Correction « Happy Meal » page 296

Transcription

Correction « Happy Meal » page 296
Correction « Happy Meal » page 296
1)
Le narrateur déjeune au McDonald’s avec sa fille.
2)
Le narrateur déteste ce lieu parce que son odeur lui déplaît : cette odeur : graillon, laideur et
vulgarité mélangés (l. 25). Il est marqué par la laideur de l’ensemble : Pourquoi les serveuses se
laissent-elles ainsi enlaidir ? Pourquoi porter cette visière insensée ? (l. 26-27). De plus, il est
impatienté par le fond sonore : Pourquoi la musique d’ambiance ? Et pour quelle ambiance ? (l.
28). Il trouve également que les gens se tiennent mal et se négligent : les gens devant nous sont
en survêtement (l. 29) ; Un garçon au crâne rasé est interpellé par deux braillards (l. 58-59) ; cet
énergumène qui s’essuie la bouche et se mouche dans la même serviette (l. 88-89).
3)
Le narrateur accepte de se rendre au McDonald’s parce que sa fille n’aime que ce type de
restaurant et qu’il cherche à lui faire plaisir. La chute de la nouvelle permet de comprendre qu’il
s’agit d’une petite fille (l. 145-146).
4)
Le père et la fille n’ont pas un vrai débat. En effet, le père semble garder ses arguments pour lui
la plupart du temps. Il se contente d’interroger sa fille une fois : Tu aimes vraiment ça ? (l. 78) et
n’obtient qu’une réponse lapidaire : Parce que c’est bon. (l. 82) qui n’est rien d’autre qu’une
appréciation subjective. Un débat supposerait un échange d’arguments et de questions. De plus,
le père a une fois pour toutes cédé aux goûts de sa fille, ce qui indique clairement que le « débat
» est clos.
5)
La manière de se comporter du père ne correspond pas à son point du vue, puisqu’il a une
préférence marquée pour les brasseries et les restaurants traditionnels. De plus, il emmène son
enfant dans un restaurant où il désapprouve tout, de la qualité de la nourriture à la tenue des
gens qui s’y trouvent. La seule explication disponible est son anxiété quant à l’avenir de sa
relation avec sa fille, qui se manifeste à plusieurs reprises : Pourvu que ça dure, sa tendresse.
Pourvu que ça dure. (l. 84).
6) BILAN
Le narrateur cherche à dénoncer certaines pratiques alimentaires contemporaines : l’habitude
de manger de la nourriture grasse, de piètre qualité ou conditionnée artificiellement. Il rejette la façon
de manger relâchée qui est celle de la restauration rapide, et le manque d’hygiène qui peut à l’occasion
s’y manifester. La démarche argumentative peut paraître paradoxale, dans la mesure où le narrateur
se plie tout de même à la mode qui veut que les enfants soient heureux dans ce type de restaurant, et
pas ailleurs. On est également captivé par l’interrogation sur l’identité de la fille, et on est aussi tenté
de réfléchir à la relation père-fille après lecture de ce texte. La stratégie argumentative de l’auteur est
donc assez étonnante et peut paraître peu efficace.

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