DIRECTRICE DE LA GALERIE D`ART ARTVERA`S, SOFIA

DIRECTRICE
DE LA GALERIE
D'ART ARTVERA'S,
DÉBUT
DU
CETrE
SAINT-PÉTERSBOURGEOISE
ZOblE
SIÈCLE,
SOFIA KOMAROVA COLORE LES OEUVRES ~IODERNISTES
DE LA FORCE ET DE LA PROFONDEUR
CONVERTIE
À LA SUISSE
DE SON ÂME RUSSE. INCURSION
ET INDÉNIABLEMENT
DE LA FIN DU
DANS LA
«
19ÈME
ET DU
STRATOSPHÈRE»
RICHE DES DIVERSES EXPÉRIENCES
DE
QUI L'Y ONT
MIENÉE.
Née d'une mère antiquaire et historienne d'art, Sofia Komarova ne pouvait échapper
mal", Sofia Komarova est touchée par " le fragile équilibre de la beauté" transmis
à son destin. Poursuivant les mêmes aspirations artistiques, elle rejoint la Suisse pour
par ces oeuvres, reflet de l'imminence du danger de la Première Guerre Mondiale.
un échange universitaire et ne la quittera plus. S'ensuivent des études de lettres en
De façon individuelle, Van Gogh, Botticelli et spécialement Van der Weyden touchent
français moderne et un diplôme en études internationales qui lui permettent d'assou-
le coeur de cette amoureuse de l'art, peu réceptive aux oeuvres contemporaines qui
vir sa curiosité et sa soif d'apprendre, avant d'entrer chez Christie's où elle s'attelle à
s'éloigneraient de la véritable signification artistique au profit d'une approche plus
sélectionner les oeuvres en amont de leur expertise. Depuis un an, elle dirige
commerciale. Au coeur de la vieille ville genevoise, elle souhaite créer un important
Artvera's, avec l'enthousiasme et l'énergie de ceux qui voient en l'art une autre
centre culturel au travers d'oeuvres exceptionnelles, parcourant les courants de la fin
manière d'appréhender la vie et l'humanité. De son maintien parfait et de la détermi-
du
nation de ses paroles émane une véritable personnalité défendant avec intelligence
Habitant la Suisse depuis plus de dix ans, elle apprécie sa nature et sa simplicité, et
et du début du
20éme
siècles et dont la richesse reste à ce jour inégalée.
que" la beauté éduque beaucoup la personne ". Ëmue lorsqu'elle parle de l'art des
déplore les idées de moins en moins libérales provenant du Kremlin. Indépendante
icônes russes, elle défend par ailleurs assidûment l'avancée artistique de l'avant-
et forte, elle reste néanmoins profondément attachée à la Russie, là où la noblesse
garde russe, admettant que"
les Russes mettent longtemps à faire du cheval, mais
quand ils s'y mettent, ils vont très vite ". Très sensible à l'Expressionnisme, courant
qu'elle apprécie par-dessus tout, pour l'intensité de ses couleurs et son côté"
1
19éme
décembre
2008 - janvier 2009 www.cote-magazine.ch
ani-
et la générosité de son peuple peuvent être une source d'inspiration devant nos petites lâchetés quotidiennes.
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-/ Born to an antiques-dealer and art historian mother. Sofia Komarova couldn't
due to the intensity of its colours an.d its "animar side, Sofia Komarova is tou-
escape her destiny. Pursuing the same artistic aspirations, she heads off to
ched by "the fragile balance of beauty" conveyed by these works, a reflection
Switzerland to participate
of the imminent danger ot the First World War. ln an individual manner, Van
in a university exchange
programme
and never
returns home. She tirst ensues literature studies in modern French and then a
Gogh, Botticelli and especially Van der Weyden touch the heart of this art lover,
diploma in international studies, which allow her to satisfy her curiosity and her
which is not so receptive to contemporary works which are said to distance
thirst for learning, before entering Christie's where she engages in selecting
themselves
works of art prior to their valuation. She has been director of Artvera's for a year
approach. ln the heart of the Genevan old town she hopes to create a cultural
from the true artistic meaning,
favouring
a more commercial
and she fulfils her dut y with the enthusiasm and energy of those who see art as
centre through exception al works of art, going through the schools of the end of
another way of learning about life and humanity. True personality emanates from
the
her perfect bearing and the determination of her words, that intelligently defend
remains unequalled today. Having lived in Switzerland for over ten years, she
the fact that "beauty educales people a lot.
appreciates its nature and its simplicity and deplores the ideas coming trom the
When speaking about the art of
19.!Jl
century and the beginning of the 20th century, the wealth of which still
detends the artistic
Kremlin which appear to be less and less liberal. Independent and strong, she
advancement of the Russian avant-garde, admitting that "Russians take a long
remains profoundly attached to Russia, where the nobility and generosity of the
the Russian icons she is moved, she also assiduously
time 10 learn how ta horse-ride, but when the do, Ihey go very fast. Very sensi-
people may prove to be a source of inspiration before our little daily instances
tive towards Expressionism, a current that she appreciates above ail others,
of cowardice.
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