Projet d`Electrification Rurale d`Initiative Locale

Transcription

Projet d`Electrification Rurale d`Initiative Locale
Promotion de l’Electrification Rurale et de
l’Approvisionnement Durable en
Combustibles Domestiques
PERACOD
Projet d’Electrification Rurale
d’Initiative Locale
Département de Matam/ îles à Morphil
Octobre 2003
1
PARTIE 1
Analyse du marché de l'électrification
rurale d’Initiative Locale (ERIL)
Région de MATAM
2
Acronymes
5
Introduction
6
I. Le contexte de l’électrification rurale au Sénégal
7
II. Présentation de l’étude
9
II.1. Objectifs de l’étude
II.2. Démarche méthodologique
II.2.1. Les données à analyser
II.2.2. Les analyses statistiques
III. Caractéristiques géographiques et socio-économiques de la région étudiée
III.1. Situation Géographique
III.1.1. Le Walo
III.1.2. Le Diéri
III.2. Caractéristiques sociaux – économiques de la zone étudiée
III.2.1. Les activités
III.2.2. Résidents et émigrées
III.2.3. La vie communautaire
III.2.4. L’habitat
IV. Les besoins énergétiques des ménages
IV.1. L’éclairage
IV.1.1. L'éclairage chez les ménages non-électrifiés
IV.1.2. Les enseignements sur l’éclairage tirés des ménages déjà électrifiés
IV.2. Les équipements
IV.2.1. Equipement des villages non-électrifiés
IV.2.2. Equipement des villages électrifiés
V. Taux de diffusions
V.1. L’évolution de la consommation
V.2. Estimation des taux de diffusion
V.3. L'estimation des consommations énergétiques
VI. Les capacités de paiement
VI.1. Les dépenses énergétiques substituables
VI.2. Approche statistique des capacités de paiement
VI.2.1. Les données des enquêtes
VI.2.2. Modélisations de la DAP et de la DES
VI.4. Dispositions à payer une prime de connexion
VII. La Segmentation de Marché
VII.1. Les Analyses en Composantes principales (ACP)
VII.2. Seuils de re-codification des variables
VII.3. Segmentation par Analyse en Composantes Multiples
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VII.3.1. La segmentation en quatre groupes d'usagers
VII.3.2. La caractérisation des groupes
VII.4. La diffusion d'appareils parmi les groupes d'usagers
VII.4.1. L'appareillage actuel des différents groupes de l'ACM
VII.4.2. L'appareillage souhaité des groupes de niveaux créés
VII.4.3. L'enseignement des villages électrifiés
VIII.1. Niveaux de service
VIII.2. La tarification
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Conclusion
49
Bibliographie
51
ANNEXES
52
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Acronymes
ƒ
ACM : Analyse en Composantes Multiples
ƒ
ACP : Analyse en Composantes Principales
ƒ
ASER : Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale
ƒ
DAP : Dispositions à Payer : montant mensuel ou bimensuel par lequel un ménage
déclare être en mesure de pouvoir payer l’électricité
ƒ
DES : Dépenses Energétiques Substituables : somme des dépenses mensuelles
naturellement remplaçables par l’électricité
ƒ
ERIL : Electrification Rurale à Initiative Locale
ƒ
ER : Electrification Rurale
ƒ
GTZ : Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammen Arbeit (Coopération
Technique Allemande)
ƒ
PERACOD : Programme d’Electrification Rurale et d’Approvisionnement en
Combustibles Domestiques
ƒ
PSACD : Programme Sénégalo –Allemand d’Appui au sous secteur des Combustibles
Domestiques
ƒ
PSAES : Programme Sénégalo –Allemand d’Energie Solaire
5
Introduction
Dans le cadre de l’électrification rurale au Sénégal, l’Agence Sénégalaise
d’Electrification Rurale (ASER) demande aux porteurs de projet d’initiatives locales de
présenter des dossiers d’étude de faisabilité qu’elle étudie afin de prendre connaissance de ces
projets et de se prononcer sur l’aide financière dont ils peuvent bénéficier. Ces dossiers
comprennent trois parties qui sont :
1. une étude socio-économique
2. une étude technico-économique
3. un business plan
La société ECO_WATT_ENERGY S.A.R.L1 partenaire de la société Allemande
Wagner & Co Solartechnik GmbH2 spécialisée dans les installations solaires électriques est
porteuse d’un projet d’Electrification Rurale d’Initiative Locale (ERIL) dans le département
de Matam. Ces sociétés ont contacté le bureau du PSACD (Projet Sénégalo - allemand
d’appui au sous secteur des Combustibles Domestiques) de la coopération technique
Allemande (GTZ) pour les aider à mener l’étude socio-économique sur la région concernée
pour répondre à la demande de l’ASER.
Cette implication du PSACD s’explique par la mise en place du nouveau programme
PERACOD (Promotion de l’Electrification Rurale et d’Approvisionnement en Combustibles
Domestiques) pour lequel les membres du projet vont être acteurs. La date de commencement
du PERACOD est prévue pour Janvier 2004. L’équipe du PSACD s’intéresse donc au
montage des projets ERIL. Le présent projet faisant parti des premiers à soumettre un dossier
à l’ASER, cette étude socio-économique pourra être utilisée à titre d'étude pilote.
Le PERACOD est né de la fusion des programmes PSAES (Projet Sénégalo -allemand
d’Energie Solaire) et du PSACD. Le PSAES, qui s’est achevé en l’année 2000 et qui a duré
10 ans a eu une démarche méthodologique évolutive qui a permis d’asseoir un environnement
propice au développement de la technologie photovoltaïque au Sénégal. L’installation de deux
centrales villageoises de 20 et 24kWc et de 1600 systèmes individuels de 50Wc chacun a
permis au projet d’aborder le problème de l’électrification rurale au Sénégal en proposant des
solutions photovoltaïques. Le PERACOD se positionnera en tant que partenaire de l’ASER
dans l’aide à la décision et dans l’organisation de l’électrification rurale du Sénégal.
Le Projet Senegalo-allemand d’Appui au sous secteur des Combustibles Domestiques
s’implique ici en tant que partenaire des sociétés porteuses du projet pour effectuer l’étude du
potentiel d’électrification d’une vingtaine de villages répartis dans le département de Matam
et des îles à Morphil, à la frontière Mauritannienne. Ce “Public Private Partnership”
contribue à élaborer les méthodes à adopter pour les projets ERIL. Méthode qui interresse
également l’ASER.
L’analyse de la viabilité économique des projets d’électrification rurale passe obligatoirement
par une bonne compréhension des besoins énergétiques des ménages et de leur dispostion à
1
Eco_Watt_Energy SARL. Impasse Fort B. Front de Terre DAKAR, [email protected]
2
Wagner & Co Solartechnik Zimmermannstr.12D-35091 Cölbe, www.wagner-solartechnik.de
6
payer pour le service électrique. Ces dispositions ne sont pas homogènes et demandent une
analyse fine pour pouvoir discerner les différents segments de marché. Cette analyse fine
permet d’alimenter les études techniques de dimensionnement des systèmes qui pourront être
proposés, faire des choix commerciaux, effectuer le calcul de grilles tarifaires et négocier les
niveaux de subvention.
Pour parvenir à une telle analyse, il est nécessaire d’effectuer une enquête de terrain.
I. Le contexte de l’électrification rurale au Sénégal
Le taux d’électrification au Sénégal est environ de 15%. Concentré principalement
dans les villes, la population rurale qui représente pourtant 60% de la population totale n’a pas
(ou rarement) accès à l’électricité. De fait, le réel besoin en électricité exprimé par ces
populations rurales a fait naître de nombreux ″projets pilotes″, principalement axés sur la
promotion des énergies renouvelables (en particulier solaire et éolien).
Ces projets ont abouti à l'installation3 de 7 centrales solaires, 2 à 3 milliers de systèmes
photovoltaïques domestiques, environ 100 systèmes communautaires, 200 pompes solaires,
150 éoliennes de pompage, 10 unités de dessalement. auxquels s'ajoutent des initiatives
privées (principalement photovoltaïques) difficilement quantifiables. Dernièrement, les îles du
Sine Saloum ont été équipées de plus de 10000 systèmes solaires individuels. Le Projet
Solaire Allemand d’Electrification Solaire (PSAES) a participé à la construction de 2
centrales solaires dont celle de Diaoulé :
Centrale Photovoltaïque de Diaoulé réalisée par le Projet Sénégalo Allemand d’Energie
Solaire (1995-2000)
Il y avait donc un besoin urgent de réglementer et de suivre l’évolution de ces projets,
d’où la création en 1998 de l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER) et de la
Commission de Régulation du Secteur Energétique (CRSE). Le rôle de l’ASER est de
contrôler la prolifération des systèmes d’électrification rurale et d’encourager les promoteurs
à répondre à un véritable schéma commun de développement.
3
Source : ASER
7
L’ASER a pour objectif d’impulser un programme volontariste d’ampleur nationale,
visant à permettre l’accès à l’électricité au plus grand nombre dans une logique de
concertation entre les différents acteurs. Cette agence, placée sous la tutelle technique de la
Direction de l’Energie (Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique), orchestre les
relations entre l’état sénégalais, les bailleurs de fonds internationaux et les partenaires privés,
afin de planifier, financer et contrôler la bonne marche de ce programme .
Il est reconnu aujourd’hui que l’une des conditions du développement rapide des activités
économiques productives demeure la disponibilité et l’accessibilité à l’électricité. La
fourniture d’électricité est considérée comme un moteur de progrès économique et social car
elle permet au-delà des besoins essentiels (pompages de l’eau), de rehausser le niveau de vie
des populations à travers l’éclairage, la réfrigération, la ventilation, les équipements
audiovisuels et les équipements communautaires.
La nouvelle stratégie sénégalaise repose sur les principes de base suivants :
ƒ
affirmer le caractère prioritaire et spécifique de l’électrification rurale, relevant à la
fois du secteur marchand et de l’équipement rural, concrétisé par la création de
l’Agence Sénégalaise d’Electrification rurale (ASER) par décret n° 99-1254 du 30
décembre 1999,
ƒ situer l’électrification rurale dans une perspective de développement économique et
social durable, par une exigence de reproductibilité et de viabilité technique et
économique dans le montage des opérations,
ƒ impliquer le secteur privé, le secteur associatif et les collectivités locales en position
d’acteurs moteurs de l’électrification rurale.
Les objectifs du Programme d’Action Sénégalais d’Electrification Rurale (PASER) à
l’horizon 2015 sont :
ƒ
ƒ
70% des communautés rurales du Sénégal disposent de services d’électrification,
30% au moins de la population rurale a effectivement accès à l’un de ces services.
Pour ce faire, deux options stratégiques ont été retenues :
1. l’exécution de programmes prioritaires d’électrification rurale (PPER) dont l’ASER
garantit le financement dans le cadre d’une programmation annuelle,
2. l’encouragement et le soutien à des projets d’électrification rurale issus d’initiatives
locales publiques ou privées (projets ERIL), dont fait l’objet ce rapport.
Une des missions prioritaires de l’ASER consiste donc à favoriser l’émergence de Projets
ERIL par un appui technique et financier qui inclut :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
la stimulation de l’initiative locale en créant des opportunités,
l’appui conceptuel et technique au montage de projets,
l’appui à la mobilisation des financements nécessaires à la réalisation des projets,
la fourniture de prestations de services diverses.
8
C’est ainsi dans le cadre de l’appui conceptuel et technique au projet ERIL initié par la
société ECOWATT que l’équipe du PSACD s’est proposée d’aider l’ASER et de mener en
projet pilote la présente étude socio-économique.
Les actions de l’ASER depuis sa date de création en 1998 ont essentiellement porté sur :
ƒ
2001 : partage du territoire en 18 concessions, destinées à être allouées à des
concessionnaires privés répondants à des appels d’offre.
ƒ 2002 : réalisation des Plans Locaux d’Electrification (PLE) dans les premières
concessions : Dagana Podor, Kolda, Mbour, Fatick Gossas, Kaolack Nioro. Ces
schémas directeurs sont une base pour définir les cahiers des charges à présenter aux
futurs investisseurs et exploitants.
Pour l’année 2004 à venir, des appels d’offre seront lancés pour certaines concessions dont le
PLE est déjà établit.
II. Présentation de l’étude
Comme il vient d’être souligné, l’analyse de la viabilité des projets d’Electrification
Rurale (ER) et l’acceptabilité socio-économique de l’électrification rurale commencent par
une bonne compréhension des besoins de la population et de sa disposition à payer pour ces
nouveaux services d’électricité.
II.1. Objectifs de l’étude
Les analyses de terrain révèlent souvent que les besoins et les dispositions à payer ne sont
pas homogènes et demandent une analyse fine pour connaître les différents segments de
marché. Ces différents segments permettent de :
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ƒ
ƒ
choisir les solutions techniques adaptées à mettre en jeu
guider la démarche commerciale pour les opérateurs
proposer les grilles tarifaires.
L’objectif de l’étude est donc de définir les besoins énergétiques des ménages, les
segmentations du marché, et les capacités de paiement des futurs usagers de la zone à
électrifier. Pour ce faire, une enquête de terrain est nécessaire auprès de certains villages de la
zone à électrifier.
Les besoins exprimés par les populations, et à fortiori les dépenses énergétiques
actuelles, seront amenés à évoluer avec l’arrivée de l’électricité. Il est donc nécessaire de
mener l'analyse en tenant compte des besoins énergétiques actuels des populations
avoisinantes ayant déjà été électrifiées. On conseille donc souvent, afin d’approcher les
consommations énergétiques des ménages, de mener une enquête similaire auprès des villages
ou des zones rurales les plus proches qui ont elles déjà reçu l’électricité.
Ces enquêtes auprès des villages électrifiés permettent de découvrir un horizon
d’évolution des comportements énergétiques des ménages. Elles permettent également de
prendre connaissance de la pénétration des nouveaux appareils électriques désirés dans les
foyers, et de valider les souhaits des ménages non-électrifiés.
9
L’évolution de la consommation énergétique se traduit généralement par
l’accroissement de la consommation énergétique avec l’arrivée de l’électricité. C’est ce que
l’on observe dans la plupart des zones rurales du monde qui ont été électrifiées. On peut
cependant ajouter a titre de remarque que l’électricité permet parfois de réduire les
consommations énergétiques, en particulier celles d’appareils fonctionnant pendant plus
d’heures qu’ils ne devraient s’ils sont difficiles à allumer, car l’arrivée d’un interrupteur
viendrait orchestrer un fonctionnement plus occasionnel.
En résumé, l’identification de la demande potentielle requiert une analyse prudente et
complète du marché de l’énergie électrique dans chaque village ou groupe de villages
d’une même région.
Il est donc important :
1. de reconstituer la situation de départ de la zone à électrifier
2. d'observer la diffusion des usages d'électricité dans les villages déjà
électrifiés de la région,
3. de cerner les capacités de paiement des ménages non électrifiés
4. de définir les paniers d'usage des futurs utilisateurs (quels appareils, quelles
quantités, quelles durées d’utilisation),
C’est pourquoi, pour étudier la demande potentielle du département de Matam et des
îles à Morphil l’enquête s’est portée sur 18 villages non-électrifiés bien répartis dans la zone
cible, et 4 villages électrifiés situés à moins de 30km du village non-électrifié le plus proche.
La bonne dispersion des villages électrifiés parmi les non-électrifiés suggère un bon horizon
de référence des consommations énergétiques qui est indispensable au dimensionnement.
L’enquête de terrain été menée par le bureau d’étude SEMIS4 sur une période de 3
semaines durant le mois de Juillet 2003. L’équipe était composée de trois enquêteurs et d’un
superviseur. Cette enquête fût présentée aux populations par l’intermédiaire de médiateurs
locaux pour faciliter le dialogue.
II.2. Démarche méthodologique
Pour parvenir aux objectifs qui viennent d’être énoncés, l'étude socio-économique comprend :
l’analyse statistique des enquêtes de terrain et segmentation du marché,
la caractérisation de la demande électrique,
la détermination des paniers d'usages,
l’élaboration des grilles tarifaires.
Sur la base des résultats des enquêtes de terrain, la démarche méthodologique ci-après a
été adoptée afin de mener une étude socio-économique dont les résultats alimenteront les
études techniques, économiques et financières.
Nous avons utilisé un logiciel de statistiques afin de nous aider dans notre étude et de
faciliter certains calculs. Nous avons choisi d’utiliser le logiciel XLStat. C’est un choix
d’autant plus indiqué car l’étude nécessite de croiser de multiples variables et de faire des
Analyses en Composantes Multiples et Principales. Sans logiciel de statistiques, ces études
deviennent vite laborieuses voire impossibles.
4
SEMIS : BP 652 – Dakar. Tél : +221 832 73 97, www.semis.sn
10
II.2.1. Les données à analyser
La segmentation de la demande d’un point de vue économique suppose de pouvoir croiser à
la fois les principales caractéristiques techniques de la demande (quels usages dans quelles
quantités) et la solvabilité de celle-ci (quelles capacités à payer).
ƒ
Différentes analyses thématiques sont d’abord menées afin d'obtenir une
représentation assez précise de la situation
1. des comportements énergétiques actuels observés chez les ménages ruraux
non électrifiés,
2. des souhaits et des attentes de ces ménages,
3. des types d’usages effectivement rencontrés chez les ménages des villages
environnants connectés au réseau.
ƒ
On approche ensuite la capacité de paiement des futurs usagers pour des systèmes
correspondants à ces paniers d’usage :
1. la mesure des Dépenses Energétiques actuelles Substituables :
les Dépenses Energétiques Substituables (DES) correspondent à la
somme des dépenses mensuelles naturellement remplaçables par
l’électricité (qui disparaîtraient avec la venue de l’électricité),
2. les Dispositions A Payer :
la Disposition à Payer des ménages est le montant mensuel par lequel un
ménage déclare être en mesure de disposer de l’électricité.
La mesure de ces deux capacités de paiement nous donne deux références, l'une
conservatrice (les dépenses énergétiques), l'autre plutôt optimiste (déclarations
stimulées des dispositions à payer) de la capacité de paiement effective des ménages
en situation commerciale réelle.
Ces données servent de base établie nécessaire à la définition des paniers d’usage et à la
tarification. Il faut ensuite identifier les différents segments de marché : cette segmentation se
fait en croisant les variables énoncées ci-dessus selon le principe de l’Analyse en
Composantes Multiples.
II.2.2. Les analyses statistiques
Pour croiser les caractéristiques techniques de la demande et la solvabilité de celle-ci,
on a recourt à deux types d’analyses :
ƒ
On mène dans un premier temps plusieurs Analyses en Composantes
Principales. Il s'agit d'études où les variables quantitatives expriment leurs
corrélations entre elles. Elles permettent de juger de la pertinence des
variables mises en jeu et donc celles qu’il faut prendre en compte pour obtenir
la segmentation du marché la plus « propre » possible.
ƒ
Ensuite vient l’Analyse en Composantes Multiples. C'est une analyse
beaucoup plus adaptée qui évite les aléas des enquêtes tels que des réponses
mal saisies ou des individus atypiques car elle repose sur la segmentation au
11
préalable des variables continues en un système de seuils. De plus, elle peut
intégrer des variables qualitatives lors de l’analyse.
Pour mener notre ACM, nous avons choisi de sélectionner comme variables actives :
le nombre de points lumineux souhaités,
la durée d’éclairage totale souhaitée,
la consommation énergétique actuelle des appareils utilisés (appareils
fonctionnant sur piles ou sur batteries)
les dépenses énergétiques substituables (dont la mesure est plus objective que
la disposition à payer exprimée sur stimulation).
La dépense actuelle énergétique des appareils est une variable indiquée car le tiers des
dépenses énergétiques actuelles est consacrée à l’alimentation des appareils électriques. Nous
verrons dans le § III.3 comment approcher cette consommation.
A l’aide de ces variables, nous avons recherché la meilleure classification statistique possible,
qui permet de regrouper les usagers proches entre eux, afin de repérer la segmentation
naturelle du marché simultanément en paniers de service, en disposition à payer et en
fractions du marché correspondantes.
III. Caractéristiques géographiques et socio-économiques
de la région étudiée
La zone concernée couvre des localités du département de Matam et certains villages
des îles à Morphil situées à la frontière Mauritanienne dans la région de Podor. Leur liste est
jointe en Annexe 2. 476 ménages répartis sur dix huit villages non-électrifiés ont été
interrogés (soit environ 17% des ménages vivant dans ces villages) et 60 ménages de quatre
villages électrifiés.
Les cartes des Annexes 2 et Annexe 3 permettent de visualiser la situation géographique de la
région étudiée.
III.1. Situation Géographique
Vingt de ces villages sont situés dans la région naturelle du Walo, les deux autres
(Goudoudé et Danthiady) dans la région naturelle du Diéri.
Ces régions principales, le Walo et le Diéri sont essentiellement partagées par l’axe
routier. Le Walo est la partie située au Nord, Nord-Ouest de l’axe routier. Le Diéri est la
partie la plus éloignée du fleuve Sénégal, située au Sud de l’axe routier, vers la région centre
de Matam. D’Aero Lao jusqu’à Mboumba, cette région plus enclavée que les autres où l’on
accède en bateau se nomme la région des îles À Morphil (du Nord de la région de Podor au
Nord de la région de la communauté rurale Nabadji).
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PROGRAMME D'ÉLECTRIFICATION SOLAIRE PHOTOVOLTAIQUE : LES LOCALITÉS ENQUETÉES
Légende
Localités non électrifiées
Localités électrifiées
DEMETTE
Aero Lao
BOKI
BOKI
Communautés rurales
Départements
Dobel
SARE SOUKI
Medina
Route principale
Route secondaire
Piste
FONDE ELIMANE
Ligne Moyenne Tension
Mboumba
R
MOLLE WALO
DIAL PEULH
PEULH
DIAL
PETE
DIAL PECHEUR
PECHEUR
DIAL
DIONGTO
DIONGTO
DIOVOL
Dabia
Bokidiawé
AGNAM CIVOL
CIVOL
AGNAM
ALY OURY
KOBILO DIAKESBE
DIAKESBE
KOBILO
GOUDOUBE NDOUDBE
NDOUDBE
GOUDOUBE
KOUNDEL
Nabadji
MATAM
Ogo
THIALY MAKA
MAKA
THIALY
DANTHIADY
Senthiou Babambé
ORNDOLDE
SORINGHO SEBBE
SEBBE
SORINGHO
THIAL
BARMA THIAL
BARMA
SORINGHO POULAR
POULAR
SORINGHO
Wouro Sidi
Orkadiré
BARKEVY
BOSSEABE
VENDOU
VENDOU BOSSEABE
0
10
kilometres
SEMIS - Aout 2003
Carte de la zone étudiée. Représentation des villages électrifiés et non-électrifiés.
La zone étudiée est parcourue par le fleuve Sénégal sur une majeure partie du territoire
de Boki jusqu’à Koundel, où les ramifications du fleuve se font alors plus rares. La route de
Matam-Vendou permet de desservir la région, mais les crues du fleuve et les difficultés
d’accès à certains villages les isolent parfois et freinent leur développement.
III.1.1. Le Walo
C’est une zone très humide du fait de l’existence du fleuve, favorable aux cultures de
décrue. La nappe phréatique est située entre 7 et 15 m. Le problème de l’eau se pose malgré la
proximité du fleuve à cause de l’insuffisance des motopompes. La pêche est pratiquée dans le
fleuve Sénégal, dans certains marigots et quelques parties dépressives qui retiennent l’eau en
période normale de décrue.
L’essentiel de la population se concentre le long du fleuve; la migration y est une tradition; la
migration internationale est divisée en deux principaux courants :
-
l’un dirigé vers la France et les pays européens
l’autre dirigé vers les pays africains
13
20
Ces migrations contribuent sensiblement à l’accroissement des revenus au niveau local. La
majorité des grandes villes des régions de Matam sont implantées dans le Walo ou à
proximité ; c’est là où se trouve l’essentiel des équipements collectifs.
L’enclavement de certains établissements humains notamment en période hivernale
(îles à Morphil) est particulièrement préoccupant. L’amélioration du réseau routier et des
télécommunications devrait jouer un rôle déterminant dans le désenclavement de la zone. En
matière d'électricité, la Sénélec projète d'électrifier une bonne partie de la zone à partir de la
ligne moyenne tension qui suit l'axe routier Matam-Vendou Bosseabe. La solution de
systèmes décentralisés semble cependant parfois plus adaptée à cause des problèmes
d'enclavement. De plus, les limitations en puissance sur la ligne haute tension ne permettent
pas d’électrifier toute la zone.
III.1.2. Le Diéri
C’est une zone aride où le développement des cultures y est peu satisfaisant. La faible
densité des populations, les grandes distances entre les localités et la présence de pistes en
mauvais état rendent également l’accès des villages très difficiles. C’est également une zone
de forte émigration (source de transfert de revenus important).
Alors que le Walo se consacre à la pêche et l’agriculture irriguée, le Diéri concentre
son activité dans l’élevage et l’agriculture pluviale. Cette forte disparité géographique entre
les deux zones laisse à penser que les comportements énergétiques des ménages peuvent
être différents d’une région sur l’autre. Nous verrons cependant que ce n’est pas le cas.
Remarquons de même que la plupart des villages interrogés sont situés dans le Walo et
qu’ils viendront fortement influencer notre segmentation de marché.
III.2. Caractéristiques socio – économiques de la zone étudiée
Les enquêtes villages nous ont permis de relever bon nombre d’informations quant aux
activités et aux conditions de vie des gens de la zone étudiée.
III.2.1. Les activités
Répartitions des sources premières de revenu (en % sur toute la population interrogée)
Modalité
%
Principales communautés rurales concernées
agriculture irriguée
31% Aero, Bokidiawé, Dabia, Dobel, Mboumba, Medina, Nabadji
agriculture Pluviale
27% Ogo, Orkadiéré
salarié
14.3% Ogo, Orkadiéré
commerce
7.3% Boki, Orkadiéré
Dabia, Koundel
pêche
7%
revenu d'émigré
6.75 Dobel, Ogo
artisanat
4.22 Dobel, Mboumba
élevage
0.84 Ogo, Mboumba, Orkadiéré
autre
0.6%
tableau 1 : sources premières de revenus
Les villages du Nord de la région pratiquent essentiellement l'agriculture irriguée
quant à ceux du Sud Est l'agriculture pluviale. Bien que cette dernière soit souvent peu
lucrative, elle est souvent accompagnée d'une activité d'élevage qui vient compléter les
14
revenus des ménages. La présence des villages qui la pratiquent en bordure d'axes routiers et
leur fort taux d'immigration leur confèrent un statut socio-économique quasi identique à ceux
situés dans la partie Nord du pays.
III.2.2. Résidents et émigrées
Nombre moyen de
personnes en
résidences
principales par
ménages
12.37
Nombre
% de ménages
d'émigrés/Nombre
ayant au moins
de personnes en
une personne
résidence
émigrée
permanente
66%
0.08
tableau 2 : nombre de résidents permanents et d’émigrés
La première donnée à noter est la forte présence d'émigrés dans les familles : 66%
d'entre elles ont au moins une personne émigrée. L’émigration dans les ménages concernés
est d'environ 8 personnes émigrées pour 100 personnes en résidence principale. Ce taux varie
d’une communauté à l’autre : de 15% à Wouro Sidi et 18% dans celle de Sinthiou Babambé, à
9% dans les communes de Médina Ndiathbé et de Dabia.
Cette donnée est essentielle car elle crédite la plupart des ménages d'un revenu sûr et, sinon
fréquent, souvent relativement élevé.
Ces ménages ont également parfois des personnes en exode, durant l’hivernage ou pour des
raisons professionnelles (personnes travaillant dans une autre ville). 60% des familles ont au
moins une personne en exode, à raison en moyenne de 8 personnes en exode sur 100
personnes en résidence principale.
III.2.3. La vie communautaire
Dans ces communes, on retrouve souvent un poste de santé ou une case de santé.
L'éducation se limite au primaire et seul le village de Koundel, bien que de population
moyenne, a une classe secondaire. D'une manière générale, les villages situés au Nord sont
plutôt mal desservis alors que ceux du Sud (à partir de Nabadji) connaissent des transports
routiers fréquents. Pourtant, tous sont desservis par des pistes d’accès difficile. Tel qu'il a déjà
été souligné, l'enclavement de l'île à Morphil est un problème majeur (on y accède par
pirogues).
On peut noter parfois la présence de systèmes solaires individuels. Le nombre de
systèmes installés avoisine même les 15% dans les villages de Diongto, Thialy Maka et
Soringho Poular. Cette forte proportion de systèmes individuels confère au photovoltaïque
une bonne réputation.
Dans le village de Danthiady, situé dans le Diéri, on trouve la présence de deux groupes
éléctrogènes.
Enfin, l'approvisionnement en gaz ou en pétrole n'est pas fréquent dans la plupart de ces
zones, et pose donc un problème énergétique. Nous verrons par la suite que des coûts de
15
transport non négligeables sont souvent inclus dans les dépenses énergétiques des ménages
ce qui confirme leur enclavement.
Le tableau fournit en Annexe 4 rend compte des critères de richesse de chacune des
communautés rurales et des phénomènes compensatoires entre ces différents critères qui
justifient de traiter les communautés rurales dans leur globalité socio-économique et d’éviter
ainsi de faire du cas par cas.
III.2.4. L’habitat
Les données concernant l'habitat permettent de juger du confort domestique des futurs
usagers et se présentent donc comme facteur de richesse.
Les ménages vivent souvent dans plusieurs bâtiments (plus de la moitié des ménages
possèdent deux bâtiments). Le bâtiment principal accueille la cuisine et les chambres des
jeunes enfants, et le bâtiment secondaire les chambres des enfants plus âgés, parfois les
sanitaires.
Nb de pièces
Type de Toit (%)
Type de
Construction (%)
Bâtiment 1
Bâtiment 2 :
52 % des
ménages
concernés
Bâtiment 3 :
20% des
ménages
concernés
Moyenne sur
tous les
bâtiments
Moyenne
4.07
2.89
2.24
6.17
Chaume
34%
39%
42%
Zinc
36%
38%
40%
Béton
20%
11%
12%
Tuile
8%
10%
10%
Banco
67%
75%
85%
Dur
33%
25%
15%
Nombre de pièces /Nb Résidents
0.43
0.56
tableau 3 : statistiques de l'habitat
Les caractéristiques principales de l’habitat sont :
ƒ 33 % des ménages vivent dans des bâtiments en béton
ƒ il y a « 0.43 pièce par habitant » dans le bâtiment principal, soit environ 3
personnes par pièce.
ƒ il y a « 0.56 pièces par habitant » tous bâtiments confondus
Ces chiffres prouvent qu’il y a une concentration des membres de la famille dans le bâtiment
principal qui est un lieu de vie.
C’est le bâtiment qui sera donc éclairé en priorité, tel en témoigne l'enquête dans les ménages
déjà électrifiés où on s'aperçoit que 91% du total des pièces du bâtiment principal ont un point
lumineux.
Les villages de pêcheurs tels ceux de Mboumba et de Médina seront quant à eux sans
doute plus difficiles à électrifier par la nature des habitations essentiellement en banco
surmonté de chaumes. Des problèmes de sécurité imposent la vigilance des installations dans
de tels bâtiments.
16
IV. Les besoins énergétiques des ménages
Le comportement énergétique des ménages permet de se renseigner sur les besoins
énergétiques de ces ménages. Lorsqu’ils émettent des souhaits d’achats d’appareils ou
lorsqu’ils se disent prêts à payer pour obtenir le service électrique, il faut nécessairement
passer par la validation de ces données d’après leur comportement énergétique actuel ou leur
niveau de vie.
On étudie donc les variables énergétiques avec trois références :
1. l’état actuel des données énergétiques dans les ménages non-électrifiés,
2. les désirs affichés par les populations non électrifiées,
3. l’état actuel des données énergétiques dans les ménages électrifiés.
Les paniers d’usages seront ajustés et définis à l’aide de ces trois références.
IV.1. L’éclairage
IV.1.1. L'éclairage dans les localités non-électrifiés
90% de la population utilise la lampe à pétrole, 5% en moyenne s'éclaire déjà à l’aide de
systèmes photovoltaïques.
Tous les ménages utilisent encore des torches électriques. Parmi les ménages interrogés,
moins de 1 % d’entre eux utilisent encore la bougie et 1 seul déclarait s'éclairer au gaz. Si le
gaz de cuisine en tant que combustible domestique est utilisé par un ménage sur deux, seuls
certains commerçants sont munis de frigos à gaz. Ces réfrigérateurs ne rentrent pas dans le
cadre des besoins domestiques.
La torche est utilisée par 98% d’entre eux à raison de 2.85 torches par ménage.
Statistiques descriptives globales sur les lampes à pétrole :
Eclairage Actuel
Nb de lampe à
pétrole moyen par
ménages
Durée moyenne de
fonctionnement
d’une lampe
(en h/jour)
Nb de lampes
Total /
Nb Total de
pièces
2,27
3,00
0,45
Durée moyenne de
Nb de lampes
Nb de lampes
fonctionnement désiré
désirées/
moyen désiré/
d’une lampe
Eclairage Désiré
Nb de pièces
ménage
(en h/jour)
5,85
2,85
1,26
tableau 4 : données concernant l’éclairage des ménages non-électrifiés
On peut estimer d'après ces chiffres que le taux de pièces actuellement éclairées est
de 45%. Cependant parmi les lampes utilisées, certaines sont des lampes tempêtes mobiles
qui éclairent plusieurs pièces.
17
On estime qu’environ 73 % de lampes sont accrochées à un point fixe. Les autres
lampes seront des lampes mobiles utilisées essentiellement sur les perrons, les vérandas et
dans les chambres.
Lorsqu'ils sont interrogés sur les lieux qu'ils souhaitent éclairer en priorité et comment,
les ménages deviennent généralement beaucoup plus exigeants. Ainsi, on s'aperçoit que la
moyenne du nombre de lampe par ménage passe de 2.3 actuels à 5.8 souhaités, ce qui est
souvent du au fait que l’on veuille éclairer certaines pièces avec plusieurs points lumineux.
répartition fréquentielle
Parmi les priorités des lieux d'éclairage souhaités, on trouvera la répartition suivante :
Lampe 1
Lampe 2
Lampe 3
cour
veranda chambre
salon
boutique
cuisine
magasin
douche
Graphe 1 : priorités données à l’éclairage
4
nb d'heure d'éclairage par jour
3.5
Durée d'éclairage actuel
3
Durée d'éclairage souhaité
2.5
2
1.5
1
0.5
0
Verranda
Cour
Salon
Chambre
Cuisine
Douche/WC
Graphe 1 bis : évolution des temps d’éclairage
Note: l’enquête telle quelle était posée ne permettait pas de connaître l’éclairage actuel des
chambres (il faut faire apparaître cette donnée dans les futures enquêtes).
Il est intéressant de remarquer que les personnes interrogées ont peut être conscience
de l'abaissement du temps d'éclairage grâce à la convivialité d'un interrupteur (on constate un
abaissement de la durée d’utilisation d’une lampe d’environ 5%).
18
IV.1.2. Les enseignements sur l’éclairage tirés des ménages déjà électrifiés
Afin d’avoir une idée de l’horizon d’évolution de la situation, il est recommandé de
confronter nos données actuelles avec celles des ménages déjà électrifiés.
On apprend des villages déjà électrifiés que parmi les bâtiments des abonnés, la répartition de
l'éclairage se fait comme suit :
bâtiment 1 (principal)
bâtiment2
bâtiment 3
91%
48%
33%
% de pièces éclairées
dans le bâtiment
Au regard de ces chiffres, on peut supposer que la quasi-totalité des pièces du bâtiment
principal des nouveaux usagers seront éclairées, mais que le deuxième bâtiment ne sera qu’à
moitié éclairé.
IV.1.2.1. L’évolution du nombre de points lumineux
Répartition fréquentielle
Connaissant le nombre de lampe actuel et souhaité des ménages non-électrifiés, nous pouvons
confronter ces données à celles des ménages électrifiés :
Nb lampes ménages déjà
électrifiés
Nb de lampe désiré (mén.nonélec.)
Nb de lampe actuel (mén. nonélec.)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10 11 12 13 14 15 16
Nombre de lampes
>
16
Graphe 2 : comparaison entre le nombre de lampes dans les ménages non-électrifiés et électrifiés
Si on se fie aux pics des répartitions fréquentielles, il apparaît que les ménages nonélectrifiés souhaiteraient passer d'une moyenne actuelle de 2 lampes à 4 lampes avec l’arrivée
de l’électricité. On observe un autre pic également autour de 9 lampes souhaitées par foyer.
Dans les villages actuellement électrifiés, ces pics se trouvent autour de 5-6 lampes et autour
de 12 lampes.
En fait, l’échantillonnage entre les ménages électrifiés et les ménages non électrifiés
est sensiblement différent. En témoigne le graphe 3 suivant qui rend compte du nombre de
points lumineux en fonction du nombre de pièces dans les ménages électrifiés et non
électrifiés. Les ménages électrifiés font partie généralement des populations les plus aisées, et
on rencontre parmi ceux interrogés peu de ménages qui ont moins de 5 pièces pour vivre.
19
Nombre de Points Lumineux
35
30
25
20
15
Ménages Electrifiés
10
Ménages Non électrifiés
5
0
0
5
10
15
20
25
30
Nombre de pièces
Graphe 3 : Nombre de points lumineux total en fonction du nombre de pièces
Il faut donc rester prudent avant de tirer toute conclusion trop hâtive.
En effet, si on essaie de faire une confrontation entre les deux tendances : souhaits d’éclairage
exprimés par les ménages non-électrifiés et éclairage actuel des ménages électrifiés, il semble
que les besoins des ménages non électrifiés soient sous estimés. Comme cette tendance n’est
pas affirmée, les paniers d’usage seront élaborés à partir des désirs d’éclairage exprimés
par les ménages non-électrifiés.
Cette approche est d’autant plus justifiée que les droites qui apparaissent sur le graphe
(coefficient de régression d’environ 0.7) offrent une pente différente certes, mais sans écart
notable pour les ménages vivant dans 5 à 10 pièces, ce qui correspond aux deux tiers des
ménages non-électrifiés.
IV.1.2.2. Les sources d’énergie traditionnelles
Dans les ménages électrifiés, 8 % de la population utilise encore la lampe à pétrole.
75% des gens utilisent encore la lampe torche à raison de 2-3 lampes par ménage contre
presque 3 dans les ménages non-électrifiés. Les dépenses en piles pour les torches existent
toujours, même après électrification.
Les ménages qui utilisent encore la lampe à pétrole ont seulement la moitié des pièces de leur
bâtiment principal éclairées. Parmi les faits remarquables, on notera que ces familles ont
souvent un appareil branché (d’après nos enquêtes, cet appareil semble être en priorité un
congélateur).
Faut-il en conclure que ces ménages ont troqué leur puissance en éclairage pour une
puissance en appareillage? C'est ce que ces données laissent à penser, mais il serait
aventureux d'en tirer toute conclusion définitive, d’autant plus que la puissance de deux ou
trois lampes ne reste que le tiers de celle d’un réfrigérateur.
20
IV.2. Les équipements
IV.2.1. Equipement des villages non-électrifiés
Nous avons vu précédemment que 17% de la population utilise la batterie (2%
d’entre eux en ont 2). Les principaux appareils branchés sur batteries sont les téléviseurs Noir
et Blanc mais aussi les radios cassette et parfois un ventilateur. Le taux de pénétration de la
télévision couleur est inférieur à 1% mais celui de la télévision Noir et Blanc est de 8.7%,
quant à celui de la radio cassette il atteint presque 50%.
Les taux de pénétration des appareils actuels et des principaux appareils envisagés à l’achat
sont résumés dans le tableau suivant:
Taux de pénétration
actuel
Taux d'achat
envisagé
Téléviseur
Couleur
Téléviseur
N&B
radK7
radio
Frigo
Congélateur
Video
Téléphone
ventilateur
0.45%
8.70%
49.00%
46%
0%
0%
0%
0%
3%
61.18%
11.18%
4.43%
2.00%
56.33%
4.85%
33.54%
22.57%
11.39%
tableau 5 : diffusion des appareils dans les ménages non électrifiés et désirs d’achat exprimés
Si aujourd’hui les radios cassettes et les radios ont largement pénétré les populations nonélectrifiées (seul 18% de la population déclare n'avoir ni l’un ni l’autre), c’est la télévision
couleur qui est envisagée en priorité d’achat et ensuite le frigidaire.
Pour obtenir des informations complètes sur la présence et les proportions des appareils qui
ont pénétré actuellement les ménages non électrifiés, se référer à l'Annexe 5.
Les ménages ont exprimé par ordre de priorité les appareils qu'ils souhaitent acquérir :
Ordre de priorité
Appareil 1
d’achat
% de la population
80%
concerné
Appareils les plus
TV Couleur : 40%
mentionnés
Frigo : 21%
Appareil 2
Appareil 3
Appareil 4
60%
43%
32%
Vidéo : 19%
Frigo : 15%
Frigo : 18%
Téléphone : 15%
tableau 6 : objectifs exprimés par les ménages en matière d'appareillage
20% de la population n’envisage pas de s’équiper. Seuls 43% des ménages vont jusqu'à
souhaiter l'acquisition de 3 appareils et seuls 32% envisagent l’achat de 4 appareils
électriques.
Nous verrons que parmi ces ménages, certains n'ont pas un statut socio-économique qui
justifie de tels achats.
Pour connaître plus en détail les achats envisagés par les ménages non électrifiés se référer à
l’Annexe 6.
21
IV.2.2. Equipement des villages électrifiés
Sans se caler entièrement sur les taux de diffusion des appareils rencontrés chez les
ménages électrifiés (rappelons que les échantillonnages villages électrifiés/non-électrifiés sont
sensiblement différents), il est essentiel de connaître ce taux de diffusion pour définir un taux
de pénétration à court moyen terme (sur une période de deux ans).
Comparaison entre taux de pénétration actuel, taux envisagé chez les ménages non-électrifiés
et le taux de pénétration constaté chez les ménages électrifiés :
Graphe 4 : taux de pénétration des appareils : actuel (non-élec.), envisagé (non-élec.), constaté
Il est intéressant de voir que la proximité entre villages électrifiés et non électrifiés
influence dans les bonnes proportions les réponses des personnes interrogées. Les ménages
électrifiés ont été bien choisis. Ainsi, les habitants des villages non-électrifiés envisagent
l'achat de la télévision couleur, du frigidaire et du ventilateur dans les mêmes proportions que
les équipements des villages électrifiés. En revanche, le taux d'achat envisagé du téléviseur
noir et blanc semble un peu trop important, et ne sera sans doute que de 5% alors qu'il est
prévu à 10%. Les radios feront place aux radios cassette avec un taux d'achat envisagé de 5%
qui tournera sans soute plutôt autour de 20%.
Pour obtenir des informations complètes sur le parc des appareils branchés des ménages
électrifiés, se référer à l'Annexe 7.
22
V. Taux de diffusion
On rappèle que les différents indicateurs qui permettent d’apprécier la diffusion des
usages de l’électricité dans la zone du projet sont les suivants:
¾ le niveau de diffusion actuel dans les villages non électrifiés
¾ les souhaits exprimés par les villages non électrifiés
¾ le niveau de diffusion actuel dans les villages déjà électrifiés
Avant de chiffrer ce taux de diffusion, il est intéressant de reconnaître comment cette
diffusion s’établit (quand se fait l’achat des appareils, comment influencent-ils les
consommations).
V.1. L’évolution de la consommation
Connaître l’évolution de la consommation énergétique des ménages déjà électrifiés
permet de nous éclairer sur la manière dont la demande électrique des villages à raccorder
peut évoluer. Savoir quand se font les achats des nouveaux appareils et comment ils
influencent la consommation des ménages est une donnée importante.
Taux d'accroissement de la
consommation
Ainsi, on a essayé de dresser une courbe de l’évolution de la consommation des
ménages électrifiés à partir de la consommation moyenne indiquée par le compteur et la
dernière facture d’électricité.
En relevant les kWh indiqués au compteur et en connaissant la date de raccordement au
réseau, on obtient une moyenne des consommations de l’usager. Le taux d’accroissement de
la consommation est ensuite calculé avec la dernière facture.
5
4
3
2
1
0
-1
0
10
20
30
40
50
60
Durée de l'abonnement (nombre de mois déjà abonnés)
Graphe 5 : taux d’accroissement de consommation des ménages en fonction de la période de raccordement
Cette régression polynomiale de degré 2 à coefficient de 0.7 est suffisamment parlante pour
évoquer une tendance. Bien sur, cette même consommation moyenne d’après compteur a elle
aussi évolué selon une loi sans doute logarithmique, mais nous manquions de données pour la
définir.
23
Ainsi, on retiendra les deux idées suivantes :
ƒ les individus qui s’écartent de la « masse » autour du vingtième moi
d’abonnement suggèrent que les achats d’appareils (qui augmentent la
consommation énergétique) se font au cours de la deuxième année qui suit la
date de raccordement.
ƒ
on peut espérer une stabilisation de la consommation autour de la troisième
année qui suit le raccordement
L'expérience des villages électrifiés nous apprend que l'acquisition des deuxièmes et
troisièmes appareils voire du quatrième se fait entre la 2ème et 4ème année qui suivent la date
de raccordement au réseau électrique. Ainsi, la consommation des ménages double souvent
en 3-4 ans.
Cette régression n’est qu’à titre indicatif, mais l’expérience de la Sénélec tend également à
dire que la consommation des ménages se stabilise autour de la troisième année qui suit
l’abonnement, et rend crédible notre courbe d’évolution de la consommation.
V.2. Estimation des taux de diffusion
C’est à partir des différents éléments d’information collectés, interprétés à la
lumière de la connaissance du terrain développée au cours des déplacements sur site que
nous avons construit les hypothèses de diffusion des équipements dans une perspective de
moyen terme (soit au terme de 2 ans de raccordement).
Pour estimer le taux futur d'équipement en télévision noir et blanc, en télévision
couleur et en réfrigérateur, nous avons comparé les niveaux de droit de connexion que les
ménages se déclaraient prêts à payer (§ IV.3.2) et la valeur de ces appareils. Nous avons
considéré que seraient équipés à terme de ces appareils les ménages qui se sont déclarés
prêts à payer un droit de connexion supérieur à leur prix d'achat.
Le tableau 7 énonce les hypothèses de diffusion des appareils qui sont envisagées.
Appareils
radio
radio cassette
télévision N&B
télévision couleur
réfrigérateur
congélateur
ventilateur
vidéo
chaîne hifi
Taux de diffusion
chez les manages
ruraux déjà électrifiés
13%
80%
2%
68%
45%
20%
12%
10%
1%
Taux de diffusion
actuel avant ERD
46%
49%
8,7%
0,42%
~0%
~0%
3%
~0%
~0%
Taux de diffusion
Hypothèse de
envisagé d’après les diffusion pour ERD
achats souhaités à court-moyen terme
47%
20%
55%
70%
20%
15%
62%
45%
56%
35%
5%
10%
11%
10%
25%
10%
1%
1%
tableau 7 : hypothèses de diffusion des appareils électriques pour l'ERD au Sénégal
Les hypothèses de diffusion sont donc établies en fonction du taux d’achat envisagé,
accompagné du taux de pénétration actuel, que l’on confronte au taux de pénétration dans les
ménages déjà électrifiés. On choisit de cibler un taux de diffusion moyen entre les hypothèses
24
d’achats et le taux de diffusion dans les ménages électrifiés (on aura au préalable vérifié la
solvabilité des ménages). Les taux de pénétration actuels permettent d’estimer la vitesse de
pénétration des achats envisagés (le taux de diffusion actuel du radio K7 de 49% dans les
ménages électrifiés permettra d’atteindre rapidement le taux de pénétration envisagé de 55%).
Quand il s’agira de segmenter la population en groupes de consommateurs, on
s’appuiera sur ces taux de pénétration globaux pour caler les taux de diffusion dans chacun
des groupes (il faut que la somme des taux de pénétrations dans chaque groupe corresponde
au taux de pénétration global).
Note : lorsqu’on fait le calcul des taux de diffusion envisagés dans les ménages non-électrifiés
on confronte les taux de pénétration déjà existants aux taux d’achats souhaités, mais sans
forcément les additionner (une famille possédant déjà un radio cassette peut émettre le souhait
d’en acheter un autre. Il s’agit alors du même taux de diffusion de la radio-cassette pour cette
famille).
V.3. L'estimation des consommations énergétiques
L'observation des ménages déjà électrifiés nous renseigne sur un horizon de
comportement énergétique des ménages, et de consommation énergétique.
On observe des transferts croisés dans les usages audio-visuels qui sont en partie substituables
(on écoute rarement la radio en même temps que l’on regarde la télévision); ceux-ci rendent
délicats une mesure séparée des consommation journalière de ces différents appareils.
Il est également difficile de distinguer les durées d’usage en position radio et en position
magnétophone d’un même appareil, bien que ces deux modes n’induisent pas les mêmes
consommations (de 10 à 15 W). Par contre, il apparaît à peu près certain que les déplacements
nécessaires pour l’achat des piles et la recharge de batteries compriment la demande chez les
ménages qui les utilisent pour le radio-K7 et pour la télévision. Le coût des déplacements est
lui aussi dissuasif et comprime la demande (autour de 500 FCFA par déplacement pour
recharger une batterie).
Ainsi, en comparant les durées d’utilisation des appareils audio-visuels entre villages
électrifiés et non électrifiés, on peut anticiper un accroissement de la durée d’utilisation
quotidienne de la télévision chez les ménages ruraux électrifiés par rapport à celle observée
chez les ménages ruraux contraints de recourir à des batteries rechargeables. D'autres études
ont montré un accroissement d’environ 50% en moyenne. Le temps d’écoute journalier de la
télévision passe donc de 3.3 heures sur batteries avant électrification à environ 4.8 heures.
Le seuil de 5 heures quotidiennes de fonctionnement de la télévision semble constituer une
ligne de partage entre un fonctionnement de base et un fonctionnement plus intensif.
Nous avons pu réunir les consommations des appareils les plus présents, leurs durées
d'utilisations moyennes mais aussi leurs puissances unitaires moyennes en Afrique dans le
tableau 8. La politique énergétique du pays et celle de nombreux installateurs solaires étant de
minimiser la puissance des appareils, on choisira la consommation de lampes fluorescentes,
dont la distribution devra être assurée pendant et après électrification .
25
puissance
unitaire (watts)
lampe Fluorescente
10
radio
radio K7
TV N&B
TV Coul
congélateur
frigo
ventilateur
10
15
20
80
100
80
70
Moyenne de
Consommation
Durée
Moyenne
d'utilisation hr/j
(Wh/jr)
Estimée par
l’enquêté
6
5
4.5
4.5
15
19
3
60
75
90
360
1500
1520
210
tableau 8 : résumé des consommations et des puissances de certains appareils
On peut estimer les consommations énergétiques futures des usagers en faisant les hypothèses
suivantes:
¾ le nombre d'heures de fonctionnement d'un appareil donné est le même que
celui rencontré dans les ménages électrifiés,
¾ la puissance des appareils est supposée être une moyenne sur le parc existant
¾ si le ménage possède déjà un radio cassette, il sera branché,
Le calcul de la dépense énergétique totale future des ménages à électrifier comprend la
consommation des lampes et des appareils. La durée totale d'éclairage est estimée par l'usager
lui même dans le questionnaire. En revanche, les ménages non électrifiés n’étant à priori pas
familiers avec l'utilisation des appareils ménagers, il est prudent de dicter leurs heures de
fonctionnement par celles des ménages électrifiés.
Répartition des fréquences
Cette dernière hypothèse est justifiée par les réponses des ménages électrifiés qui
estiment également déjà l'influence de l'écoute d'un appareil audiovisuel sur l'autre. De plus,
lorsqu’on tente de reconnaître l’influence des équipements multimédias, d’après les réponses
des ménages déjà électrifiés, on ne trouve pas d’abaissement significatif du temps d’écoute (le
temps d’écoute de la radio cassette par exemple passe de 6 heures d’écoute journalière si elle
est le seul appareil audio visuel à 5.7 si elle est accompagnée d’une télé, ce qui ne constitue
pas une différence notable).
Consommations mensuelles
estimées des ménages non
électrifiés
0
24
0
22
20
0
0
18
0
16
0
14
0
12
0
10
80
60
40
20
0
Consommations ménages
électrifiés
Consommation Mensuelle en KWh
Graphe 6 : Histogramme fréquentiel des consommations énergétiques mensuelles
26
Dans l’estimation des consommations énergétiques, on aperçoit essentiellement deux
pics, autour de 20 et de 80 kWh par mois, ce qui correspond à des consommations
journalières de 0.65 et 2.50 kWh, reflétant essentiellement le souhait des ménages d'acquérir
ou non un frigidaire.
Quant aux ménages déjà électrifiés, ces concentrations se trouvent autour de 1, 2 et 4 kWh par
jours.
Il est donc très difficile de faire de quelconques projections sur les consommations des
ménages à l'aide des consommations des villages déjà électrifiés.
VI. Les capacités de paiement
Le choix des paniers de service et la segmentation de la population suppose de croiser
les données techniques que nous venons d’étudier (les usages de l’électricité) et les capacités
de paiement des futurs usagers. Ce chapitre est consacré à ces capacités.
VI.1. Les dépenses énergétiques substituables
Rappelons ce que sont les Dépenses Energétiques Substituables (DES). Elles
correspondent à ce dépensent mensuellement les ménages non-électrifiés pour s'éclairer et
pour faire fonctionner leurs équipements.
Il s’agit donc de dépenses qui disparaîtraient avec la venue de l’électricité. Il s’agit de la
somme des dépenses suivantes :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
piles,
batteries,
bougies,
gaz d’éclairage,
pétrole lampant .
On la calcule par ménage et par mois. On n’inclut pas dans ces données le gaz de cuisine car
il ne s’agit pas d’une dépense électrique substituable.
En faisant ce calcul sur chacune des communautés rurales, on obtient l’histogramme suivant :
14000
12000
FCAF
10000
8000
6000
4000
2000
W
ou
ro
.
Si
n.
Ba
b
go
O
N
ab
ad
ji
M
ed
in
a
M
bo
um
ba
D
ob
el
D
ab
ia
Bo
ki
Ae
ro
0
Communautés rurales
Graphe 7 : histogrammes des Dépenses Energétiques moyennes mensuelle Substituables par ménages et
par communautés rurales
27
Ce graphe souligne que les moyennes de DES sur chacune des communautés rurales
sont assez proches. Seule la communauté de Orkadiéré semble se détacher des autres
communautés. Il s'agit en effet d'une des localités les plus riches tel qu'on a pu le noter
précédemment.
En moyenne, les dépenses en énergies substituables des ménages interrogés se
situent autour de 6000 FCFA par mois dans la région étudiée.
Dépenses énergétiques par source
é nergétique sur la population totale
batteries
20.90%
piles
62.11%
16.94%
lampes
Dépenses mesuelle (FCFA)
Pour mieux comprendre les besoins des ménages, il est intéressant d’analyser comment ces
dépenses se répartissent :
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
batteries
piles
pétrole
lampant
Graphe 8 : distribution des dépenses énergétiques
Graphe 8bis : dépense moyenne mensuelle
par combustible
On constate que les batteries, utilisées par 17% des ménages, sont les plus onéreuses
puisqu'elles correspondent à une dépense mensuelle moyenne d'environ 7500 FCFA. Elles ne
sont utilisées que par la partie la plus aisée de la population. Dans ce prix, la moyenne du coût
de transport s’élève à 500FCFA, soit à 7% ce qui n’est pas négligeable.
Pour estimer le coût de revien du KWh des piles par rapport à celui de la batterie, il
faut estimer la dépense énergétique des appareils qui consomment ces sources d'énergies. Les
hypothèses de calcul reposaient sur une puissance de 10W pour les radios cassette et de 20
Watts pour les télévisions Noir et Blanc (cf tableau 8). En faisant un tel calcul et en
considérant les piles utilisées dans les radios K7 et les batteries utilisées pour les téléviseurs
noirs et blancs, on s'aperçoit que le prix de revient du kWh est environ de 3000 FCFA
pour les batteries. On compte en général un coût de 5000 FCFA le kWh pour les piles.
C'est essentiellement le coût de recharge de la batterie qui est important. Il varie de 1000 à
2000 FCFA selon les villages. A titre de comparaison, le coût moyen du kWh appliqué par la
Sénélec dans les ménages électrifiés est de 150 FCFA.
Notons au passage que les dépenses des ménages électrifiés en piles et en batteries ne sont pas
nulles car elles atteignent une moyenne de 1125 FCFA par mois. Les appareils qui sont
encore alimentés par des piles sont essentiellement les torches, mais 6% de la population
électrifiée utilise encore un radio cassette branchée sur batteries.
28
VI.2. Approche statistique des capacités de paiement
VI.2.1. Les données des enquêtes
L’enquête réalisée nous fournit trois types d’informations pour estimer les dispositions à
payer des futurs usagers :
les Dépenses Energétiques Substituables actuelles, qui traduisent les moyens
financiers réels des ménages
la stimulation des réponses sur la Disposition à Payer un paiement mensuel ou
bimensuel pour un niveau de service établi à l’issue d’un bref diagnostic de besoin
réalisé avec l’enquêté renseigne sur l’intérêt porté à l’électricité.
la stimulation de réponses sur la disposition à payer un Paiement Initial (assimilable par
exemple au coût de l’installation interne), présenté comme un moyen d’abaisser le
niveau des prestations mensuelles ultérieures.
Les deux dernière informations sont collectées selon un principe de « balayage
descendant » qui consiste à proposer d’abord un prix mensuel élevé pour le niveau de service
choisi, puis à descendre progressivement jusqu’à rencontrer la disposition exprimée par
l’enquêté (voir questionnaire en Annexe 1).
La DAP et le Paiement Initial sont notés en deux fois : paiement brut dans un premier temps,
et présentation d’une possibilité de fractionnement de paiement dans un deuxième temps pour
évaluer jusqu’à quel montant la personne peut aller.
Soit la comparaison des histogrammes de fréquence de DAP et de DES :
Répartition des fréquences
120
100
80
DES
DAP
60
40
20
0
20
00
40
00
60
00
80
00
10
00
0
12
00
14 0
00
0
16
00
18 0
00
0
20
00
0
22
00
24 0
00
0
26
00
0
28
00
30 0
00
0
32
00
34 0
00
0
36
00
0
38
00
40 0
00
0
42
00
44 0
00
0
46
00
0
0
FCFA
Graphe 9 : Distribution fréquentielle des DAP et DES
On s'aperçoit que le marché énergétique actuel impose une répartition des dépenses
des ménages (la DES) concentrée autour de 4000-5000 FCFA mensuels . En effet, la demande
énergétique est fortement influencée par l’offre. Or nous avons vu que l’approvisionnement
en carburant et les distances parcourues pour la recharge des batteries constituent des freins
au développement et conditionnent la demande énergétique. On obtient ainsi un pic de
29
fréquence autour de 5000 FCFA par mois, suivi d'un autre rassemblement beaucoup moins
important autour de 10000 FCFA par mois.
Rappelons que certains ménages étaient déjà munis de systèmes solaires (l’enquête a recensé
5 ménages munis de systèmes photovoltaïques lors de nos enquêtes, et il a été souligné
précédemment que dans certains villages, leur taux de pénétration pouvait atteindre 15%). Ces
systèmes n’étant pas directement reflétés dans les dépenses énergétiques substituables
mensuelles, ils induisent un écart notable entre la disposition à payer de certains ménages et
leur DES.
Les réponses des enquêtés concernant leur disposition à payer un service électrique
ne peuvent guère être expliquées simplement par leurs dépenses actuelles. Il n’y a en effet
aucune corrélation directe entre les deux.
De plus, on ne retrouve pas forcément de lien direct entre le niveau de service électrique
auquel voudrait accéder l’enquêté et ses dispositions à payer pour ce service.
En effet, lors de l’enquête, les personnes interrogées se prononçaient sur le service électrique
qui les intéressait le plus en terme d’appareillage et d’éclairage selon des niveaux de services
qui lui étaient présentés. Le détail de ces niveaux se trouve à la page 4 de l’enquête située en
Annexe 1.
Les réponses se répartirent selon les pourcentages suivants :
Niveau 2
28%
Niveau 3
22%
Niveau 4
40%
DAP Niveau 3
DAP Niveau 2
DAP Niveau 4
DAP Niveau 1
0
20
00
40
00
60
00
80
00
10
00
0
12
00
0
14
00
0
16
00
0
18
00
0
20
00
0
22
00
0
24
00
0
26
00
0
28
00
0
30
00
0
répartiton fréquentielle
Niveau 1
10%
Graphe 10 : dispositions à payer des ménages par niveau de service choisi
Si les dispositions à payer des niveaux 2 et 3 se distinguent assez nettement par des
pics assez éloignés les uns des autres, celles des niveaux 3 et 4 ont du mal à se départager. Le
rapprochement des niveaux 1 et 2 soulève la même tendance chez certaines personnes qui
souhaitent accéder au niveau 2 mais dont les ressources ne le permettent peut être pas. D’une
30
manière générale, beaucoup de personnes souhaitent avoir accès au maximum, ce qui traduit
une réelle attente de la part des consommateurs. Cependant, la segmentation en 4 paniers de
services au chapitre VIII fera apparaître un classement différent selon les niveaux de service.
La disparité du marché énergétique entre les différents villages qui fausse un peu la loi de
l'offre et de la demande et le manque de consistance de certaines réponses imposent de
confronter les dépenses énergétiques substituables aux dispositions à payer des ménages par
une autre méthode que celle du cas par cas.
On observe que si l'on réordonne les ménages selon leurs dispositions à payer,
indépendamment de leurs dépenses actuelles, on peut modéliser sans grande difficulté cette
disponibilité à payer sous la forme d'une loi de régression. Il s’agit d’une régression de type
logarithmique (cf. graphes 11 et 12 ci-après).
VI.2.2. Modélisations de la DAP et des DES
En appliquant les directives ci-dessus, on trace les courbes des dépenses et des
dispositions à payer :
60000
50000
FCFA
40000
DES
Logarithmique
(DES)
y = -5886.4Ln(x) + 36418
R2 = 0.9505
30000
20000
10000
0
0%
11%
22%
33%
43%
54%
65%
76%
87%
97%
Effectif cum ulé ( Σ %)
Graphe 11 : DES avec courbe de régression
31
50000
45000
DAP
40000
Logarithmique (DAP)
35000
FCFA
30000
25000
y = -6938.5Ln(x) + 656.92
R2 = 0.9597
20000
15000
10000
5000
0
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
Effectif Cum ulé ( Σ %)
Graphe 12 :DAP avec courbe de régression
Ces modélisations logarithmiques sont de la forme:
Dépense = a.Ln(Σ%) + b
(Σ% : effectif cumulé)
Les facteurs de détermination R sont de 0,97 pour les deux régressions, ce qui est excellent et
signifie que l’on obtient une bonne représentation de cette distribution :
DES = -5886.Ln(Σ%) + 288
DAP = -6940.Ln(Σ%) + 657
Une telle modélisation est particulièrement utile pour mesurer la pénétration du
marché en fonction du niveau de prix pratiqué.
Il est donc intéressant de comparer les deux lois de distribution – dépenses et disponibilité à
payer - sur le même graphique car elles donnent une idée du déplacement global au niveau de
l’ensemble de la population, sans que celui-ci ne soit nécessairement reproduit au niveau de
chaque individu. Ce déplacement global est beaucoup moins évident à la lecture de
l’histogramme DAP-DES précédent.
On constate que la courbe des disponibilités à payer indique des valeurs supérieures aux
dépenses actuelles, ce qui traduit une réelle attente de la population.
32
60000
DES
50000
Logarithmique (DAP)
FCFA
40000
30000
20000
10000
99%
94%
88%
83%
78%
73%
68%
62%
57%
52%
47%
42%
37%
31%
26%
21%
16%
11%
5%
0%
0
Effectif Cumulé ( Σ %)
Graphe 13 : comparaisons de la DAP et de DES sur le même graphe
Construire des hypothèses de pénétration du marché est nécessaire au moment de
réaliser le bouclage entre grille tarifaire et pénétration effective des systèmes sur les différents
segments de marché. Sans restreindre l’importance des dynamiques d’adoption en partie
imprévisibles qui ne pourront être observées qu’au cours de la phase de réalisation du
programme, ce type de courbe donne une idée de l’impact du changement de tarif sur la
proportion d’adhésion au programme des ménages appartenant au segment concerné. Pour un
segment de marché donné aux niveaux de tarifs proposés, l’intersection avec chacune des
deux courbes fournit directement, à des fins de simulation, une estimation « haute » et une
estimation « basse » de pénétration du marché correspondant.
Note : la DES est suffisamment lisse pour ne pas avoir à passer par la régression
logarithmique.
La DES passe au-dessus de la DAP autour de 2500 FCFA, ce qui correspond à
environ 30% de la population. Cela voudrait donc dire que 30% des gens dépensent déjà plus
en énergie substituable que ce qu'ils sont prêts à payer pour le service électrique. Or,
lorsqu'on fait cette analyse au cas par cas, ce sont presque 40% des ménages qui dépensent
effectivement plus que ce qu'ils ne sont disposés à payer.
Cette donnée rassurante nous encourage à faire confiance aux ménages dans leurs
déclarations. Elle sera également prise en compte lors de l’élaboration de la grille tarifaire.
En faisant une étude au cas par cas, lorsque la DAP est inférieure à la DES, elle atteint en
moyenne 60% de la DES. Lorsque c'est l'inverse, la DAP représente en moyenne 180% de la
DES.
33
Il a fallu cependant regarder au cas par cas quelques réponses d'individus dont la DAP
était bien supérieure à leur DES (deux fois supérieure ou plus). Quelques échantillons ont été
éliminés (7 en tout), car les dispositions à payer des individus n'étaient pas crédibles. Les
critères de sélection ont été le paiement initial, le nombre d'émigré dans le ménage, les
superficies des parcelles agricoles, l’importance du cheptel, et le nombre de revenus ramenés
au nombre de personnes par ménage ainsi que l'appareillage. La présence de systèmes solaires
fut également un facteur déterminant lors de la sélection (nous avons conservé dans nos
échantillons tout les ménages équipés de tels panneaux).
La méthode d’Analyse en Composantes Multiples qui est utilisée pour segmenter le
marché est suffisamment bonne pour éviter que les réponses suspectes de certains individus
ne viennent fausser cette segmentation. Il n’y a pas nécessité d’effectuer une validation
systématique des données.
VI.4. Dispositions à payer une prime de connexion
L’enquête a également permis une étude sur la disposition des ménages à effectuer un
paiement initial (assimilable à une prime de connexion), présenté comme un moyen d’abaisser
le niveau des prestations mensuelles ultérieures afin d'intéresser l'interviewé à maximiser la
valeur de ce paiement initial.
Le principe de réponse stimulée selon la technique du « balayage descendant » énoncé plus
haut a là aussi été utilisé :
¾ 1ère stimulation: d'abord en sollicitant la disposition à payer un paiement initial
payable en une seule fois
¾ 2nde stimulation: en proposant ensuite des facilités de paiement (paiement en
plusieurs fois).
Les résultats présentés concernent les ménages enquêtés qui ont su se prononcer dans un tel
contexte. Ils doivent bien sûr être utilisés avec beaucoup de précaution en raison de la
délicatesse de mise en œuvre d’une telle stimulation.
A ce niveau de l’étude, ils restent néanmoins intéressant pour guider les hypothèses de
simulation financières.
4 % de la population n'est pas disposée à payer un droit de connexion mais seul 1 % de la
population ne souhaite pas bénéficier du service électrique.
34
Paiement Initial avec ou sans possibilité de fractionner le paiement
450000
400000
350000
Logarithmique (Paiement brut)
FCFA
300000
Logarithmique (Paiement
fractionné)
250000
200000
150000
100000
50000
100
95%
91%
87%
82%
78%
74%
69%
65%
61%
56%
52%
48%
43%
39%
35%
30%
26%
22%
17%
13%
9%
5%
0%
0
Effectif Cumulé
Graphe 14 : montant de la prime de connexion, payée en une ou plusieurs fois
Avec des possibilités de paiement fractionné entre 2 et 3 mois, les ménages sont disposés à
payer une prime de connexion environ 30 à 40% plus élevée que celle qu'ils paieraient s'ils
devaient la payer en une seule fois.
VII. La Segmentation de Marché
La segmentation de la demande d’un point de vue économique suppose de pouvoir
croiser à la fois les principales caractéristiques techniques de la demande (quels usages dans
quelles quantités) et la solvabilité de celle-ci (quelles capacités à payer).
L’analyse de la segmentation a été menée en utilisant la méthode de l’Analyse en
Composantes Multiples (ACM). L'ACM est une étape nécessaire pour réaliser une
classification statistique à partir de la prise en compte des éventuels effets de seuils et des
regroupements d’individus autour de ces seuils. C’est une méthode d’analyse statistique assez
souple qui permet également d’éviter les aléas entraînés par des réponses qui manquent de
consistance.
Celle-ci fut précédée d'une Analyse en Composantes Principales dont le seul but était
d'identifier les variables à mettre à jeu.
35
VII.1. Les Analyses en Composantes principales (ACP)
Trois ACP ont été menées afin d'identifier les variables les plus pertinentes à prendre
en compte pour segmenter notre population. La classification statistique recherchée est celle
qui offre les inerties inter-groupes et intra-groupes les plus élevées possibles. 5
Variables Choisies
-
ACP1
Nb de lampes souhaité
Durée d'éclairage
souhaitée
Consommations
énergétiques des
appareils actuels
DES
-
-
ACP2
Nb de lampes souhaité
Durée d'éclairage
souhaitée
Consommations
énergétiques des appareils actuels
DAP
Inertie inter-groupe
Inertie intra-groupe
Inertie Totale
ACP3
Nb de lampes
souhaité
Durée d'éclairage
souhaitée
Consommations
énergétiques totales
envisagées
(éclairage et
appareillage
envisagé)
DAP
2,46
2,49
2,03
1,09
0,8
0,5
3,55
3,3
2,53
Les inerties intra et inter groupe correspondent aux similitudes ou aux disparités qui existent
entre les individus qui les composent. Plus l’inerties intra groupes est forte, plus les membres
se concentrent autour des variables avec des écarts type réduits. Plus l’inertie intra-groupe est
forte, plus les groupes sont éloignés les uns des autres.
L’ACP1 est basée sur des variables conservatrices. L’ACP2 sur des variables et
conservatrices et optimistes ( DAP). Enfin l’ACP3 se base sur des variables optimistes
uniquement.
D'après ces résultats, il nous a semblé raisonnable de garder les variables de l'ACP1 pour faire
notre ACM principale (ACM1) car son inertie totale est la plus grande. De plus, c’est l’inertie
inter groupe la plus forte, donc celle qui permet de départager au mieux notre population.
Toutefois, l'ACP2 justifie de faire une autre ACM (appelée ACM2) en choisissant la
Disposition A Payer des ménages et non leurs Dépenses Energétiques Substituables comme
variable afin de départager les groupes de consommateurs entre eux, même si la cohésion
intra-groupe n’est pas très bonne (coefficient. de 0.8 contre 1.1 pour la l’ACP1).
Inclure la Disposition à Payer des Ménages dans les variables actives se justifie aisément car
elle permet de recaler les individus dont les Dépenses Energétiques Substituables ne reflètent
pas leurs véritables Disposition à Payer. La crédibilité de ces individus ayant déjà été
analysée (§.IV.2), il sera facile de décider s'ils nécessitent ou non d'être recalés dans un
groupe différent. Il s’agit pour certains d’individus utilisant déjà du solaire chez eux (ce qui
5
se référer au document "méthodologie d'une étude socio-économique d'électrification rurale" disponible au
bureau du PERACOD à Dakar.
36
ne se reflète pas dans les dépenses énergétiques mensuelles telles qu’elles apparaissent sur le
questionnaire) ou d’individus dont les dépenses énergétiques actuelles, conditionnées par
l’offre énergétique du marché, auraient une consommation énergétique plus importante avec
la venue de l’électricité.
Parmi les critères de solvabilité figure le nombre d'émigrés dans les ménages. En effet,
cette variable garantit souvent aux ménages un revenu sûr et fréquent. C’est une
caractéristique forte de la région étudiée. D’autres variables telles que le nombre d’habitants
par ménage, les activités, leur nombre, etc., rentrent en compte dans le recalage de certains
ménages.
C’est donc en confrontant les résultats de la segmentation des ménages par l’ACM1 aux
résultats obtenus par l’ACM2 qu’on parfait la répartition en recalant certains individus.
On fera apparaître également dans notre segmentation des variables illustratives
complémentaires pour rechercher dans la mesure du possible des traits spécifiques qui
faciliteraient l’identification des ménages associés aux segments de marché
VII.2. Seuils de re-codification des variables
L'Analyse en Composante Multiple (ACM) se fait avec des variables de type
qualitatives et non quantitatives continues comme dans l'ACP. Ainsi, il faut discrétiser les
variables actives choisies en des variables dites nominatives ou modalités qui correspondent
à des plages de valeurs ou des seuils. Ces seuils permettent de regrouper les individus autour
de pôles d'attractions, soit des plages de valeurs dans lesquelles sont attirés les individus. Tout
l'intérêt de cette analyse réside dans le choix des seuils à mettre en place. C'est à l'aide
d'histogrammes de fréquences qu'on les repère.
L'essentiel est de constituer des modalités qui contiennent sensiblement le même nombre
d'individus.
Puisque nous avons pour objectif de segmenter la population en 4 classes distinctes de
consommateurs, il est prudent de discrétiser nos variables actives avec plus de 6 ou 7
modalités6.
6
La règle de Sturges dicte le nombre de modalités à créer : nombre de modalités = 1/3 * log (plage de valeurs)
37
Modalité créée
Critère
Valeur
DES[0-4000[
DES[4000-8000[
DES[8000-13000]
DES
<
<
<=
4000
8000
13000
DES[>13000]
>
13000
Nb de Lampes Souhaité
[0-4]
[4-7]
[7-9]
[9-12]
>12
<
<
<
<=
>
4
7
9
12
12
Modalité créée Critère
DAP[0-4000[
DAP[4000-8000[
DAP[800015000]
DAP[>15000]
Valeur
DAP
<
<
<=
4000
8000
15000
>
15000
Durée d'éclairage souhaité
[0-7]Heures
<
7
[7-11]Heures
<
11
[11-15]Heures
<
15
[15-20]Heures
<=
20
>20Heures
>
20
Consommation des usages d’électricité (en
kWh/mois)
[0-1]kWh
<
1
[1-2]kWh
<=
2
[2-4]kWh
<=
4
[4-6]kWh
<=
6
[6-10]kWh
<=
10
>10
>
10
tableau 9 : seuils de re codification des différentes variables
La discrétisation des variables effectuée avec les nouvelles codifications des modalités, nous
pouvons alors faire la segmentation de la population à l'aide d'ACM.
VII.3. Segmentation par Analyse en Composantes Multiples
Tous les traitements ont été réalisés sous XLStat. C'est à partir des deux Analyses en
Composantes Multiples que nous sommes parvenus à la segmentation de la population. La
classification détectée comme étant la meilleure (maximisation de l’inertie interclasse)
comporte 4 groupes distincts, ce qui atteste notre objectif de départ qui était de segmenter la
population en 4 groupes distincts. On obtient une segmentation relativement satisfaisante.
Les groupes ont été ordonnés dans le sens des niveaux de dépenses et de service croissants.
Le groupe n°4 correspond donc aux ménages les plus aisés parmi les ménages ruraux non
raccordés au réseau, et le groupe n°1 aux plus pauvres.
VII.3.1. La segmentation en quatre groupes d'usagers
On rappèle que les variables des deux ACM qui ont été faites sont :
ƒ
ƒ
ƒ
le nombre de lampes souhaité,
la durée d'éclairage souhaitée,
les consommations énergétiques des appareils,
38
ƒ
les dépenses
o énergétiques substituables ou DES (ACM1)
o disposition à payer ou DAP (ACM2).
Des deux ACM effectuées, on obtient une répartition sensiblement identique. Cette
donnée est rassurante dans la mesure où elle nous dispense de beaucoup de "retouches" sur la
classification issue de l'ACM1.
Les graphes des typologies de population, obtenus par projections des individus (ménages)
sur les deux axes principaux des ACM rendent également compte de la similitude des
résultats obtenus par les deux approches:
Typologie ACM1
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
-2
-1
-0.5
0
1
2
3
-1
-1.5
Typologie ACM2
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
-2
-1.5
-1
-0.5
-0.5
0
0.5
1
1.5
-1
-1.5
Graphes 15 et 16 : typologies de populations exprimées par les ACM 1 et 2
39
Si elles sont projetées sur des axes de variables différents, ces deux typologies n’en
demeurent pas moins très similaires, et regroupent sensiblement les mêmes individus entre
eux.
La qualité de notre ACM se découvre également dans la configuration en « sourire » des
typologies, caractéristique d’une bonne consistance dans les variables choisies.
Tout en conservant la classification de l'ACM1 (dont l'inertie est la plus satisfaisante et
qui présente les plus petits écarts type), nous avons pu recaler certains individus, en particulier
du groupe 3 vers les groupes 4 et 2, dont la DAP se rapprochait plus des moyennes de ces
groupes. La segmentation finale à laquelle nous sommes parvenus est la suivante:
GROUPE
1
2
3
4
Répartition ACM1
24.8%
27%
34.7%
13.5%
Répartition ACM2
25.05%
32.8%
28.9%
13.2%
Répartition finale
(après recalage)
25%
28%
33%
14%
tableau 10 : répartitions obtenue par ACM
Cette classification définitive établie, les statistiques descriptives de chacun des différents
groupes de consommateur sont désormais nécessaires.
VII.3.2. La caractérisation des groupes
Les moyennes pour chacun des groupes établis sur les quatre variables de calcul sont
présentées dans les tableaux suivants. On a également introduit les moyennes de certaines
variables illustratives, telles que la disposition à payer un droit de raccordement et les
consommations énergétiques totales envisagées (ces variables n’ont pas participé à la
segmentation) pour permettre une meilleure caractérisation des groupes.
La moyenne du classement définitif correspond à la moyenne de nos groupes une fois
les ajustements de certains individus effectués.
Groupe 4
Groupe 3
Groupe 2
Groupe 1
Nombre de Lampes souhaité
9.61
7.40
4.86
2.55
écart type
4.25
1.61
1.10
0.87
Durée éclairage souhaitée
18
13.23
8.77
4.58
écart type
6.04
2.93
2.21
1.57
DES
15583
6513
4019
3667
écart type
9603
4428
1918
2872
DAP
15714
9981
5237
2764
écart type
8274
6584
4207
3130
40
Groupe 4
Groupe 3
Groupe 2
Groupe 1
Disposition au paiement initial
105371
81646
45440
29696
écart type
Consommation des appareils sur
piles et batteries aujourd'hui
(Wh/jour)
écart type
8380
6380
4336
3522
430
200
107
73
217
102
67
74
1877
1500
990
393
Consommation totale envisagée
(appareils et éclairage)
écart type
800
800
900
tableau 11 : moyennes obtenues sur les quatre groupes de l’ACM
633
Note : la consommation énergétique totale envisagée en Wh/jour est calculée en fonction
de tous les appareils envisagés à l’achat. Il s’agit donc d’une consommation de référence
que l’on n’atteindra qu’à partir de la 3ème ou 4ème année de raccordement tel que la courbe
d’évolution des consommations étudiée au chapitre V le suggère.
Les groupes formés se distinguent bien les uns des autres. Il est intéressant de
remarquer que les groupes 1 et 2 qui aujourd’hui ont des dépenses énergétiques assez
semblables ont pu être bien départagés par la consommation de leurs appareils. En effet, le
groupe 2, dont la disposition à payer s’affirme également comme étant de 35% supérieure à
celle du groupe 1, n’aurait pas pu se distinguer si seule ses DES avaient été prises en compte.
Il s’agit de familles nombreuses qui dépensent beaucoup en pétrole lampant opposées à des
famille moins nombreuses dont les dépenses énergétiques se concentrent plus sur des
appareils. L’ACM2, qui prend quant à elle en compte la DAP, permet également de bien
distinguer ces individus et donc justifie le « recalage » de certains d’entre eux.
VII.4. La diffusion d'appareils parmi les groupes d'usagers
Les moyennes des variables de l'ACM présentées ci dessus pour chacun des groupes
de niveau de consommateurs sont facilement obtenues car il s'agit de variables quantitatives.
Lorsqu'il s'agit de variables qualitatives, telles l'appareillage ou le taux de pénétration de ces
appareils, une autre approche est nécessaire :
1. dans un premier temps, on chiffre le taux de pénétration actuel de chaque
appareil par groupe créé par l'ACM.
2. ensuite, on s'intéresse aux appareils envisagés à l'achat
3. enfin, on peut caler ces résultats sur le taux de pénétration actuel dans les
ménages électrifiés. Ce dernier ne peut être fait que sur la population
globale, et non pas par niveau.
Ne perdons pas de vue le tableau 7 (§ V.2), dans lequel nous avons déjà estimé quels
devraient être les taux de pénétration des appareils sur la population totale. Il nous suffira
donc d'ajuster les taux de pénétration par groupes d'usagers pour retrouver le taux global que
l'on cherche à atteindre.
41
VII.4.1. L'appareillage actuel des différents groupes de l'ACM
Appareils
actuels
Groupe 1
Groupe 2
Groupe 3
Groupe 4
radio
radioK7
TV N&B
TV Couleur
taux de
pénétration
Moyenne du
nombre
d'appareil par
ménage
taux de
pénétration
Moyenne
du nombre
d'appareil
taux de
pénétration
taux de
pénétration
44.00%
45%
65%
35%
1.12
1.2
1.35
2.32
26.50%
54%
75%
87%
1
1
1.22
2.11
0.00%
5%
9.50%
35%
0
0
0.60%
1.80%
tableau 12 : appareillage actuel par groupe de consommateur
Le taux de pénétration actuel des appareils par ménages et par groupe est en
adéquation avec ce que l'on attend de la segmentation de l'ACM (le groupe 1 détient moins
d'appareils que le groupe 2, etc..). Cette consistance vient en partie du fait que l'on ait choisi la
variable « consommations actuelles des appareils » pour faire la segmentation.
VII.4.2. L'appareillage souhaité des groupes de niveaux créés
Lors de l'enquête, les personnes ont pu s'exprimer quant aux achats des appareils
qu'elles envisageaient et en quels ordres de priorités. Avant de connaître quels appareils et
dans quelles proportions pour chacun des groupes, on peut d’abord connaître le nombre
d’appareils envisagés à l’achat dans chacun des groupes :
Taux de
pénétration
envisagé
Appareil 1
Appareil 2
Appareil 3
Appareil 4
Groupe 4
Groupe 3
Groupe 2
Groupe 1
100%
90%
86%
48%
100%
80%
58%
18%
70%
65%
33%
5.50%
57%
56%
13%
2%
tableau 13 : nombre d'appareils par groupe de consommateur selon l’ACM
42
Ensuite, on peut calculer le taux de pénétration de chaque appareil par groupe de
consommateur :
Taux de pénétration
envisagé d'après
pénétration actuelle et
achat envisagé
radio cassette
réfrigérateur
ventilateur
TV N&B
TVCouleur
congélateur
radio
vidéo
antenne
téléphone
Groupe 1
Groupe 2
Groupe 3
Groupe 4
27.70%
5.70%
0%
10%
7.60%
0%
44%
0%
0%
0.50%
57.70%
35.30%
1.80%
20%
49%
2.50%
45%
9%
0%
5%
76.30%
64.80%
4.40%
13.50%
77.20%
3.70%
65%
46.30%
1.20%
10%
87%
82.40%
30.40%
73%
88%
12.45%
35%
64.70%
10.35%
30.67%
tableau 14 : taux de pénétration souhaité de chaque appareil dans chaque groupe des villages non
électrifiés créés par l’ACM
¾ Attention : taux de pénétration et taux d'achat diffèrent parfois. En effet, pour
les familles possédant déjà une radio, une radio cassette, ou une télévision, la
pénétration est déjà de 100%. La pénétration globale est donc comptabilisée en
ajoutant les ménages possédants déjà cet appareil et ceux qui en envisagent
l'achat. Lorsque l'achat est envisagé mais que le ménage possède déjà un
appareil de ce type (ce qui est parfois le cas avec les radios cassettes), alors le
taux de pénétration reste à 100% (on ne comptabilise pas deux fois le même
appareil).
¾ Note : dans le groupe 4, les taux cumulés de pénétration de la télévision
couleur et de la télévision noir et blanc dépassent 100%. Dans les faits, la
télévision couleur viendra remplacer le télévision noir et blanc, et ce dès la
première année.
Ces données reposent exclusivement sur des observations avant toute électrification. Il
convient donc de croiser ces résultats avec les différentes analyses thématiques raisonnées et
les hypothèses de diffusion que nous avons présentées plus haut, pour en déduire des niveaux
de service et des paniers d’usages plus à même de satisfaire la demande telle qu’elle se
manifestera effectivement dans le cadre de projet d'électrification rurale décentralisée, c’est à
dire compte-tenu de l’évolution des modes de consommation accélérée par le processus
d’électrification lui-même.
VII.4.3. L'enseignement des villages électrifiés
En sélectionnant les mêmes variables que pour l'ACM1 nous avons procédé à la
segmentation des ménages électrifiés en 4 groupes distincts par ACM également. Celle-ci
nous a permis de révéler l'appareillage de ces différents groupes que l'on considère comme
des groupes de référence pour les villages non-électrifiés. Attention cependant : il faut prendre
cette classification comme indicative et non formelle. D’une part parce que les variables qui
ont permis de segmenter les populations non électrifiées ne sont pas nécessairement les
43
variables les plus indiquées pour départager les ménages des villages électrifiés. Cependant,
l’inertie totale de cette segmentation atteint 2.7, ce qui est relativement bon pour une ACM.
Ensuite parce que les échantillons électrifiés/non électrifiés sont sensiblement différents
Groupe A
radK7
réfrigérateur
congélateur
ventilateur
TV Couleur
TVN&B
radio
video
téléphone
68.75%
12.50%
12.50%
6.25%
50.00%
6.25%
6.25%
0.00%
6.25%
Groupe B
76.47%
35.29%
17.65%
5.88%
64.71%
0.00%
0.00%
5.00%
0.00%
Groupe C
73.68%
63.16%
21.05%
15.79%
78.95%
0.00%
0.00%
15.79%
0.00%
Groupe D
87.50%
100.00%
12.50%
25.00%
87.50%
0.00%
0.00%
11.00%
0.00%
tableau 15 : taux de pénétration de chaque appareil dans les groupes de références des ménages électrifiés
En projetant un appareillage de court à moyen terme (sur 2-3 ans), et en respectant les
hypothèses de pénétration du marché du tableau 7 (§ V.2), on peut alors justifier des
hypothèses de diffusion et d'achat de ces appareils dans les niveaux de service définis.
Ces hypothèses réunissent les souhaits d’achats exprimés, les capacités d’achat, les
pénétrations d’appareil effectivement rencontrées dans les villages électrifiés avoisinants, et
enfin la courbe d’évolution des achats et des consommation énergétiques.
Le taux de pénétration de chaque appareil ayant été respecté par rapport au taux global, il a
été envisagé pour chaque groupe comment pouvait évoluer le taux de pénétration d'un
appareil en particulier et celle de l'apparition de nouveaux appareils à partir de la 2ème ou de la
3èmeannée.
44
VIII. Niveaux de services et paiements de référence
VIII.1. Niveaux de service
A la lumière de la segmentation de la population, de la pénétration dans le marché (évaluée
sur plusieurs années), on arrive aux niveaux de services suivants :
N om bre de
lam p e
S o u h aité
D urée
to tale
d 'é c lair ag e
(h /jr )
A p p ar e il
B r an c h é
G roupe 1
(2 5 % )
2 à3
m o ye n n e :
2 ,5 5
m o ye n n e :
4 ,6
( 3 à 6)
ra dio ca ssette
G roupe 2
(2 8 % )
4 à6
m o ye n n e :
4 ,8 5
m o ye n n e :
8 ,8
( 6 à 11)
ra dio ca ssette
G roupe 3
(3 3 % )
6 à9
m o ye n n e :
7 ,4
m o ye n n e :
1 3 ,2
( 10 à 16)
ra dio ca ssette
G roupe 4
(1 4 % )
>9
m o ye n n e :
9 ,6
m o ye n n e :
18
( >14)
télévision
télévision
réfrigéra teu r
ra dio ca ssette
télévision
réfrigéra teu r
ventila teu r
vidéo
Les taux de pénétration des appareils mentionnés sont également calculés au terme de la
première année de branchement et au terme de la seconde année de branchement. Le tableau
16 suivant suivant permet de connaître l’évolution des taux de pénétration.
45
Nombre de lampe
Souhaité
Groupe 1
(25%)
Groupe 2
(28%)
Groupe 3
(33%)
Groupe 4
(14%)
Durée totale
d'éclairage
(h/jr)
Appareil
% Pénétration
1ère année
% Pénétration
2ème/3ème année
radio
45
radio cassette
35
télévision N&B
7
télévision
couleur
5
2à3
moyenne : 4,6
réfrigérateur
3
moyenne : 2,55
( 3 à 6)
congélateur
0
ventilateur
0
vidéo
0
radio
40
radio cassette
60
télévision N&B
15
15
4à6
moyenne : 8,8 télévision couleur
réfrigérateur
10
moyenne : 4,85
( 6 à 11)
congélateur
5
ventilateur
0
vidéo
0
radio
60
radio cassette
80
télévision N&B
15
30
6à9
moyenne : 13,2 télévision couleur
réfrigérateur
30
moyenne : 7,4
( 10 à 16)
congélateur
6
ventilateur
5
vidéo
5
radio
30
radio cassette
90
télévision N&B
35
45
>9
moyenne : 18 télévision couleur
moyenne : 9,6
( >14)
réfrigérateur
45
congélateur
8
ventilateur
10
vidéo
5
tableau 16 : niveaux de services recommandés en éclairage et en puissance installée
40
40
10
7
5
5
0
0
30
65
15
30
20
10
5
5
40
85
15
65
55
12
15
8
20
100
25
80
70
15
20
15
VIII.2. La tarification
Pour envisager les paiements de référence, on se base sur les courbes de DAP et de la
DES du chapitre VI.4. (graphe 12). Si on reporte sur ce graphe les proportions de l’ACM pour
chaque groupe, en posant en abscisse le pourcentage de la population qu’ils représentent , on
obtient les tranches de valeur des DAP et des DES (cf. Annexe 8).
Il est intéressant de comparer les valeurs des DAP et des DES pour chacun des groupes
lorsque l’on reporte sur les régressions logarithmiques les pourcentages d’abonnés par
niveau de service aux moyennes des DAP et DES trouvées dans le § V.2.3.
46
Puisque la moyenne des groupes obtenus par ACM est proche de la moyenne des tranches
reportées sur le graphique, appréhender les courbes de DAP et DES par des régression
logarithmiques sur les effectifs cumulés est tout à fait légitime et consistant.
GROUPE
Plage de valeur
DES d’après
graphe
Moyenne DES
d’après l’ACM
Plage de valeur
DAP d’après
graphe
Moyenne DAP
d’après l’ACM
1
[300 –3600]
2
[3600-4600]
3
[4800-10500]
4
[10500-38000]
2765
3815
6513
15582
[500 –4000]
[4000-6000]
[6000-14500]
[14500-30000]
3665
5240
9980
15715
tableau 17 : plages de valeurs des différentes DAP et DES lues sur les courbes d’effectifs cumulés et
comparées aux moyennes obtenues par ACM.
Les valeurs de paiement mensuelles de référence proposées pour établir les tarifs sont
des valeurs hautes dans l'intervalle borné en bas par les dépenses et en haut par les
déclarations de disposition à payer un tarif mensuel. Par soucis d'équité et de réduction de la
complexité, on a considéré qu'un seul jeu de tarifs de référence devait s'appliquer sur les trois
zones. Ces valeurs ont donc été établies en prenant comme univers de référence l'ensemble
des trois zones. Les valeurs sont choisies dans cet intervalle de manière à ne pas être
supérieures à la limite haute des dépenses constatées sur ce segment et à garantir qu'environ
80% au moins des ménages enquêtés appartenant à ce segment aient déclaré des dispositions
supérieures ou égales à ces valeurs.
La tarification qu’on aura tendance à suggérer pour nos différents fragments de population est
la suivante :
FCFA 2003
Segment 1
Segment 2
Segment 3
Segment 4
2300
4000
8500
17500
tableau 18 : tarification de référence
Note : pour le groupe 1 où la DES est toujours au dessus au de la DAP, nous avons appliqué
la méthode des 80% sur la DAP uniquement.
Ce pourcentage est tombé à 65% pour le groupe 2 car 15% des ménages du groupe 2 ont des
DES supérieure à leur DAP.
On peut remarquer que les moyennes calculées sur les groupes formés par l’ACM suggèrent
des valeurs de tarification différentes. En particulier pour le groupe 1 pour lequel la moyenne
de DAP est de 3500 FCFA et la moyenne des DES est de 2700 FCFA. En envisageant une
tarification à 2300FCFA on se place en dessous des véritables capacités de paiement des
futurs usagers. Cette différence est due à la méthode elle-même: les individus départagés par
les courbes d’effectifs cumulés ne sont pas exactement les mêmes que ceux que l’on trouve
dans les segments correspondants de l’ACM.
47
Cependant, la tarification du niveau 4 est supérieure à celle suggérée par l’ACM. On peut
donc conclure que la tarification établie d’après la courbe logarithmique est « juste », dans la
mesure où elle ne suit pas les capacités de paiement des groupes mais a tendance à faire payer
un peu plus le groupe 4 pour éviter une tarification trop importante du niveau 1 (la répartition
des moyennes de capacité de paiement selon l’ACM est plus linéaire).
Pour calculer le paiement initial de référence, on adopte la même technique sur la courbe
logarithmique présentée dans le chapitre VI.4 qui consiste à s’assurer que pour chaque
segment, 80% des ménages interrogés ont déclaré une capacité de paiement supérieure à celle
indiquée par la courbe.
Moyenne d’après l’ACM
Paiement initial proposé d’après
régression logarithmique
FCFA 2003
Segment 1
Segment 2
Segment 3
Segment 4
38 490
60 492
109 409
140 685
25 000
50 000
85 000
160 000
tableau 19 : montant du paiement initial de référence
Les valeurs de capacités de paiement d'un droit de connexion sont calées sur les
niveaux déclarés de disposition à payer un tel droit en plusieurs fois. Le nombre de prestations
nécessaires à ce paiement qui ressort des enquêtes est variable : de 1 à 6 paiements, avec une
moyenne de 3 paiements.
Se référer a l’Annexe 9 pour visualiser les découpages utilisés.
La même remarque que précédemment peut être formulée en comparant les chiffres obtenus
par l’ACM et les bases tarifaires choisies. On explique à nouveau le choix de se baser sur une
grille tarifaire logarithmique par soucis d’équité.
48
Conclusion
A la lumière de cette étude et grâce aux précédentes études de marché menées au
Sénégal dans le cadre de projets d’électrification rurale, il semble que l’estimation du marché
et des disponibilités à payer des ménages soient des données suffisamment représentatives
pour constituer une base de référence fiable. En effet, nos résultats sont proches de ceux
fournis lors de l’étude similaire faite par SEMIS et le bureau d’étude Transénergie dans la
région de Podor.7.
La cohérence de nos résultats et l’efficacité de la méthode utilisée qui a déjà fait ses
preuves dans plusieurs pays - en particulier en Mauritanie -, nous encourage à choisir une
segmentation du marché telle qu’elle est indiquée dans ce rapport. De plus, il semble que le
Comité de Régulation du Secteur Electrique s’affirme sur le type de tarification à employer en
milieu rural : il s’agirait d’une tarification forfaitaire. Découper ainsi le population en groupes
d’usagers est tout à fait indiqué dans un tel système de paiement. Enfin, une approche fine du
marché telle qu’elle est élaborée dans cette étude est nécessaire en milieu rural d’un pays en
voie de développement. En effet, on ne pourra envisager que tous les abonnés puissent payer
leur raccordement la première année. Il faudra donc procéder par étapes successives en
privilégiant sans doutes les abonnés du segment 4 dans un premier temps, suivis du segment 3
etc… Il est nécessaire d’organiser un processus de paiement qui tient compte des capacités de
paiement de chacun.
Cette étude ne constitue bien sûr que la première étape du projet ERIL d’électrification
de la région frontalière de Matam. Aux besoins des particuliers, il faudra ajouter les besoins
communautaires. L’enquête des villages nous permettra de cerner ces besoins et de parfaire le
dimensionnement des installations en impliquant les ménages dans les dépenses
communautaires.
Le projet du PSACD se propose de mener l’étude technico-économique (2ème volet du
dossier à présenter à l’ASER). En se servant de la base d’échantillonnage de le présente étude,
il s’agira de définir les taux de subventions en fonction des taux de raccordement et décider
quelles techniques d’électrification sont le mieux adaptées à la région étudiée.
Dans tous les cas :
Les technologies qui seront retenues devront être présentées et donc introduites aux
habitants des villages pour garantir leur implication et la réussite du projet.
Les subventions à l’investissement des unités de production doivent être décidées en
fonction des objectifs de taux de raccordement définis par l’état.
7
enquête menée par le bureau SEMIS à Dakar avec le bureau d’étude Transénergie de Lyon, France : 3d allée
Claude Debussy - 69130 ECULLY ; Tél. 33 (0)4 72 86 04 04 -
49
Remerciements :
Merci au CIRED pour m’avoir formé au logiciel XLStat.
Merci à toute l’équipe du PSACD qui m’a énormément soutenue lors de ce travail d’analyse. Un merci tout
particulier à Mr Assani Dahouenon dont l’expérience dans le domaine m’a permis d’avancer de manière
sereine et efficace.
Merci à la Messieurs Owsianowski et Ndiaye pour avoir choisi de mener une telle étude au sein du PSACD et
me l’avoir confiée.
Enfin merci au bureau Semis pour son travail et son efficacité.
50
Bibliographie
1. L’Electrification Rurale décentralisée : une chance pour les Hommes, Des
techniques pour la planète (sous le direction de Christophe de Gouvello et Yves
Maigne ; édité par l’ADEME, le CIRED et la Fondation Energies pour le Monde).
2. Plan Local d’Electrification Rurale dans la région de Nganda :Grégoire
DURAND, bureau du PSACD.
3. Analyse du marche de l’ERD au Sénégal
Christophe de Gouvello – Novembre 2002
51
ANNEXES
Annexe 1 :
enquête des ménages non électrifiés
Annexe 2 :
carte de la région enquêtée avec listes des
communautés rurales enquêtées
Annexes 2 et 3 : cartes générales. Vision globale de la région
enquêtée
Annexe 4 :
comparaison des communautés rurales entre elles
Annexe 5
diffusion actuelle des appareils dans les ménages
non électrifiés ; comparaison des communautés
rurales entre elles
Annexe 6 :
priorités d’acquisitions dans les ménages nonélectrifiés
Annexe 7 :
diffusion des appareils dans les ménages électrifiés
Annexe 8 :
Courbes DAP/DES et segmentation des
consommateurs
Annexe 9:
Courbes paiement initial et segmentation des
consommateurs
52
Enquêtes Ménages Non Electrifiés
1. Informations générales
Nom de l'enquêteur :
Date :
Département :
CR :
N° :
Hameau
1.1 Caractérisation du ménage
Nom du chef de ménage
Nombre de personnes en exode
Niveau d'instruction le plus élevé:
Année
Autres formations
Etes-vous membre d'une organisation?
Si oui, participation financière du ménage aux organisations (par
mois)
1.2.
Principales activités (Numéroter par ordre d'importance)
Agriculture
pluviale
1.3
Agriculture
irriguée
Elevage
Pêche
Commerce
† OUI
Artisanat
† NON
Salarié
Type d'habitat
Bâtiments
Nombre de
pièces
Type de construction (En
dur, Banco, Zinc, Paille)
Type de toit (Béton,Banco,Ardoise,
Tuile, Zinc,paille)
Bat 1
Bat 2
Bat 3
Bat 4
Bat 5
Bat 6
Bat 7
NOMBRE DE PÏECES TOTAL
1.4
Statut économique :
Le ménage est-il attributaire de parcelles de culture?
(1 : oui / 2 : non)
Nb de salariés dans le ménage
Le ménage dispose t-il d'un troupeau de bovins (1 : oui/ 2 : non) ?
Si oui quelle est la superficie (préciser unité)
Nb de jours salariés par an dans le ménage
Si oui, nombre de tête de bovins
Commentaire : ........................................................................................................................................
53
2. USAGES :
2.1 Cuisine et réfrigérateur :
(c) = [(b)xPU]+T
Avez-vous un réfrigérateur ?
†1. OUI †2.NON
Quel type de combustible pour la cuisine et en quelle quantité ?
Type de
bonbonne
(pour le gaz)
Combustible
Fréquence Quantité à
de l'achat chaque achat
(jours) (a)
(b)
PU
Coût
Dépense à
Dépense mensuelle
Transpor chaque achat
30 x (c) / (a)
t (T)
(c)
Pétrole
Gaz
†1. OUI †2. NON
Utilisez - vous la même bombonne de gaz pour l'éclairage ?
Si OUI, évaluez la part de l’éclairage dans l’utilisation de cette bonbonne de gaz …….heures/jour
2.2. Eclairage
Quel combustible est utilisé pour l'éclairage et combien ça coûte aujourd'hui?
distance
fréquence quantité
PU
quantité
au lieu
de l'achat
par
d'appareil d'achat du
Combustible
Type
en jour
achat
s
combustib
(a)
(b)
le
Bougies
Coût
transport
(T)
dépense
moyenne
mensuelle
30 x (c) /(a)
dépense
par achat
(c)
Pétrole
Gaz
(pour lampeà gaz)
Total dépense mensuelle éclairage :
CFA/mois (A)
Description de l'éclairage actuel :
lieux
Type d'éclairage (bougie, lampe tempête,
gaz)
Nb de
points
éclairés
Durée en
heures
/pièce/jour
Durée en
heures
Totale/jour
Cour extérieure
Perron / véranda
Salon
Cuisine
WC/ Douche
Chambre 1
Chambre 2
Chambre 3
Chambre 4
TOTAL
54
2.3. Priorités pour l'éclairage électrique : attention quand les murs ne vont pas jusqu'au
plafond, les gens peuvent souhaiter installer une seule lampe pour deux pièces à la fois (douche et WC par
exemple).
Pour chaque pièce, demander si la durée d'éclairage augmenterait ou diminuerait avec l'arrivée de
l'électricité
Durée
d'utilisation
probable
(heure/jour)
Si on vous fournissait l'électricité
où souhaiteriez-vous installer :
Nombre total de lampes
la première lampe ?
la seconde lampe ?
la troisième lampe ?
la quatrième lampe ?
Nombre total d'heures
la cinquième lampe ?
la sixième lampe ?
la septième lampe ?
la huitième lampe ?
la neuvième lampe ?
2.4. Communication et autres utilisations
2.4.1.Piles :
appareil
Nb
Heures
d'utilisation
par jour
Dépense en piles
par mois
Torches
Radios
TOTAL (1)
2.4.2. Batteries :
Coût des recharges
Appareil
où est
Coût
Nb heures
rechargée
d'une
utilisation
la batterie? recharge
par jour
(km)
? (a)
Coût du
transport de
la batterie?
(b)
temps de la
recharge? (en
jour)
(c)
Coût mensuel
(recharges)
30 x [(a)+(b)]/ (c)
TV N&B
TV couleurs
Autre
TOTAL (2)
Coût batterie
Appareil
Batterie
achetée
neuve
Batterie
achetée
d’occasion
Coût
d’acha Durée de vie
Coût mensuel
de la batterie
t
de la batterie
batteri
en mois
(b/a)
(a)
e
(b)
55
TV N&B
TV couleurs
Autre
TOTAL (3)
2.5. Groupe électrogène personnel :
Apareils électriques fonctionnant sur le groupe électrogène
Radio
TV couleurs
Antenne parabolique
Heures d'utilisation par jour
C= (b) x (pu) +T
TOTAL
Carburant
du groupe
électrogène
lieu d'achat
(km)
fréquence
d'achat en jour
(a)
quantité par
achat
(b)
PU
Transport
(T)
dépense par
achat
(c)
dépense mensuelle
30 x (b) x ( c) / (a)
TOTAL (4)
Carburant
Total dépense mensuelle communication:TOTAUX (1)+ (2)+ (3)+(4)
__
_________FCFA/mm (B)
Total dépense mensuelle éclairage + communication: (A)+(B) ___________FCFA/mois
__
2.6. Liste des nouveaux appareils probables avec l'électrification:
Mettre une croix devant les appareils envisagés à l'achat par ordre de priorité (1,2,3,4,..)
"Suggestions seulement, si vous pensez à autre chose en priorité, veuillez le dire
Pompe
Frigo
Ventilateur
Téléphone
TV N&B
Fer à repasser
TV couleurs
Mixeur
Vidéo
Antenne Parabolique
3. APPROCHE BUDGETAIRE
3.1. VALEUR donnée à l'accès à l'électricité. Niveau de Service :
Quel niveau de service conviendrait le mieux ?
N°
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
2-3 lampes
radio
3-5 lampes
radio
6-8 lampes
radio
plus de 8 lampes
radio
TV Noir et blanc ou
Radio-K7
TV Noir et blanc
ou Radio-K7.
TV couleurs
+ vidéo
et 1 appareil
et plus de 1 appareil
56
Pour avoir un tel niveau de service, combien accepteriez-vous de payer par mois:……………FCFA
N1
4 000 CFA
3 000 CFA
2 500 CFA
2 000 CFA
1 000 CFA
500 CFA
48 000 CFA
36 000 CFA
30 000 CFA
24 000 CFA
12 000 CFA
6 000 CFA
N2
8 000 CFA 96 000 CFA
6 000 CFA 72 000 CFA
5 000 CFA 60 000 CFA
4 000 CFA 48 000 CFA
2 000 CFA 24 000 CFA
1 000 CFA 12 000 CFA
N3
15 000 CFA
12 000 CFA
10 000 CFA
8 000 CFA
4 000 CFA
2 000 CFA
180 000 CFA
144 000 CFA
120 000 CFA
96 000 CFA
48 000 CFA
24 000 CFA
N4
30 000 CFA
24 000 CFA
20 000 CFA
16 000 CFA
8 000 CFA
4 000 CFA
Quelle périodicité de paiement vous conviendrait ? (chaque mois, chaque 2 mois,
etc.)
360 000 CFA
288 000 CFA
240 000 CFA
192 000 CFA
96 000 CFA
48 000 CFA
mois
Est-ce que vous seriez disposés à payer un apport personnel pour pouvoir payer moins
ensuite ?
Si oui, combien ?
FCFA
N1
40 000 CFA
30 000 CFA
25 000 CFA
20 000 CFA
10 000 CFA
N2
80 000 CFA
60 000 CFA
50 000 CFA
40 000 CFA
20 000 CFA
N3
150 000 CFA
120 000 CFA
100 000 CFA
80 000 CFA
40 000 CFA
N4
300 000 CFA
250 000 CFA
200 000 CFA
150 000 CFA
80 000 CFA
Si il y a la possibilité de payer l'apport personnel en plusieurs fois, pourriez - vous payer plus au
début ?
Nouvelle valeur:
……………..FCFA En combien de fois (en combien de mois)?
3.2. Familiarité avec le crédit :
Avez-vous déjà pris un crédit?
Nom du
financement
Utilisation du
crédit
valeur
globale
Durée
crédit
(mois)
Nombre
Montant
de
des
tranches
paiements
de
paiement
où se fait le
paiement?
(km)
3.3. Préférences techniques
Solution 1: mettre à la disposition de chaque personne interessés un système solaire avec un
panneau solaire, une batterie, une installation intérieure avec prises et interrupteurs pour l'éclairage
et l'audiovisuel
57
Solution 2 : Equiper le village d’une centrale solaire permettant aux ménages de se raccorder et de
bénéficier des services équivalant à celui proposé par la SENELEC
La quelle des solutions vous interesserait ?
pas
† 1
† 2
† Je ne sais
Si la personne n'est pas intéressée, pourquoi? .........................................................................................
Si la personne ne sait pas, pourquoi? ......................................................................................................
Pour pouvoir bénéficier de l'énergie solaire, seriez vous disposés à devenir membre d'une association d'usagers?
† OUI
† NON
En cas de réponse négative, pourquoi?
58
Annexe 2 :Carte de la région enquêtée et liste de villages et de
communautés rurales
PROGRAMME D'ÉLECTRIFICATION SOLAIRE PHOTOVOLTAIQUE : LES LOCALITÉS ENQUETÉES
Légende
Localités non électrifiées
Localités électrifiées
DEMETTE
Aero Lao
BOKI
BOKI
Communautés rurales
Départements
Dobel
SARE SOUKI
Medina
Route principale
Route secondaire
Piste
FONDE ELIMANE
Ligne Moyenne Tension
Mboumba
R
MOLLE WALO
DIAL PEULH
PEULH
DIAL
PETE
PECHEUR
DIAL
DIAL PECHEUR
DIONGTO
DIONGTO
DIOVOL
Dabia
Bokidiawé
AGNAM CIVOL
CIVOL
AGNAM
ALY OURY
KOBILO DIAKESBE
DIAKESBE
KOBILO
GOUDOUBE NDOUDBE
NDOUDBE
GOUDOUBE
KOUNDEL
Nabadji
MATAM
Ogo
THIALY MAKA
MAKA
THIALY
DANTHIADY
Senthiou Babambé
ORNDOLDE
SORINGHO SEBBE
SEBBE
SORINGHO
BARMA THIAL
THIAL
BARMA
SORINGHO POULAR
POULAR
SORINGHO
Wouro Sidi
Orkadiré
BARKEVY
VENDOU BOSSEABE
BOSSEABE
VENDOU
0
10
kilometres
SEMIS - Aout 2003
Villages non électrifiés interrogés dans le département de Podor
Communauté rurale
Aero Lao
Dodel
Médina Ndiathbé
Mboumba
Total
Village
Boky
Demet
Saré Souki
Fondé Elimane
Population
3818
4000
745
1023
Nb d’enquêtes
28
28
16
28
100
Villages non électrifiés interrogés dans le département de Matam :
Communauté rurale
Dabia
Sinthiou Babambé
Bokidiawé
Orkadiéré
Village
Goudoudé Ndouetbé
Diongto
Dial Peulh
Dial Pêcheur
Barmathial Aïnoumady
Orndoldé
Ali Woury
Diovol
Barkewy
Soringho Sebbé
Population
1680
1110
750
1800
885
4322
2213
648
980
3449
Nb d’enquêtes
28
42
16
29
16
28
42
16
16
28
59
20
Wouro Sidy
Nabadji Ciwol
Ogo
Total
Soringho Pulaar
Thialy Maka
Kundel
Danthiady
1414
1742
1995
3545
28
28
28
28
373
Population
3818
4000
745
Nb d’enquêtes
15
15
15
15
60
Villages électrifiés interrogés département de Matam
Communauté rurale
Orkadiéré
Dabia
Agnam Ciwol
Pete
Total
Village
Wendou Bosseabé
Kobilo
Agnam Civol
Pete
60
Annexe 3
CARTE DE LA REGION DE MATAM – PODOR
61
62
Critères de Richesse des communautés Rurales
Annexe 4
Commun.
Rurale
Nom village
population
Nb
% des
Taux de
Taux de
Nb
Systèmes Nb Groupeménages
pénétration pénétration
transport Solaires/ électrogène Immigrés/Nb
possédants
de télévision radio K7
Résidents
particulier
Nb de
une batterie
Ménages
Aere Lao
Boki
Bokidiawé
Ali Oury
Bokidiawé
Diovol
Dabia
Goudoudé Ng
Dabia
Diongto
Dabia
Dial Peulh
Dabia
Dial Pêcheur
Dabia
Molle Walo
Dodel
Demeth
Mboumba
Fondé Elimane
médina NdiathbSare Souki
Nabadji Civol Koundel
Ogo
Danthiady
Orkadiéré
Barkewy
3818
2213
648
1680
1110
750
1800
560
4000
1023
745
1995
3545
980
Aucun
Quotidien
Aucun
Aucun
Aucun
Aucun
Aucun
Aucun
Aucun
Aucun
Aucun
Quotidien
Quotidien
Aucun
1.40%
2.13%
6.12%
2.55%
14.06%
0.00%
5.69%
5.56%
1.62%
1.88%
0.00%
3.01%
1.66%
9.09%
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2
0
Sinthiou BabamBarmathial Aïn
Sinthiou BabamOrndoldé
Wouro Sidi
Soringho Sebb
Wouro Sidi
Soringho Pula
Wouro Sidi
Thialy Maka
885
4322
3449
1414
1742
Aucun
Aucun
Quotidien
Aucun
Quotidien
0.00%
5.88%
15.38%
8.08%
14.04%
0
1
1
0
0
9.4%
28.6%
21.4%
57.1%
Dépenses en
Energie
Substituables
% de
Premiers
Bâtiments
en dur
6221
10.71
12.9%
24.1%
10.3%
46.6%
5714
41.38
9.0%
10.4%
3.5%
61.7%
4512
26.09
8432
5538
7087
5354
6878
10894
22.22
10.71
12.50
27.59
60.71
50.00
10.1%
12.3%
8.5%
11.4%
12.7%
14.2%
37.0%
14.3%
31.3%
17.2%
7.1%
18.8%
25.9%
10.7%
18.8%
6.9%
3.6%
6.3%
40.7%
42.9%
31.3%
44.8%
28.6%
18.8%
14.8%
11.1%
2.2%
28.9%
5110
31.11
17.6%
14.3%
8.3%
31.0%
6907
51.19
critère fort de richesse plus important que la moyenne
critère de richesse en deça de la moyenne
63
Annexe 5
DIFFUSION DES APPAREILS DANS LES MENAGES NON ELECTRIFIES
Appareils sur piles
Radio
Nb Radios par
% des ménages
ménages en
ayant une radio possédant au
moins une
46,40%
1,47
Radio K7
Dépense
Moyenne
Mensuelle en
pile radio
(FCFA)
Dépense
Nb de radioK7
% des ménages
Moyenne en pile
par ménages en
% des ménages ne possédant ni de radio
ayant un radio
radioK7 /
possédant au
ni de radioK7
K7
ménage
moins un
(FCFA)
1221,43
43,25%
1,41
2391,93
17,93%
Appareils sur batteries
Batteries
TV N&B
TV Couleur
% des ménages Moyenne Coût % des ménages Moyenne coût % des ménages Moyenne coût
Mensuel
possédant une
possédant une mensuel batterie possédant une mensuel batterie
Batterie
batterie
TV N&B
TV N&B
TV Couleur
TV Couleur
16,88%
7407,05
Durée d'Utilisation de l'appareil
(en Heur/j)
8,65%
6650,24
3,77
0,42%
13326,50
3
Radio K7
Ventilateur
% des ménages
possédant un
radio K7 sur
batterie
% des ménages
possédant un
ventilateur sur
batterie
5,00%
4,50%
5,5
3,5
64
Annexe 6
Priorités d'acquisitions des appareils sur 0 - 3 ans pour les ménages
non électrifiés
Priorité d’Achat
Modalité
TVCoul
frigo
TVN&B
congélateur
Téléphone
Vidéo
radK7
Ventilateur
moulin
Torche
décortiqueuse
fer
hifi
machine à coudre
moulin à mil
antenne
mixeur
Aucun Appareil
Souhaité
Appareil 1 Appareil 2 Appareil 3 Appareil 4
%
39,96
21,35
10,78
2,53
1,69
0,63
0,42
0,42
0,21
0,21
0,21
0,21
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
21,14
%
16,70
15,22
0,42
1,26
2,54
19,24
2,11
1,69
0,00
0,00
0,00
0,00
0,42
0,21
0,21
0,63
0,21
39,11
%
4,44
18,60
0,00
0,42
3,17
9,30
1,69
3,59
0,00
0,00
0,00
0,21
0,42
0,00
0,00
0,63
0,00
57,08
%
0,22
1,30
0,00
0,22
15,84
4,56
0,22
5,86
0,00
0,00
0,00
0,00
0,22
0,00
0,00
1,95
0,00
68,33
% de
pénétration
envisagé
d’après achat
45,14
35,35
17,58
3,04
9,12
17,79
2,47
8,30
0,17
0,17
0,17
0,27
0,52
0,13
0,13
1,26
0,13
87,71
Rq : dans le taux de pénétration envisagé, on prend en compte les appareils déjà présents dans
certains ménages qui n’expriment donc pas le désir d’achat de cet appareil, mais qui
deviendra un appareil fonctionnant sur le secteur
65
Annexe 7
Population d'appareils dans les ménages déjà électrifiés
Modalité
Radio K7
% sur la
Durée moyenne
Nb moyen
population totale
d'utilisation d'un
d'appareils
d'appareils
appareil (en Hr/jour)
parmi les
branchés
ménages qui en
ont au moins un
5,84
34,46%
1,40
% de pénétration
totale dans les
ménages (appareils
branchés)
80,00%
TV Couleur
1,10
5,58
25,99%
68,33%
frigo
0,76
16,21
15,82%
45,00%
congélateur
1,00
19,83
6,78%
20,00%
ventilateur
1,75
2,71
7,34%
11,67%
vidéo
1,00
2,33
3,39%
10,00%
téléphone
1,00
1,00
1,69%
5,00%
radio
2,50
9,50
2,82%
13,33%
antenne
1,00
5,50
1,13%
3,33%
TVN&B
1,00
5,00
0,56%
1,67%
Ménages n'ayant aucun appareil branché: 6,7%
66
Annexe 8
Courbes de DAP et DES
60000
55000
50000
DES
45000
Logarithmique (DAP)
40000
Segm ent 4
14%
Segm ent 3
33%
Segm ent 2
28%
Segm ent 1
25%
30000
25000
20000
15000
10000
5000
100%
95%
91%
87%
82%
78%
74%
69%
65%
61%
56%
52%
48%
43%
39%
35%
30%
26%
22%
17%
13%
9%
5%
0
0%
FCFA
35000
Effectifs Cumulés
67
Partie2_étude_technico-economique
Annexe 9
425000
400000
375000
350000
325000
300000
275000
250000
225000
200000
175000
150000
125000
100000
75000
50000
25000
0
Logarithmique (Paiement brut)
99%
96%
92%
88%
85%
81%
77%
74%
70%
66%
63%
59%
55%
52%
48%
44%
41%
37%
33%
30%
26%
22%
19%
15%
11%
8%
4%
Logarithmique (Paiement fractionné)
0%
FCFA
Paiement Initial avec ou sans possibilité de fractionner le paiement
Effectif Cumulé
68
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
69
Partie2_étude_technico-economique
PARTIE 2
Etude technico-économique
70
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
SOMMAIRE
1
Contexte de l’étude ____________________________________________________ 73
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
2
93
95
96
97
98
99
Hypothèses de coût des extensions de réseau MT ____________________________
Coût des réseaux BT villageois ___________________________________________
Coût des branchements et installations intérieures __________________________
Hypothèses de coût des centrales Diesel____________________________________
Hypothèses de coût des centrales PV ______________________________________
Hypothèses de coût des centrales hybrides _________________________________
Coût des systèmes PV individuels_________________________________________
Coût des lampadaires solaires____________________________________________
100
101
101
102
105
107
110
110
Choix des solutions d’approvisionnement_________________________________ 111
6.1
6.2
7
Dimensionnement des extensions du réseau MT______________________________
Dimensionnement des centrales Diesel______________________________________
Dimensionnement des centrales PV ________________________________________
Dimensionnement des centrales hybrides ___________________________________
Dimensionnement des réseaux BT villageois _________________________________
Dimensionnement de systèmes PV individuels _______________________________
Coût des ouvrages ____________________________________________________ 100
5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
5.6
5.7
5.8
6
Secteur domestique _____________________________________________________ 84
Analyse de la demande pour les usages non domestiques ______________________ 91
Analyse de la demande totale (domestique et non domestique)__________________ 92
Dimensionnement des ouvrages __________________________________________ 93
4.1
4.2
4.3
4.4
4.5
4.6
5
Etude technique ________________________________________________________ 81
Etude économique : définition du programme cible d’électrification_____________ 82
Analyse de la demande énergétique_______________________________________ 84
3.1
3.2
3.3
4
73
75
76
77
79
Description de l’Etude _________________________________________________ 81
2.1
2.2
3
Contexte d’électrification rurale au Sénégal _________________________________
Cadre de l’étude ________________________________________________________
Situation électrique dans la zone d’étude ___________________________________
Développement de l’électrification rurale dans la zone ________________________
Villages ciblés par l’étude ________________________________________________
Calcul des coûts globaux actualisés, CGA __________________________________ 111
Propositions de choix de solutions d’approvisionnement______________________ 115
Proposition d’un programme d’investissements ___________________________ 116
7.1
7.2
Programme d’investissements ___________________________________________ 116
Résumé du projet ERIL ________________________________________________ 119
71
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
ACRONYMES
ASER
Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale
BMZ
Bundesministerium fuer Zusammenarbeit
Ministère allemand de la coopération
BT
Basse Tension
CGA
Coût Global Actualisé
CER
Concession d’Electrification Rurale
CRSE
Commission de Régulation du Secteur Electrique
DAP
Disponibilité à Payer
DES
Dépenses Energétiques Substituables
ER
Electrification Rurale
ERIL
Electrification Rurale d’Initiative Locale
GTZ
Deutsche Gesellschaft fuer technische Zusammenarbeit GmbH
Coopération Technique Allemande
HT
Haute Tension
KfW
Kreditanstalt fuer Wiederaufbau
Banque allemande de développement
MT
Moyenne Tension
OMVS
Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal
PERACOD
Promotion de l’Electrification Rurale et de l’Approvisionnement Durable en
Combustibles Domestiques
PREM
Programme Energétique Multisectoriel
PSACD
Projet Sénégalo-Allemand d’Appui au sous-secteur des Combustibles
Domestiques
PV
Photovoltaïque
SENELEC
Société Nationale d’Electricité
72
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Contexte de l’étude
Contexte d’électrification rurale au Sénégal
Depuis le vote de la loi d’orientation du secteur énergétique de 1998, l’état sénégalais a mis
en place deux nouveaux organismes :
- La CRSE, Commission de Régulation du Secteur Electrique
- L’ASER, Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale
Depuis, avec l’appui de la Banque Mondiale, l’ASER a développé une stratégie et des
procédures d’électrification rurale.
PPER, Programme Principal d’Electrification Rurale :
Le schéma organisationnel adopté pour la mise en œuvre des projets d’électrification rurale
repose sur une division du territoire national en 18 concessions d’électrification rurale (CER).
L’attribution de ces concessions à des opérateurs privés doit se faire progressivement au
rythme de deux à trois appels d’offre par an à partir de fin 2004. Ce programme est appuyé
financièrement par l’Etat Sénégalais et par divers bailleur de fonds parmi lesquels : la Banque
Mondiale, la KfW et la BAD. La KfW s’est notamment proposée d’appuyer l’électrification
des concessions de Fatick-Gossas et Kaolack-Nioro correspondant à l’une des zones
d’intervention prioritaires.de la Coopération Sénégalo Allemande.
Figure 1 : Concessions d’Electrification Rurale
Concessions
cofinancées par la
KfW
73
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
PREMs : Programmes Energétique Multi-Sectoriel :
Le PREM est un sous projet rattaché au programme d’investissement de la concession
concernée pour maximiser les effets et impacts sur le développement économique et social
local
Projets ERILs1(Electrification Rurale d’Initiative Locale) :
Dans l’attente de la montée en puissance du processus d’attribution des CERs, les projets
ERILs sont des réponses qui permettent l’accès à l’électricité des marchés spontanés
apparaissant dans les villages ou les collectivités locales qui sont dotés d’une réelle capacité
de mobilisation financière des populations.
Ces projets ERILs viennent également répondre à une demande réelle, pour réduire le délai
d’attente des populations dans les concessions non encore attribuées et dans les zones
programmées au-delà d’un délai raisonnable (plus de 3 ans) à l’intérieur d’une concession
déjà attribuée.
Selon la procédure de réalisation des projets ERILs, le porteur de projet doit présenter
à l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER) un dossier d’étude de faisabilité.
L’ASER les examine ensuite afin de prendre connaissance de ces projets et de se prononcer
sur la faisabilité technico-économique et financière et sur l’aide financière dont ils peuvent
bénéficier. Ces dossiers comprennent trois parties qui sont :
4. une étude socio-économique
5. une étude technico-économique
6. un business plan
1
D’après la note de l’ASER « Clarification sur les ERILs » du 9 avril 2004
74
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Cadre de l’étude
Le programme PERACOD (Promotion de l’électrification rurale et de
l’approvisionnement durable en combustibles domestiques) intervient dans le domaine de
l’énergie et de la foresterie au niveau des trois zones prioritaires de la coopération allemande.
Le programme PERACOD est un programme sectoriel de la GTZ (coopération technique
allemande) agissant en tant que prestataire de service pour les programmes régionaux de la
GTZ et mandaté par le BMZ (Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du
Développement). En même temps il apporte une contribution au niveau national en tant
qu’appui conseil au niveau des Directions de tutelles qui sont la Direction de l’Energie (DE)
et la Direction des Eaux et Forêts (DEFCCS), ainsi qu’au niveau de l’Agence Sénégalaise
d’Electrification Rurale (ASER). Ce programme débuté en janvier 2004, a une durée prévue
de 12 années réparties en 3 phases de 4 ans. Il s’appuie sur les acquis de deux projets
antérieurs de la coopération sénégalo-allemande : Le PSACD, (Projet Sénégalo Allemand
d’appui au sous secteur des Combustibles Domestiques) et le PSAES (Projet Sénégalo
Allemand d’Energie Solaire).
Le Programme comporte trois composantes, à savoir :
• La planification énergétique nationale
• Les combustibles domestiques et l’aménagement participatif des forêts
• L’électrification rurale
La composante électrification rurale à pour mission principale, l’appui et le conseil à l’ASER
pour la mise en œuvre du programme national d’électrification rurale.
La société ECO_WATT_ENERGY S.A.R.L1 partenaire de la société Allemande
Wagner & Co Solartechnik GmbH2 spécialisée dans les installations solaires est porteuse d’un
projet d’Electrification Rurale d’Initiative Locale (ERIL) dans le département de Matam. Ces
sociétés ont contacté en 2003 le PSACD pour les aider à mener l’étude de faisabilité. Notons
ici que dans le cadre de la « 2nd Européan PV-Hybrid and Mini-Grid Conference » qui a eu
lieu à Kassel en septembre 2003, le PSACD a présenté les procédures et prescriptions pour la
mise en œuvre de projets ERIL.
Le PSACD a ainsi proposé un appui technique, sous la forme d’un partenariat public
privé, anticipant sur le démarrage (en janvier 2004) du programme PERACOD. Le
programme compte ainsi mettre à profit ses compétences pour réaliser une des premières
études de faisabilité d’un projet ERIL. Cette démarche permet de tester les procédures
proposées par l’ASER et d’identifier les difficultés qui peuvent exister pour le montage d’un
tel projet. La méthodologie mise en œuvre pourra ensuite être utilisée pour l’élaboration
efficace de projets ERILs.
Une première étude socio-économique a ainsi été réalisée au sein du PSACD en 2003,
s’appuyant sur une série d’enquêtes réalisée par le bureau d’études SEMIS auprès de 550
ménages.
Le présent document constitue le rapport de l’étude technico-économique réalisé par le
PERACOD. Il s’appuie sur les résultats de l’étude socio économique et prépare le montage du
business plan.
1
Eco_Watt_Energy SARL. Impasse Fort B. Front de Terre DAKAR, [email protected]
2
Wagner & Co Solartechnik Zimmermannstr.12D-35091 Cölbe, www.wagner-solartechnik.de
75
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Situation électrique dans la zone d’étude
Le département de Matam est raccordé au réseau national interconnecté. Ce réseau est
alimenté pour l’essentiel par des centrales thermiques. Le réseau bénéficie également de la
production hydroélectrique du barrage de Manantali, situé au Mali.
Le réseau de transport est s’articule autour de la ligne HT à 225kV qui longe la route
nationale traversant le département. Cette ligne a été construite récemment (2002) pour
transporter l’énergie provenant de la centrale de Manantali.
Le poste source de transformation d’Ourossogui (2 x 20 MVA).permet d’alimenter le
réseau MT en 30 kV1. Ce réseau MT longe également la route nationale d’où partent
plusieurs dérivations.
Cette architecture de réseau renforcée tout récemment permet donc les extensions à partir
d’un réseau solide.
L’alimentation des localités rurales se fait par l’intermédiaire de transformateurs de type H61
placés en haut de poteau et délivrant une tension de 380 V.
Les caractéristiques des conducteurs du réseau SENELEC sont données ci-dessous:
Tableau 1: Caractéristiques des conducteurs du réseau de la SENELEC
Type de réseau
Lignes HT
Section des conducteurs
288 mm² et 2 x 228 mm²
Lignes MT Réseau 30 kV
Ossature principale 148 mm², 75.5 mm² et 54.6 mm²
Dérivation 54.6 mm² et 34.4 mm²
Lignes Basse tension
Réseau de distribution
3*70+54+25 mm²
3*35+54+16 mm²
Branchement aérien
Type des conducteurs
Almelec et ACSR
Triphasé torsadé pour les lignes principales
4*16 mm²
Triphasé torsadé pour les lignes
principales et les longues dérivations
Triphasé torsadé pour les dérivations
4*16 mm²
2*16 mm²
Triphasé torsadé
Monophasé torsadé
1
Remarque : Jusqu’à récemment, la centrale thermique d’Ourossogui (2,1 MW) permettait d’alimenter le réseau
local 30 kV. Depuis la construction de la ligne 225 kV et du poste source d’Ourossogui, cette centrale n’a plus
lieu d’être et devrait être déclassée prochainement.
76
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Développement de l’électrification rurale dans la zone
Actuellement plusieurs opérateurs mènent des projets d’électrification dans la zone visée par
le projet ERIL. Nous souhaitons ici présenter les projets en cours afin d’assurer une bonne
coordination des actions d’électrification rurale dans la zone et d’éviter les interférences.
Attribution de la concession de Matam :
L’attribution de la concession d’électrification rurale de Matam est planifiée pour 2009-2010.
Ceci laisse donc le champ libre pour quelques années au développement de projets ERILs.
Attribution de la concession de Dagana-Podor-St Louis
Cette concession sera la première proposée aux opérateurs privés et devrait être attribuée dès
2006.
Parmi les localités préalablement ciblées par ECO-WATT / WAGNER Solartechnik, certaines
étaient situées sur la concession de Dagana-Podor-St Louis. L’ASER a ainsi demandé au
porteur de projet ECO-WATT de stopper ses études de projet ERIL dans cette zone. C’est
pourquoi la présente étude ne traite que de villages situés dans la concession de Matam alors
que certaines des enquêtes avaient été réalisées dans le département de Podor.
Convention 9 de l’ASER
Plusieurs villages sont en cours d’électrification par l’ASER au titre de la convention 9.
• Danthiady
• Nguidjilone
• Woudourou
• Sadel
• Dondou
Il s’agit d’extensions du réseau MT de la SENELEC et de déploiement du réseau BT au sein
des villages. Les branchements des particuliers ainsi que la gestion et la vente devront être
pris en charge par un opérateur transitoire que l’ASER compte choisir prochainement.
A noter la réalisation d’une ligne MT alimentée à partir de Ndoulmadj et longeant le fleuve de
Voudourou à Dondou.
77
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Projet OMVS, Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve
Sénégal
La ligne 225 kV qui dessert le Sénégal à partir du barrage de Manantali traverse la zone de
l’étude. L’OMVS prévoit d’électrifier une dizaine de villages situés à proximité de cette ligne.
Les études techniques pour ce projet ont été réalisées par le bureau d’études IED1.
Villages concernés :
• Ouro Sidi
• Diamounguel – Dialloube
• Dounde
• Hombo
• Aly Woury
• Doumga Ouro Thierno
• Sinthiou Mbal – Ogo
• Loumbal Baladji
• Thiancone Hiraye
• Soringho (Sebbe et Pular)
La gestion de ces équipements devra être assurée par le futur opérateur transitoire.
Projet ATERSA
Le projet dit « ATERSA » de la coopération sénégalo espagnole consiste en la fourniture et
l’installation de lampadaires solaires et d’installations PV pour des infrastructures
communautaires.
Pour le département de Matam, plusieurs villages pourraient être concernés. La liste de ces
villages n’était pas encore disponible au moment de rédiger ce rapport.
La gestion de ces équipements devrait être assurée par le futur opérateur transitoire.
Ce projet ne couvrant ni les besoins productifs ni l’alimentation domestique, il laisse la
possibilité à un ERIL de se positionner sur ces besoins dans ces mêmes localités.
Dans ce cas la mise en place de systèmes photovoltaïques individuels semble la plus indiquée.
1
Contact IED: Pierre Saclier, [email protected], tel : +33 472 59 13 20
78
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Villages ciblés par l’étude
Villages retenus
Considérant la liste proposée par le porteur de projet et la présence de projets en cours, les
villages retenus pour cette étude sont les suivants :
Certaines localités ont été regroupées du fait de leur proximité géographique et forment ainsi
des grappes de localités.
Tableau 2 : Villages retenus pour l’étude
Localité ou grappe
Pop. 2003 Nb Ménages
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
4322
885
5207
2616
1800
750
2550
1995
1742
905
469
1374
1262
1110
980
876
648
482
420
381
360
74
434
218
150
63
213
166
145
75
39
115
105
93
82
73
54
40
35
32
Validité des données de population
Pour les villages listés ci-dessous, les données de population dont nous disposons proviennent
d’une extrapolation effectuée à partir des résultats du recensement effectué en 1988. Pour les
villages enquêtés en 2003, les données recueillies montrent des écarts souvent importants
(jusqu’à 100%) et qui montrent la nécessité d’actualiser les données de population sur ces
villages :
• Goudoude Diobbe
• Ndiaffane Sorokoum
• Ndiaffane Bellithinde
• Thiasky
• Dolol Soubalo
• Diowol
• Garli
• Sylla Worgo
• Gouriki Koliyabe
Le village de Sylla Worgo n’apparaît pas dans les bases de données consultées et plusieurs
villages ont un nom approchant dans les environs. Le positionnement du village et sa
population sont des éléments qui devront être vérifiés et actualisés.
79
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
80
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Description de l’Etude
La présente étude technico-économique comprend :
•
•
•
•
•
L’analyse de la demande énergétique
La définition de la taille des ouvrages d’approvisionnement et de desserte
La définition des coûts d’investissement et d’exploitation des ouvrages
Le choix des solutions d’approvisionnement de chaque localité de la zone
concernée
L’identification d’un programme cible d’électrification
Etude technique
L’étude technique consiste principalement :
•
•
En la réalisation de la prévision de la demande énergétique dans chacune des localités
concernées
au dimensionnement des ouvrages d’approvisionnement pouvant alimenter chacune
des localités
Analyse de la demande énergétique
L’analyse a été conduite selon deux grands secteurs (i) le secteur domestique et (ii) le secteur
non domestique.
Secteur domestique
Le modèle de l’analyse de la demande domestique est fondé sur un découpage de la demande
en modules homogènes du point de vue des conditions de formation de la demande. Les
modules considérés pour l’analyse de la demande énergétique domestiques sont ceux issus de
l’étude socio-économique. Les principaux déterminants de la demande du secteur domestique
sont ainsi (i) le niveau d’équipement des ménages et des consommations unitaires par usage et
(ii) le taux de desserte identifié.
Secteur non domestique
Les usages non domestiques considérés sont :
• Les infrastructures collectives : pompage de l'eau, infrastructures de santé,
bâtiments communautaires, etc.
• Les infrastructures de production : menuiseries métalliques, menuiseries
bois, moulin à mil, etc.
• Les infrastructures agricoles : équipements de transformation de produits
agricoles, de conservation de produits périssables, etc.
L'estimation de la demande non domestique est pour l'essentiel basée sur les résultats des
enquêtes "village". Complétées par les enquêtes dans les localités déjà électrifiées au cours
desquelles ont été collectées pour chaque localité visitée les informations mentionnées ciaprès.
Tableau 3 : Usages non domestiques pris en compte
Catégorie de
demande
Informations et données collectées par les
enquêtes village
81
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Infrastructures
sociales
Activités
économiques
Approvisionnement
en eau potable
nombre de:
- postes et cases de santé, maternité
- écoles, collèges
- bâtiments administratifs et communautaires
- mosquées, églises
- groupements et associations
nombre de:
- boutiques, quincailleries
- moulins, décortiqueuses,
- ateliers de réparation mécanique, électrique,
menuiserie métallique, menuiserie bois,
forgerons, cordonneries
- motopompes d'irrigation , transformation des
produits agricoles
- présence d'un forage
- type d'équipement de pompage
Dimensionnement des ouvrages
La prévision de la demande sert à définir la taille des différents ouvrages d’approvisionnement pouvant alimenter
chacune des localités. Les ouvrages d’approvisionnement considérés sont :
•
•
•
•
•
Réseau moyenne tension (MT) : lignes MT et postes de transformation MT / BT
Groupes électrogènes
Centrales solaires photovoltaïques
Centrales hybrides : groupe électrogène / centrale photovoltaïque
Systèmes photovoltaïques individuels
Etude économique : définition du programme cible d’électrification
L’analyse économique s’effectue en trois étapes principales :
• 1. une analyse et modélisation des capacités et volontés de payer des
consommateurs, telle qu’elle ressort des enquêtes. Cette première analyse
permet de faire des choix en matière de taux objectif de pénétration
domestique (taux de desserte domestique) dans les villages électrifiés et de
tarifs objectifs pour le service.
•
• 2.
Le choix des solutions d’approvisionnement. La démarche consiste à
identifier pour chaque localité, en fonction des ressources locales la solution
technique la plus optimale au plan technico-économique. Les solutions
comparées sont aussi bien les systèmes de production locale que
l'interconnexion au réseau.
• Le choix de la solution d'approvisionnement se fait sur la base du calcul du
coût économique de l'énergie produite par chaque solution qui correspond au
coût global actualisé des dépenses d'investissements et des charges et frais liés
à l'exploitation et la maintenance.
• On retient entre les solutions étudiées pour chaque localité celle qui correspond
au moindre coût global actualisé du kWh produit.
•
• 3.
Une modélisation du programme cible d’électrification, fondé sur les
résultats précédents, qui permet de déterminer les grands paramètres du
programme d’électrification : quantités physiques telles que Km de lignes,
82
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
groupes, centrales photovoltaïques, systèmes hybrides, systèmes solaires
individuels etc., données financières (coûts d’investissement et de
fonctionnement).
83
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Analyse de la demande énergétique
Secteur domestique
Définition de niveaux de services
La stratégie d’électrification développée par l’ASER propose une tarification innovante par
rapport à la facturation au compteur pratiquée par la SENELEC. Elle prévoit quatre niveaux
de services : les trois plus faibles sont de type forfaitaire et le quatrième, pour les plus gros
consommateurs, utilise la tarification au kWh.
La définition des niveaux de services s’appuie sur les résultats de l’étude socio économique
qui analyse les souhaits d’équipement exprimés par les personnes enquêtées avant ou après
électrification. Les niveaux de services et les paniers d’usages associés sont ajustés en tenant
compte de différents éléments :
- L’évolution des modes de consommation accélérée par le processus d’électrification.
- Le coût rédhibitoire de l’énergie nécessaire à l’alimentation de certains appareils
pourtant souhaités par certains ménages les plus démunis.
- Les contraintes de l’offre, en particulier pour l’électrification par systèmes PV
individuels. Les niveaux de services sont alors ajustés par bouclage avec le
dimensionnement de ces systèmes.
- Le souci de proposer une offre commerciale suffisamment lisible et attrayante pour le
consommateur. On s’attache ainsi à étager les niveaux de service de façon régulière.
En particulier, les souhaits exprimés par les ménages enquêtés expriment une forte
priorité à l’acquisition de téléviseurs couleur. C’est pourquoi le téléviseur couleur a été
introduit dès le niveau 3.
Tableau 4 : Définition des paniers d’usages domestiques par niveau de service
Niveau 1
Quantité
Lampe fluo
Radio
Radio K7
TV N&B
TV Coul
Réfrigérateur
Congélateur
Ventilateur
Vidéo ou autre
4
1
0
0
0
0
0
0
0
Niveau 2
Durée
Quantité
d'utilisation
(h/j)
8
6
0
0
0
0
0
0
0
6
0
1
1
0
0
0
0
0
Niveau 3
Durée
Quantité
d'utilisation
(h/j)
11
0
5
4
0
0
0
0
0
9
0
1
0
1
0
0
1
1
Niveau 4
Durée
Quantité
d'utilisation
(h/j)
16
0
6
0
5
0
0
3
1
12
0
1
0
1
1
0
1
1
Durée
d'utilisation
(h/j)
20
0
7
0
6
x
0
3
1
84
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Analyse de la demande pour les usages domestiques
Capacités de paiement
L’étude socio-économique réalisée précédemment a analysé les capacités de paiement des
villages enquêtés. Cependant ces villages étaient répartis sur les départements de Matam et de
Podor. La zone de Podor ne pouvant actuellement être l’objet d’un projet ERIL, on a
représenté ici les capacités de paiements (disponibilité à payer et dépenses énergétiques
substituables) à partir des seuls villages enquêtés situés dans le département de Matam.
Les disponibilités à payer et dépenses énergétiques substituables sont très légèrement
supérieures aux résultats annoncés d’après la prise en compte de tous les villages enquêtés.
Cette nouvelle analyse ne remet donc pas en question l’analyse socio-économique qui reste
valable. Elle permet juste d’affiner la qualité des données économiques.
Figure 2 : Représentation des DES et DAP pour les enquêtes réalisées dans le département de
Matam
DES et DAP mensuelles
Dpt Matam
60000
55000
50000
DES
DAP
Logarithmique (DAP)
45000
40000
Régression Logarithmique DAP
y = - 6265 Ln (x) + 1705
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
0%
20%
40%
60%
80%
85
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Tarification et pénétration du marché domestique
La tarification des projets ERILs devrait être fixée par la Commission de Régulation du
Secteur Electrique (CRSE). Aucune tarification n’ayant été indiquée par la CRSE à ce jour, il
nous a paru nécessaire de proposer ici une grille tarifaire de référence afin de pouvoir avancer
dans l’étude. Toutefois, cette tarification ne peut être considérée que comme provisoire et la
tarification mise en place devra certainement être celle fixée par la CRSE.
Le choix de la tarification détermine en grande partie le taux de raccordement escompté pour
les localités à électrifier.
Notre tarification se base sur un tarif du niveau 1 de 4000 FCFA pour un taux objectif de
pénétration domestique de 74%.
La répartition des tarifs et les taux d’électrification par niveau attendus après 3 années sont
présentés dans le tableau suivant :
Tableau 5 : Grille tarifaire proposée
(FCFA)
Paiement mensuel
Paiement initial
Taux de pénétration
Niveau 1
4 000
Niveau 2
7 500
20 000
22%
42 000
22%
Niveau 3
13 000
Niveau 4
20 000 ou
120FCFA/kWh
84 000
160 000
20%
10%
Le tarif forfaitaire du niveau 4 est valable pour des systèmes solaires individuels uniquement.
Dans le cas de distribution par réseau BT, le paiement mensuel au niveau 4 est variable en
fonction de la consommation effectivement relevée sur le compteur. Nous avons retenu le
tarif de 120FCFA/kWh tel qu’il est présenté dans les dispositifs de l’ASER destinés aux
gestionnaires délégués provisoires.
D’autre part, dans cette étude, les usagers moteurs sont assimilés à des usagers de niveau 4.
Une simulation du payement moyen d’un usager de niveau 4 est présentée dans le tableau 6
ci-dessous. Ce payement tient compte d’une prime fixe qui rend compte du poids de ces
usagers dans le système global de consommation.
Tableau 6 : Simulation de la tarification du niveau 4, détail
Tarif de vente du kWh hors taxes
TVA
Tarif de vente du kWh + TVA
Consommation moyenne niveau 4
Paiement kWh moyen niveau 4
Prime fixe mensuel niveau 4
Paiement mensuel moyen niveau 4
120
18%
141,6
1 783
7574
12. 426
20 000
FCFA / kWh
FCFA / kWh
Wh / j
FCFA / mois
FCFA / mois
FCFA /mois
86
Partie2_étude_technico-economique
Tarification et taux objectifs de pénétration
60000
55000
50000
DES
DAP
Logarithmique (DAP)
45000
40000
Régression Logarithmique DAP
y = - 6265 Ln (x) + 1705
35000
Niveau 4
10%
30000
Niveau 3
20%
Niveau 2
22%
Niveau 1
22%
25000
20000
15000
10000
5000
0
0%
20%
40%
60%
80%
87
Partie2_étude_technico-economique
Cette tarification peut être comparée à celle proposée par le groupement SEMISTRANSENERGIE dans l’étude des trois plans locaux d’électrification pour les concessions
de :
- Kolda, Velingara
- St Louis, Dagana, Podor
- Mbour
Tableau 7 : Tarification proposée par SEMIS-Transenergie
(FCFA)
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
Paiement mensuel
4 000
7 500
13 000
22 000
Paiement initial
20 000
40 000
80 000
150 000
Le tarif de vente au kWh proposé pour les usages moteurs était de 150 FCFA / kWh.
88
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Cas de distribution par réseau BT
L’analyse de la demande journalière pour chacun des niveaux, s’appuie sur la définition des
niveaux de service. A chaque type de service est associé un type d’équipement de puissance
ou consommation définis et un taux de pénétration de cet équipement.
Les lampes considérées sont des lampes basse consommation de type fluo compactes de
puissance moyenne 10W.
Les appareils frigorifiques sont des réfrigérateurs et congélateurs de classe de consommation
A (appareils basse consommation dans la nomenclature européenne).
Le tableau ci-dessous présente les consommations moyennes estimées pour chacun des
niveaux de service et fournit l’exemple de calcul pour un village.
Tableau 8 : Analyse de la demande domestique, usagers en réseau
US. DOMESTIQUES
Puissance
unitaire
(W)
Niveau 1 nb lampes =
4 Niveau 2
Taux de Durée
Conso
Taux de
pénétrat° d'utilisat° spécifique pénétrat°
(h/j)
(Wh/j)
Lampe fluo
10
100%
Radio
10
80%
0%
Radio K7
15
0%
TV N&B
25
TV Coul
50
0%
Réfrigérateur
90
0%
Congélateur
100
0%
Ventilateur
30
0%
0%
Vidéo ou autre
30
Consommation spécifique (Wh/j)
Consommation moyenne (Wh/j)
Puissance spécifique (W)
Puissance max moyenne (W)
8
6
0
0
0
0
0
0
0
80
60
0
0
0
0
0
0
0
140
128
50
48
100%
0%
100%
80%
0%
0%
0%
0%
0%
nb lampes =
6 Niveau 3
Durée
Conso
Taux de
d'utilisat° spécifique pénétrat°
(h/j)
(Wh/j)
11
0
5
4
0
0
0
0
0
110
0
75
100
0
0
0
0
0
285
265
100
95
100%
0%
100%
15%
80%
0%
0%
15%
10%
nb lampes =
9 Niveau 4
Durée
Conso
Taux de
d'utilisat° spécifique pénétrat°
(h/j)
(Wh/j)
16
0
6
5
5
0
0
3
1
160
0
90
125
250
0
0
90
30
745
485
215
153
100%
0%
100%
0%
95%
80%
30%
20%
15%
nb lampes =
12
Durée
Conso
d'utilisat° spécifique
(h/j)
(Wh/j)
20
0
7
0
6
x
0
3
1
Le tableau suivant donne l’exemple du calcul de la demande domestique pour un village de
196 ménages.
Le calcul de la puissance max appelée prend en compte un coefficient de simultanéité de
l’utilisation des équipements.
Tableau 9 : Exemple de calcul de la demande domestique d’un village
nb de ménages total
Taux de raccordement
nb ménages raccordés
Consommation totale (Wh/j)
Puissance Max village
Coefficient de simultanéité
Puissance max foisonnée
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
196 Niveau 1
TOTAL
22%
22%
20%
10%
74%
43
43
39
20
145
5 500
11 400
18 920
35 650
71 470
2 064
4 085
5 948
5 900
17 997
85%
80%
80%
90%
1 754
3 268
4 758
5 310
15 090
L’analyse de la demande pour les usages domestiques dans le cas d’un réseau BT fournit les
principaux résultats suivants :
Puissance max moyennée : 77 Watt par ménage
Consommation moyenne : 362 Wh / jour par ménage
Ces résultats sont pris en compte ultérieurement pour estimer la demande entière de chaque
village et dimensionner les équipements de production ou transformation du courant.
89
200
0
105
0
300
900
1500
90
30
3125
1783
435
295
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Cas de systèmes photovoltaïques (PV) individuels
Dans le cas de systèmes PV individuels on ne considère pas la consommation moyenne par
ménage mais la consommation pour un ménage totalement équipé.
On considère des lampes fluocompactes alimentées en 12V de puissance moyenne 10 W1.
Le réfrigérateur considéré est un réfrigérateur solaire fonctionnant en 12V et proposé en sus
par l’opérateur du projet ERIL. Il se caractérise par une très faible consommation.
Attention toutefois, cette consommation correspond à un usage familial de conservation des
aliments et pas à un usage commercial qui consisterait à rafraîchir des boissons en grande
quantité.
Tableau 8 : Analyse de la demande domestique, systèmes PV indépendants
Puissance
unitaire
(W)
lampe fluo
10
radio
10
radio K7
15
TV N&B
25
TV Coul
50
Réfrigérateur
90
Congélateur
100
Ventilateur
30
Vidéo ou autre
30
Consommation spécifique
Niveau 1
4 lampes
Niveau 2
6 lampes
Niveau 3
9 lampes
Niveau 4
12 lampes
Durée
d'utilisation
(h/j)
Conso
Durée
d'utilisation
(h/j)
Conso
Durée
d'utilisation
(h/j)
Conso
Durée
d'utilisation
(h/j)
Conso
8
6
0
0
0
0
0
0
0
1,67
(Wh/j)
80
60
0
0
0
0
0
0
0
140
11
0
5
4
0
0
0
0
0
1,8
(Wh/j)
110
0
75
100
0
0
0
0
0
285
16
0
6
0
5
0
0
3
1
1,75
(Wh/j)
160
0
90
0
250
0
0
90
30
620
(Wh/j)
20
0
7
0
6
x
0
3
1
200
0
105
0
300
225
0
90
30
950
1,67
Les consommations spécifiques pour chacun des niveaux permettent ensuite des dimensionner
les équipements photovoltaïques indépendants.
1
Les puissances couramment utilisées sont de 7 et 11 W.
90
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Analyse de la demande pour les usages non domestiques
L’analyse de la demande pour les usages non domestiques est basée sur les enquêtes villages
et sur l’estimation des besoins de 19 villages enquêtés.
Usages considérés :
- Eclairage public : 1 lampadaire de 18 W pour 150 habitants
- Ecoles : éclairage de salles de classe
- Postes de santé : éclairage et froid
- Case de santé : éclairage
- Bâtiment communautaire : éclairage, téléviseur et vidéo
- Mosquée : éclairage et ventilation
- Artisans : outillage
- Boutiques : éclairage et froid
- Mouture : 10 Wh / j / hbt
- Pompage : 10 Wh / j / hbt
Les résultats de cette estimation sur 19 villages de tailles variées montrent que la
consommation par ménage est quasiment la même qu’il s’agisse d’un village grand ou petit.
Il est alors possible de considérer une demande moyenne par ménage pour les usages non
domestiques.
Puissance max :
Consommation :
85 Watt par ménage
447 Wh / j par ménage
Ces résultats sont modulés par des coefficients traduisant une demande partiellement satisfaite
et la non simultanéité des appels de puissance.
Couverture de ces besoins :
70%
Coefficient de simultanéité :
75%
Pour la tarification, on assimile les usagers non domestiques aux usagers domestiques
selon la répartition suivante :
Niveau de service équivalent
1
2
3
4
Types d’utilisateurs
Ecoles, cases de santé, artisans (éclairage)
Bâtiments communautaires
Eclairage public, postes de santé, mosquées, artisans
(outillage), boutiques, mouture, pompage.
La consommation moyenne pour les usagers du niveau 4 est évaluée à 5229 Wh / j.
91
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Analyse de la demande totale (domestique et non domestique)
La somme des demandes domestiques et non domestique pour chacun des villages constitue la
demande énergétique totale. A cette demande au niveau des usagers, il faut ajouter les pertes
techniques et non-techniques1.
Pertes techniques
Pertes non-techniques :
8%
3%
Tableau 9 : analyse de la demande globale par village
Localité ou grappe
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
Pop. 2003 Nb Ménages P appelée
(W)
4322
360
49 077
885
74
9 951
5207
434
59 027
2616
218
29 849
1800
150
20 456
750
63
8 550
2550
213
29 006
1995
166
22 805
1742
145
19 944
905
75
10 463
469
39
5 435
1374
115
15 470
1262
105
14 463
1110
93
12 563
980
82
11 046
876
73
9 913
648
54
7 288
482
40
5 490
420
35
4 961
381
32
4 232
E appelée
(Wh / j)
272 159
55 049
327 208
165 460
113 412
47 138
160 549
126 498
110 733
58 071
30 010
85 643
80 401
69 556
61 247
54 786
40 191
30 390
27 594
23 472
1
On appelle pertes techniques ou pertes en ligne les déperditions sous forme de chaleur dans le réseau. Les
pertes non techniques correspondent à une consommation non facturée.
92
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Dimensionnement des ouvrages
Dimensionnement des extensions du réseau MT
Dans une logique d’extension de réseaux MT, il est nécessaire d’analyser de façon globale le
projet d’électrification rurale sur la zone géographique. On identifie ainsi des groupes de
localités pouvant profiter d’une extension de réseau ou d’une production d’électricité
commune. C’est pourquoi dans la suite des calculs certaines localités ont été regroupées.
La distance de réseau indiquée est alors celle nécessaire au raccordement de ces grappes de
localités. On prend toutefois soin de prévoir plusieurs transformateurs lorsque les localités
sont trop éloignées pour garantir des chutes de tensions raisonnables.
Les lignes MT étant destinées à être rétrocédées à l’opérateur national SENELEC, les
équipements choisis seront les mêmes que ceux utilisés habituellement par la SENELEC.
Tableau 10 : Câbles utilisés par la SENELEC pour le réseau MT
Lignes MT Réseau 30 kV
Ossature principale 148 mm², 75.5 mm² et 54.6 mm²
Dérivation 54.6 mm² et 34.4 mm²
Almelec
Almelec
Les câbles utilisés seront essentiellement du type Almelec 34,4 mm² car le réseau à réaliser
est constitué de dérivations de longueur inférieure à 20 km.
Les postes de transformations aériens H61 ou postes sur poteaux sont composés des éléments
principaux suivants :
- poteau en béton (ou métallique)
- herse d'ancrage simple 30 kV avec isolateurs d'ancrage et parafoudres .
- transformateur triphasé 30/0,4 kV avec dispositif d'accrochage
- coffret disjoncteur BT, monté juste sous le transfo et entraîné par
commande manuelle à hauteur d'homme.
- liaison BT en câble HN33S33 entre transfo et coffret disjoncteur BT.
- coffret EP sur ligne principale avec horloge et contacteur
Les transformateurs MT/BT sont de type extérieur, hermétique à remplissage intégral et
refroidissement naturel avec enroulements en cuivre et circuit magnétique en tôles à cristaux
orientés, immergés dans l’huile et spécialement conçus pour l’accrochage en haut de poteau .
Tableau 11: Caractéristiques des transformateurs MT/BT
Puissance[KVA]
25
50
100
Tension
primaire[KV]
30
30
30
Tension
secondaire[KV]
400
400
400
Pertes à vides[W]
100
200
350
Pertes en
charge[W]
500
1100
1750
Le dimensionnement des ouvrages est ici défini par la longueur de réseau à installer et le
nombre et type de transformateurs.
Les pertes liées au transformateur MT/BT sont estimées à 3%.
93
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Tableau 12 : Dimensionnement des extensions de réseau MT
Localité ou grappe
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
Pop. 2003
4322
885
5207
2616
1800
750
2550
1995
1742
905
469
1374
1262
1110
980
876
648
482
420
381
Nb MénagesP appelée
(W)
360
50 549
74
10 249
434
60 798
218
30 744
150
21 070
63
8 807
213
29 876
166
23 489
145
20 543
75
10 777
39
5 598
115
15 934
105
14 897
93
12 940
82
11 378
73
10 210
54
7 507
40
5 654
35
5 110
32
4 359
E appelée
(Wh / j)
280 324
56 700
337 024
170 424
116 814
48 552
165 366
130 293
114 055
59 813
30 910
88 212
82 813
71 642
63 084
56 429
41 397
31 301
28 421
24 176
dist. réseau d/pop. Transfo 1
(km)
(m/hbt)
(kVA)
17
3,9
100
15
16,9
25
17
3,3
100
8
3,1
50
19
10,6
50
19
25,3
25
19
7,5
50
14
7,0
50
7
4,0
50
13
14,4
25
13
27,7
25
13
9,5
25
12
9,5
25
16
14,4
25
10
10,2
25
17
19,4
25
3
4,6
25
7
14,5
25
10
23,8
25
9
23,6
25
Transfo 2
(kVA)
0
0
25
0
0
0
25
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
94
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Dimensionnement des centrales Diesel
Les mini-centrales basées sur une production thermique par groupe électrogène sont équipées
de deux groupes. Le plus puissant permettant de couvrir la puissance de pointe et le second
permettant de couvrir la moitié de cette puissance de pointe. On prévoit alors un
fonctionnement alterné des groupes. Le plus petit permettant de couvrir les besoins de la
journée et le plus gros permettant de fournir l’énergie pour la pointe du soir.
Dans un premier temps la mise en place d’un synchro coupleur n’est pas indispensable mais
son ajout doit être possible pour répondre à une hausse de la pointe.
Cette configuration regroupe plusieurs avantages :
- Continuité de la fourniture d’énergie
- Maintenance facilitée
- Taux de disponibilité assez élevé
- Optimisation des consommations et de l’usure des groupes en évitant un
fonctionnement à charge faible
Le dimensionnement consiste donc essentiellement à proposer les puissances des deux
groupes pour chaque centrale.
Tableau 13 : Dimensionnement des centrales Diesel
Localité ou grappe
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
Pop. 2003
4322
885
5207
2616
1800
750
2550
1995
1742
905
469
1374
1262
1110
980
876
648
482
420
381
Nb Ménages P appelée
(W)
360
49 077
74
9 951
434
59 027
218
29 849
150
20 456
63
8 550
213
29 006
166
22 805
145
19 944
75
10 463
39
5 435
115
15 470
105
14 463
93
12 563
82
11 046
73
9 913
54
7 288
40
5 490
35
4 961
32
4 232
E appelée
(Wh / j)
272 159
55 049
327 208
165 460
113 412
47 138
160 549
126 498
110 733
58 071
30 010
85 643
80 401
69 556
61 247
54 786
40 191
30 390
27 594
23 472
P GE 1
P GE 2
Conso Fuel
(KVA)
(KVA)
(l/j)
70
35
95,3
15
10
19,3
80
40
114,5
40
20
57,9
30
15
39,7
15
10
16,5
40
20
56,2
35
20
44,3
30
15
38,8
15
10
20,3
10
5
10,5
25
15
30,0
20
10
28,1
20
10
24,3
15
10
21,4
15
10
19,2
10
5
14,1
10
5
10,6
10
5
9,7
10
5
8,2
95
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Dimensionnement des centrales PV
Le dimensionnement du champ solaire se fait sur la base du rayonnement solaire journalier
moyen (5,7 kWh / m² / j). De la production théorique des modules sont déduites les
différentes pertes de la chaîne énergétique. Ces pertes sont exprimées ici sous la forme de
rendements.
Le parc de batteries est dimensionné pou une autonomie de deux jours avec une décharge
quotidienne de 30% et une profondeur de décharge maxi de 60%.
L’onduleur doit permettre de délivrer la puissance de pointe estimée.
Les principaux éléments du dimensionnement sont donc la puissance en Wc du champ
photovoltaïque, la capacité des batteries en kWh et la puissance de l’onduleur / régulateur.
CHAMP PV
n batteries =
n régulateur =
n thermique module =
95%
80% n adaptation champ PV=
100%
95% n pertes salissures =
90% n onduleur =
91%
constante PV a (W/m2)=
1000
I rayonnement journalier moyen (kWh/m2/j) =
5,70
Ej=P x I / a x n batterie x n th module x n régulateur x n adaptation x n pertes salissures = k P
facteur de dimensionnement k =
3,37
1/k =
0,30
PARC BATTERIES
U, tension nominale (V)=
a, autonomie (j)=
b, profondeur de décharge
décharge quotidienne
2
60%
30%
Tableau 14 : Dimensionnent des centrales PV
Localité ou grappe
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
Pop. 2003 Nb Ménages P appelée
(W)
4322
360
49 077
885
74
9 951
5207
434
59 027
2616
218
29 849
1800
150
20 456
750
63
8 550
2550
213
29 006
1995
166
22 805
1742
145
19 944
905
75
10 463
469
39
5 435
1374
115
15 470
1262
105
14 463
1110
93
12 563
980
82
11 046
876
73
9 913
648
54
7 288
482
40
5 490
420
35
4 961
381
32
4 232
E appelée P installée C Batteries Pmin Onduleur
(Wh / j)
(Wc)
(kWh)
(W)
272 159
80 800
910
62 000
55 049
16 400
190
13 000
327 208
97 100
1 100
74 000
165 460
49 100
560
38 000
113 412
33 700
380
26 000
47 138
14 000
160
11 000
160 549
47 700
540
37 000
126 498
37 600
430
29 000
110 733
32 900
370
25 000
58 071
17 300
200
14 000
30 010
9 000
110
7 000
85 643
25 500
290
20 000
80 401
23 900
270
19 000
69 556
20 700
240
16 000
61 247
18 200
210
14 000
54 786
16 300
190
13 000
40 191
12 000
140
10 000
30 390
9 100
110
7 000
27 594
8 200
100
7 000
23 472
7 000
80
6 000
96
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Dimensionnement des centrales hybrides
Les centrales hybrides sont essentiellement constituées d’un champ solaire, d’un parc de
batteries et d’un groupe électrogène. Un régulateur / onduleur permet de gérer les flux
d’énergie électrique.
Le dimensionnement est effectué à partir d’une courbe de charge théorique. On considère que
le groupe électrogène fournit l’énergie de 18 heures à minuit, soit 44% de l’énergie. Sa
puissance est choisie pour qu’il puisse couvrir la pointe.
La production du champ PV doit fournir quotidiennement le reste de la demande, soit 56% de
l’énergie.
Les batteries ne sont alors sollicités que pour la deuxième moitié de la nuit et faiblement
durant la journée. Ainsi, seul un tiers de l’énergie consommée transite par les batteries. On
dimensionne ces batteries pour limiter leur décharge quotidienne à 30%.
CHAMP PV
n batteries =
80% n adaptation champ PV=
95%
n régulateur =
95% n pertes salissures =
100%
n thermique module =
90% n onduleur =
91%
constante PV a (W/m2)=
1000
I rayonnement journalier moyen (kWh/m2/j) =
5,70
Energie à fournir E = Ej x
56%
E=P x I / a x n batterie x n th module x n régulateur x n adaptation x n pertes salissures = k P
facteur de dimensionnement k =
3,37
1/k =
0,30
Puissance champ = Ej x
0,165
PARC BATTERIES
décharge quotidienne
Energie journalière considérée = Ej x
Capacité batteries (kWh)= Ej x
GROUPE
Energie quotidienne fournie =
P Groupe (kVA) = P pointe /
30%
34%
114%
44%
0,75
Tableau 15 : Dimensionnement des centrales hybrides
Localité ou grappe
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
Pop. 2003 Nb Ménages P appelée
(W)
4322
360
49 077
885
74
9 951
5207
434
59 027
2616
218
29 849
1800
150
20 456
750
63
8 550
2550
213
29 006
1995
166
22 805
1742
145
19 944
905
75
10 463
469
39
5 435
1374
115
15 470
1262
105
14 463
1110
93
12 563
980
82
11 046
876
73
9 913
648
54
7 288
482
40
5 490
420
35
4 961
381
32
4 232
E appelée
(Wh / j)
272 159
55 049
327 208
165 460
113 412
47 138
160 549
126 498
110 733
58 071
30 010
85 643
80 401
69 556
61 247
54 786
40 191
30 390
27 594
23 472
P PV
(Wc)
45 000
9 100
54 000
27 300
18 800
7 800
26 500
20 900
18 300
9 600
5 000
14 200
13 300
11 500
10 200
9 100
6 700
5 100
4 600
3 900
Batteries
(kWh)
320
70
380
190
130
60
190
150
130
70
40
100
100
80
80
70
50
40
40
30
P groupe Conso groupe P onduleur
(kVA)
(l/j)
(W)
70
31,4
40 000
15
6,4
10 000
80
37,8
45 000
40
19,1
25 000
30
13,1
20 000
15
5,4
10 000
40
18,5
25 000
35
14,6
20 000
30
12,8
15 000
15
6,7
10 000
10
3,5
5 000
25
9,9
15 000
20
9,3
15 000
20
8,0
10 000
15
7,1
10 000
15
6,3
10 000
10
4,6
10 000
10
3,5
5 000
10
3,2
5 000
10
2,7
5 000
97
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Dimensionnement des réseaux BT villageois
On estime à 30 m par foyer la longueur de ligne BT à installer.
La portée entre deux poteaux est de 50 m.
Tableau 16 : Câbles utilisés par la SENELEC pour les réseaux BT
Lignes Basse tension
Réseau de distribution
3*70+54+25 mm²
Triphasé torsadé pour les lignes principales
3*35+54+16 mm²
Triphasé torsadé pour les lignes
principales et les longues dérivations
4*16 mm²
Triphasé torsadé pour les dérivations
Dans notre cas les câbles utilisés sont du type 3 x 35 + 54,6 + 16 mm² pour l’ossature
principale et 4 x 16 mm² pour les dérivations.
On considère que le réseau BT est constitué à 35% de câbles 3 x 35 + 54,6 + 16 mm² et à 65%
de câbles 4 x 16 mm².
Les câbles du type 3 x 70 + 54,6 + 25 mm² sont réservés à certains cas particuliers pour la
distribution BT sur des distances importantes. Ils pourraient par exemple être utilisés entre
deux quartiers éloignés d’un même village.
Afin d’optimiser encore les coûts, une configuration avec un réseau BT allégé pourrait
également être envisagée.
Tableau 19 : Dimensionnement des réseaux BT villageois
Localité ou grappe
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
Pop. 2003
4322
885
5207
2616
1800
750
2550
1995
1742
905
469
1374
1262
1110
980
876
648
482
420
381
Nb Ménages P appelée
(W)
360
49 077
74
9 951
434
59 027
218
29 849
150
20 456
63
8 550
213
29 006
166
22 805
145
19 944
75
10 463
39
5 435
115
15 470
105
14 463
93
12 563
82
11 046
73
9 913
54
7 288
40
5 490
35
4 961
32
4 232
E appelée
(Wh/j)
272 159
55 049
327 208
165 460
113 412
47 138
160 549
126 498
110 733
58 071
30 010
85 643
80 401
69 556
61 247
54 786
40 191
30 390
27 594
23 472
Longueur
(m)
10 900
2 300
13 100
6 600
4 500
1 900
6 400
5 000
4 400
2 300
1 200
3 500
3 200
2 800
2 500
2 200
1 700
1 300
1 100
1 000
98
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Dimensionnement de systèmes PV individuels
Le principe de dimensionnement des systèmes PV individuels est le même que celui des
centrales solaires.
Le bouclage avec la définition des niveaux de service permet d’étager les systèmes en
doublant à chaque fois la puissance des modules installés.
Ce choix permet une meilleure lisibilité de l’offre commerciale, limite les stocks de matériel
et favorise l’évolutivité des systèmes. Ainsi des modules de 50 Wc peuvent être utilisés pour
tous les niveaux. Le niveau 4 peut également être équipé en modules de 150 Wc.
Le choix de conserver un parc batteries de 12V pour tous les niveaux favorise également la
logistique et l’évolutivité. Ainsi le même type de batterie peut être utilisé pour les niveaux 2,
3 et 4.
Tableau 17 : Dimensionnement des systèmes PV individuels
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
4 lampes
6 lampes
Durée de
Consommation Durée de
Consommation Durée de
fonctionnement niveau 1
fonctionnement niveau 2
fonctionnement
(h/j)
(Wh/j)
(h/j)
(Wh/j)
(h/j)
lampe fluo
10
8
80
11
110
16
radio
10
6
60
0
0
0
radio K7
15
0
0
5
75
6
TV N&B
25
0
0
4
100
0
TV Coul
50
0
0
0
0
5
90
0
0
0
0
0
Réfrigérateur
Congélateur
100
0
0
0
0
0
Ventilateur
30
0
0
0
0
3
Vidéo ou autr
30
0
0
0
0
1
Consommation spécifique
140
285
1,67
1,8
1,75
n onduleur =
90% n pertes câbles =
95%
Conso + pertes install° inter (Wh /j)
147
300
facteur
2,04
n batteries =
80% n adaptation champ PV=
95%
n régulateur =
92% n pertes salissures =
100%
n thermique mod
90% constante PV a (W/m2)=
1000
I rayonnement journalier moyen (kWh/m2/j) =
5,70
Ej=P x I / a x n batterie x n th module x n régulateur x n adaptation x n pertes salissures = k P
facteur de dimensionnement k =
3,59
3,59
1/k =
0,28
0,28
Puisance mini à installer (Wc)
41
84
Puissance proposée (Wc)
50
100
Energie disponible (Wh/j)
179
359
Surplus énergétique
22%
20%
U, tension nominale (V)=
12
a, autonomie (j)=
3
b, profondeur de décharge
60%
C = Ej x a / (U x b)
Capacité batterie nécessaire (Ah)
61
125
Capacité batterie proposée (Ah)
80
(100?)
145
Décharge quotidienne théorique
15%
17%
Puissance
unitaire (W)
REGULATEURS
I max entrée (A)
I max sortie (A)
Imax Régulateur (A)
Puissance de l'onduleur (W)
alpha-omega
steca PR
3,4
4,4
8
10
6,8
8,8
12
10
9 lampes
Consommation
niveau 3
(Wh/j)
160
0
90
0
250
0
0
90
30
620
Niveau 4
12 lampes
Durée de
Consommation
fonctionnement niveau 4
(h/j)
(Wh/j)
20
200
0
0
7
105
0
0
6
300
x
225
0
0
3
90
1
30
950
1,67
674
1025
2,25
1,52
155,00
3,59
0,28
188
200
717
6%
3,59
0,28
286
300
1076
5%
281
290
19%
427
435
20%
10,2
19,4
20
20
250
20,4
29,9
30
30
250
99
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Coût des ouvrages
Les coûts indiqués ici sont des coûts hors TVA pour du matériel livré à MATAM. En effet,
d’après les procédures prévues par l’ASER, les équipements concernant les projets ERILs
doivent pouvoir bénéficier d’exonération de la TVA.
Hypothèses de coût des extensions de réseau MT
Lignes MT : 6 000 000 CFA / km
Transformateur sur poteau (H61) :
Tableau 18 : Coût des transformateurs MT / BT
Puissance (kVA)
25
50
100
Coût (FCFA)
3 500 000
3 700 000
4 000 000
Le coût d’ingénierie est estimé à 4% de l’investissement.
Les ouvrages sont cédés à l’exploitant du réseau de transport, SENELEC, qui prend en charge
l’entretient et le renouvellement des équipements.
Coût d’achat du kWh à la SENELEC sur le réseau MT : 68 FCFA
Le contrat d’achat doit stipuler un taux de disponibilité garanti et les pénalités en cas
d’énergie non livrée.
100
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Coût des réseaux BT villageois
Le coût des réseau BT villageois est estimé à 4 640 000 FCFA / km
Le coût d’ingénierie est estimé à 4% de l’investissement.
La durée de vie estimée des réseaux BT est de 30 ans.
La maintenance de ces réseaux est estimée à 1% du coût d’investissement par an.
Tableau 19 : Coût des réseaux BT villageois
Localité ou grappe
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
Pop. 2003
4322
885
5207
2616
1800
750
2550
1995
1742
905
469
1374
1262
1110
980
876
648
482
420
381
Nb Ménages P appelée
(W)
360
49 077
74
9 951
434
59 027
218
29 849
150
20 456
63
8 550
213
29 006
166
22 805
145
19 944
75
10 463
39
5 435
115
15 470
105
14 463
93
12 563
82
11 046
73
9 913
54
7 288
40
5 490
35
4 961
32
4 232
E appelée
(Wh/j)
272 159
55 049
327 208
165 460
113 412
47 138
160 549
126 498
110 733
58 071
30 010
85 643
80 401
69 556
61 247
54 786
40 191
30 390
27 594
23 472
Longueur
(m)
10 900
2 300
13 100
6 600
4 500
1 900
6 400
5 000
4 400
2 300
1 200
3 500
3 200
2 800
2 500
2 200
1 700
1 300
1 100
1 000
CI lignes
(FCFA)
50 140 000
10 580 000
60 260 000
30 360 000
20 700 000
8 740 000
29 440 000
23 000 000
20 240 000
10 580 000
5 520 000
16 100 000
14 720 000
12 880 000
11 500 000
10 120 000
7 820 000
5 980 000
5 060 000
4 600 000
Ingénierie
(FCFA)
2 005 600
423 200
2 410 400
1 214 400
828 000
349 600
1 177 600
920 000
809 600
423 200
220 800
644 000
588 800
515 200
460 000
404 800
312 800
239 200
202 400
184 000
Maintenance
(FCFA)
501 400
105 800
602 600
303 600
207 000
87 400
294 400
230 000
202 400
105 800
55 200
161 000
147 200
128 800
115 000
101 200
78 200
59 800
50 600
46 000
Coût des branchements et installations intérieures
Tableau 20 : Coût des branchements et installations intérieures
COUTS Raccordement et installation intérieure
Niveau 1
dimension
coût
Panneau entrée
2 000
Câblage
30
15 000
Compteur
0
0
Limiteur energie
1
10 020
Disjoncteur
?
Accessoires
4 000
Potelet
8 000
Total raccordement
39 020
Lampes (nb)
4
16 000
Frigo
Câbles et accessoires
40 000
Total Install° intérieure
56 000
Installation M Œuvre
20 000
Total
115 020
Maintenance
2,00%
2 300
Niveau 2
dimension
Niveau 3
dimension
coût
2 000
15 000
0
10 020
30
0
1
6
2 000
15 000
0
10 020
30
0
1
?
Niveau 4
dimension
coût
?
4 000
8 000
39 020
24 000
55 000
79 000
28 000
146 020
2 920
9
4 000
8 000
39 020
36 000
95 000
131 000
48 000
218 020
4 360
30
1
0
1
12
coût
3 000
15 000
10 020
0
15 000
4 000
8 000
55 020
48 000
0
120 000
168 000
72 000
295 020
5 900
Renouvellement
30
30
30
30
30
30
5
ans
20
ans
101
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Hypothèses de coût des centrales Diesel
Coût des groupes électrogènes
Les tarifs des groupes disponibles sur le marché sénégalais présentent une linéarité par rapport
à la puissance installée. C’est pourquoi les coûts des groupes sont calculés à partir d’une
formule du type y = ax + b plutôt qu’une relation de proportionnalité.
Figure 3 : Hypothèses de coût des groupes électrogènes
Coût des Groupes électrogènes
12000
y = 67,729x + 4460,8
2
R = 0,9806
10000
kFCFA
8000
6000
4000
2000
0
0
20
40
60
80
100
120
Puissance (kVA)
Les coûts d’investissement en FCFA des groupes électrogènes sont calculés d’après la
formule suivante :
Coût = 67 700 x Puissance du groupe + 4 460 000
La durée de vie estimée des groupes est de 5 ans.
Coût du génie civil
Le graphe ci-dessous présente des coûts estimés pour des abris légers adaptés à recevoir un
groupe électrogène. (Dalle béton et construction légère)
Figure 4 : Hypothèses de coût du génie civil
102
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Coûts du génie civil
1600
1400
kFCFA
1200
y = 3,1552x + 851,06
R2 = 0,773
1000
800
600
400
200
0
0
50
100
150
200
250
Taille équipement (kW)
La relation linéaire utilisée par la suite est la suivante :
Coût (FCFA) = 3 150 000 x Puissance installée + 851 000
Ce coût est majoré de 50% pour prendre en compte le fait qu’il n’y a pas un mais deux
groupes à abriter.
La durée de vie considérée du génie civil est de 30 ans
Coût des équipements BT
Les équipements BT sont constitués d’une armoire électrique regroupant un inverseur de
source, les départs BT et les protections électriques associées.
Le coût d’investissement des équipements BT est estimé à 10% du coût d’investissement des
groupes installés.
La durée de vie considérée des équipements BT est de 10 ans.
Coût des cuves de stockage de combustible
Le coût considéré pour les cuves de stockage est proportionnel à la puissance installée.
Coût (FCFA) = 60 000 x Puissance installée
La durée de vie considérée des cuves de stockage est de 15 ans.
Coûts d’ingénierie
Le coût d’ingénierie est estimé à 4% de l’investissement.
Coût de combustible
La consommation est estimée à 0,35 l/ kWh.
Le coût du combustible (Gas Oil) est estimé à 500 FCFA / l transport compris.
103
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Coûts d’opération / maintenance
Les coûts d’opération sont estimés à 1 200 000 FCFA par centrale pour un technicien /
gardien. A ceci s’ajoute annuellement 5% des coûts d’investissement du groupe et des
équipements BT pour les frais de maintenance.
104
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Hypothèses de coût des centrales PV
Champ PV
Le coût des modules PV est évalué à 2444 FCFA / Wc
La durée de vie considérée des modules est de 30 ans
Coût des onduleurs / régulateurs
Figure 5 : Hypothèses de coût des onduleurs / régulateurs
Coût des onduleurs / régulateurs
14 000 000
12 000 000
FCFA
10 000 000
8 000 000
y = 257,83x + 1E+06
R2 = 1
6 000 000
4 000 000
2 000 000
0
0
5000
10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000
Wc
Le coût des onduleurs/régulateurs est estimé d’après la formule :
Coût (FCFA) = 258 x Puissance installée + 1 000 000
La durée de vie considérée pour les onduleurs/régulateurs est de 12 ans.
Parc batteries
Le coût des parcs de batteries est évalué à 50 000 FCFA kWh
La durée de vie considérée des batteries est de 10 ans
Génie civil
Figure 6 : Hypothèses de coût du génie civil, centrales PV
105
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Génie Civil Centrale PV
4500
4000
3500
kFCFA
3000
y = 53,899x + 1877,6
R2 = 0,9927
2500
2000
1500
1000
500
0
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
kWc
Le coût du génie civil est estimé d’après la formule suivante :
Coût (FCFA) = 53,9 x puissance installée (Wc) + 1 880 000
La durée de vie considérée pour le génie civil est de 30 ans
Câbles et accessoires
Le coût des câbles et accessoires est estimé à 6% du coût d’investissement.
Leur durée de vie considérée est de 30 ans.
Installation PV
Les frais d’installations sont estimés à 5% du coût d’investissement.
Ingénierie
Le coût d’ingénierie est estimé à 2% de l’investissement.
Coûts d’Opération / Maintenance PV
Les coûts d’opération sont estimés à 600 000 FCFA par centrale pour un gardien. A ceci
s’ajoute annuellement 0,5% de l’investissement pour les frais de maintenance.
106
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Hypothèses de coût des centrales hybrides
Champ PV
Le coût des modules PV est évalué à 2444 FCFA / Wc
La durée de vie considérée des modules est de 30 ans
Parc batteries
Le coût des parcs de batteries est évalué à 128 640 FCFA kWh
La durée de vie considérée des batteries est de 10 ans
Coût des onduleurs / régulateurs
Figure 7 : Hypothèses de coût des onduleurs / régulateurs, centrales hybrides
Coût des onduleurs / régulateurs
18 000 000
16 000 000
14 000 000
FCFA
12 000 000
10 000 000
y = 573,45x + 706702
R2 = 0,9956
8 000 000
6 000 000
4 000 000
2 000 000
0
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
Wc
Le coût des onduleurs/régulateurs est estimé d’après la formule :
Coût (FCFA) = 574 x Puissance installée + 707 000
La durée de vie considérée pour les onduleurs/régulateurs est de 12 ans.
Génie civil partie PV
Coût (FCFA) = 27 x Puissance installée + 1877000
La durée de vie considérée pour le génie civil est de 30 ans
Câbles et accessoires
Le coût des câbles et accessoires est estimé à 5% du coût d’investissement de la partie PV.
Leur durée de vie considérée est de 30 ans.
107
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Coût d’installation PV
Les frais d’installations sont estimés à 5% du coût d’investissement de la partie PV.
Coût des groupes électrogènes
Les tarifs des groupes disponibles sur le marché sénégalais présentent une linéarité par rapport
à la puissance installée. C’est pourquoi les coûts des groupes sont calculés à partir d’un
formule du type y = ax + b plutôt qu’une relation de proportionnalité.
Figure 8 : Hypothèses de coût des groupes électrogènes
Coût des Groupes électrogènes
12000
y = 67,729x + 4460,8
R2 = 0,9806
10000
kFCFA
8000
6000
4000
2000
0
0
20
40
60
80
100
120
Puissance (kVA)
Les coûts d’investissement en FCFA des groupes électrogènes sont calculés d’après la
formule suivante :
Coût = 67 700 x Puissance du groupe + 4 460 000
La durée de vie estimée des groupes est de 5 ans.
Coût du génie civil
Le graphe ci-dessous présente des coûts estimés pour des abris légers adaptés à recevoir un
groupe électrogène. (Dalle béton et construction légère)
Figure 9 : Hypothèses de coût du génie civil pour groupe électrogène
108
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Coûts du génie civil
1600
1400
kFCFA
1200
y = 3,1552x + 851,06
R2 = 0,773
1000
800
600
400
200
0
0
50
100
150
200
250
Taille équipement (kW)
La relation linéaire utilisée par la suite est la suivante :
Coût (FCFA) = 3 150 000 x Puissance installée + 851 000
La durée de vie considérée du génie civil est de 30 ans
Coût des équipements BT
Les équipements BT sont constitués d’une armoire électrique regroupant les départs BT et les
protections électriques associées.
Le coût d’investissement des équipements BT est estimé à 10% du coût d’investissement du
groupes installés.
La durée de vie considérée des équipements BT est de 10 ans.
Coût des cuves de stockage de combustible
Le coût considéré pour les cuves de stockage est proportionnel à la puissance installée.
Coût (FCFA) = 35 000 x Puissance installée
La durée de vie considérée des cuves de stockage est de 15 ans.
Coût de combustible
La consommation est estimée à 0,26 l/ kWh.
Le coût du combustible (Gas Oil) est estimé à 500 FCFA / l transport compris.
Ingénierie
Le coût d’ingénierie est estimé à 2% de l’investissement pour la partie PV et 4 % pour la
partie Diesel.
Coûts d’opération / maintenance
Les coûts d’opération sont estimés à 600 000 FCFA / an par centrale pour un gardien /
technicien et 240 000.FCFA / an pour un technicien de maintenance affecté à plusieurs
centrales.
A ceci s’ajoute annuellement 3% des coûts d’investissement du groupe et des équipements BT
et 0,5% des coûts d’investissement de la partie PV.
109
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Coût des systèmes PV individuels
Tableau 21 : Coût des systèmes PV individuels
modules (Wc)
support modules
Batteries (Ah)
Electrolyte
Bac batteries
Lampes (nb)
Régulateur (A)
Onduleur (W)
Câbles et accessoires
Installation intérieure
Frigo
Installation M Œuvre
Total
Maintenance
Niveau 1
dimension
50
coût
80
alpha-omega
steca PR
4
8
10
150 306
20 000
43 422
20 000
40 082
25 385
Niveau 2
dimension
100
coût
145
300 612
30 000
70 143
6
12
25 000
60 122
28 957
Niveau 3
dimension
200
290
601 224
40 000
140 286
9
20
30 000
90 184
38 746
250
2,00%
coût
60 000
84 000
0
144 000
25 000
384 194
7 684
35 000
633 834
12 677
60 000
1 144 439
22 889
Niveau 4
dimension
300
coût
Renouvellement
20 ans
20 ans
4 ans
435
737 501
60 000
210 428
12
30
35 000
120 245
50 102
20
5
10
93 524
184 000
10
20
250
0
90 000
1 580 800
31 616
Coût des lampadaires solaires
Le coût d’un lampadaire solaire autonome est estimé à 400 000 FCFA.
110
ans
ans
ans
ans
ans
ans
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Choix des solutions d’approvisionnement
Calcul des coûts globaux actualisés, CGA
Afin de comparer l’intérêt économique des différentes solutions d’approvisionnement, on
effectue un calcul des coûts actualisés des systèmes de productions ou extensions de réseau
MT. On compare ainsi les coûts de :
- Extension de réseau MT avec achat d’électricité à la SENELEC
- Production par centrale Diesel
- Production par centrale PV
- Production par centrale Hybride
En effet les autres paramètres sont identiques :
- Coût des réseaux BT et installations intérieures
- Service électrique rendu
- Revenus
On note que cette comparaison ne peut inclure les systèmes PV individuels. Ceux-ci n’offrant
pas les mêmes services.
Les principaux paramètres du calcul économique sont les suivants :
Taux d’actualisation
10%
Durée d’observation économique 30 ans
Le calcul se fait en monnaie constante.
On défini le CGA de la manière suivante :
CGA = (Investissement + somme des dépenses annuelles actualisées) / production électrique totale
La démarche d’actualisation traduit notre préférence à disposer d’un bien ou d’un service ou
de leur équivalent monétaire à l’instant présent plutôt que dans le futur1.
Ci-dessous les CGA / kWh pour chacune des solutions d’approvisionnement comparées :
1
D’après Bernard Chabot, « Rentabilité Economique des Systèmes à Sources d’Energie Renouvelable,
Méthode TEC, 2001 »
111
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Tableau 22 : Comparaison des CGA / kWh pour chaque village selon la solution
d’approvisionnement
Localité ou grappe
Orndoldé
Barmathial
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetbé
Dial Pecheur
Dial Peulh
Dial Peulh + Pecheur
Kundel
Thially
Ndiaffane Sorokoum
Ndiaffane Belli thindé
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Diongto
Barkewy
Sylla Worgo
Diowol
Dolol soubalo
Garli
Thiasky
Pop. 2003 Nb Ménages P appelée
(W)
4322
360
49 077
885
74
9 951
5207
434
59 027
2616
218
29 849
1800
150
20 456
750
63
8 550
2550
213
29 006
1995
166
22 805
1742
145
19 944
905
75
10 463
469
39
5 435
1374
115
15 470
1262
105
14 463
1110
93
12 563
980
82
11 046
876
73
9 913
648
54
7 288
482
40
5 490
420
35
4 961
381
32
4 232
E appelée Reseau MT
Diesel
PV
Hybride
(Wh / j) (FCFA/kWh) (FCFA/kWh) (FCFA/kWh) (FCFA/kWh)
272 159
188
259
387
308
55 049
564
454
432
416
327 208
167
249
386
299
165 460
161
288
395
322
113 412
372
327
402
350
47 138
794
501
438
449
160 549
289
291
395
326
126 498
272
319
401
340
110 733
190
331
402
339
58 071
478
440
429
404
30 010
859
658
483
516
85 643
347
371
411
371
80 401
343
373
412
379
69 556
486
403
421
377
61 247
371
426
425
399
54 786
630
456
432
418
40 191
226
536
452
480
30 390
505
652
480
513
27 594
739
701
487
545
23 472
782
793
499
595
Le graphe suivant présente les résultats sous forme graphique, par ordre croissant de
population :
Figure 10 : Comparaison des CGA / kWh pour chaque village selon la solution
d’approvisionnement
300
FCFA / kWh
250
200
GE
PV
Hybride
réseau MT
150
100
50
0
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
Nb habitants
112
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
On observe ainsi différentes tendances concernant les systèmes de production électrique
villageoise :
-
La solution des centrales Diesel est la plus avantageuse des solutions de production
décentralisée pour les localités importantes de plus de 1500 habitants.
Les centrales hybrides trouvent leur légitimité économique pour les villages de 700 à
1500 habitants.
Les centrales PV sont économiquement plus intéressantes pour les localités de moins
de 700 habitants.
Pour la solution d’extension de réseau MT, l’intérêt économique dépend du couple demande
électrique / distance au réseau. Le graphique ne permet donc pas de dégager de tendance
particulière. Cependant, dans bon nombre de cas cette solution apparaît comme plus
avantageuse face aux solutions de production villageoise.
Le graphe de la page suivante, permet pour chaque localité ou grappe de localités de comparer
les coûts des solutions d’approvisionnement :
113
O
Th
ar
li
ia
sk
y
G
rn
do
ld
rn
B
é
do
ar
G
m
l
d
ou
at
é
hi
+
d.
al
B
D
ar
io
m
bb
at
é
hi
+
al
N
do
ue
D
tb
ia
é
lP
ec
he
D
ur
ia
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ia
lP
l
eu
Pe
lh
ul
h
+
Pe
ch
eu
r
Ku
nd
N
el
di
af
Th
fa
ne
ia
N
lly
di
So
af
r
ok
fa
ne
ou
m
Be
N
lli
di
th
af
in
.S
dé
or
o
G
+
ou
Be
rik
lli
iK
ol
iy
ab
é
D
io
ng
to
Ba
rk
ew
Sy
y
lla
W
or
go
D
io
D
w
ol
ol
ol
so
ub
al
o
O
Partie2_étude_technico-economique
Solutions d'approvisionnement CGA / kWh (FCFA)
300
250
200
150
Réseau MT
Centrale Diesel
Centrale PV
Centrale Hybride
100
50
0
114
Partie2_étude_technico-economique
Propositions de choix de solutions d’approvisionnement
D’après le calcul des CGA, on est en mesure de faire un choix économique de solution
d’approvisionnement.
Les localités pour lesquelles aucun choix n’est proposé sont regroupées dans les grappes de
localités.
Tableau 23 : Choix de solutions d’approvisionnement
Localité ou grappe
Reseau MT
Diesel
PV
Hybride Choix économique
(FCFA/kWh) (FCFA/kWh) (FCFA/kWh) (FCFA/kWh)
Orndoldé
188
259
387
308
Barmathial
564
454
432
416
Orndoldé + Barmathial
167
249
386
299 Réseau MT
Goud. Diobbé + Ndouetbé
161
288
395
322 Réseau MT
Dial Pecheur
372
327
402
350
Dial Peulh
794
501
438
449
Dial Peulh + Pecheur
289
291
395
326 Réseau MT
Kundel
272
319
401
340 Réseau MT
Thially
190
331
402
339 Réseau MT
Ndiaffane Sorokoum
478
440
429
404
Ndiaffane Belli thindé
859
658
483
516
Ndiaf. Soro + Belli
347
371
411
371 Réseau MT
Gouriki Koliyabé
343
373
412
379 Réseau MT
Diongto
486
403
421
377 Centrale hybride
Barkewy
371
426
425
399 Réseau MT
Sylla Worgo
630
456
432
418 Centrale hybride
Diowol
226
536
452
480 Réseau MT
Dolol soubalo
505
652
480
513 Centrale PV
Garli
739
701
487
545 Centrale PV
782
793
499
595 Centrale PV
Thiasky
Cependant d’autres éléments importants peuvent mener à proposer un choix légèrement
différent surtout lorsque l’écart économique reste faible.
L’opérateur peut en effet privilégier les solutions photovoltaïques ou hybrides qui
permettraient d’obtenir des aides financières liées à la protection de l’environnement.
C’est pourquoi nous proposons ci-dessous un autre choix possible pour la solution
d’approvisionnement.
- Dial Peulh + Pecheur :
Centrale Diesel
- Ndiaffane Sorokoum + Bellithinde :
Centrale Hybride
- Gouriki Koliyabe
Centrale Hybride
- Barkewy
Centrale Hybride
- Sylla Worgo
Centrale PV
115
PLE_ERIL Matam
Partie2_etude_technico-économique
Proposition d’un programme d’investissements
Programme d’investissements
Le tableau ci-dessous propose un programme d’investissement sur quatre années d’après les
choix économiques proposés ci-dessus.
Plusieurs critères peuvent être pris en compte pour établir un tel planning :
- Critères économiques de rentabilité de chaque projet
- Critères technologiques
- Critères de proximité géographique des réalisations
- Autres critères tels que priorités de la politique de développement local ou des choix
d’affichage de mise en avant d’une certaine technologie (telle que le solaire PV) de la
part des investisseurs.
Nous proposons ici un planning de réalisation intégrant des critères économiques et des
critères de choix de technologie.
Le choix technologique est de répartir les différentes technologies au cours des années.
Concernant les centrales mettant en jeu la technologie PV, l’installation progressive doit
permettre de prendre en compte des améliorations techniques d’une année sur l’autre.
Les chantiers d’extension du réseau sont ici planifiés en commençant par les projets les plus
rentables, identifiés ici par les CGA les plus faibles.
Ce planning permet dès la première année de raccorder près de la moitié des usagers visés
tout en étalant le volume d’investissement sur les quatre années.
Les tableaux suivants résument les principaux éléments du programme cible :
- Planification des équipements à installer.
- Planification des investissements
- Abonnements domestiques, paiements initiaux et redevances mensuelles
- Abonnements non domestiques, paiements initiaux et redevances mensuelles
Les investissements et dépenses annuelles correspondent aux coûts concernant les centrales de
production et réseaux MT, les réseaux BT, les branchements et installations intérieures.
A cela il faudra ajouter les dépenses liées à la structure pour les locaux, équipements de
bureau, véhicules, personnel commercial, administratif et financier.
Les paiements effectués par les abonnés sont indiqués TVA comprise.
116
Partie2_étude_technico-economique
Tableau 24 : Programme cible, planification des équipements à installer
Année Localité ou grappe
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
2
2
2
2
3
3
3
3
Dolol soubalo
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetb
Thially
Total année 0
Diongto
Garli
Kundel
Diowol
Total année 1
Sylla Worgo
Thiasky
Dial Peulh + Pecheur
Total année 2
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Barkewy
Total année 3
TOTAL
Pop. 2003
482
5207
2616
1742
10047
1110
420
1995
648
4173
876
381
2550
3807
1374
1262
980
3616
21 643
Nb MénagesP appelée
(W)
40
5 490
434
59 027
218
29 849
145
19 944
837 114 310
93
12 563
35
4 961
166
22 805
54
7 288
348
47 617
73
9 913
32
4 232
213
29 006
317
43 151
115
15 470
105
14 463
82
11 046
301
40 979
1 804
246 058
E appelée
(Wh / j)
30 390
327 208
165 460
110 733
633 790
69 556
27 594
126 498
40 191
263 839
54 786
23 472
160 549
238 807
85 643
80 401
61 247
227 291
1 363 727
RESEAU BT EXTENSION RESEAU MT
Longueur
dist. réseau Transfo 1 Transfo 2
(m)
(km)
(kVA)
(kVA)
1 300
13 100
17
100
25
6 600
8
50
0
4 400
7
50
0
25 400
32
200
25
2 800
1 100
5 000
14
50
0
1 700
3
25
0
10 600
17
75
0
2 200
1 000
6 400
19
50
25
9 600
19
50
25
3 500
13
25
0
3 200
12
25
0
2 500
10
25
0
9 200
35
75
0
54 800
103
400
50
CENTRALE PV
P installée C Batteries Pmin Onduleur
(Wc)
(kWh)
(W)
9 100
110
7 000
9 100
110
7 000
8 200
100
7 000
8 200
100
7 000
7 000
80
6 000
7 000
80
0
24 300
0
290
CENTRALE HYBRIDE
P PV
Batteries
(Wc)
(kWh)
P groupe
(kVA)
P onduleur
(W)
0
11 500
0
80
0
20
0
10 000
11 500
9 100
80
70
20
15
10 000
10 000
6 000
9 100
70
15
10 000
0
20 000
0
20 600
0
150
0
35
0
20 000
Tableau 25 : Programme d’investissements et dépenses annuelles d’exploitation / maintenance
Année Localité ou grappe
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
2
2
2
2
3
3
3
3
Dolol soubalo
Orndoldé + Barmathial
Goud. Diobbé + Ndouetb
Thially
Total année 0
Diongto
Garli
Kundel
Diowol
Total année 1
Sylla Worgo
Thiasky
Dial Peulh + Pecheur
Total année 2
Ndiaf. Soro + Belli
Gouriki Koliyabé
Barkewy
Total année 3
TOTAL
Pop. 2003
482
5207
2616
1742
10047
1110
420
1995
648
4173
876
381
2550
3807
1374
1262
980
3616
21 643
Nb MénagesP appelée
(W)
40
5 490
434
59 027
218
29 849
145
19 944
837 114 310
93
12 563
35
4 961
166
22 805
54
7 288
348
47 617
73
9 913
32
4 232
213
29 006
317
43 151
115
15 470
105
14 463
82
11 046
301
40 979
1 804
246 058
E appelée
(Wh / j)
30 390
327 208
165 460
110 733
633 790
69 556
27 594
126 498
40 191
263 839
54 786
23 472
160 549
238 807
85 643
80 401
61 247
227 291
1 363 727
Choix économique Investissement
(FCFA)
Centrale PV
47 739 145
Réseau MT
236 714 560
Réseau MT
115 991 031
Réseau MT
88 659 027
489 103 763
Centrale hybride
77 854 660
Centrale PV
42 895 014
Réseau MT
136 591 774
Réseau MT
37 856 718
295 198 167
Centrale hybride
65 051 951
Centrale PV
37 114 867
Réseau MT
183 760 149
285 926 967
Réseau MT
115 542 918
Réseau MT
106 854 575
Réseau MT
87 815 367
310 212 859
1 380 441 756
I Année 0
(FCFA)
47 739 145
236 714 560
115 991 031
88 659 027
489 103 763
I Année 1
(FCFA)
I Année 2
(FCFA)
I Année 3
(FCFA)
77 854 660
42 895 014
136 591 774
37 856 718
295 198 167
65 051 951
37 114 867
183 760 149
285 926 967
489 103 763
295 198 167
285 926 967
115 542 918
106 854 575
87 815 367
310 212 859
310 212 859
Dep annuelles
(FCFA)
1 793 000
10 258 413
5 187 848
3 471 425
20 710 687
4 601 459
1 683 478
3 963 317
1 270 143
11 518 396
4 068 814
1 515 058
5 037 633
10 621 505
2 696 406
2 523 546
1 927 862
7 147 814
49 998 402
Tableau 29 : Abonnements domestiques, paiements initiaux et redevances mensuelles annualisées
117
PLE_ERIL Matam
Abonnements domestiques
Niveau 1
Niveau 2
Nb abonnés
Nb abonnés
Dolol soubalo
9
9
Orndoldé + Barmathial
95
95
Goud. Diobbé + Ndouetb
48
48
Thially
32
32
Total année 0
184
184
Diongto
20
20
Garli
8
8
Kundel
37
37
Diowol
12
12
Total année 1
77
77
Sylla Worgo
16
16
Thiasky
7
7
47
47
Dial Peulh + Pecheur
Total année 2
70
70
Ndiaf. Soro + Belli
25
25
Gouriki Koliyabé
23
23
18
18
Barkewy
Total année 3
66
66
TOTAL
397
397
Localité ou grappe
Partie2_etude_technico-économique
Niveau 3
Nb abonnés
8
87
44
29
168
19
7
33
11
70
15
6
43
64
23
21
16
60
362
Niveau 4
Nb abonnés
4
43
22
15
84
9
4
17
5
35
7
3
21
31
11
11
8
30
180
Tot. Dom.
Nb abonnés
30
320
162
108
620
68
27
124
40
259
54
23
158
235
84
78
60
222
1 336
Paiements initiaux abonnements domestiques
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
180 000
378 000
672 000
640 000
1 900 000
3 990 000
7 308 000
6 880 000
960 000
2 016 000
3 696 000
3 520 000
640 000
1 344 000
2 436 000
2 400 000
3 680 000
7 728 000
14 112 000
13 440 000
400 000
840 000
1 596 000
1 440 000
160 000
336 000
588 000
640 000
740 000
1 554 000
2 772 000
2 720 000
240 000
504 000
924 000
800 000
1 540 000
3 234 000
5 880 000
5 600 000
320 000
672 000
1 260 000
1 120 000
140 000
294 000
504 000
480 000
940 000
1 974 000
3 612 000
3 360 000
1 400 000
2 940 000
5 376 000
4 960 000
500 000
1 050 000
1 932 000
1 760 000
460 000
966 000
1 764 000
1 760 000
360 000
756 000
1 344 000
1 280 000
1 320 000
2 772 000
5 040 000
4 800 000
7 940 000
16 674 000
30 408 000
28 800 000
Total
(FCFA)
1 870 000
20 078 000
10 192 000
6 820 000
38 960 000
4 276 000
1 724 000
7 786 000
2 468 000
16 254 000
3 372 000
1 418 000
9 886 000
14 676 000
5 242 000
4 950 000
3 740 000
13 932 000
83 822 000
Redevances annuelles abonnements domestiques
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
432 000
756 000
1 152 000
960 000
4 560 000
7 980 000
12 528 000
10 320 000
2 304 000
4 032 000
6 336 000
5 280 000
1 536 000
2 688 000
4 176 000
3 600 000
8 832 000
15 456 000
24 192 000
20 160 000
960 000
1 680 000
2 736 000
2 160 000
384 000
672 000
1 008 000
960 000
1 776 000
3 108 000
4 752 000
4 080 000
576 000
1 008 000
1 584 000
1 200 000
3 696 000
6 468 000
10 080 000
8 400 000
768 000
1 344 000
2 160 000
1 680 000
336 000
588 000
864 000
720 000
2 256 000
3 948 000
6 192 000
5 040 000
3 360 000
5 880 000
9 216 000
7 440 000
1 200 000
2 100 000
3 312 000
2 640 000
1 104 000
1 932 000
3 024 000
2 640 000
864 000
1 512 000
2 304 000
1 920 000
3 168 000
5 544 000
8 640 000
7 200 000
19 056 000
33 348 000
52 128 000
43 200 000
Total
(FCFA)
3 300 000
35 388 000
17 952 000
12 000 000
68 640 000
7 536 000
3 024 000
13 716 000
4 368 000
28 644 000
5 952 000
2 508 000
17 436 000
25 896 000
9 252 000
8 700 000
6 600 000
24 552 000
147 732 000
Total
(FCFA)
584 000
4 108 000
2 064 000
1 404 000
8 160 000
904 000
424 000
1 564 000
584 000
3 476 000
744 000
424 000
2 064 000
3 232 000
1 244 000
1 084 000
904 000
3 232 000
18 100 000
Redevances annuelles abonnements non domestiques
Niveau* 1
Niveau* 2
Niveau* 3
Niveau* 4
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
48 000
0
144 000
1 270 248
240 000
0
288 000
10 161 982
144 000
0
144 000
5 080 991
96 000
0
144 000
3 387 327
528 000
0
720 000
19 900 548
48 000
0
144 000
2 117 080
48 000
0
144 000
846 832
96 000
0
144 000
3 810 743
48 000
0
144 000
1 270 248
240 000
0
576 000
8 044 902
48 000
0
144 000
1 693 664
48 000
0
144 000
846 832
144 000
0
144 000
5 080 991
240 000
0
432 000
7 621 486
96 000
0
144 000
2 963 911
96 000
0
144 000
2 540 495
48 000
0
144 000
2 117 080
240 000
0
432 000
7 621 486
1 248 000
0
2 160 000
43 188 423
Total
(FCFA)
1 462 248
10 689 982
5 368 991
3 627 327
21 148 548
2 309 080
1 038 832
4 050 743
1 462 248
8 860 902
1 885 664
1 038 832
5 368 991
8 293 486
3 203 911
2 780 495
2 309 080
8 293 486
46 596 423
Tableau 26 : Abonnements non domestiques, paiements initiaux et redevances mensuelles annualisées
Abonnements non-domestiques
Localité ou grappe
Niveau* 1
Niveau* 2
Niveau* 3
Nb abonnés
Nb abonnés
Nb abonnés
Dolol soubalo
1
0
1
Orndoldé + Barmathial
5
0
2
Goud. Diobbé + Ndouetb
3
0
1
Thially
2
0
1
Total année 0
11
0
5
Diongto
1
0
1
Garli
1
0
1
Kundel
2
0
1
Diowol
1
0
1
Total année 1
5
0
4
Sylla Worgo
1
0
1
Thiasky
1
0
1
3
0
1
Dial Peulh + Pecheur
Total année 2
5
0
3
Ndiaf. Soro + Belli
2
0
1
Gouriki Koliyabé
2
0
1
1
0
1
Barkewy
Total année 3
5
0
3
TOTAL
26
0
15
Niveau* 4
Nb abonnés
3
24
12
8
47
5
2
9
3
19
4
2
12
18
7
6
5
18
102
Tot. Non-Dom.
Nb abonnés
5
31
16
11
63
7
4
12
5
28
6
4
16
26
10
9
7
26
143
Paiements initiaux abonnements non domestiques
Niveau* 1
Niveau* 2
Niveau* 3
Niveau* 4
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
(FCFA)
20 000
0
84 000
480 000
100 000
0
168 000
3 840 000
60 000
0
84 000
1 920 000
40 000
0
84 000
1 280 000
220 000
0
420 000
7 520 000
20 000
0
84 000
800 000
20 000
0
84 000
320 000
40 000
0
84 000
1 440 000
20 000
0
84 000
480 000
100 000
0
336 000
3 040 000
20 000
0
84 000
640 000
20 000
0
84 000
320 000
60 000
0
84 000
1 920 000
100 000
0
252 000
2 880 000
40 000
0
84 000
1 120 000
40 000
0
84 000
960 000
20 000
0
84 000
800 000
100 000
0
252 000
2 880 000
520 000
0
1 260 000
16 320 000
* : On rappelle ici que les usagers non domestiques sont assimilés aux usagers domestiques pour ce qui concerne la tarification. Les niveaux indiqués sont donc des niveaux
de service équivalent. Les tarifs appliqués restent les mêmes mais les usages sont différents des paniers d’usages domestiques.
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Résumé du projet ERIL
Paramètres globaux
Tableau 27 : Paramètres globaux du projet ERIL
Nombre de villages électrifiés en 4 ans
Taux de raccordements domestiques
Abonnés domestiques
Abonnés non domestiques
Raccordements réseau MT
Centrales Diesel
Centrales PV
Centrales Hybrides
Investissement sur 4 ans (FCFA)
18
74%
1 336
143
13
0
3
2
1 380 441 756
Paniers d’usages domestiques
Tableau 28 : Définition des paniers d’usages domestiques par niveau de service
Niveau 1
Quantité
Lampe fluo
Radio
Radio K7
TV N&B
TV Coul
Réfrigérateur
Congélateur
Ventilateur
Vidéo ou autre
4
1
0
0
0
0
0
0
0
Niveau 2
Durée
Quantité
d'utilisation
(h/j)
8
6
0
0
0
0
0
0
0
6
0
1
1
0
0
0
0
0
Niveau 3
Durée
Quantité
d'utilisation
(h/j)
11
0
5
4
0
0
0
0
0
9
0
1
0
1
0
0
1
1
Niveau 4
Durée
Quantité
d'utilisation
(h/j)
16
0
6
0
5
0
0
3
1
12
0
1
0
1
1
0
1
1
Durée
d'utilisation
(h/j)
20
0
7
0
6
x
0
3
1
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Modalités tarifaires
La tarification proposée se compose de trois premiers niveaux facturés« au forfait » et d’un quatrième niveau facturé selon la consommation
relevée au compteur.
Les usagers non domestiques sont assimilés aux usagers domestiques concernant la tarification qui leur est appliquée.
Tableau 29 : Grille tarifaire proposée
(FCFA)
Paiement mensuel
Niveau 1
4 000
Niveau 2
7 000
Niveau 3
12 000
20 000
42 000
84 000
Paiement initial
Niveau 4
149,06 FCFA/kWh
+ 11 900*
160 000
* : La tarification du niveau 4 comprend une prime fixe mensuelle de 11 900 FCFA. Pour les usagers domestiques le paiement mensuel moyen s’élève alors à 20 000 FCFA.
Clientèle
Tableau 30 : Usagers domestiques ciblés
Taux de
raccordement
Nombre
d’usagers
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
Total
22%
22%
20%
10%
74%
397
397
362
180
1336
Niveau* 3
Niveau* 4
Total
Bâtiments
communautaires
Eclairage public
Postes de santé
Mosquées
Artisans
Boutiques
Mouture
Pompage
15
102
Tableau 31: Usagers non domestiques ciblés
Niveau* 1
Types
d’usagers
Nombre
d’usagers
Niveau* 2
Ecoles
Cases de santé
Artisans
26
0
143
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* : On rappelle ici que les usagers non domestiques sont assimilés aux usagers domestiques pour ce qui concerne la tarification. Les niveaux indiqués sont donc des niveaux
de service équivalent. Les tarifs appliqués restent les mêmes mais les usages sont différents des paniers d’usage domestiques.
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Modes d’électrification
Tableau 32 : Réalisations physiques
Année 0
Raccordement réseau 32 km
4 postes H61
MT
1 Centrale
Centrales PV
9100 Wc
Centrales Hybrides
PV/GE
Réseaux BT
25,4 km
Année 1
17 km
2 postes H61
1 centrale
8200 Wc
1 centrale
Hybride
11 500Wc
GE 20 kVA
10,6 km
Année 2
19 km
2 postes H61
1 centrale
7000 Wc
1 centrale
Hybride 9100
Wc
GE : 15 kVA
9,6 km
Année3
35 km
3 postes H61
9,2 km
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