Réception d`images météo par satellite - Index of
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Réception d`images météo par satellite - Index of
Frédéric ARNAL, Simon PAILLARD [email protected], [email protected] Encadrant : Laurent FRANCK [email protected] Réception d’images météo par satellite 1 Table des matières Introduction 3 1 Description du segment spatial NOAA/POES 3 1.1 Mission NOAA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.2 Satellites mis en oeuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.2.1 Polar Operationnal Environmental Satellites (POES) . . . . . 4 1.2.2 Geostationnary Operationnal Environmental Satellites (GOES) 5 1.3 1.4 Instrumentation à bord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.3.1 Capteur « Advanced Very High Resolution Radiometer » . . . 7 1.3.2 Autres capteurs à bord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Orbite, état actuel et choix des satellites . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2 Techniques de transmission 2.1 2.2 Mode HRPT 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2.1.1 Données HRPT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2.1.2 Paramètres radio de la transmission HRPT . . . . . . . . . . . 11 Mode APT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 2.2.1 Format des données APT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 2.2.2 Paramètres de transmission APT . . . . . . . . . . . . . . . . 12 3 Mise en oeuvre de la chaı̂ne de réception 13 3.1 Choix du modèle d’antenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 3.2 Construction de l’antenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 3.3 Logiciels de décodage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 4 Manipulations 18 4.1 Procédure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 4.2 Résultats en images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 5 Autres captures réalisées à partir de l’antenne 27 Conclusion 28 2 Introduction Chaque jour, en regardant la météo à la télévision, nous pouvons observer de belles images montrant l’évolution des nuages et des précipitations. Ces images sont envoyées par des satellites placées en orbite géostationnaire. Mais il existe aussi une série de satellites en orbite polaire, opérant à des altitudes inférieures à 1000km, qui diffusent en continu des images météo que les radioamateurs peuvent recevoir avec du matériel au prix abordable. Dans ce projet, après avoir décrit les caractéristiques du segment spatial, nous allons présenter comment nous avons défini, construit et mis en oeuvre une antenne de réception d’images météo en provenance des satellites NOAA. Nous discuterons la qualité des images reçues en fonction des moyens dont nous avons disposé pour réaliser ce projet. 1 1.1 Description du segment spatial NOAA/POES Mission NOAA La National Oceanographic and Atmospheric Administration (ou NOAA) [1] est l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère. Ses principaux départements sont : – le National Weather Service (NWS) pour l’observation et la prévision des conditions météorologiques – le National Ocean Service (NOS) pour l’étude des océans – le National Environmental Satellite, Data and Information Service (NESDIS) pour l’exploitation de satellites météorologiques et océanographiques [2] – le National Marine Fisheries Service (NMFS) pour la protection et la préservation des ressources vivantes La NOAA a été créée en 1970, sous la direction du Department of Commerce. La NOAA fournit et assure un accès en temps opportun à des données environnementales mondiales et des services d’information à partir de satellites et d’autres sources dans le but de promouvoir, de protéger et d’améliorer l’économie, la sécurité, l’environnement et la qualité de vie de la nation américaine. Cette mission comprend la protection de la vie et de la propriété contre des dangers naturels et technologiques en mettant l’accent sur les prévisions, la préparation, les réactions, le rétablissement et les mesures d’atténuation. Les satellites n’appartenant pas à la NOAA, mais que celle-ci utilise, comprennent les satellites du Programme de satellites météorologiques pour la Défense (DMSP), 3 d’autres satellites géostationnaires, le QuickSCAT et le Total Ozone Monitor Satellite (TOMS) de la National Aeronautical and Space Administration (NASA), RADARSAT-1 de l’Agence Spatiale Canadienne (ASC) et ERS-2 de l’ESA. La NOAA utilise également des données provenant de satellites commerciaux. 1.2 Satellites mis en oeuvre La NOAA exploite deux programmes de satellites : – les satellites environnementaux sur orbite polaire (POES) – les satellites environnementaux sur orbite géostationnaire (GOES). Les données provenant de ces satellites et d’autres qui n’appartiennent pas à la NOAA sont utilisées pour fournir des produits opérationnels en continu. Bon nombre de ces produits appuient la gestion des catastrophes causées par les cyclones tropicaux et autres tempêtes, les inondations, les sécheresses, les nuages de cendres volcaniques présentant un danger pour l’aviation, les incendies, les glaces de mer et les icebergs présentant un danger pour la navigation maritime, les dangers côtiers et les éruptions solaires. 1.2.1 Polar Operationnal Environmental Satellites (POES) Les satellites en orbite polaire POES (Polar Operationnal Environmental Satellites) opèrent à une altitude d’environ 850 km. Leur orbite est telle qu’ils croisent les pôles géographiques 14,1 fois par jour. Leur période de révolution d’environ 102 minutes leur permet de balayer la totalité du globe deux fois par jour. N’importe quelle station de réception peut donc recevoir leurs signaux au moins deux fois par jour, une fois le jour et une fois la nuit. De plus, ces orbites sont héliosynchrones ce qui signifie que le satellite survole une latitude donnée a une heure solaire locale sensiblement constante d’une révolution a l’autre. Les prises de vue des mêmes endroits sont donc effectuées pratiquement dans les mêmes conditions à chaque passage. C’est pourquoi ces satellites passent au même endroit chaque jour à la même heure. La durée de vie opérationnelle attendue des différentes missions POES est de 2 ans, en raison du vieillissement accéléré des capteurs en environnement spatial. La figure 1 indique pour les différentes missions (sauf pour les récentes 17 et 18) la durée de vie effective. 4 Fig. 1 – Durée de vie attendue et opérationnelle des satellites POES, source NASA Les premiers satellites d’observation utilisaient des caméras de télévision pour obtenir leurs images. Les tubes à l’intérieur de la caméra étaient très fragiles et se détérioraient rapidement ce qui donnait lieu à des images marginales. Aujourd’ hui, tous les satellites d’observation ont remplacé leur tubes de télévision par un système électromécanique qu’on appelle radiomètre à balayage. Un radiomètre à balayage est un système comportant plusieurs lentilles, capteurs de lumière et miroirs contrôlés par des moteurs. Le radiomètre balaie la surface de la Terre, ligne par ligne. Au fur et à mesure que le satellite se déplace les lignes s’accumulent jusqu’à ce qu’elles forment une image complète. La transmission de ces images est automatique et continue, c’est pourquoi on fait référence à de l’imagerie APT (Automatic Picture Transmission). Les images sont en général fonction du type de capteur utilisé à bord du satellite. Habituellement, il y a deux types de capteurs. Le premier est un capteur de la lumière visible. Le deuxième est sensible aux radiations infrarouges. Ces derniers permettent la réception d’image autant la nuit que le jour. À haute latitude, la qualité des images visuelles reçues dépend du moment de la journée et de la saison. Pendant les mois d’été, l’angle d’illumination du Soleil est excellent. Pendant les mois d’hiver, l’angle du Soleil est plus faible et une partie de l’image est fortement illuminée alors que la partie la plus éloignée du Soleil (l’Ouest le matin et l’Est l’après-midi) est plus sombre. Les images infrarouges sont décevantes au point de vue contraste comparativement aux images visibles. Dans le format infrarouge, les objets ayant une 5 température élevée apparaissent noirs alors que les objets plus froids apparaissent blancs. La capacité de distinguer les continents, les cours d’eau et les nuages dépend donc des différences de températures. Plus la station de réception est à haute latitude, plus les contrastes sont réduits. Dans les régions désertiques et près de l’équateur, les contrastes obtenus peuvent être impressionnants. Les images infrarouges sont de meilleure qualité le jour (dû au plus haut gradient de température) et celles obtenues l’été sont meilleures que celle obtenues l’hiver. Les satellites en orbites polaires (POES) des États-Unis en opération [4] sont les suivants : NOAA 12, NOAA 14, NOAA 15, NOAA 16, NOAA 17 et NOAA 18. 1.2.2 Geostationnary Operationnal Environmental Satellites (GOES) Les satellites géostationnaires GOES (Geostationnary Operationnal Environmental Satellites) sont en orbite au dessus de l’équateur à une altitude d’environ 36000 km. À cette altitude, une seule orbite autour de la Terre prend exactement 24 heures. Lorsque le satellite se déplace, la Terre tourne sous celui-ci à la même vitesse angulaire. D’un point de vue fixe sur le sol, le satellite apparaı̂t toujours au même endroit dans le ciel. Chaque satellite, d’un poids de 2105 kg, est un appareil stabilisé sur trois axes, ce qui permet une résolution accrue, des sondages atmosphériques plus précis et des images plus fréquentes. La durée de vie prévue est de 5 ans. Chacun de ces satellites voit environ 40% de la surface de la terre. La mission de ces satellites est d’envoyer aux stations de réception des images infrarouges et visuelles toutes les 30 minutes. Le satellite est en rotation sur lui-même à une vitesse de 100 tours par minute, ce qui permet un balayage horizontal. Le balayage vertical est assuré par un miroir contrôlé par un moteur. Il n’y a que 30 ms du balayage horizontal qui est intéressant puisque pendant 570 ms le satellite balaie le vide de l’espace. L’information doit donc être retransmise (à une faible largeur de bande) dans un mode « élargi » pour tenir compte de cet effet. L’information peut aussi être divisée en quatre quadrants terrestres (NO, NE, SO et SE) . L’image obtenue n’est donc qu’un quart de la planète. On appelle ce type de transmission WEFAX (Weather Facsimile). Ce type de transmission utilise une modulation AM. Les satellite GOES sont organisés en une constellation de trois satellites : GOESE (Est) situé à 75◦ de longitude, GOES-W (Ouest) situé à 135◦ de longitude et GOES-C (Centre) situé à 107◦ de longitude. Les deux premiers permettent la transmission d’images alors que le troisième est utilisé comme relais WEFAX. Comme dans le cas des satellites POES, les données transmises comportent deux types d’information : infrarouge et visuelle. L’image visuelle et l’image infrarouge d’un même quadrant obtenues au même moment sont fortement différentes. Ceci dû premièrement au fait que l’espace au delà-la du disque terrestre apparaı̂t noir dans 6 l’image visuelle, mais blanc (température basse) dans l’image infrarouge. De plus, certains nuages apparents dans l’image visuelle ne sont pas présents dans l’image infrarouge puisque les nuages près de la surface de l’océan vus de très haut (36000 km) sont clairement visibles, mais parce qu’ils sont à basses altitudes, leur température est comparable à celle des continents et des cours d’eau. Les satellites de type géostationnaires (GOES) des États-Unis en opération [5] sont les suivants : GOES 9, GOES 10 et GOES 12. Le NESDIS se charge de distribuer les données aux utilisateurs (services météo, universités, etc.). [2] Satellite GOES-8 (I) GOES-9 (J) GOES-10 (K) GOES-11 (L) GOES-12 (M) Lancement 13/04/1994 23/05/1995 24/04/1997 03/05/2000 23/07/2001 État en réserve de GOES-9 à 147◦ 6 W opérationnel à 155◦ E, en réserve de GMS-5, données pour le Japon opérationnel à 135◦ W, bientôt en réserve en réserve à 105◦ W, 48h de réserve pleinement fonctionnel à 75◦ W Tab. 1 – Satellites GOES en orbite 1.3 1.3.1 Instrumentation à bord Capteur « Advanced Very High Resolution Radiometer » Depuis TIROS-N lancé en 1978, tous les satellites NOAA/POES sont équipés d’un « Advanced Very High Resolution Radiometer » (ou AVHRR), dont on peut voir la version 3 figure 2. Fig. 2 – Advanced Very High Resolution Radiometer 3, source NASA Avec le radiomètre AVHRR, la détection des rayonnements émis ou réémis par la Terre et l’atmosphère s’opère dans cinq (ou six) bandes spectrales, du visible à l’infrarouge thermique. Une scène AVHRR comporte offre donc cinq (ou 6) images simultanées de la Terre vue dans ces cinq (ou six) domaines de longueur d’onde. Sur la figure 3, nous pouvons voir les caractéristiques des canaux utilisés dans le tableau 2 tiré de [6]. 7 Canal 1 2 3A 3B Résolution (nadir) 1.09 km 1.09 km 1.09 km 1.09 km λ (µm) 0.58 - 0.68 0.725 - 1.00 1.58 - 1.64 3.55 - 3.93 4 1.09 km 10.30 - 11.30 5 1.09 km 11.50 - 12.50 Utilisation Daytime cloud and surface mapping Limites terre-mer Détection de neige et de glace Night cloud mapping, température de la surface de la mer Night cloud mapping, température de la surface de la mer Température de la surface de la mer Tab. 2 – Caractéristiques des canaux de l’AVHRR/3 1.3.2 Autres capteurs à bord En dehors du capteur AVHRR, les satellites NOAA comportent une instrumentation très variée, tableau 3. L’instrumentation embarquée à bord des satellites NOAA comprend également le système de localisation DCS (développé par le CNES) , destiné à collecter les signaux émis par les balises ARGOS. AMSU-A AMSU-B SEM MHS SBUV OCI LEFI TOMS MTS IRTS VIRSR unité A de sondage hyperfréquence avancée (fauchée : 2240 km) unité B de sondage hyperfréquence avancée (fauchée : 2240 km) Moniteur d’environnement spatial (mesure de l’énergie des flux de particules) Sondeur hyperfréquence pour la détermination de l’humidité Instrument de rétrodiffusion ultraviolet solaire Instrument pour la couleur de l’océan Instrument de mesure du champ électrique local Spectromètre de cartographie de l’ozone total Sonde de température à micro-ondes Sonde de température à infrarouge Radiomètre visible et infrarouge Tab. 3 – Instrumentation des satellites POES 1.4 Orbite, état actuel et choix des satellites Tout satellite ayant une durée de vie limitée, il est nécessaire de savoir quels modules de chaque satellite NOAA fonctionnent pour pouvoir apprécier la qualité des images reçues. D’après ce que nous avons pu voir sur l’état des satellites [4], nous avons décidé de suivre en priorité NOAA 17 et NOAA 18, dont les sous-systèmes fonctionnent tous très bien. Nous nous sommes aussi intéressés aux passages de NOAA 12, puisque les satellites plus récents fonctionnent mal. Les images reçues par NOAA 12 sont toutefois d’une qualité inférieure. 8 Par ailleurs, pour connaı̂tre les positions des satellites NOAA, nous avons utilisé un logiciel de suivi appelé WXTrack. Pour l’utiliser correctement, il faut mettre à jour régulièrement les képleriens. Avant toute chose, il faut localiser la station de réception sur la carte. Nous avons choisi les coordonnées suivantes : longitude 1,44◦ E, latitude 43,6◦ N, altitude 152m Après avoir ajouté les 3 satellites NOAA que nous avions sélectionnés à la liste des satellites, nous pouvons ainsi, pour un jour donné, obtenir plusieurs informations sur les passages de ces satellites dans la zone de la station réceptrice. Fig. 3 – Passages de plus de 120 secondes des satellites NOAA 12, 17 et 18 Sur la figure 3, sont inscrits tous les passages de plus de 120 secondes au-dessus de Toulouse pour la journée du 13 mars. Chaque ligne donne l’heure de passage, la direction du satellite (« N » correspond à une direction du sud vers le nord), la longitude, la durée de passage en secondes et le nom du satellite. De plus, il est possible d’obtenir une image théorique du passage du satellite et ainsi de la comparer à notre image reçue. Pour chaque passage d’un satellite, le logiciel fournit plusieurs informations pratiques telles que la fréquence d’émission du satellite, ses coordonnées, son altitude, sa distance par rapport à la station, son azimut, son élévation, la durée restante de champ de vision et l’heure du prochain passage. La ligne en pointillé visible figure 4 correspond à la largeur du capteur AVHRR du satellite NOAA. 9 Fig. 4 – Zones de couverture des satellites NOAA dans WXTrack 2 Techniques de transmission Les satellites NOAA en orbite polaire utilisent de nombreuses techniques de transmission, mais nous nous concentrerons utilisées pour celles transporter les images de météorologie. Les données collectées par l’équipement AVHRR des satellites NOAA sont transmises en temps-réel vers la terre, sous deux formes différentes : – le mode HRPT (High Resolution Picture Transmission) – le mode APT (Automatic Picture Transmission) Le mode HRPT transporte l’ensemble des données recueillies par les instruments à bord des NOAA/POES, sous forme numérique et en bande S. Le mode APT au contraire ne transporte que certaines données issues du seul équipement AVHRR, de manière analogique et en bande VHF. 10 Ainsi les radioamateurs peuvent recevoir par APT des images en faible définition avec un récepteur simple et peu onéreux, tandis que les plus exigeants et les institutions utilisent un récepteur HRPT plus complexe et coûteux. Les données APT découlant des données HRPT, nous traiterons tout d’abord le cas HRPT. 2.1 Mode HRPT HRPT, pour « High Resolution Picture Transmission » permet d’exploiter pleinement les instruments embarqués dans le satellite, puisque les données recueillies ne subissent aucun traitement avec perte. 2.1.1 Données HRPT En mode HRPT, les données issues de l’ensemble des instruments (observation, télémétrie, recherche et sauvetage) sont transmises sans dégradation de la résolution. La transmission s’effectue de manière numérique : une seconde est découpée en 2 trames majeures, puis chaque trame majeure est découpée en 3 trames mineures de 11090 mots (un mot = 10 bits, dont 2 de parité). Une trame mineure est constituée des données de : – synchronisation – identification – date – télémétrie – calibration de l’instrument AHVRR – observation (10240 mots) Ainsi on atteint un débit de 666540 bits/sec, soit 360 lignes/minute. Des 6 canaux disponibles en sortie du AHVRR, 5 canaux images sont sélectionnés et transmis en mode multiplexé : – 2 images dans le spectre visible (0.58 à 0.68µm et 0.72 à 1.1µm) – 3 images dans le spectre infrarouge (3.55 à 3.95µm, 10.3 a 11.3µm et 11.5 à 12.5µm). Chacune de ces images est d’une résolution de 1.1Km par pixel. 2.1.2 Paramètres radio de la transmission HRPT Les transmissions HRPT s’effectuent en bande S, précisément entre 1.698 et 1.707GHz. Les données numériques sont modulées avec une modulation dite « split phase » : 11 – pour un bit à 0, la phase est de +68◦ pendant la première moitié de la période du bit, puis de −68◦ pendant la seconde. – pour un bit à 1, la phase est tout d’abord de −68◦ , puis de +68◦ . Ces valeurs d’index de modulation sont valables pour les satellites NOAA K, L et M, (soient les 15, 16 et 17). Pour les modèles N et N’ (satellite NOAA 18), l’index de modulation est alors de plus ou moins 67◦ . La bande de fréquence utilisée est de l’ordre de 3M Hz. La polarisation est circulaire droite. Satellite Fréquence (en M hz) 12 1698.0 14 1707.0 15 1702.5 16 1702.5 17 1707.0 18 1698.0 Tab. 4 – Fréquence des signaux HRPT des satellites NOAA-POES 2.2 Mode APT Les images du mode APT sont générées en ne conservant qu’une ligne sur 3 des données fournies en sortie du AHVRR. On passe alors de 360 lignes/minute à 120 lignes/minute. Le résultat de cette opération module en amplitude une porteuse à 2400Hz. La sous-porteuse résultante module alors en fréquence une porteuse dans la bande 137 − 138M hz, en bande VHF. 2.2.1 Format des données APT Seuls deux canaux parmi les 6 proposés par le AVHRR sont sélectionnées pour le traitement APT. La transmission est constituée de 2 images côte à côte, dans 2 spectres différents : – 1 image infrarouge et 1 image visible en période diurne – 2 images infrarouges en période nocturne. La résolution des images transmises atteint 4.0km par pixel. 2.2.2 Paramètres de transmission APT Les transmissions APT s’effectuent en bande VHF, entre 137 et 138 M Hz, en utilisant une modulation de fréquence avec sous-porteuse à 2400Hz modulé en am- 12 plitude. Le mode APT ne comporte pas de signaux de début et de fin d’image. Celle-ci est transmise en permanence et est délimitée par l’acquisition (AOS) et la perte (LOS) du satellite a l’horizon. Le signal est transmis avec une puissance de 5W , en polarisation circulaire droite. Satellite Fréquence (en M hz) 12 137.5 15 137.5 17 137.62 18 137.10 Tab. 5 – Fréquence des signaux APT des satellites NOAA-POES 3 Mise en oeuvre de la chaı̂ne de réception Fig. 5 – Description de la chaı̂ne de réception Ce projet a pour but de construire une antenne pour recevoir des images satellites. Mais pour pouvoir recevoir de telles images, du matériel adapté est nécessaire en plus de l’antenne. En effet, le satellite émet une onde radioélectrique que l’on capte grâce à l’antenne. La sortie de l’antenne est ensuite reliée à un récepteur dont nous détaillerons l’utilisation plus tard. A partir de ce récepteur que nous raccordons à un ordinateur muni d’une carte son, nous récupérons le signal du satellite sous la forme d’un fichier son qu’il nous suffit de traiter sous un logiciel adapté, tel que WXtoImg [15] ou APT Decoder [14]. 13 3.1 Choix du modèle d’antenne Comme nous l’avons vu précédemment, les satellites NOAA émettent autour de la fréquence 137.5M Hz. Plusieurs types d’antennes existent pour recevoir des signaux à une telle fréquence. Le but du projet étant de construire une antenne de réception, nous avons étudié les modèles d’antennes les plus simples donnant les meilleurs résultats possibles. Ainsi, les antennes les plus couramment utilisées par les amateurs pour recevoir les satellites NOAA sont l’antenne tourniquet (turnstile en anglais) et l’antenne hélicoı̈dale quadrifilaire (QHA). Ces 2 antennes présentent le gros avantage d’être omnidirectionnelles, ce qui dans le cadre du projet est un facteur important. En effet, l’antenne sera placée sur le toit du laboratoire de l’ENST où elle sera fixée, donc nous n’interviendrons plus dessus. De plus, elles présentent toutes les deux une polarisation circulaire droite. Il existe plusieurs variantes de l’antenne turnstile. L’idée générale de ce type d’antenne est d’associer 2 doublets demi-onde avec un angle de 90◦ l’un par rapport à l’autre dans le même plan. Le résultat ressemble à des pâles d’hélicoptère. L’antenne hélicoı̈dale, constituée de 2 boucles à 90◦ effectuant un rotation de 90◦ dans le plan vertical, permet d’obtenir de meilleures performances mais sa complexité de conception avec des moyens limités nous a poussé à la mettre de côté. Nous avons donc retenu un modèle d’antenne tourniquet et nous avons conçu une antenne de ce type en suivant les indications données dans le livre d’André DUCROS [10] et sur un site de radioamateurs [11]. 3.2 Construction de l’antenne Pour réaliser notre antenne turnstile, nous avions à notre disposition : – un mât en PVC de 135mm de diamètre et de 2m de longueur ; – 4 tiges en aluminium de 6mm de diamètre et d’une longueur de 1m ; – du câble coaxial de 50Ω et 75Ω ; – toute la connectique nécessaire. Tout d’abord, nous devions tailler les tiges d’aluminium à la bonne longueur. Pour cela, il faut prendre en considération le diamètre des tiges. En effet, pour entrer en résonance électrique, la longueur des tiges dépend de la longueur d’onde considérée et du diamètre des tiges. Pour un diamètre de 6mm et une fréquence de 137.5 MHz, la longueur du doublet demi-onde doit [10] valoir : L = 0.97 × λ = 1.06m 2 14 Comme nous laissons un espace de 2cm entre les tiges une fois assemblées sur le = 52cm. mât, cela impose donc une longueur pour chaque tige égale à (L−0.02) 2 Ensuite, pour obtenir un rayonnement directif, les deux doublets doivent être alimentés avec un déphasage de 90◦ et il faut donc ajouter une ligne à retard de phase réalisée à l’aide d’un quart d’onde de 75Ω. La longueur exacte de ce câble est liée au coefficient de vélocité k du câble. Celui que nous avons utilisé avait un coefficient k égal à 0.66, ce qui pour une fréquence de 137.5 MHz implique une longueur de ligne à retard égale à : L = 0.66 × λ = 36cm 4 Pour tester cette ligne à retard avant le montage final, nous avons imaginé une expérience à l’aide d’un GBF et d’un oscilloscope. En effet, si la ligne à retard est mal faite, cela peut considérablement influer sur les performances de l’antenne. Nous avons donc pris un GBF émettant un signal sinusoı̈dal à 137.5 MHz et nous avons observé 2 types de signaux sur l’oscilloscope : le premier venant directement du GBF et le second passant par la ligne à retard. Sur la figure 6, nous pouvons observer le résultat obtenu à l’écran de l’oscilloscope (en vert le signal direct et en jaune le signal déphasé). Fig. 6 – Manipulation de vérification de la ligne à retard sur l’oscilloscope On observe que le déphasage de 90◦ est bien réalisé, même si la résolution de l’oscilloscope ne permet pas de conclure avec une grande précision. Notons au passage que cette expérience met en évidence l’atténuation du signal dans le câble. 15 Enfin la dernière opération importante est l’adaptation d’impédance. Ici, nous avons utilisé une adaptation par ligne quart d’onde. Pour une bande de fréquence assez étroite, une ligne quart d’onde peut servir de transformateur d’impédance, pour l’adaptation entre une ligne et une antenne. [12] Une formule permet de calculer l’impédance de sortie Zs en fonction de l’impédance caractéristique Zc de la ligne quart d’onde et de l’impédance Ze à l’entrée de la ligne : q Z c = Ze · Zs Dans notre cas, l’impédance d’entrée est l’impédance de l’antenne. Elle est constituée de 2 doublets demi-onde en parallèle d’impédance 75Ω chacun. Donc l’impédance équivalente de l’antenne est 37.5Ω. En sortie, on utilise un câble coaxial d’impédance 50Ω. On en déduit qu’il faudrait utiliser idéalement une ligne d’adaptation d’impédance de 43Ω, or un tel câble n’existe pas dans le commerce. Nous nous sommes donc contentés d’un câble de 50Ω, ce qui reste très proche des 43Ω requis. Après avoir préparé les radians, la ligne à retard et la ligne d’adaptation, nous avons pu réaliser l’assemblage final de l’antenne, c’est-à-dire fixer les radians sur le mât avec de la colle et mettre en place toute la connectique nécessaire au branchement de l’antenne (cosses vissées sur les tiges). Fig. 7 – Câblage interne de l’antenne L’antenne a ensuite été fixée sur le toit du laboratoire de l’ENST. Nous nous sommes aidés d’une structure existante et il nous a suffit de serrer le mât dessus à l’aide de colliers en plastique. 16 Fig. 8 – Fixation du mât de l’antenne au support Pour éviter que l’intérieur du mât ne prenne l’eau, l’antenne a été dotée d’un cache en caoutchouc sur le haut du mât, fixé à l’aide de colliers de serrage en plastique. L’antenne est alors prête pour la manipulation, comme on peut le voir figure 9. L’antenne en place, nous avons effectué une mesure du rapport d’ondes stationnaires (ROS) à la fréquence de fonctionnement 137.5M hz afin d’évaluer l’adaptation d’impédance du circuit constitué de l’antenne et du câble coxial qui la relie au récepteur. Le ROS mesuré était de 1.4. 17 Fig. 9 – Antenne finalisée et fixée 3.3 Logiciels de décodage Nous recevons les signaux des satellites NOAA sous la forme de fichiers son que plusieurs logiciels sont capables de décoder directement. Parmi eux, nous en avons essayé deux pour pouvoir apprécier leurs performances respectives : APT Decoder [14] et WXtoImg [15]. Pour pouvoir décoder les données reçues correctement, le fichier son doit être échantillonné à 11025Hz. Ces logiciels permettent en outre de traiter l’image après décodage en insérant par exemple de fausses couleurs. Concernant l’ajout de couleurs, le rendu donné par APT Decoder est meilleur que celui de WXtoImg donc les images que nous proposerons dans ce rapport seront issues d’un décodage avec APT Decoder. 4 Manipulations Maintenant que nous avons vu les moyens mis en oeuvre pour recevoir les images météo des satellites NOAA, voyons quels ont été nos résultats. 18 4.1 Procédure Pour effectuer les manipulations, nous nous sommes installés dans le laboratoire de l’ENST, l’antenne étant fixée au-dessus de nous, sur le toit du laboratoire. Comme nous l’avons vu, le matériel nécessaire à la manipulation est l’antenne, placée sur le toit, le récepteur et un ordinateur muni d’une carte son. Fig. 10 – Station de réception des images Nous disposions d’un récepteur AR5000A, visible figure 11. Fig. 11 – Récepteur radio 19 Pour l’utiliser correctement, il faut choisir : l’entrée de branchement de l’antenne, la fréquence, la bande passante, et le mode (FM, AM, code morse, . . .). Concernant la bande passante, le récepteur ne propose que 30kHz ou 110kHz alors que les satellites NOAA émettent sur une bande de 50kHz. Nous avons choisi de travailler avec une bande de 30kHz et avec un mode FM. Pour acquérir le fichier son, nous avons utilisé le logiciel GoldWave. Le fichier original est échantillonné à 44100Hz en 16 bits mono, et sera rééchantilloné à 11025Hz ultérieurement. Voici un exemple de la trame que nous avons reçue le 14 mars 2006, en provenance du satellite NOAA 18. L’image 12 montre la structure générale de la trame pour une durée de 15 secondes. L’image 13 montre le détail de la trame sur une durée de 2 secondes. On remarque qu’un séquence, que l’on entend comme un « bip » lors du passage du satellite correspond à une ligne de l’image, et dure une demi-seconde. En effet, le mode APT permet d’obtenir 120 lignes/minute soit une demi-ligne par seconde. Enfin, l’image 14 met en évidence sur une durée de 20ms la modulation d’amplitude utilisée par les satellites. Fig. 12 – Structure générale de la trame pour une durée de 15 secondes 20 Fig. 13 – Détail de la trame pour une durée de 2 secondes Fig. 14 – Détail de la modulation d’amplitude sur 20ms Après avoir reçu ces fichiers son, nous les avons donc rééchantillonés à 11025Hz pour pouvoir les utiliser avec APT Decoder. 21 4.2 Résultats en images En utilisant le fichier son présenté figure 12, nous avons pu obtenir l’image 15. A gauche, nous pouvons voir l’image infrarouge et à droite l’image dans le visible. Fig. 15 – Images infrarouge et visible reçues de NOOA 18 le 14 mars 2006 Les barres blanches sur la droite de l’image correspondent aux minutes d’enregistrement. L’espace entre 2 barres correspond à un enregistrement sonore d’une minute. On peut donc dire que l’image que nous avons obtenue correspond à un enregistrement d’environ 13 minutes alors que la visibilité du satellite lors du passage était de 16 minutes. Les barres à gauche correspondent à des données de télémétrie, comme par exemple la température en un point de l’image. 22 Après l’ajout des fausses couleurs (False colour temperature enhanced sous APT Decoder), on obtient l’image 16. On peut remarquer quelques lignes de bruit au niveau de la Manche. Nous avons remarqué ce défaut sur toutes nos captures de satellites. Nous pensons donc que cela vient d’un obstacle sur le toit qui pourrait gêner la réception pendant un court moment. Fig. 16 – Image visible en fausses couleurs reçue de NOOA 18 le 14 mars 2006 23 L’image 17 a été reçue de NOAA 18 passant au dessus de l’océan Atlantique le 16 mars 2006 et permet de voir une belle masse nuageuse arrivant sur l’Europe. Fig. 17 – Image visible en fausses couleurs reçue de NOOA 18 le 16 mars 2006 24 Nous avons aussi voulu tenter une capture d’un satellite NOAA de nuit et nous pouvons voir sur l’image 18 le passage de NOAA17 le 13 mars en image infrarouge. Fig. 18 – Image IR reçue de nuit de NOAA 17 le 13 mars 2006 25 Comme nous l’avons dit précemment, le logiciel WXTrack, qui sert à suivre et à prédire les passages des satellites, permet aussi de générer une image théorique pour un passage de satellite donné. L’image 19 montre la superposition de l’image que nous avons reçue le 14 mars 2006 de NOAA18 avec l’image générée par WXTrack. L’image 20 montre la même image traité sous WXTrack avec les frontières des pays. Fig. 19 – Superposition d’une image NOAA 18 générée par WXTrack et de l’image reçue Fig. 20 – Superposition des frontières sur une image reçue du satellite NOAA 18 26 Nous avons aussi pu remarquer, en capturant plusieurs fois la même image sur plusieurs jours d’affilée, que la neige sur les massifs montagneux avait tendance à fondre au fil des jours. En comparant la carte de France du 13 mars (image 21) et du 14 mars (image 22), reçue de NOAA 18, nous pouvons observer très nettement la fonte des neiges sur le Massif Central. C’est d’ailleurs à partir du 13 mars que la température s’est réchauffée sur la France, ce qui vérifie donc bien nos observations. Fig. 22 – 14 mars 2006, 13h58 Fig. 21 – 13 mars 2006, 14h10 5 Autres captures réalisées à partir de l’antenne L’antenne que nous avons construite est optimisée pour des fréquences autour de 137 − 138M Hz. A part les satellites NOAA, d’autres satellites météo ayant une orbite polaire fonctionnenent aussi à ces fréquences, parmi eux les satellites METEOR, RESURS, OKEAN et SICH [13]. Nous avons essayé d’en écouter quelques uns mais nous n’avons rien obtenu du tout. D’après plusieurs sites de radioamateurs, il semblerait que tous les satellites météorologiques polaires autre que NOAA soient à ce jour inactifs. Par ailleurs, nous avons essayé de capter des signaux provenant de la Station Spatiale Internationale (ISS), qui émet dans la bande radioamateur à 145.8M Hz. Nous avons écouté plusieurs passages de la station et nous avons ainsi pu recevoir plusieurs packets radio dont voilà un exemple sur la figure 23. D’après l’indicatif des radioamateurs, nous avons reçu des messages du Vénézuéla, du Mexique, d’Argentine et de pays d’Europe comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne et même la France. 27 On peut voir sur l’extrait reçu que plusieurs radioamateurs envoient leur adresse email ou des messages pour saluer. Beaucoup d’entre eux utilisent le sigle « 73 », qui dans le jargon radioamateur est une forme respectueuse de saluer. Enfin, le 8 mars 2006, nous avons eu la chance de recevoir une conférence donnée par un astronaute de la station ISS à des élèves d’un lycée technique allemand. Fig. 23 – Exemple de packets radio reçus d’ISS le 16 mars 2006 28 Conclusion Ce projet nous a permis de nous plonger dans le monde radioamateur et de la conception des antennes, qui nous étaient relativement inconnnus jusque là, notamment grâce à l’étape du choix de l’antenne. Les problématiques d’impédances déjà abordées au cours de nos études y deviennent alors réalité. La satisfaction de construire notre propre antenne et la promesse d’obtenir grâce à elle des images superbes a été sans aucun doute un moteur important pour notre motivation dans ce projet. Cela nous encourage même à créer une page web regroupant tous les clichés que nous avons reçus. Nous avons ainsi reçu des images d’une très bonne qualité avec le filtre de 30kHz intégré au récepteur. Une qualité encore supérieure aurait pu être atteinte avec un filtre adapté, de 50kHz de bande passante, que le récepteur à disposition de possédait pas. Nous sommes par ailleurs déçus par les lignes de bruit visibles sur chaque image au niveau de la Manche dont nous n’avons pas trouvé la véritable explication. Enfin, nous sommes très heureux d’avoir pu utiliser notre antenne pour écouter d’autres satellites, en particulier la Station Spatiale Internationale (ISS), ce qui a permis d’élargir un peu le champ du projet et de découvrir d’autres aspects du domaine radioamateur. 29 Références [1] National Oceanic and Atmospheric Administration, http://www.noaa.gov/ [2] NOAA, National Environmental Satellite, Data, and Information Service (NESDIS), http://www.nesdis.noaa.gov/ [3] NASA, GOES and POES Projects, http://goespoes.gsfc.nasa.gov/ [4] NOAA, POES Status, http://www.oso.noaa.gov/poesstatus/ [5] NOAA, GOES Status, http://www.oso.noaa.gov/goesstatus/ [6] Le capteur AVHRR, http://www.educnet.education.fr/orbito/system/noaa/noaa3.htm [7] National Oceanic and Atmospheric Administration, NOAA Polar Orbiter Data User’s Guide, http://www2.ncdc.noaa.gov/docs/podug/, 1998 [8] NOAA, NOAA KLM User’s Guide, http://www2.ncdc.noaa.gov/docs/klm/, 2000 [9] NOAA , NOAA KLM User’s Guide, HRPT System, http://www2.ncdc.noaa.gov/ docs/klm/html/c4/sec4-1.htm, 2000 [10] André DUCROS, Les Antennes, Théorie et pratique [11] Bernard Bayle, F1DTU, Schéma d’antenne tourniquet, http://www.bbayle.com/satellites/an137.gif [12] f5zv, Les lignes quart d’onde et demi-onde, http://perso.wanadoo.fr/f5zv/RADIO/RM/RM07/RM07d/RM07d09.htm [13] Les satellites météorologiques polaires, http://f1agw.free.fr/Sat_Polaires/Sat_Polaires.htm [14] APT Decoder, http://www.ptast.com/apt/decoder/ [15] WXtoImg, http://www.wxtoimg.com/ 30