausstellung «eau & toilette» zeigt auf engstem
Raum viele Aspekte unserer Körperkultur, zu der
Gestank und Wohlgeruch untrennbar dazugehören.
Das Napoleonmuseum Thurgau und das Museum für
Archäologie Thurgau gestalteten gemeinsam den
lehrreichen Parcours durch die Kloaken und Boudoirs
vergangener Zeiten. Am Ende dieser Duftspuren ist zu
lesen, dass Herr und Frau Schweizer täglich 100 Liter
sauberes Trinkwasser für Bad oder Dusche, Händereinigung und WC verbrauchen. Dazu geben sie jährlich
100 Franken für Parfüms aus. Eine Batterie von Kunststoffflaschen aller Grössen erinnert an die Kehrseite
des Putzfimmels. Die kleine, klug konzipierte Ausstellung vermittelt eine fundierte Sicht auf die teils absurden Gewohnheiten unserer Spezies. Die zahlreichen
Bezüge animieren zum Nachdenken. Es fällt uns
leicht, über Versailles die Nase zu rümpfen, doch dabei übersehen wir die weit schlimmeren Folgen eigener Abfallgebräuche. Viele Stadtquartiere unserer
Grossstädte stehen auf planierten Müllbergen. Millionen Menschen leben wie die Ratten vom Kehricht.
Plastik und Sondermüll verpesten die Meere. Im Geschäft mit den Exkrementen einer Wegwerfgesellschaft wird nicht nur die Mafia reich. Doch das ist ein
Thema für das angebotene Rahmenprogramm oder
eine nächste Ausstellung.
eau & toilette – Hygiene und Schönheit
von – 3900 bis + 2012
Sonderausstellung bis 24. Juni 2012 im KULTURAMA
Museum des Menschen, Englischviertelstrasse 9,
8032 Zürich. Dienstag bis Sonntag 13–17 Uhr.
www.kulturama.ch
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221
HORIZONS
Notes de lecture
Keine seelische Not im Sozialismus
Gisela Perren
Michael Geyer (Hrsg.)
Psychotherapie in
Ostdeutschland
Geschichte und Geschichten
1945–1995
Göttingen: Vandenhoek
& Rupprecht; 2011
1000 Seiten, 66.90 CHF
ISBN 978-3-525-40177-4
Korrespondenz:
Dr. med. Gisela Perren
Napoleonstrasse 16b
CH-3930 Visp
iptsperren[at]rphone.ch
Dieses knapp 1000-seitige Buch geht der Geschichte
der Psychotherapie in Ostdeutschland in 6 Kapiteln
ausführlich nach. Der Herausgeber und einer der
Hauptautoren, Michael Geyer, hat die beschriebene
Geschichte selber als psychotherapeutisch arbeitender Psychiater erlebt, mitgestaltet und ist damit auch
Zeitzeuge. Das mag mit ein Grund sein, dass man sich
manchmal beim Lesen fragt, ob die Auseinandersetzung mit der politischen Ideologie so problemlos
und ohne Verfolgung habe stattfinden können.
Wenn man dies mit Zeugnissen von Kollegen, die
während der Militärdiktaturen aus Lateinamerika ins
Exil gegangen sind, vergleicht, fallen viele Unterschiede auf. Doch das Verbleiben der deutschen Kollegen in Ostdeutschland hat auch dazu beigetragen,
dass tiefenpsychologisch orientierte Psychotherapie
zum Nutzen von Patienten aufgebaut werden konnte.
Dies ist etwas, das heute z. B. in verschiedenen spanischen Universitäten noch nicht stattfindet, weil die
katholische Kirche und Vertreter des Opus Dei ihre
geballte Macht in der Ausbildung für Psychotherapeuten immer noch ausspielen und nur biologistische Modelle ohne jegliche Tiefe in der Ausbildung
für Psychotherapie zulassen.
Jedes Kapitel ist einer Dekade gewidmet, von
1945 bis 1995, und immer ähnlich aufgebaut:
– Ein Überblick zum Kapitel und eine «ostdeutsche
Psychotherapiechronik» zur jeweiligen Zeit (1945–
1949, 1950–1959, 1960–1969, 1970–1979, 1980–
1989, 1990–1995; genau 50 Jahre Geschichte);
– Betrachtungen zur jeweiligen Entwicklung der
stationären, ambulanten, der Gruppen- und Kinderpsychotherapie;
– Berichte von und Interviews mit Zeitzeugen, Geschichten aus dem therapeutischen und politischen Alltag usw.
Das Buch ist interessant zu lesen, da immer wieder
Bezug genommen wird auf die politische und gleichzeitig auch auf die psychotherapeutische Realität: Im
Sozialismus sollte es ja keine seelische Not geben, und
so mussten sich die Psychotherapeuten zwischen der
klinischen Realität und dem utopischen sozialistischen Anspruch Nischen für ihre Berufsausübung suchen. Dadurch ist auch verständlich, dass die Psychotherapie hauptsächlich durch Ärzte ausgeübt wurde,
primär in klinischen, sekundär dann auch in ambulanten Settings. Die Therapeuten mussten auch ihr
Erbe aus der Vorkriegszeit, hauptsächlich die Tradition der nach Schultz-Henke orientierten Psychoanalyse mit der russischen Sicht Pawlows koordinieren
und versöhnen. Schultz-Henke war Mitglied der
Deutschen Gesellschaft für Psychoanalyse gewesen,
die auch während der faschistischen Zeit weiter exis-
tiert hatte, im Gegensatz zur (auf Freud zurückgehenden) Deutschen Vereinigung für Psychoanalyse; diese
wurde erst nach dem Zweiten Weltkrieg in Westdeutschland u.a. durch Alexander Mitscherlich wieder neu aufgebaut. Erst die westdeutschen Mitglieder
haben sich dann auch intensiv mit den psychischen
Folgen der Realschuld in der ersten und zweiten Generation befasst.
Der Umgang mit der Schuld durch das Dritte
Reich hat sich in Ostdeutschland anders reflektiert.
Eine wesentliche Rolle im Ausbau der psychiatrisch-psychotherapeutischen – und bald auch psychosomatischen Versorgung in Ostdeutschland – spielten
die Modelle des Hauses der Gesundheit in Berlin, der
Universität Leipzig und der stationären Psychotherapieabteilung in Uchtspringe. Diese Modelle waren
alle in Anlehnung an die westdeutschen Schultz-Henkianischen Stätten in Freiburg i. Br, Tiefenbrunn und
Göttingen entstanden. Die Vertreter dieser Schule,
z. B. Annemarie Dührssen in West-Berlin und Fritz
Heigl in Göttingen haben bereits in den 50er Jahren
begonnen, klinische und statistische Evidenz zur Effizienz der Psychotherapie bei psychosomatischen und
neurotischen Erkrankungen darzulegen. Dies mag
auch die ostdeutschen Kollegen beim Aufbau der Psychotherapie inspiriert haben.
Das im Sozialismus politisch unkorrekte Wort
«psychoanalytisch» wurde durch «psychodynamisch»
ersetzt; der Inhalt blieb der gleiche. Verschiedene Versuche der Politik, Psychotherapie in eine «parteiliche
Wissenschaft» umzufunktionieren, schlugen fehl,
weil sich die Chefs der psychiatrischen Krankenhäuser, obwohl zwangsweise Mitglieder der SED, in der
Brandenburger Konferenz von 1971 geschlossen weigerten, eine politische Einmischung in medizinische
Belange der Psychotherapie zu akzeptieren. Politischer Einfluss durch die SED erfolgte natürlich dennoch über die Personalpolitik. Dass im psychotherapeutischen Prozess Patienten geschützt werden mussten, man sich auch selber schützen musste wegen
deren und seiner eigenen politischen Ansichten, ist
etwas, was in Ostdeutschland lange vor den Erfahrungen unserer lateinamerikanischen Kollegen und unseren West-Erfahrungen mit dem möglichen Diebstahl von Patientendaten in den USA klar war. «Vater
Staat – ein Dritter im Bunde» war ein Konzept, das in
Ostdeutschland bis in Psychotherapien hineinspielte.
Das Buch erwähnt immer wieder, wie schwierig es
in der ersten Zeit war, den Verlust der in den 30er Jahren ausgewanderten jüdischen Kollegen und der
Kollegen, die vor dem Mauerbau geflohen waren, zu
bewältigen. Dies nicht nur im psychologischen, sondern auch im Ausbildungs- und Angebotsbereich von
Psychotherapie. (Von den 56 Mitgliedern der DPG in
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
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222
HORIZONS
Notes de lecture
Leipzig/Berlin werden 1934 die jüdischen Mitglieder
zum Austritt bewegt, und es blieben nur 14 nichtjüdische Mitglieder in der Gesellschaft übrig.)
Nur langsam gelang es, zuerst noch mit direkter
Unterstützung des Begründers der Lindauer Psycho-
Das im Sozialismus politisch unkorrekte Wort
«psychoanalytisch» wurde durch «psychodynamisch»
ersetzt; der Inhalt blieb der gleiche.
therapiewochen Ernst Speer, Psychotherapie zu etablieren, sie ausbildungsmässig anzubieten, ihr Einzug
zu gewähren in psychosomatische Kliniken, Ambulanzen und Beratungsstellen. Doch trotz aller Schwierigkeiten hat sich Psychotherapie in Ostdeutschland
einführen lassen, und man ist als Schweizer Leserin
beeindruckt, wie die Kollegen mit allen Schwierigkeiten kreativ (und manchmal auch mutig) umgehen
konnten. Dass sie immer wieder Hilfe in Form von
Literatur, Einladungen zu Kongressen usw. aus Westdeutschland und dem deutsch- und englischsprachigen Ausland erhielten, war lebenswichtig. Neben der
psychodynamischen Richtung sind so mit der Zeit
verschiedene andere psychotherapeutische Richtun-
gen, wie katathymes Bilderleben, Logotherapie, Autogenes Training, Verhaltenstherapie usw. eingeführt
worden.
Das Buch kann Kapitel für Kapitel gelesen werden, doch man kann auch «quer» einem Thema folgen, z. B. Gruppentherapie oder Therapie für Kinder
und Jugendliche in den verschiedenen Dekaden. So
erhält man eine ausführliche Sicht der Entwicklung
der Psychotherapieformen in Ostdeutschland vom
Kriegsende bis zur Wende. Viele persönliche Erfahrungen von Zeitzeugen machen die organisatorischen
und theoretischen Aspekte immer wieder lebendig.
Sie sind, wenn auch nicht seitenzahlmässig, ein wesentlicher Bestandteil des Buches. Ein gutes Schlagwortregister und eine ausführliche Literaturliste ergänzen die 850 Seiten.
Es wäre zu wünschen, dass heute, im Zeitalter der
europäischen Berufsvereinigungen, auch ein solches
Buch über die Entwicklung der Psychotherapie in
anderen europäischen Nationen entstehen könnte,
weil ja häufig erst die Geschichte Unverständliches
oder auch Stossendes bei Kollegen erklären kann.
Dem Buch ist eine grosse Leserschaft zu wünschen,
vielleicht nicht von Seite 1–850, aber immer wieder
einmal, wenn man eine Frage an die Geschichte der
Psychotherapie – auch in Westdeutschland – hat.
Den andern das Leben erleichtern
Anna Sax
Niklaus Schubert
Licht über
verkrüppelten Palmen
Basel: Verlag Johannes Petri;
2011
300 Seiten, 27 CHF
ISBN 978-3-03784-010-8
anna.sax[at]saez.ch
Es beginnt mit einem unerklärlichen Sturz auf einer Skitour: Der Architekturstudent Peter wird von
eigentümlichen Symptomen heimgesucht, denen
er zuerst keine Bedeutung beimisst. Bis er auf Drängen seiner Freundin und nach weiteren Stürzen einen Arzt aufsucht, der ihn mit der Diagnose Multiple Sklerose konfrontiert. Von diesem Moment
an ändert sich sein Leben rapide: Peter muss sich
beruflich neu orientieren, und er muss lernen, mit
der Ungewissheit zu leben, was der nächste Tag für
ihn bereithält. Seine Reaktion auf die Herausforderung MS ist eigenwillig, mutig und manchmal
auch widersprüchlich. Doch er hält einen Grundsatz aufrecht, dem er schon als Architekturstudent
gefolgt ist: Er will den andern das Leben erleichtern.
Der Roman von Niklaus Schubert beschreibt mit
akribischer Genauigkeit, wie sich vage Vermutungen
zur Gewissheit verdichten, wie der eigene Körper
nach und nach ausser Kontrolle gerät und wie Familie, Freundinnen und Freunde auf die neue Situation
reagieren. Peter will sich nicht von der Krankheit beherrschen lassen. Er folgt seinem Herzen statt der Vernunft, wandert zusammen mit seiner Freundin Debbie zuerst in die USA aus und zieht später allein wei-
ter nach Kuba, wo er sich als Musiker durchschlägt
und die Theologiestudentin Mirelis trifft, die ihn
schliesslich zurück nach Basel begleitet.
Für seine Angehörigen und Freunde ist es nicht
immer einfach, den Gedankensprüngen und spontanen Entscheidungen des jungen Mannes zu folgen.
Dieser hat zwar manchmal Angst vor der Zukunft,
weigert sich jedoch, sich schon jetzt von der Vorstellung lähmen zu lassen, vielleicht dereinst im Rollstuhl sitzen zu müssen. Zusammen mit Mirelis gründet er eine Familie, und er folgt ihrem Ratschlag:
«Hab Gottvertrauen. Sieh die Spatzen an. Sie säen
nicht, sie ernten nicht, sie haben keine Scheunen.
Trotzdem leben sie. Also: Sorg dich nicht um morgen.»
Der Autor weiss, wovon er spricht. Er musste seinen Beruf als Pfarrer wegen seiner MS-Erkrankung
aufgeben und lebt seither als Schriftsteller in Davos.
Schubert gelingt es auf raffinierte Weise, Nicht-Betroffene in die Gedankenwelt eines Menschen zu entführen, dessen geordnetes Leben aus den Fugen gerät wegen einer Krankheit, die unberechenbarer nicht sein
könnte und die Betroffenen zwingt, sich jeden Tag
auf neue Überraschungen gefasst zu machen.
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
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223
ET ENCORE...
La médecine n’est pas une science
Hans Stalder
* Prof. Dr Hans Stalder,
professeur, spécialiste FMH
en médecine interne et
membre de la rédaction;
ancien médecin-chef de la
Policlinique de Médecine et
du Département de
Médecine communautaire
des Hôpitaux Universitaires
de Genève.
hans.stalder[at]saez.ch
Dans le cursus de l’enseignement de la médecine,
nous avons l’habitude de distinguer entre sciences de
base et sciences cliniques, les premières étant aussi
appelées sciences fondamentales, car la clinique est
censée se bâtir sur elles. Quelles sont alors ces sciences
de base? En utilisant la distinction anglo-saxonne des
sciences en sciences naturelles, sciences sociales et
sciences humaines, il semble évident que les sciences
de base sont les sciences naturelles. C’est la compréhension du fonctionnement du corps y compris dernièrement du cerveau par les sciences naturelles qui
est à la base des progrès fulgurants en médecine de ces
deux derniers siècles. L’importance des sciences naturelles se traduit aussi par un nombre croissant de professeurs de biologie avec un titre de PhD dans nos
facultés, qui tout en enseignant les sciences fondamentales de la médecine ne la connaissent souvent
que comme patients. Par ailleurs la dénomination de
la faculté lausannoise comme «Faculté de Biologie et
de Médecine» en est paradigmatique.
Et tout de même: l’étudiant n’a-t-il pas un peu raison, quand il dit après avoir obtenu le baccalauréat de
médecine (autrefois le 3ème propédeutique): «Ouf,
maintenant je peux tout oublier car je commence
enfin la vraie médecine»? Il ne faut certainement pas
qu’il oublie tout, car son activité future va se fonder
sur des bases bien établies de biologie. Mais il a
quand-même un peu raison, car la «vraie médecine»
qu’il aimerait pratiquer un jour ne se basera pas uniquement sur la biologie. Quelques exemples serviront
à démontrer que la médecine nécessite des bases plus
amples que les seules sciences naturelles.
Voici un patient alcoolique qui ne veut pas arrêter
de boire: l’élaboration de l’entretien de motivation
s’appuie sur les sciences pédagogiques. Celles-ci ne
font par ailleurs pas seulement du bien aux professeurs, mais aussi aux praticiens qui de plus en plus
deviennent des enseignants. Et ce patient qui me provoque des angoisses à cause de son comportement
suicidaire? Les outils pour le comprendre et pour surmonter mes angoisses viennent des sciences psychologiques. J’aimerais donner des conseils de prévention à mes patients: pour compléter mon anamnèse,
il me faut des notions de sciences sociales, car les
conditions environnementales et socio-économiques
sont au moins aussi importantes que les facteurs de
risque biologiques. Pour savoir lire avec un esprit critique n’importe quel article sur les avantages de tel et
tel médicament sur un autre ou sur le placebo, il me
faut des connaissances épidémiologiques. Un cinquième de la population suisse est constitué d’étrangers avec une culture différente de la mienne: pour
bien les comprendre, j’ai besoin de quelques notions
d’anthropologie médicale. Puis-je donner un placebo
à un malade avec des troubles «fonctionnels»? C’est
une question éthique: il me faut donc un enseignement dans ce domaine. Et enfin, ce sont les medical
«Mais leurs enseignants sont encore une minorité dérisoire.»
humanities qui peuvent apporter ce que les autres
sciences ne donnent pas – la philosophie pour réfléchir différemment, l’histoire pour voir différemment,
l’art pour s’exprimer différemment – et qui font
du médecin, comme la population se le présente, un
humaniste.
J’ai failli oublier de mentionner les sciences
économiques, même si leur pertinence n’apparait
pour certains que lors de l’ouverture du cabinet pour
comprendre des enjeux du TARMED et du managed
care…
Il est réjouissant de constater que les sciences
sociales, la psychologie, l’éthique médicale, l’anthropologie et les medical humanities font peu à peu leur
entrée dans l’enseignement de la médecine. Mais
leurs enseignants sont encore une minorité dérisoire
et on ne verra pas si vite une «faculté de sociologie et
de médecine» ou une «faculté des sciences humaines
et de médecine»! Aujourd’hui où les universités se
battent pour avoir des ressources extra-étatiques, c’est
d’autant plus improbable car ce n’est simplement pas
where the money is… Alors peut-être à l’instar du
gouvernement de Genève, où économie et santé sont
réunies dans le même département, une «faculté
d’économie et de médecine»?
Pour le moment retenons que la médecine n’est
pas une science. Non, ce sont plusieurs sciences qui
font la base et les fondements de la médecine! Et leur
enseignement continue d’être un défi pour nos facultés.
Hans Stalder*
Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2012;93: 6
Editores Medicorum Helveticorum
224
ANNA
www.annahartmann.net
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