Oméga-3: Le bon gras

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Oméga-3: Le bon gras
Les experts
Oméga-3:
Le bon gras
Ce ne sont pas tous les « gras » qui
sont mauvais pour la santé, en fait,
certains nous sont « essentiels ».
Jimmy Gutman, M.D.
En tant que Nord-Américains, dans notre empressement à retirer les gras de notre alimentation, nous avons
peut-être jeté le bébé avec l’eau du bain. Quoique bien des gras soient nocifs pour la santé et doivent être
évités, d’autres sont en fait absolument nécessaires à notre bien-être et à notre longévité. Ces gras se sont
révélés très prometteurs pour ce qui est de combattre les maladies du cœur, le diabète et possiblement le
cancer. Mais, où trouve-t-on ces « bons » gras et comment s’assurer d’en consommer suffisamment?
L
Le gras qui occupe le premier rang parmi les « bons gras », est
en fait un groupe d’acides gras que l’on appelle les oméga-3.
On les appelle également les « acides gras essentiels », car notre
corps ne peut les produire lui-même : il doit les obtenir par le
biais de l’alimentation.
Petit goût de poisson
Les acides gras oméga-3 se retrouvent principalement dans les
poissons d’eau froide et dans certaines huiles végétales (graines
de lin, noix, canola). On retrouve également des oméga-3 dans
les grains entiers, les légumineuses, les noix et les légumesfeuilles verts. Toutefois, les huiles les plus utiles et les plus
protectrices sont celles contenues dans le poisson.
Par contre, cette situation soulève quelques petits problèmes,
car bien des gens n’aiment pas le goût ou la senteur du
poisson, et la majorité de ceux qui aiment le poisson n’en
consomment pas suffisamment pour que ce soit vraiment
bénéfique pour eux. La consommation moyenne de poisson
chez les Occidentaux est d’environ un repas de poisson tous
les dix jours, ce qui est bien en deçà des recommandations
du National Institutes of Health (NIH) des États-Unis. Cette
situation soulève également un dilemme en ce sens qu’en
consommant les quantités de poisson recommandées, il est
fort probable que nous ingérerions également des quantités
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importantes de toxines comme du mercure et des pesticides.
Paradoxalement, les institutions de santé avisent les femmes
enceintes de limiter leur consommation de poisson.
Quelle est donc la solution? Un apport complémentaire
en omega-3. De plus en plus de professionnels de la santé
recommandent cette voie afin de tirer profit au maximum des
bienfaits de ces acides gras essentiels.
Qu’est-ce que ça signifie pour moi?
Les recherches démontrent de plus en plus que les acides gras
oméga-3 offrent un grand éventail de bienfaits. L’huile de
poisson a tout d’abord fait l’objet d’études en fonction de sa
capacité à diminuer les risques d’arrêt cardiaque. Elle pourrait
potentiellement diminuer les risques d’accident vasculaire
cérébral, d’infarctus et de défaillance cardiaque. Depuis ces
premières études, les scientifiques ont établi un lien entre les
oméga-3 et divers bienfaits pour la santé, et ce, dans tout le
cycle biologique, soit à partir du développement du cerveau et
du système neurologique chez le fœtus, jusqu’à la prévention
de la démence chez les aînés. Plus récemment, des recherches,
qui portaient sur la prévention et le traitement de problèmes
caractérisés par une inflammation, se sont révélées très
prometteuses à l’égard notamment du diabète de type 2, du
syndrome du colon irritable, de la dégénérescence maculaire,
Bienfaits
POTENTIELS
des
Oméga-3
Les nombreux bienfaits reliés aux acides gras
oméga-3 ont fait l’objet de maintes recherches
MALADIE DU CŒUR — Les oméga-3 sont des anticoagulants
légers qui aident à garder les artères souples et flexibles. Ils aident
à abaisser le taux de triglycéride.
CAILLOTS (THROMBOSE) — Les oméga-3 font barrière à
la thromboxane (un gras dangereux), prévenant ainsi les caillots
de la polyarthrite rhumatoïde, de l’asthme et de divers cancers
et problèmes psychiatriques.
qui peuvent causer un accident vasculaire cérébral, une crise
Il est important de noter que les acides gras oméga-3 n’auront
pas un effet aussi rapide que les médicaments pharmaceutiques
disponibles, mais ils sont bien tolérés à long terme. Il est
également important de soulever l’aspect de la prévention,
car en adoptant cette approche lorsqu’on est encore en santé,
on pourrait probablement éviter d’avoir recours à de tels
médicaments dans le futur, une fois que les dommages sont
faits.
pulmonaire.
cardiaque, une thrombose veineuse profonde et une embolie
PRESSION ARTÉRIELLE — La thromboxane a également pour
effet d’obstruer les artères, ce qui hausse la pression artérielle.
Les oméga-3 gardent la thromboxane sous contrôle.
MALADIES INFLAMMATOIRES — Les oméga-3 sont des
Quelle quantité est suffisante?
anti-inflammatoires naturels, ils sont donc potentiellement
Quoique la communauté scientifique connaisse depuis
longtemps l’importance des acides gras oméga-3, ce n’est qu’en
2002, lorsque le gouvernement a établi des recommandations
sur la consommation quotidienne des oméga-3, que l’industrie
alimentaire a vraiment commencé à y porter attention. La
consommation quotidienne recommandée est de 1,1 g pour
les femmes, et de 1,6 g pour les hommes de tout âge. Cette
recommandation passe à 1,4 g par jour pour les femmes
enceintes. Nombre de nutritionnistes recommandent même
des quantités plus élevées. Les gens, qui souffrent de maladies
cardiaques, de certaines maladies mentales et de polyarthrite
rhumatoïde, pourraient bénéficier de prendre des quantités
plus élevées d’oméga-3, mais devraient en discuter d’abord
avec leur médecin.
capables de réduire les symptômes de l’arthrite, des migraines,
La situation dans son ensemble
Est-il possible de mettre fin à l’épidémie d’obésité, de
maladies cardiaques et de diabète en réintégrant des quantités
souhaitables d’acides gras oméga-3 dans notre régime
alimentaire? Ce serait formidable, bien sûr! Toutefois, lorsqu’il
s’agit de régime alimentaire, il n’y a pas de projectile magique
pour faire disparaître la maladie. Adopter un bon style de vie,
augmenter les taux de glutathion, prendre les vitamines et les
minéraux nécessaires et maintenir son poids santé… tous ces
éléments font partie de la situation dans son ensemble.
Il y a des raisons urgentes pour lesquelles certaines personnes
ont besoin d’incorporer des acides gras oméga-3 dans leur
diète. Mais, pour la majorité d’entre nous, la prévention et la
constance sont les clés d’une bonne santé et de la longévité.
des crampes menstruelles et de l’asthme.
VISION — Les oméga-3 ont une action positive sur la rétine et
sur la circulation sanguine dans les vaisseaux capillaires des yeux.
CERVEAU ET HUMEUR — Les oméga-3 sont d’importants
constituants du cerveau. Ils ont un impact sur la dépression, la
démence et la lucidité.
CANCER — Les oméga-3 réduisent les risques reliés au cancer.
Ils jouent un rôle dans la fonction immunitaire en s’attaquant
aux nouvelles cellules cancéreuses qui surviennent. Les oméga-3
réduisent également la capacité d’une tumeur à métastaser vers
d’autres régions du corps.
OSTÉOPOROSE — Les os se résorbent et se reforment de
façon constante. Les oméga-3 aident à régulariser l’équilibre entre
les ostéoclastes, qui résorbent les os, et les ostéoblastes, qui les
reconstruisent. Les oméga-3 favorisent la néoformation osseuse.
AUTRES CONDITIONS ÉTUDIÉES — La peau sèche (l’un
des premiers signes d’une déficience en oméga-3), les allergies,
les symptômes ménopausiques, la vulnérabilité au glaucome
et à la dégénérescence maculaire, les maladies intestinales
inflammatoires chroniques, TDAH, etc.
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