Les deux faux versets, une analyse plus poussée

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Les deux faux versets, une analyse plus poussée
Au nom de Dieu, Source de la Miséricorde, le Plus Miséricordieux
Les deux faux versets, une analyse plus poussée
Veuillez voir également l'appendice 24 de la traduction anglaise autorisée du Coran de Rashad Khalifa, Ph.D.
Les deux derniers versets de la sourate 9 qui sont intitulés dans les éditions traditionnelles du Coran comme "mecquois" ont
toujours été suspectes.
Chacun peut se demander comment une sourate médinoise peut contenir des versets mecquois quand la convention générale a
été d'intituler comme médinoises toutes les révélations qui sont venues après l'hégire du prophète de la Mecque ?
Les hadiths disent que ces deux versets ont été constatés uniquement par Khuzaima Ibn Thabit Al-Ansari.
Comment des versets mecquois peuvent être constatés par un Musulman de Médine ?
C'est un fait connu que chaque verset dans le Coran a été vérifié par de multiples témoins à l'exception de ces deux versets.
Pourquoi les scribes qui avaient la responsabilité de faire des copies du Coran ont admis cette exception ?
Examinons l'histoire racontée par al-Boukhary au sujet du recueil du Coran durant le Califat d'Abu Bakr.
Zaid ibn Thabit dit : "Donc j'ai continué de collecter le Coran à partir des branches de palmier nus, fines et plates, des
pierres blanches et des cœurs des hommes jusqu'au moment où j'ai constaté la fin de la Sourate al-Tawba avec Abu
Khuzaima al-Ansari. Je ne l'ai constaté avec personne d'autre que lui : En fait un messager est venu à vous d'entre vous.
Votre souffrance est dure pour lui … jusqu'à la conclusion de Baraa" (Al Boukhary, Matn vol. 3, 225)
Dans l'Itqan, al-Souyouti a abordé la question du nombre de témoins et a cité ce qui suit d'après Ibn Ashta's Kitab al-Masahif :
"Les gens allaient chez Zaid Ibn Thabit et il n'écrivait le verset que s'il venait de deux témoins intègres. Même si la fin de
la sourate al-Baraa n'a été constatée que par Khuzaima ibn Thabit, il a dit "Ecrivez ceci, pour le messager de Dieu, paix
et bénédictions sur lui, acceptez son témoignage comme le témoignage de deux hommes. Donc il a été écrit, même si
Omar a apporté le verset de la lapidation et il n'a pas été écrit parce qu'il était seul. (Ibn Ashta Al.Souyouti vol. 1, 58)."
Maintenant une nouvelle question se pose :
Les versets (9:128-129) n'ont été acceptés qu'avec un seul témoin et cela n'a pas été le cas pour le verset sur la
lapidation qui a été apporté par Omar. Pourquoi en était-il ainsi ? Pour quelle raison le prophète a fait le témoignage de
Khuzaima aussi digne que le témoignage de deux hommes ? Khuzaima était-il plus droit qu'Omar ?
Pas besoin d'avoir un QI élevé pour comprendre que ces deux versets n'appartiennent pas au Coran. En vérité, 19 ans près la
mort de Mohammed, les scribes ont voulu honoré le prophète en ajoutant deux faux versets à la fin de la sourate 9. Ali a été
scandalisé et a soutenu avec véhémence que la parole de Dieu, écrit de la main du prophète, ne doit jamais être altérée. Quand
il a été installé comme quatrième Calife, une guerre ininterrompue de 50 ans a éclaté entre le nouveau Calife et ses partisans
d'un côté, et les déformateurs du Coran d'un autre côté. Les déformateurs du Coran ont finalement gagné la guerre, et l'histoire
"officiel" qui nous est parvenus a représenté le point de vue des vainqueurs.
Le premier gouverneur en temps de paix, après cette longue et désastreuse guerre, a été Marwan Ibn Al-Hakam (mort en 65
après l'hégire / 684 de notre ère). Une des premières taches qu'il a effectuée, a été de détruire le Coran original, celui qui a été si
scrupuleusement écrit de main même du prophète : "craignant qu'il puisse devenir la cause de nouvelles disputes".
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La question que doit se poser une personne intelligente est : "Si le Coran d'origine était identique au Coran en circulation à cette
époque, pourquoi Marwan Ibn al-Hakam l'a détruit ?"
La découverte du miracle a prouvé, au-delà de tout doute, que les versets [9:128-129], qui ont toujours été suspects, sont un
ajout et ne viennent pas de Dieu. L'histoire documentée de l'écriture du Coran montre qu'il y a toujours eu un doute concernant
ces deux versets, mais il n'y avait aucune preuve solide avant que le miracle mathématique du Coran en ait apporté une.
Il y a 1400 ans, Dieu a dit à Ses vrais croyants de ne suivre que le Coran ou bien ils perdront. Ainsi, Dieu qui connait le futur, a
refusé de mettre Son nom dans la Basmallah au-dessus de la sourate 9. Puis, c'est la volonté de Dieu que les livres de l'histoire
islamiques évoquent l'évènement de la modification. Dieu nous dit dans le Coran que les gens essayeront de remanier l'écriture
afin que les gens pensent que cela vient de Lui (3:78). Il a imposé plusieurs erreurs historiques au sujet des fabricateurs qui ont
rendu ces deux versets particulièrement suspicieux. Puis cela fut la destinée de la preuve mathématique de présenter l'évidence
finale concernant la modification. La loi dit que le Coran sera préservé. Et la réalité d'une loi ne peut être démontrée sans que
quelqu'un essaye de l'enfreindre.
Dieu a préservé le Coran dans des tablettes originales (85:22), le mous-haf représente la copie écrite par les hommes. N'importe
qui peut essayer de modifier le mous-haf mais personne ne peut changer le Coran. Cette préservation nous a été démontrée,
mais les hypocrites ne peuvent pas le comprendre. Depuis la révélation du Coran jusqu'à nos jours, il y a eu plusieurs tentatives
de modifier le mous-haf.
Nous avons toujours eu le Coran authentique. Ceux qui choisissent de croire Dieu dans Son propre livre et acceptent le Coran
seul et refusent l'innovation des livres des hadiths et de la sounna connaissent le Coran original et ont eu un doute sur ces deux
versets.
Le mensonge n'est jamais entré dans le Coran et n'entrera jamais. Les deux versets ont été marqués par Dieu depuis le premier
jour où ils ont été ajoutés. Avant l'avènement de la preuve mathématique et pendant 1400 ans Dieu a donné aux croyants assez
d'évidence concernant la fausseté de ces deux versets. Il est mentionné dans tous les livres d'histoire. Cela ne dépendait que des
croyants de choisir entre le Coran ou les hadiths fabriqués qui ont ajoutés ces deux versets à l'écriture du Coran.
Dieu a le contrôle de Son livre. Il a placé un voile sur l'esprit de nombreux Musulmans traditionnalistes qui n'ont pas pu voir la
vérité dans le Coran. Ils ont été trop occupés par les livres inventés des Hadiths et de la Sounna.
Il s'avère que l'injection des deux faux versets (9:128-129) a abouti à :
1.
2.
3.
Démontrer la fonction principale du système mathématique du Coran,
Produire un incroyable miracle en soi,
Distinguer les vrais croyants des hypocrites (ils soutiennent les traditions).
Voici la réponse aux précédentes questions qui a été faite par un groupe de Musulmans traditionnalistes :
"Le verset (33:21) n'a été constaté que par Khuzaima al-Ansari, pourquoi ne l'enlevez-vous pas du Coran comme vous
l'avez fait pour les deux versets (9:128-129) ?"
Au sujet du verset (33:21) al-Boukhary rapporte que Zaid ibn Thabit a dit :
"Quand nous avons copié les pages en volumes, je n'ai pas réussi à trouver un verset de la sourate al'azhab que
j'entendais le messager de Dieu, que la paix et la bénédiction soient sur lui, réciter. Je ne l'ai retrouvé chez personne
excepté Khuzaima al-Ansari, dont le témoignage du messager de Dieu, que la paix et la bénédiction soient sur lui, en
avait fait l'équivalent du témoignage de deux hommes…" (Al Boukhary, Matn vol. 3, 175).
Ce cas diffère de manière significative de celui des deux versets (9:128-129) en cela, ici Zaid dit qu'il entendait le messager
réciter le verset en question. Alors que dans le compte-rendu concernant la fin de la sourate 9, il dit qu'il n'a constaté personne
d'autre.
L'histoire au sujet du verset de la sourate 33 (al'azhab) est le seul cas dans al-Boukhary qui accorde un statut spécial au
témoignage de Khuzaima. Mais ceci est surprenant parce que Zaid lui-même a entendu le verset de Mohammed, faisant de lui
un second témoin.
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Dans Ibn Abou Daoud se trouve une histoire assez différente au sujet de la sourate 9 :
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Sous l'autorité d'Ubayy ibn Kaab, ils recueillaient le Coran à partir des volumes d'Ubayy. Les hommes écrivaient, tandis
qu'Ubayy ibn Kaab leur dictait. Quand ils ont atteint la fin de la sourate Baraa (9:127), alors Dieu a détourné leurs cœurs,
car ce sont des gens qui ne comprennent pas, ils affirmaient que ce verset était le dernier de ce que Dieu, l'Exalté, a
révélé du Coran. Puis, Ubayy a dit : "le messager de Dieu, que la paix et la bénédiction soient sur lui, m'a récité deux
versets après ceci : En fait un messager est venu à vous d'entre vous. Votre souffrance est dure pour lui. Il est inquiet à
votre sujet, compatissant et miséricordieux envers les croyants…" jusqu'à la fin de la sourate. Il a dit : "Donc ceci est la
dernière de ce qui a été révélé du Coran" (Ibn Abou Daoud vol. 2, 30).
Voici la version d'al-Souyouti de l'histoire :
Sous l'autorité d'Ubayy ibn Kaab, ils recueillaient le Coran et quand ils ont atteint la fin du verset de la sourate Baraa,
alors Dieu a détourné leurs cœurs, car ce sont des gens qui ne comprennent pas, ils pensaient que ceci était la dernière
de ce qui a été révélé. Puis, Ubayy a dit : " le messager de Dieu, que la paix et la bénédiction soient sur lui, m'a récité
deux versets après ceci : En fait un messager est venu à vous d'entre vous…" jusqu'à la fin de la sourate, (et il a dit)
"mecquoise". (al-Souyouti vol. 1, 61).
Cette histoire soulève un problème important. Premièrement, elle ne fait mention ni de Zaid, ni de Khuzaima. Au lieu de cela,
nous voyons Ubayy ibn Kaab comme la seule personne qui connaissait les versets en question. Les autres croyaient que (9:127)
était la fin de la sourate et de la révélation. Elle dit aussi qu'Ubayy leur dictait à partir de son volume (mous-haf). Ceci indique
qu'Ubayy non seulement connaissait les versets, mais les avaient également écrits. Si Ubayy les connaissait et les avait dans son
mous-haf, comment Zaid a-t-il pu les constater seulement chez Khuzaima ?
Il est important de rappeler que Zaid et Ubayy étaient les secrétaires en chef et des proches compagnons de Mohammed. Ils
étaient essentiellement responsables d'enregistrer les versets du Coran, au moment où ils étaient révélés.
On pourrait argumenter sur le fait que la dictée mentionnée s'est tenue sur la base de ce qu'avait recueilli. Mais si c'était le cas,
Zaid aurait déjà établi l'authenticité et le placement de (9:128-129). Pourquoi alors, les copistes à qui l'on dictait pensaient que
c'était la fin de la révélation ?
Ibn Zubair a dit "Al-Harith ibn Khuzaima a apporté deux versets concernant la fin de la sourate Baraa : En fait un
messager est venu à vous d'entre vous. Votre souffrance est dure pour lui. Il est inquiet à votre sujet, compatissant et
miséricordieux envers les croyants, jusqu'à ce qu'il dise, le Seigneur du Glorieux Trône, à Omar. Alors il (Omar) a dit : Qui
est avec toi pour ceci ? Il (al-Harith) a dit 'je sais seulement que je témoigne que je les ai entendu du messager de Dieu,
que la paix et la bénédiction soit sur lui'. Alors, Omar a dit : 'Et je témoigne que je les ai entendu du messager de Dieu,
que la paix et la bénédiction soit sur lui'. Alors, ils ont cherché une sourate du Coran et les y ont joints. Ainsi, cela a é té
joint à la fin de Baraa" (Ibn Abou Daoud vol. 2, 30).
D'après cette histoire nous pouvons conclure que quand les deux faux versets ont été inventés, les scribes ne savaient pas où les
mettre. Alors Omar a suggéré de les mettre à la fin de la sourate 9. S'il y avait eu trois versets, ils auraient créé une nouvelle
sourate.
Uthman ibn Affan s'est levé et a dit : "Quiconque possède quelque chose venant du Livre de Dieu, qu'il nous l'apporte.'
Et rien ne sera accepté avant que deux témoins ne l'aient attesté. Alors, Khuzaima ibn Thabit est venu et a dit : "Je vois
que vous avez omis deux versets que vous n'avez pas écrit." Ils dirent : "Lesquels ?" Il dit : "J'ai appris du messager de
Dieu, que la paix et la bénédiction soit sur lui, (9:128-129) : En fait un messager est venu à vous d'entre vous. Votre
souffrance est dure pour lui. Il est inquiet à votre sujet, compatissant et miséricordieux envers les croyants…" jusqu'à la
fin de la sourate. Uthman a dit : "J'atteste qu'ils viennent de Dieu. Donc, où pensez-vous que nous devrions les mettre ?"
Il a dit : " Terminez la fin de ce qui a été révélé du Coran avec eux." Donc Baraa a été terminé par eux. (Ibn Abu Daoud
vol. 2,31).
Nous nous retrouvons ici avec plusieurs problèmes importants. Premièrement, Khuzaima informe Uthman que deux versets du
Coran ont été omis. Ceci sous-entend que la collecte et l'écriture a déjà eu lieu. Pourquoi Khuzaima irait chez Uthman avec les
versets, si Zaid les avait déjà recueillis de sa part ? De plus, si Zaid les avait déjà recueillis, pourquoi Uthman demanderait à
Khuzaima de décider où ils devraient aller dans le texte ?
Deuxièmement, il n'est pas question ici du fait que Khuzaima soit le seul témoin, ni aucune mention de son témoignage valant
celui de deux hommes. En fait, ici Uthman sert comme second témoin pour leur authenticité. Si Uthman connaissait les versets et
pouvait témoigner de leur authenticité, comment se fait-il que Zaid ne les ai trouvé seulement chez Khuzaima ?
Sous l'autorité de Mohammed ibn Sirin, sous l'autorité d'Ikrima, qui a dit : "Après l'inauguration d'Abu Bakr, Ali ibn Abu
Talib est resté chez lui. Alors, il a été dit à Abu Bakr : "Il est opposé à te jurer allégeance." Alors Abou Bakr le fit venir et
dit : "Es-tu opposé à me jurer allégeance ?" Il dit : "Non, par Dieu". Il (Abou Bakr) a dit : "Qu'est-ce qui te met en colère
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contre moi ?" Il dit : "Je pense que quelque chose a été ajouté au livre de Dieu. Donc je me suis promis que je ne mettrai
plus mes habits de ville, sauf pour la prière du vendredi, jusqu'à que se soit résolu.'" (al-Souyouti vol. 1, 57-58).
Ici Ali ne précise pas ce qu'il pense avoir été ajouté, mais c'est une accusation très grave. Aucuns versets dans le Coran, en
dehors de (9:128-129), ne sont le sujet de si nombreux compte-rendu concernant leurs collectes et leurs placements dans le
texte. Ont-ils pu mettre Ali si en colère qu'il ne quittait plus sa maison excepté pour la prière ?
Références :
1.
2.
3.
4.
Ibn Abu Dawud. Kitab Al-Masahif. ed. Arthur Jeffery. Leiden: E.J. Brill, 1937.
Al-Bukhari, Abu Abdullah Muhammad b. Ismail. Matn Al-Bukhari. vol. 3 - 4. N.P. Isa Al-Halabi and Company. 1981.
Nolin, Kenneth E. The 'Itqan' and Its Sources: A Study of 'Al-Itqan fi Ulum Al-Quran' by Jalal al-Din Al-Suyuti with reference
to 'Al-Burhan fi Ulum Al-Quran' by Badr al-Din Al-Zarkashi. Ann Arbor: University Microfilm.
Al-Suyuti, Jalal al-Din. Al-Itqan fi Ulumil-Quran. Lahore: Suhail Academy, 1980.
Traduit d'après l'original : Two False verses; A Deeper Look
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