juin 2010 - Association ELA
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juin 2010 - Association ELA
Juin 2010 ● 4 € ● Revue trimestrielle de l’Association EuropEenne contre les Leucodystrophies ● Télévision : “C’est quoi l’amour” spécial ELA ● Dossier Vie intime et handicap 70 ELA fait son JT le Prix ambassadeur cree l’evenement EDito Quel plan pour les maladies rares ? Sommaire numéro 70 · juin 2010 Médecine Actualités scientifiques • 4 Actualités de la Fondation ELA • 7 Mets tes baskets Le Prix Ambassadeur ELA 2010 • 8 Des élèves à l’assaut de la Tour Eiffel • 11 “Mets tes baskets”vous dit à l’année prochaine ! • 12 Les établissements scolaires · 3e trimestre • 13 Événements Assemblée générale 2010 • 14 “C’est quoi l’amour ?”, une nouvelle émission spéciale • 24 Le timbre ELA/Zinédine Zidane…• 27 Sur un air de Beatles • 28 Nello, un cabaret peu ordinaire • 29 Slam : quatre émissions en faveur d’ELA • 30 Tournoi de Futsal à Albi • 30 Soirée de gala • 30 Saint George Joie • 30 Les Volleyeuses de l’ESCR sur le terrain avec ELA • 31 Près de chez vous Quêtes • 32 Chez nos amis européens Marchés solidaires • 33 ELA Espagne au plus près de ses familles • 33 Un village mobilisé • 33 ELA fête la journée de l’Europe • 34 Première édition du “Jogging ELA interentreprises” • 34 Congrès Familles –Chercheurs avec ELA Italie • 35 La jeunesse helvétique se mobilise • 36 L’assemblée générale d’ELA Suisse • 36 Agenda • 37 Arbaz en fête pour ELA • 37 Les photos de Stéphane • 37 Décès • 38 Médico-social Vie affective, intime et sexuelle en lien avec les leucodystrophies • 40 Zoom sur… Béatrice Hess • 43 Bloc-notes ELA s’agrandit • 45 La Société Générale soutient ELA • 45 Photo du trimestre • 46 Bienvenue Antoine • 46 Bienvenue Marie-Sophie • 46 Agenda • 46 ELA Infos : Revue trimestrielle d’ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies) : 2 rue Mi-les-Vignes • BP 61024 • 54521 LAXOU CEDEX Tél. 39 45 (0,34€/mn) • Fax 03 83 30 00 68 • Courrier électronique : [email protected] • Directeur de la publication : Guy Alba • Rédaction : Chloé Becker, Marie-Claude Blondeau, Jean-Luc Corti, Véronique Dalimier, Marie-Josée Duran, Josiane Eckmann, Philippe Faveaux, Christelle Ferry, Christian Gex, Morgane Isella, Irena Larosa, Yann Laurain, Myriam Lienhard, Angélique Morville, Gema Pérez, Pascal Priamo, Pascal Prin, Barbara Rabot, Maïté Rohr, Jean-Claude Satta, Estelle Seksik. • Conception et réalisation : Phonem Communication • Impression : La Nancéienne d’Impression • Crédit photos : Christopher Courtois/ELA, Jérôme Dominé/ELA, France Europe Photo, Isoète Productions • Abonnement annuel : 16 € • Numéro : 4 € Commission paritaire : n°0111 H 84204 • Reproduction d’articles ou d’extraits d’articles autorisée après accord donné par la rédaction de la revue. Mention obligatoire : “Extrait du bulletin d’information d’ELA, Association Européenne contre les Leucodystrophies”. ELA s’inscrit dans le débat… La mise en place d’un nouveau plan sur les maladies rares a été annoncée par le Président de la République le 10 octobre 2008, rejoignant les vœux de l’ensemble des associations concernées. Nous nous réjouissons des avancées notables du premier plan, comme le développement de la base Orphanet ou encore la création de 131 centres de référence et de 501 centres de compétences, même si on peut regretter que les leucodystrophies ne bénéficient que d’un seul centre de référence. Mais quand certains évoquent comme progrès le développement du monde associatif, on est en droit de s’interroger. Ont-ils déjà oublié que la fédération des maladies orphelines a du mettre la clé sous la porte faute de moyens suffisants, et qu’à notre connaissance, la quasi-totalité des associations de maladies rares manquent du minimum ? Alors que peut-on espérer du deuxième plan maladies rares ? Il faudra d’abord qu’il corrige les faiblesses du premier plan comme la traçabilité des crédits qui parfois ne sont jamais arrivés au centre de référence concerné, ou tout particulièrement ce qui concerne l’accompagnement des malades. Pourquoi ne pas s’inspirer du plan Alzheimer ? Les associations de malades devraient y jouer un rôle central à condition de leur en donner les moyens… Et puis, il y a la recherche qui était le parent pauvre du premier plan. Quel effort lui sera consacré demain et dans quel cadre ? On sait qu’il faut rassembler des données biologiques et des cohortes de malades, préalable à toute approche thérapeutique, permettre et accélérer le diagnostic en s’appuyant notamment sur les techniques de séquençage génomique, susciter de nouveaux essais cliniques et valoriser les résultats de cette recherche. Vaste programme… Pour mieux accompagner les malades, faire progresser la connaissance et développer des thérapeutiques, le “plan maladies rares” doit être particulièrement ambitieux et fédérer tous les moyens disponibles. Depuis de longs mois maintenant, ELA s’efforce de porter la question de la gouvernance des maladies rares auprès des pouvoirs publics, en défendant l’idée de créer une agence nationale au sein de laquelle les associations occuperaient une place centrale, avec à leurs côtés, des représentants de la recherche et de la santé. Les moyens du téléthon et des pouvoirs publics pourraient ainsi être contrôlés et gérés en toute transparence, avec le souci de l’efficacité et de l’équité. Les critères de redistribution de la première source de financement que représente l’argent du téléthon seront à revoir, tant les inégalités de traitement des maladies rares sont devenues insupportables. Et puis il y a l’État qui, selon le bon principe de parité “un euro privé pour un euro public” que nous avons proposé dès 2004, pourrait à minima aligner sa contribution sur celle du téléthon. Ainsi nous aurions plus de moyens pour nous attaquer à un problème de santé public majeur qui touche plus de 3 millions de malades en France. Guy Alba, Président 3 Actu MEDEcinE Actualites scientifiques lll L’acide valproïque induit des effets antioxydants dans l’adrénoleucodystrophie liée à l’X Type d’étude : approche thérapeutique Sujets d’étude : cinq patients avec une ALD liée à l’X ; souris ALD. Laboratoire : Dr Aurora Pujol, Laboratoire des maladies neurométaboliques, Institut de Neuropathologie, IDIBELL, Hospitalet de Llobregat, Barcelone, Espagne L’adrénoleucodystrophie liée au chromosome X (X-ALD) est une maladie neurométabolique, axonale, démyélinisante et mortelle. Avec une incidence de 1/17000 hommes, c’est la plus fréquente des leucodystrophies et des maladies peroxysomales. Elle est due à une mutation du gène ABCD1 localisé sur le chromosome X. Il en résulte un déficit fonctionnel du transporteur peroxysomal “ATP-binding cassette”de la sous-famille D1 (ABCD1), qui est impliqué dans le métabolisme des acides gras à très longues chaînes (AGTLCs). La surcharge en acide hexacosanoïque, l’AGTLC prédominant, entraîne des dommages oxydatifs des protéines, première étape de la maladie neurodégénérative. La greffe allogénique de cellules hématopoïétiques est aujourd’hui le seul traitement efficace au stade très précoce de la maladie. Très récemment, un traitement par thérapie génique de cellules souches hématopoïétiques associé à un vecteur lentiviral a donné de bons résultats mais avec une indication aussi faible que pour la greffe. Trouver un traitement pour un grand nombre de malades reste un défi. Il existe quatre transporteurs “ATPbinding cassette”dans la sous-famille D (ABCD1-ABCD4). ABCD2 ressemble beaucoup à ABCD1. Des études in vitro et ex vivo ont déjà montré la possibilité d’une équivalence fonctionnelle entre les deux transporteurs peroxysomaux. Les expériences réalisées in vitro et in vivo sur des souris et chez l’homme montrent que l’acide valproïque (VPA), un médicament largement utilisé contre l’épilepsie, active l’expression du gène ABCD2. Il corrige les lésions oxydatives et entraîne une diminution des niveaux 4 d’AGTLCs monoinsaturés. Un essai pilote de 6 mois testant le VPA chez cinq patients atteints d’X-ALD à la même posologie qu’une épilepsie a aboutit à la réversion du dommage oxydatif des protéines dans les cellules du sang. La VPA semble être une nouvelle approche thérapeutique prometteuse contre l’X-ALD et mérite de nouvelles investigations cliniques. Source : Fourcade S., Ruiz M., Guilera C., Hahnen E., Brichta L., Naudi A., Portero-Otín M., Dacremont G., Cartier N., Wanders R., Kemp S., Mandel J-L., Wirth B., Pamplona R., Aubourg P., Pujol A. Valproic acid induces antioxidant effects in X-linked adrenoleukodystrophy. Hum. Mol. Genet. 2010, 19(10):2005-14. lll Résultats de la greffe allogénique dans les leucodystrophies Type d’étude : approche thérapeutique Sujets d’étude : patients avec une leucodystrophie métachromatique, maladie de Krabbe ou adrénoleucodystrophie Laboratoire : Dr Paul J. Orchard, département de pédiatrie, division des transplantations de cellules souches hématopoïétiques, université du Minnesota, Minneapolis (MN), USA. Les leucodystrophies se définissent comme des maladies métaboliques congénitales de la myéline qui se traduisent par une destruction progressive, ou un échec de développement, de la substance blanche. Les oligodendrocytes étant responsables de la production de la myéline dans le système nerveux central, ils sont au centre de toutes les leucodystrophies. Il existe aussi des atteintes du système nerveux périphérique dans de nombreuses leucodystrophies. La majorité de ces maladies génétiques sont associées à un déficit enzymatique conduisant à un dépôt de molécules qui contribue directement ou indirectement à la toxicité cellulaire. Il existe actuellement une controverse quant à la greffe de cellules souches hématopoïétiques, utilisée depuis trois décennies, comme traitement des maladies métaboliques héréditaires touchant le système nerveux central : • Les résultats restent médiocres pour les formes infantiles de leucodystrophies à cellules globoïdes (ou maladie de Krabbe), et les leucodystrophies métachromatiques, même si les greffes sont réalisées à un stade très précoce (quelques semaines d’âge). C’est pourquoi un dépistage systématique à la naissance n’est pas envisageable. • Pour les formes plus tardives de leucodystrophie à cellules globoïdes et leucodystrophie métachromatique, les résultats sont moins parlants du fait de la rareté de la maladie et de leur variabilité. • Dans le cas du dépistage à la naissance de l’adrénoleucodystrophie, en revanche, il a été démontré que les patients porteurs d’une adrénoleucodystrophie cérébrale à un stade précoce ont de très bons résultats à la greffe, mais elle reste réservée uniquement à la forme cérébrale. • Il n’existe pas de consensus sur le choix du type de greffe, bien que pour des maladies très évolutives la greffe de sang de cordon ombilical soit plus efficace et plus rassurante qu’une greffe apparentée (peur de la famille de retransmettre la maladie). • Peu d’informations existent pour permettre de concevoir une méthodologie pour la greffe de patients présentant une lésion neurologique en cours d’évolution. En effet la prise de greffe rapide de la microglie dans le système nerveux central peut être critique dans la stabilisation de la maladie. • La greffe comme traitement pour d’autres maladies métaboliques affectant le système nerveux central, à un stade très précoce peut être bénéfique mais doit être comparée à de nouvelles thérapies comme l’enzymothérapie substitutive. Les données actuelles confirment que la greffe allogénique peut modifier la progression neurologique des leucodystrophies congénitales. Mais il serait très important d’évaluer de façon uniforme l’état neurologique des patients, de connaître les facteurs qui influent la progression de la maladie, et d’estimer l’utilité d’un traitement associé (enzymatique) ou d’agents protecteurs. Source : Orchard P.J., Tolar J. Transplant outcomes in leukodystrophies. Semin. Hematol. 2010, 47(1):70-8. MEDEcinE lll Le rôle d’ELOVL1 dans l’équilibre des acides gras à très longues chaînes et dans l’adrénoleucodystrophie. Type d’étude : physiopathologie. Matériel d’étude : fibroblastes issus de patients atteints d’adrénoleucodystrophie. Laboratoire : Dr Stephan Kemp, laboratoire des maladies génétiques métaboliques, département de pédiatrie et chimie clinique, academic medical center, université d’Amsterdam, Amsterdam, Pays-Bas. lll Démyélinisation et néanmoins préservation des axones chez des souris transgéniques modèles de la maladie Pelizaeus-Merzbacher. Type d’étude : physiopathologie Modèle d’étude : souris PLP1, modèle animal de la maladie de PelizaeusMerzbacher. Laboratoire : Dr Julia M. Edgar, institut de médecine comparative, université de Glasgow, Ecosse, Royaume-Uni. La sclérose en plaques est une maladie démyélinisante inflammatoire, elle est même considérée comme l’archétype des myélopathies associées à une perte d’axones. Les lésions sont dues à la phase aigüe d’inflammation, suivie d’un passage à la chronicité. Il est actuellement reconnu que la démyélinisation contribue à la dégénérescence des axones. Bien que non expliquée dans la maladie démyélinisante inflammatoire, l’association d’une démyélinisation avec des lésions inflammatoires aigües conduisent à une destruction axonale progressive et persistante. Cette étude expérimentale sur des souris transgéniques PLP1, modèle animal de la maladie de Pelizaeus-Merzbacher, tente de mettre en évidence les relations entre la démyélinisation, l’inflammation et les modifications du transport axonal. Les voies optiques de ce modèle de démyélinisation non-immune présentent une démyélinisation progressive qui va du nerf optique vers le cerveau sur une durée de plusieurs mois. Les axones et le transport axonal sont perturbés dans les endroits associant une démyélinisation à une inflammation. Contre toute attente, les axones mis à nu dans les zones où la démyélinisation est totale apparaissent bien conservés, malgré une réduction significative du transport axonal. Ces résultats suggèrent que la neuroinflammation associée ou non à un dysfonctionnement des oligodendrocytes est plus nocive pour les axones que la démyélinisation, du moins au début de la maladie. Source : Julia M. Edgar, Mailis C. McCulloch, Paul Montague, Angus M. Brown, Sebastian Thilemann, Laura Pratola, Fredrik I. Gruenenfelder, Ian R. Griffiths, Klaus-Armin Nave. Demyelination and axonal preservation in a transgenic mouse model of PelizaeusMerzbacher disease. EMBO molecular medicine 2010, 2(2):42-50. L’adrénoleucodystrophie (ALD) se présente sous plusieurs formes cliniques : forme infantile cérébrale, adrénomyéloneuropathie, insuffisance surrénalienne. Tous les patients atteints d’adrénoleucodystrophie portent une mutation sur le gène ABCD1 qui code pour un transporteur ABC appelé ALDP situé dans les peroxysomes. La mutation de ce transporteur entrave la dégradation des acides gras à très longues chaînes (AGTLCs) dans les peroxysomes d’où leur accumulation dans le plasma et les tissus. La quantité d’AGTLCs dans le plasma n’est pas corrélée au phénotype. Cependant, de grandes quantités d’acides gras C26:0 sont retrouvées dans la myéline de patients atteints de forme infantile cérébrale, suggérant une corrélation entre la quantité de C26:0 dans la substance blanche cérébrale et le phénotype cérébral. Actuellement, les possibilités de traitement de l’adrénoleucodystrophie restent limitées : • l’huile de Lorenzo réduit la concentration plasmatique des C26:0 mais n’arrête pas la progression de la maladie ; • la lovastatine s’est avérée n’avoir aucun effet sur la concentration des AGTLCs ou les lipoprotéines de basse densité ; • la greffe de cellules souches hématopoïétiques peut arrêter ou annihiler les altérations cliniques mais seulement si elle est effectuée à un stade très précoce ; • la thérapie génique n’est indiquée que pour la forme infantile cérébrale. Cette étude apporte des éléments de réponse à la compréhension des mécanismes impliqués dans l’augmentation en acides gras C26:0 dans l’ALD. 5 MEDEcinE L’équilibre entre la dégradation peroxysomale et la synthèse à partir d’acides gras à longues chaînes détermine le niveau d’AGTLCs. La première étape impliquée dans la synthèse des AGTLCs est réalisée par une élongase, enzyme qui ajoute des atomes de carbone aux acides gras. Dans les fibroblastes issus de patients atteints d’ALD, les AGTLCs sont peu dégradés. Pourtant on observe une quantité réduite d’acides gras C22:0, normale de C24:0 mais augmentée de C26:0. Ces données suggèrent une élongation des acides gras C22:0 et C24:0 en acides gras C26:0. Le déficit en ALDP entrave le transport des AGTLCs dans les peroxysomes et conduit à l’augmentation de leur quantité dans le cytosol et de leur disponibilité pour leur élongation en acides gras C26:0. L’élongase ELOVL1 a été identifiée comme étant la seule enzyme responsable de la synthèse d’acides gras C26:0 et C26:1 à partir d’acides gras C24:0. Cependant, cette enzyme n’est pas présente en quantité élevée dans les fibroblastes de patients atteints d’ALD. Néanmoins, la réduction de l’expression d’ELOVL1 dans des fibroblastes de patients ALD conduit à une diminution de la quantité d’acides gras C26:0 bien que cette dernière reste deux fois supérieure à la normale. D’autres recherches seront donc nécessaires pour identifier des inhibiteurs d’EVOVL1 plus efficaces. De plus, des tests devront être conduits sur des souris afin de déterminer si l’inhibition de cette enzyme in vivo conduit également à une diminution des AGTLCs. Source: Ofman R., Dijkstra I.M., van Roermund C.W., Burger N., Turkenburg M., van Cruchten A., van Engen C.E., Wanders R.J., Kemp S. The role of ELOVL1 in very longchain fatty acid homeostasis and X-linked adrenoleukodystrophy. EMBO Mol. Med. 2010, 2(3):90-7. lll L’activation de la microglie par les lipopolysaccharides induit la mort des précurseurs des oligodendrocytes et empêche leur développement Type d’étude : biologie de la myéline. Matériel d’étude : co-culture de cellules précurseurs d’oligodendrocytes (CPOs) et de microglie de rat. 6 Laboratoire d’étude : Dr Philip G. Rhodes, département de pédiatrie, centre médical de l’université du Mississipi, Jackson (MS), États-Unis. La leucomalacie périventriculaire (LPV) est la forme la plus fréquente de lésions du cerveau chez les enfants prématurés et la première cause d’infirmité motrice cérébrale. Les études montrent que les cellules précurseurs d’oligodendrocytes (CPOs) sont les principales cibles de ces lésions. La cause de la LPV n’est pas connue mais un grand nombre d’études suggère un lien entre des infections prénatales et la LPV et l’activation de la microglie, type de cellules gliales correspondant aux cellules immunes du système nerveux central, y jouerait un rôle central. Si l’activation de la microglie n’est pas contrôlée, elle peut entraîner une lésion des neurones et des cellules précurseurs des oligodendrocytes par un mécanisme qui reste à élucider. La microglie peut être activée par des lipopolysaccharides (LPS) se trouvant à la surface de certaines bactéries. Cette activation conduit à la production de molécules toxiques dont le monoxyde d’azote (NO) ou des cytokines proinflammatoires. La synthèse de composés chimiques comme le NO est plus rapide que celles de molécules plus complexes comme les cytokines et par conséquent les lésions des CPOs pourraient survenir à des phases différentes. En effet, une phase de mort aigüe des CPOs survient dans les 24 heures suivant l’activation de la microglie par les LPS. Cette première phase est déclenchée par des radicaux libres issus de l’oxydation du NO. Une deuxième phase de mort cellulaire retardée est déclenchée par des cytokines, principalement le facteur TNFα, 48 heures après l’activation de la microglie par les LPS. De plus, l’activation de la microglie par les LPS entraîne une diminution de la concentration en facteurs IGF-1 (facteur de croissance analogue à l’insuline-1) et CNTF (facteur neurotrophique ciliaire) qui apportent un soutien au développement des oligodendrocytes, assurant leur survie et leur différenciation. Il en résulte une diminution de la production de protéine basique de la myéline, d’où une hypomyélinisation comme observée dans la LPV. Source : Pang Y., Campbell L., Zheng B., Fan L., Cai Z., Rhodes P. Lipopolysaccharideactivated microglia induce death of oligodendrocyte progenitor cells and impede their development. Neuroscience 2010, 166(2) :464-75. Glossaire • Acide gras : substance chimique formée d’une chaîne d’atomes de carbone, la plupart des acides gras du corps ont une longueur de 16 à 20 atomes. On parle d’acide gras à longue chaîne pour une longueur de 14 à 22 carbones et à très longue chaîne s’il y a plus de 22 carbones. • Allogénique : d’une origine différente de celle de l’organisme d’origine. • Axone : prolongement long, mince et cylindrique d’un neurone qui conduit les impulsions électriques. Les nerfs sont constitués de faisceau d’axones. • Cytokine : glycoprotéine impliquée dans le développement et la régulation du système immunitaire. • Ex vivo : utilisé en thérapie génique, ce sont des cultures cellulaires in vitro faites à partir de cellules extraites du patient, qui sont traitées (suivant différents vecteurs) puis réinjectées au même patient, évitant ainsi tout risque de rejet. • Fibroblastes : cellules cultivées à partir d’un fragment de peau d’un patient contenant quelques cellules du derme. Les fibroblastes ainsi obtenus sont un très bon tissu pour l’étude des déficits enzymatiques des malades ou la recherche des mutations sur le gène. • Hématopoïétique : relatif à la formation de cellules sanguines, processus qui survient essentiellement dans la moelle osseuse. • In vivo : qualifie un processus biologique observé dans un organisme vivant. • Lentiviral : type de virus avec une grande efficacité pour délivrer des gènes aux cellules. • Microglie : type de cellules gliales correspondant aux cellules immunes du système nerveux central. • Monoinsaturé : contenant une double liaison entre les atomes de carbone. • Peroxysome : élément de la cellule qui a pour fonction la fabrication ou la décomposition de diverses sortes de métabolites, notamment la dégradation des acides gras à très longues chaînes. • Phénotype : aspect morphologique et biologique d’un individu. Veille et vulgarisation scientifique assurée en partenariat avec l’INIST-CNRS, Institut de l’Information Scientifique et Technique FOnDATiOn MEDEcinE AcTUALiTES de lll Agenda • 31 mai • 24 juin • 20 septembre • 22 octobre • 8 novembre clôture de l’appel d’offres recherche 2010 réunion du bureau du conseil scientifique 9e réunion du conseil scientifique 10e réunion du comité de pilotage 13e réunion du conseil de surveillance lll Appel d’offres 2010 Chaque année, la Fondation ELA invite la communauté scientifique internationale à soumettre des projets de recherche dans le domaine des leucodystrophies génétiques et de la réparation de la myéline. Les thématiques de recherche éligibles cette année étaient les suivantes : • Leucodystrophies bien caractérisées*: Études précliniques et cliniques testant les thérapies géniques, cellulaires, enzymatiques ou pharmacologiques – Développement de modèles animaux et cellulaires proches du phénotype de la maladie chez l’homme. Les études s’intéressant aux mécanismes pathologiques seront recevables et pourront être financées pour 2 ans maximum seulement si elles ont comme objectif clair le développement de stratégies thérapeutiques (identification de cibles nouvelles conduisant aux médicaments, développement et caractérisation de modèles expérimentaux permettant un criblage pharmacologique), si elles sont d’une qualité exceptionnelle et innovante. • Leucodystrophies mal caractérisées**: Screening à haut-débit pour l’identification de biomarqueurs – Étude de l’histoire naturelle en utilisant des bases de données cliniques et des biobanques - Développement de modèles animaux ou cellulaires – Études des mécanismes pathogéniques et approches thérapeutiques. • Leucodystrophies de cause indéterminée : Identification des gènes responsables de la maladie – Mise en place de cohortes en utilisant des bases de données cliniques et des biobanques. • Réparation de la myéline : Thérapies favorisant la remyélinisation dans des modèles précliniques de leucodystrophie chez l’animal. * Comme l’adrénoleucodystrophie/adrénomyéloneuropathie, leucodystrophie métachromatique, maladie de Krabbe, maladie de Canavan, maladie de Pelizaeus-Merzbacher. ** Celles dont les gènes ont été récemment identifiés ou dont les gènes ont des fonctions inconnues. la Fondation ELA lll 12e réunion du conseil de surveillance Le conseil de surveillance de la Fondation ELA s’est réuni le 29 mars 2010 au siège du Groupe Danone à Paris. En présence de Jacques Amar, commissaire aux comptes, Marie-Josée Duran, coordinatrice scientifique, Philippe Faveaux, président du directoire, et Françoise Laplazie, commissaire au gouvernement, et sous la présidence d’Olivier Coutrix, les membres du conseil de surveillance ont examiné et approuvé les comptes 2009 de la Fondation ainsi que son budget prévisionnel pour l’année 2010. Durant la réunion, des pistes de nouvelles sources de financement de la recherche ont été discutées. Les membres du conseil de surveillance ont également été informés de la réunion du conseil scientifique du matin, des essais cliniques en cours et du colloque familles/chercheurs 2010. Etaient excusés pour cette réunion Pierre Favier, Florent Pagny, Bernard Panza, Michel Platini et Zinédine Zidane. lll 8e réunion du conseil scientifique Les membres du conseil scientifique se sont réunis le 29 mai 2010 à Paris sous la présidence du Pr Jean-Louis Mandel et vice-présidence du Pr Charles ffrench-Constant. Après présentation des résultats finaux de l’appel d’offres 2009 recherche, les membres du conseil ont examiné les thématiques de recherche ainsi que les dossiers de candidature pour l’appel d’offres pour l’année 2010. En complément, une discussion sur les critères permettant de définir précisément les maladies se trouvant dans le champ d’action de la fondation ELA en terme de financements recherche a été engagée. Le Pr Jean-Louis Mandel a présenté aux membres du conseil les pistes envisagées pour le projet PUSH sur les leucodystrophies indéterminées visant à rassembler les compétences scientifiques et techniques pour progresser dans l’identification des gènes pour ce groupe de leucodystrophies. Une réflexion sur le format du prochain colloque familles/chercheurs et le programme du congrès scientifique 2011 a été démarrée. Ont été excusés les Pr Francesca Aloisi, Pr Enrico Bertini, Dr David Rowitch, Pr Nicolas Levy, Pr Patrick Maison, Dr Philippe Moullier, Pr Adrian Thrasher, Pr Jacqueline Trotter et Pr Ronald Wanders. 7 Mets tes baskets Patrick Poivre d’Arvor, Zinédine Zidane et Guy Alba. Le Prix Ambassadeur ELA 2010 Pour sa troisième année consécutive, le Prix Ambassadeur 2010 a confirmé son statut d’événement incontournable dans la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie”. Pour cette édition 2010, ELA a créé un véritable journal télévisé présenté par la figure emblématique de l’information à la télévision, Patrick Poivre d’Arvor. Retour sur cet événement organisé avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale. lll Le Prix Ambassadeur : la mobilisation des jeunes récompensée En 2005, ELA crée le Prix Ambassadeur afin de récompenser la mobilisation des jeunes ayant participé à “Mets tes baskets et bats la maladie”. Chaque établissement scolaire qui participe à l’opération est invité à désigner un ambassadeur, l’élève, qui incarne le mieux l’esprit solidaire de la campagne. Depuis trois ans, l’association en a fait un événement national avec une remise de prix qui réunit tous les élèves ambassadeurs dans un lieu emblématique de la capitale. Le soutien des établissements scolaires est essentiel pour ELA. En effet, en 16 8 ans, ils ont réuni plus de 14,5 millions d’euros, ce qui représente plus de la moitié des sommes consacrées par ELA à la recherche médicale. C’est donc une ressource essentielle pour l’association. lll ELA fait son JT La cérémonie nationale s’est déroulée le jeudi 6 mai au musée du quai Branly à Paris. Un public de près de 600 élèves, professeurs, familles et parrains a assisté à cet événement dans un cadre exceptionnel. Pour cette édition 2010, ELA a créé la surprise en proposant une cérémonie construite comme un véritable journal télévisé. Pour le présenter, l’association a fait appel à celui qui l’a incarné pendant de nombreuses années : Patrick Poivre d’Arvor. Aux commandes de cette édition spéciale, PPDA a abordé toutes les problématiques liées aux leucodystrophies avec un témoin de marque Zinédine Zidane. Le parrain d’ELA a réagi aux différents sujets et une fois de plus exprimé son engagement renouvelé depuis plus de dix ans. Il a profité de cette cérémonie pour remercier tous les élèves, les établissements scolaires et les équipes pédagogiques pour leur mobilisation. À ses côtés, le Dr Nathalie Cartier, spécialiste des leucodystrophies, a évoqué dans un premier temps les progrès récents de la thérapie génique de l’adrénoleucodystrophie qui a permis de stabiliser la leucodystrophie de trois enfants. Puis, le témoignage de Gérard Pollet, papa d’Ingrid, jeune femme atteinte de leucodystrophie, a particulièrement ému par son courage et sa détermination à combattre la maladie. Ce papa a su faire passer un message d’espoir très fort : “on croit que tout L’intégralité du JT d’ELA est disponible sur le site internet d’ELA www.ela-asso.com Mets tes baskets Les personnalités entourées des familles d’ELA. s’arrête et la vie est plus forte”. Sophie Thalmann, fidèle marraine de l’association est venue commenter les images de sa première rencontre avec ELA, le coup d’envoi du match FranceAndorre donné avec Jérémy, un petit garçon atteint de leucodystrophie, disparu depuis. Guy Alba, président fondateur d’ELA, a commenté chaque reportage et rappelé les missions de l’association et les perspectives qu’offrent aujourd’hui les progrès de la recherche médicale. Le JT a motivé plus d’un ambassadeur à continuer son action auprès de l’association, comme l’explique Solène Barrier, 15 ans en 3e au Collège Molière de Colmar (68) : “J’ai beaucoup aimé les témoignages des familles et les reportages, le concret permet de voir que ça sert à quelque chose “Mets tes baskets”. Pour moi, c’est un honneur de voir de plus près les gens qui s’investissent !” excitation non dissimulées à l’idée de rencontrer le champion Zinédine Zidane. Ils ont pris place dans une ambiance détendue et chaleureuse. Puis le compte à rebours s’est déclenché, les projecteurs se sont allumés sur le plateau créé de toute pièce pour le JT. Dans le public au milieu des élèves, les parrains et marraines d’ELA ont répondu présent à l’instar d’Aurélie Bargème (comédienne), Cécile Bois (comédienne), Caroline Bourg (comédienne), JeanPierre Michael (comédien), Sandrine Quétier (animatrice TV), Claudia Tagbo (comédienne), les comédiens de la série “Plus belle la vie” Blandine Bellavoir, Marwan Berrini, Dounia Coesens, Julien Oliveri, Léa François et Elodie Varlet. Le JT a pris fin sur une note festive et musicale. ELA a réservé une surprise aux ambassadeurs : quatre chanteurs de la troupe de “Mozart, l’Opéra Rock”, Mikelangelo Loconte, Maéva Méline, Merwan Rim et Florent Mothe ont chanté deux titres en acoustique sur scène pour le plus grand plaisir du public. Après la cérémonie, les ambassadeurs ont pu approcher de près leurs idoles notamment lors d’une séance photo sur Merwan Rim, Mikelangelo Loconte, Maéva Méline et Florent Mothe de la troupe Mozart l’Opéra Rock interprètent 2 titres en acoustique lll Une journée exceptionnelle pour tous Bien que certains aient parcouru des centaines de kilomètres pour assister à cette cérémonie d’exception, tous ont été enthousiastes. Les ambassadeurs sont arrivés avec une impatience et une 9 Mets tes baskets Les acteurs de la série “Plus belle la vie” au milieu des élèves ambassadeurs. le toit du musée du quai Branly avec une vue imprenable sur la Tour Eiffel. Entre séances d’autographes et photos, les ambassadeurs ont vécu un moment privilégié et ont fait de belles rencontres. Delphine Cordonnier, 16 ans, au lycée St-Joseph à Avignon (84) a affiché son enthousiasme : “c’était super, la cérémonie m’a permis de faire des rencontres avec d’autres ambassadeurs et tous les parrains sont sympas !” Entre le JT, la séance de photos, le buffet et les rencontres, la cérémonie du Prix Ambassadeur 2010 a été un moment d’échanges dans une atmosphère chaleureuse et unique. Pour l’occasion Itélé, partenaire de l’événement, a retransmis à plusieurs reprises les images de la cérémonie dans ses différents JT du 7 mai. • Manon LEFREVRE, 15 ans, 3e, collège Antoine de Saint-Exupéry, Avize (51) “C’était super bien. Je ne m’attendais pas à cela, c’est chaleureux, on peut discuter avec les parrains, ils sont abordables et humains. Mozart était une surprise formidable ! J’adore l’ambiance avec tout le monde” • Clément BARAN, 7 ans, CM1, école élémentaire Marmottan, Bruay-la-Buissière (62) “Ce que j’ai préféré c’est le JT, de voir les reportages sur les familles ça donne de l’espoir et envie d’être solidaire. Ma tante a la sclérose en plaques alors je veux aider ELA. C’est la première année que je participe ; j’ai couru, vendu des carnets de parrainage, fait du rugby et la dictée. Je suis fier de participer au Prix Ambassadeur et très content !”. • Mélanie BOUFFLERS, 23 ans, école supérieure de commerce à Troyes (10) “C’est la première année que notre école soutient ELA. Pour cela, 600 étudiants de 20 nationalités différentes se sont mobilisés. On est très satisfaits et on souhaite continuer, voir sur le long terme à plus grande échelle avec d’autres écoles, que tout le monde se mobilise pour ELA”. À vos agendas : le prochain rendez-vous avec “Mets tes baskets” aura lieu le lundi 18 octobre 2010 avec la dictée d’ELA 10 Mets tes baskets Des Eleves à l’assaut de la Tour Eiffel Parce que pour ELA, il n’y a pas de défi impossible, 20 élèves, représentant leurs 490 camarades, accompagnés de leur professeur d’EPS et de leur CPE ont donné rendez-vous à Christian Jeanpierre et Guy Alba au pied de la Tour Eiffel le 12 avril dernier. Le mot d’ordre du jour : tous à l’assaut des 700 marches qui séparent le sol du deuxième étage. Peu importe qu’on ait une légère appréhension, que les mollets tiraillent ou que le souffle soit un peu court… L’essentiel a été de se dépasser, de réaliser cet exploit parce que ces vingt petits soldats ont la chance de pouvoir marcher, courir et sauter quand les enfants d’ELA ne peuvent plus le faire. Tous ont relevé le défi dans la bonne humeur, en se disant que chaque marche vers le sommet, est un pas de plus vers des espoirs de traitement, une vague d’ondes positives envoyée en direction des enfants et de leurs familles. Au sommet, l’ultime récompense… Une vue magnifique sur Paris, le plaisir de pouvoir crier tous ensemble “Mets tes baskets et bats la maladie”parce que du haut de la Dame de Fer, le message a sans doute été mieux entendu ! Ils sont redescendus par l’ascenseur, fatigués mais heureux ! Tous les élèves ont eu des étoiles plein les yeux et la conviction que, puisque le combat doit continuer, il y aura sans doute pour ELA encore d’autres défis impossibles à organiser. Christophe Michel Professeur d’EPS - Collège Darius Milhaud à Sartrouville (78) 11 Mets tes baskets “Mets tes baskets” vous dit à l’année prochaine ! La campagne 2009/2010 prend fin. Cette 16e année a une fois de plus mobilisé de nombreux établissements scolaires. Petit tour d’horizon de cette édition. Près de 230 000 participants ont soutenu ELA lors de la campagne 2009/2010, soit près de 4 500 élèves de plus que l’an dernier. Les établissements inscrits sont également en hausse par rapport à l’édition précédente avec 764 écoles. Pour ELA, “Mets tes baskets et bats la maladie”est indispensable. Depuis sa création en 1994, 14,5 millions d’euros ont été collectés soit plus de la moitié des ressources financières dédiées à la recherche contre les leucodystrophies. C’est grâce à ces dons que la thérapie génique de l’adrénoleucodystrophie a pu être financée en grande partie par ELA. 12 Trois enfants ont été stabilisés. C’est un grand pas en avant dans le combat contre les leucodystrophies qui redonne espoir aux familles, mais aussi à tous ceux qui comme vous, s’investissent tout au long de l’année pour ELA. L’ensemble de l’équipe d’ELA tient à vous remercier sincèrement pour votre forte implication et espère vous retrouver pour l’édition 2010/2011. En attendant, ELA vous souhaite de bonnes vacances à tous ! Dès à présent, vous pouvez vous inscrire pour la campagne 2010/2011 sur le site internet d’ELA : www.ela-asso.com ou contacter Yann Laurain, [email protected] ou 03 83 30 98 14 inscrits Mets tes baskets LES ETABLiSSEMEnTS scolaires lll Participant au 3e trimestre n Académie d’Aix-Marseille 04 Collège du Pays à Banon 13 Lycée Professionnel Gambetta à Aixen-Provence • École Élémentaire Jean Mermoz, École Notre-Dame de la Viste et Collège Fraissinet à Marseille 84 Lycée St-Joseph à Avignon n Académie d’Amiens 02 École Primaire les Torrents à Bohainen-Vermandois • École Élémentaire à Croix-Fonsommes • École Primaire à Essigny-le-Petit • École Primaire à Grugies • École Jean Moulin et Collège St-Paul à Soissons • Groupe Scolaire Blériot à Tergnier • École Primaire à Thenelles • École Leo Lagrange à Villers-Cotterets 60 LP les Jacobins, Lycée Jeanne Hachette et Lycée Paul Langevin à Beauvais • Collège Marcelin Berthelot à Nogent-sur-Oise • École à Pierrefonds 80 Collège Ste-Clotilde à Amiens • École Primaire Groupe A à Nesle n Académie de Besançon 25 Collège René Cassin à Baume-lesDames • Collège Diderot et Collège Notre-Dame à Besançon • Collège StJoseph à Maiche • Collège Guynemer à Montbéliard • Groupe Scolaire Guillaume Aldebert à Naisey-lesGranges • École Louise Michel à Seloncourt • Collège Jean Jaurès à StVit • Lycée Armand Peugeot à Valentigney 70 École Primaire de la Tenise à Apremont • Collège Louis Pergaud à Faverney 90 Collège Mozart à Danjoutin n Académie de Bordeaux 24 École à Beaupouyet • École Élémentaire à Eygurande-etGardedeuil • École Maternelle au Pizou • École Élémentaire à Menesplet • École à St-Barthelemy-de-Bellegarde • École à St-Martial-d’Artenset • École Élémentaire à St-Rémy 33 LP la Ruche à Bordeaux • LP Agricole de Libourne à Montagne • École Jacques Prévert, École Jean Monnet et École Maurice Ravel à St-Jeand’Illac 40 École Ste-Thérèse à St-Sever 64 École Primaire à Arcangues • LP SteBernadette à Audaux n Académie de Caen 14 Collège Langevin Wallon à Blainvillesur-Orne • École Primaire à Cagny • École Primaire à Estry • École SteMarie à Luc-sur-Mer 50 École à Roncey • Collège Immaculée Conception à St-Hilaire-du-Harcouet • Communauté de Communes à StSauveur-Lendelin 61 Collège François Truffaut à Argentan n Académie de Clermont-Ferrand 15 IUT à Aurillac 43 Collège de la Presentation à Saugues • Collège Sacré Cœur à Ste-Sigolène • École Notre-Dame à Thoras 63 École Ste-Thècle à Chamalières • Collège Ste-Thérèse les Cordeliers à Clermont-Ferrand • École Anatole France à Maringues n Académie de Corse 20 Collège du Cap à Luri n Académie de Créteil 77 Lycée Agricole Bougainville à BrieComte-Robert • EREA Léopold Bellan à Chamigny • LP Auguste Perdonnet à Thorigny-sur-Marne 94 École Ste-Thérèse à Maisons-Alfort • Collège St-André à Nogent-sur-Marne • Collège Dorval à Orly n Académie de Dijon 21 Pôle Scolaire du Val de Vergy à L’Etang-Vergy 58 Collège Arsène Fie à St-Amand-enPuisaye 71 Collège Victor Hugo à Lugny 89 Collège Alexandre Dethou à Bleneau • Lycée Louis Davier à Joigny • LP Blaise Pascal à Migennes • Lycée Pierre Larousse à Toucy n Académie de Grenoble 07 Lycée Agrotechnologique à Annonay • Ensemble Scolaire St-François d’Assise à Aubenas • Collège la Présentation de Marie à Le-Teil 26 Lycée les Mandailles à Châteauneufde-Galaure • École Georges Brassens à Clerieux • Lycée Agricole le Tricastin Baronnies à St-Paul-Trois-Châteaux • Ensemble Scolaire Privé les Goélands à St-Rambert-d’Albon 38 Lycée le Vallon les Bonnevaux à Chabons • École Alphonse Daudet à Charvieu-Chavagneux • École le Petit Prince à L’Isle-d’Abeau • Lycée Privé du Guiers Val d’Ainan à Le-Pont-deBeauvoisin • LEAP les Bonnevaux à StJean-de-Bournay • LP Bellevue à St-Marcellin • École Élémentaire à Trept • Lycée Paul Claudel à Villemoirieu 73 LP les Charmilles à La-Ravoire 74 Lycée Agricole à Chavanod • Collège du Bas Chablais à Douvaine • Lycée Agricole Privé à Poisy • LP Privé Jeanne Antide à Reignier • Lycée IPRP les Roselieres à Sevrier • Lycée les 3 Vallees à Thonon-les-Bains n Académie de Lille 59 École Sacré Cœur à Aulnoye-Aymeries • Cite Scolaire Paul Duez, Collège Lamartine et Lycée Fenelon à Cambrai • Collège Romain Rolland à Douai • École Roger Salengro à Haubourdin • LEGTA du Nord à Le-Quesnoy • École du Sacré Cœur à Lille • École Jean Baptiste Canonne à Marquette-enOstrevant • École Primaire Antoine de St-Exupéry à Mouvaux • École les Hauts du Crambresis à Niergnies • École Primaire Suzanne Lanoy à Raches • École Jacques Prévert à Toufflers • Collège Cardinal Liénart à Tourcoing 62 École Élémentaire Oscar Cleret à Arras • École Primaire à Auchy-les-Hesdin • École Jules Ferry à Blendecques • École Notre-Dame et LP Jean Charles Cazin à Boulogne-sur-Mer • Collège Edmond Rostand à Bruay-la-Buissière • Lycée Léonard de Vinci à Calais • Collège Jean Zay à Lens • Lycée François Albert à Noeux-les-Mines • École Primaire à Sains-les-Marquion • Lycée St-Joseph à St-MartinBoulogne n Académie de Limoges 23 Collège Georges Nigremont à Crocq 87 Collège Jean Moulin à Ambazac n Académie de Lyon 01 École Primaire Commerson à Chatillonsur-Chalaronne • École Juliette et Marcel Merle à Frans • Collège Antoine Chintreuil à Pont-de-Vaux • Lycée Agricole à St-Sorlin-en-Bugey 42 LT Privé Puits de l’Aune à Feurs • Lycée Agricole Ressins à Nandax • École St-Joseph à St-Genest-Malifaux • Lycée Agricole St-André à Sury-leComtal 69 École Jeanne d’Arc à DécinesCharpieu • Collège Jean de Tournes à Fontaines-sur-Saône • Lycée Privé Agricole de Sandar à Limonest • École St-Joseph à Loire-sur-Rhône • École Marcel Pagnol à Meyzieu • Collège Marcel Pagnol à Pierre-Bénite • École Primaire Champlong à St-Cyr-auMont-d’Or • Lycée Rural Jean Monnet à St-Symphorien-sur-Coise • École Primaire Pierre et Marie Curie et Collège Jacques Duclos à Vaulx-enVelin • École St-Pierre des Remparts à Villefranche-sur-Saône n Académie de Montpellier 30 Collège la Valsainte à Nîmes 34 École Supérieure de Commerce à Montpellier n Académie de Nancy-Metz 54 LP Fulgence Bienvenue à Auboue • Institution de Gondrecourt à Baccarat • Cité Scolaire à Briey • Collège de l’Embanie à Dombasle-sur-Meurthe • École Primaire Emile Zola à Laxou • École Spécialisée Marcel Leroy, Collège Jean Lamour et LP Marie Immaculée à Nancy 55 École Primaire à Dieue-sur-Meuse • École Maternelle à Dompcevrin • École la Halle à St-Mihiel • École RPI Rive Gauche à Villers-sur-Meuse 57 Collège Robert Schuman à Behren-lèsForbach • Collège Charles Péguy à Cattenom • École Grand Ban à Clouange • Collège Alain Fournier à Freyming-Merlebach • LP Joseph Cressot à Guénange • Collège Hurlevent à Hayange • École les Mésanges à Macheren • École StEucaire à Metz • Collège Louis Armand à Moulins-les-Metz • LP Jouffroy d’Abbans à Moyeuvre-Grande • École Georges Brucker à Nilvange • École les Venelles à Plappeville • École Bernard Rabas à Scy-Chazelles • LP Sophie Germain à Thionville • École StExupéry à Woippy 88 École Primaire à Celles-sur-Plaine • Collège Jean Rostand à Châtenois • École St-Pierre Fourier à Mirecourt • LP Emile Gallé à Thaon-les-Vosges n Académie de Nantes 44 LP Emilien Maillard à Ancenis • Lycée Camille Claudel à Blain • École Primaire Ste-Anne à Indre • École SteMarie et Collège du Sacré Cœur à Nantes • École les Petits Mousses à Préfailles • Collège Ste-Anne à Rezé • Collège Antoine de St-Exupéry à Savenay 49 Collège Lucien Millet à Doue-laFontaine 72 École Ste-Anne à Le-Mans • École SteThérèse St-Joseph à Téloche 85 LP Valère Mathé à Olonne-sur-Mer • Lycée Notre-Dame de la Tourtelière à Pouzauges n Académie de Nice 06 École St-Claude à Antibes • Collège Cocteau à Beaulieu-sur-Mer • École Élémentaire à Châteauneuf-Grasse • École Élémentaire à Le-Bar-sur-Loup • École Maternelle Jean Mace et École Primaire Pierre Merle à Nice • École Élémentaire la Tour à Opio • École Maternelle Tordo à Tourrette-Levens 83 Collège les Pins d’Alep à Toulon n Académie d’Orléans-Tours 18 Collège le Grand Meaulnes à Bourges • École la Chapelle Hugon à LaChapelle-Hugon 28 Collège Maurice de Vlaminck à Brezolles • École Primaire à GasvilleOiseme 36 Lycée des Métiers les Charmilles à Châteauroux 41 École Notre-Dame de la Providence à Blois • École Primaire les Basses Roches à La-Chaussée-St-Victor n Académie de Paris 75 Collège Evariste Galois et Collège Lucie Faure à Paris n Académie de Poitiers 16 EREA les Chirons à Puymoyen 17 École Primaire Gabriel Chobelet à Nieul-sur-Mer • Collège Emile Combes à Pons 79 Collège Jean Monnet à Lezay • École St-Joseph à St-Amand-sur-Sèvre 86 APE à Mignaloux-Beauvoir • École Marcel Pagnol à Vouneuil-sur-Vienne n Académie de Reims 10 École Primaire à Villemaur-sur-Vanne 51 École Élémentaire Mazarin à Reims 52 LP Ashton à Chaumont n Académie de Rennes 22 École Publique Albert Camus à Plehedel 29 École St-Vincent à Brest • École NotreDame du Mont Carmel à Ploudalmézeau • Collège Kroas Saliou à Plouzané 35 Lycée Privé les Vergers à Dol-deBretagne • Collège Thérèse Pierre à Fougères • École St-Nicolas à Le-Selde-Bretagne • Collège les Ormeaux à Rennes • Collège Immaculée Jean Paul II à St-Gregoire 56 Collège Goh Lanno à Pluvigner • Conseil Municipal des Enfants à StAve • IUT à Vannes n Académie de Rouen 27 Collège Jean Rostand à Evreux • Collège Pablo Picasso à Gisors 76 École Edgar Degas à Rogerville • École Primaire à St-Eustache-la-Forêt n Académie de Strasbourg 67 École Élémentaire à Hilsenheim • École Boucheseche à Hoenheim • École Primaire du Rhin à Strasbourg • Lycée Stanislas à Wissembourg 68 École Leonard de Vinci à Kembs • Lycée Albert Schweitzer à Mulhouse n Académie de Toulouse 09 Collège du Sacré Cœur à St-Girons 12 Collège St-Géraud à Montbazens • Collège Jeanne d’Arc à Rignac 31 École Élémentaire les Bruyères à Bruguières • Collège Jean Jaurès à Castanet-Tolosan • Collège Pierre et Marie Curie à Le-Fousseret • EREA à Muret • Collège Jules Valles à Portetsur-Garonne • LP la Providence à Revel • Collège Jacques Prévert à StOrens-de-Gameville • Lycée Airbus et Lycée Rive Gauche à Toulouse • Collège Pierre Labitrie à Tournefeuille 46 École St-Etienne à Cahors 65 Collège Paul Eluard à Tarbes 82 École Primaire à Albefeuille-Lagarde • LP Privé Clair Foyer à Caussade • LP St-Roch à Durfort-Lacapelette • LEGTA Capou à Montauban • École Primaire Eugène Laurent à Monteils n Académie de Versailles 78 École Ste-Jeanne d’Arc à Houdan • Collège Pasteur à La-Celle-St-Cloud • Institution Notre-Dame à Mantes-laJolie • École St-Louis Notre-Dame et Collège St-Louis Notre-Dame du Bel Air à Montfort-l’Amaury • Collège SteThérèse à Rambouillet • Collège Darius Milhaud à Sartrouville 91 Collège Marie Curie à Etampes • Collège les Gâtines à Savigny-surOrge • Collège du Pont de Bois à StCheron 92 Collège Dupanloup à BoulogneBillancourt • Groupe Scolaire Sophie Barat à Chatenay-Malabry • École des Sablons à Chatillon • École Gaston Ramon à Garches • Collège Maréchal Leclerc à Puteaux 95 Collège la Bruyère à Osny • École de la Source à Wy-Dit-Joli-Village n Dom-Tom 97 Lycée Sarda Garriga à St-André • Groupe Scolaire de Domenjod à SteClotilde 13 evenements Assemblée générale 2010 Les adhérents d’ELA se sont retrouvés le 27 mars dernier à l’hôtel Novotel Paris Vaugirard Montparnasse pour la 19e assemblée générale de l’association. Après avoir approuvé à l’unanimité des présents les différents rapports, l’assemblée a procédé au renouvellement du tiers sortant du conseil d’administration. 14 . lll Rapports moral, financier et d’activités 2009 Guy Alba, président fondateur d’ELA a accueilli les adhérents et présenté le rapport moral de l’année écoulée. Pierre Favier, trésorier de l’association s’est chargé de la présentation des rapports financiers, d’activité et du budget prévisionnel. Olivier Coutrix, président de la fondation de recherche, a présenté les réalisations 2009 ainsi que les perspectives pour l’avenir. Rapport moral L’année 2009 a été difficile, douloureuse, mais particulièrement instructive et porteuse d’espoir. Les oracles ne se sont pas trompés. L’année 2009 fut difficile, très difficile même, à tous points de vue, malgré des efforts sans précédent pour maintenir le niveau de notre activité. Il nous faut bien admettre que la crise s’est installée dans les entreprises et dans les foyers, chez nos partenaires comme chez nos donateurs, et peut-être plus encore dans les esprits. Mais que pèsent ces difficultés face à la maladie qui nous a encore frappés très durement ces dernières semaines ? Anaël, Dorian, Julien R et Julien C étaient entrés dans la résistance face à la maladie depuis de longues années. Ils avaient une manière bien à eux de lutter, accompagnant leurs parents dans tous les événements d’ELA, répondant aux sourires, aux câlins, aux accolades, aux regards gênés parfois, stoïques dans leur corset, leur fauteuil ou leur lit médicalisé. Du sommet des Vosges au pied du Mont Blanc, des bords du lac Léman aux salles de concert parisiennes, ils étaient toujours là pour témoigner de leur courage et donner envie d’agir. Les chercheurs ont entendu leur message. Après de longues années d’attente, des premiers résultats décisifs viennent d’être publiés : trois enfants atteints d’ALD ont été traités par thérapie génique et il semble que leur maladie soit stabilisée. Ce succès majeur n’aurait jamais pu être obtenu sans l’apport d’ELA, premier financeur de la recherche EVEnEMEnTS sur les leucodystrophies. Nous devons maintenant élargir l’essai à d’autres enfants et adultes atteints d’ALD, et obtenir un dépistage systématique à la naissance. Nous devons également lancer de nouveaux essais pour d’autres leucodystrophies en renforçant notre vigilance quant à la qualité des équipes et des approches proposées, et en validant les critères d’inclusion retenus… L’essai Zymenex / Shire / Investigateurs nous ayant laissé un goût très amer. Mais ces projets vitaux pour l’avenir ne doivent pas nous faire oublier le quotidien des malades. Offrir un accompagnement individualisé à chaque famille, plus de confort, plus de loisirs, anticiper les besoins d’hébergement spécialisé, doivent faire partie de nos préoccupations quotidiennes. La prise en charge du présent doit rester notre priorité. ELA doit continuer à grandir pour devenir l’interlocuteur incontournable de tous les acteurs publics et privés et représenter au mieux tous les malades. Rapport financier 2009 Malgré un contexte difficile, l’association a pu respecter les objectifs qu’elle s’était fixée lors de l’élaboration du budget prévisionnel. Sur les 6,5 millions d’euros du compte “Emplois”, 86,25% ont été consacrés aux missions sociales, 7,20% aux dépenses liées à la collecte des ressources et seulement 6,55% au fonctionnement. Le poste le plus important est l’aide à la recherche, soit 4,13 millions d’euros. Le versement à la Fondation ELA a permis de couvrir intégralement les dépenses de recherche de l’année. Avec plus de 760 000 euros, l’aide aux familles a été améliorée, si l’on ne tient pas compte de la suppression de la rencontre annuelle AFFECTATION DES RESSOURCES COLLECTÉES des familles à Center Parcs en raison de l’épidémie de grippe. De même, ont été maintenus à un haut niveau les efforts de communication en direction du public et du milieu médical, aussi bien que ceux consacrés au développement international. Ainsi, aucun des objectifs statutaires de l’association n’a été négligé. Cependant, les ressources nouvelles recueillies pendant l’année n’ont atteint que 3,6 millions d’euros dont 78% collectés auprès du public. Près de la moitié provient des opérations “Mets tes baskets…”organisées par les établissements scolaires, et 27 % des mailings d’appel à la générosité. Les autres ressources, soit 22% du total, proviennent de partenariats cités dans le rapport d’activités, de subventions diverses, et de la gestion de l’association (cotisations, revenus des placements...). Par rapport aux prévisions, l’absence d’une émission de télévision pouvant être prise en compte en 2009 a lourdement pénalisé le poste “Ressources”, alors que les autres sources de fonds ont donné des résultats satisfaisants. Pour un peu plus d’un million d’euros, des fonds précédemment affectés et non utilisés ont été ajoutés aux ressources de l’exercice. Il s’agit principalement du fonds “Sauvons les enfants”, constitué début 2008 pour le développement de l’essai Metazym. Le déplorable échec de cet essai a conduit le conseil d’administration à décider, fin 2009, l’affectation de ce fonds à d’autres essais thérapeutiques, comme cela avait été annoncé lors du lancement de la campagne. À cet effet, le fonds a été transféré à la fondation. Après cumul de toutes les ressources, il subsiste une insuffisance de près de 1,5 million d’euros pour équilibrer les comptes. Cette insuffisance est comblée par un prélèvement d’égal montant sur les réserves reportées des exercices RESSOURCES 2009 précédents. L’examen détaillé du compte Emplois/Ressources a permis un constat qu’il est important de porter à la connaissance de nos donateurs ; les dons collectés auprès du public ont été affectés prioritairement aux missions sociales, qu’ils ont permis de financer à 94%. Dans le même temps, les frais de fonctionnement de l’association ont été couverts par les autres ressources. Concernant le bilan 2009, il fait apparaître une diminution des réserves d’environ 1,5 million d’euros. À la fin de l’exercice, elles s’élèvent à 5,7 millions d’euros. On notera que ce montant inclut un “fonds de pérennité”de 1 million d’euros et 330 000 euros de fonds dédiés à l’informatisation des familles. De manière concrète, la réserve utilisable est constituée, fin 2009, par des liquidités, et 5,58 millions de valeurs mobilières de placements. Ces dernières sont constituées essentiellement de titres monétaires et obligataires, avec une exposition aux actions inférieure à 5%. Le rendement moyen a été de 2,7% sur l’année. Rapport d’activité 2009 2009, une année de contrastes Une crise sans précédent frappe le monde. L’association n’y échappe pas. Cette année 2009 est marquée par une diminution importante des ressources collectées. Malgré cela, 2009 restera une année de référence qui devrait entrer dans les annales de l’association. Grâce au large soutien financier d’ELA, un essai clinique de thérapie génique a été mené par le Dr Nathalie Cartier et le Pr Patrick Aubourg sur trois enfants atteints d’adrénoleucodystrophie (ALD). Aujourd’hui, deux des enfants vont bien EMPLOIS 2009 0,12 % AUPRÈS DU PUBLIC EN 2009 6,55 % 0,26 % 23,07 % 5,34 % 7,20 % 47,00 % 15,50 % 86,13 % 94,40 % 1,51 % 2,23 % 2,68 % ■ Missions sociales 94,40 % ■ Frais de recherche de fonds 5,34 % ■ Frais de fonctionnement 0,26 % 8,01% ■ Insuffisance de ressources de l'exercice 23,07 % ■ Ressources collectées auprès du public 47 % ■ Report des ressources affectées des exercices antérieurs 15,50 % ■ Reprise de provision 1,51 % ■ Autres produits 2,23 % ■ Subventions et autres concours publics 2,68 % ■ Autres fonds privés 8,01 % ■ Missions sociales 86,13 % ■ Engagement sur ressources affectées 0,12 % ■ Fonctionnement 6,55 % ■ Appel à la générosité du public 7,20 % 15 evenements et à travers eux, c’est un immense espoir qui naît pour toutes les familles de l’association. Mais pour que cet espoir d’aujourd’hui devienne la réalité de demain, il va falloir redoubler d’efforts pour trouver les fonds nécessaires au financement de la recherche médicale et nous sommes déterminés à relever ce défi. Loin des polémiques qui opposent l’Association Française contre les Myopathie (AFM) et le Sidaction, ELA continue, comme elle l’a fait depuis 1992, à tracer son chemin avec encore davantage de détermination et d’espoir. Jusqu’à présent, nous pouvons considérer que l’histoire nous a donné raison. Dans ce rapport, nous allons développer l’ensemble des événements et des actions qui ont marqué cette année 2009. Fondation de recherche ELA La fondation a poursuivi son action en faveur de la recherche au cours de l’exercice 2009, à un rythme comparable à celui de l’année 2008. 16 ▪ conseil de surveillance Le conseil de surveillance s’est réuni 2 fois en 2009. La 10e réunion qui s’est déroulée le 30 mars 2009 a approuvé : > les comptes 2008 ; > le budget prévisionnel 2009 ; > les diverses mesures de réorganisation du comité de pilotage et du conseil scientifique. La 11e réunion du conseil de surveillance du 7 décembre 2009 s’est prononcée sur : > les financements au titre de la recherche sur la base des recommandations du conseil scientifique suite à l’appel d’offres 2009 et aux propositions d’actions stratégiques soumises par le comité de pilotage ; > le budget prévisionnel 2009 de la fondation ; > l’engagement de la fondation dans le projet européen LeuKoOperation. ▪ Comité de pilotage Le comité de pilotage s’est réuni 2 fois en 2009. L’objectif de ces réunions a été d’analyser les résultats de l’appel d’offres 2009, d’évaluer différents projets stratégiques qui ne rentrent pas dans le cadre de l’appel d’offres et de réfléchir à la stratégie de valorisation de la recherche pour les années futures. ▪ Conseil scientifique Le bureau du conseil scientifique s’est réuni au mois de juin 2009 pour faire un premier tri des projets de recherche reçus dans le cadre de l’appel d’offres (sur les 45 nouveaux projets déposés, 12 ont été considérés comme n’entrant pas dans les orientations stratégiques de la fondation) et de les redistribuer aux différents experts scientifiques pour leur évaluation. Le conseil scientifique s’est réuni en septembre sous la présidence de JeanLouis Mandel pour évaluer les projets de recherche suite à l’appel d’offres. Sur 33 projets nouveaux analysés, 17 ont reçu l’approbation du conseil pour un financement. Seul un projet en renouvellement sur les 23 en cours n’a pas été reconduit. ▪ 2e congrès scientifique de la fondation ELA La fondation ELA a organisé son 2e congrès scientifique intitulé “Défi thérapeutique dans les maladies de la EVEnEMEnTS substance blanche”les 26 et 27 juin 2009 à Luxembourg. Ce congrès a rassemblé près de 150 spécialistes des leucodystrophies et de la réparation de la myéline au niveau mondial, qu’ils soient chercheurs, médecins ou étudiants afin de faire le point sur l’avancement de la recherche autour de cinq thématiques : > 1- Cellules souches et réparation des gènes > 2- Biologie de la myélinisation/remyélinisation > 3- Fonctions cognitives et maladies démyélinisantes > 4- Neuroimagerie des maladies de la substance blanche > 5- Thérapies Un compte-rendu détaillé du congrès a été publié dans la revue ELA Infos du mois de septembre 2009. ▪ Colloque familles-chercheurs Comme chaque année, l’édition 2009 du colloque a rassemblé malades, familles et chercheurs à Sèvres (92) les 28 et 29 mars derniers. Les parents ou malades, au nombre de 215, ont pu le temps d’un week-end, rencontrer, écouter et discuter avec les 43 chercheurs internationaux invités au colloque afin de présenter de façon vulgarisée les dernières avancées scientifiques et médicales dans le domaine des leucodystrophies et des maladies de la myéline. Un compte-rendu détaillé des interventions scientifiques a été publié dans le supplément de cette revue ELA Infos. souhaité faire de ce développement européen un axe fort. Tout au long de cette année, ELA a poursuivi son effort d’accompagnement des entités ELA présentes en Europe (Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg, Suisse) et a noué des liens avec d’autres structures agissant contre les leucodystrophies (Allemagne, Angleterre, Hollande). Ainsi, grâce au soutien financier d’ELA France, les 18 et 19 avril 2009 s’est tenue la première rencontre familleschercheurs à Rome organisée par ELA Italie. Plus d’une trentaine de familles originaires de l’ensemble du territoire italien ont pu échanger avec les scientifiques et médecins qui avaient accepté de répondre à l’invitation d’ELA Italie. Par ailleurs, un projet intitulé “LeuKoOperation”porté par ELA a été déposé auprès des autorités compétentes afin d’obtenir une contribution financière aux actions envisagées pour assurer ce développement européen. Ce projet a été déposé au cours de l’année 2009 et a été jugé recevable par les autorités. Il est actuellement en phase d’instruction. Soucieuse d’occuper la place qui doit être la sienne au sein de l’espace européen, l’association a présenté des candidats pour siéger au sein de différents groupes et commissions (comité pour les médicaments orphelins de l’agence européenne des médicaments, groupe d’experts participant aux travaux d’évaluation éthique des projets soumis pour financement à la commission européenne). ▪ En conclusion La fondation a poursuivi son action en faveur de la recherche et a accordé au cours de l’année 2009 des subventions pour un montant de 3 996 415 euros. Conformément à sa volonté de financer la recherche à hauteur de 4 millions d’euros par an, l’association doit trouver de nouvelles sources de financement et plus particulièrement au niveau européen. Développement européen Consciente de la nécessité de rassembler l’ensemble des associations mobilisées contre les leucodystrophies pour peser au niveau européen et augmenter la capacité à financer la recherche médicale, l’association a L’information et la communication Informer et communiquer restent des axes essentiels de la mission de l’association. Cette année encore, nous avons intensifié nos efforts de communication à travers les multiples événements initiés par ou pour l’association (“Mets tes baskets et bats la maladie”, Dictée d’ELA, Le Don de la Chance, Zinédine Zidane au sommet du Mont-Blanc…), à travers les avancées de la recherche que nous avons connues au cours de ces derniers mois (thérapie génique de l’ALD). Pour la première fois depuis l’existence d’ELA, nous avons dû également utiliser notre droit de réponse pour faire face aux allégations mensongères d’un journaliste dans le cadre de la campagne d’appel aux dons “Sauvons les enfants”. La mise en ligne de notre nouveau site internet a permis d’amplifier notre visibilité et de diffuser de manière accrue l’information en direction des familles et du grand public. Globalement, l’activité événementielle de l’association a généré une importante couverture médiatique. Cette année encore, TF1 nous a apporté un soutien et un accompagnement bienveillants. Les cinq mailings dont trois ont été réalisés à l’attention d’une base ciblée de donateurs, la newsletter diffusée à près de 15 000 adresses électroniques ainsi que les 4 numéros d’ELA Infos et un supplément spécial colloque familles ELA/chercheurs réalisés au cours de l’année ont été eux aussi des vecteurs importants de communication et d’information. Les événements de l’année Les fonds collectés par l’association proviennent pour l’essentiel de la générosité du public. Grâce à un réel travail de segmentation de notre base de données et à l’attention particulière portée au choix des destinataires, l’envoi des différents mailings nous a permis de collecter près de 900 000 euros. Au cours de cette année, de nombreuses opérations ont été initiées soit par l’association, soit par les proches d’ELA (familles, amis…) Parmi celles-ci, nous pouvons citer : ▪ “Mets tes baskets et bats la maladie” Cette opération de solidarité et de citoyenneté en direction des scolaires reçoit un accueil toujours très favorable de la part des établissements scolaires. Nous bénéficions du soutien important du ministère de l’Éducation nationale (lettre de soutien du ministre, page de publicité dans le Bulletin Officiel de l’Éducation nationale, page internet sur le site du ministère, présence du ministre à la dictée d’ELA, soutien dans l’organisation du Prix Ambassadeur). Contrairement à la majorité des opérations, la collecte “Mets tes baskets…”a connu une hausse de près de 30 % sur le 4e trimestre de l’année 2009. En cette période de crise, avec une recette globale de près de 1,5 million d’euros et avec plus de 237 000 euros de sponsoring provenant du ministère de l’Éducation nationale, du ministère de la Santé et des Sports, d’Eurazeo, de 17 evenements Générali, de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne, des conseils généraux et régionaux, de la CNAMTS, de la Fondation d’Entreprise la Française des Jeux, la campagne “Mets tes baskets…” affiche des résultats que l’on peut qualifier d’exceptionnels. Persuadés que cette opération possède un potentiel de progression important, nous avons souhaité parier sur l’avenir en nous entourant de deux salariés supplémentaires. Proches du terrain, ils ont pour vocation la recherche et l’accompagnement de nouveaux établissements scolaires. Malgré la concurrence, cette opération reste un événement sans précédent dans le monde scolaire. > le prix Ambassadeur ELA qui récompense les élèves véhiculant au mieux les valeurs de solidarité et de partage de la campagne. Le 25 mai, plus de 180 ambassadeurs venus de toute la France et leurs accompagnateurs ont été réunis au musée du quai Branly en présence du ministre Xavier Darcos, du président d’ELA, de familles, de Zinédine Zidane, de Florent Pagny et de nombreux autres parrains et marraines de l’association. Chaque ambassadeur a été récompensé par notre partenaire Puma. Elle s’articule autour de trois temps forts : Franck Riboud, président de Danone et Jacques Bungert, directeur du tournoi, ont une nouvelle fois associé ELA à cette compétition internationale de golf féminin. Cette manifestation a permis de collecter près de 80 000 euros. > la dictée d’ELA qui lance officiellement la campagne. Elle s’est déroulée le 5 octobre et a connu une fois de plus un grand succès. Le texte de Guillaume Musso a été lu dans plus de 2 500 établissements scolaires par de nombreuses personnalités : Amel Bent, Denis Brogniart, Yann Delaigue, Christian Jeanpierre, Nikola Karabatic, Sylvie Tellier, Sophie Thalmann, Astrid Veillon et beaucoup d’autres. Le temps fort a rassemblé autour de Florent Pagny, lecteur de la dictée, Luc Chatel ministre de l’Éducation nationale, Guy Alba, président d’ELA et Guillaume Musso, auteur de la dictée. > l’événement sportif proprement dit où les enfants rapportent les fonds collectés et prêtent symboliquement leurs jambes aux enfants d’ELA. ▪ L’Evian Master ▪ Match de l’espoir L’ensemble des supermarchés Match du Grand Est et du Nord se sont mobilisés pour la quatorzième édition de “Match de l’espoir”. Traditionnellement organisée la veille de Pâques, cette manifestation se déroule avec le soutien de l’ensemble des personnels de la société Match et de nombreux bénévoles. Une vente de produits partage a également été mise en place au cours des mois de septembre et octobre. Pour chaque vente, quelques centimes d’euros ont été reversés à ELA. Au final, ces deux opérations ont permis de collecter plus de 52 000 euros. Le soutien de la Société Supermarchés Match est un bel exemple de fidélité. Depuis 1997, elle nous a versé plus de 720 000 euros. ▪ Le don de la chance La seconde édition de cette opération innovante a permis aux donateurs ayant effectué un don en faveur d’ELA sur un site internet dédié à cet événement de participer à un tirage au sort. Ainsi, ce sont plus de 136 000 euros qui ont été collectés. Une fois de plus, cette opération a été réalisée grâce à l’engagement et au soutien de nombreux et fidèles partenaires parmi lesquels nous pouvons citer la Française des Jeux, Generali, le groupe Danone, Nissan, le groupe PPR, TF1, Young et Rubicam. ▪ Le Concert Rockaway Pour la deuxième année consécutive, Christian Jeanpierre (journaliste sportif) et son groupe Rockaway ont rempli l’Olympia pour ELA. Grâce au dynamisme de cette équipe, grâce à la générosité des partenaires (Casino, le Crédit Lyonnais, EHTP, l’Entreprise Jean Lefebvre Ile de France, Eurovia, la Fédération Française de Football, la chambre FNAIM de l’Immobilier de Paris et de l’Ile-de-France, Konami, Razel, Spie Ile de France, Valérian) et au soutien de TF1 institut, Stagecraft Company, l’Olympia Bruno Coquatrix, plus de 53 000 euros ont été versés à l’association. ▪ Qui veut gagner des millions ? Le 22 août dernier, le jeu phare de TF1 présenté par Jean-Pierre Foucault a mis à l’honneur ELA. C’est la deuxième fois que l’association est reçue sur le célèbre plateau de “Qui veut gagner des millions ?”. L’humoriste et comédienne Anne Roumanoff associée au journaliste sportif Denis Brogniart ont répondu avec brio aux sept premières questions et ont ainsi permis à l’association d’empocher 48 000 euros. ▪ La plus belle chanson de l’année ELA Enregistrée le 14 décembre, cette émission de variétés produite par DMLS TV a été diffusée en prime 18 EVEnEMEnTS time sur TF1 le 30 décembre. Autour de Zinédine Zidane et des familles d’ELA, Florent Pagny et Sandrine Quétier ont accueilli sur scène les artistes dont les titres ont été plébiscités par le public au cours de l’année 2009. Cette émission entrecoupée de quelques sujets et interviews sur l’association et son combat a rassemblé 4,3 millions de téléspectateurs. Contrairement aux années précédentes, il n’y a pas eu de standard de stars pour recueillir les promesses de dons. Au final, grâce aux 500 téléopérateurs bénévoles répartis dans les centres d’appel mis à disposition par Acticall, Arvato, la Maif, Préviades et Stampro, ce sont plus de 300 000 euros de promesses de dons qui ont été enregistrées. ▪ Zinédine Zidane au sommet du MontBlanc pour ELA C’est une très belle image dont on se souviendra longtemps et qui a fait le tour des rédactions. Une fois de plus, Zinédine Zidane s’est surpassé et a défié le toit de l’Europe en soutien aux familles d’ELA et au combat mené au quotidien par les enfants malades. Une opération choc qui a permis une fois de plus de rappeler le combat difficile mené contre des maladies encore très peu prises en compte : les leucodystrophies. ▪ Le Real Madrid, nouveau partenaire d’ELA Les 16 et 17 octobre derniers, Zinédine Zidane a mobilisé le club le plus prestigieux d’Europe en faveur de la lutte contre les leucodystrophies. À l’occasion du match Real Madrid-Valladolid, un dispositif spécial a été mis en place afin de sensibiliser les supporters et le public venus en très grand nombre au Stade Santiago Bernabéu de Madrid. Avant le coup d’envoi de la rencontre, une banderole de six mètres par trois a été apportée par les joueurs madrilènes et déployée sur le terrain. La famille du petit Angel, un des trois enfants traités par thérapie génique a pu regarder le match en tribune d’honneur aux côtés de Zinédine Zidane. ▪ Le Stade Rennais toujours aux côtés d’ELA Le 21 novembre dernier, le Stade Rennais F.C. a accueilli le lancement officiel de la 2e campagne du “Don de la chance”. Cette journée au Stade de la Route de Lorient a réuni Zinédine Zidane, FrançoisHenri Pinault, PDG du groupe PPR, accompagné de son épouse, la comédienne Salma Hayek, et Frédéric de Saint-Sernin, président du Stade Rennais F.C. autour de Guy Alba, président fondateur d’ELA et des familles de l’association. Cette manifestation a été l’occasion de renouveler la convention de partenariat qui lie le club à l’association depuis 5 ans et de nous remettre la somme de 20 000 euros. Si ce rapport met l’accent sur les principales manifestations, il faut aussi souligner le grand nombre d’événements organisés par les adhérents et les sympathisants de l’association. La revue “ELA Infos”en donne régulièrement le témoignage. Outre les fonds collectés, ces initiatives contribuent à perpétuer l’image d’ELA auprès du public. Les actions en direction des familles Toujours avec le même souci d’accompagnement et de soutien, ELA a poursuivi son projet d’informatisation des familles adhérentes de l’association initié en 2008 grâce à l’aide de l’UEFA et de son président Michel Platini dans le cadre de l’UEFA Charity Award. L’idée première est de permettre aux familles d’accéder à l’information médicale, de dialoguer entre elles et ainsi de rompre l’isolement. L’association prend également en charge une partie des frais de connexion Internet. L’année 2009 a aussi été marquée par le lancement d’un projet majeur pour répondre à la préoccupation des familles face au manque cruel de places dans les établissements spécialisés pour adultes. Un groupe de travail a été mis en place et une première réflexion a été entamée dans le but de créer une maison d’accueil familiale de taille humaine en région parisienne. Il n’est pas exclu par la suite, en fonction des besoins qui émergeront, de dupliquer ce type de réalisation. Parallèlement à cette entreprise, nous concentrons nos efforts en direction des structures déjà en place, pour répondre aux éventuelles demandes des familles. Au-delà de ce projet particulièrement ambitieux, nous retiendrons également : les frais de protections urinaires restant à la charge des familles. Cette année, ce sont plus de 40 000 euros qui ont été consacrés à ce poste. > le remboursement des autres produits de confort De plus en plus de produits indispensables aux familles qui ne sont pas ou plus remboursés (eau gélifiée, crèmes, poudres…) ont été pris en charge cette année par l’association pour un montant de plus de 6 000 euros. > l’abonnement à Déclic Toujours dans ce même souci d’information, ELA a renouvelé aux familles son offre d’abonnement d’une année à la revue “Déclic ". Plus de 130 familles ont profité de cette offre. À noter, que la rencontre annuelle des familles à Center Parcs a été annulée en raison de l’épidémie de grippe AH1N1. Mais nous pouvons d’ores et déjà vous rassurer et vous annoncer que nous avons programmé le prochain séjour du 27 au 30 août 2010. Conclusion Comme vous le constatez, l’année 2009 a été, malgré la crise, une année riche en événements. Si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes, ils nous permettent néanmoins d’honorer nos engagements au niveau du financement de la recherche médicale. En tous les cas, nous faisons le maximum pour avoir les moyens de nos ambitions. C’est pour cela que nous poursuivons et amplifions notre développement européen, c’est aussi pour cela que le Boston Consulting Group (BCG) continue à nous accompagner. Nous retiendrons surtout de cette année, ces deux enfants atteints d’ALD sauvés d’une mort certaine. Une éclaircie dans une année marquée par de trop nombreux décès, une éclaircie qui nous laisse entrevoir l’immense espoir de guérir un jour de ces terribles maladies > le remboursement des frais de couches (protections urinaires) Depuis 2005, ELA prend à son compte 19 evenements lll Budget prévisionnel 2010 Pierre Favier présente le budget prévisionnel 2010. Ce budget a été construit sur le modèle de celui de 2009, avec l’hypothèse d’une nouvelle émission télévisée pouvant procurer 1 million d’euros. Cela s’ajouterait au produit quelque peu décevant de l’émission diffusée le 30 décembre 2009 (environ 300 000 euros). Les efforts entrepris dès 2009 pour améliorer la collecte des fonds auprès du public devraient en outre permettre une augmentation sensible des ressources provenant de la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie”et des mailings. Les ressources propres de l’association demeureront modestes, car on ne peut prévoir de revenus importants des placements en 2010. En ce qui concerne les emplois, le versement d’une subvention de 4 millions d’euros à notre fondation pour la recherche est à nouveau envisagé. L’aide aux familles sera portée à 1 million d’euros. Une augmentation raisonnable des frais de recherche de fonds soutiendra nos ambitions en ce domaine et les frais de fonctionnement resteront modérés. Les prévisions exposées ci-dessus aboutissent à une nouvelle insuffisance, évaluée à 1,3 million d’euros. Un nouveau prélèvement sur les réserves sera nécessaire. L’état du bilan fin 2009 permet de l’envisager. lll Projet de création d’une structure d’accueil pour adultes atteints de leucodystrophies Le questionnaire réalisé l’an dernier à destination des familles de l’association a fait apparaître une demande forte concernant l’hébergement des adultes. En effet, toutes régions confondues, il y a un fort déficit de places dans les établissements spécialisés, que ce soit en Maisons d’Accueil Spécialisé (MAS), en Foyers d’Accueil Médicalisé (FAM) ou en Foyers Occupationnels (FO). Face à cette problématique, l’association propose aux familles un accompagnement bienveillant pour essayer de trouver une solution dans les meilleurs délais. Mais aujourd’hui ELA souhaite aller plus loin dans les aides 20 qu’elle apporte aux familles concernées. C’est pourquoi, avec l’aide de deux directeurs d’établissements spécialisés (Frédérique Dilly et Michel Meunier) et des familles d’ELA, nous menons un travail de réflexion dans le but de créer une structure spécialisée en région parisienne pour adultes atteints de leucodystrophies. Cette maison de type familiale aura pour vocation d’accueillir cinq à sept résidents et de leur offrir tout ce dont ils ont besoin aussi bien en termes de soins que d’activités. Cette maison se doit d’être avant tout un modèle duplicable en fonction des besoins émergeants. lll Perspectives de la Fondation Olivier Coutrix, président, rappelle les principaux objectifs de la Fondation créée en 2004 avec le soutien financier du ministère de la Recherche à hauteur de 10 millions d’euros. Il précise : • les actions directrices de la fondation : engagement financiers à hauteur de 4 millions d’euros par an ; mise en œuvre d’une stratégie s’appuyant sur une approche “PUSH” ; recherche de financements supplémentaires pour accompagner les nouveaux enjeux (en particulier les approches thérapeutiques), • les nouveaux enjeux : projet sur les leucodystrophies d’origine indéterminée, séquençage haut débit, augmentation des financements grâce au Grand Emprunt, valorisation des brevets… Alors que les questions qui touchent à la santé et aux aides individuelles restent de compétence nationale, la recherche est un élément fédérateur au niveau européen. C’est la raison pour laquelle Fondation et Association agissent de concert à ce niveau. On peut rappeler : • le congrès scientifique de juin 2009 à Luxembourg, • la tenue de la première réunion de l’ensemble des associations luttant contre les leucodystrophies en février 2010 initiée et financée par ELA, • le dépôt conjoint d’un projet européen dont nous attendons l’acceptation, • notre engagement dans le projet Leukotreat principalement sur les questions d’éthique et de dissémination de l’information auprès des familles et du public. C’est dans cet esprit que nous réfléchissons sur les questions de valorisation qui se poseront sur l’ensemble du territoire européen. Notre stratégie consiste à concevoir un processus qui fait de la dimension européenne un espace pertinent d’action. lll Montant des cotisations Pierre Favier, trésorier, propose de maintenir le montant des cotisations à 9 euros pour les personnes physiques et à 160 euros pour les personnes morales. EVEnEMEnTS De gauche à droite et de haut en bas : Bernard Panza, Gaël De Miomandre, Philippe Levillain, Pierre Favier, Jean-Marc Di-Rado, AnneDauphine De Rosanbo, Gérard Pollet, Janet Greenberg, Géraldyn Roubinet, Pascal Prin, Guy Alba, Olivier Coutrix, Georges Lauro. Etaient absents : Jean-Paul Friedrich et Myriam Lienhard lll Élection au conseil d’administration Bernard Panza, vice-président de l’association, rappelle les modalités de vote à bulletin secret. Composition du conseil d’administration : • Président, Guy Alba • Vice-présidents : > Olivier Coutrix > Bernard Panza • Secrétaire général, Pascal Prin • Trésorier, Pierre Favier Membres • Gaël De Miomandre • Anne-Dauphine De Rosanbo • Jean-Marc Di-Rado • Jean-Paul Friedrich • Janet Greenberg • Georges Lauro • Philippe Levillain • Myriam Lienhard, • Gérard Pollet • Géraldyn Roubinet lll Rapport du Commissaire aux comptes Les comptes ont été certifiés conforme par D. Thomassin et S. Poirot, commissaires aux comptes représentant la société Exco Lorraine. Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de votre association à la fin de cet exercice. Remerciement Nous tenons à remercier l’hôtel Novotel Paris Vaugirard Montparnasse, son directeur Jérôme Cherpin et l’ensemble de son équipe pour la qualité de leur accueil et pour leur soutien. Novotel Paris Vaugirard Montparnasse 257 rue de Vaugirard 78015 Paris Note aux adhérents et donateurs Nous vous informons que l’ensemble des comptes détaillés et leurs annexes sont disponibles sur le site internet d’ELA (www.ela-asso.com) et peuvent vous être adressés sur simple demande au 39 45 (0,34 €/mn). 21 EVEnEMEnTS Le 4 juin dernier, TF1 a diffusé en deuxième partie de soirée un numéro spécial de “C’est quoi l’amour ?” entièrement dédié à ELA à travers trois portraits de familles. C’est la deuxième fois que Carole Rousseau, productrice et présentatrice de l’émission, décide de consacrer une émission à la lutte contre les leucodystrophies. Cette nouvelle émission est tout aussi forte. Elle montre le quotidien de la maladie et du handicap, pose les problématiques liées aux leucodystrophies tout en posant un regard pudique et tendre sur ces familles. “Une nouvelle fois, nous avons eu mes équipes et moi-même l’unique souci de faire connaître, comprendre, et partager aux téléspectateurs, le combat des enfants atteints de leucodystrophie. Une nouvelle fois, nous avons été bouleversés par leur sagesse, leur courage et par l’amour inconditionnel que leur portent leurs parents.” confie Carole Rousseau. Cette émission s’est placée très largement en tête des audiences et a réalisé son record d’audience en nombre de téléspectateurs et en part d’audience depuis le mois de février. Une belle surprise pour l’association. Il est possible de voir l’émission sur www.tf1.fr 24 EVEnEMEnTS “C’est quoi l’amour ?” une nouvelle emission speciale pour ELA Ses parents témoignent lll Balthazar, 5 ans Balthazar vit à Lyon (69) avec ses parents, Christelle et Bruno. Il est atteint de leucodystrophie métachromatique. Avant la maladie, c’était un petit garçon qui jouait avec ses parents, se baignait, nageait… En quelques mois, Christelle et Bruno ont vu les ravages que peut faire la leucodystrophie sur un petit garçon. Balthazar est devenu complètement tétraplégique, il ne parle plus, s’exprime avec des regards, des regards exceptionnels pour ses parents, avec des sourires, qui deviennent de plus en plus rares… Pour Bruno, il faut à la fois rester vigilant et attentif à tout signe de communication, et savoir qu’il y a une hydre dans sa tête qui continue à se développer, et qui malheureusement, progressivement, l’emmène vers quelque chose d’inéluctable. “Balthazar a maintenant cinq ans. Il a été diagnostiqué d’une leucodystrophie métachromatique à l’âge de deux ans et demi. Il nous a fallu plusieurs semaines pour savoir prononcer correctement le nom de cette maladie terrible. Au début, on ne croit pas le médecin lorsqu’il annonce doucement que ce petit bonhomme, qui n’a que quelques problèmes d’équilibre, a en fait une bombe dans la tête et dans le corps, qui le rendra impotent, aveugle et muet. On ne croit pas qu’il ne pourra plus dire maman, ni distinguer les couleurs de la vie, ni tripoter ses jouets. Puis, on apprend à vivre avec cet enfant du silence et de la nuit. On le remplit d’amour et il sait nous le rendre à sa manière. Notre quotidien est rempli de joies simples : promenades au parc, câlins allongés ou bain à bulles que nous prenons ensemble. Ce sont autant d’échanges avec notre petit bonhomme qui ne ressemble à aucun autre. À défaut de savoir aujourd’hui le soigner, nous lui apportons tout le confort possible. La science est en chemin mais n’a pas encore trouvé le moyen de le guérir et nous savons que chaque minute pour lui compte pour un jour et chaque mois signifie année. Qu’il est brave notre petit héros dans son combat pour la vie. Quelle leçon de courage ! Nous sommes impuissants mais il nous donne l’énergie de l’accompagner dans son trop court passage sur Terre. que les premiers signes de la maladie sont apparus caractérisés par un retard d’acquisition mais c’est à 5 ans que le diagnostic tombe. C’est le début du combat pour cette famille, du combat contre une maladie qui progresse chaque jour un peu plus. Sa maman témoigne “Il y a 4 ans le diagnostic de la maladie d’Alexander nous est tombé dessus comme un coup de massue : maladie rare et incurable, pas de traitement. Margaux a alors 5 ans et c’est une petite fille adorable et en pleine santé. Nous nous sommes tout-de-suite rapprochés de l’association ELA qui épaule et soutient les familles au quotidien. Notre vie est chamboulée. Le moral est au plus bas. Mais nous décidons d’affronter la maladie et de continuer à vivre. Nous voulons être heureux pour nos filles ! Notre vie est calquée sur le rythme donné par cette foutue maladie : rendez-vous médicaux, école avec L’avenir est un mot que nous avons pour l’instant oublié. Chaque instant est précieux. Nous vivons le moment, lucides mais en ignorant l’horloge et en étirant la vie. D’autres Balthazar, espérons-nous, auront un futur”. lll Margaux, 9 ans Margaux vit à Pierrefonds (60) avec ses parents Delphine et Antonio, et sa petite sœur Marie (6 ans). À 9 ans, la petite fille a des difficultés pour la marche, la parole, la déglutition… Elle est atteinte de la maladie d’Alexander, une forme de leucodystrophie. C’est à la naissance, 25 auxiliaire de vie scolaire, stimulations permanentes… Nous faisons notre possible pour Margaux. Notre moral dépend beaucoup de son état avec des hauts et des bas. Nous avons surtout la chance d’avoir une famille et des amis très présents. Ils nous aident et nous permettent d’avoir l’impression de vivre une vie normale. Marie, sa petite sœur, joue un rôle essentiel pour Margaux. Elle est pleine de vie, de force et de courage. Marie aide et soutient sa sœur avec pugnacité. Elle, qui est pourtant atteinte d’une maladie pulmonaire rare, ne laisse pas s’installer les moments de doute. La maladie gagne du terrain chaque jour mais nous faisons tout pour que le quotidien de nos filles soit le plus heureux possible. Et notre combat auprès d’ELA reste notre plus bel espoir !” lll Benjamin, 27 ans Benjamin est un jeune homme atteint de leucodystrophie. Benjamin ne marche pas et ne peut pas se tenir debout. Il a besoin d’aide pour tous les gestes du quotidien. Cependant il a toujours la mobilité de ses membres supérieurs, il parle très bien avec beaucoup de maturité sur sa maladie. Toute la famille se bat depuis plus de 20 ans pour Benjamin, surtout pour qu’il gagne en autonomie et soit le moins possible “infantilisé”. Aujourd’hui, il vit à Nieppe (59) avec ses parents, Monique et Guy. Il rêve d’autonomie, d’indépendance, de faire comme les jeunes adultes de son âge : se construire une vie à soi avec un travail, un conjoint, des enfants... Sa mère témoigne “À la naissance de Benjamin, sa sœur Charlotte a deux ans et demi. Comme tous les parents, nous sommes fiers de nos deux enfants. Tout va bien, Benjamin est un bébé adorable et grandit normalement, Guy son papa l’imagine devenir reporter photo chez Géo ! Cependant à 18 mois, il ne marche pas encore seul, c’est un bon gros bébé un peu paresseux. Mais il tombe malade. Pendant une semaine, il n’est pas bien, il manque d’entrain, nous ne sommes pas inquiets. Ensuite, il ne sait plus tenir ses petites voitures. Commencent alors les visites chez le pédiatre, l’hôpital, les examens. Tout est normal jusqu’à l’IRM. Le couperet tombe : des tâches au cerveau. On nous dit que c’est grave… très grave... qu’il va mourir. Et puis, le mot 26 barbare est lâché : leucodystrophie, imprononçable, incompréhensible. On apprend que cette maladie est rare, que les médecins ne la connaissent pas, qu’il n’y a pas de traitement, et pire encore, qu’il n y a pas de recherche. À l’époque, les leucodystrophies sont pratiquement inconnues, même du milieu médical ; ELA n’existe pas encore. Nous sommes démolis, désemparés, abattus. Écroulé le bonheur de la petite famille, envolés les projets. Notre énergie, nous la gardons pour gérer le quotidien, lutter contre la maladie qui s’installe inexorablement. Trois mois après le début de la maladie, Benjamin ne se tient plus assis, ne marche plus. Ses membres se raidissent, il devient spastique malgré les séances de kiné quotidiennes et la balnéothérapie. Son état se stabilise ensuite, il ne semble plus régresser, il récupère même une tenue du tronc, de la tête, des membres supérieurs, mais pas de marche, il ne marchera jamais. À cinq ans, il découvre son premier fauteuil et nous découvrons aussi le handicap, le regard des autres, la différence. De l’école “classique”, il ne connaîtra que la maternelle, puis ce sera les établissements spécialisés. La vie familiale est bouleversée. La maison n’est pas adaptée, nous faisons construire une maison de plain-pied. J’adapte mon temps de travail aux nécessités de Benjamin et nous essayons de mener une vie la plus normale possible. Heureusement, Benjamin est un enfant souriant, gai, qui a le sens de la fête. Puis vient le temps de l’adolescence, avec ses difficultés, le sentiment d’exclusion, le fait de ne pas pouvoir vivre comme sa sœur des camps d’ados, les vacances avec les copains sans les parents. Il souffre de sa dépendance. Les études continuent cahin-caha, sa lenteur, ses difficultés ne lui permettent pas d’envisager de longues études, qu’importe, il obtient un BEP de secrétariat. Et ce petit diplôme lui permet d’obtenir un emploi dans une association d’accueil de jour pour personnes handicapées mentales. C’est une grande victoire car beaucoup de jeunes dans son cas sont sans emploi et restent au domicile des parents sans activité. Benjamin a aujourd’hui 27 ans, il vit chez nous. Il souffre de son manque de relations sociales, de ne pas connaître de vie amoureuse, de sa grande dépendance. Il est conscient de ses manques, il voit sa sœur et ses amis vivre en couple, s’installer, avoir des enfants. Cependant, il a des projets. La prochaine étape sera de lui permettre de vivre dans un appartement adapté avec toutes les aides dont il a besoin. Même si c’est difficile, nous devons lui prévoir une vie sans nous”. Le timbre ELA/ZinEdine Zidane : la Ligue 1 engagée e lors de la 32 journee de championnat La Ligue de Football Professionnel et La Poste ont choisi de soutenir la campagne du timbre à l’effigie de Zinédine Zidane menée en faveurd’ELA. Ensemble, elles ont fait de la 32e journée de championnat de Ligue 1 une grande journée de solidarité. Les Bleus prêtent main-forte à ELA Les 24 joueurs de l’Équipe de France - les 23 sélectionnés pour l’Afrique du Sud et Lassana Diarra - ont décidé d’associer leur image au combat contre les leucodystrophies. Leurs visages illustrent trois planches de timbres collector, composées chacune de 8 timbres portraits. Ce soutien est particulièrement important pour ELA, comme le rappelle Guy Alba, président de l’association : “L’engagement de la Fédération Française de Football et des Bleus nous touche particulièrement car il va générer avec lui de formidables élans de solidarité et de générosité. Avec l’aide du football français, nous allons plus loin pour progresser dans la connaissance de la maladie et de la recherche”. À Toulouse, Axel, âgé de 10 ans et atteint lui aussi de leucodystrophie, a donné le coup d’envoi de la rencontre avec Gérard Pollet, délégué régional d’ELA. Les joueurs, les arbitres et les ramasseurs de balles ont affiché leur solidarité pour lutter contre la maladie en portant un teeshirt à l’effigie du timbre “ELA/Zinédine Zidane” lors de l’échauffement ou lors du protocole d’avant-match. Un spot vidéo de cette campagne a été diffusé sur les écrans et des messages ont défilé sur les panneaux lumineux et ont été lus au micro par les speakers. En point d’orgue, le coup d’envoi de plusieurs matches a été donné par un enfant atteint de leucodystrophie et par un facteur particulièrement engagé dans cette campagne et ce combat. À Auxerre, Lens, Lyon, Marseille, Le Mans, Nancy, Paris, Monaco, Sochaux, Toulouse et même Metz, seul club de Ligue 2 engagé, tous les clubs ont été sensibles à cette campagne et ils ont tenu à créer pour les familles de l’association des moments particuliers. La planche de 8 timbres est vendue au prix de 8,90 euros, dont 1 euro reversé à ELA, sur le même principe que la planche à l’effigie de Zinédine Zidane. Ces planches de timbres sont éditées chacune à 100 000 exemplaires. Elles sont disponibles depuis le 7 juin sur la boutique web de la Poste www.laposte.fr/timbres, auprès de tous les facteurs et dans 3 000 bureaux de poste. Aux entrées des stades, dans les tribunes et les espaces partenaires, des centaines de bénévoles d’ELA et de La Poste ont proposé à la vente la planche collector de timbres à l’effigie de Zinédine Zidane. Cette planche de dix timbres est toujours disponible sur la boutique web du timbrewww.laposte.fr/timbres, en bureau de poste et auprès des facteurs. Elle est vendue au prix de 9,90 euros, dont 1 euro est reversé à ELA. 27 EVEnEMEnTS Sur un air des Beatles Pour la 3e année consécutive, Rockaway, le groupe de Christian Jeanpierre, journaliste sportif et passionné de rock, a fait salle comble à l’Olympia le 9 mai dernier. Après Dire Straits en 2008 et Supertramp en 2009, Rockaway a repris les tubes du groupe anglais mythique. Les membres se sont énormément investis dans ce projet pour offrir un spectacle exceptionnel, avec Christian et son frère Xavier Jeanpierre à la batterie, Jérôme Dufour au clavier, Pascal Béliard à la basse, David Doucerain à la guitare rythmique, Fiona Monbet au violon, Pierre-Yves Binard et Pierre-Emmanuel Roubet au chant. Ils ont interprété une vingtaine de chansons durant près de deux heures devant un public conquis. Ce concert privé a pu être organisé grâce au soutien fidèle des nombreux partenaires d’ELA*. Cette soirée a été placée sous le signe de la fête, de l’émotion et du rire avec un sketch de l’imitateur Michael Gregorio, puis une intervention de Jean-Luc Reichmann. Maxime Le Forestier a interprété “Imagine” accompagné à la guitare par Michael Jones. Dans une ambiance survoltée, le public a repris en cœur les paroles de la célèbre chanson. Harry Roselmack a également fait le déplacement pour animer cette soirée, il a notamment interviewé Guy Alba qui a rappelé l’importance de cette soirée pour l’association. En plus de l’engagement des partenaires, une tombola a été organisée spécialement ce soir-là avec de nombreux lots prestigieux à gagner. A l’issue de la soirée, Guy Alba, président de l’association, s’est vu remettre un chèque d’une valeur de 55 000 euros. * Casino, Center Parcs, EHTP, Eurovia Ile-de-France, Fédération Française de Football, Fédération Française de Rugby, FNAIM, Fresh Food Village, LCL Banque Privée, Jean Lefebvre Ile de France, L’Olympia Bruno Coquatrix, Razel, SPIE Ile-de-France, Stagecraft, TF1 institut, Valérian. 28 Christian Jeanpierre Maxime Le Forestier Opération “vente de marguerites” Fidèles à leur engagement, les supermarchés Casino de la région parisienne et du Sud de la France ont reconduit cette année encore l’opération “vente de marguerites” au profit de l’association. Grâce au dynamisme de Stéphane Verdon, directeur régional Paris Nord qui est à l’origine de cet événement soutenu par Thierry Salichon, directeur régional de la région d’Aix-en-Provence et à l’ensemble de leurs salariés, ce sont plus de 20 000 euros qui ont été collectés. EVEnEMEnTS Nello, un cabaret peu ordinaire Le 22 février dernier à Joué-lès-Tours (37), c’est devant une salle comble que Nello, responsable du Cabaret “Chez Nello” et son association “Elan du cœur” ont mis un point final à un an de préparation et de travail. Entouré de leurs amis des autres cabarets de la région (“Le National Palace” à Vierzon, “Madame Sans-Gêne” à Vendôme, le “Cabaret Parad’isiaque” et “l’Insolite” à Orléans), ils se sont produits devant plus de 1 000 personnes avec un spectacle magnifique de 3 heures. Nello a tenu ses promesses : une soirée haute en couleurs et riche en émotions. Et si le public a été comblé, il a aussi été très généreux. En effet, Nello a remis à Joëlle Meffre, déléguée régionale d’ELA à Tours, la somme remarquable de 16 000 euros. Un grand merci à Nello, l’association “Elan du Cœur”, tous ses amis, les bénévoles et les sponsors qui l’ont accompagné dans cette aventure. 29 EVEnEMEnTS SLAM quatre émissions en faveur d’ELA Le jeu télévisé de mots croisés “Slam”, diffusé du lundi au samedi sur France 3 à 16h35 et présenté par Cyril Féraud, s’est associé à ELA pour quatre émissions. Entre le 20 février et le 13 mars 2010, quatre émissions ont été dédiées à ELA. Pour l’occasion, des personnalités telles que les comédiens Jean-Pierre Castaldi, Sonia Dubois, Olivier Lejeune, ou encore les animateurs Tex et Danièle Gilbert, ont prêté main-forte et ont joué en faveur de l’association. Les quatre émissions ont permis de récolter 5 000 euros pour ELA. Cyril Féraud, présentateur de “Slam”, avait déjà présenté l’émission de lancement de la campagne du “Don de la Chance” en 2009. Tournoi de Futsal à Albi Plus grand tournoi de football en salle de France, le Challenge National Futsal Jean-Pierre Cabièces rassemble chaque année au Parc des Expositions d’Albi (81) les meilleures équipes U11 (ex-Poussins) de l’hexagone avec notamment l’Olympique Lyonnais, le PSG, l’AS Saint-Etienne, l’Olympique de Marseille, le FC Nantes, les Girondins de Bordeaux, le SC Bastia, l’OGC Nice, l’AS Monaco, le Toulouse FC, le Lille OSC, le Stade Rennais F.C., l’AJ Auxerre, le RC Lens, le Montpellier Hérault. Bien plus qu’un simple tournoi d’excellence, le Challenge Cabièces est aussi une occasion unique pour les clubs amateurs de côtoyer les équipes issues des clubs professionnels. Organisé par le club de La Mygale Le Séquestre, le tournoi s’est déroulé les 13 et 14 février derniers. Durant ces deux jours, 96 équipes de la catégorie poussin issues de clubs de ligue 1, ligue 2, nationale et amateurs venues de toute la France se sont opposées. Sous l’impulsion des organisateurs et avec le soutien des éducateurs de chaque club, l’ensemble des jeunes a été au préalable sensibilisé aux leucodystrophies et a eu pour missions de collecter des dons en faveur d’ELA. Les jeunes footballeurs ont ainsi remis un chèque d’un montant de 2 995,60 à Gérard Pollet, délégué régional d’ELA en présence de Natacha, jeune fille atteinte de leucodystrophies, et de ses parents. 30 SoiREe de gala Le 2 mars dernier, le lycée hôtelier StLouis de Toulon (83) a organisé dans ses locaux un repas de gala en faveur d’ELA. C’est la 7e année que les élèves se mobilisent pour l’association. Plus de 70 personnes ont été conviées au dîner et tous les invités se sont régalés des plats préparés et servis par les élèves et le personnel du lycée. La soirée s’est déroulée dans une ambiance festive au cours de laquelle les convives ont pu gagner de nombreux lots offerts par le Château Roubine et le domaine du Galoupet, vignobles de renommée. Les domaines ont également offert le vin lors du repas. Olivier Panza, jeune adulte atteint de leucodystrophie, était présent à cette soirée. Cette année encore, le personnel du lycée s’est mobilisé auprès des fournisseurs afin que l’intégralité des sommes perçues puisse être reversée à ELA. Grâce à l’engagement du proviseur du lycée, Patrice Broussou, du personnel et des élèves, le repas a permis de collecter la somme de 3 300 euros en faveur de la lutte contre les leucodystrophies. Olivier Panza remporte un lot lors du repas de gala Saint Georges Joie Comme chaque année, Saint Georges Joie, la municipalité et de nombreuses autres associations locales organisent une journée de soutien pour lutter contre les leucodystrophies. Cette journée s’est déroulée cette année le 13 mars dernier. La Croix Rouge du Pays de Craponne a montré l’exemple dès le matin en vendant pour 300 euros de vêtements au profit d’ELA. La météo clémente a permis à environ 110 marcheurs de participer aux deux marches organisées pour l’occasion. La salle polyvalente a offert un petit voyage aux visiteurs à travers les stands et les activités : dentelières, Gaule Craponnaise avec l’A.A.P.P.M.A. (Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Halieutique), sylviculture, “tour à bois”, dessins des enfants de l’école... Un peu plus tard dans la soirée, le tirage de la tombola a permis la distribution de nombreux lots, suivi de l’apéritif offert par la municipalité et le traditionnel repas au sarrassou. Une belle soirée dans une chaleureuse ambiance et un grand merci à tous ceux qui ont participé. EVEnEMEnTS lll Les volleyeuses de l’ESCR sur le terrain avec ELA Porter les couleurs d’ELA pendant toute la saison 2009-2010 a été le premier engagement des volleyeuses du Cannet qui évoluent en Pro A. Elles ont arboré fièrement les couleurs d’ELA à chaque match terminant la saison à une très belle 3e place. Mais ces filles au grand cœur ne se sont pas limitées aux terrains de volley-ball. Malgré les déplacements fréquents en Europe imposés par les divers championnats, elles ont régulièrement répondu présent avec leur coach pour accompagner les représentants d’ELA dans les établissements scolaires participant à la campagne “Mets tes baskets et bats la maladie” et remercier les élèves. Lors de chaque match joué à domicile, une tombola a également été organisée au profit d’ELA. En y ajoutant la vente aux enchères d’un maillot, c’est plus de 7 000 euros qui ont été remis à Jenny Gentaud, représentante d’ELA dans la région. Un grand bravo et merci à toutes les joueuses, leurs coach et entraîneur, ainsi qu’au président du club, Daniel Bussani, à l’origine de ce partenariat. Rendez-vous en septembre 2010 pour une nouvelle saison sportive. 31 PRES DE chEZ VOUS Face à la maladie, les amis, les familles et les sympathisants d’ELA redoublent d’imagination et d’ingéniosité pour recueillir des fonds. Que chacun y trouve ici l’expression de nos plus sincères remerciements. l La mobilisation des bénévoles du village de Sévigny-la-Forêt (08) a permis de réunir la somme de 1 238,55 euros. l C’est un succès pour la journée “Tous pour ELA” à Saint-Chamas (13) qui a récolté 1 340 euros. l Comme chaque année depuis 7 ans, la Compagnie d’Arc de Condé-surNoireau (14) a organisé son concours de tir à l’arc et sa tombola au profit d’ELA. Cette action a permis de collecter 1 389,23 euros. l Dans le cadre du partenariat d’ELA avec l’Union des Supporters Stéphanois, le groupe des jeunes particulièrement sensible au combat contre les leucodystrophies a réuni 220 euros. l L’opération menée par la Société Helys à Châlons-en-Champagne (51) a permis de collecter 1 042 euros. Quête Baptême l Suite à la naissance de Marie- Sophie Allison (GB), 180 euros. Quête Anniversaire l Pour la fête de son anniversaire, Olivier Denizon de Kanfen (57), a demandé à tous ses amis de remettre un don à ELA, il nous a fait parvenir la somme de 145 euros. l La course pédestre “Le souffle de cristal” organisée à Baccarat (54) a rassemblé 2 575 euros en faveur d’ELA. l Eric Goetz d’Offendorf (67) nous a remis 1 305 euros collectés à l’occasion de ses 50 ans. l Les dons récoltés par les étudiants de l Très sensible à l’action contre les leucodystrophies, l’Amicale des EVAT du 515 RT soutient ELA avec un chèque de 400 euros. l L’opération “Quartier d’énergie” du Simply Market de Bourges (18) a rapporté 759 euros en faveur de l’association. l La dissolution de l’association “Le Coucou Vuillafanais” (25) a généré la somme de 50 euros. 3e année d’AES lors d’un tournoi de futsal sont de 500 euros. l Le tournoi de football organisé par l’US Marspich à Hayange (57) a permis de réunir 2 312,50 euros au profit de l’association. l La famille Vellaine de Huriel (03) a tenu à nous verser 645 euros collectés lors des obsèques de leur fille Océane. l Stéphanie Fenouil de Pierrefonds l Alexandre Byczet, ambassadeur du lycée de la Providence à Thionville (57), a souhaité continuer son engagement. Il a donc mobilisé les jeunes de son club de foot de la JS Manom (57). Avec cette action, il a reversé 1 805 euros à ELA. l 130 euros est la somme réunie lors de la “Marche de l’Espoir” organisée par l’association les Gorges Cadiéroises (30). Quêtes décès l La course du chicon à Baisieux (59) a (60) nous a fait don des 982 euros recueillis lors de l’enterrement de son papa. l La famille Charvier d’Argonay (74) nous a adressé la somme de 300 euros réunie lors des obsèques de Monsieur François Baussaud. réuni la somme de 1 050 euros. l Les parents de Frédéric Buquet à l Les actions de la famille Savry dans leur boutique à Redessan (30) a permis de collecter la somme de 260 euros. l A l’occasion de la dernière édition du tournoi Top Gones de Lyon (69), les dirigeants du FC Lyon ont transmis à l’association la somme de 424 euros. l L’association Dynamic Project au Crès (34) a le plaisir de transmettre à ELA 365,51 euros issus de leur événement sportif à Montpellier. l Les 10 km de Magny-le-Hongre, la course pédestre organisée par Hiane Evénement (77), a rassemblé la somme de 700 euros. l Les actions de l’amicale Germas à tours (37) ont permis de reverser la somme de 160 euros à la lutte contre les leucodystrophies. l Fidèle soutien, l’association “Poigny pour tous” a fait parvenir à ELA les 800 euros collectés à lors du loto de la soirée organisée à Poigny-la-Forêt (78). l Le Club Agora de Monnières (39) a organisé un dîner en présence de Bruno Mangin et Hervé Lucas, représentants ELA dans la région. Grâce à cette soirée, ce sont 1 500 euros qui leur ont été remis. 32 l Dans le cadre d’un projet tutoré, les étudiants de 2e année en DUT EA de l’IUT de Bobigny (93) ont organisé un tournoi de tennis de table et ont ainsi pu réunir la somme de 204 euros. Ermenonville (76) nous ont adressé 1 035 euros recueillis lors du décès de leur fils. l Pierrette Le Beyec de Bois- d’Arcy (78) nous a remis 775 euros rassemblés lors de l’inhumation de son mari. l À la suite du décès de Monsieur Chamoulaud de Commequiers (85), son épouse nous a fait parvenir la somme 1 720 euros. l Marylène et Régis AMET de Deyvillers (88) ont souhaité remettre à ELA les 775 euros collectés lors du décès de leur fils Timothée. Nous exprimons nos plus sincères condoléances à toutes ces familles. ELA En EUROPE lll Marchés solidaires Du 26 au 28 février, ELA Espagne a organisé un marché solidaire en faveur de la lutte contre les leucodystrophies au siège de la Chambre de Commerce de Segovia. ces maladies cérébrales mortelles et la nécessité d’un soutien financier. Les représentants d’ELA Espagne de leur côté ont témoigné des caractéristiques de la maladie et des besoins de notre collectif. À cette fin, David Belenguer, capitaine du club de football Getafe FC et parrain d’ELA Espagne, s’est rendu à Segovia pour soutenir l’événement et encourager ses citoyens à visiter le marché, à collaborer par l’achat des articles exposés et à s’informer sur ELA Espagne. L’objectif de cette initiative à Segovia est de promouvoir la collecte de fonds et informer le grand public sur ce type de maladies. Lors de la conférence de presse précédant l’événement, David Belenguer a lancé un appel à tous les habitants de Segovia soulignant l’importance de connaître lll ELA Espagne au plus près de ses familles Pour la deuxième année consécutive, ELA Espagne a organisé du 3 au 9 mai 2010 dans le centre de référence de soins aux personnes atteintes de maladies rares (CREER) à Burgos un programme de soins pour les malades atteints de leucodystrophies et de repos pour les familles. Les enfants ont pu profiter d’un séjour d’une semaine et de soins individuels (soins sanitaires, aide psychologique, physiothérapie, ergothérapie, soutien scolaire) dans des appartements parfaitement adaptés aux besoins des patients (chambres avec oxygène, lits articulés, grues, salles de bains adaptées, régimes alimentaires individualisés…). De même, la famille et les accompagnants ont profité de ce moment de loisir et repos en alternance avec des activités de soutien et de formation (consultations avec le médecin spécialisé en réadaptation, aide psychologique, atelier de relaxation et colloque Familles-Professionnels). Durant la semaine de soins, les 45 assistants ont bénéficié des divers services offerts par le centre et des activités menées par ELA Espagne dont le colloque Familles-Professionnels 2010 et l’évaluation directe des malades par des spécialistes dans le domaine des leucodystrophies. Ont participé au colloque Familles-Professionnels 2010 : • Le Dr Concha Sierra, neuropédiatre au Complexe Hospitalier de Jaén, qui a abordé deux thèmes: processus/évolution des leucodystrophies et déglutition/gastrostomie. • Le Dr Enrique García Vena, pneumologue au Complexe Hospitalier de Jaén, qui a traité des processus infectieux et de leur prévention. • Le Dr Yerko Ivanovic Barbeito, médecin spécialisé en réadaptation du CREER, qui a expliqué comment prévenir et traiter une colonne vertébrale déformée, la spasticité, les luxations de hanche... • Le Dr Aurora Pujol, chercheur à l’institut IDIBELL (Barcelone), qui a présenté la thérapie génique de l’adrénoleucodystrophie et les progrès de la recherche dans l’adrénomyéloneuropathie. • Le Dr James Garbern, qui a expliqué l’essai clinique dans la maladie de Pelizaeus-Merzbacher et le processus évolutif chez les adultes et les femmes conductrices. lll Un village mobilisé Grâce à la collaboration de « l’Association des femmes de Sacedón », ELA Espagne a pu organiser une campagne de sensibilisation et une collecte de fonds durant le mois de décembre 2009 dans le village de Sacedón à Guadalajara. Au cours de ce mois, des articles neufs fournis par des diverses entreprises du secteur textile et de l’édition, des objets d’artisanat et gastronomiques locaux typiques ont été vendus lors d’un marché solidaire. Les plus jeunes ont pu collaborer avec ELA Espagne en participant à une course solidaire dans l’établissement scolaire « La Isabela » dont le personnel enseignant s’est activement mobilisé pour la sensibilisation des 150 élèves faisant partie du centre. La campagne a pu compter sur l’adhésion des habitants de Sacedón, des parents et enfants qui se sont impliqués pour notre cause. 33 ELA En EUROPE lll ELA fête la journée de l’Europe Organisé le 8 mai dernier au stade Josy Barthel du Luxembourg, la veille du 60e anniversaire de la déclaration de Robert Schuman, le match a opposé une équipe ELA de dimension européenne aux anciens internationaux luxembourgeois. Cette rencontre exceptionnelle s’est faite avec le soutien de la Commission Européenne. L’équipe d’ELA, symbole de la volonté d’ELA de se développer en Europe, a été constituée par des grands noms du football européen avec en tête Zinedine Zidane, parrain emblématique d’ELA, et de Jeff Strasser parrain d’ELA Luxembourg. Autour de Lara et de Max, enfants d’ELA Luxembourg, qui ont participé à la conférence de presse et au coup d’envoi du match, les spectateurs ont pu voir évoluer les champions les portugais Luis Figo et Nuno Frechaut, les italiens Damiano Tommasi, le Tchèque Johan Koller, l’allemand Olaf Marschall, les belges Marc Wilmots, Emile MPenza, Philippe Leonard et Claude Dardenne, les luxembourgeois Guy Hellers et Mario Mutsch, le monténégrin Ljubomir Radanovic et la délégation française composé d’anciens internationaux membres du CIF à l’instar de Sabri Lamouchi, Franck Sylvestre, Jean-Pierre Cyprien, Martin Djetou et Amara Simba. À noter que le capitaine de l’équipe des anciens internationaux a été Jean-Paul Friedrich, président d’ELA Luxembourg. Les nombreux partenaires, sponsors et bénévoles se sont ensuite retrouvés autour d’un buffet dinatoire après le match. Cet événement européen a permis de réunir 135 000 euros en faveur d’ELA. lll Première édition du “Jogging ELA interentreprises” transfrontalier Le secteur d’Athus à Aubange en Belgique a accueilli le premier jogging interentreprises transfrontalier le 26 mars dernier au profit d’ELA. Le groupe Idélux, agence de développement économique de la province de Luxembourg (Belgique), a organisé cette manifestation sportive et solidaire à l’initiative des représentants d’ELA Belgique. L’épreuve a rassemblé une centaine de participants, représentant une dizaine d’entreprises installées autant sur les parcs d’activités belges, luxembourgeois que français. Pour répondre à tous les niveaux, deux parcours ont été proposés : une épreuve pédestre d’une distance de 3 km et un jogging de 5 km, longeant le fleuve transfrontalier de Chiers, et ce jusqu’à la commune de Pétange au Luxembourg. À noter que la publicité de cet événement a été prise en charge par les clubs d’entreprises “Avenir des entrepreneurs” à Longwy, le “Sikor” au Luxembourg et par la commune d’Aubange. Guillaume, un enfant de Liège atteint de leucodystrophie, a donné le départ de l’épreuve. Elisabeth Davin, championne belge du 60 m et marraine d’ELA Belgique, ainsi que François Gourmet, champion belge de décathlon, ont également répondu présent pour soutenir ELA. Tous deux ont pris leur rôle à cœur pour faire passer le message de l’association. Grace au parrainage des entreprises et à la mobilisation de leurs représentants, c’est la somme de 5 000 euros qui a été remise à ELA à la fin de l’épreuve sportive. Un beau succès pour cette première édition. 34 ELA En EUROPE lll Congrès Familles-Chercheurs avec ELA Italie Les 17 et 18 avril derniers s’est tenu, à l’Hôtel Holiday Inn Parco Medici à Rome, le 2e congrès scientifique ELA Italie, intitulé “Nouvelles stratégies thérapeutiques contre les leucodystrophies”. Malgré les problèmes importants de transport aérien causés par l’éruption du volcan islandais, le congrès s’est déroulé pour le mieux, grâce à l’implication personnelle, à la patience et à la disponibilité des médecins et des familles qui ont participé. En effet, on a pu particulièrement apprécier la présence du Dr Ian Duncan, de l’Université du Wisconsin, qui a illustré lors de sa présentation les stratégies thérapeutiques dans la maladie de Pelizaeus-Merzbacher développées au sein de l’université de Madison (Wisconsin), grâce à l’utilisation de cellules souches pour le traitement des désordres neurologiques. Ensuite, le Dr Angela Gritti, du San Raffaele Telethon Institute for Gene Therapy (HSR-TIGET) de Milan a fait une présentation concernant l’injection intracérébrale de vecteurs lentiviraux et la greffe de cellules souches neurales comme possibles stratégies thérapeutiques dans la leucodystrophie à Cellules Globoïdes. Les Drs Caroline Sevin et Nathalie Cartier, de l’INSERM U-745 de Paris, et le Dr Alessandra Biffi, du San Raffaele Telethon Institute for Gene Therapy (HSRTIGET) de Milan, malheureusement absentes en raison de la fermeture de leurs aéroports, ont pu présenter leur travail par vidéoconférence. Les Drs Cartier et Sevin ont respectivement exposé les derniers développements de leurs travaux sur la thérapie génique intracérébrale de la leucodystrophie métachromatique et la thérapie génique de l’adrénoleucodystrophie. Cette dernière fait partie de l’essai thérapeutique mené par le Pr Patrick Aubourg et son équipe, avec lesquels le Dr Cartier collabore étroitement. C’est un succès de la recherche italienne en revanche qui a été présenté par le Dr Alessandra Biffi, qui a parlé de la thérapie génique avec des cellules souches hématopoïétiques dans la leucodystrophie métachromatique et dans la leucodystrophie globoïde. En ce moment même démarre en effet la campagne de recrutement au niveau international pour un essai sur de très jeunes patients auprès de l’Institut San Raffaele Telethon de Milan. La deuxième journée s’est déroulée conformément au programme prévu avec, pour débuter, une table ronde composée de spécialistes de la prise en charge et de l’assistance des patients atteints de leucodystrophie. Ont participé Dr Renato Cutrera, Dr Maria Beatrice Chiarini Testa, Dr Luigi Dall’Oglio, Dr Enrico Castelli, Dr Agata Fiumara, Edoardo Baldi. Les Drs Chiarini Testa et Cutrera, de l’unité de pneumologie de l’Hôpital Bambino Gesù de Rome, ont présenté les complications de l’appareil respiratoire qui affectent souvent les patients atteints de leucodystrophie. Le Dr Luigi Dall’Oglio, de l’unité de chirurgie et endoscopie digestive de l’Hôpital Bambino Gesù de Rome, a présenté les problèmes d’alimentation des enfants atteints de grave déficit neurologique en illustrant au moyen de diapositives les différentes techniques de nutrition entérale. Edoardo Baldi, responsable de la Coopérative Sociale “Lo Scudo”, qui s’occupe de l’assistance aux malades, le soutien des familles, à domicile ou auprès de structures sanitaires à Rome, a présenté un projet de collaboration avec ELA. Les personnes, qui ont besoin d’informations et d’assistance, pourront adresser leurs demandes au personnel de la Coopérative, composé de spécialistes et d’assistantes sociales. Après la table ronde, s’est tenue l’assemblée générale d’ELA Italie avec un bilan de l’activité associative. Fondamental pendant les deux jours du congrès, le soutien des clowns de l’Association caritative “Tutto per amore” avec, à leur tête, le Dr Sourire (Dottor Sorriso), qui ont offert de nombreux moments de rire et de joie à tous les enfants présents dans la salle, sans oublier les infirmiers de la Coopérative sociale “Lo Scudo”, qui ont merveilleusement aidé et soutenu la prise en charge des enfants. Cette année encore, le congrès a été un très beau moment de rassemblement, de conférences scientifiques et de solidarité, au cours duquel les familles, les enfants et tous ceux qui ont participé à plus d’un titre ont pu respirer une atmosphère faite de l’envie de se battre ensemble. ELA Italie remercie chaleureusement l’Association “Tutto per amore”, la Coopérative Sociale “Lo Scudo”, les techniciens audio et vidéo, les interprètes, le photographe, et surtout Patrizia Moi Pitzalis, notre irremplaçable bénévole et pilier de l’organisation. 35 ELA En EUROPE lll La jeunesse helvétique se mobilise La rentrée scolaire 2009-2010 a été marquée par un nombre important d’inscriptions à l’opération “Mets tes baskets et bats la maladie”. L’action a en effet séduit de nombreux établissements suisses qui ont ainsi organisé leurs cross scolaires, journées sportives, marches ou courses d’endurance. École maternelle, primaire ou secondaire, cycle d’orientation et collège, école privée ou cercle scolaire… des enfants et jeunes de tous les âges ont mis leurs baskets en faisant parrainer leur effort dans le but de soutenir les familles touchées par la maladie. Pour obtenir des informations sur “Mets tes baskets et bats la maladie” en Suisse, contactez le 0041 / 32 / 481.46.02 ou [email protected] Deux opérations ont particulièrement marqué les mémoires. La première a été organisée par le Lycée-Collège des Creusets de Sion (canton du Valais) et a réuni plus de 1 300 participants avec la présence du parrain Pascal Zuberbühler lors de la remise de chèque. La deuxième a mobilisé toute une région dans le but de soutenir le petit Théo d’Arbaz (canton de Valais) et s’est clôturée par une magnifique fête villageoise parrainée par le champion olympique Didier Défago. L’action “Mets tes baskets et bats la maladie” est soutenue par tous les départements suisses romands de l’instruction publique. Elèves, enseignants, professeurs d’éducation physique, doyens et directeurs d’établissement, nous avons besoin de vous ! lll L’assemblée générale d’ELA Suisse l’association et rapporté des fonds grâce la vente de produits dérivés et artisanaux ou par un parrainage sportif. En avril dernier s’est tenue l’assemblée générale annuelle de l’association ELA Suisse. Dans son rapport, la présidente Myriam Lienhard est revenue sur l’année 2009 qui restera remarquable puisqu’elle a vu l’association prendre un essor sans précédent depuis sa création sur sol helvétique, il y a dix ans. André Lienhard, secrétaire-comptable de l’association, a donc bouclé l’exercice 2009 sur un excédent de revenus de 111 643,80 euros (158 061,32 CHF) que l’assemblée a décidé de répartir pour moitié à la recherche et pour l’autre à la constitution d’une réserve de pérennité pour l’association. C’est donc la somme de 127 127 euros (180 000 CHF) qu’ELA Suisse a pu verser à la recherche médicale. Pascal Prin, trésorier (également secrétaire général d’ELA France), a relevé que seul 7% des revenus ont été nécessaires aux frais de fonctionnement et a adressé ses vives félicitations pour la qualité du travail effectué sur le terrain au niveau de la sensibilisation du public. En effet, le travail de fond et les nouvelles orientations décidées en 2008, ainsi que l’engagement d’un responsable du développement, Pascal Priamo, grâce au mécénat de la société PEMSA, ont été bien inspirés car tous les objectifs ont été dépassés. “C’est un plaisir de travailler au sein d’une équipe aussi motivée que je le suis moi-même, je leur suis très reconnaissante du travail accompli et je remercie également mes proches d’accepter mes longues absences. Il y a encore énormément à faire car mon objectif est et restera : la guérison”, a précisé Myriam Lienhard. Elle a également rendu un hommage ému à Andreas Wiesler, emporté dans la nuit de Noël dernier à l’âge de 15 ans par une leucodystrophie métachromatique, tout comme son frère aîné quelques années plus tôt. Mais elle a aussi rappelé cette avancée médicale majeure, relayée par tous les médias en novembre 2009 : la thérapie génique de l’adrénoleucodystrophie financée par ELA. Pascal Priamo a ensuite fait une rétrospective des manifestations 2009, notamment celles qui ont eu lieu dans divers collèges, écoles, cycles d’orientation, etc., où pas moins de 16 opérations “Mets tes baskets…” ont été mises sur pied, dont une dans le jura bernois (à l’école secondaire de St-Imier), mobilisant des milliers d’élèves pour un montant total de 164 759 euros (233 259,95 CHF). Une dizaine d’autres manifestations (marchés, comptoirs, etc.) ont également fait connaître 36 L’assemblée générale a approuvé le budget de 201 855 euros (285 800 CHF) et réélu le nouveau comité comme suit : Myriam Lienhard (présidente), Guy Alba (vice-président, également président d’ELA France), Pascal Prin (trésorier), André Lienhard (secrétaire général), Bertrand Mathys (membre), Clémence Mathys (membre). De haut en bas et de gauche à droite : Bertrand et Clémence Mathys, André Lienhard, Pascal Prin, Myriam Lienhard ELA En EUROPE A lll Arbaz en fête pour EL Agendaût : week-end des 20-21-22 ao familles d’ELA Suisse le de 27 août : course principa nc Bla ntMo l’Ultra Trail du icielle de 0 qu’a eu lieu la clôture off C’est le samedi 24 avril 201 ur ELA”. Cette manifestation e po l’opération “Arbaz en fêt s et atteint le jeune Théo, âgé de 8 an rsonnes le 9 ir ten organisée pour sou pe hie, a réuni plus de 1 000 d’une adrénoleucodystrop de Valais). nton a dépassé les octobre 2009 à Arbaz (ca idarité de toute une région sol de n éla l ne on pti xce L’e de nombreuses teurs avec l’organisation à l’action espérances des organisa urs tion de plus de 600 coure animations et la participa la maladie”. maquillages “Mets tes baskets et bats -vente, le studio photo, les po l’ex l, na isa art é rch ma Le la partie la vente aux enchères et pour enfants, la tombola, ation de remettre rmis au comité d’organis restauration ont ainsi pe faveur de en , (20 000 CHF) à Théo un chèque de 14 125 euros l’association ELA Suisse. lll Les photos de Stéphane C’est dans le cadre de l’Open Bike HauteGruyère de Grandvillars (canton de Fribourg) que Stéphane Haymoz de Montbovon a réalisé une très belle opération de solidarité les 18 et 19 septembre derniers. Photographe couvrant l’événement, il a généreusement offert la réalisation de toutes les photos relatives aux enfants participant à la course. Plus de 80 familles ont ainsi fait l’acquisition d’une photo en versant le montant de leur choix en faveur d’ELA Suisse. Cette magnifique initiative a remporté un beau succès puisqu’elle a permis de récolter la coquette somme de 1 663 euros (2 356 CHF). 37 DécèS lll Frédéric Buquet Frédéric Buquet est décédé à l’âge de 41 ans le 11 avril 2010 au service de soins palliatifs du CHU de Rouen. Le 6 mai 2009, le diagnostic de la maladie de Frédéric par la neurologue du CHU de Rouen est tombé comme un obus sur notre tête, Céline sa femme et moi-même sa maman. Il avait été hospitalisé le 31 mars 2009 au service de psychiatrie de Rouen pour dépression nerveuse type bipolaire... L’IRM réclamée à grands cris lll Océane Vellaine Océane Vellaine de Huriel (03) nous a quittés le 27 mars dernier à l’âge de 8 ans. Sa famille nous adresse ces poèmes pour lui rendre hommage. Petite fleur Nous te remercions pour le bonheur que tu nous as donné Pendant ces courtes années. Un véritable cadeau de la vie. Tu étais ce rayon de soleil qui nous donnait une raison de penser que la vie est belle. Ta vie bien que trop courte a été bien remplie, tu étais la petite fille dont nous avons toujours rêvé. 38 révélant des anomalies cérébrales, la neurologue consultée, après avoir entendu la généalogie familiale, a fait part de son verdict : maladie génétique dite adrénoleucodystrophie sous la forme cérébrale foudroyante. À partir de ce moment, un processus terrifiant s’est enclenché. Après un séjour de 7 mois en unité psychiatrique où lui-même a vécu des situations horribles, ainsi que nousmêmes. Il a séjourné ensuite par alternance en milieu hospitalier de soins palliatifs pour finalement tirer “sa révérence” le 11 avril dernier. Frédéric avait fait des études brillantes : licence de droit, DEA, DESS, concours d’avocat. C’était un grand sportif : football, tennis, ski, hockey sur glace, marathon. En 2004, il participait au marathon du MontSaint-Michel. Rien ne pouvait supposer une défaillance tant sur le plan cérébral que physique. Depuis 2008, son comportement avait changé. Comme j’ai souvent dit : il était “devenu quelqu’un d’autre”, très anxieux, exubérant, instable mais les médecins qu’il consultait le soignait pour une dépression. Tu aimais la vie à un tel point que tu t’es accrochée jusqu’à ton dernier souffle. Tu t’es éteinte lentement, nous ne t’avons jamais menti. Cela faisait déjà longtemps que cette échéance devait se faire. Nous te l’avons caché par peur de t’angoisser davantage. Il ne faut pas nous en vouloir car notre espoir est resté jusqu’aux derniers instants. L’amour que nous avons partagé était fort, sincère. Malgré notre boulimie de profiter au maximum des moments de bonheur avec toi. Ton absence est terrible. Il n’existe pas de mots assez durs pour la définir, mais ce qui est certain, c’est qu’il faut réapprendre à vivre. Nous te ferons toujours partager nos secrets, assurés que tu seras toujours notre confidente privilégiée. La réalité sera dans ta réponse, celles que nous serons obligés d’imaginer. Il laisse sa femme Céline, ses deux enfants Tom (5 ans) et Gaëtan (3 ans et demi). Il avait un AMOUR immense pour eux, pour reprendre une de ses expressions c’était “ÉNORME”. Pendant tout son séjour à l’hôpital où il avait sa lucidité, il parlait tout le temps de ses enfants, pleurait beaucoup pour eux, s’inquiétait de leur devenir, pensant aux dates de leurs anniversaires, souffrant de ne pouvoir s’occuper d’eux comme il le faisait tellement avant sa maladie. Ce fut atroce de partager avec lui cette souffrance. Frédéric aimait la VIE. Il œuvrait pour la paix dans sa famille et autour de lui. Frédéric était généreux, son humour était connu de tous ceux qui le côtoyaient et il était entouré de beaucoup d’amis. Frédéric tu laisses un vide IMMENSE... Il est très difficile de vivre en ton absence, ta voix résonne dans nos têtes, tes appels téléphoniques, tes messages, le temps ne pourra jamais les effacer. L’adieu au visage de ma princesse Au revoir, poupette, fais attention à toi. On se retrouvera un jour. Ton visage, Océane, nous l’aimions On t’y voyait toute entière Il était la fenêtre Qui ouvrait ta lumière Il était la porte Qui nous invitait chez toi Ton visage d’amour, Mon ange, Ton visage de colères, Ma princesse Ton visage de douleurs, ma fille Ton visage de sourires, Mon cadeau Ton visage de maladie, Mon diamant Ton visage de silence, Ma colombe Nous étions démunis face à ta maladie Mais nous te donnions Sans relâche notre fidèle amour Maintenant tu disparais dans ton nouveau château, ma princesse. Ton visage nous échappe, mon rayon de soleil, Nos yeux, nos mains, ne pourront plus t’enlacer, T’embrasser, Te bercer Ton visage, ma perfection S’inscrit pour toujours Et éternellement dans notre cœur. Sa maman et son papa. Son papa, sa maman et sa grand-mère. Sois certaine, petite fleur, tu es gravée à jamais dans nos cœurs. Tu seras toujours ce phare dans l’océan, celui qui nous guidera vers d’autres horizons. DécèS lll Gwendoline Catherine Toi, notre petite Gwendoline avec tes jolis cheveux et tes beaux yeux. Entre nous, nous avions nos jeux, nos joies, nos peines et nos souffrances. Avec tes jolis yeux, tu savais te faire comprendre auprès de papa et de maman. Avec tes yeux, tu faisais ta coquine avec tes parents et ceux que tu aimais et qui t’aimaient. Coralie et Marion t’ont montré tout le bonheur et l’amour qu’elles te portent. Il ne se passait pas un jour sans qu’elles viennent ne t’embrasser, te cajoler, te faire rire et surtout te dire qu’elles t’aiment. Quand tu étais petite, tu étais notre rayon de soleil. Belle petite fille aux yeux bleus. Ta vivacité d’esprit et ta gentillesse faisaient l’admiration de tout le monde. Nous te couvrions d’amour et tu nous le rendais. C’était un vrai bonheur d’avoir une fille et une sœur aussi facile à vivre et aussi affectueuse. Puis, est arrivée la maladie, les premiers temps, tu étais incomprise et tu en as beaucoup souffert. Très vite tu t’es affaiblie et tu as perdu toute autonomie. Malgré toutes les souffrances physiques et morales que tu as endurées durant toutes ces années, tu t’es toujours montrée courageuse et combative. Tu ne t’es jamais plainte même quand tu n’as plus parlé. Tu as su exprimer l’amour que tu nous portes. Qu’il était bon d’embrasser ton visage, de sentir ton odeur et de te serrer contre nous. Tu aimais tellement les câlins, tu étais pleine d’amour. C’est toi qui nous as portés chaque jour par ton amour, ton courage, et même dans les instants de doute tu nous rappelais que chaque jour qui passait était un moment de bonheur. Nous t’aimons et nous t’adorons tellement, tu étais toujours au centre de nos pensées. Comment aurions-nous pu imaginer recevoir autant d’amour et pouvoir autant aimer ? Nous avons été tellement fiers de toi que des pages entières ne suffiraient pas à exprimer tout l’amour que tu nous as donné. Tu vas beaucoup nous manquer mais tu seras toujours gravée dans notre cœur. Tu vas aller rejoindre Rose, Anael, Lucas et d’autres enfants de l’association ELA. Tu ne mérites pas de partir, cela va nous faire un grand manque à la maison. Tu t’es toujours battue contre ta maladie. À la fin, tu étais beaucoup fatiguée. Tu n’en pouvais plus. Je te dis au revoir mon Ange, ma Princesse, tu vas beaucoup nous manquer, à Papa, Maman, Coralie et Marion ainsi qu’à toute la famille. Tu nous a quittés le 30 mars dernier Ta maman. À ma petite fiancée, mon Ange, Ton papa Magali et Jean-Yves Catherine Ger (50) lll Dominique Collet Dominique Collet de Rennes (35) nous a quittés le 7 mars dernier à l’âge de 36 ans, après avoir lutté courageusement contre la maladie. Nous assurons nos plus sincères condoléances à la famille. inFOS SOciALES Dossier spécial : Vie affective, intime et sexuelle en lien avec les leucodystrophies Catherine Agthe Diserens Je souhaite ici atténuer vos blessures de parents (si légitimes) et augmenter votre confiance en vos propres compétences : parce qu’il faut que vous sachiez que la plupart de vos craintes sont normales lorsqu’il s’agit du domaine de la sexualité. Pour vous affirmer cela, je puise dans mon expérience de plus de 20 ans en tant que sexo-pédagogue spécialisée, composée entre autres de nombreuses rencontres avec des parents, des fratries, des professionnels éducatifs et soignants, des thérapeutes et évidemment, avec des personnes concernées elles-mêmes par une maladie invalidante ou un handicap. Il n’est pas possible de prendre en compte en détail ici, tous les besoins en lien avec l’affectivité, l’intimité et la sexualité dans le large champ des leucodystrophies. Je vous prie d’adapter les idées partagées dans ces lignes à la réalité à laquelle vous êtes confrontés, soit celle que vit votre fille ou votre fils. singularité de chacun avec l’objectif qu’une meilleure qualité de vie affective, intime et sexuelle soit d’abord imaginable, dans un premier temps de maturation, afin qu’elle puisse peut-être devenir ensuite concrète. Je vous proposerai aussi des attitudes intérieures et parfois des décisions à prendre en respectant le temps de chacun. Nous tenterons ensemble de déjouer le piège toxique de la comparaison permanente envers une norme sociétale qui, souvent, n’existe même pas. Il est plus réaliste de parler de sexualités plurielles, chacune digne d’être vécue à son rythme et dans ses expressions singulières. lll Ce “fameux” droit à la sexualité L’accès à la sexualité étant un droit universel, si la personne vivant avec un handicap (ici les leucodystrophies) ne peut y accéder d’elle-même, nous nous devons de la soutenir dans ce sens comme nous le faisons pour toutes les autres dimensions de sa vie. Ceci d’autant plus lorsque la maladie dégénérative emprisonne un corps contraint, aussi bien dans les gestes que dans les cris ou dans le silence. N’oublions jamais qu’il n’existe que des vécus singuliers, pour des besoins intimes très personnels, et prenons garde à ne pas faire d’amalgame entre les diverses situations : la vie affective et sexuelle ne s’y joue pas forcément de la même manière et un discours unilatéral dans ce sens, serait réducteur et peu respectueux de la personne. En effet, à maladie invalidante ou handicap identiques… les différences sont déjà très nombreuses ! le même… avec pourtant quelques vagues et obstacles en plus, face aux principes ambiants d’excellence et de performance, mais aussi des éternelles suspicions d’abus sexuels. Le temps qui s’est écoulé a permis à notre société en marche de s’habituer à l’idée, de mûrir les multiples aspects soulevés par ces thématiques, étape par étape, pour permettre que des décisions concrètes qui collaborent à rendre la vie un peu plus humaine, pour les filles/garçons, les jeunes, les femmes/hommes concernés par une maladie invalidante ou un handicap. Et pour leur entourage familial et professionnel également. Les rôles de la sexualité dans l’histoire humaine ont été successivement axés sur la seule procréation, puis sur l’organisation sociale et, plus près de nous, toujours davantage centrés sur les besoins individuels d’identité sexuée et d’affirmation de soi : pour être un peu moins seul, pour être touché et pour toucher, pour communiquer ses sentiments, mais aussi pour lutter contre les pulsions de mort. Nous avons passé une vingtaine d’années à parler de la vie affective et sexuelle pour faire connaître les vrais besoins et atténuer les peurs, et depuis peu nous passons à un ancrage de ces thématiques sensibles en concrétisant des projets de mieux-être affectif, parfois amoureux et rarement sexuel (dans les situations de leucodystrophies). Au nom de ce “fameux” droit, faisons bien la différence avec les besoins individuels : tout le monde a droit à la vie affective et sexuelle, mais tout le monde n’a pas forcément de besoins dans ces domaines sensibles. Bon nombre de personnes vivant avec une leucodystrophie n’ont aucune demande à cet égard… ce qui ne leur enlève pas ce droit. Accordons-leur le droit de ne pas être habité par ces préoccupations et sachons qu’ils restent néanmoins femmes et hommes. intimite Je centre mes propos à partir des réflexions rôdées aux théories et aux ouvertures actuelles, et découlant d’elles, je vous suggère des réponses possibles avec bon sens mais avec modestie aussi. Des solutions respectueuses de la 40 La réflexion sur la vie affective et sexuelle des personnes qui vivent avec une leucodystrophie ne part pas de rien : tout ce qui touche au domaine des handicaps représente un reflet de ce qui se passe en général dans la société ordinaire. Dans la sphère intime, relationnelle et sexuelle le processus est inFOS SOciALES lll À qui appartient le désir ? Dans le contexte des leucodystrophies, la société méconnaît ou craint les manifestations liées à la vie affective, parfois sexuelle des adolescents et adultes concernés. Les représentations sociales de la sexualité en lien avec une maladie invalidante ou un handicap n’ont encore pas changé de manière si conséquente : les images véhiculées oscillent souvent entre une sexualité enfantine, close et dépendante ou, à l’opposé, une sexualité peu maîtrisée, sans censure personnelle et donc potentiellement dangereuse. Or nous savons qu’entre ces deux pôles tant d’expressions et de besoins existent, au même titre que chez chacun, mais avec un cruel manque de réponses face à la maladie toute puissante. Reconnaissons qu’une ouverture existe chez les professionnels, qui commencent à reconnaître l’identité sexuée des personnes concernées dans la collectivité quotidienne, et qui ont de moins en moins de doutes quant à la présence et à la légitimité de besoins du cœur et du corps. Pour faire face à la réalité personnelle de chaque jeune femme/homme vivant avec une leucodystrophie, les institutions s’équipent et intègrent de plus en plus la dimension affective et sexuelle dans les projets de vie individualisés. Elles se donnent des moyens de réfléchir, de se former et d’élaborer des solutions pratiques : telles que l’écoute des besoins, le respect accru de l’intimité, le soin donné au “look” général de la personne en dépit des stigmates du corps, les massages en réponse à une absence de contacts sensuels et sexuels, le recours aux services de planning familial, les soirées de rencontres, la recherche d’accompagnements sexuels… à chaque fois au cas par cas. De leur côté, les parents sont davantage sensibilisés au discours sur la sexualité et par la force associative ont opéré des brèches décisives et exemplaires : les compétences parentales se sont de plus en plus professionnalisées (j’évoque ici l’expertise des parents), quantitativement et qualitativement au fil du temps, euxmêmes ou les autres enfants de la fratrie ayant bénéficié d’éducation sexuelle. Parce que chacun est d’abord fille/garçon, puis jeune femme/jeune homme et enfin femme/homme… en dépit de la maladie invalidante ou du handicap. Lorsque la maladie ou le handicap exigent l’intervention de “tiers”, les professionnels et parents (accompagnants du quotidien) sont situés de fait dans une plus ou moins grande proximité physique et affective avec l’enfant, l’adolescent ou l’adulte concernés, et donc inévitablement interpellés par l’intimité de ces derniers : • Quel sont les désirs profonds de la personne vivant avec la leucodystrophie ? • Quelles réponses seraient possibles ? • À qui appartient-il d’organiser les réponses à ce désir ? lll Quelles réponses possibles ? Les repères sociaux “classiques” manquent en présence de la leucodystrophie. De ce fait, la prise de distance entre parents et fille/fils devenant adolescent/adulte ne s’opère pas comme chez les autres jeunes, beaucoup plus tard ou jamais, selon la sévérité de la leucodystrophie. La perspective d’une vie différente à jamais, dans ce domaine aussi, constitue un stress écrasant pour les familles. Cela a longtemps justifié la négation de cet aspect de la vie. La sexualité est pourtant, habituellement, l’axe majeur de la vie et elle sous-tend les phases d’intégration psychologique et sociale par l’affirmation de son identité. Au cours du développement de l’enfant/l’adolescent malade ou handicapé, comment va se faufiler sa croissance sexuelle? Quelle place dans le minutage contrôlé du quotidien ? Quel canal d’expression ouvrir, avec quelles habiletés verbalisées et apprises dès les premières années ? Les multiples contraintes de la leucodystrophie dotent l’enfant/l’adolescent d’un corps objet de soins démultipliés. Que reste-t-il du corps “désirant” ? Quelle part d’identité sexuée respecter ? Le corps demeure à la fois la prison et le maître de l’enfant, du jeune, de l’adulte ; prison de manipulations parfois intrusives de fait et maître d’une communication complexe avec l’entourage. Cette communication est une clé d’attachement intense… attachement parfois trop serré dans les liens réciproques vécus entre les parents, ou les soignants, et l’enfant, l’adolescent ou l’adulte concerné. C’est dans cette suprématie corporelle prolongée ou subite, que la sexualisation de la puberté va faire irruption : la disparition du corps enfantin au profit des transformations sexuelles secondaires, peut choquer. Il y aurait comme une distorsion entre le corps sexué et ses manifestations, face aux incapacités réelles du jeune. La puberté peut éveiller des peurs, des dégoûts, des fascinations. Elle peut déstabiliser les parents, faire écho à de nouvelles souffrances chez ces derniers. C’est là qu’intervient le rôle de l’éducation à la vie affective et sexuelle, en dépit du corps malade ou handicapé : elle contribuera à donner des repères au désir, des attentions aux rêves et des réponses pour un peu plus de mieux-être. Pourquoi ne pas mettre en mots le corps intime, ses manifestations, l’intrusion des soins sur les organes génitaux, etc. ? Pourquoi ne pas poser un regard nouveau (moins infantilisant) sur le corps pubère et adapter des gestes avec plus de respect de la pudeur à ce corps en transformation, même si l’enfant/le jeune ne peut rien en dire ? Les gestes d’assistance au corps, avec protection et proximité, créent des attachements réciproques qui vont devoir être repensés avec la puberté et l’adolescence. Ne laissons pas le corps de l’adolescent “parler tout seul” au travers des certaines érections des garçons, ou des règles des filles. En effet les deux ornières qui guettent souvent les parents et les soignants sont les suivantes : se situer systématiquement à distance ou s’impliquer jusqu’à être dans une relation fusionnelle La parole médiatrice atténuera les gênes (d’ailleurs si humaines), permettra un nouvel élan relationnel et construira de la plus juste proximité entre elles/eux et nous. lll Mais aussi… • Donnons de la place aux sensations agréables du corps, dont la détente dans de l’eau chaude, les stimulations sensorielles douces et dosées, les mouvements lents et soutenus, des massages, etc… dans une ambiance de bien-être, faite de musique, senteurs, lumières. Il s’agit de réhabiliter un “autre plaisir”. • Ne pas craindre de laisser les enfants/jeunes découvrir leurs organes génitaux. Lors des soins laissons leur 41 inFOS SOciALES toucher, découvrir cette zone intime qui leur appartient aussi. Afin que leur corps ne se résume pas à un corps à soigner et à assister. • Former les soignants et développer la tendresse en institution : une expérience intime partagée, celle d’une proximité physique et psychique de sécurité, en confiance, avec une tonalité de bien-être qui se vit à travers des contacts agréables et apaisants. Sans s’imposer, sans emprisonner, sans exciter non plus ! • Découvrons la spécificité de la communication, du désir, du bien-être et de la sexualité de l’autre pour comprendre notre propre sexualité. Car lorsque nous évoquons la sexualité des autres, c’est aussi de la nôtre qu’il s’agit. • Pour quelques adultes vivant dans un désert de sensualités, ne diabolisons pas une aide sexuelle plus directe : celle de l’assistance sexuelle. Ce corps à corps, qui relève de “l’intime de l’intime” légitime un certain plaisir, ou le plaisir en tant que tel, dans un climat de respect total de la personne, comme une composante fondamentale de l’humain, en dépit de la maladie invalidante ou du handicap. L’assistance sexuelle n’est bien sûr pas LA réponse, mais elle s’inscrit dans l’éventail des réponses possibles. S’approcher de tous ces sujets tabous permet une humanisation de la relation entre les filles et les garçons, les jeunes, les femmes et les hommes, que nous vivions avec une maladie invalidante ou un handicap, ou non. lll Conclusion Pour nous permettre ce mouvement, s’interroger soi-même d’abord, par rapport aux diverses facettes de la sexualité humaine, avant de juger, de réagir et d’agir pour les autres apparaît comme fondamental. Car dans notre intime unicité humaine, nous nous savons bien tous semblables. Avancer dans ces domaines délicats est évidemment accepter de prendre quelques risques dont celui de tracer le chemin à la place de la personne concernée, avec la crainte de se substituer à ses besoins, ou d’occulter ces derniers. Mais dans la vie affective et sexuelle, risque et créativité sont souvent liés : nous devrions nous laisser ébranler dans nos croyances et dans nos certitudes, et accepter l’incertitude des confrontations. Le travail qui leur et nous 42 est demandé est souvent du côté de l’imagination, pour contrecarrer : • l’exigence de perfection, si paralysante dans le partage des plaisirs, • l’exigence du risque zéro, évidemment impensable dans l’irrationalité de la sexualité humaine. L’attitude éthique de l’accompagnement dans ces domaines intimes consistera avant tout à savoir reconnaître les manifestations sexuelles, sans les minimiser, ni les dramatiser. Soit encore sans nier les besoins décryptés, mais également sans nous mêler de manière trop intrusive des vécus intimes de la personne, si elle ne le souhaite pas. Tentons d’offrir aux jeunes et aux adultes vivant avec une leucodystrophie une attitude un peu plus sereine, entraînons-nous à réfléchir en famille et avec les soignants, sans toujours juger au premier degré. Cherchons à mettre du sens, avec tendresse et humanité. Et gardons en tête que c’est le chemin… qui est le but ! Catherine Agthe Diserens Sexo-pédagogue spécialisée Formatrice pour adultes Ch. du Couchant 14 1260 NYON / SUISSE [email protected] Présidente de l’association SEHP suisse (SExualité et Handicaps Pluriels) www.sehp.ch BIBLIOGRAPHIE (non exhaustive) • Étude de Mary PORTER - LES PERSONNES PHYSIQUEMENT HANDICAPÉES ET LA SEXUALITÉ - OMS / Bureau Régional de l’Europe, Copenhague, 1988 • Marcel NUSS - LA PRÉSENCE DE L’AUTRE : Accompagner les personnes en situation de grande dépendance - 2e édition - Action Sociale - Edition Dunod, 2008 Paris • Collectif d’écritures Sociale Sous la direction de Marcel NUSS - HANDICAPS ET SEXUALITÉS : Le Libre Blanc - Action sociale - - Edition Dunod, 2008 - Paris • Bernadette SOULIER - AIMER AU-DELA DU HANDICAP : Vie affective et sexualité du paraplégique - Ed. Privat, 1994 - Toulouse • Bernadette SOULIER - UN AMOUR COMME TANT D’AUTRES ? : Handicaps moteurs et sexualité - Association des paralysés de France, 17, Bd Auguste Blanqui - 75013 Paris • Catherine Agthe Diserens, F. VATRE , Du Cœur au Corps, formons-nous… puis formons-les, programme de formation d’adultes, reconnu par le Centre suisse de pédagogie spécialisé (CSPS/SZS, Lausanne-Luzern) par l’attribution du Prix Suisse 2001 • Chirographi fortiter vocificat Aquae Sulis. Pessimus saetosus agricolae deciperet Medusa. Octavius corru Auteures : Catherine Agthe Diserens et Françoise Vatré. Éditions La Chronique Sociale, Lyon, 2006 Contacts hies mation sur les leucodystrop RAIL Réseau d’aide et d’infor : ry Fer Contactez Christelle [email protected] 98 03 83 30 10 ou christel ) 18h - vendredi de 9h à 17h (du lundi au jeudi de 9h à Assistante sociale nta Co ctez Cindy Oger : [email protected] 03 83 30 82 63 ou cindy.og ) 18h vendredi de 9h à 17h (du lundi au jeudi de 9h à logue Permanences de la psycho 01 45 79 44 76 au u ea nd Blo de au Contactez Marie-Cl ) de - vendredi 8h30 à 12h (mercredi de 8h30 à 13h ZOOM SUR… BEatrice hess Rencontre extraordinaire avec Béatrice Hess, marraine de l’association ELA 2 médailles d’or aux jeux paralympiques en 2004 à Athènes, 7 médailles d’or aux jeux paralympiques à Sydney en 2000, 6 médailles d’or aux jeux paralympiques à Atlanta en 1996, 7 médailles d’or au championnat européen de Braunchweig (Allemagne) en 1999, 5 médailles d’or au championnat du monde de Christchurch en 1998, 6 médailles d’or au championnat européen de Badajoz (Espagne) en 1997, etc. Plus de 40 médailles d’or, y compris 20 médailles paralympiques pendant 20 ans d’une carrière d’une athlète de haut niveau. C’est la collection incroyable de récompenses d’une nageuse handicapée qui se déplace dans un fauteuil roulant. lll Pourquoi avez-vous choisi la natation ? Béatrice Hess : La raison est simple. La natation, c’est ce que vous êtes obligé de faire dans un centre de réadaptation. La natation a d’abord été pour moi une contrainte avant de devenir plus tard un plaisir et une façon de me battre contre mon invalidité. lll Comment cette activité thérapeutique est-elle devenue une réelle passion ? En 1973, j’avais 13 ans, on avait décidé de m’envoyer dans un hôpital à Berck au Nord de la France pour traiter ma maladie osseuse. C’était très dur parce que, du jour au lendemain, j’ai quitté ma famille en Alsace pour aller à l’autre bout de la France. J’ai passé 4 ans et demi à Berck et la vie dans cet hôpital a vraiment été dure. L’hôpital était dirigé par les sœurs qui appliquaient des règles très strictes. Si vous aviez été puni, vous n’aviez pas de nourriture pendant trois jours ! Et vous ne possédiez rien, même les vêtements étaient partagés. Mon lit était juste un chariot. lll Comment imaginer… Mes parents n’avaient pas les moyens de me soigner. Ils n’avaient aucun autre choix que de m’envoyer à Berck. Je ne pouvais pas beaucoup communiquer avec eux parce que les sœurs appliquaient une censure stricte. Ma maladie n’a pas été vraiment traitée. Ils n’ont pas su exactement ce que j’avais. Mais revenons à la natation. Ça a d’abord été un univers très contraignant mais aussi un moment de liberté. Quand j’étais dans l’eau, j’étais sûre que la sœur ne viendrait pas. Elle ne pouvait pas enlever son voile pour entrer dans la piscine. Je n’étais dérangée par personne. Les concours de natation représentaient un bon moyen de quitter l’hôpital. Autrement on ne m’aurait pas permise de sortir. 43 ZOOM SUR… été accueillie avec les athlètes valides, et en 2000 la couverture médiatique a été bien meilleure. Bien sûr, je pense que les jeux paralympiques méritent plus d’intérêt des médias, mais il y a d’autres signes de reconnaissance. Comme handicapée, j’ai été reconnue par le reste de la société. Cela m’a amené une réelle reconnaissance sociale. J’ai voyagé, je n’ai pas eu de problèmes pour trouver un emploi. Toute cette reconnaissance vous donne de plus en plus d’assurance. lll Pour conclure, que vous a apporté le sport ? lll La natation était donc une voie pour vous d’échapper à cette situation. Avez-vous pensé à devenir athlète de haut niveau à ce moment-là ? Non, j’ai commencé la compétition de haut niveau plus tard, quand j’ai quitté Berck pour aller dans un centre de formation professionnelle à Etueffont, près de Belfort. Je ne pouvais pas suivre des études normales. Je suis allée là-bas pour étudier la comptabilité. J’avais 17 ans et demi et j’y ai passé 3 ans. Nous devions faire quelques activités périscolaires. J’ai donc choisi la natation. Je nageais avec la même détermination qu’à l’hôpital mais avec un véritable entrainement. J’ai été formée avec les gens valides. Je nageais de mieux en mieux. J’étais simplement douée pour cela. Le glissement dans l’eau était quelque chose de naturel pour moi. J’ai participé à plusieurs compétitions qui m’ont permis de voyager. Je prenais beaucoup de plaisir à le faire. Pour la première fois, je pouvais découvrir le monde extérieur. Après mon diplôme en 1981, j’ai commencé à travailler à Colmar, où j’ai continué à nager. Les choses allaient si bien que j’ai participé à mes premiers jeux paralympiques en 1984 à New York et j’ai gagné 4 médailles d’or, puis 1988, les jeux paralympiques de Séoul, les premiers à se dérouler dans les mêmes conditions que les valides. lll Qu’est-il arrivé ensuite ? J’ai pris un peu de recul dans ma 44 carrière d’athlète après 1988. Je me suis mariée et j’ai eu deux enfants. Je n’avais pas beaucoup de temps pour l’entrainement. La natation me manquait et j’ai finalement repris l’entrainement en 1994. Mon but était les jeux paralympiques de 1996 à Atlanta. A nouveau, j’ai partagé la piscine avec des athlètes valides. J’étais déterminée à atteindre mon but. lll Est-ce qu’il n’était pas difficile de retourner à la natation après cette pause ? C’est vrai. J’étais épuisée. Mais j’aimais ça et j’étais si motivée. C’était le plus important. Même si le regard des autres était parfois blessant. Quand je suis retournée à la compétition après m’être occupée de mes enfants, quelques personnes m’ont raillée. J’ai voulu leur montrer qu’ils avaient eu tort. J’ai gagné 6 médailles d’or en 1996 et j’ai atteint ensuite le point le plus haut de ma carrière aux jeux paralympiques de Sydney en 2000 avec 7 médailles d’or. Les jeux à Athènes en 2004 ont été mes derniers. lll Avec toutes ces médailles, toutes ces victoires, pensez-vous avoir eu la reconnaissance que vous méritez ? Oui, je peux dire que j’ai obtenu de plus en plus de reconnaissance. En 1988 après les jeux paralympiques, j’ai été accueillie par le Président de la République, François Mitterrand sans attirer le moindre média. En 1996, j’ai Il m’a tout donné. Il m’a permis de voyager, de rencontrer des gens extraordinaires… Surtout, il m’a permis d’oublier mon invalidité en renforçant chaque jour mon corps. J’ai montré que je pouvais faire quelque chose. Avant Atlanta, j’étais “la femme handicapée qui fait du sport” et maintenant je suis “une athlète handicapée”. Mon invalidité a été oubliée et les gens me connaissent comme une athlète. C’est le plus important pour moi. Il m’a tout donné. Ma vie a été complètement construite autour du sport. Je n’aurais pas fait de sport si je n’avais pas été invalide. J’ai tourné mon invalidité à mon avantage. Cela peut sembler surprenant mais maintenant je peux dire que sans cette invalidité, je n’aurais peut-être pas été si heureuse dans ma vie. Propos reccueillis par Lucas Alba BLOc-nOTE lll L’équipe d’ELA s’agrandit • Audrey Bard • Angélique Morville • Cindy Oger Basée en région parisienne, Audrey Bard est venue compléter l’équipe de “Mets tes baskets et bats la maladie”. Depuis septembre 2009, elle a en charge l’accompagnement et le déploiement de la campagne dans les académies de Créteil, Paris et Versailles. Vous pouvez la joindre au 06.91.75.66.74 ou [email protected] Angelique Morville est venue renforcer l’équipe au début de cette année. Après un parcours professionnel dans une entreprise américaine, elle met sa maîtrise des langues et son expérience au service de la Fondation en qualité d’assistante de direction. Assistante sociale diplômée d’Etat, Cindy Oger a rejoint l’équipe d’ELA à Laxou depuis le 1er mars 2010 en remplacement de Sèverine Garbo. Précédemment, elle était employée de l’association Espoir 54 spécialisée dans la réhabilitation psychosociale. Vous pouvez la joindre aux horaires d’ouverture des bureaux au 03 83 30 82 63 ou [email protected] Nous leur souhaitons pleine réussite dans leurs nouvelles fonctions. lll La Société Générale soutient ELA Dans sa collection de cartes bancaires 2010, la Société Générale a créé une carte caritative pour l’association ELA (Visa et Premier). Ainsi, pour chaque achat effectué par le porteur de cette carte (hors retrait guichet), la Société Générale reversera 5 centimes d’euros à ELA. À noter : jusqu’au 31 août 2010, l’option collection est à 1 euro (au lieu de 12 euros ou 24 euros par an). 45 BLOc-nOTE Photo du trimestre Le TFC, partenaire de l’association Le 14 mars dernier, le Toulouse Football Club (TFC) a officialisé le partenariat du club avec ELA en présence de son président Olivier Sadran et de Guy Alba, du président d’ELA. Cette convention courra sur 3 saisons sportives et aura pour but de promouvoir le combat mené par ELA contre ces terribles maladies. Ce soir-là, c’est Natacha, jeune fille atteinte de leucodystrophie, qui a donné le coup d’envoi de la rencontre contre l’OM. Cette convention de mécénat a été dédiée à la mémoire de Romain Delas emporté le 5 septembre 2006 à l’âge de 14 ans et qui avait donné le coup d’envoi TFC – Châteauroux le 22 octobre 2002. Agenda lll Bienvenue Antoine Je m’appelle Kevin et j’ai 10 ans. Je viens de rencontrer mon petit frère Antoine qui est né le 16 novembre 2009. Il est tout rond et on rigole déjà beaucoup ensemble. Maman est très étonnée de nous voir communiquer tous les deux. Je le trouve trop mignon et quand maman le pose sur moi, je bouge beaucoup moins. C’est super et on écoute de la musique dans mon lit. Il est en pleine forme et me donne beaucoup de force pour me battre et continuer à grandir avec lui. On vous fait plein de bises Kevin Winterstein Grillon (84) 46 lll Bienvenue MarieSophie Je m’appelle Marie-Sophie et je suis née le 31 janvier 2010 à Guilford en Angleterre. Je suis un bébé très sage et en pleine santé. Je remets de la joie dans le cœur de papa et maman. Ma grande sœur Juliette a reçu ses ailes d’ange le 7 juillet 2008. Elle veille donc précieusement sur moi. Mes parents m’expliqueront son combat et son courage contre la M.L.D quand je serai assez grande pour comprendre. Grosses bises à tous. Marie-Sophie, Virginie et Gerry Allison Guilford, Surrey, UK l JUin • 26 : conseil d’administration d’ELA à Laxou (54) l JUiLLET • 3 : Tournoi de Tennis à Fargniers (02) • 3 : Tournoi de foot TFF à Metz (57) • 4 : Tournoi de football à Ramonchamp (88) • 10 : Les Musicales sur le Sable à La Londe-lesMaures (83) • 14 : “Prends tes clubs et bats la maladie” à Octeville sur Mer (76 - France) • 14 : Le Ballon de la Vie à Quimper (29) • 22-25 : Tournoi de l’Evian Masters à Evian (74) l AOUT • 7-8 : 3e Tuning show pour ELA à Marseille (13) • 11 : 13e course d’ânes à Trouville-sur-Mer (14) • 27/29 : Week-end des familles à Center Parcs à Chaumont-sur-Tharonne (41) l SEPTEMBRE • 12 : 2e édition de “Mets tes baskets et joue au golf” à Yerville (76) • 18 : Conseil d’administration d’ELA à Laxou (54) • 26 : Le Souffle de Cristal à Baccarat (54) l OcTOBRE • 9 : Bal musette à Usson-en-Forez (63) • 18 : La dictée d’ELA partout en France Rencontre à Marcoussis Un beau plaquage de Gaspard sur le champion Imanol Harinordoquy. À Marcoussis, le jeune garçon a accompagné sa petite sœur Azylis, atteinte de leucodystrophie, rencontrer le XV de France. Pour chaque concert de son groupe Rockaway, Christian Jeanpierre organise un tournage avec des enfants atteints de leucodystrophie. L’objectif est double : offrir aux enfants un moment inoubliable et faire un clip projeté le soir du concert pour sensibiliser tous les spectateurs. Pour cette édition 2010, le parrain d’ELA a réservé une surprise de taille aux enfants de l’association : une rencontre avec les rugbymen du XV de France. Ainsi, en mars dernier, Alexis, Azylis, Lillia, Margaux et Salomon et leurs familles se sont rendus au centre national de rugby de Linas-Marcoussis pour assister au dernier entrainement des rugbymen avant leur match contre l’Italie dans le cadre du tournoi des VI Nations. Dimitri Yachvili, Morgan Parra, Sébastien Chabal, Imanol Harinordoquy et les autres de l’équipe ont consacré du temps aux familles de l’association. Impressionnés par ces armures de muscles, les enfants et leurs parents n’ont pas boudé leur plaisir.