Le «happy-slapping» presque banni des m édias

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Le «happy-slapping» presque banni des m édias
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13 février 2007
Information ou sensationnalisme, la frontière est ténue. Le projet de loi sur la
prévention de la délinquance, de retour aujourd'hui à l'Assemblée, prévoit d'interdire
la diffusion de vidéos de happy-slapping. « Sauf si l'objet est d'informer le public »,
stipule le texte. Or journaux et télés diffusent parfois ces images, achetées à des
jeunes qui ont filmé la scène avec leur portable. « Mais comment distinguer entre
l'événement exceptionnel et les images présentées de manière scandaleuse ? »,
s'interroge Jean Castelain, avocat spécialiste du droit des médias. En mai, Le
Parisien-Aujourd'hui en France a publié les photos de l'agression d'une prof à
Porcheville. « On a estimé que ces images donnaient une information sur la violence
en milieu scolaire et sur la technique du phénomène, nouveau, du happy-slapping »,
explique un journaliste du quotidien. « Alors, reprend l'avocat, le tribunal pourrait
poursuivre pénalement Entrevue publiant les photos d'un tabassage et pas Le
Monde ? » Le juge devra trancher.
L. de C.

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