Le soin du poil de mon compagnon

Transcription

Le soin du poil de mon compagnon
Le journal de votre clinique
N°11
OCTOBRE-NOVEMBRE 2013
Le soin du poil de mon compagnon
Dossier page 2
Souvenirs sucrés
LA
LEISHMANIOSE
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Ki kon est
koi kon fait
Madhuri
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Au fil des ans des
destins nous ont touchés, on vous les dit
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En règle générale les soins apportés
au pelage ont une double importance : esthétique mais aussi en rapport direct avec la
santé de votre animal.
Divisons les soins apportés au pelage
de votre compagnon en trois points : le lavage, le brossage et les compléments alimentaires.
En ce qui concerne le lavage, ce reflexe est à la fois bon et mauvais : « Mon
chien sent mauvais, je vais le laver ! ». Oui
c’est un bon reflexe... mais...
Une chose est primordiale à connaître : un chien, un chat, ne sent pas mauvais
normalement. Une odeur violente dégagée
par votre compagnon, excepté s’il s’est roulé dans une bouse, est le signe d’un trouble
pathologique, d’une infection cutanée, d’un
déséquilibre. Du coup le laver parce qu’il
sent est bien sûr un bon reflexe, mais un
animal qui sent fort requiert sans doute l’avis d’un véto pour diagnostiquer la raison
de cette pestilence.
Autre question que vous vous poserez sans doute : « à partir de quel âge puis-je
laver mon animal ? »
Un animal trop jeune craindra l’humidité. L’essentiel est donc de bien le sécher après le shampoing, et donc de vérifier
avant tout que le séchoir ne le terrorise pas
trop ! Cet aspect psychologique est souvent
primordial chez le chat !
« À quel rythme puis-je laver mon
compagnon ? »
En premier lieu définissons ce qu’est
un shampoing. Un shampoing est une solution lavante tamponnée en ph, c’est à dire
que le shampoing permet à la peau de
conserver son acidité physiologique. Nous,
humains, n’avons pas la même acidité de
peau qu’un chien ou qu’un chat. Donc il est
important de laver son animal avec un
shampoing adapté. Le « MIXA BÉBÉ » le
plus doux de la terre peut entrainer un eczéma !
Il y a 30 ans, on préconisait de ne se
laver les cheveux qu’une fois par semaine,
au risque de se dessécher le cuir chevelu.
Depuis les shampoings à usage fréquent sont apparus. Aujourd’hui quelque soit
le shampoing, on peut se laver les cheveux
tous les jours ! L’évolution est similaire chez
l’animal. Lavez votre compagnon quand
vous le souhaitez !
Brossez votre animal le plus souvent
possible ! Tout d’abord éviter les nœuds,
enlever les poils morts, c’est important. Votre animal sera plus beau, et vous ne risquerez pas de cacher une plaie suintante sous
une bourre de poils ! Par ailleurs, le brossage
doit être un moment de plaisir. Ce ne le sera
que si c’est un rituel entre vous et lui !
Enfin le choix d’une brosse dépendra
du poil de l’animal et de la fonction recherchée. Voulez-vous démêler le pelage, enlever les poils morts, sur un pelage long, court,
fin etc. N’hésitez pas à nous demander
conseil.
Pour ce qui concerne les compléments alimentaires pour la santé du poil,
deux ou trois points sont à évoquer. Une
alimentation prémium ne nécessite pas de
complément particulier. Nous ne répèterons
jamais assez qu’il ne faut pas lésiner sur la
qualité de l’alimentation. Ensuite, les périodes de mue sont des moments où la demande
en compléments peut être importante. Ces
mues sont théoriquement corrélées aux
conditions climatiques, soit deux fois l’an,
printemps et automne. En pratique, plus un
animal restera à l’intérieur, plus la mue durera sur l’année. Les variations anormales climatiques entraînent aussi des mues erratiques ! Enfin et pour conclure, un remède de
grand mère : ajouter à son alimentation un
peu d’huile de cuisine ; ainsi vous favoriserez,s’il n’est pas en surpoids, la beauté de
son poil.
MADHURI
Je suis originaire d’Aurec
Sur Loire où j’ai grandi et réalisé mes études en animalerie.
Mon cœur m’a menée à Saint
Chamond. Un cochon d’inde
m’a menée vers le Doc !
Je me souviens de cette rencontre entre ce petit animal et
ses grandes mains où j’ai été
surprise, presque émue, par sa
délicatesse.
Et voilà, il y a sept ans, j’ai rejoint cette petite équipe à la gare
où je suis la plus jeune !!
J’ai été absente ces derniers
La leishmaniose est une maladie transmise par le moustique.
On la rencontre autour du bassin
méditerranéen. C’est une maladie
du sud de la France. Signe sans
doute du réchauffement climatique,
on voit aujourd’hui des leishmanioses en Ardèche.
Cette maladie reste très difficile à soigner. Un chien leishmanien a de grandes chances d’en
mourir, ou de rester porteur !
C’est une maladie qui va se
traduire par des fontes musculaires,
amaigrissement, des plaies cutanées
mais aussi éventuellement par des
atteintes digestives. Il est primordial de protéger votre animal de
cette maladie si vous l’emmenez
dans le sud.
Dans ce but, deux attitudes
mois suite à la naissance de ma
petite fille Naomie qui a six
mois et fait la joie de son petit
frère Tom, trois ans, et de sa famille.
Me voilà de retour dans un bon
équilibre entre ma vie de maman
et ma vie active.
L’équipe du trio est au complet.
La rousse, la blonde, la brune
sont là pour vous écouter !
peuvent être adoptées :
On peut vacciner le chien.
C’est un vaccin qui ne pourra être
fait que seul. Avant d’envisager ce
vaccin, il faut s’assurer par prise de
sang que l’animal n’est pas atteint !
Notons enfin que ce vaccin a un
taux d’échec d’environ 5%.
On doit au moins protéger
l’animal des moustiques. De bons
produits sont sur le marché. Si vous
devez voyager dans des régions à
risque, demandez-nous conseil.
Le métier de vétérinaire est
un job où l’on est fréquemment
confronté à la mort. Cela fait partie
du boulot, et même si ce n’est certes pas le moment le plus agréable,
le véto a appris à s’endurcir face à
cette éventualité. Sur un plan personnel, je suis plus touché par la
détresse des propriétaires de l’animal que par le décès lui-même. Je
vous ai raconté, dans un numéro
précédent, la consultation
« euthanasiante » la plus difficile
de mon métier. Aujourd’hui je
voudrais vous narrer la matinée la
plus éprouvante émotionnellement
de mon exercice.
Cette matinée remonte à une
dizaine d’années. Ce matin était
programmée une chirurgie sur une
vieille chienne bouledogue français souffrant de tumeurs mammaires. Nous avions longuement hésité son patron et moi-même sur le
bien fondé d’opérer. Le risque
anesthésique était important. Bref,
il fallait en passer par là !
J’endormais la chienne, et ce
que je craignais arriva ; ma patiente ne résista pas à l’anesthésie, et
décéda sur la table d’opération.
Pour l’heure, je vous fais la version courte, car en fait l’animal fit
quatre arrêts cardiaques, dont le
dernier fut fatal. Par trois fois, à
grands renforts de massages cardiaques, de traitements d’urgence,
de bouche à nez (notre façon d’appliquer le bouche-à-bouche), je
parvenais à réanimer cette petite
chienne. Le dernier accident lui fut
fatal. Tout cela pour vous expli-
quer que je passais deux heures
avec la petite chienne à la masser,
l’opérer, la réanimer. Je vous assure que c’est crevant, non pas physiquement mais nerveusement !
Pendant ce temps, ma salle
d’attente s’était emplie des rendezvous à venir. Je faisais entrer en
consultation une cliente avec sa
chienne chow-chow qui souffrait
de conjonctivite. Je prenais le
temps de boire un café avec ma
cliente tout en lui expliquant pourquoi j’étais ruisselant de sueur.
J’évoquais les massages cardiaques délivrés à la bouledogue puis
demandais la raison de la consultation.
Je prenais la chienne chowchow dans mes bras et la montai
sur ma table d’examen. À cet instant, elle fit un accident cardiaque.
Je pratiquais massages, bouches à
nez... une demi-heure, puis constatai le décès de l’animal ! Une matinée éprouvante et inoubliable...