La Revue de la Réassurance
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La Revue de la Réassurance
La Revue de la Réassurance Revue internationale de réassurance | June 2013 Vol.5, No.1 Dans le numéro de ce mois Changer de courtier de réassurance s’avère coûteux pour l’assureur : abandon de la part de commission sur le placement de réassurance Aucun préjudice, aucun problème : le réassureur n’est pas tenu de démontrer qu’il a souffert un préjudice lors d’un litige concernant la notification tardive d’un sinistre La clause de signification de procédure condamne le retrait d’un procès de réassurance devant la Cour fédérale Suivre la doctrine des règlements (« follow the settlements ») laisse encore une marge au réassureur pour contester l’attribution des règlements du cédant entre les polices sous-jacentes Le réassureur est-il autorisé à procéder à une déduction ? Le tribunal stipule de demander aux arbitres, demande un arbitrage La notification de l’assureur était-elle appropriée, ou un réassureur peut-il se fier à la disposition de temporisation (« sunset provision ») pour refuser la protection? Le bénéficiaire des droits d’un cédant ne peut soumettre le réassureur à l’arbitrage d’un différend La réclamation pour racket à l’encontre du réassureur est rejetée mais la Rédacteurs en chef Daniel W. Gerber Jeffrey L. Kingsley Tanguy de Schwarz Patrick B. Omilian La Revue de la Réassurance publiée par Goldberg Segalla paraît tous les mois. Elle propose la synthèse, en temps quasi-réel, des derniers développements à l’international du droit de la réassurance — les affaires sont classées par juridiction et par date — et accueille également dans ses pages l’actualité des secteurs de l’assurance et de la réassurance. 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Cédant empêché d’exiger un arbitrage lorsqu’il s’est précédemment opposé à un arbitrage lors d’un litige précédent Décision exceptionnelle rendue : une récente décision de la Cour d’Angleterre aporte des éclaircissements sur le fonctionnement des clauses portant sur le contrôle des sinsitres (Claims Control Clause) dans les contrats de réassurance Actualités et annonces PDF interactif : le nom des affaires, les grands titres et autres références sont liés aux jugements et arrêts en version intégrale et à d’autres ressources complémentaires. La page Facebook des services d’assurance internationale vous souhaite la bienvenue: Global Insurance Services Facebook Page Suivez-nous sur Twitter et retrouvez l’actualité quotidienne du secteur: @InsureReReport L’actualité quotidienne de la jurisprudence est sur notre blog: www.InsureReReport.com Espace publicitaire avocats COUR D’APPEL DES ÉTATSUNIS s’engage à rembourser à Benfield tous les l’intention de ne pas renouveler » englobait frais et débours associés à la collecte d’un à la fois la résiliation et le remplacement. remboursement. Enfin, comme l’expliqua le tribunal, il était clair que les parties ajoutaient la clause HUITIÈME CIRCUIT (MN) Changer de courtier de réassurance s’avère coûteux pour l’assureur : abandon de la part de commission sur le placement de réassurance OLYMPUS INSURANCE CO. V. AON BENFIELD, INC. En février 2009, Olympus décide de de déchéance au contrat pour encourager remplacer Aon en tant que courtier à Olympus à maintenir une relation à long compter du 1er juin 2009, et en informe terme avec Aon. Quand Olympus remplaça Aon. Olympus demande alors le paiement Aon par son concurrent, la clause de de la redevance annuelle due sur la période déchéance fut activée et Aon fut libéré initiale. Aon refuse de payer, affirmant que de son obligation de régler la redevance le remplacement d’Aon par un autre courtier annuelle à Olympus. (N ° 12-1974, 1er avril 2013) constituait une décision de « mettre fin ou de remplacer » Aon, comme le prévoyait IMPACT — RÉASSURANCE : Les contrats Olympus, un assureur IARD, a engagé l’accord, relevant Aon de son obligation de de courtage en réassurance conduisent verser la redevance annuelle d’Olympus. parfois à des litiges lorsque l’assureur Aon pour placer et gérer des polices de réassurance. Comme cela arrive souvent dans ce secteur d’activité, lorsqu’Aon réussit à bien placer une police de réassurance, il obtient une commission de courtage, soit 10 % de la prime versée par Olympus. En outre, comme cela est courant dans ce secteur, l’accord de partage du courtage des parties stipulait qu’Aon devait verser à Olympus une partie de sa commission sous la forme d’une redevance annuelle, en contrepartie du statut exclusif de courtier de réassurance d’Olympus et de l’établissement d’une relation de courtage à décide de changer de courtiers, que ce soit Olympus les a poursuivi en justice, en pendant ou après l’expiration d’un contrat demandant la redevance annuelle qui selon de courtage. Une attention particulière doit elle était due, soit $611.854. Aon demanda être accordée aux clauses de déchéance le rejet des poursuites au motif que la de ces contrats car comme cette affaire le clause de déchéance avait été déclenchée montre, la commission perdue est souvent lorsqu’Olympus avait informé Aon de sa importante. décision de ne pas renouveler le contrat de courtage. Olympus déclara que le contrat était ambigu, en faisant valoir que le terme « activité visée » ne comprenait pas les contrats de réassurance pour les années suivant sa décision de non-renouvellement, long terme. de sorte que la clause de déchéance En 2008, les parties ont conclu un contrat réassurance d’Olympus conclus après ne pouvait s’appliquer aux contrats de de courtage d’une page qui stipulait, en partie : Aucune le non-renouvellement. Aon répliqua en affirmant qu’« activité visée » désignait tous les placements de réassurance d’Olympus, redevance annuelle n’est à régler si le client décide de résilier ou de remplacer Benfield en tant que courtier de réassurance intermédiaire, pour une quelconque partie de l’activité visée. Par ailleurs, dans le cas où Benfield serait démis de sa fonction de courtier de réassurance intermédiaire du client pour toute activité visée, avant la fin de la Durée initiale, le Client devra verser à Benfield dans les plus brefs délais, tout montant impayé sur les frais de service portant sur l’Accord annuel en vigueur et devra rembourser à Benfield les frais annuels précédemment versés par Benfield en vertu de cet Accord. Le client TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE DES ÉTATS-UNIS et pas seulement ceux effectués durant l’année en cours. DISTRICT SUD DE NEW YORK Aucun préjudice, aucun problème: le réassureur n’est pas tenu de démontrer qu’il a souffert un préjudice lors d’un litige concernant la notification tardive d’un sinistre AIU INS. CO. V. TIG INS. CO. Le tribunal de première instance partagea l’avis d’Aon et déclara cette requête irrecevable. La Cour d’appel confirma ce jugement. En appel, Olympus fit également valoir que le tribunal de première instance avait commis une erreur en concluant que « mettre fin », « remplacer » et « nonrenouvellement » avaient tous le même sens. Olympus affirma que sa décision de commencer à souscrire de la réassurance auprès d’un autre courtier ne signifiait ni la résiliation, ni le remplacement d’Aon. Le tribunal rejeta cet argument, estimant que « Reinsurance Review (Affaire n° 07-CV-7052, 25 mars 2013) Le 25 mars, le juge Sidney H. Stein, accorda un jugement sommaire à un réassureur, estimant que ce dernier n’avait pas à démontrer de préjudice afin de déclencher le déchéance de couverture, suite à la notification tardive d’un sinistre de la part d’un assureur. Foster Wheeler, une entreprise utilisant de l’amiante dans ses produits, a été assurée par Liberty Mutual Insurance Co. AIU Insurance Co. a émis des polices d’assurance excédentaires qui couvraient certaines pertes dépassant March 2013 Vol. 5, No. 1 2 principale réclamation. Au contraire, à New York (où de Foster Wheeler par Liberty. AIU a se situe le principal établissement d’AIU), réassuré un certain nombre de ses polices la loi exige que le réassureur justifie non auprès d’International Insurance Co., le seulement une notification tardive, mais La clause de signification de procédure condamne le retrait d’un procès de réassurance devant la Cour fédérale prédécesseur de TIG Insurance Co. aussi qu’il a subi un préjudice en raison de THE INSURANCE CO. DE L’ÉTAT DE la notification tardive. PENNSYLVANIE V. TIG INS. CO. les limites de l’assurance Foster Wheeler a été impliqué dans de (N ° 12-CV-6651 (VM), 11 mars 2013), nombreuses demandes d’indemnisation Lorsque les parties à un contrat ne pour préjudices corporels liés à l’amiante. précisent pas quel est le droit de l’état Liberty Mutual régla les indemnisations et devant s’appliquer, les tribunaux de New ISCOP a poursuivi TIG en justice devant un l’assurance principale fut utilisée. AIU et York comblent cette lacune en utilisant tribunal d’Etat, en demandant un paiement certaines de ses entités affiliées conclurent une approche dite de « regroupement des contesté de TIG, en vertu d’une convention une entente de règlement avec Foster contacts » ou de « centre de gravité ». de réassurance. TIG retira l’affaire pour Wheeler, et AIU prétend avoir effectué Selon le juge Stein, les contacts pertinents l’amener devant la cour fédérale sur la base des paiements à Foster Wheeler et qu’il qu’un tribunal doit examiner comprennent de la compétence fondée sur la diversité de présenta des factures de réassurance à principalement le lieu où le contrat a citoyenneté. ISCOP s’opposa à ce retrait et TIG, mais que ce dernier ne régla pas les été négocié et exécuté, l’emplacement demanda son renvoi, en s’appuyant sur une factures. de l’objet du contrat et le domicile des clause de « signification de procédure » du parties contractantes. Le juge a convenu contrat. Le tribunal donna raison à ISCOP, AIU porta plainte contre TIG en août 2007 avec le magistrat que les conventions estimant que la clause de signification de pour recouvrer les factures de réassurance de réassurance avaient été émises dans procédure nécessitait un procès du litige impayées. Ils intentèrent une action pour l’Illinois et AIU accepta de les exécuter dans devant un tribunal d’État, et écarta son violation de contrat et demandèrent au cet endroit, et il détermina que les règles retrait de la cour fédérale. tribunal de déclarer la responsabilité de TIG de conflit des lois de New York rendaient en vertu des conventions de réassurance. obligatoire l’application du droit de l’Illinois Le tribunal expliqua que la clause de TIG présenta une requête pour jugement pour les conventions de réassurance. Ainsi, signification de procédure « est une clause sommaire et AIU une contre-expertise. en vertu du droit de l’Illinois, une clause standard qui est utilisée dans les contrats Le rapport du magistrat conclut qu’AIU de notification dans une convention de d’assurance et de réassurance depuis des n’avait pas respecté les termes des réassurance était une condition préalable décennies » et « fonctionne comme une certificats de réassurance en transmettant au remboursement, malgré l’absence d’un renonciation au droit du défendeur à retirer une notification tardive de la demande langage clair appuyant cette lecture dans le une poursuite devant un tribunal d’État d’indemnisation de Foster Wheeler. contrat lui-même. Le tribunal a conclu que pour l’amener devant une cour fédérale. le droit de l’Illinois devait s’appliquer et a » Étant donné que le litige porte sur un Dans son avis et ordonnance, le juge Stein accepté la requête de TIG pour jugement défaut de paiement, le tribunal détermina fit remarquer qu’AIU avait attendu plus de sommaire. que les réclamations d’ISCOP portant sur trois ans avant d’aviser TIG de sa demande (S.D.N.Y.) les polices de TIG, relevaient directement d’indemnisation. Selon le juge Stein, « bien IMPACT Les du cadre de la clause de signification de qu’AIU ait reçu une mise en demeure de la dispositions spécifiant du choix de la procédure. Le tribunal renvoya l’affaire au part de Foster Wheeler en octobre 2003, la loi applicable dans les conventions de tribunal d’État. société n’avisa pas TIG qu’une réclamation réassurance, sont souvent cruciales. Cette avait été déposée contre AIU, avant affaire illustre la raison pour laquelle car le IMPACT janvier 2007». En outre, les conventions droit New Yorkais exigeait d’un réassureur contrats d’assurance et de réassurance de réassurance ne contenaient aucune qu’il justifie le préjudice dans une affaire de ont habituellement recours aux clauses disposition spécifiant le choix de la loi notification tardive alors que l’Illinois n’avait de signification de procédure. Cette affaire applicable, ce qui conduisit à une lutte pour pas besoin que le préjudice soit démontrer illustre, au moins dans le Second circuit, savoir s’ils relevaient du droit de l’Illinois ou pour refuser de couvrir le sinistre pour que lorsqu’une convention de réassurance de New York. Le juge Stein indiqua qu’en cause de notification tardive du sinistre. contient une clause de signification de — RÉASSURANCE: — RÉASSURANCE : Les vertu du droit de l’Illinois, le préjudice n’a procédure, un conflit de réassurance ne pas besoin d’être montré par le réassureur peut être transmis à la cour fédérale. avant que ce dernier puisse rejeter une Reinsurance Review March 2013 Vol. 5, No. 1 3 DISTRICT DU CONNECTICUT régissant l’allocation des après-règlements plus dans cette juridiction... Nous devons et du règlement deviennent évidents : décider laquelle.» Il s’ensuit que l’enquête (1) Dans une convention de réassurance, préalable demandée par Excalibur porte Suivre la doctrine des règlements (« follow the settlements ») laisse encore une marge au réassureur pour contester l’attribution des règlements du cédant entre les polices sous-jacentes une clause après-règlements exige de faire uniquement preuve de retenue envers la décision d’un pertinentes ou interdites, ne conduirait pas cédant quant à l’allocation des paiements à une preuve admissible et ne peut pas de être obligée en vertu des règles fédérales règlement entre les réassureurs. sur des questions non d’enquête préalable. Toutefois : (2) Les décisions d’allocation d’un cédant ne sont pas à l’abri d’un examen, ce dernier Compte tenu des positions des parties, le pouvant comprendre: tribunal a donné raison à Excalibur et a (N° 3:11-cv-1209, 8 avril 2013) (3) L’évaluation de l’allocationo pour savoir autorisé l’enquête préalable demandée. Cette affaire concerne un litige pour évaluation pouvant raisonnablement être IMPACT — RÉASSURANCE : Les clauses obtenue par les parties au règlement des sur le suivi de règlements mènent les réclamations d’assurance sous-jacentes si cédants et les réassureurs à prendre des la réassurance n’existait pas, et : positions opposées à l’égard des allocations (4) Dans tous les cas, l’allocation par un de paiements de règlements. Cette affaire, cédant qui viole ou néglige les dispositions faisant suite à la récente affaire USF&G du contrat de réassurance, est invalide et de New York, fournit des directives bien ne peut être retenue par un tribunal. articulées sur les contestations portant sur THE TRAVELERS INDEMNITY CO. V. EXCALIBUR REINSURANCE CORP. si elle est raisonnable, c’est-à-dire une rupture de contrat concernant des contrats de réassurance au titre du droit de New York. Le litige porte sur un assureur (Travelers) cherchant à obtenir des indemnités auprès de son réassureur (Excalibur) pour des paiements effectués en règlement de poursuites sur plusieurs polices d’assurance omissions. Excalibur pour erreurs et a soumis une requête auprès du tribunal, visant à obliger la communication de nombreux documents relatifs à l’attribution d’un règlement sousjacent obtenu par Travelers. Le tribunal a expliqué que le litige et les requêtes qui lui sont soumis « engagent le bien-fondé et les conséquences portant sur l’affectation de montants de règlement à des fins de réassurance. » Reconnaissant que le plus haut tribunal de New York avait récemment rendu une décision importante (USF&G v. American Re-Insurance) en ce qui concerne le suivi de la doctrine du règlement portant sur les allocations de règlements (« Follow the Settlements ») d’un assureur à des fins de réassurance, le tribunal a cherché les allocaitons de règlement d’un assureur. Excalibur a fait valoir que, étant l’un des réassureurs, il avait le droit de contester DISTRICT DU NEW JERSEY le montant que Travelers lui a alloué pour termes des conventions de réassurance. Le réassureur est-il autorisé à procéder à une déduction ? Le tribunal stipule de demander aux arbitres, demande un arbitrage Le suivi de la clause sur les règlements NEW JERSEY PHYSICIANS UNITED ne s’oppose pas à ces contestations. RECIPROCAL EXCHANGE V. ACE Les dates qui ont été invoquées pour la UNDERWRITING AGENCIES LTD. première fois par les requérants pour les (Action civile n° 12-04397, 11 avril 2013) deux raisons factuelles : l’allocation était déraisonnable au vue des circonstances et imposait une obligation contraire aux réclamations de base contre l’assuré sousjacent, sont des éléments essentiels dans New Jersey Physicians a poursuivi ses les contestations. Excalibur a indiqué qu’il réassureurs, y compris Ace, pour ruptuure avait le droit à avoir accès à cette question d’un contrat de réassurance de 2007, et à d’autres circonstances pertinentes. affirmant que Ace lui devait $2,3 millions. Les réassureurs ont réclamé une déduction D’autre part, Travelers a fait valoir que de $1,9 millions au titre d’une convention le suivi de la clause sur les règlement de réassurance de 2004. NJ Physicians est obligatoire pour Excalibur, de sorte a affirmé que la déduction de 2004 était que celui-ci doit accepter l’allocation de inappropriée et n’aurait pas dû être déduite Travelers entre les réassureurs, et ne peut des montants dus par les réassureurs au la Lloyd’s de Londres (2001). pas contester, remettre en cause ou se titre du contrat de 2007. Les réassureurs renseigner à ce sujet. Comme l’avocat de ont évolué vers le recours à un arbitrage et Dans Travelers l’a indiqué dans sa plaidoirie : « le tribunal a accepté, laissant le procès en La société cédante doit pouvoir prendre ces instance d’arbitrage. à concilier la récente décision d’USF&G avec une autre affaire majeure de la Cour d’appel de New York qui avait été citée et suivie dans USF&G, à savoir Travelers Cas. & Sur. Co. v. Certain Underwriters de une décision éclairée et bien articulée, le tribunal a expliqué que, lorsque USF&G et Travelers Cas. & Sur. Co. sont lus ensemble, les règles de droit suivantes décisions ... Nous devons y parvenir et cela ne doit pas être rééexaminé une fois de Reinsurance Review Le contrat de 2007 des parties contenait une March 2013 Vol. 5, No. 1 4 pourrait bénéficier [Munich Re] suite à la contrat de 2004, qui ne comportait aucune La notification de l’assureur étaitelle appropriée, ou un réassureur peut-il se fier à la disposition de temporisation (« sunset provision ») pour refuser la protection? clause d’arbitrage, et non sur le contrat de MUNICH REINSURANCE AM., INC. V. Everest ». Les autres accords prévoyaient 2007. Le tribunal a rejeté cet argument, AM. NAT’L INS. CO. qu’ANICO indemniserait Munich Re pour estimant que la question de déduction était (Action civile n° 09-6435, jeudi 28 mars « chaque accident ou fait ou chaque série certainement « liée au » contrat de 2007 et 2013) d’accidents ou de faits résultant d’un disposition générale nécessitant l’arbitrage de « tous les litiges ou différends découlant ou liés à ce contrat. » NJ Physicians a affirmé que le litige portait en fait sur le donc soumis à un arbitrage obligatoire. perte ou les pertes se produisant pendant la durée du [des] Contrat[s] en raison de la participation de [Munich Re] à la Convention de réassurance de [Munich Re- événement ». Ce sont ces termes qui ont Le 28 mars 2013, le juge Freda L. Wolfson servi de base au litige. NJ Physicians a également fait valoir a en partie accordé un jugement sommaire qu’une clause de signification de procédure à un réassureur, portant sur l’argument de Le 22 décembre 2009, Munich Re a du contrat l’avait emporté sur la clause préjudice dû à une notification tardive de commencé d’arbitrage si bien que son procès était son rétrocessionaire, mais a déterminé alléguant qu’ANICO lui devait $4.330.578,01 approprié. La clause prévoyait que : qu’un le recours contre ANICO, pour en vertu des accords de rétrocession déterminer si le réassureur avait transmis qu’ANICO avait refusé de payer. Le tribunal Il est convenu que dans le cas où les une notification appropriée telle que prévue de première instance examina la requête réassureurs ne parviennent pas à payer les par une disposition de temporisation. Dans de Munich Re pour jugement sommaire montants allégués être dus en vertu des cette affaire, Munich Reinsurance America partiel sur ses réclamations pour rupture présentes, les réassureurs, à la demande Inc. (Munich Re) a réassuré le programme de contrat, le jugement déclaratoire et les de l’entité réassurée, se soumettront à la d’assurance contre les accidents du travail demandes d’annulation d’ANICO mais compétence d’un tribunal de juridiction d’’Everest National Insurance Co. (Everest) aussi sa demande de contre-expertise pour compétente aux États-Unis. en vertu d’un contrat de réassurance en jugement sommaire. procès était nécessaire excédent de sinistres. Munich Re a ensuite Le tribunal a refusé et a conclu que la clause réassuré par une rétrocession, la protection Tout d’abord, le tribunal a déterminé que de signification de procédure n’entrait pas d’Everest National Munich Re n’avait pas droit à un jugement en conflit avec la clause d’arbitrage, mais Insurance Co. (ANICO). Munich Re prétend sommaire par rapport à la demande apporte plutôt le cadre nécessaire pour qu’ANICO lui doit $4.330.578,01 en vertu d’annulation d’ANICO d’après une théorie tout litige qui ne serait pas arbitré, ou des accords de rétrocession. de renonciation. Le tribunal a expliqué auprès d’American quand une sentence arbitrale devrait être que Munich Re n’avait pas réussi à établir appliquée. Le tribunal a été de l’avis de la Munich Re a conclu un contrat de qu’ANICO n’avait pas demandé l’annulation majorité des juridictions qui ont conclu que réassurance avec Everest sur la période du dans un délai raisonnable, après avoir eu les clauses de signification de procédure 1er janvier 1998 au 31 décembre 2001, en connaissance des faits venant appuyer n’annulaient pas les clauses d’arbitrage vue de réassurer le programme d’assurance le prétendu manque mais les complétaient, apportant d’informations de un contre les accidents du travail d’Everest, en Munich Re. Le tribunal a également estimé cadre permettant d’appliquer une clause vertu d’un accord en excédent de sinistres. que les rapports d’experts contradictoires d’arbitrage. Munich Re était seulement responsable et les témoignages contradictoires portant d’une partie d’une créance dépassant la sur l’importance des renseignements non IMPACT — RÉASSURANCE : Cette priorité initiale de $250 000 et dans la limite divulgués, rendaient le jugement sommaire affaire approuve la règle de la majorité qui de $750 000. inapproprié pour les deux parties sur la dispose qu’une clause de signification de demande d’annulation. procédure complète mais ne remplace pas Munich Re a ensuite acheté une couverture une clause d’arbitrage dans une convention de rétrocession en excédent de sinistres. Ensuite, de réassurance, tout en favorisant le vaste ANICO était l’un des rétrocessionnaires et l’argumentation champ des litiges couverts par les clauses a décidé de se rattacher au seuil de $500 inopportune des réclamations d’ANICO. d’arbitrage de réassurance. 000. Les parties ont conclu deux accords Dans son argumentation, ANICO a souligné en 2000 et 2001. Ces accords prévoyaient les termes de l’Article X des accords de qu’ANICO indemniserait Munich Re « pour rétrocession, qui stipulaient, dans la partie le montant de la perte nette ultime... dont pertinente : Reinsurance Review March 2013 Vol. 5, No. 1 5 le tribunal de a examiné présentation La Société [Munich Re] s’engage à Pour finir, le tribunal a abordé le litige l’Article XVI demande à Munich Re d’aviser rapidement aviser le Réassureur [ANICO] de des parties portant sur la rétention de ANICO de toutes réclamations dans les toutes les réclamations relevant du présent renseignements. argumentation sept ans suivant l’expiration de chaque Contrat, après avoir été elle-même avisée reposait sur la définition de l’expression « contrat ». Selon le juge Wolfson, « ANICO par la Société cédante initiale, et de fournir perte nette ultime », sous la forme énoncée n’est pas tenu de payer les réclamations au réassureur, les précisions et estimations dans les contrats. Ces contrats prévoyaient non avisées durant cette période de sept portant sur cette affaire et qui seraient en qu’ANICO indemniserait Munich Re « du ans, que les parties désignent comme la sa possession. Toute omission de la part de montant de la perte nette ultime... dont période de « temporisation ». Et en effet, [Munich Re] d’aviser le Réassureur d’une pourrait bénéficier [Munich Re] suite à la d’après ANICO, plusieurs sinistres de perte, ne saurait être interpréter comme ou les perte[s] se produisant pendant la Munich Re n’ont pas été avisés durant cette portant atteinte aux droits de [Munich Re] durée du [des] Contrat[s] en raison de la « période de sept ans » a conclu le juge. en vertu des présentes. participation de [Munich Re] ». Munich Cette Re a indiqué qu’il était seulement tenu Au final, le juge Wolfson a accepté la ANICO a indiqué que le manquement de de payer $250 000 avant que l’obligation requête de réexamen de l’article XVI Munich Re à lui notifier immédiatement ces excédentaire d’ANICO ne soit déclenchée, d’ANICO et annulé son acceptation d’un réclamations, a absous le rétrocessionnaire étant donné qu’Everest aurait aussi payé jugement sommaire de Munich Re sur de son obligation de payer les réclamations. $250 000, cela porte le total à une priorité la défense de présentation inopportune Le tribunal a déterminé qu’ANICO avait de $500 000. ANICO a déclaré que Munich de la réclamation en ce qui concernant la manqué préjudice Re seul, était tenu de payer $500 000 défense de présentation inopportune des subordonné à la présentation inopportune avant qu’ANICO ne soit lié par la police réclamations de 2000 et 2001, présentées des réclamations de la part de Munich Re, excédentaire. respectivement après le 31 décembre 2007 de démontrer le sur le plan juridique. et le 31 décembre 2008. En ce qui concerne Le juge Wolfson a accordé un jugement les réclamations de 2000, le Juge a rendu Le tribunal a ensuite examiné la clause sommaire en partie à Munich Re le 28 un jugement sommaire à ANICO. En ce suivante : septembre 2012, et a rejeté la requête qui concerne les réclamations de 2001, le d’ANICO. ANICO a demandé un réexamen juge a rejeté le jugement sommaire pour Le réassureur s’engage à payer à la le 11 octobre 2012, demandant au tribunal les deux parties, en concluant qu’il existe Société, sur sa demande, la proportion de reconsidérer son opinion en ce qui une véritable question factuelle cruciale de toutes les pertes du Réassureur et/ou concerne l’argumentation d’ANICO portant quant à savoir si Munich Re a transmis une dépenses liées aux pertes, et réglées par sur la transmission des réclamations, en notification appropriée, en temps opportun, la Société, découlant du Contrat sous- vertu de contrats de rétrocession et sur à ANICO comme le prévoit la disposition de jacent, notamment tous les frais engagés l’allégation de préjudice d’ANICO en ce temporisation. Ainsi, le tribunal a rejeté un directement par la Société dans le litige, la qui concerne la transmission desdites jugement sommaire et a requis un procès défense et le règlement des réclamations. réclamations. Selon le judge Wolfson : sur cette question. Le tribunal a estimé que l’utilisation [C]es qu’ANICO IMPACT — RÉASSURANCE : Cette affaire des termes « tout » et « tous » couvrait indemnisera Munich Re pour les pertes apporte des éléments sur des questions qui expressément chaque réclamation contrats prévoient qu’ils subissent en vertu de la convention sont parfois débattues dans les secteurs couverte par l’accord des parties, y de Re-Everest, de l’assurance et de la réassurance - ce compris les accidents que Munich Re avait tant que Munich avisera ANICO de ces qui constitue une notification appropriée, déterminé contractuellement à 50 % de la réclamations de la manière indiquée dans donnée dans les délais et ce qui constitue priorité réassurée. Le tribunal a déterminé les accords Munich Re-ANICO. un préjudice susceptible de relever un réassurance Munich que, selon ces termes, le manquement assureur ou un réassureur, de toute de Munich Re à aviser dans les délais Le juge a expliqué que « l’article X des obligation de protection en vertu d’une ANICO de toute réclamation, n’était pas contrats demande à Munich Re de fournir police ou d’un accord. une condition suspensive affectant le droit à ANICO une notification des demandes de Munich Re à recevoir un paiement. Le d’indemnisation de tous les travailleurs que tribunal a rendu un jugement en faveur de Munich Re reçoit d’Everest et, pour lesquels Munich Re sur cette plainte. Munich Re a l’intention de demander une rétrocession à ANICO ». Pour sa part, « Reinsurance Review March 2013 Vol. 5, No. 1 6 DISTRICT NORD DE L’ILLINOIS DISTRICT DU DAKOTA DU SUD de la succession liées aux contrats, Le bénéficiaire des droits du Cédant ne peut exiger que le réassureur arbitre un différend basant sur une théorie de levée du voile LLC V. BANCO DE SEGUROS DEL La réclamation pour racket à l’encontre du réassureur est rejetée mais la réclamation pour levée du voile corporatif demeure malgré une requête d’irrecevabilité ESTADO BURKE V. ABILITY INS. CO. (N° 12-C-6357, 25 février 2013) (Civ. 12-4051-KES, 22 février 2013) lui avaient causé préjudice. Le défendeur, Banco, est une société La IMPACT de réassurance qui a conclu un certain a poursuivi l’assureur et ses entités nombre de contrats avec Pin Top Insurance apparentées, suite à un litige portant Company (PTIC). Quand Banco omit sur l’étendue de couverture de la police de respecter ses engagements, PTIC d’assurance de soins de longue durée de céda ses droits de recouvrement envers l’assuré. Le procès a compris des théories Banco à Pine Top Receivables of Illinois sur l’alter ego et la levée de voile corporatif (PTRIL). PTRIL chercha ensuite à imposer contre la société de réassurance affiliée de l’arbitrage du litige avec Banco, en vertu l’assureur et les autres sociétés affiliées des clauses d’arbitrage obligatoires dans de l’assureur, auprès desquelles l’assuré les conventions de réassurance. Banco n’avait pas de contrat. Entre autres choses, protesta et prétendit que PTRIL, en tant la succession a allégué que tous les que non-signataire des accords, n’avait accusés « sont une association d’entités aucun droit pour faire appliquer les clauses agissant de concert dans le but d’apporter d’arbitrage. Le tribunal en convint, estimant une assurance de soins de longue durée que PTIC avait seulement cédé des droits sous le nom d’assurance Aptitude mais limités à PTRIL et plus spécifiquement aussi en vue d’agir comme des alter ego et/ que PTIC n’avait cédé aucun droit quant ou agents les uns des autres ». Arbitrer ou ne pas arbitrer ? Cédant empêché d’exiger un arbitrage lorsqu’il s’est préalablement opposé à un arbitrage dans d’un litige précédent tribunal a jugé que, même si PTRIL avait le Les filiales non contractantes de l’assureur, MAGELLAN REINSURANCE CO. droit de recouvrer la dette due par Banco, notamment il ne pouvait pas contraindre Banco à avoir demandé recours à un arbitrage du différend. compétence personnelle à leur égard, PINE TOP RECEIVABLES OF ILLINOIS, succession de l’assuré pouvaient être avancées à l’encontre tous les défendeurs affiliés à l’assureur, en se décédé le réassureur rejet pour affilié, ont manque de étant donné qu’ils n’avaient aucun contact IMPACT — RÉASSURANCE : Les cessions avec le Dakota du Sud et que les théories de droits en vertu de contrats d’assurance juridiques de levée du voile corporatif ne et de réassurance ne sont pas rares. Cette s’appliquaient pas à eux. Le tribunal a affaire montre que l’étendue de la cession rejeté la requête en irrecevabilité, estimant des droits affecte non seulement la nature que les allégations de la succession des droits acquis par un cessionnaire, mais étaient suffisantes pour établir, à des fins peut aussi limiter la capacité de ce dernier juridictionnelles à intenter une action contre un réassureur requête en irrecevabilité, que les entités en vertu d’une convention de réassurance. non-contractantes exerçaient un contrôle personnelles de la loi de RICO (Organisations motivées par le racket et la corruption) étant donné que la succession n’a pas réussi à établir que les actes d’activités de racket avancés — RÉASSURANCE : Les réassureurs affiliés, comme une société captive de réassurance, peuvent être la cible de poursuites pour levée du voile corporatif par des demandeurs mécontents. Cette affaire illustre la possibilité d’une poursuite pour levée du voile corporatif, en vue de tenir un réassureur responsable de la rupture de contrat de la part d’un assureur affilié. COURT D’APPEL DU TEXAS NEW HAMPSHIRE INS. CO. V. à un arbitrage contre Banco. À ce titre, le le corporatif, il a rejeté une demande en vertu sur une sur l’assureur pour le rendre responsable de l’assureur comme un simple instrumentalité (N° affaire 02-12-00196-CV, 2 mai 2013) Ce procès concerne réassurance avec une réassurance constituée un contrat de entreprise de dans les îles Turks et Caicos, qui a débuté en 2004 et a impliqué des procédures à New York, au Texas, et dans les îles Turks et Caicos. La convention de réassurance comprend une clause d’arbitrage obligatoire. Lorsque New Hampshire Ins. Co. a commencé la procédure en 2004, elle a soutenu avec succès que le litige n’avait pas réellement porté sur le contrat de réassurance, évitant ainsi, pour Magellan, toute tentative d’avoir des entités non-contractantes. recours à l’arbitrage du litige. Plus tard, Alors que le tribunal a admis que la que le litige sous-jacent a continué, New violation de contrat et les réclamations Reinsurance Review après que le litige initial a pris fin, mais Hampshire a cherché à imposer l’arbitrage. March 2013 Vol. 5, No. 1 7 Magellan a protesté et a prétendu que New leur accord. Après le refus du tribunal de nouvelles Hampshire n’était judiciairement pas en première instance d’imposer l’arbitrage, le étaient séparées et distinctes de celles droit d’imposer un arbitrage, en sa basant tribunal de New York s’est rangé de l’avis déjà déposées. Magellan y répondit en sur sa position précédente qui avait été de New Hampshire. déclarant qu’aucune de ses revendications concluante et qui stipulait que le litige n’était revendications de Magellan contre New Hampshire n’étaient liées pas arbitrable. Le tribunal en a convenu, Bien que ce litige fût toujours en instance, à l’interprétation du contrat des parties. estimant que New Hampshire avait cherché Magellan déposa une procédure judiciaire Par ailleurs, Magellan prétendit que New à obtenir un avantage injuste en changeant pour obtenir un jugement déclaratoire dans Hampshire avait été empêché d’imposer sa position quant à l’arbitrage, pour « le comté de Tarrant, Texas, où est situé un arbitrage en ce qui concerne l’une des répondre aux impératifs de chaque cause l’établissement principal de l’entreprise. revendications de Magellan, en raison de ». Le tribunal a rejeté la tentative de New New Hampshire déposa alors une requête la conduite antérieure de l’entreprise dans Hampshire d’imposer l’arbitrage. en irrecevabilité pour annuler le recours trois lieux judiciaires distincts. du Texas et le tribunal du Texas annula la New Hampshire et Magellan ont conclu une procédure en attendant l’issue du litige dans Après avoir considéré que les réclamations convention de réassurance qui prévoyait la les îles Turks et Caicos. Au final, un tribunal de la part de Magellan pour rupture de création d’un compte en fiducie. Dans le des îles Turks et Caicos a estimé que New contrat, entraient dans le cadre de l’accord cadre de la convention de réassurance, Hampshire n’était pas un créancier de des parties à l’arbitrage, le tribunal déclara les deux sociétés ont convenu d’arbitrer Magellan et ne pouvait liquider les affaires que New Hampshire n’était judiciairement tous les litiges portant sur l’interprétation de la société. Deux ans plus tard, le tribunal pas en droit de soumettre le litige à du contrat à New York. Selon Magellan, de première instance du Texas a annulé un arbitrage. De plus, le tribunal rejeta New Hampshire aurait prétendument retiré son ordonnance visant à arrêter l’action. l’argumentation plus de $2 millions du compte en fiducie. de New Hampshire, stipulant que les revendications modifiées New Hampshire aurait également informé Environ 10 ans après le litige initial entre de Magellan qu’un montant supplémentaire de les parties, New Hampshire déposa une revendications $1,2 million était dû, en vertu du contrat requête d’annulation de l’arbitrage auprès soumises à l’arbitrage. Enfin, le tribunal entre les parties. Magellan répondit en du tribunal du Texas. Magellan répondit en jugea que New Hampshire avait été déclarant avait affirmant que les « estoppel judiciaire, aveu judiciairement empêché de soumettre le commis plusieurs erreurs de comptabilité judiciaire, estoppel colatéral et renonciation litige à un arbitrage et confirma la décision et demanda le remboursement de près de avaient empêché New Hampshire » de du tribunal de première instance. $1 million. Au lieu de cela, New Hampshire soumettre l’affaire à un arbitrage. En exigea un montant supplémentaire de outre, Magellan a complètement modifié IMPACT — RÉASSURANCE : Bien que les 1,4 millions de dollars à Magellan. Quand les réclamations de la société contre litiges liés à la réassurance ne comportent Magellan refusa de payer, New Hampshire New Hampshire. Au lieu d’obtenir un souvent pas la procédure et les querelles déposa une plainte pour dissoudre l’activité jugement déclaratoire, Magellan accusa de forum présents dans cette affaire, celle- prétendument insolvable de Magellan dans New Hampshire de rupture de contrat, de ci montre comment la position juridique les îles Turks et Caicos. fraude, d’appropriation, et de plusieurs changeante d’une partie au cours d’un autres allégations. Le tribunal de première litige, peut au final travailler contre elle sous instance refusa de soumettre le différend à la forme d’un estoppel judiciaire. que New Magellan déposa suspendre la Hampshire une requête pour procédure judiciaire et un arbitrage puis New Hampshire déposé imposer l’arbitrage en vertu de la convention ensuite un appel interlocutoire auprès de la de réassurance. New Hampshire plaida Seconde Cour d’appel. contre l’arbitrage en affirmant que le litige n’était pas lié à l’interprétation du En appel, New Hampshire fit valoir que les contrat. Avant que le tribunal n’ait rendu sa revendications antérieures de la société décision initiale, Magellan avait entamé une à l’encontre d’un arbitrage n’étaient pas procédure pour suspendre le contentieux pertinentes car elles visaient la demande et imposer un arbitrage à New York. New de Hampshire a alors prétendu que le litige de Magellan. Selon New Hampshire, n’était pas soumis à l’arbitrage parce la qu’il n’était pas lié à l’interprétation de imposer un arbitrage étant donné que les jugement société déclaratoire devrait Reinsurance Review être précédente autorisée à March 2013 Vol. 5, No. 1 8 Magellan étaient distinctes précédentes et des donc ROYAUME-UNI assureurs cédants se sont retrouvés au que les cédants avaient enfreint la CCC en beau milieu du litige et finalement on suivi manquant de permettre aux réassureurs de Décision exceptionnelle rendue : une récente décision de la Cour d’Angleterre aporte des éclaircissements sur le fonctionnement des clauses portant sur le contrôle des sinsitres (Claims Control Clause) dans les contrats de réassurance l’assuré en pressant les réassureurs de contrôler les négociations avec les assurés, payer la réclamation. en menant des négociations secrètes avec AIG et en admettant leur responsabilité L’un des réassureurs, AIG, et son courtier, envers la réclamation de l’assuré. Par AON, ont cherché à proposer une solution ailleurs, les réassureurs ont prétendu que commerciale sortant de la procédure légale, les cédants avaient réglé sans l’approbation afin de maintenir leurs bonnes relations préalable de tous les réassureurs. commerciales avec les assurés. Les autres réassureurs ont continué à s’appuyer Le juge a estimé que les discussions sur l’exclusion LEG2. AIG a alors réglé entre les cédants et les assurés n’étaient la réclamation auprès de l’assuré sans pas des négociations mais aboutissaient [2013] EWHC 677 (Comm) consulter les autres réassureurs et sans à évoquer l’exclusion LEG2. AIG a établi la arrangements. En ce qui concerne les Cette affaire porte sur la relation entre réclamation totale à environ $19 millions et arrangements, le juge a conclu que la a payé ses 20 pour cent de la réclamation. CCC n’avait pas interdit au cédant de BEAZLEY UNDERWRITING LIMITED ET AUTRES V. AL AHLEIA INSURANCE COMPANY ET D’AUTRES SOCIETES cédants et réassureurs ainsi que sur la conformité avec une clause de contrôle des réclamations qui nécessite que le cédant permette aux réassureurs de contrôler les aspects du traitement des réclamations. Dans cette affaire, les réassureurs affirment qu’ils ne sont pas responsables de la police de réassurance tandis que les cédants affirment que les réassureurs sont redevables de la protection. À titre d’information, le 3 octobre 2005, la Kuwait Oil Company a conclu un contrat avec M/S Hyundai Heavy Industries Co Ltd pour la construction de 15 nouveaux réservoirs de stockage de pétrole brut au Koweït. Après la construction, l’un de ces réservoirs s’est avéré être défectueux en raison d’un positionnement imparfait de la base du réservoir, soi-disant parce qu’il avait été construit sur un sol rempli de détritus sous le sable. Le coût des réparations a été d’environ $28 millions. La réclamation pour les coûts de réparation a été faite auprès des assureurs initiaux qui en ont ensuite les réassureurs ont nié toute responsabilité en se basant sur l’exclusion LEG2. Les des le montant de la créance en raison de sa propre part plutôt que vis-à-vis de cette l’exclusion LEG2. Les assureurs cédants part de la réclamation, couverte par la part ont ensuite réglé leur part de l’indemnisation d’un autre réassureur. Les réassureurs convenue par AIG (19 millions $) et se n’étaient pas liés par les arrangements et sont acquitté de leur devoir de payer toute pouvaient encore tenter de nier ou diminuer somme supplémentaire. le montant de la protection qu’ils devaient malgré l’admission de responsabilité du La question centrale est une clause cédant. Par conséquent, le juge a rejeté la de plainte des réassureurs et cette dernière va contrôle incorporée des dans réclamations la (CCC) convention de à présent passer en audience par rapport à réassurance et qui prévoit que le cédant la portée et les conséquences de l’exclusion doit aviser le réassureur d’une réclamation LEG2. qui déclenchera la réassurance dès que possible, qu’il fournira au réassureur toutes IMPACT — RÉASSURANCE : Il est les informations disponibles, et ne prendra important de comprendre les relations entre aucun accord ou ne trouvera de compromis cédants et réassureurs quand on cherche à sans La s’appuyer sur la CCC. Il se peut que dans condition préalable pour une réclamation l’approbation certains cas, le cédant ne soit pas dans particulière l’obligation de notifier aux réassureurs, est du la réassureur. responsabilité des réassureurs de se conformer à la CCC. la reconnaissance de sa responsabilité lorsqu’il s’agit de la propre part de ce Les assureurs cédants ont affirmé qu’ils leur défense portant sur l’exclusion LEG2, conception du réservoir. Initialement, tous qu’à reconnaître sa responsabilité à l’égard de Le contrat de réassurance contenait une était exclue sur la base d’un défaut de plutôt trouver un arrangement/compromis ou de n’étaient pas en violation de la CCC et LEG2 - qui prévoyait que la responsabilité confirmations Les autres réassureurs ont désapprouvé informé les réassureurs. exclusion - connue sous le nom d’exclusion des dernier. que les réassureurs conservaient encore sur laquelle ils pouvaient s’appuyer pour refuser de payer la réclamation. Les réassureurs ont introduit un recours contre les cédants en Angleterre, afin d’établir la non-responsabilité en vertu du contrat de réassurance basé sur la CCC. Ils ont affirmé Reinsurance Review March 2013 Vol. 5, No. 1 9 ACTUALITÉS ET ANNONCES Le projet de loi visant à stabiliser les terres de l’assureur des biens de l’état de Floride est sur le bureau du gouverneur Un projet de loi soutenu par le secteur et pressenti comme une étape positive vers la stabilisation du marché de l’assurance des biens de Floride, attend d’être signé par le gouverneur de Floride, Rick Scott. Le projet SB 1770 est destiné à faire revenir l’assureur de l’état de Floride, Citizens Aon Benfield déclare que le marché des obligations catastrophe se renforce Malgré les pertes dus à l’ouragan Sandy, Buffett embauche quatre hauts dirigeants d’AIG et annonce une expansion commerciale d’envergure le troisième ouragan le plus coûteux Warren Buffet a annoncé son intention de l’histoire américaine, le marché des d’aboutir à une expansion énergique dans obligations catastrophe s’est renforcé, selon le secteur de l’assurance commerciale, et un rapport sur les titres liés à l’assurance de passer « aux choses sérieuses ». Pour ayant été rédigé par Aon Benfield. Le l’aider dans l’accomplissement de son rapport indique que de nouvelles obligations objectif, Buffet a débauché quatre hauts émises en 2013, ont rencontré un marché où dirigeants d’AIG. il existe un capital excédentaire disponible pour l’investissement d’obligations liées à propriétaires fonciers. de rendements plus élevés que ceux actuellement disponibles ailleurs sur le Les pertes dans une usine d’engrais du Texas suite à une explosion, sont estimées à 100 millions de dollars Augmentations des tarifs d’assurance auto au New Jersey ; l’une des raisons étant les coûts de réassurance plus élevés marché. Le rapport indique également Le Conseil d’assurances du Texas estime l’existence d’obligations ayant enregistré que les pertes de biens assurés suite à des gains élevés, évalués à la valeur de l’explosion de l’usine West Fertilizer Co. marché, tout au long du premier trimestre. dans l’ouest, au Texas, sont d’environ Property Insurance Corp, à sa place comme option de dernier recours pour les Un récent rapport indique que les tarifs d’assurance automobile du New Jersey, déjà les plus élevés du pays, augmenteront encore davantage en 2013. Le Département des banques et assurances du NJ a approuvé la hausse des tarifs de 26 assureurs. Des frais médicaux, des frais de réassurance plus élevés et les dernières tempêtes sont citées comme étant la cause l’assurance, imputable à des investisseurs avides de rendements et à la recherche $100 millions. Le 17 avril, une explosion Munich Re vend 500 millions $ d’obligations catastrophe pour la Caroline du Nord Pour protéger deux associations a endommagé ou détruit une école, une maison de retraite, plusieurs appartements et 140 maisons. Les premières informations de indiquent que l’usine, qui stockait une souscription de Caroline du Nord contre quantité massive de nitrate d’ammonium les pertes dus aux ouragans, Munich Re a hautement vendu une obligation catastrophe de $500 probablement sous-assurée pour ce type millions. Ils ont augmenté l’obligation de de perte. de la hausse des tarifs. $200 millions à $500 millions au cours de Afflux de 35 milliards de dollars de capitaux Perspectives de rendements divergents pour le marché de la réassurance à la forte demande des investisseurs. Environ $35 milliards sa phase de commercialisation, en réponse de capitaux ont récemment pénétré le marché mondial de la réassurance, provenant de sources non traditionnelles, y compris des fonds spéculatifs et des fonds de pension. Aon Benfield voit cela comme une aubaine pour les clients de la réassurance, tandis que Willis Re est résolument prudent. Markel Corp. conclut l’achat d’Alterra Capital Holdings pour $3 milliards L’acquisition d’Alterra par Markel ajoute deux nouvelles unités à Markel, en élargissant sa spécialité déjà existante, dans l’assurance en gros. Les unités internationales incluent donc désormais Markel Global Reinsurance et Markel Global Insurance. L’acquisition fait passer Markel de la septième place d’assureur aux États-Unis à la cinquième place, avec environ $1,06 milliards de primes. Reinsurance Review March 2013 Vol. 5, No. 1 10 explosif sur place, était Notre équipe Services d’assurance internationaux : Pour en savoir plus sur notre équipe et consulter la biographie de ses membres, cliquez sur le nom de l’avocat : vous serez redirigé vers www. GoldbergSegalla.com. Présidents Daniel W. Gerber Co-président, Services d’assurance internationaux Richard J. Cohen Thomas F. Segalla Président, Responsabilité professionnelle Co-président, Services d’assurance internationaux Co-président, Assurance internationale Associés Sharon Angelino Michael T. Glascott Paul D. McCormick Tanguy de Schwarz Peter J. Biging Anthony J. Golowski II Brian W. McElhenny Joseph J. Welter Christopher Bopst Eleni Iacovides Colleen M. Murphy James J. Wrynn Dennis J. Brady Michael P. Kandler Clive O’Connell Jonathan S. Ziss Sarah J. Delaney Jeffrey L. Kingsley Joseph A. Oliva Jennifer H. Feldscher Jonathan M. Kuller Joanna M. Roberto Brendan T. Fitzpatrick Matthew S. Lerner Michael S. Saltzman Avocats au service de l’État et de l’intérêt public Brian R. Biggie Edward K. Kitt Marc W. Brown Sandra Snaden Kuwaye Mary O’Keefe Massey Collaborateurs Richard J. Ahn Matthew D. Cabral Patrick B. Omilian Jensen Varghese Aaron J. Aisen Fallyn B. Cavalieri Bryan D. Richmond Clayton D. Waterman Carrie P. Appler Jason L. Ederer Joanne J. Romero Troy A. Bataille Marissa T. Jones Paul C. Steck Goldberg Segalla LLP est un cabinet d’avocat Meilleures pratiques disposant de bureaux à New York, à Londres, à Philadelphie, à Princeton, à Hartford, à Buffalo, à Rochester, à Syracuse, à Albany, à White Plains et à Garden City. La division du groupe Services d’assurance internationaux est spécialisée dans le traitement d’affaires d’importance nationale et internationale pour le compte d’assureurs, de cédantes et de réassureurs nationaux et étrangers. Ses missions comprennent l’audit exhaustif, l’examen des polices, le conseil en réglementation, le traitement des différends à des fins de résolution au niveau de l’activité (par le biais de financements temporaires ou de conventions de non-renonciation), la négociation entre avocats, la médiation ou la prise en charge intégrale d’arbitrages ou de procédures. Pour toute information complémentaire sur la division du groupe Services d’assurance internationaux de Goldberg Segalla, veuillez contacter Daniel W. Gerber ou Richard J. Cohen. Reinsurance Review June 2013 Vol. 5, No. 1 11 Pour vous abonner à La Revue de la Réassurance et aux autres publications Goldberg Segalla, rendez-vous dans les pages « Resources » sur GoldbergSegalla. com ou scannez le tag mobile placé à gauche. Read additional Publications Professional Liability Monthly Professional Liability Monthly reprend l’actualité du secteur de la responsabilité professionnelle. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Brian R. Biggie à [email protected]. CaseWatch CaseWatch propose la synthèse des arrêts des Bureaux NEW YORK 780 Third Avenue, Suite 3100 | New York, New York 10017 Office 646.292.8700 LONDRES No. 1 Cornhill | London EC3V 3ND Office +44.20.3427.6560 PHILADELPHIE cours d’appel en matière de droit de l’assurance 1700 Market Street, Suite 1418 | Philadelphia, Pennsylvania 19103 Office 267.519.6800 dans l’ensemble du pays. 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