5-compOuestQCPrairies

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5-compOuestQCPrairies
Les Prairies en 1905, une plaine à occuper!
La "prairie" ou les "Prairies" ?
Ferme tes yeux et imagine une prairie.
Penses-tu à un grand terrain plat
recouvert d’herbe? Peut-être imaginestu quelques vaches qui broutent, du blé
à perte de vue, ou même des bisons
qui s’y promènent? On peut dire d’une
prairie qu’elle est herbeuse, immense,
ondoyante, vaste, verdoyante ou verte.
Est-ce que ça t’aide à bien te
l’imaginer? Les mots pré et prairie sont
des synonymes
[Le Canada en 1905] © Service national du récit de l'univers social, www.recitus.qc.ca
Maintenant, si je te parle des Prairies, avec le « P » majuscule, c’est un peu différent, car il est alors
question de trois provinces du Canada : le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta. Regarde bien où sont
situées ces trois provinces sur la carte du Canada : elles sont au centre du pays, entre la ColombieBritannique à l’ouest et l’Ontario à l’est. Au sud, se trouvent les États-Unis et, au nord, les Territoires du
Nord-Ouest.
En 1905, les Prairies sont en plein développement. Il y a encore peu d’habitants sur ce grand territoire, mais
la situation va changer très rapidement. C’est bien différent de ce qui se passe dans les Basses-Terres du
Saint-Laurent au Québec, une région qui est déjà développée, urbanisée et industrialisée à cette époque.
Le Manitoba devient une province canadienne en 1870, mais son territoire est alors plus petit qu’aujourd’hui.
Parce qu’elle n’était qu’un petit carré de territoire au nord de la frontière américaine, on l’appelait la «
province timbre-poste ». La Saskatchewan et l’Alberta, quant à elles, seront créées en 1905.
Te demandes-tu quel est le lien entre la prairie de notre premier paragraphe et les Prairies canadiennes?
Consulte la fiche Le sol, une grande richesse pour le savoir.
Pour voir l'évolution du territoire, consulter la carte interactive :
Lexique
Basses-Terres du Saint-Laurent:
Bandes de terres qui longent le fleuve Saint-Laurent. Les colons se
sont établis en premier dans cette région à cause de ses terres fertiles
et de son relief plat.
Auteur : Service national du Récit de l'univers social
Ce texte est publié sous licence
Creative commons
www.recitus.qc.ca
Des ressources
naturelles
grandioses à
exploiter
[Un « schooner des Prairies » sur la route menant à Cariboo ( Colombie-Britannique ), 1887] © Edwar Roper / BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES Canada / C-150726
Vancouver, le 5 mai 1905
Ma chère sœur,
Je suis en Colombie-Britannique! Je ne regrette pas ce long voyage en train. Depuis mon départ de Montréal, j’ai
traversé tout le pays. D’abord, je suis passé par l’Ontario, pour ensuite traverser les Prairies, soit le Manitoba, la
Saskatchewan et l’Alberta. J’y ai vu des plaines à perte de vue. À l’approche de la Colombie-Britannique, le paysage
changea subitement. Les montagnes Rocheuses recouvertes de neige semblaient infranchissables. Le train circulait à
flanc de montagne, c’était très impressionnant.
Une fois les montagnes franchies, je me suis retrouvé dans la vallée de l’Okanagan, une vallée au climat très doux.
L’air y est humide et un vent chaud y souffle, ce qui permet à des fruits, comme les pêches et les cerises, de pousser
en quantité.
Après avoir suivi le sinueux canyon du fleuve Fraser, je suis enfin arrivé à l’océan. Contrairement au fleuve SaintLaurent, ici, la mer ne gèle pas et les bateaux peuvent circuler toute l’année. L’océan est à ce point riche en poissons
que ça semble être une ressource inépuisable. Beaucoup de gens font le commerce des pêcheries.
Il y a aussi beaucoup de mines d’argent et de cuivre, mais l’époque des chercheurs d’or est terminée. Un jour, j’irai
découvrir plus au nord la région de Cariboo, là où les prospecteurs cherchaient de l’or. De nos jours, les gens y
exploitent des mines de charbon.
Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est quand je suis arrivé aux chantiers de coupe de bois. Les gens disaient vrai
: il y a des arbres immenses, ce sont des thuyas. Ils sont si grands qu’on peut y creuser un tunnel qui permet d'y
passer sans problème, avec un cheval et une charrette. Quand j’ai demandé aux hommes comment de tels arbres
pouvaient pousser, ils m’ont répondu que c’était grâce au climat maritime de l’Ouest. Ce climat se caractérise par des
étés chauds et secs et des précipitations très abondantes surtout en hiver. Je sens que je vais être heureux ici dans
ce territoire où les ressources naturelles sont inimaginables!
Signé Charles
Lexique
Ressources naturelles: Produits qu'on peut trouver dans la nature sans avoir à les transformer comme le poisson, le bois, la
fourrure.
Montagnes rocheuses: Chaîne de montagnes qui longe la côte ouest de l’Amérique et qui traverse le Canada dans l’ouest du
pays, en Alberta et en Colombie-Britannique.
Flanc:
Se rapporte à la partie qui se trouve sur le côté.
Auteur : Service national du Récit de l'univers social
Ce texte est publié sous licence
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Une population très diversifiée
Dans les Prairies, la population est beaucoup
plus diversifiée que dans les provinces de
l’est du pays, qui sont principalement
composées d’habitants d’origine française et
britannique. Ces deux groupes sont aussi
présents dans les Prairies, mais leur
proportion est moindre, à cause de
l’immigration.
Deux phénomènes expliquent l’augmentation
de la population dans les Prairies :
[Mouvement de population en direction des Prairies vers 1905] © Service national du récit de l'univers social, www.recitus.qc.ca
1. Les migrations d’une province à l’autre
Les Canadiens les plus nombreux à s’établir dans les Prairies sont les Ontariens. Dans une plus petite
proportion, des Québécois, en partie des francophones, quittent aussi pour les Prairies. Sur les 808 863 habitants
en 1906, un peu plus de la moitié est née au Canada, soit 444 366 personnes.
2. L’immigration
En 1906, c’est donc un peu moins de la moitié des habitants qui sont des immigrants, soit 364 497 personnes.
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•
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Un tiers d’Américains
Les colons qui viennent des États-Unis s’intègrent facilement au mode de vie des Prairies, car ce sont
des fermiers. Ils connaissent les méthodes de culture nécessaires au climat des Prairies, ils possèdent
l’équipement et ils ont plus d’argent que les immigrants venus d’Europe. Ils s’installent surtout en Alberta
et en Saskatchewan.
Un tiers de Britanniques
Les colons britanniques étaient souvent des ouvriers, c’est-à-dire des citadins qui s’adaptent plus
difficilement à la vie rude de pionniers et d’agriculteurs dans les Prairies. Mais la plupart réussirent
malgré tout à s’intégrer.
Un tiers d’Européens (surtout de l’Europe de l’Est)
De qui est composé le dernier tiers d’immigrants? Des Européens, particulièrement de l’Est, mais aussi
d’autres régions. On retrouve des Allemands, des Scandinaves, des Ukrainiens, des Doukhobors, des
Autrichiens, des Islandais, des Polonais, des Russes, etc. Ce sont des immigrants qui ne parlent pas
anglais à leur arrivée.
Lexique
Migrations:
Déplacement d’habitants d’un endroit à un autre pour s’y établir.
Doukhobors:
Membres d’un groupe religieux russe. Les Doukhobors aiment chanter pour
célébrer leurs croyances et refusent la violence, au point où ils évitent de
manger de la viande pour ne pas avoir à tuer des animaux.
Immigrant:
Personne qui viennent d’un pays étranger.
Francophone:
Qui parlent français.
Auteur : Service national du Récit de l'univers social
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Nous sommes
180 000
[Originie ethnique de la population de la Côte Ouest] © Service national du récit de l'univers social, www.recitus.qc.ca
Bonjour monsieur, vous êtes un nouvel arrivant, n’est-ce pas?
Vous savez, vous n’êtes pas le premier immigrant à arriver cette année. En 1905, nous sommes 180 000
habitants en Colombie-Britannique et ce nombre ne cesse d’augmenter. Nous nous trouvons en ce moment
à Vancouver qui est la plus grande ville de la province. Elle compte près de 30 000 habitants et sa
population a doublé depuis dix ans. La principale raison? L’immigration ! Venez, je vais vous faire visiter
Vancouver.
Des visages différents
Savez-vous d’où viennent tous ces gens? De partout dans le monde! Regardez autour de vous, nous
croisons des personnes avec des visages bien différents. Vous avez tout d’abord les Britanniques, venus de
Grande-Bretagne, qui forment 75 % de la population. Ensuite, vous avez les Asiatiques qui sont venus ici
lors de la construction des chemins de fer et qui sont restés, car il ne pouvaient se payer la traversée de
retour.
De plus, vous risquez de rencontrer des Européens d’un peu partout, soit de France, d’Allemagne ou encore
d’Italie. Finalement, il ne faut pas non plus oublier les Amérindiens qui vivaient ici avant même la
colonisation. Mais, je ne saurais vous dire combien ils sont. La plupart vivent maintenant sur des réserves.
Vous remarquez sûrement aussi que la population est très jeune. Lorsqu’une femme se cherche un mari,
elle a l’embarras du choix. Ici, il y a presque deux hommes pour une femme. J’espère que mes petites
explications vont vous aider. Je vous laisse aller chercher du travail. Cherchez près du port, on y engage
des jeunes gens en santé.
Lexique
Colonisation:
Groupe de personnes (colons) qui s'établit sur un nouveau territoire.
Amérindien:
Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.
Réserve:
Territoire réservé par le gouvernement fédéral pour qu’il soit occupé et
utilisé par un groupe autochtone.
Immigrant:
Personne qui vient d’un pays étranger.
Auteur : Service national du Récit de l'univers social
Ce texte est publié sous licence
Creative commons
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Caractéristiques de la société québécoise vers 1905
Population
Langue
Religions
Activités économiques
Territoire
Qu’est-ce qui différenciait la société canadienne des Prairies de la société québécoise vers 1905 ?
Population
Langue
Religions
Activités économiques
Territoire
Caractéristiques de la société canadienne des Prairies vers 1905
Organisateur graphique C-3 réalisé par Johanne Thomas, conseillère pédagogique en univers social au primaire, Service de l’enseignement CSA 2012
Caractéristiques de la société canadienne des Prairies vers 1905
Population
Langue
Religions
Activités économiques
Territoire
Qu’est-ce qui différenciait la société canadienne des Prairies de la société de la Côte Ouest vers 1905 ?
Population
Langue
Religions
Activités économiques
Territoire
Caractéristiques de la société canadienne de la Côte Ouest vers 1905
Organisateur graphique C-3 réalisé par Johanne Thomas, conseillère pédagogique en univers social au primaire, Service de l’enseignement CSA 2012
LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE LA CÔTE OUEST VERS 1900
Relief/sol/sous-sol
Hydrographie
Végétation
Climat
Atouts et contraintes du territoire naturel
Organisation socio-spatiale
Caractéristiques de la société
Culture
Économie
O
Source des images : Récit en univers social
Commission scolaire des Affluents : Adapté de Johanne Lebrun
Politique
Population
LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DES PRAIRIES VERS 1900
Relief/sol/sous-sol
Hydrographie
Végétation
Climat
Atouts et contraintes du territoire naturel
Organisation socio-spatiale
Caractéristiques de la société
Culture
Économie
O
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Commission scolaire des Affluents : Adapté de Johanne Lebrun
Politique
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