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Terminale S www.sciencesphysiques.info Devoir de Sciences Physiques nÀ2 : correction Exercice I 1/ Il y a interférence en tout point d’un milieu où deux ondes de même fréquence se superposent. 2/ Les interférences sont constructives en un point si la différence de marche entre les deux ondes est un multiple de la longueur d’onde : δ = k × λ (k entier). Les ondes qui se superposent arrivent alors en phase en tout point du milieu. En revanche, elles sont destructives en un point si la différence de marche est égale à un nombre entier de longueurs d’onde « plus » une demie : δ = k × λ + λ/2 (k entier). Les ondes qui se superposent arrivent alors en opposition de phase en tout point du milieu. 3/ Pour la radiation rouge (λ = 750 nm) : λ 750.10 −9 δ R = 2 ne cos(r ) + = 2 × 1,33 × 0,175.10 −6 × cos(20°) + = 7,50.10 −7 m 2 2 On trouve δR = 750 nm soit δ = k × λ avec k = 1 => interférences constructives sur la rétine de l’observateur Pour la radiation violette (λ = 380 nm) : 190.10 −9 λ δ V = 2 ne cos(r ) + = 2 × 1,34 × 0,175.10−6 × cos(20°) + = 5,68.10−7 m 2 2 On trouve δV = 568 nm or δ = λ + λ/2 = 570 nm => interférences destructives sur la rétine de l’observateur 4/ Pour que les interférences soient constructives en lumière violette, il faut que : δ = k × λV λ λ Prenons k = 1 : δ = k × λV <=> 2 ne cos(r ) + V = λ V <=> cos(r ) = V 2 4ne 3,80.10−7 <=> cos(r ) = donc r = 62° 4 × 1,34 × 0,150.10−6 5/ D’après la relation de Snell – Descartes (vue en 2nde), l’angle de réfraction « r » dépend de l’angle d’incidence de la lumière « i » : sin(i) = n sin(r). La couleur observée du colibri dépend donc de l’angle d’incidence de la lumière qui l’éclaire. Remarque : ce n’est pas demandé mais on peut montrer qu’il n’est pas possible de voir le colibri de couleur violette car n sin(r) = 1,34 × sin(62°) = 1,18 > 1 donc il n’y a pas d’angle d’incidence i pour respecter la relation en lumière violette. Expérimentalement, pour déterminer si une couleur est pigmentaire ou interférentielle, il faut faire varier l’angle d’incidence. Si la couleur perçue est la même sous tous les angles d’éclairage et d’observation, il s’agit d’une couleur pigmentaire. En revanche, si la couleur perçue change selon l’angle d’éclairage, il s’agit de couleurs interférentielles. Exercice II 1/ L’effet Doppler L’énoncé nous place dans le cas de vitesses très inférieures à la célérité de la lumière or, si la galaxie étudiée s’éloigne de l’observateur, les raies considérées doivent être décalées légèrement vers le rouge (redshift) : on doit donc avoir des longueurs d’onde observées λ’ légèrement supérieures aux longueurs d’onde réelles λ0. Les propositions (1) et (2) donnent λ’ < λ0 : impossible. La proposition (3) donne λ’ >> λ0 car c >> v : impossible (l’analyse dimensionnelle le prouve aussi). La proposition (4) donne λ’ légèrement supérieur à λ0 car v/c est légèrement supérieur à 0 : bonne proposition. Devoir de Sciences Physiques n°2 : correction Page 1 / 4 Terminale S www.sciencesphysiques.info 2/ Détermination de la vitesse d’une galaxie Raie considérée Observée sur Terre Hα 656 nm Observées dans le spectre de TGS153Z170 683 nm Hβ 486 nm 507 nm Hγ 434 nm 451 nm D’après la proposition choisie à la première question : v λ ' = 1 + × λ 0 c ⇔ λ' v = 1+ λ0 c ⇔ v λ' = −1 c λ0 ⇔ λ' v = c × − 1 λ0 λ' 507 v = c × − 1 = 3,00.108 × − 1 = 1,30.107 m.s-1 λ 486 0 ∆λ 1 ∆v = 2 × c × = 2 × 3,00.108 × = 8,73.105 m.s-1 donc v = (1,30 ± 0,09) × 107 m.s-1 λ 486 Application numérique : Incertitude : On trouve : v classique = (1,30 ± 0,09) × 107 m.s −1 et v relativist e = (1,27 ± 0,09) × 107 m.s −1 Ecart relatif entre les deux vitesses calculées : v cla − v rel 0,03 = = 2,4% v rel 1,27 L’écart relatif entre les deux vitesses est inférieur à 5% donc l’utilisation du modèle le plus simple est tout à fait justifiée. Remarque : le principe qui veut que l’on utilise, entre deux théories qui expliquent également bien un résultat, la plus simple, dépasse largement le cadre des sciences physiques et constitue un débat philosophique depuis de nombreux siècles. Ce principe est connu sous le nom de « Rasoir d'Ockham ». Voici quelques citations de célèbres scientifiques pris dans différentes époques qui soutiennent ce principe : - « Si deux théories expliquent également bien un résultat, il convient de “trancher” en faveur de la plus simple. », Hubert Reeves, Patience dans l’azur, 1981. - « La simplicité est la sophistication suprême. », Léonard de Vinci. - « Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n'y a plus rien à ajouter, mais quand il n'y a plus rien à retrancher », Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, 1939. On constate que les longueurs d’onde observées sur le spectre de la galaxie qui s’éloigne sont systématiquement plus grandes que celles observées sur Terre, c’est-à-dire sans déplacement. Il y a donc un décalage des longueurs d’onde vers des valeurs plus grandes (λ’ > λ0), or les plus grandes longueurs d’onde du spectre visible correspondent à la lumière rouge (750 nm). 656 nm Observées dans le spectre de TGS153Z170 683 nm Décalage spectral relatif z 0,0412 Hβ 486 nm 507 nm 0,0432 Hγ 434 nm 451 nm 0,0392 Raie considérée Observée sur Terre Hα Le décalage spectral relatif dépend de la vitesse de la galaxie mais pas de la raie spectrale considérée. Nous devrions donc trouver à chaque fois la même valeur, or nous avons trois valeurs légèrement différentes toutes entachées d’imprécision : nous pouvons diminuer cette imprécision en faisant la moyenne des trois valeurs : z moy = 0,0412 + 0,0432 + 0,0392 = 0,0412 3 Devoir de Sciences Physiques n°2 : correction Page 2 / 4 Terminale S www.sciencesphysiques.info λ' Nous avons montré précédemment que : v = c × − 1 λ0 v λ ' −λ 0 v λ' λ ' −λ 0 On a donc : ⇔ or = −1 = =z c c λ0 λ0 λ0 Application numérique : v =z c donc v = c × z = 3,00.108 × 0,0412 = 1,24.107 m.s-1 Cette valeur est, à priori, plus précise que la précédente car elle est calculée à partir de la moyenne de trois mesures expérimentale et non pas sur une seule. Toutefois, on peut remarquer qu’elle n’est pas plus proche que la précédente de la valeur calculée en tenant compte de la relativité du mouvement de l’étoile. 3/ Détermination de la distance d’une galaxie La loi de Hubble correspond à une fonction linéaire, donc sa représentation graphique est une droite passant par l’origine. Pour déterminer la constante de Hubble, qui est le coefficient directeur de la droite (ou coefficient de proportionnalité), on prend un point de la droite et on divise son ordonnée par son abscisse : je prends le point (550 Mpc ; 3,5.104 km.s-1). 3,5.104 = 64 km.s −1.Mpc −1 550 Constante de Hubble : H= Distance à la galaxie : v=H×d or v=c×z donc d= c × z 3,00.105 × 0,0412 = = 190 Mpc H 64 Attention : la célérité de la lumière doit être exprimée ici en km.s-1 en non pas en m.s-1 puisque la constante de Hubble est en km.s-1.Mpc-1. Dans le document n°3, les raies sont orientées vers le haut, dans le sens de l’intensité croissante donc ce sont des raies d’émission. En revanche, le document n°4 présente des raies vers le bas, correspondant à des diminutions de l’intensité, donc à un spectre d’absorption. La galaxie Z356 présente des raies davantage décalées que la galaxie Z170 que nous avons étudiée donc un c×z décalage spectral relatif z plus grand. D’après les relations « v = c × z » et « d = », si le décalage « z » H est plus grand alors la galaxie se déplace plus vite et elle est à une distance plus grande. Exercice III 1/ Noms et formules topologiques a/ 5 – méthylhexan –2 – ol b/ N – éthylbutan – 2 – amine N OH c/ butanal d/ butanoate d’éthyle O O O Devoir de Sciences Physiques n°2 : correction Page 3 / 4 Terminale S www.sciencesphysiques.info 2/ Formules semi-développées a/ 2-méthylbutan-1-ol b/ propanoate de 1-méthyléthyle O // CH3 – CH2 – C \ O – CH CH3 – CH2 – CH – CH2 – OH | CH3 CH3 CH3 c/ acide 3-méthylbutanoïque d/ 3-méthylbutanamide O // O // CH3 – CH – CH2 – C | \ CH3 NH2 CH3 – CH – CH2 – C | \ CH3 OH Exercice IV 1/ Pour utiliser une échelle de teintes et donc juger de l’intensité lumineuse des différentes solutions, il faut que l’épaisseur de solution traversée par la lumière soit la même, et donc que le diamètre soit identique pour tous les tubes. 2/ Loi de Beer – Lambert : A = ε(λ) × l × C On voit dans cette relation que l’épaisseur de solution traversée influence l’absorbance de la solution ce qui justifie la réponse précédente. 3/ Par lecture graphique, on détermine la concentration de la solution étudiée : A Pour une absorbance A = 0,35, je lis C = 0,45 mmol/L (traits rouges sur la courbe) donc C = 4,5.10-4 mol.L-1 (λ = 475 nm) 0,5 Remarque : on peut aussi déterminer la concentration par calcul du coefficient directeur k de la droite. Cela est plus long, plus risqué, mais pas plus précis puisque le calcul de k implique de prendre un point de la droite pour diviser son ordonnée par son abscisse. Utilisons donc la méthode la plus simple comme le suggère le rasoir d’Ockham vu précédemment !!! 0,4 0,3 0,2 0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 c (mmol/L) 4/ Sur la courbe spectrale proposée ci-contre, je lis (traits bleus) qu’à la longueur d’onde λ = 475 nm, l’absorbance vaut A = 0,16 pour une solution de concentration molaire C = 0,20 mmol/L. On retrouve cette valeur sur la courbe d’étalonnage tracée ci-dessus à la longueur d’onde λ = 475 nm (toujours en bleu) : pour une concentration en abscisse C = 0,20 mmol/L, on lit une absorbance A = 0,16. Les deux courbes sont donc parfaitement cohérentes. Devoir de Sciences Physiques n°2 : correction Page 4 / 4